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DGC

2023/2024

UE 116 Finance d’entreprise

L’analyse de la variation
de la trésorerie par les tableaux
de financement et de flux de trésorerie
Cours 2/4

Jean-Claude Coille Emmanuelle


Plot
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UE
116 FINANCE D’ENTREPRISE COURS 2

Les auteurs :
Jean-Claude Coille : agrégé d’économie et de gestion au Cnam-Intec,
responsable pédagogique de l’UE de Finance du DSGC.
Emmanuelle Plot : agrégée d’économie et de gestion au Cnam-Intec,
responsable pédagogique de l’UE de Finance d’entreprise du DGC.

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Directrice de la publication : Bénédicte Fauvarque-Cosson, administratrice générale du
Cnam. Dupliprint : 733, rue Saint-Léonard – 53100 Mayenne.

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Sommaire

Objectifs du cours 2 5

Partie 2 L’analyse de la variation de la trésorerie


par les tableaux de financement
et de flux de trésorerie 7

Chapitre 1. Objectifs des tableaux de financement et de flux de trésorerie....................9


sEcTion 1. L’importance de la trésorerie et de son évolution................................9
sEcTion 2. Les flux de fonds et les flux de trésorerie........................................11
sEcTion 3. L’approche flux de fonds et l’approche flux de trésorerie..........................12
sEcTion 4. Déterminer des flux de fonds ou de trésorerie à partir des états financiers.....17
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Chapitre 2. Le tableau de financement du PCG...............................................18


sEcTion 1. Présentation du tableau de financement du PCG................................18
sEcTion 2. Calcul de la variation du fonds de roulement et de la variation
du besoin en fonds de roulement...................................................21
sEcTion 3. Analyse des tableaux de financement.............................................49

Chapitre 3. Les tableaux de flux de trésorerie................................................51


sEcTion 1. Les tableaux de flux de trésorerie de l’OEC......................................52
sEcTion 2. Le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France......................68
sEcTion 3. Analyse et limites des tableaux de flux de trésorerie...........................79

Chapitre 4. Application de la démarche du diagnostic financier pour l’analyse


de la variation de la trésorerie...........................................................84
sEcTion 1. Synthèse des principaux classements et retraitements des tableaux
de flux.................................................................................. 84
sEcTion 2. Analyse financière de la société RÉFÉRENCE.....................................85

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Conclusion 97

Exercices autocorrigés Sigles et abréviations Lexique 99


Index
129
Devoir 2
131

133

135

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Objectifs du cours 2

Ce cours doit vous permettre d’acquérir les connaissances et compétences


suivantes :
• comprendre l’utilité de l’analyse de la variation de trésorerie : il faut savoir d’où
viennent les encaissements et les décaissements au cours d’une période. L’enjeu
est de prévenir les difficultés de trésorerie ;
• savoir transformer un résultat en un flux de trésorerie en éliminant les éléments
sans incidence sur la trésorerie et les décalages de paiement ;
• savoir construire les tableaux de flux de financement et des flux de trésorerie
dans un diagnostic financier et en comprendre les différences de conception ;
• être capable d’interpréter tous ces tableaux.
Il sera ainsi possible de juger la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements
financiers et à prévenir les éventuelles défaillances.

FOCus
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Tous les termes figurant comme suit (ex. : flux de fonds) sont définis dans le lexique en fin
d’ouvrage.

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Partie 2
L’analyse de la variation
de la trésorerie par les tableaux
de financement
et de flux de trésorerie

Chapitre 1. Objectifs des tableaux de financement et de flux de trésorerie

Chapitre 2. Le tableau de financement du PCG

Chapitre 3. Les tableaux de flux de trésorerie

Chapitre 4. Application de la démarche du diagnostic financier pour l’analyse


de la variation de la trésorerie

Le premier cours présente les outils essentiels de l’analyse financière (SIG, CAF, bilan fonc-
tionnel, analyse du risque et de la rentabilité). Ce deuxième cours apporte des compléments
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avec les tableaux de financement et de flux de trésorerie : l’objectif est de se focaliser sur
l’évolution de la trésorerie et ainsi de comprendre pourquoi la trésorerie a pu augmenter ou
diminuer au cours d’une période.
Rappelons que les deux premiers supports de cours concernent la partie du programme
offi- ciel intitulée « diagnostic financier ».

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Objectifs des tableaux


1.
de financement et de flux de trésorerie

ComPÉTEncES ATTEnduES
Analyser en dynamique les flux de fonds et les flux de trésorerie pour juger
de l’aptitude de l’entreprise à honorer ses engagements et à prévenir les
éventuelles défaillances.

section 1.
L’importance de la trésorerie
et de son évolution
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La trésorerie1 est une variable essentielle de la santé de l’entreprise. Le bilan d’une


entre- prise permet de connaître quel est l’état de sa trésorerie et de savoir si elle a la
capacité, à cette date, de faire face à ses échéances à court terme. Sans trésorerie,
l’entreprise peut rapidement se trouver en situation de cessation de paiements.
Le solde de trésorerie évolue très souvent : il est important de comprendre quels sont
les principaux mouvements qui ont une influence sur le solde de trésorerie pour mieux
en anti- ciper les conséquences (notamment si le solde devient négatif).
Il est donc essentiel d’expliquer les hausses mais surtout les diminutions de trésorerie.
L’objectif des tableaux de financement ou de flux de trésorerie est de comprendre comment
la trésorerie est générée au cours d’une période : la vision est dynamique.

1. La trésorerie est un concept qu’il faudra préciser par la suite : il s’agit d’une trésorerie active, d’une tré- sorerie
passive ou d’une trésorerie nette (trésorerie active diminuée de la trésorerie passive).
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RAPPEL
Le cours 1 analyse essentiellement le compte de résultat et le bilan : les SIG et le bilan
fonctionnel ainsi étudiés permettent de comprendre la performance de l’entreprise et sa
situation financière à une date donnée. Le cours 2 permet de comprendre et d’utiliser à
bon escient les informations disponibles dans les états financiers pour en déduire la consé-
quence sur l’évolution de la trésorerie.

Le schéma ci-après résume le processus que nous allons étudier afin de déterminer
l’évolu- tion de la trésorerie sur une période : il est considéré que la trésorerie générée
provient soit de l’activité, soit de nouvelles ressources de financement. Ensuite, cette
nouvelle trésorerie permet soit de rémunérer les actionnaires, soit d’investir, soit de

Activité Politique financière


rembourser les emprunts.

Résultat net Recherche de ressources durables

Élimination des charges et


produits sans influence sur la
trésorerie

Cession d’actifs Augmentation de capitalNouveaux emprunts


Capacité d’autofinancement

Prélèvements nécessaires pour financer


l’accroissement du BFR, c’est-à-dire :
•les stocks ;
•les crédits accordés aux clients, etc.

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Excédents de trésorerie Apports de trésorerie
générés par l’activité hors activité

Ces sources de trésorerie vont permettre de financer

Le paiement des dividendes L'achat d’immobilisations


Le remboursement d’emprunt

Cette vision est certes simplifiée mais c’est une première approche de la confrontation
des différentes opérations et de leurs effets sur le niveau de la trésorerie.
L’objectif général est donc de comprendre pourquoi la trésorerie inscrite au bilan a évolué
entre deux dates. Il existe deux raisonnements :
∙ celui à partir des flux de fonds : la trésorerie apparaît alors comme un résidu ; les
tableaux de flux de fonds analysent la variation du fonds de roulement et la variation
du BFR ; le tableau de financement du PCG (plan comptable général) en est la principale
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déclinaison ;

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∙ celui à partir des flux de trésorerie : la trésorerie est l’élément explicatif tout au long du
processus ; les tableaux de flux de trésorerie analysent la variation de la trésorerie.
Nous en étudierons les deux principaux modèles : le tableau de l’Ordre des experts-
comptables et celui de la Banque de France.
L’établissement de ces tableaux peut être décidé par l’analyste financier ou être obligatoire
comme avec :
∙ laobligatoire
er
loi du 1 mars 1984 relative à la prévention des difficultés d’entreprises qui rend
la publication du tableau de financement, pour les entreprises employant
plus de 300 salariés et réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 18 millions d’euros ;
∙ leun règlement CRC 99-02 relatif à l’établissement des comptes consolidés qui impose
modèle de tableau de flux de trésorerie (modèles de l’Ordre des experts-
comptables ou de la Banque de France).
Précisons à présent les notions de flux de fonds et de flux de trésorerie qui sont à la base
de la construction de ces tableaux.

mÉTHODOLOGIE
Le cours 2 est un cours extrêmement technique qui pose généralement problème aux
étudiants : la démarche globale des tableaux est spécifique et il y a une accumulation de
points techniques.
Deux conseils :
1. Maîtrisez bien les notions et retraitements étudiés dans le cours 1 !
2. Si une analyse n’est pas comprise, ne l’apprenez pas par cœur. Revenez aux
fondamentaux : étudiez l’opération sous l’angle comptable. Une bonne maîtrise de la
comptabilité permet ensuite une meilleure compréhension de la finance.
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section 2.
Les flux de fonds et les flux de trésorerie
La plupart des opérations d’une entreprise peuvent être décomposées en deux étapes :
l’opération en elle-même qui se traduit par des flux de fonds (achat, vente, contraction d’un
emprunt, acquisition d’une immobilisation, cession, augmentation de capital, etc.), puis son
règlement (paiement de la dette aux fournisseurs, encaissement de la créance client,
etc.) qui engendrera un flux de trésorerie. Dans une opération au comptant, ces deux étapes
sont simultanées.
Ainsi, un flux de fonds est un flux de trésorerie potentielle encaissable s’il est positif, et
décaissable s’il est négatif, alors qu’un flux de trésorerie est un encaissement s’il est positif
ou un décaissement s’il est négatif.

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APPLICATION
Nº1

Au cours de l’exercice N, une entreprise a réalisé une vente de marchandises pour 1 000
€ ; 60 % ont été réglés immédiatement, le solde le sera en N1.
Pour l’exercice N, l’analyse de cette opération est la suivante :
∙ la: 1 vente correspond à un flux de fonds, c’est-à-dire un flux de trésorerie potentiel
000 € ;
∙ potentiel, car du fait du crédit accordé au client, la totalité de la somme n’a pas été
encore encaissée. Le décalage de trésorerie engendré par le crédit accordé au client
s’élève ainsi à 400 € ;

∙ on en déduit alors le flux de trésorerie, c’est-à-dire la vente encaissée en N : 600


€ (1 000 – 400).

Pour l’exercice N1, il n’y a aucune opération nouvelle, donc aucun flux de fonds.
L’information du texte correspond à l’encaissement de la créance, soit 400 €.

Exercice N Exercice N+1


Flux de fonds 1 000 0
Flux de trésorerie 600 400

REMaRQuE
La TVA n’a aucun impact dans cette analyse. Même s’il existe une différence entre le flux de fonds
(généralement HT) et le flux de trésorerie (généralement TTC), il ne s’agit que d’un décalage de
trésorerie temporaire (la TVA collectée donnant lieu à une dette fiscale et la TVA déductible à une
créance fiscale).

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section 3.
L’approche flux de fonds
et l’approche flux de trésorerie
L’objectif est de connaître l’évolution de la trésorerie entre deux dates. Néanmoins,
la connaissance de la différence du solde entre le début de la période et la fin de la période
ne permettrait pas de savoir quels sont les facteurs explicatifs de l’évolution.
En revanche, il serait possible de faire un suivi du compte 512. Banques.

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APPLICATION
Nº2

Sur une période déterminée, une entreprise a réalisé les opérations suivantes :

∙ une vente de marchandises de 50 000 € payée à 60 % ;


∙ un emprunt contracté à hauteur de 100 000 €, immédiatement crédité sur le compte
bancaire de l’entreprise ;

∙ un achat de marchandises pour 30 000 € payé à 80 % ;


∙ un achat d’une immobilisation pour 110 000 € dont il reste encore 10 000 € à payer à la
fin de l’exercice.
Déterminons la variation de trésorerie sur la période.
L’approche la plus intuitive est de suivre l’évolution du compte 512. Banques (rappelons
que la TVA est négligée dans l’analyse car elle ne donne lieu qu’à un décalage ponctuel
de trésorerie). La première étape est donc d’inscrire ces opérations au journal de
l’entreprise.

512
Banques (50 000  60 %) 30 000
411
Créances clients (50 000  40 %) 20 000
707 Vente de marchandises 50 000
Vente de marchandises

512
Banques 100 000
164 Emprunt auprès des établissements de 100 000
crédit
Contraction de l’emprunt

607
Achat de marchandises 30 000
512 Banques (30 000  80 %) 24 000
401 Dettes fournisseurs (30 000  20 %) 6 000
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Achat de marchandises

21
Acquisition d’une immobilisation 110 000
512
Banques 100 000
404
Dettes fournisseurs d’immobilisations 10 000
Achat d’une immobilisation

La seconde étape consiste à suivre le compte 512. Banques :


∙ les débits augmentent la trésorerie : 30 000  100 000  130 000. La trésorerie augmente
de 130 000 € ;
∙ les crédits diminuent la trésorerie : 24 000  100 000  124 000. La trésorerie diminue
de 124 000 €.

Ainsi, sur la période, la trésorerie augmente de 130 000 – 124 000  6 000 €.

Cette méthode est simple et directe mais peut être très longue à élaborer et n’est pas expli-
cite sur la provenance de ces variations. Il existe donc deux autres méthodes : l’approche par
1
les flux de fonds et l’approche par les flux de trésorerie.

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I. L’approche par les flux de fonds :


le tableau de financement
Dans un premier temps, les opérations sont prises en compte sans tenir compte des
modali- tés de règlement : il s’agit de l’étude des flux de fonds.
Cela revient à analyser l’évolution du fonds de roulement :
∙ quelles sont les nouvelles ressources durables ? CAF, augmentation de capital, nouveaux
emprunts…
∙ quels sont les nouveaux emplois stables ? Acquisition d’immobilisations,
remboursements d’emprunts…
Si les nouvelles ressources durables sont supérieures aux nouveaux emplois stables, le
fonds de roulement augmente. Sinon, il diminue.
Dans un second temps, il faut éliminer les effets des décalages de paiement : toutes les nou-
velles ressources ne sont pas forcément encaissées et tous les nouveaux emplois ne sont
pas forcément décaissés. En outre, une créance initiale (liée à une vente de l’exercice
antérieur) peut être encaissée et une dette initiale (liée à un achat de l’exercice
antérieur) peut être décaissée.
Ainsi est calculée la variation du BFR : un BFR qui diminue augmente la trésorerie et un
BFR qui augmente diminue la trésorerie.
Le tableau de flux de fonds, appelé aussi tableau de financement, est composé de deux
tableaux pour justifier la variation du fonds de roulement et la variation du BFR.

Nº2
APPLICATION SUITE

Nouvelles ressources de la période : 120 000

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• CAF : Ventes – Achats = 50 000 – 30 000 = 20 000
Variation du FRNG
• Emprunt contracté = 100 000
= 10 000 (nouvelle ressource)
Nouveaux emplois de la période : 110 000
• Achat d’immobilisation = 110 000

Dans un second temps seulement, on tient compte des décalages de trésorerie :


• augmentation des créances clients : + 20 000(a) (40 % × 50 000)
• augmentation des dettes fournisseurs : + 6 000(b) (20 % × 30 000) Variation du BFR
• augmentation des dettes fournisseurs d’immobilisations : + 10 000 (b) = + 4 000 (nouvel emploi)
a. L’augmentation des créances de 20 000 donne lieu à une augmentation du BFRE et donc à une diminution de trésorerie.
b.Cette augmentation des dettes (fournisseurs et fournisseurs d'immobilisations) de 16 000 donne lieu à une
diminution du BFRE et donc à une augmentation de trésorerie.

Le fonds de roulement augmente de 10 000 € mais, dans le même temps, le BFR


augmente également de 4 000 €.

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En définitive, on en déduit que la trésorerie a augmenté de 10 000 – 4 000  6 000


€ (Variation du FRNG – Variation du BFR).
Le tableau de financement présente ces calculs sous la forme de deux tableaux, comme
le présente de manière simplifiée l’exemple suivant.

