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INSTITUT D’ARCHITECTURE ET
DES SCIENCES DE LA TERRE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
Mémoire de fin d’études présenté en vue de l’obtention du
diplôme de Géologue minier
Option : Ressources Minérales
Thème :
Présenté par :
MORY NAMAKIRY
Promotion : 2021/2022
Encadré par : LAGHOUAG Mohamed Yacine
Introduction générale :
Elle peut être une matière localement abondante, très diverse, traitée ou raffinée
avant emploi, à la fois meuble ou plastique (souvent après addition d'eau) ou à
pouvoir desséchant, absorbant ou dégraissant, voire à propriétés collantes ou encore
réfractaires, pour servir par exemple autrefois selon des usages spécifiques, souvent
anciens, au potier et au briquetier, au maçon et au peintre, au teinturier et au drapier,
au verrier et à l'ouvrier céramiste.
CHAPITRE I :
-Latitude 36°21' N
-Longitude 6°38' E
CHAPITRE II :
1) GENERALITES :
D’un point de vue géologique, l'Algérie est subdivisée en deux domaines qui
s’opposent par leur histoire et leur structure géologique :
> Un domaine septentrional ou Algérie du Nord, qui fait partie de la chaîne alpine,
édifié au cours du Tertiaire et qui demeure encore instable aujourd’hui.
La zone des flyschs est constituée par un matériel crétacé et paléogène qui s’est
déposé dans un sillon qui se situait entre les zones internes et les zones externes.
On distingue deux grands groupes de flyschs: les flyschs maurétaniens et les flyschs
massyliens respectivement les plus internes et les plus externes, auxquels s’ajoutent
un troisième groupe de flyschs plus récent, les flyschs numidiens gréseux d’âge
Oligocène supérieur–Burdigalien inférieur Ces flyschs ont été charriés sur les zones
externes puis, pour une partie, ils ont été ramenés sur les zones internes par des
glissements plus tardifs.
Les zones externes résultent du décollement et du clivage au Miocène de la
couverture sédimentaire mésozoïque–paléogène déposée sur la marge nord de la
plaque Afrique. En Algérie, les zones externes telliennes comportent de grandes
nappes pelliculaires à matériel marneux du Crétacé-Paléogène, sur un sol gypsifère
triasique.
B) CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL :
- Le domaine interne.
La chaîne des maghrébides qui s’étale sur plus de 2000km allant de Gibraltar à la
Calabre, a été étudiée par de nombreux auteurs (Durand Delga, 1955 ; R. Guiraud,
1973 ; Boullin, 1977; Vila, 1980 ; Wildi, 1983 ; Coiffait, 1992 ; Kazi Tani, 1986 ;
Chadi, 2004…) in MEZDAOUET Mounir,2015.
. L’ensemble de ces études a permis de préciser l’évolution paléogéographique et
structurale de cette chaîne.
Trois grandes familles qu’on peut distinguer du nord vers le sud et qui sont
respectivement :
Le domaine interne.
Le domaine de nappe de flysch.
Le domaine externe.
La chaîne des Maghrébides s’est surtout structurée au cours des phases tectoniques
tertiaires (Benabbas., 2006). Cette structuration est rattachée à la fermeture du sillon
des flyschs, dont le contenu est largement charrié au-dessus des zones externes
(fig. 3). Les zones externes enregistrent des déformations influencées par l’héritage
structural anté-Tertiaire, Aris Y., (1994). Les structures de la chaîne alpine de
l’Algérie nord-orientale et leur répartition sont la conséquence de plusieurs
événements tectoniques (Benabbas., 2006)
La région d’étude est caractérisée par une morphologie accidentée et une structure
tectonique dominée par une superposition de nappes (fig 4).
.1 Contexte stratigraphique :
1.1 Le trias
Il est essentiellement évaporitique et se présente en pointements diapériques en
lames éjectées le long de certains accidents. Il est observé au Sud-Ouest de la ville
de Constantine
(Benabbas., 2006), ce sont surtout des masses de gypse et d’argile, de couleur
rouge lie-de-vin bien caractéristique, contenant le plus souvent des blocs calcaro-
dolimitiques, des cargneules, des marnes bariolées.
