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MEMENTO CONSUMERISME APRES VENTE M° Gilles SERREUILLE Février 2023
MEMENTO CONSUMERISME APRES VENTE M° Gilles SERREUILLE Février 2023
APRES-VENTE
AUTOMOBILE
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
TABLE
DES
MATIERES
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C/ LE PAIEMENT DES PRESTATIONS PAR LE CLIENT (Phase 3)
B/ L’EXPERTISE
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C/ LES INTERVENTIONS DE L’ADMINISTRATION
D/ LE REGLEMENT AMIABLE
E/ L’ORGANISATION JUDICIAIRE
- La procédure
F/ CONSEILS PRATIQUES
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INTRODUCTION
(Fiche 1)
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UN ENVIRONNEMENT EN MUTATION
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1.3 L’environnement juridique :
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I/ LES OBLIGATIONS ET DROITS DU
REPARATEUR AUTOMOBILE
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A/ LA RECEPTION DU VEHICULE (Phase 1)
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A/ LA RECEPTION DU VEHICULE
(Phase 1)
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L’ORDRE DE REPARATION
2.1 Définition :
2.2 Sa valeur :
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En l’absence d’ordre de réparation signé par son client (y compris les
travaux complémentaires non prévus à l’origine), le réparateur rencontrera
des difficultés pour obtenir le paiement des prestations accomplies, voire se
En conclusion :
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Il est à noter que si le propriétaire du véhicule conteste la capacité de la
personne qui a déposé le véhicule aux fins d’intervention, le professionnel
pourra invoquer la notion de mandat apparent.
Cela signifie que celui qui a commandé les prestations est censé disposer
de la part du propriétaire des pouvoirs pour le faire.
Cette difficulté peut survenir dans le cadre d’une commande réalisée par un
conjoint ou encore un préposé d’une entreprise.
2.4 Conséquences :
2.5 La présentation :
- l’identification du réparateur,
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- l’identification du client (nom, adresse…),
- la signature du réceptionnaire,
- la signature du client,
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- « en l’absence d’exécution immédiate du contrat, la date ou le délai
auquel le professionnel s’engage à livrer le bien ou à exécuter le service. »
(article L 111-1,3° du Code de la consommation)
Il faut savoir qu’une clause insérée sur l’ordre de réparation qui aurait pour
objet ou pour effet de stipuler une date indicative d’exécution du contrat
est présumée abusive (article R.212-2,7° du Code de la consommation).
Bien entendu, la date ou le délai initialement fixé pourra être retardé dès
lors que le professionnel et le client en sont d’accord (en pareille
circonstance, il est prudent de s’assurer d’un écrit, tels un courrier/courriel,
un sms. Un échange téléphonique reste basé sur la confiance respective et
ne constitue pas un moyen de preuve fiable).
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Lorsque le professionnel n’a pas respecté la date ou le délai convenu ou, si
la date n’a pas été fixée, au plus tard dans les 30 jours de la conclusion de
l’ordre de réparation, le client (consommateur) peut décider de résoudre le
contrat, en procédant de la manière suivante :
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Et lorsque des sommes ont été perçues d’avance par le professionnel, il
devra restituer au client la totalité des sommes versées, au plus tard dans
les 14 jours suivant la dénonciation de la résolution du contrat. (article
L.216-7 du Code de la consommation).
Car au-delà des risques précités, depuis la loi Hamon (17 mars 2014), le
professionnel s’expose également à une amende administrative (jusqu’à
15.000 € pour une personne morale), à la suite d’une réclamation du client
faite auprès de la DGCCRF, ou encore, lors d’un contrôle ultérieur mené de
manière inopinée sur site, par les mêmes agents de la DGCCRF.
*
* *
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Le maintien d’un climat de compréhension et les propositions de
solutions rapides permettent, la plupart du temps, de désamorcer une
action contentieuse du client.
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- S’assurer auprès du client du sort des pièces détachées remplacées.
Car le client en est le propriétaire à l’exception de celles remplacées
gratuitement au titre d’une action corrective menée par le constructeur,
de la garantie commerciale (dénommée encore « garantie
constructeur ») ou enfin, d’une pièce remplacée en échange standard
(sauf au client à payer la consigne de la pièce).
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L’OBLIGATION D’INFORMATION SUR LE PRIX
DES PRESTATIONS
Cette règle est d’ordre public. Ce qui signifie que le professionnel ne peut
pas y déroger quand bien même il aurait fait signer au client une clause
contraire, par exemple.
Cette information est matérialisée par voie d’affichage des prix et tout
manquement est susceptible d’être sanctionné par une amende
administrative pouvant aller jusqu’à 15.000 € pour une personne morale.
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Il est également à noter que si le manquement est de nature à induire en
erreur le consommateur, le professionnel peut être également sanctionné,
sur un plan pénal, au titre du délit de pratique commerciale trompeuse.
(article L 121-2 et s. du Code de la consommation).
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Pour les prestations forfaitaires, pièces et main d’œuvre, l’affichage devra
également indiquer la possibilité pour la clientèle de consulter la liste
détaillée des opérations comprises dans les forfaits proposés ainsi que les
pièces et fournitures éventuellement incluses.
- du devis
3.5 Le devis :
Le devis est « une étude portant sur les caractéristiques des travaux à
exécuter et le prix auquel ils sont réalisés ».
