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PRAGMATIQUE ET HISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE

Une langue qui n’évolue plus, c’est une langue morte. Elle perd et gagne, c’est-
à-dire, elle se reconfigure. Phonétique et syntaxe doivent être prises en compte pour
voire l’évolution d’une langue, de la même manière que le panorama historique et
linguistique. Par exemple, dans le cas du latin, un petit changement dans l’accent a
répercuté sur les voyelles et puis les consonnes, c’est comme une chaîne. Le panorama
historique s’agit de l’histoire externe tandis que le linguistique s’occupe de l’histoire
interne.

La linguistique diachronique est l’étude des évolutions et des changements d’une


langue à travers le temps, qui s’oppose à la linguistique synchronique, l’étude d’une
langue et ses structures à une époque donnée de son histoire. Au Moyen Âge, on
commence à observer des similitudes entre les langues. Au XVI siècle, on émet une
hypothèse d’un ancêtre commun à des multiples langues L’INDOEUROPÉEN (à
travers la découverte du sanscrit). Des familles de langues comme les germaniques, les
romanes, les slaves, les celtiques, les grecques, les indiennes, les iraniennes... Le
premier pas est de comparer les langues qui se ressemblent, puis celles qui ne se
ressemblent pas.

La plupart des changements sont phonétiques qui s’articulent dans une loi
phonétique. Un phonème subit dans une langue donnée le même changement sans
exception dans tous les mots comportant le phonème. La langue évolue à travers de la
dialectisation, c’est-à-dire, la dispersion de langues. La langue est influencée par les
langues déjà présentes sur un territoire donné.

THÈME 1 : LE LATIN / LA GAUL


Le latin vient de la branche italique et ses « filles » sont l’espagnol, le français,
le portugais, l’italien, le roumain… L’espagnol est assez pur par rapport au latin en
raison du fait des conquêtes des romains, tandis que le français est influencé par le
gaulois et le francique (la langues de francs). Du latin, on connait que c’est une langue
influencé par l’étrusque, le grec et les langues celtes et qu’il est parlé dans la région de
Latium et qui va conquérir l’Italie et puis, l’Europe. La ville principale de la région de
Latium : ROME. Après 800 ans de guerres, toute l’Europe est conquise. Les
romains ont dû établir deux gouvernements : l’Empire romain d’Occident (Rome
comme capitale) et l’Empire romain de l’Orient (Constantinople).

Périodes de l’évolution du latin : latin archaïque (peu de témoignages), latin


classique (les poètes classiques), latin impérial (la langue en décadence) et le latin parlé
ou vulgaire (c’est de lui qui viennent les langues romanes). Après la chute de l’Empire
romain, on a le latin tardif ou bas-latin, qui va évoluer vers la romana lingua à cause des
conquêtes des barbares et qui se distingue du latin original, latina lingua. Il y a une
influence mutuelle, puis le latin qui arrive à la Gaule est un latin décadente.
La Gaule avant l’invasion romaine était peuplée par les Ligures et des colonies
de marins phocéens. Puis, à cause de l’invasion celte, les Gaulois s’installent avec leur
langue unifiée, mais avec des variations. Entre -159 et -200, il y a des attaques gauloises
dans le Sud, ce qui produit que les grecs appellent leur allié romain  PREMIÈRE
CONQUÊTE ROMAINE EN GAULE (Provincia, qui va donner Provence). En -51, la
Gaule est déjà entièrement conquise par les romains grâce à la Guerre des Gaules. Une
civilisation gallo-romaine va se développer et il va avoir un processus d’assimilation
culturelle entre les deux civilisations. Il faut distinguer entre la romanisation et
latinisation : la romanisation signifie appartenir à l’Empire romain, mais pas
nécessairement une assimilation de la langue, tandis que la latinisation implique la
romanisation suivie d’un changement de langue des peuples conquis.

Le latin devient la langue véhiculaire en Gaule servant de moyen de


communication entre des populations de langues ou dialectes maternels différentes,
tandis que la langue vernaculaire est la langue locale parlée au sein d’une communauté
linguistique. Ça va donner une situation de bilinguisme et le latin devient la langue
officielle (administration et savoir) et le gaulois reste langue natale. Il se produit un
phénomène de diglossie : la langue haute est de prestige et la langue basse se trouve
dans la vie privée.

THÈME 2 : LE LATIN CLASSIQUE, LATIN VULGAIRE ET GALLO-


ROMAN
L’expansion linguistique va provoquer que les gaulois perdent leur langue
maternelle et commencent à parler le latin, mais avec des variations en raison du fait de
ce contact entre les langues. Le substrat correspond à la langue maternelle d’un pays
quand une autre langue s’y impose comme langue officielle (substrat ligure et gaulois).

En ce qui concerne le substrat ligure, il va donner le suffixe -anque ou -anche,


toponymie en -asque/-osque et les langues d’oc, comme l’occitan et le provençal.
D’autre part, le substrat gaulois va donner le changement /u/ latin en /y/, la numération
par vingt, toponyme en ac dans le Sud et y, oy, ay dans le Nord, très présent dans le
vocabulaire. Par rapport à l’histoire, au V siècle, le latin termine de conquérir les
campagnes, éliminant les dialectes celtiques dont les traces sont rares dans le
vocabulaire. Mais ce latin est marqué par des substrats anciens. La langue s’appelle
gallo-roman. Il y a des variations des langues comme la diatopique (variation
géographie), la diastratique (variation sociale) et la diaphasique (variation
situationnelle). Le latin vulgaire est maintenu par le commerce, l’évangélisation et
l’école.

