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TOME 3

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DIX ACTIVITÉS POUR AIDER LES ADOLESCENT-E-S
FACE À LA VIOLENCE CONJUGALE

ÉDITORIAL de Stéphane Troussel, Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis...... page 1

ACTIVITÉ 1 : VÉCU DES VIOLENCES CONJUGALES CHEZ MES PARENTS …....................… page 4

ACTIVITÉ 2 : SUIS-JE VICTIME DE VIOLENCES DANS MON PROPRE COUPLE ? .............… page 5

ACTIVITÉ 3 : QU’EST-CE QUE QUE JE RESSENS PAR RAPPORT À LA VIOLENCE ? ........… page 7

ACTIVITÉ 4 : LA COLÈRE N’EST PAS LA VIOLENCE ...........................................................… page 9

ACTIVITÉ 5 : CHANTER LE COURAGE ET RÉTRÉCIR LA PEUR .......................................… page 12

ACTIVITÉ 6 : JE NE RESSENS RIEN ...…................................................................................ page 15

ACTIVITÉ 7 : LE CYCLE DE LA VIOLENCE ...…....................................................................... page 16

ACTIVITÉ 8 : QUI PEUT ME SOUTENIR ET COMMENT ? ...................................................… page 20

ACTIVITÉ 9 : CONSTRUIRE UN PLAN DE SÉCURITÉ .......................................................…. page 22

ACTIVITÉ 10 : IMAGINER MON AVENIR ...............................................................................…. page 24

Ce document a été élaboré, à la demande de l’Observatoire,


par Karen Sadlier, docteure en psychologie clinique et directrice
de l’unité enfants et adolescents du centre du psychotrauma
de l’institut de victimologie de Paris.

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édito
Parce que la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes est
une exigence autant qu’une évidence, le Conseil général de la Seine-Saint-
Denis en a fait, de longue date, une priorité de son action.

En créant un Observatoire départemental entièrement dédié à cet enjeu, il y a


dix ans, nous étions convaincus que les violences qui s’exercent à l’encontre
des femmes n’étaient pas une fatalité, et qu’une politique volontariste pouvait
les faire reculer. Aujourd’hui, nous avons fait la preuve que « mieux protéger,
c’est possible », puisque les dispositifs inventés et testés en Seine-Saint-
Denis constituent désormais un véritable arsenal protecteur pour les femmes
victimes de violences.

L’efficacité de notre action est le fruit d’une collaboration exemplaire avec


l’ensemble des professionnel-le-s qui interviennent auprès des victimes de violences et de leurs
enfants. Grâce aux synergies que notre Observatoire a initiées avec nos partenaires associatifs et
institutionnels, nous construisons ensemble, peu à peu, une culture commune de lutte contre les
violences, fondée sur le partage d’expériences, la mutualisation des bonnes pratiques, l’élaboration
d’outils concrets qui permettent de répondre au plus près des besoins et des attentes.

Ce troisième tome du guide « Les mots pour le dire », spécifiquement dédié à l’accompagnement des
adolescent-e-s témoins de violences au sein de leur famille, et/ou victimes de violences dans leur
couple, est une nouvelle illustration de cette ambition.

J’espère que ce document vous sera utile et vous aidera à agir efficacement en faveur du combat qui
nous rassemble : faire reculer le fléau des violences sexistes et contribuer à bâtir une société fondée
sur le respect et l’égalité.

