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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY- CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY- CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE INFORMATIQUE ET TELECOMMUNICATION (GIT)
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Option : Réseaux et Télécommunications
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME
D’INGENIEUR DE CONCEPTION GRADE MASTER
THEME

Réalisé et soutenu par :


COLES Abdel Anziz
Le 22 décembre 2021
Sous la direction de :
Directeur
Dr Ing SOTINDJO Patrick
Maître-Assistant des Universités du CAMES
Enseignant-Chercheur à l’UNSTIM
MEMBRES DU JURY

PRESIDENT Dr SOGBOHOSSOU Médésu


Maître de Conférences (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
MEMBRE Dr SOTINDJO Patrick
Maître-Assistant (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’UNSTIM
MEMBRE Dr SANYA Max Fréjus
Maître-Assistant (CAMES)
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC
MEMBRE Ing ADJOMAYI Babylas
Ingénieur fibre optique (ISOCEL)
REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
*******
UNIVERSITE D’ABOMEY- CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY- CALAVI (EPAC)
*******
DEPARTEMENT DE GENIE INFORMATIQUE ET TELECOMMUNICATION (GIT)
*******

DIRECTEUR

Docteur ALITONOU Guy Alain


(Professeur Titulaire des Universités du CAMES)

DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)

Docteur FIFATIN François-Xavier


(Maître de Conférences des Universités du CAMES)

CHEF DE DEPARTEMENT

Docteur DJARA Tahirou


(Maître de Conférences des Universités du CAMES)

Année Académique 2018-2019


12ème Promotion
LISTE DES ENSEIGNANTS AYANT INTERVENU DANS NOTRE
FORMATION DE 2014 - 2019

NOM PRENOMS MATIERES ENSEIGNEES

Conception des Systèmes d’Information (UML)


ABALLO Théophile Protocoles : Couches de Connexion de Réseaux et
de Communication

Analyse et calcul intégral


ADANHOUNME Villévo Analyse vectorielle et Equation différentielle

AGBAHUNGBA Georges Recherche Documentaire

AGBOMAHENAN Macaire Electromagnétisme

Convertisseurs Numériques et Circuits Logiques


AGOSSOU Carlos
Programmables

ALLOGNON Elisabeth Cinématique et Dynamique

ANAGONOU Sylvère EPS 1

ANAGO Guy Système logique

AMANGBEGNON Nicolas Dispositifs hyperfréquences

ANJORIN Malahimi Thermodynamique, Transfert Thermiques

Architecture des Ordinateurs : Microprocesseurs et


ASSOGBA Emery
Microcontrôleurs

ASSOGBA Marc Probabilité et processus aléatoire

AZEHOUN PAZOU Géraud Programmation en JAVA

BOCCO Elvarez Algorithme Numérique

BOHOUN Patrice Stage au laboratoire

BOURAIMA Marcos Recherches Opérationnelles

CHETANGNY Patrice Compatibilité Electromagnétique

CHITOU Naimoulai Dessin Technique

CODJIA Wilfrid Gestion des Projets Informatiques

CODO Paul Statique Graphique et Analytique


COMLAN Maurice Programmation Langage C++

DAKO Fabrice Architecture des Réseaux Informatiques

DANSOU Bertin Anglais technique 2

Transmission Analogique
DEGBO Basile Rayonnement et antennes
Systèmes et Technologies Radio mobile et sans fil

Probabilité et Statistique
DEGUENON Judicaël
Equation aux Dérivées Partielles

Environnement et Développement Logiciel


Système de Gestion de Base de Données
DJARA Tahirou Traitement numérique de l’image
Traitement numérique de la parole

Physique des semi-conducteurs et applications


DJOGBE Léopold Transmissions numériques
Circuit radiofréquence

DOGUE Karel Droit Industriel

Techniques d’Expression et Méthodes de


DOSSOU Cyriaque
Communications 2

Introduction générale aux Télécommunications


Réseaux VSAT, transmission par satellite
DOSSOU Michel
Transmission optique

EGBOHO Franck Analyse numérique

GBAGUIDI Gérard Résistance des Matériaux

Initiation à l’algorithmique
GUEDJE François
Langage et Programmation Informatique

HOUDEDAKO Vincent Circuits Electriques

HOUNDJI Ratheil Intelligence Artificielle et Applications

HOUNGAN Théophile Signaux et Systèmes

JOSSOU Thierry Electricité Générale

LADANI Gafari Anglais technique 1

LALEYE Claude Base et contrôle de qualité

NOUNAGNON Charles Métrologie et analyse des données


NOUNAGNONHOU Télesphore Elément de machine

N’TCHA Sabi Outils Statistiques en Milieu Industriel

PRODJINONTO Vincent Mécanique des Fluides

Circuits logiques combinatoires et Séquentiels


Théorie des Graphes et Réseaux
Réseaux de Télécommunications
SANYA Max Fréjus
Optronique Micro-ondes et Radars

Anglais technique 5
SEGUEDEME Alexis
Anglais technique 6

SEMASSOU Clarence Optique Géométrique

Comptabilité Générale
SEWANOUDE Damien Création et Gestion des Entreprises
Marketing

Système d’Exploitation
Langage C
Théorie des langages et interpréteurs
SOGBOHOSSOU Médésu
Systèmes Temps réel et Systèmes Embarqués

SOHOUNHLOUE Dominique Chimie pour l’ingénieur

Fonction électronique
SOTINDJO Patrick Traitement numérique du signal
Gestion de fréquences

TOUKOUROU Chakirou Physique des matériaux

Techniques d’Expression et Méthodes de


ZOUTANGNI Laurent
Communications 1
DÉDICACE

A Dieu le très miséricordieux, le tout miséricordieux.

A mon défunt père, ma mère, mes frères et sœurs, à ma femme, mon fils
Waris et à tous ceux qui m’ont toujours soutenu et accompagné de conseils et
de prières pendant toutes ces années d’études.

vi
REMERCIEMENTS

En préambule à ce mémoire, il paraît opportun d’adresser mes profonds re-


merciements à l’endroit des personnes qui, de près ou de loin, ont contribué,
d’une façon ou d’une autre, à la conduite de ces cinq années d’études et à
l’élaboration du présent document.
Je tiens particulièrement à remercier :

— DIEU le tout puissant pour tous ces bienfaits dans ma vie ;


— Ma famille pour son soutien, son amour et son accompagnement ;
— Tous les enseignants de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC)
et en particulier ceux du département de Génie Informatique et Télécom-
munications (GIT) pour avoir accepté de partager une partie de leurs
connaissances avec moi.
— Docteur Patrick SOTINDJO, mon maître de mémoire, pour sa disponi-
bilité, son aide, son dévouement, ses précieux conseils et son accompa-
gnement ;
— l’Ingénieur Babylas ADJOMAYI pour le sacrifice consenti afin de conduire
ce travail à bon port et pour toute son aide ;
— Waliatou ADJILEYE, Faroud SADIKOU et Jocelyn HOUNON pour
leur aide tout au long de la réalisation du projet ;
— À tous mes camarades de promotion pour leur sens de partage ;
— Toutes les personnes dont je n’ai pas pu citer les noms ici, mais qui m’ont
aidé d’une manière ou d’une autre.

vii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ADSL : Asymmetric Digital Subscriber Line

AON : Active Optical Network

APON : Asynchronous Transfer Mode PON

BPEO : Boîtier de protection d’épissure optique

BPON : Broadband Passive Optical Networks

EPON : Ethernet Passive Optical Network

FTTB : Fiber To The Building

FTTC : Fiber To The Curb

FTTH : Fiber To The Home

FSAN : Full Service Access Networks

viii
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

GEM : GPON Encapsulation Method

GPON : Gigabit Passive Optical Network

IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers

ITU-T : International Telecommunication Union

NGPON : Next-Generation PON

NRO : Nœud de Raccordement Optique

ODN : Optical Distribution Network

OLT : Optical Terminal Line

ONT : Optical Network Terminal

ONU : Optical Network Unit

Réalisé par COLES Abdel Anziz ix


LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

P2P : Point to Point

P2MP : Point to Multipoint

PBO : Point de Branchement Optique

PON : Passive Optical Network

PTO : Point de Terminaison Optique

SIG : Système d’Information Géographique

SRO : Sous Répartiteur Optique

TDM : Time Division Multiplexing

TDMA : Time Division Multiple Access

TIC : Technologies de l’Information et de la Communication

UIT-T : Union Internationale des Télécommunications

WDM : Wavelength Division Multiplexing

Wi-Fi : Wireless Fidelity

WiMAX : Worldwide Interoperability for Microwave Access

Réalisé par COLES Abdel Anziz x


LISTE DES TABLEAUX

1.1 Technologies d’accès déjà déployées [2] . . . . . . . . . . . 7

3.1 Tableau comparatif des différents types de réseaux . . . . . 16


3.2 Systèmes PON actuellement déployés [14] . . . . . . . . . . 18
3.3 Standards NG-PON1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4 GPON & EPON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

4.1 Taux de couplage en fonction du milieu et de la zone . . . . 42


4.2 Avantages des scénarios d’architectures en fonction du milieu 43

6.1 Tableau comparatif des deux vues du réseau . . . . . . . . . 81

xi
LISTE DES FIGURES

1.1 Hiérarchie des réseaux de communications [1] . . . . . . . . 6

2.1 Structure de la fibre optique [5] . . . . . . . . . . . . . . . 10


2.2 Technologies FTTx [6] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3.1 AON & PON [8] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13


3.2 P2P & P2MP [12] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.3 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4 Trafic descendant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.5 Trafic montant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.6 OLT Alcatel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.7 ONT/ONU Huawei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.8 Coupleur 1 :8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.9 Connecteurs optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

4.1 Étapes de l’étude du FTTH . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30


4.2 Architecture basique du FTTH . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4.3 Nœud de raccordement optique . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.4 Boîtier d’épissure optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.5 Sous-répartiteur optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.6 Point de branchement optique . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.7 Point de terminaison optique . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.8 Approche centralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.9 Approche distribuée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

xii
LISTE DES FIGURES

5.1 Diagramme de cas d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . 55


5.2 Diagramme de séquence «Planifier un réseau FTTH» . . . . 56
5.3 Diagramme de classes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4 Logigramme de détermination de PBO . . . . . . . . . . . . 59
5.5 Logements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5.6 Requête de lancement du programme . . . . . . . . . . . . . 64
5.7 Requête de récupération du résultat (partie 1) . . . . . . . . 65
5.8 Requête de récupération du résultat (partie 2) . . . . . . . . 65
5.9 Résultat du programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

6.1 Page d’accueil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67


6.2 Modal d’authentification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
6.3 Modal d’inscription . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6.4 Tableau de bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6.5 Planifier un réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
6.6 Mes planifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
6.7 Vue réduite du map . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
6.8 Récapitulatif du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
6.9 Vue globale dézoomer du map . . . . . . . . . . . . . . . . 71
6.10 Vue globale zoomer du map . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
6.11 Fichier d’étude ISOCEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
6.12 Interface de mise en place du réseau (étape 1) . . . . . . . . 73
6.13 Interface de mise en place du réseau (étape 2) . . . . . . . . 74
6.14 Interface de mise en place du réseau (étape 3) . . . . . . . . 74
6.15 Vue dézoomer du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.16 Vue zoomer du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.17 Récapitulatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
6.18 Fichier excel généré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
6.19 PDF généré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
6.20 Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par le FAI 79
6.21 Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par l’outil 1 80
6.22 Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par l’outil 2 81

Réalisé par COLES Abdel Anziz xiii


RÉSUMÉ

Le débit de la connexion internet au Bénin est devenu un sujet très impor-


tant depuis un moment. Que ce soit les particuliers ou les entreprises, tout le
monde se plaint de la connexion. Ce qui est tout à fait normal étant donné
l’avènement des nouveaux services à large bande, des jeux en ligne, de la
haute résolution vidéo, etc. Vu l’allure à laquelle évolue la technologie, on
s’attend à ce que la demande en débit de données augmente continuellement
au cours des prochaines années. Les réseaux d’accès optique sont le moyen le
plus sûr pouvant permettre d’améliorer largement les performances du réseau
et de répondre efficacement aux demandes des utilisateurs pour ces services
à large bande. Ce rapport traite du dimensionnement et du déploiement des
réseaux d’accès PON (Passive Optical Network). L’idée principale de ce pro-
jet est de créer un outil qui nous permettra de planifier automatiquement les
réseaux FTTH (Fiber to the Home). Pour rendre cela possible, nous avons ef-
fectué une étude théorique qui traite de l’état de l’art sur les réseaux d’accès
FTTH. Ensuite, dans la partie conceptuelle, une plateforme de planification
a été implémentée en se basant sur des règles d’ingénierie définies dans la
première partie. Nous proposons également dans cette partie un algorithme
pour la détermination et l’emplacement des différents noeuds du réseau. En-
fin, une étude de validation du travail est effectuée. La validation consistait à
effectuer une planification d’un réseau existant par le biais de l’outil mis en
place. Après comparaison des résultats obtenus avec ceux du réseau exécuté
sur le terrain, nous avons pu constater l’efficacité de l’outil, qui en plus de
faire gagner du temps permettait d’avoir un réseau optimisé.

Mots-clés : Dimensionnement PON, Planification PON, Réseau d’Accès Op-

xiv
RÉSUMÉ

tique, FTTH.

Réalisé par COLES Abdel Anziz xv


ABSTRACT

The speed of the internet connection in Benin has become a very important is-
sue for a while. Whether individuals or businesses, everyone complains about
the connection. This is quite normal given the advent of new broadband ser-
vices, online games, high resolution video, etc. Given the pace of technology
development, it is expected that the demand for data throughput will conti-
nually increase over the next few years. Optical access networks are the sur-
est way to achieve significant improvements in network performance and to
efficiently meet user demands for these broadband services. This report dis-
cusses the sizing and deployment of Passive Optical Network (PON) access
networks. The main idea of this project is to create a tool that will allow us
to automatically plan FTTH (Fiber to the Home) networks. To make this pos-
sible, we have performed a theoretical study that deals with the state of the art
on FTTH access networks. Then, in the conceptual part, a planning platform
has been implemented based on the engineering rules defined in the first part.
We also propose in this part an algorithm for the determination and location
of the different nodes of the network. Finally, a validation study of the work is
performed. The validation consisted in performing a planning of an existing
network through the implemented tool. After comparing the results obtained
with those of the network executed in the field, we were able to note the ef-
fectiveness of the tool, which in addition to saving time allowed to have an
optimized network.

