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THESE

presentee iiI

L'INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE GRENOBLE

pour obtenir le titre de

DOCTEUR ING~NIEUR

PAR

Didier LEBOUC

CONTRIBUTION A L'ETUDE DES MACHINES SYNCHRONES A AIMANTS PERMAN~NTS

Soutenue le 28 Juin 1984

J URY

Monsieur R. PERRET Président

Messieurs P. BRISSONNEAU
A. MAILFERT
L. PIERRAT Examinateurs
Je. SABONNADIERE
Enfin, me pLaçant SUl' un pLateau de fer.
Prendre un moroeau d'aimant et Le Lancer en L'air!
Ca,o'est un bon moyen: Le fer se préoipite,
Aussitôt que L'aimant s'envole, à sa pOUl'suite ;
On re Lance L'aimant bien vite, et cadédis !
On peut monter ainsi indéfiniment.

CYRANO de BERGERAC
Aote III, soène 13
Edmond ROSTAND
INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE GRENOBLE

Président: Daniel BLOCH


Année universitaire 1983-1984
Vice-Présidents: René CARRE
Hervé CHERADAME
Jean-Pierre LONGEQUEUE

Professeur des Universités

ANCEAU François E.N.S.I.M.A.G JOUBERT Jean-Claude E.N.S.I.E.G


BARI BAUD Michel E.N.S.E.R.G JOURDAIN Geneviève E.N.S.I.E.G
BARRAUD Alain E.N.S.I.E.G LACOUME Jean-Louis E.N.S.I.E.G
BAUDELET Bernard E.N.S.I.E.G LATOMBE Jean-Claude E.N.S.I.M.A.G
BESSON Jean E.N.S.E.E.G LESIEUR Marcel E.N.S.H.G
BLIMAN Samuel E.N.S.E.R.G LESPINARD Georges E.N.S.H.G
BLOCH Daniel E.N.S.I.E.G LONGEQUEUE Jean-Pierre E.N.S.I.E.G
BOIS Philippe E.N.S.H.G LOUCHET François E.N.S.E.E.G
BONNETAIN Lucien E.N.S.E.E.G MASSELOT Christian E.N.S.I.E.G
BONNIER Etienne E.N.S.E.E.G MAZARE Guy E.N.S.I.M.A.G
BOUVARD Maurice E.N.S.H.G MOREAU René E.N.S.H.G
BRISSONNEAU Pierre E.N.S.I.E.G MORET Roger E.N.S.I.E.G
BUYLE BODIN Maurice E.N.S.E.R.G MOSSIERE Jacques E.N.S.I.M.A.G
CAVAIGNAC Jean-François E.N.S.I.E.G PARIAUD Jean-Charles E.N.S.E.E.G
CHARTIER Germain E.N.S.I.E.G PAUTHENET René E.N.S.I.E.G
CHENEVIER Pierre E.N.S.E.R.G PERRET René E.N.S.I.E.G
CHERADAME Hervé U.E.R.M.C.P.P PERRET Robert E.N.S.I.E.G
CHERUY Arlette E.N.S.I.E.G PIAU Jean-Michel E.N.S.H.G
CHIAVERINA Jean U.E.R.M.C.P.P POLOUJADOFF Michel E.N.S.I.E.G
COHEN Joseph E.N.S.E.R.G POU POT Christian E.N.S.E.R.G
COU MES André E.N.S.E.R.G RAMEAU Jean-Jacques E.N.S.E.E.G
DURAND Francis E.N:S.E.E.G RENAUD Maurice U.E.R.M.C.P.P
DURAND Jean-louis E.N.S.I.E.G ROBERT André U.E.R.M.C.P.P
FELICI Noël E.N.S.I.E.G ROBERT François E.N.S.I.M.A.G
FONLUPT Jean E.N.S.I.M.A.G SABONN ADIEREJean-Claude E.N.S.I~E.G
FOULARD Claude E.N.S.I.E.G SAUCIER Gabrielle E.N.S.I.M.A.G
GANDINI Alessandro U.E.R.M.C.P.P SCHLENKER Claire E.N.S.I.E.G
GAUBERT Claude E.N.S.I.E.G SCHLENKER Michel E.N.S.I.E.G
GENTIL Pierre E.N.S.E.R.G SERMET Pierre E.N.S.E.R.G
GUERIN Bernard E.N.S.E.R.G SILVY Jacques U.E.R.M.C.P.P
GUYOT Pierre E.N.S.E.E.G SOHM Jean-Claude E.N.S.E.E.G
IVAN ES Marcel E.N.S.I.E.G SOUQUET Jean-Louis E.N.S.E.E.G
JALINIER Jean-Michel E.N.S.I.E.G VEILLON Gérard E.N.S.l.M.A.G
JAUSSAUD Pierre E.N.S.I.E.G ZADWORNY François E.N.S.E.R.G

Professeurs Associés

BLACKWELDER Ronald E.N.S.H.G PURDY Gary E.N.S.E.E.G


HAYASHI Hirashi E.N.S:I.E.G

Professeurs Université des Sciences Sociales (Grenoble II)

BOLLIET Louis CHATELIN Françoise

Chercheurs du C.N.R.s

FRUCHART Robert Directeur de recherche GU ELIN Pierre Maître de recherche


JORRAND Philippe Directeur de recherche HOPFINGER Emil Maître de recherche
VACHAUD Georges Directeur de recherche JOUD Jean-Charles Maître de recherche
KAMARINOS Georges Maître de recherche
ALLIBERT Michel Maître de recherche KLEITZ Michel Maître de recherche
ANSARA Ibrahim Maître de recherche LANDAU loan-Dore Maître de recherche
ARMAND Michel Maître de recherche LASJAUNIAS Jean-Claude Maître de recherche
BINDER Gilbert Maître de recherche MERMET Jean Maître de recherche
BORNARD Guy Maître de recherche MUNIER Jacques Maître de recherche
CARRE René Maître de recherche PIAU Monique Maître de recherche
DAVID René Maître de recherche PORTESEIL Jean-Louis Maître de recherche
DEPORTES Jacques Maître de recherche THOLENCE Jean-Louis Maître de recherche
DRIOLE Jean Maître de recherche VERDILLON André Maître de recherche
GIGNOUX Damien Maître de recherche SUERY Michel Maître de recherche
GIVORD Dominique Maître de recherche
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES DE SAINT-ETIENNE

Directeur : Monsieur M. MERMET


Directeur des Etudes et de la formation : Monsieur J. LEV ASSEUR
Directeur des recherches : Monsieur J. LEVY
Secrétaire Général : Mademoiselle M. CLERGUE

Professeurs de 1ère Catégorie


1

COINDE Alexandre Gestion


GOUX Claude Métallurgie
LEVY Jacques Métallurgie
LOWYS Jean-Pierre Physique
MATHON Albert Gestion
RIEU Jean Mécanique - Résistance des matériaux
SOUSTELLE Michel Chimie
FORMERY Philippe Mathématiques Appliquées

Professeurs de 2ème catégorie

HABIB Michel Informatique


PERRIN Michel Géologie
VERCHERY Georges Matériaux
TOUCHARD Bernard Physique Industrielle

Directeur de recherche

LESBATS Pierre Métallurgie

Maîtres de recherche

BISCONDI Michel Métallurgie


DAVOINE Philippe Géologie
FOURDEUX Angeline Métallurgie
KOBYLANSKI André Métallurgie
LALAUZE René Chimie
LANCELOT Francis Chimie
LE COZE Jean Métallurgie
THEVENOT François Chimie
TRAN MINH Canh Chimie

Personnalités habilitées à diriger des travaux de recherche

DRIVER Julian Métallurgie


GUILHOT Bernard Chimie
THOMAS Gérard Chimie

Professeur à l'UER de Sciences de Saint-Etienne

VERGNAUD Jean-Maurice Chimie des Matériaux & chimie industrielle


REMERCIEMENTS

***

Ce travail a été réalisé au sein du Laboratoire dl Electrotechnique


de Grenoble (LaA. CNRS 355).

JI adresse mes remerciements à

Monsieur R. PERRET, Directeur du L.E.Go,


Monsieur A. MAILFER, Professeur à l'ENSEM (Nancy),
Monsieur L 0 PIERRAT dl Electricité de France,
Monsieur J. C. SABONNADIERE, Professeur à l'ENSIEG (Grenoble)

pour l! intérêt qu 1 ils ont manifesté poru ce travail en honorant le jury de


leur présence.

Messieurs P. BRISSONNEAU & L. BRUGEL pour le sujet qu 1 ils ml ont


proposé et pour leurs conseils au cours du déroulement de ce travail.

Je tiens aussi à remercier les Chercheurs et I.T.A. du Laboratoire


et particulièrement :

- l'équipe "Matériaux Magnétiques" : G. AKOUN, D. GALLO, L.R. GUIRESSE


A. KEDOUS, G. LEMARQUAND, Jo C. PERRIER, Jo QUENIN, T. REDARCE, J. P • YONNET.

Bernard MOREL "l'âme" du logiciel FLUX2D.

Gérard MEUNIER & Jean BIGEON pour leur aide en modélisation numérique
ainsi que Philippe NOBLET pour l'électronique de puissance.

Josiane EVEN qui a assuré la dactylographie de ce mémoire.


Claude BRUN & Bruno MALLET de 11 atelier de mécanique du Laboratoire.

Enfin, je remercie le service de reprographie de 11 ENSIEG qui a


réalisé l'édition de ce mémoire.
INTRODUCTION
1NTROIlJCTION

... ... ...

L'arrivée au stade industriel, au cours de la seconde moitié des


années 70, de la production dl aimants Terres rares-Cobalt a conduit le Labo-
ratoire dl Electrotechnique de Grenoble, et plus particulièrement l'équipe
animée par les professeurs BRISSONNEAU et BRUGEL, à aborder l'étude des
machines électriques excitées par aimants. En effet, les composés Terres
rares-Cobalt qui possèdent sirm..ùtanément Wle aimantation remanente élevée
(3 =lT) et Wl champ coercitif important (11 Il =lT) sont les premiers matériaux
r OK
à pouvoir être considérés coume des aimants véritablement permanents puisque
capables de supporter sans doomage des champs démagnétisants importants.
La porte était donc ouverte à la réal j sation de moteurs à aimants très per-
formants dans des gaumes de puissance et de dimensions qui paraissaient être
jusqu 1 alors l'apanage exclusif des machines à excitation bobinée.

Le laboratoire a choisi de faire essentiellement porter son effort


de recherche dans ce domaine sur les machines synchrones ce qui a abouti
à la réalisation en 1981 dl Wl premier prototype de machine discoide par André
KIENER ( [1] ). Malgré certains défauts de jeunesse, le fonctioIIDement de ce
moteur Siest avéré relativement satisfaisant et conforme dans l! ensemble
aux prévisions théoriques. Les résultats encourageants obtenus, confirmant
l'intérêt d'Wle telle étude, plaidaient en faveur de la poursuite de ces
recherches afin d'essayer d'améliorer les points faibles du premier prototype.

Dans le chapitre I, nous présentons le domaine dl intérêt des machines


~fichrones à aimants et nous justifions soomai.rement les solutions retenues
pour la réalisation du premier prototype. Au second chapitre, Wle analyse
critique de cette machine est développée. Les deux derniers chapitres sont
consacrés à Wle étude détaillée des pertes à vide qui constituent le principal
handicap du premier prototype : le chapitre III est consacré à Wle étude
expérimentale des pertes dans le matériau magnétique et le chapitre suivant
à une modélisation numérique des pertes par courants induits dans les conduc-
teurs. En conclusion, nous tenterons de dégager les perspectives ouvertes
par ce travail.
OW'IM 1
rnAPITRE 1

'* ... ...

COnsidérations œnérales sur les nnchines


synchrones à aim::nts

Ce chapitre constitue une synthèse des opinions actuelles du Labo-


ratoire dl Electrotechnique de Grenoble sur les machines synchrones à aimants.
La plupart des idées exposées ci-après ont une origine diffuse et certaines
dl entre-elles ont déjà été présentées par ailleurs.

1. 1 DCMUNES DI UTILISATION PREFERENTIELLE DE LI EXCITATION PAR AIMANTS ET


DE L'EXCITATION BOBINEE DANS LES MACHINES SYNCHRONES - NOTION DE PAS
POLAIRE CRITIQUE

Une machine synchrone est constituée, dans son principe, par un


circuit électrique fixe (le circuit statorique) soumis à des variations de
flux dl induction magnétique en provenance dl un DRJltipole mobile (le rotor).
Plusieurs modes dl excitation peuvent être envisagés pour le rotor notanment
une excitation par aimants permanents et une excitation par un courant élec-
trique dans un bobinage. On se propose dl examiner leurs domaines d'utilisation
préférentielle.

Considérons deux circuits magnétiques de géométrie identique

- 11 un en matériau magnétique doux linéaire excité par un bobinage


parcouru par un courant de densité constante,
1.2

matertau doux
--+---
bobine

o
entrerer

plecea pot.lr ..

.. Imant

Figure I. 1 Schéma du circuit avec aimant permanent et de ce Lui


avec bobinage.

- l'autre en matériau pour aimant permanent, comportant éventuel-


lement des pièces polaires non saturées (figure 1.1).

Si toutes les dimensions des deux circuits sont multipliées par


Wl même facteur k, Wle application élémentaire du théorème dl Ampère nous
indique que le module du champ magnétique du premier circuit est multiplié
par k alors que dans le second cette valeur reste inchangée. Cet effet
dl échelle a pour conséquence pratique qu 1 il est extrêmement difficile de
bobiner suffisanment dl Ampère-tours dl excitation autour de circuits magnétiques
de petites dimensions. On conçoit donc aisément qu 1 il existera toujours,
pour des conditions expérimentales données, Wle taille critique en-dessous
de laquelle il sera préférable de recourir à 11 excitation par aimants per-
manents.
1.3

Dans les machines tournantes, le pas polaire À/2 est caractéristique


des dimensions du circuit magnétique. Il existe donc un pas polaire critique
Àj2 pour lequel les performances obtenues avec les deux modes d'excitation
sont équivalentes. L. BRUGEL et P. BRISSONNEAU ont étudié cette grandeur
à l'aide d'un modèle développé de machine, très simplifié, (figure 1.2) en
choisissant COImIe critère d'évaluation des performances la puissance spéci-
fique W pour une pulsation w donnée ([ 2] ). Les dimensions relatives des deux
types de machines sont optimisées séparément afin d'obtenir W maxi.Dum pour
des pertes Joule volumiques totales PJT données (il est intéressant de cons-
tater que ces deux optimisations indépendantes conduisent à des morphologies
de machine fort différentes : pour un encombrement total donné la machine
à aimants optimale possède un stator plus épais que la machine classique).
Avec ces hypothèses et en effectuant des simplifications raisonnables on
obtient en posant :

- Cl largeur relative de stator


- 6 largeur relative de rotor
- "( largeur relative dl entrefer

(0.+8+"(=1, l'effet des culasses de fermeture de flux est négligé ce qui n'est
acceptable que pour une machine possédant un grand nombre de pôles et/ou
une structure répétitive en disque).

CUIISSI

sl.IOf
cU

1(.\ 1 enlreler

~.I 1,,",
culasu

Figure I.2 ModèLe déveLoppé pLan de machine synchrone.


