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Chapitre I : Généralités sur la fibre optique et présentation du réseau FTTH

Section 1 : Historique de la fibre optique

Les réseaux n’ont pas attendu l’Internet pour s’imposer dans nos sociétés. Ils
sont aujourd’hui aussi nécessaires à la vie des individus et des collectivités que
les réseaux électriques, les réseaux d’eau ou de transports. Depuis la découverte
du télégraphe par Samuel Morse en 1837 et celle du téléphone par Graham Bell
en 1876, les technologies de transmission et de commutation se sont succédées
jusqu’à l’explosion récente des technologies optiques, radio ou satellite,
l’ouverture vers les mobiles et l’explosion d’Internet.
En parallèle, la radio et la télévision ont vécu une évolution aussi riche, se
traduisant dès 1948 par l’apparition des premiers réseaux câblés de
télédistribution.
Malgré des origines et des problématiques différentes, les deux mondes des
télécommunications et de l’audiovisuel voient leurs sphères d’influence
s’entremêler en raison de leur ouverture respective sur une palette plus large de
services et d’applications.
On peut d’ores et déjà distinguer plusieurs types de réseaux :
les réseaux traditionnels de télécommunications, orientés téléphonie, dont les
infrastructures évoluent aujourd'hui vers le haut débit grâce à l'ADSL
(Asymmetric Digital Subscriber Line), les réseaux informatiques, orientés
données, comprenant les réseaux locaux d’entreprise (LAN - Local Area
Network), les réseaux de collecte dits métropolitains (MAN - Metropolitan Area
Network), sans oublier les réseaux d’entreprise étendus (WAN - Wide Area
Network), les réseaux câblés de télédistribution, orientés image, initialement
destinés aux usagers résidentiels.
A l'origine séparés, ces différents réseaux évoluent aujourd'hui pour s'appuyer
sur des technologies et des infrastructures communes et convergentes.

Il est naturel aujourd’hui de recevoir et d’envoyer des messages instantanément de n’importe


quel point de la planète. Cette capacité de communication à l’échelle du globe, sans précédent
dans l’histoire, bouleverse notre représentation du monde. Elle est le résultat d’une longue
évolution, depuis les signaux de fumée des indiens d’Amérique jusqu’aux réseaux de
télécommunication par fibre optique.
 L’ère électronique : Nous nous intéressons ici aux systèmes de communication par
câble. La première invention qui permit de communiquer sur une distance de plusieurs
centaines de kilomètres fut le télégraphe électrique inventé par Samuel Morse en 1837
et utilisé dès 1852, avec la pose du premier câble électrique sous la Manche, reliant la
France à l’Angleterre. Peu de temps après, en 1858, la première ligne transatlantique
fut installé. Ce fut un progrès immense même si son isolation ne résista qu’un mois.
Dans la période qui suivit et jusqu’à la première guerre mondiale, la pose des câbles
sous-marins télégraphiques se développa, les méthodes de fabrication s’améliorèrent
et les télécommunications devinrent un commerce international.
Dans l’entre-deux-guerres l’activité s’est quasiment stoppée. Les inventions de la
télégraphie sans fil et de la radio ont alors porté aux câbles un coup rude. Néanmoins,
la mise au point, à la fin des années 30, des technologies coaxiales amplifiées,
permettent de transmettre une conversation téléphonique transocéanique de bonne
qualité. Cependant, le signal électrique est atténué lors de la propagation dans le câble
de cuivre. Il doit être ré-amplifié régulièrement, à l’aide d’un dispositif électrique,
pour pouvoir parvenir au récepteur d’arrivée. La première ligne téléphonique qui
traverse l’Atlantique est posée en 1958, sa capacité est de 36 voies à 4 kHz. Grâce à
l’amélioration des câbles et l’utilisation des transistors, les lignes deviennent capables,
en 1980, de transporter 4000 voies chacune. Pour fixer les ordres de grandeur, le
tableau (1.1) montre les débits nécessaires pour transmettre différents types
d’informations. Cependant, le temps de réponse des appareils électroniques fait que le
signal ne peut pas avoir une fréquence supérieure au GHz, ce qui limite le débit. De
plus l’atténuation du signal électrique dans les câbles en cuivre est très forte et elle
augmente proportionnellement à la fréquence. Pour un signal de 1 MHz, l’atténuation
est de 2 dB/km [1]. Cela revient à diviser le signal par 100 tous les 10 km. On doit
donc installer un grand nombre d’amplificateurs avec les coûts que cela entraîne et la
complexité du système.

 L’ère optique :
Ces limitations ont pu être dépassées grâce au développement des fibres optiques.
L’amélioration de la transparence du verre de silice permet à la fibre optique de
transporter un signal dans le proche infrarouge (∼ 1300nm- 1600nm) avec de faibles
pertes sur une centaine de kilomètres, comme illustré sur la figure (1.1).
Ceci permet de réduire le nombre d’amplificateurs sur les lignes. La figure (1.2)
montre l’évolution de l’atténuation des verres, de son invention antique à la fin des
années 80.

