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2019/2020

POLYCOPIE DE COURS SCHEMAS ET


APPAREILLAGES ELECTRIQUES 

Dr : Boutabba Tarek 

 
Université Abbès Laghrour Khenchela | Dr : T BOUTABBA  
 
Avant Propos
Ce cours s’adresse aux étudiants de la troisième année des filières :
Électrotechnique pour faciliter la compréhension, l’apprentissage, ce support
propose un cours simple pour accompagner les étudiants jusqu’à l’examen.

Il est le résultat du cours que j’ai enseigné, pendant plusieurs années, aux
étudiants de la troisième année Licence Électrotechnique ; de 2015 à 2019.

Ce support de cours rassemble les connaissances essentielles en traitant les


principes généraux de la protection, le fonctionnement, la constitution, la
technologie et la mise en œuvre du matériel électrique utilisé dans les
réseaux électriques (transport, distribution, réseaux d'usines) et domestique
(habitat).

Il permet, d’une part, aux étudiants de comprendre les différents types de


défaut ainsi que les structures des matérielles de protection des ces réseaux
électriques tel que, les fusibles, disjoncteurs, les interrupteurs, les
sectionneurs, les contacteurs...; de spécifier les équipements électriques (choix
et dimensionnement) et d’autre part, de savoir lire les schémas électriques et
de faire la différence entre les représentations, l’identification et la
signification du marquage sur un schéma électrique selon les normes
spécifiée. Cependant, le schéma d’électrotechnique est un langage graphique
commun à tous les électriciens. Il est fondé sur la représentation des
différents organes par des symboles, et de leurs liaisons électriques par des
traits.

Cette polycopie de cours, permettra aux futurs diplômés du département de


Génie industriel de réaliser ou d’étudier des schémas d’installations
électriques qui soient conformes aux normes internationales.
II 
Nous espérons contribuer à la formation de nos futurs diplômés, ce document
a pour seule ambition d’apporter les contenus les mieux adaptés à leurs
besoins.
Université Abbès Laghrour Khenchela | Dr : T BOUTABBA  
 
TABLE DES MATIERES
AVANT PROPOS
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE

Chapitre I: PRINCIPE GENERAL DE LA PROTECTION

I. INTRODUCTION 6
I.1 Définition (succincte) de l’appareillage électrique 6
I.2 GENERALITES 6
I.3 CHOIX ET CLASSIFICATIONS DE L’APPAREILLAGE 7
I.4 CONTACT ELECTRIQUE 10
I.4.1 Définition 10
I.4.2 Caractéristiques et catégories 10
PHENOMENES LIES AU COURANT ET A LA TENSION
I.5 11
ELECTRIQUES
I.5.1 Les différents types de défaut 11
I.5.2 Pouvoir de coupure 14
I.6 PROTECTION CONTRE LES SURINTENSITES 15
I.6.1 Principes de la protection 15
I.6.2 Principes de la protection contre les surcharges 15
I.6.3 principes de la protection contre les courts-circuits 16
I.7 L’APPAREILLAGE DE PROTECTION 16
I.7.1 La consignation 17
I.7.2 Protéger contre les courts-circuits 19
I.7.3 Protéger contre les surcharges 20
I.7.4 Protéger les personnes: 21
I.8 SYNTHESE DES PROTECTIONS 22

Chapitre II: APPAREILLAGE ELECTRIQUE III 

II.1 LES INTERRUPTEURS ET BOUTONS POUSSOIRS 24

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II.1.1 L’interrupteur à poussoir 24
II.1.2 Les Boutons tournants 25
II.1.3 Les Boutons « coup de poing » d’arrêt d’urgence 26
II.2 LE SECTIONNEUR 26
II.2.1 Fonctionnement 26
II.2.2 Constitution 26
II.3 L’INTERRUPTEUR SECTIONNEUR 30
II.4 LE CONTACTEUR 30
II.4.1 Constitution 31
II.4.2 Fonctionnement 31
II.4.3 Critères de choix : 32
II.4.4 Catégorie d’emploi 33
II.5 BLOC AUXILIAIRE TEMPORISÉ (OU TEMPORISATEUR) 35
II.6 LE RELAIS THERMIQUE 36
II.7 LE RELAIS MAGNETIQUE 37
II.8 LES DISJONCTEURS MAGNETIQUES 38
II.9 LE DISJONCTEUR MAGNETO-THERMIQUE 39
II.10 LES DISJONCTEURS MOTEURS 40
II.11 LE LIMITEUR DE SURTENSION 41
II.12 CONSEQUENCES DES PERTURBATIONS 41
II.12.1 Les conséquences de ces perturbations sont multiples 41
II.12.2 Techniques D’extinction De L’arc 42

Chapitre III: SCHEMA ELECTRIQUE &NORMES, SYMBOLES

III.1 DEFINITION D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE 44


III.2 UN SCHEMA 44
III.3 UN DIAGRAMME 44
III.3.1 Classification selon le but envisagé 44
III.3.2 Classification selon le mode de représentation 45
III.3.3 Nombre de conducteurs 45
III.3.4 Emplacement des symboles 46 IV 
III.4 NORMES & SYMBOLES 48
III.4.1 Les différents organismes de normalisation 48

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III.4.2 Norme Française des schémas électriques 48
III.4.3 Exemples de symboles normalisés 49
III.5 SCHEMA ELECTRIQUE 51
III.5.1 Repérage des bornes 51
II.5.2 Repérage appareils 52
II.5.3 Repérages des fils 52
III.5.4 Élaboration des schémas électriques 53
III.5.5 Structure du circuit de puissance 54

Chapitre IV : CIRCUITS D’ECLAIRAGE

IV.1 PLAN ARCHITECTURAL 59


IV.2 LES PRINCIPAUX SYMBOLES DANS LE PLAN ARCHITECTURAL 59
IV.3 LE POINT SUR LA NORME 60
IV.4 LES DIFFÉRENTS SCHÉMAS ÉLECTRIQUES EN DOMESTIQUE 61
IV.4.1 Schéma du simple allumage 61
IV.4.2 Schéma du double allumage 62
IV.4.3 Le montage avec un va et vient 62
IV.4.4 Le montage avec boutons poussoir et télérupteur 63
IV.4.5 Le montage avec boutons poussoir et minuterie 65

Chapitre V : MODES DE COMMANDE D'UN MOTEUR

ELECTRIQUE

V.1 RAPPEL SUR LES MOTEURS ASYNCHRONE 69


V.2 DEMARRAGE DIRECT 69
V.2.1 Protection contre les courts circuits 70
V.2.3 Protection contre les surcharges 71
V.2.4 Association d’appareils électromécaniques 71
V.2.5 Schémas de puissance et de commande d’un démarrage direct, 71
un seul sens de marche
V.3 DEMARRAGE ETOILE – TRIANGLE 83

V.3.1 Démarrage étoile/triangle 1 sens de marche 85


V.3.2 Inversion du sens de marche 87

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V.3.3 Démarrage en 3 temps 88
V.4 DEMARRAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES A 89
ROTOR BOBINE
V.5 COMPARAISON DES DIVERS PROCEDES DE DEMARRAGE 90
92
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

VI 

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INTRODUCTION
GENERALE

 
VII 
 

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INTRODUCTION

L'électrotechnique, dite encore génie électrique, est l'art de maitriser de


nombreuses techniques (dont l'électronique de commande et celle de
puissance en font partie) pour permettre la production, le traitement, le
transport et l'utilisation de l'énergie électrique. Pour maîtriser parfaitement
celle-ci, la possession de tout moyen nécessaire pour commander et ainsi
contrôler la circulation du courant dans les circuits (qui vont des centrales
de production jusqu’aux consommateurs) est impérative. Afin de sûrement
protéger un réseau électrique et de l'exploiter continûment, on recours à
l’appareillage électrique. C'est dans le but d’assurer automatiquement une
protection prioritaire des circuits contre tous les incidents susceptibles
perturbant le fonctionnement (lors de la commande) que vient l'utilité de
l’appareillage électrique commandant de multiples opérations permettant de
modifier la configuration du réseau dans les conditions normales de service.

Cet appareillage adapte la structure du réseau électrique aux besoins des


producteurs et consommateurs d’électricité, tout en préservant cette fonction
en cas d’incident, d'où son importance pour protéger le réseau électrique en
service. Il doit pouvoir intervenir sans défaillance et être disponible à tout
moment, et ainsi remplir ses fonctions avec fiabilité. En conséquence,
l'appareillage électrique doit posséder des aptitudes telles qu'être en mesure
de supporter des contraintes diélectriques dues à des ondes de chocs (suite à
une foudre qui se produise ou une fausse manœuvre des appareils) ou à des
tensions à fréquence industrielle. Il doit faire passer le courant nominal ou
de court-circuit, sans être échauffé excessivement et même sans aucune
dégradation de contacts.

En outre, l’appareillage électrique doit être capable de fonctionner dans


de défavorables conditions, à savoir, atmosphériques même non ambiantes
(à haute ou à basse température, en altitude où l’air est de plus faible
densité, ou même sous l'effet de vents de sables ou forte pollution marine.
Enfin, parmi ces appareillages, les disjoncteurs doivent être en mesure VIII 

d’interrompre tous les courants inférieurs à leur pouvoir de coupure


(courants de charge et courants de court-circuit).

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Bien entendu, l’appareillage électrique (pour bien être maitrisé) nécessite
d'être représenté par des schémas (ensemble de symboles normalisés) de
puissance et de commande, illustrant le fonctionnement de cet appareillage
et l'intervention en cas de défaillance au moment voulu.

IX 

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Chapitre I
PRINCIPE GENERAL DE LA PROTECTION

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I. INTRODUCTION  

I.1 Définition (succincte) de l’appareillage électrique

Appareillage électrique est un terme générique qui désigne l’ensemble des


appareils de connexion et leur combinaison avec les dispositifs de protection,
de commutation, de contrôle, de mesure et de régulation de système
d’alimentation électrique

I.2 GENERALITES

L’appareillage électrique assure la protection et l’exploitation fiable et


permanente d’un réseau électrique. Sa fonction première est de protéger les
circuits électriques contre les perturbations susceptibles d’affecter leur bon
fonctionnement mais aussi de les sectionner et les commander. C’est assez
dire l’importance du rôle de l’appareillage électrique pour la manœuvre et la
protection du réseau. Il faut qu’il soit disponible à tout moment et puisse
intervenir sans défaillance, au point de faire oublier qu’il existe. Pour remplir
ses fonctions avec fiabilité et disponibilité, il doit posséder de nombreuses
aptitudes :
Pour remplir ses fonctions avec fiabilité et disponibilité, il doit posséder de
nombreuses aptitudes :
 Supporter des contraintes diélectriques dues à des ondes de chocs (dues
à la foudre ou à la manœuvre d’appareils) ou à des tensions à fréquence
industrielle ;
 assurer le passage du courant permanent ou de court-circuit, sans
échauffement excessif et sans dégradation des contacts ;
 être capable de fonctionner dans des conditions atmosphériques
défavorables : à haute ou à basse température, en altitude où la densité
de l’air est plus faible, parfois sous forte pollution (pollution marine,
vents de sables...) ;
 supporter des séismes avec une accélération au sol égale à 0,2g ou 0,5g ;
 et surtout, pour les disjoncteurs, être capable d’interrompre tous les 6 
courants inférieurs à son pouvoir de coupure (courants de charge et
courants de court-circuit).

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On exige de lui une fiabilité presque parfaite, des opérations de maintenance
légères et en nombre limité dans la mesure où ces interventions sont à la fois
coûteuses et gênantes pour l’exploitation.

