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INTRODUCTION
Comme nombre de domaines nouveaux nés d’ un pont jeté entre deux sciences ou deux
techniques, l’ optoélectronique n’ a encore fait l’ objet d’ aucune définition que l’ on puisse
invoquée pour délimiter ses frontières. Le mot lui-même semble avoir été créé pour designer dans
les laboratoires de l’ industrie électronique l’ ensemble des activités directement rattachées à
l’ optique et que l’ apparition de laser la rapidement porté à une place de premier plan.
Le développement que connaît actuellement l’ optique dans les laboratoires d’ électronique peut
sans doute être considéré comme l’ aboutissement normal d’ un effort constant des
radioélectriciens vers la maîtrise de fréquences toujours plus élevée dans le spectre
électromagnétique.
Il y a à cette évolution deux raisons importantes qui sont :
- la nécessité de véhiculer ou de traiter un volume toujours plus grand d’ informations ;
- la nécessité de multiplier le nombre de fréquences rayonnées pour éviter l’ encombrement
du spectre radioélectrique.
Cette technique regroupe tout ce qui concerne la lumière, aussi bien à l’ émission qu’ à la
réception.
L’ optoélectronique est donc souvent une solution élégante pour des très nombreux
problèmes, mais elle a aussi ses pièges. Les divers capteurs en sont les coupables, car le capteur
parfait n’ existe pas encore.
La possibilité de transporter de la lumière le long des fines fibres de verre fut exploitée au
cours de la première moitié du XXe siècle. La première application fructueuse de la fibre optique
eu lieu au début des années 1950, lorsque le fibroscope flexible fut inventé par Van Heel et
Hopkins.
Les télécommunications par fibre optique restèrent impossibles jusqu'à l'invention du laser en
1960.Cependant, les pertes dans une fibre optique étaient telles que le signal disparaissait au bout
de quelques centimètres, non par perte de lumière, mais parce que les différents chemins de
réflexion du signal contre les parois finissaient par en faire perdre la phase. Cela la rendait peu
avantageuse par rapport au fil de cuivre traditionnel. Les pertes de phase entraînées par l'usage
d'une fibre de verre homogène constituaient le principal obstacle à l'utilisation courante de la fibre
optique.
En 1970, trois scientifiques de la compagnie Corning Glass Works de New York, Robert
Maurer, Peter Schultz et Donald Keck, produisirent la première fibre optique avec des pertes de
phase suffisamment faibles pour être utilisée dans les réseaux de télécommunications (20 décibels
par kilomètre ; aujourd'hui la fibre conventionnelle affiche des pertes de moins de 0,25 décibel par
kilomètre pour la longueur d'onde 1550 nm. utilisée dans les télécommunications). Leur fibre
optique était en mesure de transporter 65 000 fois plus d'informations qu'un simple câble de
cuivre, ce qui correspondait au rapport des longueurs d'onde utilisées.
Ce document est subdivisé en six grands chapitres repartis comme suit :

CHAPITRE I LIAISONS OPTIQUES


CHAPITRE II FIBRES OPTIQUES
CHAPITRE III CÂBLES À FIBRES OPTIQUES
CHAPITRE IV MESURE DES PARAMÈTRES DES TRAJETS OPTIQUES
CHAPITRE V SOURCES ET AMPLIFICATEURS DE LA LUMIÈRE
CHAPITRE VI RÉCEPTEURS OPTIQUES
Chaque chapitre est subdivisé à son tour en titres et sous-titres, de manière à développer une
étude sérieuse et profonde des principes et applications des fibres optiques, ainsi que les dispositifs
optoélectroniques.
Ci – dessous nous avons fait un résumé sucent du contenu de l’ ouvrage :
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Chapitre I - Liaisons optiques : Ce chapitre parle de la place de l’ optique dans les systèmes de
télécommunications, des tendances d’ implantations, des stations terminaux, de la structure
générale d’ une liaison optique, les équipements terminaux, des lignes de transmission et les
méthodes de connexion des composants des liaisons optiques.
Chapitre II - Fibres Optiques : Ce chapitre défini, décrit et classifie les fibres optiques. En
suite, il étudie les paramètres des fibres optiques, ainsi que les phénomènes et caractéristiques de
transfert dans les fibres optiques et en fin nous avons énuméré quelques avantages et
inconvénients des fibres optiques.
Chapitre III - Câbles à fibres optiques : Dans ce chapitre nous avons définit, décrit et classifier
les câbles à fibres optiques. En suite, il étudie les câbles selon les différents constructeurs. En fin,
ce chapitre parle de l’ installation des câbles à fibres optiques et de leur maintenance.
Chapitre IV - Mesure des paramètres des trajets optiques : Dans ce chapitre on parle des
méthodes de mesure de l’ affaiblissement dans une FOM ainsi que les équipements utilisés pour la
mesure, de la construction des câbles à fibres optiques, des CO au marché international, de
l’ installation des lignes optiques, du calcul de la distance de régénération et du placement des
câbles à fibres optiques.
Chapitre V - Source et amplificateurs de la lumière : Ce chapitre traite de l’ interaction
photon atome, du laser semiconducteur, de la modulation électro optique, du multiplexage en
longueur d’ onde et les multiplexeurs optiques, des amplificateurs optiques et de la transmission
par soliton.
Chapitre VI - Le récepteur optique : Ce chapitre étudie l’ interface optique de réception, les
photodétecteurs et leurs paramètres, le bruit dans les photodiodes, le temps de transite dans une
photodiode, l’ optimisation de la bande passante du photodiode, en fin, les récepteurs optiques à
détection directe et cohérente.
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CHAPITRE I : LIAISONS OPTIQUES


Objectifs : Au terme de ce chapitre, les étudiants connaîtront l’ impact des liaisons optiques
dans le monde des télécommunications et s’ aurons les domaines d’ application les plus
importants des systèmes à fibres optiques.
En plus, les étudiants comprendront la structure et le fonctionnement des stations et
équipements terminaux des liaisons optiques, ainsi que les problèmes liés à la connexion des fibres
optiques.

1-1- DEFINITION
Une liaison optique est une ligne de transmission utilisant la fibre optique comme support
et dont les stations sont équipées des dispositifs d’ émission, de traitement et de réception des
signaux optiques.

1-2 - LA PLACE DE L’ OPTIQUE DANS LES SYSTEMES DE


TELECOMMUNICATIONS
Les fibres optiques, ainsi que les équipements optoélectroniques de transmission et de
réception qui leurs sont associés, ont profondément modifié le monde des télécommunications,
durant ces trente dernières années, grâce aux progrès accomplis sur les fibres monomodes, les
lasers et les amplificateurs à fibre dopée à l’ hérbium.[4]
La réduction de l’ affaiblissement linéique et de la dispersion autorisent de très grandes porté
avec des très grandes bandes passantes (la capacité peut aller jusqu’ à des dizaines de Tbit/s.).
Alors, Pour répondre à l'explosion de la demande de réseaux de télécommunication à forte
capacité, des milliers de kilomètres de câbles sous-marins à fibres optiques sont posés au fond
des mers partout dans le monde. Ces câbles relieront, à terme, le moindre recoin de la planète car,
la demande de réseaux large bande (transmission de données à grande vitesse) atteint
aujourd'hui, à l'échelle mondiale, une ampleur sans précédent. [20]
Le boom de la demande liée au Web a été particulièrement remarquable. En 1998,
pour la première fois, le trafic de données à travers l'Atlantique et le Pacifique a été plus
important que le trafic téléphonique. [21]
Ainsi, de plus en plus les réseaux de télécommunication utilisent comme moyen de
transmission la fibre optique ; son utilisation permet la réception et l’ émission de données de
manière très rapide et avec une plus grande sûreté de transmission. [21]
En téléphonie, les câbles coaxiaux sont remplacés peu à peu par des fibres optiques.
On estime qu'aujourd'hui plus de 80 % des communications à longue distance sont transportées
sur plus de 25 millions de kilomètres de câbles à fibres optiques partout dans le monde. [20]
Ce pendant si la fibre optique est devenue le support de choix pour la transmission de
l’ information, elle est concurrencée par les faisceaux hertziens et les satellites à cause de leur
rapidité d’ installation pour les uns et la grande zone de couverture pour les autres.

La transmission en moyennes et grandes distances est le domaine d’ application où l’ optique


a eu l’ impact le plus important.
Les F O M à base de verre de silice actuellement commercialisées ont des atténuations linéiques
de l’ ordre de 0.2d/km à 1.55 µm, très proche de la limite imposée par la diffusion de Rayleigh
(environ 0.15dB/km et bénéficient d’ une immunité presque totale aux parasites
électromagnétiques.
Les procédés de fabrication modernes permettent de réaliser des performances de grandes
dimensions à partir des quelles peuvent être tirés cent à cent cinquante km de F O avec des indices
de cœur très sophistiqués .Des progrès sont également réalisés au niveau de la connexion. [10]
Parallèlement, les progrès de l’ optoélectronique sur les matériaux semi-conducteurs de type
III–V, ont permis de disposer des sources laser de plus en plus performantes, dont la très faible
4

largeur de raie minimise les effets de la dispersion chromatique ainsi que des photorécepteurs
efficaces. [10]
Une technologie simple permet de réaliser sur le niobate de lithium (LiNeO3) des modulateurs
et des commutateurs éléctro -optiques rapides et à faibles pertes d’ insertion. [7]
A cause de son affaiblissement très faible La fibre optique permet de parcourir des très grandes
distances sans régénération, à la différence du coaxial et des liaisons hertziennes. En suite, la fibre
optique est plus économique sur longues distances et le nombre de composants est moins
important. [4] [5]

1-2-2- TENDANCES D’ IMPLANTATION DANS LE RÉSEAU LOCAL


Il était très difficile d’ estimer les tendances d’ implantation des fibres dans le réseau local
(entre le central téléphonique et l’ abonné). La question essentielle est celle des services demandés
par l’ utilisateur final et pour les quels il est prêt à payer un certain montant.
Ainsi, la fibre optique s'est, dans une première phase allant de 1984 à 2000, limitée à
l'interconnexion des centraux téléphoniques, eux seuls nécessitant de forts débits importants.
Cependant, avec la baisse des coûts entraînée par la fabrication en grande série et les besoins
croissants des particuliers en très haut débit, on envisage son arrivée même chez les
particuliers depuis 2005 FTTH (fiber to the home). [25]
Mais le coût de la mise en place du nouveau réseau reste un handicap majeur à son
développement, en regard des revenus escomptés pour que l’ opération soit rentable.
Ce là conduit à un ensemble de solutions qui permettent l’ utilisation des différents supports
(paire torsadée, câble coaxial, faisceaux hertzien, fibre optique), à travers les systèmes hybrides.
Exemple des systèmes hybrides :
- Fibre – câble coaxial : est la solution favorite des certains opérateurs.
- Fibre – ondes millimétriques (à 30 et 60 GHz) : utilisé dans les zones à habitats dispersés
ou à géographie accidentée.
La fabrication en grande série est nécessaire pour réduire au maximum les coûts de
l’ électronique et de l’ optoélectronique chez l’ abonné.
Les STCO sont les systèmes numériques utilisant la technique AMRT ou à multiplexage en
longueur d’ onde. Les STCO cohérents ouvrent des nouvelles perspectives : le récepteur cohérant
est plus sensible que celui dans la détection directe IMDD (Intensity Modulation Direct détection).
Mais présentement le STCO le plus rependu est le système IMDD à MIC AMRT avec la
modulation de l’ intensité de la source de la lumière.
Dans les réseaux RNIS on utilise les STCO dans les liaisons entre les nœuds et de plus en plus
dans les liaisons d’ abonnée jusqu’ à l’ entrée de l’ immeuble.
5

1-3- STRUCTURE GENERALE DE LA LIAISON OPTIQUE TELEPHONIQUE [4] [6]


Les éléments principaux d’ une liaison optique téléphonique sont : le câble à fibre optique
(CO), l’ émetteur optique et le récepteur optique.
-L’ émetteur optique transforme le signal électrique en un signal optique ou réalise la
modulation de la porteuse de la gamme de lumière infrarouge par le signal numérique multiplexé,
c'est-à-dire effectue la transposition du spectre du signal à transmettre dans la gamme des
fréquences optiques.
-Au niveau du récepteur on réalise l’ opération inverse, la porteuse est générée par une diode
laser (LD).
Après la modulation, la lumière passe à travers le dispositif d’ introduction J et entre dans le
câble optique.
A la réception le signal optique traverse le dispositif J d’ adaptation et entre dans une photo-
diode PD qui effectue la modulation en transformant le signal optique en un signal électrique qui
passe à son tour au récepteur MIC par un transformateur de code (TC). On pourrait utiliser comme
source de lumière des diodes électroluminescentes (LED), mais seulement pour les débits faibles
(< 30….50Mbits/s) pour des liaisons de faible longueur ceci s’ explique par la largeur importante
du spectre de la radiation (≈ 4.1013 Hz). Pour les liaisons à haut débit et à grande distance, on utilise
les diodes lasers. [6]
La structure générale d’une liaison optique téléphonique est présentée sur la figure (1-1). [6]
Emetteur Optique

Récepteur Optique
TEO J J TOE
CO CO

TC TC

TEO: Transcodeur Électrique -Optique (en LED ou LD)


TOE: Transcodeur Optique - Électrique (en PD PIN ou
MIC Avalanche) MIC

Figure 1-1: Schéma structural d’ une liaison optique téléphonique

1-3-1-STATIONS TERMINALES [1] [4] [6]


A la station terminale ST le signal multiplex entre en code d’ interface (HDB-3 par exemple)
au dispositif de transformation de code d’ émission TCE où le signal en code d’ interface est
transformé en code de ligne.
Le dispositif TCE comprend deux (2) dispositifs en série : le dispositif d’ interface d’ émission
DIE qui extrait l’ horloge du signal multiplex électrique et transforme le signal en CI en une
séquence intermédiaire, et le dispositif de code de ligne DCL qui transforme cette séquence
intermédiaire en code CL (CMI). Le signal en CL arrive à l’ entrée e1 du dispositif optique
d’ émission DOE qui produit une séquence des impulsions optiques aux paramètres normalisés.
(voir figure 1- 2)
Les impulsions optiques à transmettre sont introduites par un connecteur optique dans une fibre
optique.

1-3-2- EQUIPEMENTS TERMINAUX [1] [6]


La structure concrète d’ un STCO dépend de sa destination, unifilaire de la station, en suite,
dans la fibre optique du câble optique de ligne. Les impulsions optiques reçues du CO de ligne
traversent le CO de station et le connecteur optique et entre au photorécepteur PR pour être
transformées en des signaux électriques. Ceux-ci attaquent l’ entré e1 du dispositif de traitement
des signaux électriques DTS où on extrait le signal d’ horloge et prend la décision sur la présence
6

ou l’ absence d’ impulsion à chaque moment (intervalle d’ horloge), en restituant la séquence


numérique primaire.
C'est-à-dire, le DTS comprend les dispositifs de récupération de rythme RR, de prise de
décision DP et du conformateur CON qui restitue l’ amplitude et la forme des impulsions et
supprime la gigue.
De la sortie du DTS la séquence numérique en CL et l’ horloge récupérée arrivent au dispositif
de détection d’ erreurs (DDE) et de transformation du code de réception (TCR).
Le transformateur de code de réception (TCR) se compose du dispositif de transformation de
code de ligne (TCL), (qui transforme le signal en séquence intermédiaire) et de l’ interface de
réception (IR) qui transforme la séquence intermédiaire en un signal de code d’ interface (CI).
Le fonctionnement du DDE dépend du code de ligne CL choisi, de la sortie du DDE le signal
d’ erreur est dirigé vers les dispositifs du contrôle et de mesure du TEB. On prévoit pour une
certaine classe de l’ équipement une sortie supplémentaire de fréquence d’ horloge fh où on peut
connecter des dispositifs extérieurs du contrôle et des mesures du TEB (DCM). (Voir figure 1-2).

1-3-3- LES ÉQUIPEMENTS INTERMÉDIAIRES [1] [6]


L’ équipement intermédiaire est un régénérateur des signaux optiques en code de ligne CL, qui
comprend dans chaque direction de transmission (A et B) l’ ensemble des dispositifs suivants :
-Un dispositif de photo réception
-Un dispositif d’ émission optique
-Un dispositif de traitement des signaux
-Un dispositif de détection d’ erreurs.
Le dispositif d’ émission optique est composé d’ une source (LD ou LED), des circuits
d’ excitation de la source, d’ un modulateur optique et d’ une interface électronique avec le
terminal de sortie. (Voir figure 1-2).
7

Le schéma synoptique d’ une liaison optique est présenté sur la figure 1-2. [6]

A ST SI
PR A
CI
Signal CL e1 CL CL

multiplex DIE DCL S1 e2 DOE CO PR DTS DOE


S2 FO1
TCE

DDE vers
Vers S1 A DCM
DCM S2 DDE
S fh f
h
DDE
B
DTS RR
CI fh
Signal CO CL
CL
TCL
multiplex DIR CON DP PR FO2 DOE DTS PR
TCR
B B

ST

CO CL
PR DP CON TCL
FO1

RR DTS
Sfh Vers
DDE S1 DCM
S2
}
CO S2
FO2 DOEe2 S1 DCL
e1 CL
Figure1-2 : Schéma synoptique d’une Liaison Optique
8

1-4- PUISSANCE OPTIQUE D’ UNE LIAISON OPTIQUE [6]


La puissance optique d’ une LD introduite dans la FO est de 0.5mW, dans le cas d’ une LED
elle varie de 0.01mW à quelques dizaines de mW.
Le choix du type de source dépend du type du STCO.
Dans chaque cas envisagé on se base sur les données regroupées dans le tableau (1-1).[6]

Tableau 1-1 : Classification des STCO en fonction des différents paramètres


Paramètres Exigences Valeurs standard
Longueur d’ onde λ ; µm Correspondant à la gamme de λ 1,3 ; 1,55
où les pertes et la dispersion
sont minimales
Fiabilité h Très élevé > 105 …106
Puissance de sortie Dépend du type du STCO > 1mw
Rendement en puissance systèmes d’alimentation et de > 10%
la thermostabilisation
compactes
Largeur du spectre de la Concordance avec la bande ΔλLD <1…2nm
radiation (de raie) passante de la FO ΔλLED ≈25nm
Cohérence temporelle
Concentration du flux de Concentration maximale -
lumière cohérence spatiale possible
Modulation Assurer la bande de modulation LD >1GHZ
exigée LED < 200MHz
Dimensions géométriques Minimales -
Coût Minimal, possibilité de la -
fabrication en grande série

1-5- LIGNE DE TRANSMISSION (LT)


La ligne de transmission d’ un système de télécommunication optique se compose de trois
parties.
-Câble optique de ligne
-câble optique de station
-équipement auxiliaire.
a) Le câble optique de la ligne : Il se présente comme un câble multi filière dont la construction
favorise le placement et l’ exploitation dans toute la diversité des conditions (souterrain, aérien,
sous marrin, suivant les lignes de hautes tentions, climat défavorable, etc).
b) Le câble optique de station : Il est constitué d’ une ou de deux fibres optiques. Il joue le rôle
d’ intermédiaire entre le câble optique de ligne et l’ équipement terminal.
La protection des fibres optiques dans les câbles optiques de station est minimale.
c) l’ équipement auxiliaire : Il comprend les dispositifs de connexion des CO de ligne et de
station de la compression spectrale CS, des coupleurs directifs optiques utilisés pour augmenter
l’ efficacité d’ exploitation des STCO et à l’ occasion des atténuateurs optiques.
 Le dispositif de connexion est un équipement intermédiaire utilisé pour effectuer les
connexions des CO de ligne et de station par des fissures, par fusion, ou plus rarement par
un connecteur non fixé.
 Les multiplexeurs -démultiplexeurs sont réciproquement utilisables tant à l’ émission qu’ à
la réception.
Il est donc possible de transmettre sur la même FO des signaux de longueur d’ onde différente
en augmentant par là la capacité du STCO.
9

Pour qu’ un STCO au câble unifilaire puisse fonctionner en régime duplexe on y insère des
coupleurs directifs optiques.
Ces coupleurs sont des éléments passifs réciproques capables de diviser la puissance optique
parmi deux ou plusieurs canaux d’ émission (réception).
Un exemple de coupleur directif est celui de type Ү qui se caractérise par son faible
affaiblissement(3dB), le niveau élevé de l’isolement entre les canaux émission –réception(>50dB).
On implique un coupleur directif dans le trajet par fusion.
-Les atténuateurs optiques apportent un certain affaiblissement réglable dans un STCO. Il
existe des atténuateurs optiques mécaniques et électro-optiques. Les premiers sont plus rependus,
ils se divisent en deux types avec ou sans rupture de la FO. En pratique on préfère le type "avec
rupture" ou on fait varier le caractère de l’ intervalle entre filière, la distance, l’ angle entre les
axes des fibres où on introduit dans cet intervalle des filtres optiques.

1-6-MÉTHODES DE CONNEXION DES COMPOSANTS DES LO [2] [6][21]


Les connecteurs offrent la possibilité de réaliser des multiples connexions.
Les constructions des connecteurs sont diverses selon leur lieu de placement, les constructions
doivent répondre aux exigences suivantes :
-Fiabilité assurée ;
-Mutuellement remplaçables ;
-Simple et facile à fabriquer.
La figure 1-3 [21] représente les connecteurs les plus utilisés

Connecteur ST Connecteur SDDI ou MIC Connecteur SC

Figure 3-4 : Différents types des connecteurs


10

Cependant un connecteur apporte toujours un affaiblissement supplémentaire dû aux facteurs


suivants :
-Décalage transversal des FO à connecter : ce facteur est important dans le cas des FO
monomodes où le diamètre du cœur est de l’ ordre de 10µm (figure1-4).
α,dB
4

3
δ D
2

0
0,2 0,3 0,4 0,5 δ/D
0,1

Figure 1-4: Représentation de la cour be d’affaiblissement

-Déplacement angulaire des axes des FO : pour les fibres optiques avec l’ ouverture numérique
NA <0.25 ce déplacement ne doit dépassé des dizaines d’ un degré (figure 1- 5).
α,dB
1,5
θ

1
0,15 NA
0,5 0,2 NA
0,5 NA

0 1 2 3 4 5 θ,(°)

Figure 1-5: Représentation des courbes d’affaiblissement

-Non paralléléité des facettes : l’ affaiblissement dû à la non paralléléité des facettes est
relativement faible et dépend de la différance relative Δ entre les indices de réfraction n1 et n2 du
cœur de la gaine de la FO (figure 1- 6 ).
n  n 
Δ= 1 2 ( 1-2 )
n1

α,dB

10
θ1 θ2 1%
0,8 0,7%
0,4%
Δ=

0 θ1θ2,(°)
1 2 3 4 5

Figure 1-6 : Présentation de la connexion et ses courbes d’ affaiblissement

-Différence entre les valeurs de l’ ouverture numérique NA des FO (figure 1-7).


11

α,dB
10
NA2
1 NA1

0,1

0,01

1 0,95 0,9 0,85 0,8 NA2/NA1

Figure 1-7 : Présentation de la connexion et sa courbe d’ affaiblissement

-Intervalle longitudinal entre les facettes des FO :à l’ occasion il faut remplir cet intervalle par
une matière spéciale (figure 1- 8 ).
α,dB
4

3 δ 0,5NA

2 0,2NA

1 0,15NA

0 δ/D
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Figure 1-8 : Présentation de la connexion et ses courbes d’ affaiblissement

-Micro défauts de la surface des facettes : surfaces dépliée, Г hauteur moyenne de micro défaut
(figure 1-9).
α,dB

0,5

0 1 8 15 δ

Figure 1-9: Présentation de la connexion et sa courbe d’affaiblissement

-Différence entre les diamètres des cœurs des FO, si la lumière passe vers la FO au diamètre plus
petit, (figure 1-10).
12

D1
D2
10

1,0

0,1

0,01

1 0,95 0,9 0,85 0,8 D2/D1

Figure 1-10: Présentation de la connexion et sa courbe d’ affaiblissement

-L’ élasticité, la flexibilité et l’ excentricité contribuent aussi aux pertes.


 Les épissures sont des connexions fixes réalisées mécaniquement par colle ou par fusion.
Le niveau des pertes introduites dépend comme précédemment de deux raisons :
a) l’ inégalité des paramètres des FO (des diamètres de cœur et de la gaine,
l’ excentricité, etc.…).
b) la non performance de la connexion (la réalisation des facettes, l’ alignement etc.….).
Pour réaliser une épissure à colle, on place des FO à coller avec des facettes bien préparées
d’ avance dans un tube spécial remplis par une colle qui se solidifie sous l’ action des rayons
ultraviolets.
De nos jours la méthode la plus répandue est la réalisation des épissures par fusion qui est
une procédure automatisée.
 Les couplages : Ils y a trois grandes manières de coupler la fibre optique : le couplage
mécanique, ou par une fusionneuse utilisant un arc électrique ou encore par splice
mécanique.
Les trois types de couplage sont représentés sur la figure (1-11). [21]

Figure 1-11 : Représentation des trois types de couplage

On peut très bien faire un couplage entre deux connecteurs identiques ST/ST mais on peut
également le faire entre un connecteur ST et un connecteur SC ou bien encore un connecteur ST
avec un connecteur FDDI. La figure (1-12) [21], représente les deux types de connexions.
13

Boîte de connexion pour les connecteurs ST ; connexion mécanique ‘ ’ splice’ ’ des fibres
Figure 1- 12 : Représentation des deux types de connexion
14

1-7- QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Quelle est l’ invention qui a rendu possible la télécommunication par fibre optique ?
2) Qu’ est ce qui caractérisait les premières lignes de télécommunication optique ?
3) Quels sont les travaux qui ont rendu possible l’ utilisation des fibres optiques à des très
grandes distances ?
4) Quel est le domaine d’ application le plus important des fibres optiques ?
5) Qu’ est ce qui caractérise les fibres optiques monomode en verre de silice actuellement
commercialisées?
6) Quels sont les obstacles à l’ implantation des fibres optiques dans les réseaux locaux ?
7) Citez et expliquez les différents systèmes hybrides et donnez leurs importances.
8) Quels sont les processus qui s’ effectuent au niveau des stations terminaux ; Donnez le
nom du dispositif qui réalise chaque opération ?
9) Citez les éléments principaux d’ une liaison optique et donnez leurs principales
fonctions ?
10) Citez les dispositifs composant un équipement terminal ?
11) Expliquez le fonctionnement du détecteur d’ erreur ?
12) Citez les différents équipements intermédiaires d’ une ligne de télécommunication
optique et donnez le rôle de chaque dispositif ?
13) Quels sont les paramètres d’ un STCO ?
14) Quels sont les défauts qui peuvent survenir lors de la réalisation des connexions ?
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CHAPITRE II : LES FIBRES OPTIQUES (F O)


OBJECTIFS : À la fin de ce chapitre, les étudiants seront en mesure de définir, décrire et
d’ expliquer les paramètres des fibres optiques.
En plus, ils reconnaîtront les types de fibres optiques et interpréteront les phénomènes et
caractéristiques de transfert dans les fibres optiques.

2-1- DÉFINITION [8]


Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété de conduire
la lumière et sert dans les transmissions terrestres et océaniques de données. Elle offre un débit
d'informations nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau « large
bande » par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, la téléphonie, la visioconférence ou
les données informatiques.

2-2- DESCRIPTION GÉNÉRALE [1] [8]


Les fibres optiques utilisées actuellement dans les câbles optiques sont soit multimode à
gradient d’indice soit monomode, la tendance est en faveur des dernières. On les fabrique à partir
du quartz fondu SiO2 (n≈1.45 à λ=1,55µm).
Pour augmenter la valeur de l’ indice de réfraction on applique le dopage par des oxydes de
germanium (GeO2) de Phosphore ( P2O5) et pour diminuer l’ indice de réfraction, on dope par
l’ oxyde de bore B2O3 ou on ajoute au quartz fondu l’ élément F(Fluore).
Le plus souvent on fabrique les gaines de SiO2 pur et on augmente l’ indice n1 du cœur (n1>
n2 indice de réfraction de la gaine), par le dopage à GeO2 ou le P2O5. Indiquons qu’ un fort
dopage augmente la non homogénéité du milieu de propagation ce qui augmente les pertes et la
dispersion.
Les valeurs des diamètres du cœur et de la gaine sont normalisées par l’ UIT de même que
les valeurs de l’ écart maximal admissible par rapport aux valeurs recommandées, Comme indiqué
dans le tableau (2-1) pour les fibres optiques multimodes et monomodes. [1]

Tableau 2-1: Type des fibres optiques et les valeurs de quelques paramètres.
Valeur nominale Ecart du diamètre Ecart de la forme Excentricité de la
du diamètre Mm et de la valeur circulaire de la section
nominale section transversale %
transversale %
Cœur Multimode 50 ±6 6 6
Monomode - - -
10..11
Gaine Multimode 125 ± 2.4 2 6
Monomode 125 ± 2.4 2 -

2-3- MODÈLE À RAYON [2] [4]


Il existe différents profils de variation de l’ indice de réfraction n dans une section directe
d’ une fibre optique, dans les fibres optiques à saut d’ indice, les rayons se propagent dans le cœur
par réflexion multiples suivant la loi de Sinellus : n1sini=n2sinr.
Où θi-l’angle d’incidence ; θr -angle de réfraction.
n
Si θi >θcr =arcsin 2 le rayon incident est totalement réfléchi sur la frontière cœur gaine ayant une
n1
trajectoire droite entre 2 réflexions successives.
Les rayons dans une fibre optique à saut d’indice sont de deux types : méridionaux qui
traversent l’axe de la fibre optique et obliques qui ne traversent pas l’axe de la fibre.
16

Les rayons méridionaux se propagent dans le plan de l’axe sous l’angle d’incidence θi par
rapport à l’axe de la fibre optique. Ceux pour les quels θi≥ θcr se propagent dans le cœur et ne
sortent pas; ils s’appellent rayons dirigés. Les conditions de propagation s’améliorent avec
l’augmentation de θi, l’énergie se concentre au cœur. Les rayons méridionaux de θi < θcr quittent le
cœur et pénètrent dans la gaine. Une partie de ceux-ci se propagent dans la gaine par réflexion
totale sur la frontière gaine -cœur. Les rayons méridionaux qui pénètrent dans la couverture de
protection seront absorbés par un matériau opaque. Les rayons obliques suivent une trajectoire
‘’hélicoïdale’’ dont la projection sur l’axe la fibre optique est un angle régulier ouvert.
L’affirmation que tout rayon oblique pour lequel θi≥ θcr est un rayon dirigé n’est pas valable.
En effet la loi Sinelus n’ est valable que pour la réflexion sur une surface plane tan disque la
surface cœur- gaine est de forme curviligne.
Les rayons dans une fibre optique à gradient d’ indice suivent une trajectoire lisse. Chaque
rayon dirigé peut servir comme modèle simplifié d’ un mode de propagation du champ de lumière
dans une fibre optique qui n’ est qu’ un guide d’ onde diélectrique. De ce point de vue le rayon
qui se propage parallèlement à l’ axe de la fibre optique sans réflexion représente le mode
fondamental et chaque trajectoire en ‘ ’ gig-zag‘ ’ correspond à un mode supérieur. Les
trajectoires subissent ‘ ’ l’ attraction ‘ ’ vers l’ axe ce qui diminue le nombre de modes
supérieures.