Un tableau expliquant la variation du FR

Nouveaux emplois stables Nouvelles ressources durables


(opérations qui diminuent le FR) (opérations qui augmentent le FR)
Achat d’immobilisations : 110 000 CAF : 20 000
Emprunt contracté : 100 000
Total des nouveaux emplois : 110 000 Total des nouvelles ressources : 120 000
Variation du FR (nouvelle ressource durable) : 10 000

Le fonds de roulement augmente de 10 000 sur la période, car les nouvelles ressources
durables augmentent plus vite que les nouveaux emplois stables.

Un tableau expliquant la variation des décalages de paiement

Besoins (évolution Dégagements


Solde (dégagements
qui augmente (évolution qui
– besoins)
le BFR) diminue le BFR)
Créances clients 20 000
Dettes fournisseurs 6 000
Dettes fournisseurs d’immobilisations 10 000
Variation du BFR – 4 000

Le BFR augmente sur la période de 4 000 du fait d’une augmentation plus rapide des créances
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que des dettes.


Ainsi, le fonds de roulement augmente plus vite que le BFR : la trésorerie augmente donc de
10 000 – 4 000  6 000.

➠ Le chapitre 2 présente cette démarche.

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II. L’approche par les flux de trésorerie :


le tableau de flux de trésorerie
Cette fois, les opérations réalisées sont immédiatement corrigées des décalages de paiement
pour obtenir un flux de trésorerie.
Pour plus de clarté, ces opérations sont classées par cycle : le cycle d’activité, le cycle
d’investissement et le cycle du financement. Chaque cycle peut améliorer ou détériorer
la trésorerie.

Nº2
APPLICATION SUITE

Le tableau de flux de trésorerie simplifié est le suivant :

Trésorerie supplémentaire générée par l’activité :


• CAF  20 000
• Augmentation des créances clients
(a)
– 20 000
• Augmentation des dettes fournisseurs
(b)
 6 000
 Trésorerie supplémentaire générée par l’activité   6 000
Trésorerie supplémentaire liée aux investissements :
• Achat d’immobilisations – 110 000
• Augmentation des dettes fournisseurs d’immobilisations  10 000
 Trésorerie supplémentaire générée par les investissements  – 100 000
Trésorerie supplémentaire liée au financement :
• Emprunt contracté  100 000
 Trésorerie supplémentaire liée au financement   100 000
a. L’augmentation des créances clients a pour conséquence une diminution de la trésorerie d’activité.
b. L’augmentation des dettes fournisseurs a pour conséquence une augmentation de la trésorerie d’activité.

La trésorerie augmente donc de 6 000 – 100 000  100 000  6 000 sur la période. Les

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inves- tissements génèrent un besoin de trésorerie qui est entièrement couvert par le
nouveau financement.

➠ Le chapitre 3 présente cette démarche.

ATTEntion
En définitive, les deux versions des tableaux diffèrent surtout par le classement
de l’information. Néanmoins, l’approche flux de fonds est centrée sur la variation du fonds
de roulement et sa capacité à financer la variation du BFR. La variation de trésorerie n’est
qu’un résidu.
À l’inverse, dans l’approche flux de trésorerie, chaque opération est immédiatement corri-
gée des conséquences des décalages de règlement.

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section 4.
Déterminer des flux de fonds
ou de trésorerie à partir des états financiers
Il est indispensable de bien connaître les règles d’élaboration des bilans et des comptes
de résultat pour comprendre la construction des tableaux de flux.

I. Calculer la variation d’un poste du bilan


Le bilan donne des informations à une date donnée : il ne faut donc surtout pas
confondre la valeur du poste et sa variation !
Il est souvent nécessaire de construire les tableaux de l’annexe pour bien décomposer
tous les mouvements possibles sur un poste. Chaque poste du bilan peut être à la fois
augmenté ou diminué sur une période. Ainsi, il est conseillé de reproduire le tableau de
ce double mouvement de la manière suivante :

31/12/N–1 Augmentation Diminution 31/12/N


Lecture directe Lecture directe
Poste du bilan
du bilan initial du bilan final

Selon le poste, les valeurs d’augmentation ou de diminution peuvent apparaître au


compte de résultat, dans un tableau de l’annexe ou dans l’énoncé.
Le tableau est complété par différence sachant que la formule suivante est toujours valable :
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Valeur initiale au 31/12/N–1  Augmentation – Diminution  Valeur finale au 31/12/N

FOCus
Toutes les sommes provenant de l’actif des bilans doivent être exprimées en valeurs
brutes afin de bien mettre en évidence le montant des emplois que l’entreprise doit
financer.

II.Utiliser une information du compte de résultat


Les produits et les charges inscrits au compte de résultat sont déjà des flux ! Ils représentent
l’activité de l’entreprise au cours d’une période. En aucun cas, il ne faudra travailler à partir
de leur variation.
En revanche, il faudra pour chaque poste s’interroger pour savoir si le produit génère
une amélioration de la trésorerie (est-il calculé ? encaissé ou encaissable ?) et si la charge
génère une diminution de la trésorerie (est-elle calculée ? décaissée ou décaissable ?).
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Le tableau de financement du PCG


2.

ComPÉTEncES ATTEnduES
Il faut être capable de construire tout ou partie d’un tableau de financement
du PCG. Il faut pouvoir justifier un ou plusieurs éléments du tableau. Il faut
pouvoir conduire et rédiger un diagnostic à partir des tableaux de flux.

Les flux de fonds sont analysés par des tableaux de financement. Celui préconisé par le PCG
de 1982 est le plus largement utilisé.

section 1.
Présentation du tableau
de financement du PCG
I. Logique du tableau de financement

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Le tableau de financement est fondé sur l’approche fonctionnelle. Rappelons que la princi-
pale règle du bilan fonctionnel est la suivante :

Trésorerie  FR – BFR

Le tableau de financement vise à expliquer la variation du fonds de roulement (première


partie) et l’utilisation qui en est faite avec la variation des BFRE et BFRHE (seconde partie).
Il est donc fondé sur l’équation fondamentale du bilan fonctionnel, mais adapté à la
vision dynamique :

Variation de la trésorerie  Variation du FR – Variation du BFR

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L’analyse de ce tableau aborde les thèmes suivants :


∙ comment l’entreprise se finance-t-elle (autofinancement, capital, subvention ou
emprunt) et quelle utilisation est faite de ces ressources (dividendes, acquisitions,
désendettement) ? Ces questions portent sur les flux de fonds, c’est-à-dire que les
décalages de paiement ne sont pas considérés. Le solde indique alors l’évolution du fonds
de roulement ;

∙ quelles sont les conséquences financières des décalages de trésorerie : ces derniers
contribuent-ils à dégrader ou à améliorer l’équilibre financier ?
La variation de la trésorerie est la résultante de l’ensemble des opérations de la période.
Elle est donc subie et correspond au résidu issu de l’ensemble des activités.
La variation de la trésorerie apparaît mécaniquement du fait du décalage entre l’évolution
du fonds de roulement (qui résulte des décisions d’investissement, de financement et de la
CAF) et l’évolution du BFR (qui résulte des délais de paiement et de stockage).

II.Modèle du tableau de financement


Le tableau de financement du PCG est composé de deux parties.

Première partie du tableau de financement

Exercice Exercice
EMPLOIS RESSOURCES
N N
Distributions mises en paiement Capacité d’autofinancement de l’exercice
Acquisitions d’éléments de l’actif Cessions d’immobilisations :
immobilisé : • incorporelles
• Immobilisations incorporelles • corporelles
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• Immobilisations corporelles • cessions ou réductions d’immobilisations


• Immobilisations financières financières
Charges à répartir sur plusieurs exercices Augmentation des capitaux propres :
Remboursements de dettes financières • Augmentation de capital
• Augmentation des autres capitaux
propres Augmentation des dettes
Total des emplois financières
Total des ressources
Variation du FRNG (ressource nette)
Variation du FRNG (emploi net)

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Seconde partie du tableau de financement

Exercice (N)
Variation du fonds de roulement net global
Besoins Dégagements Soldes
Variation « Exploitation »
Variation des actifs d’exploitation :
• Stocks et en-cours
• Avances et acomptes versés sur commandes
• Créances clients et autres créances
d’exploitation Variation des dettes d’exploitation :
• Avances et acomptes reçus sur commandes
• Dettes fournisseurs et autres dettes d’exploitation
Totaux
A. Variation nette exploitation
Variation « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs
Variation des autres
créditeurs Totaux
B. Variation nette hors exploitation
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités
Variation des CBC et soldes créditeurs de banques
Totaux
C. Variation nette trésorerie
Variation du fonds de roulement net global :
(Total A  B  C) : emploi net ou ressource nette

mÉTHODOLOGIE

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Règles de lecture
Le tableau et ses libellés sont normalisés. Mais certains points méritent une attention
particulière :
∙ dans la première partie :
- total des emplois : cela correspond au total des nouveaux emplois stables,
- total des ressources : cela correspond au total des nouvelles ressources durables,
- si les nouveaux emplois sont supérieurs aux nouvelles ressources, il s’agit d’un nouvel
emploi stable net. Si les nouvelles ressources sont supérieures aux nouveaux emplois, il
s’agit d’une nouvelle ressource durable nette ;
∙ dans la seconde partie : par convention, les soldes sont toujours calculés par la différence
entre les dégagements et les ressources. Une augmentation du BFR apparaîtra alors avec
un signe « – » (ce qui peut paraître contre-intuitif…) ;
∙ les zones grisées ne sont pas renseignées.
RAPPEL
À l’examen (Intec, État), conformément au programme officiel, un modèle des tableaux à
compléter est systématiquement proposé en annexe.

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mÉTHODOLOGIE
Rédiger le commentaire d’un tableau de financement
∙ Le premier paragraphe concerne la trésorerie nette : son évolution au cours de la période
et son niveau en fin d’exercice.
∙ Le deuxième paragraphe explique l’évolution du fonds de roulement. Il faut confronter
l’évolution des ressources durables et l’évolution des emplois stables.
∙ Le troisième paragraphe explique l’évolution du BFR. Il faut commenter l’évolution des
créances, des stocks et des dettes et leur effet sur la trésorerie nette.
∙ Il est souhaitable de conclure en discutant de la règle fondamentale selon laquelle la
variation du fonds de roulement diminuée de la variation du BFR explique la variation de
la trésorerie nette.

Entraînez-vous à commenter un tableau de financement avec le sujet 2021 de l’État et le sujet 2021
de l’Intec, disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

section 2.
Calcul de la variation du fonds
de roulement et de la variation
du besoin en fonds de roulement
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L’objectif de cette première partie du tableau de financement est d’analyser la variation du


fonds de roulement. Il faut déterminer la variation des ressources durables et la
variation des emplois stables.
Dans la colonne « Ressources » sont inscrites les nouvelles ressources durables : la CAF,
les cessions et réductions d’immobilisations, l’augmentation de capital, l’augmentation
des autres capitaux propres et l’augmentation des dettes financières.
Dans la colonne « Emplois » sont inscrits les nouveaux emplois stables : les acquisitions
d’actifs immobilisés, les nouvelles charges à répartir mais également les diminutions des
ressources durables comme les dividendes distribués et les remboursements des dettes
financières.
Commençons par présenter le calcul de chaque poste à partir d’un exemple simple. Les
cas plus complexes seront exposés dans une section ultérieure.

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I. Comprendre les variations


du fonds de roulement

A. LES NOUVELLES RESSOURCES DURABLES


apacité d’autofinancement)
’autofinancement correspond au potentiel de trésorerie lié à l’activ uits de cessions d’éléments d’actifs cédés.
L
ité, hors pro-
d
Le détail de son calcul a été fourni dans le cours 1.

Entraînez-vous à calculer la CAF pour la première partie du tableau de financement avec le sujet 2019
de l’État et les sujets 2015 et 2016 de l’Intec, disponibles sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net

∙ (rubrique « Annales »).

2. Cessions d’immobilisations
Lors de la cession d’une immobilisation, deux écritures comptables sont nécessaires :
∙ les produits de la vente : il s’agit des produits de cessions d’éléments d’actifs (PCEA).
Ils sont potentiellement encaissés ou encaissables (s’il existe des créances sur
cessions d’immobilisations). Les PCEA sont donc des nouvelles ressources durables ;
∙ la sortie du patrimoine de l’immobilisation : il faut solder le compte en valeur brute
et le compte d’amortissements de l’immobilisation cédée. La différence entre ces
deux comptes est la valeur comptable d’éléments d’actifs cédés (VCEAC) : en aucun cas,
la VCEAC est une nouvelle ressource, ni même un nouvel emploi d’ailleurs, car c’est
une charge calculée.

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Pour la plupart des entreprises, les cessions d’immobilisations ont un caractère spécifique
; ceci explique pourquoi, bien qu’encaissables, elles sont éliminées de la CAF afin
d’obtenir la trésorerie générée par l’activité, hors opérations de désinvestissement. Les
cessions sont ainsi intégrées dans une ligne à part entière dans le tableau de financement.

ATTEntion
Le tableau des immobilisations (et notamment la colonne des diminutions) ne convient abso-
lument pas puisqu’il indique la valeur d’origine (et non le prix de cession) des biens cédés.

∙ 3. Augmentation de capital
La nouvelle ressource correspond au nouveau capital appelé sur la période.
L’augmentation de capital est calculée à partir de l’augmentation du capital social et de
la prime d’émission (prime toujours intégralement versée).
Le versement ou non de ce capital appelé apparaît dans la seconde partie du tableau de
financement (car il s’agit d’un décalage de paiements).
L’incorporation de réserves au capital est étudiée ultérieurement dans les cas complexes.

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∙ 4. Augmentation des autres capitaux propres2


Cette ligne du tableau de financement du PCG concerne les ressources encaissées grâce à de
nouvelles subventions d’investissement reçues pendant l’exercice.
Les subventions d’investissement apparaissent dans les capitaux propres du bilan. Il
serait erroné de considérer qu’une nouvelle subvention d’investissement est obtenue par
diffé- rence entre les subventions d’investissement entre deux dates du bilan. En effet,
certes une nouvelle subvention augmente le poste, mais l’étalement du produit dans le
temps via les quotes-parts de subventions d’investissement virées aux résultats le
diminue.
Dans la présentation au bilan, les comptes 13 et 139 sont compensés : la subvention
d’inves- tissement inscrite au bilan est nette des montants virés au résultat. Il est donc
indispensable d’analyser la variation des subventions, car une baisse apparente des
subventions inscrites au bilan pourrait cacher une nouvelle subvention inférieure aux
quotes-parts de l’exercice.
La réalisation d’un tableau est alors vivement conseillée.

Augmentation : Diminution : quote-part inscrite


31/12/N–1 31/12/N
nouvelles subventions au compte de résultat en N
Lecture Lecture au compte de résultat Lecture
Subvention
directe Obtenue par différence dans les produits exceptionnels directe
d’investissement
du bilan sur opérations en capital du bilan

Le compte 13. Subventions d’investissement augmente donc des subventions nouvelles à


inscrire en ressources dans le tableau de financement et diminue des quotes-parts de
sub- ventions d’investissement virées au compte de résultat.

APPLICATION
Nº3
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Calculons la valeur des nouvelles subventions d’investissement reçues au cours de


l’exercice N.

Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N


Subventions investissement Subventions investissement
100 120

Il ne faut surtout pas indiquer que les nouvelles subventions sont de 120 – 100  20. Il
faut construire le tableau des subventions d’investissement et aller chercher
l’information sur les quotes-parts de subventions d’investissement au compte de résultat
de N.

Compte de résultat N
Quotes-parts des subventions
30

2. Les nouveaux autres capitaux propres correspondent aux nouvelles subventions d’investissement et aux
nouveaux quasi-fonds propres (variations des comptes courants d’associés, variations des emprunts obligataires
convertibles en actions ou encore variations des emprunts participatifs). Dans la grande majorité des énoncés, il

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s’agit des nouvelles subventions d’investissement.

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Nouvelles subventions calculées par différence

Augmentation : Diminution : quote-part inscrite


31/12/N–1 31/12/N
nouvelles subventions au compte de résultat en N
Subvention
100 50(a) 30 120
d’investissement
a. 100 + Nouvelle subvention – 30 = 120 → Nouvelle subvention = 50

∙ 5. Augmentation des dettes financières


La variation des dettes financières doit faire l’objet d’une analyse servant à identifier :
∙ les emprunts nouveaux qui sont une nouvelle ressource durable ;
∙ les remboursements d’emprunts qui constituent un nouvel emploi stable.
Comme les dettes financières au bilan peuvent évoluer soit à la hausse, soit à la baisse,
la construction du tableau des dettes financières est essentielle.

