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EDO EDP Slides Seances 1 A 6
EDO EDP Slides Seances 1 A 6
Franck Boyer
franck.boyer@math.univ-toulouse.fr
Bureau 204 - Bât. 1R3
Plan général
Evaluation
• Un devoir à la maison
• Un partiel
• Un examen terminal
Remarque
• Contenu de base
• Contenu plus avancé
2
Plan de la partie 1
1. Introduction
2. Quelques préliminaires
2.1 Fonctions lipschitziennes
3
Plan de la partie 1
4.2 Preuves
5. Equilibres. Stabilité
5.1 Définitions
3
Plan de la partie 1
Références
Conseils de travail
1. Introduction
Introduction
EDO = Equations Différentielles Ordinaires
Equations qui relient une fonction inconnue et sa dérivée
Vocabulaire
Questions
4
Introduction
EDO = Equations Différentielles Ordinaires
Equations qui relient une fonction inconnue et sa dérivée
Attention !
x 1 “ f pt, xq.
4
Introduction
EDO = Equations Différentielles Ordinaires
Equations qui relient une fonction inconnue et sa dérivée
• Equations scalaires :
x 1 “ xp1 ´ xq
5
Représentations graphiques
5
Représentations graphiques
5
Représentations graphiques
5
Représentations graphiques
5
Représentations graphiques
5
Représentations graphiques
5
Quelques exemples
Mécanique
g
Pendule : θ2 ` sin θ “ 0,
l
6
Quelques exemples
Mécanique
g
Pendule : θ2 ` sin θ “ 0,
l
g
Pendule linéarisé : θ2 ` θ “ 0.
l
Ressort “linéaire” : l2 ` k2 pl ´ l0 q “ 0.
l1 g
$
θ2 ` 2 θ1 ` sinpθq “ 0
’
&
Pendule-Ressort : l l
%l2 “ lpθ1 q2 ` g cospθq ´ k pl ´ l0 q
’
M
6
Quelques exemples
Mécanique
g
Pendule : θ2 ` sin θ “ 0,
l
g
Pendule linéarisé : θ2 ` θ “ 0.
l
Ressort “linéaire” : l2 ` k2 pl ´ l0 q “ 0.
l1 g
$
θ2 ` 2 θ1 ` sinpθq “ 0
’
&
Pendule-Ressort : l l
%l2 “ lpθ1 q2 ` g cospθq ´ k pl ´ l0 q
’
M
$ 1
&xi “ vi
’
Dynamique collective : ÿ vj ´ vi
%vi “ α
1
}xi ´ xj }2
’
j‰i
Astronomie ...
Ballistique ... 6
Quelques exemples
Dynamique des populations
7
Quelques exemples
Liens avec des Equations aux dérivées partielles
Equations de transport :
Bu Bu
` cpt, xq “0
Bt Bx
x 1 “ cpt, xq.
8
Quelques exemples
Liens avec des Equations aux dérivées partielles
Equations de transport :
Bu Bu
` cpt, xq “0
Bt Bx
Equation de la chaleur :
Bu B 2 u
´ 2 “0
Bt Bx
Solutions à variables séparées upt, xq “ f ptqgpxq
# 1
f ptq ` λf ptq “ 0
g2 pxq ` λgpxq “ 0
8
Quelques exemples
Liens avec des Equations aux dérivées partielles
Equations de transport :
Bu Bu
` cpt, xq “0
Bt Bx
Equation de la chaleur :
Bu B 2 u
´ 2 “0
Bt Bx
Modèle de réaction-diffusion (= chaleur + logistique) :
Bu B 2 u
´ 2 “ up1 ´ uq
Bt Bx
Solutions en onde progressive upt, xq “ Upx ´ ctq
8
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
2. Quelques préliminaires
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
2. Quelques préliminaires
Définition
Soit A Ă Rm et f : A ÞÑ Rd . On dit que f est (globalement)
lipschitzienne s’il existe un nombre L ą 0 tel que
Propriétés de base
• Lipschitzien ñ continu
• C 1 à dérivée bornée dans un ouvert convexe ñ Lipschitzien
(Acc. finis)
• Pour culture : Théorème de Rademacher :
Si f est Lipschitzienne, alors elle est différentiable presque
partout et sa différentielle est bornée par Lippf q.