2-4- RÉGIME MONOMODE [1][4]


Du point de vue pratique le régime de propagation monomodale (où le seul mode
fondamental se propage) a la préférence incontestable. Il est impossible d’ analyser les paramètres
de ce régime dans le cadre du modèle à rayon, il faut recourir aux équations de Maxwell associées
aux conditions aux limites correspondantes.
La solution d’ un tel problème montre que la répartition du champ des modes différents
possède certains traits communs avec celle dans un guide d’ onde creux circulaire. Mais, en
général elle est beaucoup plus compliquée. Ceci s’ explique par la particularité des conditions aux
frontières diélectrique-diélectrique (cœur – gaine).
En fonction des valeurs r1, r2, ε1, ε2 (n=  ) ; (figure 2-1), un nombre élevé des modes peut
exister dans le système.
Une onde TEM se propage le long de la tige presque totalement dans l’espace extérieur, c'est-
à-dire dans l’enveloppe absorbante (opaque). Chaque onde TMom de numéro m azimutale- ment
homogène possède la fréquence critique suivante.
B om C
ƒ crt nom= ( 2-1
2r1 1   2
)
où Bom -est une certaine constante.
Introduisons le paramètre NA (ouverture numérique) de façon suivante :
NA= n12  n 22 =  1   2 ( 2-2 )
CB om
Alors on a : ƒ crttnom = ( 2-3
dNA
)
où d = 2r1
n1  n 2
Nous constatons que pour ƒ crttnom  ∞ si r10 et n   0.
n1
En pratique le mode le plus intéressant est le mode hybride HE11 dont la fréquence critique
est nulle. Le mode HE11 est donc le mode fondamental. Le régime pour lequel il n’y a que ce
mode en l’absence de tout autre mode s’appelle le régime monomode. L’apparition d’un mode
supplémentaire dépend du diamètre d du cœur et du paramètre NA de la fibre optique. En fabricant
17

une fibre optique dont le cœur est de très faible diamètre (d ≈ 10µm) on rend possible la
réalisation du régime monomode. En substituant Bom par le chiffre minimal correspondant on
trouve de ( 2-3 ) la condition de l’ existence du régime monomodal ( f< ƒ crtnom) ;
2,405  0,766 
d  ( 2-4 )
 n12  n 22 NA
La figure (2-1) [1], représente une coupe transversal d’ une fibre avec ses valeurs
caractéristiques.

r1 r2
1
2

Figure 2-1 : Représentation de la coupe transversale d’ une FO

2-5- OUVERTURE NUMÉRIQUE NA [5][20]


L'ouverture numérique de la fibre ( numerical aperture), est concrètement le sinus de l'angle
d'entrée maximal de la lumière dans la fibre pour que la lumière puisse être guidée sans perte,
mesuré par rapport à l'axe de la fibre.
Un rayon qui entre par la facette dans la fibre sous un angle θ1 deviendra après la
réflexion un rayon dirigé si l’angle d’incidence θi est supérieur à l’angle critique θcr . Ainsi il
existe un angle θmax le rayon ne sera pas dirigé , il se propagera dans la gaine . le paramètre
NA =sin θmax définit ‘’le cône de capture ‘’ de la lumière de la lumière dans une fibre optique
selon la loi de Sinelus :

nosin θmax =n1sin(  θcr) ( 2-5 )
2
Pour l’air n0 =1, tenant compte de l’expression pou θcr on obtient facilement :
NA = n12  n 22  n1 2 ( 2-6 )
n  n2
où   1 , qui est la variation des indices de réfraction du cœur et de la gaine .[5]
n1
La figure (2-2) [20], représente les trajets des différents rayons lumineux dans une fibre optique.

Figure 2-2 : Lois de propagation du signal dans une fibre optique

Pour caractériser le cône de capture d’ une fibre optique à gradient d’ indice on introduit
l’ ouverture numérique efficace NAeff, le monogramme et le cône de capture d’ une fibre optique
à gradient d’ indice sont représentés sur la figure (2-3) [5].
18

NAeff/NA 1,65
y
n1=1,51,551,6 1,71,75 x

1,3 z
l1 l2 l3
1,4
1,2
R1 R2
FOM
1,1
LD
1,0
1,41,451,51,551,6 1,7 1,8 n2 L1
1,65 1,75
L2
Figure 2-3 : Monogramme et cône de capture d’une FO à gradient d’indice

2-6-INTRODUCTION DE LA LUMIÈRE DANS LES FIBRES OPTIQUES MONOMODES


Les avantages des STCO se réalisent au maximum si on utilise les F O M et des lasers
cohérants comme source de lumière. Alors que le régime monomode est stable et la caractéristique
de modulation est uniforme jusqu’ à quelques GHz.
Mais quelque soit la construction moderne du laser ses caractéristiques de rayonnement ne
correspondent pas à la répartition du champ du mode fondamental HE11 de la F O M à exciter. Les
pertes de

l’ introduction de la lumière peuvent alors atteindre 20dB et plus (en pratique, le problème de
l’ introduction de la lumière dans une F O M est l’ un des plus importants). En effet, la surface de
radiation d’ une diode laser est de la forme d’ un petit ruban de longueur X et de largeur Y ( X >
Y). Pour cette raison le diagramme de rayonnement du laser au plan parallèle au ruban dans la
direction X est beaucoup plus étroit qu’ en direction Y et peut être présenté par une ellipse de demi
axes Wxs et Wys respectivement. La lumière rayonnée est polarisée le long de l’ axe Y , C'est-à-
dire perpendiculairement à la jonction PN du laser. D’ autre part le champ du mode fondamental
HE11 existe sous forme d’ une superposition de deux ondes de polarisations mutuellement
orthogonales. [1]

2-7- PARAMÈTRES OPTIQUES DES FIBRES


2-7-1- FIBRES OPTIQUES MULTIMODES [3][5][17][21]
Dans ces fibres, la dimension du cœur est grande devant la longueur d’ onde du signal
optique. Ces fibres permettent la propagation de plusieurs centaines de modes.
On distingue les fibres optiques multimodes à saut d’ indice et les fibres optiques
multimodes à gradient d’ indice.
a)- fibres optiques multimodes à saut d’ indice [5]
Elles sont appelées à saut d’ indice, parce que le cœur et la gaine présentent des indices de
réfraction différents et constants. Donc la lumière se propage dans le cœur suivant le principe
de réflexion qui se produit au niveau de la frontière entre le cœur et la gaine. Les rayons
n’ ayant pas le même temps de propagation de propagation dans le cœur, il se produit un
phénomène que l’ on appelle la dispersion intermodale. Ces fibres sont utilisées pour des
liaisons à courte distance.
Les trajets des différents rayons lumineux dans une fibre à saut d’ indice sont représentés sur
la figure ( 2-4).[21]
19

Indice de Impulsion d’entrée


réfraction Impulsion de sortie

200 µm
300 µm

Figure 2-4 : Représentation des trajets des différents rayons lumineux dans une
FO à saut d’ indice
b)- Fibres optiques multimodes à gradient d’ indice [17]
Les fibres optiques à gradient d’ indice permettent d’ introduire relativement plus de lumière
que les fibres optiques monomode. La bande passante est substantiellement supérieur à celle des
fibres optiques multimodes à saut d’ indice. Ce fait est du à la forme spéciale de l’ indice de
réfraction n qui diminue le long du rayon de façon exponentielle.
r
N(r) = no[1-2Δ( )g]2 ( 2-7 )
q

n0  n2
no = n(o); Δ= ; g = paramètre qui définit le profil et varie en fonction
n0

de la fibre (g ≈ 2).
Puisque la vitesse de la lumière diminue avec l’augmentation de n, alors les temps de
propagation pour les différents modes sont à peu –près les mêmes.
Avec ces fibres, le pas de régénération diminue avec l’ augmentation du débit de la façon
suivante :
- A partir de 140 Mbits/s, le pas de régénération diminue en dessous de 20 km ;
- A un débit de 400 Mbits/s, le pas varie de 1 à 4 km ;
- A 1Gbits/s, les pas sont :
Infinicor 600 (50/125) ;
Infinicor 300 (62,5/125) ;
NB : les chiffres (600,300) indiquent la distance en mètre assurant la transmission sans
régénération à 1Gbits/s.[5]
Les différents paramètres des fibres optiques à gradient d’ indice son représentés dans le
tableau (2-2) [17] et les trajets des différents rayons lumineux sont représentés sur la figure (2-5)
[21]

Tableau 2-2: Paramètres typiques des F O à gradient d’ indice


Diamètre en µm Affaiblissement(dB/km) BLP
Gaine Cœur NA (λ = 1.3 µm) MHZ.km

200 125 0,29 4,0 100 - 500


140 100 0,29 2,5 100 - 500
125 62,5 0,29 1,8 100 - 500
125 50 0,23 1,2 300 -1100
125 50 0,20 1,0 600 - 1300
.
20

Figure 2-5 : Représentation des trajets des différents rayons lumineux dans une
FO à gradient d’ indice

2-7-2- LES FIBRES OPTIQUES MONOMODES F O M [4] [17]


Les F O M ont le diamètre de cœur très faible (6-11 µm),proche de l’ ordre de grandeur de
la longueur d’ onde de la lumière injectée dans la fibre, une ouverture numérique NA faible, un
affaiblissement linéique très faible et une bande passante très élevée.
Pour une F O M à diamètre donné on trouve la longueur d’ onde de coupure comme suit :
d .NA
λc = c ( 2-8 )
0,766
dc =diamètre du cœur
NA = ouverture numérique
Pour λ < λc le régime de propagation cesse d’être monomode.

Un autre paramètre très important d’une F O M est le diamètre (2Wo) du champ du mode
fondamental qui définit la frontière où le champ E de l’ onde lumineuse s’ affaiblie jusqu’ à
36,8% (1/e) de sa valeur au centre du cœur de la F O.
A la différence des fibres optiques multimodes dans le cas d’ une F O M, la quantité
substantielle de la lumière se trouve en dehors du cœur.
Pour les λ proche de λc, on peut décrire approximativement la répartition du champ dans la
section transversale du cœur par la répartition gaussienne. La répartition du champ dans la section
transversale du cour d’une fibre optique monomode est représentée sur la figure (2-6) [3]
E( r) =Eo e[-(r/wo )]2 ( 2-9 )
r
2W0

dc

Figure 2-6: Répartition du champ dans la section transversale du cœur d’ une FOM

Plus le rapport Wo/dc est grand, plus la lumière qui se propage dans la gaine est considérable.
La gaine doit être assez épaisse ( ґgaine>>Wo )pour que le champ résidu à la frontière externe de la
gaine soit très faible.
Théoriquement on peut trouver le diamètre du champ de mode comme suit :
 3/2  6
2Wo = dc [0,65 + 0,434 ( ) + 0,014( )] ( 2-10 )
C C
On note que pour λc donnée, le champ s’élargit avec l’augmentation de λ .
Exemple : trouvons le diamètre du champ de mode dans une F O M avec λc =1200nm et
dc = 9µm à la logeur d’onde λ = 1,3µm.
21

1,3 3/2 1,3 6


2Wo = 9 [0,65 + 0,434 ( ) + 0,014( ) ] ≈ 10,47 µm
1,2 1,2
En pratique, on utilise souvent un paramètre mesurable «le diamètre du spot» où la puissance
de radiation diminue jusqu’ à 36% de sa valeur au centre. Puisque la puissance est proportionnelle
au carré du champ. On trouve :
  r 2 
  2  
  w o  
 
P( r) = Po e ( 2-11 )
2W O
D’ où on déduit la dimension du spot : D = ( 2-12
1, 414
)
La lois de propagation du signal lumineux dans une fibre optique monomode est représentée sur
la figure (2-7) [21].

Figure 2-7 : Représentation de la propagation dans une FOM

2-8- PHENOMENE ET CARACTERISTIQUE DE TRANSFERT DANS LES


FIBRES OPTIQUES
2-8-1- AFFAIBLISSEMENT DE TRANSMISSION [2] [6] [21]
L’ affaiblissement de transmission dans les fibres optiques est défini par les pertes de
puissance.
L’affaiblissement de la lumière peut se décomposer en termes : l’affaiblissement intrinsèque
(propre) αp et l’affaiblissement additionnel αad.
α = αp +αad ( 2-13 )
αp =pertes propres

αad =pertes additionnelles.


Les raisons principales des pertes sont l’absorption et dispersion de l’énergie.
La courbe d’affaiblissement dans les fibres optiques est présenté sur la figure (2-8).[21]
α;dB/km
m

1,3
λ=0,85µm

λ=

m

5
1,
λ=

0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 λ(µm)

Figure 2-8: Affaiblissement de la lumière en fonction de la longueur d'onde de la source

A)- L’ affaiblissement intrinsèque


22

L’ affaiblissement intrinsèque de la fibre est dû essentiellement à l’ absorption et à la


dispersion de la lumière dans le milieu diélectrique de la fibre.
a)- Absorption
L’ absorption se compose de l’ absorption propre et de l’ absorption due aux impuretés
d’ ions des métaux Fe2+, Cu2+, Cr2+ et d’ ions OH-. On trouve l’ absorption propre dans les
domaines ultaviolet et infra-rouge et ces absorptions s’ expliquent par des bandes d’ absorption
électronique et des bandes oscillatoires d’ absorption des composants de verre.
b)- La diffusion de Rayleigh
Le verre n’ a pas une structure bien ordonnée, il y a toujours des écarts microscopiques de
densité moyenne du matériau de même que les variations microscopiques dans la structure
chimique. Ce qui se traduit par des micros fluctuations de l’ indice de réfraction. Cela entraîne la
dispersion des rayons de la lumière qui se propagent dans le milieu et, donc la création de la
l’affaiblissement du flux dirigé de la lumière. Notons que ces pertes sont proportionnelles à λ-4.
La courbe d’affaiblissement de la diffusion de Rayleigh est présentée sur la figure (2-9).[3]
α;dB/km
20

10

0,5

λ(µm)
0,6 0,8 1,0 1,2 1,3 1,6

Figure 2-9 : Représentation de la courbe d’ affaiblissement de la diffusion de Rayleigh


B)- Affaiblissement additionnel
Les pertes additionnelles dans une fibre optique ont pour causes les dispersions de l’ énergie
due aux irrégularités de la géométrie des fibres optiques au cour de la fabrication. D’ abord c’ est
la non régularité de la frontière cœur – gaine ensuite les microcourbures dues aux variations de
l’ enveloppe protectrice et par l’ assemblage en câble.
Ces pertes dépendent en particulier de l’ épaisseur de la gaine (les pertes diminuent avec
l’ augmentation de l’ épaisseur). D’ autre part, si l’ épaisseur augmente, la flexibilité des fibres
optiques diminue et le coût augmente. Dans le cas des fibres optiques monomodes, pour minimiser
les pertes, l’ épaisseur de la gaine doit être 10fois plus important que le rayon du cœur, tan disque,
pour les fibres optiques multimodes, elle est seulement de 1,2….2 fois plus grande.
C’ est pour cette raison que le diamètre d’ une fibre optique monomode est presque le même
que celui d’ une fibre optique multimodes.
L’ autre raison de l’ apparition des pertes additionnelles est les déformations des fibres
optiques. Le choix optimal des matériaux et de la technologie permet de les réduire, jusqu’ à une
valeur inférieure à 0,2 dB/km. Lors de la fabrication, les pertes additionnelles sont presque les
mêmes dans toutes les gammes de la longueur d’ onde λ (0,8……1,8 µm). Ces pertes apparaissent
lors de l’installation et de l’exploitation des câbles optiques à cause des micros courbures
inévitables qui transforment les modes dirigés en modes de rayonnement. Elles augmentent
brusquement quand le rayon de courbure s’ approche d’ une certaine valeur critique.
En fin, les pertes additionnelles s’ augmentent à cause de l’ apparition de l’ opacité partielle
en fonction du relais et de l’ apparition des microfissures à cause de l’ humidité. La réduction des
pertes dans les fibres optiques de 1970 à 2002, selon les constructeurs est illustrée dans le tableau
(2-3) [20].

Tableau 2-3: Illustration de la réduction des pertes dans les FO de1970 à 2002
Année Pertes en dB/km Longueur d’ onde (nm) Entreprise
1970 20 Corming Glass Work
23

1974 2– 3 1 060 ATT, Bell Labs


1976 0,47 1 200 NTT, Fujikura
1979 0,20 1 550 NTT
1986 0,154 1 550 Sumitomo
2002 0,1484 1 570 Sumitomo

2-8-2- PERTES PAR COURBURES OU MICROCOURBURES [3]


A l’ entrée d’ une section courbée, il y a augmentation de l’angle θ qu’un rayon fait avec
l’interface cœur –gaine, et les modes d’ordre élevé sont alors réfracté. Les modes d’ordre inférieur
voient leur atténuation augmentée par couplage avec les modes réfractés. Dans le cas d’une fibe
optique monomode le mode fondamental traverse le cœur. Il en est de même en cas de déformation
locale de l’ interface sous l’ effet d’ une contrainte, l’ ax restant rectiligne. On parle alors de
micro courbures, figure (2-10).[3]

gaine

coeur

Figure 2-10 : Représentation des courbes de dispersion par courbures ou microcourbures

2-8-3- LES DISPERSIONS [2]


La transmission des signaux par fibres optiques se réalise par l’ intermédiaire des impulsions
lumineuses qui s’ élargissent pendant la propagation. Si cet élargissement devient substantiel, les
impulsions commencent à ce chevaucher et il sera impossible de les distinguer à l’ extrémité.
L’ élargissement dépend dans le cas général de trois facteurs principaux.
-la différance des vitesses de propagation des différents modes dirigés (dispersion intermodale).
-la dispersion de guidage dans le guide d’ onde électromagnétique.
-la dispersion des matériaux due aux propriétés du matériau.
Les deux (2) derniers phénomènes se déroulent à l’ intérieur d’ un mode et on les réunit sous le
nom de dispersion chromatique.

A) - La dispersion intermodale
Dans une fibre optique multimodes, à une fréquence fixe, le temps de parcours des modes
dirigés différents n’ est pas le même, vue la différance des vitesses. Il en résulte l’ élargissement de
l’ impulsion lumineuse dont l’ étendus est égal à la différance des temps de parcours du mode le
plus lent et celui du plus rapide. Dans le cadre de l’ optique géométrique, (modèle à rayon), le
phénomène s’ explique par la différence du temps de parcours sur les trajets différents rayons
lumineux (figure 2-2). L’ existence de l’ élargissement important causé par la dispersion
intermodale constitue l’ argument décisif en faveur des fibres optiques monomodes.
Le temps de parcours dépend de l’angle d’inclinaison өz du trajet à l’axe Z longitudinale comme
suit (figure 2-2).[2]
n1 L n1
t(θz) =  ( 2-14)
C cos  z C sin  i
L= longueur de la fibre optique.
C= célérité de la lumière ; n1= indice de réfraction du coeur
θz = angle d’inclinaison par rapport à Z ; θi = angle d’incidence
24

Puisque le temps est inversement proportionnel à cosθz , sa valeur minimale tmin correspond à
cosθz, c'est-à-dire aux rayons parallèles à l’axe Z tandis que tmax correspond à θi = θcr ; θcr étant
n
l’angle critique : θcr = arcsin ( 2 ) on a :
n1
L L n L
tmin = n1 ; tmax = n1 ; mais sin  cr  2 ; donc, tmax = n12 .
C C sin  cr n1 cn 2
Ainsi, la dispersion intermodale τ s’exprime par :
L n1  n 2
τim = tmax – tmin = n1 ( 2-15)
C n2
n1 
Comme n1 ≈ n2, on aura ; τin = L (2-16 )
C
n1  n 2

n2
L’élargissement de l’impulsion est proportionnel à la longueur du parcours L, ce qui n’ est
valable que pour le cas où on ignore l’ interaction des modes ( cas idéal). En réalité les
inhomogénéités entraînent des transformations permanentes des modes aux autres modes ce qu’ on
appelle l’ interaction des modes. Alors l’ élargissement des impulsions s’ avère proportionnel à
L et pas à L. Le phénomène se manifeste après un certain parcours Le appelé la longueur de la
liaison intermodale ; on estime Le = 2…..5 km [6] ; enfin on a :
n
Pour L < Le ; τin = 1 L (2-17 )
C
n
pour L > Le ; τin = 1 LLe (2-18 )
C
Même si la dispersion intermodale dans une fibre optique monomode est nulle, on constate un
certain élargissement de l’ impulsion lumineuse et en réalité le régime monomodes pur n’ existe
pas. Il y a deux (2) modes fondamentaux à polarisations orthogonales qui se propagent dans
le guide d’ onde diélectrique. Dans une fibre optique monomode idéale, les vitesses de phase et de
groupe de ces deux (2) modes sont les mêmes. Mais dans une fibre optique monomode réelle, la
section droite du cœur étant légèrement elliptique, le milieu de propagation est anisotrope à cause
des charges mécaniques. Tout cela entraîne la différence de vitesse des modes et par conséquent
l’ élargissement de impulsions ce qui est appelé la dispersion de polarisation (PMA).
Ce n’ est que récemment que cette caractéristique du milieu de transmission a vu son
importance relevée et elle croit avec le carré du débit.[16]
En ce qui concerne la dispersion modale de polarisation (PMD); elle caractérise l'étalement du
signal. Ce phénomène est dû à des défauts dans la géométrie des fibres optiques qui entraînent une
différence des vitesses de groupe entre les modes se propageant sur différents axes de polarisation
de la fibre.

B) - Dispersion chromatique
Dans les fibres optiques au régime multimode, la dispersion intermodale τin dépasse
largement la dispersion chromatique τch de plus d’un ordre de grandeur. Dans les fibres optiques
monomodes τin =0 et on constate.
τ =τch =τg +τmat =ΔλL[I(λ) + M’(λ)] ( 2-19 )
τg = dispersion de guidage
τmat = dispersion du matériau

= ΔλLM’( λ) ( 2-20 )
25

La dispersion chromatique est exprimée en ps/(nm·km) et caractérise l'étalement du signal lié à


sa largeur spectrale (deux longueurs d'ondes différentes ne se propagent pas exactement à la même
vitesse). Cette dispersion dépend de la longueur d'onde considérée et résulte de la somme de deux
effets : la dispersion propre au matériau, et la dispersion du guide, liée à la forme du profil d'indice.
Il est donc possible de la minimiser en adaptant le profil. Pour une fibre en silice, le minimum de
dispersion se situe vers 1300-1310 nm.
Les courbes de la figure (2-11) montrent qu’ en choisissant dûment les paramètres de la fibre
optique monomode (structure géométrique, composition chimique, etc.) et les paramètres du laser
(λ et Δλ) ; il est possible de compenser la dispersion positive de guidage par la dispersion négative
du matériau. Il est donc possible d’obtenir une dispersion totale nulle. Dans un cas particulier très
important, on peut faire coïncider la longueur d’onde où se produit l’annulation de la dispersion à
la longueur d’onde λ =1,55µm, ce qui donne une fibre optique monomode à dispersion décalée.
Par exemple ‘’Samsung’’ propose les fibres optiques monomodes à dispersion décalée avec
M’=3,5ps/km.nm à λ =1,55µm contre la valeur ordinaire à cette longueur d’onde λ de l’ordre
de 18ps/km.nm.
 L’élargissement total d’une impulsion après le parcours d’un tronçon de la fibre optique de
longueur L se compose comme suit :
τ=  in2   ch2 ( 2-21 )
τin= dispersion intermodale
τch= dispersion chromatique

a)- La dispersion de guidage est conditionnée par les propriétés d’une fibre optique qui n’est
qu’un guide d’onde diélectrique et se traduit par la dépendance de la vitesse de phase Vph et de la
longueur d’onde λ. la variation de la vitesse de phase le long du spectre du signal lumineux a pour
conséquence la variation du temps de retard des différentes composantes spectrales du signal, donc
l’élargissement de l’impulsion lumineuse. Cet élargissement est proportionnel à la largeur du
spectre Δλ du laser.
τg =ΔλLI( λ) (2-19)
I (λ) étant le coefficient de dispersion de guidage (courbe D figure 2-11).
c) la dispersion du matériau, notons que l’indice de réfraction n des matériaux varie en fait
avec la longueur d’onde (λ) ; n=n(λ) étant donc différent pour les différentes composantes du
spectre du laser de la largeur Δλ (d’où, l’intérêt à réduire au minimum la valeur Δλ). Ainsi les
modes excités sur les différentes composantes dans l’étendue Δλ du spectre de la source de lumière
se propagent avec leurs propres vitesses. Ceci entraîne le retard propre à chaque composant
fréquentielle du signal après le parcours de la distance L . L’ élargissement correspondant d’ une
impulsion s’ exprime alors :
 max  LM '   (2-20 )

 d 2 n1  
M   
'
( 2-21)
C d 2

M’ (λ) étant le coefficient de dispersion des matériaux. La fonction M’( λ) est représentée
sur la (figure 2-11) [19], pour les différents matériaux de la fibre optique (courbe A :quartz pur,
courbe B :SiO2(86,5 %) ; GeO2 ( 13,5 % ), courbe C :SiO2 (86,7 % ) ; BeO3 (13,3 % ), courbe
D :I( λ) coefficient de dispersion de guidage . On voit que pour chaque matériau, il existe une
valeur propre λ = λo où M’ = 0 (la dispersion change de signe). [19]
26

M’ Ps/km.nm
120

B
100

80

60 C
A
40

20
D
0

-20

-40 ; mm
0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
0,8 1,6

Figure 2-11 : Courbes de dispersion selon les matériaux

2-9- EFFETS NON LINÉAIRES [1] [11] [14]


En étudiant les effets non – linéaires dans une fibre optique monomode, il faut mentionner le
phénomène de la modulation de phase de lumière. Une impulsion suffisamment puissante se
propageant dans une fibre optique monomode induit localement des variations de l’ indice de
réfraction n, ce qui entraîne à son tour les variations de phase de l’ impulsion. C’ est l’ origine du
phénomène connue sous le nom de l’ auto– modulation de phase (SPM, Self Phase Modulation).
On entend par XPM (Cross Phase Modulation), le phénomène suivant : lorsque plusieurs
porteuses se propagent simultanément dans une fibre optique monomode, chacune d’ elles est
affectée d’ une auto – modulation de phase appelée modulation de phase croisée XPM due à la
perturbation de l’ indice de réfraction n par la puissance totale véhiculée dans la fibre optique
monomode. Tout ça a pour cause, les propriétés non – linéaires d’ une fibre optique (jusque là
ignorées) où les caractéristiques du milieu de propagation dépendent de l’ intensité de la lumière.
Le champ électromagnétique modifie l’ indice de réfraction n par effet non – linéaire appelé effet
Kerr – optique.

2-10- EFFET DE MÉLANGE À QUATRE ONDES


L’ effet de mélange à quatre ondes est un phénomène non – linéaire. Il se montre
particulièrement important au voisinage du point de dispersion nulle (λ=λ0).
Les impulsions de la lumière de deux (2) canaux voisins à λ1 et λ2 proches de λ0 lors de la
propagation dans la fibre forment l’effet non –linéaire, deux canaux parasites disposés
symétriquement, qui se superposent aux canaux de travail comme des bruits.
Dans la figure (2-12), est représenté l’effet de mélange à quatre ondes. [12] :
1 – signaux du spectre ;
2 – bruits λb1 =2 λ1- λ2 ; λb2 = 2λ2 -λ1

1
1
2 2
λ3=λb2 λ1 λ λ2 λ4=λb2
Figure 2-12 : Représentation de l’ effet de mélange à quatre ondes

L’ effet est maximal si la dispersion est nulle, pour l’ éviter, il faut déplacer le point de
dispersion nulle au delà de la troisième fenêtre de transparence (1530…1565) nm. Une petite
dispersion dans la fenêtre de travail stimule la dispersion de bruits. [11] [14]
27

2-11- LES FIBRES OPTIQUES MONOMODE COMMERCIALISÉES APRÈS 1999


A titre d’ exemple nous ferons une comparaison de ces fibres selon le paramètre de
l’ affaiblissement linéique.
a) – La fibre optique monomode (SMF-28) corning
la FOM corning présente une mince couche de l’ enveloppe de protection et est dopée par le
TiO2. Elle augmente sensiblement la résistance mécanique de la fibre (tension maximale
admissible à l’ embobinage 0,87GPa, au lieu de 0,7GPa pour la FOM standard).
La figure (2-13a), présente la caractéristique spectrale de la FOM SMF-28.[12]
b) – la fibre optique monomode Matched Cladding à saut d’ indice
Les fibres optiques monomodes Matched Cladding sont proposées par la société Luccent
Technologies (USA); ici nous constatons le changement des caractéristiques lors de la période
1995 – 1999. La caractéristique spectrale est présentée sur la figure (2-13b).[12]
On constate la réduction de la limite supérieure du paramètre principal notamment
l’ affaiblissement linéique de 0,4 à 0,35 dB/km sur 1310 nm et de 0,3 à 0,23 dB/km sur 1550 nm,
et surtout la diminution substantielle au point d’ absorption par le groupe OH- à λ=1383±3nm de 2
à 0,4 dB/km.
c)- La fibre optique monomode "à toute onde" (all wave)
C’est la dernière proposition de Lucent Technologie des fibres Matched cladding
Généralement, les FOM standards sont utilisées soit dans la 2eme fenêtre de transparence
(1285…..1330) nm soit dans la 3eme fenêtre de transparence (1525….1575) nm.
Traditionnellement, la bande (1350….1450) nm est non-linéaire à cause de la grande absorption
résultant de la présence des groupes OH- avec α =2,0….2,1 dB/km. Pour la FOM moderne la
réduction est importante jusqu’à 0,4…0,55 dB/km grâce à la diminution de la concentration des
ions OH- (purification profonde à la fabrication). Le pont de l’affaiblissement à λ=1383±3nm est
de 0,31 dB/km ce qui est inférieur à λ=1310nm (0,35dB0km).
D’autres paramètres de la FOM All Wave sont à peu près les même que pour les FOM
standards modernes. La nouvelle fenêtre de transparence 1310 …1550 porte le nom de la
cinquième (5e) fenêtre de transparence. [3][12]
La figure (2-13c), présente la caractéristique spectrale de la FOM All Wave.[12]
d)- La fibre optique monomode moderne Fujkura (Japan)
Les FOM modernes ont également subit une amélioration de l’ affaiblissement linéique en
abaissant la limite supérieure de la caractéristique spectrale de 0,4 à 0,35 dB/km pour λ=1310nm et
de 0 ,3 à 0,22 dB/km pour λ=1550nm. [3][12]
 Les FOM modernes ont un rayon de courbure propre plus grand jusqu’à 4m et la tension à
l’embobinage jusqu’à 0,87 GPa.
 D’autres paramètres tant physiques que mécanique sont analogues aux paramètres
correspondants des sociétés Corning, Lucent Technologie et Alcatel.
Les caractéristiques spectrales de ces types de fibres sont présentées dans la figure (2-13).[12]

α(dB/km) α(dB/km) α(dB/km)


3,0 1,0
2,5 a) SMF-28 corning b) Matched cladding C) All Wave
2,0
1,5
1,0
0,5
0 0 0
λ(µm) λ(µm) λ(µm)
0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,0 1,2 1,4 1,6 1,0 1,2 1,4 1,6

Figure 2-13 : Représentation la caractéristique spectrale des FOM


28

2-12- LES FIBRES OPTIQUES MONOMODES À DÉCALAGE DE DISPERSION NULLE


[3][12][21]
Les FOM standards (de type SMF-28 etc...) sont optimisées pour fonctionner dans la 2 eme
fenêtre de transparence où se trouve le point de dispersion nulle. Cependant, on admet l’application
dans la 3 eme fenêtre de transparence où α est de 1,5 fois plus petit. Mais la dispersion chromatique
atteint 18ps/nm.km.
Les courbes de dispersion chromatique des fibres sont représentées dans la figure (2-14). [12]
Les numéros correspondent respectivement aux types de fibres :
1- SMF-28 sans décalage de dispersion nulle.
2- SMF/DS avec décalage de dispersion nulle.
3- SMF-LS avec décalage de dispersion non nulle.
4- LEAF avec la surface efficace plus importante dans 3eme et 4eme fenêtres. En plus on
constate la réduction du coefficient de la bande passante.
Le décalage résulte du profil sophistiqué de l’ indice de réfraction de type W pour les FOM
de la société Corning et de type triangulaire pour les FOM de la société Lucent Technologie.