Stéphane Troussel
Président du Conseil général
de la Seine-Saint-Denis

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DIX ACTIVITÉS POUR DES
ADOLESCENT-E-S FACE À LA
VIOLENCE CONJUGALE

1-
PRÉSENTATION

L’adolescent-e qui est exposé-e à la violence dans le scolaires liés aux souffrances post-traumatiques
couple a vécu ces violences depuis de nombreuses et problèmes dépressifs. Ils peuvent avoir du mal à
années. En effet, pour un grand nombre, les réguler leurs émotions et présenter des réactions
violences physiques ont démarrées pendant la agressives, avoir une image négative d’eux-mêmes,
grossesse, se greffant ainsi sur des violences un manque de confiance en autrui, des sentiments
psychologiques et verbales préexistantes. de culpabilité par rapport à la violence conjugale,
L’adolescence est un moment propice pour une une utilisation inadaptée de l’alcool ou de toxiques.
intensification de la violence dans le couple. Des difficultés de sommeil sont aussi fréquentes.
Des études ont démontré que les phases Ces jeunes présentent des comportements à
d’autonomisation, à savoir l’enfant entre 18 et risque : quand le danger a été banalisé, minimisé
36 mois et à l’adolescence, sont des moments dans leur famille ou bien par des professionnel-
favorisant un accroissement de la violence. Ceci le-s, l’adolescent-e n’a plus de repères quant à la
semble être lié à plusieurs facteurs. D’abord, ces sécurité et l’insécurité.
périodes d’autonomisation sont aussi des périodes Ils peuvent souffrir d’un réseau de soutien affectif
d’opposition. Pour l’auteur de la violence, la pauvre : la loi du silence qui entoure souvent la
différentiation impliquée dans ces processus est violence ainsi qu’un sentiment de honte, peuvent
difficile à supporter. Son sentiment de frustration empêcher l’adolescent-e de tisser des liens de
augmente et le sentiment de perdre le contrôle soutien affectif adaptés.
sur autrui s’intensifie. La réponse de l’auteur Ils peuvent avoir des comportements agressifs
des violences dans le couple à ces mouvements envers eux-même ou autrui : lors de son enfance,
normatifs d’autonomisation chez son enfant, est l’adolescent-e a intégré que la violence est le moyen
plutôt celle de la violence. Une violence qui se joue privilégié pour gérer la frustration et les différences
contre la conjointe, voire aussi contre l’adolescent-e. d’opinion. Il ou elle peut donc être violent-e avec
Les adolescent-e-s présentent de nombreuses lui-même ou autrui quand il-elle est frustré-e. Ces
difficultés face à la violence conjugale : problèmes violences peuvent s’exercer contre sa mère victime
de violences dans le couple.
Les jeunes peuvent subir la répétition de la violence
dans leur propre couple : un tiers des adolescentes
décrivent des violences physiques dans leurs
propres couples. Environ 40% des adolescentes
disent connaître une amie qui a été frappée par son
compagnon. Le viol dans le cadre d’une relation
adolescente, constitue 70% des agressions sexuelles
des filles et des jeunes femmes.
38 % de ces victimes ont entre 14 et 17 ans. La
phase fusionnelle de la relation amoureuse devient
un contexte de contrôle, de pression et de peur.

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2-
OBJECTIFS

Les activités ici présentées sont inspirées des Ces activités peuvent être animées par tout-e
travaux internationaux, ainsi que de notre pratique professionnel-e en lien avec des adolescent-e-s
clinique auprès des adolescent-e-s. Elles ont pour pour autant qu’il ou elle est prêt-e à l’accompagner
objectif de briser le silence autour de la violence et le soutenir :
conjugale chez l’adolescent-e, d’identifier les
adolescentes qui vivent la violence dans leur propre D nommer la violence conjugale pour briser la loi
couple, de faciliter la verbalisation des émotions, du silence qui isole,
et de permettre de cultiver un réseau de soutien D identifier ses émotions, car ce processus
affectif et de soutien spécialisé. Comme dans est souvent inhibé chez l’adolescent-e et les
le guide, Les mots pour le dire vol.II, destiné aux enfants exposés à la violence,
enfants victimes des violences dans le couple, toutes D trouver des stratégies autour des sentiments
les activités cherchent à amplifier des facteurs (peur, colère, tristesse, etc.) si fréquents dans
associés à la résilience psychologique : donner ces contextes,
du sens aux événements traumatiques, activer du D identifier et activer du soutien social afin de
soutien social, stimuler des stratégies d’adaptation promouvoir un des facteurs le plus important
appropriées et planifiées pour l’avenir. dans la résilience psychosociale,
D différencier une relation sentimentale de
domination et de violences, d’une relation
égalitaire où l’altérité de chacun est respectée.
D construire un plan, en cas de reprise des
violences, pour se sentir plus en sécurité et
pour pouvoir faire face à la violence sans se
mettre en danger,
D imaginer un avenir, pour ainsi souligner que
l’adolescent-e n’est pas destiné-e à la répétition
de la violence : il ou elle peut construire un
autre avenir.
Telles sont les activités que nous vous proposons
dans ce guide, pour vous permettre d’aborder de
manière interactive, un sujet qui risque de passer
sous silence.

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GUIDE PRATIQUE :
DIX ACTIVITÉS POUR DES
ACTIVITE-1
VÉCU DES VIOLENCES CONJUGALES
ADOLESCENT-E-S FACE À LA CHEZ MES PARENTS
VIOLENCE CONJUGALE
Est-ce que tu vis la violence conjugale à la maison ?
La violence conjugale veut dire que ta mère subit des
violences psychologiques, verbales et/ou physiques
de la part de ton père ou ton beau père.

> Quand on a grandi avec la violence conjugale on


apprend souvent à ne pas en parler.
Ça s’appelle la « loi du silence ».
Ne pas en parler t’empêche d’avoir du soutien
autour de la violence.
Dire ce que tu vis à quelqu’un de confiance est
important pour te soulager, car la violence conjugale
chez tes parents peut te faire souffrir.