Par rapport aux caractéristiques du latin vulgaire, il y a deux phénomènes à


prendre à compte : l’évolution générale (latin tardif, formes populaires, décadentes),
parce qu’on va retrouver ces traits dans toutes les langues romanes, et après une
évolution spécifique du latin populaire en Gaule. Le gallo-roman (par la suite roman) est
une langue unique, fruit des substrats des langues antérieures au latin et au diffusion du
latin parlé tardif. Les caractéristiques du latin vulgaire qui sont communs à toutes les
langues romanes : généralisation des diminutifs (exemple du mot auris, qui a donné le
mot auricular dans le latin vulgaire et auriculaire en français moderne), langue parlée
pleine de barbarismes, solécismes, néologismes… le latin des soldats et des colons
(sermo plebeius), langue non-littéraire (exemple du mot loqui, qui a donné le mot
parlare et falare / le mot edere va donner comedere et manducare), des formes caduques
qui disparaissent car trop compliquées pour les nouvelles populations. La fin de la
domination romaine arrive en 375, quand les invasions commencent. Les Huns poussent
les germaniques vers le territoire romain en Gaule. En 476, il y a un effondrement de
l’Empire Romain d’Occident, qui est morcelé en des nombreux royaumes germaniques
(début du Moyen Âge).

THÈME 3 : LE FRANCIQUE OU TUDESQUE


Le francique est la langue des francs. Il y a la chute de l’Empire Romain : fin des
évolutions phonétiques communes à l’ensemble de la Romania. Le gallo-romain se
développe entre le Vème siècle et le VIII siècle. Puis, on a la lingua romana rustica (la
langue romane rurale) différente du latin, aussi appelé le roman. Le Concile de Tours
en 813 fait que cette langue soit reconnue officiellement. À noter que les francs
n’arrivent pas à imposer leur langue. Ils assimilent des valeurs de la culture gallo-
romaine : le baptême de Clovis, roi des Francs, en 496. Une situation de bilinguisme (à
nouveau), les élites gallo-romaines doivent apprendre le francique, parce que ce peuple
ne parlait que le germanique. Les Mérovingiens et les Carolingiens sont bilingues.
Clovis est le premier roi à parler la langue latine et Hugues Capet sera le premier roi de
langue maternelle romane (langue française). Les Francs adoptent la culture et la
religion romaine. Le superstrat est la langue maternelle du colonisateur qui vient
influencer la langue maternelle d’un pays sans se substituer à elle.

L’alphabet latin n’était utilisé qu’avec les majuscules et ce sont les germains qui
ont adapté l’alphabet pour inclure des minuscules et l’inversion sujet-verbe vient aussi
des franciques, de la même façon que l’usage des pronoms avant le verbe et le pronom
on (homo/man). Par rapport à l’influence du francique sur le gallo-romain, on
commence avec l’influence phonétique : aspiration du h, semi-consonne /w/ est
prononcé /gw/et /u/ vélaire devient /y/ palatal. Dans la syntaxe, il faut mettre les
pronoms devant les verbes et placer l’adjectif devant le nom et pour le lexique, le
vocabulaire guerrier, les couleurs, la vie rurale, les sentiments, le suffix -ard, -aud, -isk,-
an, préfixe -mé, et des toponymes.

Le substrat remplace la langue et le superstrat laisse des traces, mais ne s’impose


pas. PHONÉTIQUE : On commence à parler de proto-français à partir de la dynastie
des Carolingiens (751-987). 842 le Serment de Strasbourg.

THÈME 4 : PHONÉTIQUE ET PHONOLOGIE DU FRANÇAIS


Il y a un grand nombre de mot du latin classique sont différents en latin vulgaire,
et n’ont survécu dans aucune langue romane. Par exemple, le verbe loquor est disparu et
remplacé par parabolare (parler). La phonétique (les sons et les variations d’un point de
vue physiologique) et la phonologie (les sons du point de vue de leur fonction, en
relation avec le sens et leur emploi à l’intérieur d’un système). La transformation du
système vocalique latin se fait en deux temps : d’abord un changement d’accent, qui
entraînera un changement sur le système des voyelles.

Le changement d’accent fait référence au fait que l’accent mélodique / de


hauteur / musical passe à un accent d’intensité dans le parlé populaire. L’accent
mélodique correspond à une élévation de la hauteur d’émission de la voyelle. L’accent
tonique (noté par un accent aigu) porte sur une voyelle mais c’est toujours toute la
syllabe qui en est affectée. Les syllabes atones vont tomber et les syllabes toniques
survivent toujours (exemple : murum, qui donne mur). Cependant, tabula donne table,
parce que l’u tombe et l’a donne e caduque.

Voyelles en latin : ā, ă, ĕ, ē, ĭ, ī, ō, ŏ, ū, ŭ (le ligne signifie que c’est longue la


voyelle)

Diphtongues : ae, au, oe (longues)

Puis, les voyelles changent la durée en fonction de l’aperture (ouvertes et


fermées, les voyelles brèves étant les ouvertes). En addition, les brèves vont
diphtonguer et les longues se maintiennent. Il se produit une chaîne de conséquence de
ce nouvel d’accent d’intensité. Des types de changement selon la place de l’accent
(syllabe fermée / syllabe ouverte).

EXERCICES : Gubernatorem

GU (LIBRE/OUVERTE) BER (ENTRAVÉE/FERMÉ) NA (LIBRE/OUVERTE) TO


(LIBRE/OUVERTE) REM (x/x)

*LA VOYELLE LIBRE VA ÊTRE SOUSCEPTIBLE AUX CHANGEMENTS. C’est


l’exemple de proba, qui donne preuve en français (phénomène de diphtongaison) et
pedem donne pied (diphtongaison). Cependant, porta donne porte (la syllabe fermée qui
termine par r ne change pas) et testam donne tête.

