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DAVEAU CHRISTIAN 1
1 Introduction 5
1.1 Définition d’une équation aux dérivées partielles (e.d.p) . . . . . . . . 5
1.2 Exemples et classification si l’ordre est ≤ 2. . . . . . . . . . . . . . . 5
8 Estimations d’erreur 53
8.1 Erreur d’interpolation locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
8.2 Estimation d’erreur d’interpolation globale . . . . . . . . . . . . . . . 55
8.3 Application à la méthode des éléments finis . . . . . . . . . . . . . . . 56
Chapitre 1
Introduction
Exemple : (
− 1
L’espace L∞ (Ω) est constitué des fonctions définies sur Ω telles qu’il existe un réel
positif M tel que |u(x)| ≤ M presque partout dans Ω. La plus petite constante M
est notée ||u||L∞ (Ω) .
appelée trace est une application continue et surjective de H 1 (Ω) dans un sous espace
de L2 (Γ) qui est dense dans L2 (Γ).
2.3 Espaces de Sobolev 9
Remarque 2.3.1 Les fonctions de L2 (Ω) n’ont pas de trace sur Γ car elles ne sont
pas assez régulières en général. Pour u ∈ L2 (Ω), u/Γ n’a pas de sens en général.
En outre on note |u|1,Ω = |∇u|L2 (Ω)n ; c’est une semi-norme dans H 1 (Ω) et c’est une
norme dans H01 (Ω) car si u a toutes ses dérivées partielles premières nulles sur Ω et
que Ω est connexe alors u est constante et comme elle est nulle sur le bord elle est
nulle dans Ω.
En outre avec l’inégalité de Poincaré, on montre que cette norme est équivalente à
la norme || ||H 1 (Ω) dans H01 (Ω).
avec ∂u
∂ν
= ∇u·ν où ν est un vecteur normal extérieur à Γ, la dérivée normale de u.
10 Abrégé de cours sur les distributions et espaces de Sobolev
Chapitre 3
Etablissement de formulations
variationnelles
On remplace le problème (3.3) par le suivant : Etant donné f ∈ L2 (Ω), trouver une
fonction u ∈ H 1 (Ω) vérifiant
Z Z
∀v ∈ H (Ω),
1
∇u · ∇v dx = f (x)v(x) dx.
Ω Ω
Definition 3.3.1 On appelle espace de Hilbert un espace vectoriel muni d’un produit
scalaire dont l’espace normé induit est complet.
On a aussi.
Definition 3.3.3 a est continue sur V ×V s’il existe une constante M réelle positive
telle que
|a(u, v)| ≤ M ||u||||v|| ∀(u, v) ∈ V × V.
R R
2. a(u, v) = Ω ∇u · ∇v dx + Ω c(x)u(x)v(x) dx est une forme bilinéaire, continue
sur V × V et V-elliptique,
R
3. L(v) = Ω f (x)v(x) dx est une forme linéaire sur V.
Réponse :
Démonstration :
Si u est solution de (4.1) alors u est solution de (3.2).
Inversement, supposons u solution de (3.2). L’idée de base est alors de choisir une
fonction test v ∈ D(Ω) ce qui est possible car D(Ω) ⊂ H01 (Ω). On a alors :
Z Z Z
∇u · ∇v dx + c(x)u(x)v(x) dx = f (x)v(x) dx ∀v ∈ D(Ω).
Ω Ω Ω
D’autre part u ∈ H01 (Ω) donc u = 0 sur le bord de Ω. Ainsi u est solution de (4.1).
3.5 Deuxième exemple : problème de Neumann 15
ce qui donne la condition aux limites si on admet que l’espace des traces sur Γ est
dense dans L2 (Γ).
16 Etablissement de formulations variationnelles
Chapitre 4
Question : comment calculer explicitement une solution approchée qui soit facile-
ment calculable tout en ayant une idée assez précise de l’erreur commise par rapport
à la solution exacte ?
D’un point de vue théorique, il est nécessaire que ce nombre de degrés de liberté
puisse être aussi grand que l’on veut, de manière à approcher la solution exacte de
façon la plus précise possible. Autrement dit si Nh désigne la dimension de Vh , on
souhaite que Nh → ∞ quand h → 0. Plus précisement :
Definition 4.2.1 On dit que les espaces (Vh )h , h > 0 forment une approximation
interne de V si
1. pour tout h > 0, Vh ⊂ V .
