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Publication bi-inensuelle paraissant le iO et le 25.

— P r ix

D ir e c t e u r : P rofesseu r D O N A TO

MAGIE
ASTROLOGIE CARTOMANCIE - CHIROMANCIE - GRAPHOLOGIE - SPIRITISM E MAGNÉTISME

RÉDACTION ET ADM INISTRATION ! 40 , RUE SAINT-JOSEPH, PARIS

L’Empereur Auguste et la Sibylle

Lire, page 82, Ta rticle du Dr E LY STAR

____ _____________________ iM É B flA I


LA V IE M Y S T E R IE U S E . Publication bi-mensuelle paraissant le 10 çt le î 5.
D ir e c te u r : P ro fe s s e u r I3 03ST A T O
P rin c ip a u x collaborateu rs : P A P U S . — H e c to r D U R V I L L E . — Gaston B O U R G E A T . — L e C om te L é o n c e D E L A R M A N D I E .
- F A B I U S D E C H A M P V I L L E . — Jules L E R M 1 N A . — P IC K M A N . - M A R C -M A R IO . - D ' E ly S T A R . - R e n é 8 C H W A E B L É .
- E rn est BOSC. - E d ou ard G A N C H E . - R ap haël N ’H U T T E R . - D- M E S N A R D . - D o n B R E N N U S D E M E L L U M . —
P r o f ' D ’A R I A N Y S . — R e n é D ’A N J O U . - M - L o u is e A S S E R . - M E R L I N Y . - S T E L L A T A . — Ch. 8 A I L E , etc.
T o it es oui concerne la Rédaction doit être I Pour les Alonnements. la PsMldté, s’adres- Sommaire du numiro. — Lee sciences divinatoires, D ' E ly Stah . — Los ciels
I ser ê M. ('ADMINISTRATEUR de la < Vie du 6uccos^Stkli.a t a . — L ’ordre de la morl, E douard Ganciik . — Le Magné-
! Mystérieuse*, 10.raesalnt-joseidi,Paris. Usine personnel, Donato . — Courrier du proloaseur Donato. — L'illusion,
France • Un en 5 francs. Cn. S a il s . — L'aveniin E varistk C ahranck — Cours pratiqua dn chiromancie,
, .. ‘ P arus . — Les Sorciers de Paris, J ulks L rruina . — La Théorie alchimique,
niranger . un an. o R m é S c iiw a iu l b . — Carnet d'uno chercheuse, M »* Monroc-V hruont. — Cour-
Bnvoyer mandat-poste à M. tAdministrateur de la e Fie Mystérieuse a, rior do la Marraine. — Do l’air I Do 1a lumière I D» Mbsnaro . — Courrior du
10, rue Saint-Joseph, Paris. docteur. — Courriers astrologique et graphologique. — Nos petites annonces.

Les Sciences divinatoires (,)


P a r le Docteur E L Y STAR

Jules César était alors deven u m aître d e Rom e et d e l'E m pire P en d an t que la S ibylle achevait cette révélation, le m ysté­
par la plus audacieuse des fortunes. Ce soldat heureux, à qui rieu x m étéore se sépara en trois étoiles superbes qui s’écar­
R om e d écernait en un seul jo u r plus d'honneurs que u'en avait tèren t en form e de trian gle e t disparurent, peu à peu, dans les
récolté^ en des siècles, tout le cortège de ses illustrations, n 'était profondeurs de l’ infini.
p oin t crédule dans les petites choses à la m anière de ses con­ Saint Jérôme, de m êm e que Origène, affirm e l ’authenticité de
tem porains, il riait des Augures sacrés et se m oquait des p ro­ cette ém ouvante prédiction .
nostiqueurs, étant bien trop infatué de sou génie pour s’a rrê te r
devant le v o l d’une corneille, le cri d'un hibou, l'ap p étit d'un
poulet, ou les tressaillem ents particuliers des entrailles d ’uD
bœ uf im m olé ! Mais, au-dessus de ces pratiques, — d’un fata­ Rom e fut, après la Grèce, longtem ps encore, le pays de
lism e p uéril, - * il partageait, dans une certaine m esure, la vé­ Cocagne des Astrologues et des devins de toutes sortes. Les dis­
nération d e Rom e pour le s livres sibyllins. ciples des Mages de l’E gypte et de la P erse s'y voyaien t attirés
D 'anciens auteurs raconten t que le Sénat rom ain, courtisan par les faveurs et la fortune.
de sa g loire, était venu o ffrir à l’Em pereu r le titre de dieu des Chaque fam ille patricienne s'attachait un astrologue.
nations I L'orgueil" d'Auguste n ’avait donc plus rien à désirer La naissance d’un enfant, le m ariage d'une fille , n'avaien t
puisque la servilité humaine voulait lui élever des autels. Mais, poin t lie u sans que l’horoscope fû t consulté.
avant d’accepter c e t hom m age suprêm e, il vou lu t consu lter Ja Cette m ode avait pénétré jusque dans le palais des Empereursr
Sib y lle d e T yb u r à laqu elle il soum ettait tous ses desseins, et L 'Im p ératrice L iv ie , fem m e d'Auguste, s'étail fait prédire la
qu i, jusque-là, n’avait cessé de lu i p rod igu er les plus favorables naissance d’ un fils par l'astrologue Scribonius; à quelque temps
présages. de là, elle don nait le jo u r à T ib ère , de sinistre m ém oire.
Cette propbétesse habitait près de lui, sur le m ont Palatin, Poppée, — l'épouse d e Néron, — fut secrètem ent prévenue
un appartem ent dont le seuil ne s'ouvrait que devant l’ Empe­ par son astrologue en titre, ('E gyptien P tolém ée, que son mari
reu r. en serait un jo u r réduit à se donner la morl.
I l s 'y rendit à l'heure de m inuit, et lui demanda s'il naîtrait, L'astrologue Théogène avait prom is à Auguste, au nom des
dans la suite des âges, un prince plus grand. génies planétaires, le règne le plus heureux ; mais Tibère, son
La S ibylle exam inait d’ancieDS livres sacrés p ou r y chercher successeur, ordonna de b rû ler publiquem ent tous les livres et
sa réponse, quand tout à coup, apparut, au-dessus de la cam­ les p récieux palimpsestes traitant de m agie e t d'astrologie, de
pagne rom aine, un m étéore étrange doDt le rayonnem ent inonda crainte que ses ennem is ne pussent épeler, dans les arcanes
d e lu m ière la salle solitaire où se passait cette scène. égyptiens, les châtiments que les d ieu x d evaien t à ses atrocités..
— Regarde, — d it la Sibylle, — vois-tu, dans ce m erveilleu x L'ign ob le Vitellius, qui succédait alo rs à Olhou, cru t assurer
cercle d 'o r em brasé qui scintille au firm am ent, la douce et lum i­ sa sécurité en signifiant par d écret le bannissem ent général de
neuse im age d'une je u n e fem m e qui tien t dans ses bras un p etit tous les devins d e R om e ; puis, sous les règnes qu i suivirent, les
e n fan t? C’est le sign e de l'a v e n ir qu’un Dieu inconnu te révèle ! m êm es interd iction s furent réitérées, et l'astrologie tomba, de
A cette heure m êm e, un m ond e finit... un autre m onde com ­ par ce fait, pour un temps assez lon g, dans l'oubli.
m ence ; p rostern e-toi e t adore, car cet enfant, dont tu vois le P ou r la v o ir ren aître d e nouveau et red even ir florissante,
reflet dans les Cieux, v ie n t de toucher la terre ! nous som mes obligés de fra n ch ir plusieurs siècles sur les ailes
C’est ie Roi des siècles futurs, c’est le vrai Dieu des nations /, du temps. Nous voici, maintenant, en plein seizièm e siècle, sous
Je lr vois, il n a ît obscurém ent au m ilieu d'un petit peuple le règne de leurs lugubres majestés : Catherine de Médicis, veuve
éloign é, & l'ouest de R om e ; sa d ivin ité se v oile sous l'apparence de Henri II, et Charles IX, son fils.
d'un nouveau-né, mais, un peu plus tard, quand il pren dra la Nous retrouvons là plusieurs astrologues que s'était attachés
parole pour se-faire connaître, quand son Verbe divin répandra, la Reine : un italien , d'abord, nom m é Luc Gauric, et évêque de
parm i ceux qui auron t le bonheur de l'entendre, la roi, l ' espé- Civita-Ducale, R uggiéri, p rêtre florentin , e t le m édecin A u ger
rance et l ’ amour, d 'autres hom m es, ja lo u x de son autorité, le F errier.
persécuteront com m e nn im posteur e t le fero n t m ourir d'une Ce fut R u ggiéri qui p rédit à Catherine que Saint-Germain la
m anière ignom inieuse. I l fera des prodiges de bonté et on l'ac­ v errait m ourir. « Aussitôt, — d it l'h istorien M ézeray, — on v it la
cusera de pacte av e c les gén ies m alfaisants ; on lui rendra le m échante Royne fu ir tous les lieu x, toutes les églises qui por­
m al pour j e b ien , m ais, ju s q u 'à son d e rn ier souffle, il ne cessera taien t ce nom suspect. Elle n'alla plus à Saint-Germ ain-en-Laye,
d e p r ie r pour ses b ourreaux, car c ’est lu i le Sauveur de l ’Uuma- e t m êm e, parce que son palais des T u ile rie s se trouvait sur la
n it é l paroisse de Saint-Germ ain-l'Auxerrnis, elle se retira dans uu
(1) V oir le n* 3. h ôtel qu'elle possédait près de Saint-Euslache. »
Précautions vaines, car il se trouva qu'un prêtre appelé en L'astronomie, tant superbes soient ses révélations, n’est jamais
grande hâte aux derniers moments de la Royne, et qui l'assista que l'utile, profonde et attrayante étude du oiel p h y s iq u e , alors
durant son épouvantable agonie, se nommait justement : S a in t- que l'astrologie est l’étude des lois inéluctables qui régissent ses
G e rm a in ! magnifiques et divines harmonies.
Tout se tient, dans la nature, et il est absolument certain que
les aspects sidéraux qui président à la naissance des plantes
Les astronomes de celte époque : Copernic, Tycho-Brahé, vénéneuses, des animaux venimeux, et des êtres nuisibles qui
Képler, Galilée, etc., étaient aussi de savants astrologues, alors n’ont de l'humanité qu’une apparence mensongère, ne sont
qu'aujourd'hui, nos modernes astronomes, — y compris mon point du tout les mêmes que ceux qui favorisent l'éclosion des
excellent ami Camille Flammarion —, n'osent plus (on ne sait plantes médicinales ; la naissance des animaux utiles à l’homme,
trop pourquoi) donner créance aux présages astrologiques qu’ il et celle, bien autrement importante encore, des hommes qui se
leur serait pourtant si facile de contrôler par des faits ! distinguent de la foule par leur savoir ou par leurs vertus !
Mais, il n'est « pires sourds que ceux qui ne veulent pas en­
(A s u iv r e .) D' É l t St a r .
tendre I »

L E S C L E F S D U SUCCÈS

UN T H È M E A ST R A L
P a r S TE LLA T A

Le bonheur est le but de la vie et nous le voulons toutes ces planètes et leurs constellations. Mon tempérament à
n'est-ce pas, mes sœurs? L’atteindre ne peut pas être im­ réactions vives, triste et gai tour à tour, épris de sport, de
possible puisqu'il existe. Est-ce une affaire de chance? Non, mouvement, comptant sur le hasard, s'explique par les con­
c'est une affaire de volonté et je vous apprendrai ici succes­ tradictions qui se heurtent en moi : Uranus m 'envoie l'uto­
sivement le moyen de développer cette v o lo n t é , de la rendre pie rêveuse de ses rayons lointains, la flèche du S a g i t t a i r e
invincible, car, c'est la p lu s g r a n d e f o r c e q u i e x is te a u m o n d e . effleure mon cerveau, y trace le sillon heureux par lequel
Suivez attentivement nos articles et vous aurez au bout de s'écouleront les chances imprévues. Mon signe solaire ré­
l'année acquis plus de connaissances, de consolation, de joie, pond à l’élément : le F e u . Mais au dix-neuvièm e degré il
que vous n’auriez jam ais osé l’espérer. Notre journal est votre est bien dangereux et je risque fort les accidents par .incen­
plus grand ami, celui qtli porte chez vous l'espérance I die, orage, combat ou guerre. En amour je serai comblé :
Avant de commencer cette étude je vous parlerai aujour­ Vénus conjointe à la Lune, lors de ma naissance, m 'octroya
d'hui des clefs du succès. sa lueur douce et bleue pour épandre sur moi la sympathie,
Nous avons tous au ciel une belle et radieuse étoile qui régit la tendresse, la beauté... J'en jouirais, si le fatal U r a n u s ne
notre vie ; elle est — parce que rien n'est parfait sur terre m’incitait A beaucoup de changements, ne m ettait en mon
depuis l’aventure du paradis terrestre — bieu souvent ma- âm e troublée sans cesse, agitée de songes irréalisables, le
léficiée par de fâcheux rayons. Ces menaces, ne pourrions- désir du mieux.
nous pas essayer de les connaître et ensuite de les éviter? « O r i o n , l'admirable quadrangle au m ilieu duquel brillent
L ’avenir garde jalousement ferm é le voile qui le cache, les trois rois, me concède sa vertu : « Prospérité dans le
nous essayons en vain de Tenir'ouvrir; pourtant l'histoire, négoce et surtout dans les voyages outre-mer » . Voilà une
l'écriture, le passé, sont rem plis de faits qui furent prévus. chose bonne à retenir et concordant bien avec mes goûts de
Où serait le mal, à notre tour, d'essayer ce principe : « Je sports. J'irai faire fortune à l'étranger. Mais où I J u p i t e r et
suis né à telle date, sous tel signe zodiacal; la Lune — ce le S a g i t t a i r e indiquent l’ Espagne, le Portugal, l'Arabie, la
grand m iroir magnétique qui 9ans cesse tourne autour de H ongrie... Cela se précise, j ’accepte l'Espagne et l'Afrique,
nous, réfléchit et renvoie sur la terre les rayons des astres puisque la navigation m 'est heureuse. Le métal que gou­
— se trouvait à telle phase, évoluait dans telle constellation ; verne J u p i t e r est l'étain. Ces pays en offrent des mines, mon
quel magnétisme en résulta pour m oi? Quels sont les gens, influence d 'U r a n u s me donne une intuition occulte des
les animaux, les plantes, les pays, les carrières, les goûts choses cachées ; je marche vers des concordances.
qui, m'étant naturels, cofttribueront à mon bonheur? » « Les animaux régis par la même planète que moi sont :
Prenons au hasard un thème astral comme exemple pou­ l'éléphant, la biche, le cerf, etc... Les plantes harmoniques
vant servir d'enseignement à celui que chacun voudra faire se trouvent être ; la canne à sucre, le grenadier, les dattes,
soi-même : les arbres à résine odorante, tels ; l'encens, la myrrhe, l'oli-
« Né le 10 décembre 1877, c'était un lundi, jour de Lune; ban. L 'A friqu e et l'Espagne contiennent ces produits, dont
cette planète et Vénus se trouvaient conjointes dans le je ferai le commerce. Mon remède naturel est utile à con­
Verseau, la Lune croissait depuis six jours. A l’ heure de naître. Jupiter tout de suite me l'indique : c'est l'électri­
ma naissance Orion montait de l'Orient, le Soleil sous l'ho­ cité. Quant à la question, am itié et amour, je la remettrai
rizon se trouvait nu dix-neuvième degré du signe zodiacal à une prochaine étude pour ne pas fatiguer l'attention par
du Sagittaire, Jupiter étant la planète du Sagittaire, Uranus ces difficiles calculs. »
celle du Verseau, jo me trouve donc influencé surtout par Stellata.
Nouvelle inédite pa r ÉDOUARD GANCHE (')

