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Calcul et conception des


Date de publication :
01 septembre 2006 réseaux et des installations

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Calcul et conception des réseaux


et des installations

1. Mécanique des fluides – Théorie générale ....................................... TBA2515 - 2


I – Écoulement en masse – Lois fondamentales....................................... — 2
II – Écoulement dans les tuyaux cylindriques (application du théorème
de Bernoulli) ................................................................................................ — 3
III – Concepts pratiques pour le calcul des canalisations ........................ — 4
IV – Éléments de calcul pour les canalisations d’adduction.................... — 6
V – Éléments de calcul pour les canalisations d’alimentation ................ — 6
VI – Éléments de calcul pour les canalisations d’évacuation
des eaux usées ............................................................................................ — 8
VII – Eaux pluviales – Éléments de calcul des précipitations .................. — 9
2. Hydraulique - Conditions d’écoulement dans les conduites....... — 13
I – Adduction d’eau par gravité.................................................................. — 13
II – Adduction d’eau par refoulement........................................................ — 13
3. Hydraulique – Pertes de charge locales ............................................ — 16
I – Pertes de charge dans les coudes circulaires ...................................... — 16
II – Pertes de charge dans les divergents.................................................. — 18
III – Pertes de charge dans les convergents.............................................. — 19
4. Hydraulique – Débits et pertes de charge dans les réseaux ....... — 22
I – Réseau ramifié........................................................................................ — 22
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II – Réseau maillé ........................................................................................ — 23


5. Dimensionnement des canalisations d’eau ..................................... — 25
I – Canalisations métalliques ..................................................................... — 25
II – Canalisations métalliques ou en ciment ............................................. — 25
III – Canalisations en béton ........................................................................ — 30
IV – Canalisations en fibres-ciment ........................................................... — 32
V – Canalisations en matière plastique ..................................................... — 32
6. Réseaux d’évacuation ............................................................................ — 36
I – Systèmes et régimes d’écoulement ..................................................... — 36
II – Vitesse d’écoulement............................................................................ — 36
III – Dimensionnement des canalisations.................................................. — 37

oncevoir un réseau ou une installation sanitaire impose de s’intéresser de


C très près aux lois fondamentales qui régissent la mécanique des fluides.
L’expression de la vitesse, de l’énergie, les équations déterminant l’écoulement
des liquides dans les tuyaux cylindriques, autant de concepts nécessaires aux
calculs des canalisations. Pour aider à l’approche théorique, il est fait appel à des
définitions ou des notions comme les coefficients pondérateurs de pointe, de
simultanéité, les débits de base, probables, simultanés et instantanés. Sont
déterminés ensuite, sur la base des besoins, les éléments de calcul spécifique
aux canalisations qu’elles soient d’adduction, d’alimentation, d’évacuation des
eaux usées et eaux-vannes. Les eaux pluviales possèdent des données de base
autres, qui sont l’intensité moyenne de précipitation et le coefficient de ruisselle-
ment, caractérisant la capacité de rétention d’une surface.
Les conditions d’écoulement à l’intérieur des conduites sont impactées direc-
tement par le débit, la vitesse du fluide, le diamètre de la canalisation. Elles
sont également conditionnées par la résultante des pertes de charge ; pertes
locales occasionnées par les raccords, coudes, divergents et convergents des
canalisations, et les commandes des appareils ; pertes dues à la géographie du
réseau. Le dimensionnement des canalisations est également asservi au maté-
riau constituant la conduite, sa nature (fonte, acier, ciment poli, béton, matière
plastique), la qualité de sa paroi intérieure et son degré d’incrustation. Les
équations théoriques sont donc corrigées pour tenir compte de ces influences
multiples et en perpétuelle évolution de certains de ces matériaux.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

1 Mécanique des fluides – Théorie générale

I - ÉCOULEMENT EN MASSE – LOIS FONDAMENTALES

Les lois fondamentales définissent les principes de calcul des


vitesses et des pertes de charge dans le cas d’écoulement des
liquides selon qu’ils sont considérés :
• liquides parfaits en masse ;
• liquides naturels en masse.

A. Expression de la vitesse (loi de Torricelli)


Dans le cas d’un écoulement libre par un orifice à paroi mince,
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la loi de Torricelli exprime que la vitesse du liquide est égale


à celle d’un corps qui tomberait dans le vide, sans vitesse ini-
tiale, depuis la surface libre, soit :

Avec :
• g : l’accélération de la pesanteur ;
• h : la hauteur de chute

B. Expression de l’énergie (théorème de Bernoulli)


Le théorème de Bernoulli définit la perte de charge dans le
cas d’un liquide parfait, c’est-à-dire incompressible et sans vis- Fig. 1 : Théorème de Bernoulli. Cas des liquides parfaits.
cosité, s’écoulant par gravitation. Il exprime la loi de la
conservation de l’énergie appliquée aux fluides. En pratique On en déduit les caractéristiques hydrodynamiques du
on utilise des formules dérivées qui tiennent compte de la liquide :
nature et de la qualité des conduites et dont les résultats sont
présentés sous forme d’abaques ou de tables précalculées. • l’énergie potentielle : mg.Z, (vecteurs AoA, BoB, CoC) ;
• l’énergie potentielle de pression : mg.P/ω ;
1. Cas des liquides parfaits
• l’énergie cinétique : mg.U2/2g (vecteurs aa’, bb’, cc’).
Représentation graphique – On considère un liquide parfait
animé d’un mouvement permanent, ce mouvement se fait par L’énergie totale E du liquide est donc égale à la somme de
le filet A,B,C (cf. Fig. 1). ces trois énergies :
Équations – On donne dans un espace orthonormé (0, xyz) : E = mg.Z + mg.P/ω + mg.U2/2g
• Za, Zb, Zc : cotes des points A, B, C, par rapport au plan ori- ou plus simplement, en faisant mg = 1 :
gine (x0y) ;
E = Z + P/ω + U2/2g
• Ao, Bo, Co : origines des cotes des points A, B, C ;
Le théorème de Bernoulli exprimant le principe de la conser-
• Pa, Pb, Pc : pressions effectives du liquide au-dessus de la
vation de l’énergie peut donc s’écrire :
pression atmosphérique ;
• Ua, Ub, Uc : vitesses du liquide à ces instants ; E = Za + Pa/ω + U2a/2g = Cte

• ω : poids spécifique du liquide ; E = Zb + Pb/ω + U2b/2g = Cte


• m : masse du liquide. E = Zc + Pc/ω + U2c/2g = Cte

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Ligne de charge – La ligne des points a’, b’, c’ appelée ligne II - ÉCOULEMENT DANS LES TUYAUX CYLINDRIQUES
de charge est située dans le plan de charge.
(APPLICATION DU THÉORÈME DE BERNOULLI)
Ligne des niveaux piézométriques – La ligne des points a,
b, c est la ligne des niveaux piézométriques, c’est la ligne des Dans le cas de l’écoulement des liquides naturels dans des
altitudes que le liquide peut atteindre en raison de sa pression. tuyaux cylindriques, les lois fondamentales définissant les
principes de calcul des vitesses et des pertes de charge pren-
2. Cas des liquides naturels nent en compte les effets de la vitesse et des pertes de charge
dues à la nature des canalisations.
Représentation graphique – Dans le cas des liquides natu- Calcul – Il se fait en considérant le cas d’un liquide s’écoulant
rels (cf. Fig. 2) la viscosité provoque des frottements et des selon un régime permanent (cf. Fig. 3).
mouvements tourbillonnaires qui entraînent une consomma-
tion parasitaire d’énergie (E’). le débit (Q) est constant ce qui s’exprime dans une canalisa-
tion de section constante (S) :
Q = V/t
Q = S.L/t
Donc : Q = S.U
Avec :
• V : volume transporté ;
• L : longueur de la canalisation, d’où U = L/t : vitesse.
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Fig. 2 : Théorème de Bernoulli. Cas des liquides naturels.

Équations – L’expression du théorème de Bernoulli devient


donc :

E = E’a + Za + Pa/ω + U2a/2g = Cte

E = E’b + Zb + Pb/ω + U2b/2g = Cte

E = E’c + Zc + Pc/ω + U2c/2g = Cte


Fig. 3 : Théorème de Bernoulli. Écoulement dans les tuyaux cylindriques.
Pertes de charges – Les énergies E’a, E’b, E’c, correspon-
dant à un abaissement de la ligne de charge par rapport au Constantes et variable – Q et S étant constants, U l’est aussi,
plan de charge à l’origine, sont nommées pertes de charge. donc les vitesses Ua2, Ub2, Uc2 du théorème de Bernoulli sont
égales et par suite les énergies cinétiques Ua2/2g, Ub2/2g, Uc2/2g
Celles-ci sont fonction de la vitesse, de la viscosité du liquide, le sont aussi.
de l’état de surface (pertes de charge linéaires et singulières)
et de la géométrie des canalisations (pertes de charge En conséquence la ligne de charge et la ligne piézométrique
locales) ; on aura donc soin de prévoir des vitesses, donc des sont parallèles. Ce qui signifie que dans le cas d’un liquide
sections de canalisations, des matériaux et des parcours parfait la ligne piézométrique est horizontale et que l’énergie
propres à réduire au maximum cet inconvénient. potentielle de pression P/ obéit aux lois de l’hydrostatique. En

