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Le pictogramme qui figure ci-contre d'enseignement supérieur, provoquant une
mérite une explication. Son objet est baisse brutale Ep de livres et de
d'alerter le lecteur sur la menace que revues, au point quelapossibilité même pour
représente pour l'avenir de l'écrit, les auteurs de créer des œuvres
particulièrement dans le domaine DANGER nouvelles et de les faire éditer cor-
de l'édition technique et universi- rectement est aujourd'hui menacée.
taire, le développement massif du Nous rappelons donc que toute
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© Dunod, 2005, 2010, 2016


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www.dunod.com
ISBN 978-2-10-072853-4

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L. 122-5, 2° et 3° a), d'une part, que les « copies ou reproductions strictement
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et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite
sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit où ayants cause est
illicite » (art. L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitue-
rait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du
Code de la propriété intellectuelle.
PRÉFACE

Déjà la troisième édition de « régulation en génie climatique » ! Rien d’étonnant à


cela quand se trouvent réunis autant de pédagogie et de compétence sur un sujet
d'actualité.
Notons d’abord que, si cet ouvrage traite de la gestion du chauffage classique, il
s'attaque plus spécialement à ce qu’il est convenu d’appeler le génie frigorifique, avec
ses applications les plus diverses, au-delà même dela climatisation et du chauffage
par pompe à chaleur auxquels est souvent réservé ce terme de « climatique ».
Le sujet de cet ouvrage est bien d’actualité, ceci à plus d’un titre :
— le génie climatique, ainsi conçu, est en plein développement, tant en France que
dans le monde entier : la chaîne du froid gagne des domaines nouveaux comme
le médicament, les échanges alimentaires continuent à progresser, comme le
conditionnement d’air, élément de confort dans les zones tempérées (du moins
si l'installation est bien conçue et gérée, ce qui suffirait à justifier cet ouvrage),
ou condition absolue de développement dans les zones chaudes, tandis que
l’usage de pompes à chaleur se répand ;
— les préoccupations environnementales appellent une gestion économe de l'énergie,
dont les installations de génie climatique sont très consommatrices. Les textes
réglementaires liés à l'ozone stratosphérique et au réchauffement climatique
imposent souvent des changements de fluide voire d’installations qui donnent
l’occasion de repenser les systèmes ;
— une telle gestion, économe, est utile pour l'indépendance énergétique d’un pays
comme le nôtre.
Dans un tel contexte, nombreux sont les professionnels qui s'interrogent ou
devraient s'interroger sur les possibilités ouvertes par la régulation. Ils constateront
alors vite l'intérêt d’un ouvrage comme celui-ci, dont l’auteur a su combiner des expé-
riences heureuses et appréciées dans l’industrie puis dans la formation professionnelle.
Les questions concrètes qui se posent au praticien sont prises en compte. Les
méthodes et techniques les plus récentes sont proposées, avec ce qu’il faut de théorie
pour qu'un plus grand nombre puisse y accéder.
Puisse cet ouvrage être largement diffusé pour contribuer comme il le mérite à
relever les défis de « développement durable », à la fois sociaux, environnementaux
et économiques, de notre temps.
Louis LUCAS
Président du Conseil national du froid (CNF)
©
Dunod
La
photocopie
autorisée
délit,
est
non
un

Président honoraire de l’Association française du froid (AFF)

V
TABLE DES MATIÈRES

Préface

Avertissement IX

Avant-propos

1 * Électrotechnique appliquée
1.1 Conducteur terre
1,2 Différents régimes de neutre et schémas de liaison à la terre
1.3 Protections par fusibles 10
1.4 Disjoncteurs 12
435 Disjoncteurs à minimum et à maximum de tension 1e
1.6 Protection par relais thermique 14
1.7 Protection par relais de surchauffe 17
1.8 Autres protections 19
1.9 Sélectivité 21
1.10 Moteurs monophasés 23
1.11 Moteurs asynchrones triphasés 25
Fi Facteur de puissance (cos) 29
1.13 Modes de démarrage des moteurs asynchrones triphasés 31
1.14 Mesure de tensions et d'intensités 40
1.15 Utilisation de moteurs asynchrones triphasés en monophasé 43
1.16 Moteurs à aimants permanents 44
1.17 Principe et régulation des installations photovoltaïques 49

2 « Hydraulique 59
2.1 Vannes 59
2.2 Servomoteurs 72
3 * Généralités sur la régulation 79
3.1 Bases théoriques 79
3.2 Comportement thermique d'un bâtiment 83
VI
3.3 Actions et lois des signaux 84
3.4 Boucles 85
3.5 Lois de régulation 86
3.6 Régulation analogique 88
3.7 Régulation numérique 91
3.8 Régulation pneumatique 93
3-9 Sondes 97
3.10 Chaîne de régulation complète 113
3.11 Régulation tout-ou-rien 113
3.12 Régulation proportionnelle 116
3.13 Action intégrale (régulation PI) 118
3.14 Action dérivée (régulation PID) 122
3.15 Expressions mathématiques des actions proportionnelles, intégrales et dérivées 126
3.16 Limites 127
217 Compensation 130
3.18 Régulation des registres d'air 134
3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points 138
3.20 Comptage de l'énergie 142

4 ° Présentation pratique de la régulation 147


4.1 Entrées d'un régulateur 147
42 Sorties d'un régulateur 147
43 Réglage d'un régulateur analogique par la méthode de simulation 148
4.4 Réglage par la méthode dite de chantier 154
4.5 Paramétrage, réglage et programmation des régulateurs numériques 155
4.6 Dépannage 158
4.7 Repérage et contrôle des composants discrets 159

5 + Régulation appliquée au froid 163


5.1 Spécificités de la régulation en froid 163

Je Régulation des petites machines et groupes hermétiques 163

5.3 Régulation par tirage au vide 171

5.4 Pressostats différentiels d'huile 172

5.5 Détendeurs électroniques 177

5.6 Régulation de la haute pression 187

5.7 Régulation de la basse pression 198

5.8 Dégivrages 206

5.9 Contrôle de niveau dans les bouteilles séparatrices


permettant l'alimentation en régime noyé des évaporateurs 214

VII
6 + Régulation appliquée à la climatisation 217
6.1 Technologies de base utilisées en climatisation 217
6.2 Armoire de climatisation pour salle informatique avec régulation analogique 239
6.3 Armoire de traitement de l'air pour salle informatique avec régulation
numérique 243
6.4 Centrale de traitement d'air avec régulation numérique 251
6.5 Centrale de traitement d'air avec régulation pneumatique 276
6.6 Appareils terminaux 214
6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie 288
6.8 Régulation des systèmes à deux conduits 294

7 * Régulation appliquée au chauffage 299


7.1 Modes de production de chauffage 299
7.2 Chauffage à partir de la combustion du gaz ou du fuel 299
7.3 Chauffage par pompe à chaleur 312
7.4 Chauffage électrique 314
7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques 319
7.6 Chauffage par eau géothermale 324
7.7 Sécurités pour brûleurs au fuel et au gaz 327
7.8 Brûüleur au fuel de faible puissance (1°' cas) 330
7.9 Brûüleur au fuel de petite puissance (2° cas) 334
7.10 Brûleur au gaz de faible puissance 337
8 + Cas pratiques de régulation d'installations réelles 341
8.1 Groupe à eau glacée 341
8.2 Bloc opératoire et salle de préparation 344
8.3 Pompes à chaleur 348
8.4 Conversion d'une régulation pneumatique en régulation numérique 352
8.5 Les supermarchés et les hypermarchés : technologie et régulation 359
8.6 Grands magasins où les postes positifs sont
en froid indirect et les postes négatifs en froid direct 371

9 ° Les réseaux informatiques 377


9.1 Introduction 377
9.2 Définition de termes ou expressions utilisés en informatique 377
9.3 Réseaux informatiques 382
9.4 Pratique des réseaux 387
Index 389
VIII
AVERTISSEMENT

La régulation agit sur un ensemble technologique : centrale frigorifique, centrale


de traitement d’air, groupe à eau glacée, brûleur, pompe à chaleur, etc.
Ce livre développe quelquefois ce sur quoi agit la régulation, et ces digressions
(nécessaires) permettent de rendre plus explicite le sujet traité. En effet, le choix de
la régulation ne peut être judicieux que si on sait sur quoi il faut agir, dans quel
ordre, de quelle façon…
Les exemples concrets a ouvrage prennent appui principalement sur un régulateur
numérique de la marque Johnson Control. Ce choix découle du fait que ce régu-
lateur de référence DC 9100 est préprogrammé, et son paramétrage ne présentant
par ailleurs aucune difficulté, sa maîtrise est donc aisée. L'adaptation à un autre
matériel ne présente pas de difficulté, toutefois une formation spécifique permet
un gain de temps et une meilleure efficacité !
Pour un CCTP (cahier des clauses techniques particulières) donné, les différentes
boucles de régulation sont les mêmes quelle que soit la régulation utilisée.
La plupart des actions humaines étant perfectibles, toute remarque et suggestion
seront les bienvenues... Merci d'avance.

IX
AVANT-PROPOS

Après un passage dans l’industrie, ma carrière d’enseignant m'a donné l’opportunité


d’enseigner la régulation tant à des techniciens praticiens qu’à des techniciens ou
ingénieurs de bureau d’études. Cet ouvrage sur la régulation en génie climatique est
donc le résultat d’un vécu personnel et d’un échange permanent avec des techniciens
pratiquant la régulation tant sur les plans pratiques que théoriques.
La régulation est un domaine passionnant à la condition de posséder les bases
de l’électrotechnique, de la thermique, de l’hydraulique, de la psychrométrie…
et de la régulation !
Le premier chapitre est donc consacré aux bases de l’électrotechnique : différents
régimes de neutre, différents modes de démarrage des moteurs, différents types de
protection, etc. Le second chapitre traite de hydraulique ; en effet, une régulation,
aussi excellente soit-elle, ne pourra pas donner satisfaction si les vannes sont mal
montées ou mal sélectionnées !
La régulation est traitée ensuite en deux chapitres, le premier sur la régulation
théorique, le second traitant de la régulation dans son aspect pratique.
Le génie climatique regroupe les trois domaines suivants : réfrigération, chauffage
et climatisation. Ces trois domaines sont traités indépendamment.
Le dernier chapitre du livre est consacré à des études de cas.
La régulation pneumatique a pratiquement disparu en installations neuves de
climatisation de confort ainsi qu’en installations de chauffage. Par contre, dans les
cas d'installations où les risques d’incendie et d’explosion sont importants (chimie,
pétrochimie, plate-forme offshore, etc.), la régulation pneumatique reste le meilleur
choix. La régulation pneumatique est donc traitée succinctement dans ce manuel.
La régulation analogique laisse progressivement la place à la régulation numérique.
Cependant un très grand nombre d’installations analogiques existantes donnent et
donneront satisfaction encore longtemps à leurs utilisateurs, elle est donc traitée
dans ce manuel.
Puisse ce livre aider les lecteurs à accroître leurs compétences et contribuer ainsi à
ce que l’activité professionnelle devienne le plus possible. ludique, car c’est alors
que l’efficacité devient optimale !
Je tiens à remercier les sociétés qui ont bien voulu m'aider à la réalisation de cet
ouvrage. Je remercie également celles dont sont issues différentes figures. Ces
sociétés sont les suivantes : Airwell, AOIP Baltimore Aicoil, Bitzer, Bock, Carrier,
Contardo, Danfoss, De Dietrich, EdF Gaz industrie, Giordano, Grasso, Johnson
Control, Kimo, Legrand, Lennox, Leroy Somer, L'Unité Hermétique, Sappel,
Schneider, Searle, Siemens, Tecnair LV, US Reco, Viessmann, York.
1 * ÉLECTROTECHNIQUE APPLIQUÉE

1.1 Conducteur terre


11 Définition
La terre est électriquement neutre. Par convention, son potentiel est de 0 V. Si une
machine y est convenablement reliée, son potentiel doit dans tous les cas être le
plus près possible de celui de la terre, à savoir 0 V.

Rôle de la mise à la terre

Une machine et un appareil électroménager non reliés à la terre et présentant un


défaut d'isolement sont à un potentiel qui n’est plus nul ; en cas de contact physi-
que entre un individu et cet appareil, il va s'établir un courant. Ce courant va être
proportionnel à la tension et inversement proportionnel à la résistance. Supposons
une masse franche telle que la tension entre l'enveloppe métallique de la machine
et le sol soit de 220 V. L'individu en contact avec cette machine présente une résis-
tance de 1 000 (2. L’intensité qui va traverser cet individu est donc :

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Figure 1.1 - Défaut d'isolement (machine non reliée à la terre).
- 1 « Électrotechnique appliquée 1.1 Conducteur terre

Cette même machine est maintenant reliée à la terre par un conducteur de faible
résistance (par exemple 10 Q). Une masse franche va alors provoquer un courant
de fuite important :

qui va provoquer le déclenchement du disjoncteur différentiel.


En second lieu, si les fusibles sont correctement calibrés, ils doivent fondre.
En résumé, grâce au conducteur « terre », en cas de défaut d’isolement, la machine
est normalement rapidement mise hors tension.

Courant de fuite

+
Y
Figure 1.2 - Défaut d'isolement (machine reliée à la terre).

1.1.3 Valeur de la résistance de terre


Les valeurs maximales de la prise de terre dépendent de la sensibilité du dispositif
différentiel.
Il convient dans tous les cas de respecter l’équation simple suivante :
Ru S SON
avec À, la valeur maximale de la résistance de la prise de terre et Z4, le courant de
déclenchement du dispositif différentiel.

Tableau 1.1
1 » Électrotechnique appliquée 1.1 Conducteur terre

1.1.4 Section des conducteurs de protection

Tableau 1.2 - Section des conducteurs de protection (terre).

. Section des conducteurs actifs du Section des conducteurs


circuit (mm?) | de protection (mm?)

S<16 $.

2e Li
S>35 ed in
Limitéeà25 mm? (cuivre)
en schéma TT Hu

1.1.5 Schéma de principe

Répartiteur
de terre

|
CU
l
— = = = = 7
1 à les "=

! 1
Barrette de répartition
i

Barrette de mesure

Figure 1.3 - Schéma de principe des circuits terre


en bâtiment individuel.
1 : boucle en fond de fouille (solution préférable à un piquet de terre) ; la section mini-
male de ce conducteur est de 25 mm? en cuivre nu. 2 : canalisation principale de terre de
section minimale 16 mm? en cuivre. 3 : voir tableau 1.2. 4 :liaison équipotentielle princi-
de
pale ; sa section est la moitié du conducteur principal de protection avec un minimum
La
non
un
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délit.

6 mm? et un maximum de 25 mm? en cuivre.
ctrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
de liaison à la terre

1.2 Différents régimes de neutre et schémas de liaison


à la terre
Les régimes de neutre mettent principalement en cause :
— le neutre, c’est-à-dire tous les points qui, pris respectivement dans un générateur
ou un récepteur, peuvent être réunis sans troubler un régime équilibré ;
— les masses, c'est-à-dire les parties conductrices d’un matériel électrique susceptibles
d’être mises sous tension en cas de défaut ;
— la terre, notre planète, vers laquelle vont tous les courants et qui peut être considérée
comme un corps conducteur avec un potentiel conventionnellement fixé à zéro.

1.2.1 Rappel des différents régimes de neutre


La norme NEC 15-100 propose trois schémas de liaisons à la terre.
Ces schémas sont appelés schéma TT, schéma TN et schéma IT: La première lettre
correspond à la position du neutre par rapport à la terre. La seconde lettre correspond
à la situation des masses. La signification de chaque lettre est simple à saisir :
— T pour terre ;
— N pour neutre ;
— ] pour impédance.
Ces différents régimes permettent d’adapter la protection aux locaux et aux usagers
en respectant le temps de coupure fondé sur la durée de la résistance d’un individu aux
effets d’un courant électrique en fonction de sa tension : on supporte normalement
une tension de 50 V pendant 5 secondes, de 100 V durant 0,2 seconde.
1.2.2 Schéma TT de liaison à la terre

Le courant de défaut se referme par la boucle comprenant les prises de terre du


neutre et des masses (figure 1.4).

H Conditions

— Un dispositif de coupure (différentiel) doit couper l'alimentation dès que la


tension de défaut est supérieure à U,, tension maximale entre la terre et les masses
(50 V). Cette condition détermine une relation entre la résistance de la prise de
terre des masses et le courant différentiel nominal du dispositif :

RPESUT
— Toutes les masses protégées par un dispositif différentiel doivent être reliées à la
même prise de terre.
— Les masses simultanément accessibles doivent être reliées à la même prise de terre.

Æ Utilisation
Ce schéma est utilisé pour les installations alimentées directement par un réseau
de distribution publique à basse tension.
1 * Électrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
de liaison à la terre

Transformateur
RTS

rs 5€
1 1 1
Û Li
\ V
s ’\
D +

Neutre

Figure 1.4 - Schéma de principe.


R, : résistance de la liaison entre la masse et la prise de terre. À, : résistance de la liaison
entre le point neutre et la prise de terre.

Remarques
— La coupure doit intervenir au premier défaut d’isolement.
— Il est nécessaire d’installer des dispositifs différentiels assurant la protection
contre les contacts indirects. |
— S'il ny a qu'un seul différentiel (DR) à l’origine de installation, la mise hors
tension du matériel intervient dès qu’un premier défaut d’isolement affecte une
masse quelconque de l'installation électrique de l’établissement.
— Pour assurer une sélectivité, il est nécessaire d’installer des DR réglables en temps
et en intensité, associés à des DR instantanés au niveau des circuits terminaux
ou de groupes de circuits terminaux, sans être assuré pour autant d'obtenir une
sélectivité totale.
Les réseaux de distribution ont adopté le schéma TT. Cela signifie que les abonnés
directement alimentés en basse tension sont voués à ce schéma sauf s'ils interpo-
sent un transformateur de séparation qui leur laisse toute liberté de choix. En
outre il faut savoir que le schéma TT est simple à exploiter, mais il est limité aux
installations peu étendues, peu compliquées. Il déclenche au premier défaut et
offre une sécurité totale qui explique son adoption par le ministère de l'Éducation
nationale.

1:43 Schéma TN
Le courant de défaut se referme par le conducteur neutre et devient un courant de
court-circuit phase neutre. Ce type de protection peut être réalisé de deux façons.
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
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La
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5
1e Électrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
De de liaison à la terre

M Schéma TN-C

Les conducteurs PE et N sont regroupés, ce qui donne le conducteur PEN (figure 1.5).

Transformateur

Figure 1.5 - Schéma de principe.

O Conditions
— Le courant de défaut doit entraîner le fonctionnement d’un dispositif de protection
contre les surintensités.
— Cette condition détermine une relation entre l’impédance Z, de la boucle de
défaut et le courant Z, de fonctionnement du dispositif de protection, U, étant
la tension simple de l'installation :
AMEN
— Le conducteur de protection doit être efficacement mis à la terre de sorte que
son potentiel soit maintenu aussi voisin que possible de celui de la terre.
— Des précautions doivent être prises pour éviter toute rupture du conducteur
neutre lorsqu'il est utilisé comme conducteur de protection.

C Utilisation
Ce schéma est utilisable dans les installations alimentées à partir d’un poste de
transformation privé et, dans certaines conditions, par le réseau de distribution
publique à basse tension.

[] Remarques
— La coupure intervient au premier défaut d’isolement.
— Il est nécessaire d'installer des dispositifs de protection contre les surintensités
assurant la protection contre les contacts indirects.
1 + Électrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
de liaison à la terre

— On fait l'économie d’un pôle et d’un conducteur de protection dans les circuits
non terminaux de section d’au moins 10 mm? et en canalisations fixes.
— Il y a élimination sélective des défauts, limitée au matériel défectueux.
— Il faut respecter les exigences concernant la mise à la terre du conducteur de
protection.
Le système TN est économique, en particulier au niveau de son calcul. Il est indis-
pensable avec les courants de fuite importants. Une section minimale de 10 mm?
est imposée au conducteur du neutre pour éviter sa rupture : un détail sans impor-
tance dès que la puissance de l’installation est assez élevée pour justifier cette
section pour les autres conducteurs. À l’heure actuelle, le schéma TN semble être
le préféré.

BH Schéma TN-S

Dans cette configuration, les conducteurs neutre et de protection sont


distincts (figure 1.6). La coupure doit intéresser tous les conducteurs (neutre
compris). Cette coupure peut être réalisée soit par des dispositifs de protection
contre les surintensités, soit par des dispositifs de coupure à courant différentiel
résiduel.

Transformateur

Figure 1.6 - Schéma de principe.

1.2.4 Schéma IT

Le courant de premier défaut est limité à une valeur telle qu'il n'en résulte pas de
Dunod
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non
un

tensions de contact dangereuses.
ctrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
de liaison à la terre

Transformateur

Figure 1.7 - Schéma de principe.

EH Conditions
— Le courant de premier défaut ne provoque le fonctionnement d’aucun dispositif
de coupure, sous réserve que l'intensité Z, de ce courant ne soit pas supérieure à :

avec U, la tension limite conventionnelle et À, la résistance de prise de terre


des masses.
— Un contrôleur permanent d'isolement doit signaler l'apparition d’un premier défaut
d'isolement.
— En cas de deuxième défaut, la protection doit être assurée dans des conditions
analogues à celles du schéma TN si toutes les masses sont interconnectées ou du
schéma TT dans le cas contraire.
Æ Utilisation
Ce schéma est utilisable seulement dans les installations alimentées par un poste
de transformation privé et exploitées par un service d’entretien.
H Remarques
L'absence de coupure au premier défaut d'isolement permet de maintenir la
continuité de l'exploitation.
La surveillance de l'isolement nécessite un service d'entretien pour l’élimination
rapide des défauts. Un contrôleur permanent d’isolement (CPI) est donc nécessaire
(figure 1.7). |
Non-distribution du conducteur neutre, sinon nécessité de protéger ce conducteur.
En pratique, il faut réaliser une équipotentialité des masses, ou installer des’
dispositifs différentiels.
La présence d’un limiteur de surtension est nécessaire.
L'étendue de Pinstallation ne doit pas être trop importante pour limiter l'intensité
du courant de premier défaut.
1e Électrotechnique appliquée 1.2 Différents régimes de neutre et schémas
de liaison à la terre

Le schéma IT présente la particularité de ne déclencher qu'au second défaut. Il est


donc particulièrement indiqué chaque fois qu’une continuité de service est néces-
saire (IGH, hôpitaux, etc.), ce qui entraîne une maintenance particulièrement
sévère afin de détecter et d'intervenir dès le premier défaut avant que le second ne se
produise, sinon la complexité que cette solution implique et son coût seraient inutiles.

1.2.5 Vérifications et contrôles réglementaires


À la fin d’une réalisation, l'installateur doit effectuer les vérifications suivantes.

Résistance d'isolement
Lisolement doit être mesuré entre chaque conducteur actif et la terre à l’aide d’un
ohmmètre à courant continu, sous 500 V au minimum, les appareils d’utilisation
étant déconnectés. Les valeurs de résistance d'isolement ne doivent pas être inférieures
à 500 000 Q.
REMARQUE
La résistance d'isolement des câbles chauffants noyés dans les parois des bâtiments doit être au
moins égale à 250 000 Q.

Résistance de la prise de terre


La valeur de la résistance de la prise de terre est obtenue :
— soit par la mesure de l’impédance de la boucle de défaut phase/terre ;
— soit par la mesure directe avec un ohmmètre de terre.
Dans les deux cas, la mesure est effectuée à l’aide d’un appareil de mesure spécifique.

Conducteurs de protection
La continuité des conducteurs de protection et des liaisons équipotentielles principales
et locales doit être vérifiée.

Dispositifs de protection
L'efficacité des dispositifs de protection doit être vérifiée comme suit :
— pour les dispositifs à courant différentiel résiduel, par examen visuel (adéquation
courant différentiel résiduel assigné/résistance de terre) et essai si l'installation
est sous tension ;
— pour les dispositifs de protection contre les surintensités, par examen visuel
(adéquation courant assigné/section du conducteur) ;
— pour les installations de branchement comprises entre le réseau de distribution
et l’origine de l’installation intérieure, constituée par les bornes de sortie du
disjoncteur de branchement, contrôle exercé par le distributeur d’énergie électrique,
sur la base de la conformité aux règles de la norme NF C 14-100 ;
— pour l'installation électrique intérieure, à partir des bornes de sortie du disjonc-
teur de branchement, contrôle effectué par le Consuel sur la base de la confor-
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non
un

mité aux règles de la norme NF C 15-100.
Électrotechnique appliquée 1.3 Protections par fusibles

S'il y a plusieurs installateurs, chacun établit l'attestation pour la partie d'installation


concernée.

1.2.6 Conclusion
Encore à ce jour, les régimes du neutre constituent apparemment un sujet inépuisable
et qui soulève, si ce n’est la passion, du moins.un intérêt toujours très vif, ce qui est
normal puisque de ces schémas dépend notre sécurité.

1.3 Protections par fusibles


Comme leur appellation le laisse entendre, les protections par fusibles comportent
un élément fusible. Les fusibles ont une valeur ohmique non nulle et s’échauffent
lorsqu'un courant les traverse. En cas de courant excessif, il y a fusion.
RAPPEL
W=Pr
West l'énergie (J), P la puissance (W), # le temps (s).
P=UI
P est la puissance (W), U la tension (V), l'intensité (A).
Donc :
W=UIt
U=RI
Donc :
W=RIIt-RP+
L'énergie thermique produite au niveau de l'élément fusible est proportionnelle à sa résistance R (Q),
au carré de l'intensité 7? (A) et au temps f (s).
Il est évident qu’un récepteur donné doit être protégé par un fusible spécifique, fonction de sa
nature et de sa puissance.

Il existe différents types de fusibles :


— les fusibles aM protègent les moteurs uniquement contre les courts-circuits et
laissent passer les courants de démarrage ;
— les fusibles gG protègent les installations contre les surcharges et contre les courts-
circuits mais ne conviennent pas pour la protection des moteurs ;
— les fusibles à percuteur associés à des contacteurs permettent d'éviter la marche des
moteurs triphasés en monophasé en cas de fusion d’un fusible. Cette protection
peut également être assurée par un discontacteur à relais thermiques différentiels.
Les socles de coupe-circuit doivent être choisis en fonction des courants nominaux
des cartouches dont ils doivent être le support pour éviter des échauffements
anormaux et le vieillissement prématuré des fusibles. :
Les valeurs maximales sont les suivantes :
— support (10,3 mm X 38 mm) : 32 A
— support (14 mm X 51 mm) : 50 A
— support (22 mm X 58 mm) : 125 A

10
1 + Électrotechnique appliquée 1.3 Protections par fusibles

D’après la figure 1.8, une cartouche de calibre 4 A parcourue par un courant de


20À fond en 0,10 s. Si cette cartouche fusible est montée en protection d’un
moteur, il y a fusion au démarrage. D’après la figure 1.9, une cartouche de calibre
4 À parcourue par un courant de 20 A fond en 40 s. Cette cartouche fusible est
bien adaptée à la protection des moteurs.
Temps (s) Æ
10 000 NN Ke RTE BE _ S a —.

| = +
— — RER) EEE De TE

Less — : Etre LH :
1e M + | = =

Den te: . NN D
== EEE = Eee
1 ë a — EL
== + er ne asus
mr \ à DER
0, =
= ES Sa ——
== = = FE

9:91, 10 100 i 1 000 LE 10 000 7 100000


@ Intensité (A)
Figure 1.8 - Courbes de fusion des fusibles type gG (doc. Legrand).

Temps (s) |

d =
10 000 a RE

1 000 msn met en


dE
ELLE HS
CE
= nt mnt
CÉPEE E—— ==

= UE se
… ne SRE =
En mai iiiI eu ‘= [
oi et
= —— Atit
int
ÉRRNE È EL ha
CT ANER ECS
EAN \e
À
er-7 2 FAN
VOS (M 19e7€ BE. à SR BE SES ES EN

A
D
RE

=
ass
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OUR =
ARENA
TT
= A
ARE
à Nasa
ANR EEE
He
EE
man
EEFÈ

| ce: en
1
NN 100 ANRRRONNQ
1 000
NUIT 100 000
Intensité (A)
©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un
— Figure 1.9 - Courbes de fusion des fusibles type aM (doc. Legrand).
11
1.4 Disjoncteurs

1.4 Disjoncteurs
Les disjoncteurs sont des appareils de protection, dont il existe différents types
(figure 1.10).

——— Déclencheur thermique

L ———+ Déclencheur magnétique

Figure 1.10 - Disjoncteurs magnéto-thermiques.

En cas de surcharge modérée mais de longue durée, c’est le déclencheur thermique


Tr. ë ë mn:
qui réagit. En cas de surcharge brutale, c’est le déclencheur magnétique qui réagit
Le
(figure 1.10).
Lorsque les courants qui traversent les bobines 1 et 2 sont égaux (figure 1.12), la
bobine 3 est traversée par deux flux magnétiques égaux et en opposition, la bobine
de déclenchement K ne reçoit aucune tension, il ny a pas de coupure. En cas de
courant de fuite, les courants qui traversent les bobines 1 et 2 ne sont plus égaux,
la bobine 3 reçoit un flux magnétique non nul, en fonction des lois des courants
induits, cette bobine génère une tension qui, appliquée au relais K, provoque le
déclenchement du disjoncteur (dans la mesure où le courant différentiel est légère-
ment supérieur à la sensibilité du disjoncteur).

eS Déclencheur thermique

——— Déclencheur magnétique

ne se
me
J
Contrôle du courant
différentiel
$
L|
eme
F ; |
(EPP

Figure 1.11 - Disjoncteurs magnéto-thermiques différentiel.

12
1 * Électrotechnique appliquée 1.5 Disjoncteurs à minimum et à maximum de tension

Ph

Rr

Figure 1.12 - Schéma de principe


d'un disjoncteur différentiel monophasé.

1.5 Disjoncteurs à minimum et à maximum


de tension
1.5.1 Disjoncteurs à minimum de tension

Pour produire la puissance pour laquelle il a été sélectionné, un récepteur doit


être alimenté sous une tension normale. Un récepteur produisant de la chaleur
voit sa puissance réduite en cas de chute de tension ; cela ne présente pas de risque
pour ledit récepteur. Pour un moteur, il en va autrement. En cas de tension
d’alimentation insuffisante, le couple moteur peut devenir inférieur au couple
résistant de la machine entraînée, provoquant un blocage du rotor. Toute
‘énergie absorbée est transformée en chaleur et il y a risque de détérioration du
stator du moteur.
En cas de tension faible, il peut aussi arriver que les organes de commande relâchent
leurs contacts ; le mitraillage consécutif peut conduire à la destruction desdits
contacteurs.
Les disjoncteurs à minimum de tension fonctionnent à partir de l'effet magnétique
produit par une bobine (figure 1.13) :

F = mB

avec À force en newtons (N), m masse magnétique de la partie mobile, B induction


électromagnétique en teslas (T).
L'induction À est proportionnelle à l'intensité, laquelle intensité est proportionnelle
à la tension. Dans le cas de tension faible, il y a donc déclenchement du disjoncteur,
©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

lequel est à réarmement manuel.
43
1 + Électrotechnique appliquée 1.6 Protection par relais thermique

——— Disjoncteur de puissance pouvant être associé


à différents types de déclencheurs pilotes

——— Déclencheur pilote à minimum de tension.


Associé au disjoncteur ci-dessus, en cas de tension
insuffisante, il y a coupure du circuit de puissance

Figure 1.13 - Schéma de disjoncteurs pouvant être associés


à différents types de déclencheurs (doc. Legrand).

1.5.2 Disjoncteurs à maximum de tension


Le but de ce disjoncteur est inverse du précédent. Il doit protéger un circuit contre
les surtensions qui peuvent détruire un récepteur. Le principe de fonctionnement
est aussi basé sur l'effet électromagnétique ; en cas de surtension, il y a action sur
un dispositif de déclenchement. Le réarmement est manuel.

1.6 Protection par relais thermique


Un relais de protection thermique traditionnel protège le moteur dans deux cas :
— surcharge, par le contrôle du courant absorbé sur chacune des phases ;
— déséquilibre ou absence de phase, par un dispositif différentiel.
Il couvre 44 % des cas de défaillance. Couramment utilisé, ce relais offre une
excellente fiabilité et son coût est relativement faible. Il est particulièrement
recommandé s’il existe un risque de blocage du rotor.
Le relais thermique peut aussi réagir à une fréquence de démarrage excessive.
Il présente l'inconvénient de ne pas tenir compte de l’état thermique du moteur à
protéger. ;
Un moteur est très efficacement protégé à partir de l’association des protections
suivantes :
fusibles + relais thermique + relais de surchauffe + relais de défaut de terre
Il est aussi possible d'utiliser un relais multifonction. Ces relais de type numérique
peuvent être communicants.

14
1e Électrotechnique appliquée 1.6 Protection par relais thermique

1.6.1 Sélection
Les fabricants donnent la référence de tous les éléments nécessaires à la protection
et à la commande de leurs moteurs en fonction de leur puissance. Dans le
tableau 1.3, les éléments nécessaires à la commande et à la protection d’un moteur
asynchrone de 3 kW de puissance et alimenté sous 400 V sont les suivants :
— Intensité absorbée : 6,5 A.
— Référence de l'interrupteur sectionneur encore appelé combiné : GS1-E
4 LI . ,

— Fusible aM : taille 14 X 51, calibre 8 A.


— Contacteur référence LC1-D09.
— Relais de protection thermique référence LR2-D1312, domaine de réglage du
thermique 5,5 à 8 A.

Tableau 1.3 - Exemple de tableau (doc. Schneider).

puissances normalisées des moteurs interrupteur- |fusibles aM contacteur relais de protection thermique
triphasés 50/60 Hz en catégorie AC-3 sectionneur taille calibre | référence référence domaine
référence A de réglage
P le |P le A
KW A |Kkw A
0,06 0,22] 0,06 0,19 GS1-F 14 x 51 2 LC1-D09 LA2-D1302 0,16...0,25
RÉCENT en 14x51 2 LCI-D09 CR2-D1303 0,25...0,4
0,09 0,36 LC1-D09 LR2-D1304 0,4...0,63
0,12 0,42! 0,12 0,37
0,18 0,6 ee 14x51 2 LOT-D09 LA2-D1305 0,63...1
0,25 0,76
0,25 0,88 PRE ES rat 14x51 2 LC1-D09 LR2-D1306 418.1:6
0,37 1 0,37 1 0,55 1,21
ee pr PO 7 ST OSI-FSOn Id xHi DE MMILCT-DO LR2-D1306 TA
Do t5 [055 136 0e pn |GBI-FL : 14x51 2 97 LC t-008 LR2-D13X6 1:55.2
0,75 2 0,75 1,68 0280808 Por la be dt 5 LC1-D09 LR2-D1307 1,6...2,5
u PK: 2,37

(BASE
PEN RE NESESVS 14x51 6 CR2-D1310 4.6
3 Gb o 8 77 l'ARHebot) 14x51 8 LC1-D09 LR2-D1312 5,5...8
4 8,4 [4 7,9 |5,5. D )GSI-F | 14x51 10 > | LO1-D09 LR2-D1314 7.10
5,5 11 [5,5 10,4 17,5 12 |GST-F | 14x51 16 |LC1-D12 | LA2-D1316 9.13
[75 148] 7,5 13.7 |9 13,9 |GS1-F | 14x51 16 __ |LC1-Dis LR2-D1321 12.18
PR De 18,0. LRA2-D1321 12.18
11 21 15 23
15 __28,5| 26,5
15 | 18,5 28,5 |GS1-F _ | 14x51 32 |LC1I-D32 LR2-D2353 23...52
[18,5
35 [185 32,8 | 22 33 _[GS1-F
| 14x51 40 LC1-D40 LA2-D3355 30...40
Dnmeur92m 59 el se 1 0SiS 22x58 50 LC1-D40 LR2-D3357 37.50
ETOBE TON CNE ETS TENTE [22x58 50 [LC1-D50 LR2-D3357 37...50
Pate NS un NON ee rx SU RD LC1-D50 LH2-D3359 48.65
Due 20 197 55 1IGOtU 22x58 #0 1 LCI-Des LR2-D3359 48.65
30 2 61aliare bd | mea OA 7 a7x 56 60 np 'ECT-DEB LA2-D3361 55...70
DR le en TA NES IT SU Ni 2x 58 "E0 LC1-D80 LR2-D3361 55...70
37 69 | 45 76 | | GS1J 7 | 22x58 100 |LC1-D80 | LR2-D3363 63.80
nest sun el O8i. | e2x 08 100 LC1-D80 LA2-D3365 80...93
T45 = 81 | | GS1J | 22x58 100 | LC1-D95 LR2-D3365 BÜ..93
55 10055 90 |75 105 |GS1-K | 22x58 125 | LC1-D115 | LR9-D5369 90.150
75 135 | 75 125 | 90 129 |GS1TL [TO
160 _|LC1-D150 | LR9-D5369 90.150
90 _165 [90 _ 146 [110 156 |GSI-N | T1 200 LA9-F5371 132.220
110 200 | 110 178 [132 187 |[GSI-N| T1 250 LC1-F225 | LR9-F6371 192...220
132 240 |132 215 |[160 220 |GS1-QQ| T2 315 LC1-F265 | LR9-F7375 200.330
160 256 Gs1-QQ LC1-F330 R9-F7375 200...330
160 265 | 200 321 | 200 281 |GS1-QQ 400
[ T2 _ |LC1-F330 | LA9-F7375 200.330
Cou ns" 1220 310 7181-00 LCI-F400 | LRO-F7375 200.830
200 352 FAUX s1-aa T2 500 LC1-F400 | LR9-F7379 300.500
* 360
270 388 Re Mr RRRURET lGST-S | LT3 10500
500 | LC1-F400 LR9-F7379 300...500
280 4371 | | G@S1-S | T3 500 |LC1-F500 | LA9-F7379 300.500
315 445 A T3 630 LA9-F7381 380...630

315 9651315 50501. | GS1-S _ _» |TS 630 LC1-F630 | LRO-F7381 380.630


355 549 GS1-V T4 800 LC1-F630 | LR9-F7381 380...630
400 611 |400 540
Dunod
©
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un
— Fr
1° Électrotechnique appliquée 1.6 Protection par relais thermique

1.6.2 Classes de déclenchement des relais thermiques


Si les relais thermiques protègent les moteurs contre les surcharges en régime établi,
ils doivent également tenir compte de la surintensité de démarrage. À cet effet, les
relais thermiques sont généralement proposés selon trois versions dites classes de
déclenchement.
Le tableau 1.4 résume, pour chaque classe de déclenchement et pour divers
courants de surcharge du moteur (exprimés en multiple du courant nominal), les
plages du temps de déclenchement des relais thermiques définies par la norme
IEC 947-4-1.

Tableau 1.4 - Plages du temps (T,) de déclenchement


en fonction du courant de surcharge du moteur.

1,05 nominal 12 Inominal 4,5/nominal 7,2 {nominal

D
Reih,. D<Bmn see s
Doi L<ih | L-uma oer-t

Choisir un relais thermique, c’est définir (figure 1.14) :


— sa plage en fonction du courant nominal du moteur ;
— sa classe de déclenchement en fonction du temps de démarrage.

t(s)

30

20

10

1,051, ! 1,51, 7,21, WI,

Figure 1.14-Abaque indiquant le temps nécessaire au déclenchement


en fonction de la classe et du courant absorbé (doc. Schneider).

16
1 » Électrotechnique appliquée 1.7 Protection par relais de surchauffe

1.7 Protection par relais de surchauffe


Dans le domaine industriel, le relais de surchauffe est couramment utilisé en
protection des moteurs. En réfrigération et en climatisation, il est encore plus
conseillé qu'ailleurs du fait du refroidissement du moteur par le fluide frigori-
gène. lequel fluide frigorigène peut quelque fois être défaillant !
Généralement, un moteur est correctement protégé à partir d’un disjoncteur diffé-
rentiel, de fusibles et d’un relais thermique. Ces protections réagissent à un
courant de fuite, à une surcharge brutale et à une surcharge modérée mais durable.
Elles sont efficaces mais ne couvrent pas tous les risques afférents aux moteurs de
compresseurs hermétiques et semi-hermétiques.
Le refroidissement du moteur représenté figure 1.15 est assuré par le fluide frigorigène
aspiré.

aan »
D mn PCLLIIS LISSII SSIEUUS IS LTIES

Ô g é
7

LR DE
144 Lecce

Figure 1.15 - Motocompresseur semi-hermétique à moteur d'entrainement


refroidi par gaz aspiré (doc. Bock).

Sans le relais de surchauffe, le moteur peut être mis en danger dans deux cas :
— marche à charge réduite (hypothèse d’un compresseur à 12 cylindres fonctionnant
relativement longtemps avec seulement 4 cylindres par exemple) : l'intensité
absorbée par le moteur est alors réduite, par contre le refroidissement du moteur
est moins efficace, il peut en découler une température excessive du stator et sa dété-
rioration ; dans cet exemple, le relais de surchauffe est la seule protection efficace ;
— marche avec un manque de fluide frigorigène (manque de charge) : on retrouve les
mêmes problèmes que ci-dessus, sans doute amplifiés en fonction du degré de
manque de charge.
REMARQUE
proscrite !
Il est évident que la mise au vide du circuit frigorifique à partir du groupe de l'installation est
Cette remarque est valable pour les compresseurs hermétiques et semi-hermétiques. Les compresseurs
Dunod
photocopie
autorisée
délit.
©est
La
non
un


ouverts échappent à ce problème ; cependant le niveau de vide qu'ils obtiennent est nettement
insuffisant, et ils ne permettent donc pas d’effectuer la mise au vide d’un circuit.

Le relais de surchauffe est aussi conseillé dans les cas de moteurs à démarrages
fréquents ; l’inertie thermique du stator est en effet très différente de l’inertie du
relais thermique classique.

Figure 1.16 - Schéma de câblage fourni par un fabricant.


R, M,: alimentation. 11, 14: circuit de commande. 1, 2 : connexion des thermistances.
K : relais. 11 ; 12 : alimentation d'une alarme.

Phase
| 3% |

Q * Relais de surchauffe Q:
Fm ——-—-- —--
3

LE
}
!
i
{
I
|
[
i
|
Û
|

12 Es 11
= ——
— - - — À

KM, H;
Figure 1.17 - Raccordement pratique d'un relais de surchauffe.
Circuit de commande : Q, : contact de précoupure du combiné du groupe. F, : fusible de
protection du circuit de commande. F,: contact du relais thermique de protection du
groupe. F; : contact du relais de surchauffe. B; : pressostat HP de sécurité. B, : pressostat
BP de sécurité. B; : thermostat de régulation. KM, : bobine de commande du contacteur
de puissance du groupe.
Circuit de puissance : Q, : combiné permettant le sectionnement et la protection du
circuit de puissance. KM, : contacteur de commande du groupe. F, : relais thermique de
protection du groupe.

18
1 ° Électrotechnique appliquée 1.8 Autres protections

A REMARQUE
Sur la figure 1.17, le contacteur KM, associé au relais thermique F, forment un discontacteur.

Le moteur comporte généralement trois sondes montées en série, chaque enroulement


comportant une sonde. Ces sondes sont de type CTP (coefficient de température
positif), c’est-à-dire que leur valeur ohmique est croissante lorsque la température
augmente. Le choix CTP n'est pas le fait du hasard : en effet, en cas de coupure dans
le circuit des sondes, la valeur ohmique devenant infinie, cela serait assimilable à une
température excessive et il y aurait mise à l’arrêt automatique du compresseur.
La figure 1.18 fait apparaître une augmentation brutale de la valeur ohmique de la
sonde au-delà de la température normale de fonctionnement.

Résistance ((2)
4000

1330

Figure 1.18 - Relation entre


; 550
la température et la valeur ohmique
d'une thermistance de type CTP rt
(doc. Schneider).
TNF : température nominale
de fonctionnement. 100

50
-20 0 Q wuuw uw
un BL
RE
Température (°C)

REMARQUE
Les frigoristes appellent souvent Kriwan ces relais de surchauffe, du nom de leur fabricant le plus connu.

1.8 Autres protections


1.8.1 Protection
thermique à ouverture
Au-delà de la température nominale de fonctionnement, le bilame se déforme et
ouvre un contact. Ces protections, qui peuvent être montées en série (figure 1.19),
permettent la surveillance globale d’un moteur lors de surcharges lentes.
État
||L L
Contact 14- RE
| TER
| |

ai Bilame : : “ TT ET

É-AA Figure 1.19 - Protection thermique à ouverture.


Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©-
19
1 »Électrotechnique appliquée 1.8 Autres protections

1.8.2 Protection thermique à fermeture


Au-delà de la température nominale de fonctionnement, le bilame se déforme et ferme
le contact correspondant. Ces protections montées en parallèle permettent une
protection globale du moteur et répondent aux surcharges lentes (figure 1.20).

| Contact

me Bilame

Figure 1.20 - Protection thermique à fermeture.

1.8.3 Protection par effet Peltier


Les thermocouples utilisés peuvent être du cuivre et du constantan ou du cuivre et
du cuivre-nickel, etc. (figure 1.21). Cette protection assure une surveillance continue
ponctuelle des points chauds.

Tension

Figure 1.21 - Protection


par effet Peltier.

A8

1.8.4 Protection par sonde thermique au platine


Le platine représente une résistance variable linéaire croissante à température crois-
sante. Ce type de protection permet une surveillance continue de grande précision
(figure 1.22).

Figure 1.22 - Protection


par sonde thermique au platine.

20
1 + Électrotechnique appliquée 1.9 Sélectivité

1.9 Sélectivité
Un défaut apparaissant dans une installation électrique peut être « vu » par plusieurs
dispositifs de protection suivant l’architecture arborescente de la distribution. Ce
défaut doit être détecté et éliminé par le dispositif de protection immédiatement
en amont afin de permettre la continuité du fonctionnement du reste de l’instal-
lation.
Une telle installation est dite sélective. La sélectivité peut être totale ou partielle.

1.9.1 Sélectivité totale

La sélectivité entre deux dispositifs de protection est dite sotale lorsque, pour tout
courant de défaut inférieur ou égal au pouvoir de coupure du dispositif amont, le
dispositif de protection situé près du défaut déclenche seul.
Dans le cas de l’association de trois disjoncteurs (figure 1.23), la sélectivité est
totale lorsque l'énergie de déclenchement du disjoncteur aval (C) est inférieure à
l’énergie de déclenchement du disjoncteur amont (B). Il en va de même en ce qui
concerne le disjoncteur (B) vis-à-vis du disjoncteur (A).
Dans le cas de l’association d’un fusible et d’un disjoncteur (figure 1.24), il y a
sélectivité totale lorsque la courbe de déclenchement du disjoncteur est située
entièrement sous la courbe de fusion du fusible.

| Disjoncteur
différentiel
EE 1A
| (A)
l retard 200 ms

| Différentiel
—— 300 mA
| retard 50 ms

ner ©
Différentiel
30 mA
Intensité

Courbe de déclenchement
= des disjoncteurs

Figure 1.23 - Association de trois disjoncteurs.


©Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
—.

21
1e Électrotechnique appliquée 1.9 Sélectivité

T Courbe de déclenchement
V4 disjoncteur
Courbe de fusion L
du fusible Fusible

\Disjoncteur

Figure 1.24 - Association d'un fusible et d'un disjoncteur.

1.9.2 Sélectivité partielle


La sélectivité entre deux dispositifs de protection est dite partielle lorsque les deux
dispositifs fonctionnent simultanément à partir de certaines valeurs de courants de
défaut.
Les tableaux des sélectivités indiquent des valeurs maximales des courants de défaut
pour lesquelles la sélectivité entre les deux protections est garantie. Au-delà de ces
valeurs, les deux dispositifs peuvent fonctionner simultanément (figure 1.25).

Disj.B 1 Disj. AetB


s'ouvre seul s'ouvrent
simultanément

Figure 1.25 - Sélectivité partielle.

Pour mettre en évidence l'intérêt de la sélectivité, rappelons le cas d’un grand


magasin où il s’est produit à l’heure de grande affluence une coupure générale
(éclairage et puissance) : panique aux caisses ! Une enquête a montré que la
disjonction avait été provoquée par le court-circuit d’une résistance de dégivrage :
la sélectivité avait donc été mal pensée !

22
1 + Électrotechnique appliquée 1.10 Moteurs monophasés

1.10 Moteurs monophasés


La puissance des moteurs monophasés tend à se réduire. Le triphasé est de plus en
plus disponible partout et le marché propose à présent des moteurs triphasés de
très faible puissance.
À puissance égale, un moteur monophasé est plus cher, plus gros et plus compliqué
qu'un moteur triphasé. Il reste cependant incontournable en très petite puissance
et lorsqu'on ne dispose pas de triphasé. Il nécessite un artifice de démarrage.
Le rotor représenté figure 1.26 est soumis à deux champs magnétiques tournant à
la même vitesse et de même intensité mais de sens contraire. Il en résulte deux
couples moteurs qui s’'annulent, le moteur ne peut donc pas démarrer.

Neutre

Stator

Figure 1.26 - Schéma de principe d’un moteur monophasé.

Le démarrage des moteurs monophasés se fait souvent à partir d’un enroulement


spécial appelé erroulementdedémarrage ou encore enroulement auxiliaire. La figure 1.27
montre la disposition de l’enroulement de démarrage. Le condensateur monté en
série permet un déphasage du courant sur la tension. Il en résulte deux champs
magnétiques tournants dont les valeurs instantanées ne sont plus égales, les couples
moteurs qui en résultent ne s’'annulent plus, le moteur peut démarrer. |
mmmm m mm ———— —
I
1
|
l
(l
(l
[l
|
|
(
(l
(
[l
[l

Neutre
|
l
|
|
[l
(l
[
[
(
(l
(
|
[|

—— Enroulement principal (

- Enroulement auxiliaire

Figure 1.27 - Schéma de principe d'un moteur monophasé dont le stator


comporte un bobinage principal et un bobinage auxiliaire.
La
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est
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un

23
1 « Électrotechnique appliquée 1.10 Moteurs monophasés

Un tel moteur peut fonctionner sans autre artifice, à la condition que l’enroule-
ment de démarrage soit prévu en conséquence, c’est-à-dire qu’il ait une valeur
ohmique faible, identique à celle de l’enroulement de travail. Ces moteurs existent
mais leur coût est élevé et leur encombrement plus important, de sorte qu’ils sont
de moins en moins utilisés.
Lorsque le rotor est lancé, le couple moteur dans le sens du lancement est supé-
rieur au couple moteur qui correspond au sens inverse du lancement, il est alors
possible d’éliminer l’enroulement de démarrage. Cette élimination peut se faire
par un système de coupleur centrifuge pour les moteurs ouverts. Pour les moteurs
hermétiques, les démarrages peuvent se faire à partir de relais électromagnétiques
d'intensité ou de tension ou encore à partir de composants à coefficient de tempé-
rature positif (CTP). Pour ces différents systèmes, voir le chapitre 5 ($ 5.2).
Pour les très petits moteurs, les bagues de déphasage sur les épanouissements polaires
provoquent une dissymétrie des champs magnétiques tournants, le moteur peut
démarrer. Cette technique n'est possible que sur les moteurs à très faible couple
résistant au démarrage. Les très petits moteurs de ventilateurs utilisent souvent
cette technique qui a un prix de revient très faible.
La figure 1.28 montre un petit moteur asynchrone monophasé à démarrage par
bagues de déphasage encore appelées spires de Frager.

Spire de Frager

Figure 1.28 - Moteur monophasé à démarrage par spires de Frager.

Linversion du sens de rotation des moteurs comportant un enroulement de démarrage


s'obtient en inversant le branchement de cet enroulement.
Ces moteurs n'aiment pas les surtensions, les sous-tensions et les démarrages trop
fréquents. En cas de blocage du rotor, le courant absorbé devient environ cinq fois
le courant nominal ; si le moteur est mal protégé, il y a risque de détérioration du
stator.
Leur vitesse est proportionnelle à la fréquence et inversement proportionnelle au
nombre de paires de pôles :
a fréquence x 60
N, P

avec n la vitesse (tr/min) et IN le nombre de paires de pôles.

24
1 ° Électrotechnique appliquée 1.11 Moteurs asynchrones triphasés

Un moteur asynchrone monophasé alimenté par une tension de fréquence 50 Hz


et ayant deux paires de pôles tourne donc à la vitesse :

n = raie 1 500 tr/min


Cette vitesse est dite wrtesse de synchronisme. Ces moteurs étant asynchrones, le
rotor tourne moins vite que le champ magnétique tournant, la différence de ces
deux vitesses s'appelle le glissement. Le glissement moyen est de 5 % dans les cas
normaux de fonctionnement.
Appliquons ce glissement moyen au moteur ci-dessus. La vitesse réelle est alors
la suivante :

fes 500 [2 x 1 500) NE RTE

1.11 Moteurs asynchrones triphasés


1.11.1 Notions de base sur les tensions triphasées
Un oscilloscope tricourbe permet de visualiser les tensions triphasées selon la figure 1.29.

Figure 1.29 - Tensions


triphasées.
T : période.

Figure 1.30 - Représentation vectorielle


des tensions en triphasé. 6 +

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25
- 1.11 Moteurs asynchrones triphasés

—- =
La somme vectorielle des deux tensions simples OU; (OA) et OU, (OB) donne
>

U; (AB). L'angle OAH est égal à 30°. Le cosinus de l’angle OAH est AH/OA.
N3
Le cosinus d’un angle de 30° est égal à Ce

He 2AH= OAf3 U-V3

OA est une tension simple (V).


2AH = AB = U,;, qui est une tension composée (U).
En triphasé, la tension entre deux phases est égale à la tension entre phase et
neutre multipliée par 4/3.

1.11.2 Moteurs asynchrones triphasés


Les moteurs asynchrones triphasés sont simples et robustes. Leur gamme de puis-
sance est très vaste : de quelques centaines de watts à quelques milliers de kilowatts.
Les trois enroulements statoriques produisent au centre un champ magnétique
tournant (figure 1.31). Le vecteur du champ magnétique tournant produit un
couple moteur permettant la rotation du rotor. Comme en monophasé, la vitesse
de rotation est proportionnelle à la fréquence et inversement proportionnelle au
nombre de paires de pôles.

Secteur
triphasé

Stator

« Eee ct «
es LS
CEPFETEEL

Figure 1.31 - Schéma de principe d'un moteur asynchrone triphasé.

Les vitesses possibles de ces moteurs sont donc les suivantes :


— 3000 tr/min correspond à 1 paire de pôles par phase ;
— 1500 tr/min correspond à 2 paires de pôles par phase ;
— 1000 tr/min correspond à 3 paires de pôles par phase ;
| 750 tr/min correspond à 4 paires de pôles par phase ;
600 tr/min correspond à 5 paires de pôles par phase.
Dans la pratique, les fabricants ne vont souvent pas au-delà de 4 paires de pôles
par phase, les moteurs devenant complexes à réaliser et donc coûteux. Les moteurs
asynchrones triphasés comportent trois enroulements assimilables à trois récepteurs

26
1 » Électrotechnique appliquée 1.11 Moteurs asynchrones triphasés

indépendants. Un récepteur donné ne supporte qu’une tension ; or, les moteurs


asynchrones sont généralement bitension.
Prenons le cas d’un moteur bitension 230 V-400 V. Dans tous les cas de figure,
chaque enroulement ne peut supporter que 230 V. Dans l'hypothèse d’un secteur
triphasé en 230 V, le couplage en triangle permet d’appliquer directement cette
tension sur chaque enroulement, soit 230 V.
Dans l'hypothèse d’un secteur en 400 V, le couplage étoile permet d’appliquer une
tension simple Vaux bornes de chaque enroulement :

6U 400
173 230 V

La figure 1.32 confirme que la tension aux bornes d’un enroulement est constante.
lorsque le couplage est correct !

Triphasé 230V Triphasé 400 V

Figure 1.32 - Couplage des moteurs asynchrones triphasés en fonction du secteur.

1.11.3 Problèmes en cas d'erreur de couplage


Considérons un moteur bitension 230 V-400 V. Chacun des enroulements de ce
moteur présente une impédance de 10 Q. Première hypothèse : le secteur est en
230 V triphasé et le moteur est couplé en triangle (figure 1.33). L'intensité à
travers un enroulement est donc U/Z = 230/10 = 23 À.
Considérons un facteur de puissance cosp = 0,9. La puissance absorbée par un
enroulement est donc P = U I cosp = 230 X 23 x 0,9 = 4761 W. Comme ce
moteur comporte trois enroulements, la puissance totale absorbée vaut :4761 X 3
= 14283 W.
Tout restant identique par ailleurs, ce moteur est couplé en étoile. La tension aux
bornes d’un enroulement est alors :

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23
Électrotechnique appliquée 1.11 Moteurs asynchrones triphasés

Secteur
en triphasé 230 V

Moteur bitension
230 V/400 V

Figure 1.33 - Secteur en triphasé 230 V. Moteur bitension 230 V/400 V.

L'intensité à travers un enroulement devient : 133/10 = 13,3 A.


La puissance absorbée par un enroulement devient : 133 X 13,3 X 0,9 = 1 592 W,.
La puissance totale absorbée est donc : 1 592 x 3 = 4 776 W.
La puissance du moteur est donc divisée par trois, il y a risque de blocage du rotor.
Deuxième hypothèse : le secteur triphasé est en 400 V (figure 1.34).

Secteur
en triphasé 400 V


Moteur triphasé
230 V/400 V

i 230V
sort AS | ®@)
=. st

Figure 1.34 - Secteur en triphasé 400 V. Moteur triphasé 230 V/400 V,

Étudions le cas du couplage en triangle :


— Intensité à travers un enroulement : 400/10 = 40 A.
— Puissance absorbée par un enroulement : 400 x 40 x 0,9 = 14 400 W.
— Puissance totale pour les trois enroulements : 14 400 x 3 = 43 200 W

28
1 + Électrotechnique appliquée 1.12 Facteur de puissance

Étudions à présent le couplage en étoile :


— Tension aux bornes d’un enroulement :

U _ 400
= 230V
grd 182
— Courant absorbé par un enroulement : 230/10 = 23 A.
— Puissance absorbée par un enroulement :
P = U Icos = 230 x 23 x 0,9 = 4 761 W.
— Soit pour trois enroulements : 4 761 X 3 = 14 283 W,
En résumé, pour la tension la plus basse indiquée sur la plaque signalétique, le
couplage doit être en triangle, pour la tension la plus haute en étoile ; la puissance
absorbée par le moteur est alors la même.

1.12 Facteur de puissance (cos)


Certains abonnés industriels disposent de deux compteurs : l’un est gradué en
kWh, ce qui correspond à de l'énergie active, l’autre est gradué en kvarh, ce qui
correspond à de l’énergie réactive.
Le prix du kWh facturé au client est proportionnel au ratio kWh/kvarh, ce qui a pour
but d'inciter le client à contrôler la puissance réactive absorbée de ses machines.
RAPPEL
Un récepteur absorbe les puissances suivantes (en monophasé) :
Puissance active : P = U I cosy en W,
Puissance réactive : Q = U Z sing en var.
Puissance apparente : S = U Zen VA.

Un récepteur tel qu’une résistance chauffante, encore appelée résistance pure, ne crée
pas de déphasage entre les vecteurs tension et intensité (figure 1.35).

Figure 1.35 — Résistance pure.

L'angle formé par les vecteurs est donc de 0°. Cet angle est généralement appelé
angle phi (@).
On a ici cos = 1 et sing = 0:
P=UlIcos®=UIXI
Q=Ul]sing = UIX0
Se
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29
1° Électrotechnique appliquée 1.12 Facteur de puissance

Un tel récepteur n’absorbe que de l'énergie active. Toute l'énergie est utile et facturée
au client.
Considérons à présent un condensateur parfait. Un tel récepteur déphase l'intensité
en avance sur la tension d’un quart de période (figure 1.36).

Angle 6

U x

Figure 1.36 - Condensateur parfait.

L'angle résultant des vecteurs tension et intensité est de 90°.


Ici cosp = 0 et sin = 1 :

P = UIcos®
= UIXO0
Q=UlIsinp=U]IXI1
Se LT

La puissance réactive produit ici un courant qui n’a pas d’effet sur le compteur
énergie active (kWh). Un courant électrique circule dans les lignes du distributeur
d'énergie électrique, ce qui induit des pertes par effet Joule dans tout le processus
de production et de distribution sans qu’il en découle une facturation en kWh
pour l’abonné.
Pour l'organisme producteur et distributeur, la puissance réactive est donc économi-
quement préjudiciable, d’où l'incitation faite aux abonnés de limiter cette puissance
réactive.
Afin de limiter la puissance réactive, il convient de ne pas choisir des moteurs
surpuissants. Il faut éviter que des machines fonctionnent à vide ou à très faible
charge. La plupart des abonnés disposent de récepteurs inductifs (moteurs). Ces
récepteurs déphasent le courant en arrière sur la tension. La mise en place de conden-
sateurs (récepteurs capacitifs) qui déphasent le courant en avant sur la tension permet
de réduire la puissance réactive globale.
Initialement, l'installation présentée figure 1.37 absorbe les puissances active 2
réactive Q,, et apparente S.. Elle présente un ratio kW/kvar défavorable, le courant
total est grand en regard de la puissance active absorbée. On met en place des
batteries de condensateurs produisant une puissance réactive Q. en opposition
avec Q,,, il en découle une puissance réactive globale réduite (Q résultante). Le
diagramme des puissances fait apparaître une puissance apparente S, inférieure à
S,, le courant en ligne est donc réduit ; c'est ce qui est recherché par l’organisme
producteur et distributeur, la puissance active (utile) pour l’abonné étant restée
constante.

30
1 « Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

Figure 1.37 — Exemple d'amélioration du facteur de puissance (cos).

Tableau 1.5 -— Principales formules liées aux puissances absorbées par les moteurs.

Réseau monophasé Réseautriphasé


Puissance apparente S _ - S=UI (VA). . SE US -

Puissance réelle ou puissance active P . . .

|Puissance réactiveQ Qui


Facteur de puissance cosp

1.13 Modes de démarrage des moteurs asynchrones


triphasés
Les moteurs asynchrones peuvent absorber jusqu’à 8 fois le courant nominal au
démarrage. Ces pointes d'intensité importantes peuvent créer des chutes de tension
inacceptables pour le bon fonctionnement de différentes machines.
Il convient donc de réduire ces courants de démarrage autant que faire se peut afin
d’induire le moins de gêne possible sur le réseau. Il existe de nombreux moyens
permettant d’en limiter l’intensité, dont voici les principaux :
— Réduire la tension d’alimentation au démarrage.
— Augmenter la résistance du rotor.
— Utiliser des moteurs à stators fractionnés.
— Avoir recours à des démarreurs électroniques.
— Réduire autant que possible le couple résistant au démarrage (démarrage à vide).

1.13.1 Démarrage à partir d'une tension réduite


& Démarrage par résistances statoriques
La mise en série de résistances avec le stator permet de démarrer avec un moteur
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sous-volté. Il en résulte une intensité réduite. Sur la figure 1.38, le repère 1 correspond
31
1 Électrotechnique appliquée. 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

au discontacteur de commande et de protection du moteur. Le repère 2 correspond


au contacteur qui permet de shunter un premier groupe de résistances. Le repère 3
correspond au contacteur qui permet de shunter le second groupe de résistances.
Lors d’une demande de fonctionnement, le discontacteur 1 est enclenché seul,
le moteur démarre sous-volté, le contacteur 2 est ensuite enclenché et enfin le
contacteur 3 est mis sous tension.