1.4

- J aimantation remanente de l'aimant


r

pour la machine classique (dite machine FM)

W(EM) .!::1 X2 - .,
( w )max = y ."4. IPJT (wntés S.I.)

pour la machine à aimants (dite machine PM)

( W(PM» Icropt (l-a opt-"( )


= 1400. - - . J (2)
w max (l-a opt ) r

(unités S.I.)
avec

W Le pas polaire )/2 est égal au pas polaire critique X /2 quand


= (PM) ce qui donne c
w

ra-:-(l-a
opt opt
-y) J
X/ r
c 2 = 1400 ( 1 - cr ) (1 _ Y )
opt I-P---
JT

la relation (2) peut alors SI écrire

Xc /2

En prenant y=O, 1 et PJT = 1,7 10 5 W.m-3 (ce qui correspond à des pertes de
20 W. kg-1 dans du cuivre) on obtient

Xc /2 (cm) = 22Jr (T) (6)

ce qui donne J r = 0,4T (ferrite de strontium) = 9 cm \/2


J = 1 T (Samarium-Cobalt) X /2 = 22 cm
r c

De ce fait Wle machine à aimants Samarium-Cobalt de pas polaire


5 cm doit posséder théoriquement une puissance spécifique quatre fois supé-
rieure à celle dl une machine à excitation bobinée. CI est dl ailleurs sensiblement
I.5

la conclusion à laquelle parviennent dl autres auteurs avec des raisonnements


différents ([13], [14], [20]).

Il convient de remarquer que le pas polaire critique dépend forte-


ment de Y ainsi avec PJT = 1,7105 W.m- 3 et J r =lT on a

y = 0,05 À /2
c = 12 cm
y = 0,1 Àc/2 = 22 cm
Y = 0,15 Àc/2 = 30 cm

De ce fait les machines à aimants sont particulièrement intéressantes


pour les applications qui, pour des raisons mécaniques, nécessitent tm entre-
fer important.

1.2 STRUCTURE DE LI INDUCTEUR

Les structures de l'inducteur dl tm.e machine à aimants pennanents


peuvent être classées en fonction de deux critères :

- tm critère magnétique : presence ou absence de pièces polaires,


- tm critère mécanique : emplacement de la frette des aimants par
rapport à l'entrefer

Les machines à aimants qui ont été réalisées et décrites par divers
auteurs, peuvent être ou non équipées de pièces polaires.

Dans les machines n.mies de pièces polaires (solution APP), ces


dernières permettent la concentration du flux produit par les aimants. Les
aimants sont aimantés soit parallèlement à l'entrefer (figure 1.3.a; [15],
[ 16], [17), soit perpendiculairement (figure 1. 3. b ;[ 18]). Certaines structures
mixtes ont également été décrites (figure I.3.c; [17], [19 D. L'inducteur
de ce type de machines est magnétiquement anisotrope. Dans la plupart des
configurations l'inductance traverse L est supérieure à l'inductance trans-
q
verse Lü
r.6

a) APP aimantation parallèle


4
à l'entrefer

:2

1-1 1-1

b) APP aimantation perpendi-


4
culaire à l'entrefer

Il t

c) APP solution mixte 4

I~ 1 t
:2

~
1_' 1 t 1-1 1

---- - ------

d) SPP
3

f
Il Il f

Figure I.3 Différentes structures d'inducteur (représentées suivant


Le modèLe pLan) 1. aimant, 2. pièce poLaire, 3. entrefer
4. stator
I.7

Dans les machines dépourvues de pièces polaires (solutions SPp) ,


l'aimantation des aimants est perpendiculaire à l'entrefer (figure I.3.d;
[1], [3L [13 1 [ 16 1 [20 1 [21 1 [22 1 [23]). Les aimants Terres rares-Cobalt
possèdent une aimantation pratiquement indépendante des excitations extérieures
et donc se comportent vis-à-vis de ces dernières comne du vide. Il en résulte,
dl une part, que l'inducteur est isotrope, et dl autre part que 11 inductance
synchrone de la machine est faible (ce qui est favorable en cas d'alimentation
en courant).

Selon le type dl inducteur (SPp ou AFP) le comportement magnétique


diffère sensiblement.

Dans la machine SPP, la réaction dl induit est pratiquement inexis-


tante et la tension en charge est peu différente de la tension à vide (ce
qui autorise des surcharges transitoires en courant élevées [16]).

Par contre, dans la machine AFP, l'équilibre magnétique du matériau


doux servant de pièce polaire est déterminé à la fois par le champ magnétique
dû aux aimants et par celui produit par l'induit. De ce fait, des phénomènes
de saturation peuvent éventuellement survenir et l'avantage principal des
aimants modernes, à savoir la rigidité de leur aimantation, est en partie
perdu. On note également que les inductances directes et transverses dépendent
du courant statorique ( [18 1 [ 24]) et sont nettement plus grandes que l'induc-
tance synchrone d'une machine SPP.

Les machines AFP présentent cependant une caractéristique intéres-


sante : l'anisotropie inversée de leur inducteur (Lq> Ld ) fait qu'un couple
de reluctance variable Si ajoute au couple moteur alors que dans les autres
machines (L d ::L q ) i l sien retranche. De ce fait, la tension en charge peut
être supérieure à la tension à vide (fonctionnement magnétisant). Cet effet
de reluctance variable est d'autant plus important que Ld est petit et o=Lq/Ld
est grand ([ 19 ]) •

Néanmoins l'emploi de pièces polaires avec des aimants Terres rares-


Cobalt ne présente que peu dl intérêt D Fn effet, du fait de la valeur élevée
1.8

de l'aimantation rémanente (J =1T), l'augmentation du flux inducteur apportée


. r
par les pièces polaires entraîne lme augmentation du volume de matériau
magnétique de l'induit (dents et culasse [16], [21]) et donc lme diminution
du volume de conducteur. Le gain sur le couple (quand il existe) reste alors
très faible. De surcroît, le volume d'inducteur est plus important dans les
solutions APP ; ce qui complique les problèmes de frettage, augmente l'inertie
et renchérit le coût de la machine du fait du prix des aimants.

Les bonnes performances magnétiques des aimants Terres rares-Cobalt


Si accompagnent malheureusement de très mauvaises propriétés mécaniques. (C 1 est
là lm caractère commun à la grande majorité des matériaux utilisés coome
aimants permanents). La résistance de rupture à la traction est relativement
faible et peu reproductible. On admet une résistance moyenne crtm=3kgoum- 2
et dans la pratique on évitera de dépasser cr t =2kg.nm- 2 . Une telle contrainte
est atteinte sur lm rotor pour une vitesse ~riphérique de 35m.s- 1 seulement
([ 25]). On est donc conduit à fretter les aimants qui, coome tous les maté-
riaux céramiques, supportent des efforts en compression au moins dix fois
plus élevés qu 1 en traction. Les vitesses périphériques limites sont ainsi
considérablement accrues et ne sont plus limitées que par la résistance méca-
nique de la frette.

Dans les machines cylindriques classiques (figure 1.4.a), la frette


est obligatoirement située à l'intérieur de l'entrefer. Une solution technique
simple consiste à ceinturer les aimants par lm anneau amagnétique homogène
(figure 1. S.a, [16], [20], [26]). Mais l'entrefer magnétique est alors accru
ce qui entraîne une diminution du flux inducteur dans 11 entrefer et donc
de la puissance utile de la machine. Une autre solution, plus difficile à
mettre en oeuvre, consiste à employer une frette alternativement magnétique
et amagnétique (figure 1. 5. b, [15 ]) . LI entrefer magnétique est alors égal
à l'entrefer mécanique mais on a transformé lme machine SPP en machine APP.
I.9

ROTOR
ROTOR
_.+---

ROTOR5
·a b c

Figure I.4 Trois types possibLes de machines à aimants :


a) cyLindrique cLassique, b) cyLindrique inversé, c)discoûle

- ~ - --

p.uil m.gnitiqui
}trlUI

Figure I.5 Frettage des aimants dans une machine cyLindrique cLassique.
1.10

Dans les machines de type discoîde (figure L4.c) ou cylindrique


inversé (figure 1.4. b), la frette est située à l'extérieur de l'entrefer.
On peut ainsi réaliser des machines sans pièces polaires à faible entrefer
magnétique pouvant fonctiormer à des vitesses périphériques élevées. En outre,
la structure en disque est particulièrement intéressante car elle fait appel
à des aimants plats plus faciles à réaliser que des aimants galbés.

1.3 STRUCTURE DE LI INDUIT (influence du matériau magnétique)

Les conducteurs de l'induit sont généralement disposés dans les


encoches du circuit magnétique statorique. Différents matériaux peuvent être
employés pour la réalisation du stator parmi lesquels nous citerons :

le fer-silicium mince à grains orientés ([1])


- le fer-silicium non orienté "classique" ([3], [19], [23], [24] )
- des poudres de fer agglomérées avec un liant plastique ([ 20], [27],
[28] )
- enfin pour certaines machines l'absence de dents en matériau
doux: ([ 3]: [ 22] ). On peut rattacher à ce dernier type de machine,
le moteur AXEM à courant continu très utilisé dans les asservis-
sements et considérer qu 1 il Y a là une solution éprouvée au plan
industriel. L'utilisation de matériau magnétique doux: entraiDe
toutefois un gain sensible sur le couple spécifique de la machine.

3· 1 ~!~~~~_È-~__~~_~~~~~~~_~_~~~~~~_~~~~~~~_~~~~~~~
~_!~~_~rf~~~~~_~_~~

Au paragraphe 1.1, les raisormements et les calculs ont été menés


en supposant infinie la perméabilité des dents du stator. Ce modèle peut
être affiné pour tenir compte de la valeur finie de la perméabilité relative
l..I
r
([ 1 1 [3]). A cet effet, afin de pouvoir effectuer un calcul analytique,
le stator réel (figure 1.6. a) est remplacé par un stator "linéaire homogène"
(figure I.6.b) caractérisé par une perméabilité anisotrope dont les compo-
santes principales li et 1..I sont obtenues par une application simple du théo-
x z
rème dl Ampère. Il vient :
LU

(7)

II
Z
= (l-m) II
r
+ID (8)

où m désigne le rapport entre la largeur di encoche et le pas dentaire.

magn8tique

j••' '.'
enlrell'

10tDI

slator - homolllneise-

entrlle,

10101

Figure I.6 Modèle développé de La machine.


aJ stator réel, - bJ stator "homogénéisé"

Ce stator est parcouru par une densité de courant tournante à


répartition sinusoîdale de valeur maximale j , équivalente aux densités de
m
courant statoriques réelles. On peut alors obtenir 11 expression de la force
de poussée par unité de volume actif de la machine :
1.12

1
avec G(a, ~z) = 1 (10)
1-<1(1- - )
~z

F peut aussi être exprimée en fonction des pertes joule- ,~ par wrlté de volume
de machine PJ :

(11)

(12)

On observe sur la figure 1. 7 que pour des valeurs raisonnables


de a (a<O, 7) la fonction G varie fortement pour des valeurs de ~ . cOOlprises
z
entre 1 et 50 puis est pratiquement constante au-delà de cette dernière valeur.

10 20 50 100 1000

Figure I.? Représentation de G(a, ~ ) en fonction de ~ •


z

En ut]] j sant coome seul critère dl évaluation des performances la


force de poussée, soit à densité de courant constante (expression (9», soit
à pertes joules constantes (expression (11», on remarque que les performances
dl un stator peuvent être améliorées soit en augmentant m, soit en augmentant
G.
I.13

La première solution justifie la réal j sation de stator sans matériau


magnétique. Fn effet, dans ce cas, la faible valeur de G (G(o ,1)=1) est
compensée par l'accroissement de m (m=l) dû au remplissage complet de l'induit
par des conducteurs. Cependant ce mode de réalisation ni est que peu usité
car les conducteurs sont balayés par le champ rotorique et doivent donc,
afin dl éviter des pertes par courants de Foucault trop importantes, être
dl un diamètre très faible. Un calcul rapide montre que dans des conducteurs
cylindriques les pertes par unité de volume sont de la forme

2 2'''2
W -~
-~
(13)

avec 4>. diamètre du conducteur et B amplitude de .1' induction. Ce qui donne


-
pour ~ = 0,6 T et p = 2.10
-8 Q.m:

-1
W = 20 W.kg f :: 600 Hz 4> = 0,18 Dm

f = 50 Hz 4> = 2,2 Dm

-1
W = 5 W.kg f = 600 Hz 4> = 90 llm
f = 50 Hz 4> = 1,1 Dm

Un autre désavantage de cette solution réside dans le fait que,


à puissance égale, une telle réalisation nécessite un volume dl aimant plus
important que dans le cas d'un stator ferromagnétique.

LI autre solution qui consiste à employer un stator ferromagnétique


(ce qui diminue m) ni est pleinement intéressante que si G est maxi.Irum Cl est-

à-di.re si II est supérieure à 50 (en prenant m=O, 5 cela signifie II > 100).
z z
Ainsi, du fait de leur faible perméabilité (ll «0) et de leur faible induction
z
de travail (Bt <lT), les poudres de fer agglomérées n'ont que peu d'intérêt
sur le plan de la force de poussée (indépendamment des problèmes de facilité
et de coût de réalisation).

3·2 ~!~~~~_~~_!~~~!~~_~~_~~~!~!!_~_~~~!~~_~_~~~~!~~
L'induction de travail B t du matériau doux: statorique est fixée
par le niveau admissible des pertes fer (on peut, par exemple, convenir d'avoir
des pertes fer volumiques égales aux pertes joule volumiques) et par la
Ll4

nécessité de maintenir \IDe perméabilité suffisante.

L'induction de travail est liée aux différents paramètres de la


machine par la relation

(B induction dans l'entrefer)


e

Cette équation ni est valable que si le rappoprt entre le pas dentaire


et la hauteur dl entrefer ni est pas trop important. De (14) on tire (en sup-
posant 11 infini)
z
J r (1-iJ,-Y )
= 1 - Bt (1-iJ,)

De ce fait, les relations (9) et (11) deviennent respectivement

(16)

_~F__
- -
=f .
PJ
=J
r
(1 - J r (1 -iJ,-y»
Bt (1-iJ,}·
/0. (l-iJ,-Y) G(a, llz}
/3 /PJ
/2np

Pour y, 11z' J r et Bt donnés, il existe deux valeurs de a qui"permettent


d'obtenir respectivement f. et f . maxiDLun. Les figures L8 et L9 repre-
J PJ
sentent les variations de f. et f . en fonction de Bt pour différentes
Jmax PJmax
valeurs de J . Ces courbes montrent que plus l'aimantation de l'aimant est
r
grande plus il est intéressant cl' avoir \ID matériau magnétique au stator
travaillant à induction élevée. En effet, admettons qu Ion dispose dl un matériau
de type Fer-Silicium susceptible d'opérer à une induction de travail de l,ST.
Toute augmentation de cette induction de travail permet dl améliorer les per-
formances de la machine. Mais pour \IDe augmentation donné de Bt (par exemple
augmentation de % : passage de 1, ST à 1, 6ST) l'amélioration optimale
10
obtenue dépend beaucoup de l'aimant utilisé. Elle est inférieure à 1 %pour
1.15

un aimant ferrite alors qu 1 e11e atteint 4 % pour un aimant Terres rares-Cobalt


dl aimantation rémanente lT (figure I. 9). Les progrès effectués dans 1e danaine
des aimants permanents font apparaître 1a nécessité de progrès concomittants
dans 1e domaine des matériaux doux pour 1a réa1isation des stators.

l i est intéressant de constater que 1e maxi.Im.un de force est obtenu


avec des vo1umes d'aimants p1us importants au fur et à mesure que 1'induction
de travai1 a~nte (cf tab1eau I.l) (1es va1eurs très faib1es de a obtenues
pour des Bt faib1es n'ont que peu dl importance pratique).

0.3

0.2

0.1

O.ST 1T 1.ST 2T B,

Figure I.8 Variations de f. en fonction de Bt (y=O,lJ


Jmax
I.16

'PI
0.5

0.25

l5T 2T St

Fimaoe
~
I.9 VaPiation de fpJmax
· en fonction de Bt (y=O,V.
LI?