EXERCICES D’ÉTYMOLOGIE :

Hablar : Du mot latin vulgaire fabulare (fa-bu-la-re / libre ouverte- livre ouverte-libre
ouverte)

Parler : Du mot latin parabolare (pa-ra-bo-la-re / libre ouverte-libre ouverte-livre


ouverte-livre ouverte)

Huître : Aspiration du h (superstrat francique) / mot latin ostrea (diphtongaison de l’o)


os-tre-a (fermé entravée-libre ouverte)

Garnir : Vocabulaire guerrier francique (warnjan) la semi-consonne /w/ se prononce


/gw/
Peuple : Du mot latin pŏpŭlŭs (po se diphtongue en eu, parce que l’o est une voyelle
libre et courte) po-pu-lus (libre ouverte-libre ouverte)

On : Du mot latin homo et du mot francique man (superstrat francique)

Huissier : Aspiration du h (superstrat francique) du mot latin ostium

Noirmoutier : Placer l’adjectif devant le nom (francique)

Français : Du mot francisk (le suffixe -isk va devenir ois et plus tard ais)

THÈME 5 : L’ÉVOLUTION DES VOYELLES TONIQUES


Le premier processus est la diphtongaison, une voyelle tonique simple devient
un groupe de deux voyelles pour former une seule syllabe. Il y a deux types d’évolution
dans le processus : spontanée (structure de la syllabe et la place de la voyelle, c’est-à-
dire, position initiale, interne ou finale) et conditionnée (influence sur la voyelle par les
phonèmes qui l’entourent, notamment la consonne ou les consonnes environnantes). En
français, les voyelles toniques libres vont diphtonguer en 2 étapes : les diphtongues se
forment à partir des voyelles ouvertes et puis, les voyelles fermées. La syllabe qui vient
après la tonique s’appelle posttonique et l’autre prétonique.

Première diphthongaison (III-VI) : voyelles ouvertes e, o.

- L’e va se transformer en ie, comme dans petra, qui donne pierre et piedra, et pedem
(pied et pie).

-Puis, l’o va se transformer en uo/ue/oe et actuellement oeu,eu (soror-sœur / nove-nuef-


neuf). Cependant, il y a des mots qui conservent l’ue (premier changement) comme
orgueil, accueil et cercueil (sarco).

-Dans les monosyllabes, la diphtongaison se produit même si la voyelle est entravée :


cor-cœur. DES EXCEPTIONS : bona-bonne.

EXEMPLES de e-ie : mele-miel / cereus-cierge / negare-nier / pedica-piège / rem-rien

EXEMPLES de o-oeu : ovum-oeuf / mos-moeur / recolligere-recueillir / chorus-chœur

Deuxième diphthongaison (VI- : Elle concerne les voyelles fermées e, o.

-L’e va devenir ei-wé-wa (actuellement). Des exemples comme fedem-fei-foi.


Cependant, il y a des mots dont la diphtongue ei passe à oi et puis, en e ouvert
(GRAPHIE AI) (polonais, chinois(exception)). On trouve aussi l’e ouvert dans les
désinences actuelles de l’imparfait.

-L’o fermé va changer à ou,eu (flor/fleur-dolore/douleur). Cependant, il y a des mots


qui maintiennent ou et qui n’évoluent pas à eu : nos/nous.
*Évolution de a tonique et libre : Il se produit une diphthongaison (mare/maere) et
puis, elle va devenir e (mare/mer). Puis, a + consonne prononcée va donner e ouvert
et a + consonne faible va donner e fermé (amatum/aimé – clavem/clef).

-Il y a des exceptions comme : tabula/table – fabula/fable – culpabile/coupable.

*Évolution de i et u : Si les deux voyelles sont toniques libres, elles ne changent pas
(durare/durer – sentir/sentir).

*La diphtongue au va donner o ouvert (aurum/or) ou elle va donner a


(augustum/août) ou elle va donner o fermé lorsqu’elle est suivie de /z/ (audet/ose –
causa/chose). Finalement, elle peut donner /u/ lorsqu’elle est suivie d’un e muet
(laudat/loue).

*La diphtongue ae va donner e ouvert (caelum-celu-ciel).

*La diphthongue oe va donner e fermé (poena-pene-peine).

Les voyelles toniques entravées ne changent pas (porta/porte – arborem/arbre). Il y a des


exceptions où l’o se diphthongue (juvene-jovene-juefne-jeune). Les voyelles e fermé
et o fermé entravées s’ouvrent e, ou respectivement (missa/messe – cohort/cort/court).

THÈME 6 : L’ÉVOLUTION DES VOYELLES ATONES


Changements vocaliques spontanées, indépendants de l’environnement
consonantique. Le phénomène général : elles subissent des réductions ou disparaissent.
La syncope consiste en la disparition des voyelles protonique ou posttonique (càlidum-
chaud, l’i disparait). Les voyelles finales disparaissent vers le VII siècle (consilium-
conseil, l’u tombe). MAIS l’a final atone fait exception : il reste, mais son timbre
change en e muet (via-voie, alba-aube, rosa-rose). Un cas particulier : consonne+l,r, la
voyelle d’appui ne change pas. (patre-père).

Les voyelles en syllabe pénultième c’est la position la plus faible, donc elles
disparaissent. (colapu-coup / viride-vert). Il faut considérer les conséquences sur les
consonnes environnantes. Les voyelles en syllabe contre-finale, l’a va devenir e muet et
les autres disparaissent (ornamentum-ornement / dubitare-douter). Parfois, il y a des
voyelles qui deviennent e muet (quadrifurcu-carrefour).

Les voyelles en syllabe initiale, elles vont se conserver (lavare-laver). MAIS en


syllabe ouverte après une consonne palatale a va devenir e muet (cabállum- caball-
ceball- cheval).
E initial : l’e libre va devenir e muet (venire-venir) et e entravé va devenir e
ouvert (mercédem-merci). Puis, l’i en position initiale courte devient e muet en syllabe
ouverte (pilare-peler). L’i initial longue se maintient (filare-filer). Lorsque la syllabe
suivante comprend un i, la premier va donner e (divinum-devin). EXCEPTIONS :
primarium-premier et mirabilia-merveille / directum-droit.

L’o ouvert entravé reste o (dormire-dormir) et l’o fermé libre change ou


(corona-couronne). L’u initial ne change pas (durare-durer).

