ef fct sagegæ ôe gérer feg affcttres éx! f eur compf tce.

eDnî:es,::tt:aei:tsreopuriôeued'Îed::iaetàornv:nu:tili:âtjâirxdixà,ut:,f:rn,à#e'hc:g:i:sq-ueavboëunsëàecTëezde
la contribution du v'ieux Barbe Noire. le pdl:is, cêlèbre jettatore du Royaume et à qui cette
gazette son nom.

cÉo:::s:pj:tï;:ïe;Ïserrc§éc;:mËaî:::è:ïs;:sÏ;,t,::ïïr;:rï:râeeîtEjr:é:ï:tî:ïj::eL:::Χjî;c:Lîn;e::sÎîËe:ï:::î§;dîe::dî:Ïtrîs;e:%:s;tïï;:e;s

L'ANNÉE LUNATI Mais tout cela s'accompagne de /.ours en plus et en moins,

Depuis la découverte récente que la terre est ronde et quc les
étoiles nous entourent en sphères concentriques, les astrologues
et les sages ont décidé que l'année commencerait à la nou-
velle lunc qui suit immédiatemen[ l'équinoxc de printemps.
Sumomméc Première lumtique, ou encore «Tëte de l'an », clle
marque le jour le plus fou des treize luncs. Lcs jours restants
entre l'équinoxe et la Premièrc lunatique constituent une
lune spéciale, dite « du Serpent ». Celle-ci dure plus ou moins
longtemps chaque année selon les événements célestes et, si
nécessairc, se glisse Çà et là parmi les autres mois comme le
légendaire serpent Mercedonius se faufile entre les constcllations
de la sphère sidérale.
Outre ce treizièmc signe, et loi.s de la Première lunatique,
la lune entre dans le signe du Mouflon et marque lc début de
l'annéc lunairc. Chaque lune dure cntre vingt-huit c[ trente
jours, pour un total dc trois cent soixante jours dans l'année
(à,quelques jours près) entre deux équinoxes de printemps.
de recalculs, de délais rallongés ou raccourcis, au point que
seuls les académiciens savent s'y retrouvcr.
Ainsi, une année traditionnelle se composc dc quatrc saisons :
lc printemps, l'été, l'automne et l'hivcr ; certains (une minorité,
heureusement)ajoutentunecinquièmesaison:laMalaT€mpora.
C'est pourquoi les érudits et lcs abrutis comptcnt treize lunes,
qui sont à la fois des mois ct des signes horoscopiqucs ; certains
fermiers, eux, diviscnt l'annéc en neuf mois de quarante jours.
Et ne parlons pas des adeptes du Credo ct de leurs très étranges
douze mois de trente jours.
Chacunc de ces répartitions est ensujte divisée cn trois décades,
ou en semaines de neuf, huit, sept, six, cinq ou quatre jours
selon la persome qui fait les calculs. Par souci de simplicité,
le pécore moyen se débrouille avec la semaine alazienne de
7 jours et puis voilà.