Aux heures nocturnes, elle se tenait dans la blancheur versent brutalement, compriment, suffoquent, angoissent,
tombante de la lampe et dissertait de la m ort. Les ju ge­ amènent des sensations de collapsus, d’algidité, exténuent
ments des philosophes la préoccupaient, elle anathématisait et détruisent.
Nietzche pour exalter Schopenhauer, et son culte fervent L ’étisie fusela sa sveltesse, ses chairs s’aplatirent, la peau
adorait Edgar Poë, Baudelaire et Maurice Rollinat. D’ar­ se fripa aux jointures, se distendit aux éminences osseuses,
dentes curiosités l’excitaient à remuer les insolubles doc­ jaunit comme les feuilles mourantes. Son regard prit une
trines d e lapaliugéuésie, de la métempsycose et du nirvàna ; fixité singulière au centre des orbites encavées. Les pru­
à se tourmenter des putrescences de la tombe et de l ’horreur nelles agrandies noircissaient les yeux brillants et fixes dans
du cadavre. le visage‘|màcié. Elle vivait, assujettie à une morne rêverie,
A l’instar de son âme, elle s'habilla d e n o ir. La ressouve- sans récriminations, résignée.
nance de nos plaisirs antérieurs, de nos promenades apai­ Un matin, la faiblesse s'opposa à son lever. Bile se sentit-
santes, de nos libres ébats dans la campagne ornée et mon lourde comme un bloc de pierre et inapte à se bouger. Je
affliction .visible la laissèrent indifférente. m’installai à son chevet, pressentant une catastrophe.
Une fo(s, sa préoccupation opprimante l’astreignit à me Sur les conseils du médecin, je devais tâcher de lui prodi­
révéler ses appréhensions. L'obsession de l’hallucination guer des analeptiques. J’étais sans espoir de guérison
nocturne ne la quittait plus. L'im aginaire avait remplacé la comme sans certitude de mort. J’attendais l'inconnu.
réalité dans sa continuité tenace. Pour m a stupeur elle Assis dans un fauteuil au pied du lit, j ’essayais de dissiper
expliqua d’une voix dolente : ma peine par l’attrait d une lecture J'observais plus sou­
— Je mourrai prochainement. Je te quitterai, Fernand, vent Yolande dont le buste s'accotait aux oreillers. Ses
malgré tout notre amour, malgré notre bonheur passé, en paupières abaissées ne voilaient point le sommeil et le frô­
dépit de moi-mème. J’irai bientôt pourrir dans la terre et lement atténué d’un feuillet suffisait à exciter son attention.
tu ne me reverras jamais. Nos tristes regards se heurtaient, se joignaient inter­
Saisi, j ’exprim ai mon indignation. Je criai : minablement, comme s’ils eussent voulu conserver une
— Non, non, tu ne sais ce que tu dis ; tais-toi! tais-toi!... image indélébile, parer en soi l'im age de nos êtres, pour en
Et devant l'étonnement de son regard je m 'abîm ais dans garder précieusement un impérissable souvenir; les miens,
un accablement égal au sien et je pleurais. suppliants, désolés; les siens im m obiles et inexpressifs-
Alors Yolande se jeta dansm es bras et répéta dou cem en fr" Quand je Constatais son assoupissement, je reprenais ma
— Fernand, Fernand, résigne-toi, ne pleure p a ^ ne lecture souvent interrompue par mon inquiétude.
souffre pas, tu augmentes ma douleur. Une vieille bonne aidait mes soins et me suppléait pour
— Pourquoi la suscites-tu en m oi ?... Yolande, dompte- les veilles.
toi, fauche ces raisonnéments malsains, anéantissants; La pénétration de l’état de Yolande et sa réflexion me
pense à la vie dont le lumineux horizon s'étend devant toi ; plongèrent en des crises de désespoir. Je me jetais à genoux
ne blasphème pas l’amour et sa force subjuguante ; n'aban­ contre le lit où gisait le corps épiiisé que j ’avais pressé
donne pas les énergies fructifiantes ; je t’en adjure, réveille débordant de force et de vie, je prenais une de ses mains
ta volonté déclinante et chasse les pensées de mort. froide et amincie, je la baisais, j'entrecroisais ses doigts aux
— Je ne peux, Fernand, c'est la fatalité. Je dois m ourir 1... miens, je la réchauffais de l'ardeur de mon sang et la voix
Ah 1 tu ne sus m ’expliquer l’effroyable vision ; ta science brisée par l’ém oi j'appelais r
la dénomma hallucination, trouble morbide, et tu en souris — Y olan d eI... ma Yolande!... pourquoi? pourquoi ne
dédaigneusement. Jpnel'élucide pas davantage, mais je l ’in­ veux-tu plus vivre?... A h ! demeure avec moi, ne me laisse
terprète m ieux. Ma mère perçut une nuit de légers heurts pas seul, ne me quitte pas... Nous retournerons ensemble
contre la porte de sa chambre. Elle appela, nul ne répondit vers les fleurs d’or des champs, vers la mer captivante, vers
et six m ois après elle était morte. J’ai compris l’avertisse­ les brises attiédies et vivifiantes..., vers les spectacles en­
ment et je t'en préviens pour que ta douleur avertie soit chanteurs... Je te donnerai de la jo ie ..., des rires..., des
moins brusque et rude... plaisirs .., tout ce que tu vou dras!... Tu ne m e réponds pas,
Les jours disparurent, accroissant son hypocondrie. Une Yolande?... M’entends-tu, mon qm ou r!... C'est moi qui
inappétence l'anémia promptement. Une claustration prépa­ mourrai si tu le désires... ; dis-m oi, veux-tu?... Oh' je t’en
rative provoqual’extréme faiblesse de son corps. Sa démarche supplie, ne disparais pas... Parle-moi, parle-moi, Yolande!
chancelante l'épuisait par ses efforts. Ses pieds se traînaient, Yolande!...
pesants, ayant perdu la force de se soulever, étant incapables Mes yeux noyés de pleurs n'y voyaient plus, j'étais aflolé,
de gravir un m inim e exhaussement Un appui lui était néces­ égaré par la douleur ; la m ort supposée de Yolande me
saire et â tout instant elle se reposait, essoufflée, effondrée, déchirait l ’être, me rendait gémissant.
misérable. La débilité progressive amoindrit sa voix Mon oreille
Elle redoutait les vertiges qui transforment en jouet, effleurait sa bouche et entendait à peine ses paroles ; chaque
bousculent, lancent dans le vide, mettent dans la tète de faible effort l'exténuait; sa vie s éteignait lentement comme
vertigineux tournoiements, remplissent de nausées, ren- une flamme au terme de son élément combustible.
(t) Voir le n» 4. ( A s u iv r e . ) Edouard Gancue.
- 8* -
------------------------ ê à à à ê è è à è à à à ------------------ ;— ~

Le Magnétisme personnel
Le Sommeil
L a Suggestion(1)
Pa r le Professeur DONATO

C in q u iè m e le ç o n : Q U E L Q U E S S U G G E S T IO N S

Dans le domaine d e là suggestion, les expériences sont I expériences les plus compliquées. Si vous vous trouvez
innombrables. Et si j'en cite quelques-unes à mes lecteurs, devant un public qui s'intéresse aux choses de l'hypnose et
c'est pour leur donner un exemple de ce qu’il leur est pos­ dont vous sentez lu curiosité excitée, n'hésitez pas à re­
sible de faire avec de la volonté et de l'autorité sur leurs chercher • la difficulté » . Le fluide de sympathie qui se pro­
sujets Je laisse à leur im agination le soin de trouver d’autres duira dans ce public et qui influencera votre sujet lui-même,
suggestions peut-être plus vous conduira au succès; et
amusantes et plus curieuses. votre volonté s'affirmera consi­
Le rôle de ceux qui s'inté­ dérablement
ressent au magnétisrpe et à Une des expériences qui pro­
l'hypnotisme est de chercher duit le plus d'effet est celle-ci :
toujours et c o n t in u e lle m e n t . vous placez votre sujet sur
Voyez Durville, le savant se­ une chaise, vous lui touchez
crétaire général de notre so­ la tête avec l'index de la main
ciété, il ne se contente pas droi le, et vous lui dites : «V o u s,
d’être un magnétiseur émé­ êtes fa-ti-gué, tel-le-m eol fa-D->
rite, mais encore il s'occupe gué, qu'il vous est im possible"
aujourd'hui de cette question de vous lever » . yi
si passionnante du dédouble­ En prononçant ces paroles,
ment astral du corps humain vous pesez sur la tète du sujet
et est sur le point de donner avec votre doigt, comme si
des preuves convaincantes de vous vouliez le clouer sur son
lk réalité de ce phénomène siège.
magnétique ; voyez, d'un autre Ensuite vous continuez, tou­
côté, mon collègue Pickman jours d'une voix claire, lente
qui, après vingt ans d'expé­ et en scandant vos syllabes :
rimentations publiques sur « Vous ne pouvez pas vous
tous les coins du globe, conti­ lever, tous les efforts que vous
nue victorieusement ses re­ feriez seraient ioutiles, vous
présentations en présentant au êtes cloué sur votre chaise ! »
public le résultat de ses tra­ Naturellement, les person­
vaux sur le végétarisme. Tous nes présentes se mettent à
ceux qui sont entrés dans le rire, et votre sujet u p peu vexé
domaine si passionnant de voudrait pouvoir vous échap­
« l'occulte • cherchent inlas­ per. Il se lève un peu, car il a
sablement à enrichir la science fait un grand effort, mais il
de nouvelles découvertes, per­ est sous l’empire de votre sug-'
mettant enfin de découvrir le gestion, et il retombe sur son
mystère de l'être humain. siège, comme épuisé.
Nos jeunes « apprentis » C'est alors que vous conti­
peuvent toujours aspirer à la nuez : • Voyez, l'effet de cette
découverte d'une expérience fatigue se produit insensible­
nouvelle Leur champ d'inves­ Impossible de se lever. ment, vous avez pu vous sou­
tigations est immense et dans lever très légèrement, mais
ces expériences de suggestion, sans craindre d'être trop am ­ cette fois, vous êtes clou-é défi-ni-ti-vement. Je vous dé­
bitieux, ils ont le devoir de « chercher » comme leurs aînés fends ab-so-lu-ment de vous lever. »
et de nous faire part, pour le plus grand bien de tous, du Et votre sujet, vaincu, s'efforce en vain de se lever, retenu
résultat de leurs recherches par une glu invisible au siège qu'il occupe.
Quand vous avez trouvé un sujet qui se prête facilement k J’ai pris la photographie que je reproduis ici sur un sujet
l'attraction en avant et en arrière, &la catalepsie des bras et absolument réfractaire, un homme de 35 ans, dans la force
des jambes, il vous devient facile de lui faire exécuter les de l'âge, un incroyant de l'hypnotisme. Et vous pouvez voir
tt) Voir n** I A Ci. | sur ses traits la colère qui l’agile en présence des efforts
COURRTEH VU P liO F E S S E V Ji DON A T O

n n tile s q u ’ i l le n te p o u r s e d é b a rra s s e r d e la s u g ge s tio n . D e v o tr e s u je t, v o u s p o u v e z fa ir e d e s u ite un m u e t è n lu i