I.3 CHOIX ET CLASSIFICATIONS DE L’APPAREILLAGE

Choisir l'appareillage électrique adapté au récepteur demande une bonne


connaissance du comportement du récepteur lors de l'utilisation normale et
lors de dysfonctionnement en prenant en considération la cadence de
fonctionnement, le risque de surcharge, la résistance aux courts-circuits et la
résistance aux surtensions. Les constituants (appareillages, sousensembles)
doivent être conformes aux normes correspondantes et convenir à leur
application particulière en ce qui concerne la présentation extérieure de
l’ensemble (ouvert ou enveloppé), leurs caractéristiques électriques et
mécaniques.
Certaines de ces caractéristiques peuvent être affectées par leur incorporation
à un ensemble ; c’est notamment le cas des fusibles, des contacteurs et des
interrupteurs, susceptibles de faire l’objet d’un déclassement (diminution de
leur courant assigné), compte tenu des conditions de voisinage avec d’autres
matériels et de la température intérieure, en fonctionnement, de l’ensemble.
Une coordination doit également être assurée entre les courants maximaux
admissibles de certains appareils et les caractéristiques des dispositifs de
protection placés en amont. Lorsque les indices de protection IP ont été
spécifiés pour l’enveloppe, les matériels encastrés doivent avoir une tenue
correspondante, à moins de recevoir une protection complémentaire ; il en est
de même des dispositifs de commande...
L’appareillage électrique est classé en plusieurs catégories selon :
A. sa fonction ;
Pour adapter la source d'énergie au comportement du récepteur, il est
défini cinq grandes fonctions à remplir par l’appareillage électrique : • le
sectionnement : il est nécessaire d'isoler, en tout ou partie, les circuits, les
récepteurs de leur source d'énergie afin de pouvoir intervenir sur les 7 

installations en garantissant la sécurité des intervenants (électriciens


habilités). • l'interruption : alors que l'installation est en service, le récepteur

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remplissant sa fonction, il est parfois nécessaire d'interrompre son
alimentation en pleine charge, ceci pouvant faire office d'arrêt d'urgence. • la
protection contre les courts-circuits : les installations et les récepteurs
peuvent être le siège d'incidents électriques ou mécaniques se traduisant par
une élévation rapide et importante du courant absorbé. Un courant supérieur
de 10 à 13 fois le courant nominal est un courant de défaut. Il est assimilé à
un courant de court-circuit. Afin d'éviter la détérioration des installations et
des appareillages, les perturbations sur le réseau d'alimentation et les risques
d'accidents humains, il est indispensable de détecter ces courts-circuits et
d'interrompre rapidement le circuit concerné. • la protection contre les
surcharges : les surcharges mécaniques et les défauts des réseaux
d'alimentation sont les causes les plus fréquentes de la surcharge supportée
par les récepteurs (moteurs). Ils provoquent une augmentation importante du
courant absorbé, conduisant à un échauffement excessif du récepteur, ce qui
réduit fortement sa durée de vie et peut aller jusqu'à sa destruction. • la
commutation : son rôle est d'établir et de couper le circuit d'alimentation du
récepteur.
B. sa tension ;
On distingue les domaines de tension suivants:
• la basse tension BT qui concerne les tensions inférieures à 1 kV ;
• la moyenne tension MT (HTA) qui concerne les tensions entre 1 kV et
50 kV ;
• la haute tension HT (HTB) qui concerne les tensions supérieures à 50
kV.
C. sa destination ;
L’appareillage électrique est destiné à fonctionner dans les réseaux ou
installations principaux suivants:
• installations domestiques BT (< 1 kV)
• installations industrielles BT (< 1 kV)
• installations industrielles HT (3,6 à 24 kV)

• réseaux de distribution (< 52 kV) ;
• réseaux de répartition ou de transport (≥ 52 kV) ;

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D. son installation ;
On peut distinguer :
• le matériel pour l’intérieur, qui est destiné à être installé uniquement à
l’intérieur d’un bâtiment, à l’abri des intempéries et de la pollution,
avec une température ambiante qui n’est pas inférieure à - 5 °C
(éventuellement - 15 °C ou - 25 °C) ;
• le matériel pour l’extérieur, qui est prévu pour être installé à l’extérieur
des bâtiments, et qui par suite doit être capable de fonctionner dans
des conditions climatiques et atmosphériques contraignantes.
E. le type de matériel ;
Deux types sont distingués :
• le matériel ouvert, dont l’isolation externe est faite dans l’air;
• le matériel sous enveloppe métallique ou blindé, muni d’une enveloppe
métallique, reliée à la terre, qui permet d’éviter tout contact accidentel
avec les pièces sous tension.
F. la température de service ;
L’appareillage est prévu pour fonctionner avec les températures normales de
service suivantes:
• la température maximale de l’air ambiant n’excède pas 40 °C et sa
valeur moyenne, mesurée pendant une période de 24 h, n’excède pas 35
°C ;
• la température minimale de l’air ambiant n’est pas inférieure à - 25 °C
ou - 40 °C.
G. sa technique de coupure.
L’histoire de l’appareillage électrique est riche d’inventions diverses, de
principes de coupure performants, de technologies très variées utilisant des
milieux aussi différents pour l’isolement et la coupure que l’air à pression
atmosphérique, l’huile, l’air comprimé, l’hexafluorure de soufre et le vide. Des
points communs subsistent pendant toute son évolution :
• l’amorçage d’un arc entre deux contacts, comme principe de base pour

la coupure d’un courant alternatif ;
• l’interruption du courant ;

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La recherche permanente de la réduction des énergies de manœuvre, afin de
réaliser des appareils plus fiables et plus économiques ;
• la réduction des surtensions, générées pendant leur fonctionnement,
grâce à l’insertion de résistances de fermeture ou par la synchronisation
des manœuvres par rapport à la tension.
Il est intéressant de noter que la technique de coupure par auto-soufflage, qui
vient de s’imposer pour les disjoncteurs SF6 à haute tension, avait déjà été
envisagée dès les années 1960. C’est grâce aux progrès importants réalisés
dans le domaine de la modélisation d’arc et de la simulation des écoulements
gazeux que l’énergie d’arc a pu être domestiquée et utilisée efficacement pour
définir des chambres de coupure à hautes performances. Historiquement, on
peut résumer les milieux suivants qui ont été choisis pour la coupure :
• air ;
• huile ;
• air comprimé ;
• SF6;
• vide.

I.4 CONTACT ELECTRIQUE

I.4.1 Définition

Un contact électrique est un système permettant le passage d'un courant


électrique à travers deux éléments de circuit mécaniquement dissociables.
C'est un des éléments principaux des composants électromécaniques :
contacteur, relais, interrupteur, disjoncteur. Il est aussi la clé de tous les
systèmes de connectique.

I.4.2 Caractéristiques et catégories

Le contact électrique est caractérisé par sa résistance de contact, sa


résistance à l'érosion, sa résistance à l'oxydation. Afin d'optimiser ses
caractéristiques, les surfaces destinées à assurer la fonction de contact sont
recouvertes par plaquage, ou comportent une partie massive ajoutée, d'un 10 
matériau particulier tel que l’Or, le platine (Palladium) et le Tungstène. Le
contact électrique a deux états par défaut: NO : Normalement Ouvert (Open)

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NF : Normalement Fermé (NC : Close) Les contacts sont aussi divisés en 2
catégories :
Les contacts secs ou contacts hors tension, Les contacts mouillés ; leurs
définitions n'expriment pas un degré d'humidité mais l'origine du basculement
d'état (relais à contact mouillé au mercure).
Les contacts contiennent des matériaux plus ou moins oxydables selon le
choix de fabrication. La classe de protection des personnes choisie lors de la
conception oblige à garantir le maintien de ce niveau de sécurité tout au long
de la vie du contact. La conception et fabrication doivent donc être pensées
pour éviter au maximum l'entretien préventif et conserver les caractéristiques
de basculement et de conductivité. La technique la plus simple pour
l’entretien hors tension des contacts électriques est le brossage des surfaces
de contact grâce à une brosse métallique ou du papier abrasif jusqu'à
disparition des oxydes.

I.5 PHENOMENES LIES AU COURANT ET A LA TENSION ELECTRIQUES

L’installation électrique permet de fournir l'énergie électrique nécessaire au


bon fonctionnement des récepteurs. Ceux-ci consomment une puissance
électrique dont l'expression est fonction de l'intensité du courant qui traverse
le récepteur et de la tension à ses bornes. Ces deux grandeurs électriques ont
une influence directe sur la conception des appareillages ; • Le courant
électrique va conditionner la notion de pouvoir de coupure et de fermeture. En
effet, la problématique essentielle de l'appareillage électromécanique est la
coupure de l'arc électrique qui se forme systématiquement à l'ouverture d'un
circuit électrique. • La tension d'alimentation va définir les distances
d'isolement entre les bornes et les contacts. Dans ce qui suit nous allons voir
les phénomènes liés au courant et à la tension électriques

I.5.1 Les différents types de défaut

Une augmentation ou une diminution anormale des grandeurs nominales


dans un circuit électrique constitue un défaut ou une perturbation. Ce sont le 11 
plus souvent les variations anormales de la tension, de l’intensité et de la
fréquence qui sont à l’origine de ces perturbations.

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Les défauts les plus courants sont :
 Surintensité par surcharge.
 Surintensité par court-circuit.
 Surtension.
 Baisse ou manque de tension
A. Surintensité
Il y a deux types de surintensités :
 Les surintensités passagères, liées aux fonctionnements normaux de
l’installation;
Elles ne doivent pas provoquer de fonctionnement du dispositif de protection,
pour le démarrage, la mise sous tension de tube fluo, etc.
Courbe de fu sion

t(s)
Surin te ns it

I (A)

In
Figure I.1- Courbe de la surintensités passagères

 Les surintensités anormales, dues aux surcharges et aux court-circuits :


B. La surcharge
Elles proviennent d’un dysfonctionnement de l’installation et doivent
provoquer la coupure du système de protection « élévation de l’intensité de 1 à
10 In d’un circuit due par exemple à une surabondance des récepteurs ».

P o in t de fusio n
t(s)

C o ur b e d e fusio n

S ur ch ar g e
12 
I(A)
In Is

Figure I.2- Courbe de la surcharge

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 Conséquences : Echauffement lent et progressif des parties actives, des
masses métalliques, des isolants
 Moyens de protection : Relais thermique fusible déclencheur thermique
du disjoncteur.
C. Le court-circuit
Ce sont également des surintensités, mais elles sont très importantes. Le
courant de court-circuit ( Icc ) n’est limité que par l’impédance de la ligne
« élévation brutale de l’intensité de 10 à 1000 In dans un circuit due à une
liaison accidentelle de deux points de potentiel différents (PH et N) ».

t(s) Courbe de fu sion

P oint de fusion

Icc

I(A)
In
Figure I.3- Courbe de court-circuit
 Conséquences : Arc électrique, échauffement important pouvant
entraîner la fusion des parties actives (soudure des contact, projection
de particule).
 Moyens de protection : Déclencheur magnétique du disjoncteur, fusible.
D. La surtension
Les surtensions peuvent avoir comme origines :
 des manœuvres sur la ligne HT,
Les surtensions dues aux manœuvres sur les lignes proviennent
souvent d’une commutation au niveau des transformateurs
d’alimentation, ou la mise en service de machines tournantes fortement
selfiques.

13 
 des perturbations atmosphériques.
Sur les lignes électriques, elles sont surtout dues à des coups de
foudre. On les appelle surtensions d’origine atmosphérique. Une onde
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de choc est créée, produisant une surtension locale de 4 ms à 5 ms
pouvant atteindre 5 millions de volt, et entraînant le claquage de tous
les isolants.

U(V)
500KV

250KV

3 5 t(ms)

Figure I.4- Courbe de la surtension

 Conséquences : Claquage des isolants avec pour conséquence des


courts-circuits éventuels.
 Moyens de protection : limiteur de surtension, relais de surtension,
parafoudre.
E. La baisse ou le manque de tension
Lors d’un déséquilibre d’un réseau triphasé, dans le cas d’une mauvaise
répartition des charges, ou par suite de la rupture d’une phase, ou de la mise
à la terre, on constate des baisses de tension;
La baisse de tension a comme effet un mauvais fonctionnement des
récepteurs, pouvant induire un échauffement excessifs des conducteurs.
 Conséquences : Mauvais fonctionnement des récepteurs
 Moyens de protection : Relais à minimum de tension, alimentation
autonome.

I.5.2 Pouvoir de coupure

C’est le courant maximal que peut couper un appareil de commande ou de


protection sous sa tension nominale. La coupure est effective lorsque la
tension de rétablissement ne provoque le réamorçage de l’arc. On l’exprime en
kiloampère ( kA ).
14 

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I.6 PROTECTION CONTRE LES SURINTENSITES

I.6.1 Principes de la protection


 Tout dispositif de protection doit à la fois détecter la perturbation et
couper le circuit qui est à l'origine de cette perturbation.
 Dans le cas des surintensités on doit définir le rôle du dispositif :
 Protection contre les surcharges.
 Protection contre les courts-circuits.
 Protection contre tous les types de surintensité.
 L'autre point important est de savoir si l'appareil est capable
d'éliminer sans dommage le défaut.

