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UNIVERSITE 

CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 

ECOLE INTER ­ ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES 

(E.I.S.M.V.) 

ANNEE: 2010 N° 23

EFFETS DE L’INCORPORATION DU TOURTEAU DE NEEM (Azadirachta indica


A. JUSS) A 2% DANS L’ALIMENT ET DANS LA LITIERE SUR LES
PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ET LES MALADIES PARASITAIRES
CHEZ LA POULE PONDEUSE

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 29 Décembre 2010 à 09 heures

devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar


Pour obtenir le grade de DOCTEUR VETERINAIRE (Diplôme d’Etat)
Par
Ousmane FALL
Né le 21 Juin 1982 à KAOLACK (SENEGAL)

JURY
Président : Monsieur Emmanuel BASSENE
Professeur à la faculté de Médecine, de
Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de Dakar

Rapporteur : Monsieur Yaghouba KANE


Maître de conférences agrégé
A L’E.I.S.M.V. de Dakar
Membre : Monsieur Moussa ASSANE
Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar
Directeur de Thèse Monsieur Ayao MISSOHOU
Professeur à l’E.I.S.M.V. de Dakar

i
BP 5077 – DAKAR (SENEGAL)
Tél. (221) 33 865 10 08 – Télécopie (221) 825 42 83

COMITE DE DIRECTION

LE DIRECTEUR

a Professeur Louis Joseph PANGUI

LES COORDONNATEURS

a Professeur Justin Ayayi AKAKPO


Coordonnateur Recherche /
Développement

a Professeur Germain Jérôme


SAWADOGO
Coordonnateur des Stages et
de la Formation Post –
Universitaires

a Professeur Moussa ASSANE


Coordonnateur des Etudes

Année Universitaire 2009-2010

ii
PERSONNEL ENSEIGNANT

) PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV

) PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)

) PERSONNEL EN MISSION (PREVU)

) PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV

) PERSONNEL ENSEIGNANT DEA-PA

iii
A. DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET
PRODUCTIONS ANIMALES

CHEF DE DEPARTEMENT : Ayao MISSOHOU, Professeur


SERVICES
1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE

Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé


Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant
Mr Bernard Agré KOUAKOU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Fidèle Constant S. MBOUGA Moniteur

2. CHIRURGIE-REPRODUCTION

Papa El Hassane DIOP Professeur


Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant
Mlle Bilkiss V.M ASSANI Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Abdoulaye SOUMBOUNDOU Moniteur

3. ECONOMIE RURALE ET GESTION

Cheikh LY Professeur (en disponibilité)


Adrien MANKOR Assistant
Mr Gabriel TENO Docteur Vétérinaire Vacataire

4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE

Moussa ASSANE Professeur


Rock Allister LAPO Maître - Assistant
Mr Mamadou Sarr dit sarra NDAO Moniteur

5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALES

Germain Jérôme SAWADOGO Professeur


Mr Kalandi MIGUIRI Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Kouachi Clément ASSEU Moniteur

6. ZOOTECNIE-ALIMENTATION

Ayao MISSOHOU Professeur


Simplice AYSSIDEWEDE Assistant
Mr Abou KONE Moniteur

iv
B. DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET
ENVIRONNEMENT

CHEF DE DEPARTEMENT : Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur

SERVICES

1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D’ORIGINE


ANIMALE (HIDAOA)

Serigne Khalifa Babacar SYLLA Assistant


Bellancille MUSABYEMARIYA Assistante
Mr David RAKANSOU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mlle Maguette NDIAYE Monitrice

2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE

Justin Ayayi AKAKPO Professeur


Rianatou BADA ALAMBEDJI Professeur
Philippe KONE Assistant
Abdel-Aziz ARADA IZZEDINE Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr yoboué José Noel KOFFI Moniteur

3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE

Louis Joseph PANGUI Professeur


Oubri Bassa GBATI Maître - Assistant
Claude Laurel BETENE A DOOKO Docteur Vétérinaire Vacataire

4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE-CLINIQUE


AMBULANTE

Yalacé Yamba KABORET Professeur


Yacouba KANE Maître – Assistant
Mireille KADJA WONOU Assistante
Mr Maurice Marcel SANDEU Docteur Vétérinaire Vacataire
Mr Cheikh NDIAYE Moniteur
Medoune BADIANE Docteur Vétérinaire Vacataire
Omar FALL Docteur Vétérinaire Vacataire
Alpha SOW Docteur Vétérinaire Vacataire
Abdoulaye SOW Docteur Vétérinaire Vacataire
Ibrahima WADE Docteur Vétérinaire Vacataire
Charles Benoît DIENG Docteur Vétérinaire Vacataire

5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE

Dr Gilbert Komlan AKODA Assistant


Assiongbon TEKO AGBO Chargé de recherche
Abdou Moumouni ASSOUMY Docteur Vétérinaire Vacataire

v
C. DEPARTEMENT COMMUNICATION

CHEF DE DEPARTEMENT : Professeur Yalacé Yamba KABORET


SERVICES

1. BIBLIOTHEQUE

Mme Mariam DIOUF Documentaliste

2. SERVICE AUDIO-VISUEL

Bouré SARR Technicien

3. OBSERVATOIRE DES METIERS D’ELEVAGE (O.M.E.)

D. SCOLARITE

Mlle Aminata DIAGNE Assistante


Mr Théophraste LAFIA Vacataire
El Hadji Mamadou DIENG Vacataire
Mlle Elise OULON Monitrice

vi
PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)

1. BIOPHYSIQUE

Boucar NDONG Assistant


Faculté de Médecine et de
Pharmacie UCAD

2. BOTANIQUE
Dr Kandioura NOBA Maître de conférences (Cours)
Dr César BASSENE Assistant (TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. AGRO-PEDOLOGIE
Fary DIOME Maître – Assistant
Institut des Sciences de la Terre
(I.S.T.)

4. ZOOTECHNIE
Abdoulaye DIENG Docteur Ingénieur
ENSA – THIES

Léonard Elie AKPO Professeur


Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

Alpha SOW Docteur Vétérinaire Vacataire


PASTAGRI

El Hadji Mamadou DIOUF Docteur Vétérinaire Vacataire


SEDIMA
5. HIDAOA
Malang SEYDI Professeur
EISMV – DAKAR

6. PHARMACIE-TOXICOLOGIE
Amadou DIOUF Professeur
Faculté de Médecine et de
Pharmacie UCAD

vii
PERSONNEL EN MISSION (PREVU)

1. TOXICOLOGIE CLINIQUE
Abdoulaziz EL HRAIKI Professeur
Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II (RABAT) MAROC

2. REPRODUCTION
Hamidou BOLY Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO
(BURKINA FASO)

3. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION ANIMALE
Jamel REKHIS Professeur
Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire
de Tunisie

4. PARASITOLOGIE
Salifou SAHIDOU Professeur
Université Abovo – Calavy (BENIN)

viii
PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV

1. MATHEMATIQUES
Abdoulaye MBAYE Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

2. PHYSIQUE
Amadou DIAO Assistant
Faculté des Sciences et Techniques

UCAD
a Travaux Pratiques

Oumar NIASS Assistant


Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. CHIMIE ORGANIQUE
Aboubacary SENE Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye DIOP Maître de Conférences
Mame Diatou GAYE SEYE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
a Travaux Pratiques de CHIMIE
Assiongbon TECKO AGBO Assistant
EISMV – DAKAR
a Travaux Dirigés de CHIMIE
Momar NDIAYE Maître - Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
5. BIOLOGIE VEGETALE
Dr Aboubacry KANE Maître-Assistant (Cours)
Dr Ngansomana BA Assistant Vacataire ( TP)
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé
EISMV – DAKAR
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE
Malick FALL Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

ix
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE
Moussa ASSANE Professeur
EISMV – DAKAR

9. ANATOMIE COMPAREE DES VERTEBRES


Cheikh Tidiane BA Professeur
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

10. BIOLOGIE ANIMALE (Travaux Pratiques)


Serge Niangoran BAKOU Maître de conférences agrégé
EISMV – DAKAR

Oubri Bassa GBATI Maître - Assistant


EISMV – DAKAR

Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant


EISMV – DAKAR

11. GEOLOGIE
a FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

a HYDROGEOLOGIE
Abdoulaye FAYE Maître de conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD

12. CPEV
a Travaux Pratiques

Mlle Elise OULON Monitrice

x
DEDICACES

Louanges à ALLAH, le Maitre des mondes, bénédiction et salut soient sur son

Prophète véridique et digne de confiance, notre Prophète Mahomet, sur sa

famille et tous ses compagnons.

Je dédie de façon la plus humble ce modeste travail :

™ A feu Ousmane FALL, oncle et homonyme. C’est en pensant à toute la


joie que tu aurais éprouvée aujourd’hui que j’ai eu la force et le courage
d’aller jusqu’au bout. Rassures toi, tu vivras toujours dans mon cœur ;
repose en paix.

™ A feu Dial et Khady FALL, cousine et sœur. Vous êtes parties au


moment où vous pouviez esperer les fruits de vos multiples sacrifices.
Qu’ALLAH vous accueille dans son paradis.

™ A ma Mère, Maty GUEYE. Je n’ai pas les mots pour extérioriser ma


gratitude. Ta sollicitude extrême et l’amour du prochain font de toi la
reine des mères. Puis Dieu te donner longue vie.

™ A mon Père, Makhmoud FALL. Merci de nous avoir montré très tôt
que la vie est un combat et que seul le travail bien fait honore un homme.
Sincère reconnaissance.

™ A ma tante, Khady DIALLO. Tu m’as toujours considéré comme ton


propre fils. Sincère reconnaissance.

™ A mes Frères et Sœurs. Ce travail est le votre. Que dieu nous aide à
rester combattifs, solidaires et unis. En témoignage de votre affection et
votre disponibilité.

™ A mes cousins, cousines et belles sœurs. Puisse dieu nous maintenir


dans l’union des cœurs et des esprits jusqu’à la fin de nos jours et
raffermir davantage nos liens.

xi
™ A toutes mes amies, à tous mes amis et à ma douce moitié. Je vous

garde dans mon cœur ! Et je prie Allah de vous guider dans le chemin du

succès.

™ A ma patrie, le SENEGAL.

™ A tous mes Frères et Sœurs de la 37éme promotion (promotion

Babacar NGOM). En souvenir des moments passés ensemble.

™ A tous les membres de l’AEVS.

™ A tous les membres de l’AEVD

xii
REMERCIEMENTS

Notre sincère gratitude à tous ceux qui ont œuvré par leurs conseils ou par leur soutien

matériel à la réalisation de ce modeste travail.

¾ Au professeur Ayao MISSOUHOU, Merci de m’avoir confié ce travail et

d’avoir œuvré pour sa réalisation.

¾ Au Dr Oubri Bassa GBATI et au Dr Armand AZZEBAZZE, merci pour

les analyses coprologiques.

¾ A l’AVISEN, pour avoir financé ce travail

¾ Au Dr SECK de l’AVISEN

¾ A M. Papis BODIAN, pour nous avoir laissé son poulailler

¾ A Mme Mariam DIOUF et à Mme Ndella FALL pour leur grande

sollicitude.

A toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail,
nous disons un grand MERCI !!!!!!

xiii
A nos maîtres et juges
A notre Maître et Président de jury, Monsieur Emmanuel BASSENE,
Professeur à la faculté de Médecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de
Dakar
C’est un grand privilège que vous nous faites en présidant notre jury de thèse. Votre
approche cordiale et la facilité avec laquelle vous avez répondu favorablement à notre
sollicitation nous ont marqué. Soyez assuré, honorable président, de notre profonde
reconnaissance.
Veuillez accepter nos respectueuses considérations

A notre Maître, Directeur et Rapport de thèse


Monsieur Ayao MISSOHOU, Professeur à l’EISMV de Dakar
Vous avez inspiré et suivi ce travail avec rigueur malgré vos multiples occupations.
Notre séjour dans votre service nous a permis de vous côtoyer plus fréquemment et de
mieux vous découvrir. Vos qualités intellectuelles et humaines, votre amour du travail
bien fait sera le souvenir le plus vivant que nous garderons de vous.
Cher maître, ce travail est d’abord le vôtre. Veuillez trouver ici l’expression de notre
profond respect et de notre profonde gratitude.

A notre maître et juge


Monsieur Moussa ASSANE, Professeur à l’EISMV de Dakar
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant
spontanément de juger ce travail. Votre extrême sollicitude à l’endroit de vos
étudiants, et vos qualités intellectuelles forcent respect et admiration.
Soyez rassurés de notre grand respect.

xiv
« Par délibération, la Faculté et l’Ecole ont décidé que les
opinions émises dans les dissertations qui leur sont présentées
doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et
qu’elles n’entendent leur donner aucune approbation, ni
improbation »

xv
LISTE DES ABREVIATIONS

AEF : Afrique Equatoriale Française


al : Collaborateurs
AOF : Afrique occidentale Française
AVISEN : Aviculture Sénégalaise
CA : Consommation Alimentaire
CAM: Complexe Avicole de Mbao
CAMAF: Compagnie Africaine de Maraîchage d’Aviculture et D’Arboriculture
Fruitière
CNA: Centre National d’Aviculture
Coll. : Collaborateurs
CTFT : Centre Technique Forestier Tropical
DIREL : Direction de l’Elevage
DPS : Division de la Prévision et de la Statistique
E : Eimeria
FAFA: Fédération des Acteurs de la Filière Avicole
g : gramme
IC : Indice de Consommation
J: Jour
Kg : Kilogramme
MA : Ministère de l’Agriculture
ME : Ministère de l’Elevage
MEF ou MEFI : Ministère de l’Economie et des Finances
ml : millilitre
mm : millimètre
N° : Numéro
NMA : Nouvelle Minoterie Africaine
SEDIMA : Société de Distribution du Matériel Avicole
OAC : Œufs A Couver
OPG : Œufs Par Gramme

xvi
PAPEL : Projet d’Appui à l’Elevage
PM : Poids Moyen
RESESAV : Réseau Sénégalais d’Epidémio- Surveillance Aviaire
TEC: Tarif Extérieur Commun
TM : Taux de Mortalité
TP : Taux de Ponte
UNAFA : Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole

xvii
Liste des figures

Figure 1 : Carte du Sénégal………………………………………………………….....3


Figure 2 : Carte de la région de Dakar………………………………….………........4
Figure 3 : Localisation lésionnelle et taille (en micromètres) des 7 espèces de coccidies
chez le poulet………………………………………………………………………….27
Figure 4 : Cycle des coccidies………………………………………………………...29
Figure 5 : Feuilles d’Azadirachta indica A. Juss……………………………………42
Figure 6 : Fleurs d’Azadirachta indica A. Juss……………………………………..42
Figure 7 : Fruits d’Azadirachta indica A. Juss………………………………………43
Figure 8 : Graines du neem…………………………………………………………44
Figure 9 : Evolution de la consommation alimentaire individuelle………………….63
Figure 10 : Evolution de l’indice de consommation………………………………….65
Figure 11 : Evolution du taux de ponte individuel……..……………………………..67