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En revanche, après sa signature par le client, le devis se transforme en
contrat, c’est-à-dire que son signataire en accepte les conditions
(description et montant des réparations), le professionnel s’engageant, de
son côté, à exécuter les réparations au prix indiqué (et dans les délais
requis).
- le montant de la T.V.A. ;
En principe, le devis est gratuit. Rien n’interdit, toutefois, qu’il soit payant. Il
suffit que le professionnel le précise préalablement au sein de son
établissement (affichages à l’entrée et au lieu de réception).
3.6 L’estimation
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Elle n’a pas force obligatoire pour le réparateur, lequel ne se trouve pas
engagé sur le chiffrage avancé (contrairement au devis).
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LE REFUS D’EXECUTER UNE PRESTATION
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- l’indisponibilité du produit (rupture de stock) ou de la prestation
(absence d’appareil de diagnostic),
Il est à noter que depuis la loi du 1er juillet 1996, le refus de vente /
prestations de service à un professionnel n’est pas interdit (sauf pratiques
anticoncurrentielles ou discriminatoires).
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B/ LES INTERVENTIONS A EFFECTUER
SUR LE VEHICULE
(Phase 2)
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L'OBLIGATION DE REPARER
EST DE RESULTAT
L’obligation de résultat, créée par les juridictions, puise sa source dans les
dispositions de l’article 1231-1 du Code civil (anciennement article 1147 du
même Code), lequel dispose :
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Etant rappelé que l’obligation de résultat relevant d’une pure construction
intellectuelle des juridictions, sur la base d’un texte de loi, la jurisprudence
évolue au fil du temps, la « vérité » d’hier n’étant pas celle d’aujourd’hui et
encore moins celle de demain…
Le client doit donc démontrer que les désordres survenus sur son véhicule
trouvent leur origine dans une prestation défaillante imputable au
professionnel.
Il est à noter que le client aura la possibilité de prouver que les désordres
sont consécutifs à une défectuosité existante au jour de l’intervention du
professionnel.
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Bien entendu, le lien de causalité que le client se doit de rapporter
deviendra de plus en plus ténu, en fonction du temps écoulé depuis la
dernière intervention du professionnel, mais surtout, du kilométrage
parcouru dans l’intervalle.
Etant précisé, que les juridictions jugeront au cas par cas, que le lien de
causalité est interprété en fonction de plusieurs paramètres propres à
chaque affaire (nature des désordres, kilométrage parcouru entre
l’intervention du professionnel et la survenance des désordres etc.)
5.4 Dès lors que le client démontre le lien de causalité entre les
travaux accomplis par le professionnel et la survenance des
désordres, la responsabilité du professionnel est présumée
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Pour autant, le professionnel pourra tenter de s’exonérer de sa
responsabilité
- qu’il n’a pas commis de faute (Cass. Com. 13/03/1990, Cass. Civ.
1ère 12/07/1994) ou que la panne est sans lien avec les travaux qu’il a
accomplis ;
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L’OBLIGATION DE SECURITE
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A titre d’exemple, si le client est victime d’un accident et qu’il est démontré
que celui-ci trouve son origine dans une réparation défaillante, le
professionnel pourra voir sa responsabilité engagée et être condamné à
payer au client des dommages-intérêts.
Ce ne sera pas le cas lorsque l’accident sera causé par une vitesse
excessive sans que le client établisse la preuve que le fonctionnement
normal des pièces mal réparées aurait permis de l’éviter (Cour d’Appel de
Besançon 28/02/1997).
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6.3 Dans le cadre de la réception lors de la l’activité après-vente :
Il est à noter que lorsque l’infraction concerne une personne morale, les
sanctions sont plus lourdes que celles prononcées contre une personne
physique.
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L’ETENDUE DE L’INTERVENTION
DU REPARATEUR
7.1 Le principe :
Ainsi, en dehors des hypothèses où, pour des raisons de sécurité, il est du
devoir du professionnel d’informer son client sur les réparations qui
s’imposent, l’exécution de la prestation de services s’évaluera en fonction
de ce qui avait été demandé au professionnel, lequel est en droit de
limiter son intervention à ce qui avait été convenu entre le client et lui
selon l’ordre de réparation.
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Dès lors, sans l’accord du client, le professionnel ne pourra pas
prendre l’initiative de remplacer des pneus et, ayant prévenu du danger,
ne saurait être tenu de garantir son client à la suite des dommages causés
par lui dans un accident.
7.2 L’atténuation :
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A cet effet, il conviendra de s’assurer que la signature du client
figurant sur la télécopie est identique à celle apparaissant sur
l’ordre de réparation ; on peut en effet imaginer qu'une personne
indélicate, proche du client, signe à sa place l’ordre de réparation
complémentaire en le renvoyant au professionnel.
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• Depuis 2007, les Tribunaux ont également admis que le
destinataire de SMS pouvait se prévaloir des messages écrits
téléphoniquement, estimant que l’auteur ne pouvait ignorer leurs
enregistrements par l’appareil récepteur. On peut ainsi en
conclure qu’un SMS du client, constitue un mode de preuve de
son accord sur des travaux et autres prestations réalisés, à
condition, toutefois, que son auteur soit identifié, que le message
ait été obtenu sans violence ni fraude et, idéalement, constaté
par huissier de justice (appelé aujourd’.
