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Foudre

décharge électrique entre des nuages ou


entre des nuages et le sol

Foudre

Symbole sur les cartes météorologiques.

Présentation

Type Électrométéore
Partie de Orage
Matériau Décharge électrique

La foudre est un phénomène naturel de décharge électrostatique disruptive de grande


intensité qui se produit dans l'atmosphère, entre des régions chargées électriquement, et
peut se produire soit à l'intérieur d'un nuage (décharge intra-nuageuse), soit entre plusieurs
nuages (inter-nuageuse), soit entre un nuage et le sol (nuage-sol ou sol-nuage). La foudre est
toujours accompagnée d'un ou plusieurs éclairs (émission intense de rayonnement
électromagnétique, dont les composantes se situent dans la partie visible du spectre), et du
tonnerre (émission d'ondes sonores), en plus d'autres phénomènes associés. Bien que les
décharges intra-nuageuses et inter-nuageuses soient plus fréquentes, les décharges nuage-
sol présentent un plus grand danger pour l'homme. La plupart des éclairs se produisent dans
la zone tropicale de la planète et principalement sur les continents. Ils sont associés à des
phénomènes convectifs, le plus souvent des orages.

Certaines théories scientifiques considèrent que ces décharges électriques peuvent avoir été
fondamentales dans l'émergence de la vie, en plus d'avoir contribué à son maintien. Dans
l'histoire de l'humanité, la foudre a peut-être été la première source de feu, fondamentale pour
le développement technique. Ainsi, les éclairs ont éveillé la fascination, étant incorporés dans
d'innombrables légendes et mythes représentant le pouvoir des dieux. Des recherches
scientifiques ultérieures ont révélé leur nature électrique et, depuis lors, les décharges ont fait
l'objet d'une surveillance constante, en raison de leur relation avec les systèmes de tempête.

En raison de la grande amplitude des tensions et des courants électriques qu'elle propage, la
foudre est toujours dangereuse. Ainsi, les bâtiments et les réseaux électriques ont besoin de
paratonnerres, des systèmes de protection. Cependant, même avec ces protections, la foudre
cause toujours des morts et des blessures dans le monde entier.

En tant que phénomène de haute énergie, la foudre se manifeste généralement par un


chemin extrêmement lumineux qui parcourt de longues distances, parfois avec des
branches. Cependant, il existe des formes rares, comme la foudre en boule, dont la nature est
inconnue. La grande variation du champ électrique causée par des décharges dans la
troposphère peut donner lieu à des phénomènes lumineux transitoires dans la haute
atmosphère. La foudre peut trouver son origine dans d'autres événements, tels que les
éruptions volcaniques, les explosions nucléaires et les tempêtes de sable. Des méthodes
artificielles sont utilisées pour créer des éclairs à des fins scientifiques. La foudre se produit
également sur d'autres planètes du Système solaire, en particulier Jupiter et Saturne.

Histoire

La foudre est probablement apparue sur Terre bien avant la vie, il y a plus de trois milliards
d'années. De plus, les éclairs ont probablement été fondamentaux pour la formation des
premières molécules organiques, essentielles à l'apparition des premières formes de vie[1].
Depuis le début de l'histoire écrite, les éclairs fascinent les êtres humains. Le feu que les
éclairs produisent lorsqu'ils touchent le sol sert à ceux-ci pour se réchauffer pendant la nuit,
en plus de tenir les animaux sauvages à l'écart. L'homme primitif a donc cherché des
réponses pour expliquer ce phénomène, créant des superstitions et des mythes qui ont été
incorporés dans les premières religions[2].

Importance biologique

La pression de vapeur explosive entre le tronc et l'écorce causée par la foudre a fait exploser l'écorce de ce bouleau.

Dès la formation de la Terre, les températures élevées de la croûte terrestre sont


responsables de la formation de tempêtes importantes, violentes et permanentes, donnant
naissance aux océans. L'eau, au cours de son cycle, transporte avec elle des éléments
chimiques, tels que le carbone et l'azote, qui s'accumulent dans les mers primitives. Les
rayons ultraviolets et la foudre ont peut-être grandement aidé le processus de combinaison
de ces composés inorganiques ainsi qu'à leur transformation en acides aminés, composants
essentiels pour l'émergence de la vie[3].

Les décharges électriques sont la principale source de nitrites et de nitrates, essentiels à la


vie des plantes. Les plantes ne sont pas en mesure d'utiliser directement l'azote
atmosphérique, elles doivent donc être transformées en d'autres composés azotés. La
foudre est responsable de ces réactions chimiques, ce qui maintient le cycle de l'azote[4].

Les feux de forêt déclenchés par la foudre jouent un rôle fondamental dans l'évolution des
plantes, car la consommation de matière sèche et l'élimination d'éventuels ravageurs par le
feu sont bénéfiques pour l'environnement. Le processus d'évolution de la vie végétale semble
être étroitement lié à l'apparition des incendies, qui favorisent l'émergence de nouveaux
gènes. Il est possible que les incendies provoqués par la foudre aient été la première source
de feu utilisée par les hommes primitifs, ce qui aurait été l'une des étapes importantes qui
ont conduit à l'évolution et à la domination de celui-ci sur son environnement[5].

Une étude météorologique démontre aussi que la foudre contribue à nettoyer l'atmosphère
en produisant des radicaux hydroxyles au sommet du cumulonimbus. Ceux-ci réagissent
avec d'autres molécules présentes dans l'air en les oxydant. Le processus capture des
composés toxiques dans l'atmosphère, tels que le monoxyde de carbone et le méthane qui
sont considérés comme des gaz majeurs au réchauffement climatique et à la destruction de
la couche d'ozone. Ceci contribue entre 2 % et 16 % de la capacité oxydante de l'atmosphère
terrestre[6].

Recherche scientifique

Représentation de l'expérience de Benjamin Franklin au xviiie siècle, sur laquelle des étincelles induites par l'orage
sortent du fil conducteur jusqu'à son doigt.

Dans les cultures modernes européennes, la première explication scientifique connue est
écrite par le philosophe grec Aristote, au ive siècle av. J.-C., attribuant l'orage à la collision
entre deux nuages et la foudre au feu exhalé par ces nuages[7]. Cependant, les premières
études systématiques ne sont conduites qu'en 1752, à Marly-la-Ville, près de Paris, lorsque
Thomas-François Dalibard attire des éclairs au moyen d'une haute tige de fer isolée du sol
par des bouteilles de verre. Cette expérience prouve la nature électrique de la décharge. Par
la suite, de nombreux tests sont effectués. L'un des plus connus est celui de Benjamin
Franklin, qui utilise des cerfs-volants et des ballons pour soulever des fils conducteurs, qui
génèrent de petits éclairs grâce au champ électrique existant dans les nuages[8].
Franklin a également démontré que la foudre se manifeste « le plus souvent sous la forme
négative de l'électricité, mais parfois elle apparaît sous la forme positive ». En outre, le
scientifique propose l'utilisation de grandes tiges métalliques pour la protection contre la
foudre, qui, selon lui, ferait passer l'électricité silencieusement du nuage au sol. Plus tard, il
se rend compte que ces tiges n’influencent pas les charges électriques présentes dans les
nuages, mais qu'elles attirent en fait la foudre. Il finit par comprendre que, si les décharges
électriques ne peuvent pas être évitées, il peut au moins les attirer à un point où il n'y aurait
aucun danger, ce qui est connu sous le nom de paratonnerre. Pour prouver l'efficacité de ses
idées, Franklin réunit des centaines de personnes près de Sienne, en Italie, en 1777, à un
endroit souvent frappé par la foudre. Après l'installation du paratonnerre, la foule observe la
foudre frapper le barreau métallique, sans l'endommager[8].