31/12/N–1 Augmentation Diminution 31/12/N


Lecture directe Remboursements Lecture directe
Emprunts Nouveaux emprunts
du bilan d’emprunts du bilan

L’une des deux informations (nouveaux emprunts ou remboursements) est toujours


donnée dans les sujets. Il suffit alors de déduire l’autre information.
APPLICATION
Nº4

Au bilan au 31/12/N–1, les emprunts sont de 10 000, et, au 31/12/N, elles sont de 16
000. Il serait erroné de dire que les nouveaux emprunts sont de 16 000 – 10 000  6 000.
Il s’agit uniquement d’une variation nette. Or, il faut distinguer les nouveaux emprunts

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et les rem- boursements. Aidons-nous du tableau des emprunts :

Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
nouveaux emprunts remboursement des emprunts
Emprunts 10 000 ? ? 16 000

Il est impératif d’avoir une information complémentaire pour compléter ce tableau. L’énoncé
fournira soit la valeur des nouveaux emprunts, soit la valeur des remboursements.
Dans notre exemple, les nouveaux emprunts contractés en N sont de 7
000. Le tableau devient donc :

Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
nouveaux emprunts remboursement des emprunts
Emprunts 10 000 7 000 ? 16 000

Le remboursement des emprunts est obtenu par la résolution de l’équation suivante :


10 000  7 000 – Remboursement  16 000
Soit un remboursement de : 10 000  7 000 – 16 000  1 000.
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Par la suite, une analyse particulière sera réalisée pour aboutir à la valeur des emprunts
(voir les cas complexes et le retraitement des intérêts courus non échus sur emprunts,
des concours bancaires courants et des primes de remboursement des emprunts
obligataires).

B. LES NOUVEAUX EMPLOIS STABLES


1. Distribution de dividendes
ans le tableau de financement, la distribution de dividendes es

D t appelée distributions
mises en paiement.
Un dividende distribué correspond à une sortie de trésorerie sur la période (donc à un
nou- vel emploi). Pour connaître le montant des dividendes distribués en N, il faut
reconstituer l’affectation du résultat de N–1.

Affectation du résultat de N–1


Le résultat de N–1 est soit affecté en réserves, soit distribué sous forme de dividendes,
soit affecté en report à nouveau. L’affectation en réserves ou en report à nouveau ne
modifie pas le patrimoine de l’entreprise (le total des capitaux propres est inchangé). En
revanche, la distribution de dividendes crée un nouvel emploi dans le tableau de
financement et donc une diminution de la trésorerie potentielle.

APPLICATION
Nº5

Calculons les dividendes distribués dans le cas simple suivant :


Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N
Capital 1 000 Capital 1 000
Réserves 900 Réserves 1 100
Résultat 450 Résultat 100
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L’accroissement des réserves est de 200 alors que le résultat de N–1 est de 450 d’où une
distribution de dividendes de 250 en N, inscrite en emplois dans le tableau de financement.
Dividendes  Résultat de N–1 – Augmentation des réserves  450 – 200  250

Par la suite, dans les cas complexes, l’effet d’une incorporation de réserves au capital et


la variation des reports à nouveau seront intégrés dans le calcul des dividendes à verser.

2. Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé


Les acquisitions d’immobilisations reflètent la politique d’investissement de l’entreprise.
L’idée est de savoir quels sont les nouveaux emplois stables permettant à l’entreprise d’ac-
croître ses investissements.
L’effort d’investissement est ainsi mesuré en valeur brute. C’est bien la valeur qui nécessite
d’être financée. Il ne faut surtout pas travailler à partir de la différence des valeurs brutes
des immobilisations du bilan, car ce calcul ne permet pas de connaître à la fois l’état des
acquisi- tions et l’état des sorties d’immobilisations.

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Il faut donc utiliser le tableau des immobilisations : la colonne « augmentations » donne la


valeur brute des éléments acquis.

RAPPEL
Le tableau des immobilisations indique les immobilisations en valeur brute.

Nº6
APPLICATION

Dans les annexes des états financiers, le tableau des immobilisations d’une entreprise est le
suivant :
Augmentation : Diminution : sortie du bien
31/12/N–1 31/12/N
nouvel investissement du patrimoine
Immobilisations 100 000 80 000 20 000 160 000

Les acquisitions d’immobilisations sont de 80 000.


Il faut être vigilant : les nouvelles ressources durables liées aux cessions ne sont pas de
20 000. Il s’agit uniquement de la valeur brute des immobilisations cédées.

Par la suite, les avances et acomptes sur immobilisations ainsi que les nouveaux biens


utili- sés par un contrat de crédit-bail seront intégrés au calcul des acquisitions.

3. Charges à répartir transférées pendant l’exercice


Les charges à répartir sont des frais dont le montant est étalé sur plusieurs exercices.
Ces frais sont enregistrés en charges au cours de l’exercice, puis à la clôture, ils peuvent être
activés : au débit, apparaît une nouvelle charge à répartir et au crédit, un produit (le trans-

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fert de charges au titre des charges à répartir) est enregistré pour annuler l’effet initial
de la charge. Par la suite, à la clôture des exercices suivants, une dotation aux
amortissements des charges à répartir est enregistrée afin d’étaler l’effet de la charge
initiale dans le temps.
Depuis le décret CRC 2004-06 du 23 novembre 2004, seuls les frais d’émission des emprunts
peuvent être inscrits en charges à répartir.

ATTEntion
Le projet de règlement de l’ANC publié en février 2022 prévoit la suppression des transferts
de charges. Les nouvelles charges à répartir seraient immédiatement enregistrées comme
actif (mise en application à venir).

Les nouvelles charges à répartir sont traitées dans le tableau de financement de la


même manière que les immobilisations : c’est-à-dire en nouveaux emplois stables.
Ces nouvelles charges à répartir sont présentées en net à l’actif du bilan mais nous devons en
rapporter l’augmentation en valeur brute dans le tableau de financement.

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Ainsi, pour obtenir uniquement la valeur des augmentations, il faut construire le tableau
des charges à répartir :

31/12/N–1 Augmentation Diminution 31/12/N


Obtenue par Dotations
Lecture directe Lecture directe
Charges à répartir différence : nouvelles aux amortissements
du bilan du bilan
charges à répartir des charges à
répartir

REMaRQuE
Les dotations aux amortissements des charges à répartir peuvent être obtenues par la
différence entre le total des dotations aux amortissements d’exploitation du compte de résultat et
le total des augmentations des amortissements du tableau des amortissements.

APPLICATION Nº7

À partir de ces extraits de bilans et de comptes de résultat, nous déterminons la valeur


des nouvelles charges à répartir de l’année N.
Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N
Charges à répartir nettes500 Charges à répartir nettes600

Il ne faut surtout pas indiquer que les nouvelles charges à répartir sont de 600 – 500  100.
Ce serait oublier que ce poste est diminué des dotations aux amortissements des charges à
répartir.
Extrait du compte de résultat de l’exercice N :
∙ dotation aux amortissements des charges à répartir : 50 ;
∙ transfert de charges : 150.
Les nouvelles charges à répartir se calculent par différence :
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Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
transferts de charge dotations des CAR
Charges à répartir 500 150 50 600

Entraînez-vous à calculer les nouvelles charges à répartir pour la première partie du tableau de
financement avec le sujet 2016 de l’Intec, disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net
(rubrique « Annales »).

∙ 4. Les remboursements des dettes financières


Les remboursements des dettes financières sont des nouveaux emplois stables. Son calcul
est lié au calcul des augmentations des dettes financières.
Il faut reconstituer le tableau des dettes financières : les remboursements correspondent
à la colonne des diminutions.

Entraînez-vous à calculer les remboursements des dettes financières avec le sujet 2019 de l’État,
disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).
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APPLICATION
Nº8

La trésorerie nette de l’entreprise commerciale ABC est de 15 000 au 31/12/N–1 et de 66 000


au 31/12/N : la trésorerie nette augmente de 51 000 au cours de l’exercice. Comment expli-
quer cette variation ? Quelles sont les opérations qui ont donné lieu à une telle améliora-
tion ? Appuyons-nous sur les états financiers de l’entreprise ABC pour construire le
tableau de financement et répondre à cette question.
Commençons par établir la première partie du tableau de financement.

Bilan au 31/12/N

31/12/N 31/12/N–1
Actif Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit – non appelé (0) 0 0 0
ACTIF IMMOBILISÉ 49 000 27 000 22 000 20 000
Total I 49 000 27 000 22 000 20 000
ACTIF CIRCULANT
Stocks de marchandises 11 000 0 11 000 7 000
Créances clients et comptes rattachés 2 000 0 2 000 7 000
Créances sur cessions d’immobilisations 1 000 0 1 000 0
Disponibilités 66 000 0 66 000 15 000
Charges constatées d’avance (exploitation) 4 000 0 4 000 1 000
Total II 84 000 0 84 000 30 000
TOTAL GÉNÉRAL (0 + I + II) 133 000 27 000 106 000 50 000

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Passif 31/12/N 31/12/N–1
CAPITAUX PROPRES
Capital social(a) 25 000 20 000
Primes d’émission 6 000 5 000
Réserves 3 000 3 000
Report à nouveau 3 000 1 000
Résultat de l’exercice 18 000 6 000
Total I 55 000 35 000
Provisions pour risques et charges 2 000 1 000
Total II 2 000 1 000
DETTES
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit(b) 27 000 10 000
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 14 000 3 000
Dettes fiscales et sociales d’exploitation 5 000 0
Dettes sur immobilisations 3 000 1 000
Total III 49 000 14 000
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 106 000 50 000
a. L’entreprise a augmenté son capital en intégralité en numéraire au cours de la période.
b. L’entreprise a remboursé pour 3 000 de dettes financières au cours de la période.

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Compte de résultat de N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 300 000
Reprises sur dépréciations et provisions 2 000
Total I 302 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 220 000
Variation des stocks – 4 000
Autres achats et charges externes 7 000
Impôts, taxes et versements assimilés 3 000
Charges de personnel 30 000
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions 18 000
Total II 274 000
1. Résultat d’exploitation (I – II) 28 000
Produits financiers
Total III 0
Charges financières
Intérêts et charges assimilées 1 000
Total IV 1 000
2. Résultat financier (III – IV) – 1 000
3. Résultat courant avant impôts (I – II + III – IV) 27 000
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 0
Produits de cessions d’éléments d’actifs 3 000
Quote-part de subventions d’investissement virée au résultat 0
Total V 3 000
Charges exceptionnelles
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions 0
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Sur opérations de gestion 0


Sur opérations en capital (VCEAC) 8 000
Total VI 8 000
4. Résultat exceptionnel (V – VI) – 5 000
Impôts sur les bénéfices (VII) 4 000
Total des produits (I + III + V) 305 000
Total des charges (II + IV + VI + VII) 287 000
Bénéfice ou perte 18 000

Tableau des immobilisations

Valeur Valeur
Augmentations Diminutions
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations corporelles 35 000 25 000 11 000 49 000
Total 35 000 25 000 11 000 49 000

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Tableau des amortissements

Valeur Valeur
Augmentations Diminutions
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations corporelles 15 000 15 000 3 000 27 000
Total 15 000 15 000 3 000 27 000

Tableau des dépréciations et provisions

Valeur Valeur
Augmentations Diminutions
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Provisions pour risques 1 000 3 000 2 000 2 000
Total 1 000 3 000 2 000 2 000

Remarques sur les états financiers :

∙ le tableau des immobilisations de l’annexe présente les immobilisations pour leur valeur
∙ brute ; il est possible de retrouver la valeur nette des immobilisations de 20 000 au
31/12/N–1
par la différence entre la valeur brute au 31/12/N–1 et le cumul des amortissements
au 31/12/N–1 (pas de dépréciations des immobilisations) : 35 000 – 15 000  20 000 ;
∙ il est possible de retrouver la valeur comptable des éléments d’actifs cédés de 8 000 par
la différence entre la valeur brute des biens cédés (colonne diminution du tableau des
immobilisations) et le cumul des amortissements des biens cédés (colonne diminution
du tableau des amortissements) : 11 000 – 3 000  8 000.

Construisons maintenant la première partie du tableau de financement qui explique la


variation du fonds de roulement au cours de l’exercice N.

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Exercice N
Ressources durables
Capacité d’autofinancement de l’exercice(a) 39 000
Cessions d’immobilisations incorporelles ou corporelles(b) 3 000
Cessions ou réductions d’immobilisations financières 0
Augmentation de capital(c) 6 000
Augmentation des autres capitaux propres 0
Augmentation des dettes financières(d) 20 000
Total des ressources (I) 68 000
Emplois stables
Distributions mises en paiement au cours de 4 000
l’exercice(e) Acquisitions d’immobilisations corporelles(f) 25 000
Acquisitions d’immobilisations incorporelles 0
Acquisitions d’immobilisations financières 0
Charges à répartir sur plusieurs exercices 0
Remboursements de dettes financières(d) 3 000
Total des emplois (II) 32 000
Variation du fonds de roulement net global
Ressource nette + 36 000
Emploi net
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a. CAF : à partir du résultat net

Résultat net 18 000


+ DADP 18 000
– Reprises – 2 000
– PCEA – 3 000
+ VCEAC 8 000
= CAF = 39 000
b. Les cessions donnent lieu à une ressource durable supplémentaire pour le prix de cessions des éléments d’actifs : lecture
au compte de résultat dans les produits exceptionnels sur opérations en capital.
c. Le seul capital appelé (versé ou non) et la nouvelle prime d’émission constituent une nouvelle ressource
durable. Augmentation du capital social : 25 000 – 20 000 = 5 000
Augmentation de la prime d’émission : 6 000 – 5 000 = 1 000
d. Il faut reconstituer le tableau des dettes financières pour savoir quel est le montant de la nouvelle ressource durable.

Valeur Valeur
Augmentations Diminutions
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Emprunts auprès des établissements de crédit 10 000 27 000
= Dettes financières à long terme 10 000 20 000 (par différence) 3 000 (voir énoncé) 27 000
La valeur des nouveaux emprunts est obtenue par différence :
10 000 + nouveaux emprunts – 3 000 = 27 000
Soit des nouveaux emprunts de 27 000 – 10 000 + 3 000 = 20 000
e.Distributions mises en paiement
Il faut reconstituer l’écriture d’affectation du résultat net de N–1 pour calculer la valeur du dividende distribué en N. Le versement
d’un dividende est la seule opération de l’affectation du résultat net conduisant à un nouvel emploi stable.

Résultat N–1 6 000


– Variation du RAN – 2 000
– Augmentation des réserves 0
Distributions mises en paiement = 4 000
f.Investir conduit à la constitution d’un nouvel emploi stable, la valeur de ce nouvel emploi stable est en brut, car il s’agit bien du
montant qu’il faudra financer pour acquérir l’immobilisation. Cette information est obtenue dans la colonne « augmentation » du
tableau des immobilisations.
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Les nouvelles ressources durables sont de 68 000 et les nouveaux emplois stables de 32
000 : les ressources durables augmentent plus vite que les emplois stables. Le fonds de
roulement augmente de 36 000. Cela a pour conséquence une amélioration de la trésorerie

nette.

II. Comprendre les variations du besoin


en fonds de roulement
La seconde partie du tableau de financement vise à expliquer l’utilisation de la variation
du fonds de roulement. Elle présente ainsi la variation de chacun des postes de l’actif
cir- culant et des dettes circulantes. Ces variations sont analysées à partir des montants
bruts des bilans d’ouverture et de clôture, selon la logique suivante :

Besoins de financement Dégagements de financement


• Augmentation des postes de l’actif • Diminution des postes de l’actif
• Diminution des postes du passif • Augmentation des postes du passif

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Par convention, le solde est calculé pour chaque rubrique de la façon suivante :

Solde  Dégagements – Besoins

Ce calcul est donc inverse à celui habituellement effectué pour le calcul du besoin en
fonds de roulement. Une augmentation du BFR sera notée « – » ; et, inversement, une
diminution du BFR sera notée «  ».

mÉTHODOLOGIE
Il est conseillé de compléter les lignes de la seconde partie du tableau de financement en
suivant une démarche en deux temps :
1. Calculer la variation de chaque poste : soit la valeur augmente, soit la valeur diminue.
2. Interpréter cette variation au regard de son effet sur le BFR : si la variation induit une
augmentation du BFR, le montant est inscrit en « Besoins », si la variation induit une
diminution du BFR, le montant est inscrit en « Dégagements ».