Keywords : PON sizing, PON planning, Optical Access Network, FTTH.

xvi
SOMMAIRE

Dédicaces vi

Remerciements vii

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS viii

LISTE DES TABLEAUX x

LISTE DES FIGURES xi

RÉSUMÉ xiv

ABSTRACT xvi

SOMMAIRE xviii

Introduction 1

I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1 Les réseaux de communication 5

2 Les réseaux d’accès optiques 9

3 Les réseaux d’accès optiques FTTH 13

xvii
SOMMAIRE

4 Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH 29

II CADRE CONCEPTUEL 47

5 Conception et mise en place d’un outil de planification d’un ré-


seau FTTH 48

6 Résultats et Discussion 66

Bibliographie 83

Réalisé par COLES Abdel Anziz xviii


Introduction

Au cours des dernières décennies, nous avons assisté au développement ra-


pide de l’infrastructure de communication mondiale et à la croissance explo-
sive d’Internet, accompagnés par une demande sans cesse croissante en bande
passante et des applications multimédias émergentes. Ces changements radi-
caux dans les technologies et les demandes du marché, associés à la concur-
rence féroce entre les opérateurs de données et de télécommunications ont
créé de nouveaux défis sociaux et économiques.
Pour faire face à ces défis et à ces compétitions, les fournisseurs de services
actuels s’efforcent de construire de nouveaux réseaux multimédias. La par-
tie la plus importante à mettre en place pour le développement d’un réseau
de communication, est le réseau d’accès. En tant que partie intégrée de l’in-
frastructure de communication mondiale, les réseaux d’accès connectent des
millions d’utilisateurs à Internet et fournissent divers services, dont la voix,
les données et la vidéo. Étant donné que la demande en bande passante pour
les applications multimédias ne cesse d’augmenter, les utilisateurs ont besoin
d’un accès flexible avec une bande passante importante et un coût faible. Ce
qui a fait tourner les opérateurs vers les réseaux d’accès optiques qui sont gé-
néralement admis comme étant la solution répondant au besoin croissant en
termes de débit.

Problématique
Les réseaux optiques sont largement déployés dans les pays développés de-
puis bien des années. Ils permettent aux fournisseurs de services de proposer

1
INTRODUCTION

aux abonnés de nombreux services innovants tels que : les offres Triple-Play
(Internet, VoIP et IPTV) ; de faire face, non seulement aux besoins grandis-
sants en bande passante des usagers, mais également aux besoins profession-
nels tels que la vidéoconférence, les applications en temps réel, la télémé-
decine, etc. Au Bénin, la connexion internet ne parvient pas encore à com-
bler toutes les attentes des abonnés. Cette situation pourrait s’expliquer par
l’apparition de nouveaux services multimédias nécessitant une utilisation de
bande passante assez importante, que les technologies d’accès courantes ne
peuvent fournir. C’est pour résoudre ce problème et satisfaire aux exigences
des usagers, que certains fournisseurs de services ont entrepris de moderniser
leur infrastructure réseau en migrant vers les réseaux d’accès optiques jusqu’à
l’abonné (FTTH). En effet, ce choix cadre parfaitement avec les objectifs du
Projet de Développement des Infrastructures des Télécommunications et des
TIC (PDI2T), un des projets phares du gouvernement. Le but dudit projet
est de généraliser l’accès haut débit à Internet sur tout le territoire béninois
(grâce à l’insertion de la Fibre Optique dans le réseau d’accès) et de faire du
Bénin une plateforme de services numériques pour l’Afrique de l’Ouest. Ce-
pendant, le déploiement des réseaux FTTH nécessite une étude préalable pour
pouvoir aboutir à un bon résultat. Cette étude passe par plusieurs étapes dont
une enquête de terrain, un bon dimensionnement et le tracé du réseau. Gé-
néralement, tout ce processus se fait manuellement par le bureau d’étude en
charge du déploiement, ce qui peut durer des semaines voir des mois pour es-
pérer un résultat. C’est donc dans le but de contourner cette tâche fastidieuse
que nous proposons un outil pour accélérer leur déploiement.

Hypothèse
La mise en place de cette plateforme permettra aux acteurs télécom de pla-
nifier automatiquement et plus rapidement des réseaux d’accès PON.

Objectifs
L’objectif global de ce travail est de concevoir et réaliser une application

Réalisé par COLES Abdel Anziz 2


INTRODUCTION

afin d’automatiser le dimensionnement et la planification d’un réseau FTTH.


Pour atteindre ce dernier, nous ferons une étude concernant la planification
des réseaux d’accès optiques et détaillerons comment le déploiement d’un ré-
seau FTTH doit être effectué dans un environnement quelconque.

Plan du document
Le présent manuscrit est structuré en six chapitres. Le premier décrit briè-
vement la structure des réseaux de communication puis présente les techno-
logies d’accès déjà déployées. Le deuxième chapitre introduit le concept des
réseaux d’accès optiques. On y décrit la fibre optique pour aider le lecteur à
comprendre le fonctionnement de ce support de transmission et tous les avan-
tages qu’elle offre par rapport à d’autres types de support. De plus,il est fait
une présentation des différents types de réseaux optiques existants. Le troi-
sième chapitre fait l’état de l’art sur les réseaux d’accès optiques FTTH. Il
décrit leurs différentes architectures ainsi que les normes et spécifications qui
les régissent. Le chapitre 4 traite de l’ingénierie d’un réseau FTTH. On y pré-
sente une étude détaillée du réseau suivi des règles de son dimensionnement.
Dans le chapitre 5, nous procédons à la mise en place d’une plateforme qui ré-
pond à toutes les exigences de conception pour effectuer la planification d’un
réseau FTTH de manière automatique. Dans le dernier chapitre, nous pré-
sentons les différents résultats obtenus et menons une discussion. Enfin nous
terminons par une conclusion générale et quelques perspectives envisagées.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 3


Première partie
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

4
Chapitre 1
Les réseaux de communication

Depuis le développement des réseaux télégraphiques et téléphoniques au XIXe


siècle, les réseaux de communication ont parcouru un long chemin et ont évo-
lué pour devenir une infrastructure convergente. Plus que jamais, les tech-
nologies de l’information et de la communication sont omniprésentes dans
tous les aspects de nos vies : nos maisons, nos lieux de travail, nos écoles et
même nos corps. Faisant partie de l’infrastructure fondamentale de notre vil-
lage planétaire, les réseaux de communication ont favorisé le développement
de plusieurs autres secteurs. Le réseau de communication mondial actuel est
un système extrêmement complexe et couvre une très grande zone géogra-
phique, dans le monde entier et même dans l’espace. Le réseau de communi-
cation mondial est construit et géré dans une structure hiérarchique, composée
des réseaux locaux, des réseaux d’accès, des réseaux métropolitains et des ré-
seaux étendus. Tous les segments du réseau coopèrent pour réaliser la tâche
ultime : interconnecter n’importe qui, n’importe où, n’importe quand et par
n’importe quel média.

1.1 Structure des réseaux de communication

1.1.1 Réseaux longue distance

Les réseaux longue distance assurent l’interconnexion entre plusieurs ré-


seaux de collecte à travers des passerelles [1].
Les technologies mises en œuvre à ce niveau sont de plusieurs types :

5
Chapitre 1. Les réseaux de communication

• Les liaisons par faisceaux hertziens ;


• Les liaisons optiques, terrestres ou sous-marines ;
• Les liaisons satellitaires, fondées sur des satellites de télécommunica-
tion.

1.1.2 Réseaux de collecte

Les réseaux de collecte, souvent appelés MAN (Metropolitan area net-


work), sont la base des boucles régionales, départementales ou locales. Ils réa-
lisent l’interconnexion entre les réseaux longue distance et les réseaux d’accès
qui connectent les usagers au travers des nœuds d’accès [1].

1.1.3 Réseaux d’accès

Les réseaux d’accès, aussi appelés ”réseaux de desserte”, réalisent la connec-


tion des usagers. Ils constituent le dernier lien (”the last mile”) vers les utili-
sateurs du réseau. Ils représentent généralement le maillon crucial du réseau
en termes économique et de performance [1]. A ce niveau, on dispose d’une
panoplie importante de technologies filaires ou hertziennes qui ont chacune
leurs avantages et inconvénients en fonction des applications.

Figure 1.1 – Hiérarchie des réseaux de communications [1]

Les réseaux d’accès sont le moyen par lequel les terminaux des utilisa-
teurs sont connectés au cœur du réseau de communication. Par conséquent,

Réalisé par COLES Abdel Anziz 6


Chapitre 1. Les réseaux de communication

ils doivent être soigneusement planifiés afin d’avoir une longue durée de vie
opérationnelle avec une efficacité élevée et un coût optimal. Ils feront donc
l’objet de la suite de notre développement.
Afin de permettre une bonne compréhension des réseaux d’accès, nous
parlerons dans la section suivante, des technologies d’accès déployées.

1.2 Technologies d’accès déployées


Pour les services d’accès à large bande, il existe une forte concurrence
entre plusieurs technologies : l’ADSL, le sans-fil et le FTTx (fibre optique
jusqu’au x).
Pour comparaison, le tableau 1.1 répertorie les bandes passantes et la por-
tée de ces technologies concurrentes. Actuellement, les technologies d’ac-
cès large bande dominantes sont l’ADSL et le sans-fil. Pour la technologie
ADSL conventionnelle (DSL asymétrique), la bande passante disponible est
de quelques Mb / s sur une plage de 5,5 km. Le VDSL qui est plus récent (DSL
très haut débit) peut fournir 50 Mb / s, mais la portée maximale est limitée à
1,5 km.

Tableau 1.1 – Technologies d’accès déjà déployées [2]


Service Medium Downstream (Mb/s) Upstream (Mb/s) Max Reach (km)

ADSL Twisted pair 8 0.896 5.5

ADSL 2 Twisted pair 15 3.8 5.5

VDSL 1 Twisted pair 50 30 1.5

VDSL 2 Twisted pair 100 30 0.5

HFC Coax câble 40 9 25

BPON Fiber 622 155 20

GPON Fiber 2488 1244 20

EPON Fiber 1000 1000 20

Wi-Fi Free space 54 54 0.1

WiMAX Free space 134 134 5

Réalisé par COLES Abdel Anziz 7


Chapitre 1. Les réseaux de communication

Le Wi-Fi et le WiMAX fournissent un accès mobile sur un réseau LAN ou


MAN. Même si la bande passante nominale du Wi-Fi et du WiMAX peut être
relativement plus élevée (54 Mb / s sur 100 m pour le Wi-Fi et 28 Mb / s sur
15 km pour le WiMAX), la portée de cet accès sans fil est très limitée et la
bande passante réelle fournie aux utilisateurs peut être beaucoup plus faible,
en raison des interférences dans les canaux sans fil.
Par rapport aux solutions d’accès fixe, les avantages des technologies sans fil
sont le déploiement facile et l’accès mobile. Comme inconvénient, la plage
d’accès est limitée.

La fibre optique est le moyen de transmission le plus avancé et le seul ca-


pable de supporter les services de nouvelle génération. Les principaux avan-
tages d’avoir un réseau d’accès en fibre optique sont nombreux : une bande
passante plus large, des distances plus longues entre le central et l’abonné, une
plus grande résistance aux interférences électromagnétiques, une plus grande
sécurité, réduction de la dégradation du signal… Les technologies d’accès
optique s’appuient sur les caractéristiques améliorées de la fibre optique, et
une distance de 10 à 20 km peut facilement être atteinte avec les standards
actuels. Pour satisfaire les besoins actuels des utilisateurs en matière de débit,
seules les technologies d’accès à fibre optique peuvent fournir la capacité et
les performances illimitées requises.
Nous nous intéresserons spécifiquement aux réseaux d’accès optiques dans la
suite du travail.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 8


Chapitre 2
Les réseaux d’accès optiques

La demande croissante d’Internet haut débit est le principal moteur pour les
nouvelles technologies d’accès. Elle conduit les opérateurs de télécommuni-
cation à envisager sérieusement un déploiement massif des réseaux d’accès
à base de fibre optique [3]. Ils doivent renouveler leurs réseaux d’accès qui
deviennent clairement le goulot d’étranglement en termes de bande passante.
La technologie optique est un candidat prometteur pour résoudre le problème
de la bande passante dans les réseaux d’accès [4]. Dans le réseau d’accès, les
fibres optiques peuvent être déployées selon diverses topologies FTTx où la
variable « x » traduit le niveau plus ou moins profond de déploiement de la
fibre vers l’usager final : FTTN (N = Node), FTTC (C = Curb), FTTLA (LA
= Last Amplifier), FTTB (B = Building), FTTH (H = Home) ou même FTTD
(D = Desk) [1].

2.1 Généralités sur la fibre optique

2.1.1 Définition de la fibre optique

La fibre optique est un guide d’onde cylindrique fabriqué à partir de maté-


riaux diélectriques tels que le verre ou le plastique. En raison de sa structure
de guide d’onde, la fibre optique confine une onde lumineuse dans son cœur
et guide les signaux optiques le long de son axe. En raison de sa bande pas-
sante élevée et de sa faible atténuation, la fibre optique est largement utilisée
comme canal de transmission pour les systèmes de communication optiques,

9
Chapitre 2. Les réseaux d’accès optiques

acheminant des signaux optiques à haut débit sur de longues distances. Outre
les télécommunications, la fibre optique est également utilisée dans les appli-
cations d’éclairage, d’imagerie et de détection.

2.1.2 Structure de la fibre

La fibre optique utilisée dans les communications optiques consiste en un


noyau diélectrique cylindrique entouré d’un revêtement diélectrique. Un revê-
tement tampon polymère est couramment utilisé pour améliorer sa résistance
mécanique et le protéger contre les effets environnementaux.

Figure 2.1 – Structure de la fibre optique [5]

Le noyau et le revêtement sont faits de silice ou de plastiques. Pour guider


les ondes lumineuses le long de la fibre, l’indice de réfraction du noyau, n1,
doit être supérieur à l’indice de réfraction du revêtement, n2. En règle géné-
rale, la différence d’indice de réfraction est très petite. Il y a deux différents
types de fibres : monomode et multimode. Les fibres multimodes ont soit des
diamètres de noyau de 50, 62.5, ou de 85 µm et un diamètre de gaine de 125
µm. Les fibres monomodes ont un diamètre de noyau beaucoup plus petit,
typiquement de 5 à 8 µm.
Dans les réseaux d’accès optiques, ce sont les fibres monomodes qui sont ma-
joritairement utilisées et ce en raison de leur prise en charge de débit très élevé
et sur de très grande distance.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 10


Chapitre 2. Les réseaux d’accès optiques

2.2 Les variantes de réseaux d’accès optiques FTTx


L’acronyme FTTx est un terme générique qui désigne différents niveaux
de réseaux d’accès construits en fibre optique. Il est défini comme Fiber To
The x, où la lettre x désigne le point d’aboutissement de la fibre optique
dans le réseau d’accès. Il existe donc plusieurs déclinaisons de l’acronyme
FTTx : FTTH (Home), FTTP (Premise), FTTC (Curb), FTTB (Building),
FTTU (User) et FTTN (Node).
Cependant, des chevauchements de sens créent une certaine confusion au
niveau de ces appellations. À titre d’exemple, la FTTP et la FTTC sont res-
pectivement semblables à la FTTB et à la FTTN. Pour éviter une prolifération
inutile des acronymes et le risque de malentendus, l’accent est désormais mis
sur les trois (03) principales variantes suivantes : FTTB, FTTC et FTTH.
La figure suivante présente ces trois (03) déclinaisons de la FTTx.

Figure 2.2 – Technologies FTTx [6]

Réalisé par COLES Abdel Anziz 11


Chapitre 2. Les réseaux d’accès optiques

2.2.1 Fiber To The Building (FTTB)

Le réseau FTTB désigne un chemin de communication en fibre optique qui


s’étend de l’équipement de commutation de l’opérateur à au moins la limite de
la propriété privée entourant la maison ou l’entreprise. Dans cette architecture,
la fibre optique se termine avant d’atteindre l’espace habitable ou l’espace
bureau d’affaires. Le chemin d’accès se poursuivra ensuite sur un autre moyen
jusque chez l’abonné (cuivre, sans-fil).

