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12 LA Postambule DDFC Olympe de Gouges
12 LA Postambule DDFC Olympe de Gouges
Mvt 1 :
Le texte s’ouvre sur une apostrophe « femme » ce qui permet à l’autrice d’interpeller sa
destinataire et de la singulariser. Par ce procédé, elle donne une vigueur à son adresse.
La négation « n’est plus » et l’usage du passé composé « a dissipé » marque une rupture
temporelle et insiste sur l’opportunité du moment (passage à l’action) afin de mettre
rapidement un terme à l’injustice.
PS : Nous pouvons faire un parallèle ici avec l’image du philosophe dans l’article du
philosophe écrit par DU MARSAIS qui est décrit comme celui qui marche dans la nuit avec un
flambeau.
Le parallélisme entre « devenu libre » et « devenu injuste » L5 accentue le fait que l’homme
devenu libre n’a pas partagé sa liberté avec les femmes, au contraire ils se sont approprié
ces libertés en laissant les femmes dans leur condition injuste.
Transition : L’ouverture du postambule se présente comme une incitation à l’action des
femmes et provoque des sensations fortes destinées à leurs faire réagir. L’enjeu pour
l’autrice est de faire prendre conscience aux femmes de la nécessité d’agir.
Mvt 2 :
Par la suite, l’autrice interpelle « les femmes » et non « la femme ». Passage du singulier au
pluriel.
L’apostrophe emphatique (L5) « Ô femmes » indique l’ampleur de son propos, son appel
devient plus concret.
Les mots à connotations mélioratifs vont laisser place à des termes péjoratifs avec l’emploie
d’antithèse entre « avantages » et « mépris, dédain ». Cette antithèse souligne la
dépossession subit par les femmes. (L5-6).
La négation restrictive et la QR « Que vous reste t il ..? » montre que les femmes se sont
versées d’illusions, elles ont tout perdus, sauf « la conviction des injustices de l’homme »
(L9). La réponse à la QR met en valeur la déception, à savoir, la certitude que les hommes
sont injustes, est un moyen de dire qu’il ne reste rien aux femmes.
L’ironie se fait sentir dans ce texte notamment grâce au groupe nominal « le bon mot du
législateur des noces de Cana » qui cible le caractère fondateur de la république qui tente à
placer les femmes en position inférieur aux hommes là où dans la nature cette infériorité
n’existe pas.
De gouges souffle aux femmes la réponse qu’elles doivent avoir c’est-à-dire « tout » L13.
Transition : L’autrice détruit progressivement les réticences que peuvent avoir les femmes,
à regarder leur propre condition. (Spoliation dont elles sont victimes).
Mvt 3 :
Le 3ème mvt s’ouvre sur une hypothèse « s’ils s’obstinaient » (L1 phrase complète).
Par cette PSC d’hypothèse, OG met en garde contre les potentiels obstacles auxquels
pourraient avoir recours les hommes face à la démarche des femmes afin de les dissuader
d’aller au bout de leur démarche. Elle incite les femmes à ne pas perdre de vu leurs
objectifs « qlq soit le barrières… », (L24) il faut persister la lutte.
Le style d’OG mine l’amplification du mvt des femmes et de leur détermination à
revendiquer leurs droits, comme en témoigne l’usage de l’impératif présent, sur un rythme
ternaire : « opposez », « réunissez », « déployez ».
Durant toute la fin du texte, OG oppose un vocabulaire péjoratif pour qualifier les hommes
et un vocabulaire mélioratif pour qualifier les femmes (voir fiche).
OG évoque un argument fort : elle explique aux femmes qu’il n’appartient qu’à elles de
décider ou non si elles veulent l’égalité des sexes.
- Antithèse entre vouloir/ pouvoir
- Tournure impersonnelle « Il est en votre pouvoir »
- Négation restrictive « Vous n’avez qu’à le vouloir »
OG donne aux femmes la clé essentielle pour mener à bien le combat, il en est de leur
ressort de l’utiliser ou pas. Elle les invite à se soulever à revendiquer leurs droits pour
parvenir à l’égalité.
OG s’adresse ici en tant que chef de file des femmes, elle les représente comme des
guerrières et véritables lumières en les conseillant de recourir à l’esprit pour parvenir à leur
but.