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La fête de l’Assomption célèbre l’accueil de la Vierge Marie, dès sa mort corporelle, dans la Gloire de

Son Fils. Mais en entrant dans cette Gloire Marie ne ferme pas la porte, car tous ceux qui appartiennent au
Christ, comme le rappelle saint Paul, recevront la Vie et pourront la rejoindre auprès de Dieu. Ainsi, la fête
de l’Assomption nous concerne, nous qui nous efforçons de suivre Jésus tout au long de notre vie. Ce qui
arrive à la Vierge Marie garantit l’avenir qui nous est promis dans le Christ.
Car le Seigneur tient à nous au point de ne pouvoir rester éloigné de nous. Rappelons-nous la prière
qu’il adresse à Son Père pour ses disciples, au moment où il va entrer dans Sa passion : « Père, ceux que tu
m’as donnés, je veux que, là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire » (Jean
17, 24). La gloire où Marie le rejoint par Son Assomption, nous est aussi promise. C’est le désir ardent qui
brûle le cœur de Jésus.
En cette fête de l’Assomption, la liturgie retient comme évangile, celui de la Visitation. Par le
message de l’ange, Marie a appris qu’elle était appelée à devenir la Mère du Sauveur. Mais l’ange lui
indique aussi le signe que Dieu peut tout en faveur de ceux qu’Il aime : Elisabeth, malgré son grand âge, va
enfanter elle aussi. Marie se rend donc avec empressement auprès d’elle. Traversant la région
montagneuse, Elle s’élance comme messagère de la joie vers la maison d’Elisabeth. Elle est l’Arche de la
Nouvelle Alliance qui porte en elle le Fils de Dieu Sauveur … C’est pourquoi, son corps qui a été le
tabernacle du fils de Dieu a été préservé de la dégradation du tombeau.
Marie est une étoile qui nous indique la route mais nous ne la regardons pas comme une étoile dans
un ciel inaccessible. Sa destinée glorieuse nous est promise dans la mesure où nous essayons comme Elle
de faire de notre existence, un OUI à la volonté du Père. Voilà la Bonne Nouvelle que nous accueillons et
célébrons en cette fête de l’Assomption.
La vraie raison pour laquelle Marie a bénéficié sans tarder des fruits de la Rédemption, nous est
donnée dans le Magnificat. Dans ce chant prophétique Marie s’exprime au nom du Peuple de Dieu ; elle y
dit sa manière de vivre, car sa vie développe le OUI qu’elle a prononcée devant l’ange.
Le Magnificat est l’action de grâce et la louange de Marie pour célébrer le Mystère du Salut ; car ce
mystère commence à s’accomplir en elle, et elle y est associée de façon unique. Elle exultera encore en
voyant son enfant grandir… puis lorsqu’en commençant son ministère il annoncera la proximité du Règne
de Dieu, … lorsqu’il entrainera des foules pour l’écouter et accomplira les signes qui authentifient sa
prédication. Marie ne renoncera pas au Magnificat, même au pied de la croix de Jésus. Du fond de sa
douleur, elle saisit alors l’importance de cette Heure où le Salut des hommes s’accomplit. Elle exultera
d’une manière plus intense encore, au moment de la Résurrection, et lorsqu’elle sera en prière avec les
premiers disciples dans l’attente du don de l’Esprit Saint.
Frères et sœurs, Marie nous apprend que la vie du disciple du Christ est tout entière portée par la
joie et l’action de grâce. C’est ainsi que notre vie chrétienne est décentrée de nous-même vers la présence
et l’action du Seigneur dans notre vie et dans l’histoire. En rendant grâce à Dieu, nous protégeons nos
cœurs du poids de nos déceptions, de nos frustrations ou de nos rancœurs qui nous paralysent et nous
enferment sur nous-mêmes, nous rendant indifférents aux autres. L’action de grâce et la joie qui lui est liée,
nous rendent ouverts à la présence du Seigneur et disponibles pour servir nos frères et sœurs.
Marie est la femme de l’action de grâce. L’action de grâce nous garde mobilisés, en vue de coopérer
activement, comme elle, à l’œuvre du salut. Nous en avons d’autant plus besoin, que le spectacle des
actions humaines qui s’étalent dans l’actualité, pourraient nous faire oublier que Dieu conduit son projet de
salut à son terme, au-delà des apparences, et au-delà des prétentions de ceux qui croient faire l’histoire
sans lui ou contre lui.
La Vierge Marie, instrument privilégié de la providence divine, médiatrice de toutes grâces, veille
sur nous, sur nos familles, sur notre pays qui lui est consacré. Remettons nos vies à son cœur immaculé, qui
nous fixe en Jésus, et répondons à son appel à nous mobiliser dans la prière. Amen

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