En 1876, James Clerk Maxwell propose la création de dépôts pour la poudre noire
entièrement enveloppés d'une couche de métal afin d'empêcher la foudre de faire exploser le
composé. Lorsque la foudre frappe ce dépôt, le courant électrique reste dans cette couche
extérieure et n'atteint pas la poudre. Ce système est connu sous le nom de cage de Faraday.
Un système de grille peut également être utilisé ; cependant, plus la distance entre les
conducteurs est grande, moins la protection est efficace. Les combinaisons entre le
paratonnerre de Franklin et la cage de Faraday sont encore utilisées au xxie siècle pour la
protection des structures, en particulier là où se trouvent des appareils électroniques
sensibles[8].

L'apparition de la photographie et de la spectroscopie à la fin du xixe siècle a une grande


importance dans l'étude de la foudre. Plusieurs scientifiques ont utilisé le spectre généré par
la foudre pour estimer la quantité d'énergie impliquée dans le processus physique qui se
déroule sur une très courte période. L'utilisation de l'appareil photographique permet
également de découvrir que la foudre a deux ou plusieurs flux électriques. Le développement
de nouveaux appareils tels que les oscilloscopes et les compteurs de champs
électromagnétiques au cours du xxe siècle permet une compréhension plus complète de
l'origine et de l'occurrence des décharges[8].

Caractéristiques
Un éclair partant d'un nuage jusqu'au sol à Dallas, aux États-Unis.

La foudre, qui est le plus souvent associée aux orages, est un gigantesque arc électrique
d'électricité statique par lequel un canal conducteur se forme et des charges électriques sont
transférées. Les éclairs peuvent se produire selon plusieurs types : à l'intérieur des nuages
eux-mêmes, entre deux nuages, entre un nuage et l'air, et entre un nuage et le sol. Les points
de contact d'un éclair dépendent de la façon dont les charges électriques sont réparties à
l'intérieur des nuages[9],[10].

En général, la répartition des charges dans les nuages convectifs génère un champ électrique
intense. Au sommet du nuage, qui est aplati et s'étend horizontalement, des charges
positives s'accumulent dans les petits cristaux de glace provenant des courants de
convection. Au centre, généralement dans une plage où la température est comprise entre
−20 et −10 °C, les charges négatives sont en surabondance. Les dipôles formés valent
chacun des dizaines de coulombs, séparés les uns des autres de quelques kilomètres
verticalement. À la base du nuage se forme généralement une petite région de charges
positives, dont la charge ne vaut que quelques coulombs. Dans les tempêtes plus
développées, la distribution électrique est beaucoup plus complexe[11].

Charge des nuages

Exemple de distribution des charges électriques dans un nuage.


Pour qu'une décharge électrique se produise, l'intérieur du nuage doit comporter un champ
électrique important, qui provient du changement de la répartition des charges, électrisant le
nuage. On ne sait pas exactement comment ce phénomène se produit, bien que certains
concepts et prémisses de base aient été théorisés. Les modèles d'électrification sont divisés
en deux modèles, convectifs et collisionnels[12].

Selon le modèle d'électrification convective, les charges électriques initiales proviennent d'un
champ électrique préexistant avant le développement du nuage d'orage. Lorsque le nuage
d'orage se développe, les ions positifs s'accumulent à l'intérieur du nuage, ce qui induit des
charges négatives sur ses bords. Comme les vents à l'intérieur du nuage sont ascendants,
des courants d'air de direction opposée apparaissent sur les bords du nuage, transportant les
charges négatives induites à la base du nuage, créant ainsi deux régions électriquement
distinctes. Au fur et à mesure que le processus se développe, le nuage devient capable
d'attirer de nouvelles charges par lui-même, ce qui permet l'apparition de décharges
électriques. Bien qu'il démontre l'importance de la convection dans le processus
d'électrification, ce modèle ne décrit pas de manière satisfaisante la répartition des charges
au début de la tempête et sur le long terme[13],[14].

Modèle de séparation des charges lors de collisions inductives (à gauche) et non inductives (à droite) entre des
particules de glace ayant des propriétés différentes, dans lequel des charges de signe opposé s'accumulent.

Le modèle d'électrification par collisions, comme son nom l'indique, suppose que le transfert
de charges a lieu au contact entre les particules du nuage pendant le processus de
convection. Cependant, aucun consensus sur la façon dont la polarisation et la séparation
des charges se produisent dans les minuscules particules de glace n'existe. Les théories
sont divisées en deux classes, l'inductive (qui dépend d'un champ électrique préexistant) et la
non-inductive. Dans le premier, le champ électrique préexistant, qui pointe vers le bas dans
des conditions normales, provoque l'apparition de charges positives dans la partie inférieure
des particules de glace et des charges négatives dans la région opposée. Les particules ont
des tailles différentes, de sorte que les plus lourdes ont tendance à tomber tandis que les
plus légères sont emportées par les vents convectifs. Le contact de la plus petite particule
avec l'hémisphère inférieur de la plus grande provoque le transfert des charges, la plus légère
étant chargée positivement et la plus lourde étant chargée négativement. À mesure que le
nuage se développe, des charges négatives s'accumulent à sa base et des charges positives
à son sommet, intensifiant de plus en plus le champ électrique et le processus de
polarisation des particules au point de produire des grilles avec des différences de potentiel
et des décharges[15].

L'électrification non inductive, en revanche, a pour principe la génération de charges à partir


de la collision entre des particules ayant des propriétés intrinsèques différentes. La neige
roulée (particule sphérique plus petite que la grêle) et les petits cristaux de glace, lorsqu'ils
entrent en collision, acquièrent des charges opposées. La première, plus lourde, porte des
charges négatives, tandis que les cristaux atteignent le sommet du nuage, qui est ainsi
chargé positivement. Pour cela, des conditions favorables doivent être réunies, notamment la
température (inférieure à −10 °C) et la quantité optimale d'eau dans le nuage. Selon les
caractéristiques observées, cela semble être le processus le plus important d'électrification
du nuage d'orage, ce qui n'élimine pas les autres processus d'électrification[16],[17].