I.6.2 Principes de la protection contre les surcharges

La protection efficace d'une canalisation électrique est assurée par la


coordination des caractéristiques liées aux possibilités de la canalisation et
les caractéristiques de fonctionnement du dispositif de protection.
Le croquis ci-dessous met en évidence cette coordination.
On résume le croquis ci-contre par deux inégalités :
IB  In  Iz ; Iz  I2 1.45Iz

UTILISATION CANALISATION

Courant admis
dans la canalisation
Courant d’emploi 1.45

Axe des courants


Courant nominal
Ou de réglage
Courant conventionnel
de fonctionnement

CARACTERISATION DU
DESPOSITIVE DE PROTECTION
15 
Figure I.5- Croquis de protection contre les surcharges

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I.6.3 principes de la protection contre les courts-circuits

 Une des caractéristiques essentielle d'un dispositif de protection


contre les courts- circuits est son pouvoir de coupure
 Définition : C’est le courant maximal que peut interrompre sans
détérioration un appareil de coupure.
 Toute canalisation est définie par sa contrainte thermique.

En fonction de la section, du courant de court-circuit, de la nature de


l'âme et de celle de l'isolant, on calcule le temps pendant lequel le
conducteur peut véhiculer le courant de court-circuit sans que sa
température ne dépasse la valeur maximale qu'il peut supporter.

(I.1)

La valeur du coefficient K est de :


 115 pour les conducteurs en cuivre isolés au PVC

 135 pour les conducteurs en cuivre isolés au caoutchouc ou butyle

 143 pour les conducteurs en cuivre isolé au PR ou à l'éthylène propylène

 74 pour les conducteurs en aluminium isolés au PVC

 Application : Calculer le temps maximal de fusion d'un fusible placé


dans le sectionneur de l'installation du garage sans que les
canalisations ne soient endommagées. Le conducteur H07 VV – F
3G16 qui alimente l'installation doit supporter un courant de court
circuit estimé à 2000 A.

I.7 L’APPAREILLAGE DE PROTECTION

Destinés à éviter que les matériels ne soient parcourus par des courants
nuisibles à eux-mêmes et leur environnement, les dispositifs de protections
doivent :
16 
 détecter les surintensités,
 couper en charge le circuit.

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La mise en œuvre de la protection des installations électriques nécessite
différents appareils dont les fonctions spécifiques doivent être parfaitement
maîtrisées.
La nature des dispositifs de protection dépend :
 du type de protection visé :
 Protection contre les surcharges ;
 Protection contre les court-circuites ;
 Protection conjointe contre les surcharges et court-circuites ;
 de leur capacité à assurer cette protection.
N’importe quel système doit comporter au moins les cinq fonctions qui
sont décrites sur le schéma ci-dessous.
Ceci permet, conformément à la norme NFC 15-100, d’assurer la protection
des personnes et des biens.
Fonctions des appareillages
électriques

Séparer
La consignation  
Condamner

Protéger contre les courts-


circuits

Protéger contre les surcharges

Protéger les personnes

Etablir et interrompre l’énergie

Moduler l’énergie

Récepteur

Figure I.5- Organigramme de système de protection.

I.7.1 La consignation

est la suite chronologique d'opérations indispensables et réglementées, qui 17 

permettent d'assurer la sécurité du personnel et du matériel avant d'intervenir sur


un appareillage électrique, une installation électrique, ou simplement un circuit

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électrique. En effet, seuls les travaux effectués hors tension peuvent protéger
intégralement des risques d'électrocution, à condition que l'on soit sûr que
toute tension soit effectivement supprimée et qu'elle le reste : c'est le but de la
consignation.

Les étapes successives de la procédure de consignation sont :


A. séparer : couper l'alimentation, le plus souvent au moyen d'un
disjoncteur. Rappel : un sectionneur ne doit jamais être manœuvré « en
charge » (sectionnement de tous les conducteurs sauf celui de la terre)
(Isoler tout ou partie d’une installation du réseau).
B. condamner : rendre impossible la remise sous tension sans actions
particulières : cadenas, étiquetage , balisage.
Parmi les appareils utilisés pour la séparation et la condamnation on a :
 Sectionneurs (le sectionneur porte fusible)
 Interrupteur-Sectionneur,
 Prises de courant ou prises ou prises embrochables.
 Sectionneurs : est un appareil de connexion qui
permet d'isoler (c'est sa fonction) un circuit
pour effectuer des opérations de maintenance,
de dépannage ou de modification sur les circuits
électriques qui se trouvent en aval. Il peut être
considéré comme un appareil de connexion et/ou
de raccordement mais jamais comme un appareil de protection. Cette
remarque peut paraître stupide mais nombre d'entre vous confondent "le
sectionneur" et "le sectionneur porte fusibles". Ce dernier assure les
fonctions d'isolement par le sectionneur et de protection par les fusibles.
Attention nous employons généralement des sectionneurs portes fusibles
dans l'Education Nationale mais un sectionneur classique peut se
rencontrer dans l'industrie.
Le pouvoir de coupure et de fermeture, c'est à dire la capacité qu'a cet
appareil à fermer ou à ouvrir un circuit, est nul. Ceci est d'une importance
18 
capitale : un sectionneur se manipule toujours à vide (aucun courant ne le
traverse lorsqu'on l'actionne, les circuits en aval doivent être ouverts).
 Interrupteur-Sectionneur
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Contrairement au sectionneur Il possède un pouvoir de
coupure et peut donc être manœuvré en charge.

I.7.2 Protéger contre les courts-circuits

C’est une liaison accidentelle entre deux points de


potentiel différents.

 En continu entre la borne + et la borne –


 En alternatif entre phase et neutre ou entre phase et phase
 En cas de court-circuit, l’intensité tend toujours à remonter vers sa
source. C’est pour cela qu’il est très important de protéger un circuit pour que
toute l’installation ne soit endommagée.
Tout appareil assurant la protection contre les court-circuits doit répondre aux
conditions suivantes :
Son pouvoir de coupure doit être au moins égal au courant de court-circuit, son
temps de coupure ne doit pas être supérieur au temps de fusion des conducteurs.
On retrouve principalement les trois types de protections suivantes :
 Les coupe-circuits à fusibles
 Les disjoncteurs
 Relais magnétiques
Ou ils Protègent les matériels lorsque I>>In

1) Protection par fusibles


Le fusible est un appareil de connexion dont la fonction est
d’ouvrir, par la fusion d’un ou de plusieurs de ses éléments conçus
et calibrés à cet effet, le circuit dans lequel il est installé. Il doit
interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse pendant un temps
déterminé une valeur donnée.
On retrouve principalement 3 catégories de fusibles :

 Les cartouches fusibles gG ( usage général )


 Les cartouches fusibles aM ( accompagnement moteur )
 Les cartouches fusibles Ur ( ultra rapide ) 19 

2) Protection disjoncteurs

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De plus en plus, la protection par disjoncteurs tend à remplacer les
protections par fusibles. Ils ont l’avantage d’être non falsifiables et réarmables
après disjonction.
3) Relais magnétiques
Les différentes familles de disjoncteurs avec leurs caractéristiques seront vues
dans la deuxième partie.
Le relais électromagnétique est un composant de l'électronique et de
l'électrotechnique.
Avant l'arrivée de l'électronique, il servait à la réalisation de systèmes de
commandes d'automatismes.
Disjoncteurs Fusibles Relais magnétiques

Magnétique Magnétothermique

. La magnétique déclenche sur Icc.


NB : Les disjoncteurs et fusibles ont un pouvoir de coupure.

I.7.3 Protéger contre les surcharges

Les origines des surcharges peuvent être :


o Surcharges dues à la mise sous tension de récepteurs (moteurs,
transformateurs).
o Surcharges prolongées dues à l’exploitation en régime établi.
Si c’est une surcharge de 15% celle ci est considérée comme normale,
par contre si elle est supérieure à 15%, il faut que le dispositif de
protection déclenche le plus rapidement possible, dans un temps
maximum de 1 heure. 20 

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Quelques exemples :
Les principales surcharges rencontrées peuvent avoir pour origine :
 Une surcharge mécanique
 Une phase coupée
 Mauvais facteur de puissance
 Facteur de simultanéité mal choisi
On retrouve principalement les deux types de protections suivantes :
 Les disjoncteurs : Possède un pouvoir de coupure
 Relais thermique : Pas de pouvoir de coupure.
Disjoncteurs Magnétothermique Relais thermique

I.7.4 Protéger les personnes


La protection des personnes contre les contacts indirects (fuites de courant à
la terre) est assurée par les diapositives suivant :

 Disjoncteur différentiel
 Interrupteur différentiel
Le disjoncteur différentiel (interrupteur différentiel) à courant résiduel est
utilisé, en particulier, chez chaque abonné. Il a pour rôle d’assurer :
 La protection des circuits contre les surintensités dues aux
surcharges ou aux courts circuits,
 Et la protection des personnes contre les contacts indirects
(fuites de courant à la terre).
Disjoncteur différentiel Interrupteur

21 

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I.8 SYNTHESE DES PROTECTIONS
PERTURBATIONS EFFETS CAUSES MOYENS DE
PROTECTION
SURCHARGES Echauffement Augmentation brutale de la Disjoncteur (
lent et progressif tension due : déclencheur
entraînant la  à de mauvaises thermique )
détérioration de manœuvres Relais thermique
l’installation.  à des contacts
accidentels avec la HT
 à des conditions
atmosphériques

COURT-CIRCUITS Formation d’un Elévation brutale du Disjoncteur (


arc électrique courant absorbé par le déclencheur
avec un circuit due à un contact magnétique )
échauffement électrique entre deux Fusible
très important. conducteurs de polarités Relais magnétique
différentes.

SURTENSIONS Claquage de Déséquilibre d’un réseau Limiteur de


l’isolant pouvant triphasé (mauvaise surtension
entraîner un répartition des charges). Parafoudre
court-circuit. Relais de
surtension
BAISSE DE TENSION Mauvais Surabondance Relais à minimum
fonctionnement momentanée d’appareils de tension
des récepteurs. d’utilisation. Sur une
période donnée, l’énergie
consommée dépasse les
possibilités du circuit.

22 

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Chapitre II
APPAREILLAGE ELECTRIQUE

23 

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INTRODUCTION
Dans cette partie, nous rangeons l’ensemble des matériels permettant d’établir
ou d’interrompre et de distribuer l’énergie électrique, et d’assurer les fonctions
de connexion, de commande et de protection.

II.1 LES INTERRUPTEURS ET BOUTONS POUSSOIRS

Un interrupteur assure la commande manuelle de l'ouverture et la fermeture


d'un circuit électrique.
Il ne joue aucun rôle de protection et par conséquent, est toujours associé à
un appareil de protection, tel que fusible ou disjoncteur.
L'interrupteur est conçu pour supporter un courant de court-circuit pendant
une brève durée, le temps que le disjoncteur ou le fusible joue son rôle.
Outre son rôle pratique, l'interrupteur peut aussi devenir un élément
décoratif. Il en existe désormais de toutes les couleurs, avec des motifs,
finition métal, etc.
Il en existe plusieurs types d’interrupteur, tel que :

II.1.1 L’interrupteur à poussoir

C’est l’interrupteur de ta lampe de bureau. Quand on appuie sur le bouton,


on ferme le circuit électrique. Quand on relâche le bouton ou qu’on appuie
une nouvelle fois dessus, on rouvre le circuit électrique et la lumière s’éteint.
Il en existe plusieurs types de boutons, tel que :
1. Les Boutons poussoirs
2. Les Boutons tournants
3. Les Boutons « coup de poing » d’arrêt d’urgence
Il  en  existe  de  deux  types,  les  boutons  poussoirs  à  fermeture  et  les  boutons 

poussoirs à ouverture. Ils servent à ouvrir ou fermer un circuit électrique, dès qu’on les 

relâche ils reviennent dans leur position initiale.  