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LE DEVOIR DE CONSEIL
DU REPARATEUR
Ainsi, celui-ci ne doit pas se borner à exécuter les travaux demandés. Il doit
faire preuve de diligences pour la remise en état du véhicule, en qualité de
professionnel compétent.
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Exemple :
Or, la réparation selon les règles de l’art entraîne pour le client une
dépense supérieure à cette somme.
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En l’occurrence, le réparateur n’est pas jugé sur ses méthodes de travail
mais plutôt sur sa manière de procéder vis-à-vis du client.
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8.2 L’obligation de conseil de nature technique :
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Il appartiendra, là encore, au réparateur de déconseiller son client de
réaliser de travaux.
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Et à défaut de rapporter la preuve d’un tel accord, le réparateur ne
pourra pas obtenir le règlement du supplément de prix, selon la
jurisprudence la mieux établie sur ce point.
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Les délits d’homicide involontaire (article 221-6 du Code pénal :
jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende), de blessures
involontaires (article 222-19 du Code pénal : jusqu’à 2 ans
d’emprisonnement et 30.000 € d’amende) ou encore de mise en
danger de la vie d’autrui (article 223-1 du Code pénal : jusqu’à 1 an
d’emprisonnement et 15.000 € d’amende) seraient alors susceptibles
d’être constitués.
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Deux possibilités s’offrent alors au professionnel :
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• des travaux complémentaires (à détailler) n'ont pu être réalisés
par ses soins en raison du seul refus du client lors de
l'intervention (préciser la date des travaux, ainsi que le numéro
et le montant de la facture) effectuée sur le véhicule (préciser la
marque, n° d'immatriculation et de série de type),
ou
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En effet, la décharge aura très bien pu être signée lors du paiement de la
facture comme une simple formalité.
Police le plus proche ou encore en les avisant pas le dépôt d’une main-
courante.
L’ultime solution pourrait consister à faire appel aux forces de l’ordre qui
verbaliseront le conducteur à la sortie des ateliers (véhicule équipé de
pneus lisses, par exemple).
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En conclusion, il conviendra de privilégier avant tout le dialogue avec
le client, en lui expliquant précisément les risques qu’il encourt, ce
qui, dans la majorité des cas, le convaincra de faire procéder aux
travaux préconisés par le professionnel.
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La Cour d’Appel a condamné le client, qui avait restitué accidentée le
véhicule de remplacement prêté par le garagiste, à lui payer le coût de la
réparation au motif qu’il appartient à l’emprunteur du véhicule d’en garantir
la conservation et de répondre de tout dommage qu’il pourrait subir, sans
pouvoir reprocher au garagiste une absence de conseil quant à l’assurance
dans la mesure où, lui-même propriétaire d’une voiture n’ignorait pas que
tout véhicule doit être assuré.
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- que le client dispose de compétences techniques en matière de
réparations automobiles,
- l’absence de lien de causalité entre les travaux accomplis et les ceux qui
s’avéraient nécessaires.
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LES PIECES ISSUES DE L’ECONOMIE
CIRCULAIRE
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• les centres VHU (véhicules hors d’usage) agréés,
• les entreprises du secteur de l’automobile.
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Ainsi les professionnels de l'automobile doivent désormais proposer aux
clients consommateurs (personnes physiques, ce qui exclut les personnes
morales, dont les sociétés etc.) une pièce de réemploi ou échange standard
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- lorsque les pièces issues de l’économie circulaire ne sont pas
disponibles dans le délai prévu par contrat pour l’immobilisation du
véhicule,
* * *
- Pour les rétroviseurs, les phares et les autres pièces de carrosserie, seuls
les équipementiers qui ont fabriqué les pièces d’origine pour les
constructeurs seront autorisés à les vendre. Les autres équipementiers
pourront quant à eux produire et commercialiser ces pièces à l’issue d’une
période de 10 ans à compter de l’enregistrement du dessin ou du modèle
de la pièce, contre 25 ans jusqu’alors.
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LES VOLS, AVARIES ET ACCIDENTS SURVENUS
AU COURS DU DEPOT DU VEHICULE
Le client n’aura donc pas à rapporter la preuve d’une faute commise par le
professionnel.
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Pour éviter une condamnation et suivant la jurisprudence établie, le
professionnel devra, en conséquence, prouver lui-même qu’il n’a pas
commis de faute dont cas de force majeure (c’est-à-dire un événement
imprévisible et irrésistible) l’empêchant de restituer le véhicule.
L’appréciation par les Juges de la force majeure est très variable, même si
on peut relever une tendance dominante dans le sens de la sévérité.
- lorsque le véhicule confié a été volé dans un enclos fermé avec grilles et
cadenas alors que le garagiste ne disposait pas des clés de la voiture (Cour
d’Appel Rouen 28/11/1989).
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De la même manière, le réparateur professionnel est responsable des
avaries du véhicule provenant de causes diverses (sauf à établir - très
difficilement - que la détérioration n’est pas imputable à sa faute).
Enfin, en cas d’objets précieux, qu’il n’est pas d’usage de laisser dans une
voiture, le réparateur professionnel ne saurait en être gardien, s’il n’a pas
été avisé de cette particularité.