En 1986, on installe le premier câble optique sous-marin. Son débit est de 280 Mbps
(soit environ 4000 voies). Les amplificateurs utilisés alors sont électroniques. Le
signal lumineux doit être converti en signal électronique pour être amplifié puis
reconverti en signal lumineux. Le débit de ces lignes est limité par la rapidité des
composants électroniques des amplificateurs. A la fin des années 1980, une nouvelle
technologie fait son apparition dans les laboratoires de recherche qui est
l’amplificateur optique à base de fibre en silice dopée aux terres rares et en particulier
à l’erbium (Erbium Doped Fibre Amplifier EDFA). Le minimum d’atténuation de la
silice se situant autour de 1550nm, on a cherché un amplificateur capable d’opérer à
ces longueurs d’onde. Grâce à lui, il n’est plus nécessaire de convertir le signal de
l’optique à l’électronique. Le signal lumineux est directement amplifié sans
conversion électronique. L’énergie nécessaire à l’amplification est apportée sous
forme de lumière par un rayonnement laser de pompe. On n’a plus besoin
d’amplificateurs électro-optiques complexes et coûteux. De plus, puisqu’il ne passe
plus par des composants électroniques au temps de réponse limité, on peut utiliser des
fréquences de l’ordre du THz pour le signal. La première ligne commerciale avec ce
type d’amplificateur a été installée en 1995.

Afin de guider la lumière, des guides d'onde d'abord métalliques et non métalliques
ont été fabriqués, mais ils ont d'énormes pertes. Donc ils n'étaient pas adaptés pour les
télécommunications. ‘Tyndall’ a découvert qu’avec les fibres optiques, la lumière peut
être transmise par le phénomène de réflexion interne totale. Pendant les années 1950,
les fibres optiques à grand diamètre d'environ 1 ou 2 millimètres ont été utilisées dans
les endoscopes pour voir les parties intérieures du corps humain [2]. Les fibres
optiques peuvent fournir une voie beaucoup plus fiable que l'atmosphère. En 1966,
‘Kao’ et ‘Hockham’ ont publié un document sur le système de communication par
fibres optiques [3] avec une énorme perte de 1000 dB/km. Par contre, dans
l'atmosphère,

il y a une perte de quelques dB/km. Immédiatement Kao et ses collègues de travail se


sont rendu compte que ces pertes étaient élevées en raison d'impuretés dans le
matériau de la fibre. En utilisant une fibre en silice pure, ces pertes ont été réduites à
20 dB / km en 1970 par ‘Kapron’, ‘Keck’ et ‘Maurer’ [4]. Avec cette perte
d'atténuation, l'espacement des répéteurs pour les liaisons à fibres optiques devient
comparable à celui des systèmes à câbles de cuivre. Ainsi, le système de
communication à fibre optique est devenu une réalité.
LES SERVICES ET LES APPLICATIONS
Les besoins des utilisateurs sont très variables selon la catégorie à laquelle ils
appartiennent : usagers résidentiels, télétravailleurs, travailleurs nomades,
entreprises de toutes tailles. De plus, il faut traiter le cas particulier des besoins
propres des Collectivités Territoriales, notamment pour certains services, comme
la vidéosurveillance éventuellement au travers de GFU (Groupes Fermés
d’Utilisateurs).
USAGERS PROFESSIONNELS

La plupart des entreprises, même de petite taille, disposent d’un réseau LAN
(Local Area Network) pour interconnecter leurs PC et les périphériques associés.
Par ailleurs, les communications téléphoniques sont traditionnellement gérées à
travers un PABX. L’accès individuel à Internet peut être simplement traité par
des connexions analogiques sur le réseau téléphonique commuté. Il peut être
également traité à travers le réseau LAN via un serveur connecté avec le monde
extérieur, sans oublier la convergence voix/données à
travers des PABX fondés sur IP (Internet Protocol). Au-delà du réseau
d’entreprise limité à un territoire privé, il est nécessaire de mettre en œuvre des
solutions à couverture plus large permettant la mise en place d’applications telles
que l’Intranet et l’Extranet sans oublier l’interconnexion avec les télétravailleurs
distants ou nomades.
On parle alors de WAN (Wide Area Network) ou de V.LAN (Virtual LAN). Le WAN
est établi sur la base de lignes spécialisées louées à un opérateur. C’est une
pratique très répandue, mais coûteuse. La notion de VPN (Virtual Private
Network) permet d’offrir une alternative aux WAN, par le déploiement des
liaisons sur des infrastructures partagées.
Evidemment les besoins des entreprises varient fortement en fonction du nombre
de postes de travail et du type d’échange avec le monde extérieur. Pour la
majorité des entreprises, le besoin dépassera plusieurs dizaines de Mbit/s d’ici
les prochaines années, même si toutes n’en ont pas encore pris conscience. Dans
tous les cas, il s’agit de liaisons symétriques, c'est-à-dire que les débits sont
équivalents sur la voie descendante (vers l’utilisateur) et la
voie retour (vers le cœur du réseau).

USAGERS RESIDENTIELS
Pour les usagers résidentiels, il est nécessaire de proposer une offre « triple-play » qui
comprend des services de vidéo, gourmands en bande passante, de téléphonie et d’accès à
l’Internet. Les débits nécessaires pour les services de télévision dépendent des technologies
de codage et de compression utilisées ; le tableau suivant résume la situation :
Les besoins associés à chaque logement sont fondés, à moyen terme, sur les hypothèses
suivantes :
télévision : en moyenne trois terminaux (téléviseur ou enregistreur) pour des services
simultanés de programmes de télévision diffusée (broadcast) ou dédiés (VOD), en
qualité numérique, avec prise en compte de la haute définition (HD),

accès Internet à haut débit : navigation, transfert de fichiers, jeux en ligne, etc.
Section 2 : Présentation et fonctionnement de la fibre optique et réseau FTTH
A- Présentation : La fibre optique est un moyen de transmission de l’information d'un point
à un autre sous forme de lumière. En verre ou en plastique, la fibre optique est un fil très
fin conducteur de lumière. Contrairement aux supports de transmissions sur cuivre, la
fibre optique n'est pas de nature électrique car elle transporte les données via des ondes
lumineuses, donc de la lumière. C’est ce qui définit le terme « optique ». La fibre
optique se présente sous forme d’un cylindre de verre de quelques centaines de
micromètres de diamètre.