1.2 La nappe néritique Constantinoise
Elle est caractérisée par des formations carbonatées allants du Trias jusqu’au
Sénonien
(J.M Vila, 1980), à notre zone d’étude il n’est présent que les séries d’âges
Cénomanien
Turonien et Sénonien
1.2.1 La série carbonatée d’âge Cénomanien-Turonien
Dans la région Nord constantinoise, le Cénomanien et le Turonien néritiques
constituent une série monotone (J.M. Vila ; 1980), elle est composée de deux
édifices carbonatés principaux. Le plus important, le Rocher de Constantine
d’approximativement 200m d’épaisseur où la série parue la plus complète et le
massif du Djebel Kellal avec une épaisseur qui ne dépasse pas 120m.
1.2.2 Le rocher de Constantine
D’après les auteurs, J.M. Vila (1974) et C. Benabbas (1994), de la base vers le
sommet on trouve les faciès suivants :
Ensemble de calcaire massif débute par 8m de calcaires massifs cristallins à
abondants de microfaunes et de joints stylolithiques et se termine par une corniche
de sparites (100m d’épaisseur) par fois dolomitique, jaunâtre.
Ensemble de biomicrites noires (30m d’épaisseur) regroupe une riche association
de foraminifères benthiques caractérisant le Cénomanien supérieur.
Ensemble de biomicrites à aspect concrétionné (50m d’épaisseur) débute par des
calcaires riches en Millioles,
Ensemble de calcaires laminés (20m d’épaisseur) regroupe des calcaires plus ou
moins clairs dont lesquelles nous avons pu observer un appauvrissement de
microfaune bien des filaments non identifiés.
1.2.3 La série transgressive d’âge Sénonien
Il s’agit de calcaires noirs, micritiques fétides, à débris fin organogènes et à silex
noirs. Selon (J.M. Vila ; 1980), les formations du Sénonien supérieur sont observées
sur les hauteurs du Rocher de Constantine et faisant des affleurements chevauchés
par le
Priabonien à bloc, observées plus au Sud.
1.3 Les nappes telliennes
1.3.1 Le priabonien à blocs
Représenté par des marnes grisâtres ou brunâtres à blocs de tailles et de natures
variables.
1.3.2 La nappe ultra-tellienne
Elle est constituée par des couches marneuses grises, alternant parfois avec des
calcaires gris d’âge crétacé inferieur, le Crétacé moyen et le Sénonien correspondent
à des marnes et marno-calcaire de teinte claires. L’Eocène est marneux, de couleurs
noires au
Lutétien, calcaires clairs à la patine et noires à la cassure à l’Yprésien.
1.3.3 La nappe tellienne au sens strict
Elle est représentée par des formations marneuse, ces derniers ont une couleur
noirâtre et contiennent des boules jaunes. Leur âge est Crétacé moyen-Paléocène.
1.4 La nappe de flysch
1.4.1 La nappe de flysch massylien
Elle est représentée par une série à brèches vertes et rouges. Elle affleure au Nord
et au
Sud-est de Constantine sous forme de klippes
1.4.2 La nappe numidienne
Elle est représentée par une série argilo-gréseuse d’âge Oligocène à Burdigalien
basale
(J.C. Lahonder et al, 1987) elle est caractérisée par la succession de deux types de
faciès :
Des argiles de base à Tubotomaculum qui sont des argiles vertes, parfois brunes ou
rougeâtres d’âge Oligocène.
Des grés numidiens d’âge Aquitanien, ils affleurent en bans massifs de teinte claire.
Les nappes telliennes sont les éléments structuraux dominants. Elles sont affectées
par une tectonique de nappes, d’âge priabonien (Vila J.M., 1980).
2.1 La nappe numidienne
Déposée après la phase tangentielle priabonienne, cette nappe a été cisaillée en
masse. Elle présente un contact anormal plat (Benabbas., 2006).