2-13- LES FIBRES OPTIQUES MONOMODES À DÉCALAGE DE DISPERSION NON


NULLE [3][12][21]
Ces fibres sont normalisées sous le nom de fibre ITU-T G-655 mais sont plus communément
appelées NZ-DSF (Non Zero Dispersion Shifted Fibre).
Comme leur nom l'indique, les NZ-DSF sont des fibres monomodes DSF dont la particularité
est de présenter une dispersion décalé nulle ; c'est-à-dire que le zéro de la dispersion ne se trouve
pas dans la fenêtre d'utilisation du WDM (bande C de 1530 à 1565 nm).
Il existe autant de variantes de NZ-DSF qu'il y a de fabricants. Elles se distinguent par des
dispersions chromatiques, des pentes de dispersion et des valeurs de leur aire effective différentes.
Leur atténuation est en général du même ordre de grandeur que celle de la SMF. Leur dispersion
est comprise entre 4 et 8 ps/(nm.km) à 1550 nm. En revanche l'aire effective des NZ-DSF est
légèrement inférieure à celle des SMF qui est d'environ 80 µm2, la leur étant de 50 à 72 µm2.
Ayant une dispersion plus faible que la SMF, la NZ-DSF permet d'augmenter la distance de
transmission. Ainsi, pour un débit de 10 Gbit/s, le signal peut être transmis sur une distance de 500
km (5 fois plus qu'une SMF). En revanche, si l'on veut continuer à diffuser ce signal après ces 500
km, il sera nécessaire d'introduire des compensateurs de dispersion chromatique. Cependant, bien
que ces fibres soient intéressantes pour la construction de nouveaux réseaux, il serait trop coûteux
de remplacer toutes les liaisons déjà existantes, on doit donc rechercher des solutions
compensatrices de dispersion pour les systèmes déjà implantés.

2-14- BANDE PASSANTE DES FIBRES OPTIQUES


La bande passante est l’ intervalle de fréquences où la valeur de la caractéristique amplitude
– fréquence en puissance dépasse la moitié de sa valeur maximale. Dans les fibres optiques la
bande passante est définie en fonction de l’ élargissement de l’ impulsion pendant le parcours.
Cet élargissement dépend de la nature des fibres (nature du matériau).
La capacité d’ information (débit maximal à transmettre d’ une fibre optique) d’ une fibre
optique est en rapport directe avec la bande passante de la fibre optique. D’ autre part la largeur de
la bande passante dépend de la distance à parcourir.
En effet la dispersion s’ accumule au fur et à mesure que la distance augmente, cela favorise
l’ élargissement de l’ impulsion et limite la largeur du spectre d’ où la limitation de la bande
passante.
Pour caractériser les propriétés fréquentielles d’ une fibre optique, il faut introduire un
nouveau paramètre qui ne dépend pas de la longueur de la F O. Ce paramètre s’ appelle BLP (ou
coefficient de la bande passante) et est la bande passante de la F O de longueur 1km exprimée en
MHz multipliée par km (en MHz.km).
29

-Pour les F O multimodes à saut d’ indice le coefficient B L P est toute fois relativement petit
(20 à 100 MHz.km). Ce qui limite l’ usage de ce type de fibre sur des courtes distances.
- Pour les fibres à gradient d’ indice, ce coefficient est acceptable. A titre d’ information, ce
produit est de l’ ordre de 1000 à 3000 MHz.km.
- Pour les fibres monomodes, le coefficient BLP est considérable, mais le raccordement de ce
type de fibre exige une très grande précision et de ce fait, est d’ un coût très élevé.
On note que ce sont les fibres monomodes qui ont le cœfficient BLP maximal. Ces fibres
optiques dans la bande de 1,3 μm à 1,55 μm où les pertes sont extrêmement faibles ont le BLP
supérieur à 50 GHz.km. Ceci permet de les utiliser dans les systèmes de télécommunications de
très haut débit à la grande distance. Ce type de fibre est particulièrement indiqué pour les liaisons
sous-marines.
Les caractéristiques principales des différents types de fibres optiques sont groupées dans le

Caractéristiques Fibre multimodes à Fibre multimodes à Fibre optique


saut d’ indice gradient d’ indice monomode
Diamètre du cœur (en 100 < Ф < 600 50 < Ф < 100 6 < Ф < 11
μm)
Diamètre de la gaine 140 < Ф < 1000 125 < Ф < 150 125
(en μm)
Indice du cœur Constant Décroît du centre vers Constant où décroît
la périphérique
Ouverture numérique 0,30 0,20 à 0,27 Très faible
BLP (en MHz. Km) 20 à 100 1000 à 3000 > 50 000
Affaiblissement (en
dB/km)
Selon les fenêtres : 2,5 à 4 0,3 à 0,5
O,85 μm 3 à 10 0,5 à 0,8 0,156 à 0,2
1,3 μm
1,55 μm
tableau (2-4). [3]

Tableau 2-4 : Caractéristiques principales des différents types de fibre

2-15- Normalisation des fibres optique par l’ UIT


• G.650 : Définition et méthodes de test pour les paramètres appropriés des fibres monomode
• G.651 : Caractéristiques des câbles à fibres optiques multimodes 50/125 µm à gradient
d’ indice
• G.652 : Caractéristiques des câbles à fibres optiques monomodes
• G.653 : Caractéristiques des câbles à fibres optiques monomodes à dispersion décalée
• G.654 : Caractéristiques des câbles à fibre optique monomode à coupure décalée.
• G.655 : Caractéristiques des câbles à fibres optiques monomodes à dispersion décalée non
nulle.
2-16 Choix de Fibre : Fibre Idéale
• Des débits plus élevés
• Un espacement de canal plus serré et plus de canaux
• Une puissance plus élevée / canal
• Prix réduit / canal
• Upgradable
Fibre G.652
• Principes de base pour la fibre standard monomode (87% du marché) :
30

• Pour des liens de 50 - 60 kilomètres, cette fibre fonctionnera tout à fait bien entre 2.5 Gbit/s
et 10 Gbit/s par canal
• Cette fibre exige tout de même des emplacements de régénération et/ou la compensation
chromatique de dispersion
• Cette fibre est bonne pour WDM
Fibre : G.653
• Principes de base pour la fibre à dispersion décalée (0.2% du marché)
• Cette fibre est bonne pour la transmission TDM (2.5 Gbit/s par canal, 10 ou plus)
• Cette fibre n’ est pas recommandée pour le WDM dans la fenêtre C (1530-1570 nm). Elle
exige l'utilisation d’ un espacement de canal inégal afin de se débarrasser de FWM (Four
Wave Mixing)
• Cette fibre est plus appropriée pour WDM dans la fenêtre L (1570-1610 nm) ou pour
d’ autres futures fenêtres
Fibre : G.655
• Principes de base pour la fibre à dispersion décalée non nulle (8% du marché)
• Cette fibre exige une faible compensation chromatique de dispersion aux distances
excédant 300 km si elle fonctionne à 10 Gbit/s par canal ou plus
• Cette fibre a été désignée pour les applications WDM
• Cette fibre peut avoir les mêmes difficultés que la G.653 si la fenêtre S est atteinte (autour
1480nm)

RESUME

Fibres G.652 G.653 G.655


Monomode Dispersion NZDSF
Propriétés
Shifted
Fiber
Effets non __ _
linéaires
Atténuation

Dispersion -
Disp Comp
TDM
>10 G Disp Comp
WDM - pour la
F
fenêtre C
31

2-15 -LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DE LA FIBRE OPTIQUE


a) Les avantages [15] [21]
- Bande passante très large, ce qui favorise des débits de transmission très élevés ;
- Une faible atténuation, ce qui permet des liaisons à grandes distances ;
- Une immunité aux perturbations électromagnétiques, ce qui garanti une diaphonie nulle
et une grande sécurité contre les intrusions ;
- Faible taux d’ erreur 10-12
- Vitesse de propagation élevée ( monomode) par rapport au cuivre.
- Un poids et des dimensions très réduites, ce qui permet d’ insérer dans le même câble un
nombre important de fibre ;
- Facilité de mise en œuvre liée à la taille réduite du câble (fibre nue de 125 microns et de
250 microns gainée).
- Connectique passive pas plus coûteuse qu’ avec un câble coaxial.
- Résistance plus grande à la corrosion.
- Stabilité de la transmission.
- Régénération optique tous les 80 ou 300 km selon le débit.
- Utilisation du multiplexage en longueur d’ onde pour des débits élevés (4 canaux à 2,5
Gbit/s sur 3 500 km et à 160 Gbit/s sur 500 km).
- Construction des réseaux en boucle, en étoile, en arborescents, couplés au réseau de
distribution en cuivre.
- Sécurité (absence de rayonnement à l’ extérieurs et difficulté de la mettre sur écoute).
- Une durée d’ exploitation comprise entre 25 et 40 ans
b) Les inconvénients [15] [21]
- Télé alimentation ;
- Couplage transducteur -fibre ;
- Epissures sensibles à la chaleur et à l’ humidité.
- L’ accessibilité suppose la juxtaposition de plusieurs éléments de connectique et le respect
du
rayon de courbure minimum de la fibre.
- La nature du revêtement de la fibre semble jouer un rôle dans la durée de vie.
- L’ opacité partielle réduit par ailleurs la durée de vie de la fibre.
- Coût élevé, mais le plus souvent négligeable devant la rentabilité.

2-16- OBSERVATION GÉNÉRALES ET PRÉVISIONS [1][11][14]


32

Basés sur la technique de division temporelle des canaux, les systèmes de télécommunications
optiques permettent d’ augmenter la vitesse de transfert de 1,55 Gbits/s à 10 Gbits/s et même à 40
Gbits/s.
Il est évident que plus la longueur des tronçons de régénérations et d’ amplifications est
grande, plus l’ efficacité économique est remarquable. Historiquement, le premier pas sur la voie
de perfectionnement était la FOM G.652 (saut d’indice) à la FOM G.653 (à dispersion décalée)
avec le point de dispersion nulle décalée de λ=1,3μm à λ=1,55μm. Mais assez vite, on a découvert
qu’à la dispersion nulle, se manifestent fortement les effets non -linéaires surtout l’ effet FWM
qui limite sévèrement la longueur du tronçon élémentaire du câble.
Le pas suivant, de FOM.G653 à la FOM.G654 était la création d’ une FOM à
l’ affaiblissement linéique réduit, plus faible que les FOM G.652 et G.653. mais la réduction de α
de 5…10% a perdu très vite l’actualité avec l’avènement des amplificateurs optiques efficaces.
Le développement ultérieur se passait sous le signe de l’avènement très actif des méthodes de
la compression spectrale (multiplexage en longueur d’ onde) WDM et DWDM. Mais cela a
nécessité de FOM sans effet non – linéaire. On a crée de telles FOM dont les contraintes sont
donnés à la Rec G.655.1560,2 nm (6eme fenêtre) et 40 longueurs d’ ondes de 1569,4 nm (L
fenêtre). Au débit de 10 Gbits/s la vitesse de transmission atteint 1Tbits/s. Cependant
remarquons que pour chaque bande de longueur d’ onde, on doit utiliser les QOFD appropriées à
la bande C ; pour la bande L, le dopage en erbium est un peu plus fort. Nous avons encore la
particularité : à la différence des FOM-LS, le point de dispersion nulle des fibres True Wave Rs et
Teralight est décalé, pas dans le domaine des ondes longues mais dans le domaine des ondes plus
courtes, par exemple 1520…1525 nm. Pour tout les trois types de fibres,la gamme de température
est la même (-60….+85°c).

2-17- PERSPECTIVES
Les possibilités de transmission de la fibre optique laissent espérer un développement, dans un
avenir proche, des moyens de communication pour les entreprises dans les réseaux métropolitains.
Le Japon et l’ Europe s’ orientent vers des fibres en matière plastique (POF; Plastic Optical Fiber)
à 2,5 Gbits/s, dont la pose est moins coûteuse. Les exploitants des pays développés, dont ceux
d’ Europe, évaluent le marché des services numériques à large bande (télévision, stéréophonie,
communication multimédia entre ordinateurs, visioconférence) pour les différents types
d’ utilisations (professionnel, universitaire ou réseau d’ accès résidentiel).
33

2-18 - QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Qu’ est ce qu’ une fibre optique ?
2) Faites une description générale d’ une fibre optique ?
3) Qu’ appelle-t- on model à rayon ?
4) Qu’ est ce qu’ un régime monomode ?
5) Quelle est l’ ouverture numérique d’ une fibre optique ?
6) Faites une classification des fibres optiques et donnez les avantages et inconvénients de
chaque type ?
7) Quelle est la principale caractéristique des FOM à dispersion décalée non nulle ?
8) Quelles sont les caractéristiques qui distinguent les variantes des FOM à dispersion décalée
non nulle ?
9) Quels sont les phénomènes qui causent de problèmes de transmission dans la fibre optique ?
10) Donnez les avantages et les inconvénients des fibres optiques par rapport aux autres moyens
de transmission ?

2-19 - EXERCICES D’ APPLICATION

I une fibre optique excitée avec une source laser délivrant une impulsion de longueur
d’ onde =1,55µm, a une ouverture numérique NA=0,25. Sachant que le diamètre du cœur de
cette fibre est dc=10µm, d’ écrire le régime de propagation dans cette fibre et dégager les
avantages et inconvénients par rapport à l’ autre type de fibre.
Réponses : c=3,26µm ; multimodes

II – une fibre optique a un diamètre de cœur de 6µm et fonctionne à une longueur d’ onde
de 1300nm.
1-trouver l’ ouverture numérique de cette fibre si l’ indice de cœur est de 1,5 et celui de la
gaine est de 1,3.
2-quelle est sa longueur d’ onde de coupure ?
3- le régime de propagation de cette fibre est il monomode ou multimode ?
4- trouver le diamètre de champs de mode de cette fibre et en déduire la dimension du spot ?
Réponses : NA : 0,74µm ; c=5,79µm ; D= 2,94

III – une fibre optique monomode à saut d’ indice à une ouverture numérique ON = 0,22 et un
indice de réfraction du cœur de n1 = 1,456.
Déterminer :
1- La bande passante en bit/s de cette fibre pour une longueur de un kilomètre.
2- L’ indice de réfraction de la gaine.
Réponses : B = 20 Mbit/s ; n2 = 1,448

IV- Calculer le débit binaire d’ une fibre optique à gradient d’ indice, de loi parabolique
(g=2), de 32 km de long, d’ ouverture numérique effective égale à 0,17, dont l’ indice de
réfraction n1 sur l’ axe est 1,5. A cette valeur n1 de l’ indice de phase correspond la valeur
N1 =1,6 de l’ indice de groupe.
Réponse : b = 58 Mbit/s

Solutions
I Calculons la longueur d’ onde de coupure
D’ après la relation
d NA
c  c En AN : dc =10µm ; NA 0,25 µm
0,766
34

10 .0,25
c   3,26 µm
0,766
Trouvons le régime de propagation dans cette fibre
Nous constatons que la longueur d’ onde de coupure c=3,26µm est plus grande que la
longueur d’ onde de pompage =1,55    c .
Donc le régime de propagation dans cette fibre est multimode.

II Trouvons l’ ouverture numérique de la fibre


D’ après la relation
En AN : n1=1,5 ; n2=1,3
NA  n12  n 22
NA  1,5 2  1,3 2  2,25  1,69  0,56  0,74
NA = 0,74µm
Trouvons la longueur d’ onde de coupure
D’ après la relation
d NA
c  c En AN : dc =6µm ; NA =0,74 µm
0,766

6.0,74
c   5,79µm
0,766
Nous constatons que la longueur d’ onde de coupure c=5,79µm est plus grande que la
longueur d’ onde de pompage =1300nm    c .
Donc le régime de propagation dans cette fibre est multimode.
Trouvons le diamètre du champ de mode
La relation s’ exprime comme suit :
 3
6
   2     
2W 0  d c 0,65  0,434    0,014  
 
  c   c  

En AN : dc=6µm ;=1300nm ; c==5,79µm
 3
6
  1, 3  2  1,3  
2W 0  6 0,65  0,434    0,014  
  5,79   5,79  
 
2W0  4,164 µm
2W 0 4,164 µm
Le diamètre de spot est : D =  = 2,94µm
1,414 1,414
35

CHAPITRE III : CÂBLES A FIBRES OPTIQUES


Objectifs : Au terme de ce chapitre, les étudiants auront la latitude de décrire et de classifier les
câbles à fibres optique et connaîtront les principaux constructeurs et les produits disponibles au
marché.
En plus, ils auront des connaissances sur le placement et la maintenance des câbles à fibres
optiques.

3-1- DÉFINITION [2]


Un câble à fibre optique (CO) est l’ ensemble des fibres optiques dans une même gaine de
protection.

3-2- CLASSIFICATION DES CABLES A FIBRES OPTIQUES [3][4]


 En fonction de leur utilisation on distingue
a) Les CO interurbains (magistrales et zonales) : destinées à acheminer un grand trafique à
des très grandes distances avec un grand nombre de canaux.
Ils sont caractérisés par leurs dispersion et affaiblissement linéique faibles, une grande bande
passante, un régime monomode et une gamme de fréquence correspondante à λ=8,5µm ; 1,3µm ;
1,55µm.
b) Les CO de ville : Destinés à connecter des centraux téléphoniques (terminaux) sans
régénérateurs (5 à10 km) avec peu de canaux et des gammes de fréquences correspondantes à
λ=1,3 ou 1,55 µm.
c) Les CO d’entreprises : utilisés à des faibles distances comprenant en général un grand
nombre de FO.
d) Les CO intérieurs (de station) : Utilisés à l’ intérieur des équipements.
 En fonction des conditions de mise en œuvre on distingue :
a) Les CO souterrains et sous marins, caractérisés par une protection contre les
coupures mécaniques très élevées et une grande résistance contre l’ humidité.
b) Les CO à suspendre (aériens) : Ils contiennent dans leur gaine un câble en file
métallique épais.
 En fonction de la méthode du placement des FO à l’ intérieur du cœur
des C O, on distingue :
a) Les CO à composition rigide (compact, continu)
b) Les CO à placement libre des FO.
 Selon la construction des éléments ER de renforcement (mécanique) et leur
position à l’ intérieur du C O, on distingue
a) Les CO à position centrale des E R.
b) Les CO à position périphérique de E R.

3-3-CONSTRUCTION DES CABLES À FIBRES OPTIQUES C O [12][13]


Il existe une grande diversité des câbles optiques commercialisés. L’ exigence au placement
impose à la construction concrète du câble de réduire la tension mécanique sous l’ action des
charges.
 un module est un élément du C O qui contient une ou plusieurs F O.
Les câbles optiques se subdivisent en trois grandes parties (selon la disposition des fibres) :
a)- les C O à modules de tubes où un module comprend un ou quelques tubes qui comprennent
une ou quelques F O.
le placement des F O est soit libre (loose tube ) ou enveloppée par le tube ( tight tube ).
Trois types de câblage en module de tube sont présentés sur la figure (3-1). [12]
36

Couverture primaire C amort suplem Env externe


FO

tube
FO
C secondaire
a b Loose tube c
Figure 3-1 : Représentation des CO à modules de tubes

b)-les C O à module à cœur profilé (slotted type), multifibre où un module se base sur un cœur
profilé à la section cercle aux rainures longitudinales en hélice, au placement libre des F O.
Trois types de câblage en module à cœur profilé sont présentés sur la figure (3-2). [12]
rainures
tube Tube en plastique
en hélices
FO FO

ER

Cœur du câble
Module à cœur profilé
Tight tube a b c
Figure 3-2 : Représentation des CO à cœur profilé

c)- les C O à modules de rubans (ribban slotted type) : l’ ensemble des fibres (jusqu’ à 12) se
trouvent à l’ intérieur du ruban de la matière isolante.
Outre les fibres optiques les câbles comprennent beaucoup d’ autres éléments à savoir :
- une matière de remplissage sous forme de fils en plastique.
- Des couches isolantes à faire face aux charges compressantes et à réduire la pression
mutuelle des
élémen

matière de ces éléments est à


fort module d’ élasticité et de la résistance à couper, elle est de faible masse volumique (métaux
et synthétiques). On trouve quelques exemples au tableau (3-1). [10]
-

-
37

matière
de ces éléments est à fort module d’ élasticité et de la résistance à couper, elle est de faible
masse volumique (métaux et synthétiques). On trouve quelques exemples au tableau (3-1). [10]
-

matière de ces éléments est à fort module d’ élasticité et de la


résistance à couper, elle est de faible masse volumique (métaux et synthétiques). On trouve
quelques exemples au tableau (3-1). [10]
-

matière de ces éléments est à fort


module d’ élasticité et de la résistance à couper, elle est de faible masse volumique (métaux et
synthétiques). On trouve quelques exemples au tableau (3-1). [10]

matière de ces éléments est à fort module d’ élasticité et de la résistance à couper, elle est de
faible masse volumique (métaux et synthétiques). On trouve quelques exemples au tableau (3-1).
[10]
Tableau 3-1 : Paramètres de quelques éléments ER
Matière Masse volumique Module d’ élasticité
a g/cm3 (de Young) Ea,
104MPa
Fil d’ acier 7,8 20
Fil de cuivre 8,9 12
Kevlar 49 1,4 13
Kevlar29 1,4 6
F R P (synt.) 20 3
Fibre à verre 2,5 9
Nylon 1,14 0,4 ..... 0,8

La formule suivante permet de calculer la surface requise de la section d’ un ER.

Pc Lf
Sa  (3-1 )
 ma Ea   a Lf

Pc=masse linéique du CO sans le ER.


L=longueur d’ installation du câble
f=cœfficient de frottement du câble contre le
terrain
ma= déformation longitudinale maximum
admissible du câble
38

Ea=module d’ élasticité
a=masse volumique du ER
A son tour la déformation ma d’ un câble à un ER avec une couche amortissante s’ exprime :
r
 ma  1  ( 2 ) 2  r' ( 2   r' )  1 (3-2 )

r
Où  r'  déformation radial de l’ élément central ; r = rayon du ER avec une couche
r
amortissante ; = pas de torsion du module optique.
Les types de câblage les plus utilisés sont présentés sur la figure (3-3).[21]

Figure 3-3: Les différents types de câblage de la fibre optique

3-4- PROTECTION DES FIBRES OPTIQUES [3][6][12]


Pour conserver les paramètres de transmission et de solidité mécanique, on enrobe des F O
par des couvertures de protection différentes.
Juste après l’ extension on met la couverture primaire (revêtement primaire) de l’ épaisseur de 5 à
10µm. l’ indice n de la couverture est légèrement supérieur à celui de la gaine, l’ absorption
importante supprime les modes indésirables Il s’ agit des laques (vernis), du goudron, de la
cellulose et autres. Dans des cas spéciaux, on ajoute la couverture secondaire de l’ épaisseur 200 à
300µm de la matière des hautes caractéristiques mécaniques et de la résistance à l’ humidité.
Ce sont des matériaux traditionnels à la fabrication des câbles (polyamides, téflon, etc...). Par
fois on utilise une couverture amortissante supplémentaire afin de stabiliser la caractéristique de
résistance aux compressions transversales. Dans ce même but, on peut placer la fibre à un tube
sans fixation, ce qui donne un bon isolement mécanique à d’ autres éléments d’ un câble optique.
Le tube est en plastique de l’ épaisseur de la paroi environ 0.5mm, de diamètre extérieur 2 à 2,5
mm. La construction bien résistante à des forces transversales est celle avec couverture
combinée des enveloppes solide et molle. L’ enveloppe interne à haut module d’ élasticité fixe la
fibre, tandis que l’ enveloppe externe laisse à la fibre la possibilité de se comprimer dans la
direction transversale.
a) l’ hydrophobie : l’ hydrophobie est une caractéristique importante du CO. Il faut le rendre
hydrophuse, imperméable pour l’ humidité surtout dans les conditions d’ un climat humide ou
d’ un ,,sous-eau’ ’ . La fiabilité d’ un CO dépend fortement de la matière hydrophobe disposée
longitudinalement. Un hydrophobe doit : avoir ses paramètres stables dans la gamme de
température requise, être de la consistance à ne pas empêcher des déplacements des fibres sous des
actions mécaniques et des variations de la température d’ une part, d’ autre part, assez pâteuse
pour échapper aux fuites, ne pas être toxique ; chimiquement neutre. C’ est donc une matière
synthétique à pâte. On l’ introduit sous pression dans le cœur du câble ou sans pression avec
chauffage.
39

b) l’ enveloppe externe du câble : elle protège le cœur tordu du câble contre l’ environnement
et des “ blessures’ ’ mécanique lors de la mise en place et l’ exploitation (en polyéthylène ; en
caoutchouc silice organique, en téflon etc..).
Les exigences en vers l’ enveloppe externe sont : la non inflammabilité, la résistance à un milieu
agressif, l’ insensibilité au chauffage.
En pratique il faut choisir un câble à enveloppe externe appropriée aux conditions locales de
l’ exploitation selon le critère coût/qualité, ainsi selon les caractéristiques principales d’ un câble
groupées dans le tableau (3-2).[3]

Tableau 3-2 : Caractéristiques principales d’ un câble optique


Groupe Caractéristiques
Construction Type de fibre (monomode, multimode, profil
d’ indice) ; dimensions cœur – gaine ; nombre
de fibres ; type de cœur du câble ; diamètre
extérieur du câble et dimensions des éléments ;
masse du câble longueur d’ installation ; etc...
Optiques BLP (MHz.km) ;(dB/km) ; NA ; profil
d’ indice de réfraction ; 2Wo (µm) ; M()
(ps/nm.km) ;
Mécaniques Résistance à l’ extension et aux charges
écrasantes ; flexibilité ; résistance aux chocs, à
la vibration, à la torsion au tour de l’ axe,à la
pression hydratique élevée.
Climatiques Résistance au chauffage et à l’ humidité.

Les paramètres de l’ enveloppe externe et ses exigences sont groupés dans le tableau (3-3) et
l’ exemple d’ une construction possible d’ un câble à fibres optiques est présenté sur la figure (3-
4). [12]

Tableau 3-3 : Paramètres et exigences de l’ enveloppe externe


Paramètres Matières
Plastique à Polyéthylène Caoutchouc silice
polychlorovinile organique
Normale Résistance au Inflammabilité Non
chauffage inflammabilité
Résistance de 15….20 12,5….22,5 12….30 12……16 5,5……7
coupure (MPa)
40

Module 15….20 15….20 150….700 150 15….30


d’ élasticité
Ea,
(MPa),(t=200oc
)
Taux 10-4 10-4 10-4 10-4 10-4
d’ élargiss
themique(1/oc)
Résistance de 70 105 85…..100 85 200
chauffage à
long terme (oc)
Hydrophobie Bonne Bonne Excellente excellente Bonne
Inflammabilité Non Non Oui Non Oui

tion coeur
rotec
de p
erture
Couv
gaine

Enveloppe en plastique
fibre
V de remp hydrophobe

Fils syntétique

element EF central

Module à tube
Figure 3-4 : Exemple d`une construction possible de CO

3-5 – CÂBLES OPTIQUES AU MARCHÉ INTERNATIONAL [4][10][11]


Il existe une grande variété de câbles optiques selon les constructeurs et leurs destinations.
Dans ce passage nous étudierons les câbles proposés en fonction de leurs destinations.
a) ‘ ’ SAMSUNG’ ’ : la société fabrique tant des F O M 10/125 que des F O multimodes 50/
125.
- les C O à placement sous – terrain avec deux variantes blindé ou non. Le premier à deux
enrobages en polyéthylène, l’ enveloppe externe est blindée en acier l’ élément E R central
se compose des fils d’ acier ou synthétiques très solide. Les fibres sont placées dans les
,,loose tube’ ’ , le nombre de tubes au cœur vari de 2 à 12, donc le nombre de fibres dans le
câble vari de 12 à 144. La figure (3-5), représente un câble à fibre optique à placement sous-
terrain.
Toutes les F O de tous les tubes sont de couleurs différentes.
Au dessus du cœur on met l’ enrobage repoussant eau. [4]
ER central
FO
Tube ,,loose tube’’
R hydrophobe
Isolant à ceinture

Enrobage interne polyéthylène


Ruban absorbant l’humidité
Ruban en acier gaufré
Enrobage externe polyéthylène
Cordel substituant
qui remplace une place
vacante

Figure 3-5: Représentation d’ un CO à placement souterrain

- les C O à placement “sous eau ‘ ’ qui contiennent 2 à 36 fibres, avec un enrobage


intermédiaire constitué d’ une enveloppe en polyéthylène fusée avec un ruban en acier.
La figure (3-6), représente un câble à fibre optique à placement sous eau. [4]
41

ER central
FO
Oreiller en jote Isolation à
ceinture
Blindage en fils Ruban en acier gaufré
Circulaire d’acier
Enrobage
Enveloppe externe intermediaire
Remplissage
hydrophobe

Enrobage
interne

Figure 3-6 : Représentation d’ un CO à placement sous eau

- Les C O à suspension libre sur des mâts en treillis des lignes à haute tension à grands bonds
qui contiennent 2 à 144 fibres avec un câble porteur en acier.
- Les F O incorporés aux câbles ‘ ’ paratonnerre’ ’ d’ une ligne à haute tension, avec 2 à
24 fibres, un porteur central en aluminium, une conductibilité élevée, une section de (70 ;
100 ; 120) mm2 et des rainures contenants des tubes ,,loose tube’ ’ de 12 F O .
Le schéma de ce genre de câble est présenté sur la figure (3-7). [10]
Porteur ER central

FO
Tube ,,loose tube’’
remplissage
ACSW

Figure 3-7 : Représentation d’ un câble paratonnerre

- Les C O de distribution (à l’ intérieur de l’ immeuble) sans éléments métalliques,, tight


tube’ ’ , mono fibres à torsion simple ou complexe .
- Les C O d’ abonné à une ou deux fibres à l’ intérieurs.
b) -,, FUJIKURA’ ’ : la société fabrique des C O sans éléments métalliques de types suivants :
- à modules de tubes ,,tight tube’ ’ de nombre de fibres 100 et 600.
Les câbles FUJIKOURA a suspension libre sot présentés sur la figure (3-8).[4]
Cœur profilé
Isolation à ceinture
Fo
ER Module à ruban

remplissage enrobage
Mdule de profil
Enrobage à ceinturé ER

enrobage
a b
Figure 3-8 : Représentation des CO a suspension libre sloted type et ribban (FUJIKURA)

- Les C O de suspension libre qui sont de trois types.


 la construction classique ,,en huit ‘ ’ , type SSD
 avec un fil de liaison, type SSF.
 Avec bandage polyéthylène, type SSH (pour des bonds très étendus).
Le nombre de fibres est 12, avec l’ élément porteur 7 x 2,0 mm.
Les dimensions des câbles sont 21 x 11 mm pour les types SSD et SSF et 30 x20 mm pour le type
SSH. La figure (3-9), représente un câble à fibre optique à suspension libre. [4]
42

Câble porteur
FO

ER central
enrobage à ceinturé

enrobage

Figure 3-9 : Représentation d`un câble optique a suspension libre (SSD)

- Les C O sous terrains blindés par un ruban d’ acier gaufré avec des enveloppes interne et
externe.
- Les C O combinés comprenant des F O M et des fils en cuivre de diamètre 0,9 mm (6 fibres
et 10 paires de fils). Voir figure (3-10). [4]

Fil en cuivre
ER

FO

Figure 3-10 : Représentation d`un câble optique combiné

- Les C O flexibles de camera de télévision ; figure(3-11), homogène à 10 F O M et


combinés à 6 F O M et à 6 fils en cuivre de l’ alimentation et de contrôle.[6]
bage
e n ro
Isolation à ceinture
ecran
Fil en cuivre
FOM
ER

Figure 3-11 : Représentation d`un câble optique de camera de télévision

c) -,, Alcatel ’ ’ : la société propose de nombreux types.