 
24 
 

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 Symbolisation : 
Symbole bouton poussoir Symbole bouton poussoir
normalement fermé normalement ouvert
(normaly closed) NC (normaly open) NO

1  1 
3  3 
S1  S1 
S1  S1 
2  2 
4  4 

A. L’interrupteur à bascule
Que nous connais le mieux est sans doute le clignotant d’une
voiture ou l’interrupteur de l’éclairage de la maison. Ici, on
utilise un levier pour faire ou rompre une connexion.
B. L’interrupteur à glissière:
Sur un sèche-cheveux, par exemple.
C. L’interrupteur temporisé ou minuteur
À une horloge intégrée, qui nous permet de déterminer à l’avance l’heure à
laquelle un appareil doit être allumé ou éteint. On retrouve des minuteurs sur
les fours, les machines à laver et les aquariums.
II.1.2 Les Boutons tournants
Ils servent à ouvrir ou fermer un circuit électrique, lorsqu’ils sont
actionnés ils restent dans leur position.

 Symbolisation :

Symbole bouton tournant 2 positions fixes contact NO

3  3 
S1  S1 
4  4 

II.1.3 Les Boutons « coup de poing » d’arrêt d’urgence 25 

 Définition :

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Ils servent à ouvrir un circuit électrique, lorsqu’ils sont actionnés ils
restent dans leur position.
 Symbolisation :
Symbole bouton tournant arrêt d’urgence

1  1 
  S1  S1 
2  A2 
 

II.2 LE SECTIONNEUR

Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion


capable d’ouvrir et de fermer un circuit lorsque le courant
est nul ou pratiquement nul, afin d’isoler la partie de
l’installation en aval du sectionneur.

II.2.1 Fonctionnement

Il permet d’interrompre la continuité de service ( mise hors tension de


l’alimentation ).Le sectionneur n’a pas de pouvoir de coupure. Il ne doit jamais
être manœuvré en charge.
II.2.2 Constitution

Les contacts principaux permettent d’assurer le sectionnement de


l’installation. Ils servent aussi de portes fusibles ( contacts 3,5,7 ).
Les contacts auxiliaires permettent de couper le circuit de commande avant le
circuit de puissance (pas de coupure en charge). On les appelle aussi contacts
de pré-coupure (contact 13-14, contact 23-24).
La poignée de commande peut être verrouillée en position ouverte par un
cadenas (consignation).
L e s c o n ta c t s
T rip h a s é + n e u tr e L e s c o n ta c t s
D e l a p ré -
c o u pu r e N L1 L2 L3 p r in c ip a u x
13 23
7 1 3 5
D i s p o si t i f
de
m ano u v re
14 24
8 2 4 6

26 
C ir c u i t d e co m m a n d e C i r cu i t d e p u i s s a n c e
 
A. Les contacts principaux (1-2), (3-4) et (5-6) :
Permettent d’assurer le sectionnement de l’installation.

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B. Les contacts auxiliaires (13-14), (23-24) :
Permettent de couper le circuit de commande des contacteurs avant
l’ouverture des contacts principaux. L’ouverture du circuit de commande de
l’équipement entraînant l’ouverture de son circuit de puissance, celui-ci n’est
donc jamais ouvert en charge. Inversement, à la mise sous tension, le contact
auxiliaire est fermé après la fermeture des contacts principaux.
C. La poignée de commande :
Elle peut être verrouillée en position ouverte par un cadenas (sécurité).
D. Choix de composant :
Le choix d’un sectionneur porte-fusibles dépend de la taille des fusibles qui lui
sont associés, donc par conséquent, de la puissance absorbée par la partie
puissance du circuit. Le choix de l’interrupteur sectionneur dépendra de la
puissance absorbée par l’ensemble de l’installation.
E. Symbole : Q
Plusieurs types de configurations peuvent être utilisés en fonction du besoin
du système. Voici quelques exemples :
Sectionneur porte-fusibles
Bipolaire (phase- Bipolaire (phase-phase) Unipolaire(1 phase)
neutre)

N 1 1 3 1

2 2
2 4

F. Les fusibles :
Assurant la protection contre les surcharges et les courts-circuits dans
l’installation ou l’équipement électrique.
Un fusible est un appareil de protection dont la fonction est d’ouvrir un circuit
par la fusion.
Le principe du fusible est basé sur la création d’un point faible dans un circuit
27 
avec un conducteur dont la nature, la section et le point de fusion sont
parfaitement connus.

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 Symboles :
Tube isolant en céramique Fil fusible en alliage
métallique (Al, Cu, Zn, Ni, Ag)

Matière inerte en poudre :

 silice
 magnésie
Zones de contact
1. Constitution :
Elément fusible ou cartouche fusible.
2. Différents types de fusibles :
2.1. Classes :
Selon l’utilisation on choisira entre deux classes.
 Classe gG : Les fusibles gG sont destinés aux circuits absorbant
une intensité constante. Ils protègent le départ contre les
surcharges et les courts circuits. Par exemple, départ éclairage,
départ chauffage, etc.…
Couleur : NOIRE

 Classe aM : il sont destinés aux circuits supportant de fortes


pointes d’intensité( > 7x In ). Ils protègent l’installation contre les
courts circuits mais pas contre les surcharges. Par exemple
transformateurs, départs moteurs, batterie de condensateurs, etc.

On remarque les indications portées sur


Couleur : VERTE

un fusible :

 La marque
 Le calibre
 Le type
 La tension maximum
d’utilisation
 La couleur de l’inscription
28 
2.2. Dimensions :

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En ce qui concerne les cartouches cylindriques, le diamètre et la longueur
sont fonction du courant nominal (calibre du fusible) et de la tension
nominale ou d’emploi. Il existe une grande variété de fusibles adaptés à
chaque emploi : pour l’électronique, la moyenne tension, la haute tension.
3. Caractéristiques.
 Tension nominale : 250, 400, 500 ou 600 V pour la basse tension.
 Courant nominal : c’est le calibre du fusible.
 Courant de non fusion « Inf » : c’est la valeur du courant qui peut être
supporté par l’élément fusible, pendant un temps conventionnel sans
fondre.
 Courant de fusion « If » : c’est la valeur du courant qui provoque la
fusion de l’élément fusible avant l’expiration du temps conventionnel.
 Courant de court-circuit présumé : c’est l’intensité efficace qui
s’établirait en cas de court-circuit en l’absence de toute protection. Sa
valeur de crête est d’autant plus élevée que le Cos  de l’installation est
faible.
 Durée de coupure : c’est le temps qui s’écroule entre le moment ou
commence à circuler un courant suffisant pour provoquer la fusion et la
fin de la fusion.
 Courbe de fonctionnement du fusible : on exprime le temps de fusion
en fonction de l’intensité, ce qui se traduit par deux courbes :

Temps
Courbe de la fusion du fusible

Courbe du non fusion du fusible

Zone indéterminée qui correspond à


l’inertie de fusion

Intensité (A)

In Inf If 29 
 Pouvoir de coupure : c’est le courant maximal qu’un fusible peut
couper sans que la tension de rétablissement ne provoque un

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réamorçage de l’arc. Les fusibles possèdent des pouvoirs de coupure
élevés (Pdc) exprimés en KA.
Plus le pouvoir de coupure est important, plus le fusible est apte à protéger
l’installation contre les court-circuits d’intensité élevée.
Représentation graphique des courants :

Courant
Courant présumé
d’utilisation.
Caractéristiques de court-circuit.
du circuit
I

Caractéristiques Pouvoir de
du fusible. Courant Courant Courant coupure
nominal. minimum coupé nominal.
de
limité.
coupure.

II.3 L’INTERRUPTEUR SECTIONNEUR  

Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion


capable d’ouvrir et de fermer un circuit lorsque le courant
est nul ou pratiquement nul, afin d’isoler la partie de
l’installation en aval du sectionneur.
 Symbole :
1/L1

3/L2

5/L3
2/T1

4/T2

6/T3

II.4 LE CONTACTEUR
Destiné à ouvrir ou fermer un circuit électrique par l’intermédiaire d’un circuit
de commande. Par exemple : la commande à distance d’un récepteur, la
commande automatique du récepteur.

1/L1 3/L2 5/L3 13/NO 21 A1

KM
30 

2/T1 4/T2 6/T3 14 22 A2

Contact
Pôles de coupure Bobine
auxiliaire
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II.4.1 Constitution

II.4.2 Fonctionnement

Le contacteur électromagnétique est un appareil mécanique de connexion


commandé par un électroaimant. Il fonctionne en tout ou rien. Lorsque la
bobine de l’électroaimant est alimentée, le contacteur se ferme, établissant,
par l’intermédiaire de pôles, le circuit entre le réseau d’alimentation et le
récepteur. La partie mobile de l’électroaimant qui entraîne les parties mobiles
des pôles et des contacts auxiliaires se déplace par translation.
Dés que la bibine est hors tension, le circuit magnétique se démagnétise et le
contacteur s’ouvre sous l’effet du ressort de rappel de l’armature mobile.
Il est également possible de lui adjoindre des contacts auxiliaires ( NO – NC –
temporisés ) par l’adjonction d’un bloc de contact.
Différentes configurations de Contacts auxiliaires en voici quelques exemples:
• 4 Contacts NO: 13-14; 23-24; 33-34; 43-44.
• 4 Contacts NC: 11-12; 21-22; 31-32; 41-42.
• 3 Contacts NO et 1 contact NC: 13-14; 21-22, 33-34; 43-44
• 2 Contacts NO et 2 contacts NC 13-14; 21-22; 31-32; 41-42.
13

23

33

43

11

21

31

41

41
13

23

33

31

41
13

23
t
44

42
34

32
14

24

22

42

42
34

32
C

14

24

14
4

24

31 
3 Contacts NO et 2 Contacts NO et
4 Contacts NO 4 Contacts NC 1 contact NC 2 contacts NC

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Selon les besoin des circuits de commande, le
nombre des contacts auxiliaires nécessaires par
contacteur peut varier.
Par ailleurs, il peut être nécessaire de disposer de
relais complémentaire dans le circuit de commande
afin de réaliser des fonctions de mémorisation.
On dispose pour cela de contacteurs
moteur mais qui ne peuvent pas être
utilisé dans un circuit de puissance
On dispose également de blocs de
contacts auxiliaires (temporisé ou
non)que l’on fixe sur le contacteur afin
d’augmenter le nombre de ses
contacts.

II.4.3 Critères de choix

Le choix d’un contacteur est fonction :


 De la nature et de la tension du réseau
 De la puissance installée
 Des caractéristiques de la charges
 Des exigences de service désiré
Ce qui implique la connaissance de différents critères :
 Nombres de pôles: (3 ou 4)
 Le tension nominale d’emploi
 Le courant nominal d’emploi
32 
 Fréquence
 La catégorie d’emploi
Catégorie d’utilisation du contacteur suivant le type de charge et ou les
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conditions de démarrage ou coupure d’un moteur.
 Le nombre de manoeuvre
 Durée de vie électrique : Nombre moyen de manœuvres en charge
que les pôles de puissance peuvent effectuer sans entretien.
 Durée de vie mécanique : Nombre moyen de manœuvres à vide que
les pôles de puissance peuvent effectuer sans défaillance

II.4.4 Catégorie d’emploi

· AC1 Récepteur résistifs ou cos phi > à 0,95


· AC2 Récepteur moteur à cages
 Démarrage et freinage à contre courant
 Icoupure = 2,5 In
· AC3 Récepteur moteur à cage ;
 Démarrage et coupure moteur lancé
 Icoupure = 2,5 In ; Ienclench = 5 à 7 In
· AC4 Récepteur moteur à cages
 Démarrage et coupure moteur calé
 I de 5 à 7 In
· D’autres catégories DC1, DC3, DC5 s’appliquent au récepteurs
alimentés en courant continu.
Example :

Moteur : Moteur de bande transporteuse asynchrone triphasé 4 KW 230/400


V 50Hz
Réseau : 3x 400V 50Hz + Neutre + Terre
Alimentation du circuit de commande : 24 AC ?????

33 

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A. Durée de vie d’un contacteur

a) Durée de vie d’un contacteur AC4

34 

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II.5 BLOC AUXILIAIRE TEMPORISÉ (OU TEMPORISATEUR)

Les blocs auxiliaires temporisés servent à retarder


l'action d'un contacteur (lors de la mise sous tension
ou lors de son arrêt). Il contient deux contacts 1NC et
1NO: le premier est normalement ouvert et le second
et normalement fermé. Dans ce type de
temporisateur, le basculement des contacts est
retardé par rapport à la mise sous tension de la bobine. La retombée des
contacts est instantanée par rapport à la mise hors tension de la bobine.