2. pour tout v ∈ V , il existe vh ∈ Vh tel que
||v − vh ||V → 0 quand h → 0.
D’un point de vue pratique, la construction de l’espace Vh doit satisfaire deux exi-
gences :
1. Vh est facile à construire : on pourra choisir un espace dont la base sera formée
de fonctions polynomiales par morceaux.
2. la matrice du système sera creuse c’est à dire aura beaucoup d’éléments nuls :
plus elle sera creuse moins elle occupera de place mémoire. Pour cela, on
choisira une base dont les fonctions ont un support dans quelques mailles.
où (ui ) sont les inconnues du problème (4.3). Pour que la relation est lieu ∀vh ∈ Vh ,
il suffit que cette relation soit pour chacune des fonctions de base de l’espace Vh . Ce
qui donne en utilisant la décomposition de uh et la linéarité de a par rapport à son
premier argument :
X
Nh
∀i ∈ {1, 2, .., Nh }, a(wj , wi ) = L(wi ).
j=1
Le système (S) a une unique solution car la matrice A est définie positive donc in-
versible, ( A est définie positive si ∀X = (X1 , ..., XNh ) ∈ RNh , X t AX ≥ 0 et X t AX =
0 implique X = 0). En effet, on a
X
Nh X
Nh
t
X AX = Aij Xi Xj
i=1 j=1
Nh X
X Nh
= a(wj , wi )Xi Xj
i=1 j=1
X
Nh X
Nh
= a( Xj wj , wi )Xi , (linéarité par rapport à la première variable )
i=1 j=1
X
Nh X
Nh
j
= a( Xj w , Xi wi ), (linéarité par rapport à la deuxième variable)
j=1 i=1
X
Nh
= a(y, y) si y = Xj w j
j=1
a(u − uh , vh ) = 0 ∀vh ∈ Vh .
On en déduit que
où β est un nombre réel donné, c ∈ L∞ (]a, b[), f ∈ L2 (]a, b[) et il existe c0 > 0 telle
que ∀x ∈]a, b[, c(x) ≥ c0 > 0.
Rb
3. L(v) = a
f (x)v(x)dx + βv(b).
Remarque 5.1.1 On peut noter que la condition sur v est dans l’espace V tandis
que celle sur la dérivée n’est pas imposée. On dira que la première condition de
type Dirichlet est explicite tandis que la deuxième qui est une condition de type
Neumann est implicite, (on la retrouve dans la formulation implicitement écrite !).
xi = a + i ∗ h, i ∈ {0, N + 1}
avec
Lemme 5.2.1 1. Les fonctions de V˜h sont entièrement déterminées par les valeurs
qu’elles prennent en chacun des points xi , i ∈ {0, 1, 2, ..., N + 1}.
2. La dimension de V˜h est N + 2 et une base de V˜h est formée des fonctions
wi , i ∈ {0, 1, 2, ..., N + 1} suivantes : wi ∈ V˜h , wi (xj ) = δij (indice de Kro-
necker).
5.2 Problème discret 23
preuve : La fonction vh/[xi ,xi+1 ] est affine donc elle s’écrit sous la forme (vh )/[xi ,xi+1 ] =
ax + b, a, b ∈ R. Les deux paramètres sont déterminés par les valeurs vh (xi ) et
vh (xi+1 ), ( h 6= 0 donc xi 6= xi+1 ).
La fonction vh est donc parfaitement connue sur [a, b] car chaque restriction sur
[xi , xi+1 ] est déterminée.
D’après 1) les fonctions wi sont parfaitement déterminées sur [a, b]. Montrons que
c’est une base de V˜h .
Montrons que la P famille est libre : soient N + 2 scalaires λ0 , ...., λN +1 tel que la
fonction vh (x) = N +1 j
j=0 λj w (x) soit nulle. En particulier,
X
N +1
∀i ∈ {0, 1, 2, ..., N + 1}, 0 = vh (xi ) = λj wj (xi ) = λi .
j=0
Montrons 3 : si vh ∈ V˜h , vh ∈ C 0 ([a, b]) donc est bornée sur [a, b]. Par suite,
Z b
vh (x)2 dx ≤ supx∈[a,b] |vh (x)|(b − a).
a
Montrons que sa dérivée au sens des distributions est dans L2 ([a, b]), (on peut ad-
mettre cette démonstration).