- les C O de type loose tube ; figure (3-12), à nombre de F O M jusqu’ à 48 , chaque tube a
un diamètre de 2,5 mm remplie par un hydrophobe dans le quel on place 8 F O M . si les
fibres sont inférieurs à 48 une partie des tubes est substituée par des cordelés en plastique de
même diamètre. six tubes (ou cordelles et tubes) se disposent à spire au tour d’ un E R
central en plastique de verre. [6]
43

Enrobage de ceinture
ER en plastique de verre
FO
Enveloppe externe

Blindage d’acier lt
Enrobage interne en
poluéthylène cordel
Element absorbant
ER periphérique

Figure 3-12 : Représentation d`un câble optique de type lt

- Les C O de type OPGW à suspension libre sur des lignes de haute tension avec des tubes l t
en plastique de diamètre 1,5/2,25 mm comprenant 8 F O dans les rainures du cœur en
aluminium profilé de 8,2 mm de diamètre : le premier en roulage est de 12 fils d’ acier
plaqués d’ aluminium (section transversale totale de 75 mm2) et le deuxième de 18 fils
d’ aluminium (section totale de 112,4 mm2 ).
La figure (3-13), représente un câble à fibre optique à suspension libre (OPGW). [6]
Cœur Al
Lt avec un hydrophobe

FO
Fils d’acier plaqués Al

Fils Al

Figure 3-13 : Représentation d’ un CO à suspension libre (OPGW)

 Il existe d’ autres fabricants tel que : Siemens ; Nokia ; Cortoide câble; KWO ; etc….
qui proposent des gammes variées de câbles optiques.

3-6-INSTALLATION DES LIGNES OPTIQUES [14] [13]


La distance maximale admissible sans régénérateurs (L'r) dépend de la qualité exigée de la
liaison, notamment de la valeur requise du T E B maximal admissible. La distance de régénération
(L'r) dépend de la sensibilité du photorécepteur et de l’ élargissement admissible des impulsions.

3-7- CALCUL DE LA DISTANCE DE REGENERATION L'r [14]


Le calcul de la distance (L’ r) se base sur l’ équation de bilan de liaison suivante.
Pi – Pr = α L, r +aeNe + acNc ( 3-3 )

Pi = puissance de la lumière introduite dans le C O en dBm


Pr = puissance reçue en dBm
α = pertes linéiques en dB/ km
L’r = distance de régénération en km
ae et ac= pertes dans les épissures et les connecteurs optiques en dB
Ne et Nc = nombre d’ épissures et de connecteurs sur le bond
Notons par (l) la longueur de l’ installation ou du placement.
Le nombre Ne s’ exprime comme suit :
L, r
Ne = 1 (3-4 )
l
44

On trouve des deux précédentes formules :


P  Pr  a c N C  a e
L’r = i (3-5 )
ae
 ( )
l
La puissance introduite (Pi) dépend de la puissance de la source, de son diagramme de
rayonnement, du type de fibre, du dispositif d’ introduction de la lumière dans la fibre.
On trouve la puissance reçue comme suit :
Pr = Po +Pc (3-6)
Po = sensibilité du photorécepteur (puissance minimale admissible)
Pc tient compte de la nécessité de l’ augmentation du niveau de la puissance reçue
par rapport à Po à cause des pertes dans la connexion fibre photodetecteur.
Pour une qualité de la liaison fixée à TEB < 10-9, le seuil Po dépend du débit d’ information, du
type de photodetecteur et du préamplificateur.
La figure (3-14), montre la dépendance du seuil Po par rapport au débit d’ information.[13]
D, Mbits/s
1 2 4 6 8 10 20 40 60 80 100
-30
P0;dBm

-40
-50
-60
-70

-80
Figure 3-14 : Dépendance du seuil Po par rapport au débit d’ information

L’ élargissement des impulsions troubles le fonctionnement du dispositif de prise de décision


(DP). Pour un récepteur la valeur limite de l’ élargissement τc est obtenue lorsque la valeur
maximale admissible du TEB sera dépassée, l’élargissement τ dépend du parcourt (Lr) ; par
conséquent la distance de régénération L"r peut être trouvée de l’équation suivante :
.τ(L"r)= τc(TEBmax) (3-7)

On compare la valeur L"r à L’r trouvée des expressions ( 3-5 ) et (3-7) et on prend la plus grande
pour la distance de régénération Lr recherchée.
La formule explicite du premier membre de l’ équation ( 3-7 ) dépend du type de la F O.
L’ élargissement τ s’explique par l’effet de la disposition. Dans une F O M où il n’y a que la
dispersion chromatique on trouve :
c
L"r = (3-8)
 M  
où Δλ =largeur du spectre du laser
Dans le cas des F O multimodes où la dispersion intermodale prédomine, il est sensé
d’estimer la largeur maximale du spectre Δſsm du signal à transmettre qui dépend du débit
maximale et du code utilisé. Il n’ y a pas de simple formule générale qui lie ces paramètres.
La bande passante,, optique’ ’ requise (à l’ entrée du photorécepteur ) s’ exprime comme suit :
Δſopt = 2Δſe (3-9)

On entend par la largeur de la bande optique (Δſop ), la fréquence de modulation à l’émission


à la quelle la puissance optique à l’ entrée de la photodiode se réduit de 3dB de sa valeur
maximale, puisque le courant à la sortie de la photodiode est proportionnelle à la puissance optique
à son entrée, ce photo courant tombe lui aussi à la fréquence de 3dB.
45

On entend par la bande passante ,,électrique’’ Δſe la fréquence où la puissance ,,électrique’’


développé dans la charge utile (qui charge la photodiode) tombe de deux fois par rapport à sa
valeur maximale. Cette puissance ,,électrique’’ est proportionnelle au carré du photo courant.
 la chute de la puissance ,,optique’’ de 3dB entraîne la chute de la puissance ,,électrique’’
de 6dB ce qui justifie ( 3-9 )
de la valeur du débit maximale et du type de code on trouve la largeur maximale du signal
utile Δſse qu’on prend pour la bande passante requise Δſe .
Nous avons vu, qu’on caractérise la bande passante linéique d’une fibre multimodes, par le
paramètre BLP. Pour avoir la bande Δſopt requise à la distance de régénération L"r on prend
cette distance comme suit :
BLP MHz . KM 
L"r(km) = (3-10)
f opt  MHz 
On trouve la distance de régénération L’r
Lr = min (L’r ; L"r) (3-11)
A l’ étape de l’ avant projet d’ un STCO on compose le cahier de charge, de la valeur de
la capacité requise (débit maximal), du paramètre de la qualité de la liaison TEBma et des
distances entre les centraux. On estime la sensibilité Po du récepteur et après l’ analyse
qualité/coût on fixe le type de la F O et de la source de lumière on trouve la distance Lr et
cherche le type optimal du C O à placer d’ où les caractéristiques physiques et mécaniques
répondent aux conditions locales.
De ces conditions on prend la décision du type d’ installation : sous – terrain, sous – eau, à
suspension libre. [14]

3-8 – PLACEMENT DES CABLES A FIBRES OPTIQUES [11] [13]


Le processus de mise en place d’ un C O est précédé d’ un certain nombre d’ opérations
préliminaires.
- observation externe du câble et à la mesure des caractéristiques optiques.
- Observation des bobines et constatation de l’ absence des dégâts mécaniques.
- Contrôle de la présence des certificats du fabricant, la correspondance des longueurs
d’ installation (l) indiqué au certificat et sur la bobine et observation de l’ état du câble en
bobiné.
Il doit être indiqué au certificat du câble sur la longueur (l), le type de la couverture de la F O
, les paramètres α, BLP, la matière des tubes des modules et de l’élément ER etc...
Dans la mesure des caractéristiques optiques on mesure l’affaiblissement kilométrique du
câble (des F O) et on le compare aux données du certificat.
Avant la mise en place on groupe les longueurs d’ installation en concordance avec les
données réelles du trajet pour créer l’ homogénéité maximale possible de la ligne à la distance de
régénération Lr et minimiser ainsi le nombre d’ épissures et de déchets du câble.
A l’ installation d’ un STCO on est obligé d’ utiliser les longueurs d’ installation aux
paramètres BLP différents. Ceci nécessite un calcul de la réduction du BLP total.
Notons par η la part totale du groupe de la longueur d’installation avec le paramètre BLP
réduit et par  le taux de réduction du BLP des longueurs d’installation et par δ le taux de
réduction du BLP total.
BLP
δ= (3-12)
BLP ,
où (BLP)’ est le BLP des longueurs d’ installation possédants le BLP élevé.
Les données correspondantes sont représentées sur le tableau (3-4) et la figure (3-15). [13]
46

Tableau 3-4 : Taux de réduction en fonction de la part du groupe de la longueur d’ installation


Δ

η
Η =0,9 0,8 0,7 0,6 0,5
0,1 0,99 0,98 0,96 0,94 0,93
0,2 0,98 0,95 0,92 0,88 0,83
0,3 0,97 0,93 0,89 0,83 0,77
0,4 0,96 0,91 0,85 0,79 0,71
0,5 0,95 0,89 0,82 0,75 0,67
0,6 0,94 0,87 0,80 0,71 0,62
0,7 0,93 0,86 0,77 0,68 0,59
0,8 0,92 0,83 0,74 0,65 0,55
0,9 0,91 0,82 0,72 0,62 0,53

0,9
0,8
0,7
0,6

0,5

0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 h


Figure 3-15 : Taux de réduction en fonction de la part du groupe de la longueur
d’ installation

S’ il y a plus que deux groupes de longueurs d’ installation différentes on cherche le BLP


progressivement : pour le premier et le deuxième, ensuite on prend en considération le troisième.
Ainsi on trouve :
BLP=δ (BLP)’ (3-
13)
et finalement, la bande passante totale B est :
BLP
B= (3-14)
Lr
Pour un STCO téléphonique la mise en place s’ effectue généralement à la canalisation
téléphonique classique, mais on y place préalablement un tuyau en plastique (polyéthylène) pour la
protection mécanique du câble quand on y placera éventuellement un autre câble, si non il faudra
réaliser un caniveau pour chaque câble.
La mise en place s’ effectue manuellement, on fixe nécessairement au câble un compensateur
de torsion qui protège le câble contre la rotation au tour de son axe. On calcul la force appliquée au
câble (trajet rectiligne) comme suit :
F = Mc lt k (3-15)

Mc = masse du câble ; kg/m


lt =longueur du trajet ; m
k=taux de frottement (k=0,38 pour un tuyau en béton et0,32 pour ,,asbest – ciment’ ’
et
0,29 pour un tuyau en plastique.
La force calculée suivant l’ expression (3-15) ne doit pas dépasser la force d’extension
maximale admissible Fco indiquée dans le certificat du câble.
Après la mise en place du C O, on procède à la mesure de contrôle de l’affaiblissement α des
longueurs d’installations.
47

NB : la mise en place sur un trajet courbé tuyau de canalisation), s’accompagne de l’augmentation


de la force pour traîner de (φk) fois ; φ étant l’angle de tournant du trajet (rad). [13]

3-9- MAINTENANCE [15]


Les opérations de maintenance ont pour but d’assurer et, le cas échéant, de rétablir le bon
fonctionnement des systèmes. La maintenance est donc un facteur qui contribue à la fiabilité du
système.
Parmi les mesures de maintenance préventive (prophylaxie des pannes), on peut citer :
- l’ entretient ‘ nettoyage, lubrification, échange pièces usées).
- La surveillance par des tests de routine, de mesures.
Lors de l’ apparition d’ une défaillance, la maintenance prend les mesures correctives, soit dans
l’ ordre suivant :
- la détection de l’ état de la panne dans les meilleurs délais, par le résultat négatif des tests de
routines et le déclanchement d’ alarmes ;
- le diagnostique qui conduit à la localisation aussi précise de l’ organe défectueux ;
- le dépannage qui consiste soit à réparer l’ organe défectueux, soit le plus souvent à le
remplacer par une unité de réserve pour le réparer en suite en atelier ;
Le souci de maintenance doit être prépondérant dès la conception du système.
Elle intervient pour une part importante dans le coût du système (possibilité de tests,
diagnostic) et surtout dans les frais d’ exploitation du système (personnel d’ entretient et de
surveillance, ateliers de réparations).
48

3-10- QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Qu est ce qu’ un câble à fibre optique ?
2) Faites la classification des câbles optiques :
a) Selon leurs utilisations ?
b) Selon la méthode de placement des fibres optiques ?
c) Selon la construction des éléments de renforcement ER ?
3) Définir un module et citer les différents types ?
4) Citez les autres matières intervenantes dans la fabrication des câbles otiques ?
5) Comment assurer la protection des câbles à fibres optiques ?
6) Quels sont les paramètres de l’ enveloppe externe du câble ?
7) Donner les caractéristiques d’ un câble à fibres optiques ?
8) donner les caractéristiques des différents câbles disponibles au marché international ?
9) Quelles sont les opérations préliminaires qui précèdent la mise en place d’ un CO ?
10) Donner l’ équation du bilan de liaison d’ un STCO ?
11) Quel est le but des opérations de maintenance ?

3-11- EXERCICES D’ APPLICATION

I Trouver la bande passante linéique d’ une fibre optique sachant que sa distance de régénération
est de 8 km et que sa bande passante est de 10 GHz/s
Quelle serait la distance de régénération, si le trafic à acheminer était de 200 MHz.
Réponses : B = 1,25 GHz ; L’ r = 50 km.

II On doit installer une liaison optique entre le centrale d’ Almamya et la station terrienne de
wonkifon sur une distance de 65 km.
La bande passante nécessaire pour acheminer tout le trafique sur ce tronçon est de 75 MHz.
Au marché on trouve des câbles à fibres optiques dont la bande passante linéique BLP est un
multiple de 50. Sachant que le coût des câbles augmente dans le même sens que la BLP et qu’ on
ne veut placer que deux régénérateurs sur le tronçon.
Quelle est la BLP du câble à acheter pour assurer le meilleur rapport qualité/coût ?
La fibre de ce câble est elle monomode ou multimode ? Pourquoi ?
Réponses : B= 75 MHz ; BLP=1650 MHz/km

III - Calculer le paramètre BLP d’ un câble de 500m de longueur. Sachant que l’ élargissement
des
impulsions est de 15 ns .
Quelle doit être la force appliquée sur ce câble lors de son installation dans un tuyau en béton.
On donne : masse linéique du câble 0,4 kg/m ; K=0,38.
Réponses : B= 29,33 GHz ; F= 76 N

IV - Un central reçois une puissance de -30dBm d’ un signal émis à une station se trouvant à
3,515 km.
Quelle était la puissance émise si l’ affaiblissement des connecteurs est de 1dB/connecteur et
celui des épissures de 0,5 dB/épissure (dans la ligne il a été réaliser une épissure et deux
connections).
Trouvez l’affaiblissement linéique de cette fibre.
Réponses : Pe= -21 dBm ; αf=0,5 dB/km

V - Un opérateur de télécommunication se propose d’ installer une liaison optique entre deux


villes distantes de 340 km. La bande passante nécessaire pour acheminer le trafique est de
200MHz.
49

La société dispose d’ une fibre optique dont la BLP est de 2GHz.km.


1-Trouver le nombre nécessaire de régénérateurs à installer ?
2-Quelle devait être la bande passante linéique de la fibre, si la société voulait installer seulement
10 régénérateurs.
NB : la BLP des fibres disponibles au marché est un multiple de 50.
Réponses : N=34 ; BLP= 6800 MHz.Km
Solution
I Calculons la bande passante de cette fibre.
D’ après la relation suivante :
BLP
B En AN BLP=10 GHz.km ; L’ r=8 km
L' r
10
B = 1,25 GHz
8
Calculons la distance de régénération si la bande passante est de 200 MHz
BLP
De la formule B  on a :
L' r
BLP
L' r  En AN : BLP=10 GHz.km = 104 MHz.km; B=200 MHz
B
104
L' r  = 50 km.
200

II Calcul de la bande passante linéique


D’ après la relation
BLP
B ; BLP  BL ' r
L' r
Si on ne place que deux régénérateurs, on aura trois segments de régénération
L 65
Alors la distance de régénération sera : L ' r    21,66 km
3 3
B=75MHz
BLP= 75MHz.21, 66km  1625 MHz / km
Comme on ne trouve au marché que des fibres dont la BLP est un multiple de 50
Le câble à acheter pour un meilleur compromis coût/qualité doit avoir un paramètre BLP de
1650MHz/km
50

CHAPITRE IV : MESURES DES PARAMETRES DES TRAJETS OPTIQUES


Objectifs : A la fin de ce chapitre, les étudiants seront outiller sur les différentes méthodes de
mesure des paramètres des trajets optiques, ainsi que les précautions a prendre pour réaliser chaque
type de mesure.

4-1- METHODES DE MESURE DE L’ AFFAIBLISSEMENT DANS UNE F O M [8]


Les mesures de l’ affaiblissement, permettent d’ assigner à chaque segment de fibre une
valeur d’ affaiblissement, de telle sorte que l’ on puisse additionner les valeurs individuelles
d’ affaiblissement pour calculer l’ affaiblissement total de toute la longueur de la fibre.
L’ affaiblissement A(λ) à la longueur d’onde λ entre deux sections transversales d’une fibre
séparées par une distance L est définie par la formule suivante :
P ( )
A( λ) =10 log [ 1 ] (dB) ( 4-1)
P2  
P1(λ) =puissance optique traversant la section 1.
P2( λ) =puissance optique traversant la section 2 .
Si la fibre est uniforme il est possible de calculer l’affaiblissement linéique par la relation
suivante :
A 
α(λ) = (dB par unité de longueur ) ( 4-2 )
L

4-1-1- MÉTHODE DE MESURE DE RÉFÉRENCE (Technique de la fibre coupée)


La méthode de la fibre coupée est une application directe de la définition, dans la quelle
on mesure les puissances P1 et P2 en deux (2) points de la fibre sans changer les conditions
d’ entrée. P2 est la puissance de sortie à l’ extrémité de la fibre et P1 la puissance de sortie
en un point situé près de l’ entrée après coupure de la fibre. La figure (4-1) [10] montre le
diagramme d’ équipement de mesure.
Le choix de la source dépend du type de mesure à effectuer.
La source doit avoir une assise, une intensité et une longueur d’ onde stables. Il est
d’ usage de moduler la source lumineuse pour améliorer le rapport signal / bruit au
récepteur.
Le détecteur est relié au système de traitement du signal, synchronisé avec la fréquence de
modulation de la source. Le système de détection doit avoir une sensibilité très linéaire.
Pour réaliser une mesure parfaite il faut :
- que les conditions d’ injection soient suffisantes pour exciter le mode fondamental.
- assurer un fonctionnement monomode à la longueur d’ onde de mesure.
- ajouter en amont une courbure pour éliminer les modes d’ ordre supérieur.
- utiliser un suppresseur de mode de gaine en mode de rayonnement ou d’ éliminer les
modes de gaine.
- utiliser un détecteur optique à grande ouverture.
- la réponse spectrale doit être compatible avec les caractéristiques spectrales de la source.
- la détection doit être uniforme et avoir une sensibilité linéaire.
- les extrémités de la fibre doivent être suffisamment propres, lisses et perpendiculaire à
l’ axe de la fibre.
- la fibre doit être lâche sur le touret, pour les fibres non câblées.
- le filtre de mode et le suppresseur de mode de gaine, doivent être placés à la distance de
(0,5 ± 0,2) m de l’ entrée de la fibre. [10]
51

Circuit de
polarisation
Fibre detecteur
à essai
Système
d’injection

%
Source Filtre de Suppresseur Suppresseur
lumineuse mode de mode de de mode de
gaine gaine ur
icate
f
pli
am
Mesure
Figure 4-1: Diagramme d’équipement de mesure. du niveau

 Description de la procédure de mesure : La fibre est placée dans l’ appareil de


mesure, après on enregistre la puissance de sortie P2, en suit, tout en maintenant les
conditions d’ injection fixes, on coupe la fibre à la longueur voulue (à 2 m du point
d’ injection par exemple) et en fin on enregistre la puissance P1 à la sortie du
segment coupé.

4-1-2- TECHNIQUE DE LA RÉTRODIFFUSION


Cette méthode décrit la procédure à suivre pour la mesure de l’ affaiblissement d’ un
échantillon homogène de câble optique.
Elle peut être utilisée pour contrôler la continuité optique, les défauts matériels, les
épissures, la lumière rétro – diffusée des câbles et la longueur de la fibre (figure 4-2).
- A fin de réduire les phénomènes de réflexion de Fresnel à l’ entrée de la fibre, divers
dispositifs sont utilisés (polariseur en matériaux d’ adaptation de l’ indice, par exemple).
L’ affaiblissement d’ insertion sera réduit au maximum.
- le niveau du signal rétrodiffusé est faible et proche du niveau de bruit. Pour améliorer le
rapport signal/bruit et la porté dynamique de mesure, on utilise une source lumineuse de
forte puissance pour le traitement du signal détecté.
- Il faut veiller à ce que les modes d’ ordre plus élevés ne se propagent pas.
- Il convient d’ utiliser une source optique stable de forte puissance et d’ une longueur
d’ onde appropriée. La longueur d’ onde de la source doit être enregistrée. La durée et le
taux de répétition des impulsions doivent être compatibles avec la résolution voulue et la
longueur de la fibre. Il convient aussi d’ éliminer les effets optiques non linéaires à l’ accès
de la fibre à mesurer.
- Il faut utiliser un dispositif de couplage pour coupler le rayonnement incident de la source et
le rayonnement rétrodiffusé du détecteur.
- On utilise un détecteur optique afin d’ intercepter la plus grande partie possible de la
puissance rétrodiffusée. La réponse du détecteur doit être compatible avec les niveaux et les
longueurs d’ onde du signal détecté suffisamment linéaire pour la mesure de
l’ affaiblissement
- Le traitement du signal permet d’ améliorer le rapport signal/bruit et la réponse du système
de détection doit être logarithmique.
- Un amplificateur dont la largeur de bande représente un compromis entre la résolution
temporelle et la réduction de bruit doit suivre le détecteur pour que le niveau du signal soit
suffisant au traitement. [2]
a) Principe de fonctionnement
La rétrodiffusion se base sur les observations du rayonnement au sens inverse dans une F O
crée durant le parcours du signal teste le long de la fibre par des réflexion sur les non homogénéités
distribuées et localisées.
52

La fibre est placée dans l’ alignement du dispositif de couplage. Le coupleur directif optique
effectue le transfert efficace du rayonnement dans la F O du câble à mesurer, et de la puissance
rétrodiffusée vers le récepteur de rayonnement.
Le générateur d’ horloge h synchronise le fonctionnement émetteur – récepteur. Le
générateur d’ exploitation de l’ oscilloscope est déclenché par les impulsions d’ horloge se qui
permet d’ observer le flux de la rétrodiffusion soit partiellement ou entièrement.
La figure (4-2), présente le dispositif de mesure. [2]

Système Dispositif Système


optique de couplage optique Fibre à mesurer
source

Système
optique
h

Détecteur optique

Amplificateur

oscilloscope
Dispositif de
Traitement
du signal
Système
d’acquisition
De données

Figure 4-2 : Diagramme d’ équipement de mesure.

La puissance rétrodiffusée est analysée par un processeur de signaux et enregistrée sur une
échelle logarithmique.
L’ affaiblissement entre deux points A et B de la courbe correspondant à deux sections
transversales de la fibre est donné par la formule (4-3 ) et représenté dans la figure (4-3). [2]
1
A( λ) = (Va –Vb) (dB) ( 4-3 )
2
Va = niveau de puissance au point A
Vb = niveau de puissance au point B
α;dB (a)

(b)

VA (c) (d)
VB

A B L
Figure 4-3 : Représentation d’ une courbe logarithmique.

b) Les phénomènes observés à travers la rétrodiffusion


- Réflexion due au dispositif de couplage à l’ extrémité de la fibre.
- Pertes due à des défauts matériels, ponctuels (épissures ou couplages).
- Réflexion due à un défaut diélectrique.
- Réflexion à l’ extrémité de la fibre.
c) Avantage de la rétrodiffusion
- la fibre optique n’ est pas coupée.
53

- une seule extrémité de la fibre est utilisée pour effectuer la mesure.


- la puissance du rayonnement induit dans la F O n’ est pas mesurée à chaque opération.
d) Inconvénient de la rétrodiffusion
- La gamme dynamique est relativement faible.
- le niveau de rétrodiffusion est très bas.
- Exige un dispositif spécial de traitement du signal.
- la précision médiocre des mesures dû à :
 L’ instabilité locale de la répartition des modes.
 L’ instabilité du coefficient de la rétrodiffusion.

4-2- MESURE DES PARAMÈTRES DE TRANSFERT


Il existe deux méthodes de mesure des paramètres de transfert.

4-2-1- LA MÉTHODE TEMPORELLE


Elle se base sur l’ enregistrement successif des impulsions optiques à la sortie de la fibre et à
la sortie de son court tronçon coupé près de l’ entrée.
Le dispositif de mesure est représenté sur la figure (4-4). [10]

Générateur
de
signaux

Supresseur
Système Filtre de
de mode de
D’injection
Source
gain mode
%
Récepteur

enregist
reur
Figure 4-4 : Diagramme schématique du dispositif de mesure.

Le générateur de signaux génère les impulsions électriques de durée et de puissance requises.


 Les opérations à réaliser pour effectuer la mesure
-Aligner l’ extrémité d’ entrée de la fibre à mesurée avec le dispositif d’ injection suivant
le
maximum du signal à la sortie du récepteur.
- Enregistrer la forme de l’ impulsion à la sortie de la fibre.
- couper la fibre de façon à obtenir un tronçon de (1 ± 0,2) m de longueur.
- effectuer le traitement mécanique de l’ extrémité du tronçon.
- placer l’ extrémité vis-à-vis de la surface sensible du récepteur, de façon à capter toute la
lumière.
- enregistrer la forme de l’ impulsion à la sortie du tronçon.
- trouver la densité spectrale de la puissance comme suit : [11]

S1..2 (w) =  V1;.2 t  e-jtdt ( 4-4 )


Où V1.2 (t) est l’ impulsion enregistrée à l’ entrée (V1) ou à la sortie (V2) de la fibre du câble
P  
- trouver la valeur δ(w) = 1 . ( 4-5 )
P2  
La fonction | δ(w)| est la caractéristique de modulation amplitude -fréquence du câble à mesurer.
De cette caractéristique on trouve la bande passante du câble optique au niveau de 3 dB :
-calculer le paramètre BLP du câble.
BLP =B.Lm ( 3-6 )
B=bande passante du câble (MHz)
54

où L= longueur du câble
m= paramètre empirique indiqué par le fabriquant.
*En approximisant les impulsions d’ entrée et de sortie par la courbe gaussienne on
trouve la bande passante comme suit :
440
B ( 4-7 )
t s2  te2
B=bande passante (MHz) ts =durée d’ impulsion à la sortie

où t s2  te2 =élargissement de l’ impulsion ( ns) te =duré d’ impulsion à l’ entrée niveau


0,5.

4-2-2- LA MÉTHODE FRÉQUENTIELLE


Elle se base sur la comparaison des dépendances de la variation du signal (à la sortie du
câble et à la sortie du court tronçon), de la fréquence de modulation du signal optique.
Le diagramme schématisé du dispositif de mesure est le même que celui de la méthode
temporelle, mais le générateur des impulsions est remplacé par un générateur des signaux
sinusoïdaux de teste. La puissance de rayonnement du laser doit dépasser la bande passante du
câble.
Le générateur du signal teste est réglable en fréquence dans la largeur de la bande passante du
câble.
 les opérations à réaliser pour la bonne mesure
- aligner l’ extrémité d’ entrée de la fibre à mesurer, avec le dispositif d’ injection suivant le
maximum du signal à la sortie du récepteur.
- Faire varier la fréquence de modulation du signal optique et enregistrer la dépendance de la
composante alternative du signal de la fréquence de modulation.
- Couper la fibre de façon à obtenir une longueur de tronçon de (1 ± 0,2) m, sans changer les
conditions d’ injection.
- Effectuer le traitement mécanique de l’ extrémité du tronçon.
- Placer l’ extrémité vis-à-vis de la surface sensible du récepteur de façon à capter toute la
lumière.
- Réenregistrer la dépendance de la composante alternative du signal à la sortie du tronçon de
la fréquence du démodulateur.
Trouver la caractéristique amplitude – fréquence c'est-à-dire le rapport de la composante
alternative du signal à la sortie du câble à celle du signal à la sortie du tronçon en fonction de la
fréquence de modulation.
- tracer le graphique de la caractéristique amplitude – fréquence, on prend pour la bande
passante la fréquence où l’ amplitude tombe à 3dB. [11]

4- 2-3- MÉTHODE DE RÉFÉRENCE


- La mesure du coefficient de dispersion chromatique M( λ) se base sur la mesure du temps de
propagation relative de groupe τ (λ) enregistrée aux diverses longueurs d’ondes au cours de la
propagation sur une longueur de fibre donnée.
- Le temps τ (λ) est mesuré dans le domaine temporel ou fréquentiel, selon le type de
modulation de la source. dans le premier cas le temps τ enregistré par pulsation aux diverse
longueur d’onde est mesuré, dans le deuxième cas, c’est le changement de la phase d’un
signal de modulation sinusoïdal qui est enregistré et traité pour obtenir le temps de
propagation.
- Le coefficient M( λ) est mesuré soit à une longueur d’onde donnée ou sur toute une gamme
de longueur d’onde.
55

Notons que le signal de modulation doit garantir une résolution temporelle suffisante pour
la mesure du temps τ.
Un sélecteur de longueur d’onde est employé soit à l’extrémité d’entrée où à l’extrémité de
sortie de la fibre pour choisir la longueur d’onde à la quelle le temps de propagation est mesuré.
Un photodetecteur dont le rapport signal sur bruit et la résolution temporelle sont appropriés
à la mesure peut être suivit d’ un amplificateur à faible bruit. La voie de référence est soit une
signalisation électrique soit une signalisation optique. Dans certains cas, la fibre à mesurer peut
servir de référence au temps de propagation.
Le temps de propagation est mesuré par le détecteur de temps de propagation. On procède à
un traitement des données approprié au type de modulation pour obtenir le coefficient de
dispersion (M) au niveau de la longueur d’onde.
Le temps de propagation de groupe mesuré est ajusté par l’expression quadratique suivante :
S
τ(λ)= τ0 + O (λ – λ0 )2 ( 4-8 )
2
où τ0 =valeur minimale du temps de propagation relatif à la longueur d’onde de dispersion
nulle λ0 .
d
Le coefficient M = (4-9 )
d
est déterminé par l’expression quadratique différenciée suivante ( dans la gamme λ = 1,55 µm ).
M(λ ) = (λ - λ0 ) S0 ( 4-10 )
où S0 = pente de dispersion nulle (uniforme ).