48
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Indépcndamment du nombre de jours qui la composcnt,
chaque scmaine est également divisée en jours favorablcs ou
défàvorables, dont les noms viennent d'antiques divinités
draconiennes que tout le monde a oubliées :
Lunatique : jour des fous et des crises de colère, déconseillé
si vous souhaitcz lancer un nouveau projet sensé. Chez les
croyamsctlesincroya.nts,peuimportelcnombredcjoursdela
semaine ; celle-ci commence toujours par un lunatique, quand
personne ne veut retourner au travail ou fiire quoi que ce soit.
Martial:jourpropiccauxarmes,auxsiègcs,auxembuscades
et aux affiontemcnts de campagne. Certajns poètes du passé
aimaient écrire leurs vcrs ironiques et cinglants uniquement
cc jour-là, donnant ainsi naissance au genre des « épigrammes
martiales», encore usi(ées de nos /.ours.
Mercuriel : jour de la sciencc, des alambics et de l'astuce,
maisaussidutransformismeetdcschangements.Lcspersonncs
nécs un mercurial sous la Lune en Jumelles sont souvcnt des
mystiques, des renégats, des fraudeurs et dcs girouettes.
Jovial : jour des cxcès de tablc ct de boisson, et dcs plaisirs
de la chair. Difficile de rester triste un jovial. C'est lc jour que
tout le monde essaje de fàire entrer dans son calendrier.
Vénérable: jour dc la sagesse, de la fin de la semaine de
travail et de la haute philosophie de la vic. En Pénombric, on
l'appelle vénérien, car il est consacré, à juste titre, au plaisirs
de la chajr et aux maladies associées.
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Satumien:cejourn'existeque§oiLscertainesLunesetscmaines
de huit jours, lorsque les tables astrologiques l'y autoriscnt
pour des raisons connucs d'elles seules. Jour de tristcsse et
d'ombre, le satumien convient aux sombres conspirations et
àlasorcellerie,ainsiqu'àlamusiquelancimn[edepercussion.
Autrcment,lesixièmejourd'unesemainedesixouseptjours
s'appellc le sabbatique, lorsqu'on ne fài[ rien du matin au soir et
que les sorcières se réunissent sous les noycrs et aux carrefous.
Uranique et plutonique sont des jours erratiques, inter-
`calaires, dédiés aux villes jumelles d'Uranie et de Plutonie.
Ils apparaissent au hasard de certains mois et années qui
sont liés et ajustés.
En fin de compte, personne ne s'en souvient jamais. . . Ils
servent simplcment à remplir les semaines de dix jours pour
les hérétiques qui comptent ainsi.
En touc cas, tous les almanachs s'accordent sur le dernier
jour de la semaine: solari§te. Comme le sabbatique, le
solariste est un jour de fête, mais plus intime, presque
chacun pour soi. Notons que le solariste n'existait pas dans
le calendrier draconien : il fiit inventé par le Credo, élu
jour saint par excellencc, et dédié au Seigneurdieu, seul et
unique maître du ciel et de la terre.
 •&¥btie-ô

et fct sctgegge ôe géïer f eg ctffatres ôe feur compftce.

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1a contribution du vieux Barbe Noire, le célèbre jettatore du Royaume et â qui cette
8azette S0n nom.

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Ce second recueil traite de la période la plus sombre de l.année: la Mala Tempora.

MATEMPORA célèbrc l'équinoxe et la première lunaison de l'année, que lc

Dans le Royaume, le calcul des joms et des lunes cst compliqué,
voire aléatoire. Mais entre la fin de la douzième lune et
l'équinoxe de printemps survient une période encore plus sujctte
à confiJsion, qu'on appelle la Treizième Lune, la Cinquième
Saison, ou encore la Mala Tempora (« mauvaise période ») .
I.a Mala Tempora commence le jour des Cendres, premier
jour après la fin du camaval, où toiit n'est que plaisir, excès et
amusement. I.e jour des Cendres arrive après le jour du Gras et
la derrière nuit de l'année : l'aube correspond alors au lever de
lû trelzlème lune, 1a, Lune en Serpent.
Durant cette période, il est de coutume pour débiteurs et
clients insolvablc§ de régler leurs dettcs (d'où la tradition
commune de fêter la «Treizième », un peu comme s'il s'agissait
d'une compensation monétaire supplémentairc) , dc mettre fin
aux contrats et accords annuels, et d'abrégcr toutes les peincs
mincures. En prison, s'il ne vous rcstc plus qu'une lunc ou moins
:opû:rmffà?tn,:Ë:e'::ir;:ËuÏ:s:rsJ:tiÊœæç:œn%t%e=àmL:'
i À partir du jou des cddres~n suspend les activrtés régulières,
on ferme boutique et tripots, on annule fi)ires et marchés, et
s€uls Les stoèks préparés au préalabL€ peuvent être consommés.
I.aMalaTemporaprendfinlejoudel'an,c'est-à-direlorsqu'on
printemps commence et que le calcul régulier des jours reprend.
AuvudesphénomènesastrauxquiserventaucalcuLdel'année,
la treizième lune dure généralemcnt entre 13 et 17 jours, ce
dernier nombre étant considéré comme un présage encore pire
que d'habitude.
laMalaTemporacsttoujoursconsidéréecommeunepériodc
de malhcur : lcs personnes nées sous la Treizième Lune ont
souvent des signes ou dcs dons inquiétants ; le gel, le brouillard
et les averses sont très fréquems, de même que les meurtres, les
vols et les disparitions (y aurait-il un lien avec le vide soudain
dans Jes prisons .?),
On dit qu'à ce[te période, les mégères, les sorcières et les
befane se réunissent pour leur sabbat général à Malvent. Que
le quinotaurc libère ses horribles spores sur les fonds marins.
Que Lucifiige ouvrc la Porte étemellc pour aérer l'Enfcr. Et que
toutes sortes d'événements maléfiques se produisent.
De plus, on ne compte plus les /.ours, ni en semajnes ni selon
aucun autrc système, on ne leur donne pas de noms, on nc
célèbre pas Les saints, et on n'organise plus aucune cérémonie
rei[Î[eb:eef,à]!'E:a:.ï]t:°sne€:Su:r:;reœpp=î#édmsi'aœentedela
nouvelLe année, lorsque le quotidien reviendra à la normale.