Le lieu des voyelles en ordre décroissant : syllabe tonique (la plus forte),
syllabe initiale, syllabe finale ou protonique interne (voyelle d’appui) et la syllabe
pénultième atone (la plus faible).

*EXERCICES ÉTYMOLOGIE*

 Thésaurum-trésor : Syncope de um en syllabe finale. (thésaur). Syllabe


tonique initiale (thé). Syllabe posttonique pénultième (sau). Syllabe
posttonique finale : rum. L’e tonique de la première syllabe va se
maintenir, tandis que la diphtongue au va se simplifier en o ouvert
(thésor).
 Másculum-mâle : Syllabe tonique initiale (más), syllabe posttonique
pénultième (cu) et syllabe posttonique finale (lum). L’a tonique position
initiale va se maintenir, tandis que l’u en syllabe posttonique pénultième
va souffrir un syncope (masclum). L’accent circonflexe est une
réminiscence de s. La c va tomber à cause du changement vocalique.
Comme on a le groupe cl, um va devenir e (voyelle d’appui)
 Paráulam-parole : La voyelle a en syllabe protonique reste. Une
réduction de la diphthongue au en o ouverte (parolam). L’a finale en
syllabe posttonique va devenir e muet (parolem). Finalement, disparition
de m.
 Vénam-veine : L’e en syllabe tonique libre se diphtongue en ei
(veinam). Puis, l’a en syllabe finale devient e muet (veinem). Finalement,
disparition de m.
 Pausáre-poser : Réduction de la diphtongue au en o ouvert (posare). La
voyelle final e tombe (posar). Finalement, a tonique + consonne forte va
donner e ouvert (poser).
 Návem-nef : L’a de la syllabe tonique est suivie d’un consonne faible
qui va changer, alors elle va évoluer à e fermé (nevem). L’e en position
posttonique finale va tomber et cela va influencer la m, qui finira pour
tomber aussi. (nev). Finalement, v en position finale devient f fricative
sourde. Le v modifie à f.
 Sapórem-saveur : L’a en position protonique initiale va se conserver,
tandis que l’o en position tonique libre va se diphtonguer (sapeurem). Il
se produit une syncope de e et de m (sapeur). Finalement, p en position
intervocalique va devenir b, et puis v.

*D’AUTRES PHÉNOMÈNES QUI AFFECTENT LES VOYELLES*

Évolution conditionnée. 3 phénomènes : nasalisation, palatalisation et


vocalisation. La palatalisation est le déplacement du lieu d’articulation d’une phonème
vers la région du palais dur (exemple de l’u espagnol et français). Voyelle antérieure est
synonyme de voyelle palatale et voyelle postérieure, vélaire. Il s’appelle également
antériorisation (pulicem/puce). Le son /u/ avance son point d’articulation et devint /y/.
L’o va devenir oe (soror/sœur – pavorem/peur). Lorsque le u est suivi d’une consonne
palatale, il va se diphtonguer en ui (fructum-fruit).

Puis, lorsque les consonnes c /k/ et g sont suivis d’e et i, il se produit un


changement du lieu d’articulation (/k/ passe à /s/ - caelum/ciel). Exemples qui changent
la graphie aussi : placere – plaisir / vicinum – voisin. Les mots qui finissent par -
ationem, le son change à /tsj/ : rationem-raison.

La vocalisation : la consonne l devient /w/ lorsque la /l/ est précédé d’une


voyelle et suivi d’une consonne. A+l+consonne = au e, i+l+consonne = eu

Exemples : alba / aube illos / eux chevels / cheveux

La nasalisation : passage du timbre oral ou nasal de la voyelle ou diphthongue


sous l’influence de la consonne nasal n,m ou gn qui la suit. Au XI siècle, la voyelle a va
se nasaliser (annu/an), puis e fermé se nasalise (pendere/pendre), puis o (bonus/bonne)
et i et u (unu/un – princeps / prince). EXCEPTION : fémina-femme (dénasalisation).

THÈME 7 : L’ÉVOLUTION DES CONSONNES


Selon la position de la consonne (forte/faible) dans le mot et la syllabe. Par
rapport au mot, la position initiale est celle qui reste et plus forte. Par rapport à la
syllabe, elle est forte si elle commence la syllabe (ar-pent). L’assimilation se produire
lorsqu’un phonème communique à un autre phonème contigu (absent-apsent / feminam-
femme).

-Assourdissement de consonnes finales (bdg,ptk) : le m final disparait, sauf


s’il s’agit d’un monosyllabe (rem-rien) et le t final, dont la graphie se conserve et après
la voyelle, le t disparait (cantat-chantet-chante), après consonne, le t se maintient
(factus-fait / fructum-fruit). Le s final se conserve, mais pas prononcé et conjugaison
marqué (terminaisons des verbes et pluriel). Pour les consonnes intervocaliques, il se
produit une sonorisation où la consonne sourde se sonorise (ptk,bdg) et la
spirantisation s’effectue après la sonorisation. (ripa-riba-riBa (esto es una beta)-rive).