2.2.2 Fiber To The Curb (FTTC)

Le réseau FTTC représente un chemin de communication de fibre optique


qui s’étend du matériel de commutation de l’opérateur à un point plus éloigné
de l’abonné que celui défini dans le FTTB. Le FTTC inclut le « Curb » ou «
Cabinet » (FTTC) ou un autre point « intermédiaire » entre le bureau central
et l’abonné. Le chemin d’accès entre le point intermédiaire et l’abonné n’est
pas une fibre optique, mais un autre moyen de transmission, comme le cuivre
ou le sans-fil.

2.2.3 Fiber To The Home (FTTH)

Le réseau FTTH est un chemin de communication en fibre optique qui


s’étend du matériel de commutation de l’opérateur à au moins la limite de
l’espace habitable ou de l’espace commercial. La définition exclut les archi-
tectures où la fibre optique se termine avant d’atteindre l’espace habitable ou
l’espace de bureau d’affaires.
Ce sont les réseaux d’accès optiques FTTH qui feront l’objet de la suite de
notre développement.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 12


Chapitre 3
Les réseaux d’accès optiques FTTH

La fibre optique jusqu’au domicile ou simplement FTTH est une technologie


qui utilise la fibre optique directement du point central aux locaux résidentiels.
Il fournit un service Internet haut débit ininterrompu. Ici, « H » comprend à
la fois la maison et l’entreprise. FTTH est la solution d’accès par fibre ultime
où chaque abonné est connecté à une fibre optique [7].

3.1 Typologies des réseaux d’accès FTTH


Il existe principalement deux types de réseau d’accès optique : le réseau
d’accès optique actif AON (Active Optical Network) et le réseau d’accès op-
tique passif PON (Passive Optical Network).

Figure 3.1 – AON & PON [8]

13
Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

3.1.1 AON (Active Optical Network)

Dans le cas du AON, il existe entre le central office (CO) et l’abonné, au


moins un dispositif nécessitant l’énergie électrique pour fonctionner. De plus,
il nécessite un refroidissement et de l’espace. En raison de ses exigences et de
son entretien, il est toujours considéré comme coûteux. En revanche, pour les
abonnés AON, la bande passante de chaque port est dédiée à chaque individu
sans partage donc élevée selon le déploiement. De plus, il est facile de détecter
les défauts ou les problèmes de fibre des réseaux AON puisqu’un port est
consacré à un seul utilisateur.

3.1.2 PON (Passive Optical Network)

On distingue deux principaux types d’architecture des réseaux PON [9] :


• La configuration point-à-point (P2P), pour laquelle une fibre optique par
abonné est déployée du nœud de raccordement optique (NRO) jusqu’au
foyer de l’usager.
• La configuration point à multipoint (P2MP), basée sur différents stan-
dards (GPON, EPON…) et pour laquelle une fibre optique peut desservir
plusieurs abonnés.

3.1.2.1 Configuration Point à point

La configuration point-à-point (P2P) est la première configuration du ré-


seau d’accès optique. Elle consiste à raccorder chaque abonné au central par
l’intermédiaire d’une fibre dédiée [10]. Dans une telle configuration, chaque
abonné bénéficie indépendamment de la totalité de la bande passante de son
canal et le débit est facilement adapté selon l’utilisateur. Aucune forme de
multiplexage n’est requise : il n’y a pas de partage de débit. Cependant, les
coûts de déploiement et de réalisation d’une telle architecture s’avèrent très
élevés du fait qu’il y a autant de fibres déployées que d’abonnés, causant
ainsi de forts besoins en génie civil à chaque nouveau raccordement. De plus,
à l’intérieur du central, on note un encombrement dû à un grand nombre de
récepteurs et d’émetteurs, ce qui ne rend pas aisée la maintenance.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 14


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

3.1.2.2 Configuration point à multipoints

La configuration point-à-multipoints (P2MP : Point to Multipoint) est la


base même des réseaux FTTH. Elle constitue l’une des alternatives pour ré-
duire le coût de déploiement de la fibre comparativement à la configuration
point à point. Cette configuration permet de faire des économies sur la quan-
tité de fibres à poser, et donc sur le dimensionnement des infrastructures d’ac-
cueil [11]. Elle permet d’utiliser une seule fibre pour alimenter plusieurs abon-
nés en utilisant les différentes techniques de multiplexage. Cela consiste à
faire transiter dans une même fibre, les données des abonnés depuis le cen-
tral jusqu’au point d’éclatement d’où partent des fibres optiques vers chaque
abonné. L’usage d’un coupleur optique passif 1 vers N placé à proximité de
la zone à desservir permet la division de la puissance optique vers autant de
ports de sortie. Cette configuration nécessite au moins un ou plusieurs répar-
titeurs optiques et réduit le débit utilisateur, du fait du partage du support.
Cependant elle présente l’avantage de réduire les coûts de déploiement et de
maintenance.
Le terme « PON » est généralement utilisé pour désigner les configurations
Point à multipoint.

Figure 3.2 – P2P & P2MP [12]

Le tableau ci-dessous présente les avantages et les limites de chacune des

Réalisé par COLES Abdel Anziz 15


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

trois configurations citées ci-dessus.


Tableau 3.1 – Tableau comparatif des différents types de réseaux

Type de réseau Aspects positifs Aspects négatifs


⋄ Coût de déploiement
⋄ Grande capacité élevé
Point à multipoint actif
(AON) ⋄ Sécurité accrue ⋄ Coût élevé de fonctionne-
ment et d’entretien

⋄ Grande capacité ⋄ Coût de déploiement


Point à point ⋄ Sécurité accrue élevé

⋄ Grande capacité
⋄ Méthodes de protection
⋄ Coût de déploiement ap-
requises contre les sabo-
préciable
Passif point à multipoint tages
(PON) ⋄ Faible coût d’exploitation
⋄ Impact élevé lors d’une
et d’entretien
panne au niveau de l’OLT
⋄ Flexibilité

Comme indiqué dans le tableau ci-dessus, les PON sont les plus appropriés
à la conception d’un réseau FTTH. Le fait d’avoir des lignes multiplexées sur
une seule fibre réduit considérablement le coût du déploiement initial du ré-
seau. Ce qui n’est pas le cas des réseaux point à point qui, malgré la bande
passante élevée par utilisateur, ne valent pas le coût élevé de leur déploiement.
Quant aux réseaux actifs, l’inclusion d’éléments actifs augmente non seule-
ment le coût de déploiement du réseau lui-même, mais aussi celui de la main-
tenance. PON réduit ces coûts inutiles.
En conclusion, l’utilisation des architectures PON présente des avantages très
importants lors de la conception, de l’installation et de la maintenance d’un
réseau FTTH.

3.2 Les technologies PON

3.2.1 Historique du PON [13]

Les premiers travaux sur les réseaux optiques passifs ont débuté dans les
années 90, lorsque les fournisseurs de service de télécommunication et les

Réalisé par COLES Abdel Anziz 16


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

équipementiers ont formé le groupe de travail nommé FSAN (Full Service


Access Networks). L’objectif commun du groupe FSAN est de développer
réellement les réseaux d’accès à large bande par fibre. En raison des capaci-
tés de gestion du trafic et une meilleure qualité de service (QoS) de l’ATM
(Asynchronous Transfer Mode), le premier standard PON, l’APON (Asyn-
chronous Transfer Mode PON), est basé sur ATM et est donc appelé ATM
PON. L’APON fournit jusqu’à 622,08 Mb / s pour la transmission en aval
et 155,52 Mb / s pour le trafic en amont.Le trafic voix et données en aval est
transmis sur une longueur d’onde de 1490 nm, et la vidéo en aval est transmise
avec une longueur d’onde de 1550 nm. Les données des utilisateurs en amont
sont transmises avec une longueur d’onde de 1310 nm. Tout le trafic utilisa-
teur est encapsulé dans des cellules ATM standard, constituées d’un en-tête
de contrôle de 5 octets et de données d’utilisateur de 48 octets.
La norme APON a été ratifiée par l’UIT-T en 1998 dans la Recommanda-
tion G.983.1. À ses débuts, APON était surtout utilisé pour les applications de
FTTo (la fibre optique jusqu’au bureau). Cependant, les réseaux APON sont
largement remplacés par des réseaux à débit plus élevé à savoir le BPON et
le GPON.
Sur la base de l’APON, l’UIT-T a développé la norme BPON spécifiée dans
la série de recommandation G.983. BPON est une amélioration de APON, où
un plus haut débit de données et les protocoles de contrôle détaillés sont spé-
cifiés. BPON supporte un débit maximal de données en aval de 1,2 Gb / s et
un débit maximal de données en amont de 622 Mb / s.
L’UIT-T G.983 spécifie également l’allocation dynamique de la bande pas-
sante, la gestion, les interfaces de contrôle, et la protection du réseau.
La demande croissante de bande passante dans les réseaux d’accès a sti-
mulé la poursuite du développement des normes PON avec une capacité su-
périeure à celle de l’APON et du BPON. À partir de 2001, le groupe FSAN
a développé une nouvelle norme appelée Gigabit PON, qui devient la norme
UIT-T G.984. Le GPON prend en charge un débit binaire maximum en aval
/ amont de 2,488 Gb / s. Basé sur la procédure générique UIT-T G.7041, le

Réalisé par COLES Abdel Anziz 17


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

GPON adopte le GEM (GPON Encapsulation Method) comme méthode d’en-


capsulation, pour prendre en charge différents protocoles de couche 2, tels
que ATM et Ethernet. La nouvelle méthode d’encapsulation GEM est compa-
tible avec l’APON et le BPON et offre une meilleure efficacité que les trames
Ethernet.
Le déploiement du GPON a décollé en Amérique du Nord et a largement
remplacé les BPON.
Tandis que l’UIT-T déployait les normes BPON et GPON, le groupe de
travail IEEE Ethernet-in-the-first-mile a développé une norme PON basée sur
Ethernet. L’EPON peut prendre en charge un débit symétrique maximal de
1,25 Gb / s (débit de données effectif de 1,0 Gb / s). EPON encapsule et
transporte les données des utilisateurs dans des trames Ethernet. EPON est
donc une extension naturelle des réseaux LAN (Local Area Network) des
utilisateurs et connecte ces réseaux locaux à l’infrastructure MAN / WAN
basée sur Ethernet.
Actuellement, les réseaux EPON ont été déployés à grande échelle au Ja-
pon, desservant des millions d’utilisateurs.

Le Tableau suivant présente une comparaison des standards PON actuelle-


ment déployés en termes de protocole, de bande passante totale ou par abonné
et de nombre d’abonnés par arbre.
Tableau 3.2 – Systèmes PON actuellement déployés [14]

APON BPON EPON GPON

Standards UIT-T G.983 UIT-T G.983 IEEE 802.3ah UIT-T G.984

Protocoles ATM ATM Ethernet GEM

Bande passante
155 Mbps/622 Mbps 622 Mbps/1.2 Gbps 1.25 Gbps 2.5 Gbps
maxi (↑/↓)

Nombre d’abon-
16-32 16-32 32-64 32-64
nés/PON

longueur d’onde
1490/1310 nm 1490/1310 nm 1490/1310 nm 1490/1310 nm
(↓/↑)

Réalisé par COLES Abdel Anziz 18


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

ATM : Asynchronus transfer mode


GEM : G-PON encapsulation mode

3.2.2 Les technologies PON de nouvelle génération

Face aux besoins en débit des utilisateurs toujours croissants, le collectif


(FSAN, IEEE et UIT SG-15) a proposé le NG-PON (Next-Generation PON).
Le FSAN et l’UIT-T ont voulu que les réseaux PON de nouvelle génération
puissent offrir des coûts bas, une grande capacité, une couverture étendue, un
service complet et une interopérabilité avec la technologie existante [15]. Les
PON de nouvelle génération ont été scindés en deux phases : NG-PON1 et
NG-PON2. La phase NG-PON1 a été définie comme une solution à moyen
terme compatible avec les technologies actuelles, tandis que NG-PON2 a été
définie comme une solution à long terme qui peut être déployée sur de nou-
veaux ODN (Optical Distribution Network), indépendamment des normes
existantes.

3.2.2.1 NG-PON1

Le système NG-PON1 est essentiellement un PON TDM amélioré de GPON.


Il spécifie des débits asymétriques et symétriques. Le 10G-EPON est un exemple
de la technologie NG-PON1. Un autre exemple est la norme UIT-T G.987,
également connue sous le nom de XG-PON.

Tableau 3.3 – Standards NG-PON1

10G-EPON 10G-PON

Standards IEEE 802.3av UIT-T G.987

⋄ 10 Gbps/10 Gbps
Bande passante maxi (↑/↓) ⋄ 1 Gbps/10 Gbps 2.5 Gbps/10 Gbps

Nombre d’abonnés/PON 64-128 64-128

longueur d’onde (↓/↑) [1575-1580]/[1260-1280] nm [1575-1580]/[1260-1280] nm

Réalisé par COLES Abdel Anziz 19


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

3.2.2.2 NG-PON2

Le NG-PON2 décrit une architecture capable de couvrir plus de distance et


de bande passante pour de bas coût et moins d’énergie. Contrairement à NG-
PON1, plusieurs types de technologies sont adoptés pour NG-PON2. Nous
avons la technologie TDM et le WDM [16]. Ce qui lui fait valoir le terme
de système TWDM-PON. Le NG-PON2 est prévu pour être déployé à long
terme et gère des capacités de 40 Gb/s en aval et 10 Gb/s en amont [10]. Dans
la publication G.989.1, le rapport de fractionnement logique et la distance de
transmission sont spécifiés comme étant 1 : 256 et 40 km, respectivement.
Cependant, la capacité optimale, le rapport de division, et la distance peut dé-
pendre des services ou des applications du système NG-PON2.

Les technologies PON les plus déployées au monde étant l’EPON et le


GPON, nous nous sommes donc focalisés sur elles dans notre projet.

3.2.3 Les technologies GPON et EPON


3.2.3.1 Caractéristiques générales

Tableau 3.4 – GPON & EPON

GPON EPON

⋄ 2.5 Gbps/1.2 Gbps


Débits (↑/↓) ⋄ 2.5 Gbps/2.5 Gbps 1.25 Gbps/1.25 Gbps

Taux de couplage (1 :) 16, 32, 64 16, 32, 64

Portée physique (km) 20 20

3.2.3.2 Principe de fonctionnement du GPON/EPON

La figure suivante présente le principe de fonctionnement de l’arbre PON.


Il expose ce mécanisme qui se traduit par l’envoi de signaux optiques passant
au travers de longueurs d’onde précises.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 20


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

Figure 3.3 – Principe de fonctionnement

Les signaux optiques échangés à travers ce réseau sont bidirectionnels et


vont selon les sens OLT - ONT et ONT - OLT.

Sens descendant (de l’OLT vers l’ONT)

Au travers de ce sens de transmission, deux (02) longueurs d’onde por-


teuses sont utilisées : 1490 nm (envoi des données) et 1550 nm (diffusion
télévisuelle). Parties d’un port de l’OLT, les données sont codées en fonction
de l’ONT de destination. Toutes les données sont alors transmises aux dif-
férents équipements de terminaison du réseau (ONT) desservis par le même
port. Les codes précédemment créés permettront alors à chaque ONT de des-
tination de pouvoir décoder l’information qui lui est envoyée grâce à la clé de
déchiffrement dont il dispose [17].