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revanche l’énergie potentielle de position (Z) varie normale- semblable, ce qui était vrai à une époque et autre part est devenu
ment en fonction de l’altitude. erroné ou caduque maintenant et ici. Pour preuve l’expression du
Les pertes de charge dues à l’écoulement du liquide dans la coefficient qui était de : est devenue
canalisation sont :
• proportionnelles à la surface mouillée de la conduite ; Faute de mieux c’est la formule qu’on utilise pour le calcul du
débit probable. En pratique on utilise la courbe (cf. Fig. 4) qui
• fonction de la vitesse moyenne du liquide ; donne par simple lecture la valeur du coefficient de simultanéité
en fonction du nombre d’appareils ou une table précalculée.
• fonction de la rugosité de la paroi ;
Débit probable – La valeur du débit probable est égale au
• indépendantes de la pression. produit du débit instantané et du coefficient de simultanéité.
Équations – Le développement mathématique de l’équation C’est la valeur qui permet de déterminer le diamètre des cana-
de Bernoulli aboutit à l’expression fondamentale des conduites lisations en fonction de la nature de celles-ci, des pertes de
sous pression : charge et de la vitesse de l’eau. Là encore il s’agit d’une
appréciation aussi proche que possible du vraisemblable,
DJ/4 = ∅(U) d’ailleurs les valeurs des diamètres théoriques trouvés par
cette opération sont à adapter à la réalité des diamètres de
dans laquelle : tuyaux présents dans le commerce. La sagesse dans la déci-
sion sera, en prévision d’une demande à venir plus exigeante,
• D : diamètre de la canalisation ;
de ne pas hésiter à choisir le diamètre supérieur.
• J : perte de charge unitaire ;
Débit moyen – Le débit moyen journalier est la moyenne sta-
• U : vitesse ; tistique des variations de débit dans une canalisation sur une
journée. Sa valeur relevée sur le site permet de déterminer un
• ∅ : coefficient dépendant de la paroi et du poids spécifique du coefficient pondérateur, nommé « coefficient de pointe »,
liquide. employé pour calculer le débit extrême qui peut s’écouler dans
la canalisation à l’heure de pointe.
Coefficient de pointe – Le coefficient de pointe s’applique au
III - CONCEPTS PRATIQUES POUR LE CALCUL calcul des canalisations d’évacuation extérieures (VRD), con-
DES CANALISATIONS cernant un ensemble de bâtiments mais on peut l’utiliser aussi
dans le calcul des réseaux d’adduction extérieurs.
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L’usager ayant coutume d’utiliser le réseau à des moments En première approximation, le coefficient de pointe peut aller
nommés « heures de pointe », on détermine des coefficients jusqu’à 3 dans les têtes de réseau et descendre jusqu’à 2 et
pondérateurs (de simultanéité, de pointe, etc.) qui s’appliquent au-dessous dans les tronçons situés en aval. Une valeur
aux débits pratiques unitaires pour élaborer le calcul des souvent utilisée est de 2,4. Elle correspond à l’écoulement de
caractéristiques des canalisations. la quantité journalière en dix heures.
Débit de base – L’évaluation des quantités d’eau nécessaires Dans une analyse plus poussée, ρ est donné en fonction du
à l’alimentation d’une installation est déterminée par : débit moyen journalier qm :
• le nombre des utilisateurs qui donne la consommation journalière ;
• le nombre et la capacité des appareils qui permettent de
déterminer la section et le débit.
avec a = 1,5 et b = 2,5, constantes données par l’usage.
Chacun des types d’appareils est caractérisé par sa capacité
de puisage appelée débit de base et évaluée généralement en Exemple
litres par seconde (l/s) et parfois en mètres cubes à l’heure (m3/
h). Ces débits de base permettent d’estimer le débit instantané En prenant un débit moyen de 4 l/s on aura :
dans l’ensemble d’une canalisation ou de l’installation. À son
tour ce débit instantané est pondéré en fonction du nombre
d’appareils ou des plages horaires de grande consommation.
Débit instantané – Le débit instantané dans l’ensemble d’une
canalisation ou d’une installation est égal au débit de tous les
appareils fonctionnant en même temps. On comprend que Débit de pointe – Le débit de pointe est une valeur réelle
pour une grosse installation cette simultanéité théorique se mais difficilement saisissable car il varie en fonction du temps
traduit par un débit très important et fort peu probable. L’expé- et du régime de puisage. La figure 5 présente un exemple de
rience montre qu’il est raisonnable de pondérer ce débit variation du débit journalier correspondant au débit moyen de
théorique à l’aide d’un coefficient de simultanéité qui permette 4 litres par seconde évoqué ci-dessus. Il peut se présenter
de définir un débit moyen, correspondant en principe, à une chaque jour à une heure différente et être plus ou moins
utilisation des appareils répartie sur la journée. important. En revanche, on peut en déterminer la valeur vrai-
semblable par une méthode statistique à partir de la notion de
Coefficient de simultanéité – Le coefficient probable de simul- « plus grande consommation journalière par habitant », pon-
tanéité rend compte du rythme quotidien du puisage d’eau dérée par un coefficient défini par l’usage et dont la valeur va
potable en fonction du nombre d’appareils installés. On com- de 0,8 à 0,7. Finalement le débit de pointe est égal au produit
prend bien le besoin de définir une règle de calcul à caractère du débit moyen et du coefficient de pointe :
scientifique que dévoile ce coefficient. L’installateur la respecte
comme garante du « savoir faire », le scientifique la définit à partir Qp = qm × ρ
de données théoriques et statistiques reflétant l’usage, le législa- soit, en reprenant les valeurs de l’exemple précédent :
teur en fixe les règles, l’ingénieur élabore les calculs pratiques.
En définitive on reste de toute façon dans le domaine du vrai- Qp = 4,00 × 2,75 = 11,00 l/s

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Fig. 4 : Coefficients probables de simultanéité en fonction du nombre d’appareils.

Fig. 5 : Variation du débit horaire des eaux usées.

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IV - ÉLÉMENTS DE CALCUL POUR LES CANALISATIONS • pertes dues à des fuites occasionnées par des ruptures de
joints, des perforations de la canalisation, des défauts d’étan-
D’ADDUCTION chéité au droit des mécanismes, vannes, robinets, réservoirs,
etc., ou même par évaporation en région à forte température et
Remarque faible hygrométrie, ou bien encore capillarité dans le cas d’uti-
lisation de matériaux poreux.
Les réseaux d’adduction ne relèvent pas en principe du sec-
teur du bâtiment mais plus sûrement de celui du lot VRD
(Voirie et réseaux divers) ou même des Ponts et Chaussées.
Il nous semble cependant utile d’en faire état ne serait-ce
C. Influence du débit de pointe dans les tronçons
que pour la simple raison que l’essentiel des méthodes de
calcul appliquées dans le domaine du bâtiment en découlent. Paramètres – Dans un réseau extérieur, le calcul d’un tronçon
De plus il n’est pas rare que l’équipement des immeubles (A) se fait en tenant compte du débit de pointe du tronçon aval
s’accompagne de travaux extérieurs dont il dépend. (B), par exemple on donne :
• Q (A) : débit calculé pour (A) ;

A. Consommation d’eau potable • qm (A) : débit moyen propre à (A) ;


• qm (B) : débit moyen propre à (B) ;
Les besoins en eau potable ont été évalués par l’usage. Ils
diffèrent selon la situation, la saison, le type d’activité. Il sont • qp (B) : débit de pointe en (B).
limités par les possibilités d’extraction et de production. Le
Alors Q (A) devient : Q (A) = qm (A) + qp (B)
volume d’eau potable nécessaire tient compte de l’usage privé
domestique et de l’arrosage des jardins. Il est majoré de 50 % Donc de la même manière : Q (B) = qm (B) + qp (C), etc.
pour tenir compte des pertes d’eau non vendue mais distri-
buée. Cette consommation mensuelle moyenne varie en Raisonnement – Ce qui signifie finalement qu’on peut com-
fonction des saisons dans des proportions allant de 0,7 en prendre que :
hiver à 1,5 en été. Au cours d’une même journée les débits
• le but recherché est de prévoir le dimensionnement des cana-
varient aussi de façon importante.
lisations amont de telle sorte qu’elles soient capables d’ache-
Besoins en eau potable dans les agglomérations de type miner l’eau en quantité suffisante et dans de bonnes conditions
rural – Les besoins en eau potable sont compris entre 200 et vers les canalisations aval, et de prévoir les réserves en
300 litres par jour et par habitant selon les régions. Les calculs conséquence ;
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sont faits sur une durée de huit heures et prennent en compte • le débit moyen en (A) est égal à la somme des débits moyens
l’eau de consommation et le débit nécessaire à la lutte contre des tronçons aval ;
l’incendie.
• si les heures de pointe diffèrent sur les tronçons, alors il existe
Le débit moyen dans chaque tronçon Qm (A) est égal au débit sur le tronçon amont (A) un deuxième, un troisième, etc., débit
du tronçon aval Q (B) majoré de 150 % du débit servi en route de pointe dû à (B), (C), (D), etc. ;
sur (A) soit :
• si l’heure de pointe est la même sur tous les tronçons, alors il
Qm (A) = Q (B) + 1,5 Qsr (A) n’existe qu’un débit de pointe sur (A), donc le débit de pointe
est égal à la somme des débits de pointe.
Besoins en eau potable dans les agglomérations de type
urbain – Pour les agglomérations de type urbain les besoins On peut donc penser que les canalisations dans ce dernier
en eau sont égaux à au moins 120 litres par jour et par habi- cas sont calculées en fonction de la demande maximale, ou
tant sur huit heures, en pratique on prévoit 150 litres par jour bien que le dimensionnement d’une canalisation amont, dans
et par personne (l/j/p). le cas précédent, ne tient compte de l’influence du débit de
pointe du tronçon situé immédiatement en aval, que si les
Besoins en eau dans les services publics et les industries – heures de pointe sont effectivement décalées. Ce qui nous
Ces besoins d’un type particulier sont évalués forfaitairement. amène à faire les hypothèses nécessaires concernant le mode
Les débits sont calculés sur huit heures et majorés de 150 % de vie des habitants, le type d’habitat (cité logement, internat,
pour tenir compte des pertes à la distribution. Finalement il faudra caserne, maison de retraite, etc.) et les activités.
s’assurer des consommations exactes pour chaque type d’acti-
vité et des débits nécessaires à la lutte contre l’incendie en
fonction des points de puisage susceptibles d’être mis en œuvre
simultanément. On pourra éventuellement retenir comme valeurs V - ÉLÉMENTS DE CALCUL POUR LES CANALISATIONS
minimales : D’ALIMENTATION
• usages industriels, artisanaux et agricoles : 25 à 30 l/j/p ;
Réseaux intérieurs – On rappelle qu’on a par facilité réservé
• services publics courants : 5 à 30 l/j/p. le concept de « canalisations d’alimentation » aux réseaux
intérieurs.
Dans le cas de la distribution d’eau d’un immeuble ou d’un éta-
B. Pertes d’eau à la distribution blissement et selon les caractéristiques de fonctionnement, la
détermination des canalisations se fait selon les étapes
Canalisations défectueuses – Les pertes d’eau à la distribu- suivantes :
tion, occasionnées par l’état défectueux des canalisations,
sont difficilement quantifiables et font l’objet de recoupements • détermination des besoins ;
au niveau des relevés de consommation. Elles sont de diffé-
• définition des débits de base ;
rentes origines :
• calcul des débits instantanés ;
• pertes de pression entraînant un débit irrégulier, dues aux
pertes de charge dans les canalisations ; • calcul des coefficients de simultanéité ;

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

• calcul des débits probables ; appartement et peut être utilisée conjointement dans le calcul
des réseaux collectifs d’immeubles d’habitation, par exemple.
• détermination des diamètres en fonction des pertes de charge
et des vitesses ;
• vérification des niveaux piézométriques. Tab. 1 – Unités de puisage

Détermination des besoins – On admet couramment pour Nombre


les immeubles d’habitation une consommation journalière de Appareils
d’unités
150 l/j/p pour les logements en milieu urbain et de 300 l/j/p en
milieu rural en prenant en compte les besoins propres aux Cuvette W.-C.
activités extérieures (nettoyage, arrosage de jardin, etc.). Les
besoins concernant les établissements de résidence de type Lave-mains
0,5
communautaire ou hospitalier et les établissements héber- Robinet de puisage sur siphon de sol
geant des activités ou des services font l’objet d’études
particulières à partir des exigences fonctionnelles fournies par Urinoir
le maître d’ouvrage.
Bidet
Unités de puisage – Le règlement prévoit une méthode sim- 1
plifiée et rapide de détermination des diamètres des Lave-linge ou lave-vaisselle
canalisations qui s’appuie sur le concept des « unités de Lavabo 1,5
puisage », utilisable pour les très petites installations, jusqu’à
un maximum de quinze de ces unités. Chaque appareil de Douche
type domestique est doté d’un certain nombre d’unités 2
(cf. Tab. 1). En totalisant le nombre d’unités relatives à un Poste d’eau
tronçon, on obtient, à l’aide d’un abaque (cf. Fig. 6) ou d’une Évier
table (cf. Tab. 2) la valeur d’un diamètre « lu », théorique, et 2,5
la valeur des diamètres pratiques en cuivre, en PVC pression Timbre d’office
et en polyéthylène réticulé. Cette méthode est très suffisante
pour le calcul des installations ne dépassant pas la taille d’un Baignoire 170 × 70 cm (capacité 150 litres) 3
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Fig. 6 : Diamètres intérieurs minimaux en fonction des unités de puisage.

