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Du même auteur :
Guides astrologiques sentimentaux
(12 volumes, un par signe)
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ERNEST WEBB ,

Comprendre
l'ère du Verseau

marabout
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@ 1982 by s.a. les nouvelles éditions Marabout, Verviers, Belgique

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Les collections marabout sont éditées par la S.A. Les Nouvelles Éditions Marabout, 65,
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Sommaire

L'un et le multiple 7
1. Les ères astrologiques 9
2. L'ère du Taureau 19
Le signe duTaureau
Les civilisations duTaureau 22
3. L'ère du Bélier 27
Lesigne du Bélier 27
Les civilisations du Bélier 31
4. L'ère desPoissons 37
Lesigne des Poissons 37
Notre civilisation 41
5. Versl'ère du Verseau 47
Avec la Reine Victoria,
c'est un monde qui disparait 49
1914-1918 : la première déflagration mondiale 51
1923-1945 : montée et chute du nazisme 61
1945-1982 : un nouvel ordre mondial? 73
LaFrance dans l'alternance : 1968-1981 95
Les remous de l'Est : 1956-1981 107
Lapuissance américaine : 1963-1980 121
L'Homme et la Connaissance 139
Uneéconomie de crises
6. Notre avenir écrit par 1'AstroloraS®^V^\ 149
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7. L'ère du Verseau 181

Unpassage 183
Le signe du Verseau 187
Le Verseau parmi nous 189
8. Nostradamus et l'Astrologie 193
9. Vers la paix 201
10. Lafin d'un univers 209
Table des matières détaillée 213
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L'Un etle Multiple

La personnalité humaine ne peut être saisie d'un seul coup
d'œil. Elle est constituée d'éléments parfois contradictoires,
dont seul l'assemblage peut fournir une représentation satis-
faisante de la Vérité. L'Astrologie tente de lire et de dévoiler
cette Vérité, grâce à l'observation attentive des phénomènes
célestes et de leur influence sur l'humanité.
Mais la voûte céleste, pas plus que l'homme dont elle
fournit l'image et l'interprétation, n'est immobile. On l'ou-
blie souvent, elle est aussi sujette à des modifications qui, au
fil des siècles, font imperceptiblement bouger l'image. Afin
que celle-ci ne soit pas floue, comme cela se produit lors-
qu'on prend une photo avec un appareil mal réglé, il est
indispensable de comprendre quels sont les mouvements et
leurs implications.
C'est le but de ce livre : faire saisir ce qu'il est possible de
retirer d'une analyse approfondie des conditions de notre
passage prochain dans l'ère du Verseau.
Entre l'Un —qui serait une vision immuable d'un univers
dont aucun élément ne change ni ne bouge —et le Multiple
— qui serait, à l'opposé, une prise en considération des
mouvements célestes dans leur grande complexité —, nous
avons fait un choix qui ne nous conduit pas du côté de la
facilité. En effet, certains adversaires de l'Astrologie se ser-
vent du phénomène de la précession des Equinoxes (voir le
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chapitre 1) pour «prouver» l'absence de valeur de notre

science. En raisonnant de la sorte, ils se coupent de ce qui fait
la grande richesse de l'Astrologie, et qu'ignorent d'ailleurs
aussi certains praticiens se contentant d'une vue superficielle
des choses.
En effet, la précession des Equinoxes est un des phéno-
mènes qui permettent de donner une signification plus pré-
cise aux événements du monde entier. En lisant dans les
astres l'évolution de leur influence, on comprend enfin
comment s'articulent les civilisations entre elles, et pourquoi
il faut qu'elles se succèdent comme elles le font. Des révéla-
tions anciennes et mal justifiées pour la plupart trouvent
enfin leur concordance avec des faits scientifiques —faut-il
rappeler ici les calculs mathématiques qui sont l'ABC de
l'Astrologie? —, et tout s'éclaire comme nous allons le
montrer.
L'Histoire, traversée par le Multiple de l'Astrologie, peut
être récrite et trouver une cohérence profonde, en accord
avec les grandes vibrations cosmiques. Nous verrons d'ail-
leurs que les pulsions profondes qui rythment la vie de l'hu-
manité, et en particulier les poussées des religions, concor-
dent parfaitement avec les flux qui naissent des planètes et
des constellations.
Il est intéressant, en fonction des résultats que nous trou-
verons, d'examiner si Nostradamus a pu se baser sur une
réalité de cet ordre pour établir ses prédictions.
Sur tous les plans par conséquent, nous nous emploierons à
découvrir ce qui peut s'expliquer, de manière à faire progres-
ser la Connaissance de la Vérité, en superposant à la vision
simpliste de l'Un celle, plus complète, du Multiple.
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CHAPITRE 1