L1 L2 L3
Figure 1.38 - Schéma de principe (doc. Leroy Somer).

Les avantages de ce procédé sont les suivants :


— Îl n'y a pas de coupure de courant lors du démarrage.
— La progressivité du démarrage dépend du nombre de crans.
— Ce procédé induit un surcoût modéré.
MH Démarrage par électrolyte
À l'inverse des métaux dont le coefficient de température est positif, les électrolytes
ont des coefficients de température négatifs, et c’est cette propriété qui permet un
démarrage des moteurs avec un courant réduit.
L'avantage principal du système à électrolyte réside dans la progressivité de
l'augmentation de la tension aux bornes du stator. Il n’y a donc pas d’à-coup lors
du démarrage.

32
1 * Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
ee > des moteurs asynchrones triphasés

La figure 1.39 représente le circuit de puissance de l’une des trois phases du moteur
asynchrone triphasé associé à un démarreur par électrolyte.

Figure 1.39 - Schéma de principe


du système à électrolyte.

Vers bornier
- Électrol
moteur

À l'arrêt, l’électrolyte est à la température ambiante. Sa valeur ohmique est donc


relativement élevée.
À l’enclenchement du moteur, le courant traverse l’électrolyte, lequel provoque
une forte chute de tension. Le stator est de ce fait sous-volté. La chute de tension
dans l’électrolyte provoque un échauffement par effet Joule, sa valeur ohmique
décroît donc régulièrement et le stator est progressivement survolté.
Quand le moteur atteint pratiquement sa vitesse nominale, les bacs d’électrolyte
sont shuntés par un contacteur (KM, sur la figure 1.39). Le démarreur est donc
mis hors service, il peut alors se refroidir et reprendre la température ambiante
avant un nouveau démarrage.
Des démarrages fréquents sont à proscrire. Il est possible d’asservir les démarrages
à un thermostat contrôlant la température de l’électrolyte.

Vitesse

Intensité a nn

0 nl
|| |

Figure 1.40 - Visualisation des performances d'un démarreur par électrolyte (doc. AOIP).
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25
1 + Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

0,25 0,50 0,75 N/Ns

Figure 1.41 - Comparaison des couples entre le démarrage direct


et le démarrage par électrolyte.
1 : couple en démarrage direct. 2 : couple avec démarrage par électrolyte. 3 : couple résistant.

BH Démarrage étoile/triangle
L'intensité au démarrage est réduite par 3, mais si la machine ne monte pas en
vitesse, une pointe d'intensité importante se produit lors du passage en triangle.
Au moment du passage en triangle, il y a coupure de l’alimentation, entraînant
surtension et surintensité transitoires qui peuvent être préjudiciables au moteur
(figure 1.42).

Vitesse |

rép nn em

rio A |
Figure 1.42 - Visualisation des performances d'un démarrage étoile/triangle.

Sur la figure 1.43, le repère 1 correspond au discontacteur de commande et de


protection du moteur ; le repère 2 correspond au contacteur permettant le démar-
rage étoile ; le repère 3 correspond au contacteur permettant la marche en triangle.
1 et 2 sont enclenchés simultanément, le démarrage se faisant en étoile, le moteur
est sous-volté. Quand le moteur atteint environ 80 % de sa vitesse, un relais
temporisé coupe l'alimentation du contacteur étoile 2 et alimente le contacteur 3
permettant la marche normale en triangle.

34
1 + Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

EL albert)
PE net Dÿ,a

5sumviralte
Éne
FA
L1 L2 L3 press
Figure 1.43 - Schéma électrique de principe de la puissance
et courbes caractéristiques.

Les avantages de ce procédé sont les suivants :


— Ce système de démarrage permet un courant d’appel divisé par 3.
— Jlest bien connu, simple et d’un prix de revient faible.
Ses inconvénients sont les suivants :
— Lors du passage du couplage étoile au couplage triangle, il se produit une pointe
d'intensité (figure 1.43).
— Cette technique n’est possible que si la marche normale correspond au couplage
triangle.
REMARQUE
Un verrouillage mécanique est nécessaire entre les contacteurs étoile et triangle (contacteurs 2 et 3
sur la figure 1.43).
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35
1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

1.13.2 Démarrage par augmentation de la résistance rotorique


Ce type de démarrage suppose un rotor bobiné associé à des bagues. Cette conception
de moteur est plus onéreuse que celle utilisant le rotor à cage d’écureuil.

Démarrage par résistances rotoriques métalliques


Jusqu’à un certain point, un moteur asynchrone peut être comparé à un transfor-
mateur, le primaire du transformateur étant le stator et le secondaire étant le rotor.
Un transformateur est autorégulateur, la puissance du primaire est égale à la puis-
sance du secondaire (aux pertes près !). Donc sur un moteur à rotor bobiné, si on
augmente la résistance rotorique, le courant rotorique est réduit, ainsi que le
courant statorique. Les résistances en série avec le rotor bobiné sont éliminées en
cascade de la même façon que dans le démarrage par résistances statoriques.

Démarrage par électrolyte (RLV)


Généralités
Les démarreurs RLV sont utilisés lorsque les machines entraînées sont de grande
inertie ou que la puissance installée disponible pour l’ensemble démarrage/machine
entraînée est relativement faible.
Ces démarreurs présentent de nombreux avantages :
fiables : pas d’organe mobile excepté le court-circuiteur.
insensibles à l’humidité, à la poussière et aux ambiances corrosives.
| économiques : câblage très simple et maintenance réduite au contrôle de l’électro-
lyte.
souples d'utilisation : ajustement sur mesure en fonction des caractéristiques de
démarrage.
le démarrage s'effectue sans à-coups et sans pointe d'intensité.

Principe
On utilise la grande différence de résistivité qui existe entre un électrolyte liquide
et sa vapeur. Dès la mise sous tension, l'appel de courant rotorique provoque une
vaporisation partielle immédiate de l’électrolyte. La résistance instantanément
élevée ainsi apparue ajuste le couple de décollage à sa valeur optimale. Au cours de
la montée en vitesse, les échanges thermiques internes permettent l'apparition
d’un mélange liquide/vapeur de résistance progressivement décroissante (figure 1.44).
Le court-circuitage s'effectue sur une résistance résiduelle faible, celle du liquide,
par le jeu d’un court-circuiteur temporisé.

36
1 « Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

Résistance

Résistance
métallique
Eee ACTans

Résistance
RLV

0 0,25Nn O,5Nn 0,75Nn Nn Vitesse 0 0,25Nn 0,5Nn 0,75Nn Nn Vitesse

Figure 1.44 - Comparaison entre un démarreur à résistance métallique


et un démarreur par électrolyte (doc. AOIP).
La figure de gauche donne la décroissance de la résistance de l’électrolyte au cours d’un
démarrage comparée à celle d'une résistance métallique. La figure de droite donne les
courbes comparées du couple au cours du démarrage des technologies suivantes :
1 : couple avec électrolyte. 2 : couple avec résistance métallique 3 crans. 3 : couple résistant
(machine centrifuge).

1.13.3 Démarrage à partir de deux stators indépendants


Le démarrage par enroulements séparés est encore appelé démarrage par enroulements
fractionnés. Le moteur comporte en fait deux stators indépendants, qui sont enclen-
chés en cascade. Chaque stator est généralement couplé en étoile. Les deux bobinages
sont disposés parallèlement dans les encoches et dans les têtes de bobines. Les deux
enroulements sont enclenchés séparément et de manière décalée dans le temps, il
en résulte une réduction de l’appel de courant (figure 1.45).
La mise sous tension se fait en deux temps :
— premier temps : le contacteur K, se ferme et applique la tension sur un premier
stator, le courant de démarrage est réduit d'environ 65 % par rapport au démar-
rage direct. Le couple obtenu est également réduit d'environ 65 % par rapport
au couple obtenu en démarrage direct. Au cours de ce premier temps (très court),
le rotor est uniquement décollé ;
— deuxième temps : le contacteur K, asservi au contacteur K; par un contact auxi-
liaire temporisé s’enclenche une seconde environ après K;, le second stator est
alors sous tension.
Les deux stators restent sous tension en marche normale.

REMARQUE
La notation PW est fréquente dans la littérature technique, c’est l’abréviation de part winding
Re,
CEE
SORT
EN)
RC
Or
nl
DE
ANR
OO
ne
RE
ED
(enroulements séparés).

3%
1 « Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

K, contacteur
du bobinage (1,

K, contacteur
du bobinage

balise
Figure 1.45 - Représentation schématique du bobinage statorique
et des contacteurs de commande.

1 (A) I(A) LYA

Étage (1) Étage (2)


Temps de commutation
Conditions de démarrage normales (des contacteurs)
——— Conditions de démarrage difficiles

Figure 1.46 - Comparaison des performances des démarrages étoile/triangle


avec les moteurs à enroulements séparés.

L'un des gros avantages du démarrage par enroulements séparés réside dans le fait
que lors du démarrage il ne se produit pas d’interruption de l’alimentation électri-
que, contrairement à ce qui se passe lors du démarrage étoile/triangle (figure 1.47).
Or cette interruption est la cause d’un appel de courant supplémentaire.

38
1 + Électrotechnique appliquée 1.13 Modes de démarrage
des moteurs asynchrones triphasés

Démarrage étoile-triangle Y/A |

Démarrage sur bobinage fractionné | Part-winding start

|
| ne
Figure 1.47 - Courants de démarrage comparés d'un système étoile/triangle
et d’un système à enroulements séparés.

Il faut ajouter à cela que, pour la commande, seuls deux contacteurs de petite taille
sont nécessaires, ce qui réduit aussi bien le prix que l'encombrement de l’installation.
électrique.
Pour ce type de démarrage, il faut bien respecter l’ordre des phases afin que les sens
de rotation ne soient pas contrariés ! Et dans la mesure du possible, il faut démarrer
ces moteurs à vide.

1.13.4 Démarrage par démarreurs électroniques


Ces appareils sont communicants (figure 1.48). Un module spécifique contrôle la
puissance. La communication peut être locale ou en ligne à partir d’automates ou
de PC. Les couples de démarrage peuvent être adaptés à chaque application. Il n’y
a pas de coupure de courant lors du démarrage. encombrement est très réduit.
La protection du moteur est intégrée au système de démarrage.

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est
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39
lectrotechnique appliquée 1.14 Mesure de tensions et d'intensités

Figure 1.48 - Démarreur électronique


(doc. Leroy Somer).

1.14 Mesure de tensions et d'intensités


Pour les installations qui présentent une certaine importance, il est utile de pouvoir
disposer commodément et rapidement des valeurs des tensions et des intensités.
Les intensités élevées ne se mesurent pas en direct, mais à partir de transformateurs
d'intensité ou de shunts. Les tensions se mesurent à partir de commutateurs spéciaux
permettant 3 ou 6 mesures.
Les deux commutateurs de la figure 1.49 sont sur la position arrêt.
Le conducteur passant au centre du transformateur d'intensité est parcouru par un
courant alternatif qui produit une induction magnétique alternative (figure 1.50).
Une tension induite proportionnelle au courant est donc disponible aux bornes
du transformateur d’intensité. L'ampèremètre associé au commutateur S, mesure
réellement une tension, ce voltmètre particulier est en fait gradué en ampères.

40
1 + Électrotechnique appliquée 1.14 Mesure de tensions et d'intensités

Figure 1.49 - Schéma de raccordement de commutateurs


permettant ces mesures.
S, : commutateur voltmétrique à 4 positions ;associé au voltmètre, il permet de mesurer
U;2, U,, et U,,, et comporte une position arrêt. S,:commutateur ampèremétrique à
4 positions permettant de mesurer I; l, et l;, et comportant une position arrêt.

Figure 1.50 — Vue d'un transformateur d'intensité.

Il existe différentes possibilités de mesures (figures 1.51 à 1.53).


Le commutateur voltmétrique est d’une technologie particulière : il comporte
deux demi-lunes en laiton. Deux balais rotatifs établissent les connexions entre ces
demi-lunes et des bornes périphériques. L'appareil représenté permet l'arrêt et les
mesures de U; ;, U, , et U, 3.
Quelquefois, on mesure en plus les tensions entre le neutre et les phases, la techno-
logie de l’appareil étant bien sûr la même.

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-

41
+ Électrotechnique appliquée 1.14 Mesure de tensions et d'intensités

Figure 1.51 - Mesure


de la tension entre la phase 1
et la phase 2, et de l'intensité
de la phase 1.

Figure 1.52 - Mesure


de la tension entre la phase 3
et la phase 2, et de l'intensité
de la phase 2.

Figure 1.53 - Mesure


de la tension entre la phase 1
et la phase 3, et de l'intensité
de la phase 3.

42
1 + Électrotechnique appliquée 1.15 Utilisation de moteurs asynchrones triphasés
en monophasé

1.15 Utilisation de moteurs asynchrones triphasés


en monophasé
Le fonctionnement des moteurs triphasés sur réseau monophasé est possible sous
certaines conditions (figure 1.54 et tableau 1.6) :
moteur de faible puissance ;
réseau monophasé 220/230 V — 50 Hz;
déclassement en puissance ;
couple de démarrage environ 1,5 fois le couple nominal.
Tableau 1.6 - Tableau de caractéristiques d'un moteur Leroy Somer.
Det

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LS100L 3 22 bo 140 © 80 008 122 60

Schéma de principe Schéma de connexions externes

RELAIS ELECTRONIQUE

Figure 1.54 - Moteur


asynchrone triphasé
utilisé en monophasé.
C,:condensateur permanent.
CG: condensateur de démar-
rage. K : contact du relais de
coupure du circuit des conden-
sateurs de démarrage.
©
La
Dunod
photocopie
autorisée
délit.
est
non
un

43
1.16 Moteurs à aimants permanents
1.16.1 Rappel succinct sur les moteurs asynchrones triphasés
Le principe de fonctionnement des moteurs asynchrones triphasés est décrit au
paragraphe 1.11.2.
Le rotor de ces machines peut être de type bobiné ou à cage d’écureuil.

arbre de la machine

Figure 1.55 - Rotor à cage d'écureuil.

Les barres conductrices sont représentées sans l’armature ferromagnétique


feuilletée entre les flasques. Ce rotor est soumis à un champ magnétique tournant.
Un circuit électrique fermé soumis à un flux magnétique variable est le siège d’une
force électromotrice induite, laquelle produit un courant induit. Ces courants
induits créent des forces électromagnétiques générant un couple moteur d’où la
rotation.
Dans l’hypothèse où la vitesse du rotor devient égale à celle du champ magnétique
tournant, la variation de flux cesse dans le rotor, le couple moteur devient nul. Le
rotor ne peut donc pas tourner à la vitesse du champ tournant. L'écart entre les
2 vitesses s'appelle le glissement. Ce glissement est exprimé en pourcentage.
Exemple : Moteur à deux paires de pôle par phase, la vitesse du champ tournant
est alors de 1 500 tours par minute.
Si la vitesse de rotation du rotor est de 1 420 tours par minute, la valeur du glisse-
ment est g = (1 500 — 1 420) / 1 500 = 5 %.
Le couple moteur augmente avec le glissement et devient nul à glissement nul.
Ces moteurs sont le siège de pertes :pertes mécaniques, pertes par courant de
Foucault dans les masses métalliques, pertes par effet joules dans les enroulements
statoriques et dans les conducteurs actifs du rotor.

1.16.2 Rappels succincts sur les moteurs universels


L'appellation « moteurs universels » résulte du fait qu'ils peuvent être alimentés
indifféremment en courant continu ou en courant alternatif.
L'induit est alimenté à partir de balais prenant appui sur les lames de collecteur.
La figure 1-57 correspond à un moteur universel à excitation série.

44
1 + Électrotechnique appliquée 1.16 Moteurs à aimants permanents

Lame isolante (mica) Connexions

Lame de
collecteur

Couronnes Isolant (presspahn)


isolantes (micanite)

Figure 1.56 — Vue « écorchée » de l'induit d'un moteur universel.

L'induit est alimenté à partir de balais prenant appui sur les lames de collecteur.

Balais (fixe)

Lame de collecteur
(mobile)

Alimentation = ou -—

Figure 1.57 - Représentation schématique de la partie active d'un moteur universel.

La figure ci-dessus correspond à un moteur universel à excitation série.


ΠPrincipe du fonctionnement
Un conducteur placé perpendiculairement à un champ magnétique et parcouru
par un courant est soumis à une force électromagnétique.
Chacune des barres du rotor ci-dessus est soumise à une force. Ces forces ont
même intensité et sont opposées, elles créent donc un couple, ce qui entraîne la
rotation du rotor.
M Caractéristiques des moteurs universels
— Avantages :
+ Couple important au démarrage.
° Prix compétitif.
Dunod
©
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

+ Simplicité de la variation de la vitesse.

45
1° Électrotechnique appliquée 1.16 Moteurs à aimants permanents

— Inconvénients :
+ Fragilité (usure des balais sur le collecteur).
+ Création de parasites (coupure du courant à chaque passage des balais sur une
lame de collecteur).
+ Rendement médiocre : pertes par courant de Foucault dans les masses métal-
liques, pertes mécaniques, pertes par effet Joules dans l’inducteur et dans
linduit.

1.16.3 Les moteurs synchrones à aimants permanents


Contrairement au moteur asynchrone à induction, le flux magnétique dans
4

l’induit n'est plus produit par le stator, mais directement créé à partir d’une série
d’aimants permanents insérés sur le rotor.

M Principe de fonctionnement

Figure 1.58 - Représentation simplifiée d'un moteur à aimant permanent.

Une bobine parcourue par un courant crée un champ électromagnétique.


Considérons la figure ci-dessus, pendant une alternance, la bobine « A » à son pôle
sud vis-à-vis du pôle nord du rotor : il y a attraction.
Lors de l’alternance suivante, le pôle sud devient pôle nord, il y a alors répulsion.
Chacune des bobines A, B et D du stator est alimentée par trois tensions alternatives
sinusoïdales déphasées entre elles d’un tiers de période, il en découle 3 champs élec-
tromagnétiques sinusoïdaux qui créent un champ magnétique tournant.
Ce champ électromagnétique tournant est représenté par le symbole « H ».
Le rotor, du fait des aimants permanents, cherche à se synchroniser avec le champ
tournant, il en découle sa rotation. .
Il s’agit donc là d’un moteur synchrone.
Il existe 2 types principaux de moteurs à aimant permanent :
— les moteurs fonctionnant en boucle ouverte,
— les moteurs fonctionnant en boucle fermée.

46
1 « Électrotechnique appliquée 1.16 Moteurs à aimants permanents

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Figure 1.59 - Principe de fonctionnement d'un moteur synchrone


à aimant permanent.

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)

permanent
Figure 1.60 - Schéma de principe d'un moteur à aimant
équipé de sondes de pôle.

47
*-
1e Électrotechnique appliquée 1.16 Moteurs à aimants permanents

Dans le domaine industriel, ce sont les moteurs à boucle fermée qui sont utilisés.
La boucle fermée réside dans le fait que le système de commande du moteur
dispose en permanence de la position relative des aimants du rotor.
Le moteur est alors équipé de capteurs de position encore appelés sondes de pôle.
Dans la figure 1.60, les sondes de pôle sont repérées 1, 2 et 3.
Le système de commande relié aux sondes de pôle et associé à un algorithme de
calcul permet en permanence d'optimiser le couple moteur donc le rendement de
la machine.
Un tel système de commande permet surtout un démarrage sans autre artifice.
Dans le domaine industriel, ces moteurs peuvent entraîner tout type de machine
par exemple :
° les broyeurs,
e les pompes,
e les surpresseurs,
les compresseurs des centrales frigorifiques, etc.
Ces moteurs trouvent par ailleurs une multitude d’autres applications, on les
trouve par exemple dans les ordinateurs, dans l'automobile, etc.
Les pertes rotoriques (Joules) d’un moteur asynchrone représentent près du tiers
des pertes totales, tandis que les pertes rotoriques d’un moteur à aimant perma-
nent sont pratiquement négligeables.
La vitesse de rotation des moteurs synchrones à aimants permanents peut-être
élevée (jusqu'à 5 000 t/mn). Les puissances peuvent être très faibles ou élevées
(plusieurs centaines de kW).
Avantages des moteurs synchrones à aimants permanents :
° Très bon rendement du fait de l'absence de pertes Joules rotoriques,
* Puissance massique et couple massique élevés,
°_ Faible poids en regard des autres technologiés à puissance égale,
*_ Encombrement réduit,
+ Maintenance réduite, peu de frais d'entretien,
° Capacité à faire des arrêts et redémarrages fréquents,
+ Montée en vitesse rapide (intéressant dans le cas d’ascenseurs en IGH).
Inconvénients :
+ Coût élevé du fait du prix des aimants,
° Risque de démagnétisation des aimants,
+ Complexité de son électronique de commande (nécessité de capteurs de posi-
tion).

48
1 + Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
: des installations photovoltaïques

1.17 Principe et régulation


des installations photovoltaïques
1.17.1 Généralités
Le génie climatique est de plus en plus concerné par les énergies renouvelables
(Grenelle de l’environnement). L'énergie électrique issue de l’énergie solaire en fait
partie.

Réseau

Ensoleillement

Onduleur

Courant alternatif
injecté au réseau

Panneaux solaires

Figure 1.61 - Chaîne photovoltaïque simplifiée (Doc. GIORDANO).

Les panneaux solaires transforment l'énergie solaire en énergie électrique continue.


L'onduleur transforme le courant électrique continu en courant électrique alternatif
pouvant être réinjecté dans le réseau EDE |
Onduleur |

Compteur
réversible solaire

1
Disjoncteur
différentiel
!

Disjoncteur
abonné

Compteur Réseau
abonné existant électrique EDF

Domaine privé | Zone de concession

Figure 1.62 - Chaîne photovoltaïque complète avec utilisation directe ou injection


Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©— de l'énergie électrique produite dans le réseau EDF (Doc. GIDRDANO).

49
1 +Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
: ue à des installations photovoltaïques

Principaux éléments d’une chaîne photovoltaïque :


— les photopiles,
le stockage,
onduleur,
les sécurités et le comptage.

1.17.2 Terminologie
B Watt crête (symbole Wc)
Cette unité indique la puissance maximale produite par un module photovoltaïque.
Par exemple, dans un environnement donné, un module de 1 m° permet une
puissance de 130 Wc. Dans la pratique, la puissance produite est donc plus faible.

H Production annuelle
Cette production est exprimée en kWh/an. Cette production dépend des facteurs
suivants : la surface, la localisation, l'orientation et l’inclinaison du module.
En France, on peut estimer qu’un m? de module produit en moyenne 150 kWh/an
pour une exposition plein sud et une inclinaison de 30° des modules.

Æ Cellule solaire
La cellule solaire est le plus petit élément d’une installation photovoltaïque.
CO Module solaire
De multiples cellules solaires sont regroupées afin de former un module.
Cl Générateur solaire
Une installation photovoltaïque type se compose de plusieurs modules solaires
appelés générateurs solaires.

@ ©
Figure 1,63 - Différents éléments d'un générateur solaire.
A : Cellule solaire ; B : Module solaire ; C : Générateur solaire (Doc. Viessmann).

50
1 ° Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
e des installations photovoltaïques

1.17.3 Étude d'une cellule solaire


Les cellules solaires sont fondamentalement constituées de 2 couches de silicium.
L'une des couches est dopée positivement et l’autre est dopée négativement.
De part et d'autre de ce « sandwich », on trouve 2 électrodes : une électrode négative
associée au silicium de type « N » et une électrode positive associée au silicium de
type « P »e

Explication succincte du fonctionnement

Silicium NN

a ) Barrière de potentiel

Silicium P

Figure 1.64 - Vue « à la loupe » d'une jonction « P N ».

Le silicium est un semi-conducteur (valence 4).


Si on incorpore des atomes de valence 5 dans du silicium, chaque atome dopeur fait
apparaître un électron libre dans le réseau cristallin. On obtient ainsi du silicium
de type N, l’ensemble restant cependant électriquement neutre.
Si on incorpore des atomes de valence 3 dans du silicium, chaque atome dopeur fait
apparaître un trou ou lacune dans le réseau cristallin. On obtient ainsi du silicium
de type P l’ensemble restant cependant électriquement neutre.
Si on accole ces 2 types de semi-conducteurs P et N, il va s’opérer une migration
d'électrons de la couche N comportant des électrons libres vers la couche P compor-
tant des trous ou lacunes assimilables à des charges positives. Cette migration cesse
lorsque le champ électrostatique est égal au champ électromoteur.
Cette migration d’électrons fait donc apparaître une barrière de potentiel.
Si des électrons sont libérés dans la zone N, ils vont réduire la barrière de potentiel,
cette jonction va devenir passante.
À l'inverse, si des électrons apparaissent dans la zone P ils vont renforcer la barrière
de potentiel.

VunOG
©
délit.
un
est
autorisée
non
pnoitocopié
La

5
1e Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

L'ensemble ci-dessus représente donc une diode. Le courant ne passe que dans un
seul sens.
Si maintenant cette diode est « bombardée » de photons, il y aura libération d’élec-
trons et possibilité d'obtention d’un courant continu.
C’est la face dopée « N » qui est exposée à la lumière.
Une cellule solaire est donc un générateur électrique associé à une diode.

Cellule photovoltaïque

Générateur
+

diode

Figure 1.65 - Schéma de principe d'un générateur photo électrique.

1.17.4 Différentes technologies permettant la réalisation


de panneaux photovoltaïques
Il existe 3 types de panneaux photovoltaïques :
— Monocristallin avec un rendement de 15 à 18 % : Lors du refroidissement, le
silicium fondu se solidifie en ne formant qu'un seul cristal de grande dimension
qu’il convient ensuite de tronçonner en fines tranches, ce qui donne les cellules.
— Polycristallin avec un rendement de 12 à 15 % : Pendant le refroidissement du
silicium dans une lingottière, il se forme plusieurs cristaux. La cellule photo-
voltaïque correspondante est d’aspect bleuté non uniforme.
— Amorphe avec un rendement de 5 à 8 % : Les atomes sont répartis de manière
irrégulière dans un matériau amorphe (amorphe : mot d’origine grecque signifiant
informe).
En raison de la capacité d'absorption élevée du silicium amorphe, des couches de
quelques um d’épaisseur suffisent pour constituer une cellule photovoltaïque.
Les modules les plus couramment utilisés sont à base de silicium polycristallin qui
représentent le meilleur rapport coût/rendement.
Lorsqu'on dispose de grandes surfaces, la préférence va aux films minces amorphes
qui peuvent être intégrés aux revêtements d'étanchéité des terrasses.
Cette technologie présente l'avantage de la souplesse, du coût et d’un rendement
faible mais relativement constant en regard de la variabilité de l’éclairement.

52
1 « Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

1.17.5 Accumulation de l'énergie électrique


Les photopiles produisent une énergie électrique continue.
Les batteries permettant le stockage sont spécifiques dans la mesure où le courant
de charge ou de décharge est relativement constant à l'inverse des batteries utilisées
dans les voitures automobiles où les intensités lors des démarrages sont très grandes.

1.17.6 Les onduleurs

Un onduleur est un dispositif électronique de puissance permettant de délivrer des


tensions et des courants alternatifs à partir d’une source d'énergie électrique continue.
Un onduleur est un convertisseur d’énergie électrique continue en énergie électrique
alternative.

Principe
Les onduleurs sont des structures en pont tels que des thyristors.
Par un jeu de commutations commandées de manière appropriée (généralement
une modulation de largeur d’impulsion), on module la source afin d'obtenir un
signal alternatif de fréquence donnée.

Tension
continue /
Tension
alternative

Figure 1.66 - Schéma de principe d'un onduleur


et production d'un signal électrique sinusoïdal.

53
1 » Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

1.17.7 Étude d'une chaîne photovoltaïque

Convertisseur Circuit s
; |
élévateur de tension en pont FERNS Bec teur ©

Affichage interface
graphique :s (DS PC

Disjoncteur Compteur
différentiel solaire 4
1

Domaine de concession | Domaine privé

Disjoncteur l Compteur
abonné abonné
Habitation -

Réseau |
électrique EDF

Figure 1.67 - Représentation d'une chaîne photovoltaïque (Doc. Giordano et SolarMax).

54
îe Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

M A: panneau solaire photovoltaïque


Pour atteindre la tension de fonctionnement de l’onduleur, il est nécessaire de câbler
les modules en série.
Il est nécessaire qu’il y ait adéquation entre les modules photovoltaïques et l’onduleur.

Tableau 1.7 - Exemple d'association modules photovoltaïques / onduleur

Module Quantité Puissance Onduleur _ Câblage

Sharp ND 170E1F 10 1700Wc Froniusl615 1 série


de10
Suntech 250 12 3000Wc Froniusl630 2 séries de6

BB : Coffret de sectionnement CC
Le coffret présenté ici permet d’isoler l'installation, le pouvoir de coupure est de
40A, il permet aussi une protection contre la foudre.
Quatre circuits de panneaux solaires peuvent être raccordés à ce coffret.

BE C:Onduleur
L'onduleur présenté ici est multi-fonction.
Fonctions de sécurité : surveillance des courants de fuites dus à un défaut d’isole-
ment ou à un contact avec une personne.
Fonctions de commande et de régulation :
— commutations automatiques, ;
— surveillance du réseau : tension trop faible, surtension, fréquence anormale,
— synchronisation sur secteur et régulation de la forme sinusoïdale du courant,
— recherche des conditions de travail optimum,
— limitation de puissance pour les générateurs solaires surdimensionnés,
— limitation des courants d’entrée et de sortie,
— surveillance de l'électronique de puissance,
— surveillance de la température du radiateur,
— commande de l’affichage graphique,
— communication externe via RS 485 et/ou Ethernet.

EH D: Coffret de sortie AC
Coffret de sectionnement et de protection.
Il comporte un parafoudre spécifique à cette application.
La protection est assurée par un disjoncteur différentiel.

1.17.8 Pratique des générateurs photovoltaïques


Æ Influence de l'orientation et de l'inclinaison

Un générateur solaire orienté sud et ayant une inclinaison d'environ 30 à 35 degrés


-‘©La
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
produit en France en milieu d’année les rendements énergétiques les plus élevés.
55
1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

Rayonnement
annuel en %
E Ms 10°
30

H>
40 4207

= 60 a 30

Le ar,
80
90 FA 50°

— 95 La 60°

ion
1 70
[_ 80°
[__ 90°
Angle d'inclinaison

© : Exemple : 30° ; 45° sud-ouest ; = 95

Figure 1.68 - Graphique permettant de déterminer le rendement d'un générateur solaire


en fonction de l'orientation et de l’inclinaison (Doc. Viessmann).

Le rendement est de 100 % lorsque l'orientation est plein sud et l’inclinaison de


35 degrés.
Dans l’exemple ci-dessus, les modules solaires sont exposés sud-ouest et l’inclinaison
est de 30°, le rendement est alors de 95 %.

Influence de l'ombre sur les performances des modules solaires


Les cellules d’un module photovoltaïque sont branchées en série.
Si l’une des cellules est à l'ombre, elle se comporte comme une résistance pure, elle
consomme de l’énergie électrique et s’échauffe.
Il se produit alors l'effet appelé « hot-spot ».
Le courant dans l’ensemble en série est limité au courant de la cellule à l'ombre.
Les effets « hot-spot » sont donc à éviter :
— ils réduisent les performances de l'installation,
— ils peuvent endommager les cellules se trouvant à l'ombre en provoquant leur
surchauffe.
Lors du choix de l'emplacement des modules solaires, il faut donc tenir compte
des ombres portées par les cheminées, les paraboles, les arbres etc.
Certains fabricants évitent la détérioration due à l'effet « hot-spot » en munissant
les modules photovoltaïques de diode de bipasse.

56
1 « Électrotechnique appliquée 1.17 Principe et régulation
des installations photovoltaïques

Figure 1.69 - Diodes en bipasse de modules photovoltaïques (Doc. Viessmann).

En marche normale (sans ombre), la tension aux bornes des modules est faible, les
diodes sont bloquées (résistantes). Si l’un des modules est à l'ombre (module A2 :
dans la figure ci-dessus), la tension augmente et la diode correspondante devient
passante, bipassant ainsi le module correspondant, ce qui en limite la surchauffe.

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
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La
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2 + HYDRAULIQUE

2.1 Vannes
Une vanne est un dispositif permettant de modifier l’écoulement d’un fluide.

2.1.1 Types de vannes


Les schémas suivants ne sont pas limitatifs, il existe aussi des vannes à diaphragme,
à piston, à disque, etc.

H Vannes papillon
Les vannes papillon ne conviennent pas pour les régulations progressives. Elles
sont destinées à fonctionner en tout-ou-rien (ouvertes ou fermées), par exemple
dans le cas de branchement en séquence de plusieurs chaudières. La perte de charge
en position ouverte est très faible, les fuites en position fermée relativement élevées
(figures 2.1 et 2.2).

Figure 2.1 - Vanne papillon.

Figure 2.2 — Vanne papillon


associée à son servomoteur.
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
Dunod
©—

si
à * Hydraulique

M Vannes à siège
Cet organe de réglage à fermeture étanche convient particulièrement à la régula-
tion progressive (figure 2.3). Les vannes à siège existent sous différents modèles
adaptés à chaque application. Dans les circuits avec pompe, les vannes à siège
3 voies sont préférables aux vannes à passage direct car un débit d’eau constant en
circulation présente certains avantages dans la technique du réglage.

Figure 2.3 - Vanne à siège.

H Vannes à secteur ou à boisseau

Ces vannes sont utilisées presque exclusivement pour le contrôle en mélange dans
les installations de chauffage à eau chaude (figure 2.4). Les pertes de pression sont
faibles et les fuites sont maintenues dans des limites admissibles pour ce genre
d'applications. Elles peuvent être à 2, 3 ou 4 voies. Les vannes à secteur à 4 voies
permettent un double circuit pour accroître la température de retour de chaudière,
réduisant la corrosion.

Figure 2.4 - Vanne à secteur.

60
2.1.2 Caractéristiques
MB Autorité de vanne
Le développement qui suit concerne les vannes 3 voies.
Le comportement d’une installation équipée d’une régulation progressive est influencé
par le dimensionnement de la vanne de réglage. La vanne est dimensionnée de
manière optimale lorsque la puissance maximale de l'installation n’est obtenue qu’au
moment où elle est entièrement ouverte.
La relation de pression :

era;
Api + Apy
détermine la stabilité de la régulation. Ce quotient s'appelle l'autorité de la vanne.
Apy correspond à la perte de charge de la vanne, Ap; à la perte de charge du circuit
à débit variable.

O Exemple
Sur la figure 2.5, la perte de charge de la vanne est de 0,6 bar (Ap,), la perte de
charge du circuit à débit variable est de 0,5 bar (Ap;). L'autorité de cette vanne est
donc (nombre sans unité) : |

= = 0,55
0,6 + 0,5

Figure 2.5 - Schéma de principe


d'un circuit hydraulique
en chauffage. AP,

APi

[] Remarques
Une vanne d'autorité égale à 1 présenterait une perte de charge très grande en
regard du circuit à débit variable correspondant, cette hypothèse n’est pas réaliste.
Une vanne d'autorité égale à 0 présenterait une perte de charge négligeable en regard
du circuit à débit variable correspondant, cette vanne n’aurait aucune influence sur
le débit.
Une vanne d’autorité supérieure à 0,5 est coûteuse sur le plan de l'énergie de
pompage, par contre elle permet une plus grande précision. Dans la pratique, il
©
délit.
Dunod
photocopie
La
autorisée
est
non
un

s'avère qu’une autorité voisine de 0,5 est un compromis satisfaisant.
61
LC
TS
Une vanne est donc bien sélectionnée si sa perte de charge est proche de la perte de
charge du circuit à débit variable correspondant.

Coefficient de vanne

L'autre caractéristique importante d’une vanne est son coefficient de vanne (K,,).
Le K,, d’une vanne correspond à son débit eñ m°/h lorsque la différence de pres-
sion entre l’amont et l’aval de la vanne est de 1 bar et cela pour une vanne grande
ouverte.
Le X, indique le débit de la vanne lorsque la différence de pression entre l’amont
et l’aval n’est pas de 1 bar. Pratiquement, dans les catalogues, les fabricants garan-
tissent leurs vannes à partir du Æ..
Donnons un exemple de calcul correspondant au Æ!, Sur la figure 2.6, la vanne a
un Æ,, de 20 (20 m°/h de débit pour une différence de pression (p4 — p3) = 1 bar,
la vanne étant grande ouverte).

Unités thermales
LD. Lu MR +4
|
|
- |
5 |
=œ |
[ob]

£
£
æs
|
©
|
|
st du ruse =

Figure 2.6 - Vanne 3 voies.

Pratiquement, (94 — p3) = 0,5 bar. Le débit Q, (m*/h) dans cette vanne (grande
ouverte) peut être calculé à l’aide de la formule suivante :

Gr, 2
(=
Ap
7

Ap, est la perte de charge de la vanne (bar), d'est la densité du liquide traversant la
vanne, dans cet exemple, il s’agit d’eau de densité égale à 1 :

Q, = 200,5 = 14,14m°/h
I est aussi possible de déterminer le débit à partir d’un abaque (figure 2.7). Le K,.
de la vanne est égal à 20, la perte de charge entre l’amont et l’aval de la vanne est
de 0,5 bar (en abscisse) ; par construction l’abaque donne un débit de 14,14 m5/h
(en ordonnée), ce débit est le même que celui calculé.

62
nn

20
14,14 m3/h
10

ms
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1 ONE Nr 20 30 4050 70 100 200 300 500 [kPa]

001 002 003 005007 0 02 03 VEN 1 2 3 4 5 [bar]

Figure 2.7 - Débit en fonction de la pression différentielle.

2.1.3 Relation entre la course du clapet et le débit


Une caractéristique importante des vannes est la relation qui lie la levée du clapet
On distingue les types de vannes suivants :
et le débit.
— vanne à caractéristique linéaire, qui permet un débit proportionnel à la levée du
clapet (figure 2.8) ;
— vanne à caractéristique quadratique (figure 2.9) ;
Dunod
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La
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délit.
est
non
un

— vanne à caractéristique logarithmique ou à égal pourcentage (figure 2.10).

63
2 + Hydraulique

Débit (%)

Siège Re ue FL

SNS. KK
50 100 Levée H (%)

Figure 2.8 - Vanne à caractéristique linéaire.

Débit (%)

50 75 100 Levée
H (%)

Figure 2.9 - Vanne à caractéristique quadratique.

Débit (%)

Clapet

Siège
5

50 75 100 Levée
H (%)

Figure 2.10 - Vanne à caractéristique logarithmique ou à égal pourcentage.

64
2 + Hydraulique

L'exemple suivant prend l'hypothèse d’une vanne à caractéristique logarithmique


(figure 2.11). Si la vanne est associée à un servomoteur recevant un signal 0 à 10 V
et permettant une levée du clapet proportionnelle à cette tension, alors la puissance
thermique au niveau de l’échangeur est proportionnelle à la tension pilote reçue
par le servomoteur. Cet exemple permet des paramétrages simples et une bonne
stabilité de fonctionnement.

Puissance

Caractéristique
d'un échangeur

Débit
Débit ‘

Caractéristique
d'une vanne de type
logarithmique

Levée du siège
Puissance

Caractéristique
résultante

Levée du siège

Figure 2.11 - Caractéristique résultante de l'ensemble vanne et échangeur.

2.1.4 Montages des vannes


H Montage en répartition (ou en décharge)
Ce montage est dit à température constante et à débit variable (figure 212)
s’agit donc ici d’une régulation de débit. Dans le cas de la figure 2.15, la vanne est
correctement choisie si :
Aps = APrs + APa

autorisée
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65
2e Hydraulique 4

Figure 2.12 - Schéma de principe d'un circuit de répartition avec organe de mélange.
A : échangeur. Bp : bypass. P : pompe. St : servomoteur. Départ,;,, : côté départ primaire.
Départ... :côté départ secondaire. Retour,,;, : retour primaire. Retour... :retour secon-
daire. 6, : température nominale dans départ... 6, : température nominale dans départ...
6, : température nominale dans retour... 0, : température nominale dans retour,,;,.

Figure 2.13 - Circuits à débit variable du circuit de répartition.


Ap,: perte de charge dans l'échangeur. Ap,,:perte de charge dans les conduites secon-
daires. Ap,, : perte de charge dans l'organe de réglage. p, : hauteur manométrique de la
pompe. Ap,,: perte de charge dans les circuits primaires. 6,:température d'entrée.
6, : température de sortie. En pointillés : circuit à débit variable.

66
H Montage en mélange
Dans un montage en mélange (figures 2.14 et 2.15), la boucle à débit variable se
trouve dans le circuit primaire. La perte de pression de la vanne doit donc être à
peu près égale à Ap,, + Apr. Le montage en mélange est utilisé dans les cas où on
exige une température d’eau variable à l'échangeur. Il permet un flux thermique
assez homogène sur toute la surface de l’échangeur du fait du débit constant.

APa

_—
Figure 2.14 - Montage en mélange.
Ap, : perte de charge dans l'échangeur. Apx, : perte de charge dans le bypass. Apk : perte de
charge dans le générateur. Ap,, : perte de charge dans les conduites primaires. Ap.. : perte
de charge dans les conduites secondaires. En pointillés : circuit à débit variable.

Figure 2.15 - Montage en mélange.


A : échangeur. Bp: bypass. p : pompe. St : organe
de réglage. Départ: côté départ primaire.
Départ... : côté départ secondaire. Retour,;;,, : retour
primaire. Retour...:retour secondaire. 6, : tempé-
rature nominale dans départ... 0, : température
nominale dans départ... 8, : température nominale
dans retour. 0,4: température nominale dans
retoUr sim. PA : hauteur manométrique de la pompe.

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autorisée
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-

67
2 + Hydraulique

Ë REMARQUE
Les montages en décharge et en répartition sont très proches sur tous les plans.

Dans le cas du montage en mélange (figure 2.16), le débit est constant dans les
radiateurs, la température de départ est variable. Ce montage est le plus fréquent
pour ce type de chauffage.

Figure 2.16 - Montage Figure 2.17 - Montage


en mélange. en répartition.

Dans le cas du montage en répartition (figure 2.17), la température de départ est


constante, mais le débit est variable.

Montage en injection
Si, de par la construction du réseau de distribution (figure 2.18) au point de déri-
vation vers l'échangeur, une différence de pression devient efficace entre le point
de raccordement AA et le point de raccordement AB, on peut s’en servir pour
vaincre la résistance de l'organe de réglage. Lorsque celui-ci est fermé (voie NF
fermée) la pompe secondaire P, fait circuler l’eau du point M via le départ secon-
daire, l'échangeur, le retour secondaire et le bypass secondaire, et retour au point
de mélange M. Dans le même temps, le débit primaire est assuré par la pompe P,
du point AA via le bypass primaire et l’organe de réglage vers le point de raccorde-
ment AB. Si l'organe de réglage s'ouvre, suivant la position prise, une partie du débit
de départ primaire est injectée au point de mélange M dans le réseau secondaire.
Dans le circuit à injection, la résistance de l'organe de réglage est donc vaincue par
la pompe primaire.

68
A

Figure 2.18 - Montage en injection.


A : échangeur. P, : pompe primaire. P, : pompe secondaire. St : organe de réglage. M : point
de mélange. Bp... : bypass secondaire. Bp,,;, : bypass primaire. 6, : température nominale
dans départ, ;;.. 8, : température nominale dans départ... 8, : température nominale dans
retour... 0, : température nominale dans retour,

APA
(2

1
Ke

P, @)

| es
(>
pe. bn] | [LL]
AB ES Dar
nc

Figure 2.19 - Organe de réglage dans le montage en injection.


1 : tuyauteries. AA :raccord du départ. BB : raccord du retour.
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69
PLU IENITTES

L'une des caractéristiques de l'organe de réglage dans le montage en injection est sa


faible perte de charge : elle est approximativement égale à celle du circuit à débit
variable (circuit en pointillé de la figure 2.19).
Une autre caractéristique intéressante de ce type de montage est le fait qu’il permet
de travailler au secondaire à une température différente de la température du
primaire.

2,15 Pannes
— Blocage mécanique de la partie mobile.
— Inétanchéité entre clapet et siège (corps étrangers, corrosion, usure).
— Fuite sur le corps de la vanne ou au niveau du presse-étoupe.

Voie Voie
Voie Voie directe f£ Bz commune
directe commune 1Ë

Vanne à > |ps A AB


soupape |
4 FA FA

Voie ONE (
Dipasse a. A Voie bipasse
DT
Ca

Figure 2.20 - Vanne à soupape.

Circuit à injection Circuit à répartition Circuit de mélange


A Y

(min.
10
DN
m)
0,5
x

Figure 2.21 - Repérage de vannes 3 voies (en chiffres)


et récapitulatif des différents types de montage.

70
Lors des mises en route, il n'est pas rare que des dysfonctionnements soient dus à
une erreur de montage. Les vannes sont pourtant presque toujours très correctement
repérées (figure 2.21). La voie de bypass est généralement en opposition avec le
servomoteur ; repérée B ou 2, elle est normalement ouverte (NO) : lorsque le servo-
moteur ne reçoit aucun signal, cette voie est ouverte en grand. La voie commune est
repérée AB ou 3. La voie A ou 1 est la voie normalement fermée (NF) : lorsque le
servomoteur ne reçoit aucun signal, cette voie est complètement fermée.

2.1.6 Sélection de la vanne


Les vannes 2, 3 ou 4 voies peuvent être raccordées par raccords filetés, par soudure,
par brides. En fonction de leur rôle, on définit leur type (à clapet, à secteur).
La pression maximale de service est une donnée importante. Il convient ensuite de
connaître le débit dans la vanne.

Calcul du débit

P=0,,.C'A8

P est la puissance de l'échangeur (kW). Q,, est le débit massique de fluide dans
l'échangeur (kg/s). C'est la chaleur massique du fluide (kJ/kg.°C). A8 est l'écart de
température du fluide dans l’échangeur.
Le débit volumique s'obtient en divisant le débit massique par la masse volumique :

Q= Qu+p
p est la masse volumique du fluide utilisé (kg/m° ou kg/dm°).
Le débit volumique du fluide étant connu, il convient alors de calculer la perte de
charge du circuit à débit variable, cette perte de charge devant être pratiquement
égale à la perte de charge de la vanne grande ouverte.

Exemple de sélection
La vanne étant grande ouverte (voie NF ouverte et voie NO fermée), le débit
souhaité est de 9 m°/h et la perte de charge du circuit à débit variable est de
0,6 bar soit 6 m de colonne d’eau.
Sur l’abaque (figure 2.22), portons la perte de charge en abscisse (0,6 bar) et le
débit en ordonnée (9 m3/h). Pour ce fabricant, la vanne à installer est de référence
M3P32 et son X,, est de 12.

Dunod
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autorisée
délit.
La
est
non
un

71
_2 + Hydraulique

RIM CEE

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0,2 0,3 04 0,6 0.8 1 6 20 30 40 50

Apv D
[bar] oo: 0,02 0,03 004 006 008 01 02 0,3 04 0.8 1 2

Figure 2.22 - Abaque pour sélectionner la vanne.

2.2 Servomoteurs
©5
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2.2.1 Servomoteurs pneumatiques


La figure 2.23 représente un servomoteur
pneumatique associé à une vanne dont le
raccordement s'effectue à partir de brides.
En tête de vanne, on trouve une chambre
constituée par une membrane sou ple et la
tête de vanne elle -même. Cette chambre
reçoit une pression d’air variable (souvent de
0 à 1,2 bar). Cette pression crée une force Figure 2.23 - Ensemble
en opposition avec la force d’un ressort. vanne-servomoteur.

72
2 + Hydraulique 2.2 Servomoteurs

Pour chaque pression, il se crée un équilibre conduisant à une nouvelle position de


l'organe de réglage (ici le clapet de la vanne).
La forceF (N) exercée par la membrane est :
F=PS
avec P la pression (Pa ou N/m°).
En régulation dans les applications tertiaires, le pneumatique est de moins en moins
utilisé, par contre on trouve des installations dont la détection et les régulateurs
sont numériques et les servomoteurs des vannes pneumatiques.
Il convient alors de convertir le signal tension produit par les régulateurs en signal
pneumatique à partir de convertisseurs électropneumatiques (figure 2.24).

Élément sensible

Air neuf

Vanne de chauffage
Actionneur pneumatique
de registres J.C.
D-4400 | EP-8000
forte capacité

Alimentation !Y2 RUES PR: PR


en air comprimé 2 ROBES" Pape = [R<]<
Figure 2.24 - Exemple d'application de convertisseurs électropneumatiques.

Le régulateur numérique élabore deux tensions de sortie variant de 0 à 10 V. Ces


signaux électriques sont convertis en signaux pneumatiques de 0 à 1,2 bar par les
convertisseurs électropneumatiques EP-8000 (figure 2.25). Le raccord central
correspond à l'alimentation en air comprimé à 1,2 bar. Le raccord excentré est
raccordé au servomoteur, la pression est proportionnelle au signal électrique reçu
par le convertisseur électropneumatique.

Figure 2.25 - Convertisseur


électropneumatique
(doc. Johnson Control).

Une telle régulation regroupe les avantages du numérique et du pneumatique,


La

©
Dunod
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autorisée
délit.
est
non
un
l'inconvénient de ce système réside dans son prix élevé.
73
2 e Hydraulique 2.2 Servomoteurs

2.2.2 Servomoteurs électriques


Ces servomoteurs sont des moteurs électriques asynchrones monophasés avec
condensateur de déphasage. Ils ont donc deux sens de rotation. Ils comportent
deux contacts de fin de course afin d’en limiter l’angle de rotation.
En régulation proportionnelle, les potentiomètres de recopie permettent un posi-
tionnement de l'organe de réglage proportionnel à l’écart entre la mesure et la
consigne (figure 2.26).

Figure 2.26 - (a) Servomoteur électrique (doc. Johnson Control).


(b) Schéma de principe d'un régulateur u, raccordé à un servomoteur s..

Les fabricants donnent tous les renseignements permettant le raccordement et le


réglage de leur matériel.
Sur la figure 2.27, une branche du pont de Wheatstone comporte la sonde de
régulation X. Une autre branche comporte un potentiomètre permettant de
régler le point de consigne X4+. En fonction de l'écart entre la mesure et la
consigne, le pont est plus ou moins déséquilibré, ce qui provoque la rotation du
moteur dans le sens qui correspond au déséquilibre. La rotation du moteur est
proportionnelle à l’écart entre la mesure et la consigne grâce au potentiomètre
d’asservissement.

2 Servomoteur électromagnétique (à électroaimant)


Ce type de servomoteur est très fiable et simple (figure 2.28). Lorsque le pont de
Wheatstone est déséquilibré (écart entre la mesure et la consigne non nul), il
génère une tension qui, amplifiée (0 à 10 V ou 0 à 20 V), aboutit sur la bobine de
la vanne magnétique. La bobine génère donc un champ magnétique qui produit
une force sur le noyau, cette force est en fait proportionnelle à l'intensité qui

74
Ouverture

Fermeture

Amplificateur 2

Asservissement

Figure 2.27 - Schéma de principe d'une régulation analogique associée


à un servomoteur électrique.

Pont de mesure Amplification Exploitation du signal

Force du ressort:

Electro-aimant
@ modulant
1
pépenés ue | bal: 2epr Force électro-
magnétique

Fluide =

Figure 2.28 - Schéma de principe d'un servomoteur électromagnétique.


1 : pont de Wheatstone. 2 : amplificateur électronique. 3 : servomoteur de type électro-
magnétique (organe de commande). 4 : vanne deux voies (organe de réglage). X : sonde
de régulation. X. : potentiomètre permettant le réglage du point de consigne.

traverse la bobine et à la masse magnétique du noyau. Cette force est opposée à


celle d’un ressort, et donc à chaque tension aboutissant à la bobine correspond un
Dunod
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un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—
positionnement précis du clapet de la vanne.
75
2.2.4 Servomoteurs électrothermiques
Les vannes thermiques sont silencieuses (figures 2.29 et 2.30), leur application est
généralement limitée aux petites vannes : vannes d’éjecto-convecteurs, de ventilo-
convecteurs…

Figure 2.30 - Vue en coupe d'un servomoteur électrothermique.


1: bouton permettant la commande manuelle. 2 : capsules contenant un fluide dilatable.
3 : éléments électriques chauffants. 4 : boîtier. 5 : fourreau de passage de la tige de vanne.
6 : vis de fixation sur la vanne.

‘76
2.2.5 Servomoteurs électrohydrauliques
Ces servomoteurs développent des forces importantes. Sur la figure 2.31, la
descente du piston est obtenue par la mise en marche de la pompe 8, l'huile est
refoulée dans la chambre 9, la remontée du piston s'obtient par l’enclenchement
de l’électrovanne 7, l’huile de la chambre supérieure retourne dans la chambre
inférieure 10, le ressort de rappel repoussant le piston vers le haut.

Figure 2.31 - Principe de fonctionnement d’un servomoteur électrohydraulique.


1: cylindre de pression. 2: cloison étanche (la partie supérieure contient l'huile).
3: ressort de rappel. 4: tige reliant le piston à l'organe de commande de la vanne.
5: indication du positionnement. 6: piston. 7: vanne magnétique. 8: pompe.
9: chambre supérieure. 10 : chambre inférieure.

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+ er : 11167

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“6” à CES
3 e GÉNÉRALITÉS SUR LA RÉGULATION
a

3.1 Bases théoriques


3.1.1 But et principe
Le but de la régulation estdemaintenir automatiquement une grandeur physique
à une valeur désirée appelée point de consigne, par exemple garantir une température
de 22 °C dans un local comportant des déperditions en hiver en agissant sur un débit
ou sur une température d’eau chaude.
Le principe de la régulation est de mesurer en permanence l’écart entre la grandeur
physique à régler X et la valeur de consigne X°:
écart = (mesure — consigne)
e = (X -X<)

et de délivrer ou non un signal de demande d’énergie. Ce signal vient agir sur l'organe
de réglage du fluide réglant.

cÀ Définitions
— Grandeur à régler: grandeur physique (température, hygrométrie relative...)
qui doit être maintenue à une valeur déterminée.
— Fluide réglant : fluide qui permet d’agir sur la grandeur à régler afin de la main-
tenir à une valeur déterminée, par exemple eau glacée, eau chaude.
— Grandeur perturbatrice : grandeur qui tend à modifier la valeur à régler, par
exemple apports thermiques en été, déperditions en hiver. La somme des grandeurs
perturbatrices constitue le bilan thermique qui est négatif en hiver et positif en
été.
— Régulation tout-ou-rien : une machine régulée en tout-ou-rien fonctionne
à pleine puissance ou est à l'arrêt. Ce type de régulation concerne surtout les petites
machines (chaudières domestiques, climatiseur, réfrigérateur, etc.).
— Différentiel : s'applique à la régulation tout-ou-rien, c’est l’écart de la grandeur
physique nécessaire pour passer de l’état 1 à l’état 0. On peut encore dire que c'est
l'écart nécessaire pour passer de l’enclenchement au déclenchement de la machine.
— Régulation tout-ou-peu : ce type de régulation permet une puissance inter-
médiaire entre l'arrêt et la marche à pleine puissance. Une chaudière à deux allures
délit.
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est
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un

correspond à une régulation tout-ou-peu.

79
3e Généralités 3.1 Bases théoriques
D HHRENMTNENT

— Régulation étagée : la puissance totale est fractionnée. Dans le cas de condenseurs


à air comportant plusieurs ventilateurs, il est possible d’enclencher ou de déclen-
cher en cascade les ventilateurs. Un groupe à eau glacée comportant 6 compres-
seurs en parallèle et pouvant fonctionner avec 6, 5, 4, 3, 2 ou 1 compresseur
correspond à ce type de régulation.
— Point de consigne : valeur de la grandeur physique contrôlée qu'il faut main-
tenir. Il a pour symbole X+. i,
— Mesure : valeur instantanée de la valeur à régler. Son symbole est X.
— Écart : différence entre la mesure et la consigne.
EXEMPLES
Pour une mesure de 24 °C et une consigne de 21 °C, l’écart vaut :
(mesure — consigne) = (24 — 21) = +3 °C
Il est ici positif.
Pour une mesure de 19 °C et une consigne de 21 °C, l’écart vaut :
(mesure — consigne) = (19 — 21) = -2 °C
Il est négatif.

— Pont de Wheatstone : c’est le cœur des régulateurs analogiques (figure 3.1) :


° siX = Xc (mesure = consigne), le pont est en équilibre, la tension de sortie du
pont est nulle ;
°siX#X, le pont n’est plus équilibré, un potentiel apparaît entre ses sommets
B et D. Dans la pratique, cette tension est amplifiée et rendue exploitable par
un amplificateur opérationnel.

Figure 3.1 - Pont de Wheatstone.


U, : tension d'alimentation du pont de Wheatstone (tension continue). U,: tension de
sortie du pont de Wheatstone. R, et R, : résistances fixes. X. : résistance variable simulant
le point de consigne. X : résistance variable simulant la sonde de régulation. G : galvano-
mètre mesurant la tension de sortie du pont de Wheatstone.

— Régulation proportionnelle : le régulateur produit un signal proportionnel à


l'écart entre la mesure et la consigne.

80
3 e Généralités 3.1 Bases théoriques
sur la régulation

— Bande proportionnelle : écart de la grandeur physique nécessaire pour provoquer


la course complète de l'organe de réglage.
Régulation proportionnelle et intégrale (PI) : régulation où il est recherché une
grandeur physique contrôlée avec peu d’écart. L'action intégrale, toujours associée
à l’action proportionnelle, combat l'écart spécifique à l’action proportionnelle.
Régulation proportionnelle intégrale et dérivée (PID) : régulation où on
recherche une grandeur physique contrôlée avec peu d’écart et avec une grande
rapidité d’action sur le fluide réglant lors de la variation de l’écart entre la mesure et
la consigne. L'action dérivée permet une action anticipatrice sur les besoins.
Régulation flottante : forme de régulation discontinue où l'organe de com-
mande (par exemple le clapet d’une vanne) se déplace à une vitesse indépen-
dante de l’importance de l’écart de la valeur désirée. Le déplacement se fait vers
l’une ou l’autre des positions extrêmes suivant que l'écart est positif ou négatif.
Limitation : régulation où l’on garantit une grandeur maximale ou minimale
pour des raisons de confort, d’économie ou de sécurité.
Compensation : régulation où la valeur de la grandeur physique contrôlée varie
proportionnellement à une autre grandeur physique. Par exemple, la température
d’un local climatisé peut être modifiée par la température extérieure.
Temps de réponse : retard généré par les inerties des transmetteurs, des régu-
lateurs, des échangeurs, etc. Il varie de quelques minutes à quelques heures. Une
régulation associée à un chauffage électrique dans une pièce par exemple représente
un faible temps de réponse. Par contre, une régulation associée à un chauffage
par le sol représente un temps de réponse important. Ce retard de processus
total découle des facteurs suivants :
° des retards purs liés au fait que tout transfert d'énergie demande un temps, un
fluide frigoporteur comme l’eau glacée par exemple demande environ 40 s pour
être acheminée d’un groupe à eau glacée à une batterie terminale distante de
20 m ;
+ des retards capacitifs : une masse d’eau pour s’échauffer demande du temps,
les tuyauteries, les échangeurs présentent de l’inertie thermique.
Régulation analogique : régulation qui consiste en des régulateurs dont le
principe de fonctionnement est basé sur le pont de Wheatstone. Ces régulateurs
peuvent produire des signaux proportionnels en sortie (0 à 10 V) ou des signaux
tout-ou-rien. La régulation analogique ést limitée en possibilité et elle n'est pas
communicante.
Régulation numérique : le pont de Wheatstone est remplacé par un micro-
processeur. Les régulateurs numériques sont multifonctions et ils sont le plus
souvent communicants.
Régulation pneumatique : régulation qui utilise l’air comme fluide moteur.
Les transmetteurs (sondes) fonctionnent sur le principe d’une fuite variable. La
régulation pneumatique est antidéflagrante.
Optimiseurs : dans les bâtiments à usage tertiaire (entre autres), il est nécessaire
de modifier le point de consigne la nuit et le week-end afin de réduire les
dépenses énergétiques. Ce problème peut être résolu de deux façons : par chrono-
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est
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rupteur ou par optimiseur.

81
3 ° Généralités 3.1 Bases théoriques
sur la régulation

Horloge programmable (chronorupteur) : la programmation est la suivante (f-


gure 3.2) : enclenchement du régime nuit à 18 heures (de 18 à 6 heures) et enclen-
chement du régime jour à 6 heures. Les hypothèses suivantes se présentent alors :
+ si la température extérieure est relativement élevée, la température ambiante
est obtenue avant 8 heures, il en découle une dépense d'énergie inutile ;
si la température est modérée, la température ambiante est obtenue à l'heure
souhaitée (ce qui n’est pas très fréquent) ;
si la température extérieure est basse, la température ambiante est obtenue
après l’heure d'occupation de bureaux. Cette solution est aléatoire.

FL8 alor rose |


Ve. Pa |MRC Figure 3.2 - Chronorupteur.

18h 6h 8h
Horloge à mémoire à microprocesseur (optimiseur) : la programmation est la
même que pour l'horloge programmable, mais l'appareil est auto-adaptatif. Elle
est possible sur une année, un programme différent pouvant être choisi chaque
jour. Compte tenu des expériences réalisées durant les jours passés, l’heure de la
relance du matin est optimisée afin que la température dans les bureaux soit
correcte à l’heure d'occupation. Ce n’est qu'après une semaine environ de
raccordement que l’optimiseur commence à avoir un fonctionnement stabilisé.
Dans l’exemple figure 3.3, la relance du matin est telle que les 22 °C requis à
8 heures sont effectivement obtenus à cette heure précise.

15 Cotes RAR EE A Figure 3.3 - Optimiseur.

18h 6h 8h

3.1.3 Petit glossaire en régulation numérique


— Automate : appareil qui assure l'automatisation d’une machine ou d’un processus.
— Automate programmable : appareil électronique qui comporte une mémoire pro-
grammable par un utilisateur à l’aide d’un langage adapté.
Baud : unité de mesure de la vitesse de transmission. Ce terme indique le nombre
de bits par seconde. |
Bit : un bit est un chiffre binaire représenté habituellement par 0 ou 1. :
Bus : support câblé permettant la circulation des informations sous forme de bit.
Capacité mémoire : s'exprime en kilo-octet (Ko), elle permet de connaître le
nombre d’octets que peut contenir une mémoire,
CD-Rom : compact disque en mémoire morte non réinscriptible.
CD-RW : compact disque réinscriptible.

82
3 e Généralités 3.2 Comportement thermique d'un bâtiment
sur la régulation

— CPU (central processing unit) : unité centrale de traitement (UC).