A u t r e s u g g e s tio n q u i n 'a é té ju s q u 'à p ré s e n t e m p lo y é e que' d is a n t q u e s a la n g u e e st c o llé e à son p a la is e t q u 'il ne p e u t
p a r m o i ; l e m o u v e m e n t p e rp é tu e l. p lu s la r e m u e r . V o u s le v o y e z fa ir e des e ffo rts in sensés,
L e s u je t e st a ssis é g a le m e n t, la ja m b e d r o ite c ro is ée sur o u v r ir la b o u c h e d é m e s u rém e n t sans p o u v o ir a r tic u le r une
l a g au ch e, le p ie d d r o it to m b a n t n a tu relle m e n t dans le v id e. p a ro le .
V o u s p re n e z c e p ie d , e t v o u s le p ou ssez d o u c e m e n t d e façon T ou tes c e s s u g ge s tio n s s ’ e ffa ce n t ab s o lu m e n t p a r un g es te
à lu i d o n n e * u n lé g e r m o u v e m e n t. V o u s d ite s : « T ie n s , ceci s im p le e t u n e p a r o le r a p id e .
e s t é tr a n g e . V o t r e p ie d s e m b le s ’ a g ite r san s q u ’i l v o u s s o it P o u r le s u je t c lo u é à sa ch aise, v o u s p assez v o tr e m ain
p o s s ib le d e l ’a r rê te r . L a r o ta tio n a u g m en te , i l ne p e u t p lu s d ro ite sur l ’ é p in e d o rs a le en d is a n t : « L e v e z -v o u s m a in te n a n t,
s ’a r rê te r , v o u s ê te s c o n d a m n é au m o u v e m e n t p e rp é tu e l » . j e v o u s le p e rm e ts . »
V é rita b le m e n t, san s ê tre sou s l’ e m p ir e d’au cun e s u g g e s ­ P o u r le m o u v e m e n t p e rp é tu e l, la m a in se p o s e su r le p ied,
tio n , il v o u s e s t a r r iv é , c h e r le c te u r, à v o u s , c o m m e -à m oi, e t v o u s d ite s : « A r rê te z-v o u s , j e v o u s l'o r d o n n e . »
dans le fe u d e la c o n v e r s a tio n ou sou s le ch a rm e d ’un s p ec ­ P o u r l a la n g u e c o llé e , v o u s p o s e z v o tr e in d e x sur les
ta c le a g ré a b le d e fa ir e r e m u e r v o tr e p ie d , e t d e c o n tin u e r le lè v r e s e t v o u s d ite s : « P a rlez , v o u s n’ ê te s p lu s m u et ! »
m o u v e m e n t s a n s au cu n e fa tig u e , le s n e rfs é ta n t le m o te u r J am ais d e lo n g s d is co u rs, d e u x ou tro is m o ts d its a v e c
a b s o lu d e c e m o u v e m e n t. O r le s u je t s u g g e s tio n n é o b é it en a u to rité , u n g e s te q u i d é g a g e o u , s i v o u s le p r é fe re z , un
m ê m e te m p s à ses n e r fs et à v o tr e o r d re ; e t v o tr e o r d re est s o u ffle lé g e r , e t to u t r e n tr e d ans l ’o rd re .
le p lu s fo r t, p u is q u 'il n e p e u t s ’a r r ê te r q u e p a r v o tr e v o lo n té . D o n ato .

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COURRIER DU PROFESSEUR DONATO


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F a bien H ., L y o n , T e r r a n t . — Vous verrez, beaucoup de m al; mais c'est l'histoire des lan­ d'endormir n’importe quel sujet, même les
traitée dans mon cours, la question de la fas­ gues d'Esope; le bien et le mal, le bon et le plus réfractaires. Nous songerons à faire pa­
cination chez les animaux; mais ce n'est là mauvais sont en rapport de compensation. Et raître la Vie mystérieuse toutes les semaines,
qu’un amusement et je ne pourrai jamais l’ un équilibre l'autre. Merci de votre commu­ nn peu de patience, voulez-vous.
croire qu’ à Lyon il n'y ait pas de sujets, par la nication sur le problème de la mort. Georges F ..., à Fures. — 1 * L'entraînement
bonne raison que^j’en al trouvés moi-même et A mes Correspondants. — Je prie mes ai­ du regard, de la parole et de la pensée, est
de nombreux. Je ne réponds par lettre que mables lectenrs, quand il ne s'agit pas d'uue absolument indispensable, z* J’aborderai pro­
contre un timbre de O fr. 1 0 . question urgente, de me demander de préfé­ chainement ce sujet dans mon cours. 3* Oui.
V illia m L . , B ordea ux. — Voyez, de ma part, rence une réponse à cette place. U n gui ne doute plus. — Envoyez votre
M. Vialars, s i, rue du Hautoir, ou M. Andral Un Groupe de lecteurs. — Accordez-nous un réfcil. s'il est intéressant, je l'insérerai, mais
de Bejoux, 242, rue Sainte-' atherine. peu de crédit, vous serez satisfaits. Merci de n'écrivez que d’un côté de la page. — Voyez
R ené, P a r ie . — Venez donc me voir nn vos observations, qui me prouvent l'intérêt que à\ la dernière page l'annonce de la librairie
jeudi à la-Pts m ystérieuse, j'aurai plaisir à vous portez à ma publication. Darragon.
causer avec vous ; mais vous l avez bien dit, je P. S. — Vous avez parfaitement raison, Lectrice delà Vie Mystérieuse. — Miller est-
suis tellement débordé qu’ il m’est impossible cher Monsieur, il faut une puissante concen­ il vraiment un fraudeur? Il a ses défenseurs
d’écrire de longues lettres. tration — non de pensée — mais de volonté et ses ennemis. Mais à côté de cette célébrité,
£dmond, Sables-d'O lonne. — Il fant d'abord et si vous voulez bien relire mes articles, vous que d’excellents médiums qui ne font jamais
soigner vos yeux, car un fascinateur à lor­ verrez que je l ’ai indiqué absolument dans la parler d'eux et qui nous surprennent, nous
gnon produit toujours un effet de rire préju­ deuxieme leçon. Merci de votre sympathie, qui consolent et nous font espérer par des expé­
diciable à ses. expériences. Pour votre bégaie­ est partagée, croyez-le. riences dénuées de tout charlatanisme. Non,
ment, adressez-vous au docteur àlesnard, il E . i l . — La télépathie sera étudiée en Madame, le spiritisme ne meurt pas, au con­
vous guérira certainement. temps et lieu par un maître en la matière. traire.
A . T . B ., B o rd e a u x . — Certes, on peut faire Suivez mon cours et vous y verrez la façon P roc esseur D o n ato .
«-

L ’IL L U S IO N
P a r CH. SAILE

, I L — L 'A r m o ir e M y s té r ie u se deux m alheureux Am éricain s eussent été lynchés sans pitié, à la


I l est encore une illusion que nous ne pouvons, ni ne devons m ode de leur pays, e t eussent subi le même sort que leur m até­
pas passer sous silence, en raison d e sa grande im portance en riel qui fut réduit en poussière.
tan t que succès, etsu rtou t en raison d e son rapprochem ent tout L’affaire fit grand bruit à l ’époque, et les prestidigitateurs qui
p articu lier du spiritism e, puisque, au début, elle fut présentée vinrent dans la suite s'em parèrent de cette ingénieuse présen­
ain si. Nous voulons p arler de la fameuse arm oire mystérieuse tation, et rem iren t à la scène ce truc m erveilleu x en lui rendant
qui fut présentée, dans une séance d’occultism e, en 186i, à la sa véritable dénom ination, c’ est-à-dire en le présentant comme
salle Hertz, p ar les F rères Davemport, soi-disant médiums- une sim ple exp érien ce de prestidigitation, et non plus comme
spirites, m ais surtout habiles illusionnistes américains. un phénom ène d’occultisme.
Ces célèbres sim ulateurs se faisaient attacher les mains par les Les phénom ènes réels de l'occultism e ont, de tout temps, te lle ­
spectateurs, dans le u r arm oire ; puis, avec une habileté etsurtout m ent im pressionné le public de toutes les classes de la société,
une rap idité vertigineuses, se détachaient et opéraient de vé ri­ que nous d evo n s trouver tout naturel que des gens habiles à
tab les prodiges, en faisant apparaître des mains etdes têtes phos­ p rod u ire des illusions, com mè le sont les prestidigitateurs, se
phorescentes dans l'obscurité. Ils serattachaientencore plus rapi­ soient emparés de l'effet pour essayer de le reproduire par des
dem ent, de te lle sorte que les spectateurs étaient obligés de m oyens artificiels. Jusqu'alors, ils ontobtenu parfois des résultats
croire à la réalité des prodiges qu'on leur faisait voir. très satisfaisants, voire m êm e tout à fait surprenants, m ais tou-
I l fallu t la perspicacité d'un R ob ert Houdin, pour les prendre, jo u rs s u r des scènes de théâtre ou de m usic-halls, c’est-à-dire*
passez-moi l ’expression, la m ain dans le sac, e lle s convaincre de en des lie u x préparés, m achinés, oh le public n ’avait pas accès
pour la vérification préalable du phénomène.
supercherie, v*
La, foule dès spectateurs, furieuse d’à v o ir été dupée, eut vite
raison d é ces im poslèüi's; et sàhs 1S protection de f i p olice, les Ch . S a i l i .
L ’A V E N IR
P a r É V A R IS T E C ARRAN C E

A D ONATO. Ce spectre redoutable an grand visage gom bre.


Qui garde, dans les plis de son vaste manteau,
Chaque hom m e, sur la terre, a sa tâche à rem plir.
Les secrets de notre âme et d’un m onde nouveau;
D evant lui, com me un sp hynxse dresse l ’Aven ir,
L’av e n ir! ne peut-on d evin er c e problèm e?
Dont il s'efforce en vain de sonder le m ystère !
A n nuler les d écrets de ce fantôm e blême,
A v e n ir ! A v e n ir! où donc est ta lum ière?
Dont nous ne voyons pas l ’ im pénétrable main ?
Où donc est le pouvoir assez majestueux
Hélas ! non. L’Aven ir, qui s’appelle demain,
P ou r soulever ton voile aux replis ténébreux ?
N ’appartient qu’à Dieu s e u l.
A in si, l ’hom m e, courbé sur le sillon qu’il trace,
Marche à pas lents, tandis que le passé s'efface.
Il va vers l ’avenir, interrogeant toujours,
Soutenu quelquefois p ar d'austères am ours, N otre âme est ainsi faite,
Cherchant de son regard, tortu ré par le doute, Que nous cherchons toujours à m on ter jusqu’ au faite,
S'il ne v o it point venir le bonheur sur sa route I Et que l’esprit ardent, altéré de bonheur,
L e b on heur! l'a v e n ir! Deux grands m ots que l ’esprit Jette vers l’ avenir un regard scrutateur,
Murmure d’ une voix qui charm e et qui sourit. Comme s’il existait, sur nos routes funèbres,
L'avenir ! le bonheur ! doux rêves de jeunesse, Un m oyen de chasser les épaisses ténèbres !
Que le printemps accorde avec une caresse, Et pourquoi ce m oyen n 'existerait-il pas ?
E t que l'hom m e vaincu, dès qu’arrive le soir, L’hom m e ne p ou rrait-il, en ses cruels combats,
Cherche com m e autrefois sans les ap ercevoir ! Au nom de son passé, d evjn er et connaître.
Et ju g e r l’aven ir m ystérieux ?
Peut-être !
P ou r celui dont la vie est un hym ne d'amour,
Nous avons tous rêvé, sur la route fleurie,
P ou r celui dont le cœur est plus pur que le jou r,
Que dix âmes, en nous, faisaient vibrer la v ie ;
Qui va, par les chem ins, semant la paix auguste.
Que le ciel s e lfo rça it de com bler tous nos vœux :
Pour l'hom m e qui s'efforce ici-b as d 'être juste,
Que nous étions puissants, que nous étion s heureux ;
Et veut faire régn er le bien, le beau, le grand,
Et que rien ne pouvait, oh ! le na ïf d élire.
L'Avenir, ce muet, se fa it retentissant!
Mettre le désespoir où régnait le s ou rire!
Et pour celui qui va, le cœur plein de tendresses,
P u is nous avons grandi doucem ent. La douleur
Vers tous les oubliés, vers toutes les tristesses,
A grandi com m e nous, et m ûri notre cœur.
E t qui sème l'am our où vit le désespoir ;
Ce qui nous sem blait beau, nous parut presque é tra n g e ;
P ou r celui qui ne sait qu'accom p lir son d evoir,
A travers les rayons nous vîmes d e là fange.
L'aven ir, cet obscur, se fait pure lum ière !
Comme il travers le jo u r on ap erçoit la nuit.
Ainsi pour les vaillants, il n'est plus de m ystère.
Lorsque l'hom m e apparait, l'adolescen t s'enfuit.
Il n'en est plus pour vous, Poètes, ô soldats,
Il part avec ses jeu x, ses ris, ses espérances :
Majestueux et saints, des plus nobles combats!
A sa place se dresse, avec ses défaillances,
Sous votre fier burin, l'aven ir s'illum ine.
Ce lutteu r acharné, qu'on pourrait d éfin ir
E t vers les grands devoirs, le m onde s'achem inel
P a r ces mots : l’altéré de g loire et d 'av en ir!
L'aven ir ! ce m uet qui nous attend dans l ’om bre. Evariste Carrance.

Cours pratique de Chiromancie


P a r P A P Ü S

II
L a d ir e c t io n dans la v ie .

On hésite sou ven t s a r la direction à prendre dans la ca rré s (d eu xièm e d o ig t de la fig u re ) ou p o in tu s (tr o i­
v ie . Il su ffit pour ne pas so trom per d’étu d ier la form e sièm e d o ig t de la fig u re). Si on a des doigts spa-
du bout des d oigts. P o u r ce tulés o n est ap te au com ­
fa ire on applique les doigts m erce et à toutes les en tre ­
su r une fe u ille de papier prises pratiques ; si on a les
b la n c sans trop appu yer, et d oigts carrés, à la science
on en trace le con tou r avec et & l ’industrie ; et si on a les
un crayon ; on étudie en­ d oigts p oin tu s, à l ’art, au
su ite p ou r v o ir si les doigts m ysticism e e t à la poésie.
son t a p a fu ié s (p rem ier d o ig t de la figu re ci-con tre), | P apus.