Il faut lire chaque ligne de l’actif circulant et du passif circulant, puis les classer en « exploi-
tation » ou en « hors exploitation ». Ce classement n’est pas nouveau : il reprend celui pré-
senté dans le bilan fonctionnel (voir cours 1).

A. LES POSTES D’EXPLOITATION

∙ 1. Variation des actifs d’exploitation

Il s’agit de la variation en valeur brute des postes suivants :


∙ stocks et en-cours ;

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∙ avances et acomptes versés sur commandes (variation présentée sur une ligne à part) ;
∙ créances clients, comptes rattachés et autres créances d’exploitation (y compris les
charges constatées d’avance si elles sont liées à l’exploitation).
Des actifs d’exploitation en augmentation sont inscrits en besoin de financement et des
actifs d’exploitation en diminution en dégagement de ressources.

RAPPEL
Pour retrouver la valeur brute d’un poste de l’actif circulant au 31/12/N–1, il faut lire
la valeur nette au 31/12/N–1, puis ajouter le cumul des dépréciations au 31/12/N–
1 (lecture de la colonne « Début » du tableau des dépréciations).
Valeur brute au 31/12/N–1  Valeur nette au 31/12/N–1  Cumul des dépréciations
au 31/12/N–1

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∙2. Variation des dettes d’exploitation


Il s’agit de la variation des postes suivants :

∙ avances et acomptes reçus sur commandes (variation présentée sur une ligne à part) ;
∙ dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres dettes d’exploitation (y compris les
produits constatés d’avance s’ils sont liés à l’exploitation).
Des dettes d’exploitation en augmentation sont inscrites en dégagement de ressources et
des dettes d’exploitation en diminution en besoin de financement.

B. LA RUBRIQUE HORS EXPLOITATION

Le
d
∙1. Variations des autres débiteurs
s autres débiteurs concernent les postes du bilan présentant un so

onc à l’actif du bilan).


Il s’agit de la variation des postes suivants :
lde débiteur (inscrit

∙ créances hors exploitation ;


∙ créances fiscales d’IS ;
∙ créances sur les actionnaires : capital souscrit appelé non versé ;
∙ créances sur cession d’immobilisations ;
∙ intérêts courus non échus sur prêts ;


∙ VMP (si non cessibles à tout moment sans risque de perte, c’est-à-dire si non liquides).
2. Variation des autres créditeurs
Les autres créditeurs concernent les postes du bilan présentant un solde créditeur
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(inscrit donc au passif du bilan).


Il s’agit de la variation des postes suivants :
∙ dettes fournisseurs d’immobilisations ;
∙ dettes diverses hors exploitation (dettes fiscales d’IS) ;
∙ intérêts courus non échus sur emprunts.

III.Comprendre la variation de la trésorerie nette


Il s’agit de la variation d’une trésorerie nette : la différence entre la variation de la
trésorerie active et la variation de la trésorerie passive.

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A. TRÉSORERIE ACTIVE : DISPONIBILITÉS


Il s’agit de la variation des postes suivants :
∙ VMP si elles sont cessibles à tout moment et sans risque de perte (et donc liquides) ;
∙ comptes Banques et Caisse (qui constituent les disponibilités).
ATTEntion
Le libellé du tableau de financement « Disponibilités » doit être compris comme la trésore-
rie active (c’est-à-dire plus large que les seules disponibilités, avec les éventuelles valeurs
mobilières de placement considérées comme liquides).

Une trésorerie active qui augmente est considérée comme un besoin de financement et
une trésorerie active qui diminue comme un dégagement de ressources.

B. TRÉSORERIE PASSIVE :
CONCOURS BANCAIRES COURANTS
Il s’agit de la variation du poste de concours bancaires courants (et de la variation des effets
escomptés non échus, comme nous le verrons dans les cas complexes).
Une trésorerie passive qui augmente est considérée comme un dégagement de ressources
et une trésorerie passive qui diminue comme un besoin de financement.
La variation de la trésorerie nette doit être la même que celle obtenue par différence entre
la variation du fonds de roulement et la variation du BFR.

Nº8
APPLICATION SUITE

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Voici la seconde partie du tableau de financement de l’entreprise ABC qui explique la varia-
tion du BFR :

Besoins Dégagement Solde


Variation « Exploitation »
Stocks et en-cours(a) 4 000
Créances d’exploitation (b) 2 000
Dettes d’exploitation(c) 16 000
Variation exploitation 14 000
Variation « Hors exploitation
» Variation des autres 1 000
débiteurs(d) Variation des autres 2 000
créditeurs(e) 1 000
Variation hors exploitation
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités(f) 51 000
Variation des concours bancaires courants
Variation trésorerie – 51 000

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a. Les stocks (en valeur brute) augmentent de 11 000 – 7 000 = 4 000 au cours de l’exercice : c’est un besoin de financement.
b. Les créances d’exploitation (en valeur brute) sont les créances clients et les charges constatées d’avance :
– au 31/12/N : 2 000 + 4 000 = 6 000
– au 31/12/N–1 : 7 000 + 1 000 = 8 000
Les créances d’exploitation diminuent de 2 000 au cours de l’exercice : c’est un dégagement de ressources.
c. Les dettes d’exploitation sont les dettes fournisseurs et les dettes fiscales et sociales :
– au 31/12/N : 14 000 + 5 000 = 19 000
– au 31/12/N–1 : 3 000 + 0 = 3 000
Les dettes d’exploitation augmentent de 16 000 au cours de l’exercice : c’est un dégagement de ressources.
d. Les autres débiteurs sont les créances sur cessions d’immobilisations : elles augmentent de 1 000 au cours de l’exercice, c’est
un besoin de financement.
e. Les autres créditeurs sont les dettes sur immobilisations : elles augmentent de 3 000 au cours de l’exercice, c’est un
dégagement de ressources.
f.Variation des disponibilités : elles augmentent de 51 000 au cours de l’exercice. C’est un besoin de financement.

Le BFRE diminue de 14 000 au cours de la période : c’est essentiellement l’augmentation des


dettes des fournisseurs qui explique cette situation. Le BFRHE diminue également de 1 000 :
cette amélioration de la trésorerie est liée aux décalages de paiement sur les
acquisitions d’immobilisations. Ainsi, le BFR diminue de 15 000 au cours de l’exercice : cette
situation améliore la trésorerie nette.
Le fonds de roulement augmente de 36 000 alors que le BFR diminue de 15 000 :
ces deux évolutions améliorent la trésorerie nette. Cette dernière augmente donc
de 36 000 – (– 15 000)  51 000.

Entraînez-vous à compléter la seconde partie du tableau de financement avec le sujet 2022 de


l’Intec, disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »)

IV.Les cas complexes


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L’application 8 a permis d’illustrer le principe de construction d’un tableau de financement.


En revanche, l’ensemble des postes des états financiers n’y sont pas présents. Il s’agit main-
tenant de présenter l’ensemble des points techniques du tableau de financement.

A. L’INTÉGRATION DES ÉCARTS DE CONVERSION


Les gains ou pertes de change latents doivent être éliminés des postes de l’actif ou du passif,
car ils ne sont pas définitifs.
RAPPEL
Ce retraitement des écarts de conversion est exactement le même que celui qui est réalisé
pour obtenir le bilan fonctionnel.
Il est réalisé sur les valeurs à une date donnée du bilan, c’est-à-dire avant de calculer les
variations des postes du bilan.

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Les écarts de conversion actifs apparaissent en bas de l’actif du bilan : ils correspondent à
des moins-values latentes constatées à la clôture de l’exercice :
∙ sur les créances clients ou sur les prêts : cela signifie que l’encaissement devrait être plus
faible ;
∙ sur les dettes fournisseurs ou sur les emprunts : cela signifie que le décaissement devrait
être plus élevé.
Pour éliminer ces écarts de conversion actifs, il faut les ajouter aux créances clients et
aux prêts et les retrancher des dettes fournisseurs et des emprunts, avant d’en calculer la
variation.
Les écarts de conversion passifs apparaissent en bas du passif du bilan : ils correspondent
à des plus-values latentes constatées à la clôture de l’exercice :
∙ sur les créances clients ou sur les prêts : cela signifie que l’encaissement devrait être plus
élevé ;
∙ sur les dettes fournisseurs ou sur les emprunts : cela signifie que le décaissement devrait
être plus faible.
Pour éliminer ces écarts de conversion passifs, il faut les retrancher aux créances clients et
aux prêts et les ajouter des dettes fournisseurs et des emprunts, avant d’en calculer la
variation.

B. LES RETRAITEMENTS AUX ÉTATS FINANCIERS

Le
t

1. Les effets escomptés non échus
s effets escomptés non échus n’apparaissent pas au bilan des entreprises : les cr
éances,
ransformées en effets de commerce, ont été encaissées par anticipation, c’est-à-dir
échéance prévue.
e avant

Comme il y a toujours le risque de défaut du client, il est fréquent de retraiter les effets
escomptés non échus : Document de travail réservé aux élèves de l’Intec – Toute reproduction sans autorisation est interdite

∙ ils sont ajoutés aux créances clients ;


∙ ils sont ajoutés à la trésorerie passive.
Dans le tableau de financement, avant de calculer la variation des créances clients, il
faut ajouter les effets escomptés non échus aux créances (initiales et finales).
De même, les effets escomptés non échus sont ajoutés à la trésorerie passive initiale et
finale avant d’en calculer la variation.

ATTEntion
Le libellé du tableau de financement « Concours bancaires courants » doit être compris
comme la trésorerie passive (c’est-à-dire plus large que les seuls concours bancaires cou-
rants, car intégrant les effets escomptés non échus).

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APPLICATION
Nº9

Les montants des créances clients à la fin des exercices N–1 et N s’élèvent respectivement à
1 000 et 1 300. Une information hors bilan nous indique que les montants des EENE à la
fin des exercices N–1 et N s’élèvent respectivement à 100 et 200.

31/12/N–1 31/12/N
Clients 1 000 1 300
 EENE  100  200
 Clients retraités  1 100  1 500

Les créances clients retraités augmentent de 400 : c’est un besoin de financement.


L’augmentation des effets escomptés non échus est de 100 : la trésorerie passive
augmente donc de 100. C’est un dégagement de ressources.

Extrait de la seconde partie du tableau de financement

Besoins Dégagements
Clients et comptes rattachés 400
Trésorerie passive (EENE) 100

∙ 2. Le crédit-bail
L’utilisation des biens loués par un contrat de crédit-bail apparaît comme une charge de
redevances dans le compte de résultat. Le retraitement consiste à considérer ces biens
comme des acquisitions financées par emprunt (avec un remboursement par
amortissement constant, c’est-à-dire au rythme des dotations aux amortissements du
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bien loué).
La première étape est de vérifier la date de signature du contrat : la démarche ne sera pas la
même si le contrat est signé en N ou lors d’exercices précédents.
Si le contrat est signé lors de l’exercice de l’acquisition, l’immobilisation est inscrite
en acquisition d’immobilisations avec pour contrepartie un emprunt de même montant
en augmentation des dettes financières. Ainsi, les emplois stables augmentent pour la
valeur brute du bien et les ressources durables également.

APPLICATION
Nº10

Une entreprise a signé un contrat de crédit-bail dans les conditions suivantes :


∙ durée : 5 ans à compter du 01/09/N ;
∙ loyer annuel : 3 500 ; donc loyer de 1 167 pour 4 mois en N ;
∙ clôture de l’exercice : 31/12/N ;
∙ valeur d’origine du bien : 10 000.
Comme le contrat est signé en N, l’investissement par le contrat de crédit-bail est considéré
comme un nouvel emploi stable en valeur brute en N avec un financement par un nouvel
emprunt (nouvelle ressource durable).
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Au 01/09/N, voici le tableau de financement :


Extrait de la première partie du tableau de financement
Emplois Ressources
Acquisition d’immobilisations  10 000 Augmentation des dettes financières  10 000

L’effet sur le fonds de roulement est donc nul.

Pendant l’utilisation du bien, que le contrat soit signé en N ou lors d’exercices antérieurs,
le retraitement du crédit-bail consiste en deux opérations :
∙ tenir compte de la consommation du bien, c’est-à-dire considérer la réduction de
valeur de l’acquisition via une dotation aux amortissements ;

∙ tenir compte du remboursement de la dette fictive.


Dans le tableau de financement, la capacité d’autofinancement est majorée de la
dotation aux amortissements du retraitement du crédit-bail. L’emprunt fictif est diminué
du même montant, car il est supposé que l’emprunt est remboursé au rythme de la
consommation de l’immobilisation, et donc du montant de la dotation aux
amortissements.

Nº10
APPLICATION SUITE

Dans le tableau de financement de N, le retraitement du crédit-bail est alors fondé sur


les éléments suivants :
10 000 4
∙ une dotation fictive aux amortissements pour 5  12  667 ;
∙ un remboursement de l’emprunt fictif pour N égal à la consommation du bien de la

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période de 667.

En n’intégrant que les impacts du retraitement du crédit-bail, la première partie du tableau


de financement se présente alors ainsi :

Extrait de la première partie du tableau de financement


EmploisRessources
mobilisations 10 000 Capacité d’autofinancement(a) 667 Remboursement des dettes financières 667 Augmentation des dettes financi

a. Augmentation de la CAF du montant de la dotation aux amortissements théorique : 667.

Dans le tableau de financement de N1, il ne faut plus tenir compte de l’augmentation des
immobilisations (l’investissement ayant lieu en N) :
10 000
∙ une dotation fictive aux amortissements pour 5  2 000 ;
∙ un remboursement de l’emprunt fictif de N1 égal à la consommation du bien de la
période de 2 000.

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En n’intégrant que les impacts du retraitement du crédit-bail, la première partie du tableau


de financement se présente alors ainsi :
Extrait de la première partie du tableau de financement
Emplois Ressources
Remboursement des dettes financières  2 000 Capacité d’autofinancement  2 000

Seuls la consommation du bien et le remboursement de la dette financière doivent être


retraités en N1.
L’effet du retraitement du crédit-bail sur la variation du fonds de roulement est toujours nul !

C. LES CESSIONS ET RÉDUCTIONS D’IMMOBILISATIONS

Le ∙ 1. Les cessions d’immobilisations incorporelles, corporelles ou financière


s cessions d’immobilisations correspondent aux produits de cessions : elles ont une valeur

différente de la valeur d’acquisition initiale de l’immobilisation cédée.


Les produits de cessions d’éléments d’actifs (PCEA) sont des nouvelles ressources durables.
Dans le tableau de financement, la démarche est la suivante :
∙ trouver le montant global des cessions dans les produits exceptionnels du compte de
résultat, sur la ligne PCEA ;
∙ imputer ce montant dans l’une des trois catégories : incorporelles, corporelles ou
financières. Cette imputation sera faite à partir de la colonne diminution du tableau
des immobilisations : soit une seule catégorie d’actifs a été cédée, soit le texte du
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sujet indiquera comment répartir le prix de cession.


APPLICATION
Nº11

On peut lire les informations suivantes dans les états comptables d’une entreprise :

Extrait du compte de résultat

Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion –
Sur opérations en capital :
• Produits cessions des d’actifs(a) 10 000
•Subvention d’investissement virée au résultat –
RADP –
TOTAL 10 000
a. L’annexe indique que les prix de cessions des immobilisations corporelles et financières s’élèvent respectivement à 7 000 € et 3 000 €.

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Tableau des immobilisations

Augmentations
Début N Diminutions N Fin N
N
Immobilisations incorporelles 10 000 2 000 – 12 000
Immobilisations corporelles 100 000 12 000 20 000 92 000
Immobilisations financières : 5 000 1 000 2 000 4 000
participations
TOTAL 115 000 15 000 22 000 108 000

Le compte de résultat indique que l’entreprise a réalisé des cessions au cours de l’exercice.
Le tableau de financement classe les cessions par catégorie : il faut savoir quelles sont les
immobilisations ayant donné lieu à des ventes.
Le tableau des immobilisations permet de connaître ces informations : la colonne
« Diminutions N » indique que les immobilisations corporelles et les participations ont
donné lieu à des ventes. Ce n’est pas la valeur qui importe mais bien la catégorie de ces
diminutions.
Dans le tableau de financement, nous aurons alors
∙ : cessions d’immobilisations :
- incorporelles : 0,
- corporelles : 7 000 ;

∙ cessions ou réductions d’immobilisations financières : 3 000.