Il existe plusieurs types de fibres mais tous sont structurés de la même façon : un cœur et une
gaine (toutes deux sont des matériaux transparents en verre ou en plastique) ainsi que d’un
revêtement protecteur ou revêtement de protection qui entoure la gaine.

Figure N0 1: Structure de base d’une fibre optique

Source : www.memoireonline.com
Avec la fibre, une connexion peut atteindre plusieurs gigabits par seconde, aussi bien en débit
ascendant qu’en débit descendant. Pour parler de la fibre optique, on emploie aussi
l’expression « Internet très haut débit ».
La fibre optique est utilisée dans le domaine des télécommunications, pour la transmission
d'informations, que ce soit des conversations téléphoniques, des images ou des données. La
fibre optique permet de transmettre des données sur de grandes distances en une fraction de
seconde tout en garantissant une stabilité de la vitesse de transmission de données, même
sur des longues distances. Leurs capacités de transmission atteignent des débits de l’ordre du
gigabit par seconde.
De plus, grâce aux multiplexages, on atteint la centaine de Gbits/s. En arrivant dans les
habitations via les réseaux FTTH, la fibre optique apporte une nette amélioration dans les
télécommunications en termes de débits et de services.
La télécommunication est sans aucun doute l’un des domaines dans lequel l’utilisation de la
fibre optique est le plus important et a le plus d’avenir. La fibre optique est également utilisée
en téléphonie car elle offre de meilleures qualités d’appel. Ainsi, les communications
téléphoniques sont plus claires, moins saccadées ; notamment parce que les paquets de
données sont transmis plus rapidement.
La fibre optique est aussi utilisée dans les réseaux informatiques. Lorsque la distance entre
deux machines augmente, utiliser une fibre optique devient intéressant : on peut relier par
fibre optique deux bâtiments, ou constituer en l'utilisant un maillon du réseau informatique
local, régional, continental, ou intercontinental.
La fibre optique fournit une connexion Internet rapide, constante et stable qui permet de
transmettre beaucoup de données sur des distances incroyables. Comme les demandes de
données deviennent énormes, le câblage en fibre optique est la solution la plus sûre pour
assurer la flexibilité et la stabilité du réseau.

Quelques utilisations de la fibre optique :


Dans les domaines de la médecine et de la recherche, la fibre optique est également très
utilisée. Un type d'endoscope, appelé fibroscope utilise de la fibre optique. Dans de tels usages de la
fibre optique, la lumière est utilisée pour éclairer la zone sur laquelle il faut intervenir dans le
corps du patient et faire véhiculer l'image jusqu'à l'œil du médecin réalisant l'examen exploratoire. Cela
permet ainsi de réduire le nombre et la taille des incisions. Les fibres optiques sont également
utilisées en microscopie et en recherche biomédicale.

La fibre optique joue aussi un rôle important dans l’industrie automobile tant au niveau des
éclairages que de la sécurité. La fibre optique est également très utilisée dans les voitures car
elle permet de gagner de la place du fait de son faible encombrement. En outre, les câbles à
fibres optiques peuvent transmettre des signaux à la vitesse de l’éclair, entre différentes
parties du véhicule.

B- Fonctionnement de la fibre optique :

La fibre optique est un câble fin et résistant, spécialement conçu pour transporter
de l’information et des données sur internet. Le câble fibre optique est fabriqué à
partir de la fibre de verre ou de plastique, et se compose de trois principales parties :

 La couche protectrice : c’est la couche extérieure du câble. Ce constituant assure la


protection de la fibre optique. Elle joue un rôle d'isolateur contre le milieu extérieur (pluie, orage,
humidité...).
 La gaine optique : c’est la partie en dessous de la couche protectrice. Elle mesure
généralement 125µm. Elle a le rôle d’empêcher la lumière de se propager à
l’extérieur. La gaine optique constitue une fine couche qui entoure le cœur
de la fibre optique, elle joue un rôle tout aussi important que le cœur de la
fibre pour la propagation des ondes lumineuses. Elle est généralement en
silice comme le cœur mais avec un indice de réfraction légèrement
inférieur à celui-ci.

 Le cœur : C’est la partie la plus importante. il se situe au milieu du câble.


C’est à travers lui que les signaux lumineux circulent et c’est cette partie qui a
le diamètre le plus petit (entre 10 à 85µm selon le type de fibre). La fibre est souvent
faite de verre ou plastique mais très souvent constituée avec de la silice.

Figure N02 : Structure d’un câble fibre optique

Source : www.wikiwand.com

La fibre optique achemine des informations sous forme d'impulsions lumineuses le


long d'une fibre de verre ou de plastique. La transmission de la lumière repose sur la
réfraction. On dit alors que la fibre optique est un guide d’onde qui exploite les
propriétés réfractrices de la lumière.
Constituée d'un cœur entouré d'une gaine, les signaux lumineux vont transiter dans le cœur,
tandis que la gaine va empêcher qu’ils ne s’échappent de la fibre. Pour ce faire, le cœur et la
gaine sont fabriqués de telle sorte qu’ils disposent d’indices de réfraction différents, l’indice
de réfraction du cœur doit être plus grand que l’indice de réfraction de la gaine.
Les signaux lumineux envoyés à travers le câble à fibre optique se renseignent sur le
noyau et la gaine dans une série de rebonds en zigzag suivant un processus appelé
réflexion interne totale jusqu’à atteindre l’autre extrémité de la fibre.