9
Fonctions globalement lipschitziennes
Définition
Soit A Ă Rm et f : A ÞÑ Rd . On dit que f est (globalement)
lipschitzienne s’il existe un nombre L ą 0 tel que
• x P R ÞÑ |x| ou x P Rm ÞÑ }x} P R.
• L’application distance à un ensemble B :
x ÞÑ dpx, Bq “ inf }x ´ y}.
yPB
Théorème
Soit A Ă Rm et f : A Ñ Rd une fonction globalement lipschitzienne
sur A, alors il existe une fonction F : Rm Ñ Rd qui vérifie :
• F|A “ f .
• F est globalement lipschitzienne sur Rm .
Preuve :
• Cas scalaire : Si d “ 1, on pose
ˆ ˙
Fpxq :“ inf f pyq ` L}x ´ y} ,
yPA
où L “ Lippf q.
• Cas général : On fait la construction précédente pour chaque
composante. 10
Fonctions localement lipschitziennes
Définition
Soit A Ă Rm et f : A Ñ Rd une fonction. On dit que f est localement
lipschitzienne sur A si :
Pour tout point x0 P A, il existe un ouvert U de A contenant x0 tel que
f est lipschitzienne sur U.
Remarques
• La constante de Lipschitz de f sur U dépend de U (et de x0 !).
• Une version avec des et des δ
Définition
Soit A Ă Rm et f : A Ñ Rd une fonction. On dit que f est localement
lipschitzienne sur A si :
Pour tout point x0 P A, il existe un ouvert U de A contenant x0 tel que
f est lipschitzienne sur U.
Remarques
• La constante de Lipschitz de f sur U dépend de U (et de x0 !).
• Une version avec des et des δ
@x0 P A, Dδ ą 0, L ą 0
@x, y P A, tels que }x ´ x0 } ă δ, }y ´ x0 } ă δ,
}f pxq ´ f pyq} ď L}x ´ y}.
• Localement Lipschitz ñ continu
• C 1 ñ localement Lipchitz 11
Fonctions localement lipschitziennes
Caractérisation utile
Proposition
Soit A Ă Rm un ouvert et f : A Ñ Rd une fonction. On a l’équivalence
Preuve :
ð Pour tout x0 P A, il existe δ ą 0 tel que K “ Bpx0 , δq est compact
et inclus dans A.
ñ On raisonne par l’absurde.
12
Fonctions localement lipschitziennes
Caractérisation utile
Proposition
Soit A Ă Rm un ouvert et f : A Ñ Rd une fonction. On a l’équivalence
fK “ f , sur K.
12
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
2. Quelques préliminaires
Définition
Soit I un intervalle de R et Ω un ouvert de Rd . On appelle champ de
vecteurs, une application
f : pt, xq P I ˆ Ω Ñ f pt, xq P Rd .
13
Champs de vecteurs
Définition
On dit qu’un champ de vecteurs continu f : I ˆ Ω Ñ Rd est
globalement lipschitzien par rapport à la variable d’état s’il
existe une fonction continue L : t P I Ñ Lptq P R` telle que
Autrement dit,
Définition
On dit qu’un champ de vecteurs continu f : I ˆ Ω Ñ Rd est
globalement lipschitzien par rapport à la variable d’état s’il
existe une fonction continue L : t P I Ñ Lptq P R` telle que
Autrement dit,
15
Champs de vecteurs
Proposition
Un champ de vecteurs continu f est localement lipschitzien par
rapport à la variable d’état si et seulement si :
pour tout compact K Ă I ˆ Ω, il existe L ą 0 telle que
15
Champs de vecteurs
Corollaire
Soit f : I ˆ Ω Ñ Rd un champ de vecteurs continu et localement
lipschitzien par rapport à la variable d’état, K un compact de Ω
et ra, bs un sous-intervalle compact de I.
Il existe un champ de vecteurs rf : R ˆ Rd Ñ Rd continu et
globalement lipschitzien par rapport à la variable d’état tel que
rf “ f , sur ra, bs ˆ K.
15
FIN DE LA SéANCE 1
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
2. Quelques préliminaires
Proposition
Soit I Ă R un intervalle non vide et t P I ÞÑ aptq P R une fonction
continue.
