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Déclaration des personnels du collège Jean Vilar en grève le jeudi 12 mars

Nous, enseignants du collège Jean Vilar, sommes en grève pour protester contre le
manque de moyens permettant d’assurer correctement la prochaine rentrée scolaire.
En effet, la dotation horaire que le rectorat vient de nous accorder pour l’année prochaine accuse
une nouvelle baisse qui vient s’ajouter aux baisses successives déjà enregistrées depuis
plusieurs années, alors que les effectifs d’élèves sont stables. Ainsi, depuis 2017, c’est une
quarantaine d’heures hebdomadaires qui ont été supprimées.
Or, ce que nous voulons, ce sont de bonnes conditions d’apprentissage pour nos élèves et
de bonnes conditions de travail pour les personnels. Cela consiste, entre autres en :
• le rétablissement des demi-groupes pour les classes de sixième, en anglais, en
mathématiques, en français et en histoire-géographie,
• la mise en place de demi-groupes pour les classes de quatrième, en anglais, en
espagnol et en histoire-géographie. Dans ce niveau, il est prévu plus de 24 élèves par
classe, ce qui est trop pour un établissement classé en Éducation prioritaire plus.
• le rétablissement de la deuxième heure de latin qui permet de séparer les élèves
débutants et les élèves confirmés.
Nous dénonçons également le principe de conversion d’heures-postes en heures
supplémentaires qui obligera, de manière absurde, deux professeurs (en histoire-géographie et
en anglais) à faire des heures en complément de service dans un autre établissement, alors que
leurs collègues devront absorber le même nombre d’heures en heures supplémentaires.

Il n’y a rien d’extravagant à ce que nous demandons, cela se chiffre à une vingtaine d’heures
hebdomadaires, c’est à dire la moitié seulement de ce que le rectorat nous a retiré en trois
ans.

Enfin, nous réclamons un deuxième poste de conseiller principal d’éducation (CPE) à temps
plein et non à mi-temps comme c’est le cas actuellement. Si la création de ce demi-poste, il y a
trois ans, a permis de mieux répartir le suivi des élèves, nous constatons que ce n’est pas
suffisant. Maintenir un climat serein et propice aux apprentissages nécessite la présence d’une
personne chaque jour de la semaine, et qui ne soit pas obligée de courir pour tenter de rattraper
ce qu’elle a manqué pendant son absence.

On nous dit « École de la confiance », mais avec des moyens qui s’érodent, nous voyons plutôt
« épuisement et découragement ». Pourtant si confiance il doit y avoir, c’est en la capacité de nos
élèves à réussir. Pour cela, nous ne nous payons pas de mots mais de moyens.
Échirolles, le 12 mars 2020

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