Soit vh ∈ V˜h , on a pour tout ϕ ∈ D(]a, b[)
X
N +1 Z xi+1
0 0
< (vh ) , ϕ >= − < vh , ϕ >= − vh (x)ϕ0 (x) dx.
i=0 xi
24 Mise en oeuvre de la méthode en dimension 1
où {vh0 } désigne la dérivée usuelle de vh égale à vh (xi+1h)−vh (xi ) sur [xi , xi+1 ]. Donc, on
a {vh0 } ∈ L2 ([a, b]). Sommant sur les indices i, on a
< vh0 , ϕ >=< {vh0 }, ϕ > +vh (a)ϕ(a) − vh (b)ϕ(b).
Comme ϕ(a) = ϕ(b) = 0, les distributions vh0 et a {vh0 } sont égales. Donc vh0 ∈
L2 ([a, b]).
Les scalaires vh (xi ), i ∈ {1, 2, ..., N +1} sont les degrés de liberté de la fonction
vh ∈ Vh .
3. Vh ⊂ V .
demonstration : Le 1 est immediat. Soit vh ∈ Vh , alors vh ∈ V˜h donc vh (x) =
PN +1
i=0 vh (xi )w (x) avec vh (a) = 0. Donc w pour i ∈ {1, 2, ..., N + 1} est génératrice.
i i
Elle est libre comme sous famille d’une famille libre donc c’est une base de Vh .
AX = b
1. A = (Aij ), 1 ≤ i, j ≤ N + 1
Z b
Aij = ((wi )0 (x)(wj )0 (x) + c(x)wi (x)wj (x))dx
a
2. b = (bi )1≤i≤N +1
Z b
bi = f (x)wi (x)dx + βwi (b).
a
Pour cela explicitons les fonctions de base wi pour i ∈ {1, 2, ..., N + 1}. La fonction
wi a son support dans [xi−1 , xi+1 ] et par un calcul simple on a pour i ∈ {1, 2, ..., N } :
si x ∈ [xi−1 , xi ]
x−xi−1
h
xi+1 −x
i
w (x) = si x ∈ [xi , xi+1 ] (5.4)
h
0 sur les autres intervalles
Ces fonctions de base peuvent toutes s’exprimer à l’aide des fonctions de base de
l’élément de référence w0 et w1 qui sont
Remarque 5.2.1 On peut aussi utiliser la fonction ” mère ” ϕ(x) = 1 − |x| définie
sur [−1, 1]. Dans ce cas on a ϕi (x) = ϕ( x−x
h
i
), ∀i.
26 Mise en oeuvre de la méthode en dimension 1
Ai,j = 0 si |i − j| ≥ 2.
Pour i 6= N + 1 Z xi+1
Ai,i = (wi (x)0 )2 + c(x)(wi (x))2 dx,
xi−1
Z xi
Ai,i−1 = (wi (x))0 (wi−1 (x)0 ) + c(x)wi (x)wi−1 (x)dx,
xi−1
Z xi+1
Ai,i+1 = (wi (x)0 )(wi+1 (x)0 ) + c(x)wi (x)wi+1 (x)dx
xi
et pour i = N + 1
Z b
AN +1,N +1 = (wN +1 (x)0 )2 + c(x)(wN +1 (x))2 dx,
xN
Z b
AN +1,N = (wN +1 (x)0 )(wN (x)0 ) + c(x)wN +1 (x)wN (x)dx.
xN
Prenons c(x) = c0 et f (x) = f0 sur [a, b]. On va utiliser les fonctions de base de
l’élément de référence pour calculer les coefficients. Par exemple :
Z xi Z xi
i i−1 x − xi−1 x − xi−1
w (x)w (x) dx = w1 ( )w0 ( ) dx.
xi−1 xi−1 h h
De même, on a pour i 6= N + 1
2 2h
Ai,i = + c0
h 3
−1 h
Ai,i−1 = Ai,i+1 = + c0
h 6
et
1 h
AN +1,N +1 = + c0
h 3
−1 h
AN,N +1 = + c0
h 6
et tous les autres coefficients sont nuls.
5.2.4 Calcul de b
On a de la même manière :
bi = hf0 pour i 6= N + 1
bN +1 = hf20 + β.
et
1 v1 0 . . . 0
. . . .