Une immobilisation corporelle d’une valeur brute de 20 000 a été cédée pour 7 000 et
des titres acquis pour 2 000 ont été vendus 3 000.

∙ 2. La réduction des immobilisations financières

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Une réduction correspond à la sortie d’une immobilisation financière lorsque le montant
encaissé (ou encaissable) est exactement le même que le montant initialement investi
c’est-à-dire la valeur brute.
La réduction des immobilisations financières est constituée du remboursement des prêts
et des autres immobilisations financières (dépôt de garantie, par exemple) dont
l’entreprise a pu bénéficier au cours de l’exercice (et dont l’enregistrement ne recourt pas
au compte 775).
Ce montant est lu dans le tableau des immobilisations, dans la colonne diminution. C’est
le seul cas pour lequel cette colonne sera utilisée pour connaître la valeur des réductions.

D. LES ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS LES


: AVANCES ET LES I

Les nouveaux emplois stables sont constitués par les acquisitions d’immobilisations, c’est-à-
dire les nouvelles immobilisations en valeur brute. Ce sont les investissements de la période
qui nécessitent un financement. Deux points attirent notre vigilance.

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∙ 1. Les avances et acomptes versés sur immobilisations


et les immobilisations en cours
Les avances et acomptes et les immobilisations en cours, font l’objet d’une analyse
particulière :
∙ les diminutions de ces postes correspondent à des emplois de l’année N–1. Ces postes
sont soldés en N lors de la finalisation de l’investissement. Une partie de l’investissement
a donc été financée en N–1 et non en N. C’est pour cela qu’il faut retrancher du montant
des acquisitions les diminutions des avances et acomptes et des en-cours ;

∙ les augmentations de ces postes correspondent à des emplois de l’année N, même si


l’investissement ne sera concrétisé qu’en N1. Néanmoins, ces avances et acomptes
et ces en-cours sont financés en N : il s’agit bien d’emplois de N. Il faut donc bien les
intégrer dans les acquisitions d’immobilisations.

APPLICATION
Nº12

Soit une entreprise qui présente le tableau des immobilisations suivant :

Tableau des immobilisations 31/12/N–1 Augmentation Diminution 31/12/N


Immobilisations incorporelles 500 000 100 000 0 600 000
Installations techniques 1 000 000 200 000 75 000 1 125 000
Immobilisations corporelles en cours 200 000 0 25 000 175 000
Avances et acomptes 40 000 10 000 40 000 10 000
Participations 0 40 000 0 40 000
Prêts 30 000 0 20 000 10 000
Autres immobilisations financières 25 000 0 10 000 15 000
Total des immobilisations 1 795 000 350 000 170 000 1 975 000
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La colonne « augmentation » renseigne sur les acquisitions :

∙ les acquisitions d’immobilisations incorporelles s’élèvent à 100 000 ;


∙ les acquisitions d’immobilisations corporelles s’élèvent à 200 000  10 000 – 40 000
– 25 000  145 000 ;

∙ les acquisitions d’immobilisations financières s’élèvent à 40 000.

Entraînez-vous à calculer les acquisitions d’immobilisations avec les sujets 2019 et 2021 de l’État,
disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

ATTEntion
Ne pas confondre les avances et acomptes versés sur immobilisations qui apparaissent dans
l’actif immobilisé avec les avances et acomptes versés sur commandes qui apparaissent
dans l’actif circulant et qui sont à rattacher aux créances d’exploitation.

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∙ 2. Les ICNE sur prêts


Les prêts (classés en immobilisations financières) peuvent donner lieu à la clôture à des
intérêts courus non échus (ICNE). Comptablement, ils apparaissent sous la même ligne
que les prêts alors même qu’ils ne relèvent pas d’emplois stables : il convient donc de les
élimi- ner des prêts.
Dans le bilan fonctionnel, les ICNE sont classés en emplois circulants hors exploitation.
Ainsi, dans le tableau de financement, la variation des ICNE sur prêts est classée dans la
variation du BFRHE (à la ligne « autres débiteurs »).

E. L’AUGMENTATION DE CAPITAL :
LES STADES DE LIBÉRATION DU CAPITAL ET L’INCORPORATIO

La nouvelle ressource durable est constituée par le nouveau capital appelé en numéraire et
la nouvelle prime d’émission.
L’augmentation de capital est calculée à partir :
∙ de l’augmentation du capital social et de la prime d’émission (prime toujours
intégralement versée) ;
∙ diminuée de la part correspondant à une incorporation de réserves (qui n’est pas une
nouvelle ressource durable) ;

∙ corrigée de la variation du CSNA (capital souscrit non appelé).


La variation du capital souscrit appelé non versé (CSANV) n’est pas une nouvelle
ressource durable, car il s’agit d’un décalage de paiement (créance vis-à-vis des
actionnaires). Cette variation sera donc considérée dans la variation des autres débiteurs

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(dans la seconde partie du tableau de financement).

APPLICATION
Nº13

Deux extraits de bilans avant répartition d’une entreprise se présentent ainsi :

Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N


CSNA 0 Capital 1 000 CSNA 600 Capital 2 600
CSANV 0 Prime d’émission 300 CSANV 200 Prime d’émission 1 000
Réserves 2 500 Réserves 2 300
Résultat 500 Résultat 600

L’annexe indique qu’une incorporation de réserves de 400 a eu lieu en N.


En N, l’entreprise a réalisé une augmentation de capital en numéraire de 2 600 – 1 000
 1 600 au titre du nouveau capital social et de 1 000 – 300  700 au titre de la nouvelle
prime d’émission, soit une augmentation de 2 300. Néanmoins, il ne faut pas en conclure
que la nouvelle ressource durable est de 2 300. Il faut éliminer le nouveau capital
souscrit non appelé et l’incorporation des réserves.
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En N, le capital souscrit non appelé augmente de 600 : comme ce n’est pas une nouvelle
ressource durable, il faut soustraire cette augmentation.
Augmentation de capital : 2 300 – 400 (incorporation des réserves) – 600 (augmentation
du capital souscrit non appelé)  1 300
Augmentation des autres débiteurs (CSANV) : 200 – 0  200
Dans le tableau de financement de l’exercice N, ces montants apparaîtront ainsi :
∙ augmentation des capitaux propres (1re partie) : 1 300 ;
∙ autres débiteurs (2e partie) : 200 (dans la colonne besoin).
Si, en N1, les postes CSNA et CSANV présentent un solde égal à zéro (toutes les sommes
dues par les actionnaires ont été payées), le tableau de financement N1 présentera
alors les montants suivants :

∙ augmentation des capitaux propres : 600 (capital appelé en N1) ;


∙ autres débiteurs : 200 (dans la colonne dégagement : diminution des créances vis-à-vis
des actionnaires).

Entraînez-vous à calculer l’augmentation de capital avec le sujet 2022 de l’Intec, disponible sur le
site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »)

F. LA VARIATION DES RÉSERVES ET DU REPORT À NOUVEAU PO


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Pour retrouver la valeur des dividendes distribués en N, il faut reconstituer l’affectation


du résultat N–1. Deux points attirent notre vigilance :
∙ il faut savoir si le report à nouveau augmente ou diminue : soit le résultat est affecté
en report à nouveau (cela diminue donc les dividendes à distribuer), soit le report à
nouveau est affecté aux dividendes (le poste de report à nouveau diminue donc sur la

∙ il faut savoir quelle est l’évolution des réserves au cours de la période : si les réserves ont
période) ;

été incorporées au résultat, cela fausse le calcul des variations des réserves.
Dès lors que deux mouvements apparaissent sur un poste du bilan, il est conseillé de
construire le tableau des réserves :

31/12/N–1 Augmentation Diminution 31/12/N


Obtenue Incorporation des
Lecture directe par différence réserves au capital Lecture directe
Réserves
du bilan : (donnée dans du bilan
affectation l’énoncé)
du résultat N-1

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APPLICATION
Nº14

Dividende et incorporation de réserves au capital

Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N


Capital 1 000 Capital 2 600
Réserves 900 Réserves 550
Résultat 450 Résultat 100

Il est précisé que l’augmentation de capital s’est faite par incorporation de réserves à
hau- teur de 400.

Augmentation de capital par apports pendant l’exercice N


Augmentation nominale : 2 600 – 1 000 Dont incorporation de réserves 1 600
Nouvelles ressources de l’exercice (augmentation des capitaux propres) – 400
1 200

Pour connaître le montant de l’affectation du résultat en réserves, il est possible de


construire le tableau des réserves :
Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
affectation du résultat incorporation au capital
Réserves 900 50 (a) 400 550
a. 900 + Nouvelle réserve – 400 = 550 s Nouvelle réserve : 550 – 900 + 400 = 50.

Distribution mise en paiement au cours de l’exercice N


Résultat N–1 450

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– Augmentation des réserves – 50
Distribution de dividendes (augmentation d’un emploi stable) 400

G. LES AUGMENTATIONS ET
REMBOURSEMENTS DE DETTES
FINANCIÈRES
La nouvelle ressource durable ne doit être calculée que sur la base de dettes financières
à long terme. Or, les lignes « emprunts auprès des établissements de crédit » ou «
emprunts obligataires » intègrent des dettes à court terme.
Il faut reconstituer le tableau des dettes financières à long terme à partir des
informations du bilan.
Les trois retraitements ci-après (intérêts courus non échus, écarts de conversion et
décou- verts bancaires) sont des opérations à réaliser à une date donnée, c’est-à-dire
dans les colonnes « Début » et « Fin » du tableau des dettes financières.

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ATTEntion
Les dettes financières sont des ressources durables : il faut par conséquent éliminer
tous les éléments, comptablement enregistrés dans le poste « dettes financières », alors
même qu’ils ne correspondent pas à une ressource durable.

∙ 1. Soustraction des intérêts courus non échus


À la clôture, les ICNE sur emprunts sont enregistrés au débit des charges financières et
au crédit des dettes financières.
Les intérêts courus (comptes 1688) qui sont compris dans les dettes financières sont à
retrancher. Ils seront alors inscrits dans la variation des autres créditeurs (pour le calcul de la


variation du BFRHE) dans la seconde partie du tableau de financement.

2. Retraitement des écarts de conversion


Les emprunts libellés en devises peuvent faire l’objet d’une perte ou d’un gain de
change potentiel et donc d’une écriture d’écart de conversion actif ou passif.
L’écriture d’écart de conversion est éliminée afin de retrouver le compte emprunt à son


stade initial (soustraction des écarts actif et addition des écarts passif).

3. Soustraction des découverts bancaires (ou concours bancaires courants)


Les découverts bancaires compris dans les emprunts et dettes auprès des établissements de
crédit sont à éliminer des dettes financières. Ils seront traités comme de la trésorerie passive
dans la seconde partie du tableau de financement, car ils n’ont pas de caractère stable.

APPLICATION
Nº15
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Emprunt avec divers retraitements

Voici des extraits de bilans. Nous calculons la valeur des dettes contractées au cours de
l’année N.
Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N
ECA 10 Dettes financières(a)(b) 2 000 ECA 3 Dettes financières(a)(b) 1 900
ECP 15 ECP 20

a. Dont intérêts courus 31/12/N–1 : 25 ; 31/12/N : 22


b. Dont découverts bancaires 31/12/N–1 : 259 ; 31/12/N : 125

Les ECA et ECP concernent les dettes financières. Le remboursement de la période est de 100.

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Analyse des dettes financières stables

31/12/N–1 31/12/N
Dettes financières 2 000 1 900
Écarts de conversion actif – 10 –3
Écarts de conversion passif 15 20
Intérêts courus (à traiter en BFRHE) – 25 – 22
Découverts bancaires (à traiter en trésorerie passive) – 259 – 125
Dettes financières stables 1 721 1 770

Tableau des dettes financières

Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
nouvel emprunt remboursement
Dettes (a)
1 721 149 100 1 770
financières
a. 1 721 + Emprunt contracté – 100 = 1 770 s Emprunt contracté = 149

Extrait de la première partie du tableau de financement


Emplois Ressources
Remboursement des dettes financières 100 Augmentation des dettes financières 149

Entraînez-vous à calculer les nouveaux emprunts dans le tableau de financement avec le sujet 2022
de l’Intec, disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

∙ 4. Emprunts obligataires

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Un nouvel emprunt obligataire est enregistré en comptabilité à sa valeur de
remboursement dans les dettes financières et à sa valeur d’émission en trésorerie, la
différence apparaissant en prime de remboursement.
La nouvelle ressource durable inscrite dans le tableau de financement est celle qui
permet de financer un nouvel emploi stable : il s’agit donc du nouvel emprunt
obligataire exprimé en valeur d’émission. Ce n’est pas l’information donnée dans les dettes
financières.
Par conséquent, le nouvel emprunt obligataire exprimé en valeur d’émission est obtenu par
différence entre le nouvel emprunt en valeur de remboursement diminué par la nouvelle
prime de remboursement.

Nouvel emprunt obligataire en valeur d’émission  Nouvel emprunt obligataire en valeur


de remboursement – Nouvelle prime de remboursement

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APPLICATION
Nº16

Émission d’obligation

Soit l’émission d’un nouvel emprunt obligataire au nominal de 1 000 000 €, prix
d’émission 950 000 €, prix de remboursement 1 020 000 €.
L’écriture comptable simplifiée sera la suivante :

512
Banques 950 000
169
Prime de remboursement 70 000
163 Emprunt 1 020 000

L’égalité suivante est toujours vérifiée : Valeur de remboursement  Valeur d’émission


 Prime de remboursement
La dette à rembourser est bien de 1 020 000 €, mais en émettant ces obligations, l’entreprise
n’aura encaissé que 950 000 €, soit la valeur d’émission. C’est cette valeur d’émission qui
devra être inscrite dans le tableau de financement, en augmentation des dettes financières :
c’est la nouvelle ressource durable.
Il faut enlever de la nouvelle dette le montant de la nouvelle prime de remboursement.
Nouvelle ressource durable : 1 020 000 – 70 000  950 000
Il s’agit bien de la dette financière encaissée sur la période (confirmée par le débit du
compte Banques pour ce montant).

Les calculs sont plus difficiles dès lors que les écritures au journal ne sont pas connues : il faut alors
reconstituer les mouvements pour déterminer la valeur du nouvel emprunt en valeur d’émission.
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APPLICATION
Nº17

Emprunt obligataire avec amortissement des primes de remboursement (PRO)


À partir de ces extraits de bilans et de comptes de résultat, nous déterminons la valeur
des nouvelles dettes financières et des remboursements de l’année N.
En N, l’entreprise a remboursé l’emprunt à hauteur de 450.
Bilan 31/12/N–1 Bilan 31/12/N
PRO 500 Emprunt obligataire 3 000 PRO 700 Emprunt obligataire 4 200

Compte de résultat de N
DADP PRO 200

Il ne faut surtout pas calculer directement la différence entre l’emprunt obligataire au


31/12/N (4 200) et au 31/12/N–1 (3 000) : elle peut masquer à la fois une augmentation
de l’emprunt et un remboursement.

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116 FINANCE D’ENTREPRISE COURS 2

Il faut également neutraliser l’évolution de la prime de remboursement pour déterminer


la valeur de l’augmentation de l’emprunt en valeur d’émission.

Calcul de l’emprunt contracté

Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
nouvel emprunt remboursement
Dettes (a)
3 000 1 650 450 4 200
financières
a. 3 000 + Emprunt contracté – 450 = 4 200 s Emprunt contracté = 1 650

Cette augmentation de 1 650 est exprimée en valeur de remboursement alors que la nou-
velle ressource doit l’être en valeur d’émission.

Calcul de la nouvelle prime de remboursement par différence

Augmentation : Diminution :
31/12/N–1 31/12/N
nouvelle PRO dotations de la PRO
PRO 500 400 (a) 200 700
a. 500 + Nouvelle prime – 200 = 700 s Nouvelle prime = 400

Ressource du tableau de financement


Nouvelle ressource  Emprunt contracté – Nouvelle prime  1 650 – 400  1 250
Extrait de la première partie du tableau de financement
Emplois Ressources
Remboursement des dettes financières 450 Augmentation des dettes financières 1 250

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Entraînez-vous à construire un tableau de financement avec le sujet 2021 de l’État et les sujets 2019
et 2020 de l’Intec, disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

REMaRQuE
La dotation aux amortissements de la prime de remboursement apparaît dans les dotations aux
amortissements, dépréciations et provisions financières du compte de résultat. En revanche, elle
n’apparaît pas dans le tableau des amortissements de l’annexe.
Par conséquent, pour obtenir la valeur des dotations aux amortissements de la prime de remboursement :
soit l’information est donnée directement dans l’énoncé ;
∙ soit elle est obtenue par différence entre le total des dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions financières du compte de résultat et le total des dotations aux dépréciations et
provisions financières (colonne « Augmentation » du tableau des dépréciations et provisions de
l’annexe).