10
 €&Übtie"ffftrô

lï e{opc.um¢ esf rempft ô'iôtotg et ôe pcureua:.

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D€eî;ïiî:Î:ïïjï:;;§Ïï;ï;S§eîs;Ï;::ÏÎ;;Î;§;Ï,ïïÏï;i:Îr:Î;Î:;¥;Î:;eï:iîïaîïaîg:;;`§joî:Î;:Î::d;Ï::h:;:Ï;:aî;d;ÎÎ;Ue:§îjéij:::!S'

cetroisièmàricïoeii!Î:a::,dhee::gtïegàtooiohgei:iud:::is:iépelsi.nequifàft

I.a nécessité est mère de l'invention, comme le dit l'expression, e[
un millicr d'années de batailles constantes, de sièges et de raids ont
founi leur lot de nécessités et une source quasiment aussi vaste
d'ingéniosité. L'imprévisibilité catastrophique de la Féérie est l'une
des causcs de cctte interminable course à l'armement. En effet, la
nature instable et changcante d€ la magie fàit qu'on évite autant
que possible de l'utiliser sur les champs de bataille. Cctte disciplinc
est vivcment déconseillée auprès des condottieri, des colonels ct des
sergents,etdèsqu'onl'évoque,lessoldatsonttendanccàmarmonner
et ressasser diverses plaintes.
De plus, les turquoises et les angcs du Loto n'ont aucune envie
d'utiliserleurspouvoirssurlesvainschampsdebatajlledévastésdcs
hommcs, ils préfèrcnt détoumcr le regard ct laisser le fer et lc sang
en détermincr l'issue.
Un sorcier plongé au milieu d'une colonne de troufions en pleine
manœuvre est souvent perçu comme une menacc pour son propre
campplu§quepoul'adversairc...uncréactioncauséepardessiècles
desuperstitionsetd'événementsétrangesd'originemagque.I-ephi
souvcnt, un tel magicien finira fiœlé comme un porc ct bâillonné
avmt même que la bataille ne débutc.
Etpouêtretoutàfiitfianc,cescroyancesontu[ifbnddelégitimité.
Selonlesarchives,lesraresexpériencesayantcherchéàcombinerlgs
gadgétsetlaFéériconttoutes,semble-t-il,dégénéréend'immcnses
conflagrations - ou autres résultat§ tout aussi horriblcs. Un certain
RamarriodePorenzic,pa[exemple,unaJchimistc-marionnettiste-gad-
getologLie,auraitconsacrédelongucsannéesàlacréationd'uncolosse
composédemarionnettcsbriséesreliéesàuncœurenboisdevétillc,`
invention qu'il nomm dans un acoès de folie, le TITANGELION.
Inutile de vous préciser comment les turquoises ont appris à
Ramarriolerespcctdelapr.opriétéprivéeetdel'écosystèmedubois
dcvétille,maissachezqu'ilsl'ontchangéenunchamantsycomore.
Ainsi, l'art de la guerrc se développa au profit des sapeurs, des
stratègœ, des artificiers et des gadgetologues, et non selon les désirs
des pratiquants des ans arcaniqucs ou dcs invocations divines.
Toutefois,l'abscncedevéritablesacadémiesdanslesquellcsétudier
la gadgetologie et la tendance dcs inventeurs à gardcr jalousemcnt
leurs cxpérienccs réussies pour eux-mêmes ont fiit que cet art cst
souvcn(gangrenépardes«expcrtsabsolus»autoproclamés(engénénal
des individus dangcrcusement dérangés) ou fieiné par les puissants
dontl'obsessioncstd'éclipserlescréationsgrandiosesdeleusrivaux,
quitteàignorertoutcslcsconsidérationspratiques.11n'estdoncpas
rarcdevoird'imposantesmachinesdegucrreoméesdebas-reliefàct
arbora.ntunnombreridjculederoucsgéantesetdevoilesdenavircs,
ou suplombées de tours ct de véritables petits châteaux mobiles.
Amsi,lagadgetologieestpriseenotageparderichesmécènes,ctelle
produit davantage de gadgets à usage persomcl, d'épaves inutilcs et
de bazar indescriptible que dc machincs efficaces,
Cettetendanceestexacerbéeparlefiitquelesditsrichcsmécènessont
souventconvaincusdes'yconnaîtredavantagcquelesgadgetologues
eux-mêmes, ccs demiers œuvrant sous la menace cor»tante d'être
remplacés par un (( cousin » de leur employeu, soi-disant plus apte
à terminer le projet et ne demandant qu'une poignée de pétequins
en retour.