Bt 0,6T IT 1,2T 1,4T 1,6T 1,8T 2T

f. 0,13 0,20 0,23 0,26 0,28 0,30 0,31


Jmax

apourf. 0,04 0,08 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16


JIDaX

mpourf. 0,51 0,55 0,57 0,60 0,63 0,66 0,69


JIDaX

f . 0,20 0,33 0,37 0,40 0,43 0,44 0,46


PJmax

a pour f . 0,07 0,15 0,20 0,22 0,24 0,25 0,26


PJmax

mpourf. 0,34 0,40 0,45 0,50 0,56 0,60 0,64


PJmax

TabLeau I.1 J
r = 1T, Y = 0,1, II z = 1000

Remarques
- Des calculs identiques effectués avec dl autres types de contraintes
thermiques (par exemple des conditions d'évacuation surfacique) aboutissent
à des conclusions similaires.

- Ces calculs ont été effectués pour un volume actif donné indé-
pendanment du volume des culasses. Cette hypothèse ni est valide que dans
les machines multidiscoides et/ou à grand nombre de paires de pôles. Dans
les autres machines, le volume (ou le poids) total est souvent le facteur
limitatif le plus important. Dans ces conditions, le volume de culasse est
dl autant plus faible (et donc le volume actif d'autant plus important) que
li induction de travail est élevée ; ce qui renforce l'influence du matériau
doux statorique.
1.18

1.4 CONCLUSION

Les analyses exposées précédemnent ont conduit le laboratoire à


SI intéresser aux machines à aimants :

- sans pièces polaires,


- à frette extérieure à l'entrefer,
- à matériau doux statorique possédant une induction de travail
élevée.

Ce dernier argument plaide en faveur dl une machine discoîde car


cette structure permet l'utilisation de tôles Fer-Silicium grains orientés.

LI ensemble de ces réflexions a abouti à la réalisation du premier


prototype par A. KIENER ([ 1 ] ) •
œAPITRE II
rnAPITRE II

analyse critique du premier prototype

ILl DFSCRIPTION DU PREMIER PRO'l'O'l'YPE ([ 1] )

Le stator (figure ILl) constitue la principale originalité de


la machine réalisée par A. KIENER. En effet, à la différence des machines
conventionneles, dans lesquelles les conducteurs sont maintenus dans les
encoches du circuit magnétique, la réalisation du Laboratoire comprend des
conducteurs massifs qui supportent le matériau ferromagnétique. Le stator
est constitué de deux couronnes en cuivre d' épaisseur 6nm accolées dans les-
quelles -ontété découpés les conducteurs. Une résine, introduite -- dans les
fentes ainsi créées et dans 11 espace séparant les deux couronnes permet de
réaliser l'isolation électrique. Des évidements (appelés "dents!! par analogie
avec les parties correspondantes d'une machine conventionnelle) ont été pra-
tiquées dans la partie active des deux couronnes afin de loger des tôles
magnétiques d'épaisseur 0, 1 Dm en Fer-Silicium Grains Orientés. Coume les
conducteurs, les évidements auraient dû en principe être dl allure trapézoïdale,
délimités par deux plans radiaux voisins (figure IL2.a). Des contraintes
d'usinage ont conduit à réaliser ces "dents" en forme de deux rectangles
(figure TI.2.b). De surcroît, suite à des difficultés d'isolation, leur taux
de remplissage en matériau magnétique siest avéré plus faible que prévu ini-
tialement ( 75 % au lieu de 88 %). Les connexions permettant de réaliser le
bobinage (figure TI.3) sont effectuées:

- à la périphérie du stator par vissage


- à 11 intérieur du stator par rivetage
IL2

(Cuivre)

I~~
~~,
-+---.~
: ~cp
""
1

-- --------------+-
Figure II.l Schéma du stator du premier prototype.

,.
,lent "

Figure II.2 Partie active du stator


a) fOPlTle théorique
b) fOPlTle effectivement réaLisée dans Le premier prototype
IL3

- -------"""

Figure II.3 Schéma du bobinage (2 phases, 3 paires de pôLes).

Le choix de réalisation du stator en conducteurs massifs de section


croissante avec le rayon a été essentiellement guidé par la volonté d'obtenir
des densités de courant importantes. En effet, cette solution permet dl aboutir
à des résistances électriques (en continu) et thermiques faibles, ce qui
limite considérablement les échauffements pour une densité de courant donnée.

Les deux rotors (figure II. 4) sont de conception beaucoup plus


classique. l i s'agit de deux d.:isques en titane (TA6V) comportant des fenêtres
dans lesquelles sont logés douze aimants f.mCo5 circulaires (<\>=39 Dm, e=6nm,
J =0, 85T) . Les aimants sont protégés dl un côté par une tôle en inox, de
r
l'autre par \IDe tôle en Fer-Silicium. Contre cette tôle est placée la culasse
magnétique de fermeture de flux.

Les deux rotors sont placés de part et d'autre du stator (figure


II. 6) avec un entrefer magnétique initialement égal à 1,3 Dm. La masse des
parties actives vaut environ 12 kg se répartissantcoome suit

- stator 6,9 kg - Fer 0,7 kg


- Cuivre 6,2 kg
II. 4

~;\ .. , .I.e.
I
r-
f""·t' " c.t,·Ol'i

-t-

Figure II.4 Schéma du rotor du premier prototype.


IL5

Figure II.5 Coupe du premier prototype.


II.6

- rotor 2,7 kg dont aimants 0,7 kg

Le refroidissement de la machine ne Si effectue que par convection


naturelle sur la périphérie du stator.

II. 2 RESULTATS OBTENUS

Les résultats obtenus sur le premier prototype apportent une excel-


lente vérification au modèle analytique plan développé par L. BRUGEL et exposé
dans [1] et [3]. En effet, les grandeurs globales théoriques (couple, tension
à vide, inductance) qu'il permet de calculer concordent avec les valeurs
expérimentales (cf tableau II. 1). LI écart important constaté sur l'inductance
synchrone Si explique par le fait que le calcul théorique néglige l'inductance
des têtes de bobines. Celle-ci est en fait du même ordre de grandeur que
l'inductance de la partie active.

1 valeur 1 valeur 1
!
%,
1 expérimentale 1 théorique 1écart en
l l
tension efficace par phase à 1 1 1
38, SV 8,5%
6000 tr/mn
1 35,SV
l l
1

couple pour un courant par phase de 1 1 1


17,2mN
90A
J 17,4JnN
1
1
l 1,5%

inductance synchrone 1 17 llH 1 9 ll H 1 90 %


(7%)
1
(13,5%)
l l
TabLeau II.l GI'andeurs gLobaLes du moteur (entI'efeI' magnétique 1 ,3mm).
IL7

Par contre, les pertes à vide, ignorées par le modèle analytique,


se sont avérées plus importantes que prévu et ont constitué le principal
écueil sur lequel a buté le premier prototype en l'absence de refroidissement
forcé (figure II.6). PD effet, en grande partie à cause des pertes, l'objectif
initial de fonctionnement de la machine 30 kW à 10000 tr/mn a dû être abaissé
à 11 kW à 6000 tr/mn afin de conserver aux échauffements des valeurs admis-
sibles (la température du point le plus chaud du stator ne devant pas dépasser
100°C). La puissance spécifique obtenue est de l'ordre de 1 kW par kilogranme
de masse active. Ces pertes à vide ont deux causes essentielles:

pertes a vide (W)

400

200

vitesse (tr/mn)
O~~~----~2~OO~0--------~~~0~------~6~0~00

Fi{JUI'e II.6 Pertes à vide du prototype en fonction de La. vitesse


de rotation pour deux vaLeurs de L'entrefer magnétique.
ILS

- dl une part, une partie du flux: inducteur traverse les conducteurs


en cuivre massif et provoque, de ce fait, des courants induits
importants,

- d'autre part, l'induction dans le Fer-Silicium est proche de


la saturation du fait du mauvais coefficient de remplissage des
dents ; ce qui crée des pertes fer importantes et augmente le
flux traversant les conducteurs.

De surcroît, l'induction produite par les aimants ne possède pas


une forme d'onde sinusoidale mais trapézoidale ce qui constitue un facteur
de surpertes autant dans les conducteurs que dans le matériau magnétique.

Les très mauvaises résistances de contact au niveau des rivetages


à l'intérieur du stator ont aussi contribué à déclasser le prototype. En
effet, les résistances par phase (et donc les pertes joule en charge) sont
environ égales au double de leur valeur théorique malgré le soin particulier
apporté à la réalisation des rivetages. De surcroît, à cause de la dilatation
ces résistances de contact varient de manière aléatoire et non reproductible
avec la température du stator.

Enfin, les échauffements admissibles ont été limités, non par la


tenue thermique des isolants, mais par les contraintes mécaniques produites
par la dilatation. Le stator n'est en effet pas assez rigide et, de ce fait,
lorsque sa température dépasse 100°C il se voile. Cette absence de tenue
mécanique correcte est un des inconvénients les plus importants de la struc-
ture porteuse en cuivre massif.

LI absence de refroidissement forcé à la périphérie du stator limite


les pertes évacuables pour un échauffement donné et donc accroît considé-
rablement l'importance relative des pertes. En effet, le rendement au point
de fonctionnement nominal à 6000 tr/mn est de 91,5 % ce qui ne constitue
pas, en soi, une mauvaise performance.
II. 9

II. 3 FONCTIONNEMENT EN MOTEUR SYNCHRONE AUTOPILOTE ([ 29], [30])

Ph. NOBLET a réalisé avec succès, 1 i alimentation du premier proto-


type par un coomJtateur de courant à thyristors de manière à fonctionner
en JOOteur synchrone autopiloté ([ 30] ). Le choix dl une alimentation à thyristors
a été effectué afin de vérifier la faisabilité dl ensembles convertisseur-machine
discoide à aimants utilisables dans des applications exigeant simultanément
une forte vitesse et une puissance élevée (donc un fort courant) et par consé-
quent inacessibles aux alimentations à transistors. Le coomutateur utilisé
(figure TI.]) comporte un circuit d1extinction forcé assurant le blocage
des thyristors tant que les forces électromotrices aux bornes de la machine
ne sont pas suffi....c:.anment élevées pour y parvenir (c 1 est-à-dire pour des
vitesses inférieures à 1200 tr/mn environ). Lorsque le JOOteur peut fonctionner
en coomJtation naturelle ce circuit est déconnecté.

Figure II.? Schéma de ppincipe du commutateur utiLisé.

Le fonctionnement obtenu en coom.ttation naturelle siest révélé


extrêmement satisfaisant. En effet, les aimants SmCo 5 sont conducteur
(p =55 llncm) et, de ce fait, jouent le rôle de cage d'amortisseurs car des
courants induits peuvent s' y développer. Ainsi, l'inductance subtransitoire
LI! (qui est sensiblement égale à l'inductance de comrutation le) est donc
inférieure à l'inductance synchrone (La=lOpH (8%), L~=12m (9,5 %). Cette
faible valeur est un facteur favorable dans ce mode dl alimentation en courant
car, en con:mJtation naturelle, le temps de montée du courant t
e
(t = w cf
e
w
figure II. 8) est une fonction croissante de 11 inductance de conmItation Le.
II. 10

Or plus t est faible et plus la fréquence de fonctionnement du CODmItateur


e
peut être élevée. La fréquence limite théorique de comntation fI est donné,e
par la relation

avec li! angle de calage de la machine (cf figure II. 8)


t temps de désamorçage des thyristors
q

F'igu:r>e II.8 ALLure des courants et de La tension durant La com-


rrrutation entre La phase c et La phase a.

Expérimentalement, on a observé des temps de montée de 40 1..Is pour


un courant coom..tté de 50 A ce qui a permis de fonctionner sans auCWl problème
au-delà de 600 Hz fréquence nominale du prototype (cf figure II. 9). Cette
fréquence est très nettement inférieure à la fréquence limite théorique fI
qui pour des thyristors ayant un t de 15 lJS peut être estimée à l,7kHz
q
lIo1l

aozœant

tension

Figwoe II.9 Rel,evé expérimental, du aozœant et de La tension à 610 Hz


.... ....
($=35°, I=40A,V=50VvJ.

Ces résultats montrent que les limites en fréquence du fonctionnement


du coomrt;ateur de courant à thyristors se trouvent augmentées du fait de
la faible inductance subtransitoire du prototype. Cette caractéristique es-
sentielle provient à la fois de la structure discoîde et de la conductibilité
des aimants. De ce fait, l'association machine discoîde à aimants Terres
rares-Cobalt--coom.Itateur à thyristors permet dl envisager des applications
haute vitesse avec des performances meilleures que celles des moteurs clas-
siques dans des ganmes de puissances importantes (centaine de kW).

II.4 TENTATIVE DE BILAN DU PRFMIER PROTOTYPE

Le bilan du premier prototype est en demi-teintes : les concepts


généraux qui sont à la base de cette réalisation se sont trouvés confortés-
par contre, leur mise en pratique sIest heurtée à de nombreux obstacles qui
ont eu tendance à masquer les aspets positifs de l'expérience.
II. 12

Les points à étudier afin d'aboutir, à terme, à la réalisation


dl un second prototype plus performant sont de deux ordres :

d'ordre théori<J!.le - calcul et étude des pertes par courants


induits dans les conducteurs,
détermination des pertes fer avec une
onde d'induction trapézoïdale

. dl ordre tedmologigue - réaliSation d'un refroidissement forcé,


- d.iminution et maîtrise des résistances
de contact,
amélioration de la rigidité mécanique
du stator,
- maîtrise du coefficient de remplissa~

des dents,
- réalisation de conducteurs de section
conti.mament croissante (cf figure IT.Z.a),
- réalisation dl aimants en forme de pavé
(cf figure IT.10).

aiJftant .

._-
1

Figure II.10 Rotor avec des aimants en forme de pavé.


IL13

Li essentiel de notre travail a porté sur 11 étude des problèmes


dl ordre théorique : les pertes dans les conducteurs et le matériau magnétique
auxquels sont consacres les deux derniers chapitres de ce mémoire.
OtAPITRE III
CHAPITRE III

... ... *

~sure de pertes fer en orres d' irrtJction tr~zoïdales

Dans les machines à aimants que nous étudions, la variation en


fonction du temps de l'induction dans le matériau magnétique est approximati-
vement trapézoïdale. Aussi, afin de mieux cerner les différentes causes des
pertes totales, nous avons effectué sur divers échantillons des mesures de
pertes avec cette forme dl induction.

III.l DISPOSITIF EXPERIMENTAL ET PRINCIPE DES MESURES

Les mesures ont été effectuées à l'aide d 'lm cadre Epste;in réalisé
au laboratoire, spécialement conçu afin de minimiser les erreurs systématiques
dues aux capacités parasites quand on opère aux fréquences moyennes ([ 8 ] ) .

Le diBpositif expérimental (figure Ill.l) comprend :

- lm générateur délivrant des créneaux de fréquence, rapport cyclique


et amplitude variables,
- lm amplificateur de puissance (amplificateur "Hi-Fi" de 500W),
- lm transformateur,
- le cadre Epstein,
- lm wattmètre de précision et lm voltmètre moyen.

LI adjonction du transformateur est nécessaire

- pour autoriser la roue libre du courant durant les phases à tension


nulle,
III.Z

- pour s'affranchir d'une éventuelle tension d'offset de l'ampli-


ficateur,
pour adapter les niveaux de tension de l'amplificateur et du
cadre Epstein.

E'igure III.l Dispositif expérimental, de mesure de pertes en onde


d'induction trapézotdal,e.