Comme c’est de la lumière, la vitesse de transmission est considérable. Mais, Les signaux
lumineux ne voyagent pas à la vitesse de la lumière en raison des couches de verre
plus denses. Ils voyagent environ 30 % plus lentement que la vitesse de la lumière.
Pour améliorer le signal tout au long de son parcours, la transmission par fibre optique
nécessite parfois des répéteurs distants qui régénèrent le signal optique. Les câbles à
fibre optique sont désormais capables de prendre en charge des signaux jusqu'à 10
Gbit/s. En règle générale, plus la capacité de bande passante d'un câble fibre optique
augmente, plus il devient coûteux.

Figure N03 : Fibre de verre

Source : www.wikiwand.com

Types de câbles à fibres optiques :


Les fibres optiques peuvent être classées en deux catégories selon leur diamètre et la longueur d'onde
utilisée.

On distingue : La fibre multimode et la fibre monomode. Ce sont les deux principaux


types de câble à fibre optique.
- Fibre monomode : La fibre monomode ou SMF est utilisée pour les réseaux métropolitains.
C’est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. Dans ce type de fibre, un seul mode de
propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite. La fibre monomode possède un
cœur très fin, de la taille d’un cheveu (environ 9 microns). En raison du plus petit
diamètre et d’un débit pouvant atteindre 100 Gbit/s, la fibre monomode est
utilisée pour des distances plus longues avec une portée maximale d’environ
100 km.
Figure N04 : Fibre optique monomode avec
connecteur SC/APC

Source : www.sterlan.com
- La Fibre multimode : La fibre multimode tire son nom des multiples chemins
empruntés par la lumière lorsqu’elle se déplace le long du câble. Elle est caractérisée
par un diamètre de cœur allant de 50 µm et de 62,5 µm, cela permettant ainsi
d'envoyer plusieurs impulsions lumineuses à traverser le câble en même temps, ce qui
se traduit par une plus grande transmission de données. Cela signifie également qu'il y
a plus de possibilité de perte de signal, de réduction ou d'interférence. En
conséquence, la fibre multimode est utilisée uniquement pour des bas débits et de
courtes distances.

Figure N05 : Fibre optique multimode OM1 avec connecteur SC/SC

Source : www.sterlan.com
Dans cette famille, nous trouvons deux sous catégories:
La fibre à saut d'indice : Avec un coût plus bas, c’est la plus ordinaire. La bande
passante est assez réduite et Le cœur a un diamètre plus gros de 50-200 µm. Elle est
beaucoup utilisée dans les systèmes de communication sur de courtes distances
(quelques kilomètres) et à vitesse réduite (8 Mbps ou moins). La lumière se propage le
long de l'axe de la fibre en zigzag, ce Affecte la capacité de transmission de la fibre et
limite la distance de relais.

Figure N06 : Fibre à saut d’indice

Source: igm.univ-mlv.fr

La fibre à gradient d'indice :


Contrairement à la fibre à saut d’indice, La fibre à gradient d’indice est relativement plus
chère et présente des performances élevées. Ici, deux améliorations sont apportées: Le
diamètre du cœur est de deux à quatre fois plus petit (Environ 50 µm) et Le cœur est constitué
de couches successives, à indice de réfraction de plus en plus grand. Ainsi, un rayon lumineux
qui ne suit pas l'axe central de la fibre est ramené "en douceur" dans le droit chemin. Elle est
généralement utilisée dans les systèmes de communication à distance modérée (10~20 km) et
à vitesse relativement élevée (34~140 Mbps). La lumière se propage vers l'avant sous forme
d'oscillations et la dispersion fortement est réduite par rapport à la fibre multimode à saut
d’indice, ce qui justifie sa bande passante élevée.
Figure N07 : Fibre à gradient d’indice

Le tableau suivant résume les différences existantes entre les différents types de câbles
Fibre optique :
Tableau comparatif
La fibre optique fournit une connexion Internet rapide, constante et stable qui permet de transmettre
beaucoup de données sur des distances incroyables. Comme les demandes de données deviennent énormes,
le câblage en fibre optique est la solution la plus sûre pour assurer la flexibilité et la stabilité du réseau.
Dans les réseaux FTTH, les opérateurs installent de la fibre optique monomode.
A- Présentation du Réseau FTTH
Après avoir présenté les généralités sur la transmission par fibre optique, il sera question pour nous
dans ce chapitre, d’expliquer la description, le dimensionnement et le déploiement d’un réseau
FTTH. Pour y parvenir, nous présenterons dans un premier temps un réseau FTTH. Par la suite, nous
détaillerons le processus de planification de ce type de réseau. Enfin, nous parlerons tour à tour du
dimensionnement des nœuds et celui des liaisons optiques qui précèdent le processus de
déploiement.

Définition du réseau FTTH:


Un réseau FTTH est un réseau à base de fibre optique pour construire l'infrastructure
des réseaux filaires. C’est est un réseau de télécommunications physique qui permet notamment
l'accès à internet à très haut débit et dans lequel la fibre optique se termine au domicile de l'abonné.

FTTH est l'acronyme anglais de "Fiber to the Home" que l'on peut traduire en français
par "fibre jusqu'au domicile ». Autrement dit, les installations de fibre optique déployées par
l’opérateur vont jusqu’au domicile (ou bureaux) de l’abonné comme le montre la figure suivante.