Figure 3.4 – Trafic descendant

Réalisé par COLES Abdel Anziz 21


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

Sens montant (de l’ONT vers l’OLT)

Ici, la longueur d’onde mise à profit est de 1310 nm. Le partage des res-
sources dans le sens montant s’effectue par le TDMA (Time Division Mul-
tiple Access). Chaque client dispose d’un intervalle de temps bien précis pour
émettre afin de ne pas interférer avec un autre client [17].

Figure 3.5 – Trafic montant

3.2.4 Mécanismes de multiplexage

Au sein des réseaux optiques passifs, on identifie deux (02) mécanismes


de multiplexage que sont les multiplexages TDM et WDM.

3.2.4.1 TDM (Time Division Multiplexing)

Dans les réseaux PON, le multiplexage TDM permet d’allouer simultané-


ment une même longueur d’onde (1310 nm) à tous les équipements de ter-
minaison, mais à intervalles de temps différents. Le système de multiplexage
temporel TDM permet en effet la transmission de signaux au travers d’un
unique canal, à des temps différents. L’unité de temps est alors répartie entre
les divers utilisateurs qui émettent leur information à leur propre intervalle de
temps [17].

3.2.4.2 WDM (Wavelength Division Multiplexing)

De manière générale, ce type de multiplexage est utilisé afin qu’une seule


fibre puisse être utilisée à la fois pour les données en aval et en amont. Le

Réalisé par COLES Abdel Anziz 22


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

multiplexage par répartition en longueur d’onde permet de séparer le signal


montant du signal descendant. Par cette pratique, une unique fibre optique
suffit pour transmettre plusieurs canaux d’informations [17].

3.3 Terminologie des réseaux optiques passifs


Les réseaux optiques passifs (PON) font généralement référence à un en-
semble de technologies qui ont été normalisé par l’UIT-T et l’IEEE, bien qu’il
ait été créé à l’origine par le groupe de travail FSAN. PON est constitué de
trois parties principales, généralement connues sous les noms fournis par la
nomenclature FSAN :
– OLT, pour la terminaison de ligne optique situé au nœud d’accès.
– ONU/ONT, pour unité de réseau optique/terminal de réseau optique situé
chez l’utilisateur ;
– ODN, pour réseau de distribution optique. C’est le segment optique pas-
sif du réseau reliant la terminaison OLT aux unités ONU/ONT ; L’OLT
et les ONU/ONT sont les seuls éléments actifs d’un réseau PON et sont
situés aux extrémités du réseau.

3.3.1 Terminal de ligne optique (OLT)

L’OLT désigne une baie optique localisée au nœud d’accès. Il regroupe


toutes les fibres appartenant à une même zone de desserte.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 23


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

Figure 3.6 – OLT Alcatel

L’OLT joue deux (02) rôles principaux, mais inverses :


• Recevoir les flux en provenance des plateformes de services et les dif-
fuser aux clients ;
• Émettre les flux en provenance des clients à destination des plateformes
de services.
Par ailleurs, la planification du trafic et l’allocation de bande passante sont
les principales fonctions de l’OLT. Généralement, il fonctionne avec une ali-
mentation CC (Courant Continu) redondante et dispose au moins d’une carte
de ligne pour l’Internet entrant, une carte système pour la configuration inté-
grée et un lot de cartes GPON [18]. Chacune de ces dernières comprend un
certain nombre de ports GPON.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 24


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

3.3.2 Unité / Terminal de Réseau Optique (ONU / ONT)

L’ONT/ONU est l’équipement utilisé du côté de l’usager. Il est chargé de


terminer la fibre optique dans un réseau d’accès de type FTTH. L’ONT/ONU
fait la conversion du signal optique en signal électrique. Il assure la connexion
avec les terminaux de l’utilisateur, ces derniers ne disposant pas d’une inter-
face optique. Il fournit essentiellement un port RJ45 pour l’Internet, un port
coaxial pour la télévision, un port RJ11 pour le téléphone analogique. Bien
que l’ONT et l’ONU paraissent désigner un même équipement, il n’en est
pas de même pour leur fonction. En effet, on parlera d’ONU si cet équipe-
ment utilisateur est dédié à plusieurs abonnés. Dans ce cas, il est suivi d’une
transmission secondaire qui permet d’atteindre le domicile de chaque abonné.
Le cas échéant, on parlera alors d’ONT (ONU mono-abonné).

Figure 3.7 – ONT/ONU Huawei

3.3.3 Réseau de distribution optique (ODN) [18]

L’ODN fournit le support de transmission optique pour la connexion phy-


sique des ONUs aux OLTs. Sa portée maximale est de 20 km ou plus. Dans le
réseau ODN, un câble à fibre optique, des connecteurs de fibre optique, des
coupleurs optiques et des composants auxiliaires collaborent les uns avec les
autres. L’ODN comprend spécifiquement cinq segments : la fibre d’alimenta-
tion, le point de distribution optique, la fibre de distribution, le point d’accès
optique et la fibre de branchement. La fibre d’alimentation commence à par-

Réalisé par COLES Abdel Anziz 25


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

tir du nœud de raccordement optique (NRO) et se termine au sous-répartiteur


optique (SRO) pour une couverture à longue distance. La fibre de distribution
du SRO au point de branchement optique (PBO) pour les zones adjacentes.
La fibre de branchement connecte le point de branchement optique à des ter-
minaux (ONTs), permettant ainsi une transmission de la fibre optique dans les
maisons des utilisateurs. De plus, l’ODN est le chemin essentiel pour la trans-
mission de données PON et sa qualité affecte directement les performances,
la fiabilité et l’évolutivité du système PON.

3.3.3.1 Les câbles optiques

Trois (03) catégories de fibres optiques sont généralement utilisées dans


une architecture de réseau optique. Il s’agit des fibres monomodes G652B et
G652D (spécifiquement utilisées dans les réseaux de transport et distribution)
et G657A (utilisées pour le branchement).

3.3.3.2 Le coupleur ou splitter

Un coupleur (splitter en anglais) représente un équipement passif (sans


électronique, donc non alimenté en électricité) dont le fonctionnement est
basé sur la propagation de la lumière à l’intérieur des fibres. Le coupleur di-
vise la puissance du signal. Dans le sens descendant, il permet de diviser le
signal optique (reçu par une fibre en provenance de l’OLT) au sein de plusieurs
autres fibres (en partance vers les ONU/ONT). L’opération inverse s’effectue
depuis les ONU/ONT vers l’OLT.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 26


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

Figure 3.8 – Coupleur 1 :8

Il existe deux (02) types de coupleurs : le coupleur conique biconique


(FBT–Fused Biconical Taper) et le coupleur à circuit d’onde planaire (PLC–
Planar Lightwave Circuit). Notons qu’un coupleur n’est pas capable d’ai-
guiller, de modifier, de retarder ou de bloquer les signaux qui le traversent.
Son rôle est uniquement de diviser le signal lumineux au sein des fibres de
sortie. Les coupleurs sont disponibles en plusieurs formats : 1 pour 2, 4, 8, 16,
32, 64.

3.3.3.3 La connectique optique

Les connecteurs optiques permettent d’aligner et de coupler mécanique-


ment les fibres optiques afin que la lumière puisse être transmise d’une fibre
à l’autre. Il existe un très grand nombre de connecteurs qu’il est possible de
regrouper en quatre (04) catégories :

LC (Lucent Connector) est un connecteur de petit facteur (utilise unique-


ment un diamètre de ferrule de 1,25 mm) doté d’un mécanisme de cou-
plage à encliquetage. En raison de ses petites dimensions, il convient
parfaitement aux émetteurs-récepteurs XFP, SFP et SFP +.
FC (Ferrule Connector) est un connecteur à vis avec une ferrule de 2,5 mm.
FC est un connecteur de fibre optique fileté de forme ronde. Il a été conçu
pour la première fois au Japon par Nippon Telegraph and Telephone

Réalisé par COLES Abdel Anziz 27


Chapitre 3. Les réseaux d’accès optiques FTTH

Company. Le connecteur FC est un choix assez courant, par exemple


dans les équipements de transmission vidéo sur fibre optique. Avec le
temps, le FC est devenu moins populaire en raison de sa perte d’inser-
tion.
SC (Subscriber Connector) encore appelé connecteur carré, a également été
créé par la société japonaise Nippon Telegraph and Telephone. SC est
un type de connecteur à couplage push-pull et a un diamètre de 2,5 mm.
De nos jours, Il est largement utilisé dans les applications monomodes
pour ses excellentes performances. Le SC est l’une des options les plus
populaires, car sa simplicité de conception s’accompagne d’une grande
durabilité et de prix abordables.
ST (Straight Tip) a été inventé par AT & T et utilise une monture à baïon-
nette avec une longue virole à ressort pour supporter la fibre. Il est plus
utilisé pour les applications de réseaux locaux à fibres optiques multi-
modes.

Figure 3.9 – Connecteurs optiques

Réalisé par COLES Abdel Anziz 28


Chapitre 4
Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

La mission d’étude d’un réseau d’accès FTTH démarrera par l’étude de la


documentation technique de l’état des réseaux existants et l’analyse des be-
soins en termes de services et d’infrastructures TIC [19]. Une étude de la
zone d’intérêt est indispensable afin de collecter les informations nécessaires
et d’estimer les besoins à moyen et à long terme en services de télécommuni-
cations.
Par la suite, il faut proposer la meilleure solution technique afin de répondre
à ces besoins tout en optimisant les investissements.
Cette mission comporte généralement les tâches suivantes :
◦ Définition des zones de desserte ;
◦ Définition des classes d’abonnés et estimation des besoins en termes de
services de télécommunications ;
◦ Etude comparative des scénarios d’architectures du réseau d’accès op-
tique à mettre en place ;
◦ Choix de la meilleure solution technique ;
◦ Dimensionnement des différentes composantes de l’infrastructure op-
tique de la solution retenue ;
◦ Définition des caractéristiques techniques des composantes de l’infra-
structure à mettre en place ;
◦ Elaboration de la documentation technique (génie civil, desserte en fibre
optique, etc.) ;

29
Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

◦ Estimation du coût de la solution retenue.

L’approche méthodologique retenue pour l’ingénierie des réseaux d’accès


FTTH est récapitulée dans le diagramme ci-dessous :

Figure 4.1 – Étapes de l’étude du FTTH

4.1 Étude de l’existant et définition des besoins [19]


Cette première étape consiste dans un premier temps à réaliser la collecte
des données administratives et techniques de la zone à étudier. Il faut ensuite
procéder à la réalisation du pointage des besoins.

4.1.1 Collecte de données

Au démarrage d’une étude de la desserte d’une zone en FTTH, il est indis-


pensable de rassembler un certain nombre de documents et d’éléments d’in-
formations qui permettront d’avoir une idée précise sur l’existant et les be-
soins futurs. Ces documents sont :
• Les plans de la zone à étudier ;
• Les limites de la zone à étudier ;
• Les plans de situation de la zone et du lotissement ;
• La marge de nouvelles constructions ;
• Le type de milieu (Urbain ou Rural) ;
• Le type de zone (résidentielle, commerciale, économique ou industrielle…) ;
• Le nombre d’abonnés potentiels.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 30


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

4.1.2 Équivalents logements et pointage


4.1.2.1 Calcul du nombre équivalent de logements

L’équivalent de logements est une donnée importante lors de la planifica-


tion des réseaux. Il permet de définir les besoins en connexion des abonnés
situés au sein de la zone ciblée. Le nombre équivalent de logements se déter-
mine grâce à la formule suivante [20] :
Équivalents de Logements = Nbre de logements résidentiels + Nbre de locaux professionnels

Cependant, nous ne ferons pas de distinction entre logements résidentiels et


professionnels. Ces abonnés seront tous desservis par une unique fibre op-
tique, indépendamment de leur catégorie.

4.1.2.2 Le pointage

Le pointage est un point primordial car il conditionne la qualité des étapes


suivantes. Il faut donc y apporter un soin particulier. Cette étape consiste à
identifier sur un fond de plan le nombre d’équivalents logements (logement
résidentiel ou local professionnel) dans chaque immeuble et à en déduire le
potentiel de clients PON pour chaque adresse [20].

4.2 Étude du réseau de desserte en fibre optique [19]


Pour chaque zone à desservir en FTTH, cette étape de l’étude permettra de
définir :
• L’architecture du réseau de desserte FTTH ;
• La localisation des nœuds (NRO, SRO, PBO, etc.) ;
• La conception et le dimensionnement des nœuds et des câbles optiques ;
• L’élaboration de la documentation technique.

4.2.1 L’architecture du réseau de desserte FTTH

Il n’existe pas d’architecture fixe pour le déploiement d’un réseau FTTH.


Chaque opérateur construit sa propre architecture en fonction de ses attentes

Réalisé par COLES Abdel Anziz 31


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

tout en se basant sur la norme. De manière basique, un réseau FTTH est un


réseau optique passif qui part d’un terminal de ligne optique (OLT) situé dans
une salle d’équipements appelée centrale office (CO) ou nœud de raccorde-
ment optique (NRO) et atteint des terminaux de réseau optique (ONT) côté
utilisateur via un réseau de distribution optique (ODN). L’ODN est situé entre
la centrale et les utilisateurs et fournit des canaux optiques pour distribuer,
protéger et connecter des fibres optiques ainsi que des points de connexion.
L’ODN peut être divisé par 2 points en 3 sections du CO au côté abonné. Les
2 points font référence au point de distribution optique appelé sous-répartiteur
optique (SRO) et au point d’accès optique appelé point de branchement op-
tique (PBO). Quant aux 3 sections, elles concernent les câbles optiques d’ali-
mentation ou de transport, les câbles optiques de distribution et les câbles
optiques de branchement.

Figure 4.2 – Architecture basique du FTTH

4.2.1.1 Les équipements de l’installation extérieure

Le nœud de raccordement optique (NRO)


Le NRO est le local qui accueille les équipements actifs de transmission et
de commutation et qui joue le rôle d’interface entre les réseaux de collecte
et d’accès [1]. Sa dénomination montre une analogie directe avec le NRA
(nœud de raccordement d’abonnés) de la boucle locale cuivre. Il comprend
trois types de fonctions :

Réalisé par COLES Abdel Anziz 32


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

– les organes de terminaison et d’interface du réseau de collecte ;


– les équipements optoélectroniques du réseau d’accès (nommés « actifs
» par la suite) ;
– les organes passifs de répartition optique (RTO).

Figure 4.3 – Nœud de raccordement optique

La section entre le NRO et le SRO est appelée section de câble optique


de transport. Si la distance entre le NRO et le SRO est grande, une boîte de
protection d’épissure optique est généralement installée dans une chambre
souterraine pour la connexion.

Boîtier de protection d’épissure optique (BPEO)


Le BPEO désigne de manière générale, tout type de boîtes de raccordement
à fibre optique installées sur la partie structurante du réseau de desserte soit
pour dériver des fibres vers les immeubles soit pour faire éclater un câble de
transport vers des câbles de distribution [21].

Réalisé par COLES Abdel Anziz 33


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Figure 4.4 – Boîtier d’épissure optique

Le sous-répartiteur optique (SRO) [22]


Le SRO est un nœud intermédiaire de brassage du réseau, en aval duquel
chaque habitation ou entreprise est desservie avec une fibre optique. Sa por-
tée de service peut être une communauté ou un bloc de rue. Il constitue un
point clé du réseau, qu’il convient généralement de situer au cœur des zones
bâties afin de faciliter les opérations de raccordement, d’exploitation et de
maintenance des lignes optiques. Un SRO peut aussi être localisé directement
au niveau du NRO pour desservir les abonnés situés à proximité immédiate
du NRO. Par convention, le SRO est rattaché à un unique NRO.