Afin dl obtenir une induction trapézoïdale dans l'échantillon, le


cadre Epstein doit être alimenté avec une tension en créneaux (figure III.Z).
Pendant les paliers durant lesquels l'induction reste stationnaire, le champ
dl excitation H et par conséquent le courant dans le primaire du cadre sont
non nuls. La chute ohmique de tension due au passage de ce courant explique
que l'allure de l'induction obtenue n'est qu'imparfaitement trapézoïdale
(figure III. 3) • Les écarts entre la forme théorique et la forme réelle n'ont
jamais excédé 8 % et sont dl autant plus faibles que la fréquence est élevée.
Les valeurs de perles obtenues sont, de ce fait, légèrement sous-évaluées.
III. 3

A
B
B


v

t"

Figure III.2 AUure théorique de 7, 'induction dans 7, 'échantiUon


et de La tension aux bornes du cadre Epstein.

--~

- --

Figure III.3 traits pLeins .. aUure théorique de L'induction ;


pointiUés : forme d'onde obtenue expérimentaLement
(remarque : La déformation de 7, 'onde est fortement
exagérée).
ITI.4

III.2 RESULTA'IS EXPERIMENTAUX

2.1 ~~~!~!!~~_~~~_~~~_~_!~_~~~~~~~
Nous avons mesuré quatre échantillons différents de tôles magnétiques
minces (épaisseur 0,1 Dm) : 1 échantillon de Fer-Cobalt, 1 échantillon de
Fer-Nickel et 2 échantillons de Fer-Silicium Grains Orientés de provenances
différentes.

Les pertes ont été étudiées dans un domaine de fréquence compris


entre 400 Hz et 800 Hz (entre 200 Hz et 1 kHz pour le Fer-Silicium 1) avec
des temps de montée variant entre 80 1..I s et 600 l..Is. Dans cette ganme de
fréquence, quel que soit le matériau ou le temps de montée L, les pertes
sont expérimentalement proportionnelles à la fréquence. De ce fait, les pertes
par cycle dépendent uniquement du temps de montée L et de l'induction crête
B (figure III.4).

-wf
T = 80 I-IS0 ________
----0 0 _

100 120 pS
-+---+ ---+-
400
_ . __ _ e pS
____ e _

50 _ x _ 600 pS _ x _
_ _ x=--_

f (Hz)
o 400 600 800

F-ogu:re III.4 Pertes pa:t' cycLe pour L'échantiLLon FeSil en fonction


de La fréquence.
III. 5

Nous avons choisi de présenter les résultats à 600 Hz car cette


fréquence présente le meilleur compromis entre une bonne précision de mesures
(au-delà de 600 Hz, les pertes deviennent rapidement trop importantes pour
pouvoir être mesurées avec précision) et un bon contrôle de la forme trapé-
zoïdale de l'onde dl induction.

Fer-Silicium G.O.

Le rapport Ô entre les pertes à faible temps de montée (T =80J..lS)


et les pertes en onde sinusoïdale vaut environ 3 pour les inductions comprises
dans la plage 1,4 T ; 1,6 T. Dans le cas des temps de montée les plus longs
(T =600 lJS) les pertes mesurées en ondes trapézoïdales ne diffèrent pas de
façon significative de celles qu'on mesure en onde sinusoïdale de même
fréquence.

Fer-Cobalt

Les mêmes remarques que pour le Fer-Silicium G.O. prévalent excepté


que 0 ne vaut que 1,5.

Fer-Nickel

Al,4 T 0 vaut 4, 3 mais il faut noter que pour T =60011 s les pertes
sont supérieures aux pertes en onde sinusoïdale.

III.3 DISCUSSION DES RESULTATS

Pour une induction crête B et un temps de montée T donnés, les


cycles décrits à diverses fréquences ne diffèrent que par la durée des paliers
durant lesquels l'induction reste stationnaire. Cette phase ne nécessitant
aucune dépense dl énergie, les cycles dynamiques dl hystérésis sont donc saper-
A

posables pour B et T donnés quelle que soit la fréquence (figure III. 6) •


Le fait dl obtenir dans ces conditions des pertes par cycle indépendantes
de la fréquence n'est que la conséquence du fait que les pertes volumiques
par cycle w sont égales à l'aire du cycle dynamique dl hystérésis :
·dllS) 1 80 1 100 1 120 1 160 1 200 1 400 1 600 ISinus Remarques

y(TOllS- 1 ) 10,03510,02810,02310,01810,01410,00710,00471 -

FeSil 1 59

. FeSi2

FeC
o

FeN.:1. ITrès mauvais fadeur de forme en sinu-


soïdal
s.
0'

TabLeau III.l.a Pepte8 spécifique8 en W/kg B=1,4T, fpéquence 600 Hz.


T(j.lS) 80 1 100 1 120 1 160 1 200 400 1 600 ISinus Remarques

-1
Y ( T. j.lS ) 0,041· 0,0321 0,0271 0,021 0,0161 0,00810,00531 -

FeSil 82,51 71,5 1 62 53,51 48 1 37 1 30,5 29

FeSi2

FeC
o
H
H
FeN.
l
.
H
'-l

TabLeau III.l.b Pertes spécifiques en W/kg B=1,6T, fréquence 600 Hz.

,.
T( ps) 1 80 1 100 1 120 1 160 1 200 1 400 1 600 1Sinus Remarques
l 1 1 1 1 1 .·1 1 1
y(T.ps- ) 10.045 1 0,03610,003 1 0,0231 0,0181 0,0091 0,0061

1 1 1 1 1
FeSil 1 - - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1
, \ \ \ 1
. FeSi2 98,5 1 - 1 76 - 1 - 1 46 1 - 1 40,5 1Pertes en sinusoîdal pour B=1,77T
..
1\ ~ 'Î. Fee0 93,3 1 86,3 1 82 79,51 75,5 1 65 62
~.. H
H

~j:
H
FeN.l. 11 - - 11 - 1
1
- 1 1
- 11 - 11 - 11 - 00
:~

,;1

TabLeau III.1.c Pertes spécifiques en W/kg B=1,8T, fréquence 600 Hz.

" ~'
Il

l(~S) 1 80 100 1 120 1 160 1 200 400 600 1Sinus Remarques

-1)
1 1 1 1 1
y(T.~s 1 0,05 0,041 0,0331 0,0251 0~02

1 1 1 1
FeSil 1 - - 1 - 1 - 1 -

FeSi2 1 - - 1 -
H
1 - 1 -

1 1
FeC 1105,5 1 97,5 94 1 91 1 85 74 IMauvais facteur de forme en sinusoîdal
0
.1 1 1 1 1
H
H
FeN.
1 1 - 1 - 1 - - ! - 1 .
H
-.0

TabLeau III.l.d Pertes spécifiques en W/kg B=2T, fréquence 600 Hz.


III. 10

FeC
o
FeSi.l
500 't" V'8)
FeSi2

~..
~ ., 8=1.41

\
.," .~ . ~.
------~---.---
.~

"-- . ----.--
.. - - - * - * -
100 300 500 r (P8)

Figure III.5 Pertes spécifiques en fonction du temps de montée "[


TILH

200 Hz

400 Hz

600 Hz

Figure III. 6 ReLevé de cycLes dynamiques d'hystérésis. B=1,,6T, '[=250j1s


échantiLLon FeSil 1 carreau = =
90 A.m-1 , 1 carreau 0.7T.
III. 12

Une telle formulation montre que les pertes ne dépendent pas linéairement
des grandeurs magnétiques B,H,J ce qui interdit toute application du principe
de superposition dans le cas d'une forme d'onde complexe. Ce fait est confirmé
par l'absence, pour un temps de montée T donné, de tout terme proportionnel
à la fréquence f dans le graphe w(f) (figure III.4) alors que l'amplitude
des différents harmoniques dl une onde trapézoîdale dépend du produit T. f .

Nous nous proposons d'étudier maintenant l'évolution des pertes


...
par cycle en fonction de la vitesse de variation de l'induction (y =2"B1r ).
La figure III. 7 représente les courbes expérimentales w{ y ). En première
approximation, on peut considérer que la relation liant w à y est linéaire.
Ce fait peut être expliqué à l'aide d'un modèle de domaines magnétiques séparés
par des parois de Bloch rigides supposant :

que la surface de paroi est constante,


que la relation entre la vitesse de déplacement de la paroi v et
le champ magnétique appliqué H est linéaire ([ 9] )
v = a(H-Hcr10t) (1)
où Hot représente un champ critique dont la valeur est du même ordre de
cr1
grandeur que le champ coercitif et a la mobilité des parois de Bloch. Il
s'agit d'un modèle amplement vérifié par l'expérience dans le domaine des
vitesses de déplacement de paroi de l'ordre de cm/s pour un matériau coome
le Fer-Sil icil:Uli. ..

La surface de paroi étant supposée constante, v et y sont propor-


tionnels et la relation (1) devient :

y == al (H-Hcr1t
. ) (2)

Un tel modèle implique qu'à une variation y donnée corresponde


une seule valeur du champ d'excitation H. C'est bien ce que l'on constate
effectivement puisque le cycle d'hystérésis dynamique est de forme sensiblement
rectangulaire (les écarts à la rectangularité traduisent les imperfections
du modèle). LI expression des pertes par cycle Si écrit donc :

A -3
w == 400 (J.rn )
III. 13

IN
(mJ

100

50

FeCo _.-

FeSil 0.01 0.03 "' (T~s)

FeSi2
_..-
_0 _

FeNi

0.01 0.03

Pigure III.? Pertes par cycLe en fonction de y (y=2BIT).


III. 14

Les équations ( 2) et ( 3) permettent di obtenir la relation linéaire


entre w et y :

w = 4B (-t
a + Hcrl"t)

Cette fonmile permet de déduire des courbes expérimentales les


valeur de H "t (tableau III. 2). Celles-ci sont du même ordre de grandeur
crl
que le champ coercitif pour le· Fer-Cobalt et d'une valeur approximativement
double pour les autres matériaux.

L'expression (4) constitue une approximation linéaire. En pratique


les courbes expérimentales w{ y) ne sont pas rectilignes mais incurvées. Cette
variation de la pente des courbes peut s'expliquer par un accroissement de
la surface des parois lorsque y augmente. Deux types de phénomènes peuvent
concourir à cette modification de la surface de paroi : d'une part l'affinement
de la taille des domaines avec la vitesse de variation de l'induction ([ 10] ) ;
d'autre part la courbure des parois (en anglais wall-bowing) intervenant
lors de leur déplacement à vitesse importante ([ 11 ], [12]).

La modélisation proposée, bien que soomaire, offre une explication


des résultats obtenus cohérente avec les connaissances actuelles sur les
matériaux magnétiques doux (et notanment avec la théorie des domaines).

III.4 QUEL MATERIAU MAGNETIQUE DOUX POUR LES MACHINES A AIMANTS TERRES RARES-
COBALT?

Nous avons montré au paragraphe I. 3 l'influence déterminante de


l'induction de travail du matériau magnétique doux sur les performances des
machines à aimants. De ce fait et dans la mesure où on privilégie le couple
spécifique de la machine à aimants vis-à-vis de ses pertes, on a intérêt
à employer avec un matériau ayant l'induction de travail apparente la plus
élevée possible même au prix de pertes sensiblement plus importantes. Dans
cette optique, les matériaux amorphes et le Fer-Nickel ne peuvent convenir
à ce type dl application car, compte-tenu des coefficients usuels de remplis-
sage, l'induction moyenne apparente de travail ne peut dépasser 1, 3T pour
les matériaux amorphes et 1,35T pour le Fer-Nickel.
III. 15

Hcr1-0t al al
min max:

B 1,4T 1,6T 1,4T 1,6T 1,4T 1,6T

FeNi 17,5 0,49 0,49

FeSil 38,5 45 0,25 0,32 0,44 0,46

FeSi2 32 29,5 0,24 0,34 0,45 0,34

Fee0 95 86,5 0,42 0,47 0,76 0,68

-1 ' -1 -1 -3
TabLeau III.2 VaLeurs de HCPl,0t en A.m et de a en T.lls .A.m .10 •
III. 16

Compte-tenu de son prix important, le Fer-Cobalt ne présente que


peu dl intérêt dans les machines discoïdes, car ses pertes sont toujours supé-
rieures ou au mieux du même ordre que celles du Fer-Silicium G.O. y compris
A

à des inductions relativement élevées (B<l ,8T). Par contre, dans les machines
cylindriques où on est obligé de recourir à un matériau non orienté, il peut
constituer un facteur important, maix coûteux, d'amélioration des performances.

En conclusion, cette étude confirme que le Fer-Silicium G.O. est


effectivement le matériau doux le mieux adapté aux machines discoïdes. Néan-
lOOins, le choix des inductions de travail doit tenir COTlqJte du rait que les
pertes en onde trapézoïdale sont notablement plus importantes qu 1 en onde
sinusoîdale lorsque les temps de IOOntée sont de l'ordre de ceux rencontrés
dans le premier prototype (T< lO011S). Ceci a pour effet de "déclasser" le
matériau utilisé.
1.·.

OW'ITRE IV
CHAPITRE IV

rtlŒlisation ruœriQJe des pertes


txlr crurrnts inci.li ts OOlS les corructeurs

IV. 1 INTRODUCTION

Dans le premier prototype, une fraction réduite du flux inducteur


traverse les conducteurs, notanment dans les angles au voisinage imnédiat
de l'entrefer et des dents. A cause de la faible valeur de la résistivité
du cuivre, les courants induits qui en résultent peuvent être à l'origine
de pertes non négligeables. Cet effet avait déjà été soupconné par A. KIENIER
qui, en utilisant une version ancienne du logiciel FLUX2D, avait mis en évi-
dence ces effets de bord ([ 1] ), sans aller jusqu 1 à une véritable modélisation
que nOWJ nous proposons dl effectuer.

La méthode numérique utilisée pour calculer les pertes à vide permet aussi
dl estimer le comportement de tels moteurs avec différents types d'alimentation.
Nous décrirons. tout d'abord cette méthode, nous examinerons ensuite l'efficacité
des différentes solutions envisagées de diminution des pertes à vide et,
enfin, nous presenterons un exemple dl application de cette méthode en sinulant
le fonctionnement dl un moteur alimenté par conm.rt~ateur de courant.

IV.2 MODELISATION DU MOTEUR

Nous nous proposons d'utiliser une modélisation bidimensionnelle


identique à celle du modèle développé par L. BRUGEL que nous avons évoqué
dans les chapitres précédents.
IV.2

Dans une machine discoïde, la partie active est limitée à une


couronne d'axe Oz (fig. IV.l). On imagine alors deux opérations successives
à partir de cette structure :

. l) on effectue une coupe cylindrique dl axe Oz et de rayon R


moyen

A ext

'\...l...\.----
Rin!
axe. z

A moyen

Figure IV.l Représentation schématique de La partie active d'une


machine discotde

• 2) on déploie la coupe obtenue de manière à en faire disparaître


la courbure.

La structure ainsi obtenue, parfaitement périodique, est représentée


sur la figure IV. 2.

,.- -..;. - -- -- - - --- - - - -- - ,


A 1 culasse 1 B
.. rotor

entrerer

V2stator

D c
1f.2stator

.~
,entrefer
.
-- - - - - - - - - - - - - - - - - - :
1.-------------------,
1
1

, 1
rotor 1
1
~ - - - - - ëülasSe - - - - - - - - - ,
L ______________ --- __ J

Figure IV.2 ModéLisation pLane obtenue ; en pointiUé totaLité de


machine, en traits pLeins géométrie retenue.
IV·3

Les conditions de symétrie sur l'axe OC permettent de limiter le


domaine dl étude à une demi-machine en prenant, dans le cas de résolutions
en potentiel-vecteur, une condition aux limites de type Neumann homogène sur
OC ( aA/dIl==O). La culasse de fermeture de flux, supposée de perméabilité infinie,
peut être remplacée par une condition de Neumann homogène sur AB. Le problème
est alors parfaitement défini en prenant la longueur OC égale au pas polaire.
On obtient ainsi des conditions dl antipériodicité entre AD et OC. La figure
IV.3 représente la géométrie utilisée dans le cas dl un moteur triphasé à deux
conducteurs par pôle et par phase.