— Démultiplexeur : convertit les signaux générés par le microprocesseur en signaux
exploitables par les organes de sortie (servomoteurs, relais).
— Interface : liaison entre deux ensembles permettant des échanges entre ces deux
ensembles.
— Kïlo-octet (Ko) : représente 1 024 octets.
— Modem : permet par le réseau téléphonique de communiquer avec un système.
— Mhultiplexeur : convertit les signaux d’entrée en bit afin de les rendre exploitables
par le processeur.
— Octet : ensemble de 8 caractères binaires (8 bits).
— Processeur : lit et interprète les instructions constituant le programme et en
déduit les opérations à effectuer, c’est le cerveau de l’automate.
— RAM : mémoire vive que l’on peut enregistrer et effacer à volonté. Les ordinateurs
ont des RAM garanties en Ko.
— ROM : mémoire morte dont le contenu ne peut pas être modifié, elle ne peut
être que lue. |
— RS 232 : interface normalisée de 25 broches et de débit maximal 19 200 bit/s.
— RS 485 : définit un mode de transmission différentiel ; chaque signal de données
est véhiculé sur 2 fils.

3.2 Comportement thermique d'un bâtiment


Le bâtiment représenté figure 3.4 est l’objet de déperditions en hiver (QS). Si on
souhaite une température constante dans ce bâtiment en hiver, il faut alors des
apports thermiques internes (QE) égaux aux déperditions : QE = QS. Dans la
pratique, QE est plus grand que QS, et c’est le rôle de la régulation d'ajuster QE à
QS. En été, à l'inverse, il convient de combattre des apports thermiques. Le fluide
réglant devient alors de l’eau glacée.

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Figure 3.4-Étude du comportement thermique d'un bâtiment.


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83
3e Généralités 3.3 Actions et lois des signaux
ROTTAE) régulation

3.3 Actions et lois des signaux


En régulation on parle d'action directe (AD) et d'action inverse (AI).
Sur la figure 3.5, le régulateur R a 2 entrées, X est la grandeur physique contrôlée
et XQ est le point de consigne :
— siX = X,, le régulateur ne génère aucun signal de sortie : Y, = Y,= 0 V';
— si X < X,, l'écart est négatif, il y a une demande de chauffage. Le régulateur éla-
bore un signal en Y,, celui-ci aboutit à la vanne à eau chaude. En régulation pro-
portionnelle, ce signal est proportionnel à l’écart entre la mesure et la consigne ;
— siX > X,, lécart est positif, il y a une demande de refroidissement. Le régula-
teur envoie un signal Y, à la vanne à eau glacée. En régulation proportionnelle,
ce signal Ÿ, est proportionnel à l’écart entre la mesure et la consigne.
Il est fréquent de représenter les signaux Ÿ, et Ÿ, sur un système d’axes, on parle
alors de lois des signaux (figure 3:6). Y; est le signal (0 à 10 V) qui alimente le
servomoteur de la vanne 3 voies à eau chaude. Y, est le signal (0 à 10 V) qui

Air de reprise
Air recyclé Ventilateur
de reprise
Ventilateur
Air neuf de soufflage

V.3V.
eau
chaude

X
Y: x
Figure 3.5 - Schéma de principe d'une installation de traitement d'air
permettant le contrôle d'une température.

Signaux de sortie (V)

Écart positif X (°C)


Zone neutre

Figure 3.6 - Exemple de loi des signaux.

84
3 + Généralités 3.4 Boucles
EURE CELUI ELT)

alimente le servomoteur de la vanne 3 voies à eau glacée. L'abscisse X représente la


grandeur physique contrôlée, en l’occurrence ici la température de reprise du local
climatisé (en °C). L'ordonnée Y représente les signaux de sortie du régulateur (en V).
Lorsque l’écart est négatif, X diminue, Ÿ, augmente, on dit alors que l’action est
inverse. Lorsque l'écart est positif, X augmente, Y, augmente, on dit alors que l’action
est directe.

3.4 Boucles
3.4.1 Boucles ouvertes et fermées

La boucle de régulation de la figure 3.7 constitue une boucle fermée. Lorsque


écart (X — XQ) entre la mesure et la consigne augmente, il y a action sur la vanne
3 voies, et donc sur le fluide réglant, la sonde disposée sur la tuyauterie enregistre
cette modification, il y a un retour.
La boucle de régulation de la figure 3.8 constitue une boucle ouverte. La position
de l’organe de réglage ne tient compte que de la température extérieure et non de
la température du fluide réglant.

Sonde extérieure

Figure 3.7 - Boucle fermée. Figure 3.8 - Boucle ouverte.

Les boucles ouvertes sont possibles si l’on connaît bien la relation entre les grandeurs
perturbatrices (ici la température extérieure) et le fluide réglant.

3.4.2 Éléments perturbateurs d'une boucle de régulation

Dans le cas d’une boucle fermée à une seule sonde, le régulateur ne reçoit que le signal
de la grandeur réglée. Il ne tient donc pas compte des grandeurs perturbatrices, ce
qui a pour conséquence l’absence d'action anticipatrice.
Dans l'exemple suivant (figure 3.9), un régulateur numérique « intelligent » correc-
tement paramétré agit par anticipation sur le fluide réglant.
co.
etais
de
um
5DLe
DO
D
D
RS
OR
D

85
3 » Généralités 3.5 Lois de régulation
sur la régulation

Air de reprise

Air soufflé

Q X Entrées du
régulateur
Sorties du D Xs 9
régulateur | y

Figure 3.9 - Boucle de régulation.


X, : sonde d'ambiance permettant généralement la régulation, il s'agit d'une boucle
fermée longue. X, : sonde de soufflage permettant généralement la limitation, il s'agit
d'une boucle fermée courte. X; : sonde extérieure permettant généralement la com-
pensation, il s'agit d’une boucle ouverte. X, : sonde de soleil, boucle ouverte. X, : sonde
de vent, boucle ouverte. X,: sonde de vitesse de variation de la température, boucle
ouverte.

3.5 Lois de régulation


3.5.1 Lois à une seule pente en chauffage

SE e
H
1
ñ
! 1
pm: î
Rte ee oseeemation nm md

chauffe

Figure 3.10 — A : régulateur. B : sonde extérieure. C : sonde de départ.


D : servomoteur. E : vannes 4 voies.

La loi de la figure 3.11 est une loi à une seule pente :

Péntess 1 d6/sy 000 SE 0


Abus
86
3 e Généralités 3.5 Lois de régulation
sur la régulation

Température de départ

20 Température
extérieure (°C)

Figure 3.11 — Loi de régulation correspondant au schéma de la figure 3.10.

3.5.2 Lois à plusieurs pentes en chauffage


Pour adapter de façon optimale la température de départ d’une chaufferie par exemple,
il est fréquent de régler des lois à plusieurs pentes.
Dans l’exemple figure 3.12, la pente est majorée aux basses températures pour
combattre l’influence des parois froides :
— pente à mi-saison (entre 20 et 5 °C en extérieur) :

no mener HS
— pente lors des basses températures extérieures (entre +5 et 15 °C) :

S=(-15) "20

Température de départ
eau chaude

Figure 3.12 - Loi de régulation


à plusieurs pentes.

15 -10 -5 O0 5 10 15 20 Température
extérieure (°C)
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La
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87
3e Généralités 3.6 Régulation analogique
sur la régulation

3.5.3 Lois en climatisation


La figure 3.13 représente une installation de climatisation dont le point de consigne
est influencé par la température extérieure. La sonde de régulation X est disposée
sur la reprise de l’air. La sonde d’influence Z renseigne le régulateur sur la tempé-
rature extérieure. La figure 3.13 correspond à une régulation numérique puisque
le régulateur est multifonction : il permet la régulation et la compensation. En
régulation analogique, la sonde d'influence serait raccordée à un compensateur.

Ventilateur
Air de reprise
de rejet

Air neuf
D

Figure 3.13 - Schéma de principe d'une installation de climatisation.

Point de consigne de l'ambiance

Figure 3.14 - Loi de régulation


possible en climatisation.

;0 0 » 3 Température
extérieure (°C)

En hiver, la compensation va dans le sens d’une plus grande consommation pour


combattre l'influence des parois froides. En été, afin d’éviter les chocs thermiques,
il convient de réduire l'écart de température entre l'extérieur et l’intérieur. Cela va
dans le sens des économies d’énergie.

3.6 Régulation analogique


Une boucle de régulation analogique comporte les éléments de base donnés
figure 3.15.

88
3 e Généralités 3.6 Régulation analogique
sur la régulation

—nn — =
Régulateur Servomoteur
Sonde (organe de commande)

ke Vanne
(organe de réglage)

Figure 3.15 - Boucle de régulation analogique.

Un régulateur analogique est constitué à la base d’un pont de Wheatstone qui


produit un signal proportionnel à l’écart entre la mesure X et la consigne X.. Ce
signal est amplifié par un amplificateur opérationnel.
Les signaux produits par ces régulateurs sont généralement des tensions continues
de 0 à 10 V. Des relais internes permettent de convertir des sorties proportion-
nelles en sorties tout-ou-rien. Le nombre maximum d’entrées est généralement 3,
il en va de même pour les sorties.
Ces régulateurs ont des possibilités limitées ; par exemple, en cas de limitation et de
compensation, il faut leur associer des modules de limitation et des compensateurs.
Ils sont bien connus, d’un prix compétitif, d’une installation et d’un réglage faciles,
mais sont actuellement de plus en plus concurrencés par les régulateurs numériques.
Le régulateur présenté figure 3.16 est constitué principalement des éléments
suivants :
— une alimentation transformant le 24 V alternatif (bornes 1 et 2) en 6 V continu
(bornes 3 et 4) ;

Figure 3.16 - Schéma de principe d'un régulateur analogique.


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90
3 + Généralités 3.7 Régulation numérique
sur la régulation

— un pont de Wheatstone dont 1 branche comporte la sonde de régulation (X),


une autre branche est réalisée par le potentiomètre constituant le point de
consigne (Xo) ;
— un amplificateur opérationnel produisant une tension de sortie continue de 0
à 10 V;
— un commutateur d’inversion d'action (A ou B).
Ce régulateur ne comporte qu'une sortie, trois sorties sont possibles. Ces sorties
peuvent être de type proportionnel ou de type tout-ou-rien (TOR).

37 Régulation numérique
La régulation numérique supplante actuellement la régulation analogique (tableau 3.1).

Dir Schéma de principe d'un ensemble numérique


Le multiplexeur transmet toutes les informations des différentes voies sur une seule
voie et convertit les entrées analogiques en signaux binaires afin qu’ils soient
exploitables par le microprocesseur (figure 3.17).
Le démulriplexeur à le rôle inverse de celui du multiplexeur.

Entrées :
sondes, contacts.

_ Multiplexeur convertisseur
A/D

Régulateur digital
Unité centrale (ou numérique LR ire en fonction Terminal
(U.C.) de la régulation à effectuer sur l'installation)

_ Démultiplexeur convertisseur D/A

Sorties :
vannes, moteurs.

Figure 3.17 - Schéma de principe d'un ensemble numérique.

3.7.2 Schéma de principe d'un régulateur numérique


Le cœur du régulateur analogique était le pont de Wheatstone, le cœur du régulateur
numérique est un microprocesseur (figure 3.18).

3.7.3 Types et comptage des points


Les points physiques sont des entrées ou des sorties analogiques ainsi que des entrées
Dunod
©
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

ou des sorties logiques. Le comptage et la connaissance de la nature des points
91
_ 3 + Généralités 3.7 Régulation numérique
CT régulation

Mémoire tampon Mémoire tampon | Mémoire


d'entrée de sortie intermédiaire
Mémoire À|Mémoire tampon #09
intermédiaire N|__ intermodules Communication
(IMB) Interface bus des unités
de fonctionnelles
RAM ê entre elles
2
ocesseur
? a en temps réel
exécute les
opérations principal à p
Mémoire morte qui,
Contient le en fonctionnement
programme normal, ne peut être
spécifique lue. Elle contient le
de régulation, système d'exploitation
de commande, et la bibliothèque de
et la liste des toutes les fonctions.
paramètres Effacement par
Architecture d'un régulateur numérique rayons ultra-violets

Figure 3.18 - Schéma de principe d'un régulateur numérique.

Figure 3.19 - Exemple de comptage des différents types de points d'une centrale
de traitement d'air.

sont indispensables lors d’une étude de régulation en général et en numérique en


particulier du fait souvent du grand nombre de points.
La centrale de traitement d’air comporte (figure 3.19):
— 4 entrées analogiques (AD) ;

92
3 + Généralités 3.8 Régulation pneumatique
sur la régulation

— 6 entrées logiques (DID) ;


— 1 sortie analogique (AO) ;
— 4 sorties logiques (DO).
Le nombre de points physiques total de ce projet est donc 15.
Les types et le nombre de points déterminent le choix du ou des régulateurs à utiliser.
REMARQUE
Le comptage des points par type (AI, DI, AO, DO) est nécessaire quel que soit le type de régulation !

fé Régulateurs re
Ordinateur Interface | numériques ;
ë

256 régulateurs possibles sur le même bus


(pour un type de matériel donné)

Figure 3.20 -— Synoptique possible d'un ensemble numérique.

3.7.4 Adressage des régulateurs


Ces régulateurs étant communicants, il est nécessaire de les adresser. L'adressage
par switch tend maintenant à être remplacé par un adressage « soft » : touches du
régulateur, pocket ou ordinateur.
À partir de 8 switch, il est possible d'adresser 256 régulateurs (tableau 3.2).

3.8 Régulation pneumatique


3.8.1 Généralités
La régulation pneumatique est de moins en moins utilisée en génie climatique,
sauf dans les cas où il existe de grandes exigences sur le plan de la sécurité (chimie,
pétrochimie, plate forme offshore, etc.).
Le fonctionnement des transmetteurs pneumatiques est basé sur le principe d’une
fuite d’air variable entre une buse (fixe) et une palette (mobile) en fonction d’une
grandeur physique variable.
Les régulateurs et les servomoteurs sont alimentés en air comprimé. Cette régulation
est donc antidéflagrante.
Les servomoteurs sont simples, fiables et peuvent développer des forces importantes.
La régulation pneumatique est non communicante. Dans la mesure où on souhaite
un suivi à distance, il convient de convertir les signaux pneumatiques en signaux
électriques. Cette conversion est réalisée par des convertisseurs électro-pneumatiques.
Cés convertisseurs transforment des signaux de 0 à 15 psi en signaux électriques
de 0 à 10 volts.
©
Dunod
La
photocopie
autorisée
délit.
est
non
un

Cette régulation nécessite de l’air comprimé parfaitement déshuilé et déshydraté.

93
3 « Généralités
sur la régulation

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3 e Généralités 3.8 Régulation pneumatique
-sur la régulation

Notons enfin que la mise en œuvre de cette régulation demande un personnel


spécialisé.

3.8.2 Exemple de régulation pneumatique appliquée à des ventilo convecteurs

Servomoteur pneumatique

} —— Organe de réglage

Figure 3.21 - Schéma de principe d'une boucle de régulation pneumatique


se rapportant à de petits servomoteurs.

Le débit de fuite entre la buse et la palette du transmetteur étant faible, le temps de


réponse de la boucle de régulation est relativement long. Ce choix technologique
ne convient donc qu'aux très petites vannes.
Si on souhaite un positionnement rapide de l'organe de réglage, il est nécessaire
d’intercaler un régulateur pneumatique entre le transmetteur est l'organe de
commande.

3.8.3 Étude d'une boucle de régulation pneumatique comportant


un régulateur à action proportionnelle
Nomenclature (figure 3.22)
A : Transmetteur pneumatique à action directe (quand la grandeur physique
contrôlée croit, la pression pilote produite augmente).
B : Régulateur pneumatique à action proportionnelle.
C : Organe de commande. (servomoteur pneumatique).
D : Organe de réglage. (vanne 3 voies).
1 : palette, 2 : buse, 3 : chambre pilote, 4 : chambre à l'atmosphère, 5 : membrane
permettant le déplacement d’un clapet à double effet, 6 : membrane séparant la
chambre de contrôle de la chambre à l'atmosphère, 7 : siège (permettant ou non une
Dunod
La
délit.
un
©photocopie
autorisée
est
non
— fuite à l'atmosphère), 8 : ressort antagoniste à la pression pilote, 9 : orifice permettant
D5
3° Généralités 3,8 Régulation pneumatique
_ sur la régulation

A
ZZL

Figure 3.22 - Boucle de régulation pneumatique avec régulateur à action proportionnelle.

96
3 e Généralités 3.9 Sondes
. Sur la régulation

une fuite à l'atmosphère, 10 : sortie de la pression de commande, 11 : chambre du


servomoteur, 12 : membrane en caoutchouc, 13 : piston, 14 : ressort antagoniste,
15 : écrou de réglage, 16 : vanne 3 voies, 17 : vis de réglage de la course, 18 : tige
rendant solidaire le piston du clapet de la vanne, 19 : restricteur d’arrivée de l'air
pilote, 20 : arrivée de l’air primaire, 21 : raccord permettant le raccordement au
régulateur, 22 : tige rendant solidaire les 2 clapets à bille, 23 : clapet permettant
l'admission de l'air primaire, 24 : vis de réglage du régulateur, 25 : chambre où est
élaborée la pression de sortie.

Principe de fonctionnement
Lorsque la grandeur physique contrôlée varie, la pression pilote en amont de la
buse varie.
Si la grandeur physique contrôlée augmente, la pression dans la chambre pilote 3
croit. La membrane 5 est alors repoussée vers le bas.
Le siège 7 repousse alors le clapet à bille correspondant. L'entretoise 22 rendant les
2 clapets à bille solidaires, le clapet 23 s’écarte de son siège.
De l'air primaire (à 1,5 bar) est alors introduit dans la chambre 25 où la pression
augmente. La force qui s'exerce sous la membrane 6 augmente, le jeu de clapets
remonte, ce qui interrompt l’arrivée de l'air primaire.
L'augmentation de la température au transmetteur a donc provoqué une augmen-
tation de la pression dans la chambre 25. Cette pression via le raccordement 10-21
s'exerce sur la membrane du servomoteur C, ce qui provoque un repositionnement
de l’organe de réglage.
Si la grandeur physique contrôlée diminue, la pression pilote diminue, la pression
dans la chambre 3 décroît, la membrane 6 entraîne le siège 7 vers le haut, ce qui
permet une mise à l’atmosphère de la chambre 25 : de l’air s'échappe par l’orifice 9.
La pression dans la chambre 25 est donc réduite, le siège 7 reprend appui sur le
clapet à bille correspondant et la fuite cesse.
Il en découle un repositionnement du clapet de l'organe de réglage.
Ce régulateur permet donc une pression de sortie proportionnelle à la pression
pilote et ce, sous un débit important. Le temps nécessaire au positionnement de
l'organe de réglage lorsque la grandeur physique contrôlée varie est donc faible.
Il est décrit ici une boucle de régulation avec régulateur à action proportionnelle.
Il existe aussi des régulateurs pneumatiques P + I, P + 1 + D et TOR.
La régulation pneumatique permet aussi les limitations et les compensations.

3.9 Sondes
3.9.1 Sondes passives
Une sonde passive ne produit pas de signal. Généralement sa valeur ohmique varie
en fonction de la grandeur physique contrôlée :température, hygrométrie, pres-
©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un
-
sion, etc. (figure 3.23). Les sondes passives sont généralement reliées par deux fils.
97
tés 3.9 Sondes

Résistance

Figure 3.23 - Sonde passive.

Grandeur physique contrôlée

Tableau 3.3 - Relation entre la résistance et la température d'une sonde passive


au nickel Ni 1000 (valeur ohmique 1 000 Q à 0 °C).
RE D GR us | CE 0 Ce Te or a
9 R (© R (©) R 8 R 6 R
DE

-50 790.882 7 991.167 46 1215.130 94 1466.477 142 1748.914


-49 794.838 1 995.578 47 1220.074 95 1472.031 143 1755.155
-48 798.803 O0 1000.000 48. 1225.030 96 1477.598 144 1761.411
-47 802.776 1 1004.432 49 1229.998 97 1483,180 145 1767.683
-46 806.758 2 1008.875 50 1234.978 98 1488.774 146 1773.970
45 810.749 3 1013.328 51 1239970 99 1494.383 147 1780.272
44 814.749 4 1017.791 52 1244.974 100 1500.005 148 1786.589
-43 818.758 5 1022.265 53 1249.991 101 1505.641 149 1792.921
-42 822.776 6 1026.749 54 1255.019 102 1511.290 150 1799.269
-41 826.802 7 1031.244 55 1260.060 103 1516.954 151 1805.633
-40 830.838 8 1035.750 56 1265.112 104 1522.631 152 1812011
-39 834.882 9 1040.266 57 1270.177 105 1528.322 153 1818.405
-38 838.936 10 1044.793 58 1275.254 106 1534.026 154 1824815
-37 842.999 11 1049.330 59 1280.344 107 1539.745 155 1831.240
-36 847.070 12 1053.878 60 1285.446 108 1545.478 156 1837.681
-35 851.151 13 1058.437 61 1290.560 109 1551.224 157 1844,137
-34 855.241 14 1063.007 62 12965.686 110 1556.985 158 1850.609
-33 859.341 15 1067.588 63 1300.825 111 1562,759 159 1857.096
-32 863.449 16 1072.179 64 1305977 112 1568.548 160 1863.599
-31 867.567 17 1076.781 65 1311.140 113 1574.351
-30 871.694 18 1081.394 66 1316.317 114 1580.168
-29 875.830 19 1086.018 67 1321.506 115 1585.999
-28 879.976 20 1090.653 68 1326.707 116 1591.844
-27 884.131 21 1095.300 69 1331.922 117 1597.704
-26 888.296 22 1099.957 70 1337.148 118 1603.577
-25 892.470 23 1104.625 71 1342.388 119 1609.465
-24 896.654 24 1109.304 72 1347.640 120 1615.368
-23 900.847 25 1113995 73 1352.905 121 1621.284
-22 905.050 26 1118.696 74 1358.183 122 1627.216
-21 909.262 27 1123.409 75 1363.474 123 1633.161
-20 913.484 28 1128.133 76. 1368.777 124 1639.121
-19 917.716 29 1132.869 717 1374.094 125 1645.096
-18 921.957 30 1137,616 78 1379.423 126 1651.085
-17 926.208 31 1142.374 79 1384.765 127 1657.088
-16 930.469 32 1147.143 80 1390.120 128 1663.107
-15 934.740 33 1151.924 81 1395.489 129 1669.140
-14 939.020 34 1156.716 82 1400,870 130 1675.187
-13 943.311 35 1161.520 83 1406.264 131 1681.249
-12 947.611 36 1166.335 84 1411672 132 1687.326
-11 951.921 37.1171162 85 1417.093 133 1693.418
-10 956.242 38 1176.001 86 1422.526 134 1699,525
- 9 960.572 39 1180.851 87 1427974 135 1705.646
8 964.912 40 1185.713 88 1433.434 136 1711.782
- 7 969.263 41 1190.586 89 1438.908 137 1717.933
- 6 973.623 42 1195.471 90 1444.395 138 1724.099
- 5 977.994 43 1200.368 91 1449.895 139 1730.280
- 4 982.374 44 1205.277 92 1455.409 140 1736.476
- 3 986.765 45 1210.197 93 1460.936 141 1742.688 |

98
3 + Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

8:9;2 Sondes actives


Les sondes actives génèrent un signal proportionnel à la grandeur physique contrôlée :
température, hygrométrie, etc. (figure 3.24). Le signal est une tension ou un courant.
Les sondes actives sont généralement raccordées par trois fils.

Tension

Figure 3.24 - Sonde active.

Grandeur physique contrôlée

5,33 Sondes métalliques (passives)


Sur la figure 3.25, les droites 4, b, c représentent la variation de la résistance de
différents métaux en fonction de la température. Les sondes métalliques les plus
utilisées sont au platine (Pt) ou au nickel (Ni).

Résistance

Figure 3,25 - Sonde métallique.

Température

3.9.4 Sondes à base de semi-conducteurs


Ces sondes sont généralement à base de silicium (Si) ou de germanium (Ge). Leur
coefficient de température est négatif (figure 3.26). Leur variation ohmique n’est
pas linéaire. Ces sondes ne conviennent pas aux températures élevées.
En travaillant sur un faible écart de température, la réponse non linéaire ne pose
pas de problème.

Résistance

Figure 3.26 - Sonde à base


de semi-conducteurs.

6, 6 Température
GEL,
UN
ESE
AULOrISCC
HUIL
PHUIULURIC
Lea
NN
CT

99
3:95 Thermocouples
Le principe des thermocouples est basé sur la production d’une force électromotrice
proportionnelle à un écart de température entre deux soudures de métaux ou d’alliages
\ 4 / d o,
è

différents (figure 3.27).

Tension (mV)

Galvanomètre Différents thermocouples

Alumel
® Alumel

Soudure 1 Soudure 2

Écart de température entre les deux soudures

Figure 3.27 - Thermocouple.

Les fabricants proposent un grand nombre de types de thermocouples. Ils sont très
utilisés en mesure, très peu en régulation. Ils peuvent travailler sur de grandes plages
de température.

3.9.6 Thermistances à coefficient de température positif


Les thermistances de type CTP (coefficient de température positif) ne s'utilisent
pratiquement pas en régulation. Leur variation de résistance en fonction de la
température n’est pas du tout linéaire. Elles sont par contre très souvent associées
aux relais de surchauffe. L'une des raisons de cette application est l'augmentation
brutale de la résistance au voisinage de la température limite de fonctionnement.
Un autre avantage consiste dans le fait que la coupure de la sonde simule un défaut,
ce qui est une sécurité supplémentaire.
Sur la figure 3.28, la zone 2 est la zone d’utilisation de la sonde, l'augmentation de
la résistivité électrique y est très importante lorsque la température augmente.

Figure 3.28 - Principe


de fonctionnement
d'une thermistance CTP.

100
3 « Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

3.9.7 Sonde d'hygrométrie relative de type passif

Figure 3.29 - Schéma de principe d'une sonde d'hygrométrie relative passive.


B et M: bornes de raccordement de la sonde d'hygrométrie relative. R; = 2 200 Q. R,= 820 Q.
1 : ruban synthétique sensible à l'hygrométrie. 2 : potentiomètre. 3 : ressort de rappel.

Borne B R=2200Q R2 = 820 Q Borne M

Potentiomètre R = f(p)

Figure 3.30 - Schéma électrique équivalent à la sonde représentée figure 3.29.

La figure 3.31 donne la relation entre la valeur ohmique (bornes B et M) et l’hygro-


métrie relative au niveau du ruban synthétique repéré 1 :
— 1000 Q à 30 % d’hygrométrie relative.
— 2000 Q à 90 % d’hygrométrie relative.
Cette sonde a donc pour sensibilité 1 000/60 = 16,7 Q de variation de résistance
pour une variation d’hygrométrie relative de 1 %.

Hygrométrie relative (%)

Figure 3.31 - Variation


de la résistance en fonction
de l'hygrométrie.

. 1 000 1 500 2000 Résistance (Q)

101
3 . Généralités
HÉCITENCUE

3.9.8 Sonde d'hygrométrie relative de type actif


La sonde représentée figure 3.32 produit une tension proportionnelle à l’hygrométrie
relative. Si l’hygrométrie relative augmente, le ruban synthétique s’allonge, la palette
s'engage dans l’entrefer d’un tore magnétique 4, l’impédance de la bobine 5 augmente.

Figure 3.32 - Représentation partielle d'une sonde d'hygrométrie relative.


1 : lamelle d'acier faisant ressort. 2 : ruban synthétique sensible à l’hygrométrie, ce ruban
s'allonge à hygrométrie relative croissante. 3 : palette en fer doux. 4 : tore magnétique.
5 : enroulement dont l’impédance varie avec l'hygrométrie.

3.9.9 Sonde mixte de température et d'hygrométrie relative


Dans le même boîtier, on trouve une sonde de température, par exemple une sonde
Ni 1000, et une sonde d’hygrométrie relative telle que celle décrite ci-dessus.
Ce type de sonde permet un gain de temps lors du montage et le bénéfice d’un câble.

3.9.10 Sonde d'hygrométrie relative de type capacitif


Ces sondes sont de type actif. L'élément sensible est une cellule dont la capacité
entre deux électrodes varie en fonction de l'humidité de l'air. Ces sondes produisent
généralement un signal de 0 à 10 V lorsque l’hygrométrie relative varie de 0 %
à 100 %.

3.9.11 Sonde d'enthalpie


Beaucoup de fabricants vendent des sondes de température et d’hygrométrie relative.
Ces sondes raccordées à un régulateur numérique donnent l’enthalpie de l'air à
partir du calculateur du microprocesseur.
Il existe aussi des sondes d’enthalpie donnant une tension proportionnelle à l’enthalpie
de l'air qui comportent un élément sensible à la température, un élément sensible à
l’hygrométrie et un microprocesseur permettant le calcul de l’enthalpie.

3.9.12 Sonde d'hygrométrie absolue


Une sonde d’hygrométrie absolue doit mesurer simultanément la température et
l’hygrométrie relative de l'air. En intégrant ces deux grandeurs physiques, on obtient
l’hygrométrie absolue de l'air.

102
3 e Généralités 3.9 Sondes
. sur la régulation

Certaines sondes fonctionnent d’après les valeurs données figure 3.33.

Tension

AV I UE ES ATRES

Figure 3.33 - Sonde


d'hygrométrie absolue.

0 20 g/kg Poids d'eau


d'air sec dans l'air

3.9.13 Sonde de pression passive


La sonde de pression représentée figure 3.34 est une sonde passive. La valeur ohmique
entre les bornes M et B varie en fonction de la pression régnant dans les chambres 1 et
2. Par un jeu de vannes, cette sonde peut mesurer une pression ou une différence
de pression.

Figure 3.34 - Sonde


de pression passive.

3.9.14 Sonde de présence


Une sonde de détection de présence est un récepteur de rayons infrarouges. Composée
essentiellement d’un système de miroirs concaves au foyer desquels se trouve un
élément sensible à l’infrarouge (figure 3.35), elle mesure le rayonnement infrarouge
émis par les surfaces chaudes et détecte ses variations. Lorsqu'un local est inoccupé,
des points de consigne peuvent être modifiés ou des équipements mis à l'arrêt,
permettant ainsi des économies d'énergie.

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©-
103
3° Généralités 3.9 Sondes
surla régulation

Figure 3.35 - Sonde


de présence.

3.915 Sonde d'ensoleillement

Cette sonde est généralement constituée de deux thermistances, l’une d’elle est
protégée du soleil et ne réagit donc qu'à la température extérieure, l’autre au contraire
est associée à une surface noire (figure 3.36). Les différences de résistance entre les
deux thermistances sont proportionnelles à l’ensoleillement.

hsPE noire
Figure 3.36 - Sonde
[B| d'ensoleillement.

3.9,16 Sonde de vent

Cette sonde est constituée de deux thermistances, l’une est protégée du vent, l’autre
au contraire exposée au vent (figure 3.37). La différence de température entre les
deux thermistances est proportionnelle à l'intensité du vent.
Vent

Figure 3.37 - Sonde


de vent.

1 Chauffage !
à
Î !

3.9.17 Sonde de pression active


La sonde de pression représentée figure 3.38 est une sonde active, elle convertit la
grandeur physique « pression » en tension continue 0 à 10 V. L'élément actif est
un capteur piézorésistif.

104
3 « Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

Figure 3.38 - Sonde (


de pression active. :

Les plages de mesures possibles pour un fabricant sont de —1 à 9 bars ou 1 à 30 bars.


REMARQUE
Pour des installations critiques où des valeurs doivent être maintenues dans des conditions
ambiantes spécifiques, il ne faut pas utiliser un capteur unique pour servir à la fois d’organe de
régulation et de dispositif de sécurité. Dans ce type d’applications, un appareil auxiliaire distinct et
doté de contacts doit assurer la mise à l’arrêt des machines dont les conditions de marche sont
anormales et doit pouvoir aussi générer des alarmes.

3.9.18 Sonde active de différence de pression


Ces sondes sont généralement alimentées en 24 V alternatif et délivrent une
tension continue proportionnelle à la différence de pression (figure 3.39), cette
tension varie de 2,2 à 3,8 V. Les faibles pressions contrôlées ici correspondent à
l’aéraulique. |

UF[V]

3,8

Figure 3.39 - Sonde active de différence de pression.

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
‘©—

105
3 + Généralités
sur la régulation

3.9.19 Sonde de qualité d'air


M Contrôle de la teneur en monoxyde de carbone (CO)
OC But
Le monoxyde de carbone est un gaz particulièrement toxique dont il convient
de contrôler la présence et la concentration dans une ambiance confinée.
Le contrôle de la teneur en monoxyde de carbone est donc essentiellement
effectué dans un but de sécurité.
— Principe du capteur : Cellule électrochimique
— Plage de mesure : De 0 à 500 ppm.
Cette plage de mesure est configurable en fonction des besoins.

oo 4m
40V
20 mA

Figure 3.40 - Exemple de configuration de la plage de mesure (doc. Kimo).

Dans le cas de la figure ci-dessus, la détection est effective entre 250 et 375 ppm.

Figure 3.41 — Vue de capteur-transmetteur


de la teneur en monoxyde de carbone
et de la température.

C Signaux de sortie
2 x 4 — 20 mA
2 x 0 — 20 mA
2x0-5V
2x0—10V

106
3 e Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

M Contrôle de la teneur en dioxyde de carbone (CO)


C But
Dans le domaine du génie climatique, le contrôle de la teneur en CO), se fait
principalement dans un but d'économie d’énergie.
Il est de plus en plus fréquent d’adapter la ventilation de différents locaux
climatisés à la teneur en CO, de l'air.
En effet, il y a corrélation entre le taux d’occupation et le % de CO, dans l’air.
En production du froid, le CO, est de plus utilisé comme fluide frigorigène.
Dans les différentes enceintes où il y a possibilité de fuite de CO, (chambres
froides, salle des machines, etc.), le contrôle de sa présence dans l'ambiance est
nécessaire.
Une teneur élevée en CO, conduit à une teneur en oxygène faible d’où le risque
d’asphyxie par anoxie.
Par ailleurs, la présence de CO, est le signe d’un défaut d'étanchéité du circuit
frigorifique, l'intervention d’un technicien est alors nécessaire.
— Principe du capteur : Cellule infrarouge.
— Plage de mesure : 0 à 5 000 ppm. Cette plage est configurable en fonction des
besoins.

laulululululul D
RH échelle: HV

Figure 3.42 - Exemple de configuration de la plage de mesure (doc. Kimo).

Figure 3.43 - Exemple de capteur transmetteur


de la teneur en CO, (doc. Kimo).

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©-

107
2 3.9 Sondes

C1 Signaux de sortie
2 x 4 — 20 mA
2 x 0 — 20 mA
2X0-5V
2Xx0—-10V

3.9.20 Sonde pour chauffage par rayonnement


Ces sondes, inspirées du thermostat de Missenard, comportent une partie sensible
de forme demi-sphérique de couleur noire. Elles sont spécialement adaptées au
chauffage par rayonnement et en particulier au chauffage par tube radiant fonction-
nant au gaz (figure 3.44). Ce type d’équipement convient particulièrement à de
grands locaux occupés partiellement, par exemple des gymnases.

Desoo00s000.0060900 ©

“BAZ-INDUSEA

At À
GAZ INDUSTRI

Figure 3.44- Sonde pour chauffage par rayonnement.

3.9.21 Association sonde et régulateur


La figure 3.45 représente deux sondes à coefficients de température opposés. Les
régulateurs analogiques sont conçus pour ne fonctionner qu'avec un seul type de
sonde. En numérique, par contre, les régulateurs peuvent quelquefois accepter toutes
les sondes, il suffit alors de les paramétrer en conséquence.

Résistance (2)

_CTN
Figure 3.45 - Représentation
de deux sondes à coefficients
de températur és.
Nickel FRANS

Température (°C)

108
3 ° Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

3.9.22 Sondes polyvalentes


Ces sondes, en plus de l’élément sensible à la grandeur physique contrôlée, peuvent
comporter les éléments suivants :
— un potentiomètre permettant de régler le point de consigne à distance ;
— un commutateur « présence/absence » permettant un décalage du point de
consigne, etc.

TT Suns
FEES …
NITLLLES

Figure 3.46 - Sondes pouvant être associées à un potentiomètre, à un interrupteur, etc.

3.9.23 Types et emplacements


L'installation suivante correspond à une centrale de traitement d’air permettant le
contrôle de la température et de l’hygrométrie relative. La régulation des registres
d’air permettant des économies d’énergie est aussi possible.
Nature et rôle des sondes (figure 3.47) :
— Sonde 11 : sonde de température ambiante.
— Sonde 12 : sonde de température de gaine, cette sonde peut être utile dans le cas
de gaine de reprise commune à différents locaux climatisés. Cette mesure peut
servir à la régulation de registres d’air permettant des économies d'énergie.
Ventilateur
de reprise

Humidificateur
Ventilateur
de soufflage

©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

Figure 3.47 - Schéma de principe d'une centrale de traitement d'air.

109
3 + Généralités 3.9 Sondes
sur la régulation

Sonde 13 : sonde d’hygrométrie ambiante.


Sonde 14 : sonde de gaine d’hygrométrie relative, son rôle serait analogue à
celui de la sonde 12.
Sonde 15 : sonde de gaine permettant une température minimale au soufflage
(limitation).
Sonde 16 : sonde de gaine d’air neuf, elle peut être de température permettant
ainsi la compensation ou mixte permettant la régulation de registres d'air par
comparaison d’enthalpie.
Sonde 17 : sonde de gaine de température permettant la régulation de la batterie
de préchauffage.
Cette liste n’est pas limitative !

3.9.24 Autres sondes proposées par les fabricants


Dans les principes physiques de mesure vus précédemment, les sondes se déclinent
en sonde d’applique, sonde de gaine, sonde à plongeur, sonde d'ambiance, sonde
extérieure, sonde de surface (pour les vitres des piscines par exemple).
Signalons enfin les sondes suivantes : sonde de fumée, sondes de vitesse, sondes
sensibles à d’autres gaz que le CO, sonde de détection de condensation, etc.

3.9.25 Pannes et ré-étalonnage


Les sondes passives (par exemple Ni 1000) tombent rarement en panne, et les pro-
blèmes sont généralement dus à une erreur de raccordement, à une erreur de para-
métrage, à une coupure du câble ou encore à une incompatibilité entre le régulateur
et la sonde.
Lorsque la sonde est raccordée sur un régulateur analogique, il est possible de la
contrôler par sa valeur ohmique, elle est alors déconnectée. Il est aussi possible de
contrôler ces sondes en tension, une documentation du fabricant étant parallèlement
nécessaire.
En numérique, le contrôle est encore plus aisé, il suffit d'interroger la valeur de la
grandeur physique à partir d’un pocket, d’un ordinateur ou du régulateur même
et de comparer avec la valeur réelle au niveau de la sonde.
Dans le cas d’une dérive entre la valeur affichée et la valeur réelle, il est possible
de ré-étalonner la sonde à partir quelquefois d’un petit potentiomètre associé à
la sonde ; il est aussi possible de ré-étalonner en décalant la plage propre à la
sonde.
Prenons l'exemple d’une sonde de plage 0 à 40 °C, le régulateur donne 22 °C, la
mesure effective au niveau de la sonde donne 24 °C, l'erreur est de -2 °C, en
modifiant la plage de 0 à 40 °C en plage +2 à 42 °C, le régulateur r’affichera plus
22 °C mais 24 °C.
Il faut faire attention à l'emplacement des sondes (influence de courants d’air, du
soleil..). Les sondes étant en début de chaîne, tout dysfonctionnement les concer-
nant conduit au dysfonctionnement de l’ensemble !

110
3 + Généralités 3,9 Sondes
sur la régulation

3.9.26 Capteurs multifonctions


Nous décrivons ici succinctement un capteur multifonction de la marque Kimo et
de référence C 310.

Figure 3.48 — Vue d'un capteur multifonction


(Doc. Kimo).

Principales caractéristiques de ce capteur :


— Entrées: 2entrées pour sondes interchangeables. Ces sondes peuvent
permettre les mesures suivantes : la pression, la température, l’hygrométrie, la
vitesse, le débit d’air, la qualité de l’air (CO et/ou CO), l'analyse de la combus-
tion, le niveau de pression acoustique.
— Sorties : possibilité de 4 sorties analogiques 0/5 — 10 V ou 0/4 — 20 mA et de
4 sorties logiques à partir de 4 relais inverseurs.
— Alarmes : 4 alarmes visuelles et sonores.
— Communication : les capteurs de ce type offrent la possibilité de constituer un
réseau de capteurs fonctionnant sur un bus de terrain RS 485. Il est possible
aussi de les intégrer dans un réseau existant.

3.9.27 Centrale d'acquisition


Pour améliorer et faciliter le suivi et la maintenance de différentes installations, on
a de plus en plus recours aux centrales d’acquisition, lesquelles permettent le suivi
au fil de l’eau des différentes grandeurs physiques concernant un site.
Ces centrales d’acquisition sont utilisées dans les installations de traitement de
l'air, dans le contrôle de process dans l’agroalimentaire, dans l’industrie, etc.
Les différentes mesures peuvent par ailleurs être mises en mémoire, imprimées,
archivées, etc.
Possibilités de raccordement :
MD 100 : 8 entrées analogiques 0 — 10 V ou 4 — 20 mA
MR 100 : 8 sorties relais
MD 120 : 6 entrées (Pt 100 ou Pt 1000)
MD 140 : G entrées (thermistances)
©Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

MD 160 : 8 entrées (thermocouples)

111
3 e Généralités 3.9 Sondes
- sur la régulation

La centrale d'acquisition AKIVISION développée par KIMO est


spécialement étudiée pour superviser le bon fonctionnement des
installations sérauliques. Elle convient à tout type de surveillance
de process dans l'agroalimentaire, l'industrie et le tertiaire.

dE
RÉSEAU

E
LOCAL LE (E|

IN
(RAEATSIR

CPE 300
a

*

À vœu

0-10V 4-20mA uit


[Æ L
MD 160 MD+20 MD 140
Thermocouple PT100
PT1000 CTN

Figure 3.50 - Différentes grandeurs physiques possibles « suivies »


à partir d'une centrale d'acquisition. (Doc. Kimo).
M
3 e Généralités 3.10 Chaîne de régulation complète
sur la régulation

3.10 Chaîne de régulation complète


Tableau 3.4 - Résumé succinct des rôles et principes des différents éléments d'une boucle de régulation.
RDS PPT TDR D FE

. Servomoteur
Sonde _ Régulateur (organe de Organe de réglage
commande)

En résumé, les sondes Les régulateurs Leurs principes de C'est l'organe qui agit
raccordées par 2 fils analogiques sont fonctionnement sont sur le fluide réglant.
sont passives, les basés sur le pont variés. Leur sélection Une vanne a une
sondes raccordées de Wheatstone, dépend des forces ou courbe caractéristique
par 3 fils sont actives. leurs possibilités des couples résistants quiindique la relation
Elles permettent sont limitées. à vaincre, destemps entre le débit
de contrôler Les régulateurs de réponse souhaités, et la levée du clapet
de nombreuses numériques de la fiabilité, du prix, (voir 8 2.1.3).
grandeurs physiques. sont à base de de l'application, du |
microprocesseur, degré de précision
leurs possibilités souhaité.et aussi
sont très grandes. des habitudes de
la société !

Sonde Régulateur Servomoteur

Organe de réglage

Figure 3.51 - Exemple de chaîne de régulation complète.

3.11 Régulation tout-ou-rien


La régulation tout-ou-rien (TOR) présente l'avantage de la simplicité. Son prix
de revient est faible. Sa mise en œuvre est rapide. Sa maintenance ne pose pas de
problème.
Par contre, elle ne permet pas une grandeur physique contrôlée très stable du fait
des enclenchements et déclenchements. Elle peut générer des courts cycles préju-
diciables à la tenue des contacteurs, des relais, des moteurs.

3.11.1 Principe d'un thermostat TOR


Le thermostat représenté figure 3.52 est un thermostat à tension de vapeur. Il peut
fonctionner en chauffage ou en refroidissement. En chauffage, il est raccordé entre
les bornes 2 et 1. En refroidissement, il est raccordé entre les bornes 2 et 3.
délit.
Dunod
‘©
photocopie
La
autorisée
est
non
un

113
3° Généralités 3.11 Régulation tout-ou-rien
surla régulation

3 Pression
2 Cire

\ > Liquide
\ } Fluide saturant Température
% Vapeur

Figure 3.52 - Schéma de principe d'un thermostat TOR.

3.11.2 Fonctionnement d'un thermostat TOR

La figure 3.53 représente le fonctionnement dynamique d’un thermostat en chauffage.

2 Température

Figure 3.53 - Schéma de fonctionnement dynamique


d'un thermostat TOR.

Dans la pratique, les valeurs d’enclenchement et de déclenchement sont souvent


représentées par la loi des signaux proposée figure 3.54. Cette loi fait apparaître un
thermostat enclenchant à 19 °C et déclenchant à 21 °C. Cette différence corres-
pond au différentiel du thermostat, ici de 2 °C. Le différentiel de l'ambiance est
un peu supérieur, comme nous allons l'expliquer au paragraphe suivant.

114
3 + Généralités 3.11 Régulation tout-ou-rien
sur la régulation

État

19 21 Température (°C)

Figure 3.54 - Loi des signaux.

3.11.3 Analyse des différentiels

Dans l'hypothèse A de la figure 3.55, le thermostat agit sur une batterie froide à
eau glacée, laquelle présente une forte inertie thermique. Dans l’hypothèse B, le
thermostat agit sur une batterie froide à détente directe dont l’inertie thermique
est moindre.
À la température 8A,, le thermostat s’enclenche, du fait des inerties, des temps de
réponse, la température continue à croître jusqu'à 8A,’, la température décroît
ensuite. À la température 6A,, le thermostat déclenche, mais du fait de l’inertie
de la batterie froide, la température continue à baisser jusqu’à 8A,’. Le différentiel
de l’ambiance est donc supérieur au différentiel du thermostat. Ces écarts sont
représentés par A8A, et par A8A,;. Dans le cas du refroidissement à partir d’une
batterie à détente directe, l’inertie étant moindre, les écarts AB, et A68B, sont
réduits.

Température
A6A
L_i Lx 6A;’

DLes
pe]

Ça
te
on a Énae
RS n se aie ces DAS
6A;
AOB A9A li À
[l 0B;

Figure 3.55 - Analyse des différentiel.

115
3 +Généralités 3.12 Régulation proportionnelle
. sur la régulation

3.12 Régulation proportionnelle


La régulation proportionnelle analyse constamment l’écart entre la mesure X et la
consigne XC. Le signal élaboré, proportionnel à l’écart, est transmis à un servo-
moteur (organe de commande) qui agit sur un organe de réglage (le clapet d’une
vanne 3 voies par exemple). Le fluide réglant agit donc proportionnellement à
l’écart entre la mesure et la consigne.

3.12.1 Régulation proportionnelle en chauffage

Za Zb

Figure 3.56 - Schéma de principe d'une installation


permettant une régulation proportionnelle en chauffage.
1 : régulateur. 2 : sonde de température. 3 : servomoteur. X. : point de consigne. X : gran-
deur réglée. Y: grandeur de réglage. Za, Zb, Zc:grandeurs perturbatrices. QE : apport
de chaleur du fluide réglant.

Le signal de sortie du régulateur (AY) est proportionnel à la variation de la grandeur


physique contrôlée (AX) (figure 3.57).

Signal de sortie du régulateur (V)

: Grandeur physique contrôlée


Le
T'AX (température)

Figure 3.57 - Loi des signaux propre à l'équipement ci-dessus.

116
3 e Généralités . 3.12 Régulation proportionnelle
sur la régulation

3.12.2 Régulation proportionnelle en refroidissement

Ventilateur
de reprise
Batterie froide
Ventilateur
de soufflage Local
climatisé
Air neuf

Régulateur

Figure 3.58 - Schéma de principe d'une installation


permettant une régulation proportionnelle en refroidissement.
X : grandeur physique contrôlée (mesure). Xç : point de consigne. Y : signal de sortie du
régulateur.

Signal de sortie du régulateur

X
pa rte Grandeur physique contrôlée

Figure 3.59 - Loi des signaux.

3.12.3 Bande proportionnelle


La bande proportionnelle (BP) est la variation de la grandeur physique contrôlée
qui provoque la course complète de l'organe de réglage (figure 3.61). À 20 °C, la
vanne de chauffage est en début d'ouverture, à 18 °C, elle est en pleine ouverture.
La bande proportionnelle en chauffage est de 2 °C. On trouve ici la même bande
proportionnelle en refroidissement.
Les bandes proportionnelles sont réglables. De trop faibles bandes proportion-
nelles conduisent à du pompage, les vannes sont très sollicitées, ce qui est néfaste.
De trop grandes bandes proportionnelles conduisent à de trop grands écarts.
La pratique et le bon sens sont utiles ici... Les bandes proportionnelles sont
correctes lorsque les écarts sont en accord avec les valeurs imposées du CCTP !
117
3 + Généralités 3.13 Action intégrale (régulation Pl)
sur la régulation

Batterie à Batterie à Ventilateur de reprise


eau glacée
Ventilateur
de soufflage Local
Air neuf climatisé

Figure 3.60 - Schéma de principe d’une installation


permettant le contrôle d'une température de reprise.

Signaux de sortie du régulateur (tension en V)

; X
24°; Température de reprise
21€
DUNTCN ! XP,=2°C
Figure 3.61 - Loi dessignaux.

3.13 Action intégrale (régulation PI)


L'action intégrale est une action qui, associée à l’action proportionnelle, permet de
combattre l'écart (mesure — consigne) propre à l’action proportionnelle. Jamais
utilisée seule, elle est toujours associée à l’action proportionnelle.

3.13.1 Essai de concrétisation de l'action intégrale


Sur la figure 3.62, le point de consigne correspond à M. Sans l’action intégrale, le
niveau est maintenu entre V.... et N.. L'action intégrale associée à l’action propor-
tionnelle va permettre de maintenir le niveau au voisinage de M, : les écarts sont réduits.
Il s’agit ici de maintenir un niveau d’eau dans un bac dans lequel s'effectue un
puisage variable (figure 3.63). La grandeur perturbatrice QS est combattue par une
grandeur réglante QE, qui consiste en un appoint d’eau par l’organe de réglage
(OR). Au temps #,, il y a augmentation de la grandeur perturbatrice QS. À cause
des différents jeux, inerties, etc., la variation de QE ne se manifeste qu’au temps #..

118
3 e Généralités 3.13 Action intégrale (régulation Pl)
_sur la régulation

Figure 3.62 - Action intégrale.


QE : grandeur réglante. QS : grandeur perturbatrice. OR : organe de réglage. d : permet de régler
la bande proportionnelle vue précédemment. Al : élément produisant l'action intégrale.

OT
to LRO ta ts te Temps

t 1 —
ù r | {| Réguration
| | yo Bel
4 | [34 Statisme
‘ Ex

î Régulation P
Î

Figure 3.63 - Évolution de la grandeur physique contrôlée en fonction


des actions proportionnelles seules ou des actions proportionnelles et intégrales.

Le niveau baisse rapidement entre #, et ,. L'augmentation de la grandeur réglante


se manifeste après #, L'action intégrale commence à se manifester après #. L'augmen-
tation de la grandeur réglante est accélérée grâce à l’action intégrale. À l'instant #4,
le niveau commence à remonter jusqu’à tendre vers M, à l'instant 5.
118
3 »Généralités 3.13 Action intégrale (régulation Pl)
a régulation

L'action intégrale associée à l’action proportionnelle permet donc de maintenir un


niveau d’eau relativement constant. Sur la figure 3.63, l'influence de l’action intégrale
sur le fluide réglant est représentée par l’aire hachurée.

3.13.2 Temps d'intégrale


Les régulateurs comportant l’action correctrice supplémentaire intégrale compor-
tent un réglage supplémentaire repéré T,, et gradué en minutes (pour les régula-
teurs analogiques). Le emps d'intégrale est le temps nécessaire pour reproduire le
signal élaboré par l’action proportionnelle.
Hypothèse : au temps #,, l'écart entre la mesure et la consigne est tel que l’action pro-
portionnelle produise un signal de sortie du régulateur égal à une unité (figure 3.64).
Considérons la droite 4. Le temps d’intégrale correspondant est de 1 min; au
temps #, + 1 min, l’action intégrale reproduit 1 unité, le signal de sortie du régulateur
est donc de 2 unités.

Sortie du signal
du régulateur a b

t to+1 to+2 to+3 tot4 to+5 to+6 to+7 to+8 Temps

Figure 3.64 - Étude du temps d'intégrale.

Considérons la droite b. Le temps d’intégrale correspondant est de 2 min, au


temps # + 2 min, l’action intégrale reproduit 1 unité, le signal de sortie du régulateur
est donc de 2 unités.
Considérons la droite c. Le temps d’intégrale correspondant est de 4 min, au
temps #, + 4 min, l’action intégrale reproduit 1 unité, Le signal de sortie du régulateur
est donc de 2 unités.
En conclusion, un temps d’intégrale court conduit à une action rapide de l'organe
de réglage : il y a risque de pompage. Un temps d’intégrale long conduit à une
influence faible de l’action intégrale.

3.13.3 Vitesse de déplacement de l'organe de réglage


Avec l’action intégrale, la vitesse de l’organe de réglage dépend de l'écart (mesure
— consigne). Hypothèse : le temps d’intégrale est réglé à 2 min (figure 3.65). Consi-
dérons la droite 4. L'action proportionnelle en fonction de l'écart produit un signal
de sortie du régulateur égal à 1 unité. Au temps r, + 2 min, l’action intégrale

120
3 + Généralités 3.13 Action intégrale (régulation PI)
sur la régulation

reproduisant le même signal de sortie que l’action proportionnelle, le signal de


sortie du régulateur sera donc de (1 + 1) = 2 unités.

to to+1 to+2 to+3 to+4 to+5 to+6 tot+7 to+8 Temps

Figure 3.65 — Étude de la vitesse de déplacement de l'organe de réglage.

Considérons la droite #. L'action proportionnelle en fonction de l’écart produit un


signal de sortie du régulateur égal à 0,5 unité. Au temps 4, + 2 min, l’action inté-
grale reproduisant le même signal de sortie que l’action proportionnelle, le signal
de sortie du régulateur sera donc de (0,5 + 0,5) = 1 unité.
Considérons la droite c. L'action proportionnelle en fonction de l’écart produit un
signal de sortie du régulateur égal à 0,25 unité. Au temps #, + 2 min, l’action inté-
grale reproduisant le même signal de sortie que l’action proportionnelle, le signal
de sortie du régulateur sera donc de (0,25 + 0,25) = 0,5 unité.
Il apparaît clairement que la vitesse de l’organe de réglage dépend de l’écart entre
la mesure et la consigne.
3.134 Méthode expérimentale de Ziegler-Nichols
La méthode expérimentale de Ziegler-Nichols permet le réglage optimal de la bande
proportionnelle X, et du temps d’intégrale T,. L'installation sera d’abord observée
régulateur en position fonction P (le commutateur P/PI sur P). On diminuera
jusqu’à ce que la boucle de régulation devienne instable (début de pompage). La
valeur de X, pour laquelle la boucle de régulation devient instable sera appelée valeur
critique. La durée d’une oscillation est notée t-critique (figure 3.66).

Temps de cycle
t- critique

Consigne

encore stable £
instable
Temps

Figure 3.66 - Méthode expérimentale de Ziegler-Nichols.

121
3.14 Action dérivée (régulation PID)

Si le régulateur doit fonctionner en fonction P (commutateur P/PI en position P),


on réglera la bande proportionnelle à la valeur : X, = 2 X valeur critique.
Si le régulateur doit fonctionner en fonction PI (commutateur P/PI en position
PI), on réglera l’action intégrale 7,,= 0,85 X t-critique.

3.14 Action dérivée (régulation PID)


3.14.1 Essai de concrétisation de l'action dérivée
L'équipement représenté figure 3.67 doit permettre de maintenir le niveau d’eau le
plus proche possible du niveau de référence N, grâce aux trois actions combinées :
action proportionnelle, action intégrale et action dérivée.

Figure 3.67 — Essai


de concrétisation de
l'action dérivée à partir
de l'hydraulique.

L'action dérivée permet d’anticiper sur les besoins.


En se référant à la figure 3.68, le niveau d’eau dans le bac est rétabli au temps r, en
PID, le niveau serait rétabli au temps # en PI, en régulation proportionnelle seule,
un écart permanent peut subsister.

3.14.2 Temps de dérivation


L'action dérivée n’intervient que lors de la variation de l'écart :
_ 4eAt
avec Ae la variation de l'écart, et Y l'influence de l’action dérivée sur le signal de
sortie du régulateur. Si Ae est grand devant A, l'influence de l’action dérivée est
grande. Par contre si Ae est faible devant Ar, l'influence de l’action dérivée est
faible. Lorsque l’écart est constant, l’action dérivée disparaît.
L'action dérivée n'intervenant que lors de la variation de l’écart, nous supposerons
» s . . , .

ici un écart constamment croissant représenté par l’oblique repérée & (figure 3.69).

122
3 + Généralités 3.14 Action dérivée (régulation PID)
. Sur la régulation

Actions P

Figure 3.68 — Évolution de la grandeur physique contrôlée en fonction des actions proportionnelles
seules (a), proportionnelles et intégrales (b) et enfin proportionnelles, intégrales et dérivées (c).

Écart

P seule

QE; - Ne P + D pour Ta
P + D pour Ty

Fluide réglant

Figure 3.69 - Essai de concrétisation du temps de dérivation.


6)
nue
ton--
Lie
cos
done
fr
rt
une
agé
5
Le

123
3° Généralités 3.14 Action dérivée (régulation PID)
sur la régulation

Au temps #, l'écart est E;. L'action P seule produirait le signal de sortie du régu-
lateur QE..
Si le temps de dérivation est T1,, l'influence propre à l’action dérivée est (QE;" —
QE). Si le temps de dérivation est Ty, l'influence propre à l’action dérivée est
(QE,” — QE,). L'association des actions proportionnelles et dérivées conduit donc
à l’action du fluide réglant repérée par QE,” (dans la mesure où le temps de déri-
vation est Ty).
Si Ty est voisin de 0, la régulation fonctionne en proportionnelle. Si T'} est grand,
l'influence de l’action dérivée est importante : il y a risque de pompage.
L'action dérivée permet donc au régulateur d’anticiper sur la variation de l'écart.
Notons cependant que la réponse du régulateur ne peut jamais être en avance
sur une action qui n'a pas encore eu lieu ! L'action dérivée agit donc au temps
t=0+e.
À titre d'exemple, la figure 3.70 donne des valeurs préréglées sur un régulateur
analogique pouvant fonctionner en proportionnel seul, en proportionnel associé à
une action intégrale, et enfin en proportionnel associé aux actions intégrale et
dérivée. En fonctionnement PI, le temps d’intégral est de 2,5 min, en fonctionne-
ment PID, le temps d’intégral est de 10 min et le temps de l’action dérivée est de
1 min. Ces valeurs fixées par le fabricant découlent de l’expérience et correspon-
dent à des installations de traitement de l’air classiques (dans notre exemple, les
temps de dérivation et d'intégration ne sont pas réglables).

Figure 3.70 - Valeurs du temps de dérivation (T,) et du temps d'intégration (Ty)


pour un régulateur analogique.

Pour résumer, comparons les réponses de trois régulateurs dans une boucle fermée.
Le point de consigne (XQ) est égal à 19 °C, la température de départ (X) est de 15 °C.
En régulation proportionnelle, un écart permanent peut subsister (figure 3.71). En
régulation proportionnelle et intégrale, l'écart nul est obtenu au temps s, (figure 3.72).
En régulation proportionnelle intégrale et dérivée (figure 3.73), l'écart nul est
obtenu au temps #;’ :

t'<t

La régulation la plus efficace est la régulation PID.

124
3 e Généralités 3.14 Action dérivée (régulation PID)
sur la régulation

X (°0)

F7 Écart permanent

15

Figure 3.71 - Hypothèse 1 :


régulation proportionnelle seule.

X (°C)

t t

Figure 3.72 - Hypothèse 2 :


régulation proportionnelle
associée à une action intégrale.

X (°C)

té t

Figure 3.73 - Hypothèse 3 :


régulation proportionnelle et intégrale
associée à une action dérivée.
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—

125
| 3e Généralités 3.15 Expressions mathématiques
sur la régulation des actions proportionnelles, intégrales et dérivées

3.15 Expressions mathématiques des actions


proportionnelles, intégrales et dérivées
3.15.1 Action proportionnelle

Y= XX Xe) = Koxe
Ax

_ donne la variation du signal de sortie (Y) en fonction de la variation de la


mesure (X). Ce coefficient s'appelle coefficient de proportionnalité dont le symbole
est Kp.
X — Xc correspond à l'écart entre la mesure et la consigne dont le symbole est &.
Donc, dans l’action proportionnelle, le signal de sortie est proportionnel au coefficient
de proportionnalité Kp et à l'écart €.

3.15.2 Action intégrale


6 1 t — 1 t

Y(#) = re He AE Éd JF
t t

Le signal de sortie du régulateur correspondant à l’action intégrale est inversement


proportionnel au temps d’intégral Ti : = et proportionnel à l'écart &.
i
3.15.3 Action proportionnelle et intégrale
t

Ye) = Kpxe+ fex dr


se $
[A

3.15.4 Action dérivée

X-Xc de
Y{(t)(#) =! Td re
me xXdti= = Tdx —-

Le signal produit par l’action dérivée est proportionnel au temps de dérivation Td


et proportionnel à la vitesse de variation de l’écart : æ.
A

3.15.5 Association des actions proportionnelle, intégrale et dérivée

Y{r}= Kpxe+ XP Jex dr+ Tax


Ti 4 dt
t

126
3 e Généralités 3.16 Limites
sur la régulation

3.16 Limites
Les limitations peuvent avoir les rôles suivants :
— garantir le confort par le contrôle de températures maximale ou minimale ;
— dans le cas d’un processus industriel, garantir une bonne qualité des produits
par le contrôle de température et/ou d’hygrométrie relative ;
— assurer une sécurité en température maximale ou minimale.

3.16.1 Limitation en température au soufflage

Ventilateur
01 de reprise
Ventilateur
de soufflage

Figure 3.74- Schéma de principe d'une installation de climatisation


comportant une limitation en température au soufflage.
X: grandeur physique contrôlée. L': sonde de limitation. Xç: point de consigne en
marche normale (sans limitation). X, : point de consigne de la limitation. Y : signal de
sortie du régulateur. 01 : thermostat antigel dont le rôle est de forcer la vanne 3 voies en
pleine ouverture en cas de risque de gel, d'arrêter la ventilation, de fermer le registre
d'air neuf et d'émettre un message d'alarme.

3.16.2 Concrétisation de la limitation en refroidissement

Sur la figure 3.75, en 4, il y a équilibre entre les apports thermiques et le fluide réglant
(eau glacée par exemple). En 4, il y a accroissement des apports thermiques, il en
découle en régulation de type proportionnel un abaissement de la température de
l'air soufflé. En c, c’est la sonde montée au soufflage qui pilote le régulateur, la
température de reprise n’est plus alors contrôlée et la température au soufhlage est
à sa valeur minimale. En E, la température au soufflage est la valeur minimale
souhaitée.
Sur la figure 3.76, l’ordonnée correspond à la température de reprise. L'abscisse
correspond à la température au soufflage. La sonde de reprise associée au régula-
teur représente une boucle longue. La bande proportionnelle correspondante est
généralement faible (XP,). La sonde de soufflage associée au régulateur représente
une boucle courte. Pour éviter un fonctionnement instable (pompage), il faut
majorer la bande proportionnelle (XP,) : XP, > XP..
127
3 » Généralités 3.16 Limites
sur la régulation

Température

Grandeur réglée

acc “b: {€}


Température Grandeur réglante
minimale

Figure 3.75 - Évolution de la grandeur réglante en fonction de la grandeur réglée.