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Tab. 2 – Diamètres des tronçons d’alimentation en fonction Calcul des diamètres – La valeur des diamètres s’établit
des unités de puisage après avoir calculé les débits instantanés sur chacun des tron-
çons ou sur l’ensemble de l’installation et en leur appliquant
Diamètres pratiques (en mm) le coefficient de simultanéité correspondant au nombre
Diamètre d’appareils, à partir des débits probables qui en découlent.
Nombre
« LU » L’obtention de la valeur des diamètres se fait généralement à
d’unités PVC PE
(en mm) Cuivre l’aide d’abaques ou de tableaux précalculés, traduisant les lois
pression réticulé de l’hydrodynamique appliquées à l’écoulement gravitaire des
liquides sous pression, et prenant en compte la vitesse de
2 11,00 l’eau et les pertes de charge en même temps que le diamètre
14.1 16.2
2,5 11,70 et le débit.
16.1,5
3 12,30

3,5 12,90 VI - ÉLÉMENTS DE CALCUL POUR LES CANALISATIONS


16.1 D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES
4 13,50
20.2,5
4,5 14,00 Eaux usées et eaux-vannes – On regroupera ici, sous le terme
« eaux usées », à la fois celles-ci (eaux de toilette et eaux de
5 14,50 cuisine) et les eaux-vannes (rejets des cuvettes W.-C.), d’autant
20.2 plus facilement qu’elles le sont fréquemment en la pratique et
5,5 15,00 principalement pour les immeubles d’habitation.
18.1
6 15,40 L’évacuation des rejets doit cependant faire l’objet de soins
6,5 15,80 25.3 particuliers dans le cas ou l’on doit assainir des établissements
de type industriel dont les effluents peuvent être de caractère
12 19,00 polluant biologiquement, chimiquement, ou autre.
22.1 25.2,5
15 20,20 32.4 Dans le cas de la distribution d’eau d’un immeuble ou d’un éta-
blissement et selon les caractéristiques de fonctionnement, la
détermination des canalisations se fait selon les étapes
Débits de base – Ce concept exposé ci-dessus (cf. III) est suivantes :
développé dans un règlement qui détermine les valeurs des
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• détermination des rejets en quantité et en qualité ;


débits de puisage de base de chaque appareil. Le tableau 3
donne leur valeur pour les appareils les plus courants ainsi • définition des débits de base ;
que la dimension des canalisations, en cuivre, PVC pression
et PE réticulé, pour chacun d’eux. • calcul des débits instantanés ;
• calcul des coefficients de simultanéité ;
• calcul des débits probables ;
Tab. 3 – Débits de base – Alimentation des appareils
• détermination des diamètres en fonction des pentes des ca-
nalisations et des vitesses ;
Débit Diamètres pratiques
minimal (en mm) • vérification des vitesses d’autocurage.
Appareils
Rejets domestiques – Les rejets domestiques comprennent
PVC PE
en l/s Cuivre non seulement les eaux et les eaux-vannes mais aussi, dans
pression réticulé
le cas d’un habitat rural les eaux résultant des activités exté-
rieures, et d’une manière générale les eaux de nettoyage.
Lave-mains
0,10 Alors que les premières doivent être traitées biologiquement,
Lave-vaisselle les secondes doivent en plus être débarrassées des fluides
divers et des débris pondéreux qu’elles peuvent contenir (fioul,
Cuvette W.-C. 0,12 graviers, etc.). On peut considérer que ces rejets représentent
70 % à 80 % du volume d’eau potable livré journellement.
Urinoir 0,15 12.1 12.1
Rejets industriels – Les débits des rejets industriels ne
Lavabo donnent pas lieu à une normalisation commune car leur
16.2 origine est liée aux industries elles-mêmes. En conséquence,
Bidet seuls les industriels sont en mesure de préciser les débits et
Lave-linge 0,20 les caractéristiques des rejets propres à leur activité et qui
peuvent varier de quelque litres à plusieurs dizaines de mètres
Évier, timbre d’office cubes par heure.

Douche 14.1 Débits de base – Ce concept exposé ci-dessus (cf. III) est
développé dans un règlement qui détermine les valeurs des
Poste d’eau 1/2 débits des eaux usées ou des eaux-vannes de chaque appa-
16.1,5 reil et les diamètres de branchement de ceux-ci selon leur
Baignoire 170 × 70 cm 0,33
groupement et leur mise en œuvre. Le tableau 4 donne leur
(capacité 150 l) 16.1 20.2,5 valeur pour les appareils les plus courants ainsi que la dimen-
sion des canalisations, en cuivre ou en PVC EU pour chacun
Robinet de puisage 3/4 0,42 d’entre eux.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

Tab. 4 – Débits de base – Évacuation des appareils A. Coefficient de ruissellement

Débit Diamètres pratiques Distinction entre espaces peu construits et zones


de base (en mm) urbaines – Le coefficient de ruissellement Cr d’une aire
Appareils arrosée caractérise sa capacité de rétention, il s’exprime par
en l/s Cuivre PVC le rapport de la quantité d’eau qui ruisselle à la quantité d’eau
précipitée. On admet couramment les valeurs suivantes selon
Lave-vaisselle 0,40 36.1 40.3,2 qu’il s’agit d’espaces peu construits, constitués de dévers
drainés, ou de zones de type urbain :
Bidet, lave-mains 0,50 32.1 40.3,2
• Espaces peu construits :
Douche 0,50 36.1 40.3,2
– Surfaces totalement imperméabilisées (chaussées, trottoirs,
Urinoir 0,50 36.1 40.3,2
toitures, etc.) : 0,90 ;
Lave-linge 0,65 36.1 40.3,2 – Pavages à larges joints : 0,60 ;
– Voies en macadam non goudronné : 0,35 ;
Lavabo 0,75 32.1 40.3,2
– Allées en gravier : 0,20 ;
Évier, bac à laver 0,75 36.1 40.3,2 – Surfaces gazonnées : 0,05 à 0,20 ;
– Surfaces boisées : 0,05.
Baignoire 1,20 40.1 50.3,2
• Zones urbaines :
Cuvette W.-C. 1,50 100.3,2
– Habitations très denses : 0,90 ;
– Habitations denses : 0,60 à 0,70 ;
Calcul des diamètres – La valeur des diamètres s’établit
– Habitations moins denses : 0,40 à 0,50 ;
après avoir calculé les débits instantanés sur chacun des tron-
çons ou sur l’ensemble de l’installation et en leur appliquant – Quartiers résidentiels, avec verdure et espaces verts : 0,20
le coefficient de simultanéité correspondant au nombre à 0,30 ;
d’appareils, à partir des débits probables qui en découlent. – Zones industrielles : 0,20 à 0,30 ;
L’obtention de la valeur des diamètres se fait généralement à – Squares, jardins, suivant la pente et la perméabilité du sol :
l’aide d’abaques ou de tableaux précalculés, traduisant les lois 0,05 à 0,20.
de l’hydrodynamique appliquées à l’écoulement gravitaire des
liquides sans pression, et prenant en compte la vitesse de
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l’eau ainsi que les pentes et les taux de remplissage des cana- B. Intensité moyenne de précipitation
lisations en même temps que le diamètre et le débit, et en
respectant la vitesse d’autocurage. Une précipitation d’eau pluviale est caractérisée par son inten-
sité et sa durée, les plus les plus courtes étant habituellement
Vitesse d’autocurage – La vitesse d’autocurage est définie les plus intenses. L’expression de l’intensité dépend de la
comme la vitesse minimale d’évacuation des effluents dans méthode de calcul. En pratique, l’intensité moyenne de préci-
les canalisations permettant le nettoyage naturel de celles-ci. pitation est définie statistiquement en fonction des conditions
Cette vitesse est définie par l’usage et précisée par les docu- locales par le « temps de concentration ».
ments techniques des fabricants.
Temps de concentration – Le temps de concentration d’un
bassin correspond à la durée nécessaire à la pluie pour ruis-
seler depuis le point le plus éloigné (en durée d’écoulement)
VII - EAUX PLUVIALES – ÉLÉMENTS DE CALCUL jusqu’au collecteur d’évacuation. Le temps de concentration
est donc calculé pour chaque collecteur et s’exprime de la
DES PRÉCIPITATIONS façon suivante :
Tc = t1 + t2
Donnée de base : la pluie décennale – La caractéristique
première des précipitations atmosphériques étant l’irrégularité, avec :
on est amené à déterminer plus ou moins empiriquement la
quantité d’eau pluviale à évacuer. Les collecteurs devront per- • t1 : temps de ruissellement depuis les toits, aires, dévers, etc.,
mettre l’évacuation des eaux de pluie selon certaines jusqu’au branchement
conditions d’autocurage et de remplissage.
• t2 : temps de parcours de l’eau dans le branchement jusqu’au
collecteur.
L’évacuation des débits à prendre en compte pour le calcul
des sections se fait en prenant comme critère de base la pluie t1 est déterminé localement en fonction de la nature et de la
décennale, correspondant à la plus forte précipitation relevée morphologie du bassin ; généralement : t1 = 5 min
depuis dix ans.
t2 est déterminé par la longueur du branchement depuis
Dans l’état d’une pluviosité exceptionnelle, supérieure à la l’entrée (avaloir, bouche, regard) jusqu’au collecteur : t2 = D/U
pluie décennale, il est admis que le collecteur refluera et ne • D : distance en mètres
pourra absorber l’excès d’apport. Cette donnée de base (la
pluie décennale) est pondérée par des coefficients correspon- • U : vitesse en secondes ; généralement 1 m/s.
dant à la nature et à la morphologie du bassin. On en déduit
deux valeurs pratiques qui permettent le calcul du débit : D’où : Tc = 5 + D/60 exprimé en minute, avec U = 1 m/s.
Ce qui donne par exemple pour une longueur de branchement
• le coefficient de ruissellement ; de 600 mètres :
• l’intensité moyenne de précipitation. Tc = 5 + 600/60 = 15 min

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

Expression générale – L’expression générale de l’intensité On emploie aussi cette expression sous la forme :
moyenne de précipitation est (en litres par hectare et par
secondes) : i = 430 000/[(D/60) + 15],
en litres par hectare et par minute
i = K1 / (Tc + K2) × 60

avec : K1 et K2, constantes définies localement. Exemple

En reprenant la valeur précédemment utilisée pour le temps


Exemple de concentration, D = 600 m :
En région parisienne avec K1 = 430 000 litres par hectare et i = 430 000/[(600/60) + 15] = 17 200 l/ha/min
K2 = 10 minutes : ou, en l/ha/s :
i = 430 000/(Tc + K2) × 60 avec Tc = 5 + D/60 i = 430 000 / (600 + 900) = 287 l/ha/s
i = 430 000/[(5 + D/60) + 10] × 60
i = 430 000/(D + 900), En pratique on peut établir une table de valeurs précalculées
de l’intensité moyenne des précipitations, par exemple pour la
en litres par hectare et par seconde. région parisienne (cf. Tab. 5) en fonction de la distance (D) et
du temps de concentration (Tc).