La valeur de la pente de dispersion est donnée par la relation :


dM
S( λ) = ( 4-11 )
d
Au voisinage de λ = 1,3µm dans le cas d’une fibre optique multimodes à saut d’indice, on
trouve une approximation satisfaisante de la dispersion dans la relation suivante.
C
M(λ ) = (λ - λ0 ) S0 - o (λ – λ0 )2 ( 4-12 )
2
Où S0 = 0,131 ps/(nm.km2) et C0 =0,000271 ps/(nm.km2)
Le diagramme schématique de l’ équipement de mesure est représenté par la figure (4-5).[3]

Selecteur de Photo
longueur detecte
Detec
d’onde ur
teur
du
temps
de Ordinateur
Generateur Temps de propa pour le
de signaux propagation gation traitement
des
signaux
Voie de référence

source Supresseur de filtre


mode de gaine

Figure 4-5 : Diagrammes schématique de l`équipement de mesure

4-2-4- MÉTHODE DE MESURE INTERFÉROMÉTRIQUE [10]


Elle permet de mesurer la dispersion en utilisant une courte longueur de fibre, elle mesure
l’ homogénéité longitudinale de la dispersion chromatique des F O et l’ effet des conditions
56

générales ou locales telle que l’ affaiblissement dû aux changements de température et aux


microcourbures.
La méthode interférométrique mesure la différence de temps de propagation entre l’ échantillon
et le trajet de référence.

4-2-5- MÉTHODE DIRECTE DE MESURE DE LA DISPERSION


Elle se base sur la mesure de la forme des impulsions.
On introduit dans la fibre une courte impulsion et on enregistre la forme de l’ impulsion à la
sortie de la fibre par un oscilloscope.
On trouve la dispersion en comparant la forme des impulsions d’ entrée et de sortie de la fibre.
On mesure l’ élargissement τ de l’impulsion dû à la dispersion directement sur l’échelle
temporelle gravée sur l’écran. Figure (4-6) [3]
τ À la rentrée

t
te

ts

Figure 4-6 : Elargissement de l`impulsion gravé sur l`écran


τ= t s2  te2 ( 4-13 )
On trouve l’élargissement linéique comme le rapport.

l  q (4-14 )
L
L = longueur de la fibre (km)
0,5 ≤ q ≤ 1
La précision de mesure est limitée par la réponse temporelle du récepteur dont la sensibilité est
d’ordinaire de quelques fractions de nanoseconde. D’où la précision médiocre de la méthode pour
les faibles valeurs de dispersion (10ns).

4-3- MESURE DES PARAMÈTRES DES STCO [9] [10]


Un certain nombre de paramètres des STCO sont mesurés lors de la fabrication, le réglage et
l’ exploitation.
Les appareils de mesure les plus importants sont :
-Un mesureur de puissance moyenne optique qui mesure la puissance des signaux optiques à la
sortie de l’ émetteur et à l’ entrée du photorécepteur.
-Un mesureur de l’ affaiblissement des câbles avec des dispositifs optoélectroniques
remplaçables.
-Le Power meter constitué d'une paire calibrée d'émetteur-récepteur de lumière, permet de
mesurer la totalité de la perte de la ligne en [dB]. On mesurera la perte à la longueur d'onde
utilisée en exploitation (850 ou 1300nm).
- Le Réflectomètre est un appareil qui envoie une impulsion optique dans la fibre.
Un écran permet de visualiser l'allure du signal réfléchi dans le verre. On peut ainsi mesurer avec
précision la longueur de la liaison et les pertes engendrées à chaque connexion. Avec des modules
optoélectroniques remplaçables suivant le type de la fibre et la longueur d’ onde, dont le principe
de fonctionnement se repose sur la rétrodiffusion.
C’ est un moyen efficace pour étudier les paramètres physiques et géométriques des fibres tel
que : l’ affaiblissement dans le câble, la répartition des pertes le long de la ligne, le taux de
rétrodiffusion et de réflexion, le diamètre du cœur et ses fluctuations le long de la fibre, l’ indice
57

de réfraction du cœur et son profil réel, la présence des fissures et des microcourbures,
l’ instabilité temporelle de l’ affaiblissement, les pertes aux connexions et aux épissures.
NB- Le Power meter ne donne que la perte globale de la liaison; le Réflectomètre indique où se
trouve la connexion défectueuse.
- Un mesureur du TEB pour des débits différents et des codes de ligne différents. La mesure
contrôle les tronçons de régénération et l’ ensemble de la ligne. Elle s’ effectue par comparaison
bit par bit des suites émises et reçues.
Pour la mesure du TEB dans une direction de transmission, on utilise deux appareils de mesure
ou des blocs d’ émission et de réception à deux extrémités.
Il est possible du reste d’ utiliser un seul appareil de mesure en bouclant l’ extrémité opposée.
Alors, on mesure les erreurs du parcours dans les deux directions opposées.
Quelques exemples des équipements de mesure sont regroupés dans les tableaux (4-1)( 4-2) [3]

Tableau 4-1 : Paramètre de quelques appareils de mesure


Emetteurs Type Numéro code Longueur Puissance Stabilité
d’ onde émise
P=1mW où 1à
AA002933001 12501350 1   1,5 température
1300nm 7744 Nm Précision=5 constante
Schlumberger 776802V 5sur toute la
gamme de
température
Fibop « P Chauvin Non codifié 1à
1550nm Arnour+ER 120 12801320 100µW température
808364L Nm constante
+896545A 5sur toute la
gamme de
température
1à
1300 nm 7746 AA00294300 15001600 P=0,5mW où température
Schlumberger Nm 0,50,75 constante
776226X Précision=5 5sur toute la
gamme de
température
1550nm ES.5695 AA02932002 12851330 P=0,5mW 1à tempéra ;
ou constante
841391C 15201570 Précision=3 5sur toute la
Nm gamme de
température

Tableaux 4-2 : Paramètre des appareils de mesure dans la gamme (800-1600)


Emetteurs Type Numéro code Longueur Affichage Précision
d’ onde
800 à 1600 7441 AA007813900 800 à 850
Nm Schlumberger 1250-1300- mW Non spécifiée
1350
1500-1550-
1600 nm
58

17XTF AA007813902 De 800 à 900 mW 5%


Schlumberger 1250 à 1350 dBm
1500 à 1600 dB
nm

Fo Chauvin 808364L
Arnour 1300nm dBm 10%

4-4- QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Quelles sont les méthodes de mesure de l’ affaiblissement dans les fibres optiques ?
2) Expliquez la technique de la fibre coupée ainsi que la procédure de mesure ?
3) Expliquez la technique de la rétrodiffusion et son principe de fonctionnement ?
4) Quels sont les phénomènes observés lors de la rétrodiffusion ?
5) Donnez les avantages et les inconvénients de la rétrodiffusion ?
6) Citez et expliquez lez différentes méthodes de mesure des paramètres de transfert ?
7) Quelles sont les opérations à réaliser pour effectuer la mesure au niveau des methodes
temporelle et fréquentielle ?
8) Expliquez la méthode de mesure de référence ?
9) Expliquez la méthode directe de mesure de la dispersion ?
10) Citez les paramètres à mesurer d’ un STCO en donnant l’ équipement approprié pour la
mesure de chaque paramètre ?

4-5- Exercices d’ application

I - Trouver l’ affaiblissement linéique d’ une fibre sur une distance de 10km. Sachant que la
puissance d’entrée est de 6mw et celle de sortie de 5,4mw.
Réponse : α = 0,045 dB/km

II - Quelle est l’élargissement des impulsions d’une fibre dont la durée à l’entrée est 0,5 nS et
celle de sortie 1nS.
Trouvez l’élargissement des impulsions dans cette fibre sur une distance de 3 km et sa bande
passante.
Réponses :τ = 0,866nS ; τl = 0,53 nS/km ; BLP = 830 GHz

III - On veut installer une liaison optique entre deux villes A et B distante de 20km (FOM).
l’affaiblissement linéique =0,5 dB/km, l’ affaiblissement des épissures au kilomètre est
de ep =0,125 dB/km, c=1 dB/connecteur. La puissance au bond du pigtail Pe =-4,5 dB.
La puissance seuil est Prmin ad=-43,2 dB, les différentes marges sont : Mequuip=7dB ; Mreg=5dB.
La liaison est elle réalisable ?
Réponses : L=36,3 km ; L>d ; t =18 ans
IV - Calculer la durée de vie restante d’ un système de télécommunication optique après dix 10
ans d’ exploitation,si la longueur d’ installation est de 120 km, la réserve énergétique du système à
la réception est de 28 dB, d’ une densité des accidents de 0,26. le résultat de mesure de
l’ affaiblissement total montre 13 dB.
NB : Tnm =25 ans ; =85% ; Ko=0,8.
Réponses : t=17 ans
59

V - On demande d’ estimer la durée moyenne de service d’ un STCO si les résultas des mesures
de la puissance reçue et des affaiblissements montrent respectivement 50dB et 4,5 dB. Ayant pour
longueur 120 km, une densité des accidents égale à 0,25.
Kpr=0,9 ; Prmin ad =10dB.
Réponses : t= 26 ans

Solutions

I - calcul de l’ affaiblissement linéique


Utilisons la relation :
A( )
    ; L=10km
L
Trouvons l’ affaiblissement à la longueur d’ onde A()
 p   
A   10 log  1  En AN : P1()=6mw ; P2 ()=5,4mw
 p 2   
 6 
A   10 log    10 log 1,111
 5,4 
A()=0,45 dB
Alors l’ affaiblissement linéique sera :
0,45 dB
     0,045 dB / km
10 km

II Calcul de l’ élargissement des impulsions


D’ après la formule :
  t s2  t e2
En AN : ts = 1nS ;te = 0,5nS
  1  0,5 2  0,75 = 0,866nS
Calcul de l’ élargissement linéique sur 3 km
Soit la relation :

l  q
L
En AN :L=3 km ; q=0,5
0,866
l  = 0,53 nS/km
3
Calcul de la BLP
440
BLP 
l
440
BLP   830 GHz
0,53
60
61

CHAPITRE V : SOURCE ET AMPLIFICATEURS DE LA LUMIERE


Objectifs : Au terme de ce chapitre, les étudiants comprendront les applications, les
caractéristiques et le fonctionnement des sources de lumière, des amplificateurs, des modulateurs et
des multiplexeurs.
En plus, ils pourront expliquer les acquis et les faiblesses de la transmission par soliton sur
fibre optique.

5- 1- INTERACTION PHOTON – ATOME [6] [7]


Un photon interagit avec un atome suivant trois processus : émission, absorption et émission
stimulée.
Considérons un système atomique à deux niveaux d’ énergie permis E1 et E2 ; E1> E2. L’ état à
l’ énergie E2 (état d’excitation) n’est pas stable. Un atome excité au niveau E2 a une durée de vie
de cet état bien limitée et passe spontanément au niveau E1 en émettant un photon de fréquence υ.
Le processus d’absorption est représenté sur la figure (5-1 a) [7] et la fréquence d’ émission
s’ exprime par l’ expression (5-1).
E  E1
 2 ( 5-1 )
h
h étant la constante de planck
C’ est l’ émission spontanée. Elle se fait sans direction privilégiée.
E
E

E2 h√ E2
h√

E1 E1
a b

Figure 5-1 : Processus d’ émission et d’ absorption d’ un photon

Le processus inverse est l’ absorption d’ un photon est représenté sur la figure (5-1 b) [7], ce
qui rend l’ atome à l’ état d’ excitation. Le troisième processus (émission stimulée ) est la
transition
E2 →E1 stimulée ( ou induite ) ou par un photon de fréquence i l’arrivée d’un photon à la
fréquence correspondante  à l’atome excité provoque le retour à l’état stable au niveau E1 en
émettant le photon supplémentaire de la même fréquence  . Le photon produit est donc
indiscernable du photon incident comme présenté sur la figure (5-2) [7], on se trouve ainsi en
présence d’ un effet d’ amplification de la lumière. E

E1
h√
h√

E1 h√

Figure 5-2 : Représentation d’ un photon incident et le photon produit

On constate qu’ un photon de fréquence υ peut soit être absorbé par le milieu
(affaiblissement de la lumière) soit provoqué l’émission stimulée des photons secondaires par le
milieu (amplification de la lumière).
62

Pour avoir l’effet d’amplification, le nombre moyen d’émissions stimulées doit dépasser le
nombre moyen des absorptions. Il faut donc avoir plus d’ atomes à l’ état d’ excitation E2 qu’ à
l’ état E1 ce qui ne correspond pas à l’ état établit d’ un matériau ou la concentration m1
d’ atomes à l’ état E1 est bien supérieur à la concentration m2 d’ atomes à l’ état E2.
Mais en appliquant un champ extérieur, on peut réaliser le ,,pompage’ ’ de l’ énergie de
l’ extérieur en excitant ainsi des atomes pour avoir m2> m1 (repopulation inverse RI).
En particulier, l’ effet de la RI apparaît quant il y’ a l’ injection des porteurs à travers une
jonction pn sous l’ action du champ de polarisation direct. En effet, un électron injecté (étant après
l’ injection un porteur minoritaire dont l’ énergie correspond à la bande de conduction), en
s’ associant dans le domaine d’ injection avec un atome ayant les niveaux d’ énergie permis, mais
vacants (les “ trous’ ’ dans la bande de valence) rend ce atome en l’ état d’ excitation. Dans ce
cas c’ est la source de polarisation de la jonction pn qui livre l’ énergie de pompage. L’ effet se
réalise dans les diodes lasers semi conducteurs.
Le pompage peut d’ ailleurs être optique où les atomes s’ excitent par l’ absorption des
photons de la longueur d’ onde correspondante arrivés de l’ extérieur. C’ est le cas d’ un
amplificateur optique de type AOFD.
Ainsi dans un milieu à l’ état de repopulation inverse RI se déroulent les trois phénomènes :
émission stimulée, provoquée par la présence des photons de la longueur d’ onde correspondante ;
l’ absorption des photons ,,errants’ ’ , tant incidents que secondaire ; émission spontanée du
milieu (le retour spontané des atomes excités à l’ état énergétique stable).
Notons que d’ après le modèle simplifié (figure 5-2) dans le flux de l’ émission stimulé un
photon secondaire est indiscernable d’ un photon incident, c'est-à-dire la lumière incidente et le
flux de photon secondaire donnent le flux total de la lumière mono fréquence et cohérente (en
même phase). En revanche, l’ émission spontanée du milieu est non cohérente vu que l’ instant de
l’émission spontanée d’un photon est aléatoire.
Mais le module simplifié représenté sur (figure 5-2) ne répond pas à la réalité. Le modèle au
niveau d’énergie ayant une certaine épaisseur ΔE est plus adéquat (figure 5-3) [7]. La largeur de
l’ élargissement de raie de transition peut avoir plusieurs origines : naturelle, découlant du
principe d’ incertitude d’ Heisenberg ; effet de pression (déphasage apporté à l’ émission par les
chocs), effet Doppler de décalage dû au vitesse d’ agitation thermique (notons la dépendance de la
température) des atomes émetteurs ; effet Stark (levée de régénérescence des niveaux sous
l’ action d’ un champ électrique).
La largeur de l’ élargissement de raie de transition s’ exprime par :
E1  E 2
  (5-2)
h E

∆E2
h√0= h c
λ0
∆E 1

Figure 5-3 : Représentation d’ une épaisseur de niveau d’ énergie

La largeur naturelle de raie est généralement masquée par des autres effets. La largeur
globale Δ de la raie correspond à la bande passante Δλ de la courbe de gaine μ (λ) du milieu
amplificateur (figure 5-4)[7], ce qui ne permet d’affirmer que l’émission stimulée est
monofréquence et montre l’i ntérêt à minimiser la largeur de raie
63

µ(




o

Figure 5-4 : Courbe de gain du milieu amplificateur

5-2- LASER SEMICODUCTEUR


5-2-1- DÉFINITION
Laser, en anglais Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation ou en français
Amplification de la lumière par émission de radiation stimulé, est un émetteur de lumière par
ondes lumineuses avec la même phase, permettant par exemple la fabrication d'un faisceau très
concentré (allant jusqu'au découpage de matériaux). Le laser permet une précision extrêmement
plus importante que les autres faisceaux lumineux. Le laser est utilisé par la Fibre Optique pour
amplifier les rayons lumineux et ainsi réduire les pertes de la Fibre Optique.

5- 2-2- CARACTÉRISTIQUES D’ UNE SOURCE DE LUMIÈRE DANS UN STCO


En fonction des propriétés des fibres optiques exposées au chapitre précédent ont constitue
l’ ensemble d’ exigences pour une source de lumière dans un STCO moderne. La lumière générée
par une source doit avoir les caractéristiques suivantes :
- rayonnement quasi-monofréquence, monomode et cohérence temporelle élevée (pour les
systèmes cohérents) ;
- la largeur de raie Δλ minimale (à minimiser le cœfficient de dispersion de matériaux M) et
stable ;
- Le flux sortant concentré dans l’espace (vu le problème d’introduction de la lumière dans une
F O M) ;
- Fonctionnement de la gamme λ=1,55µm (sauf des sources de pompage) avec la puissance
suffisamment élevée (jusqu’à quelques mW et plus);
- Accordabilité en longueur d’onde λ (système cohérent à multiplexage en longueur d’onde λ) ;
- Fiabilité élevée ;
- Dimensions réduites, coûts raisonnables.
C’est une diode laser (LD) semi-conducteur à injection qui répond à ces exigences. [5]

5-2-3- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UNE LD


Le principe du laser est de produire des photons totalement identiques. Pour cela, on utilise
un gaz tel que l`hélium-néon ou un rubis ou une source d'électricité. On utilise un tube, fermé d'un
coté par un miroir totalement réfléchissant et composé de l'autre coté d'un miroir semi transparent
c'est à dire ne réfléchissant qu'une partie. On place dans le tube des atomes très précis (ex: rubis).
Les atomes sont excités par une source d'énergie (tel que l'électricité) d'où une création de photons.
Cette création de photon se réfléchisse sur les miroirs et percute les atomes, créant ainsi le passage
des électrons à une couche inférieure. Les électrons doivent alors former des photons d'énergie
identique à celui qui les a percutés. Une nouvelle formation de photon identique à l'initial se
propage dans le tube. Ainsi de suite. Certains photons passent le miroir transparent : c'est
l'émission d'un faisceau laser. [17]
64

En effet, dans les dispositifs pareils la boucle de réaction capte à la sortie d’ un milieu
amplificateur des oscillations et les livres à l’ entrée en interférence constructive avec celle à
l’ entrée du milieu amplificateur. Si l’ énergie puisée dans une source extérieur est suffisante
(effet de gain d’ amplification du milieu suffisamment élevé) pour dépasser les pertes dans le
système fermé on constate l’ apparution à la source des auto-oscillations établies.
Si l’ interférence “ entrée – réaction’ ’ se trouve constructive seulement dans une bande de
fréquence Δ très étroite ou/et le gain du milieu amplificateur est suffisamment élevé seulement
dans la bande Δ, le spectre des auto –oscillations sera de longueur Δ très étroite (oscillations
quasi –
monofréquen

ine d’ injection créant ainsi l’ effet de la repopulation inverse RI du milieu.

ine
d’ injection créant ainsi l’ effet de la repopulation inverse RI du milieu.

ine d’ injection créant


ainsi l’ effet de la repopulation inverse RI du milieu.
La sélectivité fréquentielle du milieu amplificateur (figure 5-4), n’ est pas tout à fait suffisante
à réaliser le régime mono fréquence, d’ où la nécessité de placer le milieu amplificateur (couche
active d’ une LD dans un résonateur optique qui peut être constitué de deux miroirs parallèles, par
exemple, des deux parois polies d’ un cristal semi – conducteur. En outre de la sélectivité
fréquentielle les réflexions successives de la lumière par les parois miroirs réalisent la boucle de
réaction. Ces réflexions se superposent en l’interférence constructive ou destructive suivant le
rapport l/ λ, l étant la distance entre les miroirs.
Les photons engendrés dans le domaine d’ injection par l’ émission stimulée circulent par
des réflexions successives en augmentant le flux de photon secondaire et le gain du milieu
amplificateur. En rendant l’ une des parois semi – transparente, on donne la sortie à la lumière des
auto – oscillations.

5-2-4- RENDEMENT QUANTIQUE


La structure de la diode laser InGaAsP (structure hétérogène) est représentée sur la figure (5-5) [7]
65

1- Contacte métallique

+
L1=100...400 µm
2- Couche guide limitante L2= 1….20 µm
3- Substrat
L3 = inf à 1µm
4- Couche active
L3
5- Fenetre de sortie
4

2
5
InGaAsP(p)
2 InP(p)
InP(n)
3
L2 1

L1

Figure 5-5: Représentation d’ une diode laser

La polarisation directe de la jonction PN engendre le courant d’ injection qui rend le


domaine d’ injection en l’ état de repopulation inverse RI. L’ émission spontanée d’ un photon
dans ce domaine provoque l’ émission stimulée d’ un autre. Le processus d’ émission stimulée se
développe en avalanche, le flux des photons circule dans la couche active 4 (figure 5-5), par des
réflexions successives des parois polies s’ amplifie en l’ interférence constructive et sort par la
fenêtre 5.
L’ efficacité du processus d’émission stimulée s’exprime par le rendement quantique intérieur
ηint :

nombre .de. photons.générés . par .l ' émission.stimulée


h int  ( 5-3 )
nombre .de. porteurs .injectés
La multiplicité des niveaux énergétiques (figure 5-3) et la présence des impuretés entraîne la
diversité de type de transition éventuelle suivant les instances énergétiques différentes entre les
milieux.
On distingue (selon la valeur de la longueur d’onde λ correspondante à telle ou telle
transition), les transitions radiatives et non radiatives. Les dernières (λ élevée augmente l’énergie
cinétique des oscillation du réseau cristallin et chauffent donc le cristal. Le rendement ηint dépend
de la probabilité relative des transitions radiatives et non radiative. A son tour cette probabilité
dépend du type des sémi –conducteurs et du dopage. Dans la gamme λ = 1,3 ....1,55µm on utilise
les semi –conducteurs à bande interdite réduite en InGaAsP et surtout en InP (phosphure
d’indium).
Mais il n’est pas suffisant d’assurer une valeur élevée de rendement quantique intérieur ηint ,
ce que la partie majoritaire du rayonnement engendrée par l’émission stimulée n’étant pas dirigée
quitte la couche active et sera absorbée.
On introduit le rendement quantique extérieur ηext.
nombre .de. photons.dans.le. flux .de.sortie.du.laser
h ext  (5-4 )
nombre .de. porteurs .injectés
évidement ηext > ηint .
Pour augmenter le rendement ηext, on utilise la construction à jonction PN constituée par des
structures hétérogènes à effet de guidage de lumière (figure 5 - 5)
5-2-4- Structures hétérogènes
Les jonctions PN crées par le couplage des couches d’ un semi – conducteur dopé
différemment s’ appelle les structures homogènes. Mais il existe des semi – conducteurs bien
différents dont les caractéristiques du réseau cristallin sont très proches. Il est donc possible de les
connecter en une jonction PN. Ce qui donne la possibilité de manipuler largement les paramètres
de la jonction en variant, par exemple, la largeur de la bande interdite. Une jonction des semi
– conducteurs différents dont les structures cristallines sont mutuellement adaptées s’ appelle une
66

jonction hétéro (à hétéro – structure). Principalement dans une jonction hétéro, chacun des semi
– conducteurs peut être soit de type P soit de type N. Le diagramme énergétique spatial de
l’ hétéro – jonction dans le plan perpendiculaire à couche active (figure5-5) est représenté sur la
figure (5-6). [7]
In Ga As P(p)
P n InP(n)

Ec1 Bande de conduction


∆Ec

EF1 Eg1

Eg2
Ev1 Bande de Valence
∆Ev

Figure 5-6 : diagramme énergétique spatial de l`heteroinjection

Dans l’ état équilibré les niveaux énergétiques de Fermi EF (les niveaux énergétiques
supérieurs occupés par les électrons à la température T = OoK) sont les mêmes pour les deux
domaines. Les semi – conducteurs contactés ont des valeurs différentes des bandes interdites Eg1
et Eg2 ; E1 ≠ E2 , et des travaux de sorties différents. Des deux cotés de la frontière apparaît la
charge volumique qui courbe les zones énergétiques.
a cause de la différance des travaux de sortie apparaissent des discontinuité de la conduction Δ Ec
et de la zone de valence Δ Ev . Les valeurs différentes des barrières de potentiel pour les flux de
porteurs de la direction opposée cause le phénomène de l’injection unilatérale de l’émetteur à large
bande à la base de la bande étroite.
Des hétéro –jonctions par rapport aux homos – jonctions possèdent donc deux particularités
importantes :
- l’ injection unilatérale : le saut de potentiel à la frontière constitue la barrière de potentiel
pour les trous dans le domaine de la base. Par conséquent, après l’ application de la
polarisation directe on ne constate que l’ injection des électrons de l’ émetteur à la base.
dans une double structure hétérogène (deux frontières de la couche active sur la figure (5-5),
la deuxième barrière de potentiel empêche la sortie des électrons du domaine de la base en
augmentant ainsi la probabilité de l’ émission stimulée dans la couche active et donc, la
rapidité de fonctionnement de la source de lumière, l’ élargissement de la caractéristique de
modulation.
- la différence brusque des particularités optiques des domaines du cristal ; par conséquent, le
rayonnement de l’ émission stimulée crée dans le domaine à bande énergétique étroite est de
telle longueur d’onde λ qu’il ne sera pas absorbé dans le domaine à bande large (voir figure
5-1b). Pour cette raison on parle de l’émetteur comme d’une ,,fenêtre’’ à bande large par
laquelle on fait sortir le rayonnement presque sans l’ absorption.
- La double hétérostructure (figure 5-6) rend la couche active un guide de lumière qui dirige le
flux de photons vers la sortie (en choisissant dûment la différence des indices de réfraction
aux frontières de la couche active, à avoir la réflexion totale sur les frontières).
Dans la gamme λ=1,3µm et λ=1,55µm on utilise les hétéro structures InGaAsP/InP.

5-2-6- PROBLÈME DE LA SÉLECTION SPATIALE ET FRÉQUENTIELLE


On indique que le régime optimale de fonctionnement d’une diode laser LD est celui mono
fréquence (la largueur de raie minimale) et monomode. La sélectivité fréquentielle propre de la
diode LD est insuffisante. Et d’autre part notons que si le régime d’une LD est multimode le
nombre de modes dépend du rapport li / λ, li =1,2,3 étant la dimension géométrique (figure 5-5).
67

Evidemment, on pourrait diminuer le nombre de modes spatial en réduisant les dimensions li.
Mais alors on diminuerait l’étendue de la couche active avec en conséquence la chute de
rendement quantique intérieure ηint. On prend donc des mesures spéciales à supprimées les
modes supérieurs en conservant le seul mode longitudinal et en supprimant tous les modes
transversaux. On essaie d’ assurer le régime monomode et mono-fréquence.
L’ une des mesures supplémentaires est l’ utilisation d’ un résonateur à réseau de diffraction
externe qui se constitue par une conséquence périodique des inhomogénéités (figure 5-7) [7]. La
normale au plan du réseau fait un angle β avec l’axe du résonateur qui doit satisfaire la relation
(5-5).
λ=2b sinβ. ( 5-5 )
b=période du réseau
λ=longueur d’onde requise à sélectionner
Réseau de
lentille diffraction
LD b

Figure 5-7 : Représentation d’un résonateur à réseau de diffraction externe

La lumière réfléchie par le réseau est développée en espace selon la valeur de λ (comme par
un prisme optique), retourne sur la facette du cristal de la LD. Le domaine de sortie de la couche
active sur la facette du cristal (5 figure 5-5), joue pour lui le rôle d’une fente sélectrice en la
longueur d’onde λ à sélectionner. L’accordabilité de la longueur d’onde λ de génération peut être
obtenue par la variation de l’angle β. La gamme d’accordabilité (de l’ordre 15....20nm) dépend
du type de la LD et de l’intensité de pompage. Une telle méthode au réseau du diffraction externe
(cavité externe) exige une stabilité mécanique parfaite de l’ assemblage laser-réseau, ce qui est
encombrant et très sensible au perturbation de l’ environnement.
Une approche plus avantageuse consiste à intégrer le réseau de diffraction dans la puce
laser elle-même en formant les perturbations spatiales périodiques des paramètres optiques
longitudinales du milieu du résonateur. Ceci n’ augmente pas la taille du composant et lui
confère une stabilité meilleure. Dans un laser à contre réaction distribuée ou laser DFB
(Distributed Feed back) représenter sur la figure (5-8) [6]. Le réseau est gravé à proximité de la
couche amplificatrice et sur toute la longueur de cette couche.
Courant
laser

InP(p)

InP(n)

Figure 5-8 : Représentation d’ un laser à contre réaction distribuée

L’ accordabilité (en λ) d’un laser mono-fréquence s’obtient en scindant le contact électrique


supérieur en plusieurs électrodes indépendantes. Chaque électrode permet de piloter une section
déterminée de la structure laser. Un laser DFP accordable en λ à trois électrodes (3E-DFB, figure
5-9) [6], où toutes les sections contiennent une couche amplificatrice.
68

 émission Ic IL
(nm)

1200
1530,5 µm
IL(mA)=10
1530,3 20
25 50 75 100125 150 175 200 c
I (mA)
0
Figure 5-9 : Exemple d’utilisation d’un DFB à trois électrodes

En général, il suffit de deux courants de commande Ic pour le faire fonctionner et


l’ accordabilité ainsi obtenue et continue (l’ absence de sauts des modes). Un tel laser peut être
utilisé comme émetteur dans le cas d’ une liaison point à point et d’ un réseau multiplexé en λ à
faible nombre de canons. D’autres types de laser encore plus sophistiqué, les lasers arts
multicavités comprenant en général deux ou trois cavités permettant d’obtenir des plages
d’accordabilités quasi continue allant jusqu’à une dizaine de nanomètres.