*EXERCICES ÉTYMOLOGIE*

 Clave-clé : Le groupe cl se maintient parce qu’il se trouve en position initiale et


syllabe forte. Le a de la syllabe tonique va devenir e fermé, parce qu’il est suivi
d’une consonne faible. Assourdissement de v labio dentale sonore en f sourde,
qui disparait à la fin (clefe) Syncope de e final atone.
 Animam- âme : Le a initiale se maintient. Le i en position pénultième va
tomber (anmam), le m postconsonantique s’assimile et se réduit (amam). La a
finale atone devient e muet, ce qui produit que le m tombe. Circonflexe parce
que le n tombe.
 Capram-chèvre : palatalisation de /k/ en syllabe initiale, parce qu’il est suivi de
a et le p intervocalique se sonorise en b et puis, se dentalise en v (chèvram). La a
finale atone devient e muet, ce qui produit que le m tombe. *LOI DE
BARTSCH L’apparition de CH entraine l’apparition de la diphtongue ie , qui
va devenir e ouvert (chievre-chèvre).
 Potet-peut : P initial se conserve, diphtongaison de o (o-ou-eu / peutet). Le t
après le voyelle disparait (peut)
 Fructum-fruit : Syncope de u, ce qui produit que le m tombe (fruct). Le t après
consonne va se conserver. Le u se diphtongue parce qu’il est suivi d’une
consonne palatale et va devenir ui (fruict). Le c tombe par assimilation.
 Faba-fève : Le f initial se conserve. La a suivi d’une consonne forte va donner e
ouvert (febe). Spirantisation de b en /v/ (fève)
 Sapone-savon : Le s initial se conserve et le a initial aussi parce qu’il est
voyelle libre atone. Sonorisation de p en b et puis, spirantisation de b en /v/
(savone). Syncope de e final.

Le b en position initiale va se maintenir, tandis qu’en position intervocalique ce


graphie va devenir v (debere-devoir) ou peut disparaitre (nubam-nue). Le b
préconsonantique va disparaitre (subitanum-soudain) et interconsonantique va
disparaitre aussi. Le b posttonique se maintient (albam-aube) et se dentalise
(verbenam-verveine).

Le p initiale se conserve, tandis qu’en position intervocalique se dentalise en b, puis


beta, puis v (sapere-savoir) ou il peut disparaitre (saputum-su). Le p
préconsonantique et interconsonantique disparait (scriptum-écrit). Le p
postconsonantique se conserve(templum-temple) et le p final disparait (capum-
chef).

Le m initiale se conserve, sauf le cas de mattam (natte) ou mappam (nappe) où le m


se dentalise en n. Le m intervocalique se conserve tel quel (bruman-brumen). Le m
préconsonantique s’assimile mn-mm-m, comme dans l’exemple somnum-somme.
Le ml génère un /b/ épenthétique (tremulare-tembler) et c’est le même procédé pour
br (numerum-nombre). Le m interconsonantique disparaît (dormit-dort) et
postconsonantique se maintient (blastimare-blâmer) ou s’assimile nm-mm-m
(animan-âme). Le m final de l’accusatif disparaît.

Le g se conserve en position initiale (gubernare-gouverner) et intervocalique, il


disparaît (rugam-rue). Le g postconsonantique se conserve (angustiam-angoisse).

Le k initiale se conserve, tandis qu’intervocalique disparaît (amicum-ami). Le


groupe ks s’assimile en s et puis disparaît en ancien français (excappare-eschappare-
échapper). Le k interconsonantique précédé de n se maintient (unquam-onques). Le
k postconsonantique se conserve (scribere-écrire). Le k final disparaît (crucem-
croix).

Le son de n avec patita en latin il existait déjà avec la graphie gn (insignare). Cette
graphie va donner n (assimilation) ou gn (sonido ñ palatalisation) en français
moderne.

Le son /w/ se dentalise dans les mots d’origine latine : w/B/v (venire/venir) ou se
vélarise dans les mots germaniques : w/gw/g (werram/guerre). Le /w/ intervocalique
et postconsonantique se dentalise en w/B/v (lavare/laver). Cependant, il peut
disparaître (amavi/aimai). Le /w/ préconsonantique et final disparaît, sauf sans
certains cas où se transforme en f (bovem/bœuf).

Le son /kw/ qui correspond à la graphie qu va se réduire en /k/ en position initiale


(quando-quand). Le kw se réduit en position intervocalique /k/ et kw
postconsonantique se réduit en k aussi (quinque-cinq).

Le son /j/ initiale se palatalise en 3 vibrante (jumentum-jument). Le /j/ est toujours


géminé et se réduit et vocalise en i : major-maire. Le /j/ préconsonantique forme un
diphtongue par sourdure (noctem-nuit) ou on peut palataliser la voyelle (murum-
mjurum-mur). Le /j/ postconsonantique peut se palataliser (caballum-cheval, qui va
se prononcer kja, puis tj, puis tssh, puis shhh). ASSIBILATION est lorsque la
consonne palatal se décompose en consonne fricative. (argentum-argent) /g/+e,i va
donner /gj/ et puis /d3/
Le son /tl/ va à donner /tr/ et puis /tr invertida, que es la r francesa/ (titulum-titre).
Le groupe /td/ s’assimile en /t/ (nitidam-nette).

*ÉTYMOLOGIE MOTS*

 Placere-plaisir : Groupe pl en position explosive initiale se maintient.