10.3 Le dépannage :
10.4 Le remorquage :
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La victime devra, toutefois, prouver une négligence ou imprudence du
professionnel causé à son encontre, et ce, conformément aux dispositions
de l’article 1241 du Code civil.
Il en va ainsi lorsque le client fait une chute à cause des installations, d’un
matériel mal rangé ou encore d’un sol rendu particulièrement glissant par
de l’huile.
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Toutefois, la faute de conduite commise par le client serait de nature à
entraîner une exonération partielle ou totale du professionnel (Cass. Civ.
2ème 14/10/1971).
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LES TRAVAUX DE SOUS-TRAITANCE
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C/ LE PAIEMENT DES PRESTATIONS
PAR LE CLIENT :
(Phase 3)
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LA FACTURE ET LES MODES
DE PAIEMENT
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Toutefois, le décompte détaillé est facultatif lorsque la prestation de service
a donné lieu, préalablement à son exécution, à l’établissement d’un devis
descriptif et détaillé, accepté par le client et conforme aux travaux exécutés.
Pour les prestations de service dont le prix est inférieur à 25,00 € T.T.C., la
délivrance de la facture est facultative, mais elle doit être remise au client
particulier s’il la demande.
Cette même facture doit être délivrée dès que la prestation a été rendue, et
en tout état de cause, avant le paiement du prix.
12.2 Sanctions :
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12.3 La durée pour agir contre le client pour le règlement de la facture :
Et d’un délai de cinq ans contre le client professionnel (article L.110-4 Code
de commerce).
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12.4.1 Le chèque
Sa validité est d’un an et huit jours pour le chèque bancaire et d’un an pour
le chèque postal.
Il peut également fixer un seuil en-dessous duquel le client devra payer par
chèque ou en espèces.
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Mais ces restrictions doivent être indiquées de manière claire et visible par
voie d’affichage.
Le client professionnel, quel que soit son domicile fiscal, reste soumis
au plafond de 1.000 € TTC.
C’est le montant global de la facture, exprimée TTC, qui doit être pris
en compte.
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Par ailleurs, pour le règlement de toute facture d’un montant inférieur ou
égal à 1.000 € TTC, le professionnel ne peut pas refuser le règlement en
espèces sauf :
- si les pièces ou les billets présentés par le client n’ont pas cours légal en
France (payer avec des dollars américains par exemple) ;
- si les pièces et billets présentés ne sont pas en bon état (car ils risquent
ensuite d’être refusés par la Banque de France) ou encore, bien entendu,
s’ils sont manifestement faux (auquel cas le professionnel se doit de
prévenir les forces de l’ordre);
Le client qui a réglé au-delà des plafonds légaux autorisés est passible
d’une amende dont le montant est fixé, en fonction de la gravité, jusqu’à 5%
des sommes payées en violation du paiement des dispositions précitées.
Lorsque les sommes versées d’avance dans le cadre d’un devis ou d’un
bon de commande sont qualifiées d’arrhes, le client et le professionnel ont
la possibilité de revenir sur leurs engagements respectifs.
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LE DROIT DE RETENTION SUR LE VEHICULE
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Le professionnel pourra ainsi toujours retenir le véhicule réparé tant que
son client n’aura pas payé le montant des réparations (jusqu’au dernier
centime).
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Dans ce cas, la solution consiste à établir un accord avec l’organisme de
crédit détenteur du gage afin de procéder à la vente du véhicule gagé.
Chaque partie (le gagiste et le réparateur) sera alors habilitée à se
rembourser sur le produit de la vente au prorata du montant de sa créance.
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ATTENTION : LE DROIT DE RETENTION N’EST PAS SANS LIMITE
NOTAMMENT :
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- si le client est un habitué du garage, faisant fréquemment
procéder à des interventions aussi importantes et dans des
circonstances similaires qui expliquent que le professionnel
lui restitue son véhicule avant paiement.
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13.2 Les obligations du détenteur :
Il devra, par ailleurs, apporter au véhicule retenu tous les soins nécessaires
à sa conservation et à sa garde, avec la possibilité de réclamer au débiteur
les frais afférents. (Cass. Civ 1ere 7/11/2006)
Le droit cessera dès lors que le réparateur aura été payé de l’intégralité des
sommes dues, ou encore, lorsqu’une convention de paiement (traite…) à
une date déterminée est intervenue, le professionnel étant libre de refuser
ou d’accepter cet accommodement.
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LES INDEMNITES D’OCCUPATION
14.1 Pour inciter le client à venir récupérer rapidement son véhicule, il est
utile de prévoir des indemnités d’occupation / d’immobilisation (ou frais de
gardiennage) dissuasifs à sa charge.
Pour cela, il devra adresser au client dès lors que celui-ci a manifesté son
intention de ne pas payer, une lettre recommandée avec demande d’avis
de réception le mettant en demeure de venir récupérer son véhicule d’une
part, et de payer sa facture d’autre part.
Son montant viendra alors s’ajouter aux sommes dues par le client au titre
de la facture.
Cette lettre devra rappeler la facture de travaux et son montant (ce qui
déclenche les intérêts) et indiquera, en conséquence, un délai de mise en
demeure.
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Pour éviter toutes difficultés et afin que le réparateur puisse efficacement
se prévaloir de la somme due à ce titre, il est impératif de prévoir le
montant et les conditions d’application de ces indemnités, non seulement
dans une clause figurant dans les conditions générales, lisible et visible sur
le devis ou l’ordre de réparation, mais également sur l’affichage obligatoire
des tarifs (à l’entrée du site et sur le lieu de réception de la clientèle).