Si x : I Ñ R est une fonction de classe C 1 vérifiant l’équation
x 1 ptq “ aptqxptq, @t P I,
alors on a ˜ż ¸
t
xptq “ xpsq exp apτ q dτ , @t, s P I.
s
17
Inéquations différentielles linéaires scalaires
Proposition
x 1 ptq ď aptqxptq, @t P I,
alors on a
˜ż ¸
t
xptq ď xpsq exp apτ q dτ , @t, s P I, t.q. t ě s,
s
˜ż ¸
t
xptq ě xpsq exp apτ q dτ , @t, s P I, t.q. t ď s.
s
Théorème
Soit I un intervalle non vide, t P I ÞÑ aptq P R une fonction positive et
C P R une constante.
Si x : I Ñ R est une fonction continue qui vérifie, pour un certain
s P I, la propriété suivante :
żt
xptq ď C ` apτ qxpτ qdτ, @t P I, t.q. t ě s,
s
Théorème
Soit I un intervalle non vide de R, a : I Ñ R une fonction positive et
b : I Ñ R une fonction croissante.
Si x : I Ñ R est une fonction continue qui vérifie, pour un certain
s P I, la propriété suivante :
żt
xptq ď bptq ` apτ qxpτ qdτ, @t P I, t.q. t ě s,
s
20
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
3.1. Définitions
Problème de Cauchy pour une EDO
Soit f : I ˆ Ω Ñ Rd un champ de vecteurs, t0 P I et x0 P Ω.
# 1
x ptq “ f pt, xptqq
Problème de Cauchy (C)
xpt0 q “ x0
21
Problème de Cauchy pour une EDO
Soit f : I ˆ Ω Ñ Rd un champ de vecteurs, t0 P I et x0 P Ω.
# 1
x ptq “ f pt, xptqq
Problème de Cauchy (C)
xpt0 q “ x0
Définition
#
x 1 ptq “ f pxptqq
pJ, xq est solution de
xpt0 q “ x0
ðñ
#
y1 ptq “ f pyptqq
pJ ´ t0 , t ÞÑ xpt ` t0 qq est solution de
yp0q “ x0
21
Notion de solution maximale
x1
x2
0.5
J1
−0.5
• Si x0 “ 0 :
pR , t ÞÑ 0q.
• Si x0 ą 0 : ˜ ¸
1 1
„
´8, , t ÞÑ 1 .
x0 x0 ´ t
• Si x0 ă 0 : ˜ ¸
1 1
„
, `8 , t ÞÑ 1
.
x0 x0 ´ t
A retenir
L’intervalle de définition d’une solution maximale dépend de la
donnée de Cauchy.
22
Formulation intégrale d’un problème de Cauchy
23
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
Plan de la preuve :
1. Unicité
2. Borne a priori
3. Choix d’un espace fonctionnel
4. Mise sous la forme d’un problème de point fixe ñ Existence 24
Preuve du théorème de Cauchy-Lipschitz global
Etape 1/4 : Unicité
• Pour t P J, t ě t0
żt
}zptq} ď }f ps, x1 psqq ´ f ps, x2 psqq} ds.
t0
}xptq} ď ϕptqeψptq , @t P I.
avec ˇż ˇ
ˇ t ˇ
ϕptq :“ 1 ` }x0 } ` ˇ }f ps, x0 q} dsˇ , @t P I,
ˇ ˇ
ˇ t0 ˇ
ˇż ˇ
ˇ t ˇ
ψptq :“ ˇ Lpsq dsˇ , @t P I.
ˇ ˇ
ˇ t0 ˇ
26
Preuve du théorème de Cauchy-Lipschitz global
Etape 3/4 : Choix d’un espace fonctionnel
Proposition
L’espace pE, }.}E q est un espace de Banach.
Preuve (Exo) : Idem que pour la complétude de pCb0 pR, Rq, }.}8 q.
27
Preuve du théorème de Cauchy-Lipschitz global
Etape 4/4 : Problème de point fixe
żt
Pour tout z P E, on pose θpzq ptq :“ x0 ` f ps, zpsqq ds, @t P I.
` ˘
t0
x 1 “ Aptqx ` bptq,
x 1 “ Aptqx ` bptq,
Preuve :
1. ñ 2. Immédiat.
2. ñ 3. Immédiat.
3. ñ 1. On raisonne par contraposée et unicité dans Cauchy-Lipschitz.
