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La romanisation a été rapide et profonde, car, dans cette région du Sud de la Gaule, la
présence de langues celtiques, comme le gaulois, avait été très faible, ce qui explique
que les dialectes issus de ce contact entre le latin vulgaire et ces langues gauloises (les
dialectes provençaux) soient restés très proches du latin (nous reviendrons sur ce sujet
dans les cours suivants lorsque nous parlerons du phénomène de la fragmentation
dialectale).
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Définitions 2 .
DIALECTES : c’est une variante d’une langue dominante. En général, le dialecte est
différent de la langue dominante par la présence de quelques particularités ou traits
phonétiques, phonologiques, lexicaux et, parfois, morpho-syntaxiques. Dans certains
cas, le dialecte n’est pas si différent de la langue dominante dont il est issu au point de
poser de problèmes d’intercompréhension pour les locuteurs qui ne parlent que le
dialecte ou ceux qui ne parlent que la langue dominante (ou un autre dialecte de la
même langue). Par exemple, en Gaule, il y avait des dialectes issus du contact entre le
latin (langue dominante, langue de l’envahisseur) et les substrats (langues parlées en
Gaule avant l’arrivée des Romains).
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Clovis, le Roi des Francs, a entraîné les Francs à apprendre la langue des populations
locales tout en propulsant le latin, essentiellement véhicule de la religion, dans la vie
publique. Ceci aboutit à un bilinguisme latin/germanique qui va se généraliser.
Clovis, Roi des Francs, converti au catholicisme, devient le protecteur de l’Eglise et fait
figure de grande autorité morale en Gaule. Son royaume comprend l'ensemble du
territoire excepté la Provence.
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CHARLEMAGNE : roi des Francs de 768 à 814 après J-C, il a été l’animateur d’une
véritable renaissance culturelle face au déclin du latin dans son Royaume. Il crée des
écoles, multiplie les ateliers d’art dans les monastères et fait développer le
christianisme.
CONCILE : dans la religion catholique, il s’agit d’une Assemblée d’évêques et de
théologiens qui décident des questions de doctrine et de discipline ecclésiastique. Le
concile le plus connu au XXème siècle a été le concile Vatican II.
LANGUE ROMANE : ce sont les langues issues du latin lors de la diffusion de cette
langue en Europe à travers l’Empire romain
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La zone d'oïl : dialectes assez éloignés du latin car très mélangés aux langues
germaniques. Exemples : champenois, picard, normand, manceau, gallo, poitevin,
angevin, tourangeau, berrichon, bourbonnais, bourguignon, franc-comtois, lorrain
roman, poitevin, anglo-normand.
La zone d'oc : dialectes plus proches du latin (langues occitanes). Exemples : limousin,
provençal alpin, niçois, provençal maritime, languedocien, béarnais, gascon, etc.
La zone franco-provençale : dialectes de type occitan mais très influencés par les
dialectes de la zone d'oïl. Exemple : le savoyard.
Faisant partie des langues romanes, on peut aussi ajouter le catalan (Pyrénées-
Orientales) et le corse (Ile de la Corse).
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Si entre locuteurs d'oïl et d'oc, mais plus encore entre locuteurs berrichons et picards par
exemple, la compréhension était presque nulle, à l'intérieur de chaque région, on repère
aussi des variations. C'est ce que l'on a appelé les patois. Il s'agit de dialectes
appartenant à la même famille de langues, mais qui se différencient par certains traits
phonétiques, phonologiques ou lexicaux, selon leur implantation géographique.
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Le français s'impose
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La langue française a été la première en Europe à adopter des normes strictes qui seront
ensuite modifiées dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle (la réforme
orthographique de Voltaire), mais l'essentiel de la grammaire est fixé et les
bouleversements des époques romantiques (littérature) et révolutionnaires (politique)
toucheront seulement le vocabulaire et la rhétorique.
La question du passage de l'oral à l'écrit est une question technique qui résulte de ce que
l'on appelle la standardisation linguistique. Plus précisément, la représentation
graphique d'une langue implique une normalisation (unification des variations, choix
entre plusieurs possibilités au niveau de la prononciation par exemple, donc
l'établissement d'une norme) et une codification (instrumentalisation de la langue, choix
de code graphique, règles de transcription ou d'orthographe, règles de construction de
lexique nouveau, néologismes, etc.).
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Ils appartiennent à la catégorie des parlers romans même s'ils sont les plus éloignés du
latin (voir dans les cours précédents la fragmentation dialectale et les noms de ces
dialectes). A la différence des langues d'oc, la disparition des langues d'oïl est accélérée
du fait de leur plus grande relation et proximité avec le francien du point de vue
géographique, mais surtout morphologique. Les locuteurs du nord sont passés au
francien (et donc à ce qui va devenir le français) par fusion progressive.