Figure N08 : Le réseau FTTH

Source : www.ducretet.net
La fibre optique jusqu’au domicile est donc l’installation et l’utilisation de la fibre optique à
partir d’un point central directement vers des bâtiments individuels tels que des résidences
ainsi que des immeubles d’habitation et des entreprises pour fournir un accès Internet à haut
débit. Le réseau FTTH permet ainsi de bénéficier de tous les avantages de la fibre sur
l'ensemble du réseau jusqu'à l'abonné.

1) Débit en FTTH :
La technologie FTTH donne accès à un débit de bonne qualité. La fibre optique peut
transporter des données sur de très longues distances avec une atténuation du signal quasi
nulle car elle n’est pas impactée par les perturbations électromagnétiques.

De plus, Un accès Internet FTTH augmente considérablement les vitesses de connexion


disponibles pour les utilisateurs par rapport aux anciennes technologies cuivre comme
l’ADSL. Avec la fibre, on parle souvent de l’internet à la vitesse de la lumière car elle promet
des vitesses de connexion allant jusqu'à 100 Mbps. Ces vitesses sont de 20 à 100 fois plus
rapides qu'un modem câble typique ou des connexions DSL. Avec la FTTH, il est
actuellement possible d'atteindre des débits atteignant 2,5 Gbit/s dans le sens descendant et
1,2 Gbit/s dans le sens montant.

Contrairement aux autres variantes de la FTTx comme la FTTE et la FTTO qui sont des
réseaux dédiés, la FTTH est réseau partagé entre les abonnés, on dit que c’est un réseau
mutualisé. D’où le débit n’est pas garanti. L'opérateur peut promettre des débits de l’ordre du
gigabit sans pour autant le garantir. Le débit va dépendre des utilisateurs qui sont aux
alentours, qui eux aussi sont raccordés en fibre optique chez le même opérateur et qui vont
exploiter la même architecture physique.

Figure N09 :

Source :

Figure N010 :
Source :

Quelques Usages de la FTTH

La FTTH permet d’améliorer et de créer de nouveaux usages, notamment pour :

 Télétravail : Grâce à sa vitesse et son débit stable, la F.T.T.H permet l’utilisation


d’outils de travail collectif qui nécessitent une connexion internet performante. Elle
permet donc pour les personnes travaillant à distance de gagner en temps ainsi qu’en
productivité.

 TV-HD : La télévision en Haute définition est extrêmement exigeante en matière de


débit. Les poids des fichiers à charger étant beaucoup plus lourds (puisqu’en HD), il
est nécessaire de posséder une connexion au très haut débit pour pouvoir profiter
pleinement de ce service.

 Visio-conférence : La visio-conférence est aujourd’hui un outil indispensable pour les


entreprises ayant plusieurs sites. Ces logiciels permettent des échanges vidéo au sein
de la structure. Cette technologie est cependant très gourmande en matière de débit et
l’utilisateur peut rencontrer des interruptions de services (voix, vidéo, etc.) si ce
dernier n’est pas suffisamment élevé. L’utilisation d’une fibre FTTH vous permet
donc de réaliser vos visio-conférences de manières optimales.

 Voix sur IP : Avec l’arrêt prochain du R.T.C, la majorité des entreprises en France
utilisent la technologie de la VOIP sur Trunk SIP ou s’apprêtent à la mettre en place
au sein de leur structure. Cette technologie permet de réaliser des appels téléphoniques
via internet. La qualité de votre connexion impacte donc directement la qualité de vos
appels téléphoniques. C’est pourquoi l’utilisation d’une fibre FTTH dans le cadre de
l’utilisation de la VOIP sur Trunk SIP permet d’assurer une qualité de service élevée.
 V.P.N : Les logiciels V.P.N permettent de mettre en relation deux systèmes
informatiques distincts et ainsi leur permettre d’échanger des données de manière
sécurisée. Pour une utilisation optimale, il est préférable d’avoir un accès internet très
haut débit.

La FTTH est une solution dans laquelle la fibre optique est utilisée de bout en bout entre le nœud
de raccordement optique et l'abonné.

Le réseau FTTH est composé d’un certain nombre d’éléments qui peuvent être classés en trois
catégories :

- Infrastructure : composée notamment des fourreaux, des chambres, des armoires de rue et des
locaux techniques.

- optique passive : composants passifs du réseau et qui comportent notamment les fibres
optiques, les boitiers et les baies de brassage.

- optique active : composants consommateurs en courant électrique et qui comportent


notamment les systèmes émetteurs et récepteurs.

Architecture FTTH :

On distingue deux principaux types d’architecture FTTH :

L’architecture Ethernet point-à-point (P2P), pour laquelle une fibre optique par abonné est déployée
du NRO jusqu’au foyer de l’usager. Et L’architecture point-multipoint ou PON (Passive Optical
Network), basée sur différents standards (GPON, EPON) et pour laquelle une fibre optique peut
desservir plusieurs abonnés.

L’architecture P2P :
L'architecture FTTH P2P (point-à-point) est une architecture qui utilise une seule fibre optique par
abonné et par FAI. Chaque abonné dispose d'une fibre optique bidirectionnelle qui lui est propre
le reliant directement au nœud de raccordement optique de l'opérateur. Elle nécessite donc la
pose d'une fibre continue et non partagée entre le NRO et l'utilisateur.