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section 3.
Analyse des tableaux de financement
Les tableaux de financement permettent une analyse dynamique de la situation
financière de l’entreprise.
La variation de la trésorerie nette apparaît comme une variable d’ajustement, car il n’y
a aucune raison que la variation du fonds de roulement et que la variation du BFR
coïncident. À titre d’illustration :
∙ sitrésorerie
le fonds de roulement augmente de 100 et que le BFR augmente de 150, la
diminue de 50 ;
∙ augmente dede170.
si le fonds roulement augmente de 100 et que le BFR diminue de 70, la trésorerie

L’analyse des différents éléments du tableau permet de répondre à la question suivante :


comment les évolutions respectives du fonds de roulement et des BFR s’équilibrent-elles
? Ainsi, par exemple, si le BFRE augmente, dans quelle mesure l’accroissement du fonds
de roulement permet d’y faire face et avec quelles ressources durables ?
Deux phases apparaissent dans l’analyse des tableaux de financement.

I. Interprétation de la variation
du fonds de roulement
Dans l’analyse de l’évolution du fonds de roulement, il est important de comprendre
d’où viennent les nouvelles ressources durables et quels sont les nouveaux emplois
stables. Cela permet de vérifier la cohérence des politiques d’investissement et de
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financement.
On peut classer les nouvelles ressources durables en fonction de deux critères : interne
ou externe, non exigible ou exigible.

Ressources Interne Externe Non exigible Exigible


CAF X – X –
Cessions X – X –
Capital – X X –
Subvention – X X –
Emprunts – X – X

Une ressource est dite « interne » si elle ne dépend que de la seule activité de l’entre-
prise. Plus cette part de financement est importante, plus l’autonomie de l’entreprise
est grande. L’appel aux actionnaires ou aux banques fait perdre à l’entreprise une partie de
son indépendance.

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Le second critère – l’exigibilité de la ressource – permet d’étudier l’évolution de la solvabilité


de l’entreprise. On constate que, dans les ressources de la première partie du tableau de
financement, seuls les emprunts doivent être remboursés.
Par ailleurs, on peut classer les nouveaux emplois stables par rapport à trois types de
politique :
∙ rémunération des actionnaires (distribution de dividendes) ;
∙ investissements (acquisitions d’immobilisations) ;
∙ désendettement (remboursement des dettes financières).

II. Interprétation de la variation


du besoin en fonds de roulement
Il faut comprendre et rappeler lors de l’analyse du tableau de financement qu’une augmen-
tation du BFR diminue la trésorerie (et inversement). Cela permet de voir si les décalages de
paiement ont pour effet une hausse ou une baisse de la trésorerie nette.
Rappelons brièvement que le BFR provient des décalages de paiement et de stockage.
L’analyse de la variation du BFR du tableau de financement se rapproche grandement de celle
du bilan fonctionnel développée dans le cours 1. De la même manière, elle peut être
accompagnée de ratios de rotation des principales composantes (stocks, clients et
fournisseurs).

III.Limite des tableaux de financement

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Le tableau de financement privilégie l’étude de la variation du fonds de roulement (c’est-à-
dire des flux de fonds) à l’étude des flux de trésorerie. La mise en place de tableaux de flux
de trésorerie que nous étudierons dans le chapitre suivant de ce cours permet de
remédier à ce défaut.

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Les tableaux de flux de trésorerie


3.

ComPÉTEncES ATTEnduES
Il faut être capable de construire tout ou partie d’un tableau de flux de
trésorerie selon les méthodes indiquées. Il faut savoir justifier un ou
plusieurs éléments du tableau. Il faut pouvoir conduire et rédiger un
diagnostic à partir des tableaux de flux.

L’objectif des tableaux de flux de trésorerie est d’expliquer la variation de la trésorerie


en mettant en lumière les opérations ayant amélioré ou détérioré la trésorerie : quels sont
les encaissements ? Quels sont les décaissements ?
L’approche est centrée dans son intégralité sur la notion de trésorerie (elle n’apparaît
plus comme un résidu comme dans le tableau de financement).
Contrairement aux tableaux de financement présentés de manière homogène sur le modèle
du PCG, il existe différentes présentations des tableaux de flux de trésorerie. Nous
présen- terons les deux principaux modèles : celui de l’Ordre des experts-comptables et celui
de la Banque de France.
Le point commun de tous ces tableaux est de classer les flux de trésorerie par cycle :
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∙ cycle d’activité (ou interne) ;


∙ cycle d’investissement ;
∙ cycle de financement.
L’enjeu est de comprendre la cohérence de l’évolution de la trésorerie entre ces trois cycles.
La situation idéale est que l’activité génère suffisamment de trésorerie pour assurer le
renouvellement des immobilisations et le remboursement des dettes financières.
Les différences dans ces tableaux de flux entre l’OEC et la Banque de France apparaissent
sur le classement de certains flux (ex. : dividendes ou encore subventions d’investissement),
mais également sur le calcul du flux de trésorerie d’activité.
Les décalages de paiement, au lieu d’être totalement éliminés en une seule fois (dans la
seconde partie du tableau de financement), sont classés par cycle et, donc, éliminés en plu-
sieurs fois.

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section 1.
Les tableaux de flux de trésorerie de l’OEC
I. Principes généraux
Si le tableau de financement du PCG est construit autour de la relation entre la variation
du fonds de roulement et la variation du BFR, le tableau de l’OEC n’impose aucune
logique financière et met en évidence trois flux de trésorerie :
∙ le flux net de trésorerie lié à l’activité (A) ;
∙ le flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B) ;
∙ le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C).
La variation de la trésorerie de l’exercice est ensuite calculée selon le schéma suivant :

Variation de trésorerie nette de l’exercice  Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
 Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
 Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)

Une vérification est possible à partir des bilans (par le calcul de la variation de la
trésorerie nette entre deux dates). Mais pour cela, il faut déjà disposer d’une définition de la
trésorerie nette. Il s’agit ici d’une trésorerie nette, car elle tient compte :

∙ des disponibilités ;
∙ des VMP si elles peuvent être rapidement transformées en liquidités (en l’absence de
précision, cette hypothèse sera retenue) ;

∙ et est diminuée des soldes créditeurs de banques (découverts momentanés).

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REMaRQuE
Contrairement aux tableaux de financement du PCG et de la Banque de France (voir plus loin),
les EENE et le crédit-bail ne sont pas retraités. L’IS sur les plus-values de cessions fait l’objet d’un
reclassement dans les tableaux de flux de trésorerie de l’OEC.

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COURS 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

APPLICATION
Nº18

Le tableau de flux de trésorerie de l’OEC pour l’exercice N d’une entreprise a été ébauché et
les soldes A, B et C s’élèvent respectivement à 1 000, – 1 500 et 600.
Grâce à ces informations, on peut déjà terminer le tableau de flux de trésorerie en calculant
la variation de la trésorerie nette pour l’exercice N, soit 1 000 – 1 500  600   100.
Par ailleurs, un extrait des deux derniers bilans fournit les informations suivantes :

Fin N–1  ouverture N Fin N  clôture N


Disponibilités – 20
VMP – 40
Soldes créditeurs de banques 40 –

On peut vérifier la justesse de la variation de la trésorerie nette à l’aide des bilans :


∙ Trésorerie nette d’ouverture : 0  0 – 40  – 40
∙ Trésorerie nette de clôture : 20  40 – 0   60
La trésorerie nette a augmenté de 60 – (– 40)  100.

Alors que pour le tableau de financement du PCG, il n’existe qu’une seule présentation pos-
sible, il y a deux possibilités pour le tableau de l’OEC :

∙ la première option fonde le calcul du flux de trésorerie d’activité sur le résultat net ;
∙ lad’exploitation.
seconde option fonde le calcul du flux de trésorerie d’activité sur le résultat
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Néanmoins, ces deux options ne portent que sur le flux lié à l’activité et pour les flux d’in-
vestissement et de financement, il n’y a qu’une présentation possible.

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II. Tableau de flux de trésorerie élaboré


avec l’option n° 1 (à partir du résultat net)
Voici le modèle normalisé de ce tableau :

Tableau de flux de trésorerie de l’OEC à partir du résultat net (option n° 1)


Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
Amortissements, dépréciations (sauf sur actifs circulants) et
provisions Plus-values des cessions nettes d’impôts
Transfert de charges au compte de charges à répartir
Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat
Marge brute d’autofinancement
Incidence de la variation des décalages liés à l’activité :
Stocks
Créances d’exploitation
Dettes d’exploitation
Autres créances liées à l’activité
Autres dettes liées à l’activité
Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations
Cessions d’immobilisations nettes d’impôts
Réductions d’immobilisations financières
Variation des créances et dettes sur immobilisations
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

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Dividendes versés
Incidence des variations de capital
Émission d’emprunts
Remboursement d’emprunts
Subventions d’investissements reçues
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie (A + B + C)
Trésorerie d’ouverture (D)
Trésorerie de clôture (A + B + C + D)

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COURS 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

mÉTHODOLOGIE
Règles de lecture
Le tableau et ses libellés sont normalisés. Mais certains points méritent une certaine
attention :
∙ amortissements : il faut comprendre les dotations aux amortissements, dépréciations
(sauf sur actifs circulants) et provisions nettes des reprises ;
∙ stocks, créances, dettes, etc. : il faut comprendre variations des stocks, variations des
créances, variations des dettes, etc.

L’effet des différents postes sur la trésorerie est directement inscrit dans le tableau :
∙ «augmentation
 » : ce qui augmente la trésorerie (encaissement, diminution d’une créance,
d’une dette…) ;
∙ diminution d’une dette…).
« – » : ce qui diminue la trésorerie (décaissement, augmentation d’une créance,

RAPPEL
À l’examen (Intec, État), conformément au programme officiel, un modèle des tableaux à
compléter est systématiquement proposé en annexe.

A. FLUX NET DE TRÉSORERIE GÉNÉRÉ PAR L’ACTIVITÉ


Le compte de résultat informe sur le résultat net (qui traduit l’activité). Or ce résultat n’est
pas encaissé (ou décaissé s’il est négatif). Il faut donc transformer ce résultat net en un flux
de trésorerie lié à l’activité.
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Deux étapes sont nécessaires :


∙ éliminer les opérations sans incidence sur la trésorerie : c’est le calcul de la marge brute
d’autofinancement ;

∙ éliminer les décalages de paiement.


Finalement, le flux de trésorerie généré par l’activité est calculé selon la logique des
excé- dents de trésorerie présentée dans le cours 1 : CAF – Variation du BFR lié à l’activité.
Il faut commencer par calculer la trésorerie potentielle obtenue grâce à l’activité hors
cessions (la CAF), puis on corrige ensuite des décalages liés aux créances et aux dettes
(élimination de la variation du BFR). Toutefois, aussi bien la CAF que la variation du BFR
liée à l’activité sont évaluées avec des règles particulières (d’où un vocabulaire légèrement
différent).

Entraînez-vous à compléter le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables à partir


du résultat net avec les sujets 2016 et 2018 de l’État et les sujets 2018, 2019 et 2020 de l’Intec,
disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

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∙ 1. La MBA (marge brute d’autofinancement)


Le solde « A » est fondé non pas sur une CAF mais sur une MBA. En fait, ces deux notions
sont identiques quant à leur signification : toutes les deux désignent un flux de
trésorerie potentiel obtenu grâce à l’activité de l’entreprise, hors cessions. En revanche, les
procédures de calcul sont sensiblement différentes.

Entraînez-vous à calculer la MBA dans le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-
comptables avec le sujet 2018 de l’Intec, disponible sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net (rubrique
« Annales »).

a. Première particularité
Les dotations et reprises sont éliminées du résultat net sauf celles liées à l’actif circulant ;
cette pratique originale doit être justifiée.

APPLICATION
Nº19

Prenons l’exemple d’une vente à crédit de 2 000 € et dont la créance correspondante aurait
été dépréciée de 20 % (soit 2 000  20 %  400) au cours de l’exercice.
Comparons les approches du tableau de financement PCG et des tableaux de flux de tré-
sorerie OEC en considérant que cette vente et la dépréciation sont les seuls éléments qui
composent le résultat (celui-ci est donc égal à 1 600, soit 2 000 – 400).
∙ CAF  2 000 (Résultat  DADP  1 600  400). La dotation pour dépréciation des
créances clients de 400 comprise dans le résultat est éliminée, car elle n’est pas
considérée comme une charge décaissable.
∙ MBA  1 600 (Résultat  DADP sauf actif circulant). La dotation concerne l’actif circulant,

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et elle n’est donc pas éliminée du résultat.

L’approche de l’OEC nous paraît pertinente car la CAF, dans l’exemple ci-avant,
surestime le chiffre d’affaires encaissable. En effet, si le risque d’impayé est avéré, c’est
bien 1 600 que l’entreprise va encaisser et non 2 000. Aussi, la prise en compte des
dépréciations sur actif circulant (puisqu’elles ne sont plus éliminées du résultat) permet (si
la dépréciation est justifiée) de corriger le montant des ventes, des achats, etc., et de
constater leur véritable impact sur la trésorerie.

b. Deuxième particularité
Une autre particularité dans le calcul de la MBA concerne l’impôt sur les plus-values
de cession.
L’impôt sur les sociétés est une charge comprise dans le résultat net. Néanmoins, une partie
de son calcul ne relève pas de l’activité mais de l’investissement : il s’agit de l’impôt sur les
plus-values de cession.

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Il faut donc :

∙ calculer le montant de l’impôt sur les plus-values de cession : (PCEA – VCEAC)  Taux d’IS
∙ l’éliminer du flux de trésorerie de l’activité : comme il n’est pas possible de l’éliminer
directement du résultat net, il faut l’éliminer de la plus-value :

Plus-values nettes d’impôts  (PCEA – VCEAC) – (PCEA – VCEAC)  Taux d’IS


 (PCEA – VCEAC)  (1 – Taux d’IS)

∙ éliminer l’impôt sur les plus-values du flux net lié aux opérations d’investissement :
Cessions nettes d’impôts  PCEA – (PCEA – VCEAC)  Taux d’IS

Entraînez-vous à retraiter l’impôt sur la plus-value dans le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre
des experts-comptables avec le sujet 2018 de l’Intec, disponible sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

APPLICATION
Nº20

Soit une entreprise qui cède un actif au prix de 9 000 (PCEA) alors que sa valeur
comptable (VCEAC) est de 6 000. L’entreprise réalise donc une plus-value de 3 000. Le
résultat net de l’entreprise est de 60 000 € (il est fait l’hypothèse que les DADP et les
reprises sont nulles).
Approche OEC :

∙ MBA (solde A)  Résultat net – Plus et moins-values de cession nette IS


 Résultat net – (PCEA – VCEAC)  (1 – 25 %)
 60 000 – (9 000 – 6 000)  (1 – 25 %)  57 750
∙ Cessions (solde B)  PCEA – Impôt sur la plus-value
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 PCEA – (PCEA – VCEAC)  25 %  9 000 – (9 000 – 6 000)  25 %


 8 250

On observe que, dans l’approche OEC, l’impôt sur la plus-value de 750 a été retiré du résultat
net et donc de la MBA pour être imputé sur les cessions du solde B.

c. Troisième particularité
Les nouvelles charges à répartir (les transferts de charges au compte des charges à
répartir) sont considérées comme des non-valeurs (remise en cause de l’enregistrement à
l’actif) et ne sont pas traitées comme des acquisitions d’immobilisations. Elles sont donc
éliminées du résultat et donc de la MBA (comme si elles avaient été enregistrées directement
en charges).
En définitive, on peut établir le lien suivant entre la CAF du PCG et la MBA de l’OEC.

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CAF PCG
– Dotations aux dépréciations des actifs circulants
Reprises des dépréciations des actifs circulants
Impôt sur les plus-values de cession
– Transfert de charges au compte de charges à répartir

 MBA OEC

ATTEntion
Dès lors que le nouveau règlement de l’ANC sera entré en vigueur, les transferts de charges
n’existeront plus (les nouvelles charges à répartir seront directement enregistrées comme
un actif).