1
1 E~t a
~ e
4131413141314131413141314 d

Figu:x»e PI.;5 ModéLisation d'un moteW' triphasé à deux conducteW's


par pôLe et par phase (Légende: 1) rotor, 2} entrefer~

;5} conducteur, 4} matériau doux}.

IV.3 PRISE EN COMPTE DU DEPLACEMENT DE L'INDUCTEUR

Le déplacement de l'inducteur conduit à deux fornulations différentes


suivant que le repère choisi est lié à l'inducteur ou à l'induit (figure IV.4).

Hypothèses tous les matériaux sont supposés linéaires avec des perméa-
bilités et des conductivités constantes,
- l'aimant est assimilé à un milieu de perméabilité II parcouru
o
par des courants ampériens convenables,
- les matériaux magnétiques sont supposés non conducteurs afin
qu 1 ils ne puissent être le siège de courants induits. Une
telle .hypothèse équ.ivaut dans le cas des aimants à négliger
les pertes produites par les harmoniques de denture, et dans
le cas du matériau doux statorique à considérer un feuilletage
suffisanment fin.
Fornulation nO 1 : repère Oxy lié à l'induit
(induit fixe, inducteur mobile)

Dans ce repère, l'inducteur est un milieu mobile parcouru par une


densité de courant d'excitation stationnaire 1(x'). Ceci est équivalent à
-+-
un milieu fixe parcouru par une densité de courant glissante J(x+vt), ce qui
entraîne l'équation locale :

La solution la plus directe de cette équation est obtenue en utili-


sant une méthode de pas à pas sur le temps. Cette méthode, très vorace en
temps de calcul, ni était pas implantée au laboratoire à l'époque où cette
étude a été effectuée.

Nous avons donc mis en oeuvre une autre technique qui consiste à
-+-
décomposer la densité de courant ampérien J en série de Fourier. En posant
w=kv il vient

(2)

Les différents termes j1ej(klC+l!Jt), j3e3j(kx+l!Jt) etc... représentent autant


de conditions physiques dl excitation distinctes à introduire au second membre
de l'équation ( 1 ). Les solutions partielles de ( 1 ) sont donc de la forme :

-+- H
rot -+- (x,y,t ) = >:T1ej(kx+wt)
J>
1

-+- -+-
rot H3 (x,y,t) = J-+-3 e
3j(kx+wt) (3)

L'équation (1) étant linéaire, la solution générale est de la forme :


Transformation

_ _ _ _ _ _~) Courants ampériens


Aimants

Fornulation 1 Fornulation 2
Repère lié à 11 induit Repère lié à l'inducteur

Transformation
..... + + ....
milieu fixe rot H = J(x) + av AB
milieu mobile
)
courants courants
stationnaires
glissants
<llamp de vitesset---~

'>-_-1 pas à pas sur le temps

Absence de champ de vitesse

Formulation inintéressante
Décomposition en série de Fourier
des courants ampériens

Problèmes de courants induits


à conducteurs IŒ.Ùtiples en
régime simasoïdal

Figure IV.4 Prise en compte du dép~ement de L'inducteur.


IV.6

La solution exposée équivaut à décomposer le problème initial en


n sous problèmes ~ n étant égal au nombre dl harmoniques retenus. CI est une
méthode simple dans son principe mais assez lourde à mettre en oeuvre.

Fonm.ù.ation nO 2, repère Ox 1 y' lié à l'inducteur


(inducteur fixe, induit mobile)

Dans ce repère l'inducteur est un milieu fixe parcouru par une


densité de courant stationnaire .Î(x 1 ) • Le champ électrique dans ce repère
(noté El) Si écrit par rapport au champ électrique dans le repère lié à l'induit
(noté E)

Les autres grandeurs Ot, H, j) n'étant pas modifiées par le changement de


repère, l'équation :

(6)

(où cr représente la conductivité du matériau).

devient dans le référentiel du laboratoire

(7)

Cette formulation a été implantée au laboratoire et utilisée avec succès par J.


BIGEON pour évaluer les courants induits dans un induit homogène tournant
dans un champ magnétique fixe (présence d'un champ de vitesse) ([4]). Dans
notre cas, l'induit étant composé de plusieurs barres conductrices séparées
par des dents en matériau doux, l'emploi d'une telle formulation s'avère
impossible. CI est la raison pour laquelle nous avons adopté la première fonm.t-
lation associée à la décomposition harmonique.

Pour un harmonique donné, on obtient donc un problème de courants


induits en régime sinusoïdal avec une source de courant linon conductrice"
les courants ampériens et autant de sources de courant "conductrices" qu'il
y a de conducteurs dans l'induit (on appelle source de courant "non conduc-
trice" une source de courant dans laquelle des courants de Foucault ne peuvent
pas se développer).
IV.7

IV.4 CALCUL DES COURANTS INDUITS EN REGIME SINUSOIDAL DANS UN SYSTEME A CON-
DUCTEURS MULTIPLES

4. 1 Notations
------~--

Considérons un problème avec l régions sources de courant linon con-


ductrices" et n régions sources de courant "conductrices".

Toutes les grandeurs se référant aux régions "non conductrices Il


seront indicées de a à 1 (a, ••• , x, ••• , 1) et celles se référant aux régions
llconductrices li de 1 à n (1, ••• , i, ••. , n).

J représentera une densité de courant source, l un courant total,


s
V un potentiel et E un champ électrique.

4·2 ~!!~_~_~!~~~_~~_~~!~!~~
L'équation de base d'un problème de courants induits fonrulée en
potentiel vecteur s'écrit

~t (l/p ~t A) = cr(E - aA/at) (8)

Cette équation devient dans le cas du régime sinusoïdal établi

~t (l/p ~t A) = crÊ - jcrwA

Si on se limite au cas bidimensionnel plan, alors Ê et Ani ont qu 1 une


seule composante suivant z, Ez étant constant sur la section d'un conducteur
et Az fonction de x et de y. On trouve alors que

~t (l/p r<';t A) = -div (l/p gr~d Az ) (10)

et donc (9) devient :

. (1
div ï1-+-
grad Az ) + crEz - jcrwiz = 0 ( 11)

Le terme Ez est homogène à une densité de courant J s appelée habi-


tuellement densité de courant source. Ce terme représente le générateur ou
IV.S

le récepteur connecté aux bornes du conducteur. (Dans le cas bidimensionnel


qui nous intéresse, ces bornes sont supposées être situées à l'infini). Le
terme -jowAz représente la densité de courants induits. Le courant total L
1
traversant le conducteur i s'écrit

(o.Ez. - J"o.wAz.) dS (12)


11 1 1

Pour obtenir \.ID système complet d'équations, il faut donc ajouter


aux équations (10) et (11) l'équation du générateur ou du récepteur connecté
aux bornes du système étudié notée ici F{EZ.' L) = O.
1 1

On obtient donc le système dl équation suivant

div (~ gr~d Az) + oEz - jowAz =0

(o. Ez. - jo.wAz.) dS (13)


1 1 1 1

F (Ez., L)
1 1
=0

Des exemples dl équations de générateur ou de récepteur sont donnés


en annexe 1. Dans la plupart des cas, le système (13) peut être ramené à une
seule équation intégrodifférentielle ([ 5], [ 6], [ 7] ). Ainsi, par exemple,
dans le cas où chaque conducteur est relié à \.ID générateur de courant parfait,
(13) devient

1 O.W I_
div (- gr~d Az.) - jo .wAz. + j ..2--
1
Az.1 dS = a.
lA 1 1 1 a. 1
1

(avec a. section du conducteur i).


1

Ce type de fornulation est soluble par des méthodes d'éléments finis.


Son principal inconvénient vient du fait que chaque type de générateur ou
de récepteur impose sa propre foI'lll.Ùation. Cette particularité complique beau-
coup la simJlation de différents types d'alimentations. En outre, lors du
commencement de ce travail, aucune méthode intégrodifférentielle ni était dis-
ponible dans des délais raisonnables au laboratoire pour traiter ce type de
problèmes.
Ces deux raisons nous ont conduits à opter pour une méthode de réso-
lution du système (13) par superposition ([ 6) ). Cette dernière méthode autorise
le traitement de différents types de générateurs ou de récepteurs et son
adaptation au logiciel FLUX2D ne nécessitait que quelques modifications mineures
du logiciel existant.

Notre méthode de travail consiste à effectuer n+ 1 résolutions élé-


mentaires représentant chacune un état dl équilibre ; puis à les combiner
linéairement pour obtenir par superposition la solution globale du problème.
Les seules données qui ~ient dl une résolution élémentaire à l'autre sont les
valeurs des densités de courant source ; tous les autres paramètres (fréquence,
résistivités, perméabilités) restant inchangés.

Pour obtenir les contributions des n régions "conductrices", on


doit effectuer n résolutions élémentaires (notées A l' .... , Ai' .•... , An).

La résolution élémentaires A. est obtenue


1

- en donnant la valeur zéro .à toutes les densités de courant des


régions "non conductrices Il ,

- en donnant à la densité de courant source J Si une valeur arbitraire


quelconque,

- en donnant la valeur zéro aux n-l densité de courant des autres


régions llconductrices!!.

i l faut effectuer une résolution supplémentaires (notée AO) pour


obtenir la contribution des régions "non conductrices Il • Pour ce faire, on
impose une valeur nulle .à chacune des densités de courant des régions "conduc-
trices" et on prend en compte avec leurs valeurs exactes les densités de
~....+ source d
cour""m, ' · " non conduct·
es regl.ons r1ces Il J Sa,· •• , J SI •

La solution globale du problème A est obtenue par une combinaison


linéaire des différentes résolutions élémentaires de la forme :
IV.lO

n
A A + E c.1. A.
1.
o i=l

où les coefficients C . sont obtenus en résolvant le système d'équations du


1.
groupe de générateurs ou de récepteurs connectés. Les constituants de ce sys-
tème sont de trois types :

- les paramètres des générateurs (tensions, courants, impédances),


- les intégrales de courants induits de chaque résolution élémentaire,
- les densités de courant source de chaque résolution élémentaire.

Ainsi, par exemple, dans le cas où chaque conducteur est relié à


un générateur de courant parfait, on doit résoudre le système

[ M) [cl = [B) (16)

avec
= <1\ . \1. ~dS (17)

Il
Mik JSidS)
<1.>
<1.>
et B. 1. + jcr.1J.) AdS (18)
1. 1. 1. o
<i>

(Ô ik symbole de Kronecker
1. courant fourni par le générateur i)
1.

Cette méthode par superposition possède l'avantage de permettre


d'obtenir une infinité de solutions globales à partir de n+l résolutions élé-
mentaires seulement, chaque solution globale représentant un système particulier
de générateurs ou de récepteurs.

La figure IV. 5 représente l' organigrarmne de la méthode par super-


position dans le cas de générateurs de courants parfaits.

4.3 ~~~~~~~_d~_~~_~~~~~_~_~~~~~~~~_~~_!~~~~~!_~~~~

Dans sa version standard (version 4) le logiciel FLUX2D permet de


résoudre des problèmes de courants induits en régime sinusoïdal établi avec
une seule région source "conductrice" reliée à un générateur de courant parfait.
Dans ce cas le logiciel effectue une seule résolution élémentaire Al. La solu-
tion globale A est alors de la forme
~tribution._ des sources linon conductrices" AG

Calcul des [f jawAodS

i = l,n

Contribution de la source conductrice i

(J .:1:0 , J k=O) A.l..


Sl.. s

Oloix des 1.l..

Calcul des coefficients C.


l..

[M ] [cl = [B]

Obtention de la solution globale


par coobinaison

n
A = Ao + .L C.A.
1= l 1 1

Figu:re IV.5 Organigramne de La méthode par superposition dans Le


cas de générateurs de courants parfaits.
IV.12

A= (

Cette opération Si effectue de manière invisible par l'utilisateur


au début du post-processeur dl exploitation (Expl2d). Il a donc été nécessaire
de supprimer cette partie du progranme Expl2d et de mettre au point un pro-
granme de combinaison linéaire de plusieurs résolutins élémentaires (progranme
combel) •

Les intégrales de courant nécessaires au calcul des coefficients


sont calculées par la version standard; seule leur présentation a été modifiée
(progranme user).

Différents progranmes de calculs des coefficients ont été écrits


suivant le type de générateur connecté (progranmes : entrchamp, entrimp,
entrnc, rescour, restens, resnc, rescournc).

IV.5 RECOMBINAISON DES HARMONIQUES

Il est possible cl 1 obtenir la valeur instantanée du potentiel vecteur


en combinant les solutions globales des différents harmoniques. La valeur
instantanée A( t) est de la forme

A(t} = R
e
[~ A(q) (cos qUIt + j sin qUIt)] (20)
q=l

avec A(q) solution globale de l' harmonique q.

Nous avons écrit le progranme combglob qui permet dl effectuer cette


recombinaison des harmoniques et donc dl obtenir dans le post-processeur
dl exploitation des courbes de champ ou de courant instantanées (cf § 7. 1.5) .

IV.6 REMARQUES CONCERNANT LA METHODE UTILISEE

La méthode de résolution par superposition possède l'inconvénient


d'être lourde et coûteuse. A titre indicatif, la solution dl un problème de
350 noeuds à trois conducteurs nécessite, par harmonique, pour obtenir trois
solutions globales distinctes :
IV.l3

Nature de l'Opération Temps CPU approximatif (sur calculateur HB68DPS3)

1 entrée de géométrie Dépend de la géométrie et de l'utilisateur


(Entrée)
4 entrées de propriétés 80 s
physiques (2 Prophy +
2 lblpro)
4 résolutions (Reso2d) 320 s
4 calculs dU intégrales 90 s
(Expl2d)
3 calculs de coefficients
et combinaison des résolu- 60 s
tions élémentaires

3 exploitations Dépend des désirs de l'utilisateur


(Expl2d)

total 550 s CPU hors entrée de géométrie


et exploitat;ions des résultats

Ce qui représente un tanps de IIchajse" de lh30 à 2h00 lorsque qu.e


le calculateur est faiblement chargé.

Par contre, cette néthode possède deux avantages essentiels

-. son adaptation au logiciel- FLUX2D a été rapide,


- elle permet la sùrulation de différents types de générateurs ou
de récepteurs sans avoir à effectuer de nouvelles résolutions.

IV.7 ETUDE DFS PERTES A VIDE DANS LES CONDUCTEURS

Nous avons tout d'abord calculé les pertes à vide dans le cas dl une
géométrie "simple " correspondant approximativement aux: dimensions du premier
prototype. Les calculs ont été effectués en supposant chaque conducteur relié
à un générateur de courant parfait délivrant une intensité nulle. Une série
de tests numériques a ensuite permis dl établir la validité de la méthode
employée. Enfin diverses solutions ont été envisagées pour réduire les pertes
à vide dans ce type de machine.
IV. 14

Cette géométrie (figure IV. 3) a été utilisée lors des premiers


calculs. Elle corresJX)nd à un moteur ayant des dimensions voisines de celles
du premier prototype mais possédant cinq paires de pôles au lieu de six.

7. 1. 1 Dormées utilisées
Les dimensions retenues sont

- hauteur de l'aimant a = 5 Dm

- hauteur de l'entrefer e = 1,5 Dm

- hauteur de stator d = 4 Dm

- pas JX)laire À/2 = 50,4 Dm

(pour une machine à cinq paires de pôles cela équivaut à un rayon moyen de
80 um).

- largeur de matériau magnétique If = 4,2 Dm

- largeur de conducteur ~. = 4,2 Dm

- espace inter-aimant e: = 22 0 électriques (ce qui est équivalent


à un espace inter-aimant de 6 um pour un pas polaire de 50,4 um)

Le découpage en éléments finis est reproduit figure IV. 6.