Figure 12 : Evolution du poids moyen des œufs……………………………………69


Figure 13 : Moyenne mensuelle des taux de mortalité…...………………………….71
Figure 14 : Evolution de la charge parasitaire interne………………………………...73

xviii
Liste des
LISTES DEStableaux
TABLEAUX

Tableau I : Quelques plantes utilisées contre la coccidiose aviaire…………………...32


Tableau II : Composition chimique du tourteau de neem ……………………………47
Tableau III : Evolution mensuelle de la consommation alimentaire.……….………..62
Tableau IV : Evolution mensuelle de l’indice de consommation…………………….64
Tableau V: Evolution mensuelle du taux de ponte individuel……………………...66
Tableau VI : Evolution mensuelle du poids moyen des œufs…..……………….…...68
Tableau VII: Moyenne mensuelle des taux de mortalité……………………………70
Tableau VIII : Evolution de la charge parasitaire interne…………………………..72

xix
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE.............................................. 2
CHAPITRE I: L’Aviculture au Sénégal ................................................................................ 3
I.1. Présentation du Sénégal .................................................................................................... 3
I.1.1. Situation géographique ..................................................................................................... 3
I.1.2. Relief................................................................................................................................. 5
I.1.3. Climat................................................................................................................................ 6
I.1.4. Milieu humain................................................................................................................... 8
I.2. L'élevage avicole dans la région de Dakar ...................................................................... 9
I.2.1. Systèmes de production ................................................................................................ 9
I.2.1.1. Système traditionnel................................................................................................ 9
I.2.1.2. Système moderne .................................................................................................. 10
I.2.1.2.1. Evolution des effectifs des volailles mis en élevage........................................ 11
I.2.1.2.2. Caractéristiques de l'aviculture moderne ......................................................... 11
I.2.1.2.3. Origine des poussins ........................................................................................ 12
I.2.1.2.4. Différents types de production......................................................................... 13
I.2.1.2.4.1. Production de viande de volaille................................................................ 13
I.2.1.2.4.2. Production d'œufs de consommation ......................................................... 13
I.2.1.2.5. Organisation de la production......................................................................... 14
I.2.1.2.6. Circuits de commercialisation d'œufs et de poulets de chair au Sénégal......... 15
I.2.1.2.7. Niveaux de consommation d'œufs et de poulets de chair au Sénégal.............. 15
I.2.2. Contraintes de l'élevage avicole dans la région de Dakar............................................ 16
I.2.2.1. Contraintes zootechniques ...................................................................................... 17
I.2.2.2. Contraintes technico-économiques ......................................................................... 17
I.2.2.3. Contraintes sanitaires .............................................................................................. 18
I.2.2.4. Contraintes pathologiques....................................................................................... 19
CHAPITRE II: Les maladies parasitaires chez les poules pondeuses............................... 21
II.1. Infestation des pondeuses par les ectoparasites........................................................... 21
II.1.1. Infestation par les poux rouges .................................................................................... 21
II.1.1.1. Les nuisances du pou rouge.................................................................................. 21
II.1.1.1.1. Sur le plan économique ................................................................................. 21
II.1.1.1.2. Sur le plan sanitaire ....................................................................................... 22
II.1.1.2. Caractéristiques et pouvoir pathogène du pou rouge........................................... 23
II.1.1.3. Données épidémiologiques................................................................................... 23
II.1.1.4. Les manifestations cliniques de la maladie .......................................................... 24
II.1.1.5. Diagnostic............................................................................................................. 24
II.1.1.6. La prévention et le contrôle de la maladie............................................................ 25
II.2. Infestation des pondeuses par les endoparasites ........................................................ 26
II.2.1. COCCIDIOSE ............................................................................................................ 26
II.2.1.1. Description............................................................................................................ 26
II.2.1.2. Symptômes ........................................................................................................... 29
II.2.1.3. Traitement et prévention....................................................................................... 31
II.2.2.HETERAKIDIOSE ...................................................................................................... 35
II.2.2.1. Description............................................................................................................ 35
II.2.2.2. Symptômes ........................................................................................................... 35
II.2.2.3. Traitement et prévention....................................................................................... 36

xx
II.2.3. CAPILLARIOSE......................................................................................................... 36
II.2.3.1. Description............................................................................................................ 36
II.2.3.2. Symptômes ........................................................................................................... 37
II.2.3.3. Traitement et prévention....................................................................................... 37
II.2.4. SYNGAMOSE ............................................................................................................ 38
II.2.4.1. Description............................................................................................................ 38
II.2.4.2. Symptômes ........................................................................................................... 38
II.2.4.3. Traitement et prévention....................................................................................... 39
II.2.5.LASPIRUROSE ........................................................................................................... 39
II.2.5.1. Description............................................................................................................ 39
II.2.5.2. Symptômes ........................................................................................................... 40
II.2.5.3. Traitement et prévention....................................................................................... 40
CHAPITRE III: Le neem et ses principales utilisations..................................................... 41
III.1. GENERALITES.............................................................................................................. 41
III.1.1. Morphologie ............................................................................................................... 41
III.1.2. Caractéristiques botaniques........................................................................................ 41
III.1.2.1. Tronc et branches ................................................................................................ 41
III.1.2.2. Feuilles ................................................................................................................ 41
III.1.2.3. Fleurs................................................................................................................... 42
III.1.2.4. Fruits.................................................................................................................... 43
III.1.2.5. Graine .................................................................................................................. 43
III.1.3. Répartition ................................................................................................................. 44
III.1.4. Culture et écologie ..................................................................................................... 45
III.1.5. Etude chimique d'Azadirachta indica......................................................................... 45
III.1.5.1. Feuilles ................................................................................................................ 45
III.1.5.2. Graines ................................................................................................................ 45
III.1.5.3. Fleurs................................................................................................................... 46
III.1.5.4. Fruits.................................................................................................................... 46
III.1.5.5. Tourteau de neem ................................................................................................ 46
III.1.5.6. Tige et écorces..................................................................................................... 47
III.1.6. Utilisations ................................................................................................................. 47
III.1.6.1. Utilisation du neem en alimentation animale ...................................................... 47
III.1.6.2. Usages traditionnels et actuels ............................................................................ 48
III.1.6.3. Pharmacologie..................................................................................................... 49
III.1.6.4. Produits à usages insecticides et médicinales ..................................................... 51
CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................... 51
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE ....................................................... 53
CHAPITRE I: Matériel et méthode ..................................................................................... 54
I.1. Site et période de travail.................................................................................................. 54
I.2. Matériel............................................................................................................................. 54
I.2.1. Cheptel expérimental ................................................................................................... 54
I.2.2. Matériel d'élevage et de contrôle de performances……………… ............................. 54
I.2.3. Matériel de laboratoire…………………………………………... ............................. 54
I.2.4. Aliments utilisés…………………………………………………. ............................. 55

xxi
I.3. Méthodes……………………………………………………………. ............................. 55
I.3.1. Conduite de l'élevage durant l'expérimentation………………….. ............................. 55
I.3.1.1. Préparation de la salle d'élevage…………………………… … ......................... 55
I.3.1.2. Traitement médical…………………………………………... ............................. 55
I.3.1.3. Allotement des poules……………………………………….. ............................. 56
I.3.1.4. Distribution des aliments…………………………………….. ............................. 56
I.3.2. Paramètres étudiés……………………………………………… ............................. 56
I.3.2.1. Consommation alimentaire…………………………………... ............................. 56
I.3.2.2. Evolution de la ponte…………………………………………. ............................ 57
I.3.2.3. Evolution pondérale des œufs……………………………………........................ 57
I.3.2.4. Indice de consommation…………………………………………… .................... 57
I.3.2.5. Mortalité……………………………………………………………..................... 57
I.3.2.6. Parasitisme…………………………………………………………. .................... 58
I.3.2.6.1. Prélèvements…………………………………………………. ....................... 58
I.3.2.6.2. Examen coprologique………………………………………… ...................... 58
I.3.2.6.2.1. Méthodes qualitatives……………………………………………. ........... 58
I.3.2.6.2.2. Méthodes quantitatives……………………………………….. ................ 59
I.3.3. Calcul des paramètres zootechniques…………………………………. ...................... 60
I.3.4. Analyse statistique des données………………………………………........................ 61
CHAPITRE II: Résultats et Discussion…………………………………….. ..................... 62
II.1. Résultats…………………………………………………………….. ............................ 62
II.1.1. Evolution de la consommation alimentaire individuelle (Ci)…….............................. 62
II.1.2. Evolution de l’indice de consommation (IC)……………………. ............................. 63
II.2.3. Evolution du taux de ponte individuel……………………………............................. 65
II.2.4. Evolution du poids moyen des œufs…………………………….. ............................. 67
II.2.5. Evolution du taux de mortalité………………………………....... ............................. 69
II.2.6. Evolution de la charge parasitaire……………………………….. ............................. 71
II.2. Discussion………………………………………………………….. ............................. 73
II.2.1. Méthodologie……………………………………………………. ............................. 73
II.2.2. Effets du neem sur les paramètres zootechniques…………………. .......................... 74
II.2.2.1. Effets du neem sur la consommation alimentaire……………............................. 74
II.2.2.2. Effets du neem sur l'indice de consommation…………………. ......................... 74
II.2.2.3. Effets du neem sur le taux de ponte………………………….............................. 75
II.2.2.4. Effets du neem sur le poids des œufs………………………… ........................... 75
II.2.2.5. Effets du neem sur la mortalité………………………………............................. 76
II.2.2.6. Effets du neem sur la charge parasitaire………………………….. ..................... 76
CONCLUSION GENERALE…………………………………………… ........................... 77
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………......................... 80
WEBOGRAPHIE………………………………………………………............................... 89
ANNEXES…………………………………………………………………........................... 91

xxii
 

INTRODUCTION
 

1
INTRODUCTION

En Afrique au sud du Sahara et particulièrement au Sénégal, les productions


animales sont en dessous des besoins d’une population en pleine expansion
démographique; ceci entraine une situation alimentaire préoccupante dont le déficit
protidique demeure l’un des aspects les plus graves.

Pour pallier à cette situation et satisfaire les besoins en protéines animales,


l’accent a été mis sur le développement de production d’animaux à cycle court en
raison de leur moindre dépendance aux aléas climatiques. Toutefois, la réussite d’un
programme de développement avicole suppose une amélioration de l’alimentation des
volailles qui représente 60 à 70 % des coûts de production (DIALLO et al., 1994). Ces
charges élevées sont dues à la cherté des matières premières qui composent l’aliment
notamment les protéines.

Le tourteau de neem, du fait de sa teneur en protéines brutes (17,1%) (Tableau


III), de son accessibilité facile pourrait contribuer à la réduction des coûts de
production en aviculture. C’est dans cette optique que nous avons réalisé cette étude
financée par l’AVISEN dont l’objectif global est de tester l’effet de l’incorporation du
tourteau de neem sur la productivité des poules pondeuses. Les objectifs spécifiques
s’articulent autour de l’évaluation de l’effet de l’incorporation du tourteau de neem
dans l’aliment et dans la litière sur :

- La production d’œufs ;
- Les maladies parasitaires des oiseaux.

Ce travail comprend deux parties :


™ Une première partie bibliographique avec, dans un premier chapitre une
présentation de l’aviculture au Sénégal, dans un second chapitre, une étude des
maladies parasitaires rencontrées chez les poules pondeuses et dans un dernier
chapitre, une présentation du neem et de ses différentes utilisations.

[2]
™ Une deuxième partie réservée à l’étude expérimentale avec, dans un premier
chapitre, les matériel et méthodes et, dans un second chapitre, les résultats et les
discussions.

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE


- Aviculture dans la région de Dakar au Sénégal
- Les maladies parasitaires chez les poules pondeuses
- Le neem et ses principales utilisations

[3]
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE I : AVICULTURE AU SENEGAL

1-1- Présentation du Sénégal

1-1-1- Situation géographique


Le Sénégal se situe à l’extrême ouest du continent africain. D’une superficie de
196 722 km², il est limité au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali, au sud par la
Guinée et la Guinée Bissau, à l’ouest par l’Océan Atlantique sur une façade de 500
km. La Gambie constitue une enclave tout en longueur dans le sud du Sénégal, à
l'intérieur duquel elle pénètre (Institut Géographique National., 1977).
Dakar (550 km²), la capitale, est une presqu’île située à l’extrême Ouest du pays. La
figure ci-dessous nous présente la carte du Sénégal.

Figure 1 : Carte du Sénégal (source : - www.au-senegal.com/-Geographie-.htlm )

Ancienne capitale de l'Afrique Occidentale Française (AOF), puis de l'éphémère


Fédération du Mali, Dakar est depuis le 4 avril 1960 celle de la République du
Sénégal.

[4]
La région de Dakar est divisée en quatre (04) départements :

-Département de Dakar

-Département de Guédiawaye
-Département de Pikine
-Département de Rufisque
Avec plus d'un million d'habitants, Dakar regroupe 25% de la population et concentre
80% des activités économiques du pays. La figure 2 nous montre la carte
administrative de la région de Dakar.

Figure 2 : Carte de la région de Dakar (source : www.au-senegal.com/Carte-


administrative-de- la-region.html)

[5]
1-1-2- Relief
Le Sénégal est un pays plat aux sols sablonneux ne dépassant pas 130 mètres
d’altitude sauf à la frontière sud-est vers la Guinée (Jeune Afrique, 2000).
La région de Dakar présente deux grandes formes de relief : les dunes et les
dépressions.

9 Les dunes

Selon Tricart cité par Ndong (1990), il y a deux ensembles de dunes :

™ Les dunes internes qui sont des dunes ogoliennes constituées de sables fins de
couleur rouge, fixés par la végétation. Elles ont une orientation Nord Est – Sud
Ouest et occupent la majeure partie de la presqu'île du Cap Vert et peuvent
atteindre une hauteur de 50 mètres. Ces dunes rouges constituent les ergs de
Pikine et de Keur Massar.

™ Les dunes côtières : elles occupent une largeur de 3 kilomètres et peuvent être
classées en 2 types :

ÆLes dunes jaunes semi-fixées mais qui peuvent être ravivées par endroit par
les alizés. C'est principalement l'erg de Cambérène qui culmine à 33 mètres au quartier
Sam Notaire.

ÆLes dunes récentes : ce sont des dunes vives littorales dites blanches ; elles
recouvrent à certains endroits les dunes jaunes.

9 Les dépressions

Les niayes sont enserrées entre les dunes jaunes et les dunes rouges et ont une
orientation longitudinale. La grande niaye de Dakar qui couvre une superficie de 4800
hectare renferme la grande niaye de Pikine, les niayes de Maristes Patte d'oie et la
niaye de Thiaroye (PASDUNE, 2002). Dans la zone de Yeumbeul, on note la cuvette
du même nom, située au nord-est de la grande niaye et trois dépressions fermées (lacs
de Tiourour, Ourouaye et Youi).

[6]
1-1-3- Climat
Au Sénégal le climat est de type tropical subdésertique ponctué par une saison
chaude et humide et une saison sèche et fraiche. Par contre la région de Dakar qui a
une position avancée dans l’atlantique, est caractérisée par un micro-climat de type
côtier. Celui-ci est fortement influencé par les alizés maritimes et la mousson qui
s’établissent respectivement de novembre à juin et de juillet à octobre suivant des
directions Nord- Nord Ouest et Sud- Sud Est.

9 Les vents dominants

La connaissance des vents dominants d'une région ou d'une localité est d'une
importance capitale en aviculture. En effet, en plus de son impact sur la ventilation, le
vent peut jouer un rôle dans le transport des agents pathogènes et des substances
néfastes au confort des volailles.

La région de Dakar est exposée à trois types de courants d'air aux caractéristiques
thermiques, hygrométriques et directionnelles différentes. D'après JEUNE AFRIQUE
(2000), ces derniers sont représentés par :

- L'Alizé maritime : issu des archipels des Açores, c'est un vent humide et frais qui
balaie les régions côtières en apportant un climat relativement doux. Il souffle du Nord
vers le Nord-Ouest pendant les mois de novembre à mai, mais n'apporte pas de
précipitations.

- L'Alizé continental ou Harmattan : c'est un vent irrégulier particulièrement chaud et


sec qui souffle de l'Est vers le Nord-est pendant une période assez longue de l'année,
allant du mois de mars jusqu'au début de la saison des pluies. Ce vent transporte la
poussière et du sable, qui jouent un rôle dans la dissémination de certaines maladies
respiratoires, surtout chez les volailles.

- La Mousson : elle prend naissance au sud de l'équateur au niveau de l'anticyclone


de Sainte-Hélène. C’est un vent très humide et chaud qui apporte la pluie du Sud-ouest
de juin à novembre.

[7]
L'alternance de ces trois types de vents dont les déplacements sont facilités par la
platitude du relief, favorise la saisonnalité du climat.

9 La pluviométrie

La pluviométrie est caractérisée par deux types de saisons : une saison humide
concentrée sur trois mois (juillet, août et septembre) et une saison sèche qui dure les
autres neuf mois. Malgré sa position par rapport à la mer, la région de Dakar reçoit
généralement une faible quantité d'eau. Comme le soulignent FARUQUI et coll.
(2006), 450 millimètres d'eau ont été enregistrés en 2002 ; les plus grandes quantités
l'ont été au mois de septembre.

Des précipitations qualifiées d’occultes et appelées «heug» ou pluies hors saison, ou


pluies des mangues, surviennent souvent en saison sèche, notamment durant la période
froide (Décembre, Janvier et Février). Ces précipitations issues d’intrusion de masses
d’air polaire, irrégulières et peu abondantes, sont cependant d’une grande importance
pour la pratique des cultures de contre-saison dans ce milieu (PEREIRA BARRETO,
1963).

9 Température

La région de Dakar, par sa situation est la région la plus fraîche du pays et par
conséquent, la plus propice à l'aviculture (ITAVI, 1996). En effet, la température
moyenne annuelle calculée sur la période de 1971 à 1988 est de 24°C. Cette
température inférieure à celle de la zone nord (29°C) est fortement influencée par
l’effet de la mer. L’influence maritime entraine, par rapport au reste du pays, une
faible différence de régime saisonnier marqué par une période chaude qui va de mars à
octobre et une période froide allant de novembre à février.

9 L'hygrométrie

L'hygrométrie est la quantité d'eau ou de vapeur d'eau contenue dans l'air ambiant.
Les variations de l’humidité relative dépendent en partie de la température de l’air et

[8]
des caractéristiques hygrométriques des masses d’air. L’évolution annuelle de
l’humidité relative de l’air est aussi tempérée par l’influence maritime et la moyenne
annuelle se situe autour de 70%. Les valeurs les plus élevées coïncident avec le cœur
de la saison des pluies et les plus faibles aux mois d’avril-mai et octobre à décembre-
janvier. L’hygrométrie représente un facteur important dans l'implantation d'un
élevage avicole. En effet, le degré hygrométrique détermine en partie la quantité
d’eau consommée par les oiseaux.