Les ères astrologiques

On sait depuis Galilée que la Terre, comme les autres pla-
nètes, tourne autour du Soleil. On croyait, auparavant, que
la Terre était fixe et que le Soleil tournait autour d'elle. Cette
version ancienne de la réalité cosmique est appelée géocentri-
que, à l'opposé de celle qui fait maintenant l'unanimité,
appelée héliocentrique.
Cependant, si l'Astrologie se base sur les données les plus
modernes en matière d'astronomie, son sujet n'a guère
changé au cours des âges : l'homme. Pour cette raison, les
astrologues continuent à considérer une vision géocentrique
de l'univers. Non pas, bien entendu, parce qu'ils ignorent les
découvertes de Galilée et de ses successeurs, mais parce que
cette représentation du monde permet de donner plus claire-
ment l'image qu'ils cherchent. Derrière cette image, en effet,
se profilent les diverses influences planétaires et stellaires sur
la Terre à un moment précis. Il serait donc complètement
inutile de donner une représentation héliocentrique de l'uni-.
vers : ce n'est pas sur le Soleil que vivent les hommes!

L'Ecliptique
Dans le mouvement apparent qu'accomplit le Soleil autour
de la Terre, il ya bien entendu le premier auquel on pense, et
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qu'on observe quotidiennement : le lever et le coucher. Ne

nous en occupons pas ici. Il en est un autre, plus lent, qui fait
parcourir au Soleil une trajectoire annuelle à travers le ciel.
Là où se trouvent les constellations zodiacales, au nombre de
douze : Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge,
Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau et Pois-
sons. C'est-à-dire que le Soleil traverse successivement, en
douze mois, ces douze constellations. Et cela, dans un espace
de la voûte céleste relativement réduit, appelé Ecliptique.

L'illustration représente l'espace dans lequel se fait le dépla-

cement du Soleil. Par rapport à l'Ecliptique, la Terre est
inclinée de 22°30', ce qui explique la succession des saisons
dans les zones tempérées.
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Aux endroits où l'Ecliptique croise l'équateur se trouvent

les équinoxes. Celle du printemps coïncide avec le premier
jour du signe du Bélier, celle d'automne avec celui de la
Balance. Ainsi, le Soleil se déplaçant sur l'Ecliptique revient
chaque année au même endroit, perpétuant à la fois le mou-
vement et le retour.

Mouvement et retour : les cycles

On sait que l'homme vit en fonction de grands cycles influen-
çant son organisme, tant sur le plan physique que psychique.
L'exemple le mieux connu est évidemment celui du cycle
menstruel de la femme, en harmonie avec les mouvements de
la Lune.
Ce qui caractérise un cycle c'est, nous l'avons dit, à la fois
un mouvement et un retour. La situation évolue d'abord vers
la différence, puis vers la ressemblance. Et ce trajet apparem-
ment double est unique. C'est un joli symbole de la
complexité du monde : un paradoxe superficiel se résout en
profondeur. Bref, faut-il pour autant considérer que tout
revient dans la même position en fin de cycle?
Ce ne serait vrai que si le cycle était unique. Mais il est lui-
même inclus, souvent, dans d'autres cycles plus longs, dont la
durée ne coïncide pas toujours avec le retour du premier.
Voyons comment cela se passe autour de la Terre.
0 En 24 heures, le cycle jour/nuit s'accomplit. Cette succes-
sion d'événements naît de la rotation de la Terre sur elle-
même. Elle n'offre pas toujours la même face au Soleil, et
celui-ci
terrestre.éclaire successivement les différentes parties du globe
L'illustration montre comment se déroule ce mouvement. Il
est midi sur le méridien dont un point est exactement sous le
Soleil (autrement dit, le Soleil est au zénith de ce point). Une
heure plus tard, le point marqué «11» sera à son tour à cet
endroit, et il y sera midi. Ainsi s'expliquent le déroulement
du temps à l'intérieur d'une journée et la succession des jours
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et des nuits : la partie de la Terre éclairée par le Soleil est

