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LA 12 Postambule DDFC Olympe de Gouges

Mvt 1 :

Le texte s’ouvre sur une apostrophe « femme » ce qui permet à l’autrice d’interpeller sa
destinataire et de la singulariser. Par ce procédé, elle donne une vigueur à son adresse.

L’emploie de l’impératif présent à deux reprises : « réveille-toi » « reconnais », place le texte


sous le signe de l’injonction, elle invite à l’action et montre l’urgence de se battre pour les
droits des femmes.

L’allégorisation de la raison à travers l’expression « tocsin… » qui « est couplée à la


métaphore sonore « se fait entendre » permet à De Gouges de présenter ce moment
comme un tournant majeur de la lutte. Elle cherche à réveiller les consciences à la lutte et à
l’action urgente. Le rôle de la raison est ici porteuse de cette lutte qui s’apprête à
commencer.

La négation « n’est plus » et l’usage du passé composé « a dissipé » marque une rupture
temporelle et insiste sur l’opportunité du moment (passage à l’action) afin de mettre
rapidement un terme à l’injustice.

L’énumération de mots qui appartiennent au champs lexical de l’obscurantisme :


« fanatisme », « superstition » , « sottise » , « usurpation »…
Ce sont les valeurs contre lesquels les lumières affrontent.
Les idéaux des lumières sont représentés se voit à travers la métaphore filée des signes du
pouvoir.
- « Tocsin de la raison »
- « Le puissant empire de la nature »
- « Le flambeau de la vérité »

En convoquant cette métaphore, De Gouges légitime ses revendications et celles de toutes


les femmes.
Elle a une réelle intention de tourner le dos à ces valeurs négatives (citées rpécédemment)
qui vont à l’encontre des revendications des femmes.
Elle convoque le champ lexical de l’esclavage : « l’homme esclave », « briser ses
fers », « devenu libre » fortement connoté et insiste sur l’égoïsme des hommes qui
refusent l’émancipation de la femme.

PS : Nous pouvons faire un parallèle ici avec l’image du philosophe dans l’article du
philosophe écrit par DU MARSAIS qui est décrit comme celui qui marche dans la nuit avec un
flambeau.

Le parallélisme entre « devenu libre » et « devenu injuste » L5 accentue le fait que l’homme
devenu libre n’a pas partagé sa liberté avec les femmes, au contraire ils se sont approprié
ces libertés en laissant les femmes dans leur condition injuste.
Transition : L’ouverture du postambule se présente comme une incitation à l’action des
femmes et provoque des sensations fortes destinées à leurs faire réagir. L’enjeu pour
l’autrice est de faire prendre conscience aux femmes de la nécessité d’agir.

Mvt 2 :

Par la suite, l’autrice interpelle « les femmes » et non « la femme ». Passage du singulier au
pluriel.
L’apostrophe emphatique (L5) « Ô femmes » indique l’ampleur de son propos, son appel
devient plus concret.

1ère QR « quand cesserez-vous d’être aveugle » à une forte connotation provocatrice.


En effet, avec l’usage du vocabulaire péjoratif, l’autrice rend les femmes presque
responsables de leur condition servile.

De Gouges enchaine une série de QR : ainsi, le discours s’anime, un dialogue fictif va


s’instaurer entre Olympe de Gouges et les femmes, cela permet de rendre vivant ce
dialogue.

Les mots à connotations mélioratifs vont laisser place à des termes péjoratifs avec l’emploie
d’antithèse entre « avantages » et « mépris, dédain ». Cette antithèse souligne la
dépossession subit par les femmes. (L5-6).

La négation restrictive et la QR « Que vous reste t il ..? » montre que les femmes se sont
versées d’illusions, elles ont tout perdus, sauf « la conviction des injustices de l’homme »
(L9). La réponse à la QR met en valeur la déception, à savoir, la certitude que les hommes
sont injustes, est un moyen de dire qu’il ne reste rien aux femmes.

L’ironie se fait sentir dans ce texte notamment grâce au groupe nominal « le bon mot du
législateur des noces de Cana » qui cible le caractère fondateur de la république qui tente à
placer les femmes en position inférieur aux hommes là où dans la nature cette infériorité
n’existe pas.

La métaphore « branche de la politique » ici l’autrice compare la morale a une plante ou à


un animal et dénonce la persistance de la moral religieuse (réf biblique) dans la vie politique
de la France qui à l’époque était encore une nation non laïque.

De gouges souffle aux femmes la réponse qu’elles doivent avoir c’est-à-dire « tout » L13.

Transition : L’autrice détruit progressivement les réticences que peuvent avoir les femmes,
à regarder leur propre condition. (Spoliation dont elles sont victimes).

Mvt 3 :

Le 3ème mvt s’ouvre sur une hypothèse « s’ils s’obstinaient » (L1 phrase complète).
Par cette PSC d’hypothèse, OG met en garde contre les potentiels obstacles auxquels
pourraient avoir recours les hommes face à la démarche des femmes afin de les dissuader
d’aller au bout de leur démarche. Elle incite les femmes à ne pas perdre de vu leurs
objectifs « qlq soit le barrières… », (L24) il faut persister la lutte.
Le style d’OG mine l’amplification du mvt des femmes et de leur détermination à
revendiquer leurs droits, comme en témoigne l’usage de l’impératif présent, sur un rythme
ternaire : « opposez », « réunissez », « déployez ».

Durant toute la fin du texte, OG oppose un vocabulaire péjoratif pour qualifier les hommes
et un vocabulaire mélioratif pour qualifier les femmes (voir fiche).

Par ce lexique encourageant, OG invite les combattantes à adopter un courage et une


détermination fort pour faire face à l’entêtement des hommes qui ne cesse de bafouer leurs
droits.

On retrouve le champ lexical de la sagesse et de la pensée donnant un caractère


philosophique au texte (fiche).
En somme, l’autrice présente l’arme principale dont doivent se munir les femmes pour.
Mener à bien leurs combats à savoir : l’intelligence et la réflexion.

OG évoque un argument fort : elle explique aux femmes qu’il n’appartient qu’à elles de
décider ou non si elles veulent l’égalité des sexes.
- Antithèse entre vouloir/ pouvoir
- Tournure impersonnelle « Il est en votre pouvoir »
- Négation restrictive « Vous n’avez qu’à le vouloir »

OG donne aux femmes la clé essentielle pour mener à bien le combat, il en est de leur
ressort de l’utiliser ou pas. Elle les invite à se soulever à revendiquer leurs droits pour
parvenir à l’égalité.

OG s’adresse ici en tant que chef de file des femmes, elle les représente comme des
guerrières et véritables lumières en les conseillant de recourir à l’esprit pour parvenir à leur
but.

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