Les propriétés physiques des matériaux sont

- pour le matériau doux perméabilité relative constante et iso-


trope 11 = 1000
r
- pour le conducteur: resistivité p
, = 210
-8 Q.m
- pour l'aimant: aimantation J 0,85 T
r

La fréquence du fondamental est de 600 Hz (ce qui équivaut à une vitesse de


rotation de 7200 tr/mn pour cinq paires de pôles).
IV.l5

" j

\ //; [\:\\\ 3b.//.'.,


\ \\ 26./ j" \, . li
\'~//

Û
\\
\
11
1
, \ 1
. \ ;' i \ 1

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1 /';"\
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..
~

_lo.. \\
..)3,
- ) ( \ i \

Figure IV. 6 Découpage en éLéments finis de La géométrie de La figure


IV.3 (zoom sur Les deux premiers conducteurs)

7.1.2 Décomposition des ampériens en série de Fourier


Les ampériens sont constitués par deux densités de courants surfa-
ciques par pôle d.:i.stantes de À/2 - e:. La distribution périodique à décomposer
en série de Fourier est donc constituée par des groupes de deux pics de Dirac
espacé de À/2alternativement positifs et négatifs (cf figure IV.7.a). Leur
décomposition est de la forme

J aimants lf t
J=-
E XI'}.

li 1!
courants amperiens
! li
Figure IV. 7. a AHure des courants ampériens
IV.16

J +""
j = 3175 >52 L cos(2q+1) ~ cos kx
q=O

(avec j en A/nm2, "'A/2 et x en 1DIl, J en T)


r

amplitude .
é=22 degrés

11 3 :') ~ rang
1 5 7

Figure IV.7.b ALLure du spectre de La décomposition harmonique.

LI amplitude des harmoniques varie donc de façon sinusoïda1e avec


1e rang de 1 1 harmonique (cf figure IV. 7 .b). De ce fait, compte-tenu des données,
seuLs 1es quatre premiers harmoniques sont à prendre en compte.

Les autres harmoniques sont soit d' amp1itude faib1e soit de rang
trop é1evé (et de ce fait produisent des champs magnétiques ne traversant
pas l' entrefer) •

7.1.3 Pertes à vide


Les résu1tats suivants ont été obtenus
IV. 17

!! !
Harmonique! Fréquence 1Pertes pour 1 ~ %des pertes
!ITension pour 1
1 1pôle de 1 mètre 1 totales 1conducteur de 1
1mètre
1 1 1 i
!1 600 !
1 Hz 1 1915 w 1 65 % 1 32,5 Veff.
1 1 1 i
!11800 !1 830 W 28 8,1 V eff.
3 Hz Il % 1
1 1 1 i
Il
2,7 V eff.
~
5 13000 Hz 1 190 W 6,5 % 1
1 1 1
7 14200 Hz 1 7 w ~
ij
0,2 % 1 0,4 V eff.
i i 1
TOTAL 1 - 1 2940 W 1 100 % 1 35" 7 V eff.
1 1 1 1

Ces pertes calcu.lées sont sensiblement du même ordre de grandeur


que celles mesurées sur le premier prototype.

Les courbes i.sopui.ssances dissipées confirment que les pertes n'ont


lieu que dans les zones de conducteur à la fois proches de l t entrefer et du
matériau magnétique (figure IV.8). Ce fait est cohérent avec ce que l'on cons-
tate dans le cas dl une répartition homogène du flux dl induction obtenue en
appliquant un champ sensiblement uniforme à un échantillon de type Epstein
comprenant des tôles en cuivre dl épai sseur 2 Dm insérées au milieu de bandes
Fe-Si GO minces. On a ainsi vérifié expér.imental.ement que les pertes par courant
induit dans 1e cuivre restent négligeables jusqu 1 à des valeurs d'induction
dans le Fer-Silicium du même ordre que les valeurs de travail habituelles
(y COOIpI"is avec des ondes trapézoïdales) lorsque l'induction est uniforme.

7. 1.4 Comparaison avec les résolutions statiques


Des résolutions ont été. effectuées en magnétostatique avec des
courants ampériens ayant la répartition donnée par la décomposition en série
de Fourier ~ les trois premiers harmoniques. On. constate que les tracés
d'équipotentielles-vecteur des résolutions statiques ou dynamiques sont
IV. 18

hor~onIQU. 1 (600 hz)

VALEURS OfS LlbNES tV 1 MM rUBE,

-0_/8J46E -02 2 nJGD64F -01

,
J o.91162E -0 1 4
.17136 6
.12G';6
2161G
7 .26096 8 _JO"il~
9 .J50';5 10 _J9"iJ"i

harMoniQuo J (1800 hz)

ZOOM sur l-encoche No l

VALEURS OfS LIGNE~ lU 1 MM fUSF.

1 O. 12419E--02 2 0_ 23950E-OI
3 0.~6657E-OI 4 0 G936';F -01
'5 O. 92073E --0 1 6 .11478
7 .13749 8 _ 16020
9 _18290 10 .20,61

Fi{}W'e IV. 8 COUI'bes isopuissan.ce dissipée, géométrie "simpLe".


Zoom SUI' L'encoche n 0 1 (écheLLe: harmonique 1 : 20,7,
harmonique 3 : 17,6)
IV.19

pratiquement identiques (figure IV. 9). Seul un grossissement très important


de ces courbes permet de constater un décalage dû au champ induit (ou à la
limite de précision numérique !).

Les courants induits dans les conducteurs sont donc à l'origine


des pertes supplémentaires importantes mais ne modifient que très peu la répar-
tition du champ magnétique, et, par conséquent, toutes les caractéristiques
électriques de la machine qui en découlent directement coome la f.e.m ou l'in-
ductance synchrone 0

troce des 6Qvipotenttclle5

) / \.,
\

l \ harmonique t C600 hz)

VALEURS oFS LIGNES


\

{ ~ 1
1 -O. 122JIF -01 2 -O. 10GOOE·01

1 1 h. [ 1 1\ 1 1\ ( 1 1 J J
';
7
9
,0. 9969~F ·02 ~
-0.';7018F ·02 6
-0_ 24462E -02 8
0.91';40f ·0310
·0 73386E·02
,0. 40710f -02
-0.91';40f -03
O. 244G2F -02
1'1 O. 40770F -0212 0.'il018F-02
13 O. 1JJ8GE ·021 ~ 0.99694F-02
1'; O.IOGOOf-OIIG O. 12231F ·01

hormOnlQue 1
ro~oLU~lon STAllOUf

mv=1000

~ALEURS DES LIGNES

1 = -0_ 122461: -01 2 -0.106IJE-01


J = -0.89800f-02 4 = -0.1341 JE -02
'5 = -0_'57146F-026 = -O. 40818E -Ol
7 = -0.2449IE-02 8 = -0.BI63/E-OJ
9 = 0.81637E-0310 = O. 24491E -02
Il = 0.40818E-0212 = 0.'51146E-02
13 = 0.13473E-0214 0.B9BOOF-Ol
15 = 0.10613E-0116 = 0.12246E-01

Figu.:r>e IV.9 TPacé des équipotentieUes poup 1, 'harmonique 1" dans


Le cas d'une résoLution statique et dans ceLui d'une
résoLution dynamique.
IV.20

7. 1.5 Combinaison des harmoniques


La combinaison des quatre premiers harmoniques permet dl obtenir
le tracé cl 1 induction dans li entrefer à l'instant zéro (instant Où les harm0-
niques sont tous en phase) (figure IV .10). Cette courbe est tout-à-fait
comparable à celle obtenue en magnétostatique avec un aimant occupant toute
la largeur du pôle (figure IV.l1). Ceci confirme la conclusion du paragraphe
précédent.

1
~" ~
A
1\ Il
"
1\
,,\\ ,\
,,
l'
Il Il
, 1 1 1

,,
Il

\
1 1 '1
1 1 , 1 1 , 1
1
1 1 1 , 1
1
1 , 1
,
1 ,
1 1 1 1
1 1
1 \
,
, 1
\ 1
1
,
1 1
1
, :\
,
1 1
1
/
i /
1
1
, o. !\HEO/l O'r 20 02 O.J02E02 ~,4tl3EOO f'1M
,,
\
/
1
1 / , ,
1 1
,
'/ , ,
1 1
, ,1 1
1 1
1 1
1
1
1
1/,
,, 1
\
1 r 1 1 \ 1
8
Il( ,1 /
1 i
Il
,1
1 1
Il
1 1
, 1
If) l, 1/
'/ ,1 l,
'" ~ Il,
\'
~
, T

cf '1 ",1

CHAMP SUR LE SEGMENT ,


(= Q. aOOOOE.OO Y= 4.5000 ~= 50.400 y= 4.5000

--MODU\..E --"IORMAL. - - - - HNGENT 1EL

Figure IV.10 Combinaison des harmoniques: induction dans L'entrefer.


IV.21

g
l'
ô

1 1\ 1
1\ 1
1 \1
1 ~
1
1
1

()wp S".JR LE SEGI1ENT •


x- O.OOOOOE+OO Va 4.:5000 .,.. 4.3000

--1lŒIII.& --NOIIIW. - - - - TAlJG:EMT11Il..

Figu.re IV.ll RésoLution statique (aimant occupant toute La Lal'geur>


du pôLe) : induction dans L'entrefer.

En ce qui concerne la tension, la combinaison des harmoniques permet


d'obtenir la variation de la tension en fonction du temps (figure IV.12).
La courbe obtenue est tout-à-fait conforme aux previsions. Ainsi, le maximum.
de tension obtenu numériquement est de 37,5 V (par un mètre de conducteur)
alors que le calcul analytique donne 39,5 V (en négligeant les champs de
fuite) .

Faute de pouvoir mettre en oeuvre de manière aisée une vérification


expérimentale, i l nous est apparu nécessaire dl effectuer une série de tests
numériques pour valider la méthode employée.
IV~2Z

-40.

E(V/M) EN FONCTION DE THETACDEG.)


Programme DIACOU - Laboratoire d'ELECTROTECHNIQUE

Figure IV.12 Tension à vide aux bornes d'un conducteur.


IV.23 -

Ces tests ont eu lieu sur Wle géométrie simplifiée (figure IV .13)
comportant un nombre dl éléments réduits afin de dimi.nuer les temps de calcul
et ni ont porté que sur le premier harmonique. Les valeurs des paramètres
physiques utilisées dans ces tests sont les mêmes que celles utilisées précé-
denment.

:2

.
4 :3 . :3 .

Fi{JUI'e IV .13 Géométrie à deux cond.u.cteu:rs uti Usée pOUl' tes tests
numériques.

7.2. 1 Sensibilité au découpage


Deux types de découpage ont été testés

un découpage "normal" identique à celui utilisé dans le premier


problème comportant 68 éléments,

- un découpage fin comportant 160 éléments (figure IV .14) •

Résultats obtenus découpage normal pertes 519 W


découpage fin pertes 508 W (écart 2 %)

Les tracés des lignes équipotentielles et des lignes isopuissance


sont identiques. Au vu de ce résultat i l ne semble pas nécessaire d'opérer
avec le découpage fin.
IV.24

Figure IV.14 Découpage fin.

7.2.2 Sensibilité aux coefficients de combinaison C.


---------------------------------------------1
Un écart de 1 %sur la partie réelle d'un seul des deux coefficients
C.1 provoque un écart très important sur les courants totaux dans les conduc-
teurs : on passe d'un courant total de IOA (bruit numérique) avec les coef-
ficients corrects à une dizaine dl ampères avec les coefficients erronnés.
Ceci s'explique par le fait que les tensions aux bornes des conducteurs sont
proportionnelles à ces coefficients. Les conducteurs étant peu impédants,
toute variation de tension par rapport à la f .e.m à vide provoque le passage
de courants importants.

Cette extrême sensibilité aux coefficients de combinaison constitue


le talon dl Achille de la méthode par superposition. De ce fait les coefficientS
sont calculés en double précision.

7.2.3 Influence de la perméabilité du matériau doux utilisé


pour la denture
Un raisonnement soomaire montre que tant que le matériau doux pos-
sède une perméabilité relative supérieure à environ 50, le champ magnétique
environnant reste identique à celui qu Ion observe dans le cas d'un matériau
infiniment perméable. On ne doit donc observer aucune modification des pertes
dès que la perémabilité relative dépasse 50 à 100. Pour une perméabilité
magnétique très faible, le champ environnant et les pertes qui l'accompagnent
IV.25

croissent rapidement. Les résultats obtenus à partir de notre modèle concordent


avec cette analyse. Ils sont reportés au tableau suivant:

2 10 100 1000 2500 10 000

pertes 855 788 539 519 517 517


(w)

Pour une perméabilité relative égale ou supérieure à 100, les tracés


de 1ignes équipotentielles et isopuissance sont indépendants de II •
r

11 est important de remarquer que Fer-Silicium G.O. possède une


perméabilité toujours supérieure à 100 quelle que soit l'orientation de B
par rapport à la direction de laminage tant que l'induction crête reste
inférieure à 1,7 T. Sous cette seule réserve, une tôle à grains orientés doit
se comporter coume un matériau infiniment perméable et on ne peut pas espérer
diminuer les pertes à vide de la machine en lui substituants un matériau plus
performant •

7.2.4 Influence de la résistivité des conducteurs


Si le champ magnétique produit par 1es courants induits est négli-
geable vis-à-vis du champ inducteur (ce qui est le cas chaque fois que l'effet
de peau peut être négligé) alors les pertes à vide sont proportionnelles à
la conductibilité. Dans les conditions expérimentales choisies, l'épaisseur
de peau ni est pas grande vis-à-vis des dimensions des conducteurs (ô= 3nm à
600 Hz) ce qui se traduit par une croissance des pertes un peu moins rapide
que celle de la conductibilité. Les résultats sont en accord avec cette expli-
cation :
IV. 26

Résistivité 1 1.10-8 1 2.10- 8 1 3.10-8


(Q.m)
1 1 1

Pertes (w) 1 918 1 519 1 356


1 i i
Produit pertes. 1 1 1
résistivité 1 918 1038 1 1068
1 1 1

7.2.5 Influence de la fréquence fondamentale


Pour la même raison qu 1 au paragraphe précédent, les pertes doivent
être sensiblement proportionnelles au carré de la fréquence. Cette proportion-
nalité est tout-à-fait vérifiée :

Fréquence (Hz) 1 500 1 600 1 700


1 1 1

Pertes (w) 1 366 1 519 1 695


1 1 i
2
pertes/f 1 14,6 1 14,1 1 14,1
i 1 1

Les lignes équipotentielles et les lignes isopuissance sont parfai-


tement superposables dans les 3 cas envisagés.