0 . . . . . . ..
U =
.. . . . . . .
. . . . 0 .
.. .. ..
. . . vN
0 ... ... 0 1
Les éléments non nuls sont déterminés par les relations :
Ui,i+1 = vi , Ui,i = 1.
On calcule les coefficients de L et U avec les égalités :
= vi−1 li−1 + di .
Ai,i−1 = Li,i−1 Ui−1,i−1 = li−1 ,
Ai,i+1 = Li,i Ui,i+1 = di vi .
Une fois les matrices L et U calculées, il est facile de résoudre le système AX = b
en 2 étapes successives, la première qualifiée de descente où on résout le système
triangulaire inférieure Lz = b puis la deuxième étape appelée étape de remontée
qui est consacrée à la résolution du sytème triangulaire supérieur U X = z.
li−1 = Ai,i−1
uN +1 = zN +1
5.2 Problème discret 29
ui = zi − vi ui+1
Proposition 5.2.1 Supposons que c et f sont continues sur [a, b] de sorte que la
solution exacte u est C 2 ([a, b]). Si uh est la solution du problème discret (5.3) alors
il existe une constante C ≥ 0 tel que
||u − uh ||V ≤ Ch
X
N +1
πh u(x) = u(xi )wi (x), ∀x ∈ [a, b].
i=1
30 Mise en oeuvre de la méthode en dimension 1
On a Z b
||u − πh u||2V = (u0 − (πh u)0 )2 dx.
a
X
N
= ||w0 ||2L2 (]xi ,xi+1 [)
i=0
6.1 Généralités
On doit résoudre un problème du type :
−∆u(x) + c(x)u(x) = f (x) ∀x ∈ Ω
(6.1)
u(x) = 0 sur Γ
où Ω est un ouvert borné non vide et régulier du plan.
On recouvre Ω par des éléments de forme simple par exemple des rectangles, des
triangles.
Soit (Tk ), k ∈ {1, .., NT } les éléments de petite taille qui recouvrent Ω. On note
h = maxk∈{1,..,NT } (diam(Tk ))
où diam(Tk ) est le diamètre de l’élément Tk . On désigne par τh l’ensemble de tous
de les éléments {Tk } ; τh s’appelle une triangulation de Ω.
Pour simplifier, supposons que Ω est à frontière polygonale. Donc, on a
Ω = ∪T ∈τh T.
On dit que la triangulation est admissible si l’intersection entre deux éléments est
soit vide, soit réduite à un point, soit un côté tout entier.
32 Méthode des éléments finis en dimension 2
On suppose que Ω est le carré unité [0, 1] × [0, 1]. On recouvre Ω par NT = (N1 +
1)(N2 + 1) rectangles Rk , k ∈ {1, .., NT } de taille h1 = 1/(N1 + 1) dans la direction
de x1 et h2 = 1/(N2 + 1) dans la direction de x2 . On note h = max(h1 , h2 ).
On note q 1 , i ∈ {1, .., (N1 +1)(N2 +1)} les points du maillage, NS = (N1 +1)(N2 +1)
et Ni = N1 ∗ N2 le nombre de sommets internes.
avec
V˜h = {vh ∈ C 0 (Ω) tel que (vh )/Rk ∈ Q1 ∀k ∈ {0, 1, 2, ..., NT }}.
La proposition suivante permet de définir une base de V˜h et de donner les degré de
liberté des fonctions de et espace.
Proposition 6.2.1 1. Les fonctions de V˜h sont entièrement déterminées par les
valeurs qu’elles prennent en chacun des NS sommets q i du maillage.
2. La dimension de V˜h est NS et une base de V˜h est formée des fonctions wi , i ∈
{0, 1, 2, ..., NS } suivantes : wi ∈ V˜h , wi (q j ) = δij (indice de Kronecker).
∂vh X
NT
∂
= χR k (vh/Rk ).
∂xi k=1
∂xi
Pour 2. : d’après ce qui précède, le nombre de degrés de liberté est NS (la dimension
de l’espace des fonctions Q1 par morceaux sur Ω est NS ), donc la dimension de V˜h ≤
NS . Pour montrer l’égalité, il suffit de montrer que les fonctions Q1 par morceaux
sont continues sur Ω. Comme les fonctions sont continues à l’intérieur de chacun des
rectangles, il suffit de montrer que le raccord à l’interface entre deux rectangles Rk
et Rk0 est continu.