Tab. 5 – Intensité moyenne de précipitations en région parisienne

Distance
0 300 600 900 1 200 1 500 1 800 2 100 2 400 2 700 3 000 3 300
(en mm)
Temps
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
(en min)
Intensite
moyenne 477 358 286 238 204 179 159 143 130 119 110 102
(en l/ha/s)
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C. Coefficients correcteurs Coefficient λ de fréquence – Si l’on veut prendre quelque


précaution pour le fonctionnement efficace de l’ouvrage
L’expression « générale » de l’intensité de précipitation est dans le temps, on est amené à se reporter aux événements
définie pour une période de dix ans et s’applique à des cas passés. C’est pourquoi on se réfère (probablement par ana-
de bassins réputés « moyennement allongés ». Pour pallier logie avec la notion de garantie décennale) à la « pluie
les insuffisances propres à ces définitions, on a imaginé des décennale ».
coefficients correcteurs qui permettent de s’adapter à des con-
ditions plus contraignantes. Cela signifie qu’on se contente de la référence à dix ans, ce
qui peut être suffisant pour une installation de durée de vie
Coefficient y pour bassins allongés ou très ramassés – relativement courte. En revanche, si l’on veut adopter une atti-
L’expression générale de l’intensité moyenne de précipitation tude plus prudente, sans toutefois prétendre à une garantie
est établie pour un bassin, « réputé moyennement allongé », absolue en raison du caractère imprévisible et irrégulier des
dans lequel le rapport du plus long parcours de l’eau (E) au côté perturbations atmosphériques sur la longue durée, on est
du carré dont l’aire (A) est égale à celle du bassin, est tel que : amené à choisir une période de référence plus longue. Le
critère pour l’évaluation des débits sera la « pluie à vingt,
trente voire cent ans » dont on devra trouver le débit dans les
archives locales. Le coefficient λ permet d’adapter la valeur du
Dans la pratique, pour tenir compte de la forme plus ou moins débit de la « pluie décennale » (coefficient λ = 1) à la durée
allongée du bassin, on applique à l’expression de l’intensité la de vie, souhaitée, de l’ouvrage. Les valeurs de ce coefficient
correction du coefficient correcteur dont le tableau 6 donne les font l’objet d’un abaque dont le tableau 7 donne les valeurs
valeurs. L’expression corrigée de l’intensité moyenne de préci- approchées.
pitation devient donc (en litres par hectare et par secondes) :
L’expression générale corrigée est donc :
i × y = y × K1 / (Tc + K2) × 60
i × λ = λ × K1/(Tc + K2) × 60
Tab. 6 – Coefficient de correction (y) pour bassins très allongés
Ce qui nous donne avec les valeurs précédentes et pour une
1 1,25 1,5 2 2,5 3 4 prévision à 50 ans (λ = 1,55) : 17 200 × 1,55 = 26 660 l/ha/min

γ 1,5 1,3 1,2 1 0,9 0,8 0,67 ou en l/ha/s : 287 × 1,55 = 445

Tab. 7 – Coefficient de fréquence (λ) en fonction de la période

Mois Années
Durée
1 3 6 9 1 2 5 10 20 50 100
λ 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 1 1,2 1,55 2

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D. Calcul du débit de base Méthode superficielle – Pour déterminer le débit de base


(Qs), cette méthode tient compte de la capacité de remplis-
En raison de la longueur des calculs, on a imaginé une sage des collecteurs, fossés, caniveaux et égouts ; elle
méthode simplifiée dite « rationnelle » pour les bassins de exprime cette particularité par l’introduction de la pente
petites dimensions pour lesquels le temps de concentration moyenne sur la totalité du parcours en mètre par mètre dans
(Tc) est inférieur à 30 minutes et la longueur du branchement la formule :
(D) est inférieure à 1 500 mètres, et conservé une méthode Qs = 1 340 × l 0,30 × Cr 1,17 ×A 0,75
plus élaborée qui intègre la pente des collecteurs dite méthode
« superficielle » pour les grands bassins. • Qs : débit de base en litres par secondes ;
Méthode dite rationnelle – Le débit de base (Qr) est donné • Cr : coefficient de ruissellement ;
en litres par seconde par la formule :
• A : aire du bassin en hectares ;
Qr = Cr × i × A
• l : pente moyenne en mètres par mètre.
avec :
Lorsque les déclivités des différents tronçons du réseau sont
• Cr : coefficient de ruissellement ; très irrégulières, il convient d’estimer par excès la valeur de la
• i : intensité moyenne de précipitation ; pente moyenne. L’abaque de la figure 7 permet d’obtenir la
valeur du débit Qp en fonction de Cr, A, et l en région
• A : aire du bassin en hectares. parisienne.
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Fig. 7 : Détermination du débit de base par la méthode superficielle.

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2 Hydraulique - Conditions d’écoulement


dans les conduites

Bases de calcul – Les conditions d’écoulement « sans • a : le choix (Q,S) donne (J) et (U) ;
service en route » dans les canalisations d’adduction sont
déterminées essentiellement par : • b : le choix (Q,J) donne (S) et (U) ;

• Q : débit du fluide ; • c : le choix (S, J) donne (Q) et (U) et ainsi de suite.

• U : vitesse du fluide ; Choix empirique – On comprend que l’efficacité de la


démarche, tout en s’appuyant sur des données scientifiques,
• D : diamètre de la canalisation. fait appel à l’expérience du concepteur qui saura choisir celle-
ci en fonction de ses besoins. Ainsi :
dans l’expression générale : • le choix (a) vérifie que le débit (Q) déterminé par les besoins
des usagers, et transitant dans une conduite de section (S) en-
L’écoulement se fait par gravité sous l’effet de l’énergie poten- traîne une perte de charge (J) et une vitesse (U) acceptables
tielle de pression ou par refoulement. Il est généralement pour le bon fonctionnement et le maintien en bon état de la ca-
admis que la vitesse doit être comprise entre 0,50 m/s et nalisation.
1,25 m/s ; en cas d’incendie, cette vitesse peut être majorée • le choix (b) permet de déterminer la section (S) capable d’as-
de 30 % environ. surer le débit (Q) et une perte de charge décidée a priori avec
une vitesse (U) acceptable.
• le choix (c) permet de vérifier qu’une canalisation de section
I - ADDUCTION D’EAU PAR GRAVITÉ
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(S) est suffisante pour assurer un débit (Q) avec une vitesse (U)
et une perte de charge linéaire convenables décidées a priori.
Paramètres élémentaires – On est conscient que la formule
En pratique les hydrauliciens ont élaboré des abaques, adaptés
donnant le débit en fonction de la section de la canalisation et
aux différentes caractéristiques des canalisations et des fluides,
de la vitesse comporte trois variables, la problématique est
qui facilitent la recherche simultanée et comparative des solu-
donc la suivante dans le cas d’une installation ex nihilo :
tions. Il n’en reste pas moins que le caractère relativement
• le débit Q est déterminé par les besoins ; empirique de cette méthode implique que la solution acceptable,
et en aucun cas idéale, s’obtient par approches successives.
• a, vitesse maximale, est limitée réglementairement à 1,50 m/s
et à 2,00 m/s selon les locaux ; Le plus souvent lors de la conception, le débit (Q) étant déter-
miné et la vitesse (U) imposée, on obtient une section, et plus
• la section, donc le diamètre de la canalisation, en découle. pratiquement un diamètre, dont on vérifie que la perte de
charge linéaire dans les conditions de l’emploi est acceptable.
On peut aussi, dans le cas d’une installation existante, la
section étant strictement précisée, vouloir savoir si on peut y
assurer un certain débit dans les limites de vitesse autorisées ;
on verra que c’est finalement ce qui se passe lors de la mani- II - ADDUCTION D’EAU PAR REFOULEMENT
pulation des abaques ou de la lecture des tables précalculées.
Variables – On se souvient d’autre part que l’expression fon- L’adduction par refoulement permet le relevage du niveau pié-
damentale de l’écoulement dans les conduites sous pression, zométrique dans les réseaux par accroissement de l’énergie
après développement mathématique de l’équation de Bernoulli potentielle de position du fluide transporté à l’aide d’un groupe
est : élévatoire. Le calcul des installations de relevage prend en
compte les nécessités purement mécaniques déterminant la
DJ/4 = ∅ × U puissance du groupe et intègre le prix de l’énergie électrique
dans le dimensionnement des canalisations de refoulement. Il
dans laquelle : est admis que la vitesse ne doit pas dépasser 1 m/s de façon
courante et au plus 1,5 m/s sous réserve de dispositions amor-
• D : diamètre de la canalisation ;
tissant les coups de bélier.
• J : perte de charge unitaire ;
• U : vitesse du fluide ; A. Puissance des groupes élévatoires
• ∅ : coefficient dépendant de la paroi de la canalisation et du
poids spécifique du fluide. Équations – La puissance (W) du groupe élévatoire, généra-
lement une pompe, est déterminée par l’expression :
On a finalement plusieurs démarches possibles à partir de
quatre variables dont particulièrement celle qui consiste à W = ωQ (H + h)/103 ρ
déterminer le diamètre, ou la section (S) de la canalisation en avec :
fonction du débit et de la vitesse, tout en s’assurant que la
perte de charge linéaire est acceptable : • Q : débit en m3/s ;

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

• H : hauteur géométrique en m, entre les plans de refoulement économique ; les échelles de e et de f sont donc représentatives
et d’aspiration ; de cette unité de compte hypothétique (UC).
• h : perte de charge totale sur les canalisations de refoulement
et d’aspiration ; Exemple
• ω : masse volumique du liquide refoulé ; Les données sont donc les suivantes :
• ρ : rendement de la pompe. • η = 0,75 pour 18 heures de fonctionnement (temps de fonc-
tionnement journalier en heures, divisé par 24) ;

B. Diamètre économique de la conduite • e = 0,15 (prix du kilo en UC) ;


de refoulement
• f = 1,5 (prix du kg de fonte mise en œuvre en UC) ;
Formule de Bresse – La définition du diamètre économique • Q = 0 l/s (le débit étant exprimé en l/s puis en m3/s sur
a été établie à l’origine par Bresse en fonction des prix uni- l’échelle) ;
taires à l’époque à partir de la formule :
• D : diamètre économique de la conduite en mm.
La méthode est la suivante :
Formules de Koch et Vibert – Cette formule périmée est • On joint η = 0,75 à e = 0,15, ce qui donne le point M sur la
remplacée par celles de Koch et Vibert, mises en abaque par charnière x’x ;
la Société de Pont-à-Mousson (cf. Fig. 1).
Les formules de Koch et Vibert tiennent compte de l’évolution • Puis on joint M à f = 1,5, ce qui donne le point N sur la char-
du coût du kilowatt/heure pondéré par coefficient d’utilisation, nière y’y ;
et du prix de la fonte : • Enfin on joint N à Q = 10 l/s, ce qui donne D = 127 mm sur
• η : coefficient d’utilisation : l’échelle des diamètres.