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et fa gagegæ ôe gérer feg affcttreg ôe feur compftce.

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la contribution du vieux Barbe Noire. 1e pdl:is, célèbre jettatore du Royaume et à qui cette
_ gazette Son nom.

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Ce quatrième recueil traite de l'adoration du Père Temel et de Son signe.

Bien avant la naissance du Calendrier, des icônes antiques dépeignant une main aux uois doigts
levés fàisaient déjà référence au Père Ternel, protecteur des parieurs, dcs pcrsonnes sanguines, des
festins de fàmille et de ceux qui penscnt quc la troisième fois scra la bonne. Cette figure sacréc,
dès lors pilier central du Credo et désignée sous le nom de Seigneurdieu, était probablement
déjà familière des croyants dans le passé lointain, où eLle possédait d'aui:res attributs et qualités.
Le symbolisme de la main bénie aux trois doigts est en effet très ancicn et sc retrouve jusquc
dans la fortcresse primitivc dc Ternic, construite avant l'arrivée des Archal.ques et des Porséens
dans la péninsule.
Durant l'époque draconienne, le dieu Ternus occupait déjà le i.ôle de protccteur de la cité,
accompagné de ses jumeaux, connus de nos jours sous le nom du Doublé, les jumeaux divins.
Depuis, le Calendrier fiit établi et les anciens dieu disparurent, mais il en subsista Lc pèlerinage
de quantité de travailleurs i.uraux, en quêtc dc chancc avec lcs nombres, rendant visite à Sa
grande statue de bronze.

Durant cette période, l'intérêt pour le divin déclina, le petit peuple ne conservant qLie les jeux
d'argent et le Loto en guise de ritucls collectifs. Sainte Augustine eut alors l'idéc d'élever et de
sandifier les jeux dc la fin de scmaine daLns les foyers communaux des villages et sur les places
des cités. Ternie devint alors le pilier fondatcur du Credo en plein essor, le culte du Père Ternel
fiit assimilé avec le Calendrier, et les icônes de la main à trois doig[s se répandirent dans tout le
Royàume avec les premiers dogmes et rituels de cette jeune religion : le signe du Loto, la Sainte
Loterie, et la Grimace, l'un des plus sacrés des textes saints, parmi tant d'autrcs. . .
En quelques années et à l'issue de plusieurs conciles, les deux enfants divins du Doublé fiirent
ajoutés au panthéon, suivis du saint Quaterne, du Quinté, et du Loto angélique, après quoi
sajnte Augustine entreprit d'apporter les touches finales à la définition théologique du Credo
tel que nous le connaissons aujourd'hui.

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