Température
de reprise

Le > Température
XP; au soufflage

Figure 3.76 - Évolution des points de consigne X.ç et X,


en fonction de la température au soufflage.

3.16.3 Limitation en hygrométrie


Les limites sont fréquentes en hygrométrie de confort ainsi qu'en hygrométrie
concernant les processus industriels. En processus industriels, les exemples sont
nombreux où une hygrométrie trop basse conduit à une qualité du produit aléatoire
(papeterie, textile.….). Une hygrométrie excessive peut aussi avoir des conséquences
néfastes en micromécanique, en micro-informatique, etc.
En fonctionnement en limitation, la bande proportionnelle est majorée, 4 est un
coefficient multiplicateur généralement réglable entre 1 et 3 en régulation analo-
gique (figure 3.78).
Quand l’hygrométrie au soufflage atteint la valeur limite minimale (X;,), la sonde
de reprise n’est plus active, c’est la sonde de soufflage qui gère la boucle de régulation !
de l’hygrométrie (figure 3.79).

128
3 ° Généralités 3,16 Limites
sur la régulation

Ventilateur
Batterie à de reprise
eau glacée

Figure 3.77 - Schéma de principe d'une installation permettant le contrôle


de l'hygrométrie et comportant une limitation au soufflage.
Seuls les éléments permettant le contrôle de l'hygrométrie sont reliés.
X : mesure de l'hygrométrie en reprise. L : mesure de l'hygrométrie au soufflage. X< : point
de consigne de l'hygrométrie en marche normale. X, : point de consigne de la limite
(valeur maximale souhaitée). Y, : sortie TOR du régulateur permettant l'enclenchement
de la pompe donc l'humidification. Y, : sortie proportionnelle du régulateur permettant
la déshumidification. R : régulateur.

Hygrométrie
en reprise
PEPEEPPPN PPCEPECEECEEECEP PE EEEES EEE

X, E Hygrométrie
XPxk au soufflage

Figure 3.78 - Limitation en hygrométrie maximale.


XP : bande proportionnelle en marche normale. XP x k : bande proprotionnelle lors du
fonctionnement en limitation.

Hygrométrie
en reprise

l ! [ 1 1
X TT X
[a]
>

de-leuse—
dm

Hygrométrie
4 XP xk k au soufflage

Figure 3.79 - Limitation en hygrométrie minimale.

129
3e Généralités 3.17 Compensation
sur la régulation

3.17 Compensation
Les compensations permettent la modification automatique du point de consigne
d’une grandeur physique dans un but de confort ou d'économie d’énergie.
Le point de consigne est modifié en fonction de la variation d’une grandeur physique
d'influence, la température extérieure par exemple.
3.17.1 Compensation en température avec une régulation numérique
La plupart des régulateurs numériques comportent beaucoup de fonctionnalités
dont la fonction de compensation.

Ventilateur
de reprise

Ventilateur
de soufflage

Figure 3.80 - Schéma de principe d'une régulation avec compensation numérique.

M Lois en compensation
Température ambiante
26° = >

Point de consigne ———#

20° Bande proportionelle

ie
t
M

20° Température
extérieure

—20° —-10° 52 4fe + 24° + 32° + 40°

Figure 3.81 - Loi de régulation.

130 “h
be
td
3 + Généralités 3.17 Compensation
sur la régulation

M Loi des signaux

Tension

V.3.V. eau chaude V.3.V. eau glacée

|
i Température
| | ambiante
| | s
Zone neutre
| |
Bande proportionelle

Figure 3.82 - Loi des signaux avec point de consigne variable.

La programmation, le paramétrage des différentes lois ci-dessus sont spécifiques à


chaque matériel.

Exemple de paramétrage

Compensation

Figure 3.83 - Page écran (matériel Johnson Controls).

AI 1 Sonde d'ambiance assurant la régulation (plage 0 ; + 40 °C).


AI 2 Sonde d'influence : sonde extérieure (plage — 20 ; + 40 °C).
PV Process variable : entrée du signal de la sonde de régulation.
RS Remote set point : décalage du point de consigne (signal provenant du module
de compensation).

13
3 + Généralités 3.17 Compensation
. sur la régulation

AO Sortie analogique (V3V eau chaude).


AO2 Sortie analogique (V3V) eau glacée.
Paramétrage du module de régulation CM!1 :
Point de consigne XC = 0 (point de consigne variable).
100 x 2
Bande proportionnelle BP = Nr
40 i
Le signe « — » indique qu'il s’agit d’une action inverse.
Paramétrage du module de régulation CM2 :
Point de consigne XC = 0 (point de consigne variable).
Bande proportionnelle BP = Re = 5 %.

Tableau 3.5 - Paramétrage du module de compensation

Température extérieure Le. 20 10 +15 + 24 + 32 + 40

Température ambiante ._ 22 | 22 ù à 26 26
REMARQUE
Sur la figure 3.82, les signaux « demande de chauffage » et « demande de refroidissement » se rejoi-
gnent au point de consigne. Ces régulateurs permettent une limitation minimum des signaux, on
obtient ainsi une zone neutre (partie en pointillé).

3.17.2 Compensation en température avec régulation analogique

Ventilateur
de reprise

Ventilateur
Air neuf de soufflage Local
climatisé

Compensateur

Figure 3.84 - Schéma de principe d'une régulation avec compensation analogique.


X : sonde de régulation ; Z : sonde d'influence.

132
3 e Généralités 3.17 Compensation
sur la régulation

Sortie du régulateur (tension)

V.3.V. chauffage V.3.V. eau glacée

BP { 4e | BP
! chaud | (variable) : froid |
Le ES SU HD NE De——
|
Figure 3.85 — Loi des signaux.

Grandeur réglée

Grandeur réglée

+ 24° + 32°
Figure 3.86 - Lois de régulation.

Les compensateurs analogiques en fonctionnement sont très nombreux à ce jour ;


par contre, en installation récente, on préférera de beaucoup utiliser un régulateur
numérique cumulant de nombreuses fonctions et permettant la compensation, la
communication etc.
Compensation en température l'été
Dans l'exemple ci-dessus, la température ambiante varie de 20 à 26°C lorsque la
température extérieure varie de 24 à 32°C.
La compensation permet ici d’éviter les chocs thermiques, elle va aussi dans le sens
des économies d'énergie.
Compensation en température l'hiver
Dans l'exemple ci-dessus, la température ambiante varie de 20 à 22°C lorsque la
température extérieure varie de + 15 à — 10°C.
Le décalage de 2°C du point de consigne permet de combattre l'influence des parois
froides. La compensation va ici dans le sens d’une plus grande dépense d'énergie.
198
3 + Généralités 3,18 Régulation des registres d'air
surlarégulation

Dans les constructions récentes, les isolations étant de plus en plus efficaces, la
température des parois est peu influencée par la température extérieure, la compen-
sation hiver est donc moins nécessaire.

3.17.3 Compensation en hygrométrie


Les compensations en hygrométrie sont fréquentes en climatisation de confort.
Les piscines en offrent un exemple concret (figure 3.87). Elles sont très coûteuses
en terme d'énergie de chauffage. Le confort des baigneurs dépend de la température
mais aussi de l’hygrométrie relative. Un air sec favorise l’évaporation de l’eau au
niveau de l’épiderme des baigneurs, la sensation de froid qui en découle doit être
combattue par une augmentation de la température donc une dépense d'énergie
de chauffage supplémentaire.
Un autre moyen plus économique consiste à augmenter l’hygrométrie relative, ce
qui réduit l’évaporation de l’eau au niveau de l’épiderme, la température peut ainsi
être maintenue à une valeur plus faible. Dans ce cas de figure, le risque est la
condensation sur les vitres. Le rôle du thermicien est donc ici de garantir une
hygrométrie élevée en évitant la condensation sur les vitres.
Il est possible de répondre à ce problème à partir d’une compensation de l’hygro-
métrie en fonction de la température des vitres (figure 3.88).

PISCINE
% Sonde
d'hygrométrie

Température de la vitre (°C)


+15 5
Figure 3.88

3.18 Régulation des registres d'air


En climatisation de confort, la régulation des registres d’air est une source impor-
tante d'économie d'énergie. Toutes les installations récentes devraient comporter cette
régulation.

134
3 ° Généralités 3.18 Régulation des registres d'air
sur la régulation

L'air neuf est nécessaire à tout local climatisé occupé, afin de garantir une teneur
en oxygène normale, d’évacuer le gaz carbonique, les odeurs. Toutefois, si un
débit d’air neuf important est favorable à l'hygiène, il peut être très néfaste sur le
plan énergétique.

Ventilateur de reprise

o1 Batterie à
eau glacée
Ventilateur
de soufflage

Figure 3.89 - Schéma de principe d'une installation avec régulation des registres d'air.

D’après la figure 3.90, en dessous de 20 °C de température de reprise, le débit


d’air neuf est minimal. Entre 20 et 21 °C, il y a ouverture complète du registre
d’air neuf. En régime de refroidissement, lorsque la température de l'air neuf est
supérieure à la température de l'air de reprise, il y a basculement en débit d'air
neuf minimal. Dès que la température de l’air neuf devient inférieure à la température
de l’air de reprise, il y a passage en débit d’air neuf maximal.

Signaux de sortie

Minimum d'air neuf ----

E É |Température de reprise (°C)


18 20 A er”| 24

Figure 3.90 - Loi des signaux correspondant à la figure 3.89.


Y, : signal alimentant la vanne à eau chaude. Y,: signal alimentant la vanne à eau
glacée. Y, : signal alimentant les registres d'air.

La régulation des registres peut se faire à partir de la comparaison des températures


La
Dunod
©
photocopie
autorisée
délit.
est
non
un

ou des enthalpies (figure 3.91).
158
3e Généralités 3.18 Régulation des registres d'air
CURE NET

S:
Air repris

Air recyclé

Air neuf
CÉCECELLELECCEE
CET EEE EEEETEEEESISECLEELLLE)

sl tes

Figure 3.91 - Étude comparative des deux procédés.

Hypothèses :
— point de consigne (X<) = 20 °C
— température de l'air repris (X;,) = 24 °C
L'écart entre la mesure et la consigne vaut (24 — 20) = +4 °C, il est positif, il y a
une demande de refroidissement.
Dans le même temps, l’air neuf est à 20 °C. Il apparaît donc que l'air neuf a un
pouvoir de refroidissement. Il y a donc fermeture de l'air repris et ouverture de
l'air neuf.
Comparons à présent les airs neuf et repris sur le plan des enthalpies (tableau 3.6).
Comme nous sommes ici en demande de refroidissement, l'air neuf ayant une
enthalpie supérieure à l’enthalpie de l’air repris, il y aurait passage à un minimum
d’air neuf.

Tableau 3.6 - Comparaison des enthalpies air neuf et air repris.

Il apparaît donc que, dans certains cas, la régulation des registres par la compa-
raison des températures n’est pas la meilleure solution. La régulation des registres :
par comparaison des enthalpies est plus fiable (figure 3.92).
En numérique, la régulation des registres d’air fait généralement l’objet d’une
boucle de régulation indépendante. Le minimum d’air neuf se programme ou se
paramètre en considérant un débit compris entre 20 et 30 m° par occupant.

136
3 ° Généralités 3.18 Régulation des registres d'air
sur la régulation

SM

6;
RRTE_@e
Air neuf R

Lis html se
id NL NS RE Pc
RE
Figure 3.92 — Points nécessaires à la régulation des registres par comparaison des enthalpies.

Tableau 3.7 - Récapitulatif des différentes possibilités de régulation des registres d'air.
3° Généralités 3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points
sur larégulation

D'après le tableau 3.7 :


— il découle de l’hypothèse 1 une économie d’énergie en chauffage ;
— il découle de l’hypothèse 2 une économie d’énergie en refroidissement.

3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points


C’est une forme de régulation où l’organe de commande se déplace à une vitesse
constante indépendamment de l'importance de l’écart. Le déplacement se fait vers
l’une de ses positions extrêmes quand l’écart dépasse une certaine valeur positive,
et vers l’autre position extrême quand l’écart dépasse une certaine valeur négative.

3.19.1 Régulation flottante appliquée au contrôle de la haute pression


d'une installation à condensation par air

Figure 3.93 - Schéma


d'un condenseur à air.

a ES 17

D EESS 18a
18b
Figure 3.94 — Pressostat permettant
la régulation flottante (doc. Danfoss).
5 : bouton permettant le réglage manuel. 9 : échelle de plage.
12: ressort principal. 15 : tige principale. 16 : système de contact.
17 : rouleau d'entraînement supérieur. 18a et b : bras de contact.
20 : rouleau d'entraînement inférieur. 23 : élément de soufflet.
25 : trou de montage. 27 : tubulure de raccordement. 40 : rouleau
de réglage de zone neutre. 44 : tige de réglage de pression.

138
3 e Généralités 3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points
sur la régulation

Sur la figure 3.95, le contact mobile peut occuper les positions 2-3, 2-1, et toutes
les positions entre 3 et 1 (il est flottant).

res rs Micro contacts de commande

ob ef er
des discontacteurs

65-00 VO NV, CCSN VSt Ve

Figure 3.95 - Schéma de principe de la chaîne complète de régulation.

Hypothèse de fonctionnement (figure 3.96) : la haute pression est réglée à 15 bars


par exemple. La haute pression augmente. Au temps ,, la pression atteint la valeur
Pr la phase est appliquée sur S,:le sens de rotation enclenche des ventilateurs
(voir figure 3.95). Le moteur est à vitesse lente, les ventilateurs V; puis V; puis V;
s’enclenchent, la pression atteint alors la valeur P au temps #,, les trois ventilateurs
restent en fonctionnement, le moteur n’est plus alimenté, il est à l'arrêt.
La pression décroît jusqu’à la valeur p, au temps #,, le moteur est alors alimenté
par S, sa rotation est alors inversée, il y a déclenchement des ventilateurs V; puis V, ;
au temps #4, la pression atteint la valeur p;, le moteur s'arrête, seul le ventilateur V;
reste en fonctionnement.

Pression

Zone neutre Différentiel


2 mécanique

Res een
FT
à
P

Ê
\ A 7 À
:NX}sb
/
À [l

= |
Pression ti subortse Ut Temps
réglée

Figure 3.96 - Étude du fonctionnement du pressostat


(doc. Danfoss).

139
3° Généralités 3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points
e CAELCNENTCHE

3.19.2 Régulation flottante à partir de la technologie numérique


La technologie flottante décrite précédemment s'appuie sur du matériel Danfoss
très utilisé auparavant. L'association d’un pressostat flottant (figure 3.94) et d’un
servomoteur entraînant un arbre à cames (figure 3.95) présente un grand intérêt
pédagogique pour la compréhension de cette régulation. Cette technologie peut
encore se rencontrer en installation existante,

Entrées Régulateur Sorties

|
Commande des compresseurs

Commande
1, Es mr; des ventilateurs

Æ--------------" Bus de communication


Figure 3.97 - Schéma de principe d’un régulateur numérique
permettant la régulation complète d'une centrale de production de froid.
a : sonde de mesure de la haute pression. b : sonde de mesure de la basse pression.
c : sonde de mesure de la température extérieure. d : sonde de mesure de la température
du fluide frigorigène au départ de la bouteille de réserve liquide.

La plupart des fabricants (dont Danfoss !) utilisent dorénavant la régulation numé-


rique (figure 3.90). De nombreuses autres entrées sont nécessaires : pressostat BP
pressostat HP pressostat différentiel d’huile, etc.
Le régulateur, grâce à un algorithme spécifique, peut présenter les fonctionnalités
suivantes :
Régulation d’une centrale de production de froid.
Régulation de la haute pression à partir de la commande des ventilateurs. C’est
la régulation flottante qui est alors souvent adoptée.
Garantie d’une haute pression minimale compatible avec la technologie des
détendeurs.
Mise en mémoire des principaux paramètres de fonctionnement.
Transmission des alarmes.
Si le groupe de production de froid décrit figure 3.98 équipe un grand magasin,
une architecture possible de réseau de communication est donnée figure 3.99.
Dans cette hypothèse, le concentrateur MNetwork permet la gestion d’un réseau
de régulateurs. Le régulateur automate MSystem est spécialement conçu pour la
commande d’une ou deux centrales multicompresseurs, des condenseurs et toutes
les fonctions de sécurité et d’alarmes. Ce régulateur permet une basse pression et
une haute pression flottante.

140
3 e Généralités 3.19 Régulation flottante ou régulation 3 points
sur la régulation

Lorsque la basse pression flottante est activée, les informations en besoin de froid
des postes utilisateurs sont transmises par le réseau. Le point de consigne de la basse
pression est alors calculé localement. Cette régulation permet de réduire le taux de
compression et de limiter le nombre de démarrages des compresseurs.

Condenseur à air
Dire
Rien Rdmi à Régulateur

©] |||| HP
©
P Tu. ver
Réservoir

CR
entrale { ) k | 1e

@) BP (e) é
Température
Température extérieure
départ liquide

Aspiration Départs liquides

É)
Figure 3.98 - Schéma de principe d'une centrale de production de froid à condensation
par air associée à sa régulation.

MSystem MNetwork

autorisée
délit.
photocopie
Dunod
©
La
est
non
un

Figure 3.99 - Exemple d'architecture de réseau de communication.

141
_ 3e Généralités < 3.20 Comptage de l'énergie
sur la régulation

Lorsque la fonction haute pression flottante est activée, le point de consigne est
calculé en fonction de la température extérieure selon une loi de régulation avec
des limites basses et hautes.
À REMARQUE
La description succincte ci-dessus correspond à la marque Johnson Control.

Beaucoup de régulateurs numériques actuellement sur le marché permettent la


régulation 3 points.

Figure 3.100 - Servomoteur permettant la régulation flottante (ou régulation 3 points).

3.20 Comptage de l'énergie


3.20.1 Généralités
Le chauffage représente 62 % des consommations d'énergie dans l'habitat.
Dans un immeuble collectif, le partage de la facture se faisant au prorata de la
surface habitable du logement, cela peut-être propice au gaspillage.
L'individualisation des frais de chauffage permet de prendre conscience de ses
dépenses énergétiques.
Payer ce que l’on consomme permet de réduire de plus de 10 % l'énergie néces-
saire au chauffage.
Pour pouvoir comptabiliser ce que chaque occupant consomme, il est nécessaire
d'installer des appareils de mesure.
Selon la configuration de l'installation de chauffage, il peut s'agir :
— de répartiteurs électroniques placés sur chaque radiateur. Ils mesurent la tempé-
rature de surface du radiateur, convertissent cette donnée en indice de consom-
mation et permettent la télé-relève depuis l’extérieur du bâtiment ;
— d’un compteur d'énergie thermique placé à l'entrée du logement.
La répartition des frais de chauffage est obligatoire lorsque la consommation est
supérieure à un seuil de référence exprimé en kWh/m2.an
La spécificité de ce manuel ne permet pas de traiter en détail le comptage de
l’énergie.
Nota : LADEME donne toutes les précisions afférentes à la répartition des frais de
chauffage.

142
3 e Généralités 3.20 Comptage de l'énergie
sur la régulation

3.20.2 Comptage de l'énergie


» . 7. : :
L'énergie consommée tient compte des paramètres suivants :

— du débit,
— des écarts de température,
— du fluide,
— du temps.
La puissance échangée se calcule par la formule suivante :
P = Qmx Cx AB
P : puissance en kW
Qm : débit massique en kg/s.
C: chaleur massique du fluide en kJ/kg.°C.
A8 : écart de température en °C.

p = KBx-K ec
J- xw
spakpieC s
L'énergie consommée se calcule par la formule suivante :
W=Px+r-=KkW xh =kWh.
1 kWh = 3 600 k]J
À la base, les compteurs d'énergie mesurent un débit volumique, or la mesure de
l'énergie se fait à partir d’un débit massique. Pour l’eau froide, masse volumique et
volume massique sont très proches, il n’en est pas de même aux températures élevées.
Les compteurs d'énergie à microprocesseurs, à partir d’un algorithme de calcul,
font la conversion automatique du volume en masse.

3.20.3 Différentes technologies permettant le comptage de l'énergie


Les compteurs de débit sont de type mécanique (à hélice), à ultrasons ou magnétique.
Les sondes de température les plus fréquemment utilisées sont à base de platine,
on trouve les Pt 100, les Pr 1 000, etc.

Æ Compteurs de type mécanique

Figure 3.101 - Vue d'un compteur d'énergie


(Doc. Sappel).

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—

143
3 e Généralités 3.20 Comptage de l'énergie
sur la régulation

Ce compteur comporte 2 sondes, l’une d’elle est directement plongée dans la


partie hydraulique du compteur, l'installation est donc simplifiée, un seul doigt de
gant suffit (figure 3.102).

retour

Figure 3.102 - Exemple d'installation d'un compteur d'énergie.


1 : Calculateur 4 : Vanne d'isolement
2 : Mesureur de débit 5 : Sonde aller
3 : Filtre 6 : Sonde retour.

Ce type de compteur peut-être interfacé via des réseaux de communication à une


GTC et ce, afin d'exploiter les mesures à distance.
L'interfaçage est réalisé suivant des protocoles connus comme : M-Bus, Modbus,
Lon, Bacnet, etc.

BH Compteurs fonctionnant à partir des ultrasons


Il est possible de mesurer une consommation par des compteurs de passage non
intrusifs (sans couper les tuyauteries).
Principe de fonctionnement :

T1-T2=m/s

Principe de fonctionnement

Figure 3.103 - Principe du procédé par temps de transition.

144
3 « Généralités 3.20 Comptage de l'énergie
sur la régulation

Un faisceau ultrasonique d’une fréquence donnée est produit en appliquant de


façon répétée une décharge électrique aux cristaux du transducteur. Cette trans-
mission est tout d’abord générée à partir du transducteur situé en aval vers celui
placé en amont (mesure de T1).
La transmission est ensuite réalisée dans la direction opposée (mesure de T2).
La vitesse à laquelle les ultrasons sont transmis à travers le liquide est légèrement
accélérée par la vitesse du liquide dans la tuyauterie.

Figure 3.104 - Exemple de montage d'un compteur d'énergie à ultrasons.

Un algorithme de calcul, à partir de l'écart entre T1 et T2, détermine la vitesse


d'écoulement du liquide.
Lors du paramétrage de ce dispositif, il convient d’indiquer précisément le
diamètre intérieur de la conduite ainsi que la nature du fluide.
L'algorithme de calcul intègre donc les éléments suivants :
° la vitesse d'écoulement
+ le débit (vitesse x section)
° la nature du fluide
e_ l'écart des températures
Il en découle une énergie en kWh.
Nota : Lors d’encrassement et / ou d’entartrage de la conduite, la section de
passage pouvant de ce fait être légèrement modifiée, la précision des valeurs indi-
quées peuvent être affectées.
Remarque : Le développement du comptage de l'énergie fait ici sur l’eau chaude
est bien sûr le même lorsqu'il s’agit d’eau glacée ou d’autres fluides.

V+

La
-—
Dunod
non
délit.
un
est
©autorisée
photocopie
145
+ ie
, à . € : agi Ve gr

Don : an Poedk st
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ja4
LD
kL PET vo ”
: n = . de pipes Lo L ee
. :
t + >
2 = + È «+ -
. »
4e PRÉSENTATION PRATIQUE
DE LA REGULATION

4.1 Entrées d'un régulateur


Le régulateur numérique représenté figure 4.1 comporte 6 entrées, qui peuvent
être les suivantes : X grandeur physique à régler, L sonde de limitation, Z sonde
d'influence, XQ point de consigne, X; point de consigne de la limitation (cette
liste n’est pas limitative, voir chapitre 3, $ 3.11).

Entrées Sorties
X
Proportionnelles
>
.
Flottantes E
Régulateur
:

Xc
te re

Figure 4.1 - Régulateur numérique.

En analogique, la sonde d'influence serait raccordée sur un compensateur, lequel


injecterait un signal en entrée du régulateur.
Les entrées d’un régulateur consistent en des sondes passives (valeur ohmique variable)
ou actives (entrée d’une tension ou d’un courant proportionnel à une grandeur
physique contrôlée). Elles peuvent être tout-ou-rien (thermostat, pressostat..…).
Les points de consigne peuvent aussi être réglés à distance à l’aide de potentiomètre
Xo Xi).

4.2 Sorties d'un régulateur


Les signaux de sortie dépendent de l'écart (X— XQ) entre la mesure et la consigne.
Les sorties d’un régulateur peuvent être analogiques (0 à 10 V, 4 à 20 mA), flottantes
LUNOG
Ÿ
GEAIL,
UN
ESL
ou tout-ou-rien.
AULOTISEE
NOR
PROLOCOPIE
La

147
4e Présentation pratique 4.3 Réglage d'un régulateur analogique
de la régulation par la méthode de simulation

4.3 Réglage d'un régulateur analogique par la méthode


de simulation
On veut garantir une température de 22 °C + 3 °C. La sonde de régulation est une
sonde passive de type métallique (Ni 1000). Les deux signaux de sorties varient de 0
AU NV:
Le régulateur correspondant à la figure 4.2 comporte les potentiomètres suivants :
— XP, permet de régler la bande proportionnelle de chauffage ;
— xk, permet de régler la zone neutre en chauffage ;
— Xc permet de régler le point de consigne ;
— xk, permet de régler la zone neutre en refroidissement ;
— XP, permet de régler la bande proportionnelle en refroidissement.

Sorties du régulateur (V)

Chauffage

: Température
XP: xk: xk XP) de reprise (°C)

19 1 20% 25
(Xd
Figure 4.2 - Loi des signaux.

Si la méthodologie de réglage est spécifique à chaque fabricant, l’approche générale


n'est pas très différente. En premier lieu, il faut définir les valeurs à afficher aux
différents potentiomètres. Ces valeurs sont indiquées dans le tableau 4.1.

Tableau 4.1 - Exemple de réglage possible.

Dans l’exemple ci-dessus, les potentiomètres sont gradués en degrés. Certains


régulateurs ont des potentiomètres gradués en pourcentage, des calculs simples sont
alors à effectuer.
Si on considère la loi des signaux précédente, la référence est le point de consigne.
Si XC est décalé par exemple de 22 à 22,5 °C (en pointillé sur la figure 4.3), tous
les autres réglages sont décalés dans le même sens, les écarts restant constants.

148
4 e Présentation pratique 4.3 Réglage d'un régulateur analogique
de la régulation par là méthode de simulation

Sorties du régulateur (V)


i

| Température
19 hf For: 25 de reprise (°C)

Figure 4.3 - Exemple de décalage du point de consigne.

En analogique, il existe deux méthodes de réglage : la méthode dite de simulation


et la méthode dite 4e chantier.

4.3.1 Réglage d'une température à point de consigne constant par la méthode


de simulation |
En réglage simulation, la ou les sondes sont remplacées par des potentiomètres
ayant le même comportement À = f(@) pour les sondes passives ou U/= #6) pour
les sondes actives. Sur la figure 4.4, la sonde a été remplacée par un potentiomètre
ayant le même comportement que la sonde ; il permet de simuler une température
quelconque.

Reprise

Soufflage
Air neuf

V3V
eau glacée
Potentiomètre
de simulation

Xc
Y:

Figure 4.4 - Schéma de principe.

Les valeurs à régler sont celles de la loi des signaux précédente. La démarche est alors
la suivante :
— Remplacer la sonde par un potentiomètre approprié.
— Régler le point de consigne (Xc) à 22 °C.
— Simuler 21 °C au potentiomètre de simulation de la sonde de reprise.
Re
RER
OR
PR
REP
RE
RE
Eee
D
DRE

149
4 « Présentation pratique 4,3 Réglage d'un régulateur analogique
_ de la régulation par la méthode de simulation

— Régler xk, à 1 °C : on doit alors avoir Y, = 0 V.


— Simuler 19 °C au potentiomètre de simulation de la sonde de reprise.
— Régler XP, à 2 °C : on doit avoir en sortie du régulateur Y, = 10 V.
Y, étant réglé, réglons maintenant Y, :
— Simuler 23 °C au potentiomètre de simulation de la sonde de reprise.
Régler xk, sur 1 °C : on doit avoir Y, = 0 V.
Simuler 25 °C au potentiomètre de simulation de la sonde de reprise.
Régler XP, sur 2 °C : on doit avoir Y, = 10 V.
À ce stade, le régulateur étant réglé, il convient de débrancher le potentiomètre de
simulation et de rebrancher la sonde de régulation. Il faut s'assurer alors de la
corrélation entre les écarts (mesure — consigne) et les signaux de sortie du régulateur.
Mesurons la température à la sonde, par exemple 20 °C. Contrôlons les signaux de
sortie du régulateur : nous trouvons par exemple 5 V en Y, et 0 V en Y,. Ces
valeurs sont cohérentes en regard de la loi des signaux, la boucle de régulation
fonctionne correctement.

4.3.2 Réglage d'une température avec limitation en analogique par la méthode


de simulation
On veut garantir une température de reprise de 22 °C + 3 °C, et une température
minimale au soufflage de 12 °C. La boucle de limitation représentant une boucle
fermée courte, il convient de majorer la bande proportionnelle de 50 %. La sonde
de reprise et la sonde de soufflage sont remplacées par des potentiomètres appropriés
(figure 4.5).

Reprise

Soufflage
Local
climatisé

Figure 4.5 - Schéma de principe.


P; : potentiomètre de simulation de la sonde de régulation. P, : potentiomètre de simulation
de la sonde de limitation.

150
4 e Présentation pratique 4,3 Réglage d'un régulateur analogique
de la régulation par la méthode de simulation

Il convient en premier lieu de régler la loi de marche normale en mettant la limitation


hors service. Pour ce faire, il suffit de simuler une température élevée au potentio-
mètre de soufflage.
À ce stade, le réglage est le même que celui vu précédemment. Il convient ensuite
de régler la limitation. Réglons X; à 12 °C et réglons le potentiomètre qui correspond
au coefficient multiplicateur de la bande proportionnelle à 1,5. XP, (BP froid)
étant égal à 2 °C, la BP (Y,) en limitation sera égale à (2 X 1,5) = 3 °C.
Il convient ensuite de contrôler la limitation. Simulons une demande de froid. XQ
étant égal à 22 °C, simulons 25 °C en reprise ; l’écart est alors de +3 °C. Le signal
de sortie Y, est égal à 10 V. Il faut réduire progressivement la température au souf-
flage à l’aide du potentiomètre de limitation, observer la tension de sortie Y, et
porter les valeurs sur un système d’axe.
D’après le réglage, on doit obtenir la loi des signaux représentée figure 4.6. À
12 °C, la production de froid est nulle. La bande proportionnelle est égale à 3 °C
(boucle courte).

Signal de sortie (V)

Température
12 15
au soufflage (°C)

Figure 4.6 - Loi des signaux.

D'après ce contrôle, le fonctionnement en limitation correspond à ce qui est demandé.

4.33 Réglage en simulation d'une installation comportant


une compensation
Une compensation consiste en un point de consigne variable, dont l'intérêt prin-
cipal réside dans le confort et les économies d'énergie.
Sur la figure 4.7, la sonde de reprise X est remplacée par le potentiomètre P;. La
sonde d'influence Z montée sur l'air extérieur est remplacée par le potentiomètre P..
On veut garantir 21 °C + 3 °C. La régulation est de type proportionnel. En été, il
est demandé un décalage du point de consigne comme indiqué tableau 4.2.
Tableau 4.2

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
| ©—
151
_ 4e Présentation pratique 4.3 Réglage d'un régulateur analogique
CEE par la méthode de simulation

Reprise

Soufflage
9 Local
climatisé

Compensateur

Figure 4.7 - Schéma de principe d'une installation de traitement d'air permettant le contrôle
d'une température avec influence de la température extérieure sur le point de consigne.

La loi des signaux représentée figure 4.8 correspond à une température extérieure
inférieure à 26 °C.

Sorties du régulateur (V)

Température
Es . _ = ce de reprise (°C)

Figure 4.8 - Loi des signaux.

Valeur de la consigne (Xc)

2 Température
: Le extérieure (°C)

Figure 4.9 - Loi de régulation.

152
4 + Présentation pratique 4.3 Réglage d'un régulateur analogique
de la régulation par la méthode de simulation

Tableau 4.3 - Valeurs caractéristiques.

Action x _xk XP, x. XP, Organe commandé

& Y ” “inverse oi 13 62 V3V eau chaude

ae | Directe | ne 1 de V3V eau glacée


TES

Il convient en premier lieu de régler le régulateur en éliminant l'influence du


compensateur. La compensation est mise hors service tout simplement en simulant
une température de l’air neuf au potentiomètre P, inférieure à 26 °C.
À ce stade, le réglage du régulateur se fait comme indiqué précédemment. En
revanche, le réglage du compensateur est spécifique à chaque fabricant.
Prenons l'exemple du compensateur représenté figure 4.10. H correspond à l’ampli-
tude du décalage, ici 5 °C, il faut donc régler H sur 5.

Amplitude H

Figure 4.10 - Compensateur. Pente S

Point d'enclenchement E

La pente correspond au rapport AY/AX:

526
Il convient donc d’afficher 0,83 au potentiomètre de la pente (S).
Le point d’enclenchement E correspond à la température extérieure à laquelle il y
a un début du décalage du point de consigne : ici 26 C.
La documentation des fabricants est généralement très explicite et les réglages ne
posent pas de problème.
Le contrôle de quatre points de la loi de régulation est largement suffisant
(figure 4.11) :
— Simuler 21 °C en température ambiante (P,) et 20 °C en température extérieure
(P,) : on doit avoir Y, = Y,= 0 V.
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
© —
153
Présentation pratique 4.4 Réglage par la méthode dite de chantier
_ delarégulation
— Simuler 21 °C en température ambiante et 26 °C en température extérieure:
on doit avoir Y, = Y,= 0 V.
— Simuler 26 °C en température ambiante et 32 °C en température extérieure :
on doit avoir Y, = Y,= 0 V.
— Simuler 26 °C en température ambiante et 40 °C en température extérieure :
on doit avoir Y, = Y,= 0 V.

Valeurs affichées
en P: (8 ambiante)

21€

Valeurs affichées
20 pa G26 32 40°C np, (b extérieure)

Figure 4.11 - Récapitulatif.

4.4 Réglage par la méthode dite de chantier


Les réglages des régulations analogiques par la méthode dite de chantier s’'effec-
tuent en ne touchant pas au câblage. La mesure est constante (X), c’est le point de
consigne qui est variable. On opère donc pratiquement à l'inverse du réglage en
simulation où le point de consigne était fixe et la grandeur physique contrôlée
variable.
Prenons un exemple : soit à garantir une température de 21 °C + 3 °C. Cette
régulation est de type proportionnel (figure 4.12).

Sorties du régulateur (tension)

Chauffage Refroidissement
V3V

; Température
ne “4 à & de reprise (°C)
XP: ; xk4 È xk ; XP)

Figure 4.12 - Loi des signaux.

Si on se réfère au tableau 4.4, pour un écart de -1 °C, il y a début de chauffage,


pour un écart de -3 °C, le chauffage est maximal.

154
4 + Présentation pratique 4,5 Paramétrage, réglage et programmation
CORÉEN IIELT des régulateurs numériques

Tableau 4.4 - Valeurs caractéristiques.

Action Xc xk, XP, Xk) XP; Organe commandé

Vs: Inverse 21 1 2 V3V eau chaude

ct | Dit à | 1 2 V3V eau glacée

Hypothèse : lors du réglage, la température à la sonde est de 16 °C.


— Affichons X<= 17 °C : l'écart est alors X — X< = 16 — 17 = -1 °C.
— À l’aide du potentiomètre xk,, recherchons un début de tension en Y..
— Affichons ensuite XQ= 19 °C : l'écart est alors X - Xe = 16 — 19 = -3 °C.
— À l’aide de XP, recherchons la tension maximale 10 V.
— La sortie Y, correspondant au chauffage est alors réglée.
— Passons au réglage du refroidissement. |
— Affichons XQ= 15 °C : l'écart est alors X —-XG= 16 — 15 = +1 °C.
— À l’aide de xk,, réglons un début de tension en Y..
— Affichons 13 °C au point de consigne : l’écart est alors X—X<= 16-13 = +3 °C.
— À l’aide du potentiomètre XP, réglons la tension maximale à 10 V.
— La sortie Ÿ, correspondant au refroidissement est alors réglée.
— En dernier lieu, ramenons X< (le point de consigne) à 21 °C.
À ce stade il faut s'assurer de la cohérence des valeurs de sortie du régulateur:
X = 16°C; Xc= 21 °C: l'écart est donc (16 — 21) = -5 °C. On doit alors avoir
Y,=10VetY;=0 V

4.5 Paramétrage, réglage et programmation


des régulateurs numériques
Autant en régulation analogique, l’approche des réglages est assez semblable quelle
que soit la marque, autant en régulation numérique, chaque marque, chaque produit
demande une approche spécifique. Certains régulateurs sont préprogrammés, d’autres
utilisent les langages colbas, assembleur, sapim, etc.
Nous allons décrire succinctement la méthodologie concernant un régulateur numé-
rique préprogrammé. Notre exemple s'appuie sur une centrale de traitement d’air :
— Le schéma technologique de la centrale de traitement d’air étant établi en fonc-
tion du CCTP comptabiliser le nombre de point et les classer par type (AI, AO,
DI, DO).
— Définir le nombre de boucles de régulation indépendantes.
— À ce stade, il est possible de déterminer le type et le nombre de régulateurs
nécessaires à ce projet.
— Établir le schéma de raccordement électrique du ou des régulateurs.
— Tous les points étant physiquement connus sur les régulateurs, leur attribuer un
numéro de paramétrage. Établir alors un tableau avec la définition précise de tous
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
-—
Dunod
©
les points.
155
4,5 Paramétrage, réglage et programmation
des régulateurs numériques

— Étudier alors chaque boucle indépendamment. Établir la loi des signaux et la loi
de régulation (si nécessaire), et déterminer les différentes valeurs de paramétrage
à saisir.
— Il est alors possible de passer à la saisie. Dans cet exemple, nous avons trois
possibilités :
+ paramétrer à partir des touches en façade du régulateur (figure 41394
+ paramétrer à partir d’un module de service spécifique (figure 4.14) ;

N° de la voie sélectionnée Unité de mesure


Valeur/état
Type de fonction sélectionnée
Sélection des entrées TOR
Entrées analogiques
Paramètres associés aux
Sorties analogiques et TOR
entrées analogiques
et boucles de régulation
Paramètres de réglage
des boucles de régulation Mode auto/manuel

Touche de modification
«augmenter » Touche de modification
«diminuer »
Connexion module
de service ou clef d'accès

DC-9100-8054

Figure 4.13 - Touches en façade du régulateur.

Module de service

Figure 4.14 - Module de service spécifique


(doc. Johnson Control).

156
4 + Présentation pratique 4.5 Paramétrage, réglage et programmation
RER TTMENT des régulateurs numériques

* paramétrer à partir d’un ordinateur associé à un simulateur (figure 4.15).


>

Cette dernière hypothèse est la plus favorable car elle permet de contrôler
immédiatement le bon fonctionnement de la boucle à l’aide du simulateur, la
commodité du paramétrage est aussi améliorée. Répéter l'opération pour les
autres boucles. Lorsque toutes les boucles sont paramétrées et contrôlées, il
convient d'effectuer une ou plusieurs sauvegardes sur disquette ou CD.

Ordinateur Interface IU 9100 Simulateur

RS 485

Régulateur

Figure 4.15 - Association ordinateur-simulateur

— Il reste à charger les paramétrages dans le ou les régulateurs du site. C’est


souvent à ce moment que les problèmes apparaissent. Il convient de contrôler le
fonctionnement réel. Citons quelques éléments possibles de dysfonctionne-
ment (ces problèmes inhérents aux mises en route ne sont pas spécifiques au
numérique !) :
+ les câbles n’aboutissent pas toujours à leur vraie destination ;
+ les valeurs des entrées « lues » par le régulateur ne sont pas toujours en accord
avec les valeurs effectivement mesurées aux sondes (influence de la longueur
des câbles, etc.). Il faut donc quelque fois ré-étalonner les sondes ;
+ les erreurs de câblage dans l'armoire électrique ne sont pas exceptionnelles.
Le processus décrit ci-dessus est pratiquement traité au chapitre 6 ($ 6.4). Cet
exemple ne considère qu’un seul équipement. Dans les cas où le client dispose de
nombreux équipements (cas fréquent !), une liaison par bus entre l’ensemble des
régulateurs est maintenant presque systématique.
Dans l'hypothèse d’un raccordement en réseau (figure 4.16), l'adressage des régu-
lateurs est la première tâche du technicien (voir chapitre 3, $ 3.7.4).
Le nombre maximal de régulateurs, les interfaces nécessaires sont spécifiques à
chaque fabricant, à chaque matériel (voir chapitre 8, figures 8.36 et 637);2La
parfaite maîtrise d’un matériel numérique nécessite pratiquement une « formation
fabricant », ce matériel ayant généralement de grandes possibilités et comportant
Dunod
©
photocopie
La
autorisée.est
délit.
non
un

souvent maintes astuces.

k57
4.6 Dépannage
4 + Présentation pratique
dela régulation

raccordement de la masse
en un seul point

ED AD)
Lun|
DC-9100 DC-9100 En
Montage ro Montage à
façade ä fond d'armoire
PAPE) FERA)

Appareil n° 1 Appareil n° 2 Appareil n° 3 Appareil n° 4

Figure 4.16 - Exemple de raccordement en réseau.

4.6 Dépannage
Lors d’un problème de fonctionnement d’un équipement thermique, la cause en
est souvent imputée à la régulation. quelquefois à tort ! N’est-on pas appelé pour
des vannes à eau fermées, des combinés sectionneurs ouverts, des commutateurs
de commande sur arrêt, etc.
Prenons l'exemple d’un dépannage sur une centrale de traitement d’air permettant
de garantir une température. Le chauffage est assuré par une batterie à eau chaude
associée à une vanne 3 voies montée en décharge. Le refroidissement est assuré par
une batterie à eau glacée associée à une vanne 3 voies montée en décharge.
Cette installation comporte donc quatre parties distinctes : l’hydraulique, l’aéraulique,
l'électricité et enfin la régulation.

4.6.1 Contrôle de l'hydraulique


En premier lieu, il faut savoir si l’on dispose d’eau chaude ou d’eau glacée, puis
contrôler les vannes, les pompes, leur sens de rotation, leur hauteur manométrique
totale (HMT), les pressions d’eau, les purgeurs d’air.

4.6.2 Contrôle de l'aéraulique


Il faut contrôler le sens de rotation et la pression totale produite par le ventilateur,
l’encrassement des filtres, les différentes pertes de charge, la position des volets, le
réglage des bouches de soufflage….

158
4 + Présentation pratique 4.7 Repérage et contrôle des composants discrets
de la régulation

4.6.3 Contrôle de l'électricité

Il faut contrôler les tensions, les protections, les positions des différents commuta-
teurs de commande.

4.6.4 Contrôle de la régulation


Les boucles de régulation comportent les éléments de base minimum suivants:
des sondes, un régulateur, des organes de commande (servomoteurs), des organes
de réglage (clapet de vanne.….).
Les contrôles doivent s'effectuer en partant du début de la boucle de régulation, à
savoir les sondes. Les sondes passives et actives peuvent être contrôlées en tension.
Les sondes passives peuvent aussi se contrôler à partir de leur valeur ohmique à
condition qu’elles soient déconnectées.
En numérique, il suffit de comparer les valeurs indiquées par le régulateur avec les
valeurs effectivement mesurées au niveau de la sonde.
Les sondes étant contrôlées, il faut modifier le point de consigne et mesurer les
signaux de sortie du régulateur. Si les sorties ne sont pas cohérentes, il faut s'assurer
du réglage ou du paramétrage du régulateur.
Ensuite, il faut vérifier que les signaux de sortie du régulateur parviennent aux
servomoteurs, et s'assurer qu'il n’y a pas de blocage mécanique au niveau de l’organe
de réglage.
À ce stade, tous les éléments de la boucle de régulation sont contrôlés.
Chaque équipement a ses spécificités, mais l'approche générale d’un dépannage est
en gros celle décrite précédemment. Les renseignements fournis par l'utilisateur
sont souvent très précieux. Un dépanneur efficace doit savoir écouter, regarder, sentir
et aller du général au détail.
En cas de dérangements, d’anomalies de fonctionnement, beaucoup d'équipements
actuels affichent un code spécifique au problème... ce qui facilite largement le
dépannage !

4.7 Repérage et contrôle des composants discrets


Lors d’un dépannage, il peut être utile de savoir repérer et contrôler un composant
discret.

4.7.1 Diode semi-conductrice


Cette diode permet le passage du courant dans un seul sens (figure 4.17). La diode
peut avoir deux états physiques : bloquée ou passante. Lorsqu'une polarité négative
est appliquée à la cathode, la diode est passante et présente une faible valeur ohmique
(quelques ohms) ; dans le cas de polarité inverse, sa valeur ohmique est très élevée.

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—

152
4 + Présentation pratique 4.7 Repérage et contrôle des composants discrets
de la régulation

Symbole : LE
Figure 4.17 - Diode
semi-conductrice.
A : anode. K : cathode Présentation:

L'anneau repère la cathode

4.7.2 Diode Zener

Cette diode permet de stabiliser une tension (figure 4.18). Dans le sens direct, la
diode Zener se comporte comme une diode semi-conductrice. Dans le sens inverse,
elle stabilise la tension (la tension de Zener est donnée par le fabricant). La diode
Zener s'utilise donc en cathode au plus et anode au moins.

Symbole : nets

Présentation :

L'anneau repère la cathode

Figure 4.18 - Diode Zener.


À : anode. K : cathode.

4.7.3 Transistor bipolaire


Ce transistor permet de bloquer, de laisser passer ou d’amplifier un courant. Il en
existe deux types: les transistors NPN et les transistors PNP (figure 4.19).
Comme un transistor est constitué de deux diodes, il est possible de contrôler une
diode entre base et émetteur et une autre diode entre base et collecteur. En dernier
lieu, il est possible de contrôler le transistor entre émetteur et collecteur, on doit
alors avoir une très grande valeur ohmique, sinon le transistor est en court-circuit.

Transistor NPN ne. - Transistor PNP

Figure 4.19 - Symboles des transistors.


B : base du transistor. C : collecteur. E : émetteur.

160
4 + Présentation pratique 4.7 Repérage et contrôle des composants discrets
de la régulation

4.7.4 Thyristor
Un thyristor est un dispositif appelé redresseur commandé, qui présente donc deux
états : l'état bloqué et l’état passant (figure 4.20). C’est le courant de gâchette qui
permet l’amorçage du thyristor. Un thyristor est composé de trois diodes.

A K

Figure 4.20 — Schéma de principe et symbole du thyristor.


A : anode. K : cathode. G : gâchette.

Le contrôle d’un thyristor s'effectue à l’ohmmètre ; on doit observer une très


grande valeur ohmique entre anode et gâchette, et une valeur ohmique très faible
entre cathode et gâchette, àla condition d’appliquer le pôle négatif àla cathode.

4.7.5 Triac
Le triac consiste en fait en deux thyristors montés tête-bêche (figure 4.21). Le
thyristor est donc unidirectionnel, par contre le triac est bidirectionnel. Les triacs
sont souvent utilisés en régulation pour le chauffage électrique, et sont alors appelés
vannes de courant.
Anode Cathode

Gachette

Figure 4.21 - Schéma de principe d'un triac.

Anode 2

Gachette

Anode 1

Figure 4.22 - Symbole du triac.

161
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5 + RÉGULATION APPLIQUÉE AU FROID

5.1 Spécificités de la régulation en froid


En réfrigération, on trouve des régulations tout-ou-rien (en petites puissances), des
régulations analogiques (très fréquentes en installations existantes, moins fréquentes en
installations récentes) et enfin des régulations numériques. La régulation pneumatique
est de moins en moins utilisée.
Les principales spécificités sont les suivantes :
— la régulation des petites machines, les différents modes de démarrage des
compresseurs hermétiques (relais de démarrage) ;
— la régulation par tirage au vide ;
— les pressostats différentiels d'huile ;
— les détendeurs électroniques ;
— la régulation spécifique aux aéroréfrigérants ;
— les différents modes de dégivrage ;
— les différentes régulations spécifiques aux réductions de puissance des compresseurs ;
— les démarrages des moteurs asynchrones triphasés (les démarrages par enroulements
séparés sont fréquents en froid) ;
— la régulation de la basse pression ;
— la régulation de la haute pression.
Les différentes applications du froid ont chacune leur spécificité de fonctionnement
donc de régulation. Citons par exemple les pompes à chaleur, les installations à
basses températures, les grands magasins, etc.

ci No) Régulation des petites machines et groupes


hermétiques
on Lu ES Généralités sur les moteurs monophasés
On pense souvent que « les groupes hermétiques, c’est de la petite puissance (en
monophasé) donc c’est simple ». Cela est vrai, c’est simple. relativement !
Les groupes hermétiques de petite puissance sont équipés de moteurs asynchrones
monophasés, qui ne peuvent démarrer sans système de lancement. Cependant,
certains moteurs équipant les groupes hermétiques n’ont pas d'artifice de démar-
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©- rage extérieur apparent. Ils sont bobinés comme des moteurs biphasés, les deux
163
appliquéeaufroid et groupes hermétiques

enroulements ayant même impédance. Un condensateur permanent est monté en


série sur un enroulement (figure 5.1). Ce choix technologique conduit à un poids
accru, le moteur est plus volumineux et son prix est plus élevé. L'avantage de ce
procédé est la grande simplicité de câblage ainsi qu'une fiabilité accrue.
Le moteur représenté figure 5.1 fonctionne comme un moteur biphasé. La figure 5.2
indique le déphasage théorique entre les courants dans l’enroulement principal et
l’enroulement auxiliaire. Le branchement d’un tel moteur est très simple ; cependant,
pour des raisons économiques, on le rencontre de moins en moins.

Figure 5.1 - Moteur fonctionnant


en biphasé.
C, A et P : bornes de sortie
du moteur. K : klixon.

Neutre

Intensité Courant
auxiliaire

Figure 5.2 - Déphasage théorique


entre les courants principal et auxiliaire.

Courant principal \

Pratiquement, le plus souvent pour des raisons d'économie, l’enroulement de


démarrage est de plus faible section que l’enroulement principal. La valeur ohmique
élevée de l’enroulement auxiliaire interdit qu’on le laisse longtemps sous tension.
Dès que le moteur est lancé, il convient donc d’éliminer cet enroulement.
Il existe actuellement trois principaux modes de démarrage :
— par relais d'intensité de type électromagnétique ;
— par relais de tension ;
— par relais statique CTP (coefficient de température positif).

5.2.2 Démarrage par relais d'intensité


Le courant de démarrage des moteurs asynchrones est environ cinq fois supérieur
au courant nominal. Les relais de démarrage utilisent cette caractéristique.

164
5 + Régulation 5.2 Régulation des petites machines
appliquée au froid et groupes hermétiques

À l'instant où le thermostat se ferme, le courant circule dans l’enroulement de


2° \ .

travail et dans la bobine du relais de démarrage (branchement en série).


La bobine du relais de démarrage produit donc un champ magnétique important
qui exerce une force sur le noyau du relais : le contact s'établit entre les bornes A et
L (figure 5.3). Le courant traverse l’enroulement de démarrage, le moteur peut
démarrer. Au fur et à mesure que la vitesse augmente, le courant absorbé diminue
et le relais relâche son contact.

Figure 5.3 - Schéma de principe.


1 : alimentation. 2 : thermostat. 3 : klixon. 4 :moteur. 5 : condensateur de démarrage.
6 : relais de démarrage. C-P : enroulement principal ou enroulement de travail. C-A : enrou-
lement auxiliaire ou enroulement de démarrage.

Ce type de relais peut poser plusieurs problèmes. Il doit être monté verticalement.
S’il est monté à l’envers, le contact du relais est constamment établi ; l’enroule-
ment de démarrage est constamment alimenté, et du fait de sa valeur ohmique
non négligeable, le moteur va chauffer et risque d’être détérioré (figure 5.4).
Lorsqu'un relais est défectueux, on ne dispose pas toujours du même relais pour le
remplacement. Considérons les deux hypothèses suivantes :
— le relais de remplacement est prévu pour un plus petit moteur, il est alors possible
que le courant normal de marche soit suffisant pour maintenir attiré le contact
de démarrage, l’enroulement auxiliaire est alors constamment sous tension avec
risque de surchauffe et de détérioration. Un moyen simple de contrôler ce
problème est de mesurer le courant dans le fil de démarrage à l’aide d’une pince
ampèremétrique : si le courant est permanent, le relais est trop petit, il y a
danger. Lorsque le rotor est bloqué, le courant est également permanent dans
l’enroulement de démarrage ;
©Uunoa
délit.
un
est
autorisée
non
pnolocopie
La
—-

165
5eRégulation 5,2 Régulation des petites machines

appliquée aufroid)
et groupes hermétiques

— Je relais de remplacement est prévu pour un plus gros moteur, et il se peut que le
courant de démarrage soit insuffisant pour attirer le noyau du relais de démarrage,
le démarrage est alors impossible. Un moyen simple de contrôler ce problème
est de retourner le relais. Le contact se ferme, si le démarrage a lieu, le relais est
surpuissant, il ne convient pas pour ce moteur.

Figure 5.4 - Exemple de schéma de câblage (doc. Danfoss).


Main winding : enroulement de travail. Winding protector :protection interne du moteur.
Start winding : enroulement de démarrage. C : condensateur de démarrage (sa valeur en
microfarads est spécifique à un moteur donné).

5.2.3 Démarrage par relais statique CTP


Ces relais ont une valeur ohmique faible à la température ambiante. À la mise sous
tension du moteur, le courant de démarrage provoque l’échauffement du relais,
l'élément actif ayant un coefficient de température positif, sa valeur ohmique devient
élevée. Le fonctionnement du moteur n’est plus alors assuré que par l’enroulement
principal (figure 5.5).
Les relais statiques CTP couvrent une gamme de puissance plus large que les relais
électromagnétiques.

Klixon
2 D

| Phase

Neutre

Condensateur

Relais de démarrage

Figure 5.5 - Schéma de raccordement d'un relais statique


permettant le démarrage d'un groupe hermétique.
5 + Régulation 5.2 Régulation des petites machines
appliquée au froid et groupes hermétiques

Lors d’une demande de refroidissement, le thermostat se ferme, le courant traverse


les deux enroulements. Le relais de type CTP qui a une valeur ohmique non nulle,
s’échauffe et devient alors très résistant, le moteur fonctionne avec le seul enroule-
ment de travail.
Cette technologie a le gros avantage de la simplicité. Son principal inconvénient
est de ne pas autoriser un redémarrage immédiat, la valeur ohmique du relais
statique étant élevée immédiatement après l'arrêt du groupe.
Imaginons une remise en route immédiate après un arrêt ; le relais n'ayant pas eu
le temps de se refroidir, le moteur ne démarre pas. Le courant absorbé est alors
environ cinq fois le courant nominal, le klixon doit réagir et couper l'alimentation
du moteur. Le klixon ayant de l’inertie (voulue), le relais statique se refroidit, le
moteur peut démarrer lorsque le klixon se referme automatiquement.
Ce problème fait que ce relais statique n’est pas unanimement apprécié, et de ce
fait les relais d'intensité électromagnétiques sont encore largement utilisés.
5.2.4 Démarrage par relais de tension
Les relais d'intensité ne sont plus généralement utilisés au-delà d’une puissance de
1 kW. Au-delà de cette puissance, on utilise les relais de tension (figures 5.6 et 5.7).

Figure 5.6 - Schéma de câblage d'un relais de tension


fourni avec le compresseur.
a,:bobine du relais de démarrage. 1-2 : contact du relais de démarrage. c : condensateur
de démarrage. e : condensateur permanent. 6 : alimentation (N : neutre ; L': phase).
7 : enroulement de démarrage. 8 : enroulement de travail. 9: protection interne du
moteur. 10 : résistance de décharge. 11:ventilateur. 12 : thermostat.

Le contact du relais de tension est fermé à l’arrêt à l'inverse du relais d'intensité. Lors
d’une demande de refroidissement, le contact du relais étant établi, le courant
traverse les deux enroulements, le moteur démarre. La bobine du relais de tension est
branchée aux bornes de l’enroulement de démarrage, la rotation du rotor induit
dans l’enroulement de démarrage une tension qui croît avec la vitesse. Lorsque le
moteur est pratiquement lancé, la tension aux bornes du relais de démarrage est
Dunod
La
non
©autorisée
photocopie
délit.
est
un

suffisante pour attirer le contact, seul l’enroulement principal reste actif.
167
: 5e Régulation 5.2 Régulation des petites machines
au froid
_ appliqué e et groupes hermétiques

Figure 5.7 - Schéma développé


explicatif.

Neutre

a,: relais de démarrage dit «relais de tension ». c: condensateur de démarrage.


e : condensateur de marche. K : klixon. r : résistance de décharge.

5.2.5 Klixon
En regard de son prix faible et de ses performances élevées, le klixon est très largement
utilisé (figure 5.8). Il réagit dans les cas de figure suivants :
— surintensité ;
— démarrages trop fréquents ;
— température excessive de la cloche.

Résistance
Bilame | Contact
4
À
i
! \
4

\ 1!
à
as«
| L Contact
Résistance

Figure 5.8 - Schéma de principe du klixon.

Lors d’un dépannage, si le klixon défectueux est remplacé par un klixon fait pour
un plus petit moteur, il va couper intempestivement ; à l'inverse, un klixon prévu
pour un plus gros moteur risque de ne jamais couper.
5.2.6 Dépannage
En dépannage, on peut devoir remplacer l'élément défectueux par un élément
d’une autre marque (on n'a souvent pas le choix !). Il est alors nécessaire que les
r} Ÿ . .

caractéristiques fonctionnelles soient les mêmes.

168
5 + Régulation 5.2 Régulation des petites machines
appliquée au froid et groupes hermétiques

Les symptômes possibles et causes du dysfonctionnement sont les suivants :


— Le groupe tourne en permanence et la température est trop basse : le thermostat est
mal réglé ou en court-circuit, le bulbe peut aussi être désolidarisé de l’évaporateur.
— Le groupe tourne en permanence et la température est trop élevée :
* isolation du réfrigérateur dégradée ;
* manque de charge (fuite) ;
+ bourrelet porte dégradé ;
* apports thermiques excessifs.
— Le groupe ne tourne pas :
* débrancher le moteur et le contrôler électriquement ; hypothèse : résistance
de l’enroulement de travail 5 Q ; résistance de l’enroulement de démarrage :
15 Q, résistance totale : 20 Q, enroulements correctement isolés par rapport à la
masse : le moteur est électriquement correct ;
+ effectuer le branchement en direct du moteur comme indiqué figure 5.9.

C | Phase

A Neut
eutre
Figure 5.9 —- Exemple
de branchement.

Condensateur

Deux cas sont alors possibles :


— le moteur tourne, le dérangement peut avoir pour cause le relais de démarrage,
le condensateur, le klixon ou le thermostat ;
— le moteur « grogne » et ne tourne pas, il y a un blocage mécanique ou la haute
pression est excessive.
Lors du contrôle initial, dans le cas d’enroulement coupé et/ou de masse, le
remplacement du groupe s'impose.

5.2.7 Remarques sur les régimes de fonctionnement des compresseurs


Lorsqu'un groupe hermétique défectueux est à remplacer, il arrive que le compres-
seur de cette marque ne soit pas disponible, on a alors recours à un compresseur de
marque différente.
Hypothèse : le groupe défectueux a une cylindrée de 8 cmŸ/tr et il équipe un
climatiseur ; il s’agit donc d’un compresseur haute température (HT). Le rempla-
cement se fait par un compresseur de même cylindrée mais prévu pour les basses
températures (compresseur LT). Le compresseur LT monté en lieu et place d’un
compresseur de même cylindrée mais de type HT ne pourra pas fonctionner long-
temps. À cylindrée égale, les compresseurs basse température ont des moteurs plus
petits qu’en climatisation : ils ne peuvent pas être montés en climatisation !
Dans l'hypothèse inverse, à cylindrée égale, un compresseur HT monté en lieu et place
©
Dunod
La
photocopie
autorisée
délit.
est
non
un

d’un compresseur LT a un moteur surpuissant, le rendement global s'en trouve réduit.
169
- 5.2 Régulation des petites machines
i et groupes hermétiques

La figure 5.10 propose un récapitulatif des différents modes de démarrage


proposés par un fabricant :
— le modèle CSR comporte un relais de tension pour le démarrage, un condensa-
teur de démarrage et un condensateur permanent ;

?-

Figure 5.10 - Différents modes de démarrage (doc. Unité hermétique).

170
CT ITELT TL 5.3 Régulation par tirage au vide
appliquée au froid

— le modèle RSIR comporte un relais d'intensité, ce schéma sans condensateur est


possible s’il n’y a pas de trop forts couples résistants au démarrage ;
— le modèle PTCSIR comporte un relais statique, la plage de fonctionnement de
ce type de relais est large, mais il faut un temps d’arrêt suffisant ;
— le modèle CSIR comporte un relais d’intensité et un condensateur de démarrage.

3 Régulation par tirage au vide


5.3.1 Avantages
La régulation par tirage au vide présente les avantages suivants :
intensité de démarrage du moteur réduite ;
lors de dégivrage, inertie thermique moindre donc économie d’énergie ;
sécurité accrue contre les coups de liquide au démarrage ;
absorption de fluide frigorigène par l’huile réduite.

AC6 Cas où cette régulation n'est pas possible


— En très petite puissance (froid ménager, petit climatiseur...), cette régulation
est trop onéreuse et ne convient pas toujours techniquement : en froid ménager,
il n’y a pas de bouteille accumulatrice de liquide.
— En très grosse puissance, dans le cas d’évaporateur de type « noyé », la mise au
vide demanderait trop de temps, la température risquerait d’être dépassée (en
valeur inférieure), et souvent la bouteille accumulatrice de liquide ne peut
contenir toute la charge. |
— Enfin pour les installations multiples (grands magasins par exemple), la régulation
par tirage au vide n’est pas réaliste.

5.33 Principe de la régulation par tirage au vide


Mise à l'arrêt de la machine

Le thermostat ou le régulateur coupe l'alimentation de l’électrovanne liquide quand


la température désirée est atteinte.
Le compresseur étant en fonctionnement, l’évaporateur est progressivement
vidangé, la basse pression baisse, le pressostat BP de régulation s'ouvre, assurant la
mise à l’arrêt du compresseur.

Remise en route de la machine

La température remonte jusqu’au point d’enclenchement du thermostat, lélectro-


vanne liquide est de ce fait remise sous tension. La basse pression étant faible, le
détendeur est ouvert en grand, le fluide frigorigène liquide arrive donc à l'évaporateur
où, du fait de la relation pression température du fluide saturant, la basse pression
remonte jusqu'à provoquer l’enclenchement du pressostat BP et ainsi le compresseur
©
Dunod
La
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autorisée
délit.
est
non
un

redémarre.