Palatalisation de /k/ en /s/ parce que le k est suivi d’e. Syncope de e final.
(plaser). Diphtongaison de a, parce que il apparaît un /j/ (playser). Le
consonne r en position finale se maintient. Le e de la syllabe ser va devenir
sir en raison de l’apparition de la /j/.
 Causam-chose : Palatalisation de /k/ en /s/ parce que un/j/ apparaît en un
moment donné. Sonorisation de /s/ en /z/ Réduction de la diphtongue au en o
fermé parce qu’elle est suivi du son /z/. (chosam). L’a atone en position final
va devenir e muet, ce qui provoque la disparition de m en position finale.
(chose).
 Hominem-homme : Le h en position initiale se maintient, de la même façon
que l’o. Le i atone en position pénultième disparaît (homnem). Assimilation
du groupe mn en mm (hommem), qui change de lieu d’articulation. Le m en
position finale disparaît. Le e ne change pas parce que c’est une voyelle
d’appui.
 Gardinum-jardin : Syncope de u atone en position finale et le m en
position finale disparaît (gardin). Nasalisation de la i en raison du contact
avec le n. Palatalisation de /g/ en /sonido raro que vibra/. (g/d3/3)
 Rabiam-rage: La a final atone va devenir e muet. Le m en position initiale
va tomber (rabie). Palatalisation de /g/ en /gj/, /dj/, /sonido 3 que vibra). Le r
en syllabe initiale ne change pas, comme le a.
 Habere-avoir : H en position initiale disparaît, tandis que l’a atone en
position initiale se maintient. Spirantisation de b en v. Syncope d’e atone
final. (aver). Diphtongaison de e (ei/we/wa/). Le r en position finale se
maintient.
 Lapram-lèvre : L en position initiale se conserve. L’a suivi d’une consonne
forte va donner e ouverte. Sonorisation de pr en br, puis spirantisation de br
en vr. L’a en position finale atone va devenir e muet. (lèvre).
 Ruptam-route : Le r en position initiale se conserve. Diphtongaison de u en
ou. Le p préconsonantique disparaît, puis l’a en position finale atone devient
e muet. Le m en position finale tombe.
 Carrucam-charrue : Le k + a se palatalise grâce aux consonnes affriquées
et donne le sonne /tshhh/. Le c intervocalique disparait, tandis que le m en
position finale tombe. Le a atone en position finale devient e muet.
 Caminum-chemin : Le son /k/ suivi de a se palatalise en /tj/, /tsshh/, puis
/shh/. Syncope de u atone en position finale et disparition de m final.
Nasalisation de i. Le a en syllabe ouverte après une consonne palatale : a > e
fermé > e muet.
 Purgare-purger : P en position initiale se maintient. Palatalisation du son
/u/ en /y/. Le r préconsonantique se maintient et se prononce /R al revés/.
Palatalisation de /g/ suivi de a va donner le son /d3/ puis /3/. Syncope de e
final. Le a tonique va devenir e ferme, parce que la consonne r est faible et
ne se prononce pas.
 Hibernum-hiver : Le i atone en position initiale va se maintenir.
Spirantisation de b en beta (hiβernum), puis il va se dentaliser en v
(hivernum). Syncope de u atone en position finale et disparition de m final.
(hivern). La consonne n en position finale va s’effacer (hiver).
 Nepote-neveu : Le n en position initiale se maintient. Le e atone en position
initiale se maintient. Puis, sonorisation de /p/ en /b/, puis spirantisation en β
et dentalisation en /v/ (nevote). Syncope de e atone finale. (nevot). Le
consonne t en position finale va disparaître. (nevo). Diphtongaison de o :
nevuo > nevue > nevoe >neveu.
 Maturum-mûr : Le m en position initiale va se maintenir. Syncope de u et
disparition de m final (matur). Le t en position intervocalique disparait.
(Sonorisation en /d/, puis spirantisation et disparition) (maur). Palatalisation
de /u/ en /y/. L’a va devenir un e, qui va s’assourdir. (mur, on ajoute le ^
après). Le r change le point d’articulation. (r apico-alvéolaire passe à r
uvulaire).

LA PRAGMATIQUE
Le texte et le discours sont le même objet langagier. Dans le discours, le locuteur
émet un énoncé pour un interlocuteur dans un contexte. La pragmatique étudie le
discours oral ou écrit. Les caractéristiques d’un discours : il ne peut être compris que
dans un contexte, il a une intention communicative pour produire une réponse, il est
composé de deux phrases cohérentes, il est interactif. La brache interactionnelle.
Par rapport à l’énoncé, c’est le résultat de l’action d’énonciation et l’acte de dire.
Les éléments du message vont acquérir du sens à travers l’énonce et à travers
l’interlocuteur selon le contexte. On parle de situation d’énonciation pour le contexte où
le discours a été émis. Nous distinguerons deux modalités : la modalité d’énonciation
(l’interlocuteur) et la modalité de l’énoncé (le message). L’énonciation est l’ensemble
des procédés qui révèlent la présence de l’émetteur de l’énoncé à l’intérieur même de
l’énoncé. Les déictiques sont des termes qui ont du sens seulement dans un contexte
concret, comme je, tu, ici, hier. Ils signalent donc la personne, le temps et l’espace, on y
ajoutera également les marques de la temporalité des verbes. La situation d’énonciation
répond à 4 questions, les circonstances spatio-temporelles : qui parle ? à qui ? à quel
moment ? où ? La deixis est le processus de référenciation pour donner du sens aux
mots déictiques. Par exemple, les pronoms je, tu, ici correspondent à une situation
d’embrayage, implication autour du présent de l’acte d’énonciation. Cependant, on a
aussi le débrayage ou séparation du moment d’énonciation, comme alors, à ce moment-
là… On parle des histories ou des récits qui vont être au passé, le narrateur est celui qui
donne le contexte.

Benveniste propose deux grands types de discours selon qu’ils mettent en œuvre
l’un ou l’autre système d’énonciation. Le discours est un ancrage immédiat dans le
présent de l’acte de communication et dans le récit ou histoire, il y a des références à
l’énonciateur ou l’acte d’énonciation sont absentes. Exemples de discours sont les
articles journalistiques, les conversations, etc., tandis que les récits sont les comtes, récit
historique, roman…