Figure 4.5 – Sous-répartiteur optique

La section entre le SRO et le PBO est appelée section de câble optique de


distribution.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 34


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Le point de branchement optique (PBO) [22]


Le PBO est le nœud de la BLO situé au plus près des abonnés, à partir duquel
sont réalisées les opérations de raccordement finales. Il est généralement ins-
tallé en façade, en borne, en chambre de génie civil ou sur poteau et couvre
généralement un couloir de bâtiment ou des villas situées dans une petite zone.
Chaque PBO est rattaché à un unique SRO.

Figure 4.6 – Point de branchement optique

Le câble de branchement fait référence au câble optique d’un PBO au do-


micile de l’utilisateur.

Le point de terminaison optique (PTO) [22]


Le PTO est l’élément optique passif situé à l’intérieur du bâtiment de l’abonné
et constitue l’extrémité du réseau. C’est aussi la limite entre ce qui relève de
la responsabilité de l’opérateur de réseau et la desserte interne du bâtiment
(surtout en entreprise), qui relève de la responsabilité de l’abonné. Il matéria-
lise le point optique connectorisé au niveau duquel est raccordé l’équipement
actif optique fourni par l’opérateur usager à son abonné.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 35


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Figure 4.7 – Point de terminaison optique

Dans un ODN, il existe un composant important appelé coupleur optique


qui divise un canal d’entrée optique en plusieurs canaux de sortie optiques.
Les coupleurs peuvent être installés de manière flexible dans le NRO, le SRO,
le PBO ou dans le BPEO selon les besoins.

4.2.1.2 Les différents scénarios d’architectures

L’avantage même d’un réseau FTTH est le couplage. Du coup, les four-
nisseurs de services qui déploient un réseau FTTH disposent d’un choix ar-
chitectural fondamental à faire en ce qui concerne le placement des coupleurs
dans ce réseau. Cela implique d’utiliser dans le réseau de distribution, une
configuration de coupleur centralisé (à un étage) ou en cascade (à plusieurs
étages). Tous les deux sont déployés pour un certain nombre de raisons en
fonction des attentes de l’opérateur. Chacun d’eux a sa propre série d’avan-
tages et d’inconvénients à prendre en compte pendant la phase de planification
de tout réseau [23].

4.2.1.2.1 Topologie centralisée


Une approche centralisée utilise généralement un taux de couplage de 1 :64
(avec un coupleur de 1 :2 dans l’office central et un 1 :32 dans l’installation
extérieure). Ces coupleurs à un seul étage peuvent être placés à plusieurs en-
droits du réseau ou hébergés dans un emplacement central. Le coupleur 1 :64
pourrait même être placé dans le bureau central pour fournir une installation

Réalisé par COLES Abdel Anziz 36


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

extérieure point à point (P2P) qui partage la bande passante entre plusieurs
clients, par exemple un groupe d’abonnés à une courte distance de la cen-
trale. Mais dans la plupart des cas, les coupleurs sont placés dans l’installation
extérieure afin de réduire la quantité totale de fibre nécessaire [23].

Figure 4.8 – Approche centralisée

Un port actif du terminal de ligne optique (OLT) dans le bureau central


(CO) sera connecté ou épissé à une fibre quittant le CO. Cette fibre passe
par différents points de jonction pour atteindre le port d’entrée du coupleur,
normalement placé dans une armoire. Typiquement, ce coupleur est un 1 :64.
Les ports de sortie de ce coupleur vont au réseau de distribution, atteignant
les maisons des clients potentiels par le biais de différents points de jonction
et de boîtes à bornes extérieures. Une architecture centralisée offre générale-
ment une plus grande flexibilité, des coûts opérationnels réduits et un accès
plus facile pour les techniciens. Il permet une utilisation très efficace des ré-
partiteurs, optimise l’accessibilité, facilite le dépannage et accélère les révi-
sions / reconfigurations. Par contre, il y a plus de fibres de distribution, ce qui
entraîne une élévation des coûts des câbles de distribution.
L’approche centralisée peut être déployée de deux manières différentes,
chacune avec ses avantages. Nous avons l’approche centralisée connectée et
l’approche centralisée épissée.

Centralisé connecté
Une approche centralisée entièrement connectée utilise un sous répartiteur
optique et offre certains avantages intéressants tels que : la rapidité de dé-
ploiement ; une flexibilité maximale à long terme ; permet d’avoir un réseau

Réalisé par COLES Abdel Anziz 37


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

d’avenir et un accès facile au réseau. Une zone idéale pour cet approche cen-
tralisée est celle où les taux de participation ne sont pas garantis, mais peuvent
augmenter régulièrement au fil du temps.

Centralisé épissé
Dans cette architecture, le câble d’alimentation du bureau central est connecté
à un boîtier d’épissure optique au point de distribution de fibre du réseau.
Le BPEO joue le rôle de boîtier séparateur et reste accessible pour l’ajout
ultérieur de coupleurs. Il est donc possible de déployer le réseau selon le taux
de prise attendu et d’ajouter des répartiteurs si le taux de prise augmente.
L’architecture commence avec le câble d’alimentation allant du bureau central
au BPEO, où il est raccordé aux répartiteurs situés à l’intérieur. Les sorties du
séparateur s’étendent ensuite aux abonnés ou si besoin s’étendent à d’autres
BPEO avant d’atteindre les abonnés. Cette architecture est idéale pour de très
petites zones de distribution. Il n’y a donc généralement que quelques boîtiers
d’épissure et un nombre de séparateurs relativement faible. Cette architecture
étant basée sur l’épissage, elle permet de minimiser les coûts d’équipement
(connecteurs, cabinets…).

4.2.1.2.2 Topologie en cascade / distribuée


Dans la plupart des cas, une approche en cascade ou distribuée n’a pas de cou-
pleurs dans la centrale office. Le port OLT est connecté / épissé directement à
une fibre de l’installation extérieure. Un premier niveau de coupleurs (1 : 4 ou
1 : 8) est installé dans une boîte de jonction, non loin de la centrale. L’entrée
de ce coupleur de premier niveau est connectée avec la fibre de l’OLT venant
de la centrale [23]. Un deuxième niveau de coupleurs (1 :16 ou 1 : 8) réside
dans les boîtes à bornes, très proche des locaux du client (chaque coupleur
couvrant 8 à 16 maisons). Les entrées de ces coupleurs sont les fibres prove-
nant des sorties des premiers coupleurs de premier niveau décrits ci-dessus.
Une approche en cascade peut générer un retour sur investissement plus ra-
pide. Elle minimise la quantité de fibres à déployer pour fournir le service,
réduit les dépenses en capital pour la connexion d’un client. Par contre elle

Réalisé par COLES Abdel Anziz 38


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

conduit à une utilisation inefficace des ports PON et est moins flexible.

Figure 4.9 – Approche distribuée

L’approche en cascade peut également être déployée de deux manières


différentes, chacune avec ces avantages. Nous avons l’approche en cascade
connectée et l’approche en cascade semi-épissée, semi-connectée.

Cascade connectée
Une approche en cascade entièrement connectée utilise un sous répartiteur
optique comme point de distribution et un point de branchement optique pour
point d’accès. Elle offre des avantages tels qu’un retour sur investissement
important ; une flexibilité au niveau des niveaux de couplage et permet de
connecter rapidement un abonné. Une zone idéale pour son déploiement est
celle où les taux de participation sont garantis afin de pallier l’utilisation non
optimale de l’OLT.

Cascade semi-épissée, semi-connectée


Une approche en cascade semi-épissée, semi-connectée utilise un BPEO comme
point de distribution et un point de branchement optique pour point d’accès.
Les fibres d’alimentation sont épissées aux entrées des séparateurs dans le
BPEO et les fibres de distribution sont épissées aux sorties de ces séparateurs.
Dans les terminaux d’accès à la fibre, les fibres de distribution sont épissées
dans les entrées du séparateur. Des adaptateurs pré-connectés sur les sorties du
séparateur permettent des connexions rapides avec des câbles de branchement
pré-connectés. Cette installation « semi-épissée, semi-connectée » représente
la majorité des réseaux en cascade actuels. La connectivité côté client permet

Réalisé par COLES Abdel Anziz 39


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

des changements plus rapides et plus de flexibilité. Dans les zones où des taux
d’absorption élevés sont projetés ou dans les zones rurales où les coûts de la
fibre optique deviennent plus importants, cette approche peut parfaitement
convenir.

4.2.1.2.3 Considérations finales


Le déploiement d’un réseau FTTH nécessite des décisions d’architecture cru-
ciales, toujours en considérant chaque aspect de l’analyse de rentabilisation.
L’architecture du réseau peut avoir une incidence sur les délais de mise sur le
marché, les besoins en main-d’œuvre, la future évolutivité, les performances
du réseau et, en définitive, la satisfaction de la clientèle. La meilleure archi-
tecture est celle qui répond aux exigences et aux attentes du fournisseur en
réduisant les dépenses en immobilisations, en optimisant les coûts d’exploita-
tion à long terme et en créant un réseau évolutif capable de gérer de nouvelles
technologies sans changements dramatiques.

4.2.1.3 Les facteurs de choix d’architecture

L’architecture à mettre en place dépend d’un certain nombre de paramètres


comme le type de milieu, le type de zone, et également les attentes du four-
nisseur [24]. En fonction de ces différents paramètres, nous pouvons avoir
différentes architectures que nous présenterons dans la suite.

4.2.1.3.1 Type de milieu


Nous avons deux principaux types de milieu à savoir : milieu urbain et milieu
rural.

Milieu urbain
Un milieu urbain est à la fois un milieu physique et humain où se concentre
une population qui organise son espace en fonction du site et de son environ-
nement, en fonction de ses besoins et de ses activités propres. Les milieux
urbains sont créés par urbanisation et sont classés par morphologie urbaine
en tant que villes, cités, agglomérations ou banlieues [25].

Réalisé par COLES Abdel Anziz 40


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Milieu rural
Aussi appelé campagne, il désigne l’ensemble des espaces cultivés habités.
Elle s’oppose aux concepts de ville, d’agglomération ou de milieu urbain. La
campagne est caractérisée par une faible densité par rapport aux pôles urbains
environnant, par un paysage à dominante végétale (champs, prairies, forêts et
autres espaces naturels ou semi-naturels), par une activité agricole dominante,
au moins par les surfaces qu’elle occupe et par une économie structurée plus
fortement autour du secteur primaire [26].

4.2.1.3.2 Type de zone


Nous avons trois principaux types de zone à savoir : les zones résidentielles,
les zones d’activités économiques, et les zones commerciales. Cette distinc-
tion de zone se fait généralement en milieu urbain.

Zone résidentielle
La zone résidentielle désigne une zone urbaine appartenant à un quartier où
l’habitat est la fonction prépondérante et où l’espace public est conçu pour
être partagé dans la perspective d’une véritable coexistence des différentes
catégories d’usagers. Les piétons y sont prioritaires et les jeux d’enfants au-
torisés [27]. Dans une zone résidentielle, les usagers utilisent internet princi-
palement pour les réseaux sociaux, regarder des vidéos ou jouer à des jeux en
ligne. Et dans un logement, nous avons généralement environ cinq personnes
qui utilisent internet. Donc pour un déploiement dans une zone résidentielle,
il est raisonnable d’opter pour un taux de couplage allant jusqu’à 1 :64. Avec
le GPON, ce taux permet à chaque logement de bénéficier d’un débit de 39
Mb/s, ce qui est largement suffisant pour les besoins ci-dessus cités.

Zone d’activités économiques


Une zone d’activités économiques est un site réservé à l’implantation d’entre-
prises dans un périmètre donné. Ces zones sont définies, aménagées et gérées
par la collectivité territoriale à laquelle appartient le territoire d’implantation.
Elles réunissent autour d’un même objectif de croissance et dans une logique

Réalisé par COLES Abdel Anziz 41


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

de partenariat les pouvoirs publics, les collectivités et les entreprises [28].


Dans une zone économique, les usagers sont des entreprises, des ministères,
etc. Ils utilisent internet pour différents services : partager des données, faire
du marketing, faire des téléconférences... Dans ces structures, l’on peut avoir
plus de 100 utilisateurs. Donc pour un déploiement dans une zone d’activi-
tés économiques, il est raisonnable d’opter pour un taux de couplage allant
jusqu’à 1 :32. Avec le GPON, ce taux permet à chaque local ou structure de
bénéficier d’un débit de 78 Mb/s.

Zone commerciale
Une zone commerciale ou un domaine commercial est un ensemble de sur-
faces commerciales réparties sur une zone réservée aux activités commer-
ciales et aux activités qui en découlent. Les zones commerciales sont le plus
souvent situées en périphérie des grandes villes et bénéficient d’accès simpli-
fié par les autoroutes. Une zone commerciale comprend plusieurs galeries ou
centres commerciaux, des activités diverses allant du cinéma au pôle restau-
ration [29]. Dans une zone commerciale, les usagers sont des centres com-
merciaux, des boutiques, des restaurants… Ils utilisent internet pour commu-
niquer avec des partenaires, faire de la publicité sur différents réseaux so-
ciaux…Dans ces zones, l’on peut avoir par logement près de 10 utilisateurs.
Donc un taux de 1 :64 serait pas mal pour les desservir. Mais pour certains
d’entre eux qui proposent un accès internet à leurs clients (les restaurants par
exemple), il faudra un débit assez consistant.

Les tableaux qui suivent présentent un recap du taux de couplage en fonc-


tion du type de milieu et de la zone et quelques avantages de chaque scénario
d’architectures en fonction du milieu.

Tableau 4.1 – Taux de couplage en fonction du milieu et de la zone

Milieu Urbain Rural

Zone Résidentielle Économique Commerciale

Taux de couplage 1 :64 1 :32 1 :64 1 :64

Réalisé par COLES Abdel Anziz 42


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Tableau 4.2 – Avantages des scénarios d’architectures en fonction du milieu


XXX
XXX Milieu
X Urbain Rural
Architecture XXXX
• Rapidité de déploiement
• Rapidité de déploiement
• Flexibilité maximale
• Flexibilité maximale
• Réseau évolutive
Centralisée connectée • Réseau évolutivité
• Activation progressive
• Activation progressive
• Idéal pour une zone économique

• Réduction des coûts d’équipe- • Réduction des coûts d’équi-


ments pements
Centralisée épissée • Idéal pour une petite zone de dis- • Idéal pour une zone ou la par-
tribution ticipation n’est pas garanti

• Retour sur investissement rapide


• Connexion rapide d’un abonné
Cascade connectée
• Idéal pour une zone ou la participation est garanti

• Idéal pour une zone ou des taux


d’absorption élevés sont proje- • Idéal pour une zone ou la par-
Cascade épissée tés ticipation n’est pas garanti
• Connexion rapide d’un abonné

4.2.2 Dimensionnement des infrastructures optiques


4.2.2.1 Taux de couplage au sein de l’arbre PON

Les coupleurs les plus courants déployés dans un système PON sont des
coupleurs de puissance uniforme avec un taux de couplage de 1 :N ou 2 :N, N
étant le nombre de ports de sortie. La puissance d’entrée optique est répartie
uniformément sur tous les ports de sortie. En règle générale, les coupleurs 1 :N
sont déployés dans des réseaux en étoile, tandis que les répartiteurs 2 :N sont
déployés dans des réseaux en anneau pour assurer la redondance physique du
réseau.
L’utilisation de coupleurs optiques dans un réseau PON permet au fournis-
seur de services de conserver les fibres dans le réseau fédérateur, en utilisant
essentiellement une fibre pour alimenter jusqu’à 64 utilisateurs finaux. Gé-
néralement, le taux de couplage dans une application PON est de 1 :32, et le

Réalisé par COLES Abdel Anziz 43


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

signal peut être transmis sur 20 km. Si la distance entre l’OLT et l’ONT est
petite (sur 5 km), un taux de couplage de 1 :64 est envisageable. Avec des taux
de partage plus élevés, le réseau PON présente à la fois des avantages et des
inconvénients. En outre, des fractionnements plus importants permettent plus
de flexibilité et la gestion des fibres en tête de réseau est simplifiée. Dans
le même temps, ils réduisent la bande passante par unité de réseau optique
(ONU).