– η = 1, pompage en service continu ;


– η = 0,416, pompage de nuit ;
Tab. 1 – Diamètre économique en fonction du rapport e/f et de η
• e/f : rapport du prix du kWh au prix de la fonte ;
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• D : diamètre en mètres ; Diamètre en mètres


e/f
• Q : débit en mètres cubes par seconde. η=1 η = 0,416

Pour η = 1, on aura : D = 1,547 × (e/f) 0,154 ×Q 0,46


1/2 1,39 Q 1,21 Q
Pour η = 0,416, on aura : D = 1,350 × (e/f) 0,154 ×Q 0,46
1/3 1,30 Q 1,13 Q
Le tableau 1 donne la valeur du diamètre économique en fonc- 1/4 1,24 Q 1,08 Q
tion du rapport e/f et de η.
1/5 1,21 Q 1,05 Q
Concernant l’utilisation de l’abaque de la figure 1, il est d’usage
d’estimer le prix du kWh et le prix de la fonte mise en œuvre 1/6 1,17 Q 1,02 Q
en euros. Cependant, considérant que ces valeurs sont dépen- 1/8 1,12 Q 0,97 Q
dantes des méthodes de travail, du site, de la zone monétaire,
etc., on admettra de généraliser en utilisant le concept d’unité 1/10 1,08 Q 0,94 Q
de compte, ce qui ne change pas la valeur théorique du rapport
e/f, tout en le dégageant des contingences d’ordre purement 1/12 1,05 Q 0,92 Q

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS


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Fig. 1 : Diamètre économique des conduites de refoulement d’eau.

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3 Hydraulique – Pertes de charge locales

À noter
Indications extraites du Recueil des tables et abaques pour le calcul des canalisations d’eau de M. Dubin.
Les pertes de charge locales sont occasionnées par les accidents de parcours des canalisations (coudes, cônes, dérivations, etc.) et par
les appareillages de commande, de contrôle ou régulation.
Malgré leur importance dans l’évaluation des caractéristiques des canalisations, elles sont difficilement quantifiables à l’origine de l’étude.
On est donc amené à les estimer a priori pour les intégrer dans le calcul et à les préciser lors de la mise au point du projet d’exécution.
Le calcul des pertes de charges locales – Expression géné- • ξ : cœfficient caractéristique de l’élément responsable de la
rale des pertes de charge locales occasionnées par les divers perte de charge.
raccords et appareillages dérive de la loi de Torricelli :
Équivalent linéaire – Il est démontré que la perte de charge
h = ξ × U2 / 2g produite par ces « raccords » est équivalente à celle d’une
conduite rectiligne de même diamètre dont la longueur est à
Avec : déterminer et désignée par l’expression « équivalent
linéaire ». Cette valeur, plus facile à utiliser que le calcul à
• h : perte de charge en mètres de colonne d’eau (mCE) ; l’aide du coefficient (ξ), est fournie le plus souvent par les
documents techniques des fabricants. Le tableau 1 donne
• U : vitesse moyenne en mètres par seconde (m/s) ; l’équivalence, en mètres linéaires de conduite, des pertes de
charge locales dues à la présence de quelques appareillages
• g : accélération de la pesanteur, soit 9,81 m/s2 ; de commande, de contrôle ou de sécurité courants.

Tab. 1 – Pertes de charge locales en équivalent mètres linéaire


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Diamètres 10 12 15 20 25 32 40

Robinet d'arrêt à soupape 4 4,50 6 8 10 13 16


Vanne à opercule 0,10 0,12 0,14 0,18 0,22 0,30 0,35
Robinet tournant 0,12 0,14 0,18 0,22 0,30 0,35 0,45
Clapet anti-retour articulé 1,20 1,50 2 2,50 3 4 5
Clapet anti-retour guidé 4,50 5,50 7 9,50 12 15 19
Filtre à tamis 5,50 7,50 10 13 16 20 25

I - PERTES DE CHARGE DANS LES COUDES CIRCULAIRES

Dans les coudes circulaires (cf. Fig. 1) le coefficient (ξ) est


donné par la formule de Lorentz pour les tuyaux rugueux :

• ξ = [D/d + (K/D) × (d/2)] × a/90 ;

• D : diamètre intérieur ;

• d/2 : rayon de courbure ;

• K : cœfficient de rugosité ;

• α :angle de déviation de la canalisation en degrés.

Le coefficient K de rugosité est déterminé en fonction de


l’épaisseur du dépôt qui s’est formé sur la paroi intérieure de
la canalisation (calcaire, oxydation, incrustations). Ce coeffi-
cient est intégré dans l’élaboration des abaques permettant de Fig. 1 : Coude circulaire.
calculer la valeur de l’équivalent linéaire. Les longueurs fic-
tives équivalentes sont données par un abaque, pour des • 2 pour un coude au 1/8 ;
coudes au 1/4, selon la valeur du diamètre, selon le rayon de
courbure et selon la valeur de K, par exemple sur la figure 2, • 4 pour un coude au 1/16 ;
K = 1 mm. Les longueurs fictives données par l’abaque doivent
divisées par : • 8 pour un coude au 1/32.

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Fig. 2 : Équivalence en mètres linéaires de canalisation des coudes au 1/4.

La perte de charge est égale à la somme de la perte de charge Longueur fictive équivalente pour 1/16 : 10,20/4 = 2,55 m.
due au coude (longueur fictive) et de la perte de charge due
à la longueur développée du coude. Longueur équivalente : 0,314 + 2,55 = 2,864 m.
Q : 250 l/s
Exemple D : 600 mm
U : 1 m/s
Coude au 1/16 pour une canalisation en fonte :
J : 0,002 mCE/m
• D : 600 mmvaleur calculée ;
J : 0,002 × 2,864 = 0,006 mCE
• d/2 : 800 mmvaleur donnée par le fabricant ; soit :
• K : 1 mm ; ξ = [D/d + (K/D) × (d/2)] × a/90

• α : 90°. ξ = [600/1600 + (1/600) × 800] × 22,5/90

Longueur développée de la canalisation : (2 × π × 800)/16 = ξ = [0,375 + 1,333] × 1/4 = 0,43


314 mm. J = ξU2/2g = 0,43 × 1/ 2x9,81 = 0,022 mCE
Longueur fictive lue sur l’abaque : 10,20 m.

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II - PERTES DE CHARGE DANS LES DIVERGENTS La perte de charge totale (ht) pour un divergent est égale à la
somme de la perte linéaire (hl) et de la perte de charge due
à la conicité (hc) :
Définition – Un divergent (cf. Fig. 3) est un ouvrage de canali-
sation qui permet l’augmentation du diamètre de la canalisation ht = hl + hc
dans le sens de l’écoulement, le divergent est caractérisé par y,
l’angle au sommet du cône tel que : ; Elle est déterminée par la vitesse du fluide (U) et les caracté-
ristiques du divergent.
avec : On en déduit :
• β, le rapport des diamètres : β = d/D ;
• k : cœfficient d’équivalence linéaire défini en fonction de (β),
• D, le diamètre aval ; dans l’abaque (cf. Fig. 4) ;

• d, le diamètre amont ; • z : coefficient de perte de charge défini en fonction de (y), (cf.


Tab. 2).
• L, la longueur du cône.
Tab. 2 – Perte de charge due à la conicité d’un divergent – Valeur de Z

y 5° 6° 7° 8° 10° 16° 18° 20° 30° 40°


z 0,049 0,062 0,075 0,088 0,119 0,245 0,307 0,389 0,8 0,9
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Fig. 3 : Divergent.

Perte de charge linéaire – La perte de charge linéaire d’un Soit pour un divergent tel que :
divergent est égale à celle d’une conduite droite dont le diamètre
est égal au diamètre aval (D) et de longueur égale au produit de • U = 2 m/s ;
la longueur du divergent par le coefficient (k) d’équivalence : • D = 200 mm ;
hl = k × L
• d = 100 mm ;
Perte de charge due à la conicité – La perte de charge due
à la conicité est définie par : • L = 400 mm.

avec : d’où :


Soit :
• z cœfficient de perte de charge
• γ = 14° ;
d’où : • z = 0,203 ; pour γ = 14°

• ;

• k = 8,5 pour γ = 0,5 ;


Perte de charge totale – La perte de charge totale du diver-
gent est donc : • hl = 0,34 = 8,5 × 0,40 ;

ht = hl + hc • ;

• ht = 0,464.

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En pratique elle est définie expérimentalement en fonction de


leur morphologie pour certains appareillages ; pour certains
autres la perte de charge est donnée en équivalent linéaire.

Valeurs du cœfficient ξ – À titre d’exemple on cite ci-après


certains principes d’évaluation du coefficient (ξ) en fonction :

• du rapport de la hauteur d’obturation au diamètre de la con-


duite C/D (cf. Tab. 3) pour les robinets-vannes (cf. Fig. 6) ;

• de l’angle d’ouverture (α) pour les robinets à boisseaux cylin-


driques (cf. Tab. 4 et Fig. 7) ;

• de l’angle d’ouverture (α) pour les vannes-papillon (cf. Tab. 5


et Fig. 8) ;

• du rapport vide-plein pour une crépine ; une crépine bien pro-


portionnée doit présenter un (ξ) de 0,25.

Tab. 3 – Perte de charge due aux robinets-vannes

c/D 1/8 2/8 3/8 4/8 5/8 6/8 7/8


ξ 0,049 0,062 0,075 0,088 0,119 0,245 0,307
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Fig. 4 : Coefficient d’équivalence linéaires des divergents.

Ce qui signifie que ce divergent provoque la même perte de


charge linéaire qu’une canalisation de 200 mm de diamètre et
de 0,464 m de longueur.

III - PERTES DE CHARGE DANS LES CONVERGENTS

Expression générale – On considère que tous les appa-


reillages, intégrés aux canalisation, qui provoquent le
rétrécissement de la section de la canalisation et la diminution
du débit de l’écoulement, sont des convergents (cf. Fig. 5). La
perte de charge linéaire s’exprime comme pour les
divergents : hl = k × L ; il n’existe pas de perte de charge due
à la conicité. L’expression générale reste .

Fig. 6 : Robinet-vanne.
Fig. 5 : Convergent.

Tab. 4 – Perte de charge due aux robinets à boisseau à orifice circulaire

α 5° 6° 7° 8° 10° 16° 18° 20° 30° 40°


ξ 0,049 0,062 0,075 0,088 0,119 0,245 0,307 0,389 0,8 0,9

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Tab. 5 – Perte de charge due aux vannes-papillon

α 5° 6° 7° 8° 10° 16° 18° 20° 30° 40°


ξ 0,049 0,062 0,075 0,088 0,119 0,245 0,307 0,389 0,8 0,9
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Fig. 8 : Vanne-papillon.

Fig. 7 : Boisseau.
L’équivalent linéaire des pertes de charge dues aux opercules
Valeurs de la perte de charge en équivalent linéaire – Cette est défini expérimentalement en fonction du diamètre de
expression des pertes de charge est très courante pour les celles-ci et du diamètre de l’opercule, aussi nommé
appareillages faisant intervenir des mécanismes complexes diaphragme ou restriction d’orifice (RO). (cf. Tab. 6). La perte
utilisant des opercules ou des calibres. On cite ici quelques de charge dans un opercule est d’autant plus grande que la
valeurs qui peuvent en illustrer la complexité et la diversité. différence entre les diamètres est importante.