2.2 La nappe ultra-tellienne
Elle est peu représentée dans le bassin. Sa structure complexe est d’origine
purement tectonique (Benabbas., 2006).
2.3 Les nappes telliennes sensu-stricto
Elles forment un ensemble structural cohérent, continu sur plusieurs kilomètres. La
direction des axes des plis d’échelle hectométrique ou kilométrique varie de N40° E à
N90° E.
Les nappes telliennes reposent généralement sur la nappe péni-tellienne et sur la
nappe néritique constantinoise (Benabbas., 2006).
2.4 La nappe péni-tellienne
Elle est plissée assez lourdement aux Djebels Chettabah et Grouz. Au Djebel
Kheneg, tous les niveaux allant du Vraconien au Campanien sont affectés par une
schistosité de fracture très pénétrante. Au sud, la nappe péni-tellienne à nummulites
repose sur la nappe néritique constantinoise (Benabbas., 2006).
2.5 La nappe néritique constantinoise
Elle comporte les plus hauts reliefs calcaires de la région. Cette unité possède un
style particulier. Elle s’est déplacée en bloc, comme une immense banquise
carbonatée, transportant ses structures propres, acquises à partir du Sénonien
supérieur
(failles de direction atlasiques), mais surtout au cours du plissement priaboniens (Vila
J.M.,
1980).
Le contact de base de la nappe néritique cisaille clairement des structures plicatives
anciennes et lui confère une allure de « rouleau frontal » signalé le long de la limite
méridionale de cette nappe, telle la terminaison Sud du Djebel Guerioun.
Les nappes telliennes reposent par ailleurs, quel que soit leur nature, sur des
niveaux d’âges variés, de la série néritique constantinoise (Benabbas., 2006).
3 Colonne stratigraphique synthétique
La ville de Constantine et ses environs offrent, une grande variété de terrains
sédimentaires d’âge crétacé à quaternaire. Leur structure géométrique est difficile à
maîtriser par suite d’une tectonique alpine et néogène, complexe, et de fréquentes
variations latérales de faciès dans les formations miocènes. A cette complexité
géologique s’ajoute le handicap d’une cartographie en milieu urbain. Cependant, les
grands ensembles lithologiques peuvent être illustrés par la colonne suivante
(Bougdal, 2007) (fig.5) :
D) Geologie de Didouche Mourad
Extrait de la carte géologique d’el Aria, feuille n° 74, échelle 1/50 000.
Sur la base des différentes visites du site, une carte géologique a été établie sur un
levé topographique à l’échelle 1/3500 dont elle montre que le site est couvert par les
formations suivantes :
CHAPITRE III :
Les argiles.
Définition des argiles.
L’argile se définit comme une terre grasse et molle contenant un ensemble de
particules fines (de taille inférieure à 2 µm) constituée essentiellement de minéraux
à structure en feuillets. L’argile présente une plasticité à l’état humide et durcit par
séchage ou par chauffage.
Les particules d’argile résultent des mécanismes de désintégration chimique ou
mécanique des roches. Ces minéraux argileux appartiennent en majorité au groupe
des phyllosilicates. Une matière première argileuse naturelle renferme aussi des
minéraux non argileux, dits accessoires, et/ou de la matière organique.
Un feuillet d’argile est formé par l’association des couches tétraédriques (T) à base
de tétraèdres siliciques (SiO4-4) et de couches octaédriques (O) aluminiques et/ou
magnésiques [4].
De nos jours, l’argile est utilisée pour la fabrication de céramiques pour prothèses
dentaire ou osseuse ; en agroalimentaire on s’en sert pour purifier des huiles.
L'industrie pétrolière utilise l'argile dans le cadre des forages et du raffinage du
pétrole en essence.