BLEUS Temporisation TRAVAIL ( ON Delay )

NOIRS Temporisation REPOS ( OFF Delay )


 symboles
L’ouverture du ‘parachute’ donne le sens de la temporisation
NO temporisé NO temporisé REPOS, (au
TRAVAIL, (à l’action), relachement), ce contact
ce contact sera sera temporisé à l’
temporisé à la ouverture.
fermeture.
NC temporisé NC temporisé REPOS, (au
TRAVAIL, (à l’action), relachement), ce contact
35 
ce contact sera sera temporisé à la
temporisé à l’ouverture fermeture.

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II.6 LE RELAIS THERMIQUE
Le relais de protection thermique est destiné à la
protection des circuits et des moteurs contre les
surcharges, les coupures de phases, le démarrage trop
long et les calages prolongés du moteur.
1 3 5 97 95 Test
 Symbole :

2 4 6 98 96 Stop

 Fonctionnement :
Le relais thermique utilise la propriété d’un bilame formé de deux lames
minces de métaux ayant des coefficients de dilatation différents. Il s’incurve
lorsque sa température augmente.

 Courbe de déclenchement :
Exemple :
Courant de réglage: 3 A
Surcharge de 12 A
Temps de déclenchement:environ
9s .

36 

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 Constitution :

II.7 LE RELAIS MAGNETIQUE

Le relais de protection magnétique est destiné à la protection des circuits et


des moteurs sans pointe de courant (départs, résistances) ou au contrôle des
pointes de démarrage des moteurs à bagues. Il détecte les surintensités
dépassant le niveau de réglage.

1 3 5 93 91
 Symbole :

 Fonctionnement 2 4 6 94 92

En cas de surintensité, l’armature mobile est attirée et commande l’ouverture


des contacts. Le réglage du courant de déclenchement s’effectue en diminuant
ou en augmentant l’entrefer.

37 

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 Courbe de déclenchement :
Exemple : Courant de réglage: 3 A
Surintensité de 9 A
Temps de déclenchement: Environ 15 ms

 Constitution :

II.8 LES DISJONCTEURS MAGNETIQUES

Les disjoncteurs magnétiques protègent contre les courts-circuits. Ils sont à


associer à des relais de protection thermique pour protéger l’installation
contre les surcharges.
 Symbole :

 Courbe de déclenchement du disjoncteur magnétique associé à un


relais thermique:
Il est obligatoirement associé à un relais thermique. Sauf dans le cas d’une
utilisation en moto variateur.
38 

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 Constitution :

II.9 LE DISJONCTEUR MAGNETO-THERMIQUE 39

Le disjoncteur magnétothermique est


destiné à protéger l’installation contre les
surcharges et les courts-circuits et permet
la coupure de l’installation en charge.

 Symbole :

 Fonctionnement :
Lorsqu’un défaut survient en aval du
disjoncteur, les déclencheurs
(thermique ou magnétique) provoquent
l’ouverture des pôles de puissance afin
d’interrompre l’alimentation du circuit
en défaut.

39 

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 Courbe de déclenchement
I: Courant permanent.
In : Courant nominal du dispositif de
protection.
Icu : Valeur maximale du courant d’emploi
qu’un appareil est capable de couper
dans des conditions d’emplois spécifiées
sans subir de détérioration, ni donner lieu
à des manifestations extérieures nuisibles.
Son unité est le kA.

II.10 LES DISJONCTEURS MOTEURS

Le disjoncteur moteur
(magnétothermique) est destiné à
protéger les moteurs contre les
surcharges et les courts-circuits et
permet la coupure en charge.
 Symbole :

 Courbe de déclenchement

40 

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II.11 LE LIMITEUR DE SURTENSION

Le limiteur de surtension est un appareil qui permet d’établir


une liaison directe entre les conducteurs et la terre avant
l’apparition d’une tension dangereuse dite « tension
d'amorçage ».

 Symbole :

 Fonctionnement
Pour que la protection soit correctement assurée, le limiteur doit constituer
un point faible dans l'installation.

II.12 CONSEQUENCES DES PERTURBATIONS

II.12.1 Les conséquences de ces perturbations sont multiples

A. Echauffement :
Le passage du courant dans un fil produit de la chaleur qui échauffe le
conducteur selon la relation W=RI2  t.
Il en résulte une élévation considérable de la température pouvant aboutir à la
détérioration des isolants, voire à la fusion des conducteurs.
B. Création d’un arc électrique :
A la séparation de deux pièces sous tension d’un appareil de coupure, il se
crée une ionisation de l’air, celle-ci engendre la création d’un arc électrique
parcouru par le courant à couper.
Cette ionisation est due à la distance très faible entre les contacts.
41 
La température de l’arc, compris entre 2500°C et 5000°C, à pour effet de
volatiliser le métal des contacts et peut provoquer des brûlures graves pour le
personnel d’exploitation.
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II.12.2 Techniques D’extinction De L’arc

Dans le cas d’un contacteur ou d’un


disjoncteur, la séparation des contacts doit
provoquer la coupure du courant, même si
celui-ci est très élevé. Il faut donc faire appel à
différentes techniques de coupure de l’arc.
Exemple : Coupure d’un courant de 5000 A
Soufflage par auto-ventilation :
Lorsque l’arc jaillit, à cause de sa température élevée, l’air chaud s’échappe à
la partie supérieure. Il est remplacé par de l’air frais, non ionisé, qui refroidit
l’arc.
 Soufflage magnétique :
Une bobine placée en série dans le circuit est parcourue par le courant à
couper; elle crée un champ magnétique qui provoque ( règle des trois doigts )
une force de bas en haut sur le courant d’arc.
 Soufflage par fractionnement de l’arc :
L’arc s’allonge et rencontre des pièces
métalliques. Il est fractionné en de
nombreux petits arcs et s’éteint de
lui-même.

42 

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Chapitre III
SCHEMA ELECTRIQUE &NORMES,
SYMBOLES

43 

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III.1 DEFINITION D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE

Une installation électrique est un ensemble cohérent de circuits électriques,


d'appareillages électriques. Elle peut se situer dans un bâtiment ou un
ensemble de bâtiments à usage d'habitation, industriel, commercial, ou de
bureaux.
• L'étude de l'installation électrique se fait par un architecte et/ou un
bureau d'étude en techniques spéciales et/ou l'entreprise d'électricité.
• La réalisation de l'installation électrique se fait par entreprise
d'électricité ou un electrician.
Pour intervenir sur une installation, nécessité de :
• Connaitre les schémas électriques
• Les différentes normes
• Repérer les différents éléments constituant un schéma électrique.

III.2 UN SCHEMA

Un schéma électrique représente à l’aide de symboles graphiques, les


différentes parties d’un réseau, d’une installation ou d’un équipement qui sont
reliées et connectées fonctionnellement.
Un schéma électrique a pour but :
• d’expliquer le fonctionnellement de l’équipement (il peut être accompagné de
tableaux et de diagramme),
• de fournir les bases d’établissement des schémas de réalisation,
• et de faciliter les essais et la maintenance.

III.3 UN DIAGRAMME

Le diagramme aide à la compréhension d’un schéma en donnant des


informations complémentaires. Il facilite l’analyse d’actions successives en
précisant, la valeur des intervalles de temps.

III.3.1 Classification selon le but envisagé

A. Les schémas explicatifs 44 


Ils facilitent la compréhension et l’étude d’une installation.

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B. Les diagrammes
- Le diagramme de séquence pour comprendre étape par étape le
fonctionnement du système.
- Le diagramme temporel pour avoir une idée sur l’évolution temporelle
C. Les schémas de connexion
Ils guident la réalisation et la vérification des connexions d’une installation ou
d’un équipement.
D. Les schémas de dispositions
Pour montrer l’emplacement des différents éléments d’une installation.

III.3.2 Classification selon le mode de représentation

La mise en forme d’un schéma doit tendre vers un objectif de simplification


graphique. L’utilisation de ce même schéma do it répondre à un besoin
d’information technologique par fois très important. Ces deux facteurs,
apparemment contradictoires imposent le choix du mode de représentation
graphique le mieux adapté à la nature du problème posé et à la qualification
professionnelle de l’utilisateur. Trois facteurs caractérisent le mode de
représentation :
3
1. Le nombre de conducteurs ;
Q1
2. L’emplacement des symboles ;
3. La représentation topographique.
F1

KM1

MAS
3~

III.3.3 Nombre de conducteurs

Selon le nombre de conducteurs, d’appareils ou éléments représentés par un


symbole, on distingue :

A. La représentation unifilaire 45 


Deux ou plus de deux conducteurs sont représentés par un trait unique. On
indique sur ce trait le nombre de conducteurs en parallèle. Cette

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représentation est surtout utilisée en triphasé.

Phase Neutre Conducteur n Phases


de Protection

Ph+N Ph+N+T 3Ph+T 3Ph+N+T

B. Représentation multifilaire : Chaque


conducteur est représenté par un trait.
Exemple : démarrage direct d’un moteur
triphasé (circuit de puissance).

III.3.4 Emplacement des symboles

Selon l’emplacement relatif sur le schéma des symboles correspondant au


matériel ou élément, on distingue :
A. La représentation assemblée
Les symboles des différents éléments d’un même appareil, ou d’un même
équipement, sont représentés juxtaposés sur le schéma.

46 

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B. La représentation rangée Les symboles des différents éléments d’un
même appareil, ou d’une même installation sont séparés et disposés de
façons que l’on puisse tracé facilement les symboles des liaisons
mécaniques entre différents éléments qui manœuvre ensemble.

C. La représentation développée
Les symboles des différents éléments d'un
même appareil ou d'une même installation sont
séparés et disposés de manière que le tracé de
chaque circuit puisse être facilement suivi.
C'est la tendance actuelle dans tous les
schémas de

47 

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D. La représentation topographique
La représentation des symboles
rappelle la disposition réelle des
matériels dans l'espace. Exemple :
schéma architecturaux, plan ou
schéma d'implantation.

III.4 NORMES & SYMBOLES


 Introduction

La normalisation existe à l’échelon international, National et Européen. La


tendance est de parvenir à un langage commun des électriciens qui facilite
l’écriture, la lecture et la compréhension des schémas électriques.

III.4.1Les différents organismes de normalisation

En France, c’est l’AFNOR (Association Française de NORmalisation) qui publie


toutes les normes françaises : la mécanique, le textile... Pour l’électricité c’est
l’UTE (Union Technique des Electriciens) et en Europe c’est le CENELEC
(Comité Européen de Normalisation Electrique)

III.4.2 Norme Française des schémas électriques

A. Repérage :
Exemple : NF - C - 03 - 103 NF : Norme Française
C : Electricité
03 : Symboles et schémas
103 : Numéro de la norme (ici appareils électriques et dispositifs de protection)
B. Exemples
NF C 03 000 : Symboles littéraux à utiliser
NF C 03 101 : Symboles Elémentaires
48 
NF C 03 106 : Electronique
NF C 03 190 : Symboles graphiques du GRAFCET
NF C 03 211 : Plans architecturaux
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NF C 15 100 : Alimentation et distribution électrique BT
etc...

III.4.3 Exemples de symboles normalisés

49 

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50 

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III.5 SCHEMA ELECTRIQUE

III.5.1 Repérage des bornes

A. But
Repérer sur un dossier d'installation électrique les positions de la bobine et
des contacts de chaque relais (puissance ou commande) et les reports
d'alimentation d'une feuille (folio) à une autre.
Ce repérage permet de faciliter la recherche des différents éléments d'un
appareil électrique.
B. Principe
a) Chaque folio est divisé en n colonnes égales repérées par un chiffre ou une
lettre. Chaque contact d'appareil électrique intervenant sur une ligne de
schéma verticale, tracée dans l'axe d'une colonne porte la désignation
suivante : cette désignation est comportée de 2 repères :
 repère folio, 51 

 repère colonne.