Placons nous dans le cas suivant où (AB) est l’interface entre 2 rectangles Rk et
Rk0 et elle est parallèle à (Ox2 ).
On note v = vh/Rk et v 0 = vh/R 0 . On a
k
(v − v 0 )(A) = (v − v 0 )(B) = 0.
Or v − v 0 est une fonction polynomiale de degré un de la variable x2 , (x1 = cte) qui
s’annule en A et B. Donc v = v 0 sur [A, B]. vh se raccorde de manière continue à
l’interface entre les deux rectangles. On a donc dim(V˜h ) = NS .
Montrons que la famille est libre : soient NS scalaires λ1 , ...., λNS tel que la fonction
P S
vh (x) = N j
j=1 λj w (x) soit nulle. En particulier,
X
NS
∀i ∈ {1, 2, ..., NS }, 0 = vh (q ) = i
λj wj (q i ) = λi .
j=1
D’où
∂vh X T N
∂
< , ϕ >= < χ Rk (vh/Rk )ϕ > .
∂xi k=1
∂x i
Ainsi, on a
∂vh ∂(vh/Rk )
( )/Rk = .
∂xi ∂xi
Donc, ∂vh
∂xi
∈ L2 (Ω).
Par commodité d’écriture, on admet par la suite que les sommets internes du maillage
correspondent aux indices i ∈ {1, Ni }. Pour l’espace discret Vh , on a le résultat
suivant.
6.2.2 Calcul de uh
Le problème discret est :
Trouver u ∈ Vh tel que
(6.3)
a(uh , v) = L(v) ∀v ∈ Vh .
où Vh est l’espace décrit dans le corollaire précédent. On cherche alors uh sous la
forme
XNi
uh = xi wi (x)
i=1
3. b = (bi )i=1,NI ,
bi = L(wi )
Ce qui suit explique le calcul de la matrice A et du second membre b par un
procédé appelé assemblage.
On a Z
Ai,j = ∇wi ∇wj + cwi wj
Ω
X
NT
= Ai,j (Rk )
k=1
avec Z
Ai,j (Rk ) = ∇wi ∇wj + cwi wj .
Rk
Z X
NT
i
bi = fw = bi (Rk )
Ω k=1
où Z
bi (Rk ) = f wi .
Rk
Soit q i un point du maillage et wi la fonction de base globale qui lui est associée
d’apres le corollaire (3.3.1). Soit Rk ∈ τh , on a
1. si q i 6∈ Rk , (wi )/Rk = 0,
2. si q i ∈ Rk , par exemple q i = A3 , alors on a
(wi )/Rk = p3
c’est à dire
1
(wi )/Rk = (x1 − x11 (Rk ))(x2 − x12 (Rk )).
h1 h2
38 Méthode des éléments finis en dimension 2
Ainsi, en ayant calculer des fonctions de base locales de type Q1 sur chaque rect-
angle, on peut calculer les contributions élémentaires Ai,j (Rk ) et bi (Rk ) sur chaque
rectangle Rk de la triangulation.
Fk (Ai ) = Ai (Rk ) ∀i
est
−−−−−−−−−−→ −−−−−−−−−−→
∀(x1 , x2 ) ∈ R, Fk (x1 , x2 ) = A1 (Rk ) + x1 A1 (Rk )A2 (Rk ) + x2 A1 (Rk )A4 (Rk ).
On a Fk (R) = Rk
Les quatre fonctions de base sur R sont les quatre polynômes pi tel que pi (Aj ) = δij .
On trouve
p1 (x) = (1 − x1 )(1 − x2 ),
p2 (x) = x1 (1 − x2 ),
p3 (x) = x1 x2 ,
p4 (x) = (1 − x1 )x2 .
On a
∀i ∈ {1, 4}, pi (Fk (x)) = pi (x), ∀x ∈ R.
avec
V˜h = {vh ∈ C 0 (Ω), vh/Tk ∈ P 1 , ∀k ∈ {1, .., NT }}.
40 Méthode des éléments finis en dimension 2
Proposition 6.3.1 1. Les fonctions de V˜h sont entièrement déterminées par les
valeurs qu’elles prennent en chacun des NS sommets q i du maillage.