Tab. 6 – Perte de charge due aux opercules

Diamètre Diamètres nominaux des branchements (en mm)


de l'opercule
(en mm) 10 12 15 20 26

15 1,00 6,00

12 0,50 4,00 26,00

10 0,25 1,00 11,00 60,00

8 0,25 0,80 5,00 35,00

6 1,00 5,50 22,00 100,00

5 4,50 14,00 50,00

4 15,00 40,00

3 45,00

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L’équivalent linéaire des compteurs est fonction du calibre qui surdimensionné. Les valeurs très précises des pertes de
en limite le débit (cf. Tab. 7). Les abaques de la figure 9 mon- charge sont données par les constructeurs et peuvent varier
trent que la perte de charge est moindre dans un compteur sensiblement selon les modèles.

Tab. 7 – Perte de charge due aux compteurs

Calibres des compteurs (en mm)


Débits instantanés
(en l/s)
12 15 20 25 30 40 50 60 80 100 150

0,3 2,8 1,2 0,5


0,6 12 5 1,9 0,9 0,5
1 32 15 5 2,6 1,3 0,3
1,5 12 6 3 1,7
2 21 11 5,2 1,3 0,6
2,5 32 17 8,5 2 0,9 0,5
3 24 12 3 1,2 0,7 0,3
3,5 34 16 4 1,7 0,9 0,4
4 22 5 2,2 1,2 0,5
5 28 8 3,2 2 0,8 0,3
6 12 4,5 2,6 1,2 0,5
7 16 6 3,6 1,7 0,6
8 22 8,4 4,8 2,2 0,9
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10 34 13 7,5 3,4 1,3 0,3


12 20 11 5 2 0,5
15 30 17 8 3 0,8
20 30 14 5,5 1,3
25 22 8,5 2,2
30 32 12 2,8
40 22 5,5
60 12
80 22

Fig. 9 : Perte de charge dans les compteurs.

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4 Hydraulique – Débits et pertes de charge


dans les réseaux

I - RÉSEAU RAMIFIÉ l’isolement des puisages d’aval en cas de problème interve-


nant sur une conduite.
Définition – La géographie d’un réseau ramifié (cf. Fig. 1) Les réseaux ramifiés vérifient la première loi de Kirchhoff selon
affecte la structure d’un arbre, celle-ci convient le plus souvent laquelle la somme des débits qui aboutissent à un nœud est
aux réseaux d’évacuation et aux réseaux d’alimentation inté- égale à la somme des débits qui s’en éloignent.
rieurs des bâtiments. Son principal inconvénient consiste en
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Fig. 1 : Réseau de distribution d’eau ramifié.

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II - RÉSEAU MAILLÉ circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au


point de rencontre de deux courants.

Un réseau est maillé (cf. Fig. 2) lorsque les éléments de cana- Les bases de la méthode d’évaluation ressortissent des lois
lisation forment un ensemble de bouclages refermés sur eux- de Kirchhoff, appliquées à l’hydraulique, qui régissent l’écou-
mêmes. Cette structure offre l’avantage d’équilibrer les débits lement permanent et uniforme des fluides :
et d’assurer l’adduction de l’eau dans tout le réseau en cas
• équations de continuité ;
de désordre localisé.
• équations des pertes de charge.
Dans un réseau maillé de quelque complexité, le sens de la
circulation de l’eau dans les canalisations ne peut être déter- Parmi les diverses méthodes utilisées, celle de Hardy-Cross,
miné avec exactitude du premier coup. La répartition des dite d’égalisation des charges, permet par ajustement succes-
débits dans les canalisations ne peut être évaluée que par sifs, d’obtenir le débit et le sens d’écoulement du fluide qui
hypothèses, en tenant compte du fait que pour assurer une circule dans les canalisations.
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Fig. 2 : Réseau de distribution d’eau maillé.

A. Lois de Kirchhoff Il est donc possible de résoudre le problème en écrivant, pour


chaque nœud, les équations exprimant que les deux lois de
Kirchhoff sont vérifiées.
Les lois de Kirchhoff définissent les conditions de continuité
des débits et d’équilibre des pertes de charge dans la maille
BCDE (cf. Fig. 3) dans laquelle le sens des aiguilles d’une B. Méthode de Hardy-Cross
montre est considéré comme positif.
Principe – Dans un réseau étendu, on peut se trouver devant
Équation de continuité – Première loi de Kirchhoff – La
un système d’équations très complexe et la méthode de
somme des débits qui aboutissent à un nœud est égale à la
Hardy-Cross permet de résoudre le problème sans poser
somme des débits qui s’en éloignent.
d’équations. Elle consiste à :
La continuité des débits au nœud B s’écrit : • respecter les lois de Kirchhoff dans chaque nœud ;

q1 = q2 + q5 • équilibrer les pertes de charge dans chaque maille en corri-


geant les débits supposés, par approximations successives.
Équation des pertes de charge - Deuxième loi de Kirchhoff – La répartition supposée se fait sur le schéma lui-même en res-
La somme des pertes de charge est nulle le long du périmètre du pectant la première loi. Il reste ensuite à exprimer que la
réseau, la valeur absolue des pertes de charge étant affectée du somme des pertes de charge, avec les débits vrais, est nulle
signe choisi pour les débits : sur le périmètre d’une maille. Il s’en déduit une expression
générale des débits correctifs qui sont à ajouter, ou retrancher,
j5 + j6 – j4 – j3 – j2 = 0 aux débits supposés pour obtenir les débits exacts.

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Les débits choisis peuvent donc être ajustés avec ce premier


correctif :

Q’1 = Q1 + q1

Q’2 = Q2 – q1

En opérant de la même manière une nouvelle fois, il serait y


trouvé un nouveau débit correctif q2, et ainsi de suite, en
s’approchant de plus en plus des débits exacts.
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Fig. 3 : Schéma pour l’application de la loi de Kirchhoff.

Calcul – Soit donc la maille de la figure 4 recevant en A un Fig. 4 : Schéma pour l’application de la méthode de Hardy-Cross.
débit Q se répartissant en deux débits supposés Q1 et Q2,
redonnant le débit Q après le nœud F. Les pertes de charge
sont égales à J1 dans la branche ADEF et à J2 dans la branche C. Formule de Fair
ABCF.
L’expression générale de la vitesse U2 = 2gh implique que Principe – La formule de Fair est une variante de la méthode
h = f (U2/2g), ou h est la perte de charge et f un coefficient lié de Hardy-Cross dans le sens où elle propose une démarche
aux conditions d’écoulement. Cela signifie que la différence de qui consiste à corriger des débits supposés pour s’approcher
pression (perte de charge), nommée ici J1 et J2, est fonction des débits exacts. En exprimant la relation entre perte de
du carré de la vitesse, et comme le débit est tel que Q = U/t, charge et débits sous la forme :
les pertes de charge J1 et J2 sont fonction elles-mêmes du
carré du débit. On peut donc écrire :
J 1 = k 1 . Q 12
l’expression générale des débits correctifs devient :
J 2 = k 2 . Q 22
Admettons que les débits supposés Q1 et Q2 soient erronés
de la quantité q1, Q1 ayant été pris trop faible et Q2 trop fort.
L’égalité des pertes de charge pour les débits vrais permet
d’écrire :
k1(Q1 + q1)2 – k2(Q2 – q1)2 = 0 où les valeurs de J sont algébriques et les valeurs de J/Q sont
absolues, c’est-à-dire d’une manière plus fondamentale :
D’où en développant et en négligeant les termes en q12 :

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5 Dimensionnement des canalisations d’eau

Le dimensionnement des canalisations est asservi aux caractéristiques des conduites en fonction de leur nature, de la qualité de la paroi
intérieure et de son degré d’incrustation. Il a donc fallu adapter les formules et méthodes de calcul théoriques en fonction de celles-ci dès
l’origine, et particulièrement lors des grands travaux d’adduction et d’assainissement du début de l’ère industrielle. C’est pourquoi les études
ont d’abord concerné des matériaux caractéristiques de cette époque, les formules adaptées ont ensuite évolué à l’apparition de nouveaux
produits.

I - CANALISATIONS MÉTALLIQUES Abaque de Flamant – L’abaque de Flamant (cf. Fig. 2) con-


cerne les tuyaux de fonte et de fer noir pour des diamètres
allant de 0,01 m à 0,10 m. Il est élaboré à partir d’une adap-
Malgré la faveur de certaines formules modernes, les trois for- tation de la formule précédente :
mules anciennes suivantes sont encore utilisées pour le calcul
de la perte de charge avec :
• D : diamètre de la conduite, en mètres ;
• U : vitesse moyenne d’écoulement de l’eau en mètres par Abaque de Dariès – L’abaque de Dariès (cf. Fig. 3) est
seconde ; élaboré à partir de la première expression de la formule de
Flamant :
• J : perte de charge en mètres d’eau par mètre de longueur de
tuyau.

A. Tuyaux en fonte Il concerne d’abord les tuyaux de fonte ou de fer noir pour des
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diamètres allant de 0,01 m à 1,30 m, mais il peut être utilisé


Formule de Darcy (1857) – La formule de Darcy est accep- pour les tuyaux en cuivre avec un abattement de 10 % de la
table pour des diamètres compris entre 0,040 m et 0,500 m. perte de charge et pour les tuyaux en matière plastique avec
Elle exprime la perte de charge en fonction du diamètre, de un abattement de 50 % de la perte de charge.
la vitesse et de coefficients pondérateurs (α = 0,000507 et Application – Connaissant deux variables, les deux autres se
β = 0,000013) qui rendent compte de l’état d’incrustation des lisent sur les échelles de l’abaque à l’aide d’une règle : pour
tuyaux en service. Il est à noter que pour des tuyaux neufs la un débit de 1 l/s et une vitesse de 1 m/s, on obtient un dia-
perte de charge serait égale à la moitié de celle qui est mètre de 0,035 m et une perte de charge de 0,06 mCE.
obtenue à l’aide de la formule de Darcy :
On peut constater que les résultats sont pratiquement les
mêmes pour l’un ou l’autre abaque, on sera attentif lors de
l’usage des abaques à l’imprécision relative de ces outils qui
est due au graphisme d’une part et à l’emploi des échelles
logarithmiques d’autre part.
B. Tuyaux en fonte ou en acier
Formule de Maurice Lévy (1867) – La formule de Maurice II - CANALISATIONS MÉTALLIQUES OU EN CIMENT
Lévy est à réserver aux diamètres supérieurs à 0,500 m. Sa
mise en pratique se fait à l’aide d’un abaque (cf. Fig. 1). Elle A. Formule de Colebrook
exprime la vitesse en fonction de la perte de charge et du
diamètre : Cette méthode de calcul permet de tenir compte de la rugosité
plus ou moins importante des canalisations, selon qu’elles
sont neuves ou en service, s’exprimant par un coefficient
linéaire k, fonction de la rugosité absolue du tuyau. D’autre
part, elle intègre la viscosité cinématique du liquide (nombre
C est un coefficient correcteur dont la valeur est de 20,5 pour de Reynolds) et un coefficient de frottement l (λ). Elle peut
la fonte incrustée et 26 pour les tuyaux en acier en service. donc être utilisée dans des domaines de type industriel ou ali-
mentaire (hydrocarbures, huiles, etc.) :

C. Tuyaux lisses, légèrement incrustés, de petites


dimensions
Formule de Flamant (1892) – La formule de Flamant donne avec :
la perte charge J en fonction de la vitesse U et du diamètre.
Sa mise en pratique se fait à l’aide des abaques de Flamant • λ, tel que ;
lui-même et de Dariès selon la nature des canalisations.
J = 0,00092 U7/4 D-5/4 • Re = nombre de Reynolds.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS


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Fig. 1 : Abaque pour le calcul des tuyaux de fonte ou d’acier. Formule de Maurice Lévy.