Ce qui permet ainsi l'allocation de toute la bande passante potentiellement disponible sur une
fibre pour un abonné (le débit est quasi-illimité par abonné). Par contre elle présente
l'inconvénient de nécessiter de nombreuses fibres, ce qui est coûteux à gérer (notamment en
milieu urbain) et compliqué en gestion (notamment au sein du NRO).
Mais si en théorie, la technologie P2P permet à chaque usager de bénéficier d’un débit de 100 Mbps
ou plus, dans la pratique ce débit dépendra des capacités des liaisons de l’opérateur en amont du
commutateur Ethernet situé dans le NRO.

Figure N0 11: Architecture point- à- point


Source : www.it-connect.fr
L’architecture PON

L’architecture FTTH généralement retenue par les opérateurs est une architecture PON.

Le PON est une architecture point à multipoints basée sur les éléments suivants :

 Une infrastructure en fibres optiques partagée. L’utilisation de coupleurs optiques dans


le réseau est à la base de l’architecture et de l’ingénierie de ce type déploiement. Les
coupleurs sont utilisés pour desservir plusieurs zones ou plusieurs abonnés.
 Un équipement de centre faisant office de Terminaison Optique de Ligne (OLT) qui
gère la diffusion et la réception de flux à travers des interfaces réseaux et a pour
finalité de recevoir des signaux de la part des clients ainsi que de leur diffuser des
contenus basés sur des services spécifiques (par exemple triple Play).
 Des équipements d’extrémité: ONT dans le cas où l’équipement est dédié à un client
et où la fibre arrive jusque le client. Il s’agit alors d’une architecture de type FTTH. Et
l’ONU dans le cas de réseaux FTTB.
Figure N012 : Architecture PON
Source : www.it-connect.fr

Ce système permet de regrouper jusqu'à 128 abonnés sur une seule fibre optique via
du multiplexage.
Le trafic descendant et le trafic montant sont envoyés sur deux longueurs d'onde différentes.
Pour le sens descendant, l’OLT diffuse les données des abonnés destinataires, multiplexées en
temps. Puis, le signal est divisé par un coupleur (splitter) et dirigé vers les ONT.
Chaque ONT sélectionne le paquet qui lui est destiné et supprime les autres paquets. Dans le
sens montant (de l’abonné vers le réseau métropolitain), l’ONT émet ses données dans
l’intervalle de temps qui lui a été attribué. Cette transmission repose donc sur une technique
TDMA.
L’inconvénient principal de cette liaison est la nécessité de synchronisation des ONT et des
OLT afin d’éviter les collisions et les pertes de données.

Structure d’un réseau FTTH :


Un Réseau FTTH est structuré autour de plusieurs nœuds (NRO, PM, SRO, PBO, etc.) et des liaisons
de transport et de distribution entre ces nœuds. L'illustration ci-contre résume l'organisation d'un
réseau FTTH.
Figure N013 : Schéma résumé d’un réseau FTTH
Source : www.sencampus.com

Le point de mutualisation :

Le PM ou le point de flexibilité est sur un réseau FTTH est l’emplacement où s'effectue la


connexion entre les fibres optiques des abonnés et les fibres optiques des
opérateurs. Le point de mutualisation peut être :

 - à l’intérieur d’un immeuble, dans ce cas c’est un PMI (Point de Mutualisation


Intérieur) ;
 - dans la rue, pour les pavillons ou immeuble de moins de 4 logements, c’est
un PME (point de mutualisation extérieur).

Figure N014 : Point de mutualisation

Source: lafibre.info
Prise Terminale Optique :

La Prise Terminale Optique PTO relie l’abonné au point de branchement optique par un câble de
branchement mono-fibre ou bi-fibre en fonction de la catégorie de l’abonné à desservir.

Figure N015 : Prise Terminal Optique.

Source : lafibre.guide

Le point d’éclatement du câble :

Le PEC a pour rôle d’optimiser et d’apporter de la flexibilité au réseau FTTH. Il est placé dans une
chambre et il permet d’éclater un ou plusieurs câbles pour desservir soit plusieurs sous répartiteurs
ou bien des points de branchement sans couplage.

Figure N016: Point d'Eclatement du Câble [5]

Source : reseaux.orange.fr

IV.4.3 Sous répartiteur optique(SRO) :


Le SRO est un point de flexibilité entre le réseau de transport et le réseau de distribution il est encore
appelé point de mutualisation.

Le sous-répartiteur optique est une armoire de rue similaire aux sous-répartiteurs utilisés au niveau
des réseaux téléphoniques. C’est un nœud intermédiaire de brassage qui permet de faciliter
l’établissement des lignes optiques jusqu’à l’abonné. Il regroupera un nombre entier de point
d’éclatement de câble (PEC) et il représente un point de convergence des infrastructures génie civil.

Figure N017: Sous Répartiteur Optique SRO.

Source : www.maroc-contracting.com

Sous-Répartiteur Optique d’Immeuble (SRI

Le SRI est équivalant au SRO décrit ci-dessus et il est placé en pied d’immeuble. Le SRI est un point de
brassage entre le câblage d’immeuble et les réseaux d’adduction des différents opérateurs. Le SRI
permet le brassage de chaque abonné vers n’importe quel opérateur et il peut intégrer une fonction
de couplage pour le cas des technologies Point Multi Points. Les SRI sont utilisés pour les immeubles
dont l’équivalent logement est strictement supérieur à 12 FO (Fibres Optiques).