171
: 5e Régulation 5.4 Pressostats différentiels d'huile
appliquée aufroid

5.3.4 Réglage
Soit une chambre froide dont on doit garantir l'ambiance entre 2 et 4 °C. Cette
installation fonctionne au R-134a (figure 5.11). Une pression de 0,5 bar (relatif)
correspond à —18 °C environ pour le R-134a à l’état saturant. Une pression de
2 bars (relatif) correspond à 0 °C à l’état saturant.

Thermostat de régulation Pressostat BP de régulation


État État

+4 Température (°C) 0,5 2 Pression (bars relatifs)

Figure 5.11 - Réglages possibles en régulation par tirage au vide.

Après un arrêt prolongé, l’évaporateur est à environ 4 °C, la pression maximale du


fluide frigorigène à l’état saturant est de 2,4 bars. Supposons un pressostat BP
réglé pour couper à 0,5 bar et enclencher à 3 bars, la remise en marche serait alors
impossible à 4 °C.
Le réglage du pressostat BP lors de régulation par tirage au vide demande donc
une réflexion spécifique à chaque cas (figures 5.12 et 5.13).

Thermostat |: Neutre
Électrovanne
liquide
P
ressostat KM
Commande
du groupe

Figure 5.12 - Schéma de principe d'une régulation par tirage au vide.

5.4 Pressostats différentiels d'huile


Le rôle des pressostats différentiels d'huile est d’arrêter le compresseur lorsque la
différence entre la pression de l’huile de lubrification et la basse pression devient
insufhsante.

5.4.1 Principe de fonctionnement


La pression d'huile dans le carter est à la basse pression. La pompe à huile aspire
l'huile à la partie basse du carter donc à la basse pression.
Considérons une pompe à huile produisant 3 bars de pression :
— si la basse pression est à 1 bar, la pression à la sortie de la pompe à huile est de
1 +3 = 4 bars ;

172
173
= Le

“eplA e
Uorje]|e}suI ed
uoryenbai ne
aBeun SUN,P
2PUEUWILUOD 2P
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appliquée au froid
5 + Régulation

S3
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5e Régulation 5.4 Pressostats différentiels d'huile
… appliquée au froid

— si la basse pression est à 3 bars, la pression à la sortie de la pompe à huile est de


3 + 3 = 6 bars ;
— si la basse pression est à 6 bars, la pression à la sortie de la pompe à huile est de
6 + 3 = 9 bars.
Il apparaît donc que le contrôle de la seule pression d’huile serait une erreur. Il
convient en fait de contrôler la différence de-pression entre la pression de l'huile et
la basse pression.
Le pressostat d’huile contrôle donc une différence de pression d’où l’appellation
pressostat différentiel d'huile.

5.4.2 Rôle de la temporisation


Hypothèse : la différence de pression entre la pression de lhuile et la basse pres-
sion est de 3 bars en marche normale.
Le pressostat différentiel d’huile est réglé pour arrêter le compresseur lorsque la
différence de pression descend à 2 bars. Sans temporisation, au démarrage, l’écart
des pressions étant nulle, le démarrage serait interdit par le pressostat différentiel
d'huile. Il est donc nécessaire que le pressostat soit actif seulement lorsque le
compresseur est lancé. La pompe à huile étant une pompe à engrenages de type
volumétrique, la pression qu’elle produit est proportionnelle à sa vitesse de rotation.
Dans la pratique, les pressostats sont généralement temporisés à 60, 90 ou 120
secondes.

5.4.3 Raccordement fluidique du pressostat différentiel d'huile


Le raccord huile du pressostat (raccord bas) est relié au refoulement de la pompe à
huile (à droite du compresseur sur la figure 5.14). Le raccord BP du pressostat
différentiel est lui relié au carter.

Figure 5.14 - Raccordement fluidique du pressostat différentiel d'huile.

174
5 + Régulation 5.4 Pressostats différentiels d'huile
appliquée au froid

5.4.4 Schéma électrique du pressostat


Sur la figure 5.15, C, est le contact qui réagit à la différence de pression. C, est le
contact qui, en cas de défaut d’huile, bascule de 1-2 à 1-3, assurant ainsi la mise à
; A . . ; ; :
l'arrêt du compresseur et l'alimentation d’une alarme « défaut d’huile ». C’est le
bilame intercalé entre le contact C, et les résistances R, et R;, qui permet la tempo-
risation.

BP
NTRéarmement

Figure 5.15 - Schéma électrique du pressostat.

54,5 Schéma fonctionnel


Sur la figure 5.16, à l’enclenchement du thermostat (à), la bobine KM du discon-
tacteur de commande du moteur est mise sous tension, le compresseur démarre, le
contact auxiliaire km, (b) du discontacteur du compresseur se ferme. Pendant un
court instant, la pression d’huile étant faible, le contact (c) est établi entre 1 et 2, la
résistance R du pressostat est alimentée; si l’alimentation de cette résistance
dépasse le temps de la temporisation du pressostat, le contact (d) qui était établi
entre 1 et 2 bascule et s'établit entre 1 et 3 : le circuit de commande du compres-
seur est coupé, le compresseur s'arrête et l’alarme « défaut d'huile » est alimentée.
Le contact (d) est à réarmement manuel.
Dansle cas (plus fréquent !) où la pression d’huile atteint sa valeur normale avant
la durée de la temporisation du pressostat, la pression d’huile pousse le contact (c)
vers le haut, ce qui interrompt l’alimentation de la résistance du pressostat, le
délit.
un
est
autorisée
non
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La
Dunod
©—
fonctionnement du groupe est alors normal.
275
5 Régulation 5 4 Pressostats différentiels d'huile
appliquée au froid

TRéarmement
œ Neutre

Défaut d'huile

Commande
compresseur
Marche
normale
Résistance
du pressostat
Huile

Pressostat différentiel d'huile

Figure 5.16 - Schéma fonctionnel d'un pressostat différentiel d'huile.

Le tableau 5.1 récapitule le fonctionnement du pressostat différentiel d'huile : par


hypothèse, le pressostat à une temporisation de 60 secondes. La différence de pression
normale entre l’huile et la basse pression est de 3 bars. Le pressostat est réglé pour
arrêter le compresseur pour une différence de pression de 2 bars.

Tableau 5.1 - Récapitulatif du fonctionnement du pressostat différentiel d'huile.

5.4.6 Causes possibles de mise à l'arrêt du pressostat d'huile


— Émulsion de l’huile : c’est la cause la plus fréquente. Elle est due à un manque
de surchauffe en marche normale ou à une température trop basse de l'huile à
l'arrêt (résistance de carter défectueuse de sorte qu’il y a absorption de fluide
frigorigène par l’huile).
— Marche du groupe à puissance réduite (l’huile revient mal, la vitesse du fluide
frigorigène étant faible dans les tuyauteries).
— Manque d'huile.
— Crépine d'aspiration de l'huile encrassée.
— Huile trop visqueuse.
— Mauvais réglage du pressostat différentiel d'huile.
— Mécanique du compresseur défectueuse (lorsque le jeu entre les différentes
pièces lubrifiées augmente, la pression d’huile diminue).
— Temporisation du pressostat insuffisante.

176
5 + Régulation 5.5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

Tuyauteries de trop grande section ou mal réalisées (le retour de l'huile est mal
assuré, il en découle un manque d’huile dans le carter du compresseur).
— Séparateur d'huile défectueux : blocage mécanique du mécanisme ou inétan-
chéité du flotteur (lhuile est bloquée dans le séparateur, il en découle un
manque d'huile dans le carter du compresseur).
— Bouteille anti-coup de liquide ayant l’orifice de retour d’huile obturé (l’huile
s’'accumule dans cette bouteille, il en découle un manque d’huile dans le carter
du compresseur).
— Incompatibilité entre le fluide frigorigène et l'huile.

3.5 Détendeurs électroniques


Il existe des détendeurs électroniques pour les petites puissances (gamme commerciale)
et des détendeurs pour les grosses puissances (industrie). Les détendeurs électro-
niques comme les thermostatiques ont pour rôle d’assurer un remplissage optimal
de l’évaporateur. |
Les détendeurs électroniques sont communicants et multifonctions, et peuvent
assurer les fonctions suivantes :
— Détendeur.
— Électrovanne.
— Thermostat d'ambiance (TOR).
— Transmission d’alarmes.
— Opérationnels pour différents fluides.
— Fonctions proportionnelle et intégrale.
— Température MOP (maximal operational pressure) réglable.
— Fonctionnement en maître/esclave.
5.5.1 Détendeurs électroniques de type commercial
= Détendeurs électroniques de type commercial de technologie PWM (Pulse-Width-
Modulated)
La figure 5.17 représente les différents éléments d’un détendeur électronique de
type commercial : sondes, régulateur et détendeur.

Détendeur

Sondes

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autorisée
délit.
est
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un

Figure 5.17 — Éléments d'un détendeur électronique de type commercial (doc. Danfoss).

147
5 + Régulation 5,5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

En cas de dysfonctionnement, il convient donc en premier lieu de s'assurer de ces


branchements.

Exemple d'application
Le système de détente présenté figure 5.18 permet de réduire le nombre de compo-
sants. Comme il est communicant, il permetla transmission des alarmes et le contrôle
à distance des grandeurs physiques contrôlées. Il garantit une faible surchauffe, donc
un remplissage optimal de l’évaporateur.

Figure 5.18 - Détendeur électronique de type commercial


monté sur une vitrine réfrigérée.

Le régulateur contrôle la surchauffe en mesurant en permanence la différence des


températures entre les sondes S, et S:.
Il est moins sensible à la différence de pression entre l’amont et l’aval que les
détendeurs thermostatiques, il permet donc une haute pression plus faible en hiver
et à mi-saison, réalisant ainsi des économies d'énergie.

Principe de fonctionnement
Le régulateur comporte un commutateur permettant de régler la surchauffe. La
sonde S, mesure la température du fluide frigorigène en sortie d’évaporateur. La
sonde S, mesure la température du fluide frigorigène à l’entrée de l’évaporateur.
Le régulateur compare en permanence la surchauffe affichée avec la surchauffe
mesurée (S, — S;). Il produit un signal de type haché dont la durée est proportion-
nelle à la différence entre la surchauffe affichée et la surchauffe mesurée. La base de
temps du signal est de 6 secondes (figure 5.19).
— Première base de temps (cycle 1) : le détendeur reçoit un signal pendant 3 secondes,
l'écart est nul entre la surchauffe affichée et la surchauffe mesurée.
— Deuxième base de temps (cycle 2) : le détendeur reçoit un signal pendant
2 secondes, la surchauffe mesurée est inférieure à la surchauffe affichée : le débit
de fluide frigorigène est réduit.

178
5 + Régulation 5.5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

— Troisième base de temps (cycle 3) : le détendeur reçoit un signal pendant


4 secondes, la surchauffe mesurée est supérieure à la surchauffe affichée: le
débit de fluide frigorigène est majoré.

État (tension)

Temps

0 3 CRT 12 16 18 (s)
Figure 5.19 -— Différents signaux reçus par le détendeur en fonction de la surchauffe.

Æ Fonctionnement en maître/esclave

Il est possible d’asservir le fonctionnement de régulateurs esclaves au signal TOR


d’un régulateur maître.
Sur les installations à plusieurs évaporateurs et détendeurs ne comportant qu'un
seul compresseur, il est bon de pouvoir fermer tous les détendeurs simultanément.
Cet effet est obtenu avec la régulation en maître/esclave.
Dans les meubles frigorifiques régulés par des systèmes AK 10, la fonction d’élec-
trovanne du détendeur est utilisée à cet effet.
Le raccordement fluidique est donné figure 5.20. Lorsque la température au
niveau de la sonde d'ambiance (SA) du détendeur maître correspond à l’arrêt, les
trois détendeurs se ferment (figure 5.21). Le bloc bornes repéré S;S,SA sur la
figure 5.22 permet le raccordement des sondes.

220V@ 220VO

ÉE
AKC
master

AKV 51

Figure 5.20 - Raccordement fluidique (doc. Danfoss).


AKC master : régulateur maître. AKC slave : régulateur esclave.
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199
5 + Régulation 5,5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid.

10

DANFCSS
44,
848

Esclave Esclave Dégivrage


Maître

Figure 5.21 - Schéma électrique de principe (doc. Danfoss).

Pour ce genre de matériel, la qualité des liaisons électriques est primordiale.


Quelque fois lors des raccordements, il y a inversion entre les sondes S,, S, et SA.
En cas de dysfonctionnement, il convient donc en premier lieu de s'assurer de ces
branchements.

Æ Détendeurs électroniques de type commercial de technologie « pas à pas »


La technologie PWM fonctionne à partir d’un signal haché. Ce signal peut-être la
cause de vibrations et de bruit dans l’espace de vente.

Pourcentage d'ouverture
100

Détendeur

0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120 132 144 156

Figure 5.22 - Pourcentage d'ouverture d'un détendeur « pas à pas »


en fonction de la surchauffe.

180
5 + Régulation 5.5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

Tableau 5,2 - Relation entre larésistance et la température des sondes Pt 1000.

Re PE TE RER TS
er 5,5 Détendeurs électroniques

Les détendeurs fonctionnant d’après la technologie « pas à pas » reçoivent une


\

tension proportionnelle à l'écart entre le signal produit par une sonde de pression
située en sortie d’évaporateur et le signal produit par une sonde mesurant la
température du fluide frigorigène en sortie d’évaporateur. Ce signal est donc
proportionnel à la surchauffe

Régulateur

POS Stator

es
Figure 5.23 - Détendeur de technologie
UT ., « pas à pas » (Doc. Carel).
Cartouche
us, “rs
ALLER ‘
‘ie Pointeau

SRE
BU: 0 Li us RÉFRIGÉRANT
LL st
Lib

En fonction de la surchauffe, le régulateur envoie un signal au stator du détendeur.


Un mécanisme convertit le mouvement de rotation en mouvement de translation
du pointeau du détendeur. Il en découle un débit de fluide frigorigène propor-
tionnel à la valeur de la surchauffe.
Donc ici, les impulsions spécifiques aux détendeurs à technologie PWM disparaissent.

5.5.2 Détendeurs électroniques de type industriel


Application
L'utilisation du procédé est particulièrement intéressante pour les évaporateurs à
ailettes et refroidisseurs de liquides à détente sèche.
Les principaux avantages sont les suivants :
— Le système est insensible aux variations de pression de condensation (dans le
détendeur TQ, 2 bars minimum).
— Le système compense automatiquement les variations de sous-refroidissement
en amont du détendeur (4 K minimum).
Le système stabilise rapidement et avec précision la régulation après les varia-
tions de charge même importantes.
Le fonctionnement de l’évaporateur est optimal (haut niveau de remplissage)
dans toute la plage de fonctionnement du circuit.
I La faible surchauffe permet l'exploitation maximale de l’évaporateur.
I Le réglage est le même pour toute la plage de fonctionnement.
Grâce à leur interconnexion électrique, les composants du circuit sont posi-
tionnés au choix.

182
OCZ-022
À ‘2e ‘%S1—/%01+
0S ZH
G YA ‘Xe AY

°2P
5 + Régulation
appliquée au froid

OL
ÀOCZ-D2Z
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— 1N0252 S£Y

%Si—/%01+
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À
0
ZH
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5.5 Détendeurs électroniques

183
5 Régulation 5,5 Détendeurs électroniques
appliquéeau froid

Fonctions
En dehors de sa fonction principale de détendeur, il permet les fonctions auxiliaires
suivantes :
— Ouverture et fermeture forcées.
Fermeture d'attente.
Réglage de la référence S, — S; par potentiomètre externe.
Réglage de la référence S, — S; par ordinateur externe.
Lecture par affichage de la différence de température S, —S;.
| Pression de service maximale (MOP) progressivement réglable.

Éléments technologiques
Sondes

Figure 5.25 - Sonde de type Pt 1000 (sonde de platine de valeur ohmique 1 000 Q à 0 °C)
pouvant être installée sur une conduite, dans un doigt de gant ou en ambiance.

Régulateur électronique
Le régulateur représenté figure 5.26 comporte les réglages suivants :
— la surchauffe Ar= S, —S,,
— le facteur d'amplification proportionnelle (4!) ;
— le réglage du temps d’intégrale (T,,) ;
— le point MOP ;
— la sélection du fluide.

Figure 5.26 - Régulateur


électronique.

184
5 + Régulation 5.5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

Cl Détendeurs
Les détendeurs représentent en fait l'association servomoteur (organe de commande)
et détendeur (organe de réglage) (figure 5.27). Le servomoteur est de type ther-
mique, une capsule contient un fluide soumis à une température variable, il en
résulte une pression variable.

Figure 5.27 -Détendeurs


(doc. Danfoss).

M Exemple d'application
La figure 5.28 donne le schéma de principe d’un refroidisseur d’air. La sonde S,
doit être montée sur un brin inférieur et aussi près que possible de l’évaporateur.
La sonde S, doit être montée sur la première conduite verticale. Ces sondes
doivent être montées avec de la pâte thermoconductrice et isolées.

M Principe de fonctionnement
Sur la figure 5.29, l'élément chauffant 17 reçoit un nombre d’impulsions propor-
tionnel à l’écart entre la surchauffe mesurée et la surchauffe affichée. Le pointeau
est mécaniquement solidaire d’une capsule contenant un fluide dont la pression
est proportionnelle à la température.
En cas d'augmentation de la surchauffe, l'élément chauffant élève la température
de la capsule dans laquelle la pression interne va augmenter, ce qui induit une
ouverture corrélative du détendeur. Lorsque l'écart de température entre les sondes
S, et S, diminue, le phénomène inverse se produit.
délit.
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est
autorisée
non
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185
5 e Régulation 5,5 Détendeurs électroniques
appliquée au froid

Figure 5.28 - Schéma de principe d'un refroidisseur d'air (doc. Danfoss).


S, : sonde (Pt 1000) entrée évaporateur. 5, : sonde (Pt 1000) sortie évaporateur. EV : électro-
vanne liquide. R : régulateur. D : détendeur.

. Couvercle
Vis
Joint
. Fil conducteur
Joint torique
Vis de blocage
. Partie supérieure du détendeur
Vis
GR
DHNOUNER
Cosse
. Raccord de câble (Pg 13,5)
Bague d'étanchéité
Joint
. Joint
. Bomier
. Enveloppe
. Capteur NTC
. Elément chauffant PTC
. Bloc orifice
. Corps du détendeur

Figure 5.29 - Vue en coupe d’un servomoteur et d'un détendeur


(doc. Danfoss).

186
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

5.6 Régulation de la haute pression


5.6.1 Condenseurs à air

La chaleur à évacuer au condenseur provient de la chaleur absorbée à l’évaporateur


et à l'équivalent calorifique du travail de compression. La quantité de chaleur
évacuée à l’évaporateur étant souvent variable, un débit d’air constant au condenseur
est alors anti-économique. En outre, un condenseur surpuissant peut conduire à
une haute pression faible, incompatible avec la pression minimale nécessaire au
bon fonctionnement du détendeur.
La régulation du débit d’air des condenseurs s'avère donc économique et quelquefois
techniquement indispensable.
Il existe différents moyens permettant l'adaptation du débit d’air aux besoins, par
exemple un moteur à plusieurs vitesses. Certains fabricants proposent des moteurs
à 2, 3 voire 4 vitesses.
La loi des signaux donne les valeurs possibles suivantes (figure 5.30) : entre 10 et
12 bars, le ventilateur tourne à petite vitesse (750 tr/min par exemple) ; entre 12
et 14 bars, le moteur tourne à vitesse moyenne (1 000 tr/min) ; entre 14 et
16 bars, le moteur tourne à grande vitesse (1 500 tr/min). Ces valeurs dépendent
de la conception de l'installation, du fluide frigorigène utilisé, de la technologie
des détendeurs, etc.

Sonde de pression Régulateur


Vitesse 1 (PV) : Y:
Vitesse 2 (MV) : Y>

Vitesse 3 (GV) : Y3

État des sorties


Y3

10 12 14 16 Haute pression (bar)

Figure 5.30 - Loi des signaux se rapportant à un moteur à 3 vitesses.

Dans l'exemple du condenseur à air représenté figure 5.31 comprenant trois venti-
lateurs, les éléments de la boucle de régulation sont les mêmes que dans l’hypo-
thèse précédente, la loi des signaux est aussi identique.
Il est aussi possible de modifier la vitesse de rotation à partir de la fréquence
variable (figure 5.32). La sonde de pression génère un signal proportionnel à la
haute pression. Le régulateur, en fonction de l'écart entre la mesure et la consigne,
élabore un signal variant de 0 à 10 V ; ce signal est injecté dans un variateur de
Dunod
délit.
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est
autorisée
non
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fréquence, laquelle peut varier de 20 et 66 Hz par exemple.
187
5 + Régulation
appliquée au froid

190 4263 75

Figure 5.31 - Exemple de condenseur à air comportant 3 ventilateurs.

Sonde de pression Régulateur + Altivar Moteur


1g

Fréquence
Puissance en 50 Hz je variable

Figure 5.32 - Boucle de régulation se rapportant à un moteur


alimenté à partir d'une fréquence variable.

Fréquence (Hz)

Haute pression (bar)

Figure 5.33 - Loi des signaux.

La vitesse d’un moteur asynchrone est égale à :


rs fréquence x 60
nombre de paires de pôles
— à 20 Hz: 7 = (20 X 60)/2 = 600 tr/min
— à 66 Hz: » = (66 X 60)/2 = 1 980 tr/min
Pour ce type de condenseur, il est encore possible d’agir sur le débit d’air à partir
de registres motorisés.
Le moteur d'entraînement du ventilateur est un moteur asynchrone triphasé à deux
vitesses (figure 5.34). Le signal de sortie Y, (TOR) commande un discontacteur
assurant la petite vitesse. Le signal de sortie Y, (TOR) commande un discontac-
teur assurant la grande vitesse. Le signal Y, est une sortie proportionnelle (0 à 10 V)
permettant une action progressive sur les registres d’air (l'air est progressivement
bipassé à tension croissante).

188
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

Dans cet exemple (figure 5.35), la haute pression ne peut pas être inférieure à
10 bars. Les valeurs des pressions indiquées ci-dessus sont des valeurs possibles,
elles dépendent du fluide frigorigène utilisé et de la technologie du détendeur… et
des habitudes du technicien !

1 cf
Moteur asynchrone d'entraînement
du ventilateur à deux vitesses

FF
liquide

Figure 5.34- Exemple de contrôle de la pression de condensation avec un condenseur à air.

Signaux de sortie

Tension

État

Haute pression (bar)


10 11 13 14 16
Figure 5.35 - Loi des signaux.

5.6.2 Condenseurs à eau à chaleur sensible


M Condenseur à eau à chaleur sensible associé à un aéroréfrigérant sec (dry cooler)
Un aéroréfrigérant sec est un échangeur air/eau ; c'est le flux d’air qui évacue la chaleur
de l'eau, il s’agit ici d’un échange sensible. La régulation sur l'air de l’aéroréfrigérant
est identique à ce qui a été vu ci-dessus concernant les condenseurs àair. Elle permet
de contrôler la température de l’eau de condensation, donc indirectement la haute
pression.
La haute pression minimale est généralement garantie à partir de vannes à eau
©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

pressostatiques (repères 9 et 10 sur la figure 5.36).
189
5 »Régulation
appliquée au froid
5.6 Régulation de la haute pression

M Circuit hydraulique d'un aéroréfrigérant associé à une armoire de climatisation


Le schéma de principe (figure 5.36) correspond à une armoire pour salle informatique
(l'air traité est soufflé par le bas). L'eau refroidie par l’aéroréfrigérant sert à alimenter
les condenseurs, elle peut aussi permettre le refroidissement « gratuit » de l'air à partir
de la batterie 12. Cette batterie est associée à une vanne 3 voies (8) qui reçoit un
signal du régulateur 7 ; en fait un comparateur compare la température de la sonde 5
disposée sur l’air de reprise et la température de la sonde 6 montée sur la tuyau-
terie de retour de l’eau provenant de l’aéroréfrigérant. Si la température en 6 est
inférieure à la température en 5, l’eau a un pouvoir de refroidissement, la batterie
12 est alors irriguée.

(RE ONE
Comparateur \\”, Air de reprise
l
(

Ÿ
rte
De
D” le 4 Batterie de refroidissement
nr, Æ | alimenté en eau glycolée
! L sq | j permettant des économies d'énergie
|
@/ ie
1874 +
| Lie cé bi Ÿ

®
OJe Vanne àeau JO
pressostatique A ST
#2
re \.
(Dre ets?
A co
PA Vanne à eau
pressostatique
G ra Pf ;

Robinet de purge
. @ A) (()
/]

‘L Robinet de purge

Figure 5.36 - Schéma de principe d'un aéroréfrigérant associé à une armoire de climatisation.

Ces aéroréfrigérants secs sont irrigués avec de l’eau glycolée, ce qui évite les
problèmes de gel. Leur principal inconvénient est une haute pression élevée en été.

Condenseur à chaleur sensible associé à un aéroréfrigérant à chaleur latente


Les aéroréfrigérants à chaleur latente refroidissent l’eau de condensation à partir de
l’évaporation d’une partie de l’eau pulvérisée. 1 kg d’eau qui s'évapore à 30 °C
retire environ 2 440 k] de chaleur à l’eau restante.
Cette technologie a été très utilisée ; elle est actuellement concurrencée par les
aéroréfrigérants secs et les condenseurs à air à cause des risques de légionellose.

190
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

La régulation se fait sur l’air et sur l’eau (figure 5.37). Lorsque la température de
l’eau à l'entrée du condenseur diminue, dans un premier temps, on agit sur la
vitesse du ventilateur (moteur à deux vitesses par exemple) ; en dernier lieu, la tour
de refroidissement est progressivement court-circuitée,

Rejet d'airsaturé A
rer

Capte gouttes ' Buses de pulvérisation


CCLE CELLES RES
. Média d'échange

Arrivée d'air

y3

yÿ2

Sonde
Fluide frigorigène liquide

Figure 5.37 - Schéma de principe d'un aéroréfrigérant à chaleur latente.

Signaux de sortie

18 Température de l'eau
à l'entrée du condenseur (°C)

Figure 5.38 - Loi des signaux.

Les valeurs données figure 5.38 dépendent de la technologie du détendeur.


L'eau des tours de refroidissement doit être mise hors gel l’hiver par des résistances
blindées immergées dans l’eau du bac de la tour. Si ces résistances sont mises sous
tension sans eau, elles sont détruites. Il est donc nécessaire d’interdire la mise sous
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—
tension de ces résistances s’il manque de l’eau.
191
5 Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

En cas de manque d’eau, pour verrouiller les résistances et la pompe (figure 5.39), le
relais temporisé KA, est commandé par le contrôleur de niveau minimum N. En cas
de niveau d’eau insuffisant, le relais KA, est enclenché. Si la durée du défaut dépasse
le temps de la temporisation, le contact kal, se ferme et alimente le voyant défaut
d’eau. Le contact kal, s'ouvre et coupe l'alimentation du relais KA,, ses contacts
auxiliaires ka2, et ka2, commandent respectivement les résistances et la pompe.
2 2

Neutre
17-18 | 1-2 13-14 | 1-4
15-16 | 1-3 23-24 | 1-5

pe
Figure 5.39 - Schéma de principe du verrouillage des résistances par manque d'eau.

Les résistances de mise hors gel de la tour sont commandées par un thermostat réglé
pour enclencher à 3 °C et couper à 6 °C par exemple. Le contact auxiliaire ka2,
interdit l'alimentation des résistances par manque d’eau (figure 5.40). Un thermostat
. . > je . .

enclenche ces résistances lorsque la température extérieure est basse.

Phase
«M L
Contacteur
| de commande
des résistances

Figure 5.40 - Schéma de principe de commande de ces résistances.

192
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée
au froid

Le choix technologique proposé figure 5.41 offre différentes possibilités de régula-


tion de la haute pression :
— action sur la vitesse des ventilateurs (moteurs à plusieurs vitesses ou fréquence
variable) ;
— arrêt possible d’une tour sur deux ;
— ouverture progressive de la vanne 2 voies permettant le bipassage des aéroréfri-
gérants.

& Tu aéroréfrigérantes ouvertes #


DQ 14

Circuit à eau de condensation OS. [ lv2v


XI]

—b————

Az
=)
LS é
e = Groupe à eau glacée
|
=}
7 D
2 LS

@} P:
- Circuit à eau glacée Th;
nf

Figure 5.41 - Exemple de régulation à partir d'une vanne 2 voies.

Æ Condenseur à chaleur latente ou condenseur évaporatif


La figure 5.42 montre le circuit hydraulique et les ventilateurs. L’écorché fait appa-
raître les tubes où le fluide frigorigène est désurchauffé, liquéfié puis sous-refroidi.
L'adaptation de la puissance de la tour aux besoins peut se faire par l'enclenchement
en cascade des ventilateurs, à partir de moteurs à plusieurs vitesses, à partir de la
fréquence variable comme vu précédemment ou enfin à partir de l’enclenchement
en cascade de condenseurs évaporatifs montés en parallèle.
En hiver, les puissances à évacuer sont généralement faibles, il est quelquefois
possible de fonctionner uniquement en transfert sensible, le circuit hydraulique
Dunod
©
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

peut alors être vidangé.
193
5e Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquéeau froid

Figure 5.42 - Condenseur


à chaleur latente
(doc. Grasso).

Les condenseurs évaporatifs ont un circuit hydraulique très simple, par contre les
groupes frigorifiques sont souvent éloignés, ce qui induit des pertes de charge
importantes sur les tuyauteries frigorifiques et réduit sensiblement l'effet frigorifique
de la machine. Ce choix technologique n’est donc pas le plus fréquent.

M Tour de refroidissement à injection


Cette technologie élimine le ventilateur (figure 5.43). La pression élevée aux buses
(environ 3 bars) induit une dépression (en 3 sur la figure 5.44), l’air est entraîné
par induction.

Figure 5.43 - Tour de refroidissement à injection


(doc. Baltimore Aircoil).

194
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid.

Figure 5.44- Schéma de principe d'une installation avec tour à injection


(tour ejector).
1 : air aspiré du fait de la dépression provoquée par les jets d'eau (principe de Venturi).
2 : air de rejet saturé. 3 : buses de pulvérisation. 4 : séparateur de gouttelettes. 5 : récep-
tacle de l’eau refroidie. 6 : pompe à forte hauteur manométrique. 7 : ligne liquide du
fluide frigorigène.

L'adaptation de la puissance aux besoins peut se faire à partir d’une vanne 3 voies
de bypass, une autre solution peut consister dans le montage en série de deux
pompes (figure 5.45).

Figure 5.45 - Montage en série de deux pompes.


1 : vannes de sectionnement. 2 : vannes permettant la mesure des pressions. 3 : clapets
anti-retour. 4 : manomètre permettant la mesure des pressions.
délit.
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est
autorisée
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La
-—
Dunod
©:
195
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

Les avantages de cette technologie sont que, avec une seule pompe, la puissance
absorbée électrique est réduite de 50 %, la capacité de refroidissement de la tour se
maintient à environ 70 %, le niveau de pression acoustique est réduit, la durée de
vie des pompes est accrue.

5.6.3 Régulation de la haute pression par vannes automotrices


Installations de faible ou de moyenne puissance
Les différents systèmes vus précédemment sont des systèmes électriques. Il est
possible de contrôler la haute pression à partir de vannes automotrices (le fluide
frigorigène est le fluide moteur).
La figure 5.46 représente une vanne contrôlant une pression en amont réglable. La
figure 5.47 représente l'emplacement des vannes permettant le contrôle d’une
haute pression minimale sur un condenseur à air. La vanne en sortie condenseur
contrôle la pression amont minimale, par exemple 10 bars. La vanne sur le bipasse
contrôle la pression aval minimale, par exemple 9 bars. Rappelons que la princi-
pale raison de ces régulations minimales de la haute pression est de garantir une
pression en amont du ou des détendeurs permettant une alimentation correcte des
évaporateurs. La figure 5.48 représente une installation à condensation par air
dont la haute pression minimale est garantie par deux vannes automotrices, le
groupe de condensation étant monté dans un local fermé.

Régulateur de pression
Figure 5.46 - Vanne contrôlant
une pression en amont réglable.

Régulation de la pression de condensation


par engorgement en fluide
frigorigène liquide du condensateur

Figure 5.47 - Emplacement des vannes


pour le contrôle d'une haute pression
minimale sur un condenseur à air.

196
5 + Régulation 5.6 Régulation de la haute pression
appliquée au froid

Figure 5.48 - Installation à condensation


par air (doc. Danfoss)

La vanne montée en sortie du condenseur contrôle une pression « amont ». Si cette


pression devient inférieure à la valeur réglée, il y a fermeture donc engorgement du
bas du condenseur, l’autre vanne (CPC sur la figure 5.48) contrôle une pression
aval, elle est généralement réglée à 1 bar en dessous de la vanne précédente. Si la
vanne CPR est réglée à 11 bars, la vanne CPC à 10 bars, la pression minimale en
amont du ou des détendeurs est alors de 10 bars (aux pertes de charge près !).

Contrôle de la haute pression sur installation à condensation par air


de grande puissance
Sur la figure 5.49, la vanne principale 1 est pilotée par une vanne à pression cons-
tante 2. La haute pression minimale de refoulement est donc garantie par la vanne
principale pilotée. La vanne 3 injecte la haute pression dans la bouteille de réserve
liquide, cette vanne est généralement réglée à 1 bar de moins que la vanne pilote.
Le clapet anti-retour 4 empêche toute migration de fluide frigorigène de la bouteille
accumulatrice vers le condenseur.

Figure 5.49 - Système


de régulation universel
de la pression de condensation
(doc. Danfoss).

197
5 + Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

5.7 Régulation de la basse pression


Les compresseurs sont généralement sélectionnés pour faire face aux apports calo-
rifiques maximaux qui engendrent le changement d’état physique d’une masse
proportionnelle de fluide frigorigène. La cylindrée du compresseur doit permettre
d’évacuer le volume du fluide frigorigène gazeux correspondant.
Lorsque la puissance calorifique à évacuer est réduite, ce qui est très souvent le cas,
le compresseur devient surpuissant, le volume balayé est excessif.
En cas de déséquilibre entre le volume balayé du compresseur (excessif) et le
volume de fluide frigorigène gazeux à aspirer, la basse pression est réduite propor-
tionnellement.
Pour un fluide donné, la température d’ébullition dans l’évaporateur dépend de la
pression. Dans le cas de refroidissement de liquide, une température d’ébullition
inférieure à la température de congélation du fluide à refroidir est à proscrire.
Dans le cas de refroidissement de denrées périssables, une température d’ébullition
basse conduit à une hygrométrie absolue de l'air faible, ce qui induit une dessicca-
tion des denrées excessive.
Dans la pratique, il convient de maintenir un écart relativement constant entre la
température du médium à refroidir et la température du fluide frigorigène en
ébullition. Cet écart est spécifique à chaque application, à chaque type de denrée
périssable.

Ps Adaptation de la puissance des compresseurs à piston


Pour les compresseurs à piston, le moyen le plus judicieux d'adapter la puissance
aux besoins est d’agir sur le volume balayé :
2
volume balayé = NC F2 x 60

avec n la vitesse de rotation (tr/min), A le nombre de cylindres, C la course des


pistons (m), x7/4 la surface d’un piston (m2). 60 est un coefficient qui permet de
donner le volume balayé du compresseur à l’heure.
Dans cette formule, on constate qu’il est possible d’agir sur la vitesse » et le
nombre /V de cylindres.

Action sur la vitesse


Ce problème a déjà été traité au $ 5.6.1. Les fabricants garantissent leurs machines
pour des vitesses minimale (à cause de la lubrification) et maximale (pour des
questions d’échauffement).

Action sur le nombre de cylindres


Les cylindres peuvent être éliminés en cascade à partir de la mise en communi-
cation des chambres d'aspiration et de refoulement. Il est aussi possible de bloquer
mécaniquement les clapets d’aspiration en position d'ouverture.

198
5 + Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

Les dispositifs de réduction de puissance sont spécifiques à chaque fabricant, le


fluide moteur de commande de ces dispositifs est souvent l'huile de graissage.
Dans le cas de réduction de puissance par élimination de cylindres, le démar-
rage du compresseur se fait le plus souvent à vide (cylindres hors service)
(figure 5.50). La mise hors service s'effectue à partir du blocage mécanique du
clapet annulaire BP. Le manque d’huile sous le servopiston fait que le cylindre
est ici hors service. Les démarrages se font à vide. En marche normale, de
petites électrovannes montées sur le circuit d’huile permettent la commande de
ces dispositifs.

Un maintien facile
se fait grâce à la possibilité
d'enlever librement l'ensemble
piston/bielle sans que le
Une consommation d'huile démontage de la chemise
minimale se réalise par de cylindre s'impose.
trois segments de compression
et un segment racleur d'huile
par piston qui assurent
une éjection d'huile minimale
par la conduite de refoulement.

Clapet annulaire BP
bloqué en position
d'ouverture si le dispositif
de réduction de puissance
ci-dessous n'est pas alimenté
en huile.

Adaptation rapide à
différentes conditions de service
Chaque cylindre est équipé
d'un dispositif lève-soupapes
à commande hydraulique,
réalisant un réglage absolument
sûr de la capacité ainsi qu'un
démarrage total à vide.

Figure 5.50 - Dispositif de réduction de puissance par élimination des cylindres


(doc. Grasso).
Dunod
©
délit.
un
est
autorisée
non
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La—

199
5 + Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

& Action sur le nombre de compresseurs


La figure 5.51 est bien sûr aussi valable lors de l’enclenchement et du déclenchement
de cylindres.

Puissance frigorifique

(l
|
[l
| l
[l (l
1 f
Î [l
Î ;
[ [
pe> pez Basse pression

Figure 5.51 - Abaque donnant la puissance frigorifique


en fonction du nombre de compresseurs.
p. : pression d'enclenchement. p, : pression de déclenchement.

Actuellement, lorsqu'une cylindrée importante est nécessaire, il est fréquent d'utiliser,


en lieu et place d’une grosse machine, plusieurs petits compresseurs, un choix
sécurisant quant au fonctionnement. L'adaptation de la puissance aux besoins
consiste dans le fait d’agir en cascade sur le nombre de compresseurs en fonction-
nement. La durée de vie des machines est accrue.
Par contre, le fractionnement en petits compresseurs induit un surcoût à l'installation
et un encombrement plus important.

M Action sur la température d'ébullition à cylindrée constante


Il existe d’autres moyens de garantir une température d’ébullition minimale (donc
une basse pression d’ébullition minimale), le volume balayé restant constant.
Citons les plus classiques.
Les vannes à pression constante garantissent une pression en amont minimale réglable,
elles agissent par étranglement. Sur la figure 5.52, la vanne à pression constante 1
garantit une température d’ébullition minimale de 0 °C dans l’évaporateur du
haut alors que le compresseur maintient une basse pression correspondant à une
température de —-20 °C. Sur la figure 5.53, la vanne à pression constante garantit
une température d’ébullition minimale aux deux évaporateurs.
Les vannes réductrices de capacité garantissent une basse pression minimale en
injectant du fluide gazeux HP vers la basse pression (figure 5.54).

200
5 ° Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

Figure 5.54 - Vanne réductrice de capacité.

Ces deux types de vannes sont autorégulatrices : C’est le fluide frigorigène lui-même
qui est le fluide moteur.
Sur la figure 5.55, la basse pression est garantie à une valeur minimale. AH,
correspond à l'apport thermique des gaz chauds par kilogramme de fluide frigorigène
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
Dunod
©—
au niveau de l’évaporateur.
201
Figure 5.55 - Influence de l'injection des gaz chauds (HP)
sur la basse pression à partir du tracé du cycle de fonctionnement
sur un diagramme enthalpique.

L'injection de gaz chauds après le détendeur présente les avantages d’un coût à l’instal-
lation faible et d’une surchauffe à l’aspiration inchangée. Son inconvénient est un
rendement énergétique de la machine dégradé.
Réduction de la puissance frigorifique à partir d'une vanne d'étranglement
à servomoteur électromagnétique montée sur l'aspiration du compresseur
Ces vannes conviennent aux petites puissances lorsque la technologie du compresseur
ne permet pas d'adapter sa cylindrée aux besoins.
La vanne représentée figure 5.56 permet d’adapter la puissance frigorifique de la
machine aux besoins. Hors tension elle assure le débit minimum réglé (par exemple
à 40 %).

Évaporateur

Figure 5.56 - Vanne d'étranglement à servomoteur électromagnétique


montée sur l'aspiration du compresseur.

Le signal de commande peut être une tension continue de 0 à 10 V ou un courant


de 4 à 20 mA. À une température de retour de l’eau glacée à 12 °C, il y a enclen-
chement du compresseur, la vanne d’aspiration assurant son débit minimal de
réglage. À 14 °C, la vanne d’aspiration reçoit un signal pilote de 10 V, elle est alors
ouverte en grand. À 10 °C, il y a mise à l'arrêt de la machine (figure 5.57).

202
5 + Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
_appliquée au froid

Sorties du régulateur

État | Tension

10 12 14 Température de retour
de l'eau glacée (°C)
0 40 100 Puissance (%)

Figure 5.57 - Loi des signaux.


Y; : signal tout-ou-rien de commande du compresseur. Y, : signal proportionnel pilote de
la vanne d'aspiration.

Tableau 5.3 - Valeurs caractéristiques.

< Différentil BP Organecommandé


A
Ne Diet Re D 20 Venedepraion |

5.7.2 Compresseurs à vis


Ces machines sont de type volumétrique, leur puissance peut être modifiée à partir
de la vitesse de rotation.

Fonctionnement en charge partielle Fonctionnement en pleine charge


Démarrage à vide
Piston de
commande

Vanne magnétique (non alimentée) Vanne magnétique (alimentée)

mr æ Huile de commande

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©— Figure 5.58 - Fonctionnement en charge partielle et en pleine charge (doc. Bitzer).

203
5 + Régulation 5,7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

La technologie des compresseurs à vis se prête particulièrement bien à la réduction


de puissance. Celle-ci est souvent obtenue à partir d’un évidemment et d’un tiroir.
Il est ainsi possible de réaliser un retour des gaz en début de compression vers la
basse pression.
Quand l’évidemment est obturé, le compresseur fonctionne à pleine puissance.
Quand le tiroir est translaté, il y a un retour des gaz en début de compression vers
la basse pression. Cette régulation est généràlement proportionnelle.
Des fabricants proposent aussi des réductions de puissance de type étagées :
— en charge partielle, le piston de commande n'étant plus soumis à la pression
d'huile, il libère les deux orifices de communication entre le fluide en début de
compression et la basse pression (figure 5.58 à gauche) ;
— en pleine charge, l'huile repousse le piston de commande, le fluide est alors
comprimé normalement (figure 5.58 à droite).

5.1.3 Compresseurs centrifuges


Les compresseurs centrifuges comportent une roue à aubes (figure 5.59) qui commu-
nique de l'énergie cinétique au fluide. La vitesse du fluide étant ensuite réduite dans la
volute de refoulement, la pression dynamique y est convertie en pression statique.

Figure 5.59 - Compresseur centrifuge.


1 : roue à aubes. 2 : aubes de prérotation. 3 : multiplicateur de vitesse. 4 : paliers grande vitesse.
5 : paliers petite vitesse. 6 : pompe grande vitesse. 7 : pompe petite vitesse. 8 : garniture d'étan-
chéité. 9 : manchon d'accouplement. 10 : ouïe d'aspiration. 11 : volute de refoulement.

Si la variation de la vitesse est possible, l'adaptation de la puissance est économique.


Les machines centrifuges sont sujettes au phénomène de pompage (fonctionne-
ment instable), il convient de ne jamais dépasser la courbe de limite de pompage
(figure 5.60). Une vitesse réduite limite la hauteur manométrique.

204
5 + Régulation 5.7 Régulation de la basse pression
appliquée au froid

La plupart des machines centrifuges comportent des aubes de prérotation


montées sur l'aspiration (repère 2 de la figure 5.59). L'action sur les aubes de
prérotation permet de réduire le débit volumique ; si ce dernier devient trop
faible, on a un risque de pompage, il est alors possible de bipasser du fluide HP
en basse pression.

Hauteur
manométrique

Courbe / Vitesse
de limite de À
pompage }/

Débit volumique

Figure 5.60 - Courbe de limite de pompage.

Aubes
ompresseu
Turbocom p r érotati n
de prérotatio

Refoulement y Ô Aspiration

Figure 5.61 - Vue écorchée d'un compresseur centrifuge. Les aubes de prérotation permettant
la réduction de puissance sont visibles au centre de la machine dans l'ouïe d'aspiration.

En résumé, on dispose de trois moyens pour adapter la puissance des compresseurs


centrifuges aux besoins : la vitesse, les aubes de prérotation et le bipasse de fluide HP
©
Dunod
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

vers la basse pression.
205
_5 + Régulation 5.8 Dégivrages
appliquée au
froid

5.8 Dégivrages
Lorsqu'un échangeur fonctionne à une température inférieure au point de rosée de
l'air, il y a condensation; si dans le même temps la température de surface de
l’échangeur est inférieure à 0 °C, il y a alors givrage.
La puissance d’un échangeur (en W) est donnée par la formule suivante :

P:= RS AG

avec 4 le coefficient d'échange thermique (W/m2.°C), S la surface d'échange (m2),


A8 l'écart de température entre le fluide réfrigérant et le fluide réfrigéré.
Lorsqu'une batterie givre, le coefficient d’échange est réduit. Au début du processus
de la prise en givre, la surface d'échange est augmentée ; l’épaisseur du givre croissant,
l’obturation de l’espace entre les ailettes minore fortement la surface d'échange, le
débit d’air et le coefficient d’échange thermique.
Pour conserver l'efficacité d’une batterie, il convient donc de combattre un excès
de givrage.
La fusion du givre peut se faire par un apport de chaleur externe ou interne. En
apport externe, il y a l’air ambiant en température positive, les résistances électri-
ques et enfin l’aspersion d’eau. En apport interne, le fluide frigorigène haute pres-
sion peut être admis à l’évaporateur. Dans les installations à fluide frigoporteur, il
est possible de dégivrer à partir du frigoporteur lui-même préalablement ramené à
une température adéquate.
L'apport interne s'avère plus efficace, le dégivrage est plus homogène et son coût
de fonctionnement réduit, par contre cette technologie est plus complexe et plus
coûteuse à mettre en œuvre.
Les moyens permettant d’enclencher un dégivrage sont les suivants :
— chronorupteurs ;
— pressostats BP;
— thermostats d’élément ;
— comparateur associé à deux sondes, l’une sur l’évaporateur, l’autre sur l’air en
amont de l'évaporateur; l'écart de température est croissant avec l'augmentation
du givre, donc pour un écart élevé donné, il y a enclenchement du dégivrage ;
— il est encore possible d’enclencher un dégivrage à partir du poids de l’évapo-
rateur, monté sur ressorts et raccordé par des tuyauteries flexibles. Un contact
disposé sous l’évaporateur est alors enclenché ou déclenché, ce procédé est anec-
dotique.
Les moyens permettant de détecter la fin du dégivrage sont les suivants :
— chronorupteurs;
— pressostats BP ;
— thermostats d'éléments.

206
5 s Régulation 5.8 Dégivrages
appliquée au froid

REMARQUE
Il est conseillé de vidanger l’évaporateur avant le dégivrage, ce qui en améliore le rendement. La
remise en route par le pressostat BP est alors impossible, la relation pression température n’existant
qu'en présence de fluide saturant, La remise en route se fait généralement par un chronorupteur
ou, ce qui est préférable, par un thermostat d’élément de fin de dégivrage.

5.8.1 Dégivrage par inversion de cycle


La vanne 4 voies inverse le cycle frigorifique (figure 5.60). Les repères en chiffre
correspondent à la marche normale, la vanne 4 voies est hors tension. Les repères
en lettre correspondent au dégivrage, la vanne 4 voies est sous tension.
On suppose ici un cycle de 12 heures (figure 5.62). 11 heures correspondent à la
marche froid et une heure au dégivrage. Au début du cycle froid, la remise en
marche du ventilateur est différée afin d’éviter la projection d’eau au sol, cette
précaution est surtout valable dans les cas d’évaporateurs de type plafonniers des
chambres négatives où il convient d’éviter la projection d’eau au sol. Dans le cas
de vitrines réfrigérées, on opère généralement à l'inverse’: la ventilation est enclenchée
avant la remise en route du froid, ce qui permet d’évacuer l’eau retenue par capillarité
entre les ailettes.

Condenseur

Varine 4 voies

Évaporateur

Figure 5.62 - Schéma de principe d'une installation


à dégivrage par inversion de cycle.
Dunod
©
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

207
5 + Régulation 5.8 Dégivrages
appliquée au froid

Vanne 4 voies lors du cycle de réfrigération

Vanne 4 voies lors du cycle de dégivrage

Figure 5.63 - Schéma de principe de la vanne 4 voies de la figure 5.60


en réfrigération et en dégivrage.

Compresseur

Vanne 4 voies

Ventilateur évaporateur

Ventilateur condensateur

Figure 5.64 - Diagramme de fonctionnement.

5.8.2 Dégivrage par gaz chauds


M Installation à un seul point de froid
En marche normale, l’eau glycolée du réévaporateur est maintenue à environ \

45 °C. Pour ne pas trop surchauffer le fluide frigorigène aspiré, l’électrovanne 11


bipasse le réévaporateur.
En dégivrage, l’électrovanne 3 est alimentée, le fluide frigorigène refoulé par le
compresseur est donc acheminé à l’entrée de l’évaporateur, l'apport de chaleur qui
en résulte fait fondre le givre (figure 5.65). Le fluide frigorigène à la sortie de
l’évaporateur est en phase saturée ou liquide, l’électrovanne 11 étant hors tension,
le fluide est admis dans le réévaporateur où il est ramené en phase gazeuse.
Ce type de dégivrage du fait du réévaporateur nécessaire est maintenant assez peu
utilisé. Il existe des réévaporateurs où l’apport de chaleur est assuré par les vapeurs
surchauffées du refoulement.
Dans le cas de très petites installations, le réévaporateur est quelque fois supprimé. Une
bouteille anti-coup de liquide sur l'aspiration représente alors une sécurité efficace.

208
5 e Rédulation 5.8 Dégivrages
appliquée au froid

Figure 5.65 - Schéma de principe d'une installation à dégivrage


par les gaz chauds.
1 : conduite d'injection des gaz chauds. 2 : clapet anti-retour. 3 : électrovanne gaz chauds.
4 : électrovanne liquide. 5 : thermostat contrôlant la température de l'eau glycolée du
réévaporateur. 6 : résistance électrique immergée permettant de garantir le chauffage
de l'eau glycolée. 7 : vanne à eau pressostatique. 8 : eau glycolée. 9 : réévaporateur.
10 : détendeur thermostatique. 11 : électrovanne de bipasse du réévaporateur. 12 : vanne
de départ liquide. 13 : bouteille d'aspiration de conception analogue aux bouteilles anti-coup
de liquide afin de permettre le retour de l'huile.

Compresseur

Ventilateur évaporateur

VEM liquide

VEM gaz chauds

VEM bipasse

2 4 6 8 Temps (h)

Figure 5.66 - Diagramme de fonctionnement.


Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
:© —
209
ation 5,8 Dégivrages

Les considérations se rapportant à l’enclenchement du ventilateur après le dégivrage


sont les mêmes que celles vues lors du dégivrage par inversion de cycle.
Æ Installation multiple
Sur la figure 5.67, seuls deux points de froid sont représentés. Les autres points
de froid sont raccordés de la même façon. Ce cas de figure concerne surtout les
grands magasins.

Figure 5.67 - Schéma de principe d'une installation multiple


à dégivrage par les gaz chaudés.
1 : détendeur thermostatique à pression externe. 2 : clapet anti-retour. 3 : vanne multifonc-
tion :vanne à pression constante et vanne électromagnétique. 4 : compresseur. 5 : vanne
multifonction : clapet anti-retour et effet de laminage. a : conduite liquide. b : conduite à
gaz chauds. c : conduite d'aspiration. VEM 1 : électrovanne liquide. VEM GC :électrovanne
gaz chauds. VEM 4 : électrovanne de bypass de la vanne à pression différentielle constante.

210
5 + Régulation 5.8 Dégivrages
appliquée au froid

Compresseur

Ventilateur

VEM 1

VEM 2

VEM GC

VEM 4

2 4 6 8 Temps (h)

Figure 5.68 - Diagramme de fonctionnement.

Si aucun poste n’est en dégivrage, l’électrovanne 4 est sous tension, elle bipasse la
vanne 5, la haute pression est donc isobare, aux pertes de charges près ! Chaque
point de froid comporte sur l’aspiration une vanne à pression constante associée à
une électrovanne. Chaque point de froid peut donc avoir une température d’ébul-
lition spécifique. Lorsque l’un des points de froid passe en dégivrage, l’électro-
vanne 4 est mise hors tension, l’électrovanne GC étant alimentée, les gaz chauds
sont acheminés à l’évaporateur correspondant, le fluide liquide est réinjecté dans
la ligne liquide par le clapet anti-retour 2. Cette réinjection est possible grâce à la
perte de charge produite par la vanne 5, cette perte de charge est généralement de
1,5 bar comme indiqué figure 5.69.

Vitrines multifonctions à dégivrage par gaz chauds


La vitrine à 7 °C et le bac à —10 °C sont équipés d’un système automatique de
dégivrage par les gaz chauds. La vitrine à +2 °C est sans dégivrage (figure 5.69).
Dans la ligne liquide principale est installé en 3 un régulateur à différentiel de
pression constant et réglable avec pilote électrique d'ouverture impérative incor-
poré. Durant le cycle normal de réfrigération, ce pilote électrique est sous tension
et maintient le régulateur 3 grand ouvert pour une alimentation en liquide
normale et sous une faible perte de charge. Durant le cycle de dégivrage, ce même
pilote est mis hors tension provoquant une différence de pression (ici 1,5 bar)
dans la ligne liquide.
Cette différence de pression de 1,5 bar permet une alimentation correcte des
évaporateurs en gaz chauds ainsi qu’un retour aisé des condensats dans la ligne
liquide principale.

Dégivrage par les gaz chauds d'une installation multiple à partir d'une vanne 3 voies
La technologie présentée figure 5.70 est proche de celle décrite figure 5.67. La
vanne 3 voies (3) n’est pas sous tension en marche normale, le fluide frigorigène
s'écoule donc de la voie C vers la voie NO, l’électrovanne liquide VEMT est alors
sous tension.
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
—La
©Dunod

214
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unœ

©
(eq s'ei) (eq z1)
INVISNOO
TILN34341410
eq S'E = dv
appliquée aufroid
5 + Régulation

dH3aInort Uegzt)

SONVHI
SULBIA
NOUVHIJSY
(Oeil)

DeL-

242
ZV9
5 + Régulation 5.8 Dégivrages
appliquée au froid

EatX © SÉVEM :
3 4
|
aÀ ——
+
F W D

| LE 6
a 2 sa

Figure 5.70 - Installation à dégivrage par les gaz chauds


à partir d'une vanne 3 voies.
1 : détendeur thermostatique à pression externe. 2 : clapet anti-retour. 3 : vanne 3 voies
tout-ou-rien permettant le dégivrage. 4 : compresseur. 5 : vanne multifonction : clapet
anti-retour et effet de laminage. a : conduite liquide. b : conduite à gaz chauds. c : conduite
d'aspiration. VEM1 : électrovanne liquide. VEM4 : électrovanne de bypass de la vanne à
pression différentielle constante.

En dégivrage, la vanne 3 voies est mise sous tension, les gaz chauds s’écoulent de la
voie NF vers la voie C. Dans le même temps, l’électrovanne liquide VEMI est
mise hors tension. Pour que le fluide frigorigène liquide issu du dégivrage puisse
réintégrer la ligne liquide, il importe de créer une perte de charge en amont du
condenseur, c’est le rôle de la vanne 5. Lorsqu'un poste est en dégivrage, l’électro-
vanne 4 est mise hors tension.

249
5e Régulation 5.9 Contrôle de niveau dans les bouteilles: séparatrices
appliquée au froid (alimentation en régime noyé des évaporateurs)

5,9 Contrôle de niveau dans les bouteilles séparatrices


permettant l'alimentation en régime noyé
des évaporateurs
L'exemple suivant comporte des pompes à fluide frigorigène. Ce type d'alimentation
permet d'améliorer le coefficient d’échange thermique des évaporateurs.
À partir d’une bouteille séparatrice, les évaporateurs peuvent être alimentés par
gravité ou par pompe. L'alimentation par pompe à fluide frigorigène est nécessaire
lorsque les évaporateurs sont éloignés de la salle des machines (entrepôts frigorifiques,
abattoirs..….).
La figure 5.71 montre l’utilisation de trois contrôleurs de niveau. Le contrôleur
LL, contrôle le niveau haut, il est monté en sécurité. Normalement, le liquide
n’atteint jamais ce niveau (sauf accumulation par suite de basse charge, migration
de condensats au démarrage, incident dans l’alimentation en liquide, fuite à l’électro-
vanne de liquide, retour de condensats durant le cycle de dégivrage, etc.).

Sa A4AL (ou A4AK) protection


ni refoulement des pornpes
Aspiration vers VAM 247-SW
compresseur : Régleur de détente à pointeau aiguille type GHEV
ré SSf# Électrovanne de liquide à fermeture assistée
(niveau LU ù

Bouteille
séparatrice

Axe à 90° de l'alimentation liquide venant du régleur


(S recommandé = 4")

Figure 5.71 - Schéma de principe fluidique


(doc. US Reco).

Le contrôleur LL, contrôle le niveau normal de liquide dans la bouteille séparatrice,


il est monté en régulation. Lorsque le liquide s'élève au-dessus du niveau normal,
le contrôleur LL, coupe l'alimentation de l’électrovanne liquide. Lorsque le liquide
s’abaisse au-dessous du même niveau, le contrôleur LL, se ferme et permet l’alimen-
tation de l’électrovanne liquide. Dans cet exemple, le différentiel de déclenchement
est de 51 mm. Il peut être modifié.

214
5 + Régulation 5.9 Contrôle de niveau dans les bouteilles séparatrices
appliquée au froid (alimentation en régime noyé des évaporateurs)

Le contrôleur LL, contrôle le niveau bas dans la bouteille séparatrice, il est monté
en sécurité. Si le niveau de liquide s’abaisse anormalement (surcharge, arrêt de
l'alimentation en liquide, etc.) jusqu'à la zone de contrôle du contrôleur LL,
celui-ci place le relais de la (ou des) pompe(s) hors tension. La cavitation des pompes
à fluide frigorigène, qui prolongée peut conduire à la détérioration des pompes, est
ainsi évitée.
Le contrôleur de niveau haut LL, agit sur le relais pilote KA, (figure 5.72). Si le
niveau dans la bouteille séparatrice est normal, le relais KA, est alimenté. Le fonction-
nement du (ou des) compresseurs) est asservi à ce relais pilote par les contacts kal,
et kal,. Si le niveau devient excessif, il y a mise à l’arrêt des compresseurs et
alimentation d’une alarme sonore ou visuelle.
Le contrôleur de niveau normal LL, agit sur l’électrovanne liquide (ligne 6).
Le contrôleur LL; agit sur le relais pilote KA, ce relais est mis hors tension en cas
de niveau insuffisant. Si le commutateur S, est sur la position 1 (marche normale),
il y a coupure du discontacteur KM,, lequel commande et protège le moteur
d'entraînement de la pompe de recirculation 1.

Relais | Alarme Électrovanne| Relais | Commutateur| Pompe recirculation


compress.| niv. haut HR liquide pompe 1 |.

K A1 KA2 KM1

13-14/1-4 13 — 46 |1-8
23-2411-5 23 —24|1—10

PT ER
CRE sue
Figure 5.72 - Schéma de principe électrique.

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non
photocopie
La
délit.
un
est
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215
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6 ° RÉGULATION APPLIQUÉE À LA CLIMATISATION

6.1 Technologies de base utilisées en climatisation


6.1.1 Climatiseur de fenêtre

EH Climatiseur de fenêtre non réversible

Il s’agit de l'appareil de base de la climatisation (figure 6.1), son prix de revient est
faible, son installation facile, sa maintenance et sa fiabilité bonnes. Ses inconvénients
sont la température et le brassage de l’air dans la pièce souvent peu homogènes.
Le niveau de pression acoustique est quelque fois élevé. Le niveau de filtration de
l'air est modeste. Le contrôle de l’hygrométrie n’est pas assuré.

Figure 6.1 - Schéma fluidique


d'un climatiseur de fenêtre.

1 : ligne d'aspiration. 2 : filtre d'aspiration. Cp : compresseur.


3 : ligne de refoulement. Cd : condenseur. 4 :filtre déshydrateur.
5 : capillaire (organe de détente). EV : évaporateur.

&B Climatiseur de fenêtre réversible

Le filtre déshydrateur 4 (figure 6.2) est ici à double sens de passage (quelques
fabricants produisent ce type de composant).

M Schéma électrique
Voir figure 6.3.
._ —
©UunoG
dénit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

217
V4V en chauffage
Cp HP

EV Figure 6.2 -
Cp BP Schéma fluidique
d'un climatiseur de
fenêtre réversible.

VAV en refroidissement

51 AQ pompe à chaleur

Commande à distance

——— Câäblage
de chantier

220/240-1-50 220/240-1-50
ed nt

Position de Position de
fermeture fermeture
des contacts des contacts

Figure 6.3 - Schéma électrique de climatiseurs (doc. Carrier).


1 : interrupteur. 2 : thermostat. 3 : moteur du ventilateur. 4 : condensateur du moteur du
ventilateur. 5 : bornier. 6 : résistance électrique. 8 : thermostat. 9 : fusible. 10:compresseur.
11 :condensateur du compresseur. 18:protection de surcharge du compresseur. 20 :vanne
d'inversion. 21 :thermostat d'inversion. 25 : protection antigel (si utilisé).
218
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

6.1.2 Chauffage par batterie à eau chaude avec régulation


sur l'air de reprise
À la mise en marche de l'installation (figure 6.4), il y a ouverture du registre d’air,
un contact de fin de course permet l’enclenchement du ventilateur. Le régulateur
compare la température à la sonde avec la température du point de consigne et
envoie un signal proportionnel à l’écart au servomoteur de la vanne 3 voies.

3 voies

Figure 6.4 - Schéma de principe.

Régulateur Signal de sortie

20 22 Température
de reprise

Figure 6.5 - Boucle de régulation et loi des signaux.

Tableau 6.1 - Valeurs caractéristiques.

Lorsque le thermostat antigel (figure 6.6) détecte un risque de gel de la batterie, il


ÿ a action en cascade sur le ventilateur qui est mis à l'arrêt, le registre d’air est
fermé, la vanne 3 voies reçoit un signal maximal, un signal d’alarme est dans le
même temps émis ou transmis. Il est nécessaire que le thermostat antigel soit à
réarmement manuel, qu'il agisse sur un relais pilote et qu’un signal soit émis lors
Dunod
est
autorisée
non
photocopie
La
délit,
©un

d’un risque de gel.
249
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
… à la climatisation

État

Figure 6.6 - Loi des signaux


du thermostat antigel.
asuDuns

6 Température en aval de
la batterie de chauffage (°C)

6.1.3 Chauffage par une batterie à eau chaude avec régulation sur la température
de soufflage et compensation en fonction de la température extérieure
Dans l'exemple des figures 6.7 à 6.9, le point de consigne varie de 32 à 26 °C au
souffage. Ce type de régulation est possible si le local est le siège de déperditions
relativement stables. Pour une température extérieure de +5 °C, la loi de régulation
donne la température de l'air soufflé à 29 °C.

