Vous êtes sur la page 1sur 1

14e JOUR

Le voyage de retour est presque terminé. On est tous épuisés et affamés. Dieter est mal en point et malade, j’ai peur qu’il arrive pas au bout.
Ces saletés de peaux-vertes ont donné tout ce qu’elles avaient, je suppose. Heureusement, c’est presque fini. On sera bientôt sur les terres
du baron Heimller pour recevoir notre récompense. Bien méritée, sans me vanter.

17e JOUR
Helmut nous a retardés en insistant pour qu’on s’arrête pour enterrer Dieter. Je lui ai dit qu’il était qu’un faiblard de savant trop sentimental,
mais il m’a répondu : « Vous n’avez pas de cœur,Artus, même pour un mercenaire. » Peut-être qu’il a raison. On a tous souffert et on veut
retrouver la civilisation.

18e JOUR
Encore retardés. Un pauvre type a été laissé pour mort par les hommes-bêtes sur la route. On a essayé de l’aider, mais il s’en est pas sorti.
Il nous a dit que sa famille était riche et que si on leur disait qu’il était mort ils nous récompenseraient. J’étais d’accord pour qu’on passe
par le domaine de sa famille, vu que c’est pas trop loin de notre route et qu’on cracherait pas sur un bon repas et un bon lit pour une nuit.
Deux jours de paye d’affilée, ça me paraît pas une trop mauvaise affaire.

20e JOUR
Le vieillard a pas eu l’air trop chagriné par la mort de son fils. C’était un aventurier et on sait bien que beaucoup d’entre nous finissent
comme ça. J’aurai de la chance si quelqu’un se donne la peine d’aller prévenir Karla le jour où je mourrai. Le vieux nous a offert un repas
chaleureux et j’ai remarqué que deux des gars faisaient de l’œil à la plus jolie de ses filles. Je leur ai dit qu’ils auraient bientôt assez d’argent
pour aller satisfaire leurs ardeurs chez les catins.
C’est le soir. L’endroit est à peine éclairé et on dirait que la famille nous a enfermés dans notre chambre. Personne ne vient quand on appelle.
Tu parles d’une hospitalité. Les gars pensent que c’est peut-être un piège. Ils ont peut-être raison. Quels que soient leurs plans, mes gars
sont assez costauds pour affronter cette bande de consanguins dans leur trou perdu.

Vous aimerez peut-être aussi