30
Equations différentielles linéaires
Structure de l’ensemble des solutions
Corollaire
L’ensemble S0 de toutes les solutions de l’équation homogène
x 1 “ Aptqx est un espace vectoriel de dimension d.
Pour tout b, l’ensemble Sb de toutes les solutions de l’équation
x 1 “ Aptqx ` bptq est un espace affine de dimension d dirigé par S0 .
30
FIN DE LA SéANCE 2
Equations différentielles linéaires
Formules explicites 1/2
• Equation linéaire homogène à coefficients constants
#
x 1 “ Ax,
xp0q “ x0
La solution est donnée par
xptq “ etA x0 , @t P R.
Preuve : Calcul explicite des itérées de Picard ...
Rappel : exponentielle de matrice
Si M P Md pRq,
ÿ Mk
eM “ .
kě0
k!
32
Equations différentielles linéaires
Formules explicites 1/2
• Equation linéaire homogène à coefficients constants
#
x 1 “ Ax,
xp0q “ x0
La solution est donnée par
xptq “ etA x0 , @t P R.
• Equation non-homogène associée
#
x 1 “ Ax ` bptq,
xp0q “ x0
ATTENTION
En général, en dimension d ą 1,
˜ż ¸
t
t ÞÑ exp Apτ qdτ .x0 ,
0
Noeud stable
e1
• A est diagonalisable
• 0 ą λ2 ą λ1 . e2
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
Point-selle
e1
• A est diagonalisable
• λ1 ą 0 ą λ2 . e2
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
• Ae2 “ λ2 e2 ` e1 .
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
Foyer stable
• A a des v.p. complexes
e1
• λ˘ “ α ˘ iβ.
• α “ Repλ˘ q ă 0. e2
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
Foyer stable
• A a des v.p. complexes
e1
• λ˘ “ α ˘ iβ.
• α “ Repλ˘ q ă 0. e2
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
Foyer instable
• A a des v.p. complexes
e1
• λ˘ “ α ˘ iβ.
• α “ Repλ˘ q ą 0. e2
34
Equations différentielles linéaires
x 1 “ Ax : Portraits de phase 2 ˆ 2
Centre
• A a des v.p. complexes
e1
• λ˘ “ 0 ˘ iβ.
• Repλ˘ q “ 0. e2
34
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
35
Flot d’un champ de vecteurs
Introduction
But
t = 0.00
t = 1.00
t = 0.00
35
Flot d’un champ de vecteurs
On se donne f : I ˆ Rd Ñ Rd continu et globalement lipschitzien par
rapport à la variable d’état.
Définition
Pour tout t0 P I, x0 P Rd , on note
t P I ÞÑ ϕpt, t0 , x0 q
Définition
L’application Φpt, t0 q : x0 P Rd ÞÑ ϕpt, t0 , x0 q P Rd , est appelée le flot
entre les instants t0 et t. 36
Flot d’un champ de vecteurs
Propriétés 1/3
Φpt0 , t0 q “ Id,
Preuve :
38
Continuité du flot par rapport aux paramètres
pt, x, αq P I ˆ Rd ˆ Rp ÞÑ f pt, x, αq P Rd .
Théorème
Si f est continu et globalement lipschitzien par rapport aux variables
px, αq alors le flot associé
39
FIN DE LA SéANCE 3
Flot d’un champ de vecteurs
Propriétés 3/3
Mpt0 q “ Id.
Preuve :
• Formule de Taylor et lemme de Gronwall ... 41
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
4.1. Enoncé(s)
Théorème de Cauchy-Lipschitz local - version 1
Corollaire
Soient pJ1 , x1 q et pJ2 , x2 q deux solutions de l’équation x 1 “ f pt, xq telles
que J1 X J2 ‰ H.
Les propositions suivantes sont équivalentes :
42
Théorème de Cauchy-Lipschitz local - version 2
43
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
4.2. Preuves
Preuve de la version 1
44
Preuve du corollaire
2. ñ 1. Immédiat.
1. ñ 2. On introduit l’ensemble
J :“ t P J1 X J2 , x1 ptq “ x2 ptq .
(
Conclusion : J “ J1 X J2
45
Preuve de la version 2
• On définit l’ensemble J par
ď
J “ J.
pJ,xq solution
46
Preuve de la version 2
• On définit l’ensemble J par
ď
J “ J.
pJ,xq solution
Questions
• Si Ω “ Rd :
Principe d’explosion en temps fini.
d
• Si Ω ‰ R :
Principe de sortie de tout compact.