dans le jour, l'autre dans la nuit. Et à chaque heure qui passe,
un vingt-quatrième de la surface terrestre passe du jour à la
nuit ou de la nuit au jour.
Si ce cycle était le seul, tous les jours et toutes les nuits
auraient la même durée. Or, c'est loin d'être le cas. C'est à
cause d'un second cycle.
lb En un 4n, la Terre accomplit un tour complet autour du
Soleil. Ainsi, à cause de l'inclinaison de l'Ecliptique sur
l'horizon, s'accomplit le cycle des saisons dans les climats
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tempérés. La figure 1permet de comprendre ce mouvement.

Au moment des Equinoxes, le Soleil se trouve exactement
au-dessus de l'Equateur. Choisissons par exemple l'Equinoxe
de printemps, au début du signe du Bélier. Dans les mois qui
suivent (qui correspondent aux signes du Taureau et des
Gémeaux), on voit que le Soleil, sur l'Ecliptique, monte
progressivement au-dessus de l'équateur, s'en éloigne en
s'approchant des régions nordiques. Vers le 21 juin, au
moment d'entrer dans le signe du Cancer, le Soleil est à la
verticale du Tropique du même nom. C'est l'été européen et
nord-américain. En bougeant ainsi non seulement autour de
la Terre chaque jour, mais aussi par rapport à l'équateur
chaque année, le Soleil fait varier la durée du jour et de la
nuit.
fb En 28jours environ, la Lune fait le tour de la Terre. Dans
le même temps, elle fait un tour sur elle-même. Cette coïnci-
dence dans la durée des deux cycles explique que notre seul
satellite naturel de quelque importance nous présente tou-
jours la même face, et qu'on peut continuer à parler, même
après les missions Apollo, de «la face cachée de la Lune».
Le retour des phases lunaires ne présente pas un grand
intérêt dans le cadre de cet ouvrage, aussi nous contentons-
nous de le signaler sans prendre la peine de détailler les
modalités de ce cycle.
0 L'axe de la Terre accomplit un cercle en 26.000 ans
environ. Ce mouvement, moins connu, parce que très lent,
ne s'inscrit évidemment pas dans la durée d'une vie humaine,
et ne prend son intérêt que lorsqu'on envisage de longues
périodes.
Faut-il y voir une coïncidence? De la même manière que
l'Astrologie, au moment où s'amorce un changement impor-
tant dans la structure de notre monde dû à ce quatrième
cycle, les historiens tenants d'une nouvelle école changent en
quelque sorte d'unité de temps et commencent à analyser les
mouvements
tantes. des civilisations à travers des durées plus impor-
C'est ce quatrième mouvement qu'on appelle précession
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des Equinoxes, et sur lequel nous devons nous étendre main-

tenant.