Figure N018 : Sous-Répartiteur Optique d'Immeuble


Source : lafibre.info

IV.4.4 Boitier Pied de l’Immeuble (BPI) :

Situé généralement en pied d’immeuble, ce boîtier permet le raccordement des câbles venant de
l’extérieur et ceux de la colonne montante où se trouvent les points de branchement qui desservent
chaque logement. Pour les immeubles de faible capacité dont le nombre de logements est inférieur
ou égale à 12 FO, il n’y aura pas besoin de mettre en place un répartiteur d’immeuble et les abonnés
seront desservis directement à partir d’un boitier placé soit en sous-sol, en coffret ou en borne sur la
voie publique à l’extérieur de l’immeuble. Dans certain cas, le BPI peut être installé dans une
chambre dont les dimensions et l’encombrement sont compatibles avec la protection d’épissure
utilisée.

Figure N019: Boitier pied de l’immeuble BPI

Source : wide-fiber.com

IV.4.5 Nœud raccordement optique :

Le nœud de raccordement optique est l'endroit qui concentre les équipements actifs
installés par les opérateurs de réseau fibre. A partir du NRO, la fibre est transportée vers
plusieurs zones dans lesquelles elle sera desservie à tous les abonnés qui y sont éligibles.
Figure N020 : Nœud raccordement optique
Source : www.echosdunet.net

IV.4.6 Les splitters :


Le splitter à fibre optique, également appelé répartiteur optique ou répartiteur de faisceau, est un
dispositif intégré de distribution de puissance optique de guidage d'ondes qui peut diviser un
faisceau lumineux incident en deux ou plusieurs faisceaux lumineux, et vice versa, contenant
plusieurs extrémités d'entrée et de sortie. Le répartiteur optique joue un rôle important dans les
réseaux optiques passifs en permettant de partager une seule interface PON entre plusieurs
utilisateurs.

Figure N021 : Splitters.

Source : www.community.fs.com

Plus précisément, le répartiteur optique passif peut diviser, ou séparer, un faisceau lumineux
incident en plusieurs faisceaux lumineux à un certain taux. La configuration 1x4 présentée ci-
dessous est la structure de base : séparation d'un faisceau lumineux incident provenant d'un seul
câble à fibres optiques d'entrée en quatre faisceaux lumineux et transmission de ces derniers par
quatre câbles à fibres optiques de sortie individuels. Par exemple, si le câble en fibre optique
d'entrée transporte une bande passante de 1000 Mbps, chaque utilisateur à l'extrémité de sortie
des câbles peut utiliser le réseau avec une bande passante de 250 Mbps.

Figure N022: Le répartiteur optique avec des configurations de répartition x14

Source : www.community.fs.com
Chapitre I : raccordement et Installation d’un client
Section 1 : raccordement
Afin de transporter des données avec fiabilité et rapidité, la fibre optique est la solution
idéale. En effet, constitué d’un fil en verre ou en plastique, pas plus épais qu’un cheveu, celle-
ci permet le déplacement d’un signal lumineux avec de nombreuses données sur des grandes
distances.
Aujourd’hui disponible aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers, le réseau
optique permet un grand confort d’utilisation à ses usagers. Mais cette technologie nécessite
la mise en place d’un réseau spécifique, appelé communément FTTH, Fiber to the Home en
anglais (fibre jusqu’au domicile).

Le réseau FFTH débute ainsi du nœud de raccordement de l’opérateur, soit le lieu


d’implantation de ses équipements de transmission, jusqu’aux logements des abonnés ou dans
les locaux professionnels Ce réseau, entièrement constitué de fibre optique, contrairement
aux réseaux plus anciens qui combinaient les réseaux en cuivre et en câbles, offre à l’usager
un débit maximal, aussi bien en données ascendantes que descendantes.

Afin d’obtenir ce confort d’utilisation, le réseau optique doit ainsi être déployé de l’opérateur à
l’usager. Mais ce déploiement nécessite des opérations d’envergure, que l’on découpe en plusieurs
grandes étapes :

 Transport optique – D1 : (PMZ);


 La distribution optique (D2) : c’est le déploiement du point de mutualisation de zone (PMZ)
jusqu’au point de branchement (PB)
 Raccordement abonné (D3) : il s’agit de l’installation et du contrôle de la fibre optique chez
l’abonné.
Réalisation du transport optique ou du réseau de transport : c’est le déploiement du nœud
de raccordement optique (NRO) jusqu’au point de mutualisation de zone
Ainsi, le transport optique est la première étape d’un réseau optique, allant du nœud de
raccordement, jusqu’au point de mutualisation de la zone. Le transport optique recouvre ainsi
plusieurs opérations :
 Le tirage de la fibre optique
 L’intervention sur le nœud de raccordement optique
 Le raccordement ferme optique
 La pose des boitiers de piquage
 La pose des points d’aboutement
 Le raccordement des points de mutualisation de zone (dans des armoires de rue) avec la
préparation des différents câbles

Ces opérations complexes nécessitent un savoir-faire professionnel. En effet, si la fibre


optique est mal positionnée, tout le réseau peut être endommagé.

Etape n°1 : Réalisation du transport optique


C’est le déploiement du nœud de raccordement optique (NRO) jusqu’au point de
mutualisation de zone.

