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Unité 10 : La place de la Vierge Marie dans la dévotion à la Miséricorde Divine

Figure remarquable de la religion chrétienne, vénérée par des milliers de Saints et


Docteurs de l’Eglise, la Très Sainte Vierge Marie occupe un espace particulier dans le
cœur des hommes. Cet espace est révélé ou mis en exergue par la foi qui entoure son
mystère et son culte depuis la naissance même du christianisme.

Sa place et son rôle, importants pour le moins qu’on puisse dire, attestés par les
Evangiles lui valent d’être appelée aujourd’hui Mère de Miséricorde. Les innombrables
sanctuaires et églises élevés en son nom témoignent de l’attachement des hommes à
son égard.

En ce qui concerne tout particulièrement la dévotion à la Miséricorde Divine, la Très


Sainte Vierge Marie, Mère de Miséricorde, occupe une place toute particulière à l’école
de la spiritualité de Sainte Faustine. Celle-ci en effet, dès son enfance, était très attachée
à la Vierge Marie. Religieuse, elle ne fit qu’approfondir cette dévotion qu’avait la
Congrégation Notre-Dame de la Miséricorde pour Marie, sa Patronne, et dont Sainte
Faustine était fille.

Sœur Faustine bénéficia de plusieurs visions de la Vierge Marie. Au cours de ces


apparitions consignées dans le Petit Journal de la religieuse polonaise, la bonne Mère de
Dieu l’instruisait, la secourait et l’assistait dans sa mission prophétique de miséricorde,
disant : « …Je suis une Mère pour vous par l’insondable miséricorde de Dieu …» Petit
Journal 449 et : « …Je suis non seulement la Reine du Ciel, mais aussi la Mère de
Miséricorde et ta Mère… » (P J 330).

Notons que Sœur Faustine vénérait avant tout Marie comme Mère du Fils de Dieu, Mère
de la Miséricorde Incarnée et Mère de tous les hommes. Marie lui enseignait à demeurer
avec Dieu dans son âme, à aimer la Croix et à pratiquer les vertus qui conditionnent
l’attitude de confiance en Dieu et de miséricorde à l’égard du prochain. Elle lui dévoilait
de grands mystères.

De toutes les apparitions de la TSVM à Sœur Faustine, celle du 25 mars 1936 est
certainement de celles qui soulignent avec force le soutien de la mère de Notre
Rédempteur à l’expansion ou la diffusion de la dévotion naissante à La Miséricorde
Divine.

En effet, Le Petit Journal relate que le 25 mars 1936, pendant sa méditation, Sœur
Faustine fut saisie d’un profond sentiment de la présence de Dieu. Elle voyait son infinie
grandeur et en même temps, son abaissement inouï vers sa créature, dans le mystère
de l’Annonciation que l’Eglise célébrait en ce jour.
La TSVM lui apparut et lui adressa les paroles suivantes qui confirment la portée
inestimable de la dévotion à la Miséricorde à notre époque : Soudain je vis la Mère de
Dieu qui me dit: « Oh! Combien l’âme qui suit fidèlement le souffle de la grâce est
agréable à Dieu; j’ai donné au monde le Sauveur, et toi tu dois parler au monde de Sa
grande miséricorde et préparer le monde à la seconde venue de Celui qui viendra non
comme Sauveur miséricordieux, mais comme juste Juge. Oh, ce jour est terrible. Le jour
de la justice a été décidé, le jour de la colère de Dieu, les anges tremblent devant lui.
Parle aux âmes de cette grande miséricorde, tant que c’est le temps de la pitié; si tu te
tais maintenant tu répondras en ce jour terrible pour un grand nombre d’âmes. N’aie peur
de rien, sois fidèle jusqu’à la fin, je compatis avec toi ». PJ 635.

A noter cependant, le ton des messages de la Très Sainte Vierge Marie n’a pas toujours
été aussi menaçant. En effet, les messages de la mère de Notre Seigneur Jésus-Christ à
Sœur Faustine sont empreints d’un immense amour envers la religieuse polonaise et
l’humanité entière. Elle se découvre à elle comme le guide, la protectrice, le bon conseil
et l’assurance dont celle-ci aura besoin dans la mission qui vient de lui être confiée par
Jésus-Christ.

Dans cet extrait du Petit Journal, Sainte Faustine témoigne : « Je vis alors la Sainte
Vierge, indiciblement belle, qui s’est approchée de moi (…) elle me serra contre elle, et
me dit ces paroles : « (…) Sois courageuse, n’aie pas peur des obstacles illusoires, mais
fixe ton regard sur la passion de Mon Fils, et de cette manière, tu remporteras la
victoire. » P. J. 449.

Le 15 août 1937 sa Congrégation élut Marie pour la céleste Supérieure Générale. Sœur
Faustine vit alors en vision toutes les Sœurs de la Congrégation couvertes du manteau
de la Vierge ; elle entendit la Vierge proclamer sur un ton solennel des paroles que voici
avec une promesse extraordinaire :

« Toutes celles qui persévéreront dans le zèle jusqu’à la mort, dans ma Congrégation,
éviteront le feu du purgatoire, et je désire que chacune se distingue par les vertus
suivantes: humilité et douceur, pureté et amour de Dieu et du prochain, pitié et
miséricorde. Après ces paroles, toute la Congrégation disparut, et je demeurai seule
avec la Très Sainte Mère qui m’instruisit de la volonté de Dieu, comment l’appliquer dans
la vie en m’abandonnant totalement à Son très saint jugement. Il est impossible de plaire
à Dieu sans accomplir Sa sainte volonté. – Ma fille, lui dit Marie, je te recommande
vivement de réaliser fidèlement tous les souhaits de Dieu, car c’est ce qui est le plus
agréable à ses yeux saints. Je désire vivement que tu te distingues par ta fidélité à
accomplir la volonté de Dieu. Place cette volonté de Dieu bien au-dessus de tous les
sacrifices et holocaustes ». PJ 1244.

Signalons par ailleurs que parmi les éléments qui fondent ou alimentent la spiritualité du
dévot de la Miséricorde Divine figurent entre autres une saine dévotion à la Vierge Marie
et la prière du Rosaire.
On le voit donc, la Très Sainte Vierge Marie occupe une place centrale dans la dévotion
à la Miséricorde Divine depuis sa naissance jusqu’à sa pratique de nos jours.

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