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MMC Rji 9
MMC Rji 9
Pr. JAAFRI
Mécanique des Milieux Continus - Pr. Jaafri 1
Lois de comportement
Depuis le début de ce cours de MMC, deux personnages essentiels :
Ce tenseur possède une base propre 𝑏1 , 𝑏2 , 𝑏3 , dans laquelle la matrice du tenseur fait apparaître les
trois déformations principales :
𝜀1 0 0
𝜀= 0 𝜀2 0
0 0 𝜀3
𝜎1 0 0
𝜎= 0 𝜎2 0
0 0 𝜎3
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Lois de comportement
Pour l’instant → On n’a jamais établi de correspondance entre les deux tenseurs 𝜀 et 𝜎
En particulier, il n’y a aucune raison a priori pour que les directions principales de déformation et de
contraintes soient les mêmes.
Pour mettre en relation ces deux objets physique, on introduit la notion de modèle de comportement.
𝜎 𝑥, 𝑡 = ℱ 𝐸 𝜏 𝜏 ≤ 𝑡]
On remarque que cette formulation fait intervenir 𝐸, tenseur des déformations, en tout point du système
d’étude et à tout instant antérieur à 𝑡.
Lois de comportement
Formulation beaucoup trop complexe pour un usage pratique
→ Il faudra la simplifier en posant quelques hypothèses crédibles
𝜎 𝑥, 𝑡 = ℱ[𝐸 𝑥, 𝑡 ′ | 𝑡 ′ ≤ 𝑡 𝑒𝑡 𝑥 = 𝑋, 𝑡 ]
𝜎 𝑥, 𝑡 = ℱ[𝜀 𝑥, 𝑡 ′ | 𝑡 ′ ≤ 𝑡]
𝜎 𝑥, 𝑡 = ℱ 𝜀 𝑥, 𝑡
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Lois de comportement
Sous ces hypothèses, le modèle de comportement n’est plus une fonctionnelle, mais simplement une fonction :
𝜎 𝑥, 𝑡 = 𝑓 𝜀 𝑥, 𝑡
𝜀 𝑥, 𝑡 = 𝑓 −1 𝜎 𝑥, 𝑡
Les lois décrites sous ces hypothèses s’appliquent très bien aux solides, mais pas aux fluides.
On fait souvent usage du modèle de « milieu à mémoire infiniment courte », pour lequel la contrainte n’est
pas fonction de l’historique de déformation mais du taux de déformation à un instant donné :
𝑑
𝜎 𝑥, 𝑡 = ℱ 𝜀 𝑥, 𝑡 , 𝜀 𝑥, 𝑡
𝑑𝑡
C’est le cas par exemple du modèle du fluide visqueux.
Mécanique des Milieux Continus - Pr. Jaafri 5
Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Pour chaque particule du milieu, il existe un état de référence, appelé état au repos, tel
contr que le tenseur des déformations linéarisées et le tenseur des contraintes sont tous les
deux égaux au tenseur nul.
L’état de contrainte d’une particule à un instant donné ne dépend que de son état de
déformation par rapport à l’état de référence. Cet état de référence peut donc être
assimilé à l’état initial au sens lagrangien du terme.
defor
Plus simplement, un milieu élastique est un milieu qui se déforme sous un chargement (la
nature et la quantification de cette déformation étant quelconques), et qui revient
exactement à son état initial si on supprime le chargement.
La notion de milieu élastique est donc très générale, puisqu’on n’a apporté aucune
information sur la nature de la fonction qui relie les contraintes aux déformations.
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Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Chaque terme du tenseur des contraintes est donc obtenue comme une composition
linéaire de tous les termes de la matrice des déformations linéarisées.
Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Grâce aux symétries des tenseurs des déformations et des contraintes, appelées petites symétries :
𝑑 2 𝑤𝑖𝑛𝑡 𝑑 2 𝑤𝑖𝑛𝑡
Grâce à la relation = appelée grande symétrie, où 𝑤𝑖𝑛𝑡 désigne l’énergie interne :
𝑑𝜀𝑖𝑗 𝑑𝜀𝑘𝑙 𝑑𝜀𝑘𝑙 𝑑𝜀𝑖𝑗
𝐴𝑖𝑗𝑘𝑙 = 𝐴𝑘𝑙𝑖𝑗
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Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
On utilise la notation de Voigt (permet d’écrire un tenseur symétrique d’ordre 2 sous forme d’un vecteur d’ordre 1)
Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
𝐶𝐼𝐽 ⇔ 𝐶𝑖𝑗𝑘𝑙
(𝑖, 𝑗) ⟶ 𝐼 (1,1) ⟶ 1 (2,2) ⟶ 2 (3,3) ⟶ 3 (2,3) ⟶ 4 (1,3) ⟶ 5 (1,2) ⟶ 6
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Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Pour décrire un matériau : il faut définir 21 paramètres C’est encore beaucoup trop !!