Des couches argileuses sont également retrouvées dans le stockage des déchets
radioactifs. [ J.M. Picard, 1994 ]
La peinture contient des argiles, qui augmentent le pouvoir couvrant, opacifient,
permettent une diminution des quantités de liants nécessaires à sa fabrication
(généralement le talc). Des argiles gonflantes seront incorporées à certains types de
peintures pour éviter le coulage et le gouttage. [ F. Villieras, 2008, page 48] Les
argiles sont présentes dans des matériaux composites comme par exemple les
plastiques (le plastique coûte cher car provient du raffinage des hydrocarbures), cela
n’entraine aucune modification du comportement des matériaux plastiques. Des
études ont été menées au fil des années afin d'utiliser les propriétés des argiles au
profit d'autres matières (la résistance aux chocs, à la déformation, à la chaleur, aux
rayons UV,…). L’argile est surtout utilisée pour son imperméabilité face aux liquides
ainsi qu’aux gaz dans les emballages alimentaires, les balles de tennis,…
1. En industrie pharmaceutique
1. 2. Vétérinaire
1. 2. 1. Utilisation comme anti-mottant
Des chercheurs ont démontré qu’une alimentation contenante 5% d’argile stimule la
croissance des ovins, ayant également un effet sur le métabolisme du rumen. [ D.
Ouachem et coll., 2005] Le talc est saupoudré à la surface des aliments comme par
exemple la nourriture pour animaux pour ses propriétés "anti-mottante" c'est-à-dire
qu’il évite l’agrégation des croquettes les unes aux autres permettant le stockage, de
même pour les chewing-gums et les bonbons. [ F. Villieras, 2008, page 56 ]
• La pepsine
Si sécrétée en trop grande quantité, pouvant entrainer l'apparition de gastrites,
d’ulcères digestifs, d'hémorragies, peut être inhibée par l'argile. Un gramme d'argile
type kaolinite va adsorber 0,20g de pepsine. [ A. Leonard et coll., 1994 ]
• L'acidité gastrique
Les protons H+ sont neutralisés par la capacité échangeuse d'ions de l'argile,
captant les protons du milieu.
• Un excès de trypsine pancréatique est fixé par l'argile. [ H.J. Samson et coll., 1995 ]
• Les toxines bactériennes
Celles-ci vont être emprisonnées dans la structure des argiles. Le traitement du
choléra en Allemagne par le professeur Stumpf en 1906 par la kaolinite l'a prouvé
pour la toxine cholérique. [ M.Y Brouillard et coll., 1989 ] [ J. Fioramonti et coll.,
1987 ]
• Les virus
Ils vont être capturés rapidement par les feuillets d'argile pour ensuite être éliminés
dans les selles. [ S.M. Lipson et coll.,1984 ] Des essais cliniques en double aveugle
ont prouvé que l'argile diminuait la durée des diarrhées et la fréquence des selles
chez l'adulte [ F. Khediri et coll., 2011 ] et l'enfant. [ A. Guarino et coll., 2011 ] [ C.
Dupont et coll., 2009 ]
• Les gaz intestinaux
Les smectites adsorbent liquides et gaz, dont le méthane libéré par la flore digestive.
[ B. Meknini et coll., 1994 ]
1. 3. 2. En orthodontie
Une étude sur l'addition de montmorillonite aux vis des implants en orthodontie
montre une meilleure intégration de ces implants aux os de la mâchoire. De plus
cette association offre une plus grande stabilité grâce au mélange de nanoargiles à
du phosphate tricalcique enrobant la vis de titanium. La mucoadhésivité élevée et les
propriétés mécaniques de la nanoargile peuvent améliorer la stabilité et l'intégration
de l'implant à l’os. [ W.Y. Zhou et coll., 2010 ]
1. 3. 3. Traitement de l’ulcère de Buruli
Une étude de l’OMS, présentée par le professeur Carbonnelle du laboratoire de
bactériologie du CHU d’Angers en 2002, a été réalisée sur l’ulcère de Buruli et son
traitement par l’argile. Ce type d’ulcère est une infection due à une bactérie,
Mycobacterium ulcerans, qui ronge les tissus cutanés, musculaires et osseux. Il est
retrouvé dans plus de 25 pays. Des milliers de personnes sont atteintes chaque
année en Afrique de l’Ouest par cette maladie.
