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TD2.

La Chine, un déséquilibre entre Hommes et femmes

a) Pyramide des âges

Cette pyramide des âges indique que la chine occupe le premier rang mondial par sa
population avec 1,3 milliard d’habitants, le pays le plus peuplé, devant l’Inde et l’Afrique.

Questions
1. Observez et comparez ces trois pyramides d’âges : 1982, 2000 et 2050 ? Puis que
constatez-vous ?

2. Que peut-on dire de la tranche d’âge de jeunes de 0 à 10 et 60 à 100 ans entre 1982 et
2050 ?
3. Quels facteurs contribuent à l’augmentation de nombres des personnes âgés de plus
de 70 ans en 2050 ?

Nous constatons une baisse progressive de la fécondité et l’allongement de la durée de vie ou


de l’espérance de vie qui modifient la structure par âge de la population chinoise. Le
vieillissement démographique, s’annonce rapide. La part des personnes âgées de 65 ans et
plus était de 7 % en 2000, devrait plus que tripler d’ici 2050, pour atteindre 24 % en 2050. La
Chine comptera alors 330 millions de personnes âgées.

b) Le déséquilibre entre Hommes et femmes

La Chine dispose une population à majorité d’hommes soit 104,9 pour 100 femmes en 2010.
Ce ratio la place juste derrière l’Inde, qui est le pays le plus « masculin » au monde, avec
106,4 hommes pour 100 femmes en 2011 (contre 98,5 dans le reste du monde). Comme pour
l’Inde, ce surcroît d’hommes résulte de deux facteurs : la pratique croissante d’avortements
sélectifs au détriment des filles et une surmortalité féminine anormale due à des négligences
de traitement dans la petite enfance. La société chinoise préfère les fils que les filles. C’est le
résultat d’un système patriarcal et du confucianisme, qui maintien les femmes en position

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secondaire (inferieure) dans la famille. Les garçons ont l’avantage de perpétuer la lignée
familiale et le devoir de prendre en charge les parents dans leur vieillesse. De plus, les couples
devant limiter strictement le nombre de leurs enfants, les filles deviennent indésirables du
simple fait qu’elles privent les parents de la possibilité d’avoir un fils. Mais la coercition
imposée par la politique de contrôle des naissances n’explique pas tout. Intervient aussi
l’évolution récente des comportements de reproduction, qui a généralisé la famille de taille
très restreinte. Dans le contexte des réformes économiques, avec l’augmentation du coût de la
vie et la libéralisation sociale, de plus en plus de couples limitent spontanément la taille de
leur famille. Par ailleurs, la libéralisation du système de santé a rendu l’accès aux soins plus
coûteux, obligeant les familles à effectuer un calcul coûts/bénéfices avant de faire soigner
leurs enfants.

c) Élever un fils pour ses vieux jours

Le système clanique patriarcal, autrefois fondement de la société, voulait que l’on se


marie tôt et que l’on ait plus d’enfants, surtout des garçons. Aujourd’hui, le clan n’est plus la
base de l’organisation sociale, mais son idéologie continue de dominer la vie quotidienne.
Lors de mariage, une fille quitte sa famille biologique. Elle est léguée et dévouée à sa belle-
famille, elle ne doit plus rien à ses propres parents, pas même de s’occuper d’eux quand ils
sont devenus vieux, cette charge incombant aux fils et aux belles-filles. Mais dans les
campagnes, on sait qu’en l’absence de toute pension de retraite, il faut « élever un fils pour
préparer sa vieillesse ». Pour des centaines de millions de paysans, un fils est la seule
assurance vieillesse, l’unique garantie contre la maladie ou l’invalidité.

d) Déséquilibres sur le marché matrimonial

L’enjeu démographique lié au déficit de filles est considérable. S’il concerne surtout, depuis
trente ans, la population des enfants, il commence à se répercuter aux âges adultes à mesure
que la population vieilli. On estime le surplus d’hommes de 10% à 15% des d’âges
successives, et ce dès les années 2010. Les prétendants au mariage devront accepter des écarts
d’âge entre époux et, leur âge au mariage devrait augmenter. Pour faire face à cette situation,
des réseaux nationaux et transnationaux de trafique de femmes se mettent en place. À la
frontière sino-vietnamienne, par exemple, la migration des femmes à des fins de mariage se
développe.

. e) La population mondiale vieillit


Avec la baisse continue de la fécondité et de la mortalité, le vieillissement de la population,
s’accélère. La part des adultes plus âgés (plus de 65 ans) de la population mondiale a
augmenté de 5 pour cent en 1960 à 9 pour cent en 2018 et le pourcentage devrait croître à 16
pour cent d’ici 2050, avec l’augmentation la plus rapide pour la tranche d’âge des plus de 85
ans. La part des enfants (de 0 à 14 ans) diminue, passant de 37 pour cent en 1960 à 26 pour
cent en 2018, avec une baisse projetée à 21 pour cent d’ici 2050. Le timing et la vitesse des
changements survenant dans la pyramide des âges varient selon les pays, et ces changements
ont des conséquences importantes sur le plan social et économique.

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