4.2.2.2 Dimensionnement des coupleurs

4.2.2.2.1 Approche de coupleurs centralisés


Pour l’approche centralisée, nous avons un seul niveau de couplage. Le nombre
de coupleurs Nc dans ce cas est fonction du nombre d’équivalents de loge-
ments Néql et du taux de couplage tcp utilisé à ce niveau.
Soit la formule suivante : Nc= arrondi.sup(Néql×tcp)

Le taux de couplage tcp pour cette approche est généralement 1 :32 ou 1 :64.

4.2.2.2.2 Approche de coupleurs en cascade


Pour une approche en cascade, nous avons généralement deux niveaux de
couplage. Il arrive que l’on aille à trois niveaux. Nous présentons les règles
pour deux niveaux de couplage.

Dimensionnement des coupleurs du second niveau C2


Le nombre de coupleurs Nc2 est fonction du nombre d’équivalents de loge-
ments Néql et du taux de couplage tcp2 utilisé à ce niveau.
Soit la formule suivante : Nc2= arrondi.sup (Néql×tcp2)

Dimensionnement des coupleurs du premier niveau C1


Le nombre de coupleurs Nc1 est fonction du nombre de coupleurs Nc2 et du
taux de couplage tcp1 utilisé à ce niveau.
Soit la formule suivante : Nc1= arrondi.sup (Nc2×tcp1)

Le taux de couplage global pour cette approche est généralement 1 :32 ou


1 :64 à raison de 1 :4, 1 :8 ou 1 :16 pour tcp1 et tcp2

Réalisé par COLES Abdel Anziz 44


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

4.2.2.3 Dimensionnement de l’OLT

Les composants installés au niveau de l’OLT dépendent du nombre de


fibres utiles en sortie. Cette quantité est fonction du nombre de coupleurs de
niveau 1.
En effet, chaque coupleur de niveau 1 doit être illuminé par une fibre ratta-
chée à un port PON. Ce dernier se situe sur une carte PON installée au niveau
de l’OLT et qui possède généralement 8 ports.
Le nombre de cartes PON Ncpon nécessaires à l’OLT est alors égal au nombre
de coupleurs Nc1 existants divisé par le nombre de ports disponibles par carte
PON.
Soit Ncpon =arrondi. sup(Nc1/np)

np :nombre de ports PON par carte

4.2.2.4 Dimensionnement des câbles

4.2.2.4.1 Câbles de branchement


Le dimensionnement des câbles fibre optique sur le branchement Nfo_branchement
prendra en compte le nombre de fibres optiques utiles pour raccorder la tota-
lité des logements à partir des points de branchement.
Soit Nfo_branchement = Néql

4.2.2.4.2 Câbles de distribution


Le dimensionnement des câbles fibre optique sur la distribution Nfo_distribution
prendra en compte le nombre de fibres optiques utiles pour raccorder aux
points de distributions, la totalité des coupleurs C2 installés aux différents
points de branchement.
Soit Nfo_distribution = Nc2

4.2.2.4.3 Câbles de transport


Le dimensionnement des câbles fibre optique sur le transport Nfo_transport pren-
dra en compte le nombre de fibres optiques utiles pour raccorder à la centrale,
la totalité des coupleurs C1 installés au niveau des différents points de distri-
bution.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 45


Chapitre 4. Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH

Soit Nfo_transport = Nc1

Dans le cas où nous serions dans le cas d’une architecture de coupleurs


centralisés, c’est-à-dire un seul niveau de couplage, le dimensionnement du
transport reste le même. Quant à la distribution, elle est confondue au bran-
chement. Donc nous aurons :
Nfo_distribution = Néql

4.2.2.5 Autres règles d’ingénierie

• Position du point d’accès optique


Le point d’accès est positionné de telle sorte que la distance entre lui et
les abonnés qu’il dessert ne dépasse pas 200m [30].
• Position du point de distribution optique
Le point de distribution optique est généralement placé à l’entrée de la
zone qu’il dessert.
• Position de la centrale
Elle est définie par l’opérateur
• Distance physique maximale entre l’OLT et les abonnés
Dans notre cas 20 km.
• Présence de BPEO
Généralement présent sur le transport et la distribution, la présence d’un
BPEO dépendra de la distance entre les différents nœuds de l’installation
extérieure et aussi de la longueur des rouleaux de câbles à utiliser.
• Évolutivité du réseau
L’évolutivité est généralement prise en compte au niveau du dimension-
nement des composants passifs du réseau.

4.2.3 Évaluation du projet

A partir des résultats des étapes précédentes et des coûts unitaires des équi-
pements, il s’agira d’établir une estimation du coût de réalisation du réseau
d’accès à mettre en place.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 46


Deuxième partie
CADRE CONCEPTUEL

47
Chapitre 5
Conception et mise en place d’un outil de
planification d’un réseau FTTH

5.1 Étude des outils de planification existant et présenta-


tion du projet

5.1.1 Étude et critique de l’existant

Nous ne saurions débuter ce travail sans avoir une idée claire et précise de
l’existant. La première tâche a été d’interviewer les ingénieurs du domaine,
puis lancer différentes recherches. Cette méthodologie de travail nous a per-
mis d’avoir une connaissance large de l’existant. Parmi les logiciels existants,
nous pouvons citer : les logiciels SIG, et les logiciels de planification auto-
matisée.

5.1.1.1 Logiciel SIG

Un logiciel SIG (système d’information géographique) est un système in-


formatique permettant de collecter, stocker, analyser et diffuser des informa-
tions aux quatre coins du globe. Un Système d’Information Géographique
(SIG) est un système avec lequel les utilisateurs interagissent pour intégrer,
analyser et visualiser les données géographiques, identifier les relations, les
schémas et les tendances et apporter des solutions aux problèmes. Chaque
logiciel SIG représente généralement des informations sur les cartes sous la
forme de couches de données utilisées pour l’analyse et la visualisation.

48
Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Les logiciels SIG sont utilisés dans de nombreux métiers et thématiques : Ur-
banisme, Aménagement du territoire, Environnement, Fibre optique FTTH,
Réseaux (eau, assainissement), télécommunication, transport, énergie, immo-
bilier, santé, géomarketing, bureaux d’études.
Il existe une multitude de logiciels SIG. Quelques-uns sont libres et d’autres
propriétaires (gratuits et commerciaux). Nous pouvons citer QGIS, PostGIS,
OrbisGIS qui sont des exemples de logiciels SIG libres et ArcGIS, Google
Earth, AutoCad, MapInfo, GeoConcept qui sont des exemples de logiciels
SIG propriétaires.
QGIS qui fonctionne de la même manière que tous les logiciels SIG est
beaucoup utilisé dans le domaine de la FTTH car étant libre. Il permet de
produire et d’analyser une cartographie du réseau en réalisant les ingénieries,
les liens et les routes optiques et en créant les infrastructures optiques (câbles,
cabinets, etc…). Le constat est que le travail est manuel.

5.1.1.2 Autres logiciels de planification

• Comsof Fiber est un logiciel d’automatisation de la planification et de la


conception de réseaux à fibre optique. Cette solution basée sur les SIG
aide les planificateurs à créer des réseaux optiques plus rapidement et
plus précisément, ce qui permet un retour sur investissement plus élevé.
• ITSimplicity Solutions est une société néerlandaise basée aux Pays-Bas
qui propose des solutions logicielles entièrement personnalisables pour
FTTH / FTTX.
• Setics Sttar est un outil de la société Setics qui permet la planification
automatique d’un réseau FTTH.

5.1.1.3 Critique de l’existant

Chacun des logiciels précédemment présentés ont été créés par des socié-
tés prestataires de service en matière de planification. Ces solutions sont com-
mercialisées soit comme logiciel autonome, c’est-à-dire que le client achète
le logiciel et a un support de formation sur comment s’en servir, soit il paye

Réalisé par COLES Abdel Anziz 49


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

pour les prestations de la société qui utilisera le logiciel pour mener à bien sa
mission. Les points défavorables concernant ces solutions sont entre autres
l’inexistence d’une section gratuite pour ne serait ce qu’effectuer des tests et
aussi la non compatibilité du logiciel avec tout type de plateforme. L’opérateur
télécom qui veut déployer son réseau doit en plus des coûts de déploiement
prévoir un budget supplémentaire pour la conception et le dimensionnement.
Au vu de ces insuffisances, nous proposons un outil multiplateforme dispo-
sant d’un module gratuit pour permettre à l’opérateur télécom d’être indépen-
dant lors de l’étude de son réseau.

5.1.2 Présentation du projet

Les projets de fibre optique jusqu’au domicile (FTTH) de grande taille


sont généralement divisés en centaines de sous-projets pour chaque région,
chacun comportant plusieurs zones de desserte de la fibre. Pour chaque zone
de desserte, le réseau doit être planifié et conçu avec précision pour chaque
rue, de sorte que toutes les maisons et les logements multiples soient prêts à
être connectés pendant la phase d’exécution.
Chaque détail doit être pris en compte avec des coûts calculés et analysés.
Chaque itinéraire doit être optimisé pour minimiser les équipements et les
travaux de construction tout en maximisant la couverture de la demande. De
nos jours, ces planifications sont manuelles, bien que manuellement, on ne
peut être sûr d’avoir effectué une planification optimale.
Les grands opérateurs de services se tournent maintenant vers des outils de
planification et d’optimisation automatisés, pour accélérer et améliorer la pré-
cision de la planification, de l’estimation du retour sur investissement et de
l’optimisation des coûts. Ils embauchent des bureaux d’étude experts en la
matière qui possèdent des outils sophistiqués pour mener à bien le travail, ou
payent ces outils.
Quant aux autres fournisseurs qui ne veulent pas dépenser pour embaucher
des bureaux d’études internationaux, ils mettent en place leur propre bureau
d’étude pour planifier le réseau. Ce qui se fait de façon manuelle. Notons

Réalisé par COLES Abdel Anziz 50


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

qu’une planification manuelle nécessite non seulement beaucoup plus de temps


mais en plus, elle ne permet pas d’avoir un réseau optimal. Elle peut égale-
ment entraîner des projets mal planifiés avec des coûts de construction exa-
gérés, des opérations peu fiables et une maintenance coûteuse.
C’est dans ce cadre que nous proposons une application web de planification
automatisée d’un réseau FTTH pour aider les opérateurs de télécommunica-
tion qui possèdent leur propre bureau d’étude, à accélérer leur déploiement de
manière rentable et efficace. Cette application est nommée FTTH Planning.

Le module de conception permettra de :


• Définir l’itinéraire pour maximiser la couverture de la demande confor-
mément au plan commercial.
• Créer un site initial, un itinéraire, un plan de localisation de point d’ac-
cès.
• Définir les types et les règles de concentration.
• Marquer la ligne de route, les polygones de bâtiment, le nom du bâti-
ment, les identifiants des différents composants, etc.
• Appliquer les règles de conception du client.
• Définir la limite de zone de service de distribution, puis planifier un iti-
néraire optimal entre accès primaire et secondaire.
• Définir les limites de la zone de service client, puis planifier le réseau
en tenant compte des données de bâtiment, des données de route, de rue,
etc.
Le module à mettre en place permettra de planifier automatiquement une
zone donnée. À la fin, une documentation qui présentera les composants du
réseau, leur coût et l’estimation globale du projet sera disponible.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 51


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

5.2 Cadre, Matériel et Méthodes

5.2.1 Cadre

Notre travail a été effectué en collaboration avec la société ISOCEL. ISO-


CEL est un Opérateur de Télécommunications qui offre un accès haut débit à
internet et des solutions d’interconnexion et de transmission de données nu-
mériques aux entreprises et aux particuliers. Créée en 2002, ISOCEL SA est
une structure privée de droit béninois opérant dans le domaine des nouvelles
technologies et de la communication. La société se positionne comme un ac-
teur incontournable grâce à une technologie sans fil de dernière génération.
Les technologies sans fil rencontrent un important succès grâce aux différents
services offerts aux entreprises et aux particuliers mais aussi par la flexibilité
et la rapidité d’installer le plus grand nombre de clients. Ceci permet de dis-
poser d’un accès Internet partout dans la ville de Cotonou et ses environs puis
progressivement dans d’autres grandes agglomérations. Elle dispose depuis
Septembre 2004 du statut de fournisseur d’accès sans fil à Internet.
ISOCEL SA est le premier Fournisseur privé d’Accès à Internet au Bénin
et un acteur majeur de l’écosystème numérique. Depuis 2008, la société s’est
donnée pour challenge de connecter à Internet, en haut débit et en volume
illimité, les particuliers et les professionnels. Ce défi est renouvelé par le lan-
cement, 10 ans après, du déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné. Ce
qui annonce les prémisses d’une grande révolution technologique.

5.2.2 Matériel

L’ensemble du matériel peut être réparti en deux grandes catégories à sa-


voir : le hardware (matériels informatiques) et le software (outils logiciels).

5.2.2.1 Hardware

La programmation a été effectuée sur un ordinateur portable doté des ca-


pacités suivantes :
⋄ Marque : DELL ;

Réalisé par COLES Abdel Anziz 52


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

⋄ Microprocesseur : Intel CORE i7 ;


⋄ Mémoire RAM 12 Go ;
⋄ Disque dur 1 To.

5.2.2.2 Software

La réalisation est faite dans l’environnement Linux et les principaux outils


qui sont utilisés pour le développement de l’application sont présentés ci-
dessous :

Visual Studio Code est un éditeur de code développé par Microsoft pour Win-
dows, Linux et macOS. Il prend en charge presque tous les principaux lan-
gages de programmation. Il inclut la prise en charge du débogage, du contrôle
Git intégré et de GitHub, de la mise en évidence de la syntaxe, de l’achève-
ment intelligent du code, des extraits et de la refactorisation du code. Il est
hautement personnalisable, permettant aux utilisateurs de modifier le thème,
les raccourcis clavier, les préférences et d’installer des extensions qui ajoutent
des fonctionnalités supplémentaires.

Vue.js (aussi appelé plus simplement Vue), est un framework JavaScript open-
source utilisé pour construire des interfaces utilisateur et des applications web
monopages.

Nest (NestJS) est un framework permettant de créer des applications Node.js


efficaces et évolutives côté serveur. Il utilise le JavaScript progressif, est construit
avec et supporte entièrement TypeScript (tout en permettant aux développeurs
de coder en JavaScript pur) et combine des éléments de POO (programmation
orientée objet), de PF (programmation fonctionnelle) et de PRF (programma-
tion fonctionnelle réactive).