La précession des Equinoxes

«Dans notre Univers, rien n'est immuable, rien ne peut nous
donner la notion du repos absolu!» Cette phrase, qui prend
toute sa signification lorsqu'on analyse la complexité des
mouvements terrestres, c'est un très grand astronome fran-
çais qui l'a écrite : Camille Flammarion. En s'appuyant sur
tous les éléments de la recherche astronomique, l'Astrologie
naît aux mêmes réflexions.
Les signes, appellations symboliques de périodes de l'an-
née liées aux événements climatiques essentiellement, ont été
associés à des constellations. De ce fait, des adversaires de
l'Astrologie ont tiré une simplification trompeuse : c'est aux
constellations portant les noms des signes qu'il faudrait attri-
buer l'influence sur le caractère des natifs. Allégation qu'on
peut évidemment rejeter, dès lors qu'on connaît les immen-
sités cosmiques qui séparent ces constellations de la Terre. Il
ne faut pas confondre dans la même ignorance les symboles
et les faits, et plus précisément ici les signes astrologiques et
les constellations d'où ils tirent leurs noms. En effet, tout
astrologue sait bien que l'influence des constellations sur un
natif est quasiment nulle. Ce qui importe réellement, c'est le
moment de la naissance, parce que cela implique, non la
position du Soleil dans une constellation ou une autre, mais
tout un cadre planétaire inscrit dans les cycles évoqués précé-
demment.
Actuellement, lorsque le Soleil se trouve dans la partie de
l'Ecliptique recouverte par le signe du Bélier, il n'est pas dans
la partie du ciel contenant la constellation du même nom. En
effet, par rapport au zodiaque —comme à tout autre point de
référence terrestre, par exemple le pôle Nord —, la voûte
céleste bouge également, à cause du mouvement de 26.000
ans de l'axe terrestre.
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La schéma ci-dessus, bien que simplifiant le mouvement en

question, peut en donner une bonne idée et explique notam-
ment pourquoi l'étoile polaire ne reste pas toujours la même,
à travers les siècles. Cette affirmation peut surprendre ceux
qui connaissent peu le ciel, car l'étoile polaire est bien celle
dont on imagine qu'elle est fixe, presque par définition. A
quoi peut-on encore se fier si elle bouge aussi?
En fait, son mouvement est si lent que cela ne doit pas vous
inquiéter. Lorsque vous êtes perdu dans la campagne —dans
l'hémisphère nord —, à défaut d'une bonne carte ou d'une
boussole, vous pouvez continuer à vous en référer à la direc-
tion indiquée par l'étoile polaire, ou plus exactement alpha
de la petite ourse. Elle restera étoile polaire jusqu'en 3500
environ, ce qui laisse quand même le temps de se retourner.
Pourquoi ce détour par l'étoile polaire pour en revenir
ensuite au zodiaque? Tout simplement pour montrer que les
phénomènes décrits dans le cadre de l'Astrologie ne sont pas
isolés, et s'intègrent parfaitement aux mouvements cosmi-
ques envisagés de manière plus générale.
Comme le pôle céleste, le point vernal, correspondant à
l'équinoxe de printemps, est donc lui aussi mobile.
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Sur cette représentation ouverte du zodiaque, les constella-

tions sont représentées au-dessus. On voit que le point vernal
se déplace de droite à gauche, en passant d'un signe à un
autre tous les 2160 ans environ. La bande du dessous repré-
sente la position actuelle des signes astrologiques par rapport
aux constellations. On voit que le décalage est, à peu de
choses près, d'un signe complet (soit 30° du zodiaque).
En l'an 0de notre ère, le point vernal se situait au début de
la constellation du Bélier. Le signe et la constellation coïnci-
daient donc parfaitement — ou auraient coïncidé parfaite-
ment si les constellations s'étaient pliées à la loi de division de
l'écliptique en douze parties égales, ce qui n'a évidemment
jamais été le cas.
Ensuite, le point vernal est entré dans la constellation des
Poissons, qu'il doit quitter vers 2160pour entrer dans celle du
Verseau.
Par la même occasion, nous entrons, nous, dans le vif du
sujet.