7.2.6 Conclusion
Tous les calculs effectués sur ce modèle simplifié aboutissent à
des résultats cohérents entre eux. Une seule difficulté semble présente. Elle
concerne la nécessité de calculer les coefficients de combinaison C. avec
1
une très bonne précision.
IV. 27

7.3 ~~~~~~_~~_~~~~~!!~~_~!~~~!~~~_~~!!~!_~~_~!~!~~~_!~
~~~-~-~~~~
(Tous les résultats numériques concernant ce paragraphe sont consignés
dans le Tableau IV. 1 ; les différentes géométries étudiées sont représentées
figures IV .15 à IV .20).

Dans un souci dl économie de frais informatiques et de gain de temps,


l'étude de la diminution des pertes à vide a été menée sur une géométrie de
pas polaire >/2 = 25,2 mm (moitié du pas polaire du problème à 6 conducteurs)
(figure IV.21). NQus. avons choisi cette configuration car elle représente
un bon compromis entre la taille du problème et l'importance du flux de fuite
des aimants. Nous nous soomes attachés à faire apparaître les facteurs permet-
tant une diminution relative des pertes à vide sur cette géométrie ainsi que
leur influence sur les pertes en charge et le couple de la machine. Ces résul-
tats sont facilement transposables à des géométries à plus grand nombre de
conducteurs par pôles.

Les résultats présentés ont été obtenus avec l' harmonique 1 à 600 Hz,
lU expérience nous ayant montré que la diminution des pertes est à peu près
identique quel que soit le rang de l' harmonique.

Pour tous les cas étudiés, nous avons choisi de conserver un entre-
fer mécanique égal à 1,5 mm et un matériau magnétique isotrope de perméabilité
relative 1000. Pour chaque géométrie envisagée nous avons calculé :

- les pertes à vide,


- la force exercée sur un mètre de moteur lorsque celui est alimenté
par trois générateurs de courants sinusoîdaux triphasés de valeur
crête 150A (6,3 A/mm2 efficaces),
- le rapport K entre la résistance en statique et en dynamique (effet
dl encoche profonde).
Pb 0° IGéométrie IDiJnensiOllB 1 Perles· 1 Pertes 1 force 1K 1 Et.at de 1 %des 1 IIDIARQUES -
1 nO 1 en II1II 1 non oorrigéesloorrigées I(I=ISOA) 1 lsaturati<m 1 pertes référencel
i i i i
(+ =30· ) i i i i i
1 1 réf 1 e = 1,5 1 883 \II !il 883 loi 1 143 N Il,31 MS 1 100 % 1 .?oolèae référence
i i p = 8,4 i i i i i i
2 1 réf 1e = 2 1 880 W 'il 880 loi 1 - ! - 1 MS ! 99,5 % 1 AiJllantati<m 0,915 T
i i n - R.t i i i i i i
, 1 1 1 1 1 1
3 1 réf 1e =1 1 910 W 1 910 \II 1 - - 1 MS 103 % 1 Aimantation 0,785 T
i p = 8,4 1 1 1 1 1
~,
t".
":1
4 ! réf 1 e = 1,5 1 2027 W 1 2027 loi 1 - ! - 1 MS ! 230 % 1
1 p = 10,5 1 1 1 1 1
~
! ! e = 1,5 ! ! 1 - ! - 1 ! 1

1
5 réf 412 W 412 W MS 47 %
p =7 1 1 1
! 1 e = 1,5 ! ! 1 ! I! 1
6 1 1 = 0,5 630 loi 630 W 1 143 N 1,271 MS 71 % 1 <hanfrein

~
~ 7 ! 2 !
b = 0,5
e = 1,5 ! 435 W ! 435 w
1
1123,5 N !1,171
1
MS ! 50 %
1
1 Feuille d'isolant (Î = 114ft)
~
i = 1,5 1 1 1
~
! ! e = 2! ! 1 ! I! 1
~
N
8 Ibis 1 = 0, S
b = 0,5
400 W 400 W 1 145 N 11.,341
1 1 1
MS 45 % 1 <hanfrein magJ>étique
1
! ! e = 2! ! 1 1 1 1 1
~ 9 3 1 = 0,7
h = 0,5
175 loi 175 W 147 N Il,291
1 1
s 1
1
20 % 1 Bec d'encoche S)'IIIIétrique
1
Q
t". ! 1e = 2 ! ! ! Il! 1

~~
10 3 1 = 0,7 108 W 1 165 loi 148,5 N Il,291 1'8 - 1 Correction des pertes douteuses
i h = 0,5 1 1 1 .
1 !e 2,2
= I l ! 1 1 1 1
. ,
Il 13
1
1 = 0,5
h = 0,7
1
1
119 W 125 W 147 N Il,291
1 1
S 14 % 1 Bec d'encoche symétrique

1 !e = 2,; 1 ! ! Il! 1
12 13 1 = 0,7 1 67 loi 67 \II 147 N .,291 MS 8 % 1 Bec d'encoche symétrique
1 h = 1 1 1 1
1 ! e = 2,5 1 ! ! ! I! 1
13 13 1 = 0,7 1 36 loi 36 loi 148,5 N 1,291 MS 4 % 1 Meilleur résultat obtemI
i h =1 1 1 1 1
14 14 !e = 2,5 1 196 W ! 196 W 1 - !1,291 MS ! 22 % 1 Avancée du circuit magnétique
1 h = 1 1 1 1 1
1 1 1 1
1 e = 2,5 1 1 ~ 1 1 •
IS 1S 1 = 0,5 1 67 W 1 8S W 1 147 N 1,291 1'8 - 1 Bec non symétrique, correction des p."1;f,,,
i h=1 1 1 1 1 1 douteuses

16
I
Is
le 2,9
11=0,5
1
1
=
32W
I33W
1
l !1,2911'8
114711
I! -
11 Correction des pertes dout;euses
1 1h = 1,4 1 1 1 1 1

i7
1
JI 6
!
JI 1
e
=
= 3,9
0,5
1
1 63 IV
Il! I!
1 65 W 1 143 N Il,291 MS 7 %
1
1 Ilecs disymétriques modifiés
h =1 4 i i i i i --L __
IV. 29

TabLeau IV.1 SimuLation des pertes à vide


- Les pertes sont caLcuLées à 600 Hz pour L'harmonique 1
- aimantation 0,85 T
- K est Le rapport entre La résistance statique et La
résistance à 600 Hz (effet d'encoche profo nde)
- La force est caLcuLée pour un pôLe de un mètre de
Longueur
- état de staturation : NS non saturé (B<1,8T)
S saturé ( 1,8T<B<2T)
TB très saturé (B>2T)
- pour Les probLèmes 6 à 17 P = 8,4 mm
IV. 30

4 3 4 :3 4 3 4

Figure IV.21 Géométrie à trois conducteurs par pôLe.

7.3.1 Géométrie de référence (problème nO!)


Nous avons choisi coume référence, la géométrie du paragraphe IV. 7 • 1
ramenée à trois conducteurs par pôle (figure IV. 21 ). Les pertes par writé
de volume sont légèrement plus faibles que dans la géométrie à 6 conducteurs
( 8 %) , ceci à cause de l'augmentation de l' importance relative du flux de
fuite des aimants.

7.3.2 Influence de l'entrefer et du pas dentaire (problèmes 1 à 5)

La hauteur d'entrefer a une faible influence sur les pertes à vide.


En effet, en raisonnant à flux produit par l'aimant constant (c 1 est-à-dire
plus l'entrefer est petit, plus l'aimantation est faible), les pertes ne dimi-
nuent que de 3,5 % lorsque l'entrefer est doublé (problèmes 1 à 3). Ceci est
dû au fait que les lignes de champ sont pratiquement orthogonales à la surface
de l'aimant et leur orientation est modifiée que dans les zones dl entrefer
proche du stator (figure IV. 22) .

Par contre, la variation des pertes avec le pas dentaire p est très
importante. Pour un mètre de machine, les pertes sont pratiquement proportion-
nelles à la puissance quatre du pas dentaire (problèmesl':-à~~. Ceci s'explique
par l'examen des lignes équipotentielles (figure IV.23). En effet, la distance
séparant un point du conducteur situé sur l'une des équipotentielles n °2,3,4,5
et le point A est proportionnelle au pas dentaire p. Le volume de conducteur
dans lequel les pertes surviennent est donc proportionnel à p 2 . Le flux tra-
versant ce volume est proportionnel à p'. Les pertes sont donc proportionnelles
à p4.
IV·3I

\\
1 3
LI-L\____~~~~~6

Figu:pe IV. 22. a e =2 mm


Figu:pe IV.22.b e = 1,5 mm
(probLème n02J
(probLème n01J

zoom sur une demi-dent et une demi-encoche.

'\

Figu:pe IV.22.c e = 1 mm
(probLème n03J
16 Lignes équipotentieLLes équiréparties entre 0 et 2,510-3 Wb

Figu:pe IV.22 InfLuence de L'entrefer.


Légende : 1 : rotor, 2 : entrefer, 3 : conducteur, 4 : matériau doux
IV.32

! \\ \\\\\
\\\\
\
1 \. \.I\.\,\ \\ \
'1" 't'

Figure IV.23.a p=10,5 mm Figure IV.23.b p=8,4 mm


(probLème n04J (probLème nOV

\\>~~\.~\~\~\~\ \
\ '.,,_ \\1\
V\
\\
\. )\\\ \
'1 1
1 \ 1

l\ 11\

Figure IV.23.c "p=7 mm (probLème n05J

16 Lignes équipotentieLLes équireparties entre 0 et 2,510-3 Wb

Figure IV.23 InfLuence du pas dentaire.


IV·33

Dans une machine discoïde, le pas dentaire croît coume le rayon.


Les pertes à vide sont donc proportionnelles à la puissance quatre du rayon,
et, de ce fait, localisées presque exclusivement sur la portion extérieure
de la partie active.

7.3.3 Modification des conducteurs


Deux solutions de modification des conducteurs ont été envisagées
de façon à supprimer les zones dans lesquelles les courants induits survien-
nent.

- La première solution (géométrie n°l) consiste à effectuer un


chanfrein sur les conducteurs. Cette méthode permet dl obtenir environ 70 %
des pertes du problème de référence avec un chanfrein relativement petit
(q,=0,5 nm, 1=0,5 nm) (problème no6). Cette solution réduit la surface de con-
ducteur de 3 % seulement. LI examen des courbes isopuissance (figure IV. 24)
montre qu 1 un chanfrein un peu plus allongé (1=0,7 Dm par exemple) autoriserait
une diminution plus nette des pertes avec une réduction négligeable de la
section de conducteur. On peut espérer obtenir ainsi 50 %des pertes du problème
de référence.

- La seconde solution (géométrie n O 2) consiste à placer une feuille


dl isolant entre le matériau magnétique et le conducteur. Cette solution diminue
notablement la section de conducteur. Ainsi avec une feuille dl isolant de
0,5 Dm dl épaisseur la section est réduite de 25 % et les pertes à vide sont
divisées par deux (problème n07). Un chanfrein permettrait d'accentuer la
diminution des pertes à vide (cf courbes isopuissance figure IV.25). Le mauvais
remplissage de l'encoche est néanmoins en partie compensé par l'amélioration
du coefficient K d'encoche profonde (K = 1,17 au lieu de 1,3).

Cette solution, sédlli sante par sa simplicité de réalisation, peut


être envisagée pour des machines moyennement performantes à stator épais.
Fn effet, dans ce cas le taux de pertes à vide par unité de volume est tout-
à-fait acceptable.
IV. 34

____~~-------2----~~--~--- !e
q
:3 4 3 3 5 4 5 3

Figure IV.15 Géométries nOl, lbis Figure IV.16 Géométrie n02 iso~t

(chanfrein sur Les conducteurs). d'encoche épais.

2
h1J 4 1
le
a
~
3 3

1
2
hl le
3 4 . 3
b 4

Figure IV.l? Géométrie n03 becs Figure IV.1B Géométrie n04 avancée
d'encoches. du circuit magnétique.

Légende : 1 : rotor, 2 : entrefer, 3 : conducteur, 4 : matériau doux, 5 : isoLant


IV·35

8 Lignes équipuissance équireparties entre 0 et 0,18 W.mm- 3

\ \\\\\\\
\\ \"'~ ~\\~\\ \\\ \ 1

\~'''''~,-I\ \\ \ \
i
~
1

3 1 i\ i1

-1\_ _
IL' --LllJIJU..IUU...IJU.'LD:l6

Figure IV.26 ProbLème nOl Figure IV.27 ProbLème n013

16 Lignes équipotentieUes équireparties entre 0 et 2,510-3 wb


Légende: 1 : rotor, 2 : entrefer, 3 : conducteur, 4 : matériau do~
IV. 36

7.3.4 ~fication du circuit magnétique


Les diverses modifications envisagées consistent à modifier la forme
des têtes de denture de manière à ce que les lignes de champ traversant les
conducteurs (figure IV. 26) soient déviées dans le matériau magnétique.

a) Olanfrein sur les conducteurs occupé par du matériau magnétique


(géométrie n01bis, problème no8)

Le remplissage du chanfrein envisagé au paragraphe précédent par


du matériau magnétique permet une meilleure canalisation des lignes dl induction
et donc réduit les pertes à vide (par 1=0,5 Dm et q =0,5 Dm on obtient 45 %
des pertes de référence). Cette solution, techniquement difficile à réaliser,
ni apporte pas une d:imi.mItion suffi....<;vmment sensible des pertes pour être retenue.

b) Becs d'encoches réalisés avec des tôles symétriques


(géométrie n03, problèmes 9 à 13)

Cette solution consiste à couvrir en partie le conducteur par le


matériau magnétique, ce qui permet dl améliorer la canalisation des lignes
de champ (figure IV.27). Les pertes sont alors d'autant plus faibles que le
bec est large. Ainsi entre le problème n012 et le problème n013, les pertes
sont divisées par 2 alors que la différence entre les largeurs de bec n'est
que de 0,2 Dm.

LI emploi de bec dl encoches ni est intéressant que si la hauteur de


bec est suffi...."'élnment importante (h=l Dm). En effet, une hauteur trop faible
entraîne la saturation du matériau doux. Le volume de la machine est donc
légèrement augmenté et la puissance volumique diminuée.

Les meilleurs résultats ont été obtenus avec la géométrie du problème


nO 13 (h=l Dm, 1=0,7 Dm) : les pertes à vide sont égales à 4 % de celle du
problème de référence.
IV. 37

La présence des becs d'encoches peut entraîner la saturation de


certaines parties du matériau magnétique or la méthode par superposition sup-
pose tous les matériaux linéaires. Nous avons donc choisi de procéder de la
façon suivante

- 1} calcul des pertes à vide W en supposant le matériau doux liné-


aire ;

- 2) calcul du flux <l>lin entrant dans le conducteur central dans


le cas dl une résolution statique linéaire avec un aimant occupant
toute la largeur du pôle ;

- 3) calcul du flux <1> onl0 dans le cas dl une résolution statique


n III
avec un matériau magnétique non linéaire. (Nous avons entré
coome caractéristique B(H) Wle courbe de première aimantation.
d'un Fer-Silicium G.O. 10/100 mm d'après un catalogue fabricant).

- 4) correction des pertes à vide

Cette formulation n'est pas rigoureuse mais peut être considérée


coome une bonne approximation tant que la correction reste faible. Fn pratique
si on souhaite ni avoir aucun point du matériau magnétique à une induction
supérieure à 1,8 T cette correction est tout-à-fait licite.

c) Avancée du circuit magnétique


(géométrie n04, problème n014)

Une simple avancée du circuit magnétique permet dl effectuer une


réduction importante des pertes (20 % des pertes de référence pour h=l mm).
En effet, cette solution est équivalente à la suppression de la partie supé-
rieure du conducteur. D'après les tracés équipuissance (figure IV.28) la c0m-

binaison de cette avancée avec un chanfrein devrait aboutir à des pertes égales
à environ 10 %des pertes référence.
IV. 38

-, 1 i
2 1
1
_.1 3 ~; - '-. . __:J
i
'\
1\
l ,!
/ \,
/ \,
\
...

\
\
3

Figure IV.28 ProbLème n014

8 Lignes équipuissance equireparties entre 0 et 0,05 W.mm- 3

Figure IV.30 ProbLème nOl?

16 lignes équipotentieLLes équreparties entre 0 et 2,510-3 Wb


IV. 39

h!'~6~---:----:6~1__ le
~
a 3 :3

b 4

Figure IV.19 Géométrie n05, becs d'encoches dissymétriques.


Légende : 1 : rotor, 2 : entrefer, :5 : conducteUI', 4 : matériau doux,. 6 : air
ou matériau doux.
a : aLLure de La géométrie, b : forme des tôLes

a 3 3

Figure IV.20 Géométrie n06 becs d'encoches dissymétriques.


IV. 40

Du point de vue assemblage du stator ~ cette solution est plus facile


à mettre en oeuvre que les becs dl encoche. Par contre, le blocage des tôles
en translation n'est pas assuré.

d) Becs d'encoches réalisés avec des tôles dissymétriques