5-2-7- LARGEUR DE RAIE [19]


La largeur naturelle de raie est masquée par d’ autres phénomènes physiques. Le principal
parmi eux est le processus de l’ émission spontanée non cohérente.
La non cohérence entraine les fluctuations de phase et de l’ intensité du champ optique
émise. La présence des photons de l’ émission spontanée qui non aucune relation de phase avec
les photons de phase très majoritaires de l’ émission stimulée peut être interpréter comme une
fluctuation du gain du milieu actif. Ceci à pour conséquence une fluctuation de la longueur
d’onde d’émission λ. Ces variations instantanées de la longueur d’onde augmentent la largeur de
raie (bruit quantique de phase).
En outre du bruit de phase les fluctuations de λ sont dues aux fluctuations de la
température de la couche active, perturbation acoustique de la longueur du résonateur, de
l’instabilité du courant d’injection (,,bruit technique’’).
Citons l’ordre de grandeur de la largeur de raie Δ :
- Laser fabri-perrot multi-mode longitudinal Δ≈ 50GHz.
- Laser DEB : commercial Δ ≈ 10MHz.
Meilleur Δ < 50KHz.
- Laser à cavité externe Δ≈ 10KHz (jusqu’à 1KHz).
Au cours de la propagation dans un système de transmission optique, une fraction du
rayonnement émis par le laser est susceptible d’ être réfléchis par des connecteurs optiques ou à
l’ insertion en ligne des composants divers tels que des filtres ou modulateurs. La lumière
réfléchie réinjecté dans la cavité laser peut perturber le fonctionnement du laser, en particulier,
les fluctuations importantes de la largeur de raie d’ émission, d’ où la nécessité de l’ utilisation
des isolateurs optiques à la sortie du laser (isolement de 50 dB et plus).
La largeur du spectre dépend aussi du type de modulation : interne (modulation directe du
courant d’ injection par le signal utile), ou externe (modulateur externe qui suit le laser et
module la lumière émise par le laser selon le signal utile).
Actuellement il s’ agit d’ associer dans une structure monolithique un laser avec d’ autres
composants électriques ou optoélectroniques tel qu’ un circuit de commende (de contrôle), un
modulateur externe pour un laser émetteur.
69

Afin de grandir la stabilité des caractéristiques de la lumière émise par une tête optique il est
nécessaire de contrôler précisément la température du laser pour maintenir la longueur d’ onde et
d’ incorporer un ou plusieurs isolateurs optiques pour garantir une faible largeur de raie.
L’ intégration monolithique conduit à une réduction des coûts de production et une
amélioration de la fiabilité.

5-3- MODULATION ELECTRO – OPTIQUE


5-3-1- EFFETS ELECTRO – OPTIQUES
Certains milieux dits anisotropes ont des propriétés optiques qui dépendent de la direction et de
la polarisation de la lumière. Il y’ a des milieux dont l’ anisotropie dépend d’ un champ électrique
E externe, produit par une différence de potentielle V appliquée sur les faces de la cellule du milieu
(figure 5-10).[3] Z

Y
V

Lumière
E
X

Figure 5-10 : Milieu dont l’ anisotrope dépend du champ électrique externe

Un faisceau polarisé suivant l’ axe (OY) de direction (OX), se propage avec l’ indice no ait
ordinaire. Si l’ onde est polarisée suivant (OZ), l’ indice dit extraordinaire est ne. On distingue
deux types d’effets : l’effet Kerr tel que:
Δ (ne - ne ) = BλE2 ( 5-6 )
b= une constante
λ=longueur d’onde de la lumière

et l’effet pockels tel que Δ (ne - ne ) = KE (5-7)


avec K constante
L’ effet Kerr vu les hautes tensions nécessaires est peut utilisé. En revanche si l’ intensité du
champ de lumière est très élevée (transfert de très haut débit dans une fibre monomode), l’ effet
Kerr optique non linéaire modifie l’ indice de réfraction du cœur de la fibre. L’ effet pockel dans
les cristaux est le plus rependu. Il est possible de faire varier des paramètres optiques du milieu où
l’ effet electro – optique pockel se manifeste par la variation de la tension appliquée.

5-3-2- MODULATEUR EXTERNE DE TYPE MAX-ZEHNDER


A titre d’ exemple étudions un modulateur externe dont le schéma est présenté sur la figure
(5-11). [6]
70

Modelateur de
électrode
V(t) Phase sur l’effe
pokel
Pe Ps
Guide optique Flux optique
monomode Modulé en amplitude
Figure 5-11 : Exemple d’un modulateur externe

Sur le niobate de lithium (LiN8O3 ), qui fait varier l’ amplitude ou la phase de la lumière
émise par un laser en fonction de la variation de la tension appliquée qui suit le signal utile
modulant.
Le LiN8O3 est un matériau diélectrique de type ferro-électrique. Il offre d’ excellentes
propriétés mécaniques, une grande inertie chimique de même qu’ une transparence élevée dans
une gamme spectrale s’ étendant de 0,4 µm à 4 µm. cette transparence permet d’ obtenir des
guides a très faibles atténuations linéiques (< 0,2 dB/cm). Le matériau présente l’ effet pockels
qui le rend bien adapté à la réalisation des composants optiques guidés commandables en tension.
Un modulateur de phase est simplement constitué par un guide diffusé muni d’ un jeu
d’ électrodes permettant de faire varier par effet pockel la phase de l’ onde guidée (figure 5-11).
Quand à la modulation d’ amplitude, elle peut être obtenue à partir d’ un interféromètre à deux
ondes associées à un modulateur de phase (figure 5-11). C’ est le modulateur électrorefractif
Mach – Zchnder. L’ onde optique incidente de la puissance Pe est séparée en deux composantes
égales en amplitude et en phase entre elles grâce à un modulateur de phase disposé sur l’ un des
bras, une composante subit un déphasage φ(v) proportionnelle à la tension de commande V(t) du
modulateur de phase ( effet electro –optique linéaire pockels). Dans le guide de sortie les
amplitudes complexes de deux ondes s’ajoutent. Le rapport des puissances optiques de sortie Ps et
d’entrée Pe s’ exprime par la relation (5-8).
ps   V  
 cos 2   ( 5-8 )
pe  2 
Ce qui montre la modulation d’ intensité, mais non linéaire.

5-3-3- MODULATEUR MEA (à électroabsorption)


Les modulateurs d’ intensité à électroabsorption MEA sur LiN8O3 sont les plus rependus,
commercialisés pour les débits jusqu’ à 20 Gbits/s. l’ arrivée des MEA à révolutionné le domaine
de la modulation externe. L’ effet électro – optique utilisé repose sur la variation de l’ absorption
induite par un champ électrique (figure 5-12) [6]. Contrairement aux modulateurs électroréactifs
( Mach – Zehnder ), la modulation de la puissance est obtenu par simple passage dans le matériau.
De plus, le composant est beaucoup plus petit qu’ un modulateur électroréfractif, car l’ effet
électro – optique est plus intense. Il en résulte une tension de commande plus faible.
V(t)

Figure 5-12 : Variation de l’ absorption induite par un champ électrique

D’ autre part les modulateurs de type Mach – Zehnder gardant sont intérêt pour les systèmes
optiques cohérents où on utilise la modulation en phase ou en fréquence.
71

5- 4- MULTIPLEXAGE EN LONGUEUR D’ ONDE


Pour augmenter la quantité d’ information transmise par une fibre, il est intéressant
d’ injecter simultanément plusieurs longueurs d’ ondes dans la même fibre.
Le multiplexage de deux longueurs d’ ondes 1 et 2 est décrit par la figure (5-13).[2]
A la sortie de l’ émetteur numéro 1, la fibre transmet la longueur d’ onde1 , à la sortie de
l’ émetteur numéro 2, la fibre transmet la longueur d’ onde 2.
Le coupleur E permet d’ injecter 1 +2 dans une fibre unique.
Il existe divers procédés pour réaliser un couplage par fibre. Un couplage en Y est réalisé par
microforgeage des fibres. A l’ autre bout de la fibre, le coupleur S, analogue au coupleur E, reparti
l’ ensemble 1 +2 entre les deux branches de sortie. La séparation des longueurs d’ ondes à la
réception est réalisée soit par des filtres interfréquentiels, soit par des canaux.
Fibre 1 E S 1 +2 F 1 Fibre
Fibre x km F1
2 Fibre
Fibre 2 1+2
F2
E et S sont des coupleurs
Figure 5-13: Multiplexage de deux longueurs d’ ondes.

5-4-1- SYSTÈME WDM et DWDM [5][13]


Le multiplexage par répartition en longueur d’ onde (WDM) des canaux numériques
s’ effectue grâce à l’ emploi de porteuses de longueurs d’ onde différentes (espacement de 100
GHz ; 0,8nm et des débits de 10 à 40 Gbit /s par longueur d’ onde, par exemple).
Lorsque la compression des données est faible, elle présente des effets de non – linéarités
entre canaux adjacents du WDM. Si la CD atteint des valeurs plus élevées, les non – linéarités sont
réduites et il convient de compenser la dispersion. La technique du WDM trouve donc son
domaine d’ emploi privilégié sur les fibres qui présentent une dispersion chromatique suffisante
pour être compensée à moindre coût (G.655).
Les amplificateurs et récepteurs optiques confèrent la continuité optique d’ amplification, sans
repasser par une électronique qui serait dédiée à une longueur d’ onde et un débit déterminé.
Cependant, la technologie actuelle ne permet pas d’ utiliser des équipements optiques capables de
fonctionner sur l’ ensemble de la gamme du WDM, il faut donc placer en parallèle des
amplificateurs adaptés à chaque bande afin de tenir compte de ses contraintes propres.
A titre d’ exemple les amplificateurs EDFA à fibre dopée à l’ erbium conviennent aux bandes
C et L, mais ces bandes doivent être séparées, ce qui astreint à des filtrages et des recombinaisons
de flux. Ces fenêtres peuvent théoriquement divisées en 160 canaux de 10Gbit/s pour le
multiplexage en longueur d’ onde pour une portée de 1 000 km avec des amplificateurs espacés de
100 km. Les amplificateurs Roman traitent de la totalité de la bande de transmission et permettent
jusqu’ à 240 canaux espacés de 50 GHz sur des distances inférieures à 300 km. Des débits de 40
Gbit/s sont préférés pour les longues distances.
Un système quatre fils peut être construit sur la même fibre en utilisant de fenêtre espacées de
28 nm. Deux fibres transportant un système à 140 Mbit/s peuvent servir de support sur une partie
de leurs parcours à un système à 2 ou 8 Mbit/s. Des transmissions duplex sur une seule fibre en
WDM ont étés réalisés en technique TDD (Time Division Duplex).
Les réseaux métropolitains utilisent des multiplexages grossiers en longueur d’ onde (Coarse
WDM) qui permettent jusqu’ à 32 ou 64 canaux de 10 Gbit/s séparés par des espaces fréquentiels
de 100 à 200 GHz.
La capacité de la fibre optique monomode peut être portée à 160 Gbit/s (8x20) sur 300 km
avec un pas d’ amplification de 100 km. Des systèmes à 82 longueurs d’ ondes à 40 Gbit/s
totalisant 3,3 Tbit /s ont étés démontrés sur des distances de 300 km sans répéteurs. Les
72

performances réelles dépendent de la stabilité des oscillateurs et de la qualité des fibres mises bout
à bout.
Pour répondre aux besoins de WDM, de nouveaux équipements sont apparus : des lasers et des
modulateurs stables en longueur d’ onde, des amplificateurs optiques à large bande utilisables sur
l’ ensemble du faisceau coloré, des modules de compensation contre les effets de la dispersion
chromatique (DCM), des commutateurs OGX (Optical Gateway Crossconnect) qui comportent de
32 à 1 024 portes pour un débit global compris entre 80 Gbit/s à 2,56 Tbit/s, des commutateurs
optiques (OCC) pour systèmes de lignes ou pour systèmes de débit inférieur, des routeurs optiques,
des mux à insertion – extraction optique (MIE), des sources lasers et des répéteurs à multiple
longueurs d’ ondes, etc. Les laboratoires industriels travaillent sur différents procédés de
commutation de flux optiques. On distingue les techniques des micro miroirs (MEMS, Micro
Electromagnetic Miror Systems), les cristaux liquides à polarisation pour flux en longueur d’ onde,
les techniques planaires, les commutateurs par dépôt de bulles et les lasers à réglage rapide. Les
deux premières techniques sont déjà commercialisées.
La commutation de canaux optiques par des commutateurs optiques (OXC, Optical Cross
Connect) remplace avantageusement les MIE, elle offre davantage d’ accès et permet une plus
grande sécurité. Les OXC peuvent ré router les canaux optiques sur la base de la fibre et la
longueur d’ onde. Les aspects de sécurité des liaisons et de gestion de réseau en protocole TMN
sont en cours de ré étude de façon à coordonner les basculements de canaux sur des liaisons
optiques et non optiques en vue de la sécurisation des liens. Un canal de supervision optique (OSC,
Optical Supervisory Channel) devrait permettre de transporter le protocole de signalisation pour
des applications de réseau d’ accès optique commuté (ASON, Automatic Swiched Optical
Network) défini par la recommandation G.8080 de l’ UIT et l’ ASTN (réseau de transport à
commutation automatique) défini par la norme G.807.
Le WDM multiplie la capacité de transfert d’ information d’ une fibre par le nombre de
longueurs d’ onde qu’ il transporte. Cette technologie remet en cause les concepts traditionnels de
mise en œuvre de réseaux, la méthode de gestion de réseaux, les techniques de mesure et, peut-
être, les choix de protocoles de transport des couches basses. Le WDM peut être considéré comme
un support commun de haute sécurité pour le bénéfice de différents protocoles. Le domaine de
prédilection du WDM commence avec les débits situés entre 2,5 Gbit/s et 10 Gbit/s sur le réseau
métropolitain, le critère économique moyen étant placé à des distances supérieures à 30 km.
On attend beaucoup des performances techniques et économiques des nouvelles diodes lasers à
cavité verticale, des lasers à fréquence d’ émission ajustable et de la commutation de paquets
optique (OPS) pour la réalisation des réseaux MAN.
Les techniques de réseau tout optique sont particulièrement attrayantes. Elles transfèrent les
fonctions de brassage et de commutation au niveau du transport optique et accroissent
considérablement les débits. La conversion électrique optique électrique (EOE) demeure encore
inévitable sur les grands parcours. Un plan de contrôle optique est en cours d’ étude qui met en jeu
une signalisation intégrée à la gestion du réseau général.
La figure (5-14) représente une liaison optique en modulation à longueur d’ onde.[3]
73

1528 nm
1528 nm

1563 nm EDFA 1563 nm


EDFA

1570 nm
EBFA EBFA 1570 nm

1610 nm 1610 nm
Figure 5-14 : Liaison optique en modulation à longueur d’ onde

a) Fonctionnement
La technique est d’ insérer dans une même fibre plusieurs trains de signaux numérique à la
même vitesse de modulation mais chacun a une longueur d’ onde distincte, alors qu’ avec la
technique classique on injectait qu’ une seule ‘ ’ lumière’ ’ dans la fibre optique avec le WDM
on injecte dans une même fibre plusieurs ‘ ’ lumières’ ’ de longueurs d’ ondes différentes.
On sait que l’ information numérique est transmise par la lumière, si on envoi plus de lumière
on envoi donc parallèlement plus d’ informations numériques, ce là a pour effet d’ augmenter
encore plus le nombre de kilobits transmis par seconde.
Pour envoyer plusieurs ‘ ’ lumières’ ’ dans une fibre optique, on est obligé d’ avoir en
premier lieu différents émetteurs, un pour chaque ‘ ’ lumière ‘ ’ envoyée. Par exemple, si une
‘ ’ lumière’ ’ est envoyée à 1550 nm, un émetteur spécifique permet d’ envoyer cette lumière à
1550nm, ainsi de suite. Pour chaque onde envoyée il faut ensuite rassembler toutes ces longueurs
en une seule pour être envoyer dans la Fibre Optique c’ est le rôle du multiplexeur. On dit que les
longueurs d’ ondes sont multiplexées.
Une fois toute ses ‘ ’ lumières’ ’ regroupées, elles sont donc envoyer dans la fibre. Des
amplificateurs à fibre placés sur le trajet sont ensuite chargés de compenser les pertes d’ insertion
de la lumière due au multiplexage des longueurs d’ ondes et les pertes causées par le parcours…
Arrivée, en fin de parcours, il faux ensuite désassembler ses ‘ ’ lumières’ ’ . Pour ce faire
on utilise un démultiplexeur.
Une fois toutes ses lumières enfin séparées, la dernière étape consiste à les réceptionner.
C’ est le rôle des récepteurs de fin de parcours. Il y a un récepteur spécifique à une longueur
d’ onde, ce pour cela qu’ il faut au temps de récepteurs que de ‘ ’ lumières’ ’ envoyées, donc
par conséquent d’ émetteurs comme présenté sur la figure (5-15).[20]

Figure 5-15 : Schema synoptique d’ un multiplexage WDM

b) Différence entre les systèmes WDM et DWDM


Avec la technologie WDM, on envoie plus de ‘ ’ lumières’ ’ de longueurs d’ ondes
différentes. Chaque longueur d’ onde est espacée de plus de 8nm. Par exemple, une
74

‘ ’ lumière’ ’ à 1500nm, une autre à 1580 et une dernière à 1590. Dans notre exemple il y a trois
longueurs d’ ondes différentes, on parlera alors de trois canaux optiques à l’ intérieur de la fibre.
Maintenant la technologie DWDM (Dense Wavelengh Division Multiplexing) en envoie plus
de ‘ ’ lumière’ ’ que le WDM et pour ce faire on espace chaque longueur d’ onde de 0,8nm au
plus. Cela permet par exemple :
-80 canaux optiques, si on prend un espacement de longueur d’ onde de 0,4nm
-160 canaux optiques, si on prend l’ espacent de 0,2nm
Pour des espacements encore plus faible, on parlera de U-DWDM (Ultra- Dense Wavelength
Division Multiplexing). Ainsi des systèmes de 0,08nm d’ espacement de longueur d’ onde
permettant d’ obtenir 400 canaux optiques.
Les systèmes WDM/DWDM les plus commercialisés aujourd’ hui, comportent 8 ; 16 ; 32 ;
80 ; canaux optiques, ce qui permet d’ atteindre des capacités de 80 ; 160 ; 320 800 Gb/S en
prenant un débit nominal (débit par canal optique de 10Gb/s).

5-5- MULTIPLEXEURS OPTIQUES [20]


Les multiplexeurs optiques sont des équipements qui permettent le passage de plusieurs
informations en simultané sur une même fibre en jouant sur la longueur d`onde de la lumière
émise.
a) Le multiplexeur à fibre optique OPTIMUX
Le multiplexeur OPTIMUX combine 4 liaisons E1 ou Ethernet sur une fibre optique.
-Une paire d’unités OPTIMUX-108 ou 106 offre une connectivite simple et économique pour 4
E1, jusqu’ à 120 km.
Une liaison secondaire en option prend le relais par la commutation automatique en cas de
défaillance de la liaison principale et une alimentation secondaire en option assure la redondance
d’alimentation et un fonctionnement sécurisé.
L `OPTIMUX transmet chacun des signaux E1 ou T1 indépendamment de telle sorte que
l`horloge de chaque canal E1 est indépendante de celle de tout autre canal E1. L`interface E1 peut
être de 75 Ω non différentiel ou de 120Ω différentiel. L`interface T1 est 100Ω différentiel.
b) Le multiplexeur des données sur fibre optique ERC6D
Les modules ERC6D permettent la transmission bidirectionnelle de quatre à six canaux de
données, multiplexes sur une seule fibre optique monomode ou multimodes.
Le même module ERC6D peut s`adapter aux standards RS232, RS 422 ou RS4854 ou 2 fils
par simple configuration interne.
Deux canaux de multiplexage permettent de transmettre au choix les combinaisons suivantes.
Canal1 3RS232 ou 1RS422/RS485* ou 2RS422
Canal2 3RS232 ou 1RS422/RS485* ou 2RS422
Les deux RS485 sont indépendantes et peuvent avoir une configuration différente.
L`activité de la ligne est signalée par des diodes électroluminescentes, par signal.
-les modules se présentent sous forme de cartes HOTSWAP, pour intégrer dans le châssis
d`alimentation ERC 17-001, avec supervision SNMP
L`intégration dans le boitier autonome ERC17SA est également possible.
c) Le multiplexeur d`Altel.
La gamme de fréquence du multiplexeur d`Altel permet la transmission de plusieurs accès
V35, X21, Ethernet sur une fibre optique avec des interfaces optimisées selon les débits et les
distances souhaitées, selon le cas des distances de 300km sans répéteur sont réalisables.
d) Le multiplexeur optique WDM et CWDM
CXR propose deux offres de multiplexage optique destinées à utiliser une même fibre pour
transporter plusieurs signaux simultanés correspondant à des liaisons optique entièrement
indépendantes.
CXR propose pour les applications industrielles la série WX4125 disponible en 2 ou 4 voies.
Pour des applications de déport 4, 8 ou 10 Ethernet, FastEthenet ou GigaEthernet et d'un lien
75

SDH 1550nm ou vidéo. CXR propose les solution CWDM composée des châssis avec composant
passif WD à 4, 8 ou 10 longueur d'onde et de la solution de conversion de média cuivre 10BaseT,
100BaseTX ou 1000BaseT en longueur d'onde colorée pour CWDM en version FOC ou FOCR
avec châssis manageable SNMP,AMS-MEDIA16-SNMP
Cette solution économique présente de nombreux avantages comme le mélange des
applications et l'évolutivité.
e) Le multiplexeur optique LAMBDADRIVER
C`est un système de multiplexage de longueurs d’ onde (WDM) Permet de créer jusqu’ à 64
liens optiques sur une paire de fibre optique sur des distances pouvant aller jusqu’ à 80 km sans
amplification du signal.

5-6 - AMPLIFICATEURS OPTIQUES (AO) [5] [8] [23]


Les amplificateurs optiques mettent à profit l’ amplification de la lumière incidente par
émission stimulée (effet laser). Cette émission stimulée a lieu dans un milieu devenu amplificateur
par un apport d’ énergie extérieur statique appelé pompage (voir figure 5-4).
L’ apparution des amplificateurs optiques permet aujourd’ hui de compenser l’ atténuation de
la fibre. Ils sont utilisés dans les systèmes de transmission à fibres optiques pour en améliorer le
gain, en permettant un pas de transmission plus long dans les liaisons point à point. Ou un facteur
d’ éclatement accru dans les systèmes de distribution.
On rencontre deux familles d’ amplificateurs optiques : l’ amplificateur optique à
semiconducteur apparu au cours des années 80 et l’ amplificateur optique à fibre dopée à
l’ erbium apparu en 1987.

5-6 -1- Amplificateurs optiques à fibre dopée (AOFD) [8] [23]


Le milieu amplificateur est le cœur d’une fibre optique monomode FOM en silice dopée avec
des ions d’hérbium Er3+. Le pompage est optique, il se fait par couplage dans la fibre d’un flux
lumineux puissant à λ =1,48µm ou à λ =0,98 µm (quelques mW) créer par un laser à semi
– conducteur de pompage. Le pompage crée la repopulation inverse RI. La lumière du signal
optique s’ amplifie grâce à l’ émission stimulée. Les principaux problèmes sont résolus grâce à
l’ aspect fibré de l’ amplificateur, les pertes d’ entrée – sortie sont très limitées. Les longueurs
d’ onde de pompage (1,48µm et 0,98µm) sont très proches des longueurs d’ onde des lasers semi
– conducteurs classiques, d’ où l’ absence des problèmes technologiques majeurs ; des niveaux de
bruit proches au minimum théorique, la bande couvre quasiment la moitié de la bande passante de
la fibre optique à 1,55 µm. deux paramètres intrinsèques de la fibre sont utilisés pour comparer les
deux fréquences de pompage: le rendement de pompage et les propriétés du bruit.
Il faut distinguer fondamentalement trois types d’ amplificateurs optiques à fibre selon la
position des composants dans le réseau, comme présenté sur la figure (5-16). [23]
- Les post– amplificateurs : Ils augmentent la puissance optique de sortie de l’ émetteur (TX)
(figure 5-16a)
- les amplificateurs en ligne : insérés entre deux tronçons de fibre du réseau, ils compensent les
pertes de distribution de la fibre de transmission (FT); (figure 5-16b)
- les amplificateurs en amont du récepteur (RX): ils améliorent la sensibilité du récepteur
optique; (figure 5-16c).
76

c
Figure 5-16: Représentation des amplificateurs optiques selon la position des composants

Ces trois types d’ amplificateurs optiques répondent à des besoins différents et doivent être
optimisés en conséquence. Les caractéristiques et limites de ces trois types d’ amplificateurs sont
présentées dans le tableau (5-1). [23]

Tableau 5-1:Types et amplification des amplificateurs optiques fibrés


Type d’ amplificateur Principales caractéristiques Limitation
Post – amplificateur Haute puissance de sortie Caractéristiques non lin&aire
Poptmax~+15dBm de la fibre
Amplificateur en ligne Faible consommation de Bruit de battement du signal
puissance électrique (environ 200 AOFD en
Faible bruit cascade)
Préamplificateur Faible bruit Emission spontanée

L’ AOFD présente un grand nombre de caractéristiques intéressantes :


 Gain pour une longueur d’ onde de fonctionnement dans la fenêtre à faible perte
1,55µm d’ une fibre de transmission avec une large bande (35nm) ;
 Gain élevé (30dB) et puissance de sortie à saturation élevée (10dB) ;
 Propriétés de faible bruit mesurées par un facteur de bruit intrinsèquement voisin de la
limite théorique (3dB) avec une très faible contribution de la perte d’ épissurage
d’ entrée ;
 Réponse ultra rapide, l’ AOFD a été utilisé pour des débits atteignant 100 Gbits/s ;
 Immunité contre la diaphonie et la distorsion. Une parfaite linéarité ;
 Gain insensible à la polarisation.
 Capable de fonctionner en saturation et présentant une plage dynamique étendue de
puissance à l’ entrée
Cet amplificateur est extrêmement intéressant pour les liaisons entre centraux à haut débit,
les systèmes de vidéo distribution analogiques. Les AOFD permettent, dans la boucle d’ abonnés
des réseaux à large bande, de compenser les pertes résultantes de la distribution du signal optique.
[5][23]

a) -Applications [5][8][23]
Son application la plus importante est l’ application en ligne où l’ AOFD est le conquérant
direct du répéteur – régénérateur : inséré entre deux tronçons des fibres du réseau, il compense les
pertes de la fibre de transmission. Il existe aussi, les post – amplificateurs, qui augmentent la
77

puissance optique de sortie de l’ émetteur et les préamplificateurs placés en amont du récepteur


optique : ils améliorent la sensibilité du récepteur. [23]
Un amplificateur en ligne est un faible consommateur de puissance électrique et a un faible
bruit, mais à cause du bruit de battement du signal le nombre des AOFD en cascade est limité (200
environ), un post – amplificateur AOFD est de haute puissance de sortie (puissance optique
maximale est supérieur à 15dBm), ce qui fait apparaître le problème important lié à la non linéarité
des caractéristiques de la fibre. En effet la transmission des débits d’ informations élevés conduit à
la propagation d’ impulsion très brèves et donc à énergie donnée, de puissance instantanée très
importante (quelques dizaines de mW). Dans le cœur des fibres, leur énergie se trouve dans une
section effective très petite (quelques dizaines de µm2). Il en résulte dans la fibre des champs
électriques très intenses et l’ effet Kerr non linéaire optique se manifeste. En modifiant l’ indice
de réfraction. Ce changement d’ indice affecte en retour la propagation de la lumière.
b) - Le schéma de base d’ un amplificateur dopé à l’ hérbium
Ce schéma est représenté » sur la figure (5-17)[15]. Le signal d’ entrée est combiné avec la
puissance de pompe optique dans le cœur de la fibre au moyen d’ un multiplexeur en longueur
d’ onde. Le résultat est l’ apparition d’ un milieu amplificateur entre les longueurs d’ ondes de
1,53 et 1,55µm, l’ isolateur optique est nécessaire dans la plus part des cas, pour éviter une contre
– réaction optique aux oscillations laser. Aux débits élevés l’ oscillation laser devient plus sensible
aux réflexions lumineuses engendrées au niveau des épissures ou des connecteurs de la fibre.
Pentrée
MUX
en λ PSortie
Fibre
dopée Er3 Isolateur
Optique
Laser de
pompagge

Figure 5-17 : Schéma de base d`un amplificateur dopé a l`erbium

Deux longueurs d’ ondes 1,48 et 0,98µm, parmi les bandes d’ absorption disponibles de
l’ ion d’ hérbium son jugées essentielles en terme de faisabilité du pompage par diode laser et de
performance d’ amplification. Pour choisir on compare les valeurs du rendement de pompage et
les propriétés du bruit.[16]

G;dB G;dB
40
30
30

P =0,98µm
20
10
20 P =1,48µm
0 10

-10 Pp;mw 10 20 30 Pp;mw


5 10 15
Figure 5-18 : Evolution du gain par rapport à la puissance de pompe

La figure (5-18) [16], représente l’ évolution du gain G mesuré à λ = 1,55 µm par rapport à la
puissance de pompe Pp injectée à λp = 0,98 µm et λp = 1,48 µm pour une fibre dopée, avec un
diamètre de cœur très petit (typiquement 4µm), en comparaison de la fibre monomode (11 µm ).
78

Les avantages certains sont de coté des pompes à 1,48 µm : bruit moindre, consommation
d’ énergie plus faible, réduction de la sensibilité à la température et en fin, réalisation simplifiée
(coût abaissé) de l’ ensemble du dispositif.