LES MODALITÉS D’ÉNONCIATION, LES MODALITÉS D’ÉNONCÉS,


LA MODALISATION
La modalité d’énonciation s’exerce sur l’interlocuteur tandis que la modalité
d’énoncé s’exerce sur le contenu de l’énoncé. Une phrase ne peut recevoir qu’une seule
modalité d’énonciation, alors qu’elle peut avoir plusieurs modalités d’énoncés. Pour la
modalité d’énonciation, on trouve la modalité assertive (phrase affirmative et
questions rhétoriques), interrogative (des questions) et injonctive (ordres). Pour la
modalité d’énoncé, on trouve la modalité logique, affective et appréciative.
Pour analyser la modalisation, il faut observer les temps utilisés (l’indicatif
exprime une certitude, le conditionnel exprime l’incertitude, le subjonctif exprime
quelque chose d’irréel), les champs lexicaux, les adjectifs, les adverbes et locutions
adverbiales, les verbes modaux, les verbes d’opinion, expressions idiomatiques. Par
rapport aux modalités d’énonciation, on trouve l’interrogation (une réponse), intimation
(des ordres, des appels) ou assertion (engager sur une certitude).
L’assertion sert à dire ou affirmer un fait et contient de multiples moyens pour
l’expression. Il modalise le degré de vérité ou le niveau de croyance que le locuteur
attribue à la proposition. Par exemple, les textes scientifiques vont utiliser des phrases
assertives. L’interrogation est question / réponse ou non réponse, le locuteur espère
une réaction de son interlocuteur. Les questions rhétoriques ne s’inscrivent pas dans la
demande d’information, elles ne suscitent ni attente ni réponse. L’injonction /
intimation veut agir sur l’interlocuteur pour l’influencer et changer son comportement.
On l’appelle à faire quelque chose.
Par rapport à la modalité d’énoncé, à l’intérieur des modalités logiques
(exprimer un jugement vrai ou faux) , on trouve la modalité aléthique (vérités logiques
à travers les mots pouvoir, falloir, sans doute, il est nécessaire…, textes scientifiques),
épistémique (expérience et croyance, il est certain, certainement, nous savons que… le
texte qu’on doit faire) et déontique (obligation / interdiction, verbes comme devoir,
exiger, ordonner, il faut…). Puis, les modalités appréciatives se divisent en :
axiologiques (évaluation favorable ou défavorable : aimer, détester, préférer…) et les
non-axiologiques (On évalue l’objet, pas positif ou négatif : chaud, petit, court…).
Enfin, il y a la modalité affective, où on emploie des termes subjectifs (« cette pénible
affaire, cette pauvre femme. ») Il y a certains auteurs qui introduisent la modalité
volitive, c’est-à-dire, le vouloir : le désir, le souhait et l’exigence.
Les modalisateurs indiquent le degré d’engagement de l’énonciateur sur ce
qu’il énonce. « Les douze apôtres : un groupe bizarre et hétéroclite. » ; « Un adolescent
tué par un chauffard à Paris. »
La modalité par rapport aux types de discours
EXERCICES MODALITÉ DANS LES TEXTES :

Le première texte (Alison Bechdel) est une bande dessinée, typologie dialogal
qui prédomine. C’est un texte injonctif. Le niveau macro est une bande dessinée. C’est
un dialogue, y dentro de ese diálogo es un texto injonctif. Las órdenes no las da el
personaje hacia el lector, se dan órdenes entre los personajes, por eso es un diálogo y
dentro tiene la modalidad injonctif. La modalité injonctive est employée lorsqu'un
locuteur veut que quelqu'un fasse ou ne fasse pas quelque chose. C'est pourquoi
l'injonction peut être positive (ordre) ou négative (défense).
Le deuxième texte est une recette de brownies, la typologie qui prédomine est
injonctif parce qu’il donne des ordres. Le texte descriptif est aussi présent (sucre
vanillé). Aussi il peut être explicatif parce qu’il indique comment faire quelque chose.
La typologie principale du troisième texte (David Lodge) est explicative parce
que le but est expliquer l’ironie. On peut voir que c’est ça parce qu’il y a des mots
comme (consiste, contrairement à, ainsi…). Par rapport à la modalisation d’énoncé est
logique aléthique, a l’énonciation assertive. Est aussi argumentatif (fallacieuse).
Le quatrième texte (les mémoires) est de type narrative, ce sont les mémoires
d’un personnage qui raconte à un autre personnage. Par rapport à la modalisation
d’énoncé, c’est affectif.
Le cinquième texte est un texte argumentatif, l’auteur veut justifier son opinion à
travers son expérience. Par rapport à la modalisation d’énonciation et d’énoncé, c’est un
texte assertif et épistémique, parce que l’auteur se base sur son propre expérience pour
défendre son opinion. Un peu affectif, parce qu’on emploie des termes comme
« profonde méconnaissance », « malhonnêteté intellectuelle ».
Le dernier texte est de type narratif et journalistique, parce que l’auteur raconte
des faits au passé simple. Modalité d’énonciation assertive et d’énoncé, logique
aléthique.
LES ACTES DE LANGAGE

Le langage a pour fonction première de décrire la réalité. Par contre, la fonction


du langage est d’agir sur la réalité et de permettre à celui qui produit un énoncé
d’accomplir en le faisant une action. Par rapport à l’étude des différents types d’actes de
langage, on a les actes illocutoires (actions par et dans l’activité énonciative). Dans
l’’étude des différentes moyens linguistiques, les actes peuvent être implicites ou
explicites. Puis, on étudie les enchaînements et leur pertinence par rapport aux autres
actes de langage constituant leur cotexte.
Deux types d’énonciation : constative (décrire la réalité) et performative
(accomplir une action en termes de réussite ou échec). Il y a des énoncés qui réalisent
l’action qu’ils nomment (promesse, ordre, désir). Austin va distinguer entre l’acte
locutoire (les sons qui ont un sens), l’acte illocutoire (émettre l’énoncé) et l’acte
perlocutoire (accomplissement de l’action). Au contraire, Searle distingue les actes
directes (l’acte correspond à l’intention du locuteur) et indirectes (la valeur illocutoire
réelle n’est pas donnée d’emblée). EXEMPLES : Veuillez fermer la porte ! (directe) /
La porte est ouverte et il fait très froid dans cette pièce (Indirecte). L’acte de langage
vise à réaliser une action, il est intentionnel et conventionnel (les conditions de félicité).