47
Explosion en temps fini
Théorème
Soit f : R ˆ Rd Ñ Rd un champ de vecteurs continu et localement
lipschitzien par rapport à la variable d’état et pJ, xq une solution
maximale de l’équation x 1 “ f pt, xq.
On pose α “ inf J P r´8, `8r et β “ sup J Ps ´ 8, `8s.
Alors pour n’importe quel t0 P J, on a
Théorème
Soit f : I ˆ Rd Ñ Rd un champ de vecteurs continu et localement
lipschitzien par rapport à la variable d’état et pJ, xq une solution
maximale de l’équation x 1 “ f pt, xq.
On pose α “ inf J P Ī et β “ sup J P Ī.
Alors pour n’importe quel t0 P J, on a
˝
• Si β P I, alors suptPrt0 ,βr }xptq} “ `8.
˝
• Si α P I, alors suptPsα,t0 s }xptq} “ `8.
48
Explosion en temps fini
Preuve
• On suppose β ă `8 et R :“ sup }xptq} ă `8.
rt0 ,βr
• On considère le compact K “ rt0 , β ` 1s ˆ B̄p0, R ` 1q. On prend
fK continu et glob. lip. par rapport à la variable d’état tel que
fK “ f , sur K.
• Le théorème de Cauchy-Lipschitz global donne l’existence et
unicité d’une unique solution globale y du problème de Cauchy
#
y1 ptq “ fK pt, yq
pPK q
ypt0 q “ xpt0 q,
• Par déf., on a pt, xptqq P K pour tout t P rt0 , βr et donc
f pt, xptqq “ fK pt, xptqq.
ùñ prt0 , βr, xq est sol. de pPK q ùñ y “ x sur rt0 , βr.
• Il existe 0 ă δ ă 1 tel que yptq P B̄p0, R ` 1q, @t P rt0 , β ` δr.
• Sur l’intervalle rt0 , β ` δr, y est solution de y1 “ f pt, yq, ce qui
49
contredit la maximalité de la solution pJ, xq.
FIN DE LA SéANCE 4
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
5. Equilibres. Stabilité
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
5. Equilibres. Stabilité
5.1. Définitions
Introduction
f px ˚ q “ 0.
Questions de la stabilité
Si x ˚ est un équilibre du système, que peut-on dire des solutions
associées à une donnée initiale proche de x ˚ ?
• Sont-elles globales ?
• Restent-elles proches de x ˚ ?
• Si oui, que se passe-t’il quand t Ñ `8 ?
51
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 1 : f pxq “ x
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 2 : f pxq “ ´x
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 3 : f pxq “ 0
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 4 : f pxq “ x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 4 : f pxq “ x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 4 : f pxq “ x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 5 : f pxq “ ´x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 5 : f pxq “ ´x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 5 : f pxq “ ´x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 5 : f pxq “ ´x 3
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 6 : f pxq “ x 2
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 6 : f pxq “ x 2
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 7 : f pxq “ ´x 2
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
On considère l’équilibre x ˚ “ 0.
Exemple 7 : f pxq “ ´x 2
52
Premiers exemples
Le cas des équations scalaires
52
Définition
Définition (Stabilité)
On dit que x ˚ est un équilibre stable pour l’équation x 1 “ f pxq si :
Pour tout donnée initiale proche de x ˚ la solution est globale en
temps positif et reste proche de x ˚ pour t ě 0.
Ou encore @ε ą 0, Dδ ą 0, ΦptqpBpx ˚ , δqq Ă Bpx ˚ , εq, @t ě 0.
ε
δ
53
Définition
ε
δ
53
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
5. Equilibres. Stabilité
e1 e1
e2 e2
e1 e1
e2 e2
54
Retour sur les systèmes linéaires 2 ˆ 2
e1 e1
e2 e2
Foyer instable
λ1 “ λ2 , Repλ1 q ą 0
e1
e2
55
Retour sur les systèmes linéaires 2 ˆ 2
e1 e1
e2 e2
56
Etude générale des systèmes linéaires
x 1 “ Ax
But
Trouver un critère de stabilité (asymptotique) des équilibres.