Ce qui signifie qu’il n’est nul besoin que le contrat (ordre de réparation ou
conditions générales de réparations) stipule expressément l’existence de
tels frais, à la charge du client, car le contrat de dépôt constitue l’accessoire
du contrat d’entreprise (c’est-à-dire, en l’espèce, les réparations).
Il est ainsi admis, en dehors de tout formalisme, tel que précité, l’existence,
par principe, du caractère onéreux des indemnités d’immobilisation, en ce
qu’elles sont accessoires aux travaux, à charge alors pour les juridictions
d’apprécier souverainement leur montant.
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En tout état de cause, il est conseillé au professionnel de continuer à porter
à la connaissance du client l’existence et le montant de tels frais au moyen,
d’une part, des conditions générales de réparations visées sur l’ordre de
réparation, signé par le client, d’autre part, d’un affichage visible et lisible, à
l’extérieur du site et à l’intérieur, au niveau de la réception de la clientèle.
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LE VEHICULE ABANDONNE PAR LE CLIENT
Il peut arriver qu’un client confie son véhicule au réparateur pour des
travaux sans que celui-ci ne revienne le récupérer.
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15.2 Les formalités :
Le réparateur devra prouver qu’il a bien avisé le client que son véhicule
était à sa disposition ; d’où la nécessité pour le professionnel d’adresser au
client au moins une lettre à deux lettres, sous forme recommandée A.R.,
le mettant en demeure de payer sa facture (en précisant le montant dû) et
d’enlever le véhicule.
- sa désignation précise ;
- le nom du propriétaire ;
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- le prix demandé pour les prestations ;
Dans l’hypothèse où le propriétaire n’a pas été entendu pour faire valoir ses
éventuels moyens de défense lorsque le Tribunal a rendu son ordonnance
de mise en vente, l’officier ministériel désigné devra l’avertir au moins 8
jours avant la vente, par lettre recommandée.
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15.4 Le produit de la vente :
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Dans la plupart des cas, le professionnel se trouve dans une situation
mixte, à savoir qu’il a effectué des réparations sur le véhicule pour lequel il
facture, par ailleurs, des indemnités d’occupation.
Tenter de la faire vendre aux enchères publiques n’a donc pas d’intérêt.
Pour autant, aucun texte n’a expressément prévu cette situation pourtant
très fréquente.
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Mettre au rebut le véhicule d’un client, sans aucune formalité, outre la
difficulté d’y procéder sans disposer du certificat d’immatriculation (carte
grise) expose le professionnel à voir sa responsabilité susceptible d’être
engagée par le client négligent qui réapparaît quelques années plus tard,
ou par ses héritiers.
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L’INJONCTION DE PAYER
ET
LA PROCEDURE SIMPLIFIEE DE
RECOUVREMENT DES PETITES
CREANCES
16.1.1 Définition
En revanche, cette procédure ne peut pas être utilisée pour obtenir, par
exemple, le règlement d’un chèque sans provision émis pour une facture de
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16.1.3 La procédure
(Il est à noter que depuis le 1er juillet 2017, la Juridiction de Proximité qui
connaissait des litiges jusqu’à 4 000 € a été supprimée. C’est désormais le
Tribunal Judiciaire - en sa composition dite Tribunal de Proximité - qui est
compétent).
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Le débiteur a 1 mois, à compter de la signification de l’ordonnance pour
la contester, par voie d’opposition, auprès de la juridiction qui a rendu la
décision, soit en se rendant directement au greffe de ladite juridiction,
soit par voie postale en lettre recommandée AR.
Mais si le débiteur n’a pas contesté la décision dans les délais (1 mois à
compter de la signification de la décision), le professionnel disposera
d’un mois pour demander au greffe du Tribunal d’apposer sur
l’ordonnance « la formule exécutoire » rendant alors la décision
définitive.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Dans le cas contraire, il pourra choisir de ne pas faire signifier
l’ordonnance portant injonction de payer pour intenter un procès selon la
procédure ordinaire. Ce choix est irrévocable.
Son application entrera en vigueur à une date fixée par arrêté du Garde
des Sceaux et au plus tard le 1er mars 2022..
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Il est à noter que le délai d’opposition (1 mois) devra être visé « de
manière très apparente ».
*
* *
Il est à noter que la loi du 6 août 2015 dite « Loi Macron », a créé une
procédure simplifiée de recouvrement des petites créances. (article
1244-4 du Code Civil), complétée par décret du 9 mars 2016, applicable
à compter du 1er juin 2016, puis modifications postérieures.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
o le montant de la créance doit être inférieur ou égal à 5.000 €.
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o Les dispositions des articles L. 111-2 et L. 111-3 du Code des
Procédures Civiles d’exécution et des articles 1244-4 et 2238
du Code Civil ;
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Le refus ou l’accord du débiteur pourra être constaté dans un écrit établi
sur support électronique ou traitée par voie dématérialisée, suivant des
modalités définies par les textes.