I4 re , d a n s Je p r o c h a in n u m é ro , le r é s u lta t d e n o tr e e n q u ê te s u r le M Y S TE R E D E LA M O R T
SORCIERS DE PARIS*
G R A N D R O M A N IN É D IT

Par JULES LERMINA


— J e l ’a v o u e a v e c q u e lq u e h o n te ... i l y a lo n g te m p s de ressorts tendent à se briser, que la plus légère détente,
c e la . J'étais e n c o r e un n o v ic e . J 'é ta is fa s c in é p a r l ’ o r q u ’ on c’est l’insuccès, la raine de tout ce qu'on a conçu, rêvé...
fa is a it b r ille r d e va n t m e s y eu x. O ui, il p o u v a it e n tr e r en Votre volonté, à vous! Je vous défie de vouloir quelque
tra n s e e t a lo rs p ro d u ire , p a r u n d é d o u b le m e n t d e m on ê tr e , chose, n’im porte quoi, pendant seulement cinq minutes !
d es p h é n o m è n es c u rieu x , éton n an ts. M ais v o u s ig n o r e z L e comte Tarab éclata d'un rire strident, d'uoe acuité in­
q u e lle d é p e n se n e rv eu se e x ig e n t le s e x té r io r is a tio n s . J’ étais supportable.
con d a m n é à ris q u e r m a v ie jusqu’ à d eu x, tro is fo is dans la Pendant qu’il parlait, sa physionomie s'était m odifiée : son
m ê m e jo u rn é e . Je m ’ ép u isais, j e sen tais q u e l'h e u r e a llait teint avait pâli jusqu’à prendre des teintes verdâtres, ses
s o n n e r où , la fo r c e m e m an qu an t, c ’ é ta it la ru p tu re du lien yeux s'étaient enfouis sous les arcades sourcilières et, en
v ita l, c’ é W la m o r t !... J ’a u rais dû refu s e r le s o ffr e s , r e n tr e r même temps, les paupières s'étaient relevées, découvrant
d an s m a s olitu d e , r é s is te r au x sédu ctions d e l ’ o r . L e cou ­ autour de la prunelle le cercle blanc de la sclérotique.
r a g e m e m anqu a. Je m e laissai e n tr a în e r à u s e r d e sub ter­ Maintenant, dressé au milieu de la pièce, comme grandi,
fu g e s , d e tr o m p e r ie . J’ a i é té s u rp ris , c h â t ié ! C’ é ta it ju s tic e il continuait d'une voix âpre et voilée qui semblait venir
e t j e n e m e p lains p as. V ou s v o y e z , m o n a m i, q u e j e ne d'ailleurs :
v o u s cache r ie n . L e c o m te T a ra b n’ a p lu s d e ces faib lesses, — Jacob Bœhme l'a dit, volonté égale liberté... volonté
e t c ’e s t lu i, lu i seu l qu i vou s p a rle, tou t p r ê t à v o u s e n te n ­ d'amour, liberté de création... volonté de haine, liberté de
d re , s i vou s v o u le z b ie n lu i m o n tre r à v o tr e to u r la con ­ destruction...
fia n c e d on t, v o u s le rec o n n a ître z, il v ie n t d e .v o u s d o n n e r Et il répéta plus bas encore ce m ot : Destruction, destruc­
un s i é c la ta n t té m o ig n a g e . tion !...
Ce lo n g p la id o y e r, d é b ité le n te m e n t e t d ’ u n e v o ix g ra v e , Nahéma, qui pendant toute cette scène s'était tenue à
a v a it p ro d u it sur le c e rv e a u de G aston un e ffe t d 'étou rd iss e ­ l'écart, attenjiee comme une servante qui attend les ordres
m e n t : le s d é ta ils lu i éch ap p aien t. T o u t c e q u i lu i r e s ta it du maître, semblait maintenan t saisie de crainte et s’était
d ans l'e s p r it, c ’e s t q u e la n o d a n ’a v a it p a s é té un im p o s te u r rapprochée dhjeune homme cherchant peut-être auprès de
d’ h a bitu d e. lui une protection contre quelque danger surnaturel. Gas­
— A lo rs , m u rm u r a -t-il, i l e st b ie n v ra i q u e v o u s avez ton, hypnotisé, fixait sur Tarab des regards hébétés. Puis,
p u , à c e rta in s m om en ts , r é a lis e r des p h é n o m è n es ? ... soudain, il lui cria :
— Qui p arais sa ien t stup éfiants e t qu i n ’ é ta ie n t en r éa lité — Ecoutez-moi ! je suis perdu. Pouvez-vous me sauver?
q u e d es e n fa n tilla g e s . J ’ étais alo rs l’ e s c la v e d e forces q u e j e Prenez-moi, je me livre à vous. Puissance de vie, puissance
n e d irig e a is pas e t d on t au jou rd ’ hu i j e m e suis ren d u de mort, que m'importe ! Et puisque j ’hésite, puisque je re­
m a îtr e . A u jo u r d 'h u i j ’ai soum is des p u issances qu e, si vous cule devant l'obstacle, aidez-moi à le briser !...
l e v o u le z , j e vou s fe ra i con n aître e t sur qu i vou s au rez, à — Gaston ! cria Nahéma, prends garde!
v o tr e to u r, la d o m in a tio n . M ais p ossédez-vou s la fo r c e qu i Mais le comte Tarab s'était redressé :
p e u t to u t d o m p te r ? — V a-t’en I dit-il à Nahéma.
— C ette fo r c e , q u e lle e s t-e lle ? E lle e u t un m o u v e m e n t do r é v o lte e t fit un pas v e rs lu i,
— L a v o lo n té . Sans e lle , l’ hom m e n’ e s t qu e le jo u e t d e la p ou r lo d é lier. L e s yeu x du c o m te se r iv è r e n t aux siens.
fa ta lité . L a n atu re n e l'a s s e rv it que p a rce q u ’il ne p e u t pas, E lle recu la . A lo r s il la p rit p ar les p o ig n e ts , la tra în a v e rs la
n e s ait pas lu tter. L ’ h o m m e qu i veut, tie n t sa d e stin é e dans p o r te q u ’ il o u v r it e t la je ta d eh ors.
s a m a in ... Elle poussa un cri d’effroi d'horreur et s'enfuit.
— M ais c e tte v o lo n té , s’ é c ria le je u n e h o m m e qu i s 'ex a l­ Le comte alors s'approcha de Gastou et lui posant la
ta it, j e la p o s s è d e ... main sur la tète, le regardant en face de ses yeux qu’éclai­
. — V o u s ! fit l e c o m te e n haussant le s ép au les. Vous ig n o ­ rait un feu intérieur :
r e z ju s q u ’à la s ig n ific a tio n du m o l q u e vous p rononcez. — Nous sommes seuls, dit-il, parlez sans hésitation, sans
V o u s c o n fo n d e z le d é s ir qu i n e p ro d u it r ie n , a v e c la v o lo n té réticence. Je vous sais ruiné, aux abois, prêt à tout. Je suis
q u i c ré e . M ais s a v e z -v o u s se u le m e n t qu e l e st le processus, votre homme. J’écoute.
l e m a n u e l o p é r a to ir e du v o u lo ir? S a ve z-v o u s ce q u 'e s t c ette Gaston, brisé, n'essaya mémo pas de résister : fiévreuse­
c o n c e n tra tio n d e to u t l ’ê tr e v e rs un seul b ut, cetto ab strac­ ment, il se confessa.
tio n q u i arra ch e l ’ â m e à to u t ce qu i n ’ e s t pas ce but un ique,
c e tte u n ific a tion d e to u te s le s é n e rg ie s s e rré es en un fa is ­ VI
c e a u q u 'il fa u t m a in te n ir e n état d e c o h és io n pen d an t des
m in u te s , des h e u re s , d es jo u rs I q u e lq u e fo is pen d an t toute R e ve n o n s à l ’ h ô te l F a v ro l.
u n e v i e . . . S a ve z-v o u s q u ’e n c ette ten sio n d e l'ê tr e , tous les Si accoutumé que l’ on fût à la rudesse, à la brutalité du
(1) Voir n - i à B. banquier, cependant, eu annonçant impérieusement qu'il
88 —
avait disposé de l’avenir de ea fiR e , sans m ême en a vo ird it EHe avait serré la m ain de sa fHIe d’une pression signifi­
un m ot à sa m ère, il avait dépassé les bornes permises. cative : elle voulait rester seule’ avec elle. Germaine com ­
Que Germaine eût éprouvé un mouvement de révolte prit. Dès que la femme de chambre fut sortie, elle s’age­
contre ce despotisme, si violemment affirmé, que la surprise nouilla auprès de sa mère :
et l’émotion eussent terrassé madame Favrol, si peu anqée — Est-ce vrai que tu te sens mieux ? dem anda-t-elle, tu
pour la résistance, il n’y avait rien là que de fo rt expli­ m’as fait si grand peur !
cable. C’était bien ainsi — Pardonne-moi. Je
que Gaston avait apprécié suis si peu forte que la
l'incident. moindre émotion me tue...
Madame Favrol, ap­ Mais je te le dis sincère­
puyée sur sa camériste et ment, cette petite crise est
pouvant à peine se traî­ passée... maintenant, à
ner, avait regagné sa ton tour de me parler en
chambre. Pâle, les yenx toute franchise...
fermés, ayant aux lèvres — Interroge-m oi, mère.
ce tremblement qui con­ Je ne l’ai jamais rien ca­
tient les larmes, elle res­ ché et n’ai ni le désir, ni
tait immobile, étendue le m o tif do commencer
sur une chaise longue, la aujourd'hui.
poitrine soulevée de ho­ — Oui, je sais... tu es
quets convulsifs qui s’é- franche, parce que tu es
pandaient en soupirs, si vaillante... tu oses être
faibles, qu’en vérité les toi-m ém e, tandis que
deux femmes so deman­ m o i!... A h ! la faiblesse,
daient si elle n’allait pas la lâcheté, murmura-t-elle
mourir sous leurs yeux. avec un frisson, que de
Pourtant, les vêtements maux elle engendre ! que
retirés, des sels respirés, d’ existences elle brise!...
peu à peu le calme revint. — Mère, je t’en prie, ne
Germaine se pencha à t’énerve pas ainsi. Puis­
l ’oreille de la femme de que tu me juges si vail­
chambre : lante, eh bien, aie foi en
— Envoyez vite cher­ moi et n’aie plus peur...
cher M. Fermât, chuchota- de ce qui, après tout, n’est
t-elle. pas si terrible. Mon père
Mais si bas que ces mots ne peut prononcer une
eussent été prononcés, parole sans que tu sois
madame Favrol les avait prête à défaillir. Regarde-
entendus : m oi, est-ce que je semble
— Non non, murmura- épouvantée?
t-elle dans un souffle, je — A h ! chère enfant!
ne veux pas I c’est qu'aussi les paroles
Répétant ces mots, elle de ton père étaient si e f­
ouvrit los yeux dans les­ frayantes ! Tiens, je t’en
quels sa fille, qui la con­ supplie, aftirme-moi qu’à
naissait bien, lut une ex­ moi, comme à toi, cette
pression d’énergique re­ . pensée d’alliance... avec
fus. Gaston... avec M. Brume...
Dès que la femme de chambre fu i sortie, Germaine s'agenouilla
Elle entoura sa mère de près de sa mère. te fait horreur...
ses deux bras : — B eaucoup plus s im ­
— Pourquoi, chère m im &nî Tu sais bien que M. Fermai p le m e n t, m è r e a im é e , j e t'a ffirm e qu o ja m a is ... ja m a is , on-
est noire ami. tends-tu b ie n , j e n e serai la fe m m e d e M. G aston B ram e...
Mais, se dressant à demi, madame Favrol dit encore d’une Dans nn élan de joie passionnée, madame Favrol prit
voix plus nette où passait un écho de désolation : dans ses mains la tète de sa fille et l’embrassa à pleines
— Je ne veux pas, te dis-je. Obéis-moi, je l’en supplie. lèvres.
Plus tard, mon enfant, plus tard! — O h! m erci, m erci! dis-moi encore que cette union
— Madame ferait bien tout au moins de se mettre au lit. abominable ne se fera pas... que jamais... môme si j’étais
hasarda la camériste. morte ! tu entends bien, Germaine, jamais I ah non ! ce
— Je vous remercie, répondit madame Favrol, mais je me serait horrible!
sens mieux, beaucoup mieux, et d’ailleurs, si j ’ai besoin de Germaino tout & coup avait baissé les yeux ; elle avait
quelques soins, Germaino est là... éprouvé une angoisse singulière à regarder sa mère dont le
- 89 —
visage se convulsait, comme si nne épouvantable vision se Favrol, ayant fulminé son arrêt, ne s’imaginait même pas
dressait devant elle ; elle écoutait cette voix où passait un qu’on pût avoir l’audace d’y contrevenir. Affaire classée.
écho d'éponvante, et les- expressions mêmes qn'employait Une barre sur un nom, c’était tout.
madame Favrol, an langage toujours si mesuré, la frap­ Les jeunes gens avaient profité de cette autocratie qui
paient péniblement, taot — m algré l’aversion naturelle que ne se compliquait pas de surveillance mesqnine et n’avaient
lui inspirait ce mariage — elles lui paraissaient hors de pas cessé de se rencontrer chez M . Fermât, qui adorait Ger­
proportion avec l’éventualité à écarter. maine et la considérait déjà comme sa fille.
On eût dit que madame Favrol ne se rendait pas un Encore quelques mois et Germaine serait majeure : elle
compte exact dn sens des mots qu’elle prononçait. eût été décidée à user des voies légales pour vaincre l’op­
11 y eut un moment de silence, puis Germaine reprit : position certaine de son père, si elle n’avait pris en pitié sa
— Je te répète que nul ne pourra me contraindre à épou­ m ère dont elle aurait aggravé le martyre. Eh bien, on
ser M. Gaston Brame. A i-je besoin d’ailleurs de te rappeler patienterait.
la raison de mon refus ? Aurais-tu -oublié que je me suis Julien Fermât était en ce moment absent de Paris, son
fiancée, en toute liberté de conscience, dans toute la sin­ père l ’ayaqt chargé d’ une mission d'études aux États-Unis :
cérité de mon cœur et que je ne suis pas de celles qui man­ son retour était annoncé pour une date prochaine, quand la
quent à leur parole. scène de la salle à manger était venue troubler cette placi­
Encore une fois, la physionomie de madame Favrol avait dité. Elle rappelait toutes ces circonstances à sa mère,
changé et ui\e légère rougeur montait à ses joues : ajoutant :
— Oui, fit-elle à voix basse, parle-moi de celui que tu — Tu sais toi-même combien M. Brame m’est indifférent !
aimes, dis-moi tes projets d’avenir, affirm e-m oi que tu sau­ Je ne supposais pas d’ailleurs qu’il te fût antipathique à ce
ras défendre ton bonheur... point? As-tu donc quelque raison particulière de le dé­
Il y avait, dans la vie de Germaine Favrol, une idylle bien tester?
simple, une affection née vers sa quinzième année, alors que — Que dis-tu ! s’écria madame Favrol. Moi... détester ce
Julien Fermât venait, au couvent, v o ir sa sœur Louise, in­ jeune homme?
tim e amie de la fille du banquier. — Pour moi, il est en vérité comme s’ il n’existait pas. A
Comment les deux jeunes gens avaient échangé, d’abord peine critiquerais-je sa fatuité, scs airs de bellâtre satisfait.
des politesses banales, comment, peu à peu, des causeries Donc je n’ en voudrais pas pour mari. Mais m érite-t-il donc
s’étaient établies, comment entre ce jeune hom m e de vingt- qu'on lui fasse l’ honneur de le haïr?
deux ans et la charmante créature qu’était Germaine, la Madame Favrol avait brusquement porté les deux mains à
sympathie était née, ce sont là histoires qui ne se peuvent son cœur :
raconter qu’en trois cents pages ou en trois mots. — Tais-toi ! •fit-elle, tu me tortures;..
Fils de l’électricien Fermât, dont les inventions ont trans­ — C’est vrai. Je te parle trop. Cette conversation te fa­
form é l’ industrie, Julien avait reçu une instruction scienti­ tigue. Je t'en prie, couche-toi, repose-toi...
fique de prem ier ordre : les études techniques n’avaient — Oui, tu as raison. Appelle la fem m e de chambre, je
d'ailleurs pas éteint en lui les vivacités de l'imagination : vais me mettre au lit.
àm e d’ artiste et cerveau de savant peuvent se concilier. Elle -n’avait plus de forces, et tandis qu’on l'aidait à sa toi­
Son père avait été naguère en relations d’affaires avec lette de nuit, Germaine voyait avec désespoir de grosses
M. Favrol dont les procédés — un peu trop commerciaux — larmes, vainement retenues, rouler sur ses joues pâles.
lui avaient déplu, et une rupture s’en était suivie. Favrol Mais la nature a ses bontés : elle s'endorm it, sa respira­
avait compris un peu tard qu’il avait fait trop bon marché tion se fit régulière et le masque douloureux se détendit.
de certaines susceptibilités et avait tenté de faire machine La fem m e de chambre se pencha, s'assura que son som­
en arrière, d’autant que l’affaire proposée lui paraissait pra­ meil était réel ; alors, appelant Germaine dans un coin de la
tique et lucrative. Mais les tentatives de réconciliation chambre ;
avaient échoué devant une volonté aussi ferme que la sienne, — Mademoiselle, chuchota-t-elle, je n’ai pas osé vous
et, pour clore tout débat, Fermât lui avait écrit une lettre avertir plus tôt, mais monsieur voire père a fait dire qu'aus-
fo rt rude dans laquelle il taxait le banquier d’improbité. sitôt que vous le pourriez, vous alliez le rejoindre dans
Favrol, blessé au plus profond de son orgueil, avait dès son cabinet. Il y a de cela une demi-heure environ.
lors ju ré haine mortelle à celui qui avait osé le braver en — C’est bien. J’y vais. Surtout ne quittez pas maman ; à
face. la prem ière alerte, envoyez-moi chercher.
Les enfants avaient payé pour les querelles des pères : — Soyez tranquille, mademoiselle. Seulement, ajouta-
. Julien, admis jusque-là dans la maison de Favrol, accueilli t-elle en riant, si M. Favrol veut vous manger, mettez-vous
par lui avec une sympathie relative, devenait un ennemi. en travers.
Ferm ât n’avait plus songé aux projets de son fils, à celto — N’ayez pas peur, répondit Germaine sur le môme ton,
union dont il connaissait le projet et qui lui était chère. je suis le petit soldat qui défend tout le monde.
C’était la rupture brutale. Par les serviteurs comme par les employés de la banque,
V éritable catastrophe pour les deux jeunes gens. Mais Favrol s'enorgueillissait d’ être détesté. Pourtant il était
l’amour vrai ne se démet ni ne se soum et; et d’ailleurs Ger­ arrivé plusieurs fois que Germaine, avec sa combativité
maine et Julien avaient trouvé bien vite deux complices audacieuse, avait eu raison de ces malveillances.
de leurs espérances. M. Ferm ât n’avait pas l’étroitesse d'es­ En se dirigeant vers le cabinet de son père, elle s’inter-
prit' d’ un Montaigu, non plüs qu’il n'y avait en madame rdgeait.
Favrbl l'étoffe d'unb dame Capulet. (A s u iv re .) J u les L e b m in a .