1-1-4- Milieu Humain

Estimée à environ 12,5 millions d’habitants en 2007 soit une densité moyenne de
65 habitants au km², la population sénégalaise est composée d’une vingtaine d’ethnies,
ayant chacune sa propre langue. Elle est inégalement répartie avec une opposition
entre le sous-peuplement de l’Est (environ 1 à 5 habitants au km²) et la forte
concentration sur la côte ainsi qu’au centre et dans les zones de culture de l’arachide
(SENEGAL - MSN Encarta, 2008). Cette population est aussi caractérisée par sa
jeunesse qui représente environ 60%.
La région de Dakar abrite les 25% de cette population avec un taux de croissance de
3,69 % de 1998 à 2001. Le taux d'urbanisation est de 43 % en 1999 et la densité est de
l’ordre de 4231 habitants au km² (SENEGAL/MEF/DPS., 2001).

En outre, la zone des niayes comprend plus de 65% de la population sénégalaise


d'après les statistiques de la Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS) citées
par AHAMET (2004). Ce facteur démographique associé aux conditions climatiques
favorables, fait de la région de Dakar une place de choix pour le développement de
l'aviculture moderne (HABAMENSHI, 1994).

[9]
1.2. L'élevage avicole dans la région de Dakar

La filière avicole du Sénégal comprend l’aviculture rurale et l’aviculture industrielle


dite moderne ou intensive.
L’aviculture rurale dite paysanne ou villageoise est pratiquée de façon extensive. Elle
bénéficie de l’appui de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la maladie de Newcastle
(UNAFA du Sénégal). Quant à l’aviculture moderne, elle s’est considérablement
développée au cours de la dernière décennie principalement en périphérie des grands
centres urbains et totaliserait actuellement quelques 5 millions de sujets (F.A.O,
2008).
1.2.1. Systèmes de production
On distingue principalement deux systèmes : traditionnel et moderne
1.2.1.1. Système traditionnel
L'aviculture traditionnelle est un type d'élevage pratiqué essentiellement en milieu
rural sous un mode extensif où chaque famille paysanne possède un effectif
relativement faible de poules (RAVELSON, 1990). Cette aviculture traditionnelle se
caractérise principalement par l’exploitation des races locales et par sa faible
productivité. En effet, une poule locale produit en moyenne 40 à 50 œufs par an et
pèse environ 1,2 kg à 26 semaines d'âge ; un coq de même âge pèse 1,4 kg
(BULDGEN et coll., 1996).
L’aviculture traditionnelle souffre d’un manque de prise en charge même si depuis
quelques temps on note un regain d’intérêt pour cet élevage : intervention de la FAO
pour l’amélioration de la production de volaille à caractère traditionnel, des ONG et
des projets de développement tels que le PAPEL (Projet d’Appui à l’Elevage)…
C’est un élevage qui nécessite peu de moyens car la poule locale de petite taille Gallus
gallus domesticus est très rustique. Ce qui explique le fait que la couverture sanitaire
moderne est quasi inexistante et que les propriétaires font plutôt recours à la
pharmacopée traditionnelle lorsqu’une pathologie apparait. C'est ainsi que les extraits
de piment ou de feuilles et d'écorces d'Azadirachta indica dilués dans l'eau de boisson
sont utilisés comme vermifuges (BULGEN et al., 1992).

[10]
La volaille rurale est estimée entre 15 et 18 millions de sujets, soit un chiffre
d’affaire de plus de 15 milliards de franc CFA. Une part importante de la volaille est
consommée, environ 30% et participe à la lutte contre la malnutrition. La vente des
oiseaux, plus de 50%, constitue le compte courant des ruraux surtout des femmes
(TRAORE, 2006).
1.2.1.2. Système moderne
Pour répondre aux besoins en protéines d’une population citadine sans cesse
croissante, une aviculture semi-industrielle de proximité dans les espaces urbains et
périurbains du Sénégal a vu le jour depuis quelques années. La région de Dakar
regroupe l’essentiel de cette activité dans un rayon de 100 km autour de la capitale.
Mais l’intensification de cette production n’évolue pas sans problèmes. En effet, la
densité des élevages, la concentration des animaux et l’utilisation des souches de
volailles sélectionnées plus productives mais moins résistantes et donc plus sensibles
ont favorisé le développement de plusieurs maladies d’après le (RESESAV : Réseau
Sénégalais d’Epidémio-Surveillance Aviaire).
Dans ce système moderne, on distingue deux types d'élevages: élevage industriel
et élevage semi industriel ou amélioré.
L'élevage industriel se définit d'après LISSOT cité par KOE (2001) comme un
établissement qui possède des effectifs importants, qui utilise des poussins d'un jour
provenant des multiplicateurs des souches sélectionnées, qui nourrit les volailles avec
des aliments complets ou des aliments supplémentés et qui pratique des mesures de
lutte contre les maladies (prophylaxie, traitement). Ce type d'élevage utilise des
équipements modernes et des techniques perfectionnées en ce qui concerne les
différentes opérations. Notons cependant que l'élevage moderne pratiqué dans la
région de Dakar reste du type semi industriel (GUEYE, 1999).

L’aviculture moderne est un porteur de croissance. En effet, Plus de 5 000 000 de


poulets de chairs sont élevés par an, soit prés de 8000 tonnes de viande par an et plus
de 1 000 000 de poules pondeuses sont élevées annuellement avec une production
d’environ 200 à 260 millions d’œufs de consommation par an (TRAORE, 2006). La
plus grande productivité de l'élevage semi-industriel par rapport à l'élevage

[11]
traditionnel justifie notre intérêt pour le secteur moderne sur lequel portera la suite de
notre travail.

1.2.1.2.1. Evolution des effectifs des volailles mis en élevage

L’effectif de l’aviculture moderne est passé de 4 955 651 unités à 8 568 527 unités
entre 1997 et 2006. En 2006, la production locale représente 8 568 527 sujets par
rapport à l’année 2005 qui était de 6 752 167. Le nombre total de poussins mis en
élevage a subi une hausse en valeur absolue de 1 816 360 sujets par rapport à 2005.

En 2004, l'élevage avicole dit semi-industriel est composé de 1 289 788 poussins
ponte et de 3 994 879 poussins de chair. Ainsi, 96 % des poussins retrouvés dans la
filière avicole sénégalaise sont issus de la production locale, et les 4% restants
proviennent de l'importation (SENEGAL.ME.CNA., 2007).

La part de la production nationale de poussins nés au Sénégal a connu une hausse par
rapport à l’année 2005 avec un taux de 100% en 2006 contre 97,4% en 2005 à cause
de l’arrêt des importations de poussins d’un jour (SENEGAL.ME.CNA., 2007).

1.2.1.2.2. Caractéristiques de l'aviculture moderne

L'aviculture moderne utilise des races ou souches améliorées. Ces dernières


reçoivent un aliment de qualité et en quantité précise. En outre, elles bénéficient d'une
protection sanitaire et avec des logements bien contrôlés. Au Sénégal, l’aviculture
semi-industrielle est un secteur très important dans la mesure où elle constitue une
véritable source de produits carnés et de protéines pour les populations. Elle se
caractérise par l’élevage de sujets à cycle court qui permet de satisfaire la demande
sans cesse croissante de la population.

Mais la filière a été confrontée à des contraintes telles que la mise en place du Tarif
Extérieur Commun (TEC) dans la zone de l’UEMOA qui a été l’un des facteurs
favorisant de la poussée des importations de cuisses et de poulets surgelés. Ces
importations sont à l’origine des conséquences socio-économiques désastreuses pour

[12]
la filière. Cependant, avec l’avènement de la grippe aviaire, la filière commence à se
relancer du fait de l’arrêt officiel des importations.

1.2.1.2.3. Origine des poussins

Des accouveurs locaux fournissent des poussins aux aviculteurs sénégalais. Ils
importent prés de trois quart des œufs à couver (OAC), mais quelques accouveurs
gèrent directement un cheptel parental pour la production d’OAC et assurent ainsi
environ 25% de la production de poussins. Dans ces élevages de souches parentales,
les conditions d’élevage sont strictes et sont conformes aux recommandations des
propriétaires des souches. La reproduction se fait par monte-naturelle, c'est-à-dire que
les éleveurs utilisent des coqs pour la fécondation des OAC.

Les effectifs de poussins de poules pondeuses connaissent une progression plus ou


moins soutenue : d’environ 702 500 mises en place en 1992, ces effectifs ont atteint
plus d’1 million en 2001 et 1,605 million en 2005 soit plus du double en moins de 15
ans. Les effectifs de poussins de poulets de chairs ont une croissance moins importante
entre 1992 et 1996 et connaissent depuis 2000 une stagnation voire une baisse par
moment.

Des efforts importants ont été faits pour la production de poussins d’un jour au
Sénégal. Couvrant à peine 28% des besoins, la production locale de poussins assure
aujourd’hui 98% des besoins. Selon des responsables du Centre National d’Aviculture
(CNA), les couvoirs en place peuvent assurer les besoins nationaux en poussins.
Evidemment cette production de poussins est encore à 75% dépendante des OAC
importés, ce qui signifie qu’il reste encore des efforts à faire pour que la filière soit
indépendante (Division de la .Production et de la Santé Animales de la FAO).

[13]
1.2.1.2.4. Différents types de production

L'aviculture moderne connaît trois types de spéculations à savoir :

● La spéculation « chair » avec des élevages qui ne produisent que des poulets de
chair ;

● La spéculation « ponte » avec des élevages qui ne produisent que des œufs;

● La spéculation « mixte », qui est l'association des deux spéculations précédentes.

Actuellement, l'élevage des reproducteurs de souches améliorées s'est ajouté à ces trois
opérations précédentes.

1.2.1.2.4.1. Production de viande de volaille

La production nationale de viande de volailles industrielles a été estimée à 11 299


tonnes en 2006, représentant à la vente au détail un chiffre d’affaire de l’ordre de 17
milliards de FCFA. Elle a connu une hausse en valeur absolue de 1 936 tonne soit 23
% en valeur relative par rapport à l'année 2005 (SENEGAL.ME.CNA., 2007).

1.2.1.2.4.2. Production d'œufs de consommation

La production nationale d'œufs de consommation a été de 371 millions d'unités en


2006, soit un chiffre d'affaire à la vente au détail de l'ordre de 18 milliards de FCFA.
Cette production d'œufs a connu une croissance progressive par rapport à l'année 2005,
soit une valeur absolue de 47 millions d'unités (SENEGAL.ME.CNA., 2007).
Ceci s'explique par le nombre important de reconversion d'éleveurs de poulets de chair
en éleveurs de poules pondeuses. Cette production d'œufs est essentiellement assurée
par l'aviculture moderne car le poids de l'aviculture traditionnelle en production d'œufs
est presque nul.

[14]
L'arrêt des importations de produits avicoles (poussins d'un jour, d'œufs de
consommation et viande de volailles) a eu un impact positif sur les importations d'œufs
à couver. Pour l'année 2006, on a un cumul de 9 614 630 œufs à couver importés par la
filière. Ce chiffre constitue un record et représente presque le double de l'année 2005
qui était de 4 834 550 œufs à couver. Ces différents types de productions sont
pratiqués dans un cadre bien organisé.

1.2.1.2.5. Organisation de la production

La filière avicole est l'une des rares filières agroalimentaires où il existe une
structure professionnelle relativement bien organisée. Deux fédérations coexistent :
l'Union Nationale des Acteurs de la Filière Avicole (UNAFA) qui représente les gros
producteurs tandis que la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) est le
porte parole des petits éleveurs.

L'aviculture moderne est un secteur organisé dans lequel interviennent divers


acteurs : les sélectionneurs, les accouveurs, les éleveurs de reproducteurs, les
producteurs, les provendiers et les encadreurs. Le rôle de chacun de ces acteurs est
capital pour le bon fonctionnement du secteur.

™ Les accouveurs et éleveurs de reproducteurs :

Le rôle des accouveurs se limite à l'incubation artificielle d'œufs fécondés importés de


l'étranger ou achetés auprès des éleveurs de reproducteurs locaux afin de fournir des
poussins d'un jour aux producteurs. C'est le cas de la Société de Distribution du
Matériel Avicole (SEDIMA), de la Compagnie Africaine de Maraîchage, d'Aviculture
et d'Arboriculture Fruitière (CAMAF), du Complexe Avicole de Mbao (CAM),
Aviculture Sénégalaise (AVISEN), la Nouvelle Minoterie Africaine (NMA) etc.

™ Les producteurs :

Ils achètent les poussins d'un jour et les élèvent pour la production des œufs de
consommation ou de poulets de chair selon la spéculation choisie.

[15]
™ Les provendiers :

Au Sénégal, la fabrication et la vente des provendes en aviculture sont assurées par des
sociétés locales telles que : la SEDIMA, le CAM, la Nouvelle Minoterie Africaine
(NMA), SENTENAC etc. (SENEGAL.MA.DIREL., 1996).

™ Les encadreurs :

Ce sont des agents de structures publiques d'encadrement, les vétérinaires privés et les
fournisseurs d'intrants et de poussins (HABYARIMANA, 1998).

1.2.1.2.6. Circuits de commercialisation d'œufs et de poulets de chair

Tous les produits issus de l'aviculture sont commercialisés essentiellement sur les
marchés urbains pour la filière moderne, et ruraux pour la filière traditionnelle, mais
également par l'intermédiaire des Bana-banas (les revendeurs informels).
Les circuits de commercialisation des œufs sont biens établis car les fermes vendent
directement aux consommateurs. Cependant, certains intermédiaires peuvent entrer
dans le circuit. Il s’agit des restaurateurs, des libres-services, des collectivités ou les
commerçants permanents. Ces derniers distribuent soit directement les œufs aux
consommateurs soit indirectement par l’intermédiaire des Bana-banas informels qui
approvisionnent le commerce de proximité (HABAMENSHI, 1994)

1.2.1.2.7. Niveaux de consommation d'œufs et de poulets de chair au


Sénégal

La consommation d'œufs peut être assimilée à la quantité d'œufs produite par le


secteur moderne puisque les importations d'œufs de consommation sont négligeables,
voire inexistantes et que la production du secteur traditionnel est presque nulle
(SENEGAL.ME.CNA., 2006). En 1995, la consommation d'œufs était estimée à
19,64 œufs par habitant et par an au Sénégal. Cette consommation est en nette
augmentation depuis 1998 (KOE, 2001).

[16]
La consommation de poulets de chair correspond à la quantité de poulets de chair
produite par le secteur moderne et les importations de poulets congelés.
En effet, en 2004, le volume des importations était de 13 700 tonnes pour une valeur
de près de 13 milliards de francs CFA. Les morceaux congelés ont constitué 75 % du
volume des importations. Si en 2004, la production locale de poulets de chair n'a été
que de 7 267 tonnes, on se rend donc compte que la majorité des consommateurs
sénégalais ont privilégié les poulets congelés importés à la production locale
(France/MEFI., 2005).

Mais de nos jours avec l’avènement de la grippe aviaire, les importations de poulets
congelés sont interdites. Ainsi, c’est la production locale qui assure
l’approvisionnement des marchés en poulets de chair ce qui constitue une avancée du
secteur. Cependant, en dépit des avancées considérables et les efforts consentis par les
autorités, l’aviculture Sénégalaise reste sujette à de nombreuses contraintes.

1.2.2. Contraintes de l’élevage avicole dans la région de DAKAR

On distingue plusieurs types de contraintes:

● Les contraintes zootechniques ;

● Les contraintes technico-économiques ;

● Les contraintes sanitaires ;

● Les contraintes pathologiques.

[17]
1.2.2.1. Contraintes zootechniques

Les contraintes zootechniques vont du non respect des normes techniques (normes
de l’ambiance, densité, matériel d’alimentation, etc.) aux contraintes alimentaires
(aliment de qualité peu suffisante) du fait du coût élevé des intrants. A cela s’ajoute un
personnel non qualifié dont la plupart n’a reçu aucune formation ce qui constitue un
véritable frein au développement de l’aviculture avec comme conséquences,
l’émergence et le maintien des pathologies aviaires (DIOP, 2003).

Les défaillances observées dans l'application des normes techniques d'élevage sont
à l'origine de mauvaises performances. En effet, la mauvaise conception des bâtiments,
les vides sanitaires mal effectués et l'absence d'hygiène souvent constatée dans les
fermes ont des conséquences néfastes en élevage intensif (BIAOU, 1995).
Aux contraintes zootechniques s’ajoutent des contraintes technico-économiques.

1.2.2.2. Contraintes technico-économiques

L'élevage des poulets de chair comme celui des poules pondeuses n'est pas
accessible à toutes les couches de la population sénégalaise. En effet, cet élevage
demande des moyens financiers importants. En général, les poussins, les médicaments
et 85 % du maïs destinés aux fabriques d'aliments sont des intrants importés. Les
producteurs éprouvent d'énormes difficultés pour obtenir des financements nécessaires
à l'achat des équipements avicoles (HABAMENSHI, 1994).