Avant de pouvoir être déployée dans les logements, la fibre optique doit d’abord être amenée
dans votre ville et doit également être installée dans la rue. C’est ce qu’on appelle le
déploiement horizontal. Pour cela, il faut installer un Nœud de raccordement optique.
C’est en fait une grande centrale optique : un bâtiment qui mesure en général 6 à 10 mètres de
long. Pour pouvoir alimenter la ville en fibre optique, ce NRO est relié au cœur du réseau
national de fibre optique. Le nœud de raccordement optique est le point de départ des liens
optiques vers les utilisateurs.
Le NRO peut alimenter plusieurs kilomètres en fibre optique avec un débit identique
partout. En d’autres mots : si un logement se situe à 30 mètres ou à 10 km de ce NRO, il n’y
aura pas d’affaiblissement de débit.
Figure N024 : Installation de la salle NRO
Source : essonnenumerique.com

Etape n°2 : création des Points de mutualisation de zone (PMZ)

Le NRO est en place et peut donc maintenant diffuser la fibre. Afin de distribuer la fibre dans
les différents quartiers, il va cependant avoir besoin d’une aide précieuse, celle des points de
mutualisation de zone (PMZ). Ces points de mutualisation sont installés dans les différents
quartiers de la ville afin de raccorder les bâtiments et les logements en fibre. Une fois ces
points de mutualisation créés chaque fournisseur d’accès à Internet peut venir se raccorder à
ce PMZ s’il souhaite proposer ses offres fibre aux habitants du quartier. Il s’agit surtout
d’éviter le monopole d’un opérateur et de proposer des offres fibres variées aux utilisateurs.
C'est au niveau des PMZ que les opérateurs activent ou désactivent les accès aux réseau
fibre optique.

Figure N0 25: Installation d’un Point de Mutualisation de Zone


Source : essonnenumerique.com

Etape n°3 : installation des Points de branchement optique (PBO)

La ville et les quartiers sont désormais raccordés à la fibre optique. Reste


encore les rues. Pour alimenter la rue en fibre optique, il faut relier le point
de mutualisation à des Points de branchement optique (PBO). Ceux-ci
permettent en effet de dériver les fibres vers les locaux
raccordables sur un ou plusieurs étages. Ces PBO peuvent être situés à
l’intérieur d’un immeuble, dans ce cas ils deviennent des BPI (Boîtier pied
d’immeuble). Dans le cadre d’une habitation individuelle, ces PBO sont
généralement situés à l’extérieur des maisons. Les câbles fibre entre le
point de mutualisation et le point de branchement optique passent par les
équipements souterrains ou aériens déjà existants (en-dessous de la voirie
ou sur un poteau).

Figure N026 : Un PBO installé sur un poteau


Source : essonnenumerique.com

Etape n°4 : Raccordement de l’abonné

Afin de bénéficier de la fibre optique et d’internet à très haut débit, il est tout d’abord
nécessaire de s’assurer que son logement est éligible à la fibre optique. En effet, bien que le
réseau se déploie de plus en plus, il n’est pas encore généralisé. Ainsi, il est indispensable de
vérifier que la fibre est accessible au logement ou au local professionnel. Les fournisseurs
proposent de vérifier cette éligibilité en effectuant une étude du terrain. Une fois l’éligibilité
confirmée il suffit de demander le raccordement à la fibre optique.
Section 2 : Installation d’un client

L’installation se fait par un technicien de l’opérateur chez lequel l’abonné choisi


l’offre fibre. L’installation de la fibre optique se fait suivant les étapes ci-
dessous :

Etape 1 : Choisir l’emplacement de la prise fibre

Cette partie installation permet de déterminer l’emplacement de la Prise


Terminale Optique selon la configuration de l’appartement.

Etape 2 : Relier la PTO au point de branchement optique

Avant toute chose, Nous devons, évaluer les besoins de notre projet avant pour mener
une étude de faisabilité afin de réunir les différents objets réseaux ci - dessous :
 Etre en possession du PTO (Prise Terminal Optique)
 Etre en possession d’un équipement Transceiver
 Etre en possession d’un routeur Livebox ayant un port optique
 Etre en possession des câbles fibre optique multimode
 Etre en possession des différent s connecteurs (sc, fc,st)
 Etre en possession d’un pc, switch, point d’accès
 Etre en possession de la cliveuse
Cette étude sera donc dans un premier temps en perpétuelle changement pour être de
plus en plus définie et précise au fur et à mesure de l’avancée de l’analyse de
faisabilité du projet.
1-1 Installation :

L’acheminement des data jusqu’au domicile du client nécessite l’installation de


plusieurs équipements à savoir :
1- Prise Terminale Optique :

Figure N°27 : Prise Terminale Optique


Source : www.amazon.fr
2- Transceiver
Figure n°28 : Transceiver

Source : connectify.biz

3- Router Live Box :


Figure N°29 : Router Optique Live Box

Source: assistance.orange.fr

4– Switch:

Figure N°30: Switch

Source : www.conrad.fr
5-PC (personal computer)
Figure N°31 : Personal computer

Source : tonpc.ma
6– Câble Fibre optique Multimode G657A2
Figure n°32 : Fibre optique Monomode SC/APC à SC/APC

Source : amazon.fr
6-quipment Point D’accès :
Figure N°33 : Point D’accès

Source : Solutys.com

Figure n°34 : Architecture du réseau domestique


Source : echosdunet.net

L'emplacement de cette prise une fois choisi, le technicien va alors repérer le point de
branchement optique. A l’aide d’un câble de tirage, il va tirer la fibre en partant du PBO
(câble de branchement) jusqu’au logement. Le technicien va ensuite Percer un trou dans un
mur pour faire rentrer la fibre optique dans l'appartement Généralement, le trou se fait juste
au-dessus de la porte d'entrées ensuite il va Faire cheminer le câble optique le long des
plinthes ou dans une goulotte, jusqu'au PTO.

Le câble optique ne fait que 4mm quoi qu'il arrive, il reste très discret. Le câble optique sera
ensuite connecté à la Prise Terminale Optique. L’emplacement de la PTO est important car le
box doit pouvoir s’y relier facilement pour distribuer le wifi.

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