2. La dimension de V˜h est NS et une base de V˜h est formée des fonctions wi , i ∈
{0, 1, 2, ..., NS } suivantes : wi ∈ V˜h , wi (q j ) = δij (indice de Kronecker).
∂vh X
NT
∂
= χR k (vh/Rk ).
∂xi k=1
∂x i
La restriction de vh est parfaitement déterminée par les valeurs aux trois sommets
du triangle Tk . La dimension de dimV˜h ≤ NS . Pour avoir dimV˜h = NS il suffit de
montrer que les fonctions P 1 par morceaux sont continues sur Ω. Pour cela, il suffit
de montrer que le raccord entre deux triangles Tk et Tk0 est continue.
Placons nous dans le cas où (AB) est l’interface entre 2 triangles.
On note v = vh/Tk et v 0 = vh/T 0 . On a
k
(v − v 0 )(A) = (v − v 0 )(B) = 0.
6.3 Approximation par des éléments finis triangulaires P 1 41
vh .
3. Vh ⊂ H01 (Ω).
démonstration : identique au corollaire (5.2.1).
6.3.2 Calcul de uh
Le problème discret est :
Trouver u ∈ Vh tel que
(6.4)
a(uh , v) = L(v) ∀v ∈ Vh .
où Vh est l’espace décrit dans le corollaire précédent. On cherche alors uh sous la
forme
XNS
uh = xi wi (x)
i=1
3. b = (bi )i=1,NI ,
bi = L(wi )
42 Méthode des éléments finis en dimension 2
X
NT
= Ai,j (Tk )
k=1
avec Z
Ai,j (Tk ) = ∇wi ∇wj + cwi wj .
Tk
Z X
NT
i
bi = fw = bi (Tk )
Ω k=1
où Z
bi (Tk ) = f wi .
Tk
On a
D = ±2 aire(Tk ) 6= 0.
1 1 1
1
λ1 = x1 x21 x31
D x x2 x 3
2 2 2
1 1 1
1
λ2 = x1 x1 x 3
D x x x13
2 2 2
1 1 1
1
λ3 = x1 x21 x1
D x x2 x
2 2 2
aire(T1 )
λ1 =
aire(T )
où
1. T1 = {M, A2 , A3 }
2. T = {A1 , A2 , A3 }
Par permutations circulaires, on a une expression de λ2 et λ3 .
44 Méthode des éléments finis en dimension 2
T ab = 0
boucle sur k = 1, NT
fin boucle k.
Exemple :
1 0 0 2 0
3 4 0 5 0
A=
6 0 7 8 9
0 0 10 11 0
0 0 0 0 12
On a
aa = 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
ja = 1 4 1 1 2 4 1 3 4 5 3 4 5
et
ia = 1 3 6 10 12 13.
Pour retrouver le coefficient akm de la matrice A, on écrira :
pour p = ia(k) à ia(k+1) -1 (on parcourt la ligne k)
si ja(p) = m alors
aa(p) est la valeur cherchée
fin de la boucle p
Chapitre 7
7.1 Introduction
Dans la deuxième approximation de la formulation variationnelle en dimension
deux, on a découpé le domaine en triangles, approcher la solution exacte par des
polynômes de degré inférieur ou égal à un et les inconnues du problème étaient les
valeurs aux sommets internes de chacun des triangles. Le triplet (T, P, Σ) où T est
un triangle, P = P 1 et Σ = {p(Ai ), i ∈ {1, 3}} qui nous a donc servi à construire
Vh et à calculer une approximation de la solution exacte s’appelle un élément fini.
Précisons les définitions.
7.2 Définitions
Soit un triplet (K, P, Σ) où
1. K est un sous-ensemble fermé de Rn d’intérieur non vide,
2. P est un espace vectoriel sur R de dimension finie de fonctions définies sur K,
3. Σ est un ensemble de formes linéaires sur P de cardinal N et on note Σ =
{ϕi }N
i=1 .
ϕi (p) = αi , ∀i = 1, .., N.
2. dim P =card Σ.
ou
1. l’unique fonction p ∈ P telle que ϕi (p) = 0 ∀i est l’application nulle,
2. dim P =card Σ.
X
N
p= α i pi
i=1
Definition 7.3.1 L’ensemble {pi }N i=1 déterminé au point 1. est appelé une base de
P associée à l’élément fini (K, P, Σ).