Définition
Soit A P Mn pCq et λ P SppAq.
On dit que λ est semi-simple si Ker pA ´ λIq “ Ker pA ´ λIq2 .
A “ D ` N,
But
Trouver un critère de stabilité (asymptotique) des équilibres.
Théorème
On considère le système différentiel linéaire autonome x 1 “ Ax.
But
Trouver un critère de stabilité (asymptotique) des équilibres.
˜ ¸
´11 ´ 9cptq ` 12sptq 12 ` 12cptq ` 9sptq
Aptq “ ,
´12 ` 12cptq ` 9sptq ´11 ` 9cptq ´ 12sptq
avec cptq “ cosp24 tq, sptq “ sinp24 tq.
On a
SppAptqq “ t´2, ´20u, @t P R.
Pourtant
˜ ¸
cosp12 tq ` 2 sinp12 tq
4t
t ÞÑ e est solution.
2 cosp12 tq ´ sinp12 tq
57
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
5. Equilibres. Stabilité
Théorème
Soit x ˚ P Rd tel que f px ˚ q “ 0.
On note A “ Dx f px ˚ q la matrice jacobienne de f en x ˚ .
Attention
Si A a au moins une valeur propre de partie réelle nulle, alors on
ne peut pas conclure. 58
Critère spectral de stabilité
Preuve (x ˚ “ 0)
• Par hypothèse
}etA } ď C1 e´γt , @t ě 0.
• Pour δ ą 0 petit, on construit gδ : R Ñ Rd , glob. lip. et t.q.
d
$
& gδ “ g, sur B̄p0, δq,
γ
%}gδ pxq} ď }x}, @x P Rd .
2C1
• On pose alors fδ pxq “ Ax ` gδ pxq et on considère le problème
#
xδ1 “ fδ pxδ q,
xδ p0q “ x0 .
59
Critère spectral de stabilité
Preuve (x ˚ “ 0)
• Formule de Duhamel
żt
xδ ptq “ etA x0 ` ept´sqA gδ pxδ psqq ds.
0
• Formule de Duhamel
żt
xδ ptq “ etA x0 ` ept´sqA gδ pxδ psqq ds.
0
Etape 3 : Conclusion
SppAq X iR “ H,
e1 e1
h
ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ
e2 e2
ÐÝÝÝÝÝÝÝÝÝ
h´1
60
Et dans les autres cas ?
Cas non hyperbolique le linéarisé ne suffit pas
• α ą 0 : 0 est instable
• α “ 0 : 0 est stable
• α ă 0 : 0 est asymp. stable (mais pas exponentiellement !)
61
Et dans les autres cas ?
Cas non hyperbolique le linéarisé ne suffit pas
• α ą 0 : 0 est instable
• α “ 0 : 0 est stable
• α ă 0 : 0 est asymp. stable (mais pas exponentiellement !)
Cas vectoriel : valeurs propres imaginaires pures
x “ ´y ` αxpx 2 ` y2 q
# 1
y1 “ x ` αypx 2 ` y2 q
• α ą 0 : 0 est instable
• α “ 0 : 0 est stable
• α ă 0 : 0 est asymp. stable (mais pas exponentiellement !)
61
Intégrales premières. Ensembles invariants
Définition
Soit x ˚ un équilibre asymptotiquement stable de x 1 “ f pxq.
Le bassin d’attraction de x ˚ est par définition l’ensemble
" *
Ux˚ :“ x0 P Ω, lim ϕpt, x0 q “ x . ˚
tÑ`8
Exemple : x 1 “ ´x ` αx 2
d
Epϕpt, x0 qq “ 0,
dt
i.e. E est constante le long des trajectoires.
Conséquence
Si E est une intégrale première du système alors toutes les
trajectoires sont contenues dans des surfaces de niveau
Eα :“ tx P Ω, Epxq “ αu “ E ´1 ptαuq.
63
Remarque : Cela permet beaucoup plus que l’étude de stabilité !