Aussi, la mauvaise organisation du marché et le manque de chaîne de froid pour


conserver les produits invendus font que beaucoup d'aviculteurs sénégalais se limitent
à des opérations ponctuelles liées à des festivités d'origines religieuses, coutumières ou
familiales (SENEGAL/MA/DIREL., 1995). Aux contraintes technico-économiques
s'ajoutent les contraintes sanitaires.

[18]
1.2.2.3. Contraintes sanitaires

Les contraintes sanitaires sont représentées par les facteurs de risque dans les
poulaillers. Ces facteurs de risques sont nombreux et peuvent agir en synergie ou
individuellement. Parmi ces facteurs, on peut citer :

La température

C'est un facteur de stress aussi bien chez les poussins que chez les poules adultes
(PARENT et Coll., 1989). L'oiseau en réagissant face à l'agression thermique, s'épuise
et s'expose davantage aux maladies.

L'humidité

L'humidité favorise la croissance optimale des agents infectieux et infectants.


Lorsqu'un poulet est soumis à un environnement à forte humidité, il devient plus
réceptif aux maladies que celui qui n'est pas dans le même cadre de vie (BRUGERE,
PICOUX et SAVAD., 1987).

La ventilation

Le rôle de la ventilation est bien connu en aviculture car elle permet le


renouvellement de l'air du poulailler. C'est d'ailleurs l'élément important qui est
recherché dans l'orientation et la conception des bâtiments. Tout en évitant les grands
vents et les poussières (sources d'agents pathogènes), une bonne ventilation permet de
minimiser les effets de la température et de l'humidité (IBRAHIMA, 1991).

Polluants chimiques

L'ammoniac est le polluant chimique le plus important. Il provient des oiseaux eux-
mêmes ou résulte de la dégradation de la litière. Ces facteurs chimiques associés aux
facteurs physiques, favorisent l'apparition et l'évolution de nombreuses pathologies
aviaires.

[19]
1.2.2.4. Contraintes pathologiques (BULDGEN et coll., 1992)

Les pathologies rencontrées dans nos élevages sont principalement d'origine


parasitaire ou infectieuse.

Les maladies parasitaires

Elles sont les plus nombreuses et sont responsables de la mortalité ou des retards de
croissance dans les élevages. On retrouve entre autres :

-Les coccidioses aviaires (Eimeria tenella, E. necatrix, E. maxima, E. brunetti,


E. proecox) ;

-L’ascaridiose (Ascaridia, Cappillaria, Heterakis);

- Les téniasis (Rallietina, Hymenolopis).

Les maladies infectieuses

Elles rassemblent les maladies bactériennes et virales.

9 Les maladies bactériennes et mycoplasmiques

Parmi ces maladies on peut citer :

-Le cholera aviaire dû à Pasteurella multocida ;

- Les colibacilloses dues à Escherichia coli et autres colibacilles ;

- Les salmonelloses aviaires dues à Salmonella pullorum gallinarum ;

- Les mycoplasmoses dues à Mycoplasma gallisepticum, M. synoviae et les autres


mycoplasmes.

[20]
9 Les maladies virales

Ce sont les maladies les plus graves. Elles entraînent d'énormes dégâts car il n'existe
aucun traitement contre ces maladies. On peut citer entre autres :

- La maladie de Gumboro due à un Birnavirus ;

-La maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire due à un Paramyxovirus ;

-La variole aviaire due à un Poxvirus ;

-Les leucoses aviaires dues à des Rétrovirus ;

-La bronchite infectieuse due à un Coronavirus ;

-La maladie de Marek due à un Herpes virus.

Bien que les maladies parasitaires soient les plus fréquentes à cause du manque
d'hygiène, il faut remarquer que les maladies infectieuses (bactérienne et virale) sont
les plus redoutables, puisque leurs pronostics médicaux et économiques, sont
généralement catastrophiques.

A l'issue de la présentation de l'aviculture au Sénégal il ressort que les contraintes


pathologiques entravent sérieusement son développement. Les pertes qui leurs sont
attribuables sont liées à la fois aux mortalités et aux retards de croissance.

[21]
CHAPITRE II : LES MALADIES PARASITAIRES CHEZ LES POULES
PONDEUSES

2.1. Infestation des pondeuses par les ectoparasites

2.1.1. Infestation par les poux rouges (Dermanyssus gallinae)

De l’avis unanime des éleveurs, le pou rouge (Dermanyssus gallinae) est


aujourd’hui le parasite externe le plus nuisible des élevages de volailles qu’il s’agisse
de reproducteurs, de pondeuses d’œufs de consommation en cages ou au sol, ou même
de poulettes.

2.1.1.1. Nuisances du pou rouge (Dermanyssus gallinae)

Les nuisances du pou rouge d’ordre économique et sanitaire sont majeures.

2.1.1.1.1. Sur le plan économique

- Les poules ne pouvant plus trouver le repos, sont nerveuses et très affaiblies : elles
pondent moins (les chutes de pontes atteignent souvent des niveaux de l’ordre de 15
%, et jusqu’à 25%), les œufs sont plus petits et deviennent parfois blancs.
- En roulant sur les poux, les œufs se tâchent et doivent être déclassés. Les taux de
déclassement peuvent atteindre plus de 20 % lorsque l’infestation est élevée.
- Dans ce cas, la mortalité des poules augmente dans des proportions importantes. La
mort peut être directement due à l’épuisement ou indirectement à la baisse des
défenses immunitaires des poules et à leur plus grande susceptibilité aux maladies.
- Enfin, la résistance du pou aux traitements classiques oblige à multiplier les
traitements et à augmenter les doses avec des résultats de moins en moins satisfaisants,
et des risques toxicologiques de plus en plus élevés. Le coût global de ces traitements
ne cesse d’augmenter. Ces traitements aux pesticides organiques classiques entraînent
l’accumulation de résidus toxiques dans les œufs et dans le métabolisme des poules.
Peu de chiffres sont disponibles aujourd’hui, mais les pertes liées à la présence du pou
rouge vont souvent au delà de la marge moyenne d’un élevage, ce qui peut suffire à
rendre l’exploitation déficitaire (Centre d’Etudes et de Recherches Solvay, 2007).

[22]
2.1.1.1.2. Sur le plan sanitaire

Il est maintenant scientifiquement établi que le pou rouge est un vecteur et un


réservoir de germes pathogènes. Certaines maladies pourront être transmises des
poules d’une bande à celles de la bande suivante. Plus le niveau d’infestation est élevé
en fin de bande, plus la quantité de poux qui résisteront au nettoyage et à la
désinfection du vide sanitaire risque d’être importante.

Les poux peuvent aussi véhiculer les germes d’un élevage à un autre, et dans un
même élevage, d’un bâtiment à un autre. Le pou rouge est un ectoparasite aviaire qui
ne survit que temporairement sur les hommes et les mammifères. Cependant, les
personnes travaillant régulièrement dans les élevages peuvent développer des
irritations et des allergies, allant jusqu’à entraîner de l’absentéisme.

Enfin, il a été démontré que certains virus persistent d’une génération de pou rouge
à la suivante : la femelle pou rouge transmettra les germes à ses œufs, qui pourront
ensuite contaminer les poules après leur éclosion.

L’étendue des risques de contamination liés au pou rouge est encore difficile à
établir, mais ce parasite constitue sans aucun doute un des défis majeurs de la sécurité
sanitaire et de l’hygiène des élevages avicoles modernes (Centre d’Etudes et de
Recherches Solvay, 2007).

[23]
2.1.1.2. Caractéristiques et pouvoir pathogène du pou rouge

Le pou rouge ou Dermanyssus gallinae est un acarien hématophage du sous-ordre


des Gamasoidea, de la famille des Dermanyssidés. C’est un parasite intermittent se
reproduisant dans le milieu extérieur avec hématophagie nocturne. Son cycle de
reproduction est court, 5 à 9 jours avec 5 stades de développement : œuf, larve,
protonymphe, deutonymphe et adulte. Il est lucifuge.

L’adulte mesure environ 0,7 mm. Il a des stigmates apparents entre la 2eme et la
3eme paire de pattes. Son hypostome est pointu et dépourvu de dent. Sa cuticule est
transparente. La femelle a une couleur variant du gris au rouge, selon la quantité
ingérée de sang. Elle pond dans l’environnement de l’hôte dans les 12-24heures
suivant son 1er repas sanguin. Chaque ponte d’environ 7 œufs à chaque fois nécessite
un repas préalable. Si la température est convenable, les œufs éclosent dans les 48-
72heures. Les larves deviennent adultes en 2 à 4 jours. Elles ne nécessitent aucun repas
avant leur transformation en protonymphe. Les métamorphoses proto-deutonymphe et
deutonymphe-adulte nécessitent à chaque fois un repas. Le pou peut survivre pendant
plusieurs mois sans s’alimenter. Il peut être vecteur d’agents pathogènes : salmonelles,
virus (Newcastle, Marek,…).

2.1.1.3. Données épidémiologiques

On retrouve fréquemment le pou rouge dans les poulaillers de poules pondeuses


plein air ou de l’agriculture biologique. Les élevages en cage peuvent être également
concernés. Les élevages de chair sont moins sujets aux infestations par les poux
rouges. Cela s’explique par le fait que les animaux ont une durée de vie économique
brève et que le processus de nettoyage-désinfection entre deux bandes est plus strict.
Les poux craignent la lumière et ne se déplacent que la nuit. On ne les retrouve sur
leurs hôtes que lors du repas sanguin. Leurs gites habituels sont les anfractuosités, les
fentes, les alvéoles ou crevasses dans certains matériaux : bandes à œufs, dessous de
mangeoires, montants des cages. On les trouve aussi beaucoup dans les équipements

[24]
en bois (perchoirs, nids, caillebotis). On les trouve également dans les fientes sèches
ou les amas de plumes.

Les poulets sont les hôtes les plus rencontrés mais le pou rouge peut aussi
concerner les élevages de dindes, les pigeons, les canards et des espèces sauvages. On
en trouve également sur des rongeurs qui peuvent présenter un vecteur d’introduction
dans le poulailler. Enfin l’homme peut également être un hôte. La plupart des
infestations par les poux rouges ont lieu entre octobre et mars.

Il faut aussi noter que le problème des poux rouges est en recrudescence du fait de
l’apparition de résistances aux acaricides et de l’interdiction de traiter les poules ou
leur proche environnement pendant la ponte avec des produits susceptibles de laisser
des résidus dans les œufs.

2.1.1.4. Les manifestations cliniques de la maladie

Les conséquences de la présence des poux rouges dans un élevage sont


principalement économiques. Le pou rouge entraine chez l’animal un nervosisme
exacerbé, provoquant des problèmes de picage et de cannibalisme. Il peut être à
l’origine de chute de ponte, d’augmentation de la consommation, d’anémie (lors
d’infestations massives), de mortalité et d’œufs tachés par les poux écrasés (points
rouges sur les coquilles). Dans certains cas, les poux peuvent provoquer de la
mortalité. Avec Dermanyssus gallinae, l’animal présente une anémie sans atteinte de
la moelle osseuse.

2.1.1.5. Le diagnostic

Le diagnostic s’effectue en observant les parasites ou leurs déjections sur les oiseaux
ou dans le milieu extérieur.

[25]
2.1.1.6. La prévention et le contrôle de la maladie

Actuellement il n’existe pas de solution pour éradiquer définitivement les poux


rouges d’un bâtiment. La stratégie repose surtout sur la prévention avec pour objectif
de limiter la population de poux rouges au cours du vide sanitaire à un niveau assez
bas pour ne pas gêner le lot suivant. Souvent, après 3-4 mois on a une recrudescence.
On peut aussi recommander de procéder à des flashs lumineux la nuit, ce qui peut
améliorer la propreté des œufs. On peut également préconiser l’emploi de certaines
substances telles que :

-Les produits naturels : Ils sont autorisés quelque soit le mode de production. Leur
coût est élevé et ils ne permettent pas d’éliminer les poux mais de limiter leur
population à un niveau compatible avec le bien-être des oiseaux. Ils sont sans danger
pour l’animal et l’utilisateur, n’entrainent pas de résidus dans les œufs ou la viande et
ne nécessitent pas de délai d’attente. On peut citer des produits à base de silice qui
détruisent la cuticule des insectes en provoquant sa déshydratation et des produits à
base d’extraits de plantes qui bloquent leur fonction digestive et/ou respiratoire.

-Les solutions chimiques : Il existe différentes classes de produits utilisables pour


lutter contre ces poux : les carbamates (supprimés pour usage dans des locaux abritant
les animaux), les pyréthrinoides, les organophosphorés (phoxim, azamethiphos,
trichlorfon,…), l’amitraz (assez toxique),etc.

Le traitement s’applique par pulvérisation ou par thermonébulisation. Leur utilisation


est interdite en élevage biologique.

On peut aussi procéder au gazage par du bromure de méthyle, technique efficace mais
onéreuse. A noter l’arrivée sur le marché d’un nouvel acaricide à base de phoxim
(organophosphoré) qui peut être pulvérisé sur des surfaces en présence des animaux
(sans délai de retrait pour les œufs).

[26]
NB : l’isothérapie est également mise en œuvre ; elle consiste à administrer aux
pondeuses une solution buvable, dilution centésimale de prélèvements de poux dans
l’élevage. Son efficacité est sujette à discussion…

2.2. Infestation des pondeuses par les endoparasites

2.2.1. COCCIDIOSE

2.2.1.1. Description

9 Définition
Les coccidioses aviaires sont des protozooses de l’intestin (ou exceptionnellement
des canaux biliaires), dues à la présence et la multiplication de diverses coccidies du
genre Eimeria dans les cellules épithéliales de l’intestin. Elles se manifestent
essentiellement par une entérite, parfois hémorragique, qui peut s’accompagner de
troubles nerveux (BUSSIERAS et CHERMEITE., 1992). Cette maladie a une double
importance : une importance médicale et surtout une importance économique.
- Sur le plan économique, elle se traduit d’une part par d’importantes pertes dues aux
mortalités et aux baisses de performances et d’autre part par les coûts élevés de la
médication.
- Sur le plan médical, la coccidiose se traduit par un taux de mortalité pouvant
atteindre 80 à 100% de l’effectif (BULDGEN, 1996). Selon la classification de
l’organisation mondiale de la santé animale (O.I.E), cette protozoose occupe le
premier rang des maladies parasitaires des volailles (LANCASTER, 1983).
9 Genres et espèces rencontrés

Il existe cinq (5) genres de coccidies qui ont des caractéristiques différentes (Annexe
II).
Chez les poulets on rencontre le genre Eimeria qui compte sept (7) principales espèces
qui peuvent être identifiées en fonction de leur localisation intestinale, des lésions
induites et de la taille de leurs ookystes (figure 3). D’autres paramètres comme la

[27]
durée de sporulation et la forme des ookystes (ovoïde, ellipsoïde, subsphérique, ou
circulaire), peuvent aider à la détermination des coccidies.

Figure 3. Localisation lésionnelle et taille (en micromètres) des 7 espèces de


coccidies chez le poulet (YVORE, 1992).

9 Cycle évolutif

Les coccidies ont un cycle biphasique avec une phase de résistance et de


dissémination du parasite, extérieure à l’hôte et une phase de multiplication et de
reproduction intérieure à l’hôte (Figure 4). Dans les conditions favorables d’humidité
et de température, les ookystes présents dans le milieu extérieur sporulent. Quatre
sporocystes se forment contenant chacun deux sporozoïtes. Après ingestion d’ookystes
sporulés, leurs coques seraient brisées mécaniquement dans le gésier, libérant les
sporozoïtes. Cependant, l’action de cet organe ne serait pas indispensable (IKEDA,
1956). Dans le duodénum, les enzymes pancréatiques (principalement la
chymotrypsine) et les sels biliaires agissent sur un épaississement de la paroi cellulaire
des sporocystes (le corps de stieda) pour dissoudre, libérant les deux sporozoïtes de
chaque sporocyste. Cette phase du cycle caractérisée par la sortie des sporozoïtes des
sporocystes est l’excystation.
[28]
Les sporozoïtes sont mobiles : selon les espèces, ils peuvent entrer directement
dans les cellules intestinales, être pris en charge par les macrophages, ou se déplacer à
travers plusieurs types cellulaires. Lorsqu’ils atteignent les cellules épithéliales cibles,
ils se développent dans une vacuole parasitophore dans le cytoplasme de la cellule
hôte. Ils se multiplient de façon asexuée : c’est la schizogonie. La libération des
mérozoïtes des schizontes murs entraîne la destruction des cellules parasitées et donc
la détérioration de l’épithélium conduisant aux lésions et symptômes de la coccidiose.
L’étape suivante est la reproduction sexuée ou gamogonie, avec la formation des
gamètes mâles et femelles. Après fécondation des gamètes femelles par les gamètes
males, les zygotes s’entourent d’une coque et forment les ookystes qui sont libérés
dans la lumière intestinale et excrétés avec les fientes dans le milieu extérieur.