MongoDB est un système de gestion de base de données orienté documents,


répartissable sur un nombre quelconque d’ordinateurs et ne nécessitant pas de
schéma prédéfini des données.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 53


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

OpenStreetMap (OSM) est un projet collaboratif de cartographie en ligne qui


vise à constituer une base de données géographiques libre du monde (permet-
tant par exemple de créer des cartes sous licence libre), en utilisant le système
GPS et d’autres données libres. Il a été mis en route en juillet 2004 par Steve
Coast à l’University College de Londres.

Leaflet est une bibliothèque Javascript qui permet d’abord d’intégrer facile-
ment une carte interactive sur laquelle on pourra zoomer ou explorer. Elle est
notamment utilisée par le projet de cartographie libre et ouverte OpenStreet-
Map. La librairie nous laisse le choix dans le service qui permet d’afficher
les tuiles (bouts de carte), nous permettant donc d’utiliser les tuiles du ser-
vice OpenStreetMap, mapbox... On peut donc choisir le thème de la carte.
La librairie nous permet aussi d’ajouter sur la carte, des formes, des images
comme des marqueurs et une infobulle html...

Open Source Routing Machine (OSRM) est l’implémentation C++ d’un moteur
de recherche d’itinéraire haute performance afin d’obtenir les plus courts che-
mins dans un réseau routier. Disponible sous licence de type licence BSD
simplifiée, OSRM est un service libre. OSRM est pris en charge sur les pla-
teformes Linux, FreeBSD, Windows et Mac OS. Il combine des algorithmes
de routage sophistiqués au réseau routier open source du projet OpenStreet-
Map (OSM). Le calcul du chemin le plus court à l’échelle d’un continent peut
prendre plusieurs secondes s’il est réalisé sans une technique d’accélération.
OSRM utilise une implémentation de Contractions hiérarchiques et est ainsi
capable de calculer et trouver un plus court chemin entre toute origine et desti-
nation en quelques millisecondes et ainsi le calcul d’itinéraire prend beaucoup
moins de temps.

5.2.3 Méthodes
5.2.3.1 Modélisation de l’outil

Diagramme de cas d’utilisation


La figure suivante décrit le cas d’utilisation de la plateforme FTTH Plan-

Réalisé par COLES Abdel Anziz 54


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

ning.

Figure 5.1 – Diagramme de cas d’utilisation

Diagramme de séquence
La description d’un cas d’utilisation se fait par l’identification des scéna-
rios possibles. Chaque scénario peut être représenté par un diagramme de sé-
quences. Ci-dessous le diagramme de séquence du cas d’utilisation Planifier
un réseau FTTH. Ce diagramme décrit brièvement les actions pour planifier
un réseau FTTH via la plateforme.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 55


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Figure 5.2 – Diagramme de séquence «Planifier un réseau FTTH»

Diagramme de classes
Le diagramme de classes permet de modéliser les classes du système et
leurs relations. Le diagramme de classes retenu à la fin de la conception est
le suivant :

Réalisé par COLES Abdel Anziz 56


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Figure 5.3 – Diagramme de classes

5.2.3.2 Algorithmes de traitement

Ici, nous présentons les principaux algorithmes utilisés dans la conception


de l’outil de planification.

Algorithme de calcul du centre médian géographique

Cet algorithme est utilisé pour calculer le centre médian géographique de


plusieurs emplacements géographiques. Nous supposerons que les données
de latitude et de longitude pour les calculs proviennent d’une liste appelée «
Maisons ». Chaque maison peut être pondérée par un facteur de pondération
simple, comme le nombre d’appartements dans chaque maison par exemple.
Soit w1, w2, …wn le facteur de pondération de chaque maison. Le point mé-
dian géographique est calculé en trouvant le centre de gravité des emplace-

Réalisé par COLES Abdel Anziz 57


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

ments dont il est question.

Description

1. Pour chaque emplacement de la liste « Maisons » = (lat1, lon1) ; (lat2,


lon2) ; … (latn, lonn), déterminer le poids w de l’emplacement. Si les
emplacements doivent être pondérés de manière égale, définissez w1,
w2, … wn tous égaux à 1.
2. Calculez le poids total combiné pour tous les emplacements.
poids total = w1 + w2 + ... + wn

3. Calculez la latitude et la longitude pondérées.


lat = (lat1 * w1 + lat2 * w2 + ... + latn * wn) / poids total

lon = (lon1 * w1 + on2 * w2 + ... + lonn * wn) / poids total

L’algorithme est utilisé pour déterminer l’emplacement des sous réparti-


teurs optiques (SRO) et des points de branchement optique.

Algorithme de détermination des points de branchement optique

L’algorithme utilisé ici est un algorithme glouton, c’est-à-dire un algo-


rithme qui suit le principe de faire, étape par étape, un choix optimum lo-
cal. Dans certains cas cette approche permet d’arriver à un optimum global,
mais dans le cas général c’est une heuristique. Nous présentons ci-dessous cet
algorithme sous forme de logigramme.
Soit P l’ensemble des points de branchements optique (PBO) :
P= {pn, pn+1, pn+2…}

Soit L l’ensemble des logements de la zone à desservir :


L= {ln, ln+1, ln+2, …}

Un PBO pn est constitué d’un nombre donné de ports pour le branchement


des logements

Réalisé par COLES Abdel Anziz 58


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Figure 5.4 – Logigramme de détermination de PBO

Réalisé par COLES Abdel Anziz 59


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Description

1. Ensemble vide de PBO P= {} ;


2. Création d’un PBO pn, P= {pn} ;
3. Initialisation de pn à un ensemble vide de logements ;
4. Vérifier s’il existe des ports disponibles dans pn
⋄ Si Non
(a) Création d’un PBO pn+1, P= {pn, pn+1} ;
(b) Vérifier s’il reste des logements disponibles
• Si Non, Fin de l’exécution
• Si Oui, initialisation de pn+1, et retour au point 4 avec pn+1
⋄ Si Oui
(a) Vérifier s’il reste des logements disponibles
• Si Non, Fin de l’exécution
• Si Oui,
pn, est-il vide ?
– Si Oui,

* Ajout d’un logement à pn


* Positionner pn, à l’emplacement du logement ajouté et
retour au point 4.
– Si Non,

* Ajout du logement offrant un meilleur coût dans le res-


pect des conditions de positionnement des PBO et posi-
tionnement de pn, au centre de gravité des logements.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 60


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Conditions de positionnement des PBO


La distance maximale entre le PBO et les logements desservis est de 200 m.
Le calcul du meilleur coût se fait en comparant les distances entre le PBO et
chaque logement qu’il est possible de desservir parmi les logements restants
dans L. On choisit les logements nous permettant d’avoir un meilleur coût
et donc un meilleur emplacement du PBO. La finalité ici est l’optimisation
des câbles de branchement mais également celui des PBO. Les PBO sont po-
sitionnés au centre de gravité des logements qu’ils desservent. Étant donné
qu’un PBO doit être positionné sur une route, il est effectué une extrapolation
de leur position vers la route la plus proche.

P seudocode
Soit P l’ensemble des PBO : P= {pn, pn+1, pn+2...}.
Soit L l’ensemble des logements de la zone à desservir :L= {ln, ln+1, ln+2...}.
Soit M l’ensemble des maisons.
Une maison m est définie par ses coordonnés géographique(longitude, latitude) et regroupe un certain
nombre de logements. Chacun de ses logements possède les mêmes coordonnées géographiques que
la maison.
Soit Nm le nombre total de maisons à desservir.

nearest()
Il fait appel au service Nearest de OSRM [31] pour aligner une coordonnée sur le réseau routier. Il est
utilisé pour positionner un PBO sur une route.
CalculDistance()
Il fait appel au service Table de OSRM [32] pour calculer la durée de l’itinéraire le plus rapide entre
toutes les paires de coordonnées fournies. Il est utilisé pour calculer la distance entre deux positions
géographiques.
etend()
Il fait référence à la fonction append() en python [33] et s’utilise pour ajouter un élément à un ensemble
donné.
taille()
Il fait référence à la fonction len() en python [33] qui nous permet d’obtenir la taille ou longueur d’un
ensemble.
structure Position
réel longitude
réel latitude
structure Maison
Position position

Réalisé par COLES Abdel Anziz 61


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Logement [ ] lns // les logements non servi de la maison.


structure Logement
Position position // coordonnées géographiques de la maison
structure Pbo
Position position
entier portDisp // les ports disponibles du pbo
Logement [ ] logements // liste des logements qu’il déssert

Réalisé par COLES Abdel Anziz 62


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Pseudo code 1 : Recherche de PBO


1 Cp ← 8 // nombre de port du pbo
2 i←0
3 DistanceM axP bo ← 200
4 Pbo P [] // Il s’agit de l’ensemble des pbo du réseau.
5 Pbo p
6 Pbo Solution[] // Il s’agit de la meilleure solution.
7 meilleurBranchementCout ← ∞
8 pour i ← 0 to N m − 1 faire
// boucle sur chaque maison i
9
10 Maison M [] ← m1, m2…mn // initialiser l'ensemble des maisons lors d’une autre boucle
11 Pbo P ← [] // initialiser a chaque fois l’ensemble des pbo
12 tant que ∃ m ∈ M tel que taille(m.lns) > 0 faire
// S’assurer que P ai au moins un pbo
13
14 si vide(P ) ∪ dernier(P ).portDisp = 0 alors
15 p ← newP bo(null, Cp, [])
16 etend(P, p)
17 p ← dernier(P )
18 si vide(p.logements) alors
// Nombre maximal de logement que le pbo peut servir dans la maison
19
20 lmax ← min(p.portDisp, taille(M [i].lns))
21 extraire lmax logements de la maison. Ces logements sont supposés par le pbo
22 lExtraits ← extraire(M [i].lns, lmax)
23 etend(p.logements, lExtraits)
24 p.portDisp ← Cp − lmax
25 p.position ← nearest(M [i].position)
26 logementsN ouveau ← null
27 meilleurCout ← ∞
28 pour ∀ m ∈ M tel que taille(m.lns) > 0 faire
29 lmax ← min(p.portDisp, taille(m.lns))
30 lExtraits ← extraire(m.lns, lmax)
31 logementsSimules ← p.logements + lExtraits
32 positionSimule ← nearest(centreGravite(logementsSimules))
33 distanceCumule ← 0
34 pour ∀ l ∈ logementsSimules faire
35 d ← calculDistance(l.position, positionSimule)
36 si d > DistanceM axP bo alors
37 interrompre
38 distanceCumule ← distanceCumule + d
// la longueur de cable moyen à utiliser par maison
39
40 cout ← distanceCumule/taille(logementsSimules)
41 si cout < meilleurCout alors
42 logementsN ouveau ← logementsSimules
43 meilleurCout ← cout

44 si logementsN ouveau ̸= null alors


45 p.logements ← logementsN ouveau
46 p.portDisp ← Cp − taille(logementsN ouveau)
47 p.position ← nearest(centreGravite(logementsN ouveau))
48 sinon
49 p ← newP bo(null, Cp, [])
50 etend(P, p)

// longueur totale de cable a utiliser pour desservir toutes les maisons en utilisant la
solution actuelle
51 distanceCumuleBranch ← 0
52 pour ∀ p ∈ P faire
53 pour ∀ l ∈ p.logements faire
54 distLgV ersp ← calculDistance(l.position, p.position) // Distance du logement vers le pbo
55 distanceCumuleBranch ← distanceCumuleBranch + distLgV ersp
56 si distanceCumuleBranch < meilleurBranchementCout alors
57 meilleurBranchementCout ← distanceCumuleBranch
58 Solution ← P

Réalisé par COLES Abdel Anziz 63


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

Exemple d’application de l’algorithme de recherche de PBO


L’algorithme reçoit en entré un ensemble de logements puis sort comme résultat un ensemble de PBO
La figure 5.5 présente les logements utilisés pour la correction de l’algorithme. Nous avons les coor-
données géographiques de chaque logement puis une description pour les identifier.

Figure 5.5 – Logements

Ces logements sont envoyés en entrée à l’algorithme qui renvoie un identifiant de traitement en
retour.

Figure 5.6 – Requête de lancement du programme

Ensuite, il faut se servir de l’identifiant pour lancer une requête de vérification de la terminaison

Réalisé par COLES Abdel Anziz 64


Chapitre 5. Conception et mise en place d’un outil de planification d’un réseau FTTH

du programme. Lorsqu’elle est terminée, nous avons en retour le résultat.

Figure 5.7 – Requête de récupération du résultat (partie 1)

Figure 5.8 – Requête de récupération du résultat (partie 2)

La figure 5.9 présente le résultat en sortie de l’algorithme pour les logements à la figure 5.5.

Figure 5.9 – Résultat du programme

Réalisé par COLES Abdel Anziz 65


Chapitre 6
Résultats et Discussion

L’intérêt principal de notre étude est l’automatisation du processus de planifi-


cation des réseaux d’accès FTTH. Après les étapes d’analyse et de conception
présentées aux chapitres précédents, nous présentons les résultats obtenus à
travers les vues des fonctionnalités de l’application et une démonstration de
l’application à un cas réel.

6.1 Présentation du système


Le système dispose de différentes interfaces. La première interface de notre
système est la page d’accueil qui imbrique un modal de connexion et d’ins-
cription. En effet, l’accès aux ressources du système est protégé. L’utilisa-
teur soumet ses informations d’identification (login et mot de passe). Lorsque
de faux identifiants sont entrés, une erreur d’authentification est signalée.
Lorsque les bons identifiants sont entrés, il est redirigé vers le tableau de bord.

66
Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.1 – Page d’accueil

Figure 6.2 – Modal d’authentification

Réalisé par COLES Abdel Anziz 67


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.3 – Modal d’inscription

La figure suivante présente le tableau de bord, depuis laquelle l’utilisa-


teur peut voir quelques statistiques dont le nombre de projets en cours de
planification, le nombre de projets terminés, et le nombre de projets archivés.

Figure 6.4 – Tableau de bord

Le bouton Planifier un réseau redirige vers l’interface d’exécution d’un


projet. Cette interface permet à l’utilisateur d’importer un fichier d’étude, de
renseigner les informations de la zone de déploiement et les caractéristiques

Réalisé par COLES Abdel Anziz 68


Chapitre 6. Résultats et Discussion

que respecterons le réseau à mettre en place puis de lancer l’exécution.

Figure 6.5 – Planifier un réseau

Le menu Mes Planifications présente les projets planifiés par l’utilisateur.

Figure 6.6 – Mes planifications

Nous avons ci-dessous le rendu d’un exemple de projet planifié par FTTH
Planning.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 69


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.7 – Vue réduite du map

Figure 6.8 – Récapitulatif du réseau

Réalisé par COLES Abdel Anziz 70


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.9 – Vue globale dézoomer du map

Figure 6.10 – Vue globale zoomer du map

6.2 Application à un cas d’étude et validation de l’outil

6.2.1 Application à une zone d’étude de ISOCEL telecom

Tout en respectant les étapes de dimensionnement d’un réseau FTTH, nous


procédons à un dimensionnement d’une zone d’étude qui nous a été fourni par

Réalisé par COLES Abdel Anziz 71


Chapitre 6. Résultats et Discussion

ISOCEL telecom.

1. Etude de site
Pour utiliser l’outil, il faut effectuer au préalable une étude de site de
la zone à desservir. À l’issue de cette étude, un fichier regroupant des
données de la zone doit être compilé. Ce fichier doit respecter un for-
mat donné. Ci-dessous, nous avons une figure qui présente un extrait du
fichier d’étude de la zone d’isocel. Ce fichier contient 400 points géo-
graphiques.

