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Université Pierre et Marie Curie Bases des méthodes numériques

Master de Sciences & Technologies MM006


Mention Mathématiques & Applications Cours : E. Godlewski et E. Trélat
Année universitaire 2011–2012 Travaux dirigés et télé-enseignement : C. Audiard

Travaux dirigés N◦ 6
Formulations variationnelles et espaces de Sobolev
Exercice 1 On considère le problème aux limites (P) :

 Trouver u ∈ C 0 ([0, 1]) ∩ C 2 (]0, 1[) telle que
(P ) −u00 (x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈]0, 1[,
u(0) = u(1) = 0,

où f et c sont deux fonctions dans C 1 ([0, 1]), avec en plus c(x) ≥ 0 sur [0, 1]. On introduit
l’espace vectoriel V = {v ∈ C 1 ([0, 1]), v(0) = v(1) = 0}.
Z 1
0
1) Soit g ∈ C ([0, 1]), telle que pour tout v ∈ V , g(x)v(x)dx = 0. Montrer que g = 0.
0
2) On définit la formulation variationnelle (FV)

 Trouver u ∈ V Rtelle que ∀v ∈ V, a(u, v) = l(v)



1
(F V ) avec a(u, v) = 0 (u0 (x)v 0 (x) + c(x)u(x)v(x))dx
 R 1
et l(v) = 0 f (x)v(x)dx.
Montrer que a est une forme bilinéaire et que l(v) est une forme linéaire.
3) Soit u la solution du problème (P). Montrer que u est solution de (FV).
4) Montrer que réciproquement, si u ∈ C 2 ([0, 1]) satisfait (FV), alors u est solution de (P).
5) Montrer que le problème (FV) admet une solution unique.
Exercice 2 Ecrire la formulation variationnelle (FV) pour le problème aux limites :

 Trouver u ∈ C 0 ([0, 1]) ∩ C 2 (]0, 1[) telle que
(P ) −u00 (x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈]0, 1[,
u(0) = α, u(1) = β.

Indication : On pourra faire le changement d’inconnue ū(x) = u(x) − α(1 − x) − βx.


Ecrire la formulation variationnelle (FV) revient à déterminer l’espace V , la forme bilinéaire
a(u, v) et la forme linéaire l(v).
Exercice 3 1) Ecrire la formulation variationnelle (FV) pour le problème aux limites

 Trouver u ∈ C 1 ([0, 1]) ∩ C 2 (]0, 1[) telle que
(P ) −u00 (x) + c(x)u(x) = f (x), x ∈]0, 1[,
 0
u (0) = α, u0 (1) = β.
On vérifiera la bilinéarité de a(u, v) et la linéarité de l(v).
2) Inversement montrer que si u ∈ C 1 ([0, 1]) ∩ C 2 (]0, 1[) vérifie (FV), alors u est solution
de (P).

1
Exercice 4 Discuter suivant les valeurs de α ∈ R l’appartenance ou non de la fonction
u(x) = xα à l’espace H 1 (]0, 1[).
Rx
Exercice 5 Montrer que si g ∈ L2 (0, 1), alors la fonction u(x) = 0 g(t) dt appartient à
R1
H 1 (]0, 1[), avec u0 = g. Indication : pour tout ϕ ∈ D(]0, 1[), écrire 0 uϕ0 dx comme une
intégrale double. Réciproquement,
Rx 0 montrer que si u ∈ H 1 (]0, 1[), alors pour tout x ∈ [0, 1],
on a u(x) = u(0) + 0 u (t) dt. Indication : raisonner par densité des fonctions C 1 dans H 1 .

Exercice 6 1) Soient α < β deux réels. On note θ: [0, 1] → [α, β], l’application s 7→ α+(β−
α)s. Montrer que si u ∈ H 1 (]α, β[), alors û définie par û(s) = u(θ(s)) appartient à H 1 (]0, 1[).
Calculer la dérivée faible û0 de û en fonction de la dérivée faible u0 de u. En déduire que
l’application u 7→ û est un isomorphisme entre H 1 (]α, β[) et H 1 (]0, 1[) (c’est-à-dire une
application linéaire bijective continue et d’inverse continue).
2) Soit u1 ∈ H 1 (]0, 1[) et u2 ∈ H 1 (]−1, 0[). Montrer que

u1 (x) si x > 0,
u(x) =
u2 (x) si x < 0

appartient à H 1 (]−1, 1[) si et seulement si u1 (0) = u2 (0) et calculer dans ce cas sa dérivée
faible.
3) Soit u ∈ H 1 (]0, 1[). Montrer que la fonction ũ définie presque partout sur ]−1, 1[ par

u(x) si x > 0,
ũ(x) =
u(−x) si x < 0

appartient à H 1 (]−1, 1[) et calculer sa dérivée faible en fonction de u0 .


4) Montrer que l’application u 7→ P1 (u) = ũ est une application linéaire continue de
H 1 (]0, 1[) dans H 1 (]−1, 1[).
5) On appelle opérateur de prolongement sur H 1 (]0, 1[) tout application linéaire continue
P de H 1 (]0, 1[) à valeur dans un espace de Sobolev défini sur un ouvert plus grand que ]0, 1[
et qui a la propriété que (P u)|]0,1[ = u. Montrer comment à partir des résultats précédents,
on peut construire un opérateur de prolongement de H 1 (]0, 1[) dans H01 (]−1, 2[).
6) Montrer à l’aide d’un exemple simple que si u ∈ H 2 (]0, 1[), en général P1 u 6∈ H 2 (]−1, 1[).
7) Montrer que la fonction P2 u définie presque partout sur ]−1, 1[ par

u(x) si x > 0,
P2 u(x) =
−2u(−x) + 3u(−x/3) si x < 0

appartient à H 2 (]−1, 1[) dès que u ∈ H 2 (]0, 1[).

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