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Homélie du mariage : bâtir sur le roc

Alexandre et Alicia, vous voulez construire votre vie sur le roc, pour pouvoir affronter tous les périls de
la vie.
On pourrait dire bien des choses à propos de ce roc sur lequel vous voulez construire votre maison. J’en
retiendrai trois ; la part de vos dispositions naturelles ; la part que Dieu vous offre et la part de vos choix,
pour assurer cette solidité.
I. Ce roc il suppose d’abord votre disposition à aimer toujours. Le cœur humain est fait pour ça. C’est
une disposition naturelle et il serait odieux de dire à quelqu’un : je t’aime pour un moment, tant que cela
me convient. Agir ainsi serait aller contre quelque chose de très précieux en nous. L’amour est un
engagement de la personne, bien au-delà de l’utilité.
II. Évangile que vous avez choisi ensuite Jésus veut nous indiquer ce qui est le véritable roc de notre vie,
et en particulier l’Europe sur lequel doit reposer la solidité de votre mariage, de votre famille. Car pour
notre vie de façon générale il nous dit que c’est en devenant ses véritables disciples que notre vie peut
être fondés sur le roc, car il est le roc, et il n’y a pas d’autres qui soient inébranlable. Et pour votre
mariage ce qu’il vous offre pour bâtir sur l’Europe, pour être véritablement ses disciples, c’est le
sacrement de mariage que vous recevez maintenant. Un sacrement, c’est une action de Dieu. L’action
de Dieu c’est la grâce, sa présence qu’il met en vous et au cœur de votre union. Il s’engage à cela, à
mettre sa force d’amour au cœur de votre amour. Mais recevoir la grâce dans le sacrement dispose à être
disciple du Christ, nous le permet. Mais il dépend de nous de choisir d’être ce disciple que Jésus veut
faire de nous pour nous rendre forts. Il dépend de nous de nous mettre à sa suite, de lui donner une place
effective et déterminante dans notre cœur et dans notre vie, de façon concrète et pratique. Le premier
choix à faire pour bâtir sur le roc c’est le choix d’être authentiquement disciples du Christ. La démarche
de la préparation au mariage et de la cérémonie du mariage sont nécessaires mais ne suffisent pas ; ce
doit être le début d’un chemin de vie avec le Christ. Il n’impose pas sa présence, c’est à nous, c’est à
vous d’assurer cette présence dans votre vie. Si nous sommes lucides, nous savons que notre cœur est
malade, fragile, votre amour a besoin d’être sauvé. Mais Jésus ne peut sauver l’amour, guérir le cœur
sans que nous fassions le choix de l’écouter, lui, de mettre notre confiance en lui, d’entretenir une
relation forte, effective avec lui ; et cela se réalise par la prière, par la messe du dimanche, par la
confession, par l’écoute de sa parole, par le soutien de la participation à la vie de la communauté
chrétienne. C’est cela qui nous permet d’être effectivement ses disciples, et de bâtir notre vie, de bâtir
votre mariage sur lui, le roc. Il y a une corrélation entre un éloignement général des couples par rapport
au Christ, par rapport à la vie de foi, et l’éloignement de l’Eglise, corrélation avec la grande fragilité que
l’on constate aujourd’hui pour le mariage ; on a de fait mis Dieu à l’écart, il est devenu un petit ornement
que l’on met à de rares occasions. Si le lien avec le Christ reste très superficiel, on ne lui donne pas le
moyen d’être réellement auprès de nous. Il ne faut pas être dans l’illusion, le climat de la société qui
vous entoure ne vous porte pas dans le sens de l’Évangile, au contraire. Entendez aujourd’hui l’invitation
du Christ à être ses disciples, à recevoir dans votre amour, la force de son amour, la force et la joie de la
fidélité, la force et la joie du dévouement et de la capacité de l’oubli de soi, la force et la joie du pardon
et de la générosité du don. C’est lui qui nous montre ce que peut être la force de l’amour, lui qui a donné
sa vie sur la croix par amour pour nous, et que cet amour-là il veut le mettre dans notre cœur, si lui-
même entre vraiment dans notre cœur.
Aujourd’hui vous posez dans votre vie et entre vous un lien unique et plein de promesses ; nous
partageons votre joie et nous vous confions au Christ, au sauveur ; et tout à l’heure vous vous confierez
aussi à la vierge Marie, elle qui un jour à des noces, dans le village de Cana, est intervenue auprès de son
fils pour qu’il vienne au secours des mariés.

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