Remarque 7.3.1 La base {pi }N i=1 de l’élément fini est en fait la base locale qui nous
a servi à définir la base globale de l’espace discret Vh d’où son nom.
L’intérêt de cette notion repose sur le fait que les fonctions de base se transportent
d’un élément fini à l’autre. C’est cette propriété que l’on a utilisée dans
l’approximation pour calculer les fonctions de base locales en fonctions
des fonctions de base de l’élément de référence pour pouvoir calculer la
matrice A et le second membre b. On a transporté les fonctions de base
de l’élément de référence sur chaque petit élément de la triangulation car
les éléments finis utilisés étaient affinements équivalents.
ϕi : P 1 −→ R : p −→ p(ai ) ∀i = 1, 4.
ϕi : P 2 −→ R : p −→ p(ai ) ∀i = 1, 4,
ϕi : Q1 −→ R : p −→ p(ai ) ∀i = 1, 4.
(Ici Q1 est l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égal à un par rapport
à chaque variable x1 , x2 et x3 , il est engendré par 1, x1 , x2 , x3 , x1 x2 , x1 x3 , et
x2 x3 ).
2. K est un cube, P = Q2 et Σ = {ϕi }4i=1 ∪ {ϕij }1≤i<j≤4∪ϕG avec
ϕi : Q2 −→ R : p −→ p(ai ) ∀i = 1, 4,
Estimations d’erreur
Comme P est de dimension finie et que Π est continue de H k+1 (K) dans P on a
aussi Π est continue de H k+1 (K) dans H m (K). On a pour p ∈ Pk (K) Π(p) = p donc
On passe au inf :
||v − Π(v)||m,K ≤ C||I − Π||L(H k+1 (K),H m (K) infp∈Pk (K) ||v − p||k+1,K .
pour conclure.
On considère deux éléments finis (K̂, P̂ , Σ̂) et (K, P, Σ) affinement équivalents et
soit F l’application qui envoie K̂ sur K
F (x̂) = B x̂ + b,
∂v̂ X ∂v
n
= bji oF ∀i = 1, n.
∂ x̂i j=1
∂x i
En réitérant
∂ m v̂ X n Xn
∂ mv
= ... bj1 i1 ....bjm im oF.
∂ x̂i1 ∂ x̂i2 ..∂ x̂im j =1 j =1
∂x j 1 ∂x j2 ...∂x jm
1 m
On a
∂ m v̂ X
| | ≤ ||B||m |(Dα v)oF |.
∂ x̂i1 ∂ x̂i2 ..∂ x̂im
|α|=m
Sachant que
||v̂ − Π̂v̂||m,K̂ ≤ C||I − Π̂||L(H k+1 (K),H m (K) |v̂|k+1,K̂
et que
|v̂|k+1,K̂ ≤ c1 ||B||k+1 |det(B)|− 2 |v|k+1,K
1
on a le résultat.
avec Z
a(u, v) = ∇u · ∇v + cuv
Ω
Z
L(v) = f v.
Ω
a(u, v) = L(v) ∀v ∈ Vh
avec
Vh = {v ∈ C 0 (Ω), v/K ∈ Pk ∀K}.
Théorème 8.3.1 Soit τh une triangulation régulière de Ω un ouvert borné de Rn
c’est à dire il existe σ > 0 telle que
hK
≤ σ ∀K ∈ τh .
ρK
On suppose que les éléments finis (K, PK , ΣK ) ∀K ∈ τh sont tous affinement équivalents
à un élément de référence (K̂, P̂ , Σ̂) de classe C 0 . On suppose de plus que Pk (K) ⊂
PK ⊂ H 1 (K) ∩ C(K) avec k > n2 − 1. Si la solution u ∈ H k+1 (Ω) alors il existe une
C ≥ 0 tellle que
||u − uh ||L2 (Ω) ≤ chk+1 |u|k+1,Ω
et
||u − uh ||1,Ω ≤ chk |u|k+1,Ω .
Si on approche avec une méthode P1 de Lagrange et si la solution est dans H 2 (Ω)
on a
||u − uh ||L2 (Ω) ≤ ch2 |u|2,Ω
et
||u − uh ||1,Ω ≤ ch|u|2,Ω .
8.3 Application à la méthode des éléments finis 57