Figure 4 : Cycle des coccidies (IKEDA.1956 cité par CREVIEU et NACIRI, 2001)
2.2.1.2. Symptômes

[29]
En fonction des espèces de coccidies, l’âge des sujets et le mode d’élevage, on peut
distinguer deux types de coccidioses : les coccidioses cliniques et les coccidioses
subcliniques.

● Coccidioses cliniques :
Elles sont dues à Eimeria tenella, Eimeria necatrix, Eimeria brunetti et on observe
généralement deux formes de maladies : les formes aigues et les formes chroniques.

™ Formes aigues
Dans ces formes aigues, nous avons :

La coccidiose caecale hémorragique :


Elle est due à Eimeria tenella et atteint les sujets âgés de 2 à 3 semaines
(VILLATE,2001). Dans cette forme les manifestations cliniques sont les suivantes :
habitude modifiée, les poulets sont immobiles et restent en boule, l’état général est
altéré associé à un abattement et à une inactivité, les plumes sont hérissées, les ailes
pendantes, l’appétit est diminué mais les oiseaux boivent beaucoup.

On note aussi une diarrhée hémorragique, de l’anémie par suite de rejet de sang en
nature. La mort survient au bout de 2 à 3 jours (BUSSIERAS et CHERMEITE.,
1992). En effet, 90% des malades succombent à la suite d’une coccidiose due à
Eimeria tenella (VERCRUYSSE, 1995). Les oiseaux qui survivent après 8 jours
guérissent et demeurent des non-valeurs économiques (FORTINEAU et TRONCY,
1985).

La coccidiose intestinale :
Elle est surtout due à Eimeria necatrix puis à Eimeria brunetti. On observe parfois
une diarrhée hémorragique suivie de mort en quelques jours ; les survivants sont très
amaigris et la convalescence est très longue.

[30]
™ Formes chroniques :
Elles sont généralement observées chez les sujets âgés et se manifestent cliniquement
par un abattement, un appétit capricieux, une diarrhée intermittente de mauvaise odeur,
un retard de croissance, une chute de ponte chez les pondeuses.

● Coccidioses subcliniques
Elles sont observées chez les oiseaux ne recevant pas de coccidiostatiques ou lors
de chimiorésistances et sont dues essentiellement à Eimeria acervulina et à Eimeria
maxima.
Les coccidioses subcliniques sont asymptomatiques mais sont de grande importance
économique car entrainent la diminution du taux de conversion alimentaire et du
mauvais aspect des carcasses (décoloration) (BUSSIERAS et CHERMEITE, 1992).

2.2.1.3. Traitement et prévention

Traitement
On distingue deux types de traitement : le traitement moderne et le traitement par les
plantes médicinales.

™ Traitement moderne
En cas de coccidiose avérée, plusieurs médicaments anticoccidiens peuvent être
utilisés (Annexe III). L’Amprolium est efficacement utilisé dans le traitement de la
coccidiose lorsqu’on l’utilise sous forme de poudre à 20% ou en solution à 12%
(VILLATE, 1997). Les sulfamides sont les plus utilisés. Les anticoccidiens sont de
préférence utilisés dans l’eau de boisson mais on peut les mélanger à l’aliment.

™ Traitement par les plantes médicinales :


Depuis quelques années plusieurs essais ont été réalisés pour mettre en évidence l’effet
anticoccidien des plantes utilisées en pharmacopée africaine. Ainsi, quelques plantes
ayant une action contre la coccidiose ont été répertoriées dans le tableau I.

[31]
Tableau I : Quelques plantes utilisées contre la coccidiose aviaire

Nom de la plante Partie et quantité utilisées Effet obtenu Auteurs

Bauhina rufescens Macération des bourgeons Traitement de la BA (1994)


coccidiose
Réduction de l’excrétion HAYAT,
Melia azadirach Bakin (extrait de plante) d’ookystes, JABEEN et
Perte de gain de poids AKHTAR
(1996)
Réduction de l’excrétion HAYAT,
Momordica Karela (extrait de plante) d’ookystes ; JABEEN et
charantia Perte de gain de poids AKHTAR
(1996)
Acacia nilotica Macération des bourgeons Traitement de la
coccidiose
Extrait aqueux de graines Inhibition de la TANYU (2000)
Carica papaya de papaye 80g /l sporulation d’E.tenella en
60 minutes.
Epice 1% dans Réduction de lésions ALLEN,
Curcuma longa l’alimentation intestinales et de DANFORTH et
l’excrétion d’ookystes AUGUSTINE
(1998)
Amélioration des scores ALLEN,
Echinacea Extrait o,1- 0,5 % dans lésionnels causés par DANFORTH et
purpurea l’alimentation E.acervulina et E.necatrix SKINNER
(2000)
Diminution de taux de YOUN et NOH
Sophora flavescens Racines mortalité et des diarrhées (2001)
sanguinolentes

[32]
Ulmus microparca Graines et écorce + racines Diminution du taux de YOUN et NOH
+ Pulsatilla mortalité et des lésions (2001
koreana
Sinomenium Tronc et racines Diminution des excrétions YOUN et NOH
acutum sanglantes (2001
Cylicodiscus Extrait éthanolique (30g/l) Réduction des effets ESSOMBA
gabunensis nocifs sur la muqueuse (2003)
intestinale;
Amélioration de l’IC
Aphania FALL (2007)
senegalensis Extrait aqueux (50mg/ml) Réduction de l’OPG

Cassia italica Extrait aqueux (25mg/ml) Réduction de l’OPG FALL (2007)


Nauclea latifolia Extrait éthanolique Réduction de l’OPG FALL (2007)
(50mg/ml)

Prévention :
Les règles suivantes doivent être respectées :
- Respecter les normes de construction des poulaillers,
- Eviter les installations dans les zones marécageuses ou trop humides,
- Construire les poulaillers dans des zones faciles d’accès et favorables à une bonne
ventilation, c'est-à-dire orthogonalement aux vents dominants
- Respecter les normes d’élevage (densité, alimentation, âges des sujets),
- Etablir un programme régulier de nettoyage-désinfection,
- Eviter la surpopulation,
- Utiliser des pédiluves,
- Désinfecter périodiquement les poulaillers,
-Entre deux bandes, il faut un nettoyage sérieux, de préférence avec l’ammoniac à
10% pour désinfecter et faire un vide sanitaire de 15 jours.
La prévention peut être aussi médicale. Ainsi, on peut procéder à la chimioprévention
ou à la vaccination des animaux.
[33]
™ La chimioprévention se pratique de deux façons différentes :
-Soit par des traitements anticoccidiens périodiques toutes les 3 semaines ;
-Soit par la supplémentation permanente de coccidiostatiques (additifs alimentaires)
dans l’aliment.

Notons que l’utilisation des anticoccidiens est réglementée. Ainsi, selon la directive
70/524/CEE, dix sept (17) coccidiostatiques sont autorisés comme additifs
alimentaires (Annexe IV) (NACIRI, 2001).

La chimioprévention demeure une méthode de lutte efficace et la plus économique,


contre la coccidiose (NACIRI et NOUZILLY., 2001). Cependant avec l’émergence
de résistance aux anticoccidiens, son intérêt semble être limité. Pour limiter les
phénomènes de résistance, des programmes d’alternance d’anticoccidiens sont mis au
point :
- Le shuttle program qui consiste à utiliser deux anticoccidiens pour une même
bande. L’un dans l’aliment de croissance et l’autre dans l’aliment de finition.
- La rotation qui consiste à changer d’anticoccidien après quelques bandes.
Comme alternative à la chimioprévention, nous avons la vaccination (immunisation).

™ La vaccination constitue une nouvelle forme de prévention de la coccidiose. Il


existe deux types de vaccins contre la coccidiose : les vaccins vivants virulents et les
vaccins vivants atténués.
- Les vaccins vivants virulents disponibles sont le Coccivac et l’Immucox qui sont
respectivement utilisés aux Etats-Unis et au Canada contre la coccidiose des poulets et
du dindon.
- Les vaccins vivants atténués disponibles sont le Paracox-8, le Paracox-5 et le
Livacox.
Le Paracox-8 constitué de 8 souches d’Eimeria est utilisé chez les oiseaux à longue vie
(reproducteurs, poules pondeuses).

[34]
Le Paracox-5 est destiné aux poulets de chair. Il est moins cher et plus disponible que
le Paracox-8.
Il faut aussi noter que pour éviter les problèmes de résistance, un vaccin recombinant
serait l’idéal (NACIRI, 2001).

2.2.2. HETERAKIDIOSE
2.2.2.1. Description

Affection parasitaire du caecum qui peut atteindre toutes les espèces de volailles
domestiques. Heterakis gallinarum, petit ver nématode blanchâtre est le vecteur quasi-
obligatoire de Histomonas méléagridis protozoaire responsable de l’histomonose.
Le mâle mesure 10 à 18 mm de long et la femelle 16 à 23 mm. Sa queue est très
pointue. Les œufs ressemblent beaucoup à ceux d’Ascaridia.
La période prépatente du parasite dure un mois et son cycle est dixéne. L’hôte
intermédiaire est le ver de terre.

2.2.2.2. Symptômes
Les principaux symptômes sont les suivants :
-Altération de la synthèse des vitamines du groupe B ;
- Retard de croissance ;
- Amaigrissement ;
- Augmentation de l’indice de consommation ;
- Diminution de la ponte ;
- Diminution du taux d’éclosabilité ;
- Parfois passage des parasites dans les œufs ;
- Poussées diarrhéiques ;
- Présence de granulomes caecaux et hépatiques.

[35]
2.2.2.3. Traitement et Prévention
Traitement
Pour lutter contre l’hétérakidiose, il faut :
- Un traitement collectif administré si possible dans l’eau de boisson car il y’a soif
vive des animaux ;
- Si possible, faire un traitement polyvalent
- Ne pas traiter pendant la ponte
Prévention
La prévention de l’hétérakidiose consiste :
-A la destruction des intermédiaires éventuels : lutte contre les vers de terre ;
-A la destruction des formes libres dans les locaux ;
-A la désinfection avec l’eau bouillante crésylée à 10% dans le milieu extérieur ;
-A la chimioprévention
-A la séparation des bandes d’âges différents
-A l’hygiène des locaux (ventilation)
-A l’hygiène du sol (drainage)
-A l’hygiène des litières (renouvellement à chaque chargement de bande)
-A l’hygiène de l’alimentation et de l’abreuvement.

2.2.3. CAPILLARIOSE
2.2.3.1. Description
Plusieurs espèces de Capillaria parasitent le tube digestif des oiseaux : Capillaria
annulata et Capillaria contorta qui sont responsables de la capillariose du jabot ;
Capillaria obsignata qui est responsable de la capillariose intestinale chez les animaux
en claustration ; Capillaria anatis dans les caeca.
Les cycles sont généralement dixénes mais avec un hôte intermédiaire (le lombric)
facultatif. Le parasite s’implante dans les muqueuses et les sous-muqueuses de
l’animal. Il coexiste généralement avec Ascaridia galli dont l’action pathogène est
moins marquée. Le ver adulte mesure 10 à 30 mm de long avec un diamètre de 0,5
mm.

[36]
2.2.3.2. Symptômes
La capillariose se manifeste chez les volailles comme suit :
-Retard de croissance ;
-Amaigrissement ;
-diarrhée aqueuse verdâtre parfois hémorragique ;
-Anémie possible ;
-Œsophage et jabot engorgés d’aliments (indigestion ingluviale) lors de capillariose du
jabot;
-Lésions intestinales, surinfection bactérienne et virale lors de capillariose intestinale ;
-Chute de ponte ;
-Paralysies possibles.
2.2.3.3. Traitement et Prévention
La lutte contre la capillariose comporte deux volets :
Le traitement
Il est à base d’antibiotiques et d’antiparasitaires. On peut citer à titre d’exemple
quelques produits utilisés dans le traitement de la capillariose :
™ Antibiotiques :
- Tetramisole
- Levamisole
- Fenbendazole
™ Antiparasitaire :
- Ivermectine
La Prévention :
La prévention de la capillariose consiste :
-A la destruction des intermédiaires éventuels : lutte contre les lombrics;
-A la destruction des formes libres;
-A la désinfection avec l’eau bouillante crésylée à 10% ;
-A l’hygiène de l’alimentation et de l’abreuvement.

[37]
2.2.4. SYNGAMOSE
2.2.4.1. Description
La syngamose aviaire est une helminthose respiratoire provoquée par la présence dans
la trachée des oiseaux de nématodes, Syngamus trachea appartenant à la famille des
Syngamidae. C’est un strongle qui vit fixé à la trachée des gallinacés et qui est
hématophage. Le mâle mesure environ 2-6 mm et la femelle 5-40 mm. Ils sont
accouplés en permanence d’où l’aspect en Y.
Cette affection se traduit essentiellement par de la dyspnée avec bâillements, quintes
de toux et des accès de suffocation.
2.2.4.2. Symptômes
Les premiers signes, de type respiratoire apparaissent 3 semaines après l’infestation et
sont accompagnés plus tard de signes généraux.
™ Troubles respiratoires :
-Difficultés respiratoires (dyspnée) : la respiration est en général accélérée et
bruyante ;
- Bâillements fréquents (l’appellation de maladie de bâillement) consécutifs à la
dyspnée. L’oiseau reste la tête tendue et le bec ouvert. Les bâillements se succèdent
spasmodiquement.
- Quelques quintes de toux sifflante à la suite desquelles, le bec se remplit de mucus
spumeux parfois sanguinolent.
™ Signes généraux :
- Baisse de l’état général ;
- Anémie progressive ;
- Amaigrissement conduisant peu à peu à la cachexie ;
- La mort peut être consécutive à cette cachexie. Elle survient après une période de
somnolence.
™ Lésions :
Le tableau lésionnel de la syngamose est le suivant :
- Anémie, cachexie, parfois asphyxie ;
- Couples de syngames fixés à la paroi de la trachée et noyés dans un abondant
mucus ;

[38]
- Abcès lenticulaires ou piriformes contenant du pus caséeux au point de fixation des
males ;
- Ulcérations dues aux ponctions des vers femelles ;
- Lésions d’emphysème et de pneumonie visibles si la mort survient tôt pendant la
migration larvaire.
2.2.4.3. Traitement et Prévention
La lutte contre la syngamose s’articule autour de deux points :
Le traitement
Les médicaments utilisables sont les suivants :
™ Dérivés du Benzimidazole :
-Le Flubendazole
-Le Mebendazole
-Le Fenbendazole
™ Autres substances :
-Le Nitroxynil
La Prévention :
- La chimioprévention (Thiabendazole à 1‰, Mebendazole 30mg/kg en
continu dans la ration) ;
- Hygiène des sols et des locaux ;
- Séparation des jeunes et des adultes porteurs sains.

2.2.5. SPIRUROSE
2.2.5.1. Description
La spirurose concerne trois genres de parasites : genres Acuaria, Echinuria et
Tetrameres. Les spirures du genre Acuaria sont des nématodes hématophages.

Lors de l’Acuariose du proventricule, les vers vivent dans les parois du proventricule
et ont un cycle dixéne (passage par un hôte intermédiaire = orthoptère).

Cependant les spirures du genre Echinuria sont des nématodes blanchâtres dont les
œufs sont absorbés par un crustacé d’eau douce, la Daphnée. Le cycle est dixéne.

[39]
Enfin les spirures du genre Tétramères sont des vers suceurs de sang dont les œufs
sont absorbés par un crustacé terrestre.

2.2.5.2. Symptômes
La spirurose présente des manifestations différentes en fonction des espèces en cause.
Ainsi, nous avons :
9 L’Acuariose du proventricule qui se traduit par une anémie aggravée par une
indigestion du proventricule. Cette forme peut aller jusqu’à la mort du sujet.
Lors d’Acuariose du gésier, il ya présence de nodules dans l’épaisseur de ce dernier.

9 La spirurose due à Echinuria uncinata qui se traduit par une inflammation


chronique du proventricule.

9 Enfin, nous avons la spirurose due à Tetrameres confusa qui se traduit par de
l’indigestion, de l’anémie, de l’amaigrissement et par une atrophie du ventricule
succenturié avec des nodules rouges vifs.

2.2.5.3. Traitement et Prévention


La lutte contre la spirurose est uniquement préventive. La prévention consiste
-A la destruction des intermédiaires éventuels : lutte contre les insectes (orthoptère) ;
-A la destruction des formes libres ;
-A la désinfection avec l’eau bouillante crésylée à 10% ;
-A l’hygiène des locaux , du sol et des litières, de l’alimentation et de l’abreuvement.

[40]
CHAPITRE III : LE NEEM ET SES PRINCIPALES UTILISATIONS

3.1. Généralités

3.1.1. Morphologie
Le Neem (Azadirachta indica) est normalement un arbre à feuillage persistant
avec une cime arrondie mais qui perd ses feuilles en cas de forte sécheresse. C’est un
arbre de taille moyenne atteignant 8 à 15 mètres de hauteur et pouvant dépasser 20
mètres dans des conditions favorables. (C.T.F.T, 1988). Le tronc est droit et court d’un
diamètre de 30 à 80 centimètres. L’écorce d’épaisseur moyenne, gris-foncé
extérieurement et brun-rougeâtre intérieurement est crevassée longitudinalement et
obliquement.