Décharge

Dans des conditions normales, l'atmosphère terrestre est un bon isolant électrique. La
rigidité diélectrique de l'air au niveau de la mer atteint trois millions de volts par mètre, mais
elle diminue progressivement en fonction de l'altitude, principalement en raison de la
raréfaction de l'air[18],[19]. Au fur et à mesure de la séparation des charges du nuage, le champ
électrique devient de plus en plus intense, et finit par dépasser la rigidité diélectrique de l'air.
Ainsi, un chemin de plasma conducteur émerge à travers lequel les charges électriques
peuvent circuler librement, formant ainsi une décharge électrique appelée foudre[20].

Les éclairs se manifestent sous des formes diverses, et sont catégorisés selon leur origine et
leur destination. Le type de foudre le plus courant se produit à l'intérieur des nuages ; la
seconde forme la plus courante est l'éclair négatif nuage-sol[21],[22].

Décharge nuage-sol négative


Un éclair nuage-sol au ralenti, pendant un cinquantième de seconde.

La décharge commence lorsque la première rupture de la rigidité diélectrique de l'air se


produit, à partir de la région occupée par les charges négatives, à l'intérieur du nuage,
traversé par un canal dans lequel les charges circulent librement. La pointe de la décharge se
dirige vers la plus petite concentration de charges positives, à la base du nuage. Par
conséquent, une grande quantité d'électrons se déplace vers le bas du nuage, tandis que le
canal continue de s'étendre vers le bas, en direction du sol. La pointe de la décharge avance
par étapes, de cinquante mètres toutes les cinquante microsecondes. La pointe de l'éclair se
partage généralement en plusieurs branches et émet une lumière extrêmement faible à
chaque saut de décharge. En moyenne, une charge de cinq coulombs de charges négatives
s'accumule dans le canal ionisé de manière uniforme, et le courant électrique est de l'ordre
de cent ampères[23],[24].

Les électrons induisent une accumulation de charges opposées dans la région située juste
en dessous du nuage. À partir du moment où elles commencent à se diriger vers le sol, les
charges positives ont tendance à être attirées et à se regrouper aux extrémités des objets
terrestres. À partir de ces points, l'air est ionisé, faisant apparaître des chemins ascendants
similaires, allant à l'encontre du premier chemin descendant[25],[26].

Lors du contact avec le sol ou un objet terrestre, les électrons commencent à se déplacer
beaucoup plus vite, produisant une luminosité intense entre le nuage et le point de contact.
Lorsque les électrons et les branches commencent à prendre de la vitesse et à se déplacer
vers le sol, l'ensemble du trajet ionisé s'illumine. La totalité de la charge négative, y compris
celle du nuage, se dissipe dans le sol en un flux qui dure quelques microsecondes. Dans cet
intervalle, cependant, la température à l'intérieur du chemin atteint plus de trente mille degrés
Celsius[27].
En général, trois ou quatre décharges se produisent en moyenne dans le même éclair,
appelées décharges de retour ultérieures, séparées les unes des autres par un intervalle
d'environ cinquante millisecondes. Dans le cas où le nuage contient encore des charges
négatives, une nouvelle décharge apparaît, qui se déplace plus rapidement que la décharge
initiale car elle suit le chemin ionisé déjà ouvert, atteignant le sol en quelques millisecondes.
Cependant, la quantité d'électrons déposés dans les décharges de retour ultérieures est
généralement plus faible que dans la première. Alors que le courant de décharge initial est
généralement de 30 kiloampères (kA), les décharges ultérieures ont un courant compris entre
10 et 15 kA. En moyenne, trente coulombs sont transférés du nuage au sol[28],[29]. Il est
possible d'observer un éclair principalement grâce aux différentes décharges de retour. En
général, la durée moyenne de l'ensemble de ce processus est de 0,2 seconde[30],[31].

Décharge nuage-sol positive

La foudre ne provient pas toujours des zones chargées négativement d'un nuage. Dans
certains cas, des décharges électriques se produisent au sommet de gros cumulonimbus,
dont la forme supérieure s'étend horizontalement. Bien qu'ils soient relativement rares, les
éclairs positifs ont des caractéristiques particulières. Au départ, le canal précurseur présente
une uniformité, différente de ce qui se produit dans une décharge négative. Lorsque le
contact est établi, une seule décharge de retour intervient, dont le pic de courant atteint plus
de 200 kiloampères, valeur beaucoup plus élevée que pour les éclairs négatifs. Ce processus
dure généralement quelques millisecondes. Ce type de décharge offre un potentiel de
destruction beaucoup plus important que les décharges négatives, en particulier pour les
bâtiments industriels, en raison de la charge importante qu'elle transporte[32],[33],[34].

Décharge intra-nuageuse

Décharge intra-nuageuse très ramifiée sur l'île Padre, aux États-Unis.

La plupart des éclairs se produisent à l'intérieur des nuages. Un canal précurseur de la


décharge apparaît dans le noyau négatif de la partie inférieure du nuage et se poursuit vers le
haut, où les charges positives sont généralement concentrées. D'une durée typique de
0,2 seconde, ces décharges ont une luminosité presque continue, marquée par des
impulsions éventuellement attribuées aux décharges de retour qui se produisent entre les
poches de charge. La charge totale transférée dans une telle décharge est du même ordre
que celle des éclairs nuage-sol[35].

La décharge commence par le mouvement des charges négatives qui forment un canal
précurseur dans le sens vertical, qui se développe en 10 à 20 millisecondes et peut atteindre
quelques kilomètres de longueur. Lorsqu'il atteint le sommet du nuage, ce canal est divisé en
branches horizontales, à partir desquelles se produit le transfert d'électrons depuis la base
du nuage. Autour du début du canal de décharge, les charges négatives se déplacent dans sa
direction, prolongeant les branches à la base du nuage et augmentant la durée de la
décharge. La foudre se termine lorsque la connexion principale entre les parties inférieure et
supérieure du nuage est rompue[36].

Décharge sol-nuage

Décharge sol-nuage dans une tour près de Banská Bystrica, en Slovaquie.

Depuis les structures élevées et les sommets des montagnes, des canaux précurseurs de
décharge peuvent apparaître et suivre une direction verticale vers le nuage. Dès lors, les
charges négatives stockées dans le nuage s'écoulent vers le sol ou, plus rarement, des
électrons s'écoulent vers le nuage. En général, le canal précurseur émerge d'un seul point, à
partir duquel il se ramifie dans une direction verticale vers le nuage. Son apparition est
principalement liée à des structures métalliques, telles que des bâtiments et des tours de
communication, dont la hauteur atteint plus de cent mètres et dont les extrémités sont
capables de potentialiser le champ électrique induit et donc d'initier une décharge
précurseur. Lorsque la connexion est établie, les rejets de retour se produisent d'une manière
similaire aux rejets négatifs des nuages au sol[37],[38],[39].
Décharge artificielle

Un éclair artificiel.

La foudre artificielle peut être obtenue au moyen de petites fusées qui, en s'élevant, portent
un mince fil métallique connecté. Lorsque l'appareil s'élève, ce fil se déploie jusqu'à ce que,
dans de bonnes conditions, une décharge électrique se produise en passant à travers le fil
jusqu'au sol. Le fil se vaporise instantanément, mais le chemin emprunté par le courant
électrique est généralement rectiligne grâce au cheminement des atomes ionisés laissé par
le fil[40]. Il est également possible de créer des éclairs initiés par des faisceaux laser, qui
créent des filaments de plasma pendant de courts moments, permettant aux charges
électriques de circuler et donnant lieu à une décharge électrique[41].

Particularités

Des éclairs à Schaffhouse, en Suisse. Un oiseau est visible quatre fois sur l'image à cause de l'effet stroboscopique
des éclairs.
Gravure du xixe siècle illustrant le phénomène de foudre en boule.

La foudre apparaît généralement de manière intense et brillante, produisant parfois un effet


stroboscopique. La luminosité d'un éclair peut être perçue à plusieurs dizaines de kilomètres
de distance. S'il n'y a pas de précipitations au site d'observation, on parle souvent de « foudre
ou éclair de chaleur » car ce phénomène est généralement associé aux orages estivaux à
sommet élevé loin de l'observateur[42]. Lorsqu'un éclair se produit à l'intérieur d'un nuage, la
foudre est capable de l'illuminer complètement, éclairant également le ciel[21],[22].

Éventuellement, les décharges intra-nuageuses peuvent se manifester sous la forme de


canaux extrêmement ramifiés qui s'étendent horizontalement dans les régions les plus
élevées du nuage, sur une grande partie de celui-ci. Les éclairs qui sont distribués
horizontalement semblent généralement se déplacer plus lentement que la moyenne. Dans
les décharges nuage-sol, il est possible que des éclairs à la forme similaire à un ruban se
produisent. Ceci est dû à des vents forts qui sont capables de déplacer le canal ionisé. À
chaque décharge, l'éclair semble alors se déplacer latéralement, formant des segments
parallèles les uns aux autres[21],[22].

Les décharges positives, parce qu'elles partent de la partie la plus élevée du cumulus,
peuvent s'étendre au-delà de la région de la tempête, dans une région où le temps est stable,
à des kilomètres de distance. Le canal de ce type d'éclair peut se déplacer horizontalement
sur quelques kilomètres avant de se diriger soudainement vers le sol[43].

Les décharges de toutes sortes laissent un canal d'air ionisé extrêmement chaud par lequel
elles passent. En coupant le flux des charges électriques, le canal restant se refroidit
rapidement et se décompose en plusieurs parties plus petites, créant une séquence de
points lumineux qui disparaît rapidement. Les segments se forment car le canal n'a pas une
épaisseur constante sur toute sa longueur, et les parties plus épaisses prennent plus de
temps à refroidir. Ce phénomène est extrêmement difficile à observer, car l'ensemble du
processus ne prend qu'une petite fraction de seconde[22],[44].

Un phénomène appelé la foudre en boule a également été rapporté. Celle-ci a un diamètre


moyen compris entre vingt et cinquante centimètres, semble apparaître lors de tempêtes, a
une luminosité moins intense que les autres éclairs et se déplace généralement
horizontalement dans une direction aléatoire. Ce phénomène ne dure que quelques
secondes. Il subsiste de nombreux doutes quant à son existence, qui n'a pas encore été
prouvée, bien qu'il existe de nombreux témoignages historiques, certains rapportant en avoir
vu à l'intérieur de bâtiments[22],[45],[46].

Autres origines

Éclairs lors des éruptions de l'Eyjafjallajökull en 2010.

En plus des tempêtes, les éruptions volcaniques sont une source fréquente de foudre.
Pendant l'éruption, les particules de cendres volcaniques entrent en collision les unes avec
les autres, et leur frottement génère une accumulation de charges électriques. L'ampleur de
l'activité électrique est directement dépendante de la taille du nuage de cendres ; celle-ci
dépend quant à elle de l'intensité de l'éruption. Ces décharges électriques, appelées orage
volcanique, sont généralement confinées dans le nuage ; peu d'entre elles atteignant des
régions plus éloignées. Ils représentent néanmoins une source importante d'interférences
pour les transmissions radio et provoquent parfois des feux de forêt[47],[48]. Il existe
également des éclairs provenant de nuages de fumée de grands incendies[49].

Les explosions thermonucléaires peuvent provoquer des décharges électriques. Ces


phénomènes se produisent généralement en transférant des électrons du sol vers
l'atmosphère, formant des canaux ionisés de plusieurs kilomètres de long. L'origine de ce
phénomène n'est pas connue, mais il est possible que l'émission radioactive de l'explosion ait
un rôle à jouer dans ce phénomène[50].

Les tempêtes de sable sont également des sources de décharges électriques, qui peuvent
provenir de la collision entre les particules de sable qui, lorsqu'elles entrent en contact,
accumulent des charges et génèrent des décharges[51].

Phénomènes connexes

Des fulgurites d'Algérie.

La foudre produit des rayonnements électromagnétiques de différentes fréquences,


notamment de la lumière visible, des ondes radio et des rayonnements de haute énergie. Ces
rayonnements caractérisent la foudre. L'augmentation de la température dans le canal de la
foudre, en revanche, produit des ondes sonores qui forment le tonnerre. La variation du
champ électrique de décharge est également à l'origine d'autres types de phénomènes
transitoires dans la haute atmosphère. En général, la foudre se produit en plus grand nombre
pendant les orages[52]. Lorsqu'une décharge tombe directement sur un sol sablonneux,
l'immense température provoque la fusion de ses particules qui, une fois le courant coupé,
fusionnent et forment un fulgurite, dont la forme acquise correspond au trajet de la décharge
dans le sol[53].

Tonnerre
Article détaillé : Tonnerre.

0:19

Son émis par un éclair.

Les ondes sonores provoquées par une décharge électrique caractérisent le tonnerre. Elles
sont dues à l'expansion rapide de l'air due au réchauffement du canal de décharge. La
fréquence varie entre quelques hertz à quelques kilohertz. L'intervalle de temps entre
l'observation de la foudre et la perception du tonnerre est différencié par le fait que la lumière
se déplace beaucoup plus vite que le son, qui a une vitesse de 340 mètres par
seconde[54],[55].

Lorsque la foudre se produit à moins de cent mètres d'un auditeur, le tonnerre se présente
comme une onde sonore soudaine de grande intensité qui dure moins de deux secondes,
suivie d'une forte détonation qui dure plusieurs secondes jusqu'à ce qu'elle se dissipe. La
durée du tonnerre dépend de la forme du faisceau, et les ondes sonores se propagent dans
toutes les directions à partir de l'ensemble du canal, ce qui entraîne une grande différence
entre la partie la plus proche et la plus éloignée de l'auditeur. Comme l'atmosphère atténue
les ondes sonores, le tonnerre associé aux décharges qui se produisent à grande distance
devient inaudible lorsqu'il se déplace sur quelques kilomètres et perd ainsi de l'énergie. De
plus, le fait que les tempêtes se produisent dans des zones d'instabilité atmosphérique
favorise la dissipation de l'énergie sonore[54],[55].

Rayonnement à haute énergie


Vue d'artiste de la foudre au-dessus des nuages déclenchant des éclats de rayons gamma.

La foudre produit des rayonnements dans des plages très variées du spectre
électromagnétique, allant des ultra-basses fréquences aux rayons X et gamma, en passant
par le spectre visible. Les rayons X et gamma sont de haute énergie et résultent de
l'accélération des électrons dans un champ électrique intense au moment de la décharge. Ils
sont atténués par l'atmosphère, les rayons X étant limités à proximité de l'éclair, tandis que
les rayons gamma, bien que leur intensité soit considérablement réduite en fonction de la
distance, peuvent être détectés à la fois depuis le sol et depuis des satellites artificiels. Les
tempêtes sont généralement associées à l'apparition de flashs de rayons gamma dans la
haute atmosphère terrestre. Les satellites, comme AGILE, surveillent l'apparition de ce
phénomène, qui a lieu des dizaines de fois tout au long de l'année[56],[57],[58],[59].

Des modèles suggèrent qu'un type de décharge exotique peut être produit à l'intérieur des
tempêtes, dans lequel l'interaction entre les électrons de haute énergie et leur antimatière
correspondante, les positons, se produit. Ce processus conduit à la production de particules
plus énergisées qui finissent par produire des flambées de rayons gamma. Ces décharges
sont extrêmement rapides, plus que les éclairs eux-mêmes et, malgré la grande quantité
d'énergie impliquée, n'émettent que peu de lumière. Il est possible que les avions traversant à
proximité des tempêtes reçoivent des doses importantes de radiation, bien que des résultats
concluants n'aient pas encore été obtenus[60],[61].

Couleurs et longueurs d'onde


Eclairs à Belfort en France.

Le long du chemin parcouru, la décharge surchauffe les gaz de l'atmosphère et les ionise (la
température peut atteindre cinq fois celle de la surface du soleil, soit 30 000 K). Il se forme
un plasma conducteur, à l'origine de l'émission soudaine de lumière observable[62]. La couleur
de cet éclair dépend de plusieurs facteurs : la densité de courant, la distance de l'observateur
à l'éclair, et de la présence de différentes particules dans l'atmosphère. En général, la couleur
perçue d'un éclair est blanche dans un air sec, jaune en présence d'une grande quantité de
poussières, rouge en cas de pluie, et bleue en présence de grêle[63].

La perception de couleur blanche de l'éclair est aussi liée à l'ensemble des longueurs d'onde
des différents éléments présents dans l'air électrifié. La présence dans l'atmosphère
d'oxygène et d'azote contribue à des longueurs d'onde correspondant au vert (508 à 525 nm)
et jaune-orange (599 nm) pour l'oxygène et bleu (420 à 463 nm) et rouge (685 nm) pour
l'azote[64].

Parasites radio
Article détaillé : Parasite atmosphérique.

La décharge électrique ne se limite pas aux longueurs d'onde visibles. Elle se reflète dans un
large domaine des rayonnements électromagnétiques dont les ondes radios[65]. Comme ces
émissions sont aléatoires, on parle de « parasites atmosphériques »[66]. Les ondes créées
propagent du bruit blanc qui se superpose aux signaux de télécommunications, ressemblant
à un grésillement pour un auditeur. Ces parasites vont des basses fréquences jusqu'aux
bandes UHF[65].

Résonances de Schumann
Article détaillé : Résonances de Schumann.
Animation des résonances de Schumann.

Entre la surface de la Terre et l'ionosphère, à quelques dizaines de kilomètres d'altitude, se


forme une cavité à l'intérieur de laquelle sont emprisonnés les rayonnements
électromagnétiques de très basse fréquence (de l'ordre de quelques hertz). En conséquence,
les rayons circulent plusieurs fois autour de la Terre jusqu'à ce qu'ils se dissipent. Dans cette
gamme de fréquence, les rayons produisent des radiations, ils sont donc les principales
sources pour le maintien de ce phénomène appelé « résonances de Schumann ». La
superposition des rayonnements émis à tout moment et les résonances qui en résultent
produisent des pics de rayonnement qui peuvent être mesurés. La surveillance de la
résonance de Schumann est une méthode importante dans la surveillance de l'activité
électrique de la planète liée aux tempêtes et peut donc être utilisée dans l'analyse du climat
mondial[67],[68],[69],[70].

Phénomène lumineux transitoire


Article détaillé : Phénomène lumineux transitoire.

Les différentes formes de phénomènes lumineux transitoires.


Éclair dans un nuage au-dessus de la Birmanie vu depuis la station spatiale internationale. Juste au-dessus du nuage
se trouve un farfadet, en rouge.

Dans la haute atmosphère terrestre, au-dessus des nuages d'orage, des émissions se
produisent avec des caractéristiques diverses, collectivement appelées phénomènes
lumineux transitoires. Bien qu'elles s'étendent sur des dizaines de kilomètres dans la
stratosphère et la mésosphère, il est pratiquement impossible de les observer à l'œil nu en
raison, surtout, de leur faible luminosité. Cependant, des caméras installées dans des avions,
des satellites ou même au sol, mais pointées sur des tempêtes proches de l'horizon, sont
capables de prouver l'existence de ce phénomène. Son origine est attribuée à l'excitation de
l'électricité par la variation du champ électrique, en particulier lors d'un éclair nuage-sol[71].

Parmi les phénomènes transitoires les plus remarquables, on peut citer les farfadets, qui
apparaissent immédiatement au-dessus de grands éclairs survenus lors d'un orage,
présentant généralement des couleurs rougeâtres et des formes cylindriques qui
ressemblent à des tentacules. Les jets bleus, à leur tour, apparaissent au sommet des gros
nuages d'orage et se propagent dans une direction verticale jusqu'à une cinquantaine de
kilomètres de haut. Les deux ont une durée maximale de quelques millisecondes. Enfin, les
elfes (acronyme anglais pour « émission de lumière et perturbations à très basse fréquence
par des sources d'impulsions électromagnétiques ») ont une forme de disque et durent
quelques millisecondes. Leur origine provient peut-être de la propagation d'une impulsion
électromagnétique générée au moment des décharges dans le nuage en dessous[71],[72],[73].

Distribution

Fréquence des éclairs


Fréquence des coups de foudre dans le monde par km²/an.

Grâce aux observations par satellite, il est possible d'estimer la distribution de la foudre dans
le monde entier. En moyenne, entre cinquante et cent coups de foudre sont enregistrés
chaque seconde sur la planète, ce qui représente entre un et trois milliards de coups de
foudre par an, dont plus de 90 % sont répartis sur les terres émergées. Les données obtenues
grâce aux instruments prouvent que la plupart des foudroiements se produisent dans les
régions tropicales et subtropicales, principalement en Afrique centrale, en Asie du Sud et du
Sud-Est, au centre et au nord de l'Amérique du Sud ainsi qu'au sud des États-Unis[74]. Ainsi,
les quatre endroits ayant la plus grande fréquence de coups de foudre selon la NOAA sont :
Lagunillas (Lac Maracaibo) au Venezuela (232,52 éclairs/km2 par an), Kabare et Kampene en
République démocratique du Congo (respectivement 205,31 et 176,71) et Cáceres en
Colombie (172,29)[75].

Les structures élevées ont tendance à recevoir plus de décharges. Par exemple, l'Empire
State Building de New York est frappé une vingtaine de fois par an, dont plus de la moitié
sont des décharges sol-nuage[76]. La statue du Christ Rédempteur de la ville de Rio de
Janeiro reçoit en moyenne six éclairs tout au long de l'année[77]. Dans les régions polaires du
Nord et du Sud, en revanche, les éclairs sont pratiquement inexistants[78].

Grande fréquence d'éclairs durant un orage en 1991 à Sydney, en Australie.


L'apparition de la foudre est directement liée aux systèmes convectifs qui, au plus fort de leur
activité, peuvent produire plus d'un éclair par seconde. Les tempêtes qui présentent des
complexes convectifs de méso-échelle, comme les cyclones tropicaux et les ouragans,
atteignent des niveaux extrêmes de décharges électriques, dont le pic atteint plus d'un éclair
nuage-sol par seconde. La formation d'orages supercellulaires a également une forte relation
avec l'apparition d'éclairs positifs, avec plus de trente occurrences par heure. La relation
entre le taux de décharge dans un orage supercellulaire et la formation de tornades n'est pas
encore claire. Il est également à noter que des éclairs nuage-sol peuvent se produire
exactement en dessous de l'endroit où le nuage présente son altitude maximale, bien que
cette relation n'ait pas encore été confirmée pour tous les types de tempêtes, en particulier
celles qui se produisent au-dessus de l'océan. Bien que la foudre soit toujours associée aux
orages, et que ceux-ci produisent de la pluie, la relation directe entre les deux phénomènes
n'est pas connue[79]. Dans les régions tropicales, l'activité électrique se concentre
principalement pendant les mois d'été[78].

Il est possible que le réchauffement climatique entraîne une augmentation de l'incidence de


la foudre dans le monde entier. Cependant, les prévisions diffèrent de 5 à 40 % de l'incidence
actuelle pour chaque degré Celsius d'augmentation moyenne de la température
atmosphérique[78].

Un modèle mathématique développé par Marcia Baker, Hugh Christian et John Latham
[80]
permet d'estimer la fréquence des éclairs, représentée par la lettre . Selon le modèle,
celle-ci est proportionnelle à la réflectivité radar et la largeur du mouvement ascendant
et dépend également de la concentration de cristaux de glace et de granulés de neige roulée
dans le nuage. Dans certains cas, la fréquence des éclairs est également proportionnelle à la
puissance d'un nombre élevé de la vitesse des mouvements d'air ascendants . La
puissance considérée est généralement six, soit [81]. Selon un autre modèle, valable pour
les orages tropicaux, la fréquence de la foudre est proportionnelle à la puissance cinq de la
profondeur du front froid. La profondeur du front froid, représentant la différence entre
l'altitude du sommet de l'orage tropical et celle du point où il fait 0 °C, est quant à elle
proportionnelle au taux de charge et à l'électricité statique stockée dans les nuages
convectifs[82].

Détection et surveillance
Article détaillé : Détecteur de foudre.
Antennes faisant partie d'un réseau de détection de la foudre en Chine. Ce réseau peut détecter les éclairs en trois
dimensions dans les orages.

La plus ancienne technique d'analyse de la foudre, utilisée depuis 1870, est la spectroscopie,
qui consiste en la décomposition de la lumière à différentes fréquences. Cette méthode a
permis de déterminer la température à l'intérieur d'un éclair, ainsi que la densité des électrons
du canal ionisé[83]. Il existe également des systèmes d'appareils utilisés depuis 1920 qui ont
pour principe la détection du rayonnement électromagnétique de la foudre, ce qui permet de
déterminer, en plus de son emplacement, son intensité et sa forme[84]. Des appareils
capables de mesurer directement le courant électrique incident sont généralement installés
aux endroits où l'incidence de la foudre est élevée, en particulier dans de hauts bâtiments et
au sommet des montagnes[85].

L'utilisation de caméras a permis l'analyse systématique des étapes d'une décharge


électrique. La foudre ayant une durée très courte, les caméras haute vitesse sont
fondamentales pour détecter les intervalles de temps dans lesquels les charges brisent la
rigidité diélectrique de l'air et transfèrent des charges électriques entre deux régions, surtout
après avoir comparé les images avec la variation du champ électromagnétique. Dans les
hautes structures, comme les bâtiments et les tours de communication, des capteurs sont
installés afin de permettre une évaluation directe de la quantité de charges qui les traversent
pendant un orage. Pour surveiller les rejets sur une grande surface, des réseaux de capteurs
stratégiquement installés ont été créés afin de détecter avec précision l'emplacement des
ondes électromagnétiques émanant des décharges. Cependant, en envoyant des satellites
capables de comptabiliser toutes les décharges à l'échelle mondiale, il a été possible
d'obtenir la dimension réelle de l'activité électrique de la planète[78].

Les dispositifs envoyés à l'intérieur de nuages fournissent des données importantes


concernant la répartition des charges d'un nuage. Des ballons-sondes, des petites fusées et
des avions correctement équipés sont délibérément déployés dans les orages, se faisant
alors frapper des dizaines de fois par des décharges[78].

Il existe également des systèmes de détection au sol. Le moulin à champ est un instrument
de mesure de champ électrique statique. En météorologie, cet instrument permet, grâce à
l’analyse du champ électrostatique au-dessus de lui, de signaler la présence d'un nuage
électriquement chargé traduisant l'imminence de la foudre[86],[87]. Il existe également des
réseaux d’antennes réceptrices qui reçoivent un signal radio généré par la décharge.
Chacune de ces antennes mesure l'intensité de l'éclair ainsi que sa direction. Par
triangulation des directions tirées de toutes les antennes, il est possible de déduire la
position de la décharge[88]. Le laser téramobile peut servir à frayer à la foudre un chemin
rectiligne[89], il a également permis de générer des éclairs et les guider sur plusieurs mètres
mais n'a pu les guider jusqu'au sol[90].

Des systèmes mobiles à une antenne directionnelle peuvent déduire la direction et l’intensité
du coup de foudre ainsi que sa distance par l’analyse de la fréquence et de l’atténuation de
l'amplitude du signal[88]. Des satellites artificiels en orbite géostationnaire peuvent également
mesurer des éclairs produits par des orages en balayant la zone de vision en cherchant des
flashs lumineux. Entre autres, les séries de satellites GOES et Météosat se situent à environ
36 000 km de la Terre. À cette distance, l'épaisseur de l'atmosphère peut être négligée et la
position peut être déduite en latitude et longitude directement[91].

Les réseaux de détecteurs de foudre sont utilisés par les services météorologiques comme
le Service météorologique du Canada, Météo-France et le National Weather Service américain
pour suivre les orages et prévenir les populations[92],[93],[94]. D'autres utilisateurs privés et
gouvernementaux les utilisent également, dont en particulier les services de préventions des
feux de forêts, les services de transport d'électricité, comme Hydro-Québec, et les usines
d'explosifs[95],[96].

Dangers et protections
Un arbre touché par la foudre.

La foudre tombe souvent sur le sol, de sorte que les infrastructures non protégées sont
sujettes à des dommages causés par les décharges électriques. L'ampleur des dommages
causés dépend en grande partie des caractéristiques du site sur lequel la foudre s'abat,
notamment de sa conductivité électrique, mais aussi de l'intensité du courant électrique et de
la durée de la décharge. Les ondes sonores générées par la foudre causent généralement
des dommages relativement mineurs, comme des bris de verre[97]. Lorsqu'un objet est
frappé, le courant électrique augmente énormément sa température, de sorte que les
matériaux combustibles présentent des risques d'incendie[98].

Pour l'homme
Article détaillé : Kéraunopathologie.

Il n'existe pas de données fiables sur le nombre de décès liés à la foudre survenus dans le
monde, car de nombreux pays ne tiennent pas compte de ce type d'accident. Cependant, la
zone à risque se trouve parmi les tropiques, où vivent environ quatre milliards de
personnes[78]. Au Brésil, 81 personnes sont mortes de décharges électriques en 2011, dont
un quart dans le Nord du pays. Selon les chercheurs de l'INPE, le nombre de décès est
directement lié au manque d'éducation de la population vis-à-vis de la foudre. Dans la région
du sud-est, par exemple, le nombre de décès a diminué, même avec l'augmentation de
l'incidence de la foudre. Dans le pays, la plupart des personnes touchées se trouvent à la
campagne, exerçant des activités agricoles et utilisant des objets en métal tels que des
houes et des machettes. La deuxième cause principale est la proximité de véhicules
métalliques et l'utilisation de motos ou de vélos pendant une tempête[99].
Éclair frappant la tour Eiffel en 1902.

En cas de tempête, la meilleure forme de protection personnelle est de chercher un abri. Les
maisons et bâtiments fermés, en particulier ceux qui sont équipés de systèmes de protection
contre les décharges électriques, sont les plus sûrs. Les véhicules en métal, tels que les
voitures et les bus, offrent une protection raisonnable, mais leurs fenêtres doivent être
fermées et tout contact avec des éléments métalliques doit être évité. Il est recommandé
d'éviter de se tenir à proximité d'arbres isolés, de tours métalliques, de poteaux et de clôtures
métalliques afin d'amoindrir les chances de se faire toucher par la foudre. Il est fortement
recommandé, dans les situations à risque, de ne pas rester dans les champs, les piscines, les
lacs et l'océan. À l'intérieur des bâtiments, il convient d'éviter l'utilisation de tout équipement
dont la surface conductrice s'étend aux zones extérieures, comme les équipements
électriques et les conduites d'eau[100].

La foudre peut blesser les gens de plusieurs façons : par une décharge directe à travers le
corps, par le courant causé par une décharge à proximité ou par le contact avec un objet
conducteur frappé par la foudre. Les symptômes légers d'un choc de foudre comprennent la
confusion mentale, la surdité, la cécité temporaires, et des douleurs musculaires. Dans ces
cas, la guérison complète est généralement possible. Dans les cas modérés, des troubles
mentaux, des déficiences motrices, des brûlures au premier et au deuxième degré peuvent
affecter les victimes. Le rétablissement est possible, mais il est probable que des séquelles
subsistent, telles que des confusions mentales, des difficultés psychomotrices et des
douleurs chroniques. Enfin, les graves dégâts causés par les décharges électriques
entraînent, entre autres, un arrêt cardiaque, des lésions cérébrales, de graves brûlures et une
surdité permanente. Le patient présente, la plupart du temps, des séquelles irréversibles qui
affectent principalement le système nerveux. En moyenne, une personne sur cinq touchée
par la foudre meurt en conséquence[101],[102].

Pour l'aviation

Les risques dans l'aviation sont moindres mais pas pour autant inexistants. Les avions
réagissent aux éclairs de la même manière qu'une cage de Faraday — le courant circule
uniquement dans le fuselage —, et, lorsqu'un avion est touché par un éclair, celui-ci entre
généralement par un point pointu de l'appareil, tels que le nez, et sort à la queue[103]. Il peut
arriver que la carlingue de l'avion soit brûlée ou fondue aux points d'impact de l'éclair, mais
ces dommages ne présentent pas de risques pour les passagers de l'avion et il peut même
arriver de ne pas sentir le choc[104],[105]. Les planeurs, étant plus petits que des avions
traditionnels, peuvent être détruits en plein vol par des éclairs[106].

Les parties les plus à risque sont l'électronique de bord et les réservoirs d'essence de
l'avion[103]. La protection de ces derniers est devenue apparente à la suite du vol Pan Am 214,
qui s'est écrasé en 1963 après qu'un éclair ait créé une étincelle dans le réservoir de
l'avion[107]. Les réservoirs et l'électronique sont sécurisés par une mise à terre assurée par
des déperditeurs, en bout d'aile[103],[108].

La foudre peut également rendre confus les pilotes d'un avion. En effet, durant le vol Loganair
6780, après que l'avion ait été frappé par la foudre, les pilotes ont ignoré les modes de
contrôles précédemment activés en pensant que la décharge avait endommagé
l'électronique de l'avion. En réalité, l'appareil n'a connu aucun dégât, et les pilotes ont passé le
reste du vol à compenser les effets du pilote automatique, alors fonctionnel[109].

Pour les réseaux électriques

Les lignes à haute tension du réseau électrique sont des éléments vulnérables, et il existe de
nombreux cas de pannes, dont les plus notables sont la panne new yorkaise de 1977 et la
panne de 2009 au Brésil et au Paraguay[110],[111]. Une décharge sur une ligne transmet des
pics de haute tension sur de longues distances, endommageant gravement les appareils
électriques et créant des risques pour les utilisateurs. Cependant, la plupart des dommages
causés aux équipements proviennent des effets de l'induction électromagnétique, dans
laquelle la décharge, lorsqu'elle passe à travers un conducteur électrique près d'un fil de
transmission, induit des courants et des tensions de pointe. L'induction électrostatique du
flux de charges au moment du contact avec la foudre provoque des étincelles et des pics de
tension qui peuvent être dangereux selon les circonstances. Les câbles souterrains sont
également sujets à l'apparition de courants indésirables. Les équipements de protection
visent à rediriger ces courants vers la terre. Le parafoudre est l'un des équipements les plus
utilisés. Il est formé par une tige métallique reliée à la terre qui conduit la foudre en toute
sécurité jusqu'à celle-ci[112],[113].

Records

Le 25 juin 2020, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé l'enregistrement de deux


records de foudre : le plus long en distance parcourue, et le plus long en durée, appelés
« mégas éclairs ». Le premier, dans l’État du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil, a couvert
709 km sur une ligne horizontale, coupant le nord de l'État le 31 octobre 2018[114], soit plus
du double du précédent record, enregistré dans l’État de l'Oklahoma, aux États-Unis, avec
321 km (durée de 5,7 s[115]). L'éclair ayant duré le plus longtemps, d'une durée de
16,73 secondes, s'est produit en Argentine, à partir d'une décharge qui a débuté dans le nord
du pays le 4 mars 2019, soit également plus du double du précédent record, qui était de
7,74 secondes, enregistré en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en France, le 30 août 2012[114].