Une possibilité pour simplifier 11 assemblage du stator consiste


à utiliser des tôles dissymétriques (géométrie nOS) enfilées alternativement
dans un sens ou dans l'autre. Le "coin" du bec dl encoche peut être modélisé
par un matériau ayant une perméabilité et une induction à saturation égales
à la moitié de celles du matériau composant les tôles. Cette zone est forte-
ment saturée, y compris pour des hauteurs de bec importantes (h=l, 4 Dm, problème
n O16), à cause dl une concentration des lignes dl induction dans la partie supé-
rieure (figure IV.29). Cet inconvénient peut être supprimé en réalisant des
becs triangulaires (géométrie n06, problème 17) qui permettent aux lignes
de flux de s'évaser (cf figure IV. 30). Les pertes obtenues sont satisfaisantes
(7 % des pertes référence). Mais cette amélioration n'est obtenue qu'au prix
dl une plus grande complexité qui en atténue fortement l'intérêt.

7.3.5 Influence des diverses solutions sur la force et la résis-


tance dynamique
Toutes les solutions envisagées, excepté la présence dl un isolant
épais entre le conducteur et le matériau magnétique (géométrie n O2), ont une
influence très faible sur le couple et la résistance dynamique. L'écart par
rapport à la géométrie de référence est toujours inférieur à 4 %. La solution
avec becs d'encoche augmente légèrement la force (148,5 N) + 4 %).

IV.8 INFLUENCE DU SENS Dl EMPILAGE DES TOLES

Au paragraphe IV. 7, le matériau magnétique a été supposé isotrope


et linéaire. L'hypothèse de linéarité est aisément justifiable car la nécessité
dl obtenir de faibles pertes fer et une canalisation correcte du flux des
aimants conduit à éviter la saturation du matériau. Par contre, l' hypothèse
dl isotropie dépend du sens dl empilage des tôles. En effet, dans un empilage,
la perméabilité dans la direction perpendiculaire au plan des tôles est très
mauvaise à cause du foisormement. LI empilage peut être assimilé à un matériau
IV·41

a.

Figure IVe31 empiLage des tôLes


a) radiaL. b) orthoradiaL

'. i, " \ , .~ ~ II .~ " l, l


'1 " \ " '1 '\ '\ l '1 \
'r
i ;
li l
: 1. : ',\ : 1 :
\ \. \, \ \ \ t \ il l'
\ " \. " . . \" '. " \ \ , 1 1
1.,.,....• \ '• • l, tl 1
\., '" '> \ \ \\ \l I
,~ '. ICI
i .,.
1
14
11
~ t..

Figure IV.32 Matériau isotrope Figure IVo33 Matériau anisotrope


-J
16 Lignes équipotentieLLes équreparties entre 0 et 2,510 Wb
IV·42

homogène anisotrope ayant

- dans le plan des tôles une perméabilité ll/j égale à la perméabilité


lA r des tôles,

- perpendiculairement au plan des tôles, une perméabilité

(\) coefficient de foisonnement si \) = 92 % II = 12,5}

Si les tôles sont empilées de manière orthoradiale (figure IV. 31.a) ,


l' hypothèse d'isotropie du matériau magnétique est justifiée car le plan
dl étude est parallèle au plan des tôles. Par contre, si les tôles sont empilées
radialement (figure IV. 31.b), il faut alors considérer le matériau anisotrope.

La comparaison des tracés de lignes de champ effectués en magnéto-


statique linéaire (avec un aimant occupant toute la largeur du pôle) avec

- soit une perméabilité isotrope (llr= 1000) (figure IV.32),


- soit une perméabilité anisotrope (ll = 1000, lll. = 12,5) (figure
IV.33). 1/

permet de constater

- d'une part que la répartition de l'induction dans le conducteur


n'est pas modifiée; donc que les pertes dues aux courants induits
sont égales dans les deux hypothèses,

- dl autre part, que l'empilage radial change radicalement l'allure


des lignes de champ dans le matériau magnétique. En effet, dans
ce cas, l'induction est très forte au voisinage des conducteurs
et faible dans la partie centrale de la dent à cause de la mauvaise
perméabilité transverse. Par contre, dans le cas orthoradial,
l'induction est à peu près homogène dans toute la dent.
IV.43

LI empilage radial conduit donc à Wle utilisation très mauvaise du


matériau magnétique. Une estimation grossière montre que les pertes fer sont
au minimum 50 % plus fortes que dans le cas orthoradial. De surcroît, les
tracés de lignes de champ ont été effectués sans tenir compte de la saturation.
De ce fait, les pertes dans les conducteurs sont plus importantes dans le
cas radial. l i est donc absolument nécessaire, bien que le nombre de tôles
à assembler soit beaucoup plus grand, de réaliser Wl empilage orthoradia1.

IV.9 SIMULATION D'UNE ALIMENTATION PAR C<M-ruTATEUR DE COURANT

Nous avons sinu1é le fonctionnement dl un générateur analogue à celui


envisagé au problème n013 débitant via Wl comrutateur de courant
fonctionnant en coom.ttation naturelle (cf § II.3). Cette étude a pour but
de déterminer dans quelle mesure la méthode par superposition permet Wle
prédétermination correcte du fonctionnement dl une machine alimentée par (ou
débitant via) un convertisseur statique.

La méthode par superposition qui suppose que l'équation du système


connecté au système étudié est invariante en fonction du temps, rend .obli-
gatoire la détermination a priori de la forme de courant (ou de la tension)
imposé par le convertisseur. De ce fait, la durée des comrutations doit être
estimée --indépendeomeHt --de-~ette-,sinulation-.- Compte-tenu des très faibles
inductances de la machine, nous supposerons les comrutations instantanées
et donc le courant de forme parfaitement rectangulaire (figure IV. 34) •

La valeur crête du courant choisie pour cette simu1ation est de


205 Ampères (ce qui correspond à une densité de courant efficace de 10A/IIIIl2 )
et l'angle de calage interne 'il est de 30 degrés. La simu1ation a porté sur
les harmoniques 1,3,5,7 (fréquence du fondamental 600 Hz). Les résultats
obtenus par Wl pôle de un mètre de longueur sont les suivants :

)
___ : E
. ________ • t 1

10.

1
1
1
··
·:·•
1

-10. 1

~ .. _ --_.......... _ _ ...... _ ... .1

-20. -300.

COURANT ET FEM A VIDE PAR PHASE

Figure IV.34 Courant pa:P-- phase et fem à vide par phase, angle de
calage interne \11=30° (\II est l'angLe entre Le courant
par phase et La tension entre phases).

___ t E
" __ 0_41100_ :. U

20.

10.

-10.

-20.
.
,

-30.

FEM PAR PHASE A VIDE ET EN CHARGE

Figure IV.35 fem à vide et en charge par phase obtenues par La


simulation.
Harmoniques 1 3 5 7 Total

Tension à vide (Veff ) 16,1 3,3 0,9 0,07 19V crête

Pertes à vide (W) 36 9,5 1,4 0,04 50

Tension en charge (Veff ) 16,9 3,3 1,5 1,8 24V crête

Courant (Aeff ) 159,5 32 23 205A crête


°
Résistance apparente par
phase (mQ) 1,5 3,8 1,8

K 1,3 3,2 3,9 1,5

Inductance par phase (llH) 2,9 1 2,7 2,65

Puissance utile 6,75kWI 6,81<\\1


° 8SW SW

Rendement Joule 97,7% 84% 35% 97%

La résistance apparente et l'inductance ont été calculés pour chaque


harmonique à partir du diagranme de Belm-Eschenburg. Les valeurs de résis-
tances diffèrent peu de celles calculées analytiquement. Ainsi, pour cette
configuration statorique, les courants induits provoqués par le flux inducteurs
ne provoquent pas une modification sensible des pertes en charge par rapport
aux estimations faites à partir du fonctionnement à vide et du calcul analy-
tique des résistances dynamiques. Il est intéressant de remarquer que les
échauffements sont nettement localisés dans un seul coin du conducteur
(figure IV.36). Les tracés d'équipotentielles (figure IV.37) et de champ
dans l'entrefer (figure IV.38) sont tout-à-fait satisfaisants.
IV. 46

:2

3 4

Figure IV.36 Ha:Pmonique 1 Lignes équipuissance dissipée (I=159,5


AeffJ (8 Lignes équirepartiesJ.
IV. 47

u ~
1 \ \
-( J l 1 V1
/
Î' \ / L \ci- a) Fonctionnement à vide
~\
~
J 1 0 ~

''''-.
-,,
,~

) ~
) 1 \
~( rJ \ f/
l
f---../
J 1'>, / Y 1
\

- bJ Fonctionnement en générateur

)
l 0

Figure IV.37 Tracé des équipotentielles (16 lignes équirepartiesJ.

Par contre, la validité des valeurs d'inductance et de la forme


de la tension en charge (figure IV.35) est extrêmement douteuse car les hypo-
thèses effectuées afin de pouvoir appliquer la méthode par superposition
(forme d'onde imposée, rotor non conducteur) ne permettent pas d'aborder
les comnu:tations de manière correcte. En effet, le temps de montée du. courant
(supposé nul) et l'inductance de cOlmUtation (qui dépend de la conductivité
du rotor) sont deux grandeurs dépendantes qui ne peuvent être calculées qu'avec
des méthodes de pas à pas sur le temps à équation du générateur variable.
IV.48

\\
.\ \
\ \

\ aJ fonctionnement à vide

\
. r

\.

CHAMP SUR LE SE~MENT •


li: 0.10000E-02 y= 6.0000 x= 25.199 y= 6.0000

--~ --foIORMAL - - - - TANGENTIEL

!
// b J fonctionnement en cfjénépateup
~

/ . ('i!=30o, I = 205AJ
i ( 1
\
i
1
f
i
..,..._ .....,
ci! \
1 \
; \
-!
o
\\
~
Of
\ \
\
\
9 \ 0.50 1 O. 10lEO!Z 0-. f5 IE02 0.~02E02
\ .
.... _ / 1 \
\
.... ~// "
\
\
\
\

~
\
\
\
\
'"cir - ..... , ...

Figure IV.38 Champ magnétique dans L'entpe!ep.


La méthode par superposition ni est donc que dl un intérêt moyen
dans le cas de si.rm.ùation dl alimentations par convertisseur statique : ~ on
peut ainsi obtenir rapidement une prédétermination des pertes mais les gran-
deurs électriques calculées doivent être interprétées avec. la plus grande
circonspection.
l '

CONCLUSION
CONCWSION

Le travail présenté dans ce mémoire avait pour but dl analyser le


fonctiormement du prototype de machine discoïde à aimants SmCo 5 réalisé
par A. KIENER et de déterminer dans quelle mesure ses différents points faibles
pouvaient être améliorés. L'essentiel de notre étude a été consacré aux
problèmes théoriques soulevés par la première réalisation :

- DI une part, les mesures de pertes fer avec une induction trapé-
zoïdale ont démontré la nécessité de tenir compte de la forme dl onde dans
la détermination de l'induction de travail du matériau doux statorique.

- D' autre part, nous avons pu mettre en évidence à 11 aide du logiciel


de C.A.O. FLUX2D plusieurs possibilités de diminution des pertes à vide dans
les conducteurs. Notamnent, la réalisation de becs dl encoches permet dl obtenir
sinultanément une réduction importante des pertes et un excellent maintien
mécanique des tôles magnétiques au prix dl une réalisation plus complexe
du stator. La méthode par superposition employée pour effectuer ces calculs
siest avérée être d'un intérêt beaucoup plus général puisqu 1 elle permet la
simulation numérique du fonctionnement en régime sinusoïdal de systèmes
linéaires à conducteurs Dl..Ùtiples.

Les acquis du premier prototype et ces études de pertes montrent


que sur le strict plan électromagnétique les options du laboratoire concernant
les machines à aimants -structure discoïde, conducteurs massifs- sont parfai-
tement justifiées. Néanmoins, de tels moteurs ne deviendront viables que
si des solutions sont apportées aux problèmes teclmologiques mis en évidence
par le prototype :
- réalisation d'un refroidissement efficace,
- renforcement de la rigidité mécanique,
- maîtrise des résistances de connexion.

Faute de temps, nous n'avons pas pu aborder en détails ces dif-


férents points. Une préétude dl un refroidissement par ébullition de fréon
a toutefois été effectuée. Malheureusement, compte-tenu des incertitudes
importantes entachant les différentes données thermiques, il nia pas été
possible de statuer théoriquement sur la faisabilité d'un tel dispositif.
Seule une étude expérimentale pourra apporter des éléments de réponse.
ANNEXES
ANraE 1

Exarples d'écurtiOl1s de çé1érateurs ru de récepteurs


connectés OJX bornes ru systaœ étudié

1. CONVENTIONS ET NOTATIONS

Afin d! être cohérent avec les conventions de signe implicitement


appliquées dans le logiciel FLUX2D nous décrirons :

- le système ETUDIE avec une convention GENERATEUR


- le système CONNECTE avec une convention RECEPTEUR

l représentera un courant total, E un champ électrique, V une


tension, Z une impédance, z une impédance linéique (Qom- I ), l une longueur.

2. 'IRANSFORMATIONS TENSION-CHAMP ELECTRIQUE ET IMPEDANCE-IMPEDANCE LINEIQUE

Le système étudié étant supposé bidimensionnel, i l est nécessaire


de transformer toutes les tensions et impédances en, respectivement, champs
électriques et impédances linéiques. Si 1 représente la longueur véritable
du système étudié on a

E = Vil et z = Z/I

3. EQUATION DI UNE SOURCE DE TENSION AUX BORNES D'UN CONDUCTEUR


A.2

Source tension réelle

ce qui devient
E dans le cas d'une source de tension parfaite
E = E
g

dàns le cas d' un débit sur une impédance


E = z l
g

4. EQUATION D'UNE SOURCE DE COURANT AUX BORNES D'UN CONDUCTEUR

source de courant parfaite

J E
l = .J

5. MISE EN PARALLELE DE CONDUCTEURS

+ 1 2 + ••• + ~

1 k
E
A.3

6. MISE EN SERIE DE CONDUCTEURS

.I~ J.

~l 1
T
E •
t

4 J
k

7. SYSTEME QUELCONQUE DE CONDUCTEURS CONNECTES A UN SYSTEME QUELCONQUE DE


GENERATEURS ET/OU DE RECEPTEURS

On obtient 1.ID système dl équations formé d 11.ID certain nombre des


équations précédentes. Ainsi, par exemple, le système suivant :

Zg

E
a pour équation :

El == EZ
E3 == E4
1 == Il + IZ

1 == 13 + 14

E == El + E3
E == Eg + z
g
1
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIffiRAPHIE

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permanent magnets by voltage inverter" Electric machines and Electro-
mechanics, n07, 1982.
AUTORISATION de SOUTENANCE

VU les dispositions de l'article 3 de l'arrêté du 16 avril 197~,

VU les rapports de présentation de Messieurs


. R. BRISSONNEAU, Professeur
. A. MAILFER T

Monsieur LEBOUC Didier

est autorisé à présenter une thèse en soutenance pour l'obtention du diplôme de

DOCTEUR-INGENIEUR, spécialité "Génie électrique"_

Fait à Grenoble, le 07 juin 198~ .~.

Le Président de l'I.N.P.-G

D. BLOCH
Président
de flnatltUt National PolytecbDlque
de Grenoble

P.O. le Vice-PrésIdent.

~-----'~

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