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L’homme biblique et les enfants

Israël voit dans la fécondité un signe de la bénédiction divine : « tes fils, autour de la table, [sont] comme
des plants d’olivier. » (Ps 127, 3). Les auteurs bibliques n’oublient pas pour autant que l’enfant est un être
inachevé qu’il est important de l’éduquer fermement : « La folie s’agrippe au cœur du jeune enfant. »
Mais dès l’Ancien Testament, en raison de sa faiblesse l’enfant apparaît comme un privilégié de Dieu.
Le Seigneur lui-même est le protecteur des orphelins : « Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est
Dieu dans sa sainte demeure. » (Ps 67, 6) et les enfants le louent : « Jusqu’aux cieux, ta splendeur est
chantée par la bouche des enfants, des tout-petits. » (Ps 8, 2) L’image du petit enfant est utilisée par le
psalmiste pour montrer son abandon confiant au Seigneur : « Mon âme est en moi comme un enfant,
comme, un petit enfant contre sa mère. » (Ps 130,2)
Dieu n’hésite pas à choisir le plus petit, un enfant, le plus jeune pour accomplir sa mission. Dieu se
manifesta au jeune Samuel au Temple de Silo (1S 3), il deviendra prophète. David, le plus jeune de la
fratrie, deviendra roi d’Israël. (1S 16 et suivant). Le jeune Daniel se montra plus sage que les Anciens et
sauva Suzanne de la mort à la suite de faux témoignages. (Dn 13).
Et c’est par un nouveau-né, Jésus, que ‘Le Seigneur, le Dieu d’Israël, visite et rachète son peuple.’
(Luc 2, 68) Dieu se fait homme se fait homme : c’est l’Incarnation.
Faisant fi des usages, qui tiennent les enfants pour quantité négligeable, Jésus les embrasse, les
bénit, leur impose les mains. Mieux encore. Il déclare que le royaume des cieux appartient à ceux qui leur
ressemblent, autrement dit à ceux qui, tels les enfants, qui ne calculent pas, qui en tout font confiance à
Dieu. "Laissez les enfants venir à moi" dit Jésus.
Un enfant c’est si peu de chose ! Il est dépendant des autres pour tout, il a besoin qu’on prenne soin
de lui, il demande du temps… et puis, il dérange ! Et pourtant, Jésus l’accueille.
Mais non seulement Jésus montre sa tendresse aux enfants, mais il les donne un exemple ; il faut
donc demander quels sont ces qualités de l’enfant qui donne entrée dans le royaume de Dieu.
L’enfant est signe d’abandon, de confiance, d’émerveillement, de spontanéité, de simplicité :
conditions nécessaires pour entrer dans Royaume et que les adultes ont bien souvent perdues. Ce sont
ceux qui ressemblent aux petits qui en sont bénéficiaires.
Ne sommes-nous pas, tous, les enfants bien aimés de notre Père du ciel qui nous bénit ? Ne
cherchons-nous pas, nous aussi, à nous approcher de Dieu par Jésus ?
Jésus montre sans cesse aux disciples, qui manifestent aussi leur désir de grandeur ( Mc 9, 34 ; Mt 20, 21 ),
qu’il faut abandonner leur prétention et se faire petit, humble, pour apprendre à tout recevoir de Dieu et
vivre de son amour : porte d’entrée du Royaume.
Laissez venir à moi les petits enfants, est une invitation de jésus à laquelle on se réfère fréquemment
à l’occasion d’un baptême. Laissez venir cela signifie que le mouvement de Jésus vers les enfants a été mis
dans leur cœur par Dieu, avant qu’il soit soutenu par les parents. Mais leur rôle est très important pour
permettre aux enfants d’aller vers Jésus : ce sont les parents qui demandent le baptême, ce sont eux qui
par leur exemple, par la connaissance de Jésus qu’ils donnent à leurs enfants en lien avec la catéchèse, par
la prière vécue en famille, permettent la croissance de la foi de leurs enfants.
La vierge Marie a montré ici son amour et toute sa sollicitude maternelle pour les enfants : elle est
apparue tenant l’enfant Jésus, et plus tard elle s’est montrée à frère fiacre tenant dans ses bras celui qui
devait devenir l’héritier du royaume, et dont la naissance allait être un don de Dieu. Et ici ont vient prié la
vierge Marie pour ce don d’un enfant, et combien la remercier pour cela.
Confions lui aujourd’hui tous les enfants des familles présentes, tous les enfants du monde et
spécialement ceux qui sont en situation de souffrance.

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