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Fig. 2 : Abaque pour le calcul des tuyaux de fonte ou de fer noir. Formule de Flamant.

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Fig. 3 : Abaque de Dariès pour le calcul des tuyaux de fonte ou de fer noir. Formule de Flamant.

B. Abaque de Koch et Vibert • k = 0,15 mm pour les tuyaux avec revêtement intérieur ;

• k = 1,00 mm pour les tuyaux usagés ;


Bien que d’un emploi relativement compliqué, l’abaque uni-
versel de Koch et Vibert, dressé à partir de la formule de • k = 2,00 mm pour les tuyaux anciens fortement corrodés.
Colebrook, permet de résoudre tous les cas.
Reste à préciser les critères de ces différentes définitions
Tuyaux métalliques – La valeur de k pour les tuyaux métal- d’une façon autre que descriptive.
liques est extrêmement variable selon leur état :
Tuyaux en ciment poli – La valeur de k pour les tuyaux en
• k = 0,1 mm pour les tuyaux neufs ; béton poli s’établit entre 0,3 mm et 0,8 mm.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

Application – Les deux cas choisis pour l’exemple sont pertes de charges allant de 0,1 mmCE/m à 100 mm/CE. Si
établis pour une température de 10 °C, l’un pour k = 1 mm on choisit une canalisation de 150 mm de diamètre on
(cf. Fig. 4), l’autre pour k = 0,15 mm (cf. Fig. 5). La valeur de obtient :
(k) y est choisie selon la nature des canalisations.
• Dans le premier cas (k = 1 mm), Perte de charge : 3,5 mmCE/m ;
On remarque que l’abaque permet de choisir entre plusieurs
diamètres, capables de débiter la quantité d’eau demandée, • Dans le second cas (k = 0,15 mm), perte de charge :
10 l/s, dans une série allant de 300 mm à 80 mm, pour des 2,5 mmCE/m.
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Fig. 4 : Abaque de Koch et Vibert pour le calcul des canalisations métalliques ou en ciment (k = 1mm).

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Fig. 5 : Abaque de Koch et Vibert pour le calcul des canalisations métalliques ou en ciment (k = 0,15mm).

III - CANALISATIONS EN BÉTON

Pour les canalisations en béton, la formule de Colebrook


(cf. Fig. 5) peut être utilisée dans le cas de tuyaux de fabrica- Diamètres supérieurs à 0,5 mètre – Pour les diamètres supé-
tion très soignée. Toutefois, cette formule ne peut s’appliquer rieurs à 0,5m on emploiera la formule de Scobey (cf. Fig. 6) :
dans ce cas qu’aux alignements droits, car ses résultats en U = (34 D0,625) J0,5
sont très serrés. Il n’existe en effet pas de marge suffisante
pour tenir compte des éléments perturbateurs tels que les avec :
coudes ou les tés de dérivation. • U : vitesse en m/s ;
• D : diamètre en m ;
Diamètres inférieurs à 0,5 mètre – Pour les diamètres
inférieurs à 0,5 m on emploiera la formule de Maurice • J : perte de charge en mCE/km ;
Lévy : • Q : débit en litres/secondes.

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Fig. 6 : Abaque pour le calcul des conduites d’eau en béton. Formule de Scobey.

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IV - CANALISATIONS EN FIBRES-CIMENT

Formule de Scimeni – Actuellement la formule qui paraît la mieux adaptée pour le calcul des canalisations en fibres-ciment est la formule
de Scimeni, valable tant pour les tuyaux neufs que pour les tuyaux en service :

Q = 48,3 D2,68 J0,56 • D : diamètre de la canalisation en millimètres ;


dans laquelle :
• J : perte de charge en mètres par kilomètre ;
U = 61,5 D0,68 J0,56
• U : vitesse en mètres par seconde.
avec :
• Q : débit en litres par seconde ; Cette formule est mise sous forme d’abaque (cf. Fig. 7).
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Fig. 7 : Abaque pour le calcul des conduites d’eau en fibres-ciment. Formule de Scimeni.

Application – Soit à déterminer à l’aide de cet abaque le dia- V - CANALISATIONS EN MATIÈRE PLASTIQUE
mètre d’une canalisation d’une longueur de 3 000 mètres, pour
laquelle la charge disponible est de 6 mCE et le débit de 4 l/s.
La perte de charge unitaire admissible est de 6/3 000 = 2 m/km. A. Formule des Eaux et Forêts
Ce débit et cette perte de charge définissent sur l’abaque le
Le service du Génie rural des Eaux et Forêts a établi une
point A, situé entre les obliques représentatives des diamètres
formule de calcul, dérivée de la formule de Flamant, pour les
100 et 125. On choisira 125 mm.
canalisations en matière plastique :
Finalement le point B représente les conditions exactes de
l’écoulement ; la perte de charge effective ne sera que de J = 0,00054 U1,75 D-1,25
1,1 m/km et la vitesse de l’ordre de 0,33 m/s. avec :
• j : perte de charge en mCE/m ;

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

• U : vitesse moyenne d’écoulement de l’eau en m/s ; • Q : débit en mètres cubes par seconde.

• D : diamètre intérieur en mètres. Connaissant le débit et la perte de charge acceptable, on


détermine la vitesse et le diamètre en alignant les deux pre-
Abaque de la Société Péchiney – En reliant cette formule au mières données sur leur valeur sur l’abaque, par exemple :
débit exprimé en m3/s, la société Péchiney a élaboré un abaque
(cf. Fig. 8) à partir d’une formule dérivée dont l’emploi est limité • Q = 2 l/s ;
par la valeur (4 300 Re 74 000) du nombre de Reynolds : • J = 0,0048 mCE/m.
J = 0,000831 Q1,75 D- 4,75 entraîne :
avec : • D = 0,070 mètres ;
• j : perte de charge en mCE/m ; • U = 0,515 m/s.

• U : vitesse moyenne d’écoulement de l’eau en m/s ; Nomogramme de Colebrook – Ce nomogramme (cf. Fig. 9)
est établi d’après la formule de Colebrook pour une perte de
• D : diamètre intérieur en mètres ; charge linéaire équivalente à 0,01 mmCE/m.
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Fig. 8 : Abaque de la Société Péchiney pour le calcul des conduites en matière plastique.

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Fig. 9 : Nomogramme de Colebrook pour le calcul des pertes de charge dans les tuyaux en matières plastique.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

6 Réseaux d’évacuation

Sous la dénomination de réseaux d’évacuation, il faut entendre les réseaux qui évacuent les eaux usées et/ou les eaux-vannes et/ou
simultanément celles-ci et/ou les eaux pluviales. L’évacuation se fait sous le régime de l’écoulement gravitaire sans pression et seulement
en raison de la pente de la canalisation. On conçoit aisément que l’efficacité de l’écoulement est dépendant de la qualité des parois de
la canalisation et de la turbidité du fluide. On aura donc à déterminer le système et le régime d’écoulement en fonction de la nature des
fluides ainsi que la vitesse de ceux-ci et en particulier la vitesse dite d’« autocurage ».

I - SYSTÈMES ET RÉGIMES D’ÉCOULEMENT (l) des conduites. Ce régime d’écoulement essentiellement tur-
bulent pour les chutes et les descentes est celui de tous les
réseaux d’évacuation.
A. Systèmes d’évacuation Les calculs se font en pratique à l’aide d’abaques dérivés des
formules de Bazin et de Chézy, les résultats étant sensible-
Le dimensionnement des canalisations d’évacuation est con- ment différents s’il s’agit de système unitaire ou séparatif.
ditionné par le mode d’organisation des réseaux. Les eaux
usées, les eaux-vannes et les eaux pluviales sont évacuées
en une seule conduite ou séparément selon trois systèmes
possibles. II - VITESSE D’ÉCOULEMENT
Système unitaire – Le système unitaire regroupe tous les
effluents. A. Expression théorique
Système séparatif – Le système est séparatif à l’intérieur des
bâtiments lorsqu’il isole dans des réseaux distincts les eaux- Formule de Chézy – La vitesse est directement fonction du
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vannes et les eaux usées. débit et de la section d’une part, de la pente et du frottement
d’autre part, ce qui s’exprime par :
Il est séparatif à l’extérieur, sous chaussée ou sous terrain
U = Q/S
naturel, lorsqu’il draine séparément en deux canalisations les
eaux usées et les eaux-vannes d’une part et les eaux pluviales
d’autre part.
Système pseudo-séparatif – Le système est dit pseudo- avec :
séparatif dans un réseau unitaire lorsque le calcul des débits
• U : vitesse moyenne du fluide ;
s’obtient par le cumul des débits d’eaux pluviales et des débits
de pointe d’eaux usées et eaux-vannes confondues. Toutefois, • Q : débit ;
il ne peut pas être tenu compte des débits d’eaux pluviales si
l’équipement en pseudo-séparatif est seulement envisagé • S : section mouillée de la canalisation.
pour un petit nombre d’immeubles existants avec passage
progressif au séparatif. Et
• R : S/L rayon moyen hydraulique ;
Les pentes limites des canalisations se rapprochent plus ou
moins de celles qui sont admises en régime unitaire ou en • L : périmètre mouillé de la section ;
régime séparatif et ceci en raison des craintes d’intrusion de
sable dans le réseau. Dans les têtes de réseau, le diamètre • l : pente moyenne de la canalisation ;
des canalisations peut être limité à 0,25 mètres, voire
0,20 mètres si les risques d’obstruction sont limités. • cœfficient de Bazin.

B. Régime d’écoulement où y : cœfficient de rugosité.

Écoulement gravitaire sans pression – Il s’agit ici d’écoule- On a finalement la formule de Chézy développée :
ment gravitaire sans pression dans des canalisations
partiellement et irrégulièrement remplies, au gré de l’irrégula-
rité des débits. Pour des raisons pratiques de calcul on admet
qu’en régime normal les canalisations sont à moitié pleines,
le niveau de l’effluent pouvant atteindre sept dixièmes du dia-
mètre des canalisations, en cas de précipitation, pour les
réseaux unitaires.
B. Expression pratique
L’écoulement gravitaire sans pression se fait naturellement
grâce à l’énergie de position du fluide et à la pente du fil d’eau Formule de Bazin – Pour les calculs pratiques on utilise les
de la conduite. Son régime est déterminé par le débit (Q), la formules de Bazin, issues de la formule de Chézy, auxquelles
section mouillée (S), la vitesse (U) et la nature de l’effluent, le on donne la valeur du coefficient de rugosité correspondant
périmètre mouillé (L), la rugosité des parois, (y), et la pente aux conditions d’exploitation réelles.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

C. Vitesse d’écoulement dans les canaux découverts minimale pour les canalisations de 0,15 m à 0,20 m de dia-
mètre doit être comprise entre 3/1 000 et 5/1 000.
La vitesse dans les canaux découverts est donnée par le Moyennant une pose particulièrement soignée on peut
nomogramme de M. D’Ocagne et par l’abaque de Manning- admettre une pente de 2/1 000 si cette tolérance permet
Strickler. d’éviter l’installation d’une station de relevage.