Les dialectes d'oc, par contre, sont les plus proches du latin. Ils étaient parlés dans le sud
de la France et ils ont évolué au cours des siècles vers une forme plus au moins
harmonisée qui s'appelle l'occitan. Cette forme, l'occitan, est parlée encore aujourd'hui
par environ 8 millions de locuteurs dont 2 millions à « temps plein », c'est-à-dire ils
l'utilisent dans leur vie quotidienne (dans le travail, à la maison, dans la famille, etc.),
mais il s'agit d'une forme avec de variantes d'une région à l'autre du sud de la France.
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Cette ignorance conforte des positions très ambiguës vis-à-vis des emprunts : dès qu'un
terme nouveau entre dans le vocabulaire français aujourd'hui on déclare le français «
contaminé », « en régression », « menacé », mais dès qu'un terme français passe dans le
vocabulaire d'une autre langue on s'en réjouit…Ce chauvinisme linguistique n'est que le
résultat d'une vision figée des langues : la langue française comme les autres s'est
enrichie des mélanges linguistiques les plus divers et c'est ainsi qu'elle est devenue «
langue » et qu'elle continuera à évoluer. Les langues sont dynamiques, elles vivent dans
leur temps, des mots naissent, d'autres meurent…
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Les dictionnaires donnent des définitions. Cependant, pour une même notion, il peut
exister plusieurs termes. Ainsi pour le mot chaussure, on aura plus d'un terme selon ce
que l'on caractérise. Cette polysémie correspond à la langue française, car la notion de
chaussure est culturellement et socialement importante. Selon les langues et la vision du
monde impliquée dans chaque langue, le lexique se développe différemment. Il est
important de comprendre l'évolution du lexique en fonction des pratiques culturelles,
sociales ou encore en fonction de l'environnement des populations. Ainsi, en français,
nous n'aurons qu'un seul mot pour qualifier la neige, alors que chez les Inuits (une tribu
indienne de l’Amérique du Nord), on en trouvera des dizaines et dans les langues du
Mali aucun.
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C'est à l'italien que le français a le plus emprunté jusqu'au milieu du XXème siècle. La
parenté linguistique entre les deux langues, mais surtout les contacts permanents entre
les deux peuples, font peut-être que ces termes se sont très bien « fondus » dans le
champ lexical de base du français. La période la plus riche fut celle de la Renaissance
au XVème et XVIème siècles.
Dès le XIVème siècle, le grand commerce italien (entre l'Orient et l'Occident) va fournir
des mots au français : arsenal, tarif, baldaquin, banque, gazette, piastre (monnaie), etc.
Mais par la suite, ce sont les mots de la mer, de la guerre, de la littérature, de l'art et bien
d'autres encore qui créent un véritable italianisme chez les auteurs et les Français, en
général. L'ampleur de cet engouement va d'ailleurs être stigmatisé par certains puristes
craignant une réelle menace pour le français. Il n'en sera rien, beaucoup de mots étaient
aussi liés à des effets de mode et disparaissaient par la suite. Il reste toutefois un pan
considérable de mots italiens intégrés au français par « naturalisation » ou « francisation
», à différentes époques. Quelques exemples parmi la liste immense des emprunts à
l'italien : académie, agence, alerte, ballon, cabinet, cadre, concert, escroc, festin, format,
grade, investir, isolé, lavande, manège, masque, million, pédale, poste, profil, relief,
salon, trafic, veste, etc.
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Les facteurs qui ont favorisé l’imposition du français face au latin sont d’ordre
économique, culturel et politique. Le français était surtout une langue parlée dans la
région de l’Ile de France et ses alentours. C’est une région qui a connu un
développement économique rapide grâce à ses voies de communications et à ses
richesses agricoles. Ce développement économique va entraîner le développement de la
culture et des arts avec les chansons, les textes littéraires écrits en ancien français qui
vont donner un certain prestige à cette langue.
Ainsi, des nobles d’autres régions sont attirés par le raffinement de cette langue, par le
statut social qu’elle procure et que les autres langues parlées en France n’en ont pas. Le
français atteint presque le même statut et prestige que le latin. Le Roi François Ier
constatant le déclin inéluctable du latin décide le remplacer par le français dans tous les
usages officiels de l’Etat.
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Le français n’était pas le « langage universel » de tous les français puisqu’il était
uniquement parlé à la Cours et dans les grandes villes du Nord comme Paris. Ailleurs
les gens continuaient à parler les langues régionales et ou les patois.
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Les quelques réponses des préfets présentées ici montrent, d'un côté, que la relation aux
langues premières (langues maternelles) est, du point de vue du sujet ou de l'individu,
du point de vue de la construction identitaire, d'une importance capitale et, de l'autre
côté, que ce lien à la langue des premières chansons, des premiers amours, etc., ne peut
pas s'effacer d'un seul coup par des lois extérieures. Cette langue première fait partie de
la vie même des gens, de leur quotidien, de leur plaisir, etc