Intégrales premières. Ensembles invariants
Quelques outils d’étude globale de x 1 “ f pxq
64
Intégrales premières. Ensembles invariants
Quelques outils d’étude globale de x 1 “ f pxq
Définition
On dit que E : Ω Ñ R est dissipée le long du flot si
f pxq ¨ ∇Epxq ď 0, @x P Ω,
d
ce qui est équivalent à Epϕpt, x0 qq ď 0.
dt
Proposition
Si E est dissipée le long du flot alors les sous-ensembles de niveau
sont invariants. 64
Intégrales premières. Ensembles invariants
Quelques outils d’étude globale de x 1 “ f pxq
Définition
On dit que E : Ω Ñ R est dissipée le long du flot si
f pxq ¨ ∇Epxq ď 0, @x P Ω,
d
ce qui est équivalent à Epϕpt, x0 qq ď 0.
dt
Proposition
Si E est dissipée le long du flot alors les sous-ensembles de niveau
65
Exemples
Le pendule θ2 ` sinpθq “ 0
• Existence et unicité des solutions globales
• Intégrale première (=énergie totale du système)
1 12
Epθ, θ1 q “
|θ | ` p1 ´ cospθqq.
2
• Ensembles de niveau de E dans le plan de phases
66
Exemples
Le pendule θ2 ` sinpθq “ 0
• Existence et unicité des solutions globales
• Intégrale première (=énergie totale du système)
1 12
Epθ, θ1 q “
|θ | ` p1 ´ cospθqq.
2
• Ensembles de niveau de E dans le plan de phases
66
Exemples
66
Exemples
µ “ 0.1 66
Exemples
µ “ 0.5 66
Exemples
µ “ 1.0 66
Exemples
#
x1 “ ax ´ bxy
y “ ´cy ` dxy
1
66
FIN DE LA SéANCE 5
Partie 1 : Equations différentielles ordinaires
68
Présentation du modèle
où
• 1{ν est le temps moyen de guérison d’un patient infecté.
• β est le facteur de contamination.
• 1{γ est le temps moyen durant lequel un individu ayant contracté
la maladie va en être immunisé.
68
Premiers éléments d’analyse du modèle
$
’
’ S1 ptq “ ´ βIptqSptq ` γRptq,
&
p‹q R ptq “ νIptq
1
´ γRptq,
’
% I1 ptq “ ´νIptq ` βIptqSptq.
’
Théorème
Pour toutes données initiales positives S0 , R0 , I0 , il existe une unique
solution de p‹q définie sur r0, `8r. Par ailleurs, cette solution vérifie
et
@t P r0, `8r, Sptq ` Rptq ` Iptq “ S0 ` R0 ` I0 .
$
’
’ S1 ptq “ ´ βIptqSptq ` γRptq,
&
p‹q R ptq “ νIptq
1
´ γRptq,
’
% I1 ptq “ ´νIptq ` βIptqSptq.
’
# 1
S ptq “ ´βIS ` γp1 ´ S ´ Iq,
p‹‹q
I1 ptq “ ´νI ` βIS.
69
Premiers éléments d’analyse du modèle
# 1
S ptq “ ´βIS ` γp1 ´ S ´ Iq,
p‹‹q
I1 ptq “ ´νI ` βIS.
Etats d’équilibre
69
Premiers éléments d’analyse du modèle
# 1
S ptq “ ´βIS ` γp1 ´ S ´ Iq,
p‹‹q
I1 ptq “ ´νI ` βIS.
Etats d’équilibre
70
Quelques exemples
Epidémie de force modérée
70
Quelques exemples
Epidémie de grippe à New-York dans les années 60
71
Quelques exemples
Epidémie de grippe à New-York dans les années 60
71
Quelques exemples
Même exemple avec mutation du virus
72
Quelques exemples
Même exemple avec mutation du virus
72
Quelques exemples
Le cas β “ ν
• Initialement I0 “ 0.7
• Durée moyenne d’infection de 3 jours : ν “ 1{3
• Taux de contagion : β “ 1{3
• Immunité perdue au bout de dix jours : γ “ 1{10
73
Quelques exemples
Le cas β “ ν
• Initialement I0 “ 0.7
• Durée moyenne d’infection de 3 jours : ν “ 1{3
• Taux de contagion : β “ 1{3
• Immunité perdue au bout de dix jours : γ “ 1{10
73
Quelques exemples
Le cas β “ ν
• Initialement I0 “ 0.7
• Durée moyenne d’infection de 3 jours : ν “ 1{3
• Taux de contagion : β “ 1{3
• Immunité perdue au bout de dix jours : γ “ 1{10
73
FIN DE LA SéANCE 6