Cette bactérie va ronger les chairs pendant des semaines voire mois s’il n’y a pas de
réponse immunitaire. L’ulcère va grandir jusqu’à cesser d’évoluer sans explication.
Toute médication est inefficace sur les cas avancés, néanmoins elle peut arrêter la
progression de la maladie si elle est administrée à un stade précoce. C’est un
médecin australien qui a mis en évidence le rôle de la bactérie dans l’ulcère de
Buruli.
Line de Courssou, infirmière, est l’instigatrice du traitement de l’ulcère de Buruli à
base de cataplasmes d’argile, en Côte d’Ivoire. Elle a commencé à utiliser cette
thérapeutique il y a 25 ans, lorsqu’elle a rencontré des malades présentant des «
ulcères sans fin ». Ce traitement comprend de l’illite verte (de chez Argiletz) ainsi que
de la montmorillonite (de chez Argicure). Ces argiles sont d’origine française, les lots
reçus sont préalablement analysés par le Laboratoire d’Hygiène et de Recherche en
Santé Publique de l’Université H. Poincaré - Nancy 1 certifiant l’absence de
contamination selon les paramètres biologiques. Seuls des matériaux en verre
(saladiers) et en bois (spatules…) sont utilisés pour la préparation des cataplasmes.
Le traitement commence par une déparasitassions du malade ainsi qu’une
alimentation hyperprotéinée et un apport en fer. Les soins ne sont pas réalisés dans
un cadre stérile.
L’argile est préparée la veille et sera appliquée en cataplasme de 2cm d’épaisseur.
L’équipe de soins change les cataplasmes d’une à trois fois par jour, le nettoyage se
fait via l’eau du puit et la détersion des plaies avec de l’eau argileuse (10% du
volume d’argile). A un certain stade d’évolution de la détersion les cataplasmes
d’illite sont remplacés par des cataplasmes de montmorillonite. La montmorillonite
est moins absorbante que l’illite et plus adsorbante et reminéralisante. La
montmorillonite régénère les tissus et stimule leur auto-guérison par des échanges
ioniques. Une fois l’ulcère propre il est nettoyé au sérum physiologique.
L’argile respecte le vivant, les tissus ne sont pas altérés par le cataplasme, au
contraire, ils sont régénérés. En ce qui concerne l’ulcère, l’argile a plusieurs effets,
une résorption des œdèmes en deux à trois jours voire moins, une disparition ou une
ouverture des nodules qui ensuite subissent le même processus que l’ulcère. Le
traitement va provoquer une détersion des plaques, ceci est mal vécu par les
patients qui voient un ulcère apparaitre et éjecter les chairs en décomposition
libérant également une odeur. L’argile va permettre une détersion dite « vigoureuse
mais non agressive » de l’ulcère par élimination des nécroses tout en protégeant les
parties saines. L’argile agit comme capteur d’odeur des chairs en décomposition. Les
bactéries et toxines sont absorbées par l’argile. Le traitement par cataplasme
caractérise une absence d’hémorragie, uniquement la présence de filaments de sang
coagulés. Cette méthode est apparentée à la médecine ancestrale, dont l’efficacité
est appréciée aux vues des résultats.
En un an, 22 malades ont vu une guérison complète de petites et moyennes plaies
ne nécessitant pas de greffe, sans aucune apparition de récidive. En ce qui concerne
les lésions nécessitant une greffe, atteignant de plus grandes surfaces corporelles,
l’argile a permis le succès de 19 greffes sur 20, l’échec de l’une d’entre elle étant de
cause extérieure. L’ulcère est guéri au bout de 90 jours de traitement, selon
l’avancée de la maladie.