D Regarde la liste ci-dessous. Est-ce que ces choses se


sont déjà passées dans ta famille ?
J’ai vu ou entendu que mon père/beau père a fait cela
à ma mère :
Entoure les sortes de violences qui se sont passées parmi
les propositions suivantes :

- frapper avec ses mains


- frapper avec un objet (ceinture, bâton, autre objet)
- donner des coups de poing
- pousser
- donner une baffe/gifle
- donner des coups de pieds
- brûler
- insulter
- dire des mots méchants, rabaisser, humilier
- dire des menaces (menacer de tuer, frapper, etc.)

D Est-ce qu’il y a d’autres choses violentes qui se sont


passées dans ta famille et qui n’apparaissent pas sur la
liste précédente ?
Si tu veux, tu peux les écrire ici :

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ACTIVITE-2
SUIS-JE VICTIME DE VIOLENCES DANS MON PROPRE COUPLE ?

On peut être victime de violences de la part de son petit ami, même si on n’habite pas ensemble.

Quand on tombe amoureuse, on entre dans une sorte de bulle


MOI TOI fusionnelle avec son amoureux.

Mais par la suite, dans un couple non violent, la bulle se transforme


en trois bulles :
MOI NOUS TOI - l’espace du couple avec ce qu’on partage ensemble,
- un espace pour toi avec tes intérêts, tes ami-e-s, tes goûts
- un espace pour lui avec ses intérêts, ses ami-e-s, ses goûts.
Chacun peut continuer à être lui même sans peur, et on peut
partager ensemble.

Dans un couple où il y a de la violence, ton espace à toi est


TOI insupportable pour ton petit ami. Il a son espace à lui, mais il
t’empêche d’avoir ton espace à toi. Tu as peur de voir ou d’avoir tes
propres ami-e-s, de ne pas répondre tout de suite quand il t’appelle
NOUS ou t’envoie un message sur ton téléphone, sur facebook, Yahoo, ou
MSN.
Tu peux vivre des violences psychologiques, verbales, sexuelles,
physiques. Votre relation n’est pas égalitaire.

Prendre deux feuilles de plastique de deux couleurs, par exemple rouge et jaune. Tu peux utiliser des intercalaires
ou des pochettes plastiques que tu utilises pour le collège ou le lycée.
Découpe deux cercles.
Le rouge c’est ton petit ami.
Le jaune c’est toi.

Superpose-les pour montrer quelle est la taille de l’espace du couple, ton espace à toi, et son espace à lui.

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D Est-ce que ta relation est égalitaire ou est-ce que ta relation est inégalitaire ?
Une relation inégalitaire peut être une relation violente.
Regarde la liste ci-dessous. Est-ce que ces choses sont déjà arrivées dans ton couple ?

- frapper avec ses mains


- frapper avec un objet (ceinture, bâton, autre objet)
- donner des coups de poing
- pousser
- donner une baffe/gifle
- donner des coups de pieds
- brûler
- insulter
- dire des mots méchants, rabaisser, humilier
- dire des menaces (menacer de tuer, frapper, etc.)

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ACTIVITE-3
IDENTIFICATION DES ÉMOTIONS :
QU’EST-CE QUE JE RESSENS PAR À RAPPORT À LA VIOLENCE ?

Quand tu vis la violence dans le couple de tes parents et/ou dans ton propre couple, tu peux avoir plusieurs
sentiments en même temps.
Tu peux ressentir de la colère, de la tristesse, de la peur simultanément.

Ce mélange de sentiments peut porter à confusion.

Ou bien tu peux te sentir comme si tu étais sur une montagne russe émotionnelle.

D Mes émotions
Regarde les images ci-dessous. Comment te sens-tu par rapport à la violence dans le couple de tes parents ?

D Si tu vis la violence dans ton propre couple


Regarde les images ci-dessous. Comment te sens-tu par rapport à a violence dans ton propre couple ?

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D On peut exprimer le fait d’être triste ou en colère, ou bien quand on a peur, par nos réactions et nos comportements
Voici quelques images qui montrent des réactions que tu peux avoir. Est-ce que tu fais ces choses ? Quand ?

D Et toi, comment peut-on voir quand tu es en colère ?


Entoure en rouge les comportements que tu as quand tu es en colère.
Si tu as d’autres réactions qui n’ont pas été décrites ci-dessus quand tu es en colère, tu peux les décrire ici :

D Et toi, comment peut-on voir quand tu es triste ?


Entoure en vert les comportements que tu peux avoir quand tu es triste.
Si tu as d’autres réactions qui n’ont pas été décrites ci-dessus quand tu es triste, tu peux les décrire ici :

D Et toi, comment peut-on voir quand tu es content-e ?


Entoure en bleu les comportements que tu peux avoir quand tu es content-e.
Si tu as d’autres réactions qui n’ont pas été décrites ci-dessus quand tu es content-e, tu peux les décrire ici :

D Et toi, comment peut-on voir quand tu as peur?