Il est à noter que les frais occasionnés par cette procédure sont à la
charge exclusive du créancier.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
II - LA GESTION D’UN LITIGE
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
A – LES GARANTIES CONTRACTUELLES ET LEGALES
B – L’EXPERTISE
D – LE REGLEMENT AMIABLE
E – L’ORGANISATION JUDICIAIRE
F – CONSEILS PRATIQUES
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A/ LES GARANTIES CONTRACTUELLES ET LEGALES
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LA GARANTIE COMMERCIALE
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En cas de litige, il appartiendra, alors, au client d’apporter la preuve de
l’entretien conforme.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Il s’agit de l’application de l’ancien article L 217-16 du Code de la
Consommation.
Cette prolongation est due de plein droit, toute clause contraire étant
interdite.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
17.4 L’obligation de restituer les pièces changées :
Le client est propriétaire du bien et a donc le droit d’en jouir et d’en disposer
de manière absolue, ainsi que le pose en principe l’article 544 du Code
Civil.
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LA GARANTIE LEGALE DES VICES CACHES
18.1 Le texte :
18.2 L’application :
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Il en va ainsi, par exemples :
18.3 La preuve :
Il appartient au client, qui veut agir contre son vendeur, de prouver que le
vice caché existait antérieurement à la vente ou la livraison du véhicule,
ou encore qu’il existait déjà à l’état de germe.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Le vendeur professionnel est tenu de manière rigoureuse, puisque selon
la jurisprudence, il est présumé avoir eu connaissance de l’existence du
vice sans que celui-ci puisse rapporter la preuve contraire. Il s’agit, ni
plus, ni moins, d’une présomption irréfragable de mauvaise foi.
Il sera, enfin, précisé que le vice doit, lui-même, apparaître dans les 20 ans
(pour une vente entre non commerçants) ou, désormais, dans les 5 ans de
la vente (entre commerçants ou entre un commerçant et un non
commerçant), à défaut de quoi, la prescription pourra être acquise au
vendeur (réforme du droit de la prescription suivant la loi du 17/06/2008),
suivant la jurisprudence la plus récente établie sur ce point.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
18.6 Le résultat de l’action :
Les effets d’une telle action peuvent donc s’avérer très coûteux pour le
professionnel, surtout lorsque, par exemple, le véhicule utilisé à des fins
professionnelles se trouve immobilisé pour une longue période en raison de
l’existence du vice.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Et lorsque le vendeur condamné sur le fondement de la garantie légale des
vices cachés n’est qu’un intermédiaire, il peut, à son tour, se retourner
contre son précédent vendeur, à condition, toutefois, de démontrer que le
vice existait déjà.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
LA GARANTIE LEGALE DE CONFORMITE
Ce qui signifie que pour tout achat d’un VO réalisé à compter du 1er janvier
2022 par un client consommateur, mais aussi un non-professionnel (« toute
personne morale qui n’agit pas à des fins professionnelles »), auprès d’un
vendeur professionnel, tout désordre survenu dans le délai d’1 an à
compter de la délivrance du bien d’occasion sera présumé être un défaut
(le délai de deux ans précité reste inchangé pour les VN), sauf preuve
contraire que le professionnel devra rapporter (entretien défaillant,
mauvaise utilisation etc.)
Les textes portent donc indistinctement sur les biens vendus neufs ou
d’occasion.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
en état couverte par cette garantie, le délai de ladite garantie sera
suspendu :
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
- que tout bien remplacé au titre de ladite garantie s’accompagnera
d’un renouvellement de la garantie légale de conformité (deux ans
VN + VO)
Ces textes modifient ainsi encore davantage l’économie des rapports entre
le vendeur professionnel et l’acquéreur consommateur mais aussi,
désormais, non-professionnel, qu’il conviendra nécessairement de prendre
en considération à l’avenir dans le cadre d’une réclamation écrite d’un
client, et de manière plus générale, dans le cadre de la gestion des
dossiers précontentieux.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Ce qui signifie aussi, a contrario, que cette garantie ne trouve pas à
s’appliquer dans le cadre de la vente d’un véhicule réalisée soit entre deux
particuliers, soit encore, entre deux professionnels.
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B/ L’EXPERTISE
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L’EXPERT EN AUTOMOBILE
20.1 Présentation :
Seules les personnes n’ayant pas fait l’objet d’une condamnation prévue à
l’article 5 (1° et 2°) du Code Pénal peuvent devenir expert en automobile ;
en outre, en cas de condamnation d’un expert pour des faits constituant un
manquement à l’honneur ou à la probité, le Tribunal peut, à titre de peine
complémentaire, lui interdire l’exercice temporaire ou définitif de la
profession.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
20.1.3 Un titre protégé
Nul ne peut exercer cette fonction sans être inscrit sur une liste établie par
la Commission nationale des experts en automobile (CNEA). C’est cette
inscription qui donne accès à l’exercice des activités définies par la loi.
20.2.1 La probité
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
20.2.2 La compétence
L’expert en automobile doit être l’homme de l’art qui possède une parfaite
maîtrise des techniques utilisées dans son domaine (électricité, mécanique,
tôlerie, peinture, etc.).
- donner son avis sans égard au désir, même secret, de celui qui le
consulte et se prononcer avec la plus absolue sincérité ;
20.2.3 L’indépendance
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Le législateur a voulu renforcer l’impartialité de cet expert en lui imposant
notamment pour toutes les expertises amiables le respect du contradictoire
et surtout, la communication d’une « copie du double du rapport d’expertise
et de tout rapport complémentaire (…) au propriétaire du véhicule ».