3.1.2. Caractéristiques botaniques


Le Neem a été décrit en 1830 à partir du nom perse «Azad-datkht-i-hindi » par le
botaniste français Antoine Laurent de Jussieu.

3.1.2.1. Tronc et branches


Azadirachta indica est un arbre à tronc très souvent droit, cylindrique, robuste avec
des écorces gris brun-foncé, crevassées et à tranches rouges bruns. La couronne est
ronde ou ovale et ample en général.

3.1.2.2. Feuilles
Les feuilles sont alternes, imparipennées parfois paripennées par avortement de la
foliole terminale. Le rachis de 25 à 30 centimètres de long porte 5 à 7 paires de folioles
opposées, dentées, glabres de couleur vert foncé (DANIEL, 1990) (figure 5).

[41]
Figure 5 : Feuilles d’Azadirachta indica A. Juss.
Source : Enda tiers monde (1993).
3.1.2.3. Fleurs
Les inflorescences sont en panicules axillaires, très fleuries, glabres. Les fleurs à
panicules sont petites à pétales blancs ou jaunâtres (ADJANOHOUN et al., 1980).
Dès le mois de mai, le neem fait apparaître des fleurs violettes en forme d’étoile,
odorantes et disposées en grappes descendantes (figure 6).

Figure 6:Fleurs d’Azadirachta indica A. Juss.


Source : Enda tiers monde (1993)

[42]
3.1.2.4. Fruits
Les fruits sont très caractéristiques de l’espèce. Ils peuvent servir à eux seuls au
diagnostic de l’espèce. Ces fruits sont des drupes, presque cylindriques de 18
millimètres environ de longueur, bacciformes, jaunâtres et odorants à maturité
(ADJANOHOUN et al., 1980).
Ils sont de couleur jaune verdâtre à vert, lisses et en forme d'olive; ils contiennent une
pulpe sucrée entourant une graine (figure 7).

Figure 7: Fruits d’Azadirachta indica A. Juss.


Source : Enda tiers monde (1993)
3.1.2.5. Graine
En Inde du Sud, les fleurs du neem apparaissent en avril et les fruits mûrs tombent
de l’arbre ou peuvent être cueillis en juillet. Les oiseaux et les fourmis en mangent la
chair, mais en laissent la peau amère et les graines (figure 6). On doit les faire sécher
avec grand soin, sinon elles moisissent.

Figure 8 : Les graines du neem

[43]
3.1.3. Répartition
Le Neem est originaire des zones sèches de l’Inde et de Birmanie (TROUP.,
1921 cité par C.T.F.T., 1988.). Il a été introduit dans le continent africain au début du
vingtième siècle d’abord dans les colonies anglophones probablement au Nigeria
(DEWAULLE, 1977), puis en Afrique francophone où il est d’abord introduit par les
Français au Sénégal comme arbre d’avenue, de parc et comme arbre d’ombrage dans
les villes. Ensuite de Dakar alors capitale de l’Afrique occidentale Française (A.O.F.),
il a été introduit dans toute l’A.O.F. et dans les territoires sous mandat de la société des
nations (Cameroun et Togo) (DANIEL, 1990).
Dans la même période, il est introduit à Brazzaville alors capitale de l’Afrique
Equatoriale Française (A.E.F.). En réalité, Anglais, Espagnols et Portugais l’ont
introduit dans leurs colonies tropicales. Aujourd’hui, on trouve le neem à peu près
partout dans le monde où le climat est suffisamment chaud (Afrique, Caraïbes,
Indonésie, Australie).
On estime que dans certaines régions menacées par l’avancée du Sahara, la plantation
de neem a facilité la reforestation.

3.1.4. Culture et écologie


C’est un arbre qu’on trouve dans toutes les régions tropicales du monde. Il se
développe beaucoup mieux isolé qu’en plantation serrée, c’est pourquoi on le plante en
alignement dans les villes et les villages le long des routes. Il croit bien dans les zones
où les précipitations annuelles sont supérieures à 250 millimètres et inférieures à 2000
millimètres.
Des études rapportées par ADJANOHOUN (1980), ont montré les différentes
possibilités en agroforesterie du neem qui peut être cultivé pour son bois, son ombrage
et la valeur médicinale de tous ses organes. Son enracinement est très puissant et donc
anti-érosif, mais malheureusement murofrage (brise-mur) et saxifrage (brise-roche).
Elle est létale pour presque toutes les autres espèces de plantes soit par les substances
biochimiques qu’elle diffuse dans l’air, soit par celles restituées au sol par
l’humification de ses feuilles, fleurs, fruits et graines tombées au sol.

[44]
3.1.5. Etude chimique d’Azadirachta indica
3.1.5.1. Feuilles
Selon HENRY (1949), les feuilles contiendraient un alcaloïde libre, la paraisine.
BASAK (1968) y a signalé la présence de quercétine et de β sistostérol et les tannins.
Dans les feuilles fraîches, EKONG et al. (1968) ont isolé une méliacine qui est une
lactone dénommée nimbolide.
Aux Indes, BASU (1947) a trouvé que les teneurs en vitamine C et en carotène dans
les feuilles variaient selon leur état de développement, les formes juvéniles étant
toujours les moins riches. Les teneurs pour 1000 g de feuilles vont de 300 mg à 500
mg pour la vitamine C et de 1250 µg à 7500 µg pour le carotène.
3.1.5.2. Graines
Les graines fournissent 31% environ d’huile bien jaune, au goût désagréablement
âcre, riche en soufre. D’après KERHARO (1971), ROY et CHATTERJEE (1938) en
ont retiré une substance jaune très amère, des résines, des glycosides non définis et des
acides gras ; les mêmes auteurs avaient obtenu, à partir de l’huile, un acide dénommé «
acide margosique » dont les sels, presque blancs, solubles dans l’eau sont extrêmement
amers.
Cette huile contiendrait un principe amer formé de deux substances, l’une
amorphe, l’autre cristallisée. Cette dernière, dénommée « margosopicrine », est isolée
plus tard par CHATTERJEE (1938). Plus tard, SIDDIQUI (1986) met en évidence
trois nouveaux principes amers : la nimbine, la nimbinine et la nimbidine.
Les graines contiennent en outre d’autres substances telles que : la salannine, la
génunine (une méliacine), l’azadiron, le nimol, la désacétylnimbine, l’azadirachtine.
3.1.5.3. Fleurs
Mitra (1938), après avoir dosé les cendres des fleurs, isole successivement un
glycoside, la nimbostérine, le nimbostérol qui est le génol du glycoside, une flavone,
la nimbicétine, le nonacosane et une huile essentielle sesquiterpénique puis une
fraction huileuse composée principalement d’acides palmitique et oléique avec des
petites quantités d’acides stéarique, oléique, linolique, béhémique et arachidique.

[45]
3.1.5.4. Fruits
Ils fournissent 44% d’une huile dont on peut obtenir 35% par pression. Chatterjee
(1938) en a isolé la margosopicrine qui communiquerait à l’huile son odeur
particulière. Selon HENRY (1949), le fruit contiendrait aussi un alcaloïde, l’azaridine.
3.1.5.5. Tourteau de neem
Les graines sont écrasées dans les villages par un broyeur actionné par des bœufs,
ou par un broyeur mécanique pour en extraire l’huile qui s’utilise à plusieurs fins,
depuis la fabrication de savon jusqu’à celle de médicaments. L’huile est extraite
également de façon industrielle. Les résidus obtenus après extraction de l’huile
constituent le tourteau de neem. La composition chimique du tourteau de neem est
indiquée dans le tableau II.

Tableau II : Composition chimique du tourteau de neem


Matière Protéines Fibres Cendres EE ENA Calcium Phosphore
sèche brutes brutes brutes
Teneur 43,1 17,1 28, 2 15, 4 2, 3 37, 3 1, 38 0, 12
en %
ENA : Extractif Non Azoté EE : Efficacité Energétique
Source: KHADl and VILLAGE INDUSTRlE COMMISSION, (1976).

3.1.5.6. Tige et écorces

Les écorces contiennent une petite quantité d’alcaloïde amer dénommé margosine.
A partir de 1949, CHATTERJEE et al. donnent une orientation nouvelle aux
recherches. Ils isolent de l’écorce du tronc nimbine, nimbinine et nimbidine
(KERHARO, 1971).
3.1.6. Utilisations
3.1.6.1. Utilisation du neem en alimentation animale
En Inde, l’utilisation du neem en médecine vétérinaire remonte à l’épopée Maha
barata où deux frères Pandavas, Nakul et Sahadev pratiquaient la médecine vétérinaire
et utilisaient le neem surtout dans le traitement des chevaux et des éléphants blessés
(The Neem Foundation, 2010). Cependant, à cause de son goût amer, le neem a été le
[46]
plus souvent considéré impropre à l’alimentation animale, d’où sa plus grande
utilisation comme fertilisant (CHANDRA et SHRIKHANDE, 1995), insectifuge et
insecticide (MITRA, 1953) ou comme fumier du fait qu’il contient de l’azote, du
phosphore et du potassium (KHAN, 1952).
La possibilité d’utiliser le tourteau de neem dans la ration du bétail a été étudiée
par Christopher en 1970, fondée sur une pratique de l’alimentation des paysans locaux
du sud de l’Inde. Malgré le goût amer du tourteau de neem, les animaux s’y habituent
vite et sont en bonne santé (KETKAR, 1976). C’est pourquoi, les feuilles de neem sont
utilisées pour la nourriture des bœufs et des moutons. En effet, selon les
nutritionnistes, ces feuilles de neem contiennent 15% de protéines et un faible taux de
cellulose nécessaires à l’alimentation de ces animaux.
Le neem est également utilisé en alimentation de la volaille pour diverses raisons :
pour lutter contre le stress thermique (INGABIRE, 2008), pour lutter contre certaines
maladies notamment parasitaires (coccidiose par exemple) (DOSSOU, 2008), etc.
3.1.6.2. Usages traditionnels et actuels
En Inde, le neem est presque comme un arbre sacré tant ses vertus sont
nombreuses et son nom indien « Sarva Roga Nivarini », veut dire "qui guérit toutes les
maladies". Il soigne les problèmes de peau (piqûres d’insectes, boutons, gerçures,
mycoses, acné…), traite les problèmes respiratoires, digestifs,…, il est utilisé en
traitement préventif contre certaines maladies comme le paludisme. C’est un
insecticide très puissant et depuis des siècles, il est utilisé comme insecticide naturel
pour protéger les cultures et les greniers. Il fait fuir les poux et les acariens.
Dans son pays d’origine l’Indo-Malaisie, le neem jouit d’une certaine renommée.
Ses différentes propriétés sont cependant méconnues au Sénégal, bien que l’arbre
jouisse d’une certaine popularité dans la presqu’île du Cap-Vert.
BERHAUT (1979) rapporte un certain nombre de propriétés sans toutefois mentionner
si elles étaient connues ou fréquemment employées au Sénégal.
Ainsi, les recherches pharmacologiques ont signalé que les extraits (des graines)
possèdent des propriétés antidiabétiques, anticoccidiennes, antibactériennes et
antivirales. Ces extraits ont été employés avec succès dans des cas de parasitismes
digestifs et d’ulcères. Les tradipraticiens le conseillent en infusion pour soigner la

[47]
constipation. La fumigation est préconisée dans le traitement des rhumatismes et des
affections respiratoires.
Les propriétés anti-inflammatoires d’Azadirachta indica (comparables à celles de
l’aspirine) le rendent efficace dans le traitement des maladies de la peau et furoncles.
Le jus des feuilles fraîches ou bouillies s’emploie contre les croûtes de la peau selon
HALAM (1979) cité par FORTIN (1990).
De nos jours, le neem est utilisé :
- En agriculture : Pour l’amélioration du sol, les feuilles du neem peuvent être utilisées
comme un engrais et un fertilisant vert permettant d’enrichir les sols et de réguler
l’humidité du sol. L’usage du neem dans le domaine agricole est d’une efficacité
remarquable en qualité d’insecticide. L’huile de neem, obtenue à partir du fruit de
l’arbre, est un produit naturel ayant une action extrêmement toxique et non mutagène
sur les insectes, mais inoffensive pour les animaux à sang chaud et les hommes
(HEAL et ROGERS., 1950).
- Dans le domaine énergétique, des produits issus du neem, les extraits tels la pulpe du
fruit et le tourteau sont utilisés dans les dernières générations de gaz du méthane et
dans la production du composte.
3.1.6.3. Pharmacologie
Des recherches pharmacologiques ont signalé que des extraits des graines
possèdent des propriétés antidiabétiques, antibactériennes et antivirales. (DANIEL et
al., 1990). Le neem possède des propriétés anti-inflammatoires qui le rendent efficace
dans le traitement des maladies de la peau et des furoncles (ADJANOHOUN, 1980).
Cet arbre possède des propriétés fébrifuges ce qui explique son utilisation dans les
fièvres paludiques (DANIEL, 1990).
Les extraits de feuilles de neem, l’huile de neem ont montré leur efficacité
contre certains champignons qui infectent l’organisme humain. De tels champignons
constituent un problème grandissant et sont difficilement contrôlés par des fongicides
synthétiques. Ainsi, une étude de laboratoire a montré l’efficacité d’une préparation à
base de neem sur des cultures de 14 champignons courants, dont Trichophyton, le
champignon du « pied-d’athlète » , Epidermophyton, Microsporum, Trichosporon,
Geotrichum, un champignon similaire à une levure, responsable d’infections des

[48]
bronches, des poumons et des membranes mucosiques , Candida, un champignon
similaire à une levure que l’on trouve dans la flore mucosique normale, mais qui peut
devenir incontrôlable et être alors source de lésions dans la bouche, le vagin, sur la
peau, sur les mains et les poumons (KHAN et WASSILEW, 1987).
L’huile extraite des feuilles, des graines et de l’écorce de neem exerce une
action antibactérienne à large spectre contre les micro-organismes à Gram négatif ou
Gram positif incluant M. tuberculosis et des souches résistantes à la streptomycine
(CHOPRA et al., 1952). Dans des essais, elle inhibe des bactéries pathogènes
incluant :
- Staphylococcus aureus, dont de nombreuses souches sont maintenant résistantes à la
pénicilline et à d’autres antibiotiques, expliquant la fréquence de l’apparition
d’infections à staphylocoques dans les hôpitaux (SCHNEIDER, 1986);
- Salmonella typhosa, cette bactérie qui vit dans les aliments et l’eau est responsable
de la fièvre typhoïde et d’une variété d’infections incluant des empoisonnements du
sang et des inflammations de l’intestin (PATEL et TRIVEDI., 1962). In vitro, elle
inhibe des bactéries comme Vibrio cholerae, Klebsiella pneumoniae, M. tuberculosis
ou M. pyogenes. (SATYAVATU et al., 1976).
Plus récemment, l’activité antibactérienne de l’huile de graines de neem a été
évaluée contre 14 souches de bactéries pathogènes (BASWA et al., 2001). Les effets
antiviral et virucide d’un extrait alcoolique de feuille de neem ont été démontrés sur
les virus Coxsackie de groupe B (BADAM et al., 1999). In vitro, il inhibe la formation
de la plaque de différents types antigéniques du virus Coxsackie B à la concentration
de 1 mg/ml.
Les extraits de neem ont des propriétés insecticides. Les extraits des graines de neem
renferment un mélange de composés. Parmi ceux-ci, l’azadirachtine (C35H14O16) serait
l’un des bio-insecticides les plus importants (ZONGO et al., 1993).