- 90 -
La Théorie alchimique
P a r René SC H W A E B LÉ

1 . '
La matière est une, elle évolue. — Preuves d e cette unité et de cette évolution. — Création du soufre, du nickel, d e l’azote.

La m atière-est' une, la m atière évolue. Unité de matière, unité d’eau distillée et 4,7 à 0,6 m illigram m es d'acide sulfurique SO*
de vie. / (quantité suffisante pour saturer 20 m illigram m es d 'am m o­
Sur un plat de v erre étendre du v erre pulvérisé en une couche niaque jtzO3). Introduire la capsule et son contenu dans le bocal
égale, sem er quelques.gram m es, cin q p ar exem ple, de graines et ferm er herm étiquem ent. Exposer le tout à des insolations
d e cresson et les arroser exclusivem ent d’eau distillée. Inci­ régu lières pendant une quinzaine de jou rs, dans les m ois où le
n é re r la réco lte obtenue : dans cette cendre végétale on trouve soleil s'élève le plus au-dessus de l’ horizon. R en trer l ’appareil
de la potasse, de l ’huile, du soufre et des oxydes de fe r et de le s o ir : il ne d oit point voir le soleil levant. Les insolations
m anganèse. P ren dre m aintenant cinq gram m es de graines pa­ subies, retirer la capsule, la mettre sous une cloche dans une
reille s à celles qu'on a semées, les calciner e t les analyser : on y cham bre n oire et dessécher par l ’acide sulfurique. Cela fait, on
trouve beaucoup m oins de fer que dans les résidus produits par trouve autour de ln capsule une couronne de sulfate d’am m o­
l'incinération de la récolte. C'est une véritable transmutation. niaque cristallisé AzH*0, SO3, et au fond de la capsule d e petites
Des plantes cultivées dans un sol p rivé de fe r et alim enté boules liquides à l'état sphéroïdal AzO‘ d’ un rouge brun. Ces
d 'a ir soigneusem ent filtré, finissent par con tenir des quantités boules d on neront un poids de 20 m illigram m es e t le sulfate
notables de sels de fer. Le fe r s’est bien form é par la com bi­ d'am m oniaque de 79 m illigram m es. Total ; 105 m illigram m es.
naison des gaz de l ’a ir et de l'eau avec les m atières du sol. Les 79 m illigram m es de sulfate d’am moniaque con tiennen t
Le b lé, sem é dans un sable stérile, produit deB graines assez 16,7 m illigram m es d'azote, et les 26 m illigram m es d’acide hypo-
abondantes en phosphate, alors que ni l’air ni le soi ne con tien­ azotique 7,9 m illigram m es d’azote. En tout : 24,6 m illigram m es
nent des traces d ’acid e phosphorique. d’azote. D'où vient cet azote?
Au Mexique, les chercheurs d 'or disen t : « La chose n’est pas La m atière est une, tous les corps sont form és d e la mêm e
m ilrc » , ce qui signifie que le m inerai sur lequel tombe leur substance m atérielle. Tous les composés d’ une masse sont
pioche est en voie de préparation. Les mines d 'argent peuvent simples, ou, si l’on préfère, tous les corps son t com posés —
con ten ir de l'o r à l’é ta l n a tif; elles peuvent en contenir aussi à com posés de mêm es atomes d iversem ent groupés. La m atière
l é ta l naissant : dans ce cas l ’or est encore d am le ventre de sa vit, évolu e; plongez un cristal d'alun incom plet dans un bain
mère. Une m ine d’argen t s’accroît, se transform e en o r ; une approprié, il rép arera par phénomène d ’hérédité ce qui lu i aura
mine d ’or ne s ’accro ît pas, l’o r étant un corps m ort (1), c’est-à- été e n levé et s’accroîtra régulièrem ent. Tous les m atériaux se
d ire m ûr, adulte, le d e rn ier degré de l’ évolution m étallique, un transform ent dans la terre, la gran de cornue, donnant nais­
corps qui en se putréfiant redonnera probablem ent du fer. Le sance à des métaux, à de la houille et d’autres corps plus ou
platine, qui a toutes les propriétés chim iques de l'or, n'est que m oins parfaits suivant le tem ps de cuisson ( t ). (Groupements
de l'o r bianc, de l ’o r dont la couleur est rep liée à l ’intérieur. atomistiques). Toutes les m odalités de la m atière provien nent
P ren dre du sulfhydrale d’am m oniaque ; pour p récip iter le des groupem ents m oléculaires.
soufre sans dégagem ent gazeux d hydrogène sulfuré, em p loyer Comme les autres corps, les divers métaux dérivent du m êm e
l ’acide oxalique ordinaire en dissolution, l ’ajouter goutte par atome et s'accroissent selon des lois déterm inées. Ils évoluent.
goutte afin d’ éviter la réaction acide. Le soufre précipité pèse Les propriétés des m étaux et autres m atériaux résulten t de la
toujours 10 à 15 pour 100 de plus que le soufre contenu à l ’état constitution m oléculaire. Beaucoup de com posés, suivant qu ’ils
p rim itif dans le sulfhvdrate d’am m oniaque. D 'où vient ce soufre cristallisent dans un systèm e ou dans un autre, acquièrent des
en excédent? propriétés d ifférentes sans que le u r com position s’altère ou
P lacer un fil de c u ivre d’un diam ètre déterm iné entre deux change. Le soufre possède des pro p riétés très différentes suivant
bornes ; si l'on provoque un cou rt-circu it le fil se volatilise en la température à laquelle on l'exp ose et la form e cristalline
laissant une odeur de soufre. D’où vient ce soufre? qu’ on lui fait prendre. E t le fam eux m ot isomérie n ’exp lique rien.
Nos tram ways, quand ils sont passés sur un plot, laissent On nomm e isomères les corps qu i, ayant une com position iden­
égalem ent une odeur de soufre. E t les paysans disent lorsque tiqu e, jouissent de propriétés différentes. Quand l'isom én e se
l’ éclair tombe : » Ça sent le diable ! » c'est-à-dire le soufre. présente dans les corps réputés sim ples, elle devient l 'allotropie.
P ren dre de l ’huile d ’olive fine, pas rance, et du cuivre rouge Toute m olécu le étant form ée par un groupe d’atomes, ceux-ci
porphyrisé (poudre de b ronze); m ettre 10 gram m es de ce cuivre peuvent d iffé re r non seulem ent par la qualité et le nom bre, mais
dans un matras à fond plat, et dessus verser 70 grammes de encore par la m anière dont ils sont disposés dans la m olécule.
cette huile. Ferm er herm étiquem ent le matras, l'exposer au AMOR e t ROMA s’ écriven t avec les mêmes lettres e t n’on t pas le
soleil et l'agiter chaque jou r. Le cuivre se dissout, donnant une m êm e sens. L’acide fulm inique a la même com position (carbone,
liqueur verte, l'oléate de cuivre. Si l'on veut reprendre le cuivre oxygène, azote) que l ’acide cyanique : le prem ier, soum is à la
à l'état métallique, le plus simple sera m on d 'y ajouter de l'am­ plus faible élévation de température, détone avec v io le n c e ; l'autre
m oniaque, de l ’acide ou autre chose) de fa ire résin ifier l'oléate résiste à la chaleur rouge. Voilà d eux corps isom ères.
de cuivre et de le m ettre en fusion. A l'analyse il donne du Le zinc, cassant à la tem pérature ordinaire, est-il le m êm e
cu ivre et du nickel. D'où vient ce n ickel? m étal que le zinc ductile et m alléable entre 100 et 150°? N'est-il
P ren d re un bocal de verre à large ouverture, muni d’un bou­ pas plutôt un corps allotropique de celui-ci (2)?
chon égalem ent de v e rr e , et une capsule d’ une capacité de 20 à
(1) Le temps est un des grands secrets de la nature. Or, les chi­
25 centim ètres cubes. Mettre dans la capsule 10 centimètres mistes modernes ne veulent point des longues expériences. Tandis
que les alchimistes ne redoutaient point celles qui auraient plusieurs
(1) Ce qui est mort est mûr. Dans ce qui est mûr oh trouve la années. ,
semence, la graine. (2) La densité d'un corps ne varie donc pas plus que son poids ; il
- 91 —