5- 6-2- AMPLIFICATEURS OPTIQUES À SEMICONDUCTEURS (AOSC) [7] [23]


Le milieu d’ amplification est la zone active d’ une puce laser semi – conductrice, traitée
par un revêtement anti-réfléchissant pour empêcher les oscillations laser et est insérée entre les
fibres d’ entrée et de sortie. Le pompage de la zone active est électrique. Des fibres sont couplées
sur les deux facettes de la puce pour assurer le transfert du signal optique.
Mais la bande passante d’ un AOSC est limitée, la capacité est inférieure à 5 Gbits/s, l’ effet
d’ amplification est très sensible à la polarisation de la lumière incidente.
Il est technologiquement difficile d’ obtenir en même temps, un gain élevé, une insensibilité à
la polarisation, l’ absence d’ oscillations spectrales et une faible perte de couplage.
Néanmoins, des modules amplificateurs à semiconducteur performants ont été réalisés :
*Gain de fibre à fibre (20dB) avec un courant de polarisation de 90mA
* Sensibilité à la polarisation de l’ onde optique incidente limitée (0,4dB) entre les modes TE
et TM ;
* Oscillation spectrale du gain également limitée (2dB) pour les polarisations TE et TM.
Le principal inconvénient des AOSC est la distorsion des signaux à proximité de la saturation
résultant d’ une récupération rapide de gain.
Comparés aux AOFD, les AOSC sont intéressants par leur petite taille, leur faible
consommation d’ énergie, leur possibilité d’ intégration et leur faible coût. [7]

5-6– 3- RÉCEPTEUR PRÉ AMPLIFIÉ [5] [7]


Dans cette application, le préamplificateur optique avec filtre amplifie la puissance en amont
de la photodiode, de sorte que le bruit thermique des circuits électriques du récepteur n’ ait
qu’ une faible influence sur la sensibilité par rapport aux facteurs de bruit dépendants du signal,
tels que le bruit de grenaille et le bruit de battement signal/émission spontanée.
L’ amplificateur optique est considéré comme optimisé lorsque le facteur de bruit dominant
devient le bruit de battement signal/émission spontanée. Des évaluations théoriques montrent
qu’ un gain de préamplificateur fibre à fibre d’ environ 25 dB et une largeur de bande de fibre
optique du double du débit binaire sont nécessaires pour approcher une sensibilité limitée par le
battement signal/émission spontanée.
A titre d’exemple donnons au tableau (5-2) [7] des données de sensibilité des récepteurs à
préamplificateurs AOFD utilisés à 622Mbits/s et à 2,3 Gbits/s avec les longueurs d’ondes de
pompage λp de 1,48 µm et 0,98 µm.

Tableau 5-2 : données de sensibilité des récepteurs à préamplificateur AOFD


Sensibilité Pr , dBm

λp , µm 0,98 1,48
D

622 Mbits/s -49,6 -47,7

2,3 Gbits/s -43,3 -40,7

La sensibilité du récepteur préamplifié Pr est spécifiée au connecteur d’entrée. Le gain de


fibre à fibre du préamplificateur est 23,8 dB (λp= 1,48µm) et 23,7 dB (λp= 0,98 µm). L’analyse du
tableau montre que le récepteur à préamplificateur pompé à 0,98 µm est plus sensible. Il est
79

important à noter que les sensibilités obtenues sont très proches de celles des systèmes à détection
cohérente actuellement utilisés, mais la réalisation d’ un système à détection directe avec
préamplification optique est beaucoup plus facile. La figure (5-19) [7] représente un montage
d’ évaluation d’ un récepteur préamplifié.

Laser de
pompage Sortie de
données
Fibre
Connecteur dopée à Fibre optique
d’entrée l’erbium
Laser Pr MUX récept
en λ eur
emetteur Fibre de
ligne

Pré amplificateur optique


Figure 5-19: Montage d’ évaluation d’ un récepteur préamplifié

Pour la protection du préamplificateur entre les réflexions sur des éléments discrets et de la
rétrodiffusion de Rayleigh dans la fibre de transmission, on place un isolateur optique à l’ entrée
de la fibre dopée et à la sortie du multiplexeur en longueur d’ onde. La fibre optique a pour but de
lutter contre les distorsions spectrales des signaux qui ont lieu dans le milieu amplificateur.

5-6 -4- BRUIT DES SYSTÈMES AMPLIFIÉS [6] [7]


L’ apparition de la notion de bruit optique était toute nouvelle pour les concepteurs de
systèmes à fibre. Ce bruit est ajouté au signal, se propage avec lui et va venir générer, par
l’ intermédiaire de la photodiode d’ autres bruits d’ amplitude, dits de battement, dans la
réception électronique, d’ où l’ existence d’ un niveau de rapport signal à bruit maximal
conduisant à un taux d’ erreur plancher.
Dans le cas où plusieurs amplificateurs sont présentés en ligne, ces bruits s’ accumulent et
viennent dégrader le rapport signal à bruit au fur et à mesure de la propagation. En effet, supposant
un amplificateur optique de gain G, il émet un bruit optique de puissance Pb dans la bande optique
Bo, soit : [6]
Pb =2 ( G – 1 )hυBoNsp ( 5-11 )
h est la constante de Planck
υ la fréquence optique
Nsp un facteur > 1 traduisant un excès de bruit par
rapport au minimum théorique

La somme de ces bruits sur une distance totale L fixe comprenant N amplificateurs s’ écrit :
Ptot =2N (G – 1) hυBoNsp (5-
12)
Le gain, supposé égal à la perte de la longueur l de la fibre entre deux amplificateurs
consécutifs, s’écrit :
G=eαl (5-13)
où α = affaiblissement linéique de la fibre
La puissance total de bruit à l’entrée du récepteur vaut donc :
L
Ptot =2 hυBo( G – 1 ) ( 5-14 )
l
On déduit des deux dernières expressions
80

 G 1
Ptot =2 hυBoNs αL   ( 5-15 )
 ln G 
Ainsi la puissance de bruit est proportionnelle à la distance de transmission L, mais surtout
fonction croissante du gain et donc de la distance entre amplificateurs.
Pour cette raison les systèmes amplifiés sur longues distances sont conçus avec des
espacement entre répéteurs faibles (de 30 à 50 km ), au lieu des 110 km et plus des systèmes
régénérés.
On pourrait suggérer l’ augmentation du niveau de sortie des amplificateurs, donc, du signal
utile mais cela entraînerait d’ autres problèmes de propagation liés au comportement non
– linéaires en puissance de la fibre.

5-7- TRANSMISSION PAR SOLITONS SUR FIBRE OPTIQUE


5-7– 1) SOLITON [6] [18]
Rappelons qu’ en première approche, la propagation dans une fibre monomode est affectée
par le fait que son indice de réfraction dépend de la longueur d’ onde du signal n = n (λ), par la
dispersion chromatique. Ceci entraine la distorsion de l’enveloppe A(z ; t ) de l’impulsion
lumineuse au cours de la propagation, Z étant la coordonnée longitudinale.
D’autre part l’indice de réfraction est modifié par l’effet non -linéaire Kerr – optique, aussi
que la forme A(z ; t ) de l’ enveloppe. Est – ce possible de faire confronter ces deux mécanismes
physiques de sorte à obtenir une auto – compensation des deux effets ? Si ce équilibre serait
possible l’ enveloppe A(z ; t ) serait constante lors de la propagation A(z ; t ) = const( Z) . Les non
– linéarités corrigeraient alors la dispersion ; ce serait le signal lui-même qui corrige les
imperfections du canal. Théoriquement tout ça signifie que l’ équation de la propagation de la
lumière dans une fibre optique monomode doit avoir, en particulier, une solution correspondante,
telle que A=const( Z) . En supposent que la largeur typique des impulsions lumineuses est
supérieur à la picoseconde, la propagation est modélisée par l’ équation Schrödinger non
– linéaire suivante :

A j 2 A 
 b 2 2   A  j A A
2
( 5-16 )
t 2 t 2
Z=distance de propagation
t= le temps de retard (pour tenir compte
de la vitesse de propagation)
A(z ; t ) = enveloppe complexe du champ optique
β2= lié à la dispersion chromatique M de la fibre
Ճ= le coefficient d’effet non –linéaire Kerr
En effet, sous certaines conditions cette solution unique de l’équation précédente existe. Elle
s’ appelle soliton. La solution est une impulsion de forme générique.
t
A (z ; t) = pc Sech ( ) ( 5-17 )
c
A(z,t)=enveloppe complète du champ optique
Z=distance de propagation
τc = longueur caractéristique de l’impulsion
Pc = puissance de crête
Ces paramètres sont liés par :
τc 2 Pc =β2Ճ ( 5-18 )
Il s’ agit en fait d’ une impulsion de forme et de longueur données, d’ une puissance donnée
se propageant dans une fibre optique de dispersion chromatique positive (M > 0 ) donnée. Lorsque
toutes les conditions sont respectées, la propagation est stable à l’ infini (en négligeant les pertes
linéiques ). Les expériences correspondantes ont confirmé la possibilité principale de l’ existence
81

de la propagation par soliton. La figure (5-20) [6], représente une impulsion de forme générique
visualisé sur un oscilloscope large bande.

50mV
100 pS
Figure 5-20: Visualisation d’ un train de soliton au débit 10 Gbit/s

5-7-2- LES DIFFICULTÉS ET LIMITES DE LA TRANSMISSION PAR SOLITON [7] [18]


a) Interaction entre solitons adjacents
Nous avons vu que le soliton est une solution unique de l’ équation (5-17). Un signal optique
est une suite des impulsions lumineuses. Il ne peut pas être imaginé comme une suite des solitons,
de faite qu’ un soliton est une solution solitaire de l’ équation de Schrödinger. Si on parle quand
même d’ un ‘ ’ train de soliton ‘ ’ , on sous entend par là, une approche de la forme (5-18). Des
solitons proches peuvent interagir fortement (phénomène d’ attirance ou de répulsion), ce qui
détériore la forme des impulsions. Donc, la première difficulté qui limite la transmission par
soliton est l’ interaction entre solitons adjacents. Pour limiter cette interaction, il est nécessaire
d’ espacer fortement les impulsions successives, ce qui conduit à l’ utilisation des impulsions
beaucoup plus fines (facteur 5 à 10) que la durée d’ un bit ce qui entraine d’ une certaine manière,
à une réduction de débit.
La figure (5-21) [7], illustre l’ aspect fondamentalement solitaire du soliton. Le soliton le plus
gauche, isolé, se propage sur 14 000 km sans déformation notable, alors que le couple de droite se
déforme par attraction ou répulsion.
d,[103 km]

16

14

12

10

0 400
100 200 300 t,[pS]

Figure 5-21: Propagation sur 14 000 km de la forme d’ onde soliton associée au message
binaire 1011
b) Interaction avec le bruit des amplificateurs
L’ autre problème est l’ interaction avec le bruit des amplificateurs. Le bruit optique limite les
performances des systèmes à soliton. Il s’ agit d’ abord d’ une dégradation du rapport signal sur
bruit à la réception. Un autre effet, propre aux solitons est la gigue de Gordon – Haus. Cette gigue
entraîne un taux d’ erreur plancher ce qui équivaut à un bruit.
En terme de taux d’ erreur, des performances optimales résultent d’ un compromis entre le
rapport signal/bruit et le niveau de gigue Gordon –Haus ; du fait que la variation de la gigue est
proportionnelle à la puissance en ligne, ceci limite le débit admissible à environ 5 Gbits/s sur
9000km.
c) – Axe d’ étude pour la réduction de la gigue
Différentes techniques ont été proposées pour outre passer l’ effet néfaste de la gigue Gordon
– Haus.
82

Elles consistent à une réduction de la gigue par traitement en ligne. En effet, la non linéarité
de la fibre permet de différencier le comportement des signaux de faible et forte intensité. Elle
autorise donc une discrimination de comportement entre signal utile (fort) et bruit (faible).
L’ exploitation de ce constat a conduit à des solutions plus ou moins complexes de traitement en
ligne permettant de réduire de façon de manière significative les niveaux de gigue de position et de
bruit d’ amplitude.
Les deux techniques de traitement possible se font dans le domaine spectral ( par filtrage en
ligne) et dans le domaine temporel ( par modulation synchrone ). Ces traitements sont, au même
titre que l’ amplification, localisés dans les répéteurs :
 Réduction de gigue par filtrage en ligne ;
L’ idée de ce filtrage est la suivante. La gigue étant issu des fluctuations en fréquence du
soliton, des filtres optiques placés tout au long de la ligne renforce le train de soliton à maintenir sa
fréquence quasi constante.
 Réduction de gigue par modulation en ligne ;
La modulation en ligne synchronise directement chaque impulsion par une modulation
d’ intensité périodique à la fréquence d’ horloge, interdisant ainsi au soliton de s’ échapper de sa
fenêtre temporelle.
NB : Les systèmes trans– océaniques avec leur très longue portée (ce qui rend leur régime de
fonctionnement naturellement non – linéaire) ont constitué le domaine d’ application privilégié de
la transmission par soliton.
83

5-8- QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Quels sont les processus à travers les quels un photon interagit avec un atome ?
2) Quel est le rapport entre le nombre moyen de photons en émission stimulée et en
absorption pour avoir l’ effet d’ amplification ?
3) Dans quel cas apparaît l’ effet de la repopulation inverse ?
4) Qu’ appelle – t- on pompage optique ?
5) Quels sont les phénomènes qui se déroulent dans un milieu à l’ état de repopulation
inverse ?
6) Qu’ est ce qu’ un Laser ?
7) Quelles sont les caractéristiques d’ une source de lumière dans un STCO ?
8) Expliquez le principe de fonctionnement d’ une diode laser ?
9) Quels sont les phénomènes physiques qui masquent la largeur naturelle de raie ?
10) Donnez une explication des effets électro -optiques ?
11) Expliquez le fonctionnement des différents modulateurs optiques ?
12) Quelle est l’ importance du multiplexage en longueur d’ onde ?
13) A travers un schéma synoptique, faites une description du multiplexage en longueur ?
14) Après avoir expliquer le fonctionnement des systèmes WDM et DWDM
Faites la différence entre les deux systèmes.
15) Quels sont les effets du mélange à quatre ondes ?
16) Qu’ est ce qui différencie les multiplexeurs optiques ?
17) Après avoir citer les deux types d’ amplificateurs optiques les plus utilisés, donnez leurs
caractéristiques et expliquez leur différence ?
18) Qu’ est ce qu’ un soliton ?
19) Quelles sont les difficultés rencontrées dans la transmission par soliton ?

5-9- EXERCICES D’ APPLICATION

I Un amplificateur de gain 0,8 a une bande passante optique de 30MHz.


1- Trouver la puissance de bruit de cet amplificateur.
2- Quelle sera le bruit total si on utilise 4 amplificateurs de ce type sur une distance de 2,5 km.
3- Quelle sera alors l’affaiblissement de cette fibre.
On donne h = 6,62 10-3 1/Hz ; C =100 000 km/s ; λ = 1300 μm ; Nsp=1,3
Réponses : Pb= -7,94 pW ; Ptot= 31,76 pW ; α= 0,036 dB

II Quelle est la période d’un résonateur à réseau de diffraction externe qui fonctionne à une
longueur d’onde de 1550 μm, dont la normale au plan du résonateur, fait un angle de 300 avec l’axe
du résonateur ; trouver sa fréquence de fonctionnement si la célérité de la lumière dans ses
matériaux est de 1,5 .108 m/s.
Réponses : b= 1,55µm ; = 96,7 Hz

III Pour une liaison à λ0=0,90μm, en modulation numérique d’impulsions, on spécifie un apport
signal à bruit k=32, pour obtenir un taux d’ erreur Pe =10-8, on demande de calculer la puissance
nécessaire à la détection en présence du bruit thermique du détecteur amplificateur photodiode à
avalanche avec une (PEB)=5. 10-14 (W/ Hz )
Réponses : Po = -57dB ; Pbq =5dB

IV Pour relier les centraux de Almamya et de Boussoura distants de 8,337 km, la Sotelgui utilise
une fibre optique monomode dont la capacité est de 565 Mbit/s.
Le nombre de connecteurs réalisés est de 2 dont l’ affaiblissement / connecteur est 1 dB et celui
des épissures au nombre de 3 est de 0,5 dB/épissure.
Déterminer :
84

1- La distance de régénération de cette fibre


2- La puissance reçue si celle émise est de -11 dBm.
Réponses : L = 10,3km ; Pr = -30 dBm

V On considère une fibre optique ayant un diamètre de cœur 2a = 100 μm et une ouverture
numérique ON = 0,25. Quelle est alors la puissance couplée à la fibre par une diode de burrus de
même diamètre et de luminance Le = 66 W/cm2
Réponses : Pc = 1mW ; θ = 15°

Solutions
I 1-Calcul de la puissance de bruit de l’amplificateur
Soit la relation :
Pb=2(G-1)hBoNsp
Trouvons , la fréquence de l’ amplificateur :
c 10 8 m / s
= =  0,769 .10 14 Hz
 1,3.10 m 6

En AN : G=0,8 ; Bop= 30MHz=3.107Hz ;h=6,62.10-34 1/Hz ;Nsp=1,3


Pb=2(0,8-1)6,62.10-34. 0,769 .10 14 .3.107.1,3
Pb= -7,94 pW
2 Calcul de la puissance totale de bruit si on utilise 4 amplificateurs de ce type
Ptot= N Pb = 4(-7,94pW)
Ptot= 31,76 pW
3 Calcul de l’ affaiblissement linéique de la fibre
De la relation G  e l nous avons αl=lnG
ln G
Donc : α=
l
Trouvons la distance entre amplificateurs
L 25 km
L  Nl ; l    6,25 km
N 4
Alors l’affaiblissement sera :
ln G 0,223
α= 
6,25 6,25
α= 0,036 dB

II Calcul de la période du rsonateur


D’après la formule   2b sin b , on a :

b
2 sin b
En AN λ=1,55µm ;β=30°
1,55
b  1,55 µm
2 sin 30 
b  1,55 µm
Calcul de la fréquence du résonateur
c
 

En AN :c=1,5 108m/s
1,5.10 8
   9,67 KHz
1,55 .10  6
85

CHAPITRE VI : RECEPTEURS OPTIQUES


Objectifs : A la fin de ce chapitre, les étudiants connaîtront les caractéristiques et comprendront
le fonctionnement des détecteurs.
En plus, ils seront en mesure de distinguer les détecteurs et connaîtront le domaine dans
lequel chaque type est mieux adapté.

6- 1- L’ INTERFACE OPTIQUE DE RECEPTION [3][6][24]


Dans le domaine des télécommunications optiques, on appelle récepteur optique, un ensemble
comportant un photodétecteur associé à un circuit électrique plus ou moins complexe de traitement
de signal (amplification, filtrage) et quelque fois à un circuit optique qui opère un traitement de
l’ onde incidente avant qu’ elle ne parvienne sur le photodétecteur.
Dans les photodétecteurs à une photodiode employés en télécommunication optique,
l’ absorption d’ un photon de l’ onde incidente d’ énergie au moins égale à la largeur de la bande
interdite Eg du semi – conducteur utilisé s’ accompagne de la génération d’ une paire électron
– trou. Ces porteurs de charge mobiles sont ensuite séparés par un champ électrique intense et
créent dans un circuit extérieur convenable un courant photo – induit ou photocourant Iph qui est
ensuite exploité. Les performances du photodétecteur sont liées aux types de matériaux,
caractérisés par le coefficient d’ absorption des photons, le temps de transit des porteurs, la
sensibilité et à sa structure (photodiode PIN ou photodiode à avalanche PDA).
L’ influence du préamplificateur électronique sur la sensibilité du récepteur concerne les bruits
supplémentaires qu’ il introduit.
La bande passante du récepteur optique dépend de la largeur de la bande du photodétecteur qui
est essentiellement déterminée par l’ épaisseur de la zone active et de l’ impédance d’ entrée du
préamplificateur.
La réception optique peut être à détection directe ou à détection cohérente. Le processus où
l’ onde optique porteuse d’ information interagit directement (sans traitement optique préalable)
avec le matériau constituant le photodétecteur est appelé détection directe. Sa particularité
essentielle est d’ être ensemble à l’ état de polarisation et à la phase de l’ onde incidente. Il en
résulte que les liaisons optiques utilisant la détection directe ne peuvent utiliser d’ autre type de
modulation que la modulation d’ amplitude (ou d’ intensité). Ces systèmes sont désignés par le
sigle IMDD (Intensity Modulation – Direct Detection). Un récepteur à détection directe peut être
muni à l’ amont, d’ un amplificateur optique qui a pour but d’ augmenter le niveau du signal
optique de ligne reçu par le photodétecteur .
Les techniques de détection cohérentes s’ inspirent directement de celles utilisées en
radioélectricité (superhéterodynage en particulier). Elle consiste à mélanger le signal optique de
ligne à une onde optique d’ un oscillateur local par le biais d’ un coupleur optique.
Les exigences principales du récepteur optique concernent la sensibilité ou seuil de réception,
la bande passante et les bruits qui dégradent le signal utile. A la réception, l’ un des paramètres
importants est le niveau de puissance reçu correspondant à un taux d’ erreur donné. Ce niveau
dépend du rapport de la puissance optique arrivant à l’ entre de la photodiode et la puissance de
bruit ramené à l’ entrée de l’ amplificateur. La sensibilité globale du récepteur optique dépend
donc des paramètres du photodétecteur et du préamplificateur et de la technique de la détection
(directe ou cohérente). La détection des signaux de faible énergie dans les meilleures conditions
possibles (rapport signal à bruit et largeur de bande) pose donc des problèmes de couplage du
photodétecteur à l’ amplificateur qui le suit.

6-2- LES PHOTODECTEURS ET LEURS PARAMETRES


6-2-1- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA PHOTODIODE [6][4]
L’ énergie lumineuse est transportée par des photons. Quand le flux de photons pénètre dans
le milieu, sous l’ effet d’ un photon d’ énergie suffisante, un électron peut être arraché de la bande
de valence et passe dans la bande de conduction, produisant une paire de porteurs libres.
86

En l’ absence d’ excitation énergétique, la bande de valence du matériau constituant la


photodiode est pleine. C’ est la bande de conduction vide. Si l’ on fourni assez d’ énergie à un
électron pour franchir la zone interdite, il va occuper un des niveaux de la bande de conduction et
laisser une place vide dans la bande de valence (appelée un trou). L’ électron de valence qui quitte
ainsi la liaison inter atomique devient une charge libre de conduction. Sous l’ action d’ un champ
dûment appliqué à l’ extérieur, la paire électron – trou se sépare, les porteurs se déplacent dans les
directions opposées pouvant contribuer à la création d’ un éventuel courant électrique dans le
circuit extérieur. En effet dans une jonction polarisée en inverse, il existe une zone sans porteurs
libres dite zone déplétée (ou de déplétion) où règne un champ électrique. Toute paire électron
– trou générée dans cette zone est dissociée et participe au courant. Mais cette paire peut
disparaître par recombinaison. La probabilité d’ une recombinaison augmente avec les
concentrations de porteurs.
Si la paire de porteurs est générée hors de la zone de déplétion elle modifie localement la
concentration de porteurs libres, ce qui fait apparaître le phénomène de distorsion qui tend à
uniformiser les concentrations. La probabilité de la recombinaison tend vers l’ unité quand le lieu
de la création de la paire s’ éloigne substantiellement de la zone déplétée. Le photon aura donc été
absorbé sans contribution utile au courant. En revanche, plus le champ appliqué est intense (plus
grande est l’ accélération de l’ électron), moins est cette probabilité. D’ autre part, si le champ est
suffisamment intense le porteur accéléré peut atteindre l’ énergie d’ ionisation, c'est-à-dire
arracher d’ autres porteurs qui, accélérés à leur tour peuvent ioniser d’ autres porteurs. Ce
processus se développe en avalanche.[4]

6-2-2- CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES PHOTODIODES [2] [6]


L’ absorption d’ un photon par un semi – conducteur donne naissance à une paire électron
– trou à condition que l’ énergie du photon soit supérieur à Eg, largeur de la bande interdite du
matériau :
hc
> Eg. ( 6-1 )

La longueur d’ onde de coupure λc est donc égale à :
hc
λc = ( 6-2 )
Eg
Lorsque λ> λc les photons ne sont plus absorbés. L’absorption du flux lumineux Φ(x) (nombre de
photons par unité de temps) par le matériau en fonction de la profondeur de pénétration x, suit une
loi exponentielle et est représentée par la figure (6-1).[2]
Φ= Φ0 e-αx ( 6-3 )
α=coefficient d’absorption qui diminue
Lorsque la longueur d’ onde augmente et tend
vers
Zéro au voisinage de la zone de coupure
I
Io

Exp(-x)
I
0,37 o

/
x
Figure 6-1: Evaluation de l’ intensité lumineuse I(x) en fonction de la profondeur de pénétration
87

La variation du coefficient d’absorption α et de la profondeur de pénétration 1/α avec la


longueur d’onde λ des matériaux les plus couramment employés dans les photodétecteurs est
représentée sur la figure (6-2) [2]. Il est à noter la valeur importante du coefficient d’absorption α
pour InGaAs entre 104 cm-1 et 105 cm-1 dans la fenêtre 1,3µm à 1,6 µm.
[1/ cm] 1/ [ cm]
105

104 Si InGaAs

103
Ge
2
10

10
0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 [ µm]
Figure 6-2: Variation du coefficient d’absorption et de la profondeur de pénétration

6-2-3- RENDEMENT QUANTIQUE [2] [6]


Le photocourant Iph évoqué en (-1-) s’exprime comme suit s’exprime comme suit :
e
Iph = η Po (6-4)
h
υ=fréquence du champ optique
Po= puissance optique de l’onde incidente
e =valeur absolue de la charge de l’électron
(1,6.10-19 c )
η=rendement quantique qui mesure l’efficacité
du processus en terme de courant électrique.
n
η= (6-5)
no
n=nombre moyen de paires générées
no =nombre de photons incidents
Deux facteurs réduisent le rendement quantique
- les pertes par réflexion sur le dioptre d’ entrée. on les combat au moyen d’ une couche
supplémentaire dite antireflet, que l’ on peut optimiser pour supprimer toute réflexion en
incidence normale à une longueur d’ onde déterminée.
- La recombinaison en volume des porteurs crée : pour faire face à cela on s’ efforce de
produire les paires de porteurs dans une zone où règne un champ électrique qui dissocie la
paire générée et de réduire le temps de transit des porteurs, donc la probabilité de
recombinaison.
La Variation du rendement quantique en fonction de la longueur d’ onde selon les matériaux
est présentée sur la figure (6-3). [2]
h[]
100
Ge
Si
80

60
InGaAs

40

20

0 [ µm]
0,6 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8
0,4 0,8
88

Figure 6-3: Variation du rendement quantique en fonction de la longueur d’ onde


On note pour InGaAs, un rendement important (75%) et surtout stable sur une large plage de
la longueur d’ onde couvrant les gammes de 1,3 µm et 1,55 µm, d’ où un faible bruit de phase.

6-2-4- LA SENSIBILITÉ (S)


Elle caractérise le rendement global de conversion globale de la puissance lumineuse Po en
photocourant Iph comme suit :
I
S = PH A W (6-6)
PO
En tenant compte de l’expression (5-6) on obtient :
e e
S=η =η (6-7)
h hc
h=constante de Planck (6,62.10-34 I/HZ)
c
υ=

La figure (6-3), montre que pour le InGaAs le rendement est75% et la sensibilité est de
0,93 A/W, à la longueur d’onde λ=1,55µm. La dépendance S(λ)= est assez complexe, puisque
η = η(λ) . la sensibilité augmente avec λ, puis chute à l’approche de λc, comme présenté sur la
figure (6-4).[6]
s
h constant

c 
Figure 6-4 : Variation de la sensibilité en fonction de la longueur d’onde.

La sensibilité d’une photodiode dépend aussi de la réflexion par la surface du semi –


conducteur, de la transparence du verre porteur et d’autres facteurs.
En pratique, on utilise assez souvent la formule approchée suivante :
S= 0,8 (1-Γ )TՃ η λ ( 5-8 )

Γ=coefficient de réflexion par la surface du semi- conducteur


T=taux de transparence du verre protecteur
Ճ=coefficient de rassemblage des porteurs générées qui dépend des
conditions d’absorption, du temps de transite, du temps de vie des
porteurs minoritaires, du chemin de diffusion etc.
Ordinairement Ճ=0,6 ; 0,9; Γ=0,3....0,4 ; T≈0 ,9.

6-2-5- PHOTODIODE PIN [2] [24]


La photodiode PIN est réalisée par l’insertion entre les zones p et n d’une zone intrinsèque I
de forte résistivité, comme dans la figure (6-5). [2]
La couche I sert à accumuler des charges, ce qui diminue la probabilité de la recombinaison
immédiate : la majorité des photons est absorbée dans la couche I où règne un champ électrique E
pratiquement unitaire qui sépare les porteurs.
89

Figure 6-5: schéma d’ une photodiode PIN

La zone p (ou n) traversée par la lumière doit être de faible épaisseur et recouverte d’ une
couche anti – reflet (Si3Na).
La photodiode PIN est de très simple structure, de bonne dynamique de linéarité (de
quelques pW à la dizaine de mW) et bon marché. Elle autorise actuellement la détection des
signaux modulés dans la gamme des GHZ.
En l’ absence d’ éclairement on constate la circulation du courant d’ obscurité iob dû à la
génération thermique dans la zone intrinsèque et aux courants de fuite.
Ainsi, le courant total i de la photodiode est :
i=Iph + iob (6-9 )
le courant Iph ne dépend pas de la tension de polarisation inverse tant que celui – ci reste loin de la
tension de claquage ; par contre, certaines composantes du courant d’ obscurité augmente avec
elle.
Plus grande est l’ épaisseur du courant I plus grande est la valeur η (plus grande est
l’absorption “ utile’’ de la lumière). D’autre part, l’augmentation de l’épaisseur diminue la
rapidité de réponse, ce qui limite l’utilisation des PD PIN dans les STCO à haut débit.