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
L’étendue de cette obligation est circonscrite à la mission reçue par l’expert
en automobile.
Un simple examen visuel ne suffira donc pas dans toutes les interventions.
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En substance, lors de l’examen d’un véhicule endommagé, l’expert
automobile sera tenu de passer en revue plusieurs points de contrôles (4) :
123
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LES TYPES D’EXPERTISES
Il s’agit d’une expertise demandée par le client, pour ses propres besoins,
réalisée hors la présence du professionnel.
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Cette expertise n’est pas régie, sauf convention particulière, par les
dispositions du Code de Procédure Civile.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
En revanche, si les conclusions de l’expert de la partie « adverse » sont
corroborées par d’autres éléments du dossier (un second rapport
d’expertise émanant d’un autre expert qui rend les mêmes conclusions que
celles contenues dans le premier rapport), cette expertise - avec les
rapports y afférents - pourra être valablement retenue par les juridictions.
Elle est sollicitée par voie judiciaire, le plus souvent par le client et/ou son
assureur protection juridique.
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L’EXPERT JUDICIAIRE
Son titre est protégé par la loi, de telle sorte que toute personne, autre que
celle admise par la loi à faire usage du titre, est passible de sanctions
pénales (art. 433-17 du Code Pénal : 1 an d’emprisonnement et 15.000 €
d’amende).
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Le Juge civil est libre, en principe, de choisir toute personne, en qualité
d’expert, qu’elle dispose du titre ou non, et, ce, contrairement au Juge
pénal (Juge d’instruction).
Toute personne physique (ou morale) peut être inscrite sur une liste
d’experts dès lors qu’elle satisfait à certaines conditions posées par les
textes.
En vue de son inscription initiale sur une liste pour une durée de deux ans,
le candidat doit adresser une demande au Parquet
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
du Procureur de la République près du Tribunal judiciaire dans le ressort
duquel il exerce son activité professionnelle ou possède sa résidence.
Après avoir instruit la demande, le Procureur de la République transmet le
dossier, pour avis de l’assemblée générale de la juridiction, notamment au
Président du Tribunal judiciaire, ainsi qu’aux Présidents des Tribunaux de
commerce…
La liste des experts judiciaires est ensuite dressée, et ce, chaque année.
Dès lors qu’il se trouve inscrit sur une liste, l’expert, après avoir prêté
serment, se doit :
- d’accepter sa mission ;
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- d’être indépendant ;
22.5 La discipline :
Le contrôle des experts est exercé, selon les cas, soit par le Premier
Président et le Procureur Général près la Cour d’Appel ou près la Cour de
Cassation.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
LE RAPPORT D’EXPERTISE
JUDICIAIRE
L’expert rend compte de ses diligences par écrit en déposant son rapport
au Greffe de la juridiction qui l’a désigné.
Il arrive qu’il soit invité par la juridiction à comparaître pour éclairer tel ou tel
point incertain que les débats ont mis en évidence, même si cette
possibilité est très rare dans les faits, surtout en matière de responsabilité
civile lié à la matière qui nous occupe.
131
© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
- la discussion (l’analyse technique des causes des désordres,
réponse aux dires…) ;
- son avis (il s’agit de ses conclusions, qui doivent être motivées).
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Le dépôt du rapport a pour effet immédiat de dessaisir l’expert, ce qui lui
interdit de poursuivre ses investigations. Il ne pourra donc plus répondre à
un dire tardif.
23.4 Sa valeur :
Certes, les conclusions pourront toujours être contestées, de telle sorte que
la juridiction pourra décider de ne pas homologuer le rapport, voire, plus
exceptionnellement, de le déclarer nul si des obligations essentielles n’ont
pas été respectées par l’expert judiciaire.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
CONSEILS DANS LE CADRE
D’UNE EXPERTISE JUDICIAIRE
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
v) Il est judicieux d’avoir un téléphone portable sur soi (pour
photographier, par exemple, les lieux d’un accident, le véhicule
litigieux, le moteur, des éléments jugés importants etc.).
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C/ LES INTERVENTIONS DE L’ADMINISTRATION
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
LA DGCCRF
25.1 Sa mission :
Elle a vocation à traiter tous les problèmes impliquant des relations entre
les professionnels et les consommateurs.
• La protection du consommateur
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• Elle joue un rôle d’alerte auprès des instances gouvernementales à
chaque fois qu’elle constate un problème susceptible d’affecter la
protection des consommateurs.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
• Les fraudes
• La sécurité
• La prévention
Les Pouvoirs Publics ont publié une circulaire en date du 6 juillet 1990
concernant « l’exercice du contrôle dans les entreprises ».
En pratique, cette circulaire renforce de façon substantielle les pouvoirs de
contrôle de la DGCCRF dans les entreprises.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Elle traduit la volonté de l’administration de développer des contrôles
préventifs afin notamment « d’évaluer les moyens mis en œuvre par les
professionnels pour s’assurer de la bonne exécution de leur activité au
regard de leurs obligations réglementaires et pour remédier aux anomalies
détectées à l’occasion des contrôles ».