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Les unités précisent la fonction associée :
1 et 2 contact à ouverture
3 et 4 contact à fermeture
5 et 6 ouverture à fonction spéciale (tempo, protection, décalé, …)
7 et 8 fermeture à fonction spéciale (tempo, protection, décalé, …)
Le chiffre des dizaines est un numéro d’ordre.
Sauf le 9 qui est réservé au relais de protection de surcharge

II.5.2 Repérage appareils

Les bornes des organes de commande sont repérées par


des caractères alphanumériques

Les différents organes sont repérés par des lettres qui


précisent la nature du matériel.
Lettre repère matériel
F Appareil de protection
M moteur
Q Dispositif de sectionnement
S Commande manuelle, BP, fin de
course,…
KA Relais et contacteur auxiliaire
KM Contacteur de puissance

II.5.3 Repérages des fils

 Tout l’appareillage situe dans les tableaux sera repérer


individuellement par des étiquettes fixées dans des supports
52 
prisonniers des organes repères.
 Tous les panneaux de raccordement doivent comporter un guide de
repérage et de maintien des câbles qui permet une fixation rapide de ces
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câbles sur le panneau sans causer de dommage au câble ni affecter la
performance du lien.

III.5.4 Élaboration des schémas électriques

Dans tout schéma il y a des dispositifs indispensables (voir la directive


machine 89/392/CEE)

L’ARMOIRE ELECTRIQUE

Récepteurs PARTIE ELECTRIQUE UNITES DE COMMANDE


ET DE SIGNALISATION

Folio 1 Folio 2 Folio 3

Moteurs - Résistances Platine Capteurs


- Interrupteurs de - Relayage de commande - B.P. : Bouton Poussoir
positions (capteurs) ou de puissance - A.T.U. : Arrêt Total
- Protections d'Urgence
- Liaisons : conducteurs, - Commutateurs
câbles, borniers. - Voyants

Dans l’armoire Porte ou pupitre de


l’armoire

Source d’énergie :
Alimentation triphasée

A. Partie électrique
Elle comprend deux circuits distincts :
 le circuit de puissance, composé des éléments assurant
53 
l'alimentation, la protection et la liaison jusqu'au récepteur,
 le circuit de commande, composé des éléments de protection et
de commande d'éléments de la partie puissance.
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III.5.5 Structure du circuit de puissance
Réseau 230 V 3 ~
Générateur 3~

Sectionneur S'isoler par rapport au réseau d'alimentation


Porte-fusibles Protection contre les courts-circuits.

Contacteur Etablir, supporter et interrompre des courants


Relais de puissance de valeurs nominales

Relais de protection Protection contre les surintensités et direction


thermiques de la coupure d'une phase détection

Récepteur
(Moteur 3~) Schéma du circuit de
puissance

B. Schéma du circuit de commande


1. Commande par commutateur deux positions
Position 1 ⇒ arrêt
Position 2 ⇒ marche

2. Commande par bouton-poussoir


 Marche par à-coups

54 

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 Auto-alimentation
- Priorité à l'arrêt

- Priorité à la marche

C. Signalisation
Il est très souvent nécessaire pour que l'opérateur soit renseigné sur l'état de
sa machine, de rajouter dans les schémas les signalisations indiquant le bon
fonctionnement de la machine, l'arrêt de la machine et un défaut du moteur
de la machine.
Sous tension ⇒ H1
Défaut moteur ⇒ H2
Moteur en fonctionnement ⇒ H3

55 

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D. Commande multipostes
Dans certaines installations, on peut trouver la mise en route de différents
endroits et l'arrêt de différents endroits également, le nombre de postes de
marche pouvant être différents du nombre de postes d'arrêt.
Exemple : possibilité de démarrage de 5 endroits différents et 3 d'arrêts.

 
- Pour gérer correctement un schéma de commande, les accessoires devant
provoquer l'arrêt sont toujours connecter en série à l'endroit où il y a un seul
fil d'accès pour aller au récepteur. Les accessoires devant provoquer la marche
se connecte en parallèle et si il y continuité de service, on connecte l'auto
56 
maintien en parallèle sur ces boutons "marche".
E. Le Relayage
On utilise le relayage dans un circuit de commande lorsque :
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• La technologie du matériel prévu sur le schéma ne correspond pas au
matériel disponible (ou existant).
Dans le montage régulation de niveau, le capteur S4 comprend deux contacts
NC sur le schéma de commande.
Les capteurs disponibles sont équipés d’un NO et d’un NC, il nous faut
réaliser le montage suivant :

Les caractéristiques électriques de certains appareils sont incompatibles avec


d'autres.
Exemple : détecteurs de proximité capacitifs
- bobine de relais = 48 V
- Iappel = 1,5 A
- Imaintien = 0,2 A

  57 
L'installation comprend une ou plusieurs séquence de fonctionnement, ex. :
machine industrielle, coffre-fort (câblage atelier).

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Chapitre IV
CIRCUITS D’ECLAIRAGE

58 

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INTRODUCTION
Une installation d'éclairage est un ensemble cohérent de circuits électriques,
d'appareils d'éclairage. Elle peut se situer dans un bâtiment ou un ensemble
de bâtiments à usage d'habitation, industriel, commercial, ou de bureaux.

IV.1 PLAN ARCHITECTURAL

Le plan architectural représente le local ou l’habitation avec ses dimensions.


On distingue sur cette représentation, l’emplacement :
- Des prises (de courant, téléphone, télévision, …),
- Des points d’éclairage,
- Des points de commande,
à l’aide de symboles normalisés et conformément au cahier des charges. Les
liaisons, entre les points de commande et l’appareil commandé sont
représentées par des pointillés.

IV.2 LES PRINCIPAUX SYMBOLES DANS LE PLAN ARCHITECTURAL

Symbole Signification

Interrupteur simple allumage

Double interrupteur

Interrupteur Va et Vient
Point d’éclairage
Bouton poussoir

Prise 2P + T

Prise téléphone

Prise télévision

Prise de sécurité

Appareil de chauffage 59 


Bouton poussoir lumineux

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Les Conducteurs
Les conducteurs sont les éléments essentiels dans une installation
industrielle. Pour cela un dimensionnement des câbles utilisé est essentiel
pour le bon fonctionnement des équipements d’installation électrique

Nous donnons un exemple pour un conducteur en cuivre multibrins selon la


norme NFC 15 -100.

Câblage industriel ► conducteurs multibrins souples (facile a courber)


Section (mm²) 0.5 0.75 1 1.5 2.5 4 6 10 16
Intensité max.(A) 3 6 10 16 25 30 40 60 80
Couleurs normalisé des fils : PE ► vert-jaune N ► bleu clair

IV.3 LE POINT SUR LA NORME

Comme pour tous les circuits d'éclairage, la norme NF C 15-100


impose :
• Un câblage en 1,5 mm2 pour un circuit comprenant un maximum de 8
points d'éclairage, avec une protection par disjoncteur 16A ou par
fusible 10A.
• Dans le cas de prises de courant commandées, on peut placer un
maximum de 2 socles par interrupteur. Il est recommandé de les
repérer.
• Le point lumineux dans les chambres, séjours et cuisines doit être
situé au plafond, dans les toilettes, les salles de bain, les circulations
et les autres locaux, il peut être situé au plafond ou en applique.
La norme NF C 15-100 recommande :
• Le point de commande doit être situé prés des portes d'accès ouvrant à
une hauteur comprise entre 0,8 et 1,3 m.
• Dans un couloir, le point de commande doit être situé à moins d'un
mètre des portes d'accès s'il n'est pas équipé de voyant, à moins de
deux mètres des portes d'accès s'il est équipé de voyant.
IV.4 LES DIFFÉRENTS SCHÉMAS ÉLECTRIQUES EN DOMESTIQUE
IV.4.1 Schéma du simple allumage
Il permet de donner l’emplacement et la position géographique et
topographique des éléments du schéma développé à l’intérieur de la pièce
concernée.

A. Schéma unifilaire B. Schéma multifilaire


Il permet de donner l’emplacement Il correspond au schéma de câblage.
des conduits dans lesquels il y aura
les conducteurs.

61 

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IV.4.2 Schéma du double allumage
Le double allumage est un schéma de l'installation électrique qui
consiste à contrôler 2 circuits lumineux différents depuis le même endroit.

IV.4.3 Le montage avec un va et vient

Le va-et-vient est utilisé pour commander un ou plusieurs points


d’éclairage de deux endroits différents
(en haut et en bas d’un escalier, dans
un couloir, une pièce à deux issues,
etc.). La protection et les conducteurs
sont les mêmes que pour les autres
circuits d’éclairage. Les
commutateurs utilisés sont
impérative- ment des va-et-vient.
Extérieurement, le va-et-vient est similaire à l'interrupteur. Son mécanisme
est cependant différent : il est muni de trois connecteurs. Le conducteur de
phase arrive sur l’un des deux commutateurs et est raccordé sur le plot
commun (P ou L). Sur les deux autres plots sont raccordés deux autres
conducteurs (que l’on choisira de même couleur) appelés navettes. Ces deux
navettes se raccordent de la même façon sur l’autre commutateur. Leur
inversion ne nuit pas au fonctionnement du système. Le retour lampe est
raccordé sur le commun du deuxième commutateur.
Chacun des deux va-et-vient du circuit permet, indépendamment,
l'ouverture et la fermeture du circuit. Il existe également des va-et-vient 62 
doubles destinés à la commande de deux circuits différents sur le même
mécanisme.

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2 points d’allumage, 1 point d’éclairage

IV.4.4 Le montage avec boutons poussoir et télérupteur


On utilise un télérupteur lorsqu’on a besoin de plus de deux points de
commande pour un circuit d’éclairage. Leur nombre est illimité, excepté s’ils
sont munis d’un voyant de signalisation. Un trop grand nombre de voyants
lumineux pourrait déclencher le télérupteur. Seuls des bouton-poussoir
peuvent commander un télérupteur. Des interrupteurs le détruiraient. Le
télérupteur est généralement placé dans le tableau de répartition.

Le télérupteur est constitué:


 d'une bobine
 d'un mécanisme cyclique
 d'un ou plusieurs contacts 63 

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Exemple d'installation
comprenant 2 lampes
commandées de 3 endroits.

A. Schéma développé

B. Plan architectural :
Exemple d'installation comprenant 2 lampes commandées de 3
endroits.

64 

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IV.4.5 Le montage avec boutons poussoir et minuterie

Le montage avec minuterie


permet d'obtenir l'allumage de la
lampe pendant un temps prédéfini et
une extinction automatique à
l'issue de ce temps. Ce type
appareil permet, comme le
télérupteur, d'allumer un circuit
lumineux à partir de plusieurs
endroits distincts et de faire des
économies d'énergie, les lampes ne restant pas allumées inutilement.
Exemples d'utilisation : cave d'immeuble, cages d'escalier, éclairages
extérieurs.
1. Minuterie mécanique
Ce type de minuterie simple est bon marché se rencontre aujourd'hui
dans certaines installations (caves, greniers…). Son principe est basé sur
une minuterie à ressort et à mouvement d'horlogerie, que l'on "remonte" plus
ou moins selon l'éclairage désiré. La commande est donc mécanique. Autre
type de minuterie à mouvement d'horlogerie et à commande électrique : la
minuterie à balancier. Aujourd'hui révolue, elle était munie d'une bobine et
d'un pendule, le temps d'éclairage se réglait par action sur n contrepoids.

2. Minuterie électronique
Aujourd'hui, l'électronique remplace la mécanique. Le principe est 65 

basé sur l'écoulement d'un temps prédéterminé, facilement réglable. Ce


temps peut être le temps de charge ou de décharge d'un condensateur ou

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simplement un compteur électronique. Dans tous les cas, on distingue sur
cet appareil : - Le circuit de commande, ( Æ boutons poussoirs), - Le circuit
de puissance, (Æ lampes), - Le circuit d'alimentation de l'électronique
interne. Certains circuits peuvent avoir des fils communs.

A. Fonctionnement
Lorsque la minuterie reçoit une impulsion (suite à l'appui sur un
bouton poussoir par exemple), la temporisation est lancée et les contacts
sont fermés. Si, durant la temporisation, la bobine est ré alimentée, la
temporisation est relancée. Lorsqu'elle est écoulée, les contacts s'ouvrent.
B. Plan architectural
. Exemple de commande du hall d'entrée d'un immeuble

66 

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C. Schéma développé
L'étude se portera sur la minuterie électronique. Il existe 2 types de
montages :
 Montage sans effet Lorsque la minuterie est enclenchée, le fait
d'appuyer à nouveau sur le bouton poussoir n'a aucun effet sur la
durée de temporisation
Ph N P

F1 

L1 
 
S1

S2

 Montage avec effet


Lorsque la minuterie est enclenchée, le fait d'appuyer à nouveau sur le
bouton poussoir relance la temporisation avec toute sa durée.