Pour quelques matériaux élastiques → une dernière hypothèse simplificatrice : Isotropie
Pour un matériau élastique linéaire isotrope, la matrice de rigidité est inchangée quelque soit la base.
→ Le comportement mécanique du milieu est invariant par rotation. Autrement dit, il se comporte de
la même manière dans toute les directions.
→ Un matériau pour lequel, en un point quelconque, les composantes du tenseur 𝐶 sont identiques
dans toutes les directions.
⇒ Dans le cadre de l’élasticité linéaire isotrope, un matériau est fonction uniquement de deux
paramètres caractéristiques indépendants.
Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Loi de Hooke
Dans le cas d’un milieu élastique linéaire et isotrope, la relation contraintes-déformations prend une forme simplifiée
𝜎 = 𝜆 𝑡𝑟 𝜀 𝐼 + 2𝜇 𝜀
→ le tenseur de Cauchy s’obtient à partir du tenseur des déformations linéarisées en le Robert Hooke
multipliant par la constante 2𝜇 et en lui ajoutant le scalaire 𝜆 𝜀𝑘𝑘 𝛿𝑖𝑗 1635-1703
⇒
cette propriété est uniquement valable pour ce modèle de comportement, et disparaît dès
que l’on sort de l’une des hypothèses (élasticité, linéarité, isotropie)
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Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Loi de Hooke (avec des paramètres plus usuels)
𝜎 = 𝜆 𝑡𝑟 𝜀 𝐼 + 2𝜇 𝜀
Les coefficients de Lamé fournissent la formulation la plus simple
de la loi de Hooke. Ils ont donc une grande importance théorique.
En pratique, on utilise beaucoup plus souvent deux autres paramètres qui s’en
déduisent directement : le module de Young 𝐸 et le coefficient de Poisson 𝜈 :
𝜇(3𝜆 + 2𝜇) 𝜆
𝐸= 𝜈=
𝜆+𝜇 2(𝜆 + 𝜇)
Paramètres très couramment utilisés car ils ont un sens physique beaucoup plus tangible
que les coefficients de Lamé, notamment d’un point de vue expérimental.
Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Loi de Hooke (avec des paramètres plus usuels)
𝐸 𝜈
𝜎 = 𝜆 𝑡𝑟 𝜀 𝐼 + 2𝜇 𝜀 𝜎= 𝜀+ 𝑡𝑟 𝜀 𝐼
1+𝜈 1 − 2𝜈
Expression légèrement plus compliquée que celle avec les coefficients de Lamé.
On peut exprimer les déformations en fonction des contraintes :
1+𝜈 𝜈
𝜀= 𝜎 − 𝑡𝑟 𝜎 𝐼
𝐸 𝐸
D’une manière général, il s’agit de paramètres élastiques, qui décrivent donc la résistance d’un
matériau à la déformation. On utilise souvent le terme de raideur.
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Lois de comportement
Modèle élastique linéaire isotrope
Loi de Hooke (avec des paramètres plus usuels)
Dans le cas de l’élasticité linéaire isotrope, on peut également écrire la loi de Hooke sous forme matricielle :
1−𝜈 𝜈 𝜈
𝜈 1−𝜈 𝜈
𝜎11 1−𝜈 𝜈 𝜈 𝜀11 𝜀11
𝜎22 𝜀22 𝜈 𝜈 1−𝜈 𝜀22
𝜈 1−𝜈 𝜈 1 − 2𝜈
𝜎33 𝐸 𝜈 𝜈 1−𝜈 𝜀33 𝐸 𝜀33
𝜎23 = 𝜀23 = 2 𝛾23
(1 + 𝜈)(1 − 2𝜈) 1 − 2𝜈 (1 + 𝜈)(1 − 2𝜈) 1 − 2𝜈
𝜎13 1 − 2𝜈 𝜀13 𝛾13
𝜎12 𝜀12 2 𝛾12
1 − 2𝜈 1 − 2𝜈
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Grâce à l’isotropie du matériau, ces relations sont vraies dans toute base. 15