Entoure en jaune les comportements que tu peux avoir quand tu as peur.
Si tu as d’autres réactions qui n’ont pas été décrites ci-dessus quand tu as peur, tu peux les décrire ici :

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ACTIVITE-4
LA COLÈRE N’EST PAS LA VIOLENCE

Les violences à la maison ou dans ton propre couple peuvent te faire ressentir des sentiments de colère.

La colère ne signifie pas être violent !

Tu peux être en colère, mais ne pas être violent.


Il y a beaucoup de personnes qui sont en colère et qui l’expriment sans crier, sans menacer, ou sans frapper.
On peut même utiliser sa colère de manière constructive, en essayant de changer des choses.

Par exemple, certaines femmes et hommes ont utilisé leur colère sans être violent-e-s pour changer la société : le
droit de voter pour les femmes, le droit à l’IVG, la fin de l’esclavage, en sont des exemples.
Avec le-la professionnel-e qui travaille ce livret avec toi, tu peux chercher ces personnes sur internet ainsi que des
personnes d’aujourd’hui qui œuvrent pour changer la société sans violence.

Imprime leur photo et fais un collage de ceux et celles qui utilisent leur colère pour changer le monde.

Gisèle Halimi 1927- Clara Zetkin 1857-1933 Flora Tristan 1803-1844 Martin Luther King, Jr. 1929-
« Ne vous résignez jamais » « La femme de l’avenir, être « L’homme le plus opprimé 1968
Avocate, au procès de Bobigny humain à part entière, ne doit peut opprimer un être, qui est « J’ai un rêve qu’un jour
en 1972, elle défend Marie- plus être obligée de refouler sa femme ; [la femme] est la même l’état de Mississippi, un
Claire, 17ans, qui s’était fait sa féminité ou de subir la prolétaire du prolétaire même ». désert étouffant d’injustice et
avorter après un viol. Ce domination de l’homme ». Flora Tristan est souvent d’oppression, sera transformé
procès a contribué au vote de « C’est une joie de vivre, c’est considérée comme une en un oasis de liberté et de
la loi autorisant l’interruption une joie de combattre, car les des premières féministes. justice ».
volontaire de grossesse en esprits s’éveillent » Écrivaine, ouvrière militante, Militant non violent pour les
1975. En août 1910, elle propose victime de violences de la part droits civiques des Noirs aux
la création de la « Journée de son mari, elle semble avoir États-Unis, pour la paix et
internationale des femmes » le vécu la condition féminine dans contre la pauvreté, Martin
8 mars afin d’obtenir le droit de ce qu’elle a de plus dur. L’idée Luther King prononce un
vote, l’égalité entre les sexes, et de l’émancipation de la femme discours célèbre en août 1963 :
le socialisme. s’impose à elle très tôt. « I have a dream » et obtient en
1964 le prix Nobel de la paix.

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D Où ressens-tu la colère dans ton corps ?
Colorie les endroits de ton corps où tu ressens de la colère :

D Comment montres-tu que tu es en colère ?


Tu peux regarder le comportement des personnages sur l’activité 3 pour t’aider à répondre à cette question.
Raconte ce qui se passe pour toi en répondant aux questions suivantes :

Qu’est-ce qui te met en colère dans les violences que tu as vues à la maison ?

D Comment peux-tu utiliser ta colère de manière constructive ? Car la colère n’est pas la violence !
Tu peux utiliser la colère pour changer les choses.

D Est-ce qu’être en colère signifie devenir comme celui qui est violent à la maison ?

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D Est-ce que tu es violent-e avec toi-même (en te frappant, en te rabaissant ou en te faisant d’autres choses) ?

D Est-ce que tu es violent-e avec les autres (en les frappant, les insultant, en leur faisant du mal)?

D Quand tu es en colère, que pourrais-tu faire au lieu de te faire du mal ou de faire du mal à autrui?
Entoure les choses que tu pourrais faire :

- prévenir une adulte de confiance


- dire ta colère en parlant
- te mettre à l’écart le temps que la colère se calme
- écrire ta colère sur un cahier ou un journal intime
- sortir ta colère par une activité sportive
- exprimer ta colère par une activité artistique
- utiliser ta colère pour changer la société en faisant partie d’une association de jeunes
- autres choses que tu pourrais faire :

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ACTIVITE-5
CHANTER LE COURAGE ET RÉTRÉCIR LA PEUR

Avoir peur signifie que quelque chose d’effrayant est en train d’arriver. Quand tu as peur, ton cerveau te dit
qu’il faut que tu fasses quelque chose pour te sauver, te protéger.

La partie de notre cerveau qui nous envoie le signal de peur est très âgée, cette partie du cerveau existait déjà
chez les femmes et les hommes des cavernes !

Quand tu as peur des violences qui se passent dans ta famille ou dans ton couple, ton corps te dit qui se passe
quelque chose de dangereux.