• La régulation économique
Pour l’année 2021, la DGCCRF a publié sur son site les chiffres suivants :
- Suites répressives :
- dossiers pénaux : 4.061
- amendes administratives : 1.328 (38,5 M€)
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- Résultats d’analyses en laboratoires : 119.958
25.2 La procédure :
• Le Ministère de l’Economie ;
• Les Tribunaux, dans les limites des affaires qui leur sont
soumises.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
- Quels sont les fonctionnaires compétents pour ces
contrôles ?
Les agents ont un droit de visite. Ils peuvent pénétrer de jour dans tous
les lieux notamment de fabrication, de dépôt ou de vente.
Ils peuvent, également, pénétrer de nuit dans les lieux ouverts au public ou
lorsque s’y déroulent des activités, notamment, de commercialisations.
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Depuis récemment, un texte récent leur donne comme prérogatives de
procéder à des contrôles sans décliner leur identité. Ainsi, ils peuvent
se présenter au sein des entreprises en tant que clients mystères, en se
faisant passer pour des clients. Ils peuvent aussi passer des ventes par
internet.
• L’administration estime que les explications qui lui ont été fournies
répondent à sa demande : elle classe purement et simplement le
dossier.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
• L’administration estime que les règles ne sont pas appliquées
dans toutes leurs dispositions, mais constate qu’aucun
consommateur n’a présenté de réclamation : dans ce cas, elle
adresse un simple avertissement, verbal ou écrit, et conseille à
l’entreprise de rectifier l’anomalie constatée.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
- Il peut prononcer des condamnations : prison et amendes,
affichage de la condamnation dans les journaux ou sur les
vitrines de l’entreprise, et autres peines accessoires
éventuelles.
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D/ LE REGLEMENT AMIABLE D’UN LITIGE
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
LA CONCILIATION
Il est investi dans ses fonctions pour une période d’un an, renouvelable
pour deux ans.
Si l’accord aboutit, un constat pourra être signé par les parties qui peuvent
demander au Juge de donner force exécutoire à l’acte qui consacre leur
accord.
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Le juge peut constater dans un procès-verbal la conciliation des parties.
En cas d’échec, l’affaire est renvoyée pour être jugée ou est jugée sur le
champ.
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LA MEDIATION
- Quels litiges ?
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
- aux tentatives de conciliation ou de médiation ordonnées par une
juridiction saisie du litige de consommation,
- Quels coûts ?
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- Quels sont les médiateurs compétents ?
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Toutefois, si le médiateur estime que le litige est particulièrement complexe,
il doit alors le notifier au professionnel et au client.
Si les parties l’acceptent, elles renoncent alors à saisir le Juge pour le litige
en cause, sauf, par exemple, dissimulation de certaines informations par le
professionnel, ou encore si des éléments nouveaux venaient à survenir.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
Il est à noter qu’un agent de la DGCCRF pourra verbaliser une entreprise à
la lecture du seul bon de commande ou de l’ordre de réparation sur lequel
la mention fait défaut.
Il s’agit d’un médiateur, désigné par le Juge, en accord avec les parties,
qui, dans le cadre d’un mandat va entendre les parties et conforter leurs
points de vue « pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les
oppose ».
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
LA TRANSACTION
26.4 Dans le cadre d’un litige, même judiciaire, les parties ont la possibilité
d’y mettre fin au moyen d’une transaction.
Il s’agit, en quelque sorte, d’un contrat liant les parties, et qui a l’autorité de
la chose jugée en dernier ressort, c’est-à-dire que le litige auquel la
transaction met fin ne peut plus être jugée.
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
E / L’ORGANISATION JUDICIAIRE
- La procédure
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27.1
Cour de Cassation
Cour d’Appel
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
27.2
Ils sont notamment chargés de juger les conflits entre particuliers ou ceux
opposant un particulier à un commerçant, à un artisan ou à une entreprise
privée.
Ces Tribunaux sont compétents pour connaître des litiges portant sur les
ventes de pièces détachées, de véhicules ou de prestations de services,
mais aussi les litiges liés à la garantie légale des vices cachés, à la
mauvaise qualité de la réparation, à la contestation d’une facture, aux
créances impayées, etc.
Les décisions des Tribunaux civils peuvent être contestées devant la Cour
d’Appel sauf si le litige porte sur une somme inférieure ou égale à 5.000 €
(à compter du 1er janvier 2020).
- le Tribunal Judiciaire,
- le Conseil des Prud’hommes,
- le Tribunal des affaires de Sécurité Sociale…
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27.3
Dans tous les cas, le dernier recours est porté devant la Cour de Cassation.
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27.4
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27.5
LA PROCEDURE
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27.5.2 L’assignation au fond :
Cette procédure sera utilisée par le client pour obtenir par exemples :
- la résolution de la vente ;
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F/ CONSEILS PRATIQUES
- La prudence de langage
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28.1
- notes techniques,
- messages d’information,
Attention :
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
28.2
Dès qu'un véhicule n'est plus sous garantie commerciale, toute participation
devra figurer sous la rubrique "geste commercial" et non pas "extra
garantie".
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© Maître Gilles SERREUILLE février 2023
28.3
LA PRUDENCE DE LANGAGE
- (…)
N’utilisez pas davantage les mots « défauts », « anomalies », car ils ont
une connotation négative et peuvent évoquer une reconnaissance de
responsabilité.
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28.4
CONTACTER LE
CONSTRUCTEUR/L’IMPORTATEUR
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