C A R N E T D U N E C H ERCH EUSE

Tous les c orp s sont des m odifications p olym ériques d’un seul ... Les corps sim ples — com m e les com posés — peuvent se
et même élém ent, des m odifications d e durée plus ou m oins ram ener à quatre élém ents atom iques (l'é lém e n t atomique est
longue. chose pondérable, l ’élém en t atomistique, l’ énergie, est im pondé­
MendelejelT a rangé sur une spirale les corps sim ples suivant rab le; un atome d’H est constitué par trois form es de dyna­
la progression de leurs poids atom iques, les séparant par des m ism e, chaleur, électricité, m agnétisme, il retourne à l'état de
distances proportionnelles à l'écart de ces poids. Plusieurs des m atière interplanétaire, le m ouvem ent) : hydrogène, oxygène,
cases réservées par MendelejelT à des corps inconnus ont été n io te, carbone, lesquels bien entendu peuvent se ram ener & la
rem plies par des éléments récem m ent découverts, com me Nep­ substance unique m ue par la lumière astrale — qu'il n 'est d'ail­
tune s'est rencontré à l'e n d ro it du c ie l où l’attendait Leverrier. leurs nullem ent nécessaire d e sa vo ir m anier puisque la lum ière
En considérant les rayons de cette toile d ’araignée, on v o it que obscure qui compose les atom es peut deven ir elle-m êm e, à
les porps ayant m êm es propriétés, c'est-à-dire constituant même 1 l ’aid e de notre feu m atériel, l ’agent m utatif. Les métaux sont
fam ille chim ique, ont des poids atom iques m ultiples les uns des donc composés dans des proportion s variable d’ H., d'O., de C et
antres. Us sont don c form és de la polym érisation du plus léger d'Az. (atom es m atérialisés), m atériaux qui, ainsi que l'on t fait
d'entre eux. justem ent rem arquer les anciens alchim istes, se trouvent par­
Certaines propriétés on t donné le groupe des métaux. tout.
Si, sous une pression considérable e t continue, à une tem pé­ Ceux-là prétendaient que les métaux (1) son t form és d e Soufre,
rature constante et relativem ent élevée, avec l’action d’une eau de Mercure et de Sel (qu’ il ne faut pas con fon d re avec le soufre,
chargée de sels m étalliques, l'o n carbonisait du bois, on obtien­ le mercure e t le sel ordinaires ni avec le Soufre le Mercure e t le
drait de la houille. De m êm e, l'on peut fabriquer de l'or. Sel philosophiques, mais qu'on peut rendre philosophiques, c'est-à-
En som m e^ p ou r passer de la th éorie à la pratique, i l s'agit d ire vivants, protéiques), ou, si l'on p réfère, de Soufre ou C.
d’accom plir en peu de tem ps ce que la nature fait dans un in­ (atom e secondaire) qu i leur donne la densification, qui les rend
tervalle beaucoup plus long. La P ie rr e philosophale est un fixes, de Mercure ou H. (atome p rim itif) qui leur donnent la
agent qui, je té au sein d’un métal, pro d u it une transform ation volatilisation, et de Sel ou O. (atome p rim itif) qui résout le
atomistique semblable à celle que les m atières organiques su­ Soufre et le M ercure et les ram ène à l'état d e terre inanaly­
bissent lorsqu'une levure les fa it ferm enter. Transmuter le sable (au m oins pour nos chim istes officiels), à l'état de « corps
plom b, par exem ple, en or c’est augm enter sa densité et sa cou­ sim ple » ; l ’Az. n'est qu'un agent, le ferm ent.
le u r par un nouvel arrangem ent atomistique, (A suivre.) R asé S chwaeblé .
faut considérer le zinc ductile comme un corps différent du zinc cas­ (I ) Le métal, c'est la matière fixée sous une forme cristalline; le
sant, comme un corps de densité différente. métalloïde n’est pas fixe.

Carnet d’une Chercheuse


Par MONROC-VERM ONT

Tout let moi», madame Monroc-Vermont, veulent pas étudieriez questions qu'ils ignorent. Son secrétaire était avec lui.
t i connue dam let milieux spirites. recher­ La boone foi n'est jamais blâmable. Osez Le soir, après dlaer, tandis que les vagues
chera, pour les lecteurs de la \ ie Mystérieuse, donc franchement, vous tous, savants, gens du murmuraient en mourant sor la plage, que U
les faite mystérieux du monde entier Nous pu­ peuple, gens du inonde, osez avouer ouverte­ grand silence de la nuit permettait de perce­
blions aujourd'hui ton premier article qui ser­ ment vos travaux sur ces mystères, faites con­ voir les moindres bruits de la nature, Jean
v ira d'avant-propoe à f intéressante série qu'elle naître ce que vous obtenez ; c'est le meilleur Ricbepin et son secrétaire, au milieu de ce
nous donnera. moyen de faire trompher la Vérité. grand calme, faisaient tourner la table.
Ce n’est pas seulement à Paris qu’ont lien Ils n'obtinrent d’abord que des choses insigni­
ces refcherches Dans l’ univers entier on s'oc­ fiantes, des lettres ne donnant pas de mots,
cupe des questions de l’au-delà, de la survie, des mots ne formant pas de phrases.
JEAN RICHEPIN SPIRITE de tout ce que nous appelons mystères et Pais un beau soir, la table, par coups frap­
phénomènes. On veut savoir. pés, leur raconta toute une histoire : le pro­
Beaucoup de personnes ignorent qu’ il existe, Eh bien! amis lecteurs, ce sont les résultats priétaire du chalet qu'ils habitaient avait été
à Paris, des milliers d'intérieurs, salons mon­ de ces recherches que, grâce à votre journal La assassiné par un tel — et la table donnait
dains et simples chambres d’ouvrierfjoù se Vie Mystérieuse, je porterai à votre connais­ même le nom de l’assassin qui n'avait jamais
réunissent, le ,soir, quelques amis pour inter­ sance. été découvert.
roger l’ Inconnu, pour chercher si une partie de El je demande à tous ceux qui obtiennent Jean Richepin et sou secrétaire se demandè­
notre E ire survit, d'où vient l'bomme, ce qu'il des manifestations, qui fout des remarques rent ce que signifiait cette histoire, et ce qu’il
est, où il va. intéressantes, même aussi insigmli mies qu'el­ y avait la de vrai.
N'est-ne pas plus intéressant de se connaî­ les puissent paraître, je demandeaux médiums, Il fut convenu que le lendemain ils iraient
tre soi-mème, que de compter combien il y a aux savauis.aux gens nu peupleet aux mondains aux renseignements. El ceux-ci furent tels,
de microbes dans une goutte d'eau? de me les communiquer, afin que je pu sseen qu'a la suite de cet démarches, ils jugèrent bon
E t il n'est pas nécessaire d’être de grands faire profiter mes lecteurs qui, moins p ivilé- d'en parler au commissaire de la ville voi­
savants ponr se livrer à ces études; tous nous giés qu'eux, n’ont pasencore obtenu de résultats sine.
pouvons chercher. Car ne croyez pas qu'il dans leurs travaux ; je leur donnerai ainsi le Celui-ci fit venir le criminel désigné par la
faille faire fl des recherches des simples courage de poursuivre cesétudesquidemandent table. Dis les premières questions il tomba
n’ ayant reçu qu'une Instruction des plus rudi­ beaucoup de patience et de persévérance. anéanti. — Mais il y avait prescription, on ne
mentaires. Et par celle solidarité utile à tous, les lec­ donna pas suite à l'affaire.
Dans chacun de ces intérieurs, on trouve, à teurs de La Vie Mystérieuse seront tenus au Je me suis laissé dire qu'à partir de ce iour
côté de naïvetés grandes parfois, bien des courant de faits intéressants se produisant notre grand poète ne fit plus parler la table.
choses à retenir : partout il y a à glaner. dans le monde entier. N’aurait-ll pas eu tort, après un pareil suc­
Malheureusement, un grand nombre de ces Avant de terminer cet article, permettex-moi cès? Aussi, croyez-moi, amis lecteurs, cher­
désireux de savoir, se cachent pour faire ces de vous citer une expérience très curieuse ob­ chez toujours sans découragement, et je vous
expériences, ne voulant pas que Ton sache tenue par notre nouvel académicien Jean Ri- le promets, vous obtiendrez des satisfactions.
qu'ils s’occupent de ces questions. chepio, et qui, connue de quelques-uns, ne
M. M oNnoc-VaaiiONT.
Pourquoi?... l’est pas certainementdebeaucoupd’entrevous.
Beaucoup par crainte de la moquerie des Jean Ritgbepin, désireux de calme et de tran­
sceptiques, de ceux qui ne croient à rien par quillité, sans doute pour créer encore un Pour Ion fs communication ou demande de
parti-pris, ou par fanfaronnade. chef-d'œuvre, avait loué en Normandie un renseignements, m'écrire à la Vie Mystérieuse,
Qu’importe pourtant leur opinion s'ils ne chalet sousles pommiers, pris de la mer. 10, rue Saint-Joseph, Parie.

— »2 —
CONSULTATIONS de la Y1E MYSTÉRIEUSE : Avis, Conseils, Recettes et Correspondance
AVIS IMPORTANT : Une large plqçeest réservie, dans chaque numéro Toutes demandes de renseignements, tous envois de mandats-poste,
de la Vie mystérieuse, pour répondre à toutes les questions que nos lec­ de bons de poste ou timbres relatifs à ces rubriques, doivent être uni­
trices et lecteurs voudront bien adresser à nos différents collaborateurs. formément adressés à
La direction littéraire et scientifique de la Vie mystérieuse restant LA VIE MYSTÉRIEUSE, 10, ru© Saint-Joseph, à Paris
étrangère à cette partie consacrée aux consultations médicales, consul­ mais aux noms des collaborateurs dont les noms suivent :
tations graphologiques et astrologiques, les lectrices, lecteurs et abonnés P our les consultations médicales : M. le D’ Mesnard.
devront écrire directement à chacune des personnalités sous CAutorité — astrologiques : Madame de Lû-usaint.
et la responsabilité desquelles sont faites ces différentes rubriques. — graphologiques : M. 1e professeur Dack.'