EXERCICES :
Ferme la porte ! (performative, ordre, implicite, directe)
Tu peux / pourrais fermer la porte ? (performative, implicite, indirecte)
Tu veux/voudrais fermer la porte ? (performative, implicite, indirecte)
J’aimerais bien que tu fermes la porte (performative, implicite, indirecte)
Ce serait mieux si la porte était fermée (performative, implicite, indirecte)
Dommage que la porte soit ouverte (performative, implicite, indirecte)
Il y a trop de bruit dans le couloir (performative ou constrictive, implicite, indirect)

LA CONVERSATION / L’INTERACTION

La conversation concerne les échanges informels, tandis que l’interaction parle


des échanges verbaux qui ont lieux lorsque plusieurs personnes sont réunies.
L’interaction est action mutuelle et leur action conjointe. Mutuelle parce qu’ils agissent
les uns sur les autres et conjointe parce qu’ils agissent ensemble sur la réalité. Chacun
est émetteur et récepteur d’information de toutes natures. Cette interaction est
multicanale (langue, gestes, voix, regards). Le récepteur n’est jamais passif, il contribue
à la construction du message verbal par la production de signaux d’attention.
Les 4 questions de Cosnier : Est-il entendu ? / Est-il écouté ? / Est-il
compris ? / Qu’en pense le locuteur ?
L’interaction est un lieu de rencontre entre deux ou plusieurs interlocuteurs qui
agissent les uns sur les autres dans le but de s’influencer et de se transformer. Un cadre
culturellement et socialement marqué.
Les maximes de Grice : Signification naturelle (la sonnerie du bus indique son
départ) et non-naturelle (ta chambre est une porcherie). Les participants doivent
respecter un principe général de coopération. Chaque participant doit contribuer
conversationnellement de manière à correspondre aux attentes des autres interlocuteurs
en fonction du stade de la conversation, du but et de la direction de l’échange. Maxime
de quantité (ce qui est requis, ni plus, ni moins, la déviance est le silence), maxime de
qualité (contribution véridique, la déviance est le mensonge), maxime de relation
(contribution pertinente) et maxime de manière (contribution claire).

*ASPECTS DE L’ORGANISATION INTERACTIONNELLE*


Règles d’alternance ou tour de parole. Des différentes unités grammaticales (un
mot, une phrase, un syntagme). Il y a deux types de tours de paroles : les tours pleins et
les régulateurs. L’activité de régulation est indispensable au bon déroulement de
l’interaction, qu’elle soit verbale, vocale ou non-verbale. Elle intervient à un niveau plus
fondamental : celui de l’indice d’écoute, d’attention, d’engagement dans l’interaction.
Tout interaction se déroule en 3 étapes : ouverture, corps et clôture.
L’ouverture correspond à la mise en contact entre les participants, le corps se découpe
en un nombre indéfini de séquences de longueur variable et la clôture est la fermeture
de la communication et à la séparation des participants. Le principe de dépendance des
paires adjacentes (question/réponse ; reproche/excuse). Par rapport à la cohésion et
progression thématique, il y a la continuité (ratification et confirmation) et
discontinuité (clôture ou rupture de thème).
Pour clôturer de thème, on utilise les pauses, les silences et le ralentissement des
échanges. La rupture du thème suppose le départ d’un participant, le changement brutal
de sujet ou lié au contexte. Si le thème est accepté, on parle de ratification. Il y a deux
types de thèmes : sûrs et glissants (un peu polémique ou delicados). Par rapport aux
marqueurs du discours, on peut trouver les ouvreurs, les conclusifs, les ponctuants
(muletillas) et marqueurs de valeur phatique pour appeler l’attention du locuteur.
L’approche psychologique. La théorie des faces de Goffman consiste à
construire une image concrète pour arriver aux attentes sociales dans une situation
donnée. Une double orientation : image de soi conforme à l’attente sociale et l’image de
soi valorisante et conforme à l’attente personnelle. Il faut maintenir sa face et de l’autre,
éviter de produire des actions offensantes (ne pas perdre la face). Le travail de
figuration c’est tout ce qu’entreprend une personne pour que ses actions ne fassent
perdre la face à personne. Le territoire est la zone où l’irruption ou l’intervention
d’autrui peut constituer une invasion. C’est l’espace personnel à l’intérieur duquel les
individus ont le droit d’agir sans avoir compte à rendre. Les actes menaçants des faces
(à qui attaque ? pourquoi ? à quoi ?) et les actes flatteurs (effet positif). Deux types de
politesse : négative (éviter des actes menaçants ou effacer ceux commis) et positive
(produit des actes flatteurs).
Pour Goffman, il y a des nombreuses interactions qui sont des rituels que nous
suivons et sont soumis à des règles préétablies (entrer dans une église et faire le signe de
la croix). Si ces rituels ne sont suivis, la conduite est proche de l’incivilité et il n’y a pas
de politesse. Les routines conversationnelles sont des expressions dont l’occurrence, liée
à des situations sociales, est très prédictible. Il existe des niveaux : situationnel,
localisation dans l’interaction, interactionnel, linguistique.
Par rapport aux émotions, il y a des émotions liées à la situation (un examen ou
gagner la loto), à l’interaction (ce qui se passe dans l’interaction proprement dite) et aux
participants (états affectifs INDÉPENDANTS DE LA SITUATION ET DE
L’INTERACTION). La maîtrise et la régulation sont des tâches que les individus ont à
effectuer dès qu’ils sont en présence les uns des autres.

*DIALOGUE RAPHAEL ET LES AUTRES*

L’ouverture : Raphael lance le sujet, Claire lui coupe la parole parce qu’il y a un sujet
tabou et elle ne respecte pas les tours de paroles. La conversation est déjà commencée, il
n’y a pas de salutations. Dans le corps du texte, les actes de paroles sont indirects et la
finalité est de se moquer de Claire, parce qu’elle est très conservatrice et les
personnages traitent des thèmes glissants. La conversation est pleine de double sens
(« vous avez tiré la maîtresse de maison », « j’ai qu’une seule ride… et je suis assise
dessus ! »), l’ironie de Claire envers la vulgarité (« c’est très élégant »). La majorité des
thèmes sont glissants, comme les ajustements esthétiques, la chasse, la représentation de
la femme chez Picasso et l’avortement et il n’y a un sujet dominant.

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