TAG

3 voies

Figure 6.7 - Schéma de principe.

S
l Régulateur

S2

SM Servomoteur

Registre Vanne 3 voies

Figure 6.8 - Boucles de régulation.

Tableau 6.2 - Valeurs caractéristiques.

220 ;
6e Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

Point de consigne
(variable) Signal de sortie

-20 -10 Le Corine FPMPÉTEEUTE


extérieure (°C)
LA: TEMpERUS
au soufflage
Bande XC variable
proportionnelle:
Figure 6.9 — Loi de régulation
et loi des signaux.

Signal de sortie

Température
27 29 au soufflage (°C)

Figure 6.10 - Loi des signaux


pour une température extérieure de +5 ‘C

Tableau 6.3 - Valeurs du point de consigne en fonction


de la température extérieure.

Température extérieure | : -20 “210 . +20 +40

Poe cene 2 D dm x
Les problèmes de sécurité antigel sont identiques à l'exemple précédent.
Dans le cas de régulation analogique, il convient généralement d’utiliser un compen-
sateur et un régulateur. En numérique, le régulateur étant un automate adapté, un
seul appareil suffit (il est sélectionné en conséquence).

6.1.4 Chauffage à partir d'une batterie à eau chaude, régulation


sur l'air de reprise et limitation en température maximale au soufflage
Dans l'exemple des figures 6.11 à 6.13, en dessous de 30 °C au soufflage, c'est
la sonde de reprise qui régule ; le point de consigne est alors de 22 °C. Dès que la
température au soufflage dépasse 30 °C, c’est la sonde de limitation S; qui devient
active, la température maximale au soufflage est de 34 °C. Les limitations sont
Dunod
©
photocopie
La
autorisée
délit.
est
non
un

surtout utilisées pour des raisons de confort.
201
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

TAG

Registre

Air neuf

Régulateur

Figure 6.11 - Schéma de principe.

Sonde de régulation
Régulateur

Sonde de limitation Servomoteur

Vanne 3 voies

Figure 6.12 - Boucle de régulation.

Signal de sortie du régulateur Température


en reprise BP en limitation

a 5 Température Température
de reprise (°C) : : | au soufflage (°C)
30 X, 34
Figure 6.13 - Loi des signaux et loi de limitation.

Tableau 6.4 - Valeurs caractéristiques.

222
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

6.1.5 Chauffage et refroidissement à partir de batteries à eau chaude


et eau glacée, régulation sur l'air de reprise
En fonction de l’écart entre la mesure et la consigne, le régulateur envoie un signal
proportionnel vers la vanne à eau chaude si l'écart est négatif ; c’est la vanne à eau
glacée qui reçoit un signal si l’écart est positif (figures 6.14 à 6.16).

Air neuf
B

Figure 6.14 - Schéma de principe.

Sonde de reprise

SM
Régulateur ;
TAG

V3V V3V Registre

Figure 6.15 - Boucle de régulation.

Signaux de sortie (tension)

v3v :| V3V
eau chaude : : eau glacée

Température
C5 de reprise (°C)
22

Figure 6.16 - Loi des signaux.


_©Dunog
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

229
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

EXEMPLE
Soit X (température à la sonde) = 20 °C er Xc (point de consigne) = 22 °C. L'écart est de 2 °C, il
y a demande de chauffage, d’après la loi des signaux ; la vanne 3 voies reçoit 5 V, 50 % de l’eau est
bipassée.

Tableau 6.5 - Valeurs caractéristiques.

Action x. xXki XP, xk XP, Organe commandé

Y; Inverse nn 2 Re. fa V3V eau chaude

Diree 22! so re 2. V3Veau glacée

Si le thermostat antigel détecte un risque de gel, il y a mise à l’arrêt des ventilateurs,


fermeture du registre d’air neuf, ouverture forcée de la vanne à eau chaude et émission
ou transmission d’un message d'alarme. Le thermostat antigel agit généralement
sur un relais pilote antigel.

6.1.6 Chauffage et refroidissement avec limitation et compensation


Dans notre exemple (figures 6.17 à 6.19), il est demandé par ailleurs une température
minimale au soufflage de 12 °C.

Figure 6.17 - Schéma de principe.


$, : sonde de régulation. S, : sonde de compensation. S, : sonde de limitation.

Tableau 6.6 - Valeurs correspondant à la compensation.

224 :
6 + Régulation ÉTAIT 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
ÉRE climatisation

S:
Régulateur
S2

S3
TAG V3V V3V
eau chaude eau glacée

Registre

Figure 6.18 - Boucles de régulation.


S, : sonde de régulation. S, : sonde de compensation. S, : sonde de limitation.

Signaux de sortie

Chauffage |Refroidissement

Température
de reprise (°C)
a RE Es
Z'UTRPE 2

Figure 6.19 - Loi des signaux.

La température ambiante dépend de la température extérieure comme l'indique la


loi de régulation (figure 6.20). La majoration de la température en hiver permet de
combattre l'influence des murs froids. La majoration en été permet de limiter les
chocs thermiques lorsque les gens passent de l’extérieur à l’intérieur, la compensation
« été » permet aussi des économies d'énergie.

Point de consigne

Température
-20 -10 +12 +24 +32 440, ,térieure (°C)
Figure 6.20 - Loi de régulation.

Le schéma de principe fait apparaître un seul régulateur, C’est le cas en numérique ;


en régulation analogique, un compensateur devrait être associé au régulateur.
_©Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

225
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à laclimatisation

En limitation « été » (contrôle de la température minimale au soufflage à 10 °C), à


14 °C, la sonde de limitation S; remplace la sonde de reprise S; et il y a début de
fermeture de la vanne 3 voies à eau glacée, à 10 °C, la V3V bipasse complètement
la batterie à eau glacée, la température minimale au soufflage est donc de 10 °C.
Rappelons qu’en limitation, la bande proportionnelle doit généralement être majorée,
la sonde étant proche de l’équipement (boucle courte) (figure 6.21).

Température
de reprise Bande proportionnelle en limitation

Bande proportionnelle
en marche normale

Température
10 12 14 au soufflage (°C)

Figure 6.21 - Loi des signaux en limitation.

6.1.7 Contrôle d'une température associée à la régulation de registres d'air


L'intérêt de la régulation des registres d’air est de réduire autant que faire se peut la
consommation d'énergie tout en conservant un niveau de confort et d’hygiène
convenable.
Le régulateur analogique pris en exemple (figures 6.22 à 6.24) comporte 4 réglages :
X< le point de consigne, XP la bande proportionnelle de la sortie Y, (chauffage),
Xdz la zone neutre de la sortie Y, (refroidissement) et enfin Y, mini qui correspond
au minimum d'air neuf.

Ventilateur
rejet de reprise

Ventilateur
Air neuf
de soufflage

S:

Figure 6.22 - Schéma de principe.


6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
GRETA ELTEELUE)

Pour ce régulateur, les réglages s'affichent en pourcentage. Calculons XP, : la


sonde a une plage de 0 à 50 °C, la vanne travaille entre 19 et 21 °C soit 2 °C:
XP, = 2 x10 x100/50 = 40 %
Chaque fabricant a sa méthodologie de calcul et de réglage.
Le fonctionnement en température est identique aux exemples précédents.
Les servomoteurs qui régulent les registres d’air fonctionnent avec un signal de 0 à
10 V. Le réglage du minimum air neuf est réglé à 20 %, ce qui correspond à 2 V.
Ce débit correspond ici au débit d’air minimal légal pour les occupants. Pendant la
séquence de chauffage, le débit d’air neuf est minimal, il est croissant entre 21 et 22 °C
dans l'exemple ci-dessus. En été, si la température extérieure est supérieure à la
température de reprise, il y a basculement automatique en débit minimal d’air neuf.

S1 Régulateur
TAG

S2

Figure 6.23 - Boucles de régulation.


S, : sonde de reprise. S, : sonde extérieure.

Signaux de sortie

à. i \

r quand 65; > 6$::


1, débit réduit
Y
quand 65) < 65: :
PTNTEMÉEES Ve: ; ur
Dis débit maximum
1

Si
XP Ke nu Température
# XP 2 Xdz , 2 , de reprise
19 21 2 23 24

Figure 6.24 - Loi des signaux.

Tableau 6.7 - Valeurs caractéristiques.

227
6 * Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la dimatisation

6.1.8 Installation avec contrôle de la température et de l'hygrométrie relative


par laveur
L'humidification est assurée ici par un laveur adiabatique (figures 6.25 à 6.27).
D'après le schéma de principe, on prévoit une régulation numérique (régulateur
multifonctions).

4 û

Figure 6.25 - Schéma de principe.

Boucles de régulation : cet équipement comporte une boucle de préchauffage, une


boucle permettant de garantir la température et enfin une boucle permettant de
garantir l’'hygrométrie. La figure 6.26 prend l'hypothèse de régulateurs analogiques.
En numérique, beaucoup d’appareils peuvent gérer l’ensemble des trois boucles.

si Régulateur préchauffage

TAG OÙ BPC

Régulateur température
S:
Comparateur BRC

Régulateur hygrométrie
BF

Figure 6.26 - Différentes boucles de régulation.

228
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

Signal de sortie

Température en aval de la
8 10 batterie de préchauffage (S3) (°C)

Figure 6.27 - Loi des signaux pour le préchauffage.

Tableau 6.8 - Valeurs caractéristiques.

<Agion XP Orgnecommandé
| VaV de préchauffage |
Signaux de sortie

É © Température
19 21 % 23 25 de reprise (S;) (°C)

Figure 6.28 - Loi des signaux de la boucle température.

Tableau 6.9 - Valeurs caractéristiques.

Signaux de sortie

Tension

Hygrométrie
35 40 45 50 5 en reprise (S2) (%)

| , Figure 6.29 - Loi des signaux de la boucle d'hygrométrie.

229
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation

Tableau 6.10 - Valeurs caractéristiques.


Da
ROBERT
PET DETTE TO

Action Xe xk, XD: xk | XP, Organe commandé


COR TT

Y: Inverse 45 + 5 à Pompe laveur


fe Die 4 | ose 8 V3V eau glacée
TES crane rnseneanseoclree = rh eng pd créé

Le rôle de la batterie de préchauffage est d’assurer la mise hors gel des différents
éléments de la CTA. En garantissant 8 °C au minimum, elle assure aussi une meilleure
efficacité du laveur adiabatique.
L'humidification est ici en tout-ou-rien. Il est à noter que l’humidification par
laveur est actuellement de moins en moins utilisée à cause des problèmes d’hygiène
(risque de salmonellose en particulier).
La batterie à eau glacée est sollicitée lorsque la température et l’hygrométrie sont
excessives. Les deux signaux correspondant sont injectés dans un comparateur à
maximum et c’est le signal qui correspond au plus grand écart qui aboutit à la
vanne 3 voies à eau glacée.
Le contrôle de l’hygrométrie décrit ici correspond à un contrôle dit hygrostatique.
En climatisation de confort classique, il y a déshumidification en été et humidifica-
tion en hiver. L'évolution a-b correspond à la batterie de préchauffage (figure 6.30).
‘évolution b-c correspond au laveur adiabatique (supposé parfait ici). L'évolu-
tion c-d correspond à la batterie de réchauffage. Cette évolution est théorique ; en
effet, un laveur adiabatique n’a pas un rendement de 100 %, le poids d’eau réel
après le laveur est donc inférieur à 8 g/kg d’air sec. L'évolution décrite ici suppose
un fonctionnement en tout-air neuf.

x (g/kg)

Figure 6.30 - Évolution


psychrométrique en humidification.

0
2-10 SON 010015820825 302357 40 400)

6.1.9 Installation avec contrôle de la température et de l'hygrométrie relative


par humidificateur à vapeur
Lhumidification est assurée ici par un humidificateur à vapeur saturée sèche
(figures 6.31 à 6.33).
Dans l'hypothèse d’humidification par vapeur saturée sèche, il s'agit le plus souvent
d’une régulation proportionnelle alors que, dans le cas d’un laveur adiabatique, il
s’agit le plus généralement de régulation tout-ou-rien.

230
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

Figure 6.31 - Schéma de principe.

REMARQUE
La rampe d’injection de vapeur est souvent disposée en aval du ventilateur.

Signaux de sortie

Humidification Déshumidification

; Hygrométrie
35 40 45 .50 55 en reprise (S2) (%)

Figure 6.32 - Loi des signaux de la boucle d'hygrométrie.

Sur la figure 6.33, l’évolution a-b correspond au chauffage de l'air, l’évolution b-d,
à l’humidificateur vapeur, et AH, à l'apport de chaleur total nécessaire. On constate
que celui-ci est le même quel que soit le mode d’humidification (laveur adiaba-
tique ou vapeur saturée sèche).

Figure 6.33 - Évolution


psychrométrique.

0
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t (0
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231
COL ECMELCUENU NICE 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
__‘ladimtisation
L'humidification par vapeur saturée sèche est plus hygiénique et se prête mieux à la
régulation proportionnelle. Cette technologie est actuellement la plus utilisée.

6.1.10 Contrôle d'une température associé à un contrôle d'hygrométrie


par le point de rosée
Le contrôle de l’hygrométrie par le point de rosée consiste dans le fait de contrôler
une température en aval d’une cascade batterie de chauffage, batterie froide et laveur
adiabatique (figure 6.34).

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= R<
Figure 6.34 - Schéma de principe d'une centrale de traitement d'air
dont la régulation de l'hygrométrie est une régulation par point de rosée.

Régulation du point de rosée


Le régulateur R, maintient la température du point de rosée, mesurée par la sonde
S;, à une valeur constante par action sur la vanne motorisée SM, de la batterie de
préchauffage (BPC) et sur la vanne motorisée SM, de la batterie froide.
Régulation de la température ambiante
Le régulateur R;, maintient la température ambiante, mesurée par la sonde de
gaine de reprise S;, à la valeur désirée, par action sur la vanne motorisée SM, de la
batterie de réchauffage (BRC).
Sécurité antigel
En cas de risque de gel, le thermostat antigel (TAG) ouvre impérativement la
vanne motorisée SM, de la batterie de préchauffage, arrête les ventilateurs, ferme
les volets air neuf et enclenche une alarme.
Applications
La régulation par point de rosée est intéressante lorsqu'un équipement de traitement
d'air est commun à plusieurs locaux. Le poids d’eau par kilogramme d’air sec au

23
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

départ de la centrale est choisi de telle façon qu'il n’est généralement pas nécessaire de
prévoir une régulation de l’hygrométrie relative au niveau des différents équipements
terminaux, ce qui est économique. En contrepartie, une hygrométrie relative très
précise dans les différents locaux n’est pas garantie.
L'exemple le plus connu est la centrale de traitement d’air associée à des éjecto-
convecteurs.

Principe des évolutions psychrométriques en régulation par point de rosée


En hiver, l’évolution est a-b puis b-c puis c-s, S étant l'air soufflé. En été, l’évolu-
tion est d-c (figure 6.35).

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Figure 6.35 — Évolution psychrométrique dans l'hypothèse


d’un fonctionnement en tout-air neuf.

Dans tous les cas, le poids de l’eau en amont de la batterie de réchauffage est de
8 g/kg d’air sec. Si la température du point de rosée est majorée, l'hygrométrie
absolue de l’air est accrue et réciproquement. Le point de rosée été est souvent
différent du point de rosée hiver.
Rappelons qu’en climatisation de confort, les locaux climatisés sont généralement
en déficit d’eau en hiver et en excès d’eau en été.
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
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La
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233
+ Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
… à la climatisation

L'équipement de la figure 6.36 nécessite quatre études de régulation distinctes :


régulation de la chaudière (production d’eau chaude) ;
— régulation du groupe à eau glacée ;
régulation de la centrale de traitement d’air inducteur ;
régulation des appareils terminaux (en l’occurrence ici des éjecto-convecteurs).

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Figure 6.36 - Schéma de principe d'une installation à éjecto-convecteurs
pour laquelle la régulation par point de rosée est souvent adoptée.
1 : air neuf. 2 : centrale de traitement d'air permettant de garantir un point de rosée.
3: air inducteur. 4: éjecto-convecteur à 2 batteries. 5: chaudière. 6: groupe à eau
glacée. 7 : servomoteur et vanne 3 voies permettant la régulation de la batterie de
préchauffage. 8 : servomoteur et vanne 3 voies permettant la régulation de la batterie à
eau glacée. 9 : laveur adiabatique. 10 : servomoteur et vanne 3 voies permettant la régu-
lation de la batterie de réchauffage. 11 : servomoteur et vanne 3 voies permettant la
régulation de la batterie de chauffage de l'éjecto-convecteur. 12 : servomoteur et vanne
3 voies permettant la régulation de la batterie de refroidissement de l'éjecto-convecteur.

Si la température en aval du laveur varie de 8 à 12 °C, le poids d’eau par kilo-


gramme d'air sec varie de 6,4 à 8,6 g d’eau par kg d’air sec.

234
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

Signaux de sortie

Figure 6.37 — Loi des signaux


correspondant à la régulation
du point de rosée.

E Ù : Température en aval
8 9,5. |105 127, dulaveur (S1) (°C)

Dans la pratique, les laveurs n'ayant pas un rendement de 100 %, l'air quitte le
laveur avant la courbe de saturation, le poids d’eau par kilogramme d’air sec est
donc légèrement inférieur à 8,6 et 6,4 g d’eau par kg d’air sec (figure 6.38).

LP2 9 SRE DAS à EN RE 3 8,6


AR. 6,4 Théorique: =}
Le A 0 DS le RE Pratique: =".
Ro LINE
eeleaeLTP INT Lis
-15 -10 -5 0 5 15 20 25 30 35 40
t(O

Figure 6.38 - Hygrométrie absolue de l'air en aval du laveur.

6.1.11 Régulation des installations à volume d'air variable


Les installations à volume d’air variable (VAV) concernent principalement les bâti-
ments où les charges thermiques variables sont surtout liées à l’ensoleillement.
La figure 6.39 représente un bâtiment situé dans l'hémisphère Nord. L'apport de
chaleur par ensoleillement est maximal à l’est le matin, maximal au sud le midi et
enfin maximal en fin d’après-midi à l’ouest.

Nord

Figure 6.39 Ouest Est

Sud
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©-

235
jée | 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation

L'intérêt du volume d’air variable est d’adapter les débits aux besoins. La somme
des débits instantanés maximaux est inférieure environ d’un tiers au système à débit
d’air constant.
La technologie VAV réduit fortement le coût des réseaux aérauliques ainsi que la
consommation d'énergie.
Rappelons que la variation du débit d’air par action sur la vitesse de rotation du
ventilateur entraîne une variation à la puissance 3 de la puissance électrique absorbée.
L'air préparé par la CTA est maintenu à une température variant de 12 à 15 °C.

Contrôle de la température en installation à volume d'air variable


Cet exemple concerne un local à charge constamment positive (figure 6.40).
Les tensions variables reçues par les servomoteurs permettent un débit variable
(figure 6.41).

Figure 6.40 - Schéma de principe.

Signal de sortie

Débit d'air
hygiénique
minimum

Température
ce 24 ambiante (°C)

Figure 6.41 - Loi des signaux.

M Régulation de la température en cas de charge négative


Dans les cas de charges négatives, un apport de chaleur est nécessaire.
Considérons un 1% cas (figure 6.42), où le régulateur associé à une sonde d’ambiance
agit en cascade sur le débit d'air qui a un pouvoir de refroidissement et sur une
batterie à eau chaude, un débit d’air hygiénique est maintenu en chauffage. Dans
le 2° cas, les charges négatives sont combattues par un radiateur monté en allège
sous les fenêtres, la sonde de cette boucle est montée à l'extérieur. Plusieurs autres
technologies sont possibles.

236
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
à la climatisation

Figure 6.42 - Hypothèses


de régulation de la température
en cas de charge négative.

Signaux de sortie

V3V eau chaude * _ Servomoteur des bouches de soufflage

Température
18 2072 22 24 ambiante (CO

Figure 6.43 - Loi des signaux se rapportant au cas 1 de la figure 6.42.

Æ Régulation des ventilateurs


Dans la gaine de soufflage (figure 6.44), une pression statique est maintenue cons-
tante par action sur la vitesse de rotation du ventilateur de l’air soufflé (R,). Afin
de garantir des locaux en légère surpression, les vitesses de l'air soufflé et de l’air
repris sont comparées par le régulateur de débit différentiel (R;).

Æ Préparation de l'air soufflé (figure 6.45)


Le point de consigne est en fait variable, le compensateur R, modifie le point de
©
Dunod
photocopie
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autorisée
délit.
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consigne du régulateur R3.
287
6 + Régulation appliquée 6.1 Technologies de base utilisées en climatisation
. à la climatisation

Air soufflé

A ——

Figure 6.44 - Régulation


des ventilateurs.
=
R:

Régulateur Régulateur D
de débit de pression
différentiel

SM;
@

eo | © co

Din Lie (de Er pr


Figure 6.45 - Schéma de principe.
R; : convertisseur pour échangeur de chaleur. R, : régulateur comparateur permettant
des économies d'énergie. R;: régulateur de température à deux sorties progressives.
R, : compensateur permettant un décalage du point de consigne. R, : régulateur d'hygro-
métrie à une sortie progressive. S;, S, : sondes de gaine pour la température extérieure.
S; : sonde de gaine pour la température de l'air extrait. S, : sonde de gaine pour la tempé-
rature de l'air soufflé. S, : sonde de gaine pour l'hygrométrie relative de l'air extrait.

Signaux de sortie (tension)


V3V eau glacée
Figure 6.46 — Loi des signaux .
de la boucle de contrôle
de la température.

Ù Température
238 12 13 147 1e au soufflage (°C)
6 + Régulation appliquée 6.2 Armoire de climatisation pour salle informatique
à la climatisation avec régulation analogique

6.2 Armoire de climatisation pour salle informatique


avec régulation analogique
La production frigorifique est assurée par deux circuits indépendants à détente
directe fonctionnant au R-22 (figure 6.47). Chaque circuit comporte une réduction
de puissance réalisée à partir d'injection de gaz chauds en basse pression ; on dispose
donc de quatre étages de froid. L'apport de chaleur est assuré par des résistances élec-
triques fractionnées en deux étages. L'humidification est assurée par un humidificateur
à vapeur (enclenchement de résistances dans un bac d’eau). La déshumidification
est réalisée par l’enclenchement en cascade des compresseurs à pleine puissance.

Égalisation de pression
Détendeur
thermostatique

Voyant liquide

Distributeur |
solénoïde liquide

Déshydrateur Bulbe du détendeur

Restricteur
Vanne solénoïde

Condenseur

Compresseur

Bouteille de réserve de liquide

Figure 6.47 - Schéma de principe d'un circuit frigorifique


(doc. Airwell).
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239
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… à la climatisation avec régulation analogique

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240
6 + Régulation appliquée 6.2 Armoire de climatisation pour salle informatique
à la climatisation avec régulation analogique

L'armoire comporte deux circuits frigorifiques analogues et indépendants. La réduc-


tion de puissance frigorifique se fait par l’enclenchement de l’électrovanne gaz chauds,
la puissance frigorifique du groupe correspondant est alors réduite de 50 %.

6.2.1 Cycle frigorifique sur diagramme enthalpique


Sur la figure 6.48, le cycle 1’-2/-3-4’ correspond à la marche normale, le cycle 1-2-
3-4 correspond à la marche avec injection de fluide frigorigène haute pression en
basse pression. Les principales conséquences de l'injection de fluide frigorigène
haute pression en aval du détendeur en basse pression sont la remontée de la basse
pression et la réduction significative de la puissance frigorifique.

6.2.2 Étude du fonctionnement à écart positif croissant

VEM 2

18 19 20 205 21 21,5 22 225 23 °C

lnPuissance frigorifique 100 %


| : a .
Pufssance calorique 59% Puissance frigorifique 75 %
Puissance calorifique 100 %
Puissance frigorifique 50 %
Puissance frigorifique 25 %

Figure 6.49 - Loi des signaux en température.

À 21,5 °C, le compresseur 1 s’enclenche, l’électrovanne d'injection de gaz chauds


de ce circuit étant sous tension, la puissance est de 50 %, soit 25 % de la puissance
frigorifique totale. À 22 °C, l’électrovanne gaz chaud est mise hors tension, le
circuit frigorifique 1 fonctionne donc à 100 %, et l’armoire à 50 % de la puissance
frigorifique totale. À 22,5 °C, le compresseur 2 s’enclenche, l’électrovanne gaz chauds
%.
correspondante étant sous tension, la puissance frigorifique totale est de 75
donc
À 23 °C, l'électrovanne gaz chauds est mise hors tension, l'armoire fonctionne
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
©
La
est
un
non

à 100 % de sa puissance.
241
6 + Régulation appliquée 6.2 Armoire de climatisation pour salle informatique
à la climatisation avec régulation analogique

Dans l'hypothèse d’un écart négatif, à 19 °C il y a enclenchement d’une première


batterie de résistances, à 18 °C il y a enclenchement de la seconde batterie de résis-
tances.

6.2.3 Loi des signaux en hygrométrie

Lorsque l’hygrométrie atteint 55 %, le compresseur 1 s’enclenche (figure 6.50), la


température d’ébullition du fluide frigorigène dans l’évaporateur correspondant
étant inférieure à la température de rosée de l’air, une partie de l’eau de l’air se
condense. À 60 % d’hygrométrie relative, le deuxième compresseur s’enclenche, la
puissance de déshumidification est donc maximale.
Quand l'écart concernant l’hygrométrie relative est négatif, il y a enclenchement
des résistances électriques dans le bac de lhumidificateur, il en découle un apport
de vapeur d’eau sur l'air.
À ce stade, on sait quand il faut agir et sur quoi il faut agir, le type de régulation
(analogique ou numérique) ainsi que la marque retenue ne sont pas pris en
compte. La suite de l’étude dépend par contre de la technologie retenue ainsi que
de la marque choisie. Nous allons la poursuivre en nous basant sur une régulation
analogique ; les régulateurs utilisés ont trois sorties tout-ou-rien.
La loi des signaux fait apparaître six sorties en température (figure 6.49) et trois
sorties en hygrométrie (figure 6.50), trois régulateurs sont donc nécessaires ici.

État des sorties

40 45 50 55 60 Hygrométrie
ambiante (%)

Figure 6.50 - Loi des signaux.

6.2.4 Raccordement des régulateurs

Dans l'exemple donné figure 6.51, R, et R, sont les régulateurs qui gèrent la
température. R; est le régulateur qui gère l’hygrométrie. F, et F, sont les deux
compresseurs. EV, est la vanne de bypass des gaz chauds du compresseur 1 (F,).
EV, est la vanne de bypass des gaz chauds du compresseur 2 (F,). DH, et DH,
correspondent à la déshumidification, laquelle s'effectue par l’enclenchement des
compresseurs à pleine puissance. H, et H, correspondent à l’humidification, elle
s'effectue par la mise en ébullition d’eau à partir de résistances électriques.

242
6 « Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
_à la dimatisation informatique avec régulation numérique

Sonde de température
F:

Figure 6.51 — Schéma G


de P principe. QG Eve rm
P

DH: Sonde ire


DH
H: + H) d

Tableau 6.11 - Valeurs caractéristiques.


=

_ Régulateur Sorties Action Xc xk XD Relais Organes commandés

- Vs Directe 20 O0 1,5 CF, Compreseurl


Régulateur 1 pilote | :
Y> Inverse 20 2 1 EV, VEM gaz chauds
Contrôle de la du circuit1
température
Y; Directe 20 O5 2 (CF, Compresseur?
20 3 1,5 - EV, VEM gaz chauds
Ve inverse
- Li 5du dre 2
- Régulateur 2 satellite
Contrôle de la Y;
+ inverse 20
A‘0 1
TR
CC; HAN AE
| température
Mi Nos Y; Inverse 20 1 1 CC, Contacteur chauffage 2
Y, Direte 50 O0 5 DH, Déshumidifiation
= parle compresseur
1
Régulateur 3 ; | | : : ou ———
_ Contrôle de Ra Directe 50 5 5 DH, Déshumidification :
l'hygrométrie | so par le compresseur2
At ti ven 20 5e ne Humidificateur àvapeur

6.3 Armoire de traitement de l'air pour salle


informatique avec régulation numérique
6.3.1 Généralités

L'étude faite ici concerne la même application que celle faite au paragraphe 6.2 où
la régulation est de type analogique.
Nous prenons appui ici sur une armoire de traitement de l'air pour data centers de
marque Tecnair LV dont la régulation « Survey Evolution » permet le suivi, l'opti-
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—
misation du fonctionnement conduisant à d'importantes économies d'énergie.
243
6 + Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
à la climatisation informatique avec régulation numérique

Figure 6.52 - Vue du terminal utilisateur


situé en façade de l'armoire
RCA (Doc. Tecnair LV).
SE a mn

G D

À partir du terminal, il est possible de contrôler et de surveiller en temps réel tous


les aspects opérationnels du système.
L'impulsion sur l’une des touches « G » ou « D » provoque le déroulement de
différentes pages écrans, chacune de ces pages écrans correspondant à une fonc-
tionnalité spécifique :
le chauffage,
lhumidification,
l’état des sorties,
les différentes valeurs de la température et de l’hygrométrie,
l’état des principaux composants de réglage,
l’état des heures de fonctionnement des composants principaux, etc.
Le contenu de ces différentes pages écrans dépend aussi de la technologie de
l'équipement :
free cooling ou non,
vitesse fixe ou variable des ventilateurs,
refroidissement en détente directe ou par eau glacée,
chauffage modulant ou étagé, etc.
À partir du terminal utilisateur, il est bien sûr aussi possible d’effectuer les réglages
et les paramétrages des différentes grandeurs physiques contrôlées.
Le système de régulation installé ici permet de très nombreuses autres possibilités :
— le suivi des consommations,
— l'optimisation des différents fonctionnements,
— le calendrier des alarmes, etc.

6.3.2 Spécificités de la ventilation


La ventilation peut être de type TOR ou proportionnelle aux écarts « mesure
consigne ».

244
6 + Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
à la climatisation informatique avec régulation numérique

Figure 6.53 - Diagramme fonctionnel de la ventilation (Doc. Tecnair LV).


A: vitesse minimale. B: vitesse maximale. C: zone de modulation du ventilateur.
D : demande de refroidissement ou de chauffage.

Dans le cas du paramétrage ci-dessus, le débit minimal de la ventilation corres-


pond à 30 % du débit maximum. En effet, pour une détection correcte de la
température et de l’hygrométrie, un brassage d’air minimum est nécessaire.
6.3.3 Spécificités du refroidissement
H Production du froid par expansion directe

Réglages à 2 compresseurs
ie inverter.
Figure 6.54 - Diagramme de fonctionnement des compresseurs avec la technolog
r.
A: point de consigne de la température. B: bande proportionnelle. C : compresseu
D : zone neutre ou zone morte. E : compresseur 2.
_©Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La

245
6 + Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
_ à la climatisation informatique avec régulation numérique

Dans le cas d'équipement à 2 compresseurs, le compresseur à vitesse variable sera


toujours enclenché le premier comme l'indique la figure ci-dessus.

BH Production du froid par eau glacée

Figure 6.55 - Diagramme fonctionnel de la vanne de commande de l'eau glacée.


A: point de consigne. B: bande proportionnelle. C: réglage de la vanne. D : zone
neutre.

Batterie à eau glacée

Figure 6.56 - Schéma de principe du circuit hydraulique, vanne 3 voies montée en décharge.

Lorsque le servomoteur de la V3V ne reçoit aucun signal, la batterie est bipassée.


BH Refroidissement à partir du free cooling
Le free cooling peut être direct (introduction d’air extérieur) ou indirect (par un
circuit hydraulique associé à un dry cooler).

Figure 6.57 - Diagramme fonctionnel de la vanne de free cooling.

246
6 * Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
à la climatisation informatique avec régulation numérique

Si le système de free cooling ne devait pas être suffisant pour le réglage de la tempé-
rature, et que la demande de refroidissement atteignait 100 %, il y aurait alors
enclenchement des compresseurs comme indiqué à la figure 6.54.
Lorsque la température extérieure ne sera plus en mesure de faire fonctionner le
free cooling, alors l'unité fonctionnera uniquement à expansion directe.

6.3.4 Spécificités du contrôle de la température

Figure 6.58 - Lois des signaux en régulation proportionnelle avec et sans zone morte.
À : point de consigne de la température. B : bande proportionnelle. C : réglage du refroi-
dissement. D : réglage du chauffage. E : zone morte.

LE

Figure 6.59 - Réponse du système en réglage P.


à plein régime.
Dunod
La
non
délit.
un
est
autorisée
©—
photocopie
À : point de consigne. B : bande proportionnelle. C : erreur de réglage

247
6 Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l’air/npour salle
— à la climatisation informatique avec régulation numérique

Il est possible d'associer à la régulation proportionnelle une action intégrale (P + I).

4e

Figure 6.60 - Réponse du système en régulation P + |.


À : point de consigne de la température. B : bande proportionnelle. C : erreur de réglage
à plein régime. D : sur-réglage.

Il est possible d'associer à une régulation P + I une action dérivée (P + I + D).

Figure 6.61 - Réponse du système en régulation P + | + D.


À : point de consigne de la température. B : bande proportionnelle. C : erreur de réglage
à plein régime. D : sur-réglage.

Dans la notice technique du fabricant, on trouve des valeurs de préréglage suggé-


rées en ce qui concerne la bande proportionnelle, le temps d'intégration et le
temps de dérivation.
Nota : un temps d'intégration long et un temps de dérivation court en minore
l'influence.
Voir les actions intégrales et dérivées aux paragraphes 3.14 et 3.15.

248
6 + Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
à la climatisation informatique avec régulation numérique

6.3.5 Réglage des composants chauffants


Le matériel peut être équipé des 3 modes de chauffage suivants :
— batterie de chauffage électrique modulant gérée par un signal 0-10 V ;
— batterie de chauffage à eau gérée par un signal de 0-10 V ;
— batteries de chauffage électrique gérées par des sorties numériques correspon-
dantes.

ON

Réglages à 1 stade Réglages à 2 stades (Linéaire)

ON

Réglages à 2 stades (Paliers)

Figure 6.62 - Différentes configurations possibles des batteries électriques.


À : point de consigne de la température. B : bande proportionnelle. C : étage 1. D : zone neutre.
E : étage 2.

6.3.6 Réglage de l'humidité


M Réglage proportionnel de la déshumidification de reprise
La déshumidification nécessite une production de froid. Une importante
demande de déshumidification peut donc entraîner un refroidissement tel qu'il
peut s’ensuivre une demande de chauffage.
Il est donc prévu ici une limite minimale de déshumidification (repère D sur la
figure 6.63).

délit.
photocopie
autorisée
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La
est
un
non

249
6 + Régulation appliquée 6.3 Armoire de traitement de l'air/npour salle
. à la climatisation informatique avec régulation numérique

% RH

% RH

Figure 6.63 - Diagramme de fonctionnement de la déshumidification.


À : point de consigne. B : bande proportionnelle. C : seuil d'intervention de la déshumidi-
fication. D : limite minimale de la déshumidification. E : réglage du refroidissement. F :
zone neutre.

& Réglage proportionnel de l'humidification de reprise

% RH

% RH

Figure 6.64 - Diagramme fonctionnel de l’humidification.


A : Point de consigne. B : bande proportionnelle. C : réglage de l'humidification. D : zone
neutre.

250
Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

En mode proportionnel, la masse de vapeur produite est proportionnelle à l'écart


mesure — consigne.

6.3.7 Système de gestion avancée du circuit frigorifique

Pression
(bar)

Enthalpie
(kJ/kg)

Figure 6.65 - Principe du cycle de fonctionnement sur diagramme enthalpique.

Grâce aux différents capteurs et transmetteurs, un algorithme de calcul permet le


contrôle en permanence de la surchauffe (A — G), de la désurchauffe (B — C) et du
sous refroidissement (D — E).
Toutes ces valeurs sont disponibles sur l’écran du terminal utilisateur.
Le classique manifold n’est donc plus indispensable lors des opérations de mainte-
nance ou de dépannage !
Autres avancées technologiques significatives :
— Je compresseur peut être de type inverter (fig. 6.54) ;
— la pression de condensation est contrôlée et optimisée afin de permettre une
performance énergétique optimale ;
— l'évaporateur est alimenté à partir d’une vanne d'expansion électronique ;
— la régulation «Survey Evolution » utilisée ici permet de nombreuses autres
possibilités.
Remarque : la maîtrise de la régulation décrite succinctement ici nécessite prati-
quement une formation spécifique pour les intervenants sur ce type de matériel.

6.4 Centrale de traitement d'air avec régulation


numérique
assure la climatisa-
La centrale de traitement d’air (CTA) schématisée figure 6.66
été et
tion d’un laboratoire à 22 °C + 3 °C à mi-saison avec une compensation
% + 5 % avec une limitat ion maxi-
hiver. L'hygrométrie doit être maintenue à 45
d’air par
male au souffage à 65 %. Il est demandé une régulation sur les registres
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
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comparaison d’enthalpie entre l'air extrait et l'air neuf.
251
«Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
oo. laclimatisation avec régulation numérique

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Figure 6.66 - Schéma de principe de la centrale de traitement d'air.
S, : sonde de gaine de température de reprise. 5, : sonde d'hygrométrie de reprise. S, : sonde de
gaine de température de l'air extérieur. S,:sonde de gaine d'hygrométrie de l'air extérieur.
S; : sonde de gaine de température de-l'air de mélange. S, : sonde de gaine de température de
l'air aval de la batterie froide. S; : sonde de gaine de limitation de température. S; : sonde de gaine
de limitation d'hygrométrie. S, : sonde de gaine permettant la régulation de la batterie de pré-
chauffage. Ap; : pressostat différentiel contrôlant la perte de charge du filtre à air. Ap, : pressostat
différentiel monté sur le ventilateur de soufflage. 1 : air neuf. 2 : air de mélange. 3 : air soufflé.
4 : air de reprise. 5 : air de rejet. 6 : air recyclé.

6.4.1 Recherche des boucles de régulation


L'installation de la figure 6.67 comporte 4 boucles de régulation indépendantes
qui sont les suivantes :
— Boucle de régulation se rapportant aux registres d’air. En fonction des besoins
du local en chauffage ou en refroidissement et des enthalpies respectives de l'air
repris et de l’air neuf, la régulation privilégie l’air neuf ou l'air repris.
— Boucle de préchauffage. Le principal rôle de la batterie de préchauffage est
d’assurer la mise hors gel de la centrale.
— Boucle permettant le contrôle de l’hygrométrie. En cas de besoin d’humidifica-
tion, il y a enclenchement du laveur adiabatique. En cas de besoin de déshumi-
dification, il y a une action proportionnelle sur la vanne 3 voies à eau glacée.

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Figure 6.67 - Boucles de régulation.

252
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

— Boucle permettant le contrôle de la température. Quand l'écart est négatif, il y a


action sur la vanne 3 voies à eau chaude ; quand l’écart est positif, il y a action
sur la vanne 3 voies à eau glacée.

6.4.2 Comptage des points


Nous considérerons chaque entrée ou sortie physique du régulateur comme étant
un point, Les points sont généralement repérés AI, AO, DI et DO :
— AI (analogic inpuf) est une entrée analogique ;
— AO (analogic output) est une sortie analogique ;
— DI (digital input) est une entrée digitale ;
DO (digital outpur) est une sortie digitale.
Le nombre de points physiques de la figure 6.68 est 17 ; les différentes sécurités,
verrouillages et asservissements nécessaires font que le nombre de points réels de
ce projet est de 37.

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Figure 6.68 - Entrées et sorties du régulateur.
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253
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
. à la climatisation avec régulation numérique

Il est prévu d’utiliser des régulateurs numériques à 24 points se répartissant comme


suit :
— 8 entrées numériques ;
— 8 entrées logiques ;
— 2 sorties analogiques ;
— 6 sorties logiques.
Dans le cas de ce projet, deux régulateurs s'avèrent nécessaires. Le régulateur n° 1
doit assurer la régulation des registres d’air et le préchauffage, le régulateur n° 2 doit
assurer la régulation de la température et de l’hygrométrie relative du laboratoire.

6.4.3 Schémas de câblage des régulateurs (figures 6.69 et 6.70)


Il convient à présent d’étudier et de paramétrer chacune des boucles.
L'étude d’une boucle comporte les étapes suivantes :
Compter les points.
Affecter à chaque point un numéro de paramétrage.
Effectuer les liaisons sur page écran.
Établir la loi des signaux.
Déterminer puis calculer les valeurs de paramétrage.

254
6 « Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
avec régulation numérique

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255
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
ÉTÉ climatisation avec régulation numérique

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256
OO MEL CHE TIC 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

6.4.4 Boucle concernant le préchauffage


H Comptage des points
Le rôle principal de la batterie de préchauffage est d’assurer la mise hors gel du
caisson de traitement d’air ; secondairement, associée à un laveur adiabatique, elle
permet la régulation de l’humidification.

{
Q

Figure 6.71 - Comptage des points.

Œ Affecter un numéro de paramétrage à chaque point


dement
Le numéro de paramétrage d’un point physique dépend des bornes de raccor à son
la boucle est connu quant
de ce point sur le régulateur. Chaque point de
ée sur les
numéro de paramétrage. La sonde $, sur le schéma de principe est branch du fabricant
docume ntatio n
bornes 13, 15 et 18 du régulateur n° 1 ; en se référant à la
La vanne 3 voies
(figure 6.72), ce point correspond à l'entrée analogique 2 (AL). n
documentatio
Dunod
délit.
un
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autorisée
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de la batterie de préchauffage est raccordée sur les bornes 11 et 12, la
257
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

du fabricant indique : sortie analogique 2 (AO). Le thermostat antigel agit sur le


relais pilote KA, l’un des contacts de ce relais est raccordé sur la borne 25 du
régulateur, ce qui correspond à l'entrée binaire 4 (DL).

3, TRIAC A ENTRÉE BINAIRE 1


SORTIE

COMMUN BINAIRE SORTIES 3 & 4 ENTRÉE BINAIRE 2

SORTIE 4, TRIAC B ENTRÉE BINAIRE 3

SORTIE 5, TRIAC A ENTRÉE BINAIRE 4

COMMUN BINAIRE SORTIES 5 & 6 COMMUN ENTRÉES BINAIRES

SORTIE 6. TRIAC B ALIM. BINAIRES 24V

SORTIE 7, TRIAC A COMMUN ENTRÉES BINAIRES

COMMUN BINAIRE SORTIES 7 & 8 ENTRÉE BINAIRE 5

SORTIE 8. TRIAC 8 ENTRÉE BINAIRE 6

SORTIE ANALOGIQUE 1 ENTREE BINAIRE 7

SORTIE ANALOGIQUE 2 ENTRÉE BINAIRE 8

COMMUN SORTIES ANALOGIQUES 15V

15V COMMUN ANALOGIQUE

ENTRÉE ANALOGIQUE 1 ENTRÉE ANALOGIQUE 5


ENTRÉE ANALOGIQUE 2 ENTRÉE ANALOGIQUE 6

ENTRÉE ANALOGIQUE 3 (A)


©D ENTRÉE ANALOGIQUE 7

sklslslekeleleteletslels
ENTRÉE ANALOGIQUE 4 Et ENTRÉE ANALOGIQUE 8

COMMUN ENTRÉES ANALOGIQUES COMMUN ENTRÉES ANALOGIQUES

«. (Of20. EOBÉÉRROBEREBERR
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COMMUN I. [O[ 19 | 24V CA

AT+ OÏ 21 | COMMUN 24V

Figure 6.72 - Affectation du numéro de paramétrage des différents points


en fonction des bornes de raccordement sur le régulateur.

B Page écran
Voir figure 6.73.
M Établir la loi des signaux
On veut garantir au minimum 8 °C en aval de la batterie de préchauffage
(figure 6.74).
B Déterminer les valeurs de paramétrage
La sonde active a une plage de 0 à 40 °C. Le relais antigel KA, est enclenché en
marche normale, le contact DI, est alors fermé, il convient donc de le paramétrer
en inverse. La bande proportionnelle se détermine en pourcentage :
BP = (2 x 100)/40 = 5 %

L'action étant ici inverse, il convient de saisir : BP = 5.

258
Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
ÉRENATMEMEENT avec régulation numérique

Modules Modules Modules


Entrées Sorties
de calcul de régulation logiques

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Dm

Figure 6.73 - Raccordement sur page écran.


Al, : entrée analogique n° 2. DI,:entrée logique n° 4. PID : module de régulation para-
qui
métré en proportionnelle intégrale et dérivée. PV : process variable. Il s'agit de l'entrée
de risque
régule la boucle. EF : external forcing. Il s'agit d'une entrée de forçage. Ici, en cas
de gel, la sortie AO, est à 10 V : la batterie de préchauffage est irriguée au maximum.

Signal de sortie (V)

PETETET LIT LILI TEETEE EE TEEECEECCECECECECCLEECE CELL

à 10 Température (°C)

Figure 6.74 - Loi des signaux.


délit.
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257
6 « Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

Le niveau de forçage est ici de 100 % ; en cas d'ouverture du relais antigel, la


vanne 3 voies est forcée en ouverture à 100 % (10 V).
Le point de consigne à saisir est de 10 °C.
Si les valeurs ci-dessus sont correctement saisies, la boucle de préchauffage fonctionne.

6.4.5 Boucle de température


Il est demandé ici que la température ambiante soit influencée par la température
extérieure. La température est contrôlée à partir d’une batterie à eau glacée et d’une
batterie à eau chaude. L'hygrométrie relative est contrôlée à partir d’un laveur
adiabatique et de la batterie à eau glacée.
La vanne 3 voies à eau glacée est donc sollicitée lors d’une demande de refroidisse-
ment et lors d’une demande de déshumidification. Il convient donc d'utiliser un
comparateur à maximum, c'est le plus grand écart qui doit être privilégié.
Dans l'exemple présenté figure 6.75, l'écart en hygrométrie étant le plus grand,
c'est le signal correspondant qui est sélectionné et qui aboutit au servomoteur de la
vanne 3 voies à eau glacée.

Comparateur
«maximum »
Écart positif en température: 4V Servomoteur

Écart positif en hygrométrie : 10 V

Vanne 3 voies à eau glacée

Figure 6.75 - Sélection du signal reçu par le servomoteur de la vanne 3 voies à eau glacée.

Comptage des points


La boucle de régulation qui gère la température du laboratoire comporte donc
quatre points qui sont deux entrées analogiques (AI) et deux sorties analogiques
(AO) (figure 6.76).

260
Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

Figure 6.76 - Comptage de points.

æ Affecter les numéros de paramétrage


La borne active de la sonde de reprise de température est raccordée à la borne 37
du régulateur n° 1 et à la borne 15 du régulateur n° 2. Le numéro de paramétrage
de cette sonde sur le régulateur n° 2 est donc AI..
La borne active de la sonde de température d’air neuf est raccordée à la borne 35
du régulateur n° 1 et à la borne 17 du régulateur n° 2. Le numéro de paramétrage
de cette sonde sur le régulateur n° 2 est donc AL,
La vanne 3 voies à eau glacée est reliée aux bornes 10 et 12, il s'agit donc de la
sortie analogique AO. La vanne 3 voies de la batterie de réchauffage est reliée aux
bornes 11 et 12, il s'agit donc de AO:
261
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

H Raccordement sur page écran

Modules Modules Modules


Entrées à rti
de calcul de régulation logiques oo

LATE
[EH
[I
EH
EE
EE

UH

DH
[16
A=

EE

Figure 6.77 - Raccordement sur page écran.


PV (process variable) : sonde de régulation. RS (remote set point) : décalage du point de
consigne. Segment : ce module permet un décalage du point de consigne.

M Loi des signaux

Signaux de sortie

Figure 6.78 - Loi des signaux.

Le—— > Température


BP'=2° À Xe ! BP=2 © de reprise (°C)

Zone neutre

262
Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
_ à la climatisation avec régulation numérique

Loi de régulation

Point de consigne

Température
-20 -10 +10 24 32 40 extérieure (°C)
Figure 6.79 — Loi de régulation.

Valeurs des paramétrages


AL : plage 0 à 40 °C : sonde active (sonde de reprise).
AI,:plage -20 à 40 °C : sonde active (sonde air neuf).
AO), : plage de fonctionnement 0 à 10 V (V3V à eau glacée).
AO, : plage 0 à 10 V (V3V batterie de réchauffage).

Tableau 6.12 - Paramétrage du module de segmentation.

TEmpéatreeteue X, 20 0 0 24 2
| Point de consigne NE js, 23 4 2. 26 2 26

Module de régulation PID 1 :


— bande proportionnelle : (2 X 100)/40 = 5 %
— point de consigne XQ= 0 (point de consigne variable).
Module de régulation PID 2 :
— BP =-5 % (le signe moins donne une action inverse).
— point de consigne X<= 0 (point de consigne variable).
Si toutes les valeurs ci-dessus sont correctement saisies, la boucle de température
fonctionne.

6.4.6 Boucle d'hygrométrie


Le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) stipule que l'hygrométrie
relative doit être maintenue entre 35 et 55 % sur l’air de reprise.
Affecter les numéros de paramétrage
Le contrôle de l'hygrométrie n'est pas nécessaire la nuit, le relais pilote « nuit » est KA.
relais
En cas de déclenchement du relais antigel, l'arrêt du laveur est nécessaire, le
cas de panne de
pilote antigel est KAs. L'arrêt du laveur est aussi nécessaire en
263
: 6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

ventilation, le manque de ventilation est détecté par le pressostat différentiel Ap,,


le relais pilote associé à ce pressostat est KA,,. Le verrouillage du laveur est donc
nécessaire, la nuit, en cas de risque de gel et en cas de manque de ventilation.
Points correspondants au raccordement de ces différents relais pilotes sur le régulateur :
— KA, (nuit) borne 30 : DI,
— KA, (antigel) borne 32 : DI,
— KA,, (Ap,) borne 23 : DI,
La borne active de la sonde d’hygrométrie de reprise est reliée à la borne 36 du
régulateur n° 1 et à la borne 16 du régulateur n° 2, le numéro de paramétrage est
donc AL.
La commande du laveur se fait par les bornes 8 et 9, ce qui correspond à DO,.
La vanne 3 voies à eau glacée est reliée aux bornes 10 et 12 ce qui correspond à AO..
Comme pour la boucle précédente, la sortie du module de régulation passe par le
module comparateur « maximum ».

MH Comptage des points

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De

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| a | Dobues V0 ) 152
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11 ;
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/ /Relais /
/ , Pilote Nuit
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Figure 6.80 - Comptage des points.


Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
ÉREN AIME MEET avec régulation numérique

B Page écran

Modules Modules Modules


Entrées Sorties
de calcul de régulation logiques

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Figure 6.81 - Raccordement sur page écran.

REMARQUE
Le module « Max » (figure 6.67) n’est pas utile en contrôle d’hygrométrie seule, dans ce projet, la
température est aussi contrôlée, le module comparateur maximum est donc nécessaire.

B Loi des signaux


Signaux de sortie

Tension

Figure 6.82 - Loi des signaux.

Hygrométrie
35 40 45 50 Den reprise (%)
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
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265
6 » Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

M Valeurs des paramétrages


— Al, : sonde active plage 0 à 100 %.
— Module de régulation PID :
- BP=5
— Xc= 50
— Module de régulation TOR :
— BP=-1
- Xc= 40
— Niveau de forçage : 0.
— Différentiel : 5.
— Module logique : toutes les entrées de verrouillage du laveur sont des contacts
fermés en marche normale.

Entrées Module logique Module de régulation Sortie

Direct PV
TOR
BP = -1
Laveur
Direct Niveau forcé = 0
Xc = 40

Direct Diff.=5

Figure 6.83 - Paramétrage du module logique.

6.4.7 Régulation des registres d'air


La législation actuelle rend nécessaire l’air neuf dans les locaux occupés. Outre son
rôle hygiénique, l’air neuf peut avoir un rôle de refroidissement gratuit ou un rôle
de chauffage également gratuit... au coût de la ventilation près !

25 °C
Local
climatisé
Air neuf : 13 °C

Figure 6.84 - Exemple.

Première hypothèse :
— Xc= 22 °C (point de consigne) ;
— X = 25 °C (mesure) ;
— température extérieure : 13 °C.

266
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

L'écart est de (25 — 22) = +3 °C. Il y a ici une demande de refroidissement. Lair
extérieur étant à 13 °C, cet air a un pouvoir de refroidissement ; dans le but d’éco-
nomiser l'énergie, il y a intérêt ici à un débit d'air neuf maximal. Cette régulation
en température est satisfaisante ; cependant, il peut arriver quelques cas particuliers
où cette régulation n’est pas optimale.

S
Air repris

Air recyclé

CARMEN RAUNERERMEMETU
M Re REERLENNARER

Figure 6.85 - Schéma de principe de la boucle de régulation


permettant la régulation des registres d'air par comparaison des températures.

Seconde hypothèse :
— Xc= 221€
= X 219 Ge
— température de l'air extérieur : 17 “C.
L'écart est de (19 — 22) = -3 °C, il est négatif, il y a un besoin de chauffage. Lair
neuf étant à 17 °C, la régulation en température des registres doit assurer un fonc-
tionnement avec un débit d’air neuf minimal.
Considérons à présent ce même équipement, la régulation se faisant par compa-
raison des enthalpies (figure 6.86).
Tout restant égal, comparons les enthalpies de l'air repris et de l'air neuf :
— enthalpie de l'air repris : 34 kJ/kg d’air sec ;
— enthalpie de l'air neuf :46 kJ/kg d’air neuf.
supérieure à
[l ya ici une demande de chauffage, l’enthalpie de l'air neuf étant
la régulat ion doit
l'enthalpie de l'air de reprise, dans le but d'économiser l'énergie,
assurer un débit maximum d’air neuf.
plus fiable que
La régulation des registres par comparaison des enthalpies est donc
la régulation par comparaison des tempér atures .
délit.
un
est
autorisée
non
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Dunod
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267
6.4 Centrale de traitement d'air
avec régulation numérique

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268
Ge Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
ÉRENAITUEMEE TU avec régulation numérique

H Comptage des points

S:
APf | Ap,
oO] |
Fa Labo- sy
J ratoire O
Ô 6 S2

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Î
!
l

Figure 6.87 - Comptage des points

Æ Numéro de paramétrage des points


Sur le régulateur 1, le branchement de la sonde de température de reprise donne
AlK. Le
AL. Le branchement de la sonde d’hygrométrie relative de reprise donne
ture extérieu re donne Al. Le branch ement
branchement de la sonde de tempéra
re donne Als. Le servomo teur du
de la sonde d’hygrométrie relative extérieu
du régulate ur, cela donne AO.
registre d’air est raccordé aux bornes 10 et 12

délit.
autorisée
photocopie
La
est
Dunod
©un
non

269
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
| climatisation avec régulation numérique

M Page écran

Modules Modules Modules


Entrées de calcul de régulation logiques
Sorties

fl
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Fe pv == , verni
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re Eu NN
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nu O | TJ NC

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. 2 LS

|

Pa
L)"en
=pr)

Figure 6.88 - Raccordement sur page écran.

M Valeurs des paramétrages


Toutes les sondes de ce projet sont des sondes actives.
Les sondes de températures ont une plage de 0 à 40 °C à l'exception de la sonde
sur l'air extérieur dont la plage va de —-20 à +40 °C.
Les sondes d’hygrométrie relative ont une plage de 0 à 100 %.
Les paramétrages suivants sont spécifiques à un matériel donné (figure 6.89). Ils
sont testés sur un simulateur avant d’être chargés dans les régulateurs du site.

270
6 + Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation numérique

— Paramétrage du module de régulation CM, :


+ régulation TOR
CA ES
+ Diff= 1
— Paramétrage du module CM, :
+ régulation TOR
# DP= 1
e Diff=1
° consigne interne : 22 °C
— Paramétrage du module de régulation CM, :
+ régulation PID
éBPi= 1
+ niveau de forçage : 100
* consigne interne : 8 °C
de la centrale de traitement d’air sont
À ce stade, les quatre boucles de régulation
étudiées et opérationnelles. Nous allons cependant regrouper les boucles d’un
même régulateur sur une seule page écran, les paramétrages précédents ne chan-

—12 —13 —

kit
Figure 6.89 - Paramétrage du module logique.

6.4.8 Paramétrage complet des régulateurs


Le régulateur n° 1 assure la régulation de la batterie de préchauffage et la régula-
ur
tion des registres d’air par comparaison des enthalpies (figure 6.90). Le régulate
étrie
n° 2 assure la régulation de la température avec compensation et de l’hygrom
relative (figure 6.91).

Dunod
©
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La—
LE
6° Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
à lacimatisation avec régulation numérique

Modules Modules Modules


Entrées Sorties
de calcul de régulation logiques

EE

HE
[4
[DA


EG

Figure 6.90 - Page écran du régulateur n°1.

272
6 * Régulation appliquée 6.4 Centrale de traitement d'air
- à la climatisation avec régulation numérique

Modules Modules Modules


Entrées à ; Sorties
de calcul de régulation logiques

CT
al oc

gx

D+ [= |=
nus
CIE
=nc
ft
Bras
Segment. | mt

S
SSÈRE ;
Figure 6.91 - Page écran du régulateur n'2

points (généralement !),


En régulation numérique, eu égard au grand nombre de
ux 6.13
la définition de chaque point doit être d’une grande clarté et précision (tablea
ne sont par
de points
et 6.14). Les sites où les GTB comportent plusieurs milliers
rares !

délit.
autorisée
photocopie
La
est
Dunod
©
un
non

215
274
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avec régu lation numéérique

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6 + Régulation appl iquée

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à la climatisation

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6 +Régulation appliquée 6.5 Centrale de traitement d'air
climatisation avec régulation pneumatique

6.5 Centrale de traitement d'air


avec régulation pneumatique
Étude succincte d’une centrale de traitement d’air permettant le contrôle simultané
de la température et de l’hygrométrie.
Nomenclature de la figure 6.92.
1 : alimentation en air primaire à 1,5 bar ou 15 psi, 2 : électrovanne 3 voies
permettant la mise en marche ou la mise à l'arrêt de l'installation, 3 : sélecteur de
pression (basse), 4: régulateur proportionnel à action directe, 5 : régulateur
proportionnel à action inverse, 6 : servomoteur pneumatique, 7 : registre motorisé
«tout ou rien », 8 : filtre à air, 9 : vanne pneumatique 3 voies (eau glacée), 10 : vanne
pneumatique 3 voies (eau chaude), 11 : vanne pneumatique 3 voies (humidifica-
teur), 12 : humidificateur, 13 : transmetteur de température, 14 : transmetteur
d’hygrométrie.

Principe de fonctionnement
Notons d’abord une spécificité des régulateurs pneumatiques, ils n’élaborent géné-
ralement qu’un seul signal de sortie.
Ce signal de sortie est une pression variant de 0 à 15 psi.
Ce signal peut alimenter 1, 2 voire 3 servomoteurs.
Chacun des servomoteurs comportant alors un ressort spécifique permettant la
commande de l’organe de réglage dans une plage précise.

Contrôle de la température
Le régulateur 4 est à action directe : lorsque le signal pilote d’entrée croit, le signal
de sortie augmente.
Si le transmetteur de température mesure une température insuffisante, la pression
pilote produite est faible, la batterie de chauffage est alors irriguée au maximum.
Avec l'augmentation de la température, le transmetteur élabore une pression crois-
sante, laquelle est amplifiée par le régulateur 4, à 20°, la batterie de chauffage cesse
d’être irriguée. Si la température continue à augmenter, à 22°, il y a un début
d'irrigation de la batterie à eau glacée. À 24°, la puissance de refroidissement est
maximale (voir la loi des signaux figure 6.93).

Contrôle de l'hygrométrie
Le transmetteur d’hygrométrie élabore un signal pilote proportionnel à l’hygrométrie.
Ce signal pilote aboutit au régulateur. Ce régulateur est à action inverse.
Quand l'hygrométrie est basse, le transmetteur d’hygrométrie produit une pression
pilote faible. Le régulateur d’hygrométrie 5 étant à action inverse, la pression de
sortie (en « F ») est élevée, ce qui permet la production de vapeur d’eau en 12.
Lorsque l’hygrométrie augmente, le transmetteur d’hygrométrie élabore un signal
croissant, le régulateur 5 produit alors une pression de sortie décroissante.
Cette pression aboutit au sélecteur de pression minimum 3.

276
27.
‘sajppuuoruodoid suorpe e sanbnewuneud sinazen6au ap 11ed e aljawoiBAU,| 2p 3e
ainesoduus] e| ap a[01u02 aj zueyouued anbrewneud uonen6ai e[ ap uoneatidde,p aduex3 — z6'9 ain
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avec régulation pneumatique
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6 + Régulation appliquée

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6 + Régulation appliquée 6.5 Centrale de traitement d'air
à la climatisation avec régulation pneumatique

Pression de sortie (p.s.i.)

Hygométrie

40 % 42 44 46 48 50 52 54 56 58 %
Humidification Zone neutre | Déshumidification |

Figure 6.93 - Loi des signaux en température.

Ce sélecteur reçoit 2 signaux : « F » provenant du régulateur d’hygrométrie et « D »


provenant du régulateur de température.
Le sélecteur envoie le plus faible des 2 signaux « C » au servomoteur de la batterie
de chauffage.
Donc, en cas d’hygrométrie excessive, il y a irrigation de la batterie de chauffage.
Le transmetteur de température demande alors du refroidissement, la batterie à
eau glacée est irriguée, ce qui permet l'élimination de l’excès d’eau.
Nota : La batterie de chauffage est donc sollicitée quand la température est trop
basse et quand l’hygrométrie est excessive.
REMARQUES
Nous disposons ici de 3 études avec des régulations différentes.
— Chapitre 2 : Armoire de climatisation avec régulation analogique.
— Chapitre 3 : Centrale de traitement d’air avec régulation numérique.
— Chapitre 4 : Centrale de traitement d’air avec régulation pneumatique.

Les différentes boucles de régulation et les différentes lois sont indépendantes de la


technologie utilisée.

278
6 + Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

Pression de sortie (p.s.i.)


eeVen ee = fu re —
|
14 |!
I
l
13 i
|
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|
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l
1
1

|
|
|
|
|
|
|
l Température

18° 19° 20° 21° 22° 28 24°


Chauffage * Zone neutre Refroidissement

Figure 6.94 - Loi des signaux en hygrométrie.

Seule la mise en œuvre pratique des différentes lois est spécifique au type de régula-
tion choisie.

6.6 Appareils terminaux


6.6.1 Ventilo-convecteurs 2 tubes 2 fils
M Caractéristiques
Ce ventilo-convecteur permet le chauffage er le refroidissement.
Le chauffage est assuré par une batterie électrique.
Le refroidissement est assuré par une batterie à eau glacée
Le ventilateur est entraîné par un moteur à 3 vitesses.

Dunod
est
autorisée
non
photocopie
La
délit.
©un—

279
6° Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

Figure 6.95 — Schéma de principe d'un ventilo-convecteur 2 tubes 2 fils.