Nomogramme M. D’Ocagne – Le nomogramme de Il y aura toujours lieu de vérifier si les canalisations calculées
M. D’Ocagne est établi d’après la formule de Chézy déve- pour un maximum de débit à venir satisfont aux conditions
loppée (cf. Fig. 1), il est un peu particulier et son emploi mérite d’autocurage dans la situation présente.
quelques « éclaircissements »:
• Les valeurs connues sont le rayon moyen hydraulique (R),
dont on sait qu’il est l’homologue du diamètre pour les tuyaux III - DIMENSIONNEMENT DES CANALISATIONS
cylindriques, il est pris ici égal à 3, le coefficient de rugosité , sa
valeur dans l’exemple est 1,75 prise sur l’échelle de (y) et la
pente (l = 0,003) du « canal découvert » autrement dit A. Débits
« fossé », « caniveau », etc. On prendra garde au fait que les
échelles du coefficient de rugosité (y) de la pente (l) sont sur la Formule de Bazin – Le débit s’obtient à partir de l’expression
même droite. (y, B) ou (l, B). de la vitesse en fonction de la pente et du coefficient de
rugosité :
• La droite (y, R) passant par ces deux valeurs coupe la droite
AC au point D. Q=U × S
• Faire pivoter la droite (y, R) autour du point D jusqu’à la valeur L’expression pratique de Bazin s’écrit :
de la pente (l = 0,003) sur l’échelle (l, B),
Q = 70 R2/3 × I1/2 × S pour les eaux usées ;
• La valeur de la vitesse (U) s’obtient à l’intersection de la droite
(0,003, C) et de l’échelle des vitesses (A, B), soit la valeur (4). Q = 60 R3/4 × I1/2 × S pour les eaux pluviales.
On a finalement :
– R = 3,00 m ;
– l = 0,003 m/m ;
B. Eaux usées et eaux-vannes
– y = 1,75 ;
– U = 4,00 m/s. Réseaux – Dans le cas de l’écoulement des eaux usées et/
ou des eaux-vannes une valeur de 0,16 est admise pour le
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Nomogramme de M. d’Ocagne pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts.

Abaque de Manning-Strickler – L’abaque de Manning-Stric- coefficient de rugosité (y) de la formule de Bazin. La vitesse
kler (cf. Fig. 2) permet d’obtenir la vitesse dans les canaux (U) est déterminée par la formule dérivée suivante correspon-
découverts en fonction de la pente, du rayon moyen hydrau- dant sensiblement à (y = 0,25) (cf. Tab. 1) :
lique et du coefficient de frottement, il est établi à partir d’une U = 70 R 2/3
×l 1/2
forme dérivée de la formule de Chézy :
U = k R2/3 l1/2 Tab. 1 – Vitesse d’écoulement en fonction du coefficient de rugosité
avec :
Fluide Canalisation y Vitesse
• k : coefficient de frottement ;
EU Semi-rugueuse 0,25 70 R 2/3 I 1/2
• R : rayon moyen hydraulique ;
• l : pente du canal. EU Soignée 0,16 84 R 2/3 I 1/2

Les valeurs de ces trois données d’entrée sont réputées con- EP Semi-rugueuse 0,46 60 R 3/4 I 1/2
nues, la démarche se fait comme suit :
EP Toutes canalisations variable K 2/3 I 1/2
• on trace la droite (1) joignant les valeurs de (R) et de (l) qui Manning-Strickler
coupe la directrice au point (X) ;
• on trace la droite (2) joignant la valeur de (k) au point (X) qui L’abaque établi sur cette base (cf. Fig. 3) permet de fixer le
donne (U = 1,85 m/s) sur l’échelle des vitesses. diamètre de la canalisation à partir de la formule :
Abaque de Manning-Strickler pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts.

Dans les canalisations posées avec soin, notamment en ce qui


concerne la réalisation des joints, parfaitement entretenues et
D. Vitesse d’autocurage appartenant à des réseaux munis de chasse, il est admis que
les débits ainsi calculés pourront être majorés de 20 %
Nature des effluents – Le bon fonctionnement des canalisa- (y = 0,16) ; corrélativement les pentes pourront être réduites
tions implique que la vitesse du fluide évacué soit suffisante d’un tiers.
pour entraîner les débris de toute sorte, pondéreux ou non.
En conséquence on détermine la vitesse dite d’autocurage en L’abaque donne la vitesse d’écoulement à pleine section dans
fonction de la nature des effluents. Si cette vitesse ne peut pas la canalisation. La vitesse atteinte à pleine section doit être
être atteinte à cause de la pente, de la section ou de la nature réduite en fonction de la hauteur de remplissage dans la pro-
de la canalisation, il est nécessaire de pourvoir le réseau d’une portion indiquée par les règles des débits (cf. Fig. 4).
station de relevage ou de chasses automatiques.
La vitesse ainsi réduite doit être supérieure à 0,30 m/s et la
Vitesse et pente minimale – La condition d’autocurage est hauteur de remplissage supérieure à un cinquième. Si cette
que, pour une hauteur mouillée égale au cinquième du dia- double exigence n’est pas assurée la condition d’autocurage
mètre, une vitesse minimale de 0,30 m/s soit atteinte ne l’est pas non plus et il y a lieu d’équiper le réseau de
chaque jour, pendant une « durée suffisante ». La pente chasses automatiques.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS


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Fig. 1 : Nomogramme de M. d’Ocagne pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS


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Fig. 2 : Abaque de Manning-Strickler pour l’écoulement de l’eau dans les canaux découverts.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

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Typ

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Ø0

,50
Ø0

,40
Ø0

,35
Ø0

,30
Ø0

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,15
Ø0

Fig. 3 : Abaque pour l’écoulement des eaux usées.

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS


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Fig. 4 : Règles de variation des débits en fonction du remplissage.

Chutes – Les diamètres des chutes propres aux installations


sanitaires sont indiqués dans le tableau 2 en fonction des pro-
duits présents dans le commerce.

Dimensionnement des chutes EU et EV


Tab. 2 – Dimensionnement des chutes EU et EV

Chute ou descente
Ventilation
Appareils
sans ventilation avec ventilation secondaire(en mm)
(en mm) (en mm)

W.-C. à chasse directe


Jusqu'à 3 appareils 90 90 40
Au-delà de 3 appareils 100 100 50
Baignoires
Jusqu'à 3 appareils 80 60 40
De 4 à 7 appareils 80 80 40
De 8 à 15 appareils 90 80 40
Au-delà de 15 appareils 100 90 50
Lavabos et bidets
Jusqu'à 3 appareils 50 50 20
De 4 à 7 appareils 60 50 20
De 8 à 15 appareils 80 60 30
Au-delà de 15 appareils 90 80 40

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

(Suite)
Dimensionnement des chutes EU et EV

Chute ou descente
Ventilation
Appareils
sans ventilation avec ventilation secondaire(en mm)
(en mm) (en mm)

Éviers ou timbres
Jusqu'à 3 appareils 80 80 30
De 3 à 12 appareils 90 80 30
Au-delà de 12 appareils 100 90 40
Chute unique dont tous les appareils autres que 100 50
cuvettes W.-C. sont ventilés secondairement1)
1) Le raccordement de la cuvette W.-C. sur la chute doit être indépendant du collecteur desservant les autres appareils.

Collecteurs – Réglementairement la hauteur normale de l’eau rempli au sept dizième est sensiblement égal à 1,5 fois celui
dans les collecteurs d’eaux usées doit être égale à la moitié du même tuyau coulant à moitié plein.
du diamètre. Toutefois, pour tenir compte des fortes pointes
d’orage, lorsque les tuyaux de descente d’eaux pluviales sont Le tableau 3 donne les débits des tuyaux coulant à moitié
raccordés à ce collecteur, on admet une hauteur d’écoulement pleins avec un coefficient de rugosité (y) égal à 0,16.
égale à un sept dizième du diamètre. Le débit d’un tuyau

Tab. 3 – Débits de tuyaux coulant à demi-pleins

Débits en l/s en fonction de la pente1)


Diamètre
(en mm)
1 cm 2 cm 3 cm 4 cm 5 cm
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81 1,59 2,26 3,01 3,20 3,58


94 2,30 3,26 3,99 4,61 5,16
100 2,68 3,80 4,65 5,36 5,99
108 3,27 4,72 5,75 6,63 7,41
120 4,42 6,27 7,67 8,87 9,89
135 6,08 8,67 10,56 12,23 13,66
150 8,17 11,54 14,16 16,30 18,20
162 10,04 14,23 17,47 20,12 22,36
180 13,37 18,92 23,22 26,74 29,00
189 15,25 21,58 26,49 30,58 34,14
200 17,86 25,27 30,85 35,64 39,87
1) Les débits indiqués en gras dans la zone médiane correspondent à des vitesses d’écoulement comprises entre 1 m/s et 2 m/s.

C. Eaux pluviales • pour les vitesses supérieures, les limites de préservation des
ouvrages.
Dans le cas des eaux pluviales de ruissellement on admet Il montre que l’utilisation d’une canalisation d’un diamètre infé-
pour les parois semi-rugueuses (y) = 0,46, ce qui se traduit rieur à 0,25 m, en tête de réseau, ne serait pas judicieuse.
dans l’expression du débit : D’autre part, au-dessus de 0,60 mètre, il est préférable d’uti-
liser des ovoïdes semi visitables ou visitables. En outre, une
Q = 60 R3/4 × I1/2 × S vitesse de 1 m/s pour un ouvrage circulaire en écoulement à
pleine section, ou de 0,90 m/s correspond à une vitesse
L’abaque de la figure 5 donne les débits possibles des cana- d’autocurage assuré pour des sables ou boues imputrescibles.
lisations à pleine section. Les débits à pleine section Ces limites d’autocurage à pleine section correspondent à :
correspondent aux orages de fréquence décennale. Avec un
réseau équipé de chasses suffisantes, de bouches très sélec- • une vitesse de 0,60 m/s pour Q/10 à pleine section ;
tives de type « Flamant », les débits pourraient être majorés • une vitesse de 0,30 m/s pour Q/100 à pleine section.
de 20 % et les pentes réduites d’un tiers.
On notera que les chenaux, gouttières, descentes d’eaux plu-
Sur l’abaque, les zones hachurées représentent : viales, sont des ouvrages qui entrent normalement dans le
cadre des calculs et réalisations de couverture de bâtiment et
• pour les vitesses inférieures, les limites d’autocurage ; ne font pas partie, à proprement parler, de l’assainissement

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CALCUL ET CONCEPTION DES RÉSEAUX ET DES INSTALLATIONS

d’eau pluviale, bien qu’ils soient raccordés aux collecteurs qui dans le tableau 4 la valeur des diamètres des descentes
en dépendent. Cependant comme il arrive que ces « lots » d’eaux pluviales en fonction de la surface de toiture.
soient parfois réalisés par la même entreprise, on trouvera

Tab. 4 – Diamètres des descentes d’eau pluviale

Surface horizontale de toiture (en m2)


Diamètres des tuyaux
(en mm)
Moignon cylindrique Moignon conique

60 28 40
70 38 55
80 50 71
90 64 91
100 79 113
110 95 136
120 113 161
130 133 190
140 154 220
150 177 253
160 201 287
170 227 324
180 254 363
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190 284 410


200 314 449

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Fig. 5 : Abaque pour l’écoulement des eaux pluviales.

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