C O U R R IE R D E L A M A R R A J N E duction dans les bronches des spectateurs et choisir le matin poor faire les promenades, et,
des artistes, a-t-on le moindre souci, le lende­ aussi, la soirée. Nous en causerons, du reste,
main d’ une représentation, de chasser l'air au moment opportun.
Marraine Louise répond à toutes les ques­
tions à cette place. P our les réponses pressées, vicié, et de le remplacer par de l’air frais? Ja­ La lumière exerce aussi sou action bienfai­
par correspondance, envoyer 30 centimes en mais de la vie ! Que deviendrait la routine ? sante sur nos habitations.
timbres. Et puis.il faudrait du « personnel s, pour faire Un appariement mal exposé devient hu­
cette besogne. Le principal, ce sont les grosses mide ; il est froid, et l'on y gagne des rhuma­
One Lectrice Mancelle. l* Lavez-vous tou­ recettes 1 tismes.
jours à l'eau tiède o.ù vous mettrez ou peu de Mais, sans aller chercher si loin, les cham­ Un appartement, au contraire, qui reçoit
teinture de benjoin ; après quoi, à l’ aide d’un bres à coucher, dans lesquelles, sans être ni directement les rayons du soleil levant, est sain
tampon d'ouate hydrophile, lotionnez le vi­ malades, ni paresseux, nous passons un boa et toujours agréable à habiter.
sage et le cou avec : tiers de notre existence, ne sont-elles pas, le Et ne savez-vous pas, aussi, amis lecteurs,
Eau oxygénée.................20 grammes. plus souvent, calfeutrées, encombrées de mille que pour un malade, c'est un réconfort moral,
Ean de roses................. 40 — bibelots inutiles? Et le lit, — sauf chez les très appréciable, d'y voir bien clair; et de voir,
Glycérine........................10 — hygiénistes raffinés, — ne disparali-il pas, sur­ nés le matin, les rayons do soleil filtrer à tra­
tout l’ hiver, sous des rideaux épais? vers les rideaux ?
Buvez en outre chaque matin à jeun, une El, cependant, notez qne, bien avant que De l’ air ! De la lumière !
tasse de tisane de gruau, 2* Le savon au vienne le jour, l'acide carbonique qne vous D ' E. Meskard .
soufre vous conviendrait parfaitement; O fr. 60 expirez, se mélangeant aux autres exhalaisons
le pain chez les pharmaciens. de vos corps, a rendu l’atmosphère pesante ; ce
II. T ... S7. 1- — Demandez à la librairie qui, souvent, au réveil, vous occasionne des
J. Tallandier. 8, rue Saiul-Josepb, Le Rêveil - maux de tète, dont vous ne devinez pas la Courrier du Docteur.
Mémoire, 1 fr. 75 le volume. — 2» Mettre cause. Leux de nos lecteurs qui désirent recevoir
chaque soir sur les sourcils on peu de vase­ Que peut-on attendre, alors, d'un sommeil à celle place une consultation médicale du
line résorcioée; le lendemain matin, les net* auquel on s'abandonne dans de telles condi­ D' Mesnard. sont priés de lui envoyer, au bu­
loyer avec de l'alcool à 60 degrés. tions? reau du journul, des détails sur leur élal gé­
Violette des bois. — 1* La recette du Lait Mes amis, croyez-en ma vieille expérience : néral. et sur les souffrances qu'ils endurent.
Virginal a paru dans le n® 2 du 25 janvier der­ il faut laisser péuétrer l'air; et là, surtout, où Joindre un bon deposle de deux francs.
nier. 2* Pour votre poitrine, je ne puis répondre il y a des enfants, car ceux-ci ont uue activité Ceux qu i itésireront une consultation plus
que par lettre particulière. respiratoire plus grande que les adultes. détaillée par lettre particulière devront jo in ­
P . T... — Certainement, chère mademoi­ Comme le feu, l'air pur assainit tout dre à leur demande un bon de trois francs.
selle, écrivez-moi. Je vous comprends, et je Dans les lycée- et collèges, dans les écoles
ferai de mon mieux pour vous rendre la *ie publiques, il conviendrait d'être très strict, en Abbé L oum . à Z . — Il faut, pour cela, ne
plus douce, par le réconfort de ma vive sym- ce qui concerne l’aérage. Et, peut-être, pour­ penser qu'à cette seule chose, concentrer toute
paihie. rait-on convenir de ceci ç c'est que, souvent, votre volonté. Vous réussirez sûrement, mais
Solange J. — Même réponse qu’à H. T... 27. des ' affections attribuées, chez des pension­ il faut de l’étude, et cela doit être facile pour
naires, à un excès de travail, proviennent, vous. — Le tabac prisé laisse souvent une
/tnaii, o Issoirt. — Ceci n’est pas de mon irritation de l'arrière-gorge, et une baleine
ressort, adressez-vous de ma part à madame plutô1, de la ventilation défectueuse des salles
d’études, l’ hiver surtout. En ce .qui concerne tout aussi mauvaise que le tabac fumé.
de Lieusaint. Lavage de la bouche à l'infusion de feuilles
J. M... 70. — Trempez souvent vos mains la dimension des locaux, elle doit toujours être
calculée d'après le nombre et d'après la durée de sauge.
dans de l'eau très salée et fortement alcoo­ L ili et Lololte. Versailles. — Des petites
du séjour des enfants ou des jeunes gens, qui
lisée. filles comme vous mériteraient le fouet —
doivent les occuper.
Marie Moniez. — Je ne réponds qu'aux Il faut, plusieurs fois par jour, en profitant Le médecin ne peut pas vous donner des con­
lettres accompagnées de 0 fr. 80 en tim­ des moments de sortie, ouvrir les fenêtres, et seils que vos parents réprouveraient. Si
bres. Portez un talisman de chance, le sca­ faire des courants d’air, qui, (comme le mis­ vous n avez jamais de plus gros chagrins, la
rabée par exemple, et vous réussirez dans vos vie vous sera douce — Et c'est ce que je vous
tral des Maiseillais.j balayent les impuretés,
désirs. et renouvellent l'atmosphère. souhaite. — Ayez de la grandeur d inné, c'est
Mahhaine L ouise. Vers la fin de janvier, on s'aperçoit déjà que là toute mon ordonnance.
les «jours allongent », — pour me servir de Madame Victor X, à Laon. — Non. madame,
cette vieille expression comprise de tous les je ne donne pas de consultations pour le»
Français. — Le bon soleil, lorsqu'il se montre, animaux. — Je les aime beaucoup, je les
L a c o n s u lta tio n d u d o c te u r . admire même, parce que, ne parlant pas. ils
a toujours une ternie anémique ; mais on sent,
en lui. le générateur de toute chose. pensent, sans doute, beaucoup, mais je ne
DE l ' a ir ! DE LA LUMIERE ! peux entrer dans cet ordre d'idées, qui nous
Maîtres, mères, parents, exposez chaque
Lorsqu'on se sent malade, que fait-on ? Le jour les eofants a l'action vivifiante du «oleil mènerait trop loin. — Je reprouve, absolu­
plus habituellement, on fait appeler un méde­ et de l'air. Choisissez vos promenades. Faites ment, celte habitude d'un animal couchant
cin. — Celui-ci fait une ordonnance ; il expli­ de la marche, de la course; que l'on gambade, dans un l i t
que comment devront être pris les médica­ que l’on s'amuse; et ces chevauchées enfan­ One abonnée. — Ne coupez pas vos cheveux,
ments qu'il a prescrits, puis, après queluues tines vous économiseront de l'huile de foie de cela ne servirait à rien. Nettoyez les cheveux
conseils généraux, il prend congé du malade morue. et le cuir chevelu avec une légère décoction
que, dans les cas légers, il ne revoit souvent En général, je crois qu'ou n'apprécie pas de bois de pauama. Séchez, frictionnez la racine
pas. assez l'importance du soleil, et, même, de la avec de la vaseline liquide. Cbaque mois, re­
Mais, le médecin parti, si, dans la famille, lumière, sur le développement de l’espèce hu­ commencez deux fois, et brûles l’extrémité
on avait queluues notions d'hygiène, combien maine, et. en particulier, sur le développement des cheveux d'environ un demi-centimètre.
on éviterait de contaminations; et combien, de l'enfant et de la femme. Comme l air, la D’ E. M e s n a i d .
aussi, on abrégerait de convalescences! lumière est surtout indispensable aux sujets
L'air, par exemple, est, saches-le bien, in-, lymphatiques.
dispensante à la vie; et l'on doit tout faire, Sans lumière, ou avec une lumière insuffi­ C o u r r ie r a s t r o lo g iq u e .
surtout dans les grands centres, poor essayer sante, les globules rouges du San* diminuent
de le respirer aussi pur que possible. — Tout de nombre. L'anémie est là, qui guette. Et Ceux Je nos lecteurs oui voudront connaître
le monde connaît l'action délétère, exercée sur l'anémie, c'est la porte d'entrée la plbs facile leur cie l horoscopique, l'étoile sous laquelle Ut
l'économie, par une grande masse de per­ pour la tuberculose. N'exagérons rien, cepen­ sont nés, la planète qui lee régit, les présages
sonnes enfermées dans un local insufllsammeni dant. Nous sommes eu hiver, et nous pouvons de leur signe sodiacal (passé, présent, avenir),
ventilé? Et, cependant, dans beaucoup d'ate­ braver les rayons du soleil ; mais, an prin­ devi-onl s'adresser à madame de Lieusaint,
liers, se donne-t-on la peine d’aérer autant temps, et sdnout en été, il y aurait folie à Vastrologue bien connue, chargée de cette ru­
qu'il le faudrait? Dans les tbé&tres, où la exposer des enfants, pendant plusieurs heures, brique à la Vie Mystérieuse.
poussière danse un ballet spécial, avec intro­ aux rayons solaires. I l faut, à ces époques, Consultation abrégée par la voie du jour ■
— #3 —
•-««W ii**-.». ■ «- W R

C0UJ{J{7EHS

n a l, t fra n c s ; consu ltation d éta illé e p a r le ttre modl; couleur : gris; pierre : saphir; maladio : degré du Capricorne; idées tristes, spleen, déconra-
p a rtic u liè r e , S fr o n c e . Adresser m a n dat ou bon jambes.
Alexandre L., Hyères. — Jupitor dans lo loizième
E ment. Domandoz-moi uno lottro particulière — en
faisant adresser choz une amie — et je vons don­
d e poste à madame de Lieu saint, a u x b u rea u x
degré du Lion donne au suiet un caractère bizarre, nerai une formule qui voua délivrera. En mariage,
d u jo u r n a l, en in d iqu a nt la da te de sa nais­ désaccord de goûta et d'habitudes, parfois trahison.
fait d'inconséquences et d’heureuses initiatives; il
sance (q u an tièm e, mois e t a nnée) e t s i possible donne la générosité trop grande ou l’avarice trop A partir do 1910, votre horizon s’éclaircit. 11 faut
l'h e u re d e la naissance. mesquine. Santé excellente, vie longue, amour des craindre an deuil dans votre famille et vous attendre
Ont élourdic. — C’n l bien TOtro nom, chère lec­ belles choses et du luxe, sincérité en amour. Beau* à un voyage désagréablo en 1909. No croyez pas aux
trice, car tous area oublié d'éclairer votre lanterne. coup d’argent dans son horoscope, mais assez tar­ rêves qui no sont nue le reflot de l’ imagination. Jour
Vous posez douze questions auxquelles j e ne répon­ divement. Jour-favorable : jeudi; couleur : vort; favorable ^samedi ; couleur : vert ; pierre : perle ;
drai pas du roste, il mo faudrait lo tournai tout en­ pierre : rubis; maladie : cœur. Talisman : Jupiter. métal : argont. Talisman : lune.
tier, mais voua no mo donnez pas do date de nais­ J. B. B. //. — Vous ôtes néo un samodi, dans le dix-
sance. Demandcz-moi donc plutôt une lettre septièmo degré du Vorseau ; sous la double influence
particulière, je pourrai contenter votre curiosité. degré dos Gémoaux. La famille joi de Mercure et do Saturne. Beaucoup de larmes dans
A plusieurs. — Je suis débordée, excusez n dans votre vie et voua resterez longtemps sous son votre vie mais boaucoup de sourires aussi. Vie
tard ; voui influence, qui peut être bonne. Grande activité cé­ mouvementée, jamais ennuyeuse, des voyaffes, de
rébrale; jamais de grandes richesses, mais uno heu­ l’imprévu, uno chance insolente en argont. Vie sen­
reuse aisance, apres de grands ennuis de famille. II timentale plutôt tristo n cause d’ une grande sensi­
faut craindre les jalousies, les mesquinerios, les bilité. Protection oecnlte dans les moments difficiles.
des nouvelles cet été qui vous feront un sensible dénis de justico. Mariage harmonique avec chagrin à Jour favorablo : samodi ; couleur : ornngo ; métal :
plaisir. Vous devez vous attendre à des caloranion. à cause d’enfants. Jour favorablo; mercredi; couleur: plomb ; pierre : jais ; maladie : os. Talisman : Sa-
des injustices, à des potins, à dos cancans qui tâche* gris; piorre : diamant ; maladie .• douleurs rhuma­
font do vous faire du tort dans votre honneur. Ne tismales. Talisman A porter : Morcuro. Vous êtes G. G. — Lo quinzième degré du Bélior vous
née un vendredi. influence sous l’agldo naturelle de Mars. L'an­
Désolée, — Vous êtes néo an ioudi, sous lo Sagit­ née 1909 sera excellente pour vous sous tous les
opale ; maladie : reins. Talisman : Jupiter. taire. Votre signe zodiacal se place sous ls protec­ rapports moraux ot matériels. Votre ambition natu­
A. M., 133, Toulouse. — C’est le Sagittaire qui vous tion de Mercuie, planète de l'argent, doat 11 faut relle trouvera sa réalisation soua pen de mois et un
influence, un lundi : 1* Vous avez grande chanco de
succès on commerce ou en industrie; 1* initiative
porter le talisman. Grandes peines de ecrur, par
suite de désaccord de goûts et d’habitudes avoc une
e roiet qui voua eat cher est sur le point d'aboutir.
étiez-vous de la colère qni est mauvaise conseil­
lère et qui vous agite souvent. Soyez aussi plus
C isante, élévation certaine de position ; 9* toutes
chances de Destinée dans la deuxième partie
de la v ie ; t* héritage à la suite d’un grand deuil.
C irsonne qui vous est chère. L’année 1909 doit ponr-
nt vous être favorable sous tous les rapports ; vos
chances d’argent aont magnifiques à partir de 191o.
douce, moins nerveuse. Héritage en 1911. Jour favo­
rablo : mardi ; pierre : onyx ; couleur : rougo ; mé­
Méfiez-vous des fausses amitiés dont parle lo philo­ Jour favorable : jeudi; couleur :blou; piorre: rubis*; tal : plomb ; maladie : tète. Talisman : 8aturno.
sophe, elles vous causeront dos ennuis ot des cha­ maladio : cœur. B. B. V., Liège. — Vous ôtes né, Monsieur, sous le
grins méfiez-vous aussi d’une petite maladio du Soucieuse de l ’avenir. — Vous Atos néo sous la signe des Gémeaux. Vous avez grande chance de
ventre. Jour favorable: jeudi; couleur: blanc; Balanco, signe d’équilibre, un samodi, sous l’ in­ réussite dans vos projets à cause do l’influoncc de
piorre : agate. Talisman : Jupiter. fluence directe de Vénus, qui va vous protéger au la planèto Morcuro, qui vous donne l’activité, la
Marcel, Paris. — Mauvaise planète que Saturne point de vue mariago, bien quo vous ayez eu bien confiance en vous, l'initiative et rinlelligenco, En
£ i vous signe dans le Capricorne, au vingt-sixième
gré. Beaucoup de lnttes au sujet de situation, avec
une élévation tardive, mais certaine. Ennuis d’ordre
dos peines déjà à ce snjol. Mariago désigné au
printemps 1910 avoc veuf sens eufants. Ennuis de
ouvrant boutique, le succès doit être encore plus
grand. Excellent horoscope, si vous savoz chasser
une paresse d’esprit qui vous domine quelquefois.
famille, brouille avec des parents, difficultés con­
sentimental, dangers de trahison ot d’accident de cernant un héritage. Jour favorable : vendredi ; cou- Chance en mariage par femme intelligente, labo­
voiture, auto et bicyclette. Voyage on 1909. Jour lour : noir ; pierre : agate ; maladie : reins. Portoz le rieuse et fidèle. Jour favorable : mercredi , couleur :
favorablo : samedi; couleur : noir; pierre ; agato ; talisman do Vénus. g ris ; pierro : béryl; maladie à craindre : douleurs.
maladie à craindre : douleurs aux jambes. Talisman Talisman : Mercure.
à porter : Saturne. Sophie Sepm i l . - Vous Otos signée por Saturne,
dans lo Verseau, un vondrodi. Beaucoup do diffi­ Petite sauvageonne. — Un samedi, sous le signe
Lillan. — Excellent signe pour l’amour, Made­ cultés matérielles A vaincre, enfants délicats qui de la Balance, sous l’influence de Vénus, tel est
moiselle, que le Taureau, surtout quand los planètes seront difficiles à élever. Pou de chances avant votre aspect zodiacal, ma charmante sauvageonne.
influençant le sujet sont Vénus et Mercure, dans le l’Ago de 42 ans. Argent par héritage, don ou legs. E t votre avenir s’ouvre sur un sourire. Vous pouvez
dix-septième degré. 1* à l ’âge de 20 ans; 2* position peut-être souffrir un pen da cœur, mais tout s’ar­
du funré indépendante, avec grands succès dans sa rangera. Tout s'arrange dans votre vie du reste et
carrière; 3* vous l'ignorez; 4* mariage d'argent et- calme et heureuse, a 0 alternatives de chances et je a ai jamais vu un horoscope aussi pleia de joies.
d’amour; 5* il aura six ans do plus que vous. Jdur Sachez en profiter et ne vous inquiétez pas des pe­
favorablo : vendredi : couleur harmonique : vert ; pierre : agate ; maladio : ventre. Talisman : Saturne. tites pierres que vous trouverez sur votre route.
pierre : topaze ; maladie à craindre : gorge. Talisman Une fervente de l'Astrologie. — Vous Otes sous Jamais de grande fortune, mais une paix morale
a porter : Vénus, fje peux vous l’ envoyer pour 5 fr.). l ’influence de* Mercure, dans le vingt-quatrième bien supérieure A l’argent. Jourfavorable : vendredi ;
Marthe, L. G. — C’est Saturne qui vous influence, degré de la Vierge, excellent signe pour l ’argent, — jour de Venus dont il faut porter le talisman ;
mais par la positioa de votre signe dans la X* maison, mais peu favorable pour le cœur. Vous avez dû pierre : diamant; couleur : v e rt, flour : lilas ; mala­
8aturne généralement mauvaissliamanisepour vous. beaucoup souffrir de ee côté. L’an 1909 est une die à craindre : cœur.
Quelques désaccords dans le mariage, mais qni peu­ année de calme pour vous, moral et matériel, et Marg. 46. — Votre horoscope est bon, celui de
vent se calmer par des concessions mu ta elles. Idées 1910. une année de voyage et d’argent. Avenir sou­ votre mari mauvais : lui eubit l'iufluencw des Pois­
tristes, spleen, découragement qu’il faut essaver de riant, an milieu des fleurs et de fa verdure. Sym - sons. voua, celle du Bélier. 11 doit être buveur
vaincre. Héritage certain qui aplanit des difficultés pathies et amies sincères. Jour favorable mer­ querelleur, hAbleur. car il est sous la domination de
d’argent. Grandes joies en 1909. Jour favorable sa­ credi; couleur :g ris ; pierre : jaspe; maladie : es­ Mars ; vous, chère madame, Jupiter entre dans votre
medi; couleur : rose; pierre : onyx; maladie à tomac. Talisman : Mercure. Vous êtes née uo ciel pour vous donner un courage qui s’affaiblit
craindre t estomac. Talisman à porter : Mercure. mardi. quelauefoia ot un désir de voir votre époux s’amen­
H . M.. Lille. — C’est Jupiter qui vous influence, Aimant savoir. — Ce monsieur est né sous le der. Ne désespérez pas de l'avenir, ne désespérez
au treizième degré du Sagittaire. Présage de réus­ signe de là Balance, et sous la protection de Vénus. pas de voa enfanta, ils ne sont pas mauvais. 1910
site et de haute élévation de position, signe de Timidité qui peut entraver la réussite sociale; géné­ vous promet des joies et un changement de situa­
mystère et de protection providentielles dans les rosité et imprévoyance; cœur an peu versatile et tion : votre mari *«• guérira de sa funeste passion,
moments les plus critiques. Méfiez-vous de votre changeant, m is au fond grande bonté et qualités pas eetlo année malheureusement. Jour : mardi; cou-
sensibilité dans les choses do cœur; elle pourrait d’esprit et d’intelligence. Chances de fortune tar­ leur : noir ; pierre : jaspe ; maladie : tète. Talis­
vous faire commettre des fautes graves. Chances de dives. bouleversement de situation ; dangers de man : Mare.
fortune superbes, surtout dan* la deuxième partie l erte d’argent par vol ou mauvaise» spéculations. Confiante en l'aimable astrologue. — Mauvais
de la vis. Jour favorable : jeudi ; couleur : violet: Jour : vendredi ; couleur : vert ; pierre : opale ; ma­ signe que le votre, mademoiselle, car le Scorpion
S erre : grenat; maladie à craindre : poitrine. Portez
talisman de Jopiter.
Bglantint. — Voire je
ladie : reins. Talisman : Venus
U. /. A. à L . . — Vénus vous protège également
dans la Balance, mais ce n'est pas au mâmo degré.
est dans vôtre ciel horoscopique, sous la double
influence de Mars et de Saturoe. Vie sacrifiée par
dévouement, pleine de trahisons, de méchancetés et
.upiter. EUe aura à so _____ Voyages nombreux et profitables ; ennuis par la la* de jalousies. La Destinée vous réserve eu compen­
d'arriver à la réussite finale, luttes morales mille, chagrins d’amour, mariage contrarié. 1909 ne sation uoe vieillesse paisible entourée de grandes
térielles dans le vingt-cinquième degré du Sagit­ vous est pas favorable, 1910 est incertain, aeul 1911 affections, et la réalisation d'un désir qui vous est
taire. Il loi faudrait acquérir de la volonté, plus t’éclaire de sourires. Craignez l«*s trahisons, los cher. Difficultés d’ordre matériel, danger de procès.
d’ initiative, moins de laisser-aller, de façon à lutter jalonniez. Ica cancaus. Grand succès dans commerce, Jour favorable : mardi ; couleur : noir ; pierre :
contre les mauvaises influences de la Destinée. affaires ou industrie à cause de la présence de Mer­ améthyste ; maladie : ventre ; Talisman à porter :
Santé plutôt chancelante, nature an peu lymphatique. cure dans votre ciel. Jour : vendredi; couleur : gri» ; Mercure
Le bonheur véritable lai arrivera vers l'Age de 25 ou pierre : diamant ; maladie : ventre. Talisman. Mer- William L. Bordeaux. — Naissance un lundi sous
29 ans. Jour favorable : jeudi; couleur : rouge; le Sagittaire, soue l’influence de Jupiter Grave dan­
pierre : améthyste; maladie à craindre : estomac. M. P. B. 46. — C’eut le Cancer qui voua influence, ger de maladie organique, bien eorveiller le moindre
Talisman à porter : Vénus, comme vous, chère ma­ Madame, sou* 1a signature de 1a Lune. Sijrae plutôt malaise Elévation de position par suite de protec­
dame. (Je peux vota l'envoyer contre 5 francs). défavorable au point de vue du cœur, vie agitée. tions influentes. Chances d’argont trèe sérieuses à
Llson. H y ères. — Vous êtes née sous le Verseau, partir de 1910. Votre horoscope indique deux ma­
tons l’influence de Saturne et de Mercure ; la se­ (leine de déceptions, avec de trop raree chancee.
■prit contemplatif, sensitif, qni subit l’ambiance riages, l’ un peu favorable, l’autre harmonique.
conde planète corrigeant la première. Excellents Voyage en 1909, agréable et profitable. Procès en
présages de chances matérielles, mais ennuis cer­ perspective. Jour : jeudi ; couleur : gris : pierre *
tains au point da vue sentimental. Dangers de tra­ héritage______ ___ .... _ grenat ; maladie : estomac. Talisman : Jupiter.
hisons, de parole non teaae.de chagrins d’amour; i vendredi matin.) Jour favorable : lundi ; eouleui Paris-Rote. — Jupiter vous protège, ce qui doit
vous serez victime de commérages qui tâcheront de rouge ; métal : cuivre ; pierre : turquoiee. Talisman : vous donner une nature affable, charmante et pro­
vous faire du tort dans votre réputation et dans vos Vénas. tectrice. Male vous avez dû souffrir du manque de
intérêts. Portes le talisman de Saturne qui vous Helolse M. il. L. — Voue ne pouvez pas être trèe volonté et de votre sensibilité qui est extrême. Pas
. Héritage vers 1917. Jour ffcvorable : sa* heureuse, éuut née un lundi, dans le dix-huitième de lot à la loterie avant 1912, époque où vous avqn
c o u j w ie h s