L’argile, dans le traitement de l’ulcère de Buruli, présente de nombreux avantages
dont : la non nécessité de chirurgie, un traitement non invasif, de faible coût de soins
(0,50€/jour et par malade), une résorption rapide des œdèmes, le respect des tissus
vivants, le traitement de tous les types d’ulcères même les formes les plus avancées,
de faibles douleurs contrairement aux pansements, plus de transfusion sanguine,
plus d’hémorragie, plus d’anesthésie, plus d’angoisse de la chirurgie. [ Kingsley et
alii, 2002 ] [ L. de Courssou, 1998 ] [ L. de Courssou, 2002 ]
2. En agroalimentaire
L'agile capte et élimine 81% des microcystine-LR hépatotoxines (pouvant provoquer
une nécrose hépatique) présentes dans l’eau à l’état naturel. Elle peut donc être
utilisée pour filtrer l'eau dans le but d'un approvisionnement en eau potable.
L'alimentation des animaux d'élevage est enrichie d'argile pour absorber les
aflatoxines (molécules cancérigènes) synthétisées par une mycobactérie retrouvée
dans les arachides. [ T.C. Schell et coll., 1993 ] [ T. D. Phillips et coll., 1995 ] Une
étude prouve la non toxicité de la consommation d'argile sur le court terme. [ J. S.
Wang, 2005 ] [ J.A. Halsted, 1968 ] Des essais cliniques ont été réalisés pour
assurer que l'argile offre une réelle protection chez l'homme contre une exposition
aux aflatoxines. [ F. Wu et coll., 2010 ] [ T. D. Phillips, 1999 ] [ T. D. Phillips et coll.,
2008 ]
3. En tant qu’anti-poison
La smectite, en tant qu'anti-poison, est particulièrement efficace pour adsorber le
paraquat, puissant herbicide. [ V. Theodorou et coll., 1994 ] Cette adsorption se
réalise dans la lumière intestinale, dans le cas du paraquat qui subit le cycle entéro-
hépatique, il peut être adsorbé lors de son retour dans le tube digestif et donc sa
réabsorption intestinale sera bloquée. La smectite s’est prouvée efficace pendant dix
heures après sa prise sur l'adsorption intestinale du paraquat. L’argile est également
efficace contre la strychnine (1g de kaolinite peut adsorber jusqu'à 480mg de ce
poison retrouvé dans la "mort aux rats"). [ M.T. Droy-Lefaix, 1985 ]
4. En association à certains médicaments
L'argile, par ses pouvoirs absorbant et adsorbant, interagit avec les minéraux,
oligoéléments, des principes actifs médicamenteux dans la lumière intestinale. Une
administration concomitante de cimétidine et d'argile entraine une fixation de la
cimétidine sur les feuillets empêchant son absorption. Une étude in vitro démontre
que le kaolin altère de 30% la biodisponibilité de la quinine. [ V. Minnich et coll., 1968
]
Les essais appliqués sur nos échantillons prélevés seront les suivants :
-Analyses Chimiques
-Analyse du pH,
- Bleu de méthylène
-Teneur en Matière Organique,
-Poids Spécifique (𝐺𝑠),
-Analyse Granulométrique,
- Limites d’Atterberg,
- Classification selon l’USCS
-Essai de Compactage - Proctor Normal,
-Essai de cisaillement direct,
- Essai œdométrique
1 Analyses Chimiques :
L’analyse chimique du sol étudié sera présentée dans un tableau comme suit :
Insoluble X%
CaCO3 X%
SO4,2(H2O) X%
SO 4 -- X mg/kg
Les analyses chimiques du sol DIDOUCHE MOURAD indique qu’il est un sol
marneux et d’agressivité faible (selon la norme XP P94-011 et Spécifications
techniques ref / n°
83/04 du 04/12/83).
2 Analyse du pH :
Le matériel utilisé :
Balance.
PH mètre
Tamis 400µm.
Un mortier avec son pilon.
Une étuve.
Des boîtes 50 ml.
3 Bleu de méthylène :
But de l’essai.
L’essai bleu de méthylène détermine la concentration et révèle la présence des fines
de nature argileuse, ou bien la détermination de la valeur de bleu de méthylène du
sol
VBS (le degré de l'argileuse).
Le matériel utilisé :
Bicher.
Éprouvette graduée.
Agitateur.
Papier filtre.
TIG en verre.
Chronomètre.
Balance.
Tamis 5mm.