Figure 6.11 – Fichier d’étude ISOCEL

À la première ligne du tableau, nous avons les coordonnées géogra-


phiques de la centrale de l’opérateur (position géographique du NRO). À
partir de la deuxième ligne, nous avons les coordonnées géographiques
des maisons potentielles de la zone. La demande correspond au nombre
équivalent de logements. La probabilité transcrit le nombre d’abonnés
potentiels sur la demande. Notons que ce fichier sur lequel se base la

Réalisé par COLES Abdel Anziz 72


Chapitre 6. Résultats et Discussion

planification que nous présenterons est un fichier compilé suite à une


vraie étude de site.

2. Import de fichier et renseignement des caractéristiques du réseau


Le fichier obtenu après étude de site est ensuite inséré dans l’outil à tra-
vers l’interface de renseignement des caractéristiques du réseau à mettre
en place. Ci-dessous, une description de cette étape.

Description
L’interface se compose de trois parties.
• Informations d’étude : Elle regroupe les informations issues de
l’étude de site effectuée. Il faut y renseigner le type de milieu de
la zone d’étude, le type de zone et le fichier d’étude.

Figure 6.12 – Interface de mise en place du réseau (étape 1)

• Caractéristiques du réseau : Elle regroupe les informations rela-


tives au réseau à mettre en place. Il faut y renseigner le type de tech-
nologie FTTH, l’architecture du réseau, le taux de couplage global
et l’emplacement des coupleurs suivi de leur type.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 73


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.13 – Interface de mise en place du réseau (étape 2)

• Taux de pénétration et type des rouleaux de câble : Il faut rensei-


gner dans ce formulaire le taux de pénétration à atteindre et le type
de rouleau de câble à utiliser dans chaque partie du réseau.

Figure 6.14 – Interface de mise en place du réseau (étape 3)

Les figures ci-dessus illustrent les informations renseignées pour le di-


mensionnement de la zone dont le fichier a été présenté. A la dernière
étape, on lance la planification en cliquant sur le bouton bleu sous le for-
mulaire.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 74


Chapitre 6. Résultats et Discussion

3. Traitement des données


C’est une opération backend qui fait intervenir plusieurs processus. Nous
pouvons citer entre autres :

– La détermination des emplacements géographiques de tous les nœuds


du réseau à savoir : le SRO, les PBO, les BPEO, les coupleurs, les
câbles etc…
– Le nombre de composants du réseau : le nombre de coupleurs, de
PBO, de BPEO, la quantité de rouleau de câble à utiliser.
– Le rendu de tout le réseau sur une carte géographique interactive.

La durée du traitement dépend de la taille du réseau à mettre en place.


Nous présentons ci-dessous le rendu du réseau obtenu à partir de notre
fichier d’étude.

Figure 6.15 – Vue dézoomer du réseau

Réalisé par COLES Abdel Anziz 75


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.16 – Vue zoomer du réseau

Nous obtenons après traitement des données, un réseau sur une carte
géographique. La carte est interactive et permet d’interagir avec le ré-
seau. En cliquant sur le bouton bleu en bas, nous avons un récapitulatif
de tout le réseau.
4. Récapitulatif
Il s’agit d’une vue d’ensemble du réseau. Il présente l’inventaire des
différentes composantes du réseau et leurs coordonnées géographiques.
Il y a également possibilité de télécharger le récapitulatif sous forme de
fichier PDF et excel.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 76


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.17 – Récapitulatif

Figure 6.18 – Fichier excel généré

Réalisé par COLES Abdel Anziz 77


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.19 – PDF généré

6.2.2 Validation de l’outil

Dans le but de valider l’outil développé, nous avons effectué une comparai-
son de la planification obtenue grâce à notre outil avec celui du FAI ISOCEL.
Suite au dimensionnement de cette zone par l’outil, le FAI pour des raisons de
confidentialité, n’a pas voulu mettre à notre disposition un rapport détaillé de
la zone d’étude mais nous à certifier de l’efficacité de l’outil en matière d’op-
timisation de la quantité de câble et du positionnement des différents nœuds.
Néanmoins, nous avons pu avoir une vue des différents nœuds de ladite zone.
La figure suivante présente une vue des nœuds du tracé effectué par le FAI.
Nous remarquons la présence de 2 SRO représentés par les points rouges et 19

Réalisé par COLES Abdel Anziz 78


Chapitre 6. Résultats et Discussion

PBO représentés par les points bleus. Notons que ce réseau a été tracé suivant
un taux de pénétration de 50%, des coupleurs 1 :8 à chacun des deux niveaux
du réseau puis la distance entre un PBO et un logement est de 500 m.

Figure 6.20 – Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par le FAI

Nous avons planifié le même réseau avec l’outil tout en respectant les pa-
ramètres du FAI à l’exception de la distance entre un PBO et un logement qui
est de 200m comme le suggère la norme. Ceci nous a conduit à un réseau avec
1 SRO et 26 PBO comme le montre la figure qui suit. Soulignons que dans
notre étude nous sommes partis sur la base d’avoir un seul SRO par zone.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 79


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.21 – Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par l’outil 1

Ici, les PBO sont déterminés en se basant sur un branchement maximal


de 200 m comme le demande la norme. Quant à la structure du FAI, ils sont
allés jusqu’à 500 m. D’où le fait qu’ils ont un nombre de PBO inférieur à
celui de l’outil. Mais étant donné que nous n’avons pas pu avoir accès à un
rendu détaillé du réseau déployé côté FAI, nous ne pouvons pas effectuer une
comparaison totalement objective en matière de quantité de câble, de nombre
de coupleurs, etc. Le FAI était quand même satisfait du résultat obtenu. Il
a d’ailleurs suggéré à ce que nous proposions une solution pour étendre le
nombre de SRO dans le cas des zones un peu plus larges. La prise en compte
de cette suggestion nous permettrait plus de gain des câbles de distribution et
plus de flexibilité au niveau des SRO.
Nous avons par la suite simulé le même réseau en utilisant cette fois un
coupleur 1 :4 pour le premier niveau et 1 :16 pour le second. Ceci a conduit
au résultat ci-après où nous remarquons une nette amélioration du nombre de
PBO à raison de 19.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 80


Chapitre 6. Résultats et Discussion

Figure 6.22 – Vue de l’emplacement des nœuds du tracé effectué par l’outil 2

Le tableau ci-dessous présente une comparaison des deux planifications


réalisées par l’outil.
Tableau 6.1 – Tableau comparatif des deux vues du réseau

Composants Vue du réseau 1 Vue du réseau 2


Point de branchement optique 26 19
Coupleur de niveau 1 4 5
Coupleur de niveau 2 26 19
Prix estimé du déploiement 65153.00 $ 61785.80 $

Du tableau, nous remarquons en comparant les coûts que la vue du réseau


2 est meilleure à la vue du réseau 1. Ainsi grâce à cet outil, nous pouvons
optimiser un réseau en variant ses paramètres.
Ce résultat montre une fois de plus l’efficacité de l’outil. En se basant
sur les retours positifs et vu l’enthousiasme des techniciens, nous sommes
convaincus d’être sur une piste prometteuse.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 81


Conclusion et perspectives

Le présent rapport est le résultat du travail que nous avons effectué dans
le cadre de notre formation en Génie Informatique et Télécommunications,
option Réseaux et Télécommunications, dans l’intention d’obtenir notre di-
plôme d’ingénieur de conception. Dans ce travail, nous avons pu mettre en
pratique les connaissances théoriques acquises durant notre formation. Nous
avons également atteint les objectifs prévus par ce projet malgré un grand
nombre de difficultés. Le retour positif du FAI avec lequel on a travaillé est
un signe de satisfaction sans oublier l’intérêt montré par les techniciens et
ingénieurs du bureau d’étude pour sa mise en ligne et son accessibilité par
tous. Nous avons tout d’abord entamé notre travail par une étude bibliogra-
phique qui a donné un aperçu des réseaux de communication tout en mettant
l’accent sur les réseaux d’accès optiques. Nous y avons également présenté
en profondeur les réseaux d’accès FTTH puis leur ingénierie. Ensuite nous
sommes passés au cadre conceptuel en présentant des outils de planification
existant, le but de la plateforme à mettre en place puis les matériels et mé-
thodes dont on a fait usage tout le long du développement. Enfin, l’implé-
mentation nous a permis de développer un outil en tenant compte de toutes ces
notions précédemment étudiées. Après notre intégration dans le domaine du
développement Web, nous avons appris à travailler moyennant de nouvelles
technologies. Nous avons également mis en place un algorithme pour dimen-
sionner de manière optimale les nœuds d’un réseau FTTH. Tout ceci nous a
permis de développer ce projet qui consiste à concevoir et mettre en place
une plateforme web qui permettra aux ingénieurs de planifier leurs réseaux

82
Chapitre 6. Résultats et Discussion

FTTH peu importe leurs situations géographiques et ce en quelques minutes.


De ce qui précède, il est difficile de prétendre avoir tout abordé concernant ce
projet. Pour l’améliorer, des perspectives futures sont donc envisagées. Nous
prévoyons de mettre en place un module pour la planification logique d’un
réseau FTTH ; ceci rendra plus complète la plateforme. Aussi nous voulons
améliorer l’interactivité de la carte géographique, mettre en place un module
de planification basée sur le plan d’affaire du FAI et améliorer l’algorithme
de détermination des nœuds en vue de réduire le temps de son exécution. Pour
finir, nous voulons mettre en place un algorithme pour pouvoir planifier un
réseau FTTH à l’échelle d’une ville et pourquoi pas d’un pays.

Réalisé par COLES Abdel Anziz 83


BIBLIOGRAPHIE

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Réalisé par COLES Abdel Anziz 87


TABLE DES MATIÈRES

Dédicaces vi

Remerciements vii

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS viii

LISTE DES TABLEAUX x

LISTE DES FIGURES xi

RÉSUMÉ xiv

ABSTRACT xvi

SOMMAIRE xviii

Introduction 1

I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1 Les réseaux de communication 5


1.1 Structure des réseaux de communication . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Réseaux longue distance . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Réseaux de collecte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 Réseaux d’accès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

88
TABLE DES MATIÈRES

1.2 Technologies d’accès déployées . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Les réseaux d’accès optiques 9


2.1 Généralités sur la fibre optique . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.1 Définition de la fibre optique . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.2 Structure de la fibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Les variantes de réseaux d’accès optiques FTTx . . . . . . . 11
2.2.1 Fiber To The Building (FTTB) . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Fiber To The Curb (FTTC) . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.3 Fiber To The Home (FTTH) . . . . . . . . . . . . . 12

3 Les réseaux d’accès optiques FTTH 13


3.1 Typologies des réseaux d’accès FTTH . . . . . . . . . . . . 13
3.1.1 AON (Active Optical Network) . . . . . . . . . . . 14
3.1.2 PON (Passive Optical Network) . . . . . . . . . . . 14
3.1.2.1 Configuration Point à point . . . . . . . . 14
3.1.2.2 Configuration point à multipoints . . . . . 15
3.2 Les technologies PON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.1 Historique du PON [13] . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.2 Les technologies PON de nouvelle génération . . . . 19
3.2.2.1 NG-PON1 . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2.2.2 NG-PON2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2.3 Les technologies GPON et EPON . . . . . . . . . . 20
3.2.3.1 Caractéristiques générales . . . . . . . . . 20
3.2.3.2 Principe de fonctionnement du GPON/EPON 20
3.2.4 Mécanismes de multiplexage . . . . . . . . . . . . . 22
3.2.4.1 TDM (Time Division Multiplexing) . . . . 22
3.2.4.2 WDM (Wavelength Division Multiplexing) 22
3.3 Terminologie des réseaux optiques passifs . . . . . . . . . . 23
3.3.1 Terminal de ligne optique (OLT) . . . . . . . . . . . 23
3.3.2 Unité / Terminal de Réseau Optique (ONU / ONT) . 25
3.3.3 Réseau de distribution optique (ODN) [18] . . . . . 25

Réalisé par COLES Abdel Anziz 89


TABLE DES MATIÈRES

3.3.3.1 Les câbles optiques . . . . . . . . . . . . 26


3.3.3.2 Le coupleur ou splitter . . . . . . . . . . 26
3.3.3.3 La connectique optique . . . . . . . . . . 27

4 Ingénierie d’un réseau d’accès FTTH 29


4.1 Étude de l’existant et définition des besoins [19] . . . . . . . 30
4.1.1 Collecte de données . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.1.2 Équivalents logements et pointage . . . . . . . . . . 31
4.1.2.1 Calcul du nombre équivalent de logements 31
4.1.2.2 Le pointage . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.2 Étude du réseau de desserte en fibre optique [19] . . . . . . 31
4.2.1 L’architecture du réseau de desserte FTTH . . . . . 31
4.2.1.1 Les équipements de l’installation extérieure 32
4.2.1.2 Les différents scénarios d’architectures . . 36
4.2.1.2.1 Topologie centralisée . . . . . . 36
4.2.1.2.2 Topologie en cascade / distribuée 38
4.2.1.2.3 Considérations finales . . . . . . 40
4.2.1.3 Les facteurs de choix d’architecture . . . . 40
4.2.1.3.1 Type de milieu . . . . . . . . . . 40
4.2.1.3.2 Type de zone . . . . . . . . . . 41
4.2.2 Dimensionnement des infrastructures optiques . . . 43
4.2.2.1 Taux de couplage au sein de l’arbre PON . 43
4.2.2.2 Dimensionnement des coupleurs . . . . . 44
4.2.2.2.1 Approche de coupleurs centralisés 44
4.2.2.2.2 Approche de coupleurs en cascade 44
4.2.2.3 Dimensionnement de l’OLT . . . . . . . . 45
4.2.2.4 Dimensionnement des câbles . . . . . . . 45
4.2.2.4.1 Câbles de branchement . . . . . 45
4.2.2.4.2 Câbles de distribution . . . . . . 45
4.2.2.4.3 Câbles de transport . . . . . . . 45
4.2.2.5 Autres règles d’ingénierie . . . . . . . . . 46
4.2.3 Évaluation du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Réalisé par COLES Abdel Anziz 90


TABLE DES MATIÈRES

II CADRE CONCEPTUEL 47

5 Conception et mise en place d’un outil de planification d’un ré-


seau FTTH 48
5.1 Étude des outils de planification existant et présentation du
projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.1.1 Étude et critique de l’existant . . . . . . . . . . . . 48
5.1.1.1 Logiciel SIG . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.1.1.2 Autres logiciels de planification . . . . . . 49
5.1.1.3 Critique de l’existant . . . . . . . . . . . 49
5.1.2 Présentation du projet . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.2 Cadre, Matériel et Méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5.2.1 Cadre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5.2.2 Matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5.2.2.1 Hardware . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5.2.2.2 Software . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
5.2.3 Méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.2.3.1 Modélisation de l’outil . . . . . . . . . . 54
5.2.3.2 Algorithmes de traitement . . . . . . . . . 57

6 Résultats et Discussion 66
6.1 Présentation du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.2 Application à un cas d’étude et validation de l’outil . . . . . 71
6.2.1 Application à une zone d’étude de ISOCEL telecom 71
6.2.2 Validation de l’outil . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78

Bibliographie 83

Réalisé par COLES Abdel Anziz 91

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