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Cadolive – Gréasque 14

Ces lectures que nous avons entendues nous parlent de lutte, de résurrection, et d’espérance.
Le passage de l’Apocalypse présente la vision de la lutte entre la femme et le dragon. La figure
de la femme, représente l’Église et celle qui est en son cœur Marie ; cette Femme montrée dans
l’Apocalypse est d’un côté glorieuse, triomphante, et de l’autre, encore en travail, dans la douleur de
l’enfantement. En effet, l’Église, si elle est déjà associée, au ciel, à la gloire du Seigneur, vit
continuellement, dans l’histoire, les épreuves et les défis que comporte le conflit entre Dieu et le malin,
l’ennemi de toujours. Et au cœur de cette lutte que les disciples de Jésus doivent affronter – il y a la
présence de Marie ; la Mère du Christ et de l’Église est toujours avec nous. Toujours, elle marche avec
nous. Certes, elle est désormais, une fois pour toutes, entrée dans la gloire du ciel. Mais cela ne signifie
pas qu’elle soit loin, qu’elle soit séparée de nous, qu’elle nous laisse dans la lutte ; au contraire, Marie
nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre les forces du
mal. La prière avec Marie, en particulier le Rosaire est aussi une prière de combat, une prière qui
soutient dans la bataille contre le malin et ses complices. Le Rosaire est une arme dans la bataille.
Dans la seconde lecture l’Apôtre Paul, écrivant aux Corinthiens, affirme avec force qu’être
chrétien signifie croire que le Christ est vraiment ressuscité des morts ; et croire cela c’est déjà mettre
un pied dans la Résurrection. Toute notre foi se base sur cette vérité fondamentale. De même, le
mystère de l’Assomption de Marie corps et âme est inscrit dans la Résurrection du Christ. L’humanité
de la Mère a été « attirée » par le Fils dans son passage à travers la mort. Jésus est entré une fois pour
toutes dans la vie éternelle avec toute son humanité, celle qu’il avait prise de Marie ; ainsi, Elle, sa
Mère, qui l’a suivi fidèlement toute sa vie, est entrée avec Lui dans la vie éternelle, que nous appelons
aussi le ciel, le Paradis, la Maison du Père.
Marie a connu aussi le martyre de la croix : elle a vécu le martyre de son cœur, le martyre de son
âme. Elle a tant souffert dans son cœur, pendant que Jésus souffrait la passion sur la croix., elle l’a
vécue jusqu’au fond de son âme. Elle a été pleinement unie à Lui dans la mort, et à cause de cela, elle
l’a suivi dans la résurrection. Marie est la première des rachetés qui est arrivée au ciel.
L’Evangile quant à lui nous suggère l’ espérance. Celui qui croit en la Résurrection du Christ,
en la victoire de l’Amour, lorsqu’il est dans la lutte lutte quotidienne, entre le bien et le mal, entre la
vie et la mort, est animé par l’Espérance. Nous avons entendu le chant de Marie, le Magnificat : C’est
le cantique de l’espérance, le cantique du Peuple de Dieu en marche dans l’histoire. C’est le cantique
de tant de saints et de saintes, certains connus, d’autres, beaucoup plus nombreux, inconnus, mais bien
connus de Dieu : des chrétiens de toutes conditions et de tout àge : ils ont affronté la lutte de la vie
remplis d’espérance.
Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur ». L’Église le chante encore aujourd’hui et partout. On
exalte le Seigneur pour tout ce qu’il a déjà fait et pour ce qu’on est sûr qu’il va faire pour que tous les
amis du Christ parviennent à la victoire. Nous devons aimer chanter le magnificat spécialement lorsque
nous sommes dans l’épreuve, lorsque nous sommes touchés par la Croix. Où il y a la croix, pour nous,
il y a le soutien inébranlable de l’espérance.
Que Marie soit pour nous, comme elle l’a été pour Bernadette à Lourdes, présence du ciel sur la
terre, qu’elle tourne notre regard vers le lieu où nous est préparée une place, et vers lequel nous
avançons ; qu’avec elle nous ne nous laissions pas totalement immerger dans les réalités matérielles ou
périssables ; qu’Elle nous rappelle que déjà notre horizon de vie est avec Dieu, avec Elle, avec les
saints.

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