Lesères astrologiques
Chaque individu est, en partie au moins, déterminé par les
positions planétaires au moment de sa naissance. C'est là la
base de l'Astrologie, le point de départ absolu.
Ce qui est vrai individuellement peut être généralisé,
pourvu qu'on prenne alors en compte des éléments d'une
dimension supérieure. Ainsi, pour analyser les circonstances
astrologiques qui président à la naissance d'une civilisation,
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ou d'une religion, on tiendra compte du déroulement des ères

astrologiques.
Celles-ci sont fonction du déplacement du point vernal.
0 Del'an 4320 à l'an 2160 avant Jésus-Christ, le monde était
dans l'ère du Taureau.
fb De 2160 à 0, il se trouvait dans l'ère du Bélier.
lb De 0 à 2160 après Jésus-Christ, c'est-à-dire maintenant —
avec quelques nuances dont nous ferons état au moment
adéquat —, nous sommes dans l'ère des Poissons.
lb En 2160, nous entrerons dans l'ère du Verseau, et celle-ci
durera jusqu'en 4320.
Les grands bouleversements de civilisations, quelques-unes
des grandes lignes de force de notre univers, s'expliquent
enfin par cette théorie des ères astrologiques dont nous pou-
vons maintenant détailler la succession.
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CHAPITRE 2

L'ère du Taureau
L'ère du Taureau commence donc en 4320 pour s'achever en
2160 avant Jésus-Christ. C'est une période relativement mal
connue, pour la simple raison qu'elle est très lointaine. Les
dates, notamment, sont souvent approximatives, et il faut
tirer des conclusions prudentes des coïncidences qu'on relève
en cherchant les rapports entre l'Histoire de cette époque et
l'Astrologie. Néanmoins, voyons quelles sont les possibilités
de mieux comprendre les civilisations de ces deux millé-
naires.

Lesigne du Taureau
Avant d'entrer dans l'Histoire, il est nécessaire de dire, en
quelques mots, quelles sont les caractéristiques du signe du
Taureau. Car il est bien évident que ces caractéristiques
influencent les deux millénaires dont nous voulons analyser le
déroulement et les grandes tendances. Cependant il ne faut
pas, comme on le fait habituellement considérer le caractère
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personnel, individuel, d'un natif du Taureau, mais plutôt

comprendre comment des lignes de forces nées de l'influence
d'un Taureau beaucoup plus abstrait peuvent tracer, dans le
devenir de l'humanité, des sillons profonds.

La Terre
Profondément ancré dans la matière, le signe du Taureau est
terrestre (par opposition à l'Air, l'Eau et le Feu, les trois
autres éléments fondamentaux). Cela lui donne déjà un cer-
tain nombre de caractéristiques tout à fait typiques.
L'attachement aux valeurs matérielles est la première. Elle
détermine une recherche axée sur le profit, l'épanouissement
des possibilités immédiates, le souci d'une rentabilité, pour
parler en termes modernes.
Mais le Taureau est aussi, par la date à laquelle il apparaît
dans le calendrier occidental —celui sur lequel se base l'As-
trologie pour déterminer les particularités des signes —, un
signe de fécondation.
Il faut donc, considérant le caractère terrestre du signe,
envisager les deux faces de cette dominante, et ne pas tra-
duire la recherche du profit par un signe négatif, puisqu'il y a
aussi, à la base, l'accomplissement du travail nécessaire à la
réussite de l'entreprise. C'est là ce qui fait la différence entre
tous les signes de Terre : Taureau, Vierge et Capricorne. Car
il serait simpliste de considérer que cet élément doit être pris
sans nuances, sans tenir compte du déroulement des saisons
européennes.
Retenons donc, pour l'instant, ces deux mots-clefs :fécon-
dité et matérialité.

Le féminin
Le Taureau, comme le Cancer, la Vierge, le Scorpion, le
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Capricorne et le Poissons, est un signe féminin. Il ne faut

cependant pas, ici non plus, croire que tout est dit lorsqu'on a
parlé de féminin. Car cette dénomination recouvre, en Astro-
logie —comme d'ailleurs en psychologie —une réalité plus
complexe. Il ne s'agit pas seulement d'attribuer un sexe aux
signes — ce serait à la limite du ridicule : que faudrait-il
penser d'un homme né sous un signe féminin, ou d'une
femme née sous un signe masculin ?
1, Dans la manière dont les signes féminins appréhendent
l'univers, il y a une distanciation plus grande par rapport aux
choses, aux événements. Il y a, tout simplement, le temps de
la réflexion et d'une compréhension plus profonde. Avant de
réagir devant un événement, le signe féminin analyse, et par
conséquent multiplie ses chances de viser juste. Mais, en
même temps, prend un temps de retard par rapport à un
signe masculin.
On peut donc à nouveau résumer en deux mots : réflexion
et lenteur.