[49]
3.1.6.4. Produits à usages insecticides et médicinales
Les produits extraits des graines de neem se sont avérés efficaces contre plus de
400 espèces d’arthropodes ravageurs et nématodes des cultures dans plusieurs pays
d’Asie, d’Afrique et aux Etats-Unis (Schmutterer 1995., Saxena 1997., Musabyimana
et al., 2000).
Les tests effectués sur les insectes comme les termites et les vermines détruisant
les produits agricoles montrent que ces derniers sont sérieusement affectés par le neem
sur le plan comportemental et physiologique. A peu prés vingt espèces de criquets,
cinq espèces de mouche, quatorze espèces de puce, deux espèces de termites, vingt
cinq espèces de papillon, cinq espèces de locustes sont sensibles aux produits et effets
du neem.
En plus de ces effets insecticides, le neem est considéré comme un remède
universel car toutes ses parties ont des vertus thérapeutiques. Les indiens connaissent
bien ses vertus et les utilisent chaque jour par exemple pour se laver les dents, pour
traiter les problèmes de peau et d’infections cutanées. L’huile de neem est utilisée
comme cosmétique grâce à ses propriétés hydratantes et régénératrices. Elle est utilisée
sous forme de savon ou shampooing pour éliminer les parasites et les insectes (poux,
acariens, tiques) et éliminer les pellicules.
CONCLUSION PARTIELLE
En conclusion de cette première partie, il apparaît que le neem est un arbre
d’introduction récente en Afrique Occidentale (début du vingtième siècle) mais, il est
d’une importance capitale. Il est rencontré dans presque tout le Sahel. Le neem est
abondamment planté en alignement dans les villes et villages comme arbre d’avenue et
d’ombrage. Toutes ses parties (racines, tiges, écorces, feuilles, fleurs, fruits et graines)
ont des vertus pharmacologiques très importantes en pharmacopée traditionnelle qui
les utilise sous diverses formes galéniques pour traiter plusieurs maladies. C’est ainsi
que le neem est utilisé pour ses propriétés antidiabétiques, antibactériennes,
anticoccidiennes et antivirales. En plus de ces propriétés, le neem présente des vertus
anti-inflammatoires et antipyrétiques ayant pour support principalement les feuilles.
L’importance du neem ne se limite pas seulement à ses vertus thérapeutiques. En
effet, il aurait un effet sur la productivité des animaux notamment dans le domaine

[50]
avicole. Il nous a paru important de voir dans quelle mesure, l’utilisation du tourteau
d’Azadirachta indica pourrait agir sur la productivité des poules pondeuses. Ce sont
les fruits de ces investigations qui font l’objet de la 2ème partie de ce travail.

[51]
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
- Matériel et Méthode
- Résultats et Discussion

[52]
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODE
1.1. Site et Période de Travail
La présente étude s’est déroulée du 19 Aout au 13 Novembre 2009 dans un
poulailler à Malika, quartier situé dans la banlieue Dakaroise à quelques encablures de
la décharge de « Mbeubeuss».
1.2. MATERIEL
1.2.1. Cheptel expérimental
Trois cent soixante huit (368) poules pondeuses âgées de plus de huit mois et
entrées en ponte depuis le 15 Avril 2009 ont été mises à notre disposition pour
réaliser cette étude. Elles sont réparties en quatre (04) lots d’effectifs différents selon
la densité.
1.2.2. Matériel d’élevage et de contrôle de performances
- Matériel d’élevage : mangeoires, abreuvoirs automatiques, ampoules, seaux, litière;
- Balance de précision (1 g à 3000 g) ;
- Balance bleue (1 kg à 20 kg) ;
- Grillages en bois pour faciliter la mise en lot des animaux ;
- Matériel de nettoyage et désinfection ;
- Loupe ;
1.2.3. Matériel de laboratoire
• une balance de précision
• une centrifugeuse
• un microscope optique de marque NIKON
• des béchers de 100 ml
• des lames porte-objet
• des lamelles
• une lame de Mac Master
• un compteur manuel
• des tubes à essai
• des portoirs
• des spatules
[53]
• des plateaux
• un mortier et un pilon
• des tamis passe - thé
• Des gants
• une solution saturée de chlorure de sodium (NaCl)

1.2.4. Aliments utilisés


Les animaux ont été nourris avec deux (02) types d’aliment : aliment classique et
aliment contenant du tourteau de neem à 2%. Ces deux (02) types d’aliment ont été
produits par l’AVISEN (Aviculture Sénégalaise).
NB : le taux de 2% a été retenu sur la base des travaux de KONE (2010).
1.3. METHODES

1.3.1. Conduite de l’Elevage durant l’expérimentation


1.3.1.1. Préparation de la salle d’élevage
Quelques jours avant le début de l’expérimentation, le bâtiment d’élevage a fait
l’objet de quelques modifications. En effet, il a été compartimenté en quatre (04)
parties de dimensions différentes séparées par des grillages. Il faut aussi noter que le
sol a été aménagé et la litière changée.
1.3.1.2. Traitement médical
Aucun traitement n’a été entrepris lors de l’expérimentation.
1.3.1.3. Allotement des poules
Après compartition de la salle, les poules ont été réparties en quatre (04) lots
d’égale densité. Pour arriver à cette égalité de densité, les compartiments ont été
mesurés puis les effectifs ont été ajustés en fonction de la surface. Ainsi, on a eu les
répartitions suivantes :
● Lot N°1 : c’est le lot témoin, 96 poules ont été nourries avec la ration sans tourteau
de neem ;
● Lot N°2 : 88 poules ont été nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec
litière contenant du tourteau de neem ;

[54]
● Lot N°3 : 91 poules ont été nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à
2% ;
● Lot N°4 : 93 poules ont été nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à
2% et avec litière contenant du tourteau de neem
1.3.1.4. Distribution des aliments
Les aliments ont été distribués à raison de cent grammes (100 g) par poule et par jour.
Il faut aussi noter que les aliments avec lesquels nous avons travaillés ont été fabriqués
et mis à notre disposition par l’AVISEN.
1.3.2. PARAMETRES ETUDIES
1.3.2.1. Consommation alimentaire
La consommation alimentaire (CA) ou quantité consommée d’aliment s’obtient
en fai sant la différence entre la quantité distribuée d’aliment et la quantité d’aliment
refusée. Les résultats de cette consommation alimentaire ont été enregistrés
quotidiennement sur des fiches de collecte de données durant toute la durée de notre
étude.
CA= Quantité d’aliment distribuée/Période – Quantité d’aliment refusée /période
1.3.2.2. Evolution de la ponte
Pour pouvoir suivre l’évolution de la production, des fiches de collectes de
données ont été confectionnées afin de disposer journaliérement des informations par
rapport à ce paramètre zootechnique. Les informations obtenues à partir de l’évolution
de la production nous ont permis de suivre l’évolution du taux de ponte (TP).
Nombre total d’œufs produits au cours d’une période
TP = -------------------------------------------------------------------------X 100
Effectif total durant la période

1.3.2.3. Evolution pondérale des œufs


Durant toute la période de l’essai, les œufs ont été journaliérement pesés grâce à
une balance électronique et les résultats obtenus sont enregistrés sur des fiches de
collecte de données. Cette pesée journalière nous a permis de suivre avec précision
l’évolution du poids des œufs.

[55]
1.3.2.4. Indice de Consommation
L’indice de consommation représente le rapport entre la quantité totale d’aliment
consommée pendant une période sur le poids total des œufs produits pendant cette
même période.
1.3.2.5. Mortalité
L’autre point sur lequel a porté notre étude est le suivi de l’évolution de la
mortalité. En effet l’objectif était de voir est-ce que l’addition du tourteau de neem
dans l’alimentation des pondeuses aurait un effet sur le taux mortalité de ces
dernières ? Pour pouvoir répondre à cette question, des enregistrements journaliers ont
été effectués pour suivre correctement l’évolution de ce paramètre.

1.3.2.6. Parasitisme
1.3.2.6.1. Prélèvements
Des prélèvements de fientes ont été réalisés dans les différents lots, à J55 et à J87
après le démarrage de l’expérience. Les fientes ont été recueillies avec un peu de
litière dans de petits sachets en plastique et acheminées au laboratoire du service de
parasitologie de l’EISMV où elles ont été conservées au frais (4°c) pour des analyses
coprologiques.
1.3.2.6.2. Examen Coprologique
L’examen coprologique consiste à rechercher les éléments parasitaires (œufs,
larves et adultes d’helminthes) dans les matières fécales. Il a pour objet le diagnostic
qualitatif des infestations et l’appréciation du degré de ces infestations. Il comporte
donc des méthodes qualitatives et des méthodes quantitatives.
1.3.2.6.2.1. Méthodes qualitatives
Elles se limitent à la mise en évidence et à l’identification des espèces parasitaires
présentes. Plusieurs méthodes existent :
- l’examen direct simple;
- l’examen direct après coloration ;
- l’enrichissement par sédimentation ;
- l’enrichissement par flottation.

[56]
Pour notre étude nous avons opté pour l’enrichissement par flottation car cette
méthode permet une meilleure observation, les autres méthodes présentent des débris
qui rendent difficile l’observation microscopique.
9 L’enrichissement par flottation
™ Principe

Il consiste à diluer les fèces dans un liquide dense, de telle sorte que sous l’action de la
pesanteur ou d’une centrifugation, les éléments parasitaires montent à la surface du
liquide où l’on peut les recueillir. En effet, les œufs de parasites ont une densité
supérieure à 1 ; ils coulent dans l’eau ordinaire. Si ces œufs sont mis en suspension
dans un liquide de poids spécifique supérieur à 1, ils flottent à la surface.
™ Technique

2 grammes de fèces ont été triturées avec un peu de liquide d’enrichissement


(solution chlorure de sodium saturée) dans un mortier, puis complétés jusqu’à 60 ml.
Après avoir tamisé, on a rempli un tube à essai jusqu’à avoir un ménisque supérieur.
Une demi- heure après avoir placé une lamelle à la surface, les œufs flottant se collent
à cette dernière. La lamelle a été enlevée puis observée au microscope photonique.
1.3.2.6.2.2. Méthodes quantitatives
Elles nous permettent de faire une numération des œufs ou des larves, ce qui nous
permet d’apprécier le degré d’infestation des animaux. La méthode que nous avons
utilisée est celle de Mac Master car elle est facile d’utilisation et le quadrillage de la
lame permet de réduire au maximum le risque d’erreur lors du comptage des œufs de
parasites.
™ Technique

2 grammes de fèces, ont été triturés dans un bécher avec une petite quantité de
solution saturée de chlorure de sodium (NaCl), puis complétés à 60 ml. Après avoir
éliminé les éléments grossiers par tamisage, les deux cellules de la lame de Mac
MASTER ont été remplies en évitant de provoquer la formation de bulles d’air, puis
laissées au repos cinq (5) minutes, avant observation au microscope et comptage des
éléments parasitaires.

[57]
9 Détermination du nombre d’Œufs Par Gramme (OPG)

Pour obtenir l’équivalent d’œufs contenus dans un (1) gramme de matières fécales,
il faut multiplier le nombre d’œufs contenus dans une cellule par 200 ou la somme
des œufs des deux cellules par 100.
Soit n 1 =nombre d’œufs dénombrés dans la cellule 1
Soit n 2= nombre d’œufs dénombrés dans la cellule 2
OPG = (n1+n2) x 100

1.3.3. CALCUL DES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES

Les données récoltées au cours de l’essai ont permis de calculer les quantités
d’aliment consommées (Ci), les taux de ponte (TP), les poids moyens des œufs (PM),
les indices de consommation (IC) et les taux de mortalité (TM).
• Consommation alimentaire individuelle quotidienne (Ciq)

Quantité d’aliment distribuée (g)/j – Quantité d’aliment refusée (g)/j


Ciq = --------------------------------------------------------------------------------------
Nombre de sujets
• Taux de Ponte (TP)

Nombre total d’œufs produits au cours d’une période


TP = -------------------------------------------------------------------------X 100
Effectif total durant la période
• Poids Moyen des œufs (PM)

Poids total d’œufs produits au cours d’une période


PM = -----------------------------------------------------------------------
Nombre total d’œufs produits durant la période
• Indice de Consommation (IC)

Quantité totale d’aliment consommée pendant une période (g)


IC = ---------------------------------------------------------------------------------------------
Poids total des œufs durant la période (g)
[58]
• Taux de Mortalité (TM)

Nombre total de morts au cours d’une période


TM = -------------------------------------------------------------------X 100
Effectif de départ

1.3.4. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

La saisie et l’analyse des données ont été effectuées à l’aide de l’outil


informatique. La saisie des variables et le calcul des moyennes ont été réalisés grâce
au tableur «EXCEL». Le dispositif expérimental qui devait nous permettre d’analyser
les données obtenues au cours de l’expérimentation est absent. En effet, les données
qui ont été obtenues sont des données collectives alors que pour pouvoir les analyser
statistiquement il faut qu’elles soient des données individuelles.
En l’absence de parallèles pour les différentes analyses, des tests statistiques n’ont pas
pu être mis en œuvre.

[59]
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
2.1. RESULTATS
2.1.1. Evolution de la consommation alimentaire individuelle (Ci)
Sur l’ensemble de la période des essais, la consommation alimentaire quotidienne
par poule est de 97,907g ; 96,062g ; 96,293g et 94,770g, respectivement, chez les
poules des lots N°1 (témoin), N°2 (nourries avec le même aliment que le lot témoin),
N°3 et N°4 (nourris avec de l’aliment contenant du tourteau de neem à 2%). Comme
elle est représentée sur la figure 9 et le tableau III, la consommation alimentaire
moyenne journalière du lot témoin (lot °1) est plus importante, vient ensuite celle du
lot N°3, puis celle du lot N°2 et enfin celle du lot N°4. L’incorporation du tourteau de
neem dans la litière en association ou non avec son incorporation dans la ration
s’accompagne d’une baisse de la consommation alimentaire. Mais cette baisse est très
faible.
TABLEAU III: Evolution mensuelle de la consommation alimentaire
individuelle(g)
CONSOMMATION ALIMENTAIRE INDIVIDUELLE (g)
ESSAI LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4

1er mois  96,8975 95,6025 96,715 92,145

2eme  mois  97,8925 94,8525 97,9275 94,6425

3eme mois  98,932 97,732 98,436 97,522

MOYENNE  97,907 96,062 96,293 94,770

Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[60]
Figure 9 : Evolution mensuelle de la consommation alimentaire individuelle (g)

2.1.2. Evolution de l’indice de Consommation

Le tableau IV et la figure 10 présentent l’évolution de l’indice de consommation


dans les différents lots. L’indice de consommation (IC) est globalement plus faible
dans le lot témoin (2,340), suivi du lot N° 3 (2,397) puis le lot N°4 (2,454) et enfin le
lot N°2 (2,467) qui a enregistré l’indice de consommation le plus élevé. Les
différences d’indice de consommation entre lots sont quand même faibles même si les
lots pour lesquels le tourteau de neem est incorporé dans la litière ont donné des
résultats moins bons que leurs homologues élevés sur une litière sans tourteau de
neem.

[61]
TABLEAU IV: Evolution mensuelle de l'indice de consommation
  INDICE DE CONSOMMATION
ESSAI LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4

1er mois  2,1725  2,2825  2,2175  2,155 

2eme mois  2,285  2,51  2,4025  2,37 

3eme mois  2,564  2,608  2,572  2,838 

MOYENNE  2,340  2,467  2,397  2,454 

Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[62]
Figure 10: Evolution mensuelle de l'indice de consommation                                                          

2.1.3. Evolution du taux de Ponte individuel

Globalement le taux de ponte moyen individuel du lot témoin est plus important
(70,54 %), vient ensuite celui du lot N°3 (68,12%), puis celui du lot N°4 (67,31%) et
enfin celui du lot N°2 avec 66,46%. L’incorporation du tourteau de neem dans
l’alimentation ou dans la litière a entrainé une baisse du taux de ponte. Cette chute du
taux de ponte est plus marqué lorsque le tourteau de neem est incorporé à la fois dans
l’aliment et dans la litière.
L’évolution du taux de ponte dans les différents lots est présentée dans le tableau V et
illustrée par la figure 11.

[63]
TABLEAU V: Evolution mensuelle du taux de ponte individuel (%)
TAUX DE PONTE (%)

ESSAI
LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4

1er mois  75,48 71,61 73,12 73,10

2eme mois  69,95 64,41 67,27 68,49

3eme mois  66,18 63,36 63,96 60,35

MOYENNE  70,54 66,46 68,12 67,31

Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[64]
Figure 11: Evolution mensuelle du taux de ponte individuel (%)

2.1.4. Evolution du poids Moyen des œufs

L’incorporation du tourteau de neem dans l’aliment a entrainé une légère hausse du


poids des œufs qui passe de 59,46g (lot témoin) à 60,34g (lot N°3) (tableau VI). A
l’opposé, lorsque les poules sont élevées sur une litière contenant du tourteau de neem,
cela s’accompagne d’une baisse du poids des œufs.
L’évolution du poids moyen des œufs dans les différents lots est présentée dans le
tableau VI et illustrée par la figure 12.

[65]
TABLEAU VI: Evolution mensuelle du poids moyen des œufs (g)
POIDS MOYEN DES ŒUFS (g)
ESSAI LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4
1er mois  58,96 58,24 59,58 58,26

2eme mois  59,17 58,49 60,31 58,37


3eme mois  60,24 59,58 61,12 59,37

MOYENNE  59,46 58,77 60,34 58,67


Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[66]
Figure 12 : Evolution mensuelle du poids moyen des œufs  
 
2.1.5. Evolution du taux de Mortalité

De manière générale, le lot N°3 a en moyenne le taux de mortalité le plus élevé


avec un taux de 3%, vient ensuite le lot N°2 avec un taux de 2,71%, puis vient le lot
N°4 avec 2,19% et enfin vient le lot témoin avec un taux de mortalité de 1,4%. Ces
résultats nous montrent que l’addition du tourteau de neem dans l’alimentation et dans
la litière des pondeuses a favorisé un accroissement du taux de mortalité. L’évolution
du taux de mortalité dans les différents lots est présentée dans le tableau VII et
illustrée par la figure 13.