Ph N P
F1 

S1  

S2

L1 

67 

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Chapitre V
MODES DE COMMANDE D'UN MOTEUR
ELECTRIQUE

68 

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INTRODUCTION
Pour faire fonctionner un moteur alternatif triphasé dans un seul sens, il
suffit d'alimenter le moteur par un schéma conventionnel avec un réseau
triphasé, l'alimentation devant arriver sur les bornes U1, V1, W1 du moteur.

V.1 RAPPEL SUR LES MOTEURS ASYNCHRONE

Le moteur triphasé asynchrone est le moteur électrique le plus utilisé


aujourd’hui. Un moteur asynchrone possède un fort couple de démarrage
mais il a l'inconvénient d'absorber de 4 à 8 fois son intensité nominale. Pour
réduire cet appel de courant on dispose de plusieurs procédés de démarrage.
Il existe deux types d'actions: action sur le stator et action sur le rotor.
a) Action sur le stator: Dans ce cas 3 types de démarrage sont
possibles:
C. démarrage étoile triangle.
D. démarrage par élimination des résistances statoriques.
E. démarrage par autotransformateurs.
L'inconvénient de ces démarrages c'est que: le couple moteur qui est
proportionnel au carré de la tension est réduit dans le même rapport.
b) Action sur le rotor: démarrage par élimination des résistances
rotoriques.
Cette seconde façon de procéder ne présente pas d’inconvénient sur le plan
fonctionnel, l’augmentation de la résistance du rotor se traduit par une
augmentation du couple de démarrage et une diminution du courant de
démarrage.

V.2 DEMARRAGE DIRECT

Dans ce procédé, le stator du moteur est branché directement sur le réseau


d’alimentation triphasé. Le démarrage s’effectue en un seul temps.
Seuls les moteurs asynchrones triphasés à rotor en court circuit ou rotor à
cage peuvent être démarrés suivant ce procédé.
69 
Si le réseau accepte la pointe d’intensité au démarrage, ce procédé est simple
à mettre en œuvre.

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Courant absorbé par le moteur  Couple du moteur  

Couple résistant de la machine  

Au démarrage, la pointe d’intensité est de l’ordre de 4 à 8 fois l’intensité


nominale.
Le couple de décollage (pour vaincre le couple résistant de la charge
entraînée) est important, environ 0,5 à 1,5 fois le couple nominal.
Ces caractéristiques de démarrage peuvent présenter des inconvénients :
 Au niveau du réseau d’alimentation : en provoquant une chute de tension
non négligeable (U > 5% de U) et en sollicitant la fourniture d’une
puissance apparente élevée.
 Au niveau de la machine entraînée : en appliquant un couple d’accélération
trop important dû à l’énergique couple de décollage.
L’oscillogramme ci-dessous représente l’intensité absorbée pendant le
démarrage direct d’un moteur asynchrone triphasé.

V.2.1Protection contre les courts circuits


Elle peut être assurée par :

 Des fusibles aM dont le calibre est au moins égal ou immédiatement


supérieur au courant nominal In du moteur.

 Des déclencheurs magnétiques qui équipent les disjoncteurs et dont 70 

le seuil de déclenchement (fixe ou réglable) peut être exprimé suivant


les appareils par rapport :

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o Au courant thermique conventionnel Ith : seuil de réglage =
6 à 15 fois Ith
o Au courant assigné d’emploi Ie : seuil de réglage = 6 à 12 fois
Ie
o A l’intensité de réglage maximale du déclencheur
thermique Irthmaxi : seuil de réglage = 13 fois Irthmaxi
o A l’intensité de réglage du déclencheur thermique Irth :
seuil de réglage = 12 fois Irth

V.2.3 Protection contre les surcharges 71


Suivant le niveau de protection souhaité et les conditions d’emploi du
moteur, cette protection peut être assurée par :

 Des relais thermiques

 Des disjoncteurs magnéto-thermiques

 Des relais à sondes à thermistances

 Des relais à maximum de courant

 Des relais électroniques avec des protections complémentaires en


option ou intégrées
Les relais thermiques et les disjoncteurs sont les plus employés pour la
protection des moteurs contre les surcharges faibles et prolongées.
Ils sont réglés à l’intensité nominale In.

V.2.4 Association d’appareils électromécaniques

Au niveau du circuit de puissance, les différents appareils de commande et


de protection peuvent s’associer de la manière suivante :

 Sectionneur porte fusible + contacteur + relais thermique

 Disjoncteur magnétique + contacteur + relais thermique

 Disjoncteur magnéto-thermique + contacteur


 Contacteur disjoncteur

V.2.5 Schémas de puissance et de commande d’un démarrage direct, un 71 

seul sens de marche

Il existe 2 types de commande :

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 La commande manuelle directe : l’utilisateur agit directement sur le
contacteur, en général par une commande par levier, au niveau de la
puissance. Cette solution est à proscrire car elle peut soumettre l’opérateur
à des risques dus à une tension élevée (400V).

 La commande semi-automatique à partir de l’ordre d’un utilisateur


ou la commande automatique à partir d'un ordre délivré par un API. Ces 2
commandes permettent une commande à distance.
1. Démarrage direct 1 sens avec sectionneur porte
fusibles/contacteur/relais thermique :
CIRCUIT DE PUISSANCE CIRCUIT DE COMMANDE

Circuit de puissance : Circuit de commande :


 L1, L2, L3 : réseau triphasé  Q1 : contacts de précoupure du
 Q1 : sectionneur tripolaire sectionneur : sectionnement de la
porte fusibles équipé avec 1 commande
ou 2 contacts de précoupure,  F2 : fusible : protection de la
pour l’alimentation du circuit commande contre les courts circuits
de commande  F1 : contact à ouverture issu du relais
 KM1 : contacteur tripolaire thermique : protection contre les 72 
 F1 : relais thermique surcharges
 M1 3 : Moteur asynchrone  S1 : bouton poussoir NF d’arrêt

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triphasé à cage  S2 : bouton poussoir NO de marche
 km1 (13-14) : contact d’auto-maintien
ou d’auto-alimentation
 km1 (A1-A2) : bobine du contacteur
KM1
Equation de KM1 :

KM1 = Q1. F1 . S1 .(S2 + KM1)

a) Fonctionnement :
Une impulsion sur S2, « Marche », alimente la bobine du contacteur KM1.
Cette bobine reste alimentée même après le relâchement de S2 par le contact
KM1 (13-14) dit contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation.
La commande Marche est mémorisée et le moteur, alimenté par KM1 tourne.
Une impulsion sur S1, « Arrêt », coupe l’auto-alimentation de la bobine du
contacteur KM1 qui s’ouvre. Le moteur s’arrête de tourner et reste à l’arrêt.
La commande Arrêt est mémorisée. Une action simultanée sur S1 et S2 se
traduit par la non-alimentation de la bobine KM1.
Le contacteur, avec son câblage, est une mémoire à arrêt prioritaire.

b) Anomalies :
Quand le moteur tourne, en cas de court-circuit, les fusibles du circuit de
commande et du circuit de puissance fondent. Le moteur s’arrête
immédiatement.
Quand le moteur tourne, en cas de surcharge, le relais thermique la détecte
et ouvre le contact associé F1(95-96). La bobine de KM1 ne se trouve plus
alimentée, le contacteur s’ouvre et le moteur s’arrête et reste à l’arrêt.
Il faut un réarmement volontaire sur le relais thermique pour à nouveau
fermer le contact F1 et ainsi pouvoir redémarrer le moteur.

73 

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2. Démarrage direct 1 sens avec sectionneur disjoncteur
magnétique/contacteur/relais thermique :
CIRCUIT DE PUISSANCE CIRCUIT DE COMMANDE

Circuit de puissance : Circuit de commande :


 Q1 : contacts de précoupure
 L1, L2, L3 : réseau triphasé
du sectionneur :
 Q1 : disjoncteur magnétique sectionnement de la
tripolaire équipé avec 1 ou 2 commande
contacts de précoupure, pour  F1 : contact à ouverture issu
l’alimentation du circuit de du relais thermique :
commande protection contre les
 KM1 : contacteur tripolaire surcharges
 S1 : bouton poussoir NF
 F1 : relais thermique
d’arrêt
 M1 3 : Moteur asynchrone  S2 : bouton poussoir NO de
triphasé à cage marche
 km1 (13-14) : contact d’auto-
maintien ou d’auto-
alimentation
 km1 (A1-A2) : bobine du
contacteur KM1
74 

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a) Equation de KM1 :

KM1 = Q1. F1 . S1 .(S2 + KM1)

b) Fonctionnement :
Une impulsion sur S2, « Marche », alimente la bobine du contacteur KM1. Cette
bobine reste alimentée même après le relâchement de S2 par le contact KM1
(13-14) dit contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation.
La commande Marche est mémorisée et le moteur, alimenté par KM1 tourne.
Une impulsion sur S1, « Arrêt », coupe l’auto-alimentation de la bobine du
contacteur KM1 qui s’ouvre. Le moteur s’arrête de tourner et reste à l’arrêt.
La commande Arrêt est mémorisée. Une action simultanée sur S1 et S2 se
traduit par la non-alimentation de la bobine KM1.
Le contacteur, avec son câblage, est une mémoire à arrêt prioritaire.
c) Anomalies :
Quand le moteur tourne, en cas de court-circuit, le disjoncteur détecte
l’anomalie. Il s’ouvre alors immédiatement, provoquant l’arrêt du moteur.
Quand le moteur tourne, en cas de surcharge, le relais thermique la détecte
et ouvre le contact associé F1(95-96). La bobine de KM1 ne se trouve plus
alimentée, le contacteur s’ouvre et le moteur s’arrête et reste à l’arrêt. Il faut
un réarmement volontaire sur le relais thermique pour à nouveau fermer le
contact F1 et ainsi pouvoir redémarrer le moteur.

75 

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3. Démarrage direct 1 sens avec sectionneur disjoncteur magnéto-
thermique/contacteur :
CIRCUIT DE PUISSANCE CIRCUIT DE COMMANDE

Circuit de puissance : Circuit de commande :


 L1, L2, L3 : réseau triphasé  Q1 : contacts de précoupure
 Q1 : disjoncteur magnéto- du sectionneur :
thermique tripolaire équipé avec sectionnement de la
1 ou 2 contacts de précoupure, commande
pour l’alimentation du circuit de  S1 : bouton poussoir NF
commande d’arrêt
 KM1 : contacteur tripolaire  S2 : bouton poussoir NO de
 M1 3 : Moteur asynchrone marche
triphasé à cage  km1 (13-14) : contact d’auto-
maintien ou d’auto-
alimentation
km1 (A1-A2) : bobine du contacteur
KM1
a) Equation de KM1 :

KM1 = Q1. S1 .(S2 + KM1)

b) Fonctionnement :
Une impulsion sur S2, « Marche », alimente la bobine du contacteur KM1. 76 
Cette bobine reste alimentée même après le relâchement de S2 par le contact
KM1 (13-14) dit contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation.

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La commande Marche est mémorisée et le moteur, alimenté par KM1 tourne.
Une impulsion sur S1, « Arrêt », coupe l’auto-alimentation de la bobine du
contacteur KM1 qui s’ouvre. Le moteur s’arrête de tourner et reste à l’arrêt.
La commande Arrêt est mémorisée. Une action simultanée sur S1 et S2 se
traduit par la non-alimentation de la bobine KM1.
Le contacteur, avec son câblage, est une mémoire à arrêt prioritaire.
c) Anomalies :
Quand le moteur tourne, en cas de court-circuit ou de surcharge, le
disjoncteur détecte l’anomalie. Il s’ouvre alors immédiatement, provoquant
l’arrêt du moteur.