Æ Régulation
Régulation assurée par une sonde d'ambiance.
La batterie électrique est alimentée par un triac assurant une régulation propor-
tionnelle.
La batterie à eau glacée est alimentée à partir d’une vanne 2 voies. Cette vanne
2 voies est associée à un servomoteur alimenté par un signal 0-10Volt permettant
une régulation proportionnelle. Cette vanne pourrait aussi être à commande tout
ou rien (TOR).

Sécurités et verrouillages
Sur le plan électrique, on retrouve les sécurités classiques : disjoncteur différentiel ;
fusibles spécifiques et mise à la terre.
L'alimentation de la batterie électrique est asservie à la ventilation.
Un thermostat de sécurité monté dans le ventilo-convecteur assure la mise à l'arrêt
des résistances en cas de température excessive.
Il est possible d’asservir le fonctionnement du ventilo convecteur à une sonde de
présence
La recherche d’une consommation d'énergie minimale rentre dans les mœurs …. !

280
=
puis+ 2 [4 œ x ee = *oo 6.6 Appareils terminaux
œŒso(=)=
£ re
Le) e

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M Loi des signaux

Le

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Refroidissement \/.2.V.

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Figure 6.96 - Loi des signaux.

H Comptage des points

Ma
| Porte
I ou
| présence
\
“Hop un }s9 spsuiogne uou ardosojoud 87 — poung ©

Figure 6.97 - Comptage des points.

281
6 + Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

Le régulateur à utiliser ici doit comporter au minimum :


une entrée analogique (1 AÏ) ;
deux entrées logiques (2 DD) ;
deux sorties analogiques (2 AO) ;
Î trois sorties logiques (3 DO).
Les choix technologiques faits ici pourraient être différents, la ventilation progres-
sive à partir de fréquence variable est de plus en plus utilisée, les vannes 3 voies
sont d’un prix plus élevé mais facilitent l’équilibrage du circuit hydraulique etc.

M Différents points associés au régulateur

Régulateur
AO1

CGTRARL ge
th.

Figure 6.98 - Principe des entrées et sorties du régulateur.

MB Paramétrage
Quelques fabricants proposent des régulateurs préparamétrés pour ce type d’appli-
cation. Dans les autres cas, il convient de garantir la loi des signaux de la figure 6.96,
chaque matériel ayant sa propre méthodologie de paramétrage.

Avantages et inconvénients
Avantages
Grand nombre de modèle : 2 tubes, 2 tubes 2 fils, 3 tubes, 4 tubes :
large gamme de puissance : un fabricant propose une gamme de 2 à 20 kW en
chauffage et en refroidissement ;
implantation facile : existe en modèle console, mural et plafonnier ;
régulation simple : les occupants peuvent agir facilement sur le débit d’air et la
température.

Inconvénients

Ne permettent pas le contrôle de l’hygrométrie ;


nécessitent un réseau aéraulique d’air neuf ;
le niveau de bruit peut être élevé en grande vitesse ;
le réseau hydraulique associé à la production d’eau glacée et à la production
d’eau chaude représente un certain investissement (dans le cas de la technologie
4 tubes).

1262
6 » Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

6.6.2 Ventilo convecteurs 4 tubes

TE-9100-8501

Figure 6.99 - Principe d'un ventilo convecteur 4 tubes.

Le chauffage est assuré ici par une batterie à eau chaude. Cette batterie est associée
à une V3V montée en décharge.
Il en est de même pour le refroidissement.
L'organe de commande est un servomoteur 0 — 10 Volt permettant une régulation
proportionnelle.
Vis-à-vis du ventilo convecteur précédent (2 tubes, 2 fils), son coût de raccordement
est plus élevé, par contre le coût de fonctionnement est réduit. Un kilowattheure
de la
électrique coûtant environ le triple d’un kilowattheure thermique provenant
combustion du gaz ou du fioul.
Comme précédemment, le régulateur à utiliser ici doit comporter 2 sorties analogi-
ques (2 AO) et 3 sorties logiques (3DO).

6.6.3 Pompe à chaleur en unité terminale sur boucle d'eau


issement.
Cette pompe à chaleur sur boucle d’eau permet le chauffage et le refroid
demande de
Grâce à la technologie de la boucle d’eau, la chaleur des zones en technologie
refroidissement est utilisée dans les zones en demande de chauffage. Cette
est donc très intéressante en terme de coût de fonctionnement.

délit.
autorisée
photocopie
Dunod
©
La
est
un
non

283
6+ Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

Figure 6.100 - Pompe à chaleur sur boucle d'eau. Schéma de principe.

État

Pac en chauffage Pac en refroidissement

Température

Figure 6.101 - Loi des signaux de la pompe à chaleur (Pac) de la figure 6.100.

X1 est la sonde de régulation.


X2 est une sonde de présence.
Toutes les sécurités nécessaires aux pompes à chaleur de ce type sont installées et
préréglées d’usine.

: 284
6 + Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

La plupart de ces machines comportent une régulation standard interne à la pompe


à chaleur. Dans le cas présent, on suppose une régulation déportée.
Certains fabricants proposent des régulateurs préprogrammés pour ce type
d'application.

UE DO A LR CN OA OTLL

—— A ae ride
“> È

avec comptage des points.


Figure 6.102 - Schéma de principe de la pompe à chaleur

délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod
La
©
un
non

285
6 + Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
à la climatisation

M Écran LCD

AE Unité
ALL! LIcentrale Souris tactile

Bus N2

TC-9102-1442 TC-9102-1227. TC-9102-1442 TC-9102-1227

TM-9170-0002
24 Vca

TE-9100-8501 | TE-9100-8501

TC-9102-1337 S3 TC-9102-1337 S2 TC-9102-1337 S3 TC-9102-1337 S2

LE e en DAS
a Omer oi
TC-9170-0007 TC-9170-0007 TC-9170-0007 TC-9170-0007
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#

of 1!

a »|d I}
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Figure 6.103 - Exemple de ventilo convecteurs raccordés en réseau (Doc. Johnson Controls).

286
6 + Régulation appliquée 6.6 Appareils terminaux
CREME |

6.6.4 Description d'un équipement de traitement d'air

Production Chaud
Production Froid

de traitement d'air
Figure 6.104-Schéma de principe d'un équipement
(Doc. Johnson Dontrol).
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
La
est
©
un
non

287
6 + Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
- à la climatisation

Chaque partie de cet ensemble a sa régulation spécifique, en l'occurrence, ici les trois
études porteront sur le groupe à eau glacée, sur les CTA, puis sur les appareils terminaux.
Description succincte des trois régulations
Groupe à eau glacée
La plus ou moins grande complexité de la régulation d’un groupe à eau glacée
dépend de sa puissance, de sa technologie et du mode de condensation. Dans ce
manuel, un groupe à eau glacée de faible puissance est étudié au paragraphe 8.1.
Certains fabricants commercialisent des régulateurs dédiés à ce type d'application,
ils sont alors préprogrammés.
Centrale de traitement d'air
Les centrales de traitement d’air peuvent être simples ou complexes, elles peuvent
assurer le chauffage, le refroidissement, l’humidification, la déshumidification, le
free cooling à partir d’une régulation « intelligente » sur l'air neuf et l'air recyclé, et
enfin, elles peuvent permettre le transfert d'énergie entre l’air neuf et l’air de rejet.
Dans ce manuel, une centrale de traitement d’air est étudiée au paragraphe 6.3.
Appareils terminaux
Il existe une grande variété d’appareils terminaux : ventilo-convecteurs, éjecto-
convecteurs, etc. Là encore, les fabricants commercialisent des régulateurs adaptés
à cette application.
Dans ce manuel, la régulation des appareils terminaux est décrite au para-
graphe 6.5.
Enfin, une telle installation nécessite une production d’eau chaude. Les chaudières
peuvent être électrique, fonctionner au gaz, au fuel ; enfin l’eau chaude peut être
d’origine géothermique.
Indépendamment du traitement de l'air, la production d’eau chaude existe pour le
chauffage du bâtiment.
Dans ce manuel, le chauffage (ou la production d’eau chaude) est décrit au
chapitre 7.
Tous ces éléments sont reliés en réseau. Grâce à une interface (le contrôleur de
réseau), à partir d’un superviseur, il est possible d’analyser, de paramétrer, de visua-
liser, d'imprimer, de stoker en mémoire toutes les alarmes et les évolutions des
différentes grandeurs physiques contrôlées.

6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie


6.7.1 Régulation de la température de l'air soufflé avec récupération de chaleur
La récupération d'énergie se fait ici à partir d’une roue (éconovent). Ce procédé
permet un transfert d'énergie entre l’air neuf et l’air de reprise.
Hypothèse 1
B1 > XC : la température de soufflage est supérieure au point de consigne.
B3 < B4 : l’air extrait a un pouvoir de refroidissement.

288
6 + Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
RENTE
LEE LT)

Figure 6.105 - Installation de traitement d'air avec récupération d'énergie.


B1 : température de soufflage ; B3 : température de l'air de reprise ; B4 : température de
l'air neuf ; F1: thermostat antigel :N1 : régulateur numérique ; Y1: signal 0 à 10V
commandant la vanne d'eau chaude ; Y2 : signal 0 à 10 V commandant la vanne d'eau
glacée ; Y3 : signal 0 à 10 V commandant la vitesse de rotation de la roue.

Figure 6.106 -— Loi des signaux


avec demande de refroidissement
et récupération d'énergie.

donc la
Le signal Y3 est un signal proportionnel : la vitesse de rotation de la roue
puissance échangée varie proportionnellemen t à l'écart.
à eau glacée
Si l'écart continue à croître, il y a ouverture progressive de la vanne
ete).

Hypothèse 2
ne.
B1 > XC : la température de soufflage est supérieure au point de consig
à la tempér ature de l'air
B3 > B4 : la température de l'air extrait est supérieure
extérieur.
l'air neuf, la roue
La température de reprise étant supérieure à la température de
est à l'arrêt (Y3 = 0).
à l’écart entre la mesure
La vanne à eau glacée reçoit un signal (Y2) proportionnel
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod
©
La
un
non

(B1) et la consigne (XC).
289
6 » Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
à la climatisation

Figure 6.107 - Loi des signaux


avec demande de refroidissement
sans récupération d'énergie.

Œ Hypothèse 3
B1
< XC
B3
> B4

Figure 6.108 - Loi des signaux


avec demande de chauffage
et récupération d'énergie.

Dans cette hypothèse, il y a mise en rotation de la roue à une vitesse proportion-


nelle à l’écart, au-delà d’un écart donné, le régulateur (N1) génère un signal de
demande d’eau chaude (Y1).

MH Hypothèse 4
BIaXxXE
B3
< B4

Figure 6.109 - Loi des signaux


avec demande de chauffage
sans récupération.

Dans cette hypothèse, l’éconovent est à l’arrêt (Y3 = O).


L'ouverture de la vanne à eau chaude (Y1) est proportionnelle à l'écart.
Ici, la régulation est basée sur la comparaison des températures ; la comparaison
des enthalpies (plus coûteuse) est préférable.

290
6 + Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
ÉRERAIM EME TO

Dans le schéma de la figure 6.90, le thermostat antigel (F1) détectant un risque de


gel force la vanne de chauffage en ouverture maximale (Y1 = 10 V).
Le paramétrage de ces différentes lois est spécifique aux différentes marques de
régulation.

6.7.2 Régulation de la température ambiante avec récupération d'énergie


et limitation au soufflage

Figure 6.110 — Installation de traitement d'air avec récupération d'énergie.

La récupération d'énergie se fait ici à partir de deux batteries à eau glycolée. Ce


choix technologique se fait généralement lorsque la distance entre les gaines d’air
neuf et les gaines de reprise ne permet pas d'autre mode de récupération.
Le transfert de chaleur proportionnel entre les deux flux d’air est possible grâce à
une vanne trois voies montée en décharge dont le servomoteur est alimenté par un
signal de commande de 0 à 10 V (Y3).

Y3

NO

Figure 6.111 - Détails de la V3V du circuit hydraulique de récupération.

NO est ouverte
Lorsque le servomoteur ne reçoit pas de signal (Y3 = 0 V), la voie
neuf n'est pas
en grand et la voie NF est fermée ; dans ce cas, la batterie sur l’air à 10 V) reçu
(0
irriguée. Lirrigation de cette batterie est proportionnelle au signal
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—
par le servomoteur.
291
6 + Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
RENTE LT

H Hypothèse 1
B1 > XC : demande de refroidissement,
B3 < B4 : l’air extrait a un pouvoir de refroidissement.

Figure 6.112 - Loi des signaux


avec demande de refroidissement
et récupération d'énergie.

Le signal Y3 est proportionnel à l’écart entre la mesure et la consigne (B1 — XC).


L'irrigation de la batterie sur l’air neuf est proportionnelle à l'écart.
Si l'écart continue à croître, il y a ouverture progressive de la vanne à eau glacée (Y2).
B Hypothèse 2
Bi>XC
B3> B4

Figure 6.113 - Loi des signaux


avec demande de refroidissement
sans récupération.

oc

La température de reprise étant supérieure à la température de l’air neuf, le servomoteur


de la vanne 3 voies ne reçoit aucun signal : la batterie sur l'air neuf n’est pas irriguée.
L'ouverture de la vanne à eau glacée est proportionnelle à l'écart (B1 — XC).
H Hypothèse 3
B1 < XC La température ambiante est inférieure au point de consigne.
B3 > B4 La température de l'air de reprise est supérieure à la température de l’air neuf.

Figure 6.114 - Loi des signaux


avec demande de chauffage
et récupération d'énergie.

292
6 + Régulation appliquée 6.7 Régulation se rapportant aux économies d'énergie
à la climatisation

Dans cette hypothèse, le servomoteur de la V3V reçoit un signal proportionnel à


l'écart, le débit d’eau dans la batterie sur l’air neuf est aussi proportionnel à l'écart.
Au-delà d’un écart donné, le régulateur N1 génère un signal de demande d’eau
chaude (Y1).
Hypothèse 4 :
B1 < XC La température ambiante est inférieure au point de consigne.
B3 < B4 La température de l’air de reprise est inférieure à la température de l'air neuf.

Figure 6.115 - Loi des signaux


avec demande de chauffage
sans récupération.

QE

Dans cette hypothèse, la V3V ne reçoit aucun signal (Y3 = 0 V).


L'ouverture de la vanne de chauffage (Y1) est proportionnelle à l'écart.

6.7.3 Étude de la limitation


Il s’agit ici d’une limitation (minimale) sur la température au soufflage.
La sonde de limitation est la sonde B2 mesurant la température de l’air soufflé.
La sonde de régulation « normale » est la sonde B1 mesurant la température ambiante.
Le régulateur devra donc comporter 2 points de consigne : XC point de consigne
normal et XL point de consigne de la limitation.
Dès lors où la température au soufflage descend et atteint la valeur du point de
consigne XL, c’est ce point de consigne qui devient maître et remplace XC.

Température
de reprise
Figure 6.116 - Évolution des
points de consigne XC et XL
en fonction de la température KCPSE
au soufflage.
mt Température
XP2 au soufflage

bande propor-
Remarque : Lorsque c’est le point de consigne XL qui est maître, la
courte.
tionnelle est majorée, la boucle de régulation étant alors une boucle
tent tous ces param étrages :
Beaucoup de régulateurs numériques actuels permet
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
‘©—
compensation, limitation, régulation P ; PI ; PID.
293
6 + Régulation appliquée 6.8 Régulation des systèmes à deux conduits
à la climatisation

6.8 Régulation des systèmes à deux conduits


6.8.1 Généralités

CPE ir repris
‘, intérieur

77 2
2 É
e_— T
Li =

FH
: Ë
8 .
S \ 85 Es
AT Le | #®

É
rejeté À

Er,
Air
Ventilateur
d'extraction
EEE Peees
[°]
O

a re X #O- -D
AAA
IE N/”
SJ [A]

A
NU
Air neuf É D n /\ Traitement
extérieur | A \/ acoustique

: 2
Ar
2

Cd
A
X
@ Ventilateur 0)
de soufflage
Eau chaude

Figure 6.117 - Schéma général d'un système à deux conduits.

Chaque local climatisé comporte une boîte de mélange raccordée à deux conduits
aérauliques, l’un acheminant l'air chaud : + 35 °C, l’autre froid = 15 °C.
Chaque local a sa régulation propre qui garantit l'ambiance souhaitée par action
appropriée sur les débits d’air.

6.8.2 Principe de la régulation

Figure 6.118 - Schéma de principe de la régulation des boîtes de mélange.

294
6 + Régulation appliquée 6.8 Régulation des systèmes à deux conduits
_ à la climatisation

Le régulateur (N1) associé à une sonde de température élabore deux signaux de


sortie (Y1 et Y2) agissant en cascade sur les servomoteurs.

Température
ambiante

Écart XIC Écart


RÉ ————— ———à fe ————
négatif positif

_ Figure 6.119 - Loi des signaux.

Chaque servomoteur reçoit un signal (0 à 10V), l'ouverture des volets air chaud
ou air froid est donc proportionnelle à l'écart entre la mesure et la consigne.
Lorsque l'énergie était peu chère (et apparemment abondante), les réglages corres-
pondaient quelque fois aux signaux en pointillé, ce qui garantissait un débit d’air
constant. Actuellement, un tel paramétrage n'est plus réaliste, produire et
mélanger des airs à 15° et à 35° serait un non-sens énergétique.
Dans le cas de la figure 6.118, il est prévu une compensation ETE (sonde BI et
compensateur N2).

É:%
!

net Température
extérieure

Figure 6.120 - Loi de compensation ETE.

afin
Lorsque la température extérieure augmente, le point de consigne est majoré
; un
de limiter la consommation d’eau glacée et d’éviter aussi les chocs thermiques
écart trop grand entre les locaux climatisés et l'extérieur est mal ressenti.
|
Exemple de compensation :
e varie de
Lorsque la température extérieure varie de 24° à 30°, le point de consign
21 à 24° comme l'indique la figure ci-dessus.
Calcul de l'influence « E »

_ AGintérieure 00 = 3,100 = 50%


ABextérieure 6
Dunod
est
autorisée
non
photocopie
La
délit.
©un—

295
6 - Régulation appliquée 6.8 Régulation des systèmes à deux conduits
Fe. à la climatisation

6.8.3 Boîte de mélange


Nous prendrons ici comme exemple une boîte de mélange associée à une régula-
tion pneumatique.
Les boucles de régulation et les principes de fonctionnement sont les mêmes qu’en
numérique, les tensions en Volt sont remplacées par des pressions en psi.
1 psi = 0,07 bar

Froid

Figue 6.121 - Boîte de mélange avec servomoteurs pneumatiques.


T1 : transmetteur de température
R1 : régulateur pneumatique
SM1 : servomoteur sur l'air chaud
SM2 : servomoteur sur l'air froid
S : alimentation en air comprimé (1,2 bar)

Ce type de régulation est de moins en moins utilisé en traitement de l'air de


confort, le pneumatique reste cependant utilisé dans les cas de process dangereux :
pétrochimie, chimie, plate-forme offshore, etc.

(SPA ES EEE SES

Température
ambiante

Figure 6.122 - Loi des signaux du transmetteur de température.

296
6 + Régulation appliquée 6.8 Régulation des systèmes à deux conduits
à la climatisation

Le transmetteur utilisé ici est à action directe (AD). ; à température croissante, le


signal de sortie est croissant.

ii dedde.
SM HU |
=

SM air chaud |
Signal pilote (psi)

Figure 6.123 - Signal de sortie du régulateur en fonction du signal pilote.

Le signal de sortie du régulateur alimente ici en cascade deux servomoteurs, il est


possible d’alimenter jusqu’à trois servomoteurs à partir du signal de sortie (3 à
B 3. . . , .
& , . .

15 psi) d’un régulateur pneumatique.


Le signal pilote produit par le transmetteur de température augmente à tempéra-
ture croissante, le régulateur est également à action directe.
Le piston « chaud » est ouvert en grand sans signal et fermé à 8 psi, le piston
« froid » est fermé jusqu’à 10 psi et ouvert en grand à 15 psi.
Remarque : la technologie « double conduit » a été utilisée, elle l’est de moins en
moins, la production simultanée d’air chaud et d’air froid étant peu satisfaisante
sur le plan énergétique. D’autre part, le réseau de gaine est complexe, encombrant
et coûteux.

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
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LD: . …

. RP
ÿ
EL RÉGULATION
APPLIQUÉE AU CHAUFFAGE

7.1 Modes de production de chauffage


Le mode de chauffage le plus fréquent est le chauffage à partir de la combustion
du fuel ou du gaz, voire du bois. La combustion est un phénomène chimique
irréversible.
Le chauffage à partir de l'énergie électrique, intéressant sur le plan du coût à
l'installation, est peu compétitif au niveau du coût du kilowattheure thermique
produit.
Il existe d’autres sources possibles. Le chauffage thermodynamique transfère de la
chaleur d’une source froide vers une source chaude à partir du changement d'état,
; fluide. Les machines , permettant le chauffage thermodynamique
physique d’un
sont appelées pompes à chaleur (PAC). La géothermie a recours à un échangeur qui
transfère la chaleur géothermale vers une boucle d’eau assurant le chauffage. L'énergie
de
solaire constitue aussi une source de chaleur : des capteurs solaires permettent
transférer l’énergie solaire rayonnée à une boucle d’eau.

7.2 Chauffage à partir de la combustion du gaz


ou du fuel
7.2.1 Chauffage individuel
Chauffage au fuel
température d’eau
La régulation est de type tout-ou-rien, l'aquastat garantit une
Certains techniciens la
dans la chaudière comprise entre 80 et 90 °C (figure 7.1). la
maintenir dans
règlent entre 70 et 80 °C ; afin d'éviter la condensation, il faut
de rosée de l’air.
chaudière une température supérieure à la température
comprise entre 19
Le thermostat dans la pièce principale garantit une température Le débit
puissances,
et 21 °C. Le procédé représenté figure 7.1 est limité aux petites
garanti , les risques de condensation ne
d'irrigation dans la chaudière n'étant pas
délit.
autorisée
photocopie
est
Dunod
©
La
un
non

sont pas non plus exclus.
279
! Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
oo CUVE CE du gaz ou du fuel

Figure 7.1 - Schéma de principe d'une chaudière au fuel, vanne 4 voies,


avec aquastat sur la chaudière en commande du brûleur et thermostat d'ambiance
dans la pièce principale en commande de l'accélérateur.
1 : thermostat simple. 2 : robinet manuel. 3 : accélérateur. 4 : vanne 4 voies manuelle
ou motorisée. 5 : aquastat de contrôle de la température de l'eau de la chaudière.
6 : brûleur fuel. 7 : chaudière.

C Étude de la vanne 4 voies


Si la vanne 4 voies est à commande manuelle, il convient de la régler en fonction
de la température extérieure. La manette de réglage se déplace sur une échelle
graduée de 0 à 10. La figure 7.2a correspond à la position 0 : la puissance est nulle.
La figure 7.2b correspond à la position 10 : la puissance est maximale. Il y a
passage direct de la chaudière vers les radiateurs et passage direct des radiateurs à la
chaudière. La figure 7.2c correspond à une position intermédiaire (entre O et 10).
Il y a mélange de l’eau de départ de la chaudière avec l’eau de retour des radiateurs
vers les radiateurs et mélange de l’eau de départ de la chaudière avec l’eau de retour
des radiateurs vers la chaudière.
La vanne 4 voies peut être motorisée (figure 7.3). Le servomoteur de ce type de
vanne reçoit un signal proportionnel à la température extérieure.

300
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

Figure 7.2 - Différents réglages de la vanne 4 voies.


Voie 1 : arrivée chaudière. Voie 2 : départ vers les radiateurs. Voie 3 : retour des radia-
teurs. Voie 4 : retour chaudière.

Figure 7.3 - Vanne 4 voies


motorisée.

CO Loi des signaux


n'est
Ce type d'installation a l'avantage de la simplicité (figure 7.4) ; par contre elle
part il nest pas
pas intéressante sur le plan des économies d'énergie ; d’autre
un radiateu r
possible de garantir une température stable dans la pièce comportant
avec robinet manuel.

Commande de l'accélérateur Commande du brüleur

État État

80 90 °C | Température de l'eau
19 21°C! Température
ambiante de la chaudière

Figure 7.4 - Lois des signaux.

ant un thermostat horloge


Cette installation sera notablement améliorée en utilis
e nuit ainsi qu'en rempla-
programmable permettant un régime jour et un régim ostat simple 1 a
Le therm
çant le robinet manuel par un robinet thermostatique.
Le robinet manuel 2 a été
été remplacé par un thermostat horloge programmable.
délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod
©
un
non

remplacé par un robinet thermostatique (figure 7.5).
301
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
de. ‘au chauffage du gaz ou du fuel

Figure 7,5 - Schéma de principe de l'installation modifiée.


1 : thermostat numérique. 2 : robinet thermostatique. 3 : accélérateur. 4 : vanne 4 voies
manuelle ou motorisée. 5 : aquastat. 6 : brûleur fuel. 7 : chaudière.

Ce choix technologique présente un inconvénient : lorsque la pompe est mise à


l'arrêt par le thermostat numérique, la circulation de l’eau dans le radiateur équipé
d’une vanne thermostatique ne se fait plus que par thermosiphon, la garantie d’une
température stable est alors aléatoire. En cas d’ensoleillement important de la pièce
principale ou de feu dans une cheminée, il peut en découler un arrêt prolongé de
l'accélérateur.

CO Régime jour/nuit

Température ambiante

. Régime jjour

Temps (h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24

Figure 7.6 - Diagramme de fonctionnement jour/nuit.

302
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

Æ Chaudière avec brûleur à air soufflé (fuel ou gaz)


Laquastat de la chaudière agit sur le brûleur (figure 7.7) et garantit une tempéra-
ture d’eau entre 80 et 90 °C. Le thermostat de la pièce principale agit sur la vanne
3 voies en tout-ou-rien, les autres pièces ont une régulation par robinet thermosta-
tique. Le principal inconvénient de ce système est la contrainte thermique (trains
chauds entraînant des dilatations).

All =
Œ
* Robinet thermostatique û
RADIAGYR

AE
2
HE
NU
js "
*

brüleur à air soufflé


Figure 7.7 - Schéma de principe d'une chaudière avec
de la pièce princip ale agit sur la vanne 3 voies
(fuel ou gaz). Le thermostat
l'accél érateur est en marche perman ente, les autres pièces
en tout-ou-rien,
sont équipées de vannes thermostatique s.
vanne 3 voies. 4 : aquastat. 5 : brûleur
1 : thermostat programmable. 2 : servomoteur. 3 :
thermos tatique . 8 : soupape de pression différentielle.
fuel. 6 : accélérateur. 7 : robinet

REMARQUE
lorsque les budgets sont très serrés, la
_ En petite puissance, en dehors des considérations techniques,
, elles sont moins chères que les vannes
préférence va aux vannes 3 voies. Tout étant égal par ailleurs
Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—
4 voies.
303
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

Vanne 3 voies Cheminement de l'eau Cheminement de l'eau


et son servomoteur Servomoteur hors tension Servomoteur sous tension

cremelie

Figure 7.8 - Cheminement de l'eau dans la vanne 3 voies et son servomoteur.

M Régulation de la température ambiante avec chaudière murale au gaz


(circuit bitube)

Figure 7.9 - Schéma de principe.


1 : le thermostat de la pièce principale agit sur l'électrovanne gaz de la chaudière murale
ou sur la pompe. 2 : les autres pièces sont équipées de robinets thermostatiques. 3 : soupape
de pression différentielle

304
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

M Régulation de la température ambiante avec compensation extérieure


CO Lois de chauffe

La température de consigne de départ est calculée en fonction de la température


extérieure. La relation entre la consigne de départ et la température extérieure est
donnée par la caractéristique de la loi de chauffe (figure 7.10). Cette caractéris-
tique se compose de deux droites qui se croisent généralement au milieu de la plage
des températures extérieures, formée par la température minimale de base (— 5 °C
par exemple dans la figure 7.10) et la valeur fixe de 15 °C. Au milieu de la plage
de la température extérieure, il est possible d’entrer une incurvation.

VT

1/2 ALB 1/2 ALB

Référence

+5° — 5°)
ALT (ex
+ 15 Incurvation

Figure 7.10 - Différentes lois de chauffe.


de base. AT:température extérieure.
ALB : plage de base. ALT : température minimale
ature de départ. VT:5 : température de départ à 15 Cde
KR : incurvation en %. VT : tempér minimale de base.
à la température
Dunod
photocopie
La
délit.
un
est
autorisée
©non

température extérieure. VT,,r : température de départ
305
7 * Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage
on du gaz ou du fuel

C Action en proportionnel sur une vanne 3 voies à soupape


Dans l’exemple donné figure 7.11, au-delà d’une certaine puissance, une pompe
de recyclage sur la chaudière s’avérerait nécessaire. Voir la température de retour
requise par le constructeur de la chaudière.

ITS
f Robinet thermostatique ü
RADIAGYR

To HD

Figure 7.11 - Schéma de principe.


1 : régulateur et servomoteur de la vanne 3 voies. 2 : thermostat d'ambiance programmable.
3: sonde extérieure. 4 : sonde de départ. 5 : vanne 3 voies. 6 : robinet thermostatique.
7 : soupape de pression différentielle.

Le rendement d’une chaudière est d'autant plus faible que la température de l’eau
produite est élevée (déperditions par les fumées). Il y a donc intérêt à avoir une
température de chaudière faible, à condition de faire attention au risque de conden-
sation, donc de corrosion.

306
7 « Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion

Par des températures extérieures décroissantes, la puissance des radiateurs est


assurée par une température d’eau plus élevée. La compensation en fonction de la
température extérieure permet d'améliorer le rendement de l'installation tout en
adaptant la puissance disponible aux besoins. Des régulations actuelles permettent
de maintenir un écart constant entre la température de départ et la température de
la chaudière (figure 7.12).
Il convient de garantir une température minimale dans la chaudière afin d'éviter la
condensation.

Température

AB=5°C
C) musanuunt,
9
Température
de minimale
— Température
audière
de la chaudière
ssssss Température de départ .,
‘énuunsnuus
du circuit
>

15°C +1 5 °C Température extérieure

Figure 7.12 - Loi de la température de la chaudière et de la température de départ.

7.2.2 Chauffage collectif


e
Æ Régulation de la température de départ en fonction de la température extérieur
Cette installation comporte une limitation maximale de départ et une limitation.
minimale de la température de retour afin d’éviter le problème de condensation
(figure 7.13).

Production Distribution Utilisation

Figure 7.13 - Schéma de principe.


température de retour. B, :sonde
B, : sonde de température de départ. B, :sonde de
M, : pompe de recyclage. N. : régu-
extérieure. E, : chaudière. M; : pompe de circulation.
lateur. Y, : vanne 3 voies et son servomo teur.
’ Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—

307
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
| au chauffage du gaz ou du fuel

Température de départ (B.)

Température extérieure (B,)


_10 +5 +20°C
Figure 7.14 - Loi de régulation.

M Cascade chaudière
Le raccordement hydraulique des chaudières est réalisé en boucle de Tickelman à
la condition qu’elles aient les mêmes pertes de charge. La figure 7.15 montre le
schéma de principe d’une cascade de deux chaudières avec brûleurs à deux allures.
Les éléments permettant la régulation du secondaire n’y apparaissent pas.

Primaire ie Secondaire

Figure 7.15 - Schéma de principe d'une cascade de deux chaudières


avec une bouteille* de découplage hydraulique.

La mise en marche de la chaudière prioritaire en première allure se fait par l’un des
événements suivants (figure 7.16) :
clavier du régulateur automate ;
commande manuelle (D;) ;
marche par limite basse de la température extérieure (X;) ;
marche par limite basse de la température de retour (X;).
Il y a enclenchement en cascade des puissances supérieures lorsque l’écart est crois-
sant entre la courbe de chauffe et la température de départ. Le choix de la chaudière
prioritaire se fait par commutateur manuel ou permutation automatique programmée.
Lors de la mise à l'arrêt, les brûleurs sont stoppés avant les pompes de circulation :
— clavier du régulateur automate ;
— marche/arrêt extérieur (D).

308
7 « Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

Alarmes :
— pompes (D; et D,) ;
— manque d’eau (D).
Défauts : seuils haut et bas sur toutes les mesures.
Commandes manuelles : depuis le clavier du régulateur, il est possible d’agir sur toutes
les sorties, TOR ou analogiques pour forcer l'ouverture des vannes par exemple.
La température de départ au niveau de la vanne 3 voies dépend de la température
extérieure (X,) en regard de la courbe de chauffe.

Figure 7.16 - Type et nombre de points nécessaires.


(limite basse).
X,: sonde de température extérieure. X,: sonde de température de retour
D, : pressostat manque d'eau. D, : marche/arrê t extérieur.
X; : sonde de température de départ.
D,: horloge.
D;: défaut pompe 1. D,: défaut pompe 2. D:: permutation des chaudières.
du brûleur 2.
Y; : autorisation de marche du brûleur 1 (prioritaire). Y, : autorisation de marche

État des sorties


LT PT ET ù
Marche PS

€ pu L..…. bu El
PET RER

Écart entre le point de consigne


et la température de départ

Figure 7.17 - Loi des signaux.


e totale). Y;' : brûleur 1 (à pleine
Y; : brûleur 1 (à puissance réduite, soit 25 % de la puissanc
Y, : brûleur 2 (à puissance réduite, soit 75 % de la
puissance, soit 50 % de la puissance totale).
Y,' : brûleur 2 (à pleine puissanc e, soit 100 % de la puissance totale).
photocopie
La
autorisée
délit.
Dunod
©
est
un
non
-—
puissance totale).

309
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

M Chauffage statique et production d'eau chaude sanitaire (ECS)


Principe de fonctionnement :
Circuit de chauffage statique et production d’eau chaude sanitaire.
Régulation de la température de départ en fonction de la température extérieure
avec abaissement de nuit et protection hors gel.
Régulation de la température ECS par commande de la pompe de charge ou de
la vanne.
Abaissement de la consigne la nuit.
Chauffage statique Production eau chaude sanitaire

Figure 7.18 - Schéma


de principe.
CPPPEELELLE
:

Figure 7.19 - Type et nombre de points nécessaires.


X,: sonde de température extérieure. X,: sonde de température réseau. X,: sonde de température
d'ambiance. X, : sonde de température ECS. D; : défaut de température haute ECS. D; : défaut pompe 1
réseau statique. D, : défaut pompe 2 réseau statique. D, : défaut pompe réseau ECS. D, : horloge. Y, : vanne
de mélange réseau statique. Y, : vanne ECS (option). Y; : commande pompe 1 réseau statique. Y, : commande
pompe 2 réseau statique. Y, : commande pompe primaire eau chaude sanitaire (ECS).

310
7 + Régulation appliquée 7.2 Chauffage à partir de la combustion
au chauffage du gaz ou du fuel

Accéléré

Température
extérieure
- 10 20 ru

Figure 7.20 - Loi de chauffage en fonction de la température extérieure.

Signal

100

Température
45 55 LC

Figure 7.21 - Lois se rapportant à la boucle ECS.

Pompe
Marche P

Arrêt
ECS
45 55 °C

Figure 7.22 - Séquence pompe de charge.

Dunod
La
délit.
un
est
autorisée
photocopie
©non

311
Régulation appliquée 7.3 Chauffage par pompe à chaleur
au chauffage

7.3 Chauffage par pompe à chaleur


Nous étudions ici une pompe à chaleur réversible (figure 7.23). La batterie intérieure
fait fonction de condenseur en hiver et d’évaporateur en été. L'inversion du cycle se fait
à partir de la vanne 4 voies. Cette pompe à chaleur comporte un appoint électrique.

Extérieur

Intérieur

Bouteille
accumulatrice 9

Figure 7.23 - Schéma fluidique d'une pompe à chaleur air/air.

État des sorties

18 2 28 À 24 26,°C Température de reprise


n X Pia XD: nl NO Ed

Figure 7.24 - Loi des signaux.

312
7 + Régulation appliquée 7.3 Chauffage par pompe à chaleur
au chauffage

Tableau 7.1 - Valeurs caractéristiques.


RTL AI RNA Ed 0

Action Xc xks XP, xk, XD, xk; XD; Organe commandé


ere ar tn 4

ou Inverse un à 2 Relais de tension


: ‘inverse an. à à 1 2 PAC en chauffage
Y._ Diede #4 0 | 1 2 PACen froid

Régulateur Relais de tension


Sonde Y:

Y2

Y3

Figure 7.25 — Schéma de principe de la régulation en analogique.


Y, : signal analogique permettant l'appoint électrique. Y, : commande du relais pilote de
chauffage. Y, : commande du relais pilote de refroidissement.

Le relais de tension convertit un signal analogique en entrée (0 à 10 V par exemple)


en signaux binaires en sortie. Celui utilisé ici commande 4 contacteurs de puissance
(figure 7.26). Exemple possible de fractionnement de la puissance :
— Ja sortie 1 enclenche 1 kW ;
— Ja sortie 2 enclenche 1 kW ;
— Ja sortie 3 enclenche 2 kW ;
_ Ja sortie 4 enclenche 4 kW ;
— la puissance totale installée ici est de 8 kW.

encl. | déclench.
RD

État
des
sorties

Tension : Y:

Figure 7.26 - Loi des signaux du relais.


délit.
autorisée
photocopie
La
Dunod
©
est
un
non

313
. 7 + Régulation appliquée 7.4 Chauffage électrique
au chauffage

Ce type de régulation permet de faibles variations de puissance. Le régime de


fonctionnement est très stable.

A
FA
: ee
QU AA fr
EDlé !&
ALFU) ;

Figure 7.27 - Différents types d'installations possibles (doc. Lennox).

7.4 Chauffage électrique


7.4.1 Chauffage électrique par convecteurs
Les principaux avantages du chauffage électrique sont la simplicité de mise en
œuvre, un coût compétitif à l'installation et une pollution nulle au lieu d'utilisation.
Tout projet de chauffage électrique suppose des isolations thermiques très efficaces
et une régulation associée à une programmation réduisant autant que faire se peut
la consommation.
Le chauffage électrique direct par convecteurs est le système le plus classique
(investissement faible). Il existe aussi des chaudières électriques associées à des circuits
de chauffage hydrauliques classiques.
Il est possible de commander en tout-ou-rien un convecteur à partir d’un thermostat
à pouvoir de coupure approprié (figure 7.28). Dans le cas de plus forte puissance,
le thermostat doit agir sur un relais ou un contacteur à pouvoir de coupure adapté
(figure 7.29).
La commande de batteries électriques à partir d’un triac est relativement simple,
d’un prix compétitif et permet une régulation proportionnelle.

314
7 « Régulation appliquée 7.4 Chauffage électrique
au chauffage

Thermostat programmable
ennennnssenenenannnnnnenenenennne nn

Résistances

Figure 7.28 - Commande directe d'un convecteur électrique à partir d'un thermostat.

Thermostat programmable

Figure 7.30 - Commande d'un convecteur électrique à partir d'un triac.


puissance.
a : couplage optique permettant la séparation de la commande et de la
commande.
1-2 : alimentation. 3-4 : raccordement de la charge. 5-6 : signal de

7.4.2 Chauffage à partir d'une chaudière électrique


alimenter les
Dans notre exemple, la chaudière doit produire de l'eau chaude pour
eils terminaux
batteries de centrales de traitement d’air ainsi que les batteries d'appar
(ventilo-convecteurs et éjecto-convecteurs).
chacun. Il est prévu
La puissance totale de 45 kW est fractionnée en 3 étages de 15 kW
ère dépen dante de la température
une température de l’eau de départ de la chaudi
extérieure (tableau 7.2).
Tableau 7.2

délit.
autorisée
photocopie
est
La
©Dunod
un
non

GLS
7e Régula tion appliquée 7.4 Chauffage électrique
au chauffage

Il est demandé un abaissement nocturne de 10 °C de la température de départ de


la chaudière.

Température de départ

® y Vers contacteurs
Entrées TOR bS de puissance

Température extérieure

Figure 7.31 - Boucle de régulation.

Air recyclé

Air neuf + me
716
On Re £\

© O1 45

réa? EN 14

11 (81) 12
9 10
[8][P]
7

6X

Figure 7.32 - Schéma de principe de l'installation.


1,2 et 3 : résistances électriques de 15 KW. 4 : alimentation en eau de ville par disconnecteur.
5 : retour chaudière. 6 : soupape de sûreté. 7 : départ eau chaude. 8 : vase d'expansion.
9 : thermostat de sécurité. 10 : pressostat de sécurité. 11 : sonde de température de départ.
12 : sonde de température de retour. 13 : pompe. 14: circuit d'alimentation de la batterie
d'une CTA. 15 : circuit batterie CTA. 16 : batterie CTA. 17 : servomoteur sur V3V. 18 : sonde
de température sur l'air neuf.

316
7 + Régulation appliquée 7.4 Chauffage électrique
au chauffage

La chaudière est régulée par un régulateur numérique de marque Johnson Control


et de type DC 9100 (figure 7.33).

Résistance N 1 4 TT] [2210


KM "Ris:
Lo lis 4
ch [of3 | [2410

: «HAE
Resistance N2 SR. 7He DES [25 |O}

KM 2
RES
© SR
GE) (250
US «—
ES G
MONEN
RE
FRésistance N 3765 Es) fo
KM 5 Of» | [soc
[of10]| |s110]
Oo] 11] [3215]
[of 12] 3310!
5] 13] [34/0]
[Oo] 14] [3510]
Sfi5| [3610]
o] 16] [3710
o|17] [3810]
be] [3970
[40 [0
41 [Oo]
[42]®]

RS
BIS
S

Éent 22 27 coan 20 1 7 30 "nn


2RE
0 +à$
FA QE
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F : le ©
2 $
>
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nee
ro
=5
D LeO
d

$ De O D vo + ra
Ÿ “@ ‘v & ,C ) 5 NS) & 75
à
7M M3 ;A ne ä Lo.
Ë v
Es ES
pur |Et AE u 5 < st
Er

Figure 7.33 - Schéma de câblage du régulateur.

Pente de la loi de régulation (figure 7.34) :

pente = Dee OC
Ag -30
extérieure de 0 °C:
Calculons la température de consigne pour une température
A8..,= 10 °C (Ax)
Ay= Dx x pente = 10 x 1 = 10 °C
délit.
autorisée
photocopie
La
est
Dunod
©
un
non

347
7° Régulati on appliquée 7.4 Chauffage électrique
au chauffage

Température de départ

Température
extérieure
_20°C -10°C +20°C +40°C
Figure 7.34 - Loi de régulation.

La température de départ est donc égale à (70 — 10) = 60 °C.


Pour une température extérieure de 0 °C, le point de consigne est donc de 60 °C.
Les enclenchements et déclenchements des différents étages sont donc les suivants
(figure 7.35) :
— pour un écart (X — X<) = —2 °C, il y a enclenchement de KM, (15 kW) ;
— pour un écart (X — X.) = —4 °C, il y a enclenchement de KM, (15 + 15 = 30 kW) ;
— pour un écart (X — X<) = -6 °C, il y a enclenchement de KM, (15 + 15 + 15
= 45 kW).
Les différentiels étant de 2 °C pour chaque étage, les déclenchements se font à
2 °C en dessus de la température d’enclenchement. Ce paramétrage est spécifique
d’un matériel donné.

BP =-1
Étage 1
KM; Xc= 0

Diff. = 2
58 60 °C

BP =-1
Étage 2
Xc= 2
KM
Diff =2
56,2 58: « 46050
BP =-1
Étage 3
KM, Xc = 4

Diff. = 2
54 56 58 60°C

Figure 7.35 - Analyse du fonctionnement.

318
7 + Régulation appliquée 7,5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques
au chauffage

Modules Modules Modules Sorties


Entrées de calcul de régulation logiques

es
Lai

pra
>poser
—7

LES
prets
EFECE
Fr

et
purs”)

Figure 7.36 - Raccordement en page écran.

7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques


7.5.1 Généralités
4 à 5 milliards
Le soleil est à peu près à la moitié de sa vie. Il rayonne depuis
chaîne qui trans-
d'années. L'énergie solaire vient du processus thermonucléaire en
forme l’hydrogène en hélium avec libérat ion d'énerg ie.
560 millions de
Chaque seconde, 564 millions de tonnes d'hydrogène donnent
tonnes d’hélium.
un corps noir dont la
En première approximation, le soleil peut être assimilé à
température avoisine 5 800 °C.
rayonnement électromagné-
Pratiquement, toute l'énergie émise sous forme de 4 pm. Cette
pm à
tique est comprise dans un domaine spectral allant de 0,25 000 kW/ m?.
on 64
énergie correspond à une émittance solaire égale à envir intercepte pourtant en
qui
Une partie infime de cette énergie atteint la Terre,
phère envir on 1,78 10#kW.
délit.
autorisée
photocopie
est
La
Dunod
©
un
non

permanence au niveau de son atmos
21
7 « Régulation appliquée 7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques
au chauffage

L'énergie solaire disponible en un point donné est variable. La rotation de la Terre


conduit à une intermittence régulière. L'énergie solaire incidente au niveau du sol
est influencée par ailleurs par les nuages, les brumes et les poussières.
En France, des cartes et tableaux donnent la puissance solaire disponible au mètre
carré. Cette énergie annuelle disponible varie de 1 220 à 1 760 kilowattheures
au mètre carré.:
Lorsque le soleil cessera de rayonner, la température de la Terre avoisinera — 240 °C.
, . o

Figure 7.37 - Carte


d'ensoleillement.

7.5.2 Principe des capteurs solaires plans

Figure 7.38 - Schéma


de principe d'un
3 capteur solaire
thermique plan.

1: coffre ; 2 : vitre ; 3: joint;4 : isolant; 5 : réseau tubulaire dans lequel circule le fluide
caloporteur ; 6 : panneau noir appelé « absorbeur » ; 7 : entrée du fluide caloporteur ;
8 : sortie du fluide caloporteur ; 9 : rayonnements ayant traversé la vitre absorbés par :
l'absorbeur ; 10 : rayonnement réfléchi par la vitre ; 11 : l'absorbeur « chaud » émet des
rayonnements, lesquels sont piégés par la vitre.

320
7° Régulation appliquée 7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques
au chauffage

La vitre du capteur plan est perméable à la plupart des rayonnements solaires.


L’absorbeur de couleur bleue ou noire absorbe ces rayonnements et les transforme
en chaleur. Cette chaleur est transmise par conduction au fluide caloporteur en
circulation sous l’absorbeur.
L’absorbeur émet à son tour un rayonnement dont la plus grande partie est
bloquée par la vitre. Un capteur solaire plan se comporte donc comme un piège à
rayonnement.

1 000 40

SNS "7 |

Absorbeur

Figure 7.39 - Bilan énergétique d'un capteur plan vitré.

Dans l'exemple ci-dessus, pour une puissance incidente de 1 000 Watt, la puis-
sance transmise au fluide caloporteur est de 600 W. Le rendement de ce capteur
est donc de 60 %.

7.5.3 Capteurs solaires thermiques à tubes sous vide à flux direct

Figure 7.40 - Capteur solaire à tubes sous vide


délit.
autorisée
photocopie
La
est
Dunod
©
un
non

321
7 ° Régulation appliquée 7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques
au chauffage

Le fluide caloporteur passe directement dans l’absorbeur, lui-même confiné dans


un tube de verre sous vide pour limiter les pertes thermiques par convection.
L'absorbeur est coiffé d’ailettes pour maximiser la récupération du rayonnement
solaire.
Ce type de capteur a un rendement supérieur à celui des capteurs plans, les tempé-
ratures obtenues sont également plus élevées.

7.5.4 Capteurs à tubes sous vide à caloduc

Figure 7.41 - Capteur solaire à tube sous vide à caloduc.

Dans ces capteurs, l’absorbeur appelé caloduc est parcouru par une petite quantité
de solution à base de glycol sous vide partiel. Cette solution est donc facilement
vaporisable par apport de chaleur.
Lors d'exposition de ces capteurs au soleil, il y a vaporisation de la solution. La
vapeur ainsi produite remonte à la partie haute du tube où elle est condensée
(phénomène exothermique).
Le fluide condensé retombe à la partie basse du caloduc et le cycle peut recom-
mencer. La chaleur ainsi disponible est transférée au fluide secondaire caloporteur.
Ce modèle de capteur qui exploite l'énergie du changement d’état présente les
meilleures performances pour la production d’eau chaude à haute température.

7.5.5 Production d'eau chaude à partir de capteurs solaires plans


Le régulateur « N1 » compare la température sur le collecteur « B1 » avec la
température de l’accumulateur « B2 », si la température du collecteur est supé-
rieure à celle de l’accumulateur, la pompe de circulation est enclenchée et l’électro-
vanne « Ÿ1 » est mise sous tension.
L'électrovanne alimentée en même temps que la pompe permet d’éviter la circula-
tion du fluide caloporteur par thermosiphon, limitant ainsi les pertes thermiques.

922
7 + Régulation appliquée 7.5 Chauffage à partir de capteurs solaires thermiques
au chauffage

Figure 7.42 - Production


d'eau chaude à partir
de capteur plan. Eau chaude

B2 Eau froide
le2]

B1 : sonde de départ du fluide caloporteur ;B2 : sonde de l'accumulateur ;El : capteur


solaire:E2 : ballon de stockage de l'eau chaude ;M1 : accélérateur ;N1 : régulateur de
température différentielle ; Y1 : électrovanne.

7.5.6 Chauffage d'un pavillon à partir de capteurs solaires

convecteurs électriques des autres pièces


avec thermostats incorporés

me:
mnt
mme
mie
pet
mt
mmtentinée
mme
ns
retee
ET eau chaude SATA EU 0 TESTS TERRE À nage 7
avec sa régulation
Figure 7.43 - Schéma de principe d'un pavillon solaire
Dunod
est
autorisée
non
photocopie
La
délit.
©un— (Documentati on EDF).
522
7 « Régulation appliquée 7.6 Chauffage par eau géothermale
au chauffage

La figure ci-dessus représente la régulation simplifiée d’un pavillon solaire.


Actuellement, on dispose de régulateurs numériques communicants dédiés à ce
type d'installation. Ces régulateurs permettent le paramétrage de chacune des
boucles, la comparaison entre la température de stockage et la température du
caloporteur primaire, la limitation de la température du plancher chauffant, etc.

Température
ambiante
18 20 2 23

Figure 7.44 - Loi des signaux.


Y1 : Signal TOR commandant les convecteurs électriques.
Y2 : Signal proportionnel alimentant le servomoteur de la vanne 3 voies.

Exemple de paramétrage possible :


À 18 °C, la puissance de chauffage est maximale : enclenchement des convecteurs
électriques et ouverture en grand de la V3V (voie NF ouverte en grand, le servo-
moteur reçoit 10 V).
À 20 °C mise à l'arrêt des convecteurs.
À 21 °C début de fermeture de la voie NF et début d'ouverture de la voie NO de
la V3V.
À 23 °C le servomoteur reçoit un signal nul (0 Volt), la voie NO est alors ouverte
en grand, l’eau circule dans le plancher chauffant sans apport de chaleur.

7.6 Chauffage par eau géothermale


7.6.1 Description succincte d'une installation de chauffage géothermique
L'exemple suivant concerne un site en région parisienne. L'installation géothermale
présentée figure 7.45 est associée à des pompes à chaleur, le maximum d’énergie
est de ce fait récupéré sur l’eau géothermale. Les débits d’eau étant connus ainsi
que les températures aux différents points caractéristiques, il est aisé de calculer les
performances énergétiques de cette installation.
Sur la figure 7.46, le circuit 1 correspond à l’eau géothermale, cette eau est donc
puisée en nappe phréatique à 57 °C et y est réinjectée à 10 °C. Le circuit 2 corres-
pond au circuit de chauffage par panneaux de sol. Les bâtiments chauffés par ces
panneaux sont alimentés par une eau à 54 °C, l’eau de retour est à 28 °C. L'eau à
28 °C alimente les évaporateurs des pompes à chaleur du circuit 3. L'ébullition du
fluide frigorigène du circuit 3 a pour conséquence de faire chuter la température de
28 °Cà5 “C. Le circuit 4 correspond au circuit de chauffage des bâtiments par radia-
teurs. Ces bâtiments sont alimentés par une eau à 56 °C, l’eau de retour est à 29 °C.

324
7 « Régulation appliquée 7.6 Chauffage par eau géothermale
au chauffage

Fluide géothermal
nes, en

UHR :) Tr | AE ||57°
MTTNTETINTET MOT MEET TNNANnNnNnî
NnNAnnnanm

ail IHHUT a HN R'THNNT


Échangeurs

fuel | 54

Évaporateurs

Du

2 puits
de production
270m%h |

Chaudières
d'appoint
SNYPAUMSS

Figure 7.45 - Schéma de principe d'une installation géothermale.


B, : 2 000 logements chauffés par le sol. B, : 2 000 logements chauffés par radiateurs.

À Y
FE a
|
Chaudière
Lors ,
d'appoint LE 4 CES 4er
58 ik
rs be. D - 154
) ri5°
fi @ 28°
r---4-- ||
Échangeur 1
Ke
Échangeur 2 A 1
1
t

! Compresseur
:(2)Q Chaudière
57° 10° d : d'appoint
Condenseur ' }
LS 4
Échangeur 3 36°

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
*©— 358
Figure 7.46 - Schéma de principe hydraulique.
7 + Régulation appliquée 7.6 Chauffage par eau géothermale
au chauffage

Cette installation comporte en fait trois sources de chaleur qui sont l’eau géother-
male, les pompes à chaleur et enfin les chaudières d’appoint. Il est évident que les
chaudières d’appoint n’interviennent que lorsque l’eau géothermale et les pompes
à chaleur n’assurent plus une température suffisante dans les réseaux panneaux de
sol et/ou radiateurs.

7.6.2 Principe de la régulation


Régulation de la température des bâtiments dont le chauffage est assuré
par les panneaux de sol
La température des panneaux de sol doit rester faible. La température du fluide
caloporteur peut varier de 30 à 45 °C en fonction de la température extérieure.
Le choix d’un montage hydraulique dit « en injection » permet de garantir une
température au secondaire indépendante du circuit primaire. Voir le paragraphe 2.1.4 :
Montage en injection.

Régulation de la température des bâtiments dont le chauffage est assuré


par des radiateurs
La température de l’eau est ici de 56 °C, ce qui est relativement faible pour ce mode
de chauffage.
Cette température faible demande :
— des bâtiments avec peu de déperditions,
— des radiateurs largement dimensionnés.
La régulation dans les appartements se fait à partir de vannes d’étranglement thermo-
statique.

Régulation des pompes à chaleur


Les puissances étant ici très importantes, il est installé 6 compresseurs en parallèle.
L'adaptation de la puissance instantanée aux besoins ne pose donc pas de problème.

Régulation des chaudières


La puissance installée des chaudières est ici suffisante pour couvrir l’ensemble des
besoins.
Le chauffage reste ainsi assuré en cas de défaillance des pompes géothermales.
Pratiquement ces chaudières ne sont utilisées qu’en appoint lors des basses tempé-
ratures extérieures.
Le choix de plusieurs chaudières à plusieurs allures permet l'adaptation de la puis-
sance aux besoins.
En conclusion, une telle installation comporte de nombreuses boucles de régula-
tion différentes. La maîtrise de l’ensemble nécessite donc un grand éclectisme en
thermique, en hydraulique... et en régulation en général.

326
7 + Régulation appliquée 7.7 Sécurités pour brûleurs au fuel et au gaz
au chauffage

7.7 Sécurités pour brûleurs au fuel et au gaz


7.1.1 Dispositif de surveillance de flamme par thermocouple
Son principe de fonctionnement a été décrit au chapitre 3 ($ 3.9.5).

M Thermocouple permettant le fonctionnement d'une électrovanne


Dans l'hypothèse d’une température élevée à la soudure chaude, la force électro-
motrice aux bornes de la bobine est de quelques dizaines de millivolts ; cette tension
permet l'attraction du noyau en fer doux vers le bas, le gaz est admis au brûleur.
Dans le cas de la figure 7.47, en cas de défaut de la flamme, le ressort de rappel
provoque la remontée de l’ensemble (noyau en fer doux + clapet), la vanne se ferme.

SK

(Force du ressort

Noyau en fer doux


Flamme
Bobine
Soudure
chaude , ne
Force électromagnétique

# Fluide

Figure 7.47 - Schéma de principe d'un thermocouple


permettant le fonctionnement d'une électrovanne.

&Æ Brüleur à l'arrêt


Le clapet de sécurité est appliqué sur son siège par un ressort, le gaz est donc confiné
dans la chambre supérieure (zone hachurée, figure 7.48).

Électro-aimant

Thermocouple

Figure 7.48 — Brûleur principal


|
Brûleur à l'arrêt.
CRC CE

Clapet de sécurité

Dunod
La
non
délit.
un
est
autorisée
photocopie
©—

327
n ACTE on appliquée
au chauffage
7.7 Sécurités pour brûleurs au fuel et au gaz

EH Mise en route du brûleur


L'action sur le bouton-poussoir a pour effet de déplacer le clapet de sécurité vers le
haut, le clapet inférieur par contre est appliqué sur son siège de sorte que seule la
veilleuse est alimentée (figure 7.49).

Figure 7.49 - Mise Veilleuse


en route du brûleur.

—— Bouton poussoir permettant la mise en route

La flamme de la veilleuse permet une température élevée du thermocouple, il


s'ensuit la production d’une force électromotrice aux bornes de la bobine de l’électro-
aimant. L'induction magnétique produite permet le « collage » de la palette en fer
doux sur le circuit magnétique fixe.
Lors du relâchement du bouton-poussoir, le gaz peut donc accéder à la chambre
inférieure et alimenter la rampe de combustion.

Marche du brûleur
Le gaz s'écoule par les orifices de la rampe de combustion, la veilleuse permet la
mise en route du brûleur principal (figure 7.50). Lorsque la veilleuse s'éteint, la force
électromotrice aux bornes de l’électroaimant disparaît, le clapet de sécurité est
libéré et retombe sur son siège. L'arrivée du gaz est alors stoppée, le brûleur reprend
l’état de la figure 7.48.

Figure 7.50 - Marche


du brûleur.

328
7 + Régulation appliquée 7.7 Sécurités pour brûleurs au fuel et au gaz
au chauffage

7.7.2 Dispositif de surveillance de flamme par cellule photoélectrique


Les cellules photoélectriques utilisées comme élément de sécurité en chauffage sont
à base de sélénium, un semi-conducteur dont la conductivité électrique augmente
fortement lorsqu'on l’éclaire.

Cellule photoélectrique

ne
Figure 7.51 - Schéma
de principe.
lie: sat
21 fi 222
13 ! 14
23-22
to:

Lors d’une demande de chauffage (enclenchement du thermostat), le relais KA et


la cellule photorésistante sont mis sous tension, la cellule photoélectrique est alors
très résistante (quelques dizaines de kQ), le relais KA peut donc attirer son armature
mobile, ses contacts passent à la position « travail » (figure 7.51).
Le processus de mise en route s’enclenché. Lorsque la flamme est établie, la résis-
tance de la cellule photoélectrique devient faible (quelques dizaines d’ohms), le
relais KA relâche son armature mobile, on entame alors la phase de la marche
normale. En cas de défaut de flamme, le relais KA attire son armature mobile, les
contacts reprennent la position « travail » et il y a mise à l'arrêt du brûleur avec
indication de défaut. Un réarmement manuel est alors nécessaire.

7.13 Dispositif de surveillance de flamme par sonde d'ionisation


Principe de fonctionnement
Dans une flamme, on observe un phénomène d’ionisation dû à la décomposition
permet
des atomes de gaz en ions et en électrons. La présence d'électrons libres
l'établissement d’un courant (figure 7.52). Le relais de contrôle de flamme ne
s’enclenche que si la flamme est conductrice. Ce type de sécurité concerne actuel-
lement pratiquement tous les brûleurs gaz.

Emplacement de la sonde
2 est la zone
La flamme d’un brûleur au gaz est constituée de trois zones ; la zone conduc-
la zone
dans laquelle les électrons libres sont très abondants, c’est donc l quand
optima
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
©
La
est
un
non

trice (figure 7.53). Le courant d’ionisation que permet la zone 2 est
329
7e » Régulation appliquée 7.8 Brûleur au fuel de faible puissance (premier cas)
au chauffage

la combustion est neutre, il décroît rapidement lors de manque ou d’excès d’air.


En cas de décrochage de la flamme, le courant d’ionisation est interrompu et il y a
mise en sécurité du brûleur.

ue ‘ Relais de contrôle
=] de flamme

een)
ae
: TR Alimentation
Brûleur |électrique

=— Masse Masse ——
Figure 7.52 - Schéma de principe.

= Figure 7.53 - Flamme d'un brûleur au gaz.

7.7.4 Dispositif de contrôle de flamme à partir de sondes à ultraviolet


Ces sondes à ultraviolet réagissent à un rayonnement de longueur d’onde précise,
elles sont surtout utilisées en grosses puissances.

7.8 Brûleur au fuel de faible puissance (1° cas)

Figure 7.54 - Brûleur De Dietrich.

330
7 + Régulati on appliquée 7.8 Brûleur au fuel de faible puissance (premier cas)
ÉTTRAEE TS

Chaudière

Brûleur

107068b

Figure 7.55 - Schéma électrique.


A, : coffret de sécurité. B; : détecteur de flamme. E, : réchauffeur. H, : défaut brûleur.
T,, : transformateur
M, : moteur turbine. STB : thermostat de sécurité. ST, : thermostat.
d'allumage. X, : connecte ur 7 broches.

photorésistante
Après toute intervention sur le brûleur, il convient d’occulter la cellule
afin de s'assurer de son efficacité.

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331
7e Régulation appliquée 7.8 Brûüleur au fuel de faible puissance (premier cas)
: au chauffage

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Marche

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0 | Réchauffeur fioul
Indicateur de panne externe

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préventillation

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Figure 7.56 - Cycle de fonctionnement.

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7 + Régulation appliquée
au chauffage

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7 + Régulation appliquée 7.9 Brûleur au fuel de petite puissance (deuxième cas)
au chauffage

7.9 Brûleur au fuel de petite puissance (2° cas)

Figure 7.57 - Brûleur Viessmann.

7.9.1 Séquence de fonctionnement à la mise en service

A' A BC D

E <a
Surveillance
de flamme
CK
Électrovanne
GX
Transformateur
d'allumage

Moteur brûleur

Préchauffeur
de fioul

Figure 7.58 — A’ : début du temps de préchauffage.


A : début du temps de mise en service. B : moment de la formation de la flamme.
C: position de service. D : arrêt de la régulation.

334
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au chauffage
7 + Régulation appliquée

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7 + Régulation appliquée 7.9 Brüleur au fuel de petite puissance (deuxième cas)
: au chauffage

Programme de commande (figure 7.58) :


ñ temps de préchauffage du fuel : jusqu’à 2 min (selon la température d'arrivée
du fuel).
| t, temps de préventilation : environ 16 s.
t, temps de mise en sécurité : environ 10 s.
t, temps de pré-allumage : environ 15 s.
t3, temps de post-allumage : environ 3 s en cas d’apparition de la flamme.

7.9.2 Schéma électrique


Voir figure 7.59 ci-contre.