∙ 2. Les incidences des décalages de paiement


La marge brute d’autofinancement ne correspond pas encore au flux net de trésorerie généré
par l’activité à cause des décalages de paiement.
Tous les produits ne sont pas encaissés sur la période et toutes les charges ne sont pas
décaissées sur la période. En outre, des créances initiales (liées à des ventes de
l’exercice précédent) peuvent faire l’objet d’un encaissement et des dettes initiales (liées à
des achats de l’exercice précédent) peuvent faire l’objet d’un décaissement.

ATTEntion
Même si les libellés sont « Stocks », « Créances d’exploitation », « Dettes d’exploitation »,
« Autres créances », il faut bien comprendre « Variation des stocks », « Variation des
créances d’exploitation » et « Variation des dettes d’exploitation ».

Dans le tableau de flux de trésorerie, les trois premières lignes (variations des stocks,
des créances d’exploitation et des dettes d’exploitation) permettent de calculer la variation

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du BFRE (même si un sous-total n’apparaît pas). En voici les particularités :
∙ leurs dépréciations n’ayant pas été supprimées dans le calcul de la MBA, les stocks
sont retenus pour leurs valeurs nettes ;
∙ les créances d’exploitation, exprimées également en valeurs nettes, ne sont pas
retraitées des EENE ; elles comprennent les avances et acomptes versés ainsi que les
créances clients et autres créances d’exploitation, les charges constatées d’avance et les
incidences de l’élimination des écarts de conversion ;
∙ les dettes d’exploitation sont totalement identiques à celles du tableau de
financement du PCG (avances et acomptes reçus et dettes fournisseurs et autres dettes
d’exploitation, les produits constatés d’avance ainsi que les incidences de
l’élimination des écarts de conversion).
La variation des autres créances et autres dettes liées à l’activité permet de prendre en
compte les décalages de paiement d’activité qui ne relèvent ni de l’exploitation (déjà
inté- grés) ni de l’investissement ni du financement :
∙ autres créances liées à l’activité : variation des postes des autres créances hors
exploitation, des VMP non liquides (en valeur nette), des intérêts courus non échus sur
∙ prêts ;
autres dettes liées à l’activité : variation des postes des autres dettes hors exploitation,
des dettes fiscales d’IS, des intérêts courus non échus sur emprunts.
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ATTEntion
Les décalages de paiement, contrairement au tableau de financement, sont classés par
catégorie.
La variation des créances sur cessions d’immobilisations et la variation des dettes sur
immobilisations sont classées en flux d’investissement.
La variation du capital souscrit appelé non versé est classée en flux de financement.

Entraînez-vous à calculer la variation du BFR lié à l’activité en valeur nette dans le tableau de flux
de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables avec le sujet 2018 de l’État, disponible sur le
site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

Nº8
APPLICATION SUITE

Reprenons les états financiers de l’entreprise commerciale ABC et construisons le tableau de


flux de trésorerie de l’OEC option n° 1.
L’impôt sur les plus-values n’est pas retraité dans cet exemple simplifié.
Exercice N
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net 18 000
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à
l’activité :
Amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant) et provisions(a) 16 000
Transferts de charges au compte des charges à répartir 0
Plus-values des cessions(b) 5 000
Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat 0
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Marge brute d’autofinancement 39 000


Moins : variation du BFR lié à l’activité
Stocks(c) – 4 000
Créances d’exploitation(d) 2 000
Dettes d’exploitation(e) 16 000
Autres créances liées à l’activité 0
Autres dettes liées à l’activité 0
Flux net de trésorerie généré par l’activité – Total 53 000
A
a. Il s’agit des dotations aux amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant), provisions nettes des reprises, soit 15 000
+ 3 000 – 2 000 = 16 000.
Il s’agit d’une charge nette calculée : pour l’éliminer du résultat net, il faut l’additionner.
b. Résultat des cessions = PCEA – VCEAC = 3 000 – 8 000 = – 5 000. C’est une moins-value. Pour l’éliminer, il faut donc
l’additionner, soit + 5 000 dans le tableau.
c. Les stocks (en valeur nette) augmentent de 11 000 – 7 000 = 4 000 au cours de l’exercice : cela diminue la trésorerie.
d. Les créances d’exploitation (en valeur nette) sont les créances clients et les charges constatées d’avance :
– au 31/12/N : 2 000 + 4 000 = 6 000
– au 31/12/N–1 : 7 000 + 1 000 = 8 000
Les créances d’exploitation diminuent de 2 000 au cours de l’exercice : cela améliore la trésorerie.
e.Les dettes d’exploitation sont les dettes fournisseurs et les dettes fiscales et sociales :
– au 31/12/N : 14 000 + 5 000 = 19 000
– au 31/12/N–1 : 3 000 + 0 = 3 000
Les dettes d’exploitation augmentent de 16 000 au cours de l’exercice : cela améliore la trésorerie.
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FOCus
Le retraitement de l’IS sur la plus-value de cession
Résultat de cession  3 000 – 8 000  – 5 000 (moins-value de
cession) IS sur résultat de cession  – 5 000  25 %  – 1 250 (crédit
d’IS)
Élimination de la plus-value de cession  5 000 – 1 250  3 750
Par conséquent, marge brute d’autofinancement  37 750 et flux net de trésorerie généré
par l’activité  51 750.

Entraînez-vous à calculer un flux de trésorerie d’activité avec le sujet 2022 de l’État, disponible sur
le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »)

B. FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ


AUX OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT
Ce solde regroupe les opérations d’investissement et de désinvestissement en tenant
compte des décalages de paiement sur les cessions (variation des créances sur
immobilisa- tions) et sur les acquisitions (variation des dettes sur immobilisations).

APPLICATION
Nº21

Une acquisition d’immobilisation de 10 000 € a été faite pendant l’exercice et le poste


« dettes sur immobilisations » atteint 3 000 € alors qu’il n’était que de 1 000 € en début
d’année. L’analyse de ces informations est la suivante :
∙ acquisitions : l’achat de cette immobilisation représente, potentiellement, une sortie de

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trésorerie de 10 000 €. Potentiellement, car cela dépend si cette acquisition a été réglée ou
∙ non…
… et justement, l’augmentation des dettes signifie que l’entreprise n’a pas payé 2 000 €.
En définitive, les opérations d’investissement ont entraîné seulement 8 000 € de
décaissements.

La traduction de cette opération dans le tableau de l’OEC est alors la suivante :

Opérations d’investissement
Acquisition d’immobilisations – 10 000
Cession d’immobilisations nettes d’IS -
Réductions d’immobilisations financières -
Variation des créances et dettes sur immobilisations 2 000
Flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement (B) – 8 000

Les acquisitions d’immobilisations correspondent à l’augmentation des immobilisations


en valeur brute de la période (voir la colonne « Augmentation » du tableau des immobili-
sations), en tenant compte des nouveaux acomptes et immobilisations en cours, mais en
retranchant les diminutions des avances et acomptes et les immobilisations en cours.

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REMaRQuE
Le calcul est identique à celui du tableau de financement sur les acquisitions mais sans les classer
par cycle (à ceci près que les biens acquis en crédit-bail ne sont pas retraités dans les tableaux de
flux de trésorerie de l’OEC).

Les cessions d’immobilisations nettes d’IS correspondent aux produits de cessions


d’éléments d’actifs (lus dans le compte de résultat dans les produits exceptionnels sur
opérations en capital).
Si l’impôt sur les plus-values est retraité, cette cession est diminuée de cet impôt.
Les réductions d’immobilisations financières sont liées au remboursement de prêts ou de
cautions (c’est-à-dire des diminutions d’immobilisations financières qui ne donnent pas
lieu à des plus ou moins-values) : le montant récupéré correspond au montant investi
initialement.
La variation des créances et des dettes sur immobilisations permet d’éliminer les décalages
de paiement. Il est conseillé de réaliser le calcul en deux temps et de déterminer l’effet sur
la trésorerie à chaque fois :

∙ sidiminue
les créances sur cessions augmentent, le flux de trésorerie d’investissement
; si elles diminuent, le flux de trésorerie d’investissement augmente ;
∙ augmente ; si elles
si les dettes sur immobilisations augmentent, le flux de trésorerie d’investissement
diminuent, le flux de trésorerie d’investissement diminue.

APPLICATION Nº8 SUITE

Voici maintenant le calcul du flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement
de l’entreprise ABC :
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations(a) – 25 000
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Cessions d’immobilisations(b) 3 000


Réduction d’immobilisations financières 0
Variation des créances et dettes sur immobilisations(c) 1 000
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement – Total B – 21 000
a. Il s’agit des nouvelles immobilisations en valeur brute (colonne augmentation du tableau des immobilisations).
b. C’est le produit de cession des éléments d’actifs.
c. Il faut tenir compte à la fois de la variation des créances sur cessions et des dettes sur immobilisations :
– variation des créances sur cessions : 1 000 – 0 : augmentation de 1 000, cela diminue la trésorerie ;
– variation des dettes sur immobilisations : 3 000 – 1 000 = 2 000 : augmentation de 2 000, cela améliore la trésorerie.
Effet net : amélioration de trésorerie de 2 000 – 1 000 = 1 000.

Les opérations d’investissement donnent lieu à une diminution de trésorerie de 21 000.

FOCus
Le retraitement de l’IS sur la plus-value de cession
Résultat de cession  3 000 – 8 000  – 5 000 (moins-value de
cession) IS sur résultat de cession  – 5 000  25 %  – 1 250 (crédit
d’IS)
Cessions nettes d’IS  3 000 – (– 1 250)  4 250
Par conséquent, flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement  – 19 750.
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C. FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ


AUX OPÉRATIONS DE FINANCEMENT
Ce flux regroupe les opérations en lien avec les apporteurs de ressources à long terme :
∙ les relations avec les actionnaires : augmentation de capital et distributions de dividendes ;
∙ les relations avec les créanciers à long terme : émission et remboursement d’emprunts ;
∙ les relations avec l’État et les collectivités publiques avec les nouvelles subventions
d’investissement.
Les dividendes versés sont calculés de la même manière que dans le tableau de
financement du PCG : il faut reconstituer l’affectation du résultat de l’exercice précédent en
veillant à bien intégrer la variation du report à nouveau et l’augmentation des réserves.
L’incidence des variations de capital correspond à l’encaissement lié à l’augmentation de
capital : il s’agit de l’augmentation du capital social appelé versé (augmentation du capital
social diminuée de l’augmentation du capital souscrit non appelé et du capital appelé
non versé), de l’augmentation de la prime d’émission et diminuée de l’incorporation des
réserves au capital.

FOCus
Si, au cours d’un exercice, le capital souscrit non appelé diminue (sans apparition
d’une nouvelle créance vis-à-vis des actionnaires), cela correspond à un encaissement
lié au capital. Il en est de même pour le capital souscrit appelé non versé : s’il diminue,
c’est un encaissement lié au capital.

Les émissions d’emprunts et remboursements d’emprunts sont obtenus à partir du tableau


des dettes financières à long terme (colonne des augmentations et des diminutions). Le calcul
est identique à celui du tableau de financement (sauf que le crédit-bail n’est pas retraité) :

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lecture des emprunts auprès des établissements de crédit et des emprunts
obligataires au bilan au 31/12/N–1 et au bilan au 31/12/N ;
∙ à chaque date de clôture, élimination des dettes financières à court terme : intérêts
courus non échus et concours bancaires courants ;
∙ à chaque date de clôture, élimination des écarts de conversion actifs et ajout des
écarts de conversion passifs ;
∙ à partir des dettes financières à long terme ainsi obtenues au 31/12/N–1 et au
31/12/N, calcul de l’émission d’emprunts ou du remboursement (en fonction de
l’information complémentaire de l’énoncé) ;

∙ s’il existe un emprunt obligataire, il faut veiller à ce que le nouvel emprunt obligataire
soit bien inscrit en valeur d’émission (et donc retrancher la nouvelle prime de
remboursement des nouveaux emprunts).

Entraînez-vous à calculer les remboursements d’emprunts (avec retraitement des intérêts courus non
échus) dans le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables avec le sujet 2016
de l’État, disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

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Les subventions d’investissements reçues sont les nouvelles subventions


d’investissements encaissées au cours de l’exercice. Elles sont obtenues par la construction
du tableau des subven- tions d’investissements (voir le calcul présenté lors de la réalisation
du tableau de financement).

Nº8
APPLICATION SUITE

Voici le détail du flux net de trésorerie lié aux opérations de financement de l’entreprise ABC :
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés(a) – 4 000
Incidence des variations de capital(b) 6 000
Émission d’emprunts(c) 20 000
Remboursement d’emprunts(c) – 3 000
Subventions d’investissements reçues 0
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement – Total 19 000
C
a. Dividendes versés : il faut reconstituer l’affectation du résultat N–1. Voir distributions mises en paiement du tableau de financement.
b. Incidence des variations de capital : augmentation du capital appelé et versé + augmentation de la prime d’émission : 5 000 + 1 000
c. Voir tableau des dettes financières à long terme.

Les opérations liées au financement ont donné lieu à une augmentation de trésorerie de
19 000.

D. VARIATION DE TRÉSORERIE NETTE


La variation de trésorerie nette est obtenue par l’addition des flux nets de trésorerie liés à
l’activité, à l’investissement et au financement.
Le calcul peut également être obtenu par lecture du bilan en confrontant la trésorerie nette
au début de l’exercice et à la fin de l’exercice.
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La trésorerie nette est la différence entre la trésorerie active (les disponibilités et les
VMP liquides en valeur nette) et la trésorerie passive (les concours bancaires courants,
rappelons que les effets escomptés non échus ne sont pas retraités dans le tableau de flux de
trésorerie OEC).

mÉTHODOLOGIE
Rédiger le commentaire d’un tableau de flux de trésorerie
∙ Le premier paragraphe concerne le niveau de trésorerie en fin de période mais surtout son
évolution au cours de la période.
∙ Le deuxième paragraphe explique le flux de trésorerie de l’activité et insiste sur l’effet
des décalages de paiement sur la trésorerie.
Le troisième paragraphe explique le flux de trésorerie d’investissement.
∙ Le quatrième paragraphe revient sur la cohérence entre les différents flux : le flux
d’investissement devrait être couvert par le flux de trésorerie lié à l’activité. Si tel n’est
pas le cas, de nouveaux financements devraient apparaître (au risque de voir diminuer la
trésorerie).
∙ Le cinquième paragraphe explique le flux de trésorerie de financement.
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Entraînez-vous à commenter un tableau de flux de trésorerie avec le sujet 2022 de l’État et le sujet
2021 de l’Intec, disponibles sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

Nº8
APPLICATION SUITE

Le tableau ci-après présente la finalité du tableau de flux de trésorerie OEC de l’entreprise ABC :
Variation de trésorerie (A + B + C) 51 000
Trésorerie d’ouverture (D)(a) 15 000
Trésorerie de clôture (A + B + C + D)(b) 66 000
a. Trésorerie nette au 31/12/N–1 : 15 000 – 0 = 15 000
b. Trésorerie nette au 31/12/N : 66 000 – 0 = 66 000

La trésorerie nette augmente de 51 000 au cours de la période.


D’une part, l’activité a permis de générer une trésorerie supplémentaire de 53 000. Cela
s’explique en premier lieu car l’entreprise est profitable et dégage un potentiel de trésorerie
d’activité de 39 000. Ensuite, le BFR diminue de 14 000 (4 000 – 2 000 – 16 000), ce qui
améliore également la trésorerie. C’est l’augmentation des dettes fournisseurs qui sont prin-
cipalement à l’origine de cette diminution de BFR.
Les opérations d’investissement diminuent la trésorerie de 21 000. L’entreprise a une
poli- tique d’investissement de son matériel active. Cela est un bon signal, dès lors que ces
acqui- sitions sont financées. La seule activité parvient ici à générer une trésorerie suffisante
pour faire face à ce besoin d’investissement.
Néanmoins, l’entreprise a engagé des opérations de financement : l’augmentation de capital
ainsi que le nouvel emprunt ont pour conséquence une augmentation de la trésorerie de
26 000. Après la distribution de dividendes et le remboursement d’emprunts, la
trésorerie générée par le financement est améliorée de 19 000.
La trésorerie nette augmente donc de 51 000 : les politiques d’investissement et de

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finan- cement sont cohérentes même si la trésorerie finale de 66 000 semble presque
trop élevée. L’entreprise dispose d’une trésorerie très excédentaire, peut-être anticipe-
t-elle une nou- velle politique d’investissement à venir qu’elle autofinancerait en totalité.