3. Démarrage direct 1 sens avec sectionneur/contacteur/disjoncteur


(Intégral) :
CIRCUIT DE PUISSANCE ET CIRCUIT DE COMMANDE

S1

S2 km1

A1 A2

Q1 KM1

Q1 I I I

I> I> I>


W
U




Circuit de puissance : Circuit de commande :


77 
 L1, L2, L3 : réseau triphasé  Q1 : contacts du

 Q1 : sectionneur/contacteur/disjoncteur

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sectionneur/contacteur/disjo : sectionnement de la commande
ncteur  S1 : bouton poussoir NF d’arrêt
 M1 3 : Moteur asynchrone  S2 : bouton poussoir NO de
triphasé à cage marche

 km1 (13-14) : contact d’auto-


maintien ou d’auto-alimentation

 km1 (A1-A2) : bobine du


contacteur KM1
a) Equation de KM1 :

KM1 = Q1. S1 .(S2 + KM1)

b) Fonctionnement :
Une impulsion sur S2, « Marche », alimente la bobine du contacteur KM1.
Cette bobine reste alimentée même après le relâchement de S2 par le contact
KM1 (13-14) dit contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation.
La commande Marche est mémorisée et le moteur, alimenté par KM1 tourne.
Une impulsion sur S1, « Arrêt », coupe l’auto-alimentation de la bobine du
contacteur KM1 qui s’ouvre. Le moteur s’arrête de tourner et reste à l’arrêt.
La commande Arrêt est mémorisée. Une action simultanée sur S1 et S2 se
traduit par la non-alimentation de la bobine KM1.
Le contacteur, avec son câblage, est une mémoire à arrêt prioritaire.
c) Anomalies :
Quand le moteur tourne, en cas de court circuit ou de surcharge, le
disjoncteur détecte l’anomalie. Il s’ouvre alors immédiatement, provoquant
l’arrêt du moteur.

78 

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4. Autres représentations des circuits de puissance précédents :
Disjoncteur magnétique + Disjoncteur magnéto-thermique +
contacteur + relais thermique contacteur

I> I> I>


I> I> I>

W
U
W

V
U

 
 

a) Circuits de signalisation :
La signalisation peut être lumineuse ou sonore et elle concerne un état de
l’équipement : mise sous tension, marche, arrêt, défaut, etc.
Dans le cas d’une signalisation de défaut, le détecteur de défaut ferme un
contact qui alimente un avertisseur sonore. Ce dernier reste alimenté tant
qu’un bouton poussoir « Acquittement » n’a pas été actionné par la personne
chargé de la surveillance de la machine.

79 

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a) Signalisation lumineuse b) Signalisation lumineuse de
de mise sous tension marche

c) Signalisation lumineuse d) Signalisation sonore de défaut


d’arrêt avec acquittement

  80 

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5. Démarrage direct 2 sens de marche : L’inversion du sens de
rotation est obtenue par l’inversion de 2 phases.
Circuit de puissance Circuit de commande

L1, L2, L3 : réseau triphasé Q1 : contacts de précoupure du


Q1 :sectionneur tripolaire sectionneur : sectionnement de la
porte fusibles équipé commande
avec 1 ou 2 contacts de F2 : fusible : protection de la commande
précoupure, pour contre les courts circuits
l’alimentation du circuit F1 : contact à ouverture issu du relais
de commande thermique : protection contre les
KM1 :contacteur tripolaire surcharges
sens 1 S1 : bouton poussoir NF d’arrêt
KM2 :contacteur tripolaire S2 : bouton poussoir NO de marche sens 1
sens 2 S3 : bouton poussoir NO de marche sens 2
F1 : relais thermique km1 (13-14) : contact d’auto-maintien ou
M1 3 : Moteur asynchrone d’auto-alimentation de KM1
triphasé à cage km1 (21-22) : contact NF de verrouillage
électrique
km1 (A1-A2) : bobine du contacteur KM1
km2 (13-14) : contact d’auto-maintien ou
d’auto-alimentation de KM2
81 
km2 (21-22) : contact NF de verrouillage
électrique
km2 (A1-A2) : bobine du contacteur KM2

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a) Equation de KM1 :

KM1 = Q1. F1 . S1 . KM2 .(S2 + KM1)

b) Equation de KM2 :

KM2 = Q1. F1 . S1 . KM1 .(S3 + KM2)

c) Fonctionnement :
Une impulsion sur S2, « Marche », alimente la bobine du contacteur KM1.
Cette bobine reste alimentée même après le relâchement de S2 par le contact
KM1 (13-14) dit contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation.
La commande Marche est mémorisée et le moteur, alimenté par KM1 tourne.
Une impulsion sur S1, « Arrêt », coupe l’auto-alimentation de la bobine du
contacteur KM1 qui s’ouvre. Le moteur s’arrête de tourner et reste à l’arrêt.
La commande Arrêt est mémorisée. Une action simultanée sur S1 et S2 se
traduit par la non-alimentation de la bobine KM1.
Le contacteur, avec son câblage, est une mémoire à arrêt prioritaire.
Le fonctionnement est analogue lorsqu’il y a une impulsion sur S3.
d) Anomalies :
Quand le moteur tourne, en cas de court-circuit, les fusibles du circuit de
commande et du circuit de puissance fondent. Le moteur s’arrête
immédiatement.
Quand le moteur tourne, en cas de surcharge, le relais thermique la détecte
et ouvre le contact associé F1(95-96). La bobine de KM1 ou de KM2 ne se
trouve plus alimentée, le contacteur s’ouvre et le moteur s’arrête et reste à
l’arrêt. Il faut un réarmement volontaire sur le relais thermique pour à
nouveau fermer le contact F1 et ainsi pouvoir redémarrer le moteur.
e) Verrouillages :
Si l’on ne prend pas certaines précautions, la fermeture simultanée de KM1
82 
et de KM2 entraîne un court circuit au niveau du circuit de puissance. Il est
donc nécessaire de verrouiller un contacteur par rapport à l’autre et
inversement.

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Ce verrouillage se fait de 2 manières :
Verrouillage mécanique : symbolisé dans le circuit de puissance et de
commande par le symbole , il empêche une action manuelle
simultanée sur les 2 contacteurs. Ce verrouillage est un composant qui
s’intègre entre les 2 contacteurs KM1 et KM2.
Verrouillage électrique : ce verrouillage se situe dans le circuit de commande.
Il consiste à placer en série avec la bobine d’un contacteur un contact NF (à
ouverture) de l’autre contacteur. Ici, le contact km1(21-22) est en série avec
la bobine KM2 et le contact km2(21-22) est en série avec la bobine KM1.
Quand la bobine KM1 est alimentée, le contact km1(21-22) s’ouvre ; une
impulsion sur le bouton S3 ne pourra pas mettre le moteur en route dans
l’autre sens.
Il est à signaler que pour passer d’un sens à l’autre, il faut nécessairement
passer par une phase d’arrêt du moteur.
Les associations décrites précédemment pour le démarrage direct 1 sens
sont encore valables pour le démarrage direct 2 sens de marche.

V.3 DEMARRAGE ETOILE – TRIANGLE

Ce procédé ne peut s’appliquer qu’aux moteurs dont toutes les extrémités


d’enroulements sont sorties sur la plaque à bornes, et dont le couplage
triangle correspond à la tension nominale du réseau.
Exemples :

 Pour un réseau 133/230V : moteur 230V / 400V

 Pour un réseau 230/400V : moteur 400V / 690V

a) Principe de démarrage :

 Premier temps : mise sous tension et couplage étoile des enroulements.


Le moteur démarre à tension réduite U/ 3.

 Deuxième temps : suppression du couplage étoile et mise en couplage


triangle. Le moteur est alimenté à pleine tension. 83 

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Premier temps Deuxième temps

L1 L2 L3 L1 L2 L3

W1
V1
U1

W1
V1
U1
W2

U2

V2

W2

U2

V2
Couplage  Couplage 

b) Caractéristiques :
Evaluation du curant au démarrage Evaluation du couple au démarrage

84 

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 La courbe In = f(n) montre que l’appel de courant au moment du
démarrage est le tiers de l’appel en démarrage direct triangle. Id = 1,3 à
2,6 In.

 Le couple étant proportionnel au carré de la tension appliquée, la tension


étant U/ 3, le couple est sensiblement 3 fois plus faible qu’en démarrage
direct : Td = 0,2 à 0,5 Tn.

V.3.1 Démarrage étoile/triangle 1 sens de marche


CIRCUIT DE PUISSANCE CIRCUIT DE COMMANDE

 CIRCUIT DE COMMANDE

1km1 : contact d’auto-maintien ou d’auto-alimentation de KM1


2km1 : contact temporisé fixant la durée du couplage étoile
km1 (A1-A2) : bobine du contacteur KM1 (contacteur de ligne)
1km3 : contact NF de verrouillage électrique
2km3 : contact NO d’alimentation de KM1
km3 (A1-A2) : bobine du contacteur KM3 (contacteur couplage étoile) 85 
1km4 : contact NF de verrouillage électrique
km4 (A1-A2) : bobine du contacteur KM4 (contacteur couplage triangle

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 CIRCUIT DE PUISSANCE
 Q1 : contacts de précoupure du sectionneur : sectionnement de la
commande
 F2 : fusible : protection de la commande contre les courts circuits
 F1 : contact à ouverture issu du relais thermique : protection contre
les surcharges
 S1 : bouton poussoir NF d’arrêt
 S2 : bouton poussoir NO de marche sens 1
a) Fonctionnement :

 Fermeture manuelle de Q1

 Impulsion sur S2 : fermeture de KM3 (couplage étoile)

 Fermeture de 2KM3 : alimentation de KM1 : le moteur tourne

 Auto-alimentation de KM3 et de KM1 par 1KM1

 Ouverture de KM3 par 2KM1 temporisé : élimination du couplage


étoile

 Fermeture de KM4 par 1KM3 : couplage triangle

 Arrêt : impulsion sur S1

86 

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V.3.2 Inversion du sens de marche

On ajoute un contacteur KM2


placé à coté de KM1 sur le circuit
de puissance pour réaliser
l’inversion.
Le circuit de commande
comprend en plus un relais
temporisé KA1 qui est excité par
l’un ou l’autre des contacteurs de
ligne KM1 ou KM2.

87 

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V.3.3 Démarrage en 3 temps
Pour diminuer la surintensité au passage étoile en triangle, on ajoute un
3ème temps dans lequel une résistance est mise en série avec les
enroulements couplés en triangle pendant environ 3 secondes.

 1er temps : Etoile

 2ème temps : Triangle + résistances

 3ème temps : Triangle..

A. Détermination de l’appareillage de puissance :

Plaque à bornes

Couplage des enroulements en étoile  

Couplage des enroulements en triangle   Tension inférieure    Tension supérieure   

a) Couplage normal des enroulements en triangle :


P I U
I = J = =
U 3cos 3 Z
V 1 U I 1 I
b) Couplage des enroulements en étoile : I = = x = x =
Z 3 Z 3 3 3
c) Courants nécessaires au dimensionnement de l’appareillage :

In In In
Q1  In = I ; KM1 et KM4  J = ; F1  ; KM3  I =
3 3 3

88 

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V.4 DEMARRAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASES A ROTOR
BOBINE

89 

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V.5 COMPARAISON DES DIVERS PROCEDES DE DEMARRAGE
Moteur à
Moteur à rotor en court-circuit rotor bobiné
Etoile/triangl Electronique
Démarrage Direct Rotorique
e progressif
Courant Réglable de
4 à 8 In 1,3 à 2,6 In < 2,5 In
de démarrage 2 à 5 In
Couple initial 0,6 à 1,5 Réglable de
0,2 à 0,5 Tn < 2,5 Tn
de démarrage Tn 0,1 à 0,7 Tn
Simple, économique et Réglable à la
robuste mise en service Très bon
Peu rapport
encombrant couple/couran
Avantages Statique (pas t
Couple de Démarrage peu de pièces en Possibilité de
démarrage onéreux mouvement) réglage des
important Adaptable à valeurs au
tous les cycles démarrage
de Pas de coupure
fonctionnemen d’alimentation
t pendant la
Démarrage en phase de
souplesse démarrage
Couple de
démarrage Moteur plus
Pointe de faible Génère des onéreux
Inconvénient courant Pas de perturbations Nécessite des
s important possibilité de sur le réseau résistances
e réglage Entretien des
Démarrag Coupure de balais de
90 
e brutal l’alimentation commutation
du moteur au

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changement de
couplage et
phénomènes
transitoires
Durée de 2 à 3 3 à 7 secondes Réglable de 1 à Fonction de la
démarrage secondes 60 secondes valeur des
résistances
Machines
démarrant à Pompes Machines
Exemples Petites vide ou à faible Ventilateurs démarrant en
d’application machines charge Compresseurs charge ou à
pouvant Machines Convoyeurs démarrage
démarrer ayant un progressif
à pleine couple
charge résistant
proportionnel
au carré de la
vitesse
(ventilateur)

91 

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Références bibliographiques
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