uno petite chance, mais malgré tout, argont qui vous A une Marnaise. — Vous subissez l’influence de Amoureuse. — Amoureuse pout-ôtro, mais pra­
parvient par une autre source et d’une .façon ines­ Vénus dans le Taureau. Espéreroz toot do l ’amour tique-surtout. La acriptrice. peut suivre les aspira- -
pérée. Vieillosso calmo, mais attristée par un deuil chère onfant. Votre horoscopo est dans sa plénitude tions de son cœur, mais à la condition que ses in­
cruel. Vous faites la paix avoc uno personne avec et ne prédit quo d’oxcollentea choses. Pas de grosse térêts no soient pas lésés. Non, ce n’est pas une
laquelle vous étiazfàchéo dopuis longtemps. Voyage fortune, mais uno bollo aisance, mariage heureux écriture d’avare, mais c’est l’écriture d’ une femme
agréable en 1009. Jour favorablo : jeudi; couleur : en 1910 après quolquos difficultés familiales. Voyages qui tiont à l’argent, soit pour l’économiser, soit
bleu ; pierre : topaze ; mnladio : ostomnç. Talisman : nombroux ot agréablos, vie longuo. Jour favorable : pour lo dilapider. Ordro, grande propreté moralo et
Jupiter. Vous étos néo un dimancho. vendrodi (jour do votro nalssanco du reste), cou­ physiqun. désir de plairo et d’ôtre admirée. Coquet-
Penjem. — Vous êtes néo un dimancho, Madame, leur : roiigo. pierro : turquoise griffée de cuivre, terio innée. Peut fairo lo bonheur d’un mari qui ne
sous le signe du Sagittaire. Votre horoscope est un fleur ; seringa. Talisman à porter : Vénus. sont pas jaloux.
horoscope d’ inconnu ; .votro vio doit être mouve­ MADAMK DB LiBUSAINT. François Bel. — Ecrituro do bonté et de sensibi­
mentée îusqu’ù votre mort, ploino do chances, mais lité; lo scripteur aura beaucoup de peino à réussir
pleine de revers aussi. La fainillo vous est défavo­ s’il n’introduit pas un pou d’égoïàmo dans sa vie.
rable, et vous n’en nrofltoroz quo pnr un héritage C ou rrier gra p h o lo giq u e. Parosso d’esprit; intelligence qui s’nffalsao parfois k
certain qui est inscrit on 1911. Dnngors d’accident la suito do certains excès sonsuols. Projots pleins
ar le fer. Vie longue avec crainte do maladie,gravo. d’initiative qui restent à l’état de... projots par
Ï our : jeudi; couleur: blou ; pierro : grenat; maladie
C e u x d e nos lecteurs qui désireront u n e a n a ­
suite do manque de volonté. En sommo, écriture un
lyse d e leur écriture (caractère, portrait p h y ­
^craindre : jambon. Talisman : Jupftor. pou mollo qui sent le manquo do courago dans les
Une curieuse bordelaise. — Vous étos née sous le sique et moral, présages) devront s'adresser a u hourts do la vie.
18» degré de la Vierge, influoncé pnr Mars. Mauvais professeur tiack, graphologue, do n t la science Cyrano n» 1. — Ecriture de franchise, de gaîté
signe pour le mariago, chèro mndnmo, avec dangers et la perspicacité sont sans rivales et qui est ot ao sensibilité. La scriptrico ost d’humenr opti­
ou de désaccord, ou do séparation ou do veuvage. c h argé de celle rubrique à la Vie Mystérieuse. miste, et tout s ’arrangera au mieux dans sa vio à
Grande activité cérébrnlo, trop d'imagination. Vous Consultation abrégée o a r la voie d u journal, cause do col excellent caractère. Grande initialivo,
ôtes destinée à avoir bonucoup d’argent, par héri­ i francs; consultation détaillée p a r lettre p a r ­ intelligence développée avec une pointe d’entôte-
tage, don, legs ou lot à une loterio, mais pas mont ; un pou d’égoïsme, mais tempéré par une
ticulière, ï francs. Adresser m a n d a t o u b o n de serviabilité ot un dévouement sar lesquels on peut
avant 1912 ; en rovancho grossos peines de cœur.
Jour favorable : tnercrodi; coulour : orange; pierre : poste à M. le professeur U a c k en envoyant un comptor. Grande sensualité.
onyx; maladie : os ; Talisman à portor : baturne. spécimen tlécriture et,sipossible, u n e signature. ' Cyrano n• 2. — Ecriture de volonté. Le scripteur
103 à B. — Vous ôtos inscrit dans le signe de la U n N o rmand à Paris. — Vous vous calomnioz, connaît lo but qu’il veut atteindre et fera l’impos-
Vierge, au 24' degré, sous l ’égide do Mercure. Monsieur. Votro écrituro ost collo d’un bravo siblo pour trouvor lo succès, on renversant les obs-
Excellent présage d’argent, mais dans la deuxiomo hommo qui rechercha surtout la paix et ln tranquil­ tacloB s'il on trouve sur son passage. Beaucoup
artio de la vie. Votre mauvais mois ost mars, vos d’égoïsuio envers les étrangers, mais déair d’ôtre
E ons mois avril, septembre et novombro; vos bons
lité. Un pou do nervosité peut-être, mais qui so
calme rapidomont par ln rûfloxion. Esprit caus- agréable k ceux qu’il aime. Je crains pour lui une
maladie de cœur, résultat de sa trop grande vivacité
C nrs les mercredi, vondredi ot samedi. Votre cou-
ur : le gris ; votro pierro, le jaspe ; votre maladie à
tiquo ; douce philosophio, indulgence pour les dé-
fnut» d’autrui. Est capable de aévouoment envers et de son surmenage au travail. On pout compter
craindre : le ventre. Vie mouvomontéo, avec grauds sur sa parole quand il a promis.
revers et grandes chances Ennuis de famille. Fugitive. — impossible d’analyser 1écriture de Cyrano n* J — Ecriture un peu hésitante, un
Gaston E d o u a n B..., à Reims. — Vous ôtes inscrit cotte personne sur uno simple adresse do carte pos­ peu molle. Boaucoup d’initiative, mais a besoin
dans le 60* degré des Gémeaux, sou* l’influence de tale. üiï faut-il vous retourner vos deux francs ? d’être poussé, guidé, encouragé pour mettre ses
Vénus. Il faut vous déflor do votro cœur, cher Mon­ Pour voire seronde question, adressez-vous au doc- bonnes idées à exécution. Un grand cœur, dont il
sieur; la passion amourouso pout vous fairo com­ tour Mcanard charge du service médical de la Vie sera dnpo. une iodulgence extrême pour les dé­
mettre de grosses fautes, Réussite dans un com­ Mj/sterieuse. fauts d'autrui. sociabilité, désir d’ôtre utile.
merce d’art ou de décoration, Mariage en 1911 , U n A-tacien, allemand maigre lui. — 1* Je peux Réussira dans la vie autant par ses qualités qno
heureux et assez fortuné. Dnngors d accidents du vous adresser un- analyse complote, présages, des­ par ses défauts.
bicyclette ou d’auto. Jour favorablo : vendredi ; cou­ criptions graphiquos contre mandat île dix francs :
leur : bleu, pierre : agate; métal ; mercure; maladie : 2* non. je ne reçois pas. mon traité avec la Vie P rop* Dack .
gorge. Talisman . Morcuro. Mystérieuse me l ’interdit.

;
>
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donnerait leçons fl
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