FOCus
Le retraitement de l’IS sur la plus-value de cession
Flux net de trésorerie généré par l’activité  51 750
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement  – 19 750
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement  19 000
Variation de trésorerie nette  51 750 – 19 750  19 000  51 000
Le retraitement de l’IS sur la plus-value de cession n’a aucune incidence sur la variation de
la trésorerie nette.

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III. Tableau de flux de trésorerie élaboré avec


l’option n° 2 (à partir du résultat d’exploitation)
Le tableau de flux de trésorerie est reproduit dans sa totalité mais il n’y a que la présentation
du calcul du flux net de trésorerie généré par l’activité qui diffère.

Tableau de flux de trésorerie de l’OEC à partir du résultat d’exploitation (option n° 2)


Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :
Amortissements, dépréciations (sauf sur actifs circulants) et provisions
Transferts de charges au compte de charges à répartir
 Résultat brut d’exploitation
Stocks
Créances d’exploitation
Dettes d’exploitation
Flux net de trésorerie d’exploitation
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
Produits financiers encaissables
Charges financières décaissables
Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion
Impôt sur les bénéfices (sauf impôt sur les plus-values de
cession) Participation des salariés aux résultats
Autres créances liées à l’activité
Autres dettes liées à l’activité
Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
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Acquisitions d’immobilisations
Cessions d’immobilisations nettes d’impôts
Réductions d’immobilisations financières
Variation des créances et dettes sur immobilisations
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés
Incidence des variations de capital
Émission d’emprunts
Remboursement d’emprunts
Subventions d’investissements reçues
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie (A + B + C)
Trésorerie d’ouverture (D)
Trésorerie de clôture (A + B + C + D)

RAPPEL
À l’examen (Intec, État), conformément au programme officiel, un modèle des tableaux à
compléter est systématiquement proposé en annexe.
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Avec l’option n° 2 de présentation du tableau de flux de trésorerie de l’OEC, seul le pre-


mier solde (A) est calculé différemment. L’avantage de cette option est de faire
apparaître la composante exploitation de l’activité avec le calcul d’un flux net de trésorerie
d’exploita- tion (qui n’est rien d’autre qu’un excédent de trésorerie d’exploitation, soit :
Résultat brut d’exploitation – Variation BFRE).

Entraînez-vous à compléter le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables à partir


du résultat d’exploitation avec les sujets 2015 et 2019 de l’État, disponibles sur le site de l’Intec
: https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

Le résultat brut d’exploitation du tableau de flux de trésorerie de l’OEC est obtenu en éli-
minant du résultat d’exploitation les dotations d’exploitation nettes de reprises (sauf celles
qui concernent l’actif circulant). Cette notion est proche de celle de l’EBE (à deux
différences près : la non-élimination des dotations et reprises sur actif circulant ainsi que
l’élimination des transferts de charges au titre des charges à répartir).
La variation du BFRE (variation des stocks, créances et dettes d’exploitation) est
ensuite identique à celle calculée avec l’option n° 1.

Entraînez-vous à calculer la variation du BFRE en valeur nette dans le tableau de flux de trésorerie
de l’Ordre des experts-comptables avec le sujet 2015 de l’État, disponible sur le site de l’Intec :
https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

Les autres encaissements et décaissements liés à l’activité sont :

∙ les charges décaissables et les produits encaissables à caractère financier et exceptionnel


∙ ;comme
les variations des autres créances et des autres dettes liées à l’activité calculées

avec l’option n° 1.

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Nº8
APPLICATION SUITE

Voici le tableau de flux de trésorerie de l’OEC option n° 2 de l’entreprise ABC. Seul le


premier solde est présenté (les autres flux sont strictement identiques à ceux de l’option n°
1).

Exercice N
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation 28 000
Élimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la
trésorerie : Amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant) et 16 000
provisions(a) Transferts de charges au compte des charges à répartir 0
Résultat brut 44 000
Moins : variation du BFRE(b)
Stocks – 4 000
Créances d’exploitation 2 000
Dettes d’exploitation 16 000
Flux net de trésorerie d’exploitation 58 000
0
Produits financiers encaissables
– 1 000
Charges financières décaissables(c)
0
Participation des salariés au résultat
– 4 000
Impôts sur les sociétés(d)
0
Charges et produits exceptionnels
0
Autres créances liées à l’activité
0
Autres dettes liées à l’activité
53 000
Total A
a. Il s’agit des dotations aux amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant) et provisions d’exploitation nettes des
reprises d’exploitation, soit 15 000 + 3 000 – 2 000 = 16 000 (il n’y a, dans cet exemple simple, aucune dotation ou reprise
financière ou exceptionnelle).
b. Voir tableau des flux de trésorerie OEC option 1.
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c. Les intérêts et charges assimilées sont des charges décaissables qui ne sont pas intégrées, par définition, au calcul du résultat
d’exploitation.
d. L’impôt sur les sociétés inscrit au compte de résultat (l’IS sur la plus-value de cession n’est pas retraité).

FOCus
Le retraitement de l’IS sur la plus-value de cession
Résultat de cession  3 000 – 8 000  – 5 000 (moins-value de
cession) IS sur résultat de cession  – 5 000  25 %  – 1 250 (crédit
d’IS)
Il faut donc éliminer le crédit d’IS sur la moins-value de l’impôt sur les sociétés : 4 000
 1 250  5 250
Par conséquent, flux net de trésorerie généré par l’activité  51 750.

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section 2.
Le tableau de flux de trésorerie
de la Banque de France
I. Principes généraux
Le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France explique la variation de la trésorerie
active à partir de trois flux :
∙ les flux de trésorerie liés à l’activité appelés flux de trésorerie interne ;
∙ les flux de trésorerie liés à l’investissement ;
∙ les flux de trésorerie liés au financement.
La démarche générale paraît très proche de celle du tableau de flux de trésorerie de
l’OEC, mais quelques différences de conception et de calculs apparaissent. Elles sont
développées plus loin.

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Tableau de flux de trésorerie de la Banque de France

Exercice N
Flux de trésorerie interne
CA HT et autres produits d’exploitation
Variation « Clients » et autres créances d’exploitation
 ENCAISSEMENTS SUR PRODUITS D’EXPLOITATION [a]
Achats et autres charges d’exploitation
Variation « fournisseurs » et autres dettes
 d’exploitation DÉCAISSEMENTS SUR CHARGES
D’EXPLOITATION [b] [a] – [b]
Flux de trésorerie d’exploitation
Flux liés aux opérations hors exploitation
Charges d’intérêts décaissées
Impôts sur les bénéfices décaissés
Flux affecté à la participation des salariés

Distribution mise en paiement A
Flux de trésorerie interne
Flux de trésorerie lié à l’investissement
Investissement d’exploitation
Acquisitions de participations et titres immobilisés
Variation des autres actifs immobilisés
Subventions d’investissement reçues
Variation des dettes sur immobilisations
Encaissements sur cessions d’immobilisations et réduction de prêt
 Flux lié à l’investissement I
Flux de trésorerie lié au
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financement
Augmentation du capital
Variation des créances sur capital appelé non versé
 Flux lié au capital [c]
Nouveaux emprunts
Remboursements d’emprunts
 Variation des emprunts [d]
Variation des crédits bancaires courants
Variation des créances cédées non échues
Variation des avances de trésorerie reçues des

associés Variation de la trésorerie passive [e]
 Flux lié au financement [c] + [d] + [e]  F
Variation de la trésorerie active
Variation des disponibilités
Variation des valeurs mobilières de placement
Variation des avances de trésorerie aux associés
 Variation de la trésorerie active A–I+F

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mÉTHODOLOGIE
Règles de lecture
Le tableau et ses libellés sont normalisés. Mais un point mérite une certaine attention : un
investissement est noté avec un signe « + » et un désinvestissement avec un signe « – » :
le flux lié à l’investissement vient donc en diminution de la variation de la trésorerie active.

RAPPEL
À l’examen (Intec, État), conformément au programme officiel, un modèle des tableaux à
compléter est systématiquement proposé en annexe.

Par ailleurs, tous les retraitements habituels (EENE ou crédit-bail) de la Banque de


France sont mis en œuvre systématiquement.

Entraînez-vous à interpréter le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France avec le sujet


2018 de l’Intec, disponible sur le site de l’Intec : https://lecnam.net (rubrique « Annales »).

II.Le flux de trésorerie interne


Le flux de trésorerie interne est comparable au solde A (flux de trésorerie lié à l’activité) du
tableau de l’OEC corrigé des dividendes. Nous disons bien comparable dans l’approche,
car de nombreux retraitements sont spécifiques à chacun des tableaux.
Ce flux de trésorerie interne est calculé :
∙ par la différence entre les encaissements diminués des décaissements d’exploitation ;

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∙ puis en intégrant les autres éléments d’activité ayant une incidence sur la trésorerie.

A. LE FLUX DE TRÉSORERIE D’EXPLOITATION

C ∙ 1. La logique du calcul
ontrairement au tableau de flux de trésorerie de l’OEC, le flux de trésorerie d’
exploitation
n’est pas calculé à partir d’un résultat d’exploitation puis d’un résultat brut d’ex
ploitation à
partir duquel on élimine la variation du BFRE.

Le flux de trésorerie d’exploitation est obtenu directement par la différence entre les encais-
sements d’exploitation et les décaissements d’exploitation.
Avant de détailler les encaissements d’exploitation et les décaissements d’exploitation,
il faut préciser l’analyse des stocks dans ce tableau de flux.

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∙ 2. L’absence des variations de stocks


Il n’est pas tenu compte des stocks : les postes concernés par cette remarque sont au
nombre de quatre dans le bilan (stocks de matières premières, d’en-cours, de produits finis et
de mar- chandises) et de trois dans le compte de résultat (variations de stocks de
marchandises, de matières premières et production stockée). Le traitement proposé par
la Banque de France consiste à ne pas prendre en compte ces postes : ils n’ont aucun effet
direct sur la trésorerie.

APPLICATION
Nº22

Une variation de stocks de marchandises positive à hauteur de 10 000 est inscrite dans le
compte de résultat. Cela signifie qu’une partie du stock a été consommée au cours de l’exer-
cice ; ceci peut être confirmé dans le bilan avec une baisse des marchandises en stock de
10 000 (différence en valeur brute entre le stock fin de période et le stock début de période).
Cette consommation d’une partie du stock est :

∙ une charge de l’exercice et doit être imputée dans le calcul du résultat ;


∙ en revanche, du point de vue de la trésorerie, cette somme (10 000) a été payée lors de
l’exercice précédent. Elle n’affecte donc pas la trésorerie de l’exercice.

Avec le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France, on calcule directement les flux
de trésorerie (produits encaissés – charges décaissées) sans passer par l’étape du résultat, et
il n’est donc plus nécessaire de prendre en compte les stocks ni dans le compte de
résultat (variations) ni dans le bilan (stocks finaux). Cette modalité est donc plus simple
mais, néan- moins, déroutante.
Ainsi, la production stockée n’est pas dans les produits d’exploitation et les variations de
stocks ne sont pas dans les charges d’exploitation. Il n’y a donc aucune variation de
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stocks non plus dans le tableau de flux.

3. Les encaissements d’exploitation


a. Chiffre d’affaires HT et autres produits d’exploitation
La lecture attentive du compte de résultat et notamment des produits d’exploitation permet
de comprendre le calcul.
La ligne « CA HT et autres produits d’exploitation » est fondée sur le total des produits d’ex-
ploitation du compte de résultat, à l’exception des postes suivants :
∙ production stockée ;
∙ reprises sur dépréciations et provisions (non encaissables) ;
∙ pas
production immobilisée (les immobilisations faites par l’entreprise pour elle-même ne sont
considérées comme des acquisitions d’immobilisations dans le cycle d’investissement)
∙ des acquisitions d’immobilisations dans le cycle d’investissement).
; transferts de charges (les charges à répartir nouvelles ne sont pas considérées comme

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b. Variation des clients et autres créances d’exploitation


La ligne « variation clients et autres créances d’exploitation » permet de corriger le CA HT
et autres produits d’exploitation des effets des décalages de paiement. Son calcul est
iden- tique à celui du tableau de financement du PCG (retraitement des EENE compris).
Les variations sont réalisées à partir des valeurs brutes des postes d’actifs.
Variation des clients et autres créances d’exploitation : variation des créances clients, des
avances et acomptes versés, des créances d’exploitation, des charges constatées d’avance,
des effets escomptés non échus, éventuellement augmentés des écarts de conversion actifs
et diminués des écarts de conversion passifs.

ATTEntion
Une augmentation des créances d’exploitation diminue les encaissements d’exploitation
et une diminution des créances d’exploitation augmente les encaissements d’exploitation.

APPLICATION
Nº23

Au cours de l’exercice N, une entreprise a réalisé 100 000 € de chiffre d’affaires HT. Le mon-
tant des créances clients était de 40 000 € au 31/12/N–1 et 60 000 € au 31/12/N. Ces
infor- mations sont prises en compte dans le tableau de flux de la Banque de France de la
manière suivante :

Chiffre d’affaires HT : 100 000


– Variation Créances clients : (a)
– 20 000
 Encaissements sur les ventes : 80 000
a. Les créances clients augmentent de 20 000 : cela correspond à une diminution des encaissements.

∙ 4. Les décaissements d’exploitation


a. Achats et autres charges d’exploitation
Bien que composée de charges, la ligne « achats et autres charges d’exploitation » est tou-
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jours inscrite du signe «  ». L’objectif est de déterminer les décaissements d’exploitation


(qui viendront ensuite diminuer les encaissements d’exploitation).
Son calcul est basé sur le total des charges d’exploitation du compte de résultat, mais
les postes suivants doivent être exclus : redevances de crédit-bail (l’entreprise est considérée
comme propriétaire du bien avec un financement par emprunt), variations de stocks,
DADP (non décaissables).
Si le retraitement du crédit-bail doit être pratiqué, celui du personnel intérimaire n’est pas
nécessaire (qu’il soit inscrit en charges externes ou en charges de personnel, le
personnel intérimaire fait partie des charges d’exploitation).

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b. Variation fournisseurs et autres dettes d’exploitation


La ligne « variation fournisseurs et autres dettes d’exploitation » permet de corriger les
achats et charges d’exploitation des effets des décalages de paiement.
Variation des fournisseurs et autres dettes d’exploitation : variation des dettes fournisseurs,
des avances et acomptes reçus, des dettes d’exploitation, des produits constatés d’avance,
éventuel- lement diminués des écarts de conversion actifs et augmentés des écarts de
conversion passifs.

FOCus
Une augmentation des dettes d’exploitation diminue les décaissements d’exploitation et
une diminution des dettes d’exploitation augmente les décaissements d’exploitation.

Nº8
APPLICATION SUITE

Illustrons le calcul du flux de trésorerie d’exploitation à partir de l’entreprise ABC.

CA HT et autres produits d’exploitation(a) 300 000


/– Variation « Clients » et autres créances d’exploitation(b) 2 000
 Encaissements sur produits d’exploitation 302 000
Achats et autres charges d’exploitation(c) 260 000
/– Variation « Fournisseurs » et autres dettes d’exploitation(d) – 16 000
 Décaissements sur charges d’exploitation 244 000
Flux de trésorerie d’exploitation (Encaissements – Décaissements) 58 000
a. Parmi les produits d’exploitation, ici, seules les ventes de marchandises sont des produits encaissés ou encaissables.
b. Les créances d’exploitation (en valeur brute) sont les créances clients et les charges constatées d’avance :
– au 31/12/N : 2 000 + 4 000 = 6 000
– au 31/12/N–1 : 7 000 + 1 000 = 8 000
Les créances d’exploitation diminuent de 2 000 au cours de l’exercice : cela augmente les encaissements d’exploitation.
c. Parmi les achats d’exploitation, les achats de marchandises, les achats et charges externes, les impôts, taxes et versements
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assi- milés et les charges de personnel sont des charges décaissées ou décaissables : 220 000 + 7 000 + 3 000 + 30 000
d. Les dettes d’exploitation sont les dettes fournisseurs et les dettes fiscales et sociales :
– au 31/12/N : 14 000 + 5 000 = 19 000
– au 31/12/N–1 : 3 000 + 0 = 3 000
Les dettes d’exploitation augmentent de 16 000 au cours de l’exercice : cela diