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1. Phénoménologie
L'électrostatique est une branche de la physique qui étudie des phénomènes provoqués par
l'électricité statique.
1.1. Exemples d'électricité statique
L'électricité statique consiste en une force provoquée par un objet chargé d'électricité sur un autre
objet. Elle peut s'observer au quotidien lorsqu'un être humain reçoit une décharge électrique en
touchant une poignée de voiture, par exemple : cette décharge est due à l'accumulation de
l'électricité. Un autre phénomène bien connu est la foudre : celle-ci survient lorsque les nuages sont
chargés d'électricité statique.
1.2. Principe de l'électrostatique
L'électrostatique se base sur des formules afin d'analyser la force potentielle et les interactions entre
différents acteurs potentiellement électrisables. La loi de Coulomb, qui analyse la force d'interaction
électrique entre deux charges, est ainsi la base de cette branche. Aujourd'hui, l'électrostatique est
largement utilisée dans la recherche de matériaux antistatiques. Il s'agit alors d'éviter le phénomène
d'électrisation des objets en les déchargeant automatiquement de toute force électrique.
1.3. Décharge électrostatique
La décharge électrostatique (DES) (ESD electrostatic discharge) est un passage de courant
électrique entre deux objets possédant des potentiels électriques différents sur un temps
extrêmement court. Le terme est souvent utilisé en électronique et dans l'industrie lorsque l'on veut
décrire des courants fugaces non-désirés pouvant endommager l'équipement électronique. Une
décharge électrostatique est un problème grave dans l'électronique des solides, tels que les circuits
intégrés.
2. Foudre
La foudre est définie par le passage d’un courant transitoire très important entre deux points
normalement isolés de l’atmosphère. La foudre se produit entre un nuage et le sol, entre deux nuages
ou entre deux zones chargées au sein d’un même nuage. Ces charges stockées sont, selon toute
vraisemblance, générées par les mouvements d’air chaud dans un nuage en formation.
Les mesures effectuées montrent que la répartition des charges dans le nuage est complexe.
Néanmoins, la partie supérieure du nuage a une charge globalement négative, la base est
majoritairement positive et des poches positives et négatives occupent le milieu de la structure.
Une observation plus fine montre que cette répartition globale des charges est modifiée par les
courants d’air interne au nuage. Ils ont tendance à grouper les charges sous formes de cellules
positives et négatives juxtaposées. Ces cellules ont une durée de vie de 30 minutes et une charge de
plusieurs centaines de coulombs. Lorsque la différence de potentiel entre le sol et le nuage devient
supérieure à la rigidité diélectrique de l’air (généralement estimée entre 10 et 30 kV/cm suivant le
taux d’humidité), l’arc se développe.
Figure IV-3 Distribution des charges électriques dans un nuage orageux et répartition du
champ électrique au sol, au moment où va s’éclater la foudre
Tout d’abord, une colonne d’air ionisée (pilot stream) se forme et se rapproche du sol. Après une
extension de 30 à 50 m de cette colonne, une décharge plus intense, le précurseur (stepped leader),
se forme et permet au pilot stream de continuer sa progression d’un bond supplémentaire de 30 à 50
m. la période de ces bonds évolue d’une centaine de microseconde au moment de l’amorçage
jusqu’à entre 5 à 10 µs lorsque la colonne approche du sol. Quand le précurseur se rapproche du sol,
la charge positive locale du sol se concentre (plus précisément les charges négatives présente dans
cette région sont repoussées). Une fois le champ électrique suffisant, un canal ionisé part du sol
(streamer) en direction du précurseur. Quand ces deux canaux se rencontrent, les charges se
neutralisent et créent un chemin de basse impédance qui permet à un courant de plus en plus
important de transiter du nuage vers le sol (arc en retour ou return stroke). C’est cette zone
fortement conductrice qui crée le flash associé à l’éclair.
Un coup de foudre s’accompagne de plusieurs effets, dont les principaux sont les suivants :
Ces effets correspondent à la dissipation de l’énergie sous forme de chaleur, ils ne sont important
que pour des matériaux mauvais conducteurs ou humides, en particulier, la vaporisation de l’eau
dans un sol humide peut provoquer l’écrasement d’un câble souterrain
Les forces électrodynamiques liées au courant s'écoulant dans l'éclair créent une dilatation de l'air du
canal de foudre et une élévation de pression dans le canal. Cette surpression et sa disparition brutale
crée une onde de choc. La distance du canal de foudre et son orientation par rapport à l'observateur
déterminent le spectre sonore perçu par l'opérateur.
Au moment où l’intense courant d’arc en retour s’écoule le long du canal ionisé que constitue le
traceur, ce canal est brusquement très fortement chauffé et se transforme instantanément en un
véritable arc électrique. Une violente lumière est alors émise
Figure IV-4 Le processus de l'arc en retour pour une décharge descendante négative
Ces effets sont ceux qui peuvent être rencontrés dès qu’un courant fort circule dans un conducteur.
Par analogie, nous pouvons se référer aux phénomènes apparaissent sur des jeux de barres de postes
de puissance en cas de court-circuit. Les effets peuvent être soit attractifs, soit répulsifs suivant la
disposition des conducteurs les uns par rapport aux autres. Ces efforts peuvent atteindre plusieurs
centaines à plusieurs milliers de newtons pour des coups de foudre violents et conduisent à des
déformations mécaniques pouvant entrainer des ruptures ou des arrachages de supports.
Ces effets sont relativement peu importants sur les installations au sol et les quantités de matière
pouvant se décomposer par électrolyse restent faible, même pour des quantités de charge transférées
importantes. Une surveillance des prises de terre est nécessaire car il y a risque de corrosion.
Le canal de foudre ainsi que les éléments écoulant le courant de foudre à la terre crée un champ
électromagnétique. Des courants et des tensions induits vont alors apparaître dans les conducteurs
proches. Les différences de potentiel résultantes peuvent à leur tour entrainer des claquages dans les
éléments électroniques ou électriques reliés à ces conducteurs. Ces claquages peuvent être
également de forte intensité et créer u risque d’inflammation ou de destruction de même type que
celui créé par le coup direct.
Les protections sont généralement dimensionnées en fonction des chocs de foudre descendants
négatifs, qui sont de loin les plus fréquents. On distingue deux types de protection :
La protection des bâtiments, par une tige conductrice verticale (paratonnerre) ;
La protection des lignes à haute tension par un conducteur de garde.
Étant donné le point, situé à une hauteur H au-dessus du sol, sur lequel on veut que tombe la foudre
(pointe du paratonnerre ou câble de garde) on peut construire deux courbes :
La parabole qui est le lieu des points équidistants de la terre et du point d’impact. Son
équation est donnée par :