Préparation de l’échantillon :
Mode opératoire :
Chaque addition est suivie du test à la tâche, en prélevant à l'aide d'une tig en
verre une goutte, la goutte est disposée sur le papier filtre.
Il se forme une tache composée d'un dépôt centrale colorée en bleu foncé
entourée d'une auréole, sur le papier filtre.
V
VBS =
M
Définition :
Une étuve
Des bacs
Une balance
Un tamis.
Mode opératoire.
Placer les creusets devant contenir les prises d'essai dans le four à une
température comprise entre 450 °C et 500 °C pendant 1 h au moins, et laisser les
creusets refroidir
à l'intérieur d'un dessiccateur puis peser chaque creuset (m0).
Prise d’essai est donnée par le tableau
dmax(mm) 1 5 d ≥ 10
- à matière organique
10 T.M.O ≤ 30 amorphe
Moyennement organique - à matière organique semi-
fibreuse
- à matière organique fibreuse
Appareillage
Le matériel nécessaire à préparation du sol est distingué du matériel utilisé pour la
détermination des limites.
Matériel pour la préparation du sol :
Un récipient.
Un bac de dimensions minimales en centimètre 30 x 20 x 8.
Un tamis à la maille carrée de 400μm d’ouverture.
Matériel pour la détermination la limite de liquidité WL :
Un appareil de Casagrande,
Une balance,
Une étuve,
Des capsules ou boites de pétri,
Spatule, truelles.
Matériel pour la détermination la limite de plasticité WP :
Une plaque lisse en marbre pour le malaxage et la confection des rouleaux de sol.
Des capsules ou boites de pétri,
Des spatules,
Une balance,
Une étuve.
Figure : Matériel utilisée dans essai limite d’Atterberg
L’activité d’une argile est égale au rapport entre son indice de plasticité et
la fraction d’argile présente dans un sol donné :
Activité Ac Dénomination
𝑒 = 𝑓(𝑙𝑜𝑔𝜎′𝑉)
Matériel complémentaire.
Une balance.
Une enceinte thermique ou une étuve de dessiccation à température réglable de
50°C à 105°C.
Les outils nécessaires au découpage et à la préparation des éprouvettes.
Un chronomètre donnant la seconde.
Un dessiccateur.
Mode opératoire.
Procédure de l'essai.
Préparation des plaques drainantes.
Tailler les éprouvettes.
Introduire l’éprouvette dans la cellule.
Placer la boite dans le bâti.
Régler la position du capteur de mesure de déplacement vertical et noter la valeur
d’origine.
Appliquer l’effort N sur la partie supérieure de la cellule.
Entamer le chargement vertical jusqu’à stabilisation. Arrêter le chargement dès que
le sol est consolidé.
Entamer le chargement jusqu’à atteindre le poids mort du système d’application de
la charge
peser l’éprouvette.
déterminer sa teneur en eau.
Expression des résultats.
Expression des résultats.
Calculs élémentaires.
Les calculs élémentaires ont pour but de déterminer l’indice des vides du sol avant
l’essai et sa variation au cours de la consolidation, et aussi l’indice de gonflement et
de compression.
INDICE DES VIDES.
𝑒 = (𝐻 − 𝐻𝑃) / 𝐻𝑃
H : Hauteur de l’éprouvette au moment considéré.
HP : Hauteur des pleins.
𝐻𝑃 = 𝑊𝑆/ (ɣ𝑆 ×S)
WS : Poids de sol sec.
S : Section droite de l’éprouvette.
ɣS: Poids volumique des grains. Généralement ɣS = 26,5 KN/m3.
INDICES DE COMPRESSION ET DE GONFLEMENT.
La pente de la droite DL de la " indice de gonflement " et notée CS
CS= 𝛥𝑒/ (log 𝜎 ′)
La pente de la droite MN de la " indice de compression " et notée CC
CC = − 𝛥𝑒/ (log 𝜎 ′)
Exploitation des résultats.
Tableau : Exploitation des résultats suivant l’indice de gonflement Cg et l’indice de
compression Cc.
Bibliographie :