Roy Sullivan, un garde forestier au parc national de Shenandoah, détient le record du nombre
de foudroiement pour un homme. Entre 1942 et 1977, Sullivan est frappé par la foudre à sept
reprises et survit à chacune d'entre elles[116].

Récupération de l'énergie

L'utilisation de l'énergie de la foudre a été tentée depuis la fin des années 1980. En un seul
éclair, une énergie électrique d'environ 280 kWh est déchargée. Cela correspond à environ
1 GJ, soit l'énergie d'environ 31 litres d'essence[117]. Cependant, moins d'un dixième de cette
énergie atteint le sol, et ce de façon sporadique autant en termes d'espace que de
temps[118],[119]. Il a été proposé d'utiliser l'énergie de la foudre pour produire de l'hydrogène à
partir de l'eau, d'utiliser l'eau rapidement chauffée par la foudre pour produire de l'électricité
ou de capter une fraction sûre de l'énergie par des inducteurs placés à proximité[120],[121].

En été 2007, une entreprise d'énergie renouvelable, Alternate Energy Holdings, a testé une
méthode d'utilisation de l'énergie de la foudre. Ils ont acheté la conception du système à
Steve LeRoy, un inventeur de l'Illinois, qui a affirmé qu'un petit éclair artificiel pouvait éclairer
une ampoule de 60 watts pendant 20 minutes. La méthode implique une tour pour capter la
grande quantité d'énergie et un très grand condensateur pour la stocker. Selon Donald
Gillispie, le PDG d'Alternate Energy Holdings, « nous n'avons pas réussi à le faire fonctionner,
[…] cependant, avec suffisamment de temps et d'argent, nous pourrions probablement élargir
le modèle […]. Ce n'est pas de la magie noire, c'est juste des mathématiques et des sciences,
et cela pourrait devenir réalité »[122].

D'après Martin A. Uman, co-directeur du laboratoire de recherche sur la foudre à l'université


de Floride et scientifique de premier plan dans le domaine de la foudre, peu d'énergie atteint
le sol et il faudrait des dizaines de « tours à foudre » comparables à celles de l'Alternate
Energy Holdings pour allumer cinq ampoules de 100 watts pendant un an. Interrogé par The
New York Times à ce sujet, il a déclaré que la quantité d'énergie dans un orage était
comparable à celle de l'explosion d'une bombe atomique, mais qu'en même temps, la
tentative de capter l'énergie de la surface de la terre était « sans espoir »[122],[123]. En plus de
la difficulté à stocker autant d'énergie rapidement, un autre défi majeur est de prévoir quand
et où les orages se produiront ; même pendant un orage, il est très difficile de prévoir où
exactement la foudre frappera[117].

Dans la culture

Foudre extraterrestre

0:11

La foudre sur Saturne, détectée par la sonde Cassini-Huygens en 2009.

Les décharges électriques atmosphériques ne sont pas exclusives à la Terre. Sur plusieurs
autres planètes du Système solaire, l'existence de rayons d'intensité variable a déjà été
confirmée. Il ressort de ces observations que la probabilité d'apparition de décharges
électriques est directement associée à la présence d'eau dans l'atmosphère, bien qu'elle ne
soit pas la seule cause[143].
Sur Vénus, des décharges ont été suspectées en raison de son atmosphère épaisse, ce qui a
été confirmé par l'envoi de la sonde Venus Express[144]. Sur Mars, des signes directs de
l'apparition de décharges électriques ont déjà été détectés. Celles-ci sont peut-être causées
par les grandes tempêtes de sable qui se produisent sur la planète. Selon les chercheurs,
l'activité électrique martienne a des implications importantes car elle modifie la composition
de l'atmosphère, impactant ainsi l'habitabilité et les préparatifs de l'exploration humaine[145].

Sur Jupiter, plusieurs missions ont permis d'observer des décharges électriques dans les
régions équatoriale et polaires. Les tempêtes y sont causées par convection, comme sur
Terre. Les gaz, dont la vapeur d'eau, remontent des profondeurs de la planète, et les petites
particules, lorsqu'elles gèlent, entrent en friction les unes avec les autres, générant ainsi une
charge électrostatique qui est déchargée sous forme d'éclair. Comme les tempêtes de
Jupiter sont beaucoup plus grandes et plus intenses que les tempêtes terrestres, les éclairs
sont beaucoup plus puissants : leur intensité est jusqu'à dix fois supérieure à tous les éclairs
déjà enregistrés sur notre planète[146]. Sur Saturne, la foudre est beaucoup moins fréquente.
Cependant, de grands systèmes de tempêtes provoquent l'apparition de décharges qui
dépassent de dix mille fois l'énergie des éclairs terrestres[147]. En revanche sur Titan, un de
ses satellites naturels, aucune décharge électrique n'a été enregistrée à ce jour malgré une
atmosphère épaisse et active[148].

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Articles connexes
Kéraunopathologie, spécialité biomédicale Orage
qui étudie le foudroiement
Chasseur d'orages
Liste des catastrophes naturelles les plus
Thor
meurtrières depuis l'Antiquité
Feu de Saint-Elme
Fulgora, personnification de la foudre dans
la mythologie romaine Zeus

Fulgurite, du verre naturel. Georg Wilhelm Richmann

Liens externes
Quelle est l'origine des orages ? (http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/XML/db/csphy
sique/metadata/LOM_CSP_QRorages.xml)  [archive] par le site Culture Sciences-Physique
de l'École normale supérieure de Lyon.

Protection contre la foudre dans les installations BT (http://www.sitelec.org/cours/abati/fo


udre/foudre.htm)  [archive]

[vidéo] Les orages (https://www.youtube.com/watch?v=knO1eCtSaJw)  [archive]


Documentaire de 26 minutes, celui-ci propose un survol des connaissances de bases
des orages, telles que la genèse d'une cellule orageuse, l'électrisation des nuages, le
niveau kéraunique mondial, les types de coups de foudre et la genèse d'un coup de
foudre descendant négatif.

[vidéo] La foudre par Christian Bouquegneau (https://www.youtube.com/watch?v=dZ8oNt


BQBXQ)  [archive], série audiovisuelle Histoires d'orages du collectif belge Belgorage
Interview réalisée avec le Dr Christian Bouquegneau, professeur à la faculté
Polytechnique de Mons en Belgique.

[vidéo] Orages : Les sorciers ont le coup de foudre (https://www.youtube.com/watch?v=YE


mPmCEqEqE)  [archive].
Documentaire de 26 minutes de l'émission C'est pas sorcier présenté par Jamy
Gourmaud, Frédéric Courant, et Sabine Quindou, pour comprendre la formation et la
composition des orages.

Laboratoire de recherche sur la foudre (http://www.labofoudre.com/)  [archive] (unité de


recherche Pégase)

Notes et références
Notes et références

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title=Foudre&oldid=196463759 ».


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