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Reportage
«Ça a fait du mal et ça va faire du
mal»: les propos de Macron passent
mal dans la Drôme
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Les graffitis ont fleuri plus qu’à l’accoutumée ces derniers jours sur les murs
de Crest, moins de 9 000 habitants en bord de Drôme, à une demi-heure de
voiture au sud-est de Valence. «Macron joue au taliban», «Sauver vos
enfants de l’ARN-Spike», pouvait-on lire entre autres sur les murs du centre
de vaccination de la ville. Les personnels médicaux, qui y travaillent, ont
également reçu des lettres agressives ou menaçantes, tout comme les
personnels d’un laboratoire médical qui effectuent des tests PCR. Assez
pour émouvoir le procureur de la République de Valence, qui a dénoncé
mardi des «comportements inadmissibles» qui «tombent sous le coup de la loi
pénale».
Billet
«Ce qu’il a dit est tellement énorme, j’ai d’abord cru que c’était une blague»,
reconnaît Manon, 32 ans, qui travaille dans le milieu associatif. Elle
s’interroge : «Il y a des critères désormais pour être citoyenne ou citoyen ?
Alors le mot citoyen devient creux, dévoyé. Quand Macron s’adresse aux
citoyens, désormais, il ne s’adresse plus à moi ? Dont acte. Je sais bien qu’il
s’agit de petites phrases lancées au détour d’une campagne électorale, ce que
fait souvent la droite en matière de sécurité ou d’immigration. Sauf que là,
lui, non seulement il poursuit ce petit jeu, mais il accentue le boulot de
division de la société.»
«C’est inexcusable»
Chez les élus macronistes du département, on marche sur des œufs. «On
recevait déjà des courriers virulents à un rythme soutenu contre le projet de
loi de pass vaccinal, reconnaît l’attachée parlementaire de Célia de
Lavergne, députée LREM de la troisième circonscription de la Drôme.
Depuis [mardi] soir, le rythme s’accélère, on a reçu une centaine de lettres
déjà, dont une vingtaine fait explicitement référence à l’intervention du
Président.» Concernant les propos d’Emmanuel Macron, l’élue «n’a pas de
position tranchée et est toujours en réflexion». Le collaborateur d’un autre
élu macroniste du département, lui, ne s’en cache pas : «C’est compliqué à
gérer, on navigue à vue. Pour nous dans la Drôme, qui devons composer avec
une population non vaccinée importante [en France, 89,8 % des plus de 12
ans sont complètement vaccinés et dans la Drôme, ils sont 84,3 %, ndlr], ce
qu’a dit le président Macron n’est pas du tout anodin, ça a fait du mal et ça va
faire du mal.»
Emmanuel Macron
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