Vénus

La planète qui a son domicile dans le Taureau est Vénus.

Planète de l'amour et du sentiment, mais il faut affiner cette
interprétation.
Il est évident que, là où Vénus est présente, le cœur a ses
raisons que la raison ne connaît pas. Mais le cœur, ce n'est
pas seulement l'amour. Ce sont aussi les emportements irrai-
sonnés qui font pendant et équilibrent ce que le raisonnement
du caractère féminin pourrait avoir de trop rationnel —
encore que l'intuition ait aussi son rôle, non négligeable, à
jouer. Quoi qu'il en soit, cette planète préside à des relations
fortes entre les êtres, à des rapports qui évoluent entre la
passion et la haine, mais qui rejettent dans tous les cas les
approches tièdes et l'insignifiant des contacts superficiels.
Deux
ment mots suffiront à nouveau pour fixer les idées : senti-
et sensation.
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Les civilisations anciennes

Voyons maintenant comment cette influence du Taureau
s'inscrit parfaitement dans la logique de l'Histoire, au travers
des deux civilisations les plus anciennes, celles qui retiennent
le plus l'attention des historiens de l'antiquité : l'Egypte, bien
sûr, mais aussi la Chine, dont l'éloignement ne doit pas faire
oublier qu'elle fut un des berceaux les plus précoces de la
civilisation.

La Chine
Les datations approximatives permettent de penser que vers
l'an 5000 avant notre ère, la civilisation de Longshan fleuris-
sait en Chine. Elle était basée, essentiellement, sur le patriar-
cat et l'établissement des premières classes sociales. Nous
avions donc là une hiérarchisation très forte de la société,
comparable peut-être à un microcosme dans lequel on trouve
déjà des différences organisatrices de l'humanité. Evidem-
ment, en 5000, nous ne sommes pas encore à l'intérieur de
l'ère du taureau. C'est encore l'ère des Gémeaux, sur
laquelle il ne nous est pas possible de nous étendre tant il est
difficile de préciser la succession des événements et leur
signification exacte dans le cadre d'une vision astrologique de
l'Histoire. Mais profitons cependant de l'occasion qui nous
est donnée ici pour constater que la civilisation de Longshan
correspond assez bien à ce qu'on peut attendre d'un signe
masculin tel que les Gémeaux : les rapports de forces sont
primordiaux, et la virilité est à l'origine de la puissance...
Mais sautons le pas vers l'ère du Taureau, pour passer dans
la période qui va du quatrième au deuxième millénaire. Soit,
assez précisément, le laps de temps qui nous occupe.
C'est pendant l'ère du Taureau qu'on relève les premières
grandes civilisations chinoises. En outre, les cultures de
Yang-shao sont la première manifestation à un niveau impor-
tant du génie de l'homme à cultiver la terre. Ce sont là des
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collection
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Nous quittons l'ère des Poissons qui nous est
venue avec le christianisme et nous entrons dans
l'ère du Verseau. Ce guide paraît donc à point
nommé pour vous apprendre :
— une histoire de l'humanité depuis l'ère du
Taureau et du Bélier
— les grandes dates de l'ère des Poissons
— la charnière entre les Poissons et le Verseau
pour l'analyse de quelques dates clefs
— des prévisions pour des jours précis jusqu'à
l'an 2000
— ce qu'il faut vraiment penser de l'avenir après
l'an 2000 et l'entrée de plain pied dans l'ère du
Verseau en 2160
— une projection dans le futur jusqu'à l'an 4320
Astrologie ou politique fiction, cet ouvrage fera
date dans l'histoire.

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