LP §(}LEIL BT L^â, Lt'I\rE

0n racorrlr:'qlr'il y a tres,
très longternps, ie Soieil
et la Lune étaien t rrra-
riés" Le Soleil etait le rnari
et 1a. Lune l'epoLtse- Ils
a.vaient de no*rbrer.rses
filles, les Etoiles. Les pe-
tites etoiles -jouaien t dans
le cietr le -jour et la nr-lit-
Ma.is, Soleil, le pere se
rnettait parfois en colère,
zllors i1 devenait tou.t
rr:Lrge et sa ferr-rrne la Lune
et ses enfar:ts les fùtoi-
les, i.rvaient très i:,t: Lrr"
[-Jrr rnatin, le Solei] se leve c{t: rnauwaise hLrrrie ur, toute la
jourr:ée et trri.rte la nr-tit ii cllt cle nne<-'ha.rrtes piàroles a. sa
fernrne et à ses filles" A l;r fin, la LLrr:e se plaignait dr-r
r-rra,uva.is cara.r--tère clt: sl>rr lrr;lr-i c1 r-ri la rendait rnalkrer:-'
re1-tse et ql.li falisait Pier:r'r-r s{:s enfants- Cetrx-ci cleve-
naient de pllls t;i: plus nrlil,-res parce ciue leilr pere ir:s
grr:rrdait au iier-r cle lr:r.rr rJorlner à rïaîlger". Le Soleil cri:e,
hr-rrla et vo.r-rlut battr-t: sa t-c:rnrrre. Lra pâ{,-ivre Lr-rne n'errt
qr:e le teû-rps d'appel<_:r ses filles et tr:Lrtes se sallvèrer-r1-
très loin dans 1e cie1.
Le soleil n'a jarnais p1u.s r-evrl sa feûrrrre. €t ses enfants et
encore rnaintenant, ii 1es cirercLte ...
Le rrratin à la prernière clarté, \/o1:s 1e wo-yez e.pparaitr-r:
da,ns le ciel. Puis il devient de plrrs en plus brillzrnt et i1
n'y a pâ-s un coin du ciel ou de la terre où ses regards ne
pénètrent- Ma.is il ne retrouve pa.s sa. fernrne et ses filles.
Le soir, fatigué d'avoir rna.rctré et ctrerctré si longternps, il
descend se concher. Âlors n<:rts voyons apparaître da"ns
le cietr lrrre étoile, ptris tlne atltre, puis cent, puis rnille- I",a
Lune wient à son tour- La. rrrôre et les enf,a-nts sawent que
le père dort et qu'elles rre le rencontrerorrt pa"s. Et toute
la. nuit la- Lune travaille et les petites étoiles jolrent
jusqu'au rna.tin, jusqtr'a"u rnorrtent ou tlrr ra,yorr cla"ir
apparâ-ît à l'horizon-
C'est le Sr:leil qui va. revenir et qui s'annonce zrinsi; bien
wite a.lors 1a" Lr-rne et les étoiles <lispa"raissent et se câ-
clrent- Et lorsque le Soleil luit à rroulrreârt,l/or-ls le voyez
tout seul dans 1e clel irnrnense.
{V. ogal
LE SOL§TL B? LÂ, LTTnrE
Orr racorrle qlr'il -y a tres,
très 1or:gternps, ie Sotreil
et la Lune étaient rnir*
r-iés. Le Soleil etâ.it le rnia.r-i
et la. Lune I épouse- lls
awaient de r-tr:rrlbrer-rses
filles, les Etoiles. Les pe-
tites etoiles jouaient dans
le cir:l le jour et Ia nr-lit"
Mais, Solei I , le pere se
rnettait parfois en colère,
alors il devenait tt:Llt
rcrr-réle et sâ f-er-nnee i:e Lurre
et ses enfar.rts les fitoi*
les, ;rvaient 1t-es p(,Lrr.
[-]rr rnatirt,Ic Solt:il se lewe clc rrralrwaise hLtrneur, for-rte la-
jourreée.:t ttlr-11e ia nlrrt i1 clrt cle rr-te<:lea.ntes paroles â. sa
fernrne et a ses fillt:s A l;l fin, la l-rrr:e se ptaignait du
rna,tlva"is <;aractere clc: sr:;r-r rrr;lt-i c1 r-ri la renda-it r::;rlhr:u-
relrse et qui taisait lrler.rrt-r scs enf'a^nts, cet.x-ci dewe*
naient de pli-rs en pll-ls n-r;ri5irt-s pËrrce clue ler-lr père ies
grorrdait au lier-r de 1r:ur rJorrrrrr a r'lla-r-rger-, Le Sr:leil cria,
ht-rla et vor-rlut ba"ttr-e sa fc:rnrrle" La pâLrvre Lr-lne n'er.rt
que 1e ternps d'appel<:r se s fil1es e t tor-rte s se sauvèrôrit
très loir: dans ie ciel.
Le soleil n'a. jarnais pli-rs revlr sa. feûrrne e t ses enfants et
errctrre rrraintenânt, il les cirercLre ...
Le rnatin à i:r prernière cla-rté, v<;rrs re vo-yez ;.pparzlîtr-r-:
dans le ciel. Puis il devient d.e plus en pir_rs br-illatrr et il
rr'y a pâs Lrrr coin du ciel ou de la terre où ses regards rre
pérrètrent. Mais il rre retroLrve pâ,s sa fernrne et ses filles.
I-e soir, fa"ti.gué d'a.voir rnarché et cherctré si longternps, il
descerrd se conchcr. Alors nor-rs voyoras a.ppa"râ"itre da"ns
le ciel rlne étoile, puis une autre, puis cer1t, puis rniltre, La
Lurre vient. à son tour- La. rnère et les enfants sawent qr;e
le père dort et qu'elles rre le rencontreront pas. Et toute
la" nuit la Lune trawaille et les petites étoiles jouent
jusqu'au rna-tin, jusqtr'a"u rnolTlent orl un raycrn cla.ir
a ppara-it à l'h o ri z,or:-

C"est le Sole il qt"li va. revenir et qt.i s'anrlorrce ainsi; bien

wite alors la Lr- ne et les étoiles dispa.r-a,issent et se ca.-'
ctrent- Et lorsque le S<rleil luit à norrrreâlt, vor'r.s le voyea
tout seul dans le ciel irnrnense.
{V" asa)