[67]
            TABLEAU VII: Moyenne mensuelle des taux de mortalité
TAUX DE MORTALITE (%)
ESSAI LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4

1er mois 2,08 4,54 0 3,22


2eme mois 2,13 1,19 4,39 0

3eme mois 0 2,41 4,60 3,33


MOYENNE 1,4 2,71 3 2,19

Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[68]
Figure 13 : Moyenne mensuelle des taux de mortalité (%)

2.1.6. Evolution de la charge parasitaire

Parasites externes

Aucun parasite externe n’a été détecté aussi bien dans le lot témoin que dans les
autres lots et cela durant toute la durée de l’expérimentation et par conséquent nous
allons intéresser uniquement à l’évolution de la charge parasitaire interne.
Parasites internes

La réalisation des analyses coprologiques nous a permis de constater que


l’incorporation du tourteau de neem dans la ration des pondeuses a conduit à la
réduction de la charge parasitaire chez ces oiseaux. L’effet sur la charge parasitaire
semble plus marqué en incorporant le tourteau de neem dans l’aliment et la litière. Le
LOT 4 en est une parfaite illustration.

[69]
L’évolution du nombre d’œufs par gramme de fèces (OPG) dans les différents lots est
présentée tableau VIII et illustrée par la figure 14.
TABLEAU VIII : Evolution de la charge parasitaire interne
NOMBRE D’ŒUFS PAR GRAMME DE FECES (OPG)
ESSAI LOT1 (témoin) LOT 2 LOT 3 LOT 4

J55 1700 1300 900 0

J87 500 1600 500 500


MOYENNE 1100 1450 700 250

Lot N°1 : 96 poules nourries avec la ration sans tourteau de neem ; Lot N°2 : 88 poules
nourries avec la ration sans tourteau de neem mais avec litière contenant du tourteau de
neem ; Lot N°3 : 91 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% ;
Lot N°4 : 93 poules nourries avec la ration contenant du tourteau de neem à 2% et avec
litière contenant du tourteau de neem.

[70]
Figure 14 : Evolution de la charge parasitaire interne

2.2. DISCUSSION
2.2.1. METHODOLOGIE
Le dispositif expérimental a été dimensionné de façon à ce que, dans la conduite
des essais, les différences observées ne soient dues qu’au traitement. C’est dans cette
perspective que nous avons travaillé sur des poules pondeuses élevées en une seule
bande. L’objectif de l’étude est de voir, l’effet de l’incorporation du tourteau de neem
dans l’alimentation sur les performances zootechniques des poules pondeuses mais
aussi de lutter contre les parasites aussi bien externes qu’internes chez ces mêmes
poules par l’utilisation d’une plante thérapeutique, en l’occurrence, Azadirachta
indica.
L’étude a nécessité de notre part certaines manipulations des oiseaux notamment
lors des séances de recherche d’ectoparasites qui se tenaient tous les 15 jours. En plus

[71]
de ces manipulations, on devait chaque jour compter puis peser les œufs afin de
déterminer le taux de ponte journalier mais également le poids moyen des œufs
produits dans chaque lot. Les perturbations occasionnées au moment du ramassage des
œufs et de la distribution des aliments et lors des prélèvements de fientes, ainsi que les
manipulations lors des séances de recherche de parasites, constituent autant de
facteurs qui peuvent influer sur la productivité de ces pondeuses. Toutefois, les poules
étant élevées et manipulées dans les mêmes conditions, nous estimons que les
différences de performances qui peuvent être observées entre les différents lots, ne
sont que le résultat de la différence de traitement.
2.2.2. EFFETS DU NEEM SUR LES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES
2.2.2.1. Effets du neem sur la consommation alimentaire

Nos résultats font apparaître que le tourteau de neem ne modifie pratiquement


pas la consommation alimentaire chez les poules pondeuses. La bibliographie est
insuffisante sur cette question, mais Verma et al. (1998), cités par Gowda et Sastry
(2000) rapportent que l’incorporation d’amandes de Neem à 10% dans la ration de
poulettes n’a pas d’influence sur l’ingéré alimentaire.
Nos résultats différent de ceux d’AYESSOU et al, (2008) qui ont noté une baisse
de consommation par rapport aux témoins nourris avec un aliment sans tourteau de
neem. Cette différence est due au fait que dans notre essai le taux d’incorporation du
tourteau de neem a été de 2% contre 2,5 et 5% pour cet auteur.
2.2.2.2. Effets du neem sur l’indice de consommation

Des indices de consommation faibles sont obtenus de la 1ere à la 10eme semaine de


l’essai et cela dans tous les lots. Ceci s’explique par le fait que les poules ont une
meilleure utilisation alimentaire durant cette période. Toutefois il faut remarquer que
la composition de l’aliment affecte peu l’indice de consommation (IC). En effet, le lot
N°2 (IC=2,467) qui est nourri avec l’aliment sans tourteau de neem a en moyenne
quasiment le même indice de consommation que le lot N°4 (IC=2,454) nourri avec
l’aliment contenant du tourteau de neem à 2%. Ceci est conforme aux résultats de
CALDERON et JENSEN (1990), BABATUNDE et FETUGA (1976), JENSEN et
al., (1990).

[72]
Les meilleurs indices de consommation sont obtenus avec le lot témoin (lot N°1) ce
qui signifie que les poules de ce lot possèdent la meilleure efficacité alimentaire.
Il faut noter que HUBER et BONTEMPI (1988) ont montré que l’indice de
consommation est compris entre 2 et 3 en zone tropicale, ce qui est conforme à nos
résultats.
2.2.2.3. Effets du neem sur le taux de ponte

De façon générale, les résultats font apparaitre que la production d’œufs est plus
importante chez les poules du lot témoin avec un taux de ponte de 70,54% et plus
faible chez les poules du lot N°2 (66,46%). Or les poules de ces deux lots ont été
nourries avec le même aliment mais la composition de leur litière diffère. Les moins
bons résultats obtenus avec les oiseaux élevés sur une litière contenant du tourteau de
neem sont en accord avec les résultats obtenus par KONE (2010) qui a montré que
l’incorporation du tourteau du tourteau de neem dans la litière s’accompagne d’une
détérioration de performances chez les oiseaux.
2.2.2.4. Effets du neem sur le poids des œufs

S’agissant du poids moyen des œufs, nous avons constaté que les meilleurs
résultats sont obtenus lorsque le tourteau de neem est incorporé seul dans l’aliment.
En effet, après incorporation, le poids des œufs passe de 59,46g (lot témoin) à 60,34g
(lot N°3). Ces résultats sont en accord avec ceux de JENSEN et PENZ (1990) qui
soulignent que la composition de la ration peut être à l’origine d’une augmentation du
poids des œufs. Par contre, le tourteau de neem incorporé seul dans la litière ou en
association dans l’aliment se traduit par une baisse du poids des œufs.

2.2.2.5. Effets du neem sur la mortalité

De façon générale, nous avons constaté une augmentation de la mortalité lorsque


le tourteau de neem est incorporé dans l’alimentation ou la litière des pondeuses.
Cette augmentation peut être due à une inadaptation des poules au goût amer du neem
qui les oblige à manger moins et par conséquent s’affaiblir et devenir plus vulnérables
aux maladies. Toutefois, il faut remarquer que la mortalité est faible et conformes aux
normes : 6-7% en période de ponte (LARBIER et LECLERCQ., 1991).

[73]
2.2.2.6. Effets du neem sur la charge parasitaire

Aucun parasite externe n’a été observé dans les différents lots du début jusqu’à la
fin de l’expérimentation; par conséquent, aucune conclusion ne peut être tirée quant à
l’efficacité de l’incorporation du tourteau de neem dans la litière pour lutter contre ces
parasites externes.
La diminution de la charge parasitaire observée dans cet essai est conforme aux
résultats de DOSSOU (2008) qui a obtenu une réduction de l’OPG en incorporant du
tourteau de neem dans l’alimentation des poulets de chair. Cependant, les résultats
obtenus avec le lot N°3 sont contraires à ceux de DAKPOGAN qui a connu une forte
augmentation de l’OPG en incorporant les feuilles séchées de neem dans
l’alimentation des poulets de chair à un taux de 15%.

[74]
CONCLUSION GENERALE
En Afrique, face à la forte pression démographique, les sources de protéines
animales habituelles sont devenues de plus en plus insuffisantes. Devant cette délicate
situation, l’exploitation des espèces animales à cycle long ne semble pas être la
solution idéale en raison de leur forte dépendance aux aléas climatiques et à la
faiblesse des rendements.
Pour éviter ce déséquilibre, l’accent a été mis sur le développement des espèces à
cycle court qui constituent un palliatif important pour subvenir aux besoins en
protéines animales dont la carence ne fait que s’accroitre. Ainsi au Sénégal, dans les
stratégies d’autosuffisance alimentaire mises en place par les pouvoirs publics, la
production avicole moderne occupe une place de choix. A cet effet, l’aviculture
moderne n’a cessé de connaitre un essor remarquable depuis le début des années 90,
les importations laissant de plus en plus la place à la production locale.
L’une des conséquences de ce développement de l’aviculture moderne est la forte
production d’œufs de consommation, une denrée prisée pour son prix relativement bas
et sa préparation rapide et facile. Cependant, il est nécessaire d’adapter l’élevage
aviaire à nos conditions pour en tirer de meilleurs profits. En effet, malgré les efforts
entrepris au cours de cette dernière décennie, le coût élevé des matières premières
constitue un frein au développement de ce secteur. C’est dans ce contexte de
réduction des coûts de production, que nous avons entrepris cette présente étude
financée par AVISEN qui vise à réduire les charges occasionnées par l’alimentation et
la lutte contre les parasites en incorporant du tourteau de neem dans l’alimentation et
dans la litière des pondeuses.
Réalisée d’août à octobre 2009, notre étude a eu pour cadre Malika, localité située
dans la banlieue Dakaroise non loin de la décharge de «Mbeubeuss» et a porté sur 368
pondeuses réparties en quatre lots de densité égale. Les caractéristiques des différents
lots sont les suivantes :

-Lot N°1 : 96 poules nourries avec un aliment sans tourteau de neem.

[75]
- Lot N°2 : 88 poules nourries avec un aliment sans tourteau de neem mais avec
litière contenant du tourteau de neem.
- Lot N°3 : 91 poules nourries avec un aliment contenant du tourteau de neem à 2%.
- Lot N°4 : 93 poules nourries avec un aliment contenant du tourteau de neem à 2%
et avec litière contenant du tourteau de neem.
Des pesées quotidiennes d’aliment (distribué et de refus) et d’œufs ont été réalisées
pour évaluer la consommation alimentaire, l’évolution du poids moyen des œufs,
l’indice de consommation et le taux de ponte. Les résultats obtenus sont les suivants :
1) Consommation alimentaire : La consommation alimentaire du lot témoin est
légèrement supérieure à ceux des autres lots. Toutefois, il faut noter que l’aliment
comportant le tourteau de neem a été normalement consommé. En d’autres termes, le
tourteau de neem n’a pas modifié la consommation alimentaire des oiseaux.
2) Indice de consommation : L’indice de consommation diffère également peu entre
lots même s’il est légèrement plus élevé dans lots élevés sur une litière contenant du
tourteau de neem.
3) Taux de ponte : Les pourcentages moyens de ponte pour les différents lots sont de :
70,54% pour le témoin, 66,46% pour le lot N°2, 68,12% pour le lot N°3 et enfin
67,31% pour le lot N°4. Ces résultats montrent que l’incorporation du tourteau de
neem dans l’alimentation et dans la litière occasionne une chute de la ponte.
4) Poids des œufs : Le poids des œufs augmente lorsque le tourteau de neem est
incorporé seul dans l’aliment. Cependant, ce poids diminue lorsque le tourteau de
neem est incorporé dans la litière.
5) Charge parasitaire : Les résultats obtenus confirment l’activité antiparasitaire du
tourteau de neem.

6) Taux de mortalité : La mortalité enregistrée au cours de cette période est faible et


inférieure à 5% dans les différents lots. Toutefois, il faut noter que l’incorporation du
tourteau de neem dans l’alimentation et dans la litière a entrainé une augmentation de
la mortalité chez les oiseaux.
Au vu de ces résultats, nous pouvons dire que, l’incorporation du tourteau de neem
à un taux de 2% dans l’alimentation n’a pas affecté la consommation alimentaire, ni le

[76]
taux de ponte et le poids des œufs avec des indices de consommation entre témoin et
oiseaux supplémentés en tourteau de neem proche. Cependant, l’incorporation du
tourteau de neem à la fois dans l’aliment et dans la litière a eu un effet défavorable sur
le taux de ponte et le poids des œufs.
On pourrait recommander ce taux d’incorporation du tourteau de neem dans
l’aliment pour des études complémentaires sur la rentabilité et l’absence de résidus
nocifs dans les œufs pour le consommateur.

[77]
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(consulté le 13 janvier 2010 à 12h10mn)

[88]
ANNEXES

[89]
ANNEXE 1 :
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES
DATE QTITE D’ALIMENT (g) NOMBRE POIDS NOMBRE
DISTRIBUEE REFUSEE D’ŒUFS DES DE OPG
ŒUFS MORTS

[90]
ANNEXE 2 :
CARACTERES DISTINCTIFS DES DIFFERENTS GENRES DE COCCIDIES
(REID et al., 1978)
Genre Nombre se sporozoïtes dans le sporocyste
Eimeria 4 sporocystes avec 2 sporozoïtes dans chaque sporocyste
Isospora 2 sporocystes avec 4 sporozoïtes dans chaque sporocyste
Wenyonella 4 sporocystes avec sporozoïtes chacun
Tyzzeria 1 seul sporocyste contenant 8 sporozoïtes
Cryptosporidium 4 sporozoïtes libres dans l’ookyste, pas de sporocyste.

[91]
ANNEXE 3 :
LISTE DES ANTICOCCIDIENS UTILISES EN AVICULTURE (VILLATE, 2001)
Type chimique Dénomination Commune Internationale (DCI)
Sulfonamides antibactérienne à -Sulfaguanidine
activité anticoccidienne -sulfamidine
Sulfadimethoxine
-sulfaquinoxaline
-sulfaclozine
Diamino pyrimidines -diavidéridine
-Pyréméthamine
Nitrofuranes Furazolidone
Dérivés benzéniques -Ethapabate
-Dinitolmide
Dérivés hétérocycliques -Amprolium
-Clopidol ou Méthiclorpindol
-Toltrazuril
-Nequinate ou Méthylbenzoaquate
-Halofuginone
-Nicarbazine
Arsénicaux Roxarsone
Polyéthers ionophores -Monensin
-Lasalocide
-Narasin
-Salinomycine
-Maduramycine

[92]
ANNEXE 4 :
PRINCIPAUX COCCIDIOSTATS UTILISES CHEZ LA VOLAILLE (NACIRI, 2001)
Principe actif Famille Posologie Délai d’attente Espèces autorisées
Amprolium Synthèse 62,5-125 ppm 3jrs Poulet de chair, dinde,
pintade, poulette
Amprolium+Ethopabate Synthèse 62,5-125 3 jrs Poulet de chair, dinde, pintade
(amprolium) +
4-2 éthopabate
Décoquinate Synthèse 20-40 ppm 3 jrs Poulet de chair,
Diclazuril Synthèse 1 ppm 5 jrs Poulet de chair, dinde,
poulette
Clopidol Synthèse 125 ppm 5 jrs Poulet de chair, pintade
Halofuginone Synthèse 3 ppm 5 jrs Poulet de chair
Méthylbenzoquate Synthèse 110 ppm 5 jrs Poulet de chair, dinde,
+Clopidol poulette
Robenidine Synthèse 33 ppm 5 jrs Poulet de chair, dinde
Nicarbazine Synthèse 100-125 ppm 9 jrs Poulet de chair
Monensin Ionophore 100-120 ppm 3 jrs Poulet de chair, pintade
Salinomycine Ionophore 60 ppm 5 jrs Poulet de chair
Lasalocid sodium Ionophore 75-125 ppm 5 jrs Poulet de chair, dinde,
poulette
Narasin Ionophore 60-70 ppm 5 jrs Poulet de chair
Maduramicine Ionophore 5 ppm - Poulet de chair, dinde
Narasin +Nicarbazine Ionophore 80-100 (narasin) 5 jrs Poulet de chair
+Synthèse + 40-50
(nicarbazine)

[93]
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR

,
« Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT,
fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je promets et
je jure devant mes maîtres et mes aînés :

d’avoir en tous moments et en tous lieux le souci


de la dignité et de l’honneur de la profession
vétérinaire,

d’observer en toutes circonstances les principes de


correction et de droiture fixés par le code de
déontologie de mon pays,

de prouver par ma conduite, ma conviction, que la


fortune consiste moins dans le bien que l’on a, que
dans celui que l’on peut faire,

de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je


dois à la générosité de ma patrie et à la sollicitude
de tous ceux qui m’ont permis de réaliser ma
vocation ».

« Que toute confiance me soit retirée, s’il advient que


je me parjure ».

[94]

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