Mais quand on vécu beaucoup de danger, parfois on n’arrive même plus à ressentir la peur aussi fort qu’on le
devrait. C’est comme si ton radar de peur ne fonctionnait plus.
Tu peux donc te mettre en danger.

D Comment te sens-tu dans ton corps quand tu as peur des violences à la maison ?
Entoure comment tu te sens dans ton corps quand tu as peur parmi les propositions faites ci-dessous :

- ton cœur bat plus vite ou plus fort


- tu as un nœud à l’estomac
- c’est difficile de parler
- tu as envie de crier
- tu transpires
- tu respires rapidement
- tu trembles
- tu ne peux plus penser
- ta respiration se bloque
- tes jambes sont comme du coton
- tu n’arrives plus à bouger
- tu ne ressens rien, même si c’est une situation dangereuse

D Où ressens-tu de la peur dans ton corps ?


Colorie les endroits de ton corps où tu ressens de la peur :

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D Comment peut-on voir sur ton corps que tu as peur ?
Tu peux regarder les personnages de l’activité 3 pour t’aider à répondre à cette question.

Tu peux réaliser ici un dessin de tes sentiments de peur.


Ça peut-être un dessin de ta peur, un dessin de ce qui te fait peur dans les violences à la maison
ou juste un gribouillage de tes émotions de peur :

D Quelles sont les peurs que tu ressens au sujet des violences qui se sont produites dans ta famille :
Entoure ce qui te fait peur parmi les propositions suivantes :

-ma mère pourrait être blessée


- ma mère pourrait mourir
- je pourrais être blessé-e
- je pourrais mourir
- je ne pourrais pas me protéger
- je ne pourrais pas protéger ma mère
- je ne pourrais pas empêcher mon père/beau-père de faire du mal à ma mère
- je ne pourrais pas protéger mes frères ou sœurs
- je pourrais faire quelque chose de violent à mon père, beau père ou mon petit ami.
- mes ami-e-s sauront ce que s’est passé et j’aurais honte
- mon petit ami mettra des posts ou des tags violents ou sexuels me concernant sur facebook ou les enverra
aux autres personnes par texto

- D’autres choses me font peur :

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D Quelles sont les choses que tu peux faire et qui peuvent t’aider à réduire ton sentiment de peur ?
Entoure toutes les choses qui pourraient t’aider à avoir moins peur :

- demander de l’aide
- avoir un plan
- gérer ta respiration
- être avec ton animal de compagnie
- écouter de la musique
- parler du sentiment de peur à une personne de confiance
- faire une activité que tu aimes

- Autres choses que tu pourrais faire :

Tu peux respirer pour réduire ta peur en chantant des chansons qui te donnent du courage et qui ont des notes longues. Ces
notes te font respirer par le ventre, ce qui te permettra de détendre ton corps.
Plus profondément tu respireras, plus tu seras détendu et plus tu pourras réfléchir à comment te protéger.

D Quelles chansons aimes-tu qui ont des notes longues ?


Si tu as un MP3 ou un MP4, fais un dossier de ces chansons de courage avec l’aide de la personne qui travaille ce livret avec
toi.

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ACTIVITE-6
JE NE RESSENS RIEN

Parfois, quand tu vis des violences, ton cœur met une armure et il devient difficile de ressentir des émotions.

Cela peut-être une bonne chose car cela permet de se protéger de la peur ou de la tristesse.

Mais cela peut également être mauvais, car cette armure peut t’empêcher de ressentir de la joie.
Cette armure t’empêche aussi de te protéger si tu en as besoin ou de changer les choses si tu en as envie.

En effet, ressentir de la peur permet de se protéger. Ressentir de la colère ou de la tristesse peut donner envie
de changer certaines choses.

Ne rien ressentir, c’est comme si tous les sentiments étaient enfermés à clef.

Parfois, il t’arrive peut-être de ne pas savoir ce que tu ressens ou de ne ressentir ni joie, ni tristesse, ni colère,
ni peur.

Si c’est le cas, une personne en qui tu as confiance peut t’aider à ouvrir la boite dans laquelle tous tes sentiments
sont enfermés.

D Pour le faire, tu pourrais imaginer tes sentiments comme des glaçons.


Prends un bac à glaçons avec au moins 4 compartiments, ou quatre petits sacs en plastique.
Prends des petits objets qui peuvent représenter chacun des sentiments de base : la colère, la peur, la tristesse, la joie. Tu
peux utiliser des perles, des boutons, des mots ou des dessins faits avec des feutres indélébiles.