6-2-6- PHOTODIODE À AVALANCHE PDA


Il est possible d’ obtenir un gain interne d’ une photodiode dans le régime des polarisations
inverses importantes. Alors on constate l’ apparition des conditions de la multiplication à
avalanche par l’ ionisation par choix. En effet, lorsque la polarisation inverse est un peu inférieure
à la tension de claquage on trouve à la jonction un champ très intense (E > 105 v/cm). Les
porteurs générés se déplaçant dans un tel champ s’ acquièrent l’ énergie cinétique importante,
suffisante à créer une paire électron – trou supplémentaire par des choques non électriques.
L’ énergie suffisante au passage de l’ électron de la zone de valence à la zone de conductivité se
dégage alors : (le processus se développe en avalanche qui, s’ elle n’ est pas contrôlée, aboutit au
claquage de la jonction. La tension de claquage inverse Uc dépend du matériau et de la structure
de la photodiode)
Un électron, porteur minoritaire, entrant dans le domaine du fort champ électrique fera un choc
ionisant avec la probabilité linéique (par unité de parcours) αn. Après l’ionisation, les électrons
primaires et secondaires continuent à ce déplacer vers le domaine n, tendis que les trous
secondaires vers le domaine p en créant les autres paires électrons -trou avec la probabilité αp (les
probabilités αn et αp s’appelle taux d’ionisation par choc).
Le courant i=Iph + iob qui entre dans le domaine de la zone de multiplication de la figure (6-6)[2],
s’amplifie et sort de cette zone avec le gain M :
IM=M.i (6-10)
90

photons

Couche antireflets
n+ Zone de multiplication

P
Électron primaire

P+ Zone d’absorption

substrat

Figure 6-6 : Schéma d’ une photodiode à avalanche

Pour caractériser l’ avalanche des porteurs qui se compose de deux flux des “particules’ ’ , la
direction opposées, on introduit le rapport : K= αn / αp ;
iob <M iob ( 6-11 )
0 < K < ∞ ; qui dépend de la structure de matériau (K=0,01.......100).
C’est donc l’analogie d’un système à retour à réaction positive avec, en conséquent, toutes les
propriétés de l’amplification, de l’influence sur la sélectivité fréquentielle et sur le bruit.
Si la tension de polarisation V s’ approche de la tension de claquage, l’ augmentation de la
tension de multiplication M est limitée par la résistance du semi – conducteur Rs et par
l’ augmentation de la température due au dégagement de la chaleur avec l’ augmentation du
courant. Ce qui entraine la diminution de αe et αp , l’augmentation du Vc. On constate aussi
l’augmentation de la vitesse de la génération thermique des porteurs et du courant iob.
Ainsi la liaison entre M et la tension de polarisation est assez complexe et définit dans
l’ expression (6-12) et la figure (6-7). [3]
1
M= n
( 6-12)
 V  I M R, 
1  
 VC 
V=tension de polarisation
Vc=tension de claquage
IM=courant d’ avalanche
n dépend du matériau et de la construction
de la diode
R'=Rs+RT RT =résistance due à l’ augmentation de la température
M[echelle log]

100
Si

InGaAs
20
Ge
10

1
Vv
0 50 100 150 200

Figure 6-7: Evolution du gain M des PDA avec la tension appliquée

La rapidité de réponse est limitée par le temps de transite (de diffusion) et le temps de
développement de l’ avalanche qui dépend de la valeur du facteur K.
La durée τ du processus transitoire est plus faible si l’avalanche est crée par des électrons
(αn > αp ). On peut estimer la bande passante B au niveau (-3 dB) par la relation approchée
suivante :
B ≈ 0 ,44 τ (6-13)
91

Le paramètre représentant le produit M.B est très significatif, il est proportionnel au temps de
transit des porteurs à travers le domaine de multiplication. S’il s’agit de l’avalanche à un seul type
de porteurs (αn > αp ou αn < αp , SiGe). La bande passante ne varie presque pas avec
l’augmentation du gain M et le produit M.B augmente donc avec.
Dans le cas de la multiplication sur les deux types de porteurs (α e < αp ; GaAs), le produit
M.B reste constant avec l’augmentation du gain M et on a :
Mo
M(ω)= (6-14 )
1  M o2 2 o2
0 =le temps que met l’ onde incidente pour
ioniser une paire électron -trou
Mo=gain pour K=1
Le gain M a tendance à diminuer si la lumière est modulée à une fréquence ω/2π très élevée
(en GHz).
Dans une PDA, on observe un courant d’obscurité amplifié i’ob qui est un porteur croissant de
la tension V, mais reste inferieur à M. iob , puisque toutes les composantes des iob ne subissent pas
le phénomène d’avalanche. La température augmente le courant d’ obscurité.[7]

6-2-7- PHOTODIODES À HÉTÉRO STRUCTURES [16] [23]


Les composés III-V (GaAs ; InGaAs ; InP ;InSb ; etc... ) à structure de bande direct ( semi
– conducteurs directs) sont largement utilisées dans la gamme λ =1,3 à 1,55 µm. en créant des
hétérojonctions à dopages différents, on peut avoir des rendements quantiques voisins de 1 avec
une sensibilité sélective, puisque la largeur de la bande interdite est ajustée avec le dopage. Les
tensions de polarisation sont plus faibles : 50V à comparer à 150V pour une photodiode si à
avalanche, pour un gain de l’ ordre de 50. Mais, le courant d’ obscurité est nettement plus élevé
(10nA, à comparer à 1 nA).

6-2-8- ANALYSE COMPARATIVE DES PHOTODIODES


Le paramètre principal des matériaux disponibles étant la longueur d’ onde de coupure c,
le choix du matériau dépend de la longueur d’ onde choisie pour le système.
On utilise principalement :
- Jusqu’ à 1µm, des PDPIN silicium, performantes, fiables et peut coûteuses. Les PDA
nécessitent des fortes tensions inverses.
- Au-delà de 1µm, le germanium, matériau traditionnellement fiable, mais de médiocres
performances, est progressivement remplacé par les nouveaux matériaux III-V (InGaAs).
Les coefficients d’ ionisation pour les matériaux les plus rependus sont regroupés dans le tableau
(6-1). [16]

Tableau 6-1: valeurs des coefficients d’ ionisations pour les matériaux Si, Ge et InGaAs.
Materiaux Si Ge InGaAs
λc µm 1,0 1,6 1,4 à 1,7
PIN Smax A/W 0,6 0,7 0,93
iob 1à5 500 1à5
Na
PDA Vc V 150 à 200 25 50 à 100
Mmax 100 10 20
K 0,5 >1 0,7
Stade de développement Matériaux traditionnels Matériaux
nouveaux
92

6- 3- BRUIT DANS LES PHOTODIODES [2] [17]


La sensibilité d’ un récepteur est obtenue en comparant la puissance électrique produit par le
courant Iph du signal avec la puissance électrique due aux différentes sources de bruit.
- la fluctuation de la puissance de la source optique, le bruit optique ajouté au signal se propage
avec lui et va venir se générer par l’ intermédiaire de la photodiode d’ autres bruits
d’ amplitudes, dit de battement, dans la réception électronique. Dans le cas où plusieurs
amplificateurs optiques sont présentés en ligne, ces bruits s’ accumulent et dégrade le rapport
signal/bruit au fur et à mesure de la propagation.
- le bruit thermique des éléments résistifs qui apparaissent dans la résistance de charge et dans
les éléments actifs de l’ amplificateur électronique.
- le bruit quantique qui provient des fluctuations intrinsèques de la production des paires
porteuses est fondamental. Il est dû au photocourant Iph et constitue une limite absolue aux
performances des détecteurs, puisqu’ il n’ est pas possible de le réduire sans diminuer le
niveau du signal : C’ est le bruit de grenaille.
- Le bruit d’ obscurité est engendré par le courant de fuite et la génération thermique dans la
zone déplétée, c’ est le bruit de grenaille. cet excès de bruit est responsable d’ une
dégradation du rapport signal/bruit pour les valeurs élevées des M : les performances
optimales du récepteur sont atteintes pour une valeur finie de M, la limite quantique n’ étant
pas atteinte, cas de la figure (6-8).[17]
S/B
Limite quantique

PDA idéale

PDA réelle

PIN M
M optimal

Figure 6-8: Evolution du rapport signal/bruit en fonction du facteur de multiplication

Malgré cela, les PDA apportent une amélioration sensible des récepteurs optiques à détection
directe.
On dit que le photodétecteur fonctionne en régime quantique, lorsque le bruit quantique est
prépondérant devant les autres sources de bruits, se régime correspond à un optimum de sensibilité.
Mais en pratique on ne peut l’ atteindre que si le photodétecteur reçoit un signal optique très
intense, c’ est loin des conditions réalistes du fonctionnement d’ un récepteur IMDD pour le quel
le flux optique incident se compte souvent en nanowattes optique et dont les performances sont
largement limitées par le bruit thermique. Alors qu’ à la limite quantique, la sensibilité est voisine
de 20 photons par bit en puissance de crête, les valeurs pratiques obtenues en fonctionnement
limité par le bruit thermique sont plutôt de quelques centaines de photons par bit. En plus, il existe
encore le bruit de grenaille du courant d’ obscurité.
La densité spectrale des bruits de grenaille s’ exprime comme suit :
- pour le bruit quantique :
Sq =2eIph ( 6-15)
où Iph=moyenne du photocourant
- pour le bruit d’ obscurité :
Sob = 2eiob ( 6-16 )
Où iob=moyenne du courant d’ obscurité
Dans le cas d’ une PDA il faut tenir compte de l’ effet de multiplication et de l’ excès de bruit
(bruit d’ avalanche). Alors la densité spectrale totale du bruit de grenaille s’ exprime par :
St = 2q (MIph) ..MF (M) + Sob (6-17 )
93

Le facteur de bruit F(M) dépend de M qui dépend à son tour du type de matériau
ap
semiconducteur, notamment du coefficient d’ ionisation K= . En général on utilise
an
l’ approximation suivante.
F(M) =Mx ( 6-18 )
x=exposent d’ excès de bruit qui se trouve typiquement dans
La gamme 0,2....0,1 suivant le matériau et le type de
Porteurs dans l’ avalanche.
Si la multiplication best initiée par les électrons (k < 1), il est possible de préciser l’ approximation
(6-18) de la façon suivante :
  M 1 
2

F(M) = M 1  1  K    (6-19 )
  M  

6-4-TEMPS DE TRANSITE DANS UNE PHOTODIODE [15][16]


Pour l’ absorption dans la zone deplétée, la vitesse est limitée par le temps de transite des
porteurs dans cette zone.
e
Tt  (6-20)
Vlm
e= épaisseur de la zone deplétée
VLm= vitesse limite (environ 107 cm/s)
Il faut donc diminuer “ e’ ’ pour réduire le temps de transit.
Pour l’ absorption hors de la zone deplétée, il faut tenir compte du temps de diffusion des
minoritaires jusqu’ à la zone deplétée.
e
Tdiff  (6-21)
V diff
Où Vdiff =vitesse de diffusion
Supposons que la zone de charge d’ espace soit mince par rapport à la longueur d’ absorption
donnée par l’ expression (6-22), alors la majeure partie des paires électron -trou vont se déplacer
par diffusion et seules celles qui atteindront la zone deplétée seront recombinées.
I
L (6-22)
 ( )
L’ apparition du dipôle +Q ; -Q au niveau de la jonction PN de la PD a un effet équivalent à
celui d’ une capacité C qui varie avec la tension de polarisation et la largeur utile ‘ ’ e’ ’ de la
zone deplétée. Elle introduit une constante de temps qui limite la bande passante d’ où l’ intérêt
d’ augmenter la largeur utile ‘ ’ e’ ’ (pour une bande passante de 3 GHz, e est de l’ ordre de 10
µm).
On devra donc trouver un compromis entre ces différents effets qui réduisent la vitesse de réponse,
puisque leur prise en compte conduit à des choix contradictoires.
En pratique, on prend une épaisseur de la zone intrinsèque voisine de la profondeur
d’ absorption.
On améliore la vitesse de réponse en augmentant la tension de polarisation inverse; ce qui réduit la
capacité et le temps de transite. On atteint couramment 0,5ns.

6-5- OPTIMISATION DE LA BANDE PASSANTE DU PHOTODÉTECTEUR [8] [15]


Données techniques pour le matériau choisi (InGaAs).
- permittivité relative r =11,1
- permittivité diélectrique du vide o =8,84.10-12 F/m
- Résistivité  = 3,65 106 /m.
94

Dans une photodiode le diamètre moyen de la zone active est 2r =70µm,


la surface active est S =3,85.10-9m2

6-5-1- BANDE PASSANTE DE LA PHOTODIODE [15]


L’ expression de la largeur de bande du photodétecteur est :
1
fc  ( 6-23 )
2RC
s
R   résistance totale de la jonction
e
s
C   Capacité totale de la jonction
e
e=épaisseur de la zone active
On obtient donc :
e2
fC  (6-24)
2 s 2
La largeur de bande du photodétecteur dépend fortement de e, elle est maximisée si on augmente e.
Cette dépendance se présente pour le matériau InGaAs comme suit :
e2
fC  (6-25)
3,33 .10  20
fréquence de transition du matériau.
- le temps de transit des porteurs dans la zone active :
e
t1  (6-26)
V
C'est-à-dire la fréquence de transmission :
1 V
ft   (6-27)
t1 e
Pour le InGaAs ; V=107 cm/s =105m/s.
10 5
Donc ft  (6-28)
e

6-5-2- OPTIMISATION DE LA BANDE PASSANTE [15]


Le temps de transite doit être le plus petit possible, autrement dit la fréquence de transition
minimum. Ce qui revient à réduire ‘ e’ .
Pour surmonter la contradiction, un optimum de la valeur de ‘ e’ doit être trouvé.
Trouvons cet optimum par la méthode analytique :
fc=ft équivaut à e=15µm cela correspond à fc=6,75GHz et à
1 1
ft    150 Ps ( 6-29 )
ft fc

6-6 - RÉCEPTEURS À DÉTECTION DIRECTE


Le récepteur optique est constitué d’ un photodétecteur et de ses circuits de polarisation. Il est
associé en aval à un circuit électronique.
Le récepteur optique à détection directe peut se modéliser comme le montre la figure (5-9) où
on trouve :
- la photodiode modélisée comme une source de courant de signal is , avec la capacité CPD de
la photodiode et les sources de courant d’ obscurité iob et de bruit quantique < iq2> avec la
densité spectrale (6-17) ; (où on fera M= 1 s’ il s’ agit d’ une photodiode P I N ).
- Les résistances de polarisation Rp et de contre réaction Rc et les sources de bruit thermique
95

( s’ il n’ y a pas de contre réaction on considère que Rc  ∞ ) .


- La chaine amplificatrice d’entrée RA RC et avec deux sources de courant de bruit <in2> et
tension de bruit <en2>.
Le schéma d’un récepeur optique à détection directe est présenté sur la figure (6-9).[8]
Rc

Resistance de
contre reaction(et <i
2
th >
son bruit)
Capacite de la
Cc
contre reaction
<e n >
2

is iob Rp
<i q>2
<i 2
> RA
th
CpD CA <i n>
2

filtre
Résistance de Amplificateur
photodiode Polarisation ( et Circuit du opérationnel
Son bruit) préamplificateur (et
ses bruits
Figure 6-9: récepteur optique à détection directe

La densité spectrale du bruit thermique s’ exprime :


4 KTF
Sth = (6-30 )
R
R-1 = Rp-1 + RA-1 + Rc-1
K= 1, 38. 10-23 I/k (constante de Boltzmann).
Le signal étant sous forme d’ un courant, le bruit du préamplificateur doit être caractérisé par
sa moyenne quadratique en courant <iA2>, somme des moyennes quadratiques des divers courants
de bruit. La source de tension de bruit<en2> débitant dans une admittance
=R-1+ jc, C= CPD +CA + Cc (6-31)
va donner naissance à un courant de bruit <in2>=<en2>Y2. Pour que cette contribution ne soit pas
excessive, il faut que R soit grand et que C soit petit. Donc, la capacité de la photodiode à la quelle
s’ ajoute les capacités reparties dans le circuit doit être le plus faible possible (de l’ ordre de pF)
La moyenne quadratique du bruit de l’ amplificateur avec la bande passante F vaut alors :
<iA2>= 
0
F
S in [
 S en R  2  2fC 
2
]df (6-32)
Sin et Sen =densités spectrales des
Sources de bruit correspondantes
Lorsque les bruits sont blancs, on a :

  2FC 3  
<iA2>=  S in  S en  R  2   F ( 6-33 )
  3  
Sin et Sen dépend de la structure du
préamplificateur qui est de 2 familles
- amplificateurs à haute impédance d’ entrée sans cotre -réaction (RA et Rc  ∞), à amplificateur
opérationnel (jusqu’à quelques MHz) ou à transistor TEC au-delà. Si la résistance de polarisation
Rp est forte, ils sont très sensibles et de très faible bruit. Mais il apparaît une constante de temps
 = Rc donc, un effet d’intégration du signal au delà de la fréquence de coupure.
- amplificateurs trans -impédance, avec une contre -réaction Rc . Si le gain de la chaine
amplificatrice est grand, on a :
96

Vs = - Rc is. (6-34 )
Donc, un gain plat et reproductible sur une large bande passante. La constante de temps est divisée
4kT F
par le taux de contre – réaction. Par contre Rc apporte un suplement de bruit .
RC
En dessous d’ une certaine fréquence (de l’ ordre de 50 MHz), la structure à haute impédance
(figure 6-6a) est moins bruyant. En effet pour un TEC la valeur <in2> est pratiquement nulle et
<iA2> augmente avec (F) 3. Au delà on utilise un amplificateur trans -impédance à transistors
bipolaires (figure 6-6b), moins bruyant et de très large bande passante. Au-delà de 500 MHz
environ, cette solution est limitée par des problèmes de stabilité et on utilise des TEC en GaAs ou
InP, intégrés si possible avec la photodiode. [14]
+v +v
Rc
is is
P

Vs = -Rc is
G G
Rp Rp
Vs = G Rp is

a) Haute impédance b) Transe impédance


Figure 6-10: Schéma des deux différents types de préamplificateurs

6-7- RECEPTEUR OPTIQUE A DETECTION COHERENTE


6-7- 1- PRINCIPE DE LA DÉTECTION COHÉRENTE [11]
A l’ entrée d’ un récepteur à détection cohérente (figure 6-11), on mélange le signal à détecter
avec celui d’ un oscillateur local. [11]
Laser oscillateur
local

Onde de référence
e
nt
ra
ns e
ra m
pa
i t La

Onde de signal
em
S

détecteur
Figure 6-11 : Schéma synoptique d’un récepteur à détection cohérente.

L’ onde optique du signal peut être représentée comme suit :


 
E S t   E So cos 2f S t   S  (6-35)
La même représentation peut être adoptée pour l’ onde émise par l’ oscillateur :
 
E L t   E Lo cos 2f L t   L  (6-36)
Le champ optique incident sur le détecteur peut être représenté par un vecteur :
  
Et t   ES (t )  EL t  (6-37)
La puissance optique incidente sur la détection est proportionnelle au Et  et il en est de
2

même pour le photocourant Iph du signal débité.


[  
I S  K E So  E Lo  2 E So E Lo cos 2f L t     .....
2 2
] (6-38)
fi =fs -fL ?, fréquence intermédiaire ; =S-L
K=cste de proportionnalité dépendant de la sensibilité S de la photodiode
97

Dans l’ expression du photocourant du signal Is on néglige les termes aux fréquences 2fS, 2fL
et
fS + fL (toutes de l’ ordre de 1015 Hz) dont les variations sont beaucoup trop rapides pour être
détectées.
On constate qu’ une modulation d’ amplitude, de phase ou de fréquence de l’ onde optique du
signal se traduit par une modulation de même nature du photocourant à la fréquence intermédiaire.
Cette composante du photocourant est d’ autant plus importante que l’ oscillateur local est intense
(effet de gain).
Il est important de noter qu’ elle est maximale si les états de polarisation des ondes du signal et
de l’ oscillateur sont colinéaires, mais s’ annule lorsqu’ ils sont orthogonaux. Ce fait constitue un
problème.
Lorsque la fréquence du signal et la fréquence de l’ oscillateur local sont égales, on parle de
détection homodyne : la fréquence intermédiaire est nulle et le signal est détecté en bande de base.
Dans le cas contraire on a affaire à une détection hétérodyne et le signal électrique est transposé au
tour de la fréquence intermédiaire de l’ ordre de quelques GHz. Alors un filtrage passe- bande et
une démodulation seront nécessaires pour obtenir le signal en bande de base.
En pratique, on remplacera la lame semi- transparente de la figure (6-11) par un coupleur directe,
22. Quelque soit le schéma employé, la moitié de l’ énergie optique incidente est perdu du fait
qu’ une seule des deux sorties du mélangeur optique est utilisée pour la détection. Ce problème
peut être résolu en employant un récepteur équilibré (figure 6-.12). [11]

Fibre optique Circuit de melange optique

Laser émetteur
préamplificateur

Coupleur directif
photodiodes
Oscillateur local

Figure 6-12: Schéma simplifié d’un récepteur équilibré

On recueille dans ce cas, non la somme mais la différance des photocourants. En effet, les
composantes à la fréquence intermédiaire des deux photocourants i1 et i2 sont en opposition de
phase, le montage en série des photodétecteurs permet donc d’ éliminer la composante continue du
photocourant et de doubler l’ amplitude de la composante utile.
L’ utilisation de la détection cohérente permet d’ améliorer la sensibilité du récepteur en
s’ approchant de la limite quantique, à condition d’ utiliser un oscillateur local délivrant une
puissance optique POL suffisante. En effet, l’ amplitude du signal électrique est proportionnelle à
PoL (effet de gain). D’ autre part, l’ onde intense de l’ oscillateur local produira en photocourant
continu IOL lui-même à l’ origine d’ un bruit de grenaille important qui rendra négligeable
l’ influence du bruit thermique. [11]

6-7-2- OPTIMISATION DE LA PERFORMANCE DU RÉCEPTEUR COHÉRENT [11]


En pratique, il existe une valeur de la puissance d’ oscillateur local qui optimise les
performances du récepteur cohérent. Il est en effet inutile d’ augmenter cette puissance au-delà
d’ une certaine limite, car le bruit d’ intensité relative (R N I : Relative Intensity Noise) de
l’ oscillateur local augmente corrélativement et tend alors à diminuer le rapport signal à bruit.
Pour les faible valeurs de POL, ces performances du récepteur sont dégradées principalement par le
bruit du préamplificateur, tendis que le rôle du R N I devient prépondérant pour les valeurs de P OL
élevées d’ où l’ existence d’ une valeur optimale de POL.
98

Contrairement à ce qui ce passe en détection directe, de nombreux types de modulation sont


accessibles comme la modulation par saut d’ amplitude (A S K : Amplitude Shift Keying), par saut
de fréquence (F S K : Frequency Shift Keying), par saut de phase (P S K) ou la modulation de
polarisation (POLS K). Les performances en sensibilité d’ un photorécepteur dépendent d’ ailleurs
beaucoup du format de modulation employé, ainsi que du type de détection utilisé (homodyne ou
héterodyne) comme le montre la figure (6-13). [11]
PSK
9
HOM
PSK Hét. Syn 18

DD Hom : détection cohérente homodyne


20 Hét : détection cohérente hérérodyne
D D: détection directe
DPSK Hét. Diff 20 P S K : modulation de phase
D P S K : modulation de phase différentielle
ASK Hom 36 A S K: modulation d amplitude
F S K; modulation de fréquence
FSK Hét. Syn 36

FSK Het. Asyn 40

ASK Hét. Syn 72

ASK Hét . Asyn


80

Figure 6-13: représentation en photons par bit (puissance de crête) des différents récepteurs
en limite quantique, avec un taux d’ erreur de 10-9

La modulation par saut de phase homodyne permet d’ atteindre une sensibilité de 9


photons par bit lorsque le récepteur fonctionne en régime quantique (bruit quantique prédomine).
Le récepteur cohérent présente de manière indirecte une sélectivité spectrale importante qui le
rend particulièrement adapté au multiplexage dense en longueur d’ onde, il est possible
d’ effectuer un filtrage spectral, non pas sur le signal optique, mais sur le signal électrique en
insérant dans le circuit de réception un filtre électrique passe bande, centré sur la fréquence
intermédiaire choisie. Un tel filtre est relativement simple à réaliser car sa sensibilité (rapport
entre la fréquence centrale et la bande passante) est d’ environ 105 fois plus faible que celle du
filtre optique équivalant, puisque l’ ordre de grandeur de la fréquence porteuse passe de 1014à 109
Hz. Si l’ on dispose d’ un oscillateur local accordable il est possible, en utilisant un filtre
électrique centré sur une fréquence intermédiaire fi, de sélectionner différents canaux de
transmission caractérisés par les fréquences du signal fs1 ; fs2 ;…..fsn.
Il suffira, par exemple, pour sélectionner le canal numéro K (K=1,......n) de régler la fréquence
d’ oscillation local à une valeur :
fsoL = fsk – fi . (6-
39)

6-7– 3- CONTRAINTES LIÉES AU BRUIT DE PHASE [11]


Le processus de détection cohérente étant fondé sur un phénomène d’ interférences optiques
entre les ondes du signal et de l’ oscillateur local, les fluctuations de phase des sources optiques ou
bruit de phase dégraderont les performances du récepteur.
Toute modification de phase en fréquence de l’ onde optique (certaine ou aléatoire) est
transposée dans le domaine électrique sur le signal à la fréquence intermédiaire en terme de pureté
spectrale de la porteuse électrique à la fréquence intermédiaire.
Tout ça montre l’ importance du problème de la réduction du bruit de phase, c'est-à-dire la
largeur de raie du laser.
99

6-8- QUESTIONS DE CONSOLIDATION


1) Après avoir défini un récepteur optique, donnez ses différents types ?
2) Expliquez le principe de fonctionnement d’ une photo diode ?
3) Quelles sont les caractéristiques générales des photodiodes ?
4) Quels sont les facteurs qui réduisent le rendement quantique et les moyens pour les
combattre?
5) A travers le schéma d’ une photodiode PIN, expliquez ces caractéristiques et les fonctions
des différentes couches ?
6) Expliquez les phénomènes qui se produisent à l’ intérieur d’ une photodiode à avalanche ?
7) Donnez les composés utilisés pour la fabrication des photodiodes, selon la gamme de
longueur d’ onde et la tension de polarisation ?
8) Faites une analyse comparative des photodiodes ?
9) Quelles sont les sources de bruit dans une photodiode ?
10) De quoi dépend principalement la bande passante d’ une photodiode ?
11) Après avoir expliquer le principe de la détection cohérente, faites une analyse comparative
entre un récepteur à détection directe et celui à détection cohérente ?
12) Quels sont les différents formats de modulations employés par un photorécepteur, ainsi que
les types de détections utilisées ?

6-9- EXERCICES D’ APPLICATION

I Trouver le corant Iph d’ une photodiode dont la fréquence du champ optique est de 106 Hz
et que la puissance optique de l’ onde incidente est de 5mW.
Quelle est la sensibilité de cette photodiode ?
On donne : Valeur absolue de la charge de l’ élecon e = 1,6.10-19c ; C= 2.108 m/s ;λ=0,85 µm.
Constante de plank h =6,62.10-34
Nombe moyen de paires générées 30
Nombre de photons incidents 35
Réponses : Iph= 4,40 mA ; S= 0,88 A/W

II On doit installer une liaison optique en le centrale de Almamya et la station terrienne de


Wonkifon sur une distance de 65 km .
La bande passante nécessaire pour acheminer le trafic sur ce tronçon est de 75 MHz.
Au marché on trouve des câbles à fibres optiques dont la bande passante linéique est un multiple de
50. Sachant que le coût du câble augmente avec dans le même sens que la BLP et qu’ on ne veut
placer que deux régénérateurs sur le tronçon.
Quelle est la BLP du câble à acheter pour assurer le meilleur rapport coût/qualité ?
La fibre de c câble est elle monomode ou multimode ? pourquoi ?
Réponses : BLP =1650 MHz.km.

III Pour une liaison à λ0=0,90μm, en modulation numérique d’impulsions, on spécifie un


apport signal à bruit k=32, pour obtenir un taux d’ erreur Pe =10-8. On demande de calculer la
puissance optique nécessaire à la détection, en présence du bruit quantique, pour une photodiode à
avalanche présentant un facteur d’ excès F(M) égal à 6. la bande passante est de 60 MHz.
Réponses : Po =-52dBm

IV Pour une liaison à λ0=0,90μm, en modulation numérique d’impulsions, on spécifie un


apport signal à bruit k=32, pour obtenir un taux d’erreur Pe =10-8. On demande d’établir un bilan de
puissance pour une liaison de 8 km à 45 Mbit/s soit de 50 MHz de bande passante.
Réponses : αt= 48,1 dB ; Pe = 5dBm
100

V On considère une diode électroluminescente, dont l’intensité énergétique, suivant la normale


à la surface rayonnante, est I(0)= 3mW/sr.
Quelle est la puissance d’émission decette diode, supposée constituer un radiateur lambartien ?
Réponses : Pe = 9,42 mW

Solution
I Calcul du courant de phase
D’ après la relation
e
I ph  h Po
h
n 30
Trouvons η : h    0,857
n 0 35
c 2.10 8 m / s
Trouvons  :     2,35 .10 14 Hz
 85 .10 8

Alors Iph sera :


e
I ph  h Po
h
En AN : e =1,6.10-19c ; h = 6,62.10-34 1/Hz
1,6.10 19 .5.10 3
I ph  0,857  4,40 mA
6,62 .10 34 .2,35 .10 14
Calcul de la sensibilité :
I ph
S
P0
En AN : Iph= 4,40.10-3A ; P0  5.10 3 W
4,40
S  0,88 A/W
5

II Calcul de la bande passante linéique


D’ après la relation
BLP
B ; BLP  BL r
Lr
Si on ne place que deux régénérateurs, on aura trois segments de régénération
L 65
Alors la distance de régénération sera : L r    21,66 km
3 3
B=75MHz
BLP= 75MHz.21, 66km  1625 MHz / km
Comme on ne trouve au marché que des fibres dont la BLP est un multiple de 50
Le câble à acheter pour un meilleur compromis coût/qualité doit avoir un paramètre BLP de
1650MHz.km
101

CONCLUSION
Au terme de la réalisation de ce mémoire nous pouvons retenir globalement, que les
systèmes de télécommunications par fibres optiques ne se limitent pas à la transmission des voix,
mais répondent à une explosion de la demande d’ un trafic élevé dans le domaine de la
transmission à haut débit et à haute vitesse des images de télévision et des données informatiques
et que l’ utilisation des fibres optiques dans les systèmes de transmission, fait appel à un ensemble
de dispositifs optoélectroniques actifs et passifs.
Afin d’ assurer la qualité requise de communication et favorise la fiabilité de ce nouveau
mode de transmission, une notion des principes fondamentaux des fibres optiques, des dispositifs
optiques d’ introduction, de traitement, de détection, d’ interconnexion, ainsi que les équipements
de ligne t des paramètres pouvant apparaître sur l’ ensemble de la ligne reste indispensable aussi
bien à l’ implantation qu’ à l’ exploitation du réseau.
Compte tenu de ma tâche dans ce travail, je me suis limité au domaine prescrit et pense avoir
donné les notions théoriques et principes de base des systèmes de télécommunications par fibres
optiques avec pour toile de fond le domaine d’ optoélectronique, conformément au plan de cours
de formation en vigueur. Cependant, puisque l’ ouvrage doit servir comme support didactique,
j’ ai élargie mes recherches sur certaines parties et enrichi certaines notions pour conférer au
volume toute sa valeur bibliographique en vue de servir utilement et au professeur chargé du cours
et aux étudiants en formation.
Je pense également que son édition et multiplication au sein de la chaire de transmission
permettront de consolider le programme pédagogique et faciliteront la recherche dans le cadre de la
documentation universitaire.
De mon coté, l’ élaboration de ce mémoire m’ a permis de mieux cerne les aspects
fondamentaux de ce vaste domaine en plaine évolution et expansion et m’ ouvre de nouveaux
horizons tendant à une meilleure qualification.
Comme tout travail, le document présenté mérite d’ être revu, critiqué et améliorer par la
commission de jury spécialisé en vue de le rendre meilleur. C’ est un souhait en fin de compte et
j’ en serai reconnaissant.
102

Bibliographie
1- E A Zarkevich « Les propriétés dans les systèmes optique »
Télécommunication N6 2000 .
2- A . Cozamet ; J . Fleuret ; H Rousseau « Optique et Télécommunication ; Transmission et
Traitement Optique de l’ Information » Eyrrolles Paris 1981.
3- Malga Toremolionos « Brochure sur la transmission Optique »
4- Pierre Halley; « Systèmes à Fibres Optiques » Eyrolles Paris 1985
5- Suenatsu ( Yasuharu) « Transmission sur Fibre Optique Technologie générale» Masson
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6- Dr Vladmir Goloskov « Cours d’ Optoélectronique 4e Année »
Université de Conakry 1996-1997
7- Emmanuel Roencher; « Optoélectronique » Masson Pais 1998.
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12- DL Charle «Fibres Optiques Modernes» Télécom N19 2000
13- RS Kirlinin ; «Multiplexage spectrale dans les cables optiques » Télécom N8 2000
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22- www.httr.ups-tlse.fr/pedagogie « Cours d’ optoélectronique».
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103

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