7.9.3 Aide au dépannage


En cas de dérangement sur les brûleurs anciens, il était possible de rechercher la
panne en contrôlant la continuité des circuits « bornes à bornes » entre phase et
neutre. Avec les brûleurs actuels comportant de l'électronique et des microproces-
seurs, cette méthodologie n’est plus que partiellement possible.
Beaucoup de fabricants actuels proposent des équipements permettant l’auto-
diagnostic des défauts. Le brûleur décrit ici comporte un bouton-poussoir permettant
l'activation ou la désactivation du diagnostic des défauts. Des LED de différentes
formes et couleurs permettent d'appréhender son « état » (figure 7.60).

Etat Code couleur Couleur


Le préchauffeur de fioul jaune
chauffe, temps de
préchauffage du fioul t0
Phase d'allumage, 608060806806808 | jaune-éteint
allumage actionné
Fonctionnement, flamme vert
correcte
Fonctionnement, flamme HOROHOMOMOMOEB | vert-éteint
de mauvaise qualité

Tension neufisente [949494848494 [jaunerouge


Dérengementalerme | ÀÀÀÀÀ4 Àà4ààà[rouge
Affichage code défaut AOAOAOAOAOAO A |rouge-éteint
Lumière parasite avant le vert-rouge
démarrage du brûleur
Diagnostic interface faible lueur
rouge vacillante
Légende
O éteint @ jaune M vert A rouge

Figure 7.60 - Tableau des codes couleurs.

336
7 « Régulation appliquée 7.10 Brûleur au gaz de faible puissance
au chauffage

7.10 Brûüleur au gaz de faible puissance


+
|
|
| Chaudière
}
1
|
!
ll

Brûleur

DMG970

130967

Figure 7.61 - Schéma électrique.


A,: coffret de sécurité. B,: sonde d'ionisation. H,: voyant défaut brûleur déporté.
S,, : pressostat
M, : moteur turbine. P, : temps de fonctionnement. S,, : pressostat d'air.
gaz. ST, : thermostat de fonctionnement. STB : thermostat de sécurité. T;, : transforma-
teur d'allumage. X, : connecteur (raccordement brûleur à la chaudière). Y, : électrovanne
gaz.

délit.
autorisée
photocopie
Dunod
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La
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un
non

497
7° Rég ulation appliquée 7.10 Brüleur au gaz de faible puissance
au chauffage

Figure 7.62 - Brûleur


au gaz De Dietrich.

Marche

ne

2 ose|
D Pr
_ a Temps maximal de réaction pour le
Na pressostat air
# d Temps de préventillation 245
se Surveillance flamme résiduelle | 5e san
. Temps de préallumage so
ns
Temps total d'allumage
Temps de sécurité

Figure 7.63 - Cycle de fonctionnement.

338
7 + Régulation appliquée 7.10 Brüleur au gaz de faible puissance
CIRE
ET

Un petit terminal de poche permet la visualisation des dérangements ainsi que le


contrôle de l'intensité du signal de flamme (figure 7.64).

Code de clignotement Origine de la panne


IERRE Mise en dérangement pendant le temps de sécurité Pas de détection de flamme
Contact pressostat d'air soudé
En!!! Pressostat d'air en position de travail Draéniiar délah aisecu mal Hranché
Pressostat d'air ne ferme pas dans le temps défini
UE Pressostat d'air temps écoulé srésncetet vba jee
: Pressostat d'air s'ouvre pendant le démarrage ou le
IlI1E Pressostat d'air s'ouvre bncloniement
Coupure du signal de flamme pendant le
LEBB! Coupure de la flamme trtionmenant

IIERS-RRRNE Mise en dérangement manuelle ou externe Panne exteme


Flamme résiduelle Eventuellement électrode d'ionisation défectueuse

Figure 7.64 - Diagnostic des défauts.

Observons les principales sécurités du brûleur. Le pressostat gaz détecte les anoma-
lies de l'alimentation en gaz (figure 7.65). Dès que la pression devient trop faible,
il met le brûleur en position d’attente. Préréglage d’usine : 14 mbar. Plage de
réglage : 10 à 45 mbar. Le pressostat d’air assure la mise à l'arrêt du brûleur
lorsque la pression d’air devient inférieure à la valeur de réglage (figure 7.66),
comprise entre 1 et 10 mbar.

Figure 7.65 - Pressostat gaz.

Figure 7.66 - Pressostat d'air.

Pour réaliser le contrôle du courant d’ionisation, il faut insérer un micro-ampère-


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délit.
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mètre dans le circuit de la sonde : le courant doit être supérieur à 10 mA.
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8 + CAS PRATIQUES DE RÉGULATION
D'INSTALLATIONS RÉELLES

8.1 Groupe à eau glacée


Nous allons étudier un groupe à eau glacée de faible puissance dont le moteur est
à démarrage par enroulements séparés (figure 8.1).

Figure 8.1 - Vue d'un groupe à eau glacée de faible puissance.


1 : compresseur. 2 : condenseur. 3 : évaporateur. 4 : vanne d'aspiration. 5 : tuyauterie de
départ de l’eau glacée. 6 : armoire électrique.

8.1.1 Schéma électrique


Voir figure 8.2.

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342
8 e Cas pratiques de régulation 8.1 Groupe à eau glacée
d'installations réelles

8.1.2 Principe de fonctionnement


La mise à l'arrêt du compresseur s'effectue par un pressostat basse pression après
un tirage au vide partiel du circuit basse pression. Le thermostat B, qui assure la
régulation est monté sur la tuyauterie de retour de l’eau glacée. Ce thermostat agit
sur une électrovanne liquide Y;.

B Réglage du thermostat

Figure 8.3 - Réglage


du thermostat.
Température de retour

Le relais pilote KA, est asservi aux sécurités suivantes :


— F, est le thermique du discontacteur KM, ;
— EF, est le thermique du discontacteur KM, ;
— ES (B,) est un interrupteur de débit interdisant la marche du groupe par manque
de circulation de l’eau glacée ;
— PHP (B;) est un pressostat haute pression assurant la mise à l'arrêt de la machine
en cas de haute pression excessive, ce pressostat est à réarmement manuel.
H Réglage du pressostat HP
Ce pressostat doit être à réarmement manuel. Généralement, il n’est possible de le
remettre en marche que lorsque la pression a diminué d’au moins 3 bars. Le relais
KA, est aussi asservi au pressostat basse pression B; monté en régulation.

État

Figure 8.4 - Réglage


du pressostat HP.
Haute pression

& Réglage du pressostat BP

Figure 8.5 - Réglage


du pressostat BP.
Basse pression
1 bar 3 bars
La
autorisée
délit.
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non

343
8° Cas pratiques de régulation 8.2 Bloc opératoire et salle de préparation
ADO TIENNE réelles

Le commutateur marche/arrêt S, est monté en série avec l’électrovanne liquide Y, ;


de ce fait, lors d’une mise à l’arrêt manuelle, le tirage au vide partiel est assuré.
Lors d’une demande de froid, le relais pilote KA, enclenche KM, par le contact
auxiliaire ka,, Le moteur démarre et, environ une seconde après, le discontacteur
KM, est enclenché par le contact auxiliaire temporisé ka,;.
La commande des pompes à eau glacée est traitée indépendamment, l’asservissement
du groupe à eau glacée au fonctionnement des pompes est assuré par l'interrupteur
de débit B;.
Le condenseur du groupe est un condenseur à eau perdue, la régulation de la
haute pression s'effectue par une vanne à eau pressostatique.
REMARQUE
Beaucoup de ces petites machines comportent une réduction de puissance à partir d'injection de
gaz chauds en basse pression. L'injection se fait le plus souvent à l’entrée de l’évaporateur. La vanne
d'injection est généralement de type pressostatique à contrôle de pression aval.
Dans le cas de cet exemple, si ce mode de réduction de puissance était retenu, il conviendrait de
prévoir une électrovanne montée sur la tuyauterie d’injection de gaz chauds. Elle serait alors
commandée comme l’électrovanne liquide Y,. En effet, lors de la mise à l’arrêt du groupe à eau
glacée par la méthode du tirage au vide, il est nécessaire d’interrompre l’injection de gaz chauds.
Voir la régulation par tirage au vide au chapitre 5 ($ 5.3) et le démarrage par enroulements frac-
tionnés au chapitre 1 ($ 1.13.3).

8.2 Bloc opératoire et salle de préparation

Humidificateur
BPC BF à Vapeur

À L i Er
=

de ville ;
Salle
d'opération
non

©
Figure 8.6 - Schéma de principe.

— Salle d'opération : spécifications du CCTP :


* Le chirurgien doit pouvoir modifier le point de consigne de 20 à 24 °C.
* La température varie de plus ou moins 2 °C du point de consigne.
+ Lhygrométrie doit être maintenue à 48 % plus ou moins 8 %.
+ L'humidification s'effectue à partir d’un humidificateur à vapeur.

344
8 + Cas pratiques de régulation 8.2 Bloc opératoire et salle de préparation
d'installations réelles

— Salle de préparation :
+ Seule la température y est contrôlée.
+ Le point de consigne doit pouvoir être modifié de 20 à 24 °C, comme dans la
salle d'opération, à partir d’un potentiomètre disposé dans cette salle.

8.2.1 Recherche des boucles de régulation


Cette installation comporte quatre boucles de régulation (figure 8.7) :
— B, correspond à la boucle de préchauffage, il convient de garantir une température
minimale de 8 °C en aval de cette batterie.
— B, est la boucle qui permet de garantir la température dans la salle d'opération
par une action en cascade sur une batterie à eau chaude et sur une batterie à eau
glacée.
— B; est la boucle qui permet de garantir l’hygrométrie, une hygrométrie excessive
est combattue par une action sur la vanne 3 voies à eau glacée, une hygrométrie
insuffisante est combattue par une action sur un humidificateur à vapeur.
— B, est la boucle qui permet le chauffage de la salle de préparation.

Salle
d'opération prépa.
n°1 malade

Q
Figure 8.7 - Boucles de régulation.

8.2.2 Lois des signaux


À partir d’un potentiomètre dans la salle d'opération, le point de consigne peut
varier de 20 à 24 °C.

Signal de sortie
V3V de la BPC SE

Température en aval
de la batterie de préchauffage
8°C 10°C
Figure 8.8 - Loi des signaux de la boucle de préchauffage B..
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
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La
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non

345
+ Cas pratiques de régu
lation 8.2 Bloc opératoire et salle de préparation
… d'installations réelles

Signaux de sortie

V3V de la BRC :V3V de la BF


Température
20 215 225 24°C ambiante
Xc= 22°C

Figure 8.9 - Loi des signaux se rapportant à la boucle de température (B,).

Signaux de sortie

Humidificateur à vapeur V3V à eau glacée


Hygrométrie
40 46 48 50 56 % ambiante

Figure 8.10 - Loi des signaux se rapportant à l'hygrométrie B;.

Signal de sortie

Signal de commande
du triac
Température ambiante
20 22°C
Figure 8.11 - Loi des signaux de la batterie de chauffage de la salle de préparation B,.

8.2.3 Schéma de raccordement possible en régulation analogique


Les boucles de régulation et les lois des signaux étant définies, il est possible de
passer au schéma de raccordement des différents éléments permettant la régulation.
Ce schéma dépend du type de régulation retenu, ainsi que de la marque choisie.
R, est le régulateur qui gère la température, il comporte deux entrées et deux
sorties analogiques (figure 8.12). Une entrée est la sonde ambiante, l’autre entrée
est le potentiomètre réglant le point de consigne. R, est le régulateur qui gère
l’hygrométrie, il comporte une entrée analogique qui est la sonde d’hygrométrie
ambiante. R; est le régulateur qui gère la température de la salle de préparation
du malade, il comporte deux entrées analogiques. Une entrée est la sonde de
température ambiante, l’autre entrée est le potentiomètre réglant le point de
consigne. R, est le régulateur agissant sur la batterie de préchauffage, et comporte
deux entrées : l'entrée analogique est la sonde disposée en aval de la batterie qui
permet le contrôle de la température ; l'entrée logique correspond au thermostat
antigel.

346
8 e Cas pratiques de régulation 8.2 Bloc opératoire et salle de préparation
d'installations réelles

Ο Salle Salle
9 d'opération | prépa.
: n°1 malade |,

| {R1Q

ne se boot RS:DIR RE RE re 2TU

CRE |
Ra

Figure 8.12 - Schéma de raccordement en régulation analogique.

Le choix analogique conduit à utiliser quatre régulateurs et un relais sélecteur de signal


maximal. Cette régulation n'est pas communicante. Pour un tel projet, la régulation
numérique serait actuellement préférée.

8.2.4 Schéma de raccordement possible en régulation numérique (figure 8.13)


En fonction du fabricant et du type de régulateur automate choisi, un seul appareil
est possible. Les paramètres peuvent être changés rapidement, la communication est
possible, la société de maintenance peut assurer un suivi permanent à distance de
l'équipement.

347
+ Cas pratiques de régulation 8.3 Pompes à chaleur
. d'installations réelles

Régulation numérique

d'opération

Communication
= PE — è _—_—_ Bus

IU-9100/RP-9100 5

como ———|coM0 ar

RS232 ÆÈT

Figure 8.13 - Schéma de raccordement en régulation numérique.

8.3 Pompes à chaleur


Nous allons maintenant étudier des pompes à chaleur air/eau et eau/eau. Ces
pompes à chaleur doivent produire de l’eau chaude et de l’eau glacée. Deux ballons
tampons permettent le stockage de l’eau glacée et de l’eau chaude (figure 8.14) :
— l’eau chaude est maintenue entre 45 et 50 °C ;
— l’eau glacée est maintenue entre 5 et 8 °C.
L'enclenchement des pompes à chaleur en chaud ou en froid dépend des écarts
entre mesure et consigne, le plus grand écart est privilégiéé à partir d’un comparateur.
La PAC 1 est une pompe à chaleur air/eau, elle n'est pas réversible et fonctionne
donc uniquement lors de besoin d’eau chaude. La PAC 2 est une pompe à chaleur
air/eau, elle fonctionne donc lors de besoins d’eau chaude et d’eau glacée. Son
fonctionnement en chauffage ou en refroidissement est lié au plus grand écart
entre mesure et consigne en chauffage ou refroidissement. La PAC 3 est une pompe
à chaleur eau/eau, elle ne fonctionne donc qu’en cas de besoins simultanés.

348
349
8.3 Pompes à chaleur

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a 8e Caspratiques de régulation 8.3 Pompes à chaleur
: CAO CTENTHE réelles

8.3.1 Lois des signaux


La PAC 2 fonctionne en production de froid lorsque la vanne 4 voies n° 1 et les
vannes 3 voies n° 2 et 3 sont hors tension.

MH Commande du relais pilote de refroidissement kB

Signal de sortie

Température de l'eau glacée


6 10 °C dans le ballon de stockage

Figure 8.15 - Loi des signaux se rapportant au refroidissement.

MH Commande du relais pilote de chauffage kA

Signal de sortie
État

Température de l'eau chaude


. Le dans le ballon de stockage

Figure 8.16 - Loi des signaux se rapportant au chauffage.

8.3.2 Schémas électriques


Trois cas peuvent se présenter.

H Demande de froid seule


Seule la PAC 2 est en fonctionnement, ses vannes sont hors tension (figure 8.17).
Le relais kB (demande de refroidissement) est enclenché.

PAC 2

V3V PAC 2

V3V PAC 2

V4V PAC 2

Figure 8.17 - Demande de froid seule.

350
8 + Cas pratiques de régulation 8.3 Pompes à chaleur
d'installations réelles

&B Demande de chauffage seule


Le relais pilote kA (demande de chauffage) est enclenché (figure 8.18). La PAC 1
ne fonctionne qu’en chauffage ; la PAC 2 fonctionne également en chauffage, ses
vannes étant sous tension. Les PAC 1 et 2 sont donc en fonctionnement.

PAC1

PAC 2

V3V PAC 2

V3V PAC 2

V4V PAC 2

kb
—_— 25 PAC3

Figure 8.18 - Demande de chauffage seule.

H Demande simultanée de chauffage et de refroidissement


Les relais pilotes kA et kB sont enclenchés (figure 8.19). La pompe à chaleur en
fonctionnement prioritaire est la PAC 3; elle prélève la chaleur sur l'eau glacée et
la transfère sur l’eau chaude. Si la demande de chauffage excède les possibilités de
la PAC 3, la PAC 1 est enclenchée. La PAC 2 est enclenchée en chauffage ou en
refroidissément en fonction des écarts. Un comparateur permet de privilégier le
plus grand écart.

PAC 1

PAC 2

V3V PAC 2

V3V PAC 2

VAV PAC 2

PAC3

refroidissement.
Figure 8.19 - Demande simultanée de chauffage et de
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
La
est
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non

39
8 + Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
; d'installations réelles en régulation numérique

8.4 Conversion d'une régulation pneumatique


en régulation numérique
8.4.1 Description de l'installation pneumatique à modifier
L'installation représentée figure 8.20 permet d’alimenter en eau glacée l'été et en
eau chaude l’hiver des ventilo-convecteurs assurant la climatisation d’un bâtiment
à usage de bureaux. Les vannes C et R associées à leurs servomoteurs pneumati-
ques sont à conserver, il conviendra donc de convertir les signaux électriques (0 à
10 V) en signaux pneumatiques (0 à 15 psi!) à partir de convertisseurs électro-
pneumatiques. La régulation des appareils terminaux n'est pas traitée ici.

Hiver
re ® @ R 427
—e e—-—

FA,

froid
Primaire
chaud
Primaire

Figure 8.20 - Schéma de principe de l'installation.

8.4.2 Étude succincte de la régulation pneumatique


M Régime hiver
Les deux électrovannes A et B sont hors tension, la vanne à eau glacée R ne reçoit
aucun signal, et l’eau glacée n’est donc pas admise dans la boucle secondaire. La
vanne C est alimentée par le régulateur P340, l'alimentation de l’échangeur en eau
chaude est proportionnelle au signal reçu. Le régulateur P340 est à réajustement
inverse (RI) et à action directe (AD), le signal qu’il produit est inversé par le relais
inverseur R415.

1. Pound square inch. 1 psi = 0,07 bar. Cette unité de pression est couramment utilisée en régulation
pneumatique.

532
8 e Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
d'installations réelles en régulation numérique

Le régulateur pneumatique P340 étant à action directe et la vanne C étant NF vis-à-vis


de l’échangeur, il simposait d’inverser le signal produit par le régulateur (figure 8.22).

Point de consigne

Température extérieure
- 10 + 20 °C

Figure 8.21 — Loi de régulation.

Pression en sortie du régulateur Pression après l’inverseur R415

Température Température
de départ 9 psi
de l'eau chaude

4 Xe 3 °C
Figure 8.22 - Loi des signaux.

M Régime été
L’électrovanne À est sous tension, le régulateur P340 n'étant plus alimenté, la
vanne C ne reçoit aucun signal, l'échangeur n’est donc plus alimenté en eau
air
chaude. L’électrovanne B étant sous tension, le régulateur T100 est alimenté en
à 15 psi, ce régulateur est à action directe (AD).

Pression en sortie du régulateur

Température de départ
de l'eau glacée

ARE ET
Figure 8.23 - Loi des signaux du régulateur.
délit.
autorisée
photocopie
Dunod
©
La
est
un
non

450
8° Caspr atiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
a d'installations réelles en régulation numérique

M Régime transitoire
Il est à craindre, lors du passage du régime hiver au régime été, d’alimenter les
évaporateurs des groupes à eau glacée en eau trop chaude. Une température
excessive à l’évaporateur conduit à une surcharge du moteur d'entraînement du
compresseur. Cet inconvénient est évité grâce au thermostat WTM qui, lors d’une
température excessive, coupe l’alimentatioden la vanne B.

8.4.3 Étude de l'installation numérique


Voir figures 8.24 et 8.25.

froid
Primaire
chaud
Primaire

Figure 8.24 - À : régulateur numérique. B : électrovanne d'alimentation des convertis-


seurs électropneumatiques. C : vanne 3 voies à eau chaude associée à un servomoteur
pneumatique. D : convertisseurs électropneumatiques. E : échangeur permettant le
transfert de chaleur du circuit primaire vers le circuit secondaire. F : sonde extérieure.
G : sonde de départ. H : sonde de retour. | : entrée logique permettant la marche hiver.
J : entrée logique permettant la marche été. R : vanne 3 voies à eau glacée associée à
un servomoteur pneumatique.

Tableau 8.1 - Numéros de paramétrage.

354
8 e Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
d'installations réelles en régulation numérique

Tableau 8.1 (suite) - Numéros de paramétrage.

Entréedurelaisété 22-26 / . D
:Entrée du relais hiver + 23 -26 / ed Dh HIVER

V3Veau glacée 10-12 duo A6 | V3VEAUGL


ViVeauchaude 11-12 / oà10v AO, V3VEAUCH

[| ——

æ© |3
E® d| x
©

24 w Circuit

E |É
a | 4

Relais été

|
Relais hiver

LT PAR MINE EEr


ses canne ne -lee ed
Eee To De |
FE RRESRS BCE

RM AIAMATICEr ra en | DAT OI

Figure 8.25 - Comptage et type de point en numérique.


délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
Dunod
©—

355
8 e Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
d'installations réelles en régulation numérique

M Loi de régulation et loi des signaux


Ces lois restent les mêmes qu’en régulation pneumatique, les valeurs des grandeurs
physiques contrôlées restant inchangées. À ce stade, il convient de choisir la marque
et le type de matériel, la suite de l’étude s'appuie sur la marque Johnson Control et
le régulateur retenu est le DC 9100 (figures 8.26).
n. Entrée binaire
Été
Hiver

CT] M

(a T = BV LL E +
ts) =) Ts: © 5 D 3
Fe)
© %
Box
Le
is)
©
re
©
[= ‘o U © € ®o ©
[e)] U D sie © © © ‘o

3o 28
> ©
SES
< HT
ESKT
KT

Figure 8.26 - Raccordement du régulateur.

M Paramétrage
Tous les éléments étant reliés au régulateur, il est possible d’affecter à chaque point
un numéro de paramétrage (tableau 8.1).
Les lois étant connues ainsi que les numéros de paramétrage, il est possible de
relier les points sur page écran (figure 8.27).
À ce stade, il convient de paramétrer afin de garantir les lois et les valeurs souhaitées
(tableau 8.2). | |
Tableau 8.2 - Paramétrage.

356
8 e Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
d'installations réelles en régulation numérique

Tableau 8.2 (suite) - Paramétrage.

CN À Libellé
:TEMPRETO
Der PM AE MS Sonde active
NA :|"déétre A ae Plage:7
: Set point : 21 Seuil bas : 0
RD Seuil : 100
Di; Contact du relais ÉTÉ AO, Libellé
:V3VEAUGL
; dr Cuire en Origine
: OCM;
Dh Contact du relais HIVER AO, Libellé : V3VEAUCH
: ei _ Origine
: OCM;

Modules Modules Modules 5


ES de calcul de régulation logiques POrHeS

2aes

Le
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anl
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|n—

P Y

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r}
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Cost:

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KA

Figure 8.27 - Page écran.

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dent.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
:—

35%
8e Cas pratiques de régulation 8.4 Conversion d'une régulation pneumatique
d'installations réelles en régulation numérique

MH Module de segmentation et module logique


Le régulateur utilisé ici est préprogrammé, les valeurs à porter dans chaque
>:

module sont propres à chaque fabricant, à chaque matériel.


La saisie étant effectuée, il convient de contrôler les paramétrages à partir d’un simu-
lateur. Si le fonctionnement s'avère satisfaisant, il faut alors charger ce programme
dans le régulateur du site.

CM; (RS)

Figure 8.28 - Paramétrage du module de segmentation.

Module logique Module de régulation (CM1)

PID
PV: AI5
BP
=4
Direct V3V
EF: Log 3 =
eau (AO1)
Niveau glacée
de forçage = 0
Set point: 5

Figure 8.29 - Module logique.

8.4.4 Description succincte de la mise en route


Il convient de contrôler séparément chacun des domaines suivants.

M Contrôle de l'hydraulique
— Purger tous les points hauts.
— S'assurer que les pressions d’eau sont correctes.
S’assurer de l’ouverture des vannes.
— Contrôler le sens de rotation des pompes.
— S'assurer que les productions d’eau glacée et d’eau chaude sont opérationnelles.
S'assurer du bon fonctionnement des contrôleurs de débit.

MH Contrôle de l'électricité
S'assurer que les tensions sont correctes.
Contrôler le bon calibre des fusibles.
Contrôler les réglages des relais thermiques et des disjoncteurs.
Contrôler les terres et les masses.

358
8 e Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
d'installations réelles technologie et régulation

H Contrôle de la régulation
— Déconnecter les sorties de puissances.
— Mettre le régulateur sous tension.
— Interroger toutes les entrées (analogiques et binaires) et s'assurer de la cohérence
de leurs valeurs ou de leurs états.
— Reconnecter les sorties de puissances.
— Contrôler chaque loi des signaux et chaque loi de régulation.
— S'assurer que les valeurs des grandeurs physiques contrôlées correspondent aux
valeurs indiquées dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP).

8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :


technologie et régulation
8.5.1 Généralités
La production du froid d’un grand magasin peut présenter les formes suivantes :
— Détente directe en froid positif et en froid négatif.
— Fluide frigoporteur en froid positif et détente directe en froid négatif.
— Fluide frigoporteur en froid positif et en froid négatif.
Les centrales positives et négatives peuvent être indépendantes ou complémentaires
afin d’assurer un meilleur rendement énergétique global.

8.5.2 Les centrales de froid


La puissance frigorifique totale est produite à partir de plusieurs compresseurs. Le
fractionnement de la puissance totale nécéssaire permet l'adaptation de la puissance
aux besoins. Par ailleurs, en cas de panne de l’une des machines, une partie de la
puissance frigorifique reste opérationnelle. |

Figure 8.30 - Principe de la régulation


d'une centrale frigorifique (Doc. Danfoss).

Dunod
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
©—

359
8°Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
= d'installations réelles technologie et régulation

État

Basse pression

C1 C2 C3 C4

Figure 8.31 - Régulation des compresseurs.

La valeur de la basse pression donne une très bonne image de l'équilibre entre la
production et les besoins.
Une BP faible indique une cylindrée en fonction excessive en regard du volume de
vapeur à aspirer.
Une BP élevée, à l'inverse indique une cylindrée insuffisante en regard du volume
de vapeur à aspirer.
Ces compresseurs doivent être équipés des sécurités de base classiques : pressostat
basse pression, pressostat haute pression, pressostat différentiel d’huile, sondes associées
à des relais de surchauffe etc.

8.5.3 Les condenseurs

Les grands magasins utilisent surtout les condenseurs à air.


L'été, la haute pression tend à être élevée, la puissance électrique absorbée par les
moteurs d'entraînement des compresseurs est importante.
L'hiver, la haute pression tend à être basse, l’alimentation correcte des organes de
détente peut devenir aléatoire.
Une haute pression correcte doit faire un compromis entre une puissance élec-
trique absorbée faible et une pression suffisante pour alimenter correctement les
détendeurs.
La haute pression est généralement contrôlée par une sonde de pression. Cette
sonde génère un signal pilote de 4 à 20 mA ou de 0 à 10 volts. Ce signal pilote
alimente un régulateur, lequel assure la commande des ventilateurs.

360
8 e Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
d'installations réelles technologie et régulation

Figure 8.32 - Principe de la régulation des condenseurs (Doc. Danfoss).

État

FE —_———
tot ve ne
—— — —

Ÿ Enclenchement

|mt ===)

Déclenchement '

Haute pression

vi v2 V3 V4

Figure 8.33 - Régulation des condenseurs.

8.5.4 Les centrales de production de froid


Les centrales de production de froid positives et négatives peuvent être indépen-
dantes où complémentaires afin d’assurer une meilleure performance énergétique.
Il existe un grand nombre de technologies permettant d'associer les 2 centrales.
Les performances de la centrale négative sont améliorées par un sous-refroidissement
efficace du fluide frigorigène liquide. Dans l'exemple ci-dessus, le sous-refroidissement
est obtenu à partir d’un évaporateur appartenant à la centrale positive ; l’ébullition
du fluide frigorigène prélève de la chaleur au fluide frigorigène liquide de la centrale
négative.
délit.
un
est
autorisée
non
photocopie
La
Dunod
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361
362
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technologie et régulation
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technologie et régulation
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Cas pratiquesde régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
d'installations réelles technologie et régulation

Sans l'association des 2 centrales, nous aurions le cycle « 1 - 2 - 3 - 4 », le fluide


frigorigène serait admis aux différents organes de détente à + 35 °C.
Le sous-refroidissement obtenu à partir de la centrale positive permet le cycle « 1 -
2 - 3 - 4 », le fluide frigorigène est alors admis aux différents organes de détente à
— 10 °C.
Le gain de l’effet utile par kilogramme de fluide frigorigène est le suivant :
256 — 185 = 71 Kilojoules par kilogramme de fluide frigorigène.
Cette énergie (71 k]J) est à évacuer au niveau du condenseur de la centrale positive
ce qui n’est pas gratuit ! Rappelons que la production frigorifique est d’autant plus
coûteuse qu’elle s'effectue à une basse température.
Ce sous-refroidissement permet donc une amélioration du rendement énergétique
global de l'installation.
L'augmentation de l'effet frigorifique utile par kg. de fluide frigorigène conduit à un
débit massique réduit. La cylindrée totale nécessaire de la centrale basse température
est donc diminuée.

8.5.5 Étude du réseau de communication d'un grand magasin

moche sn
Modem superviseur

LT) lEtemeRiss

MNetwork
Repeteur
Va cn RP 9100

_ 4 FX 05 FX 05

EX 05

MR 44 FX 05

Figure 8.36 - Architecture du réseau (Doc. Johnson Controls).

La figure 8.36 donne l'architecture du réseau. On distingue trois topologies de


réseau :

364
8 e Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
d'installations réelles technologie et régulation

Réseau en ligne :

ESF INNRGT |
LP RE es

FX 05 bi
ei mien
Repeteur
a
RP 9100
MNetwork
MR 44

Repeteur
RP 9100

FX 05

Réseau arborescent :
er 30 appareils
.ART: 1

Repeteur
RP 9100
MNetwork MR 44

Repeteur
de RP 9100
MR 44 0 de FX 05
MR 44
31 appareils

Réseau étoile :

TR 31 appareils

æ
RS re

ve |.
… : »# 1 ac

{ Repeteur
RP 9100 MR 44 MR 44

Repeteur
Î RP 9100 MR 44 FX 05
/ 31 appareils

= 5.
\

Repeteur MR 44
RP 9100

Figure 8.37 - Topologies de réseau.

365
gulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
15pratiques de ré
d'installations réelles
technologie et régulation

— réseau en ligne : les segments sont placés en série avec l'insertion du répéteur.
Les répéteurs permettent de prolonger le réseau. Ses inconvénients sont que les
répéteurs sont disséminés sur l'installation, et que la maintenance est plus difh-
cile. Lalimentation indépendante des répéteurs est à prévoir ;
— réseau arborescent :ses inconvénients sont que les répéteurs sont disséminés sur
l'installation en conséquence la maintenance est plus difficile ;
— réseau en étoile : c’est la solution recommandée. L'inconvénient de ce réseau est
qu'il nécessite une plus grande longueur de câble ; ses avantages sont que tous
les récepteurs sont placés en salle des machines, la maintenance et la mise en place
en sont facilités.
8.5.6 Régulateurs pouvant gérer les vitrines ou les chambres froides

COM

Figure 8.38 - Schéma


OPTIONS
de câblage d'un régulateur.
(Doc. Johnson Controls). Evap.
Temp.

Le régulateur comporte deux entrées analogiques, une entrée logique et quatre


sorties logiques. À partir d’une carte de communication, il peut être relié à un bus
3 fils (voir figure 8.36).

8.5.7 Raccordement maître/esclave

Figure 8.39 - Schéma de raccordement d'un ensemble maître/esclave.

366
8 + Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
d'installations réelles technologie et régulation

Lassociation maître/esclave permet principalement d'optimiser les dégivrages.

8.5.8 Paramétrage des régulateurs


Lexemple paramétré (valeurs pratiques) consiste en une vitrine réfrigérée pour
produits laitiers (yaourts, lait.….). L'installation fonctionne au R 404 A et utilise la
technologie de la détente directe. La régulation du froid seffectue à partir d’une
électrovanne liquide TOR reliée aux bornes 4 et 5 du régulateur MR44 (voir
figure 8.38).
La température doit être comprise entre + 1°C et + 3 °C.
Le dégivrage s'effectue à partir de résistances électriques.
La détente du fluide frigorigène s'effectue à partir d’un détendeur thermostatique
à pression externe. Le numéro de l'adresse de ce point est « 42 ».
Ce point de froid étant simple, les paramètres qui ne sont pas actifs sont laissés à
leurs valeurs d’usine par défaut (tableau 8.3).

8.5.9 Paramétrages pratiques


Tous les paramétrages se font à partir de quatre touches (figure 8.40).
En appuyant sur la touche entrée pendant 3 secondes, on affiche la valeur de la
consigne qui peut être modifiée grâce aux touches 3 et 4. En appuyant à nouveau
une fois sur entrée, on affiche la CSP (consigne de travail) ; en appuyant une
deuxième fois sur entrée, la nouvelle valeur de consigne apparaît.
La documentation fabricant indique la méthodologie détaillée permettant le para-
métrage complet de ce régulateur. Ce ‘paramétrage, bien que très complet, ne
présente pas de difficulté. Le principal problème réside dans le fait de rentrer des
valeurs cohérentes et en adéquation avec la finalité du poste à paramétrer !

©)

©
Figure 8.40 - Vue du régulateur.
permettant d'augmenter la
1: touche d'entrée ;2: touche de dégivrage ; 3: touche
e ;4 : touche permetta nt de diminuer la valeur
valeur de la grandeur physique contrôlé
de la grandeur physique contrôlée .

délit.
autorisée
photocopie
La
Dunod
©
est
un
non

367
* Casoi
F de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
. d'installations réelles technologie et régulation

Tableau 8.3 - Paramètres des régulateurs.


ASSET EDIT PDA ANTEEME AE ET AN A IERD TD GE EST DARRRN
EE ARENA 2RDC MERE PÉn pentes

de Description Plage Par Valeurs


des paranenss de réglage défaut pratiques
PTS D A VE D IREM TEE
SR A D
Gr ET TC D TI AS AS EEE SR OR

Paramètres de Corse et température

de res Sep
EL Limite inférieure de consigne —40 à +70 °C —40 5

HL Limite supérieure de consigne —40 à +70 °C 70 10

cc Temporisation anti-cycle court 0 à 9 min 0 | 0

Co Jeu de dégivrage forcé 0 à 99 min 60 30

Paramètres d'alarme :

! AH Seuil haut d'arme —50 à +50 °C 2340 10

AL Seuil bas d'alarme _—50à +50 C Fe -10 —-10

Ad Différentiel d'alarme 1à9K . 1 1


At Temporisation d'alarme 0à99 min … © 20
AC. Temporisation d'alarme e mise Ta 99 min a 20 20
sous tension et après dégivrage .. ie : |

: _ R . . Paramètres dedégivrage
df Type de dégivrage OFF
(0):arrêt compresseur ee te” ELE
. " ELE (1): résistances Re
| … | HGA (2):gaz chauds

dn Mode de lancement des dégivrages 0 : paramètre - oo 0

dE Fonction d'arrêt dudégivrage. . ”

dd Température defindedégivrage oo 7 -.

di ll
Intervalle entredeuxdégivrages 99h :6_

_ Tempsd'égouttage
368
8 + Cas pratiques de régulation 8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
__ d'installations réelles technologie et régulation

Tableau 8.3 (suite) - Paramètres des régulateurs.


SR PS REED SSSR
OT ES REG RS OMG SENTE DAS D DRE TDR à PRCSDE STAR ANA IPN ALES SSID TEINTE

Code Description Plage Par Valeurs


des paramètres de réglage _ défaut pratiques
nee-rEras ON RD PE RTC NEVÉ

Paramètres de dégivrage (suite)


GROS NE DS ER SP
AMEN
ANURE EDDPRENR

dU Premier dégivrage après mise OFF, 0 à 99 min OFF OFF


en marche

dr Retard d'affichage de température 1 à 99 min 20 20


après un dégivrage
DR SA NUS SAINS LOST I TRAD D RE

Paramètres de l'entrée logique


enr. RE DRAM Ne
een:

IF Fonction de l'entrée logique : non connectée 0 0


: arrêt sur condition d'alarme |
: alarme temporisée
: contact de porte
: décalage de consigne
: démarrage du dégivrage
: arrêt à distance.
: commande sortie AUX
U1
on
NO
WW
©
&
—J
© : mode ventilateur seul

id Temporisation de l'entrée logique 0 à 99 min eo : s 5

—10 à +10K de es
ib Valeur du décalage de consigne EE SU TE A
NE D LA

Paramètres de ventilation
tite rte rer ent
née graine

FF Marche du ventilateur 0 : en parallèle avec 0 1


Le | le compresseur |
1 :en marche sauf durant
le dégivrage
2:température
(paramètre FS et FH)
3 : toujours en marche

0 à 99 min lé | 5 5
Fd | | Temporisation de démarrage
du ventilateur après un cycle |
_ de dégivrage
-30 445. C ; ue :
Fr. < |Température de démarrage. . a
= après un ue
duventilateur 0
“e dégivrage . |

03044 ds : de cn 5
FS. | Seuil l'arrêtduventilateur. es
0 à20+ . HE one RS
M. æ ‘Seuildemarche du ventilateur: A Ne Re

369
8.5 Les supermarchés et les hypermarchés :
technologie et régulation

Tableau 8.3 (suite) - Paramètres des régulateurs.


croise
rec on EE ae reparer
ee VE rA E EDGE TITRES SRE

Code Description Plage Par Valeurs


des paramètres de réglage défaut pratiques
PE D LU ESS PRES AU AD
DA AE RAR OU AR RS DE TRE DDR
PORT NET ER NDS
ESS RD TRIER
AE DS PRES ERNEST

Autres paramètres
D BEA ER D DA MD A ED MED AA RE TM TO RO
D ÉD ERTTP É EMRÉIMTTTTSR CIETT

SF Mode opératoire en cas OFF (0) : en marche Aut Aut


de défaillance d'une sonde ON (1) : compresseur à l'arrêt
AUT (2) : automatique

So Compensation de la température —20 à + 20 unités 0 0

Un Unité de température 0 : degrés ‘C 0 0


1 : degrés F

AA Type de la sortie logique -0 : alarme 0 0


programmable 1 : gestion de dégivrage
_maître/esclave

SA Sonde utilisée pour l'alarme : 0 à 100% 100% 100%


Reprise : 100 %
Soufflage : 0 %

Sd Température affichée: 0 à 100% 100% 100%


_ Reprise : 100 %
_Soufflage:0 %
Add Numéro de l'adresse du régulateur 1 à255 255. 4 -

Sp |%régulation: _0à100% 50% 100%


ji (< teprse 100%
_ Soufflage:0%

ë ds : . | Maître/esclave (gestion des 1: maître Ù F0:


O:esclave
_Nombrede sondes utilisées | P:2sondes | PB Ne.
_Np:Î sonde

370
8 + Cas pratiques de régulation 8.6 Grands magasins où les postes positifs sont
d'installations réelles en froid indirect et les postes négatifs en froid direct

Rs
Réglage de la consigne

_N5
N
© æ
0-50 F7

ru =)
me
(aa
Figure 8.41 - Exemple de paramétrage du point de consigne.

8.6 Grands magasins où les postes positifs sont


en froid indirect et les postes négatifs en froid direct
8.6.1 Généralités

Tableau 8.4 - Principe de la régulation d'une installation à frigoporteur avec stockage.

| frigorifique normale 1.

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en froid indirect et les postes négatifs en froid direct
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d'installations réelles
8 + Cas pratiques de régulation

5e
8 e Cas pratiques de régulation 8.6 Grands magasins où les postes positifs sont
d'installations réelles en froid indirect et les postes négatifs en froid direct

Avantages des fluides frigoporteurs


Réduction très significative de la charge en fluide frigorigène,
— le confinement du fluide frigorigène est optimal,
— la régulation des points de froid est simplifiée,
— simplification de la distribution de froid aux différents utilisateurs,
— l'ajout ou le retrait d’un point de froid pose peu de problème,
simplification de la robinetterie frigorifique (qui est très coûteuse),
le circuit frigoporteur est à une pression faible (quelques bars), sa réalisation
pose donc peu de problème,
éloignement possible des points de froid de la production (en terme d'énergie,
les pertes de charges hydrauliques sont moins coûteuses que les pertes de charge
frigorifiques),
— surveillance et maintenance du circuit frigoporteur simplifiées,
— les échangeurs des unités terminales sont à une température assez homogène
(plus de surchauffe), la prise en givre est donc plus homogène, la dessication des
denrées entreposées est réduite,
— le dégivrage peut être interne par le fluide frigoporteur lui-même, il est alors
préchauffé à partir de la désurchauffe du fluide frigorigène, ce qui induit un gain
énergétique intéressant,
— le stockage du froid est possible surtout en ce qui concerne les frigoporteurs
diphasiques (coulis).

Inconvénients

— Le procédé nécessite 2 chutes de température (fig. 8.42),


— l'énergie nécessaire au pompage s'ajoute au bilan thermique,
— les conduites du fluide frigoporteur sont plus lourdes, ce qui demande un
supportage plus coûteux.
Cette considération ne concerne pas les frigoporteurs diphasiques (coulis : glace +
eau ou CO, : liquide + gaz).
Le coût global de l'installation est majoré.

8.6.2 Étude succincte d'une installation avec fluide frigoporteur


(Figure 8.43 page suivante.)

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375
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en froid indirect et les postes négatifs en froid direct

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374
8 + Cas pratiques de régulation 8.6 Grands magasins où les postes positifs sont
d'installations réelles en froid indirect et les postes négatifs en froid direct

8.63 Différentes technologies et régulations des installations à frigoporteur

Figure 8.44 - Différentes technologies en frigoporteur.

— Technologie « A » : Distribution bitube. Cette technologie pose des problèmes


d’équilibrage. La mise.en place de robinet d’équilibrage en sortie d'échangeur
est indispensable (repère 9). La régulation consiste en un thermostat (repère 4)
agissant sur une électrovanne (repère 5).
— Technologie « B » : On parle ici de « boucle thermique ». Le débit dans chaque
point de froid est assuré par une pompe, cette pompe est commandée par un
thermostat d'ambiance. Un clapet anti retour est indispensable (repère 8).
— Technologie « C » : Installation en bitube permettant un débit constant. Cette
technologie est surtout utilisée avec les frigoporteurs diphasiques (coulis). La
circulation permanente permet d'éviter la séparation des phases solides et
liquides. Le thermostat agit ici sur une vanne 3 voies permettant la production
de froid ou le bipassage de l'échangeur.

375
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9 e LES RÉSEAUX INFORMATIQUES
u

9,1 Introduction
La régulation numérique et les systèmes informatiques sont une réalité quotidienne.
Faire communiquer ces différents systèmes entre eux nécessite la création de réseaux.
Ces réseaux permettent la communication, la décentralisation et la gestion d’ensem-
bles pouvant être complexes.
Dans la pratique, le terme de réseau peut exprimer :
— le support permettant les échanges,
— Ja totalité de l’installation : (machines, interfaces et câblage).
Le contexte permet de distinguer le sens dans lequel il doit être compris.

9.2 Définition de termes ou expressions utilisés


en informatique
9.2.1 Adresse IP

Une adresse IP (avec IP pour Internet Protocol) est le numéro qui identifie une
machine d’un réseau.
Il existe des adresses IP de version 4 et de version 6. La version 4 est actuellement
la plus utilisée : elle est généralement notée avec 4 nombres compris entre 0 et 255,
séparés par des points.
Exemple : 212.85.150.134.

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Figure 9.1 - Exemple d'adressage IP.


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377
es réseaux informatiques 9.2 Définition de termes ou expressions
utilisés en informatique

host 1, 2 et 3 sont des machines.


ethO0 le nom des interfaces.
mynet : le nom du réseau.
On choisit d’abord l’adresse du réseau : 192.168.0.0
On affecte une adresse logique à chacune des interfaces qui y est reliée, l’adresse de
l'interface découlant de celle du réseau.

LR À à Bus USB
Généralités
L'Universal Serial Bus (USB) est un bus informatique à transmission série servant
à connecter des périphériques informatiques à un ordinateur.
Dans sa version 2, il autorise des débits allants de 1,5 Mbit/s à 480 Mbit/s.
Le bus USB autorise les branchements et débranchements à chaud (« Hot-Plug »,
sans avoir besoin de redémarrer l’ordinateur).
Le bus USB possède une topologie arborescente (dite également en étoile) : les
feuilles de cet arbre sont les périphériques ; les nœuds internes sont des hubs qui
permettent de greffer des sous-arborescences dans l’arborescence principale.

Connectique et caractéristiques électriques


L'architecture USB a pour caractéristique de fournir l'alimentation électrique aux
périphériques en utilisant pour cela un câble composé de quatre fils (la masse GND,
l'alimentation VBUS et deux fils de données appelés D— et D+). Ces deux derniers
fils (D+ et D-) forment une paire torsadée et utilisent le principe de la transmis-
sion différentielle afin de garantir une certaine immunité aux bruits parasites de
l’environnement physique du périphérique ou de son câble.

5 cm

Figure 9.2 - Différents types de connecteurs USB.

9.2.3 Concentrateur (en anglais HUB)


Un concentrateur est le nœud central d’un réseau informatique. Il s’agit d’un
dispositif électronique permettant de créer un réseau informatique local de type
Ethernet.

378
9 « Les réseaux informatiques

Cet appareil permet la connexion de plusieurs appareils sur une même ligne de
communication, plusieurs ordinateurs dans un réseau Ethernet, ou plusieurs péri-
phériques sur un port USB, en régénérant le signal, et en répercutant les données
émises par l’un vers les autres.

9.2.4 Cordon RJ-45 (en anglais « Registered Jack 45 »)


Un cordon RJ45 est un câble RJ45 constitué de 4 paires de fil torsadé équipé aux
extrémités de connectique rj45 comportant 8 broches.
Le câble rj45 permet de relier des appareils entre eux ou une machine à un réseau
par le biais d’une carte réseau, d’un concentrateur réseau (HUB) ou d’une prise
PURE , , » , ,

murale qui disposent tous de ports rj45 femelles.

Figure 9.3 - Connecteurs RJ-45 servant à la connexion des réseaux informatiques via Ethernet.

9.2.5 Ethernet

Ethernet résulte de la contraction des termes Ether et network.


Dans un réseau Ethernet, le câble diffuse les données à toutes les machines
connectées, de la même façon que les ondes radiofréquences parviennent à tous les
récepteurs.
Le réseau Ethernet s’est imposé grâce à sa simplicité de mise en œuvre et à l'augmen-
tation progressive des débits de connexion, passés de 10 mégabits/seconde, puis
100 mégabits/s, pour atteindre aujourd’hui 1 gigabits/s et même 10 gigabits/s sur
les réseaux les plus performants.

9,2.6 Hub (idem concentrateur)


9.2.7 Interface réseau

Des interfaces réseaux sont nécessaires lorsqu'il convient d’établir un dialogue


entre des PC et des régulateurs-automates (fig. 9.4).
Ces interfaces transforment les signaux RS-232 provenant d’un PC en signaux RS-485
compatibles avec les régulateurs-automates.

délit.
autorisée
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non

19
9,2 Définition de termes ou expressions
utilisés en informatique

CS 9100
Superviseur

DC 9100
Régulateur-automate

DC 9100

Figure 9.4 - Exemple d'implantation d'une interface réseau (Doc. Johnson Controls).

9.2.8 Internet
Internet est composé d’une multitude de réseaux répartis dans le monde entier.
Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, fournisseur d’accès à
internet, armée) et se voit attribuer un identifiant unique.
Afin de pouvoir communiquer entre eux, les réseaux s'échangent des données, soit
en établissant une liaison directe, soit en se rattachant à un nœud d’échange.
Chaque réseau est donc connecté à plusieurs autres réseaux. Lorsqu'une communi-
cation doit s'établir entre deux ordinateurs appartenant à un identifiant différent,
il faut alors déterminer le chemin à effectuer parmi les réseaux. Aucun élément
d'internet ne connaît le réseau dans son ensemble, les données sont simplement
redirigées vers un autre nœud selon des règles de routage.

9.2.9 Intranet

Intranet est un réseau informatique utilisé à l’intérieur d’une entreprise ou de


toute entité organisationnelle qui emploi les mêmes protocoles qu’Internet.

380
9 e Les réseaux informatiques

9.2.10 LAN (Local Area Network)

En français : Réseau informatique local.


Un réseau LAN est un réseau informatique tel que les terminaux qui y participent
(ordinateurs, etc.) s'envoient des trames au niveau de la couche de liaison sans
utiliser d’accès à Internet.
L'opposé d’un réseau LAN est un réseau WAN (réseau étendu).

9.2.11 Modem
Modem résulte de la contraction des termes modulateur et démodulateur.
C’est un dispositif électronique, en boîtier indépendant ou en carte à insérer dans
un ordinateur, qui permet de faire circuler (réception et envoi) des données numé-
riques sur un canal analogique qui est en général une fréquence porteuse modulée.
L'opération de démodulation effectue l'opération inverse et permet au récepteur
d'obtenir l’information numérique.

9.2.12 Protocoles et services

Les protocoles de communication définissent de façon formelle et interopérable la


manière dont les informations sont échangées entre les équipements du réseau.
Des logiciels dédiés à la gestion de ces protocoles sont installés sur les équipements
d’interconnexion que sont par exemple les commutateurs de réseau, les routeurs,
les commutateurs téléphoniques, les antennes GSM, etc.

9.2.13 Répéteur
Un répéteur est un dispositif électronique combinant un récepteur et un émetteur,
le répéteur compense les pertes de transmission d’un média (ligne, fibre, radio) en
amplifiant le signal sans modifier son contenu.
Exemple avec la Wi-Fi.
La couverture Wi-Fi est limitée géographiquement. En cas de couverture insuff-
sante, la mise en place d’un répéteur permet d'étendre la zone géographique de
perception.
Exemple en génie frigorifique.
En régulation de supermarché par exemple, dans le cas d’un réseau en ligne, le
fabricant demande l'installation d’un répéteur après un nombre donné de régula-
teurs (Fig. 8.37).

9.2.14 Routage
Le routage est le mécanisme par lequel des chemins sont sélectionnés dans un
réseau pour acheminer les données d’un expéditeur jusqu’à plusieurs destinataires.
Le routage est l’opération exécutée dans de nombreux réseaux, tels que les réseaux
télégraphiques, les réseaux de données électroniques comme Internet et les réseaux de
autorisée
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transports.
381
9e Les réseaux informatiques 9,3 Réseaux informatiques

9,2.15 RS-232
RS-232 est une norme standardisant un port de communication de type série.
Le port RS-232 est fréquemment utilisé dans l’industrie pour connecter différents
appareils électroniques.
Ce port peut se présenter sous la forme d’un connecteur 9 ou 25 broches (le nom
du connecteur est alors DB9 ou DB25).
Seule la version 25 broches est vraiment standardisée.

9.2.16 RS-485 ou EIA-485


RS-485 est une norme qui définit les caractéristiques électriques de la couche
physique d’une interface numérique sérielle. La transmission se fait sur une ligne
électrique, pratiquement une paire torsadée, par des variations de tension en mode
différentiel.

9.2.17 Serveur informatique


Dans un réseau informatique, un serveur est un ordinateur et un logiciel dont le
rôle est de répondre automatiquement à des demandes envoyées par des clients
— ordinateur et logiciel — via le réseau.

9.2.18 Wi-Fi
Technique de réseau informatique sans fil mise en place pour fonctionner en réseau
interne et, depuis, devenu un moyen d’accès à haut débit à Internet.
Dans la pratique le Wi-Fi permet de relier des ordinateurs portables, des machines
de bureau, des assistants personnels (PDA), des objets communicants ou même
des périphériques à une liaison haut débit sur un rayon de plusieurs dizaines de
mètre en intérieur. Dans un environnement ouvert, dans des conditions optimales,
la portée peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres.

9.3 Réseaux informatiques


But d’un réseau :
— Échanges entre personnes : messageries, voix, transfert / échange de données.
— Partage d'équipements : imprimantes, espace disque, supercalculateurs.
— Contrôles et commandes à distance.

9.3.1 Infrastructure
Les infrastructures ou supports peuvent être sur des câbles dans lesquels circulent
des signaux électriques, l'atmosphère (ou le vide spatial) où circulent des ondes
radio, ou des fibres optiques qui propagent des ondes lumineuses.

382
9 e Les réseaux informatiques 9,3 Réseaux informatiques

& Différentes transmissions

Électriques :
— Câble coaxial, pair torsadée, câble électrique

Optiques :
— Fibre optique
— Air

Électromagnétiques :
— Antenne radio, satellite \

Figure 9.5 - Différents modes de transmission (Doc. Johnson Controls).

Les supports permettent de relier « physiquement » des équipements assurant l’'inter-


connexion des moyens physiques qui sont définis par des protocoles. Les équipements
d’un réseau sont connectés directement ou non entre eux, conformément à quelques
organisations types connues sous le nom de topologie de réseau.

B Différentes topologies

CO Topologie en bus
Le bus, un segment central où circulent les informations, s'étend sur toute la longueur
du réseau, et les machines viennent s'y accrocher.
L'avantage du bus est qu'une station en panne ne perturbe pas le reste du réseau.
Elle est de plus très facile à mettre en place.
Cette topologie est utilisée dans les réseaux 10 base 2 et 10 base 5.

O Topologie en étoile
unique
C’est la topologie la plus courante. Toutes les stations sont reliées à un
vers le concent ra-
composant central : le concentrateur. Quand une station émet
délit.
autorisée
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teur, celui-ci envoie les données à toutes les autres machines.
383
9e Les réseaux informatiques 9.3 Réseaux informatiques

Figure 9.7 - Exemple de réseau en étoile (Doc. Johnson Controls).

Il existe aussi les réseaux en anneaux et les réseaux en arbre.

384
Æ Support physique

CO Petit câble coaxial


Est utilisé dans les topologies en Bus.
Gaine
Isolant
Âme
(signaux)

Figure 9.8 - Détail de petit câble coaxial.

Blindage
(masse)

CO Paires torsadées
Ce câble correspond à la topologie étoile.

Figure 9.9 - Exemple de support avec paires torsadées.

C1 Fibre optique
Topologie en BUS/Etoile.

Cœur Tube Renfort Gaine extérieure

Figure 9.10 - Détail d'une fibre optique.


délit.
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385
| 9 e Les réseaux informatiques 9,3 Réseaux informatiques

M Différents types de réseaux


© Les réseaux locaux (LAN : Local Area Network)
Si l’environnement est local, nous parlons de RLE (Réseau Local d'Entreprise) ou
de LAN (Local Area Network).
Il s’agit d’un ensemble d’ordinateurs appartenant à une même organisation et
reliés entre eux dans une petite aire géographique par un réseau, souvent à l’aide
d’une même technologie (la plus répandue étant Ethernet).

Figure 9.11 - Exemple de site comportant un réseau LAN (Doc. Johnson Controls).

La taille d’un réseau LAN peut atteindre 1000 utilisateurs.

Les réseaux métropolitains (MAN : Metropolitan Area Network)


Les réseaux MAN interconnectent plusieurs LAN géographiquement proches (au
maximum quelques dizaines de km) à des débits importants.
Un MAN est formé de commutateurs ou de routeurs interconnectés par des liens
hauts débits (en général en fibre optique).

Les réseaux à grande distance (WAN : World Area Network)


Si les distances sont grandes, nous parlons de RLD (Réseau Longue Distance) ou
WAN (Wide Area Network).
Les WAN fonctionnent grâce à des routeurs qui permettent de « choisir » le trajet
le plus approprié pour atteindre un nœud du réseau. |
Le plus connu des WAN est Internet.

386
9 e Les réseaux informatiques 9.4 Pratique des réseaux

9.4 Pratique des réseaux


Chaque fabricant donne des consignes précises quant à la partie « hard ».
Par exemple, les répéteurs s'installent après un certain nombre d'appareils sur le
bus ou si celui-ci dépasse une longueur donnée.
Les câbles « Bus » sont de caractéristiques imposées.
Les préconisations ci-dessous sont de la marque Johnson Controls.

Exemple de préconisation d'un fabricant.

Ligne RS-485 Longueur max. sans répéteur : 1200 m.

Ligne RS-232 Longueur maxi : 10 m.

Appareils ; - Maximum de 32 par tronçon de 1200 m. . |

Chaque tronçon de Bus doit être terminé par un appareil de la gamme 9100 ou parune
résistance de 220 ohms. ne A

Le câble de communication du Bus 9100 se compose de 2 paires torsadées avec écran.

ete

D'une façon générale :


— respecter les sections minimales des différents conducteurs,
— séparer les câbles de puissance des câbles de communication,
— éviter la proximité avec les relais, les contacteurs et surtout les « ballasts électroni-
ques » des tubes fluorescents qui sont de puissantes sources d’ondes électro-
magnétiques.

Fa
Min. 10-15 cm

Figure 9.12 - Exigences d'installation (Doc. Danfoss).


la torsade des
A : Ne dénuder que la longueur de câble nécessaire (max. 3-4 cm). Il faut conserver
fils jusqu'aux borniers.
montés dans une armoire.
B : Câblage préconisé lorsque plusieurs régulateurs-automates sont
Conserver la distance minimale de 10-15 cm des relais ou contacteurs.
et les câbles de
C: Conserver une distance minimale de 10-15 cm entre les câbles de puissance
communication. Conserver le maximum de gaine avec le blindage.

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INDEX

A comptage de l’énergie 142 — de régulation 86


concentrateur 378 — des signaux 84
action
— dérivée 122 convecteurs électriques 314
M
— intégrale 118
D mesure
adressage des régulateurs 93
armoire de climatisation pour dégivrages 206 — d’intensités 40
salle informatique 239 démarrage par relais statique — de tensions 40
autorité de vanne 61 CTP 166 modem 381
dépannage 158 module solaire 50
détendeurs électroniques 177 moteurs
détente directe 359 — à aimants permanents 44
bloc opératoire 344
diode — monophasés 23
boucles 85
— semi-conductrice 159 — triphasés 25
bouteilles séparatrices
— Zener 160 — démarrage 31
— contrôle de niveau 214
disjoncteurs 12, 13 — utilisés en monophasé 43
brûleur
— au fuel 330, 334 N
E
— au gaz 337
neutre (différents régimes) 4
bus USB 378 entrées d’un régulateur 147
Ethernet 379 O
C
F
onduleur 53
capteur
optimiseurs 81
— de dioxyde de carbone 107 facteur de puissance (cos)
— de monoxyde de carbone 29 6 P
106 fibre optique 385
capteurs solaires 319 fluide frigoporteur 372, 373, panneau solaire 49
cascade chaudière 308
paramétrage des régulateurs
374
cellule numériques 155
fusibles 10
— photoélectrique 329 point de rosée 232
— solaire 50 G pompe à chaleur 312, 348
centrale d'acquisition 111 pont de Wheatstone 80
géothermie 324 pressostats différentiels
centrale de traitement d’air glossaire en régulation d'huile 172
231 numérique 82
chaîne photovoltaïque 49 groupe à eau glacée 341 R
chaudière électrique 315
chauffage | réglage d’un régulateur
— collectif 307 — analogique 148
Internet 380 — numérique 154
— électrique 314
— par eau géothermale 324 régulation 79, 80, 81
climatiseur de fenêtre 217 — analogique 88
coefficient de vanne 62
klixon 168 — de la basse pression 198
compensation 130 — de la haute pression 187
L — des registres d’air 134
composants discrets 159
compresseur limitations 127 — en réfrigération 163
— à vis 203 loi — flottante 138
— centrifuge 204 — de chauffe 305 — numérique 91
_ délit.
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389
— par tirage au vide 171 servomoteurs 72 transmetteur pneumatique
— pneumatique 93 sonde 97 95
— proportionnelle 116 — active 99 triac 161
— TOR 113 — d’ionisation 329
relais — de qualité d'air 106 V
— d'intensité (démarrage) — passive 97 vannes 59
164 sorties d’un régulateur 147 — 4 voies 300
— de surchauffe 17 — coefficient 62
— de tension (démarrage) 167 T
— montages 65
— statique (démarrage) 166 temps — pannes 70
— thermique 14 — d’intégrale 120 — relation entre la course du
réseaux informatiques 377 — de dérivation 122
routage 381 clapet et le débit 63
terre (conducteur de
RS-232 382 — sélection 71
protection) 1
RS-485 ou EIA-485 382 thermistance 100 — types 59
thermocouples 100 ventilo-convecteur 279
S thyristor 161
W
sécurités pour brûleurs au fuel TOR (régulation tout-ou-
et au gaz 327 rien) 113 watt crête (symbole Wc) 50
sélectivité 21 transistor bipolaire 160 Wi-Fi 382

LE
d4

72853 — (1) — OSB 80° - TYP - MPN


Dépôt légal : septembre 2016
Dépôt légal de la 1* édition : avril 2005

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N° d'impression : 2016080478
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Imprimé en France

390
Francis Meunier * Paul Rivet
Marie-France Terrier

DE FROID
Froid industriel, commercial, domestique
et conditionnement d'air

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Malek Jedidi
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COLLECTION TECHNIQUE & INGÉNIERIE
FROID ET GÉNIE CLIMATIQUE

ÉLECTRONIQUE ÉNERGIES FROID ET GÉNIE GESTION ENVIRONNEMENT MÉCANIQUE ÉLECTRO- AUTOMATIQUE


à CLIMATIQUE INDUSTRIELLE ET MATÉRIAUX TECHNIQUE ET RÉSEAUX

RÉGULATION EN GÉNIE **°


CLIMATIQUE
Froid - Climatisation - Chauffage
Après un rappel des bases de l'électrotechnique nécessaires en Jean Desmons
régulation, cet ouvrage donne tous les éléments méthodologiques Aprèsunecarrièredans
l'industrie, l'auteur a enseigné
et technologiques pour: la régulation climatique en
BTS génie climatique et au
* concevoir les systèmes de régulation adaptés aux installations Gas ï
de froid, de climatisation et de chauffage:
* pratiquer la mise en route et la maintenance des installations.
Il développe notamment plusieurs cas pratiques de régulation
d'installations réelles : centrale de traitement d'air, groupe à eau
glacée, chaudière, bloc opératoire, pompe à chaleur.
Cette troisième édition actualise les différents matériels ainsi
que les différentes technologies utilisées dans le domaine de
la régulation en génie climatique. Il est par exemple étudié la
conversion d'une régulation pneumatique enrégulationnumérique.

POINTS FORTS CONTENU DE L'OUVRAGE


Analyse complète des éléments des + Électrotechnique appliquée
différentes boucles de régulation + Régulation en photovoltaïque
Étude d'installations existantes à + Hydraulique appliquée au génie thermique
partir de matériel disponible sur le + Etude des différents capteurs et
marché actionneurs
# Description détaillée de tous les + Principe de la régulation : les lois, les
types de régulation : régulation ana- actions P PI, PID
logique, régulation pneumatique + Régulation appliquée au froid, à la
avec une large prédominance pour climatisation et au chauffage
la régulation numérique + Les réseaux

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| ÊC Les actus

782100172853 ST CN CH Î
8856863 | DUNOD &
ISBN 978-2-10-072853-4 du savoir Mo[Vistote Meteiss L

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