Entoure chaque objet d’eau, soit dans un des 4 bacs à glaçons, soit dans chaque sachet de plastique. Mets-le au congélateur
chez toi ou bien au bureau de la personne qui t’a donné ce livret. Si ce n’est pas possible d’utiliser un vrai congélateur, tu
peux faire l’exercice sans l’eau, et les mettre dans une boite qui sera le congélateur.
Imagine maintenant quelles situations et quelles personnes te donnent assez de chaleur affective pour te permettre
de te sentir suffisamment en sécurité pour décongeler chaque sentiment.
Profite de ces situations et de ces personnes pour commencer à expérimenter tes émotions.
Petit à petit tu pourras de nouveau ressentir tes sentiments en sécurité.

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ACTIVITE-7
LE CYCLE DE LA VIOLENCE

Comme tout autre type de violence, la violence conjugale suit un cycle.

Un cycle est quelque chose qui arrive encore et encore, de la même manière. Cela signifie que le cycle est
« prévisible », c’est-à-dire que tu peux savoir ce qui va se passer.

Par exemple, la nature suit un cycle. Il y a d’abord le printemps, puis l’été, ensuite l’automne et enfin l’hiver. Tous
les ans les saisons suivent le même cycle. Il en est de même pour le cycle des jours. D’abord il y a le matin, puis
l’après-midi, ensuite le soir et enfin la nuit. Tous les jours suivent le même cycle.

Cela se passe de la même façon pour les violences conjugales, il y a un cycle des violences qui se reproduit
encore et encore.

Dans les violences conjugales, le cycle de la violence se compose de 4 temps :


1 - un temps « normal »
2 - un temps de tensions, l’énervement commence
3 - un temps de violences
4 - un temps de lune de miel

Dans chaque phase, il y a des choses qui arrivent mais qui sont différentes dans chaque
famille.

Par exemple, dans certaines familles, la phase « normale » sera la phase où le papa et la
maman ne se disputent pas, les enfants jouent ; la phase de tension sera le moment où
le papa commence à dire des mots méchants ; la phase de violence sera le moment où le
papa tape la maman et la phase de lune de miel sera la phase où le papa s’excuse et dit à la
maman qu’il l’aime.

D Dans ta famille quel est le cycle de la violence ? Il y a peut-être des choses identiques et différentes du cycle
décrit en exemple ?
Décris ce qui se passe dans chacune des phases et donne des exemples.

La phase normale :

Que se passe t-il pendant la phase normale ?

Qu’aimes-tu dans cette phase ?

Qu’est-ce que tu n’aimes pas dans cette phase ?

Que fais-tu pendant cette phase ?

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Comment te sens-tu pendant cette phase ?

Est-ce que cette phase dure longtemps ?

La phase de tension :

Que se passe t-il pendant la phase de tensions ?

Qu’aimes-tu dans cette phase ?

Qu’est-ce que tu n’aimes pas dans cette phase ?

Que fais- tu pendant cette phase ?

Comment te sens-tu pendant cette phase ?

Est-ce que cette phase dure longtemps ?

La phase de violences :

Que se passe t-il pendant la phase de violences ?

Qu’aimes-tu dans cette phase ?

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Qu’est-ce que tu n’aimes pas dans cette phase ?

Que fais-tu pendant cette phase ?

Comment te sens-tu pendant cette phase ?

Est-ce que cette phase dure longtemps ?

La phase de lune de miel :

Que se passe t-il pendant la phase de lune de miel ?

Qu’aimes-tu dans cette phase ?

Qu’est-ce que tu n’aimes pas dans cette phase ?

Que fais- tu pendant cette phase ?

Comment te sens-tu pendant cette phase ?

Est-ce que cette phase dure longtemps ?

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Si tu veux, tu peux dessiner l’horloge, le cycle des violences de ta famille.
Il te suffit de découper cette horloge en différentes phase, comme un camembert :

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ACTIVITE-8
LE SOUTIEN : QUI PEUT M’AIDER ? A QUI JE PEUX FAIRE CONFIANCE ?

Il y a certainement des personnes autour de toi qui peuvent t’aider.

Il y a plein de manières différentes d’aider : certaines personnes peuvent t’aider en parlant, d’autres en
partageant des choses qui te donnent du bonheur, d’autres encore en te soignant, en te faisant rire, en te
protégeant…

D Dans cette activité nous allons voir qui peut t’aider ?


Comment ces personnes t’aident ? En qui tu peux avoir confiance ?
Dessine toutes les personnes qui peuvent t’aider par rapport à la violence.
Dessine-toi au milieu de la feuille et mets autour de toi les personnes qui t’aident :

D Maintenant, écris ici comment chacune des personnes que tu as dessinées t’aide.
Tu te souviens que chaque personne t’aide différemment : en écoutant, en parlant, en jouant, en réconfortant, en
soignant, en faisant des câlins, en expliquant, etc.
Mets le nom des personnes que tu as représentées sur les pointillés et explique comment cette personne t’aide :

m’aide en

m’aide en

m’aide en

m’aide en

m’aide en

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D Par rapport à tes ami-e-s

Est-ce que tes amis savent qu’il y a eu des violences dans ta famille ou dans ton couple ?

Est-ce que certains d’entre eux connaissent la violence dans leur famille ou dans leur couple ?

Comment tes amis ont découvert que tu as subi des violences dans ta famille ou dans ton couple ?

Comment te sentirais-tu s’ils savaient ce qui s’est passé pour toi ?

Est-ce que tu fais des choses pour que tes amis ne soient pas au courant des violences ?

Est-ce que partager le fait que tu vis des violences pourrait augmenter votre amitié ? Diminuer votre amitié ?

Si tu leur racontes les violences, est ce que tu penses qu’ils pourraient te voir différemment ?

En qui pourrais-tu avoir confiance pour te confier ?

Que pourraient faire tes amis pour t’aider à partager tes sentiments avec eux ?

Avec quels amis pourrais-tu partager tes sentiments ?

Quels amis pourraient t’aider à t’amuser, à te sentir heureux-se ?

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ACTIVITE-9
CONSTRUIRE UN PLAN DE SÉCURITÉ

Quand on grandit avec la violence, une des choses qui fait peur, est le fait de ne pas savoir ce qu’il faut faire
quand la violence arrive. On vit avec la peur de faire face à tout moment à une situation de danger et d’urgence.
Les professionnel-le-s qui travaillent avec le danger tous les jours ont des « plans d’urgence », qui les aident
à savoir ce qu’il faut faire pour gérer le danger et pour être en sécurité pendant qu’ils aident les personnes.

D Peut-être essaies-tu déjà de faire des choses pour que toi, tes frères, tes sœurs et ta maman soient en sécurité ?
Tu peux encercler ici les choses que tu as déjà faites quand la violence commence :

- J’essaie d’arrêter mon père/beau-père de faire du mal à ma mère en me mettant au milieu d’eux.

- J’essaie de détourner l’attention sur moi.

- J’amène mes frères et mes sœurs se cacher dans la maison.

- Je fais comme si je n’entendais pas la violence autour de moi (même si je l’entends vraiment).

- Je cherche l’aide des voisins.

- Je cherche de l’aide auprès des autres membres de la famille.

- J’appelle la police.

D Quand il y a la violence conjugale, ce n’est pas à toi de protéger ta mère ou d’arrêter ton père/beau-père de faire
du mal. C’est un travail de spécialistes, comme la police ou les pompiers.
Sais-tu si ta mère est d’accord pour que tu appelles la police si il y a des violences ?

Si ta mère est d’accord, tu peux simuler une conversation avec la police ou les pompiers pour t’entraîner avec
le-la professionnel-le qui t’a donné ce guide.

Ça veut dire que tu dois connaître les numéros d’urgence et avoir accès à un téléphone.

Ça veut dire aussi que tu dois identifier un lieu où tu es en sécurité dans la maison pour pouvoir les appeler.

Quand tu parles avec la police tu dois leur dire ce qu’il se passe, par exemple :

« Mon père est en train de taper ma mère. »

Tu dois dire ton adresse.

Tu peux demander à la personne qui fait cette activité avec toi de t’aider à construire ce plan de sécurité.

Si ta mère est gravement blessée, tu dois appeler les pompiers.

Le numéro de
téléphone
de la police est le

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Quand tu parles avec les pompiers, tu dois leur dire ce qu’il se passe, par exemple :

« Mon père a fait du mal à ma mère et maintenant elle ne peut pas bouger. »

Tu peux demander à la personne qui fait cette activité avec toi


de t’aider à construire ce plan de sécurité.

Tu peux aussi appelé SOS enfant en danger,


le 119 pour parler de ce qui tu vis.

Le numéro de
téléphone
des pompiers est le

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D Si tu es victime de violences dans ton couple

Tu as aussi besoin d’un plan de sécurité.

Tu peux contacter

- le Centre de planification familiale et d’éducation le plus proche de chez toi en appelant au 01 43 93 81 09

- le Mouvement Français du Planning Familial de la Seine-Saint-Denis en appelant au 01 55 84 04 04

- Violences conjugales Femmes Info Service en composant le 39 19

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ACTIVITE-10
IMAGINER SON AVENIR, LA FAMILLE QUE JE VEUX QUAND JE SERAI ADULTE

Quand tu vis des violences, il arrive souvent de s’imaginer ou de rêver à une famille et/ou à un couple parfait,
idéal.

D Peux tu décrire quelle serait la famille parfaite pour toi ? Le couple parfait ?

Comment serait le couple ?

Comment serait le père ?

Comment serait la mère ?

Comment seraient le frère et la sœur ?

Comment serais-tu ?

D Tu peux t’aider des mots ci-dessous pour décrire ta famille idéale et ton couple idéal.
Entoure les mots qui décrivent ta famille idéale en NOIR et ton couple idéal en VERT.

- gentil - attentionné - parfait - s’amuser

- beau - attentif - sans dispute - rigoler

- adorable - patient - sans bagarre - danser

- généreux - amusant - sans violence - chanter

- joyeux - doux - câlins - faire des activités

- heureux - amoureux - bisous - aller se promener

Si tu le souhaites, tu peux dessiner ici la famille de tes rêves et tu peux aussi dessiner le couple de tes rêves :

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D Maintenant, essaie de décrire ta famille réelle, la famille que tu as aujourd’hui, ainsi que ton couple réel :

Comment est ton couple ?

Comment est ton père ?

Comment est ta mère ?

Comment est ton frère ou ta sœur ?

Comment es-tu ?

D Tu peux t’aider des mots ci-dessous pour décrire ta famille réelle et ton couple réel.
Entoure les mots que décrivent ta famille réelle en ROUGE et ton couple réel en BLEU.

- gentil - attentionné - sans violence - frapper

- méchant - attentif - câlins - rester seul

- moche - patient - bisous - bouder

- beau - impatient - s’amuser - se taire

- adorable - amusant - pleurer - rester silencieux

- vilain - doux - trembler - avoir mal

- généreux - brutal - être malade - rigoler

- égoïste - violent - se bagarrer - danser

- joyeux - amoureux - être violent - chanter

- triste - parfait - se disputer - faire des activités

- heureux - horrible - ne s’occupe pas de moi - aller se promener

- en colère - sans dispute - gronder

- peureux - sans bagarre - taper

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Si tu le souhaites, tu peux dessiner ici ta famille réelle, la famille que tu as aujourd’hui et tu peux dessiner ton couple
d’aujourd’hui.

Quelles sont les différences entre les deux familles ?

Quelles sont les différences entre les deux couples ?

Y a-t-il de bonnes choses, des qualités chez « la famille idéale » qui existent dans « ta famille réelle » ?

Y a-t-il de bonnes choses, des qualités chez « le couple idéal » qui existe dans « ton couple réel » ? ?

Si oui, est-ce que ces bonnes choses sont présentes tout le temps ? Ou seulement de temps en temps ?

Ton couple/famille idéal-e est quelque chose que tu peux essayer d’avoir et de construire quand tu seras adulte
avec ton partenaire et avec tes enfants.

Tu peux dessiner ici le couple et la famille que tu veux créer un jour :

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CONTACTS UTILES

ASSOCIATIONS LUTTANT CONTRE LES VIOLENCES DIRECTION DÉPARTEMENTALE


CONJUGALES ET ASSOCIATIONS DE DÉFENSE DES DE LA COHÉSION SOCIALE
DROITS DES FEMMES Mission Départementale aux Droits des Femmes
SOS Femmes 93 / Lieu d’accueil et d’orientation et à l’Égalité
3, allée du Moulin - 93140 Bondy : 01 41 60 70 57
: 01 48 02 00 95
Violences conjugales Femmes Info Service LES SERVICES DU CONSEIL GÉNÉRAL
: 39 19 DE LA SEINE-SAINT-DENIS
CRIP 93
Femmes Solidaires 93
: 0800 000 093 – fax : 01 43 93 10 19
12, avenue Edouard Vaillant – 93000 Bobigny
: 01 48 47 44 97 DEF / ASE- CRIP93
Hôtel du Département 93006 Bobigny Cedex
Mouvement Français du Planning Familial de
la Seine-Saint-Denis (MFPF 93) PMI / Bureau de la Planification Familiale
Immeuble Edouard Vaillant : 01 43 93 81 06
22, Bd Félix Faure – 93200 Saint-Denis
DPAS / Service social départemental
: 01 55 84 04 04
: 01 43 93 83 71
Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV)
Observatoire départemental des violences envers
: N° vert : 0 800 05 95 95
les femmes
: 01 43 93 41 93
POUR LES ASPECTS JURIDIQUES
SOS Victimes 93
5, rue Carnot - 93000 Bobigny
: 01 41 60 19 60
Centre d’Information sur les Droits des Femmes
et des Familles en Seine-Saint-Denis CIDFF 93
: 01 48 36 99 02

LES CONSULTATIONS DE VICTIMOLOGIE :


Aubervilliers
CDDPS : 01 48 33 00 45
CMS : 01 48 11 22 00
Bagnolet
CMS : 01 56 63 91 00
Montreuil
CDDPS : 01 48 58 62 07
CMS : 01 48 70 62 55
Noisy-le-Grand
CDDPS : 01 43 04 66 00
Romainville
CMS : 01 41 83 17 70
Saint-Denis
CMS : 01 83 72 20 10
Centre du Psychotrauma de l’Institut de Victimologie
de Paris (CPIV)
131, rue de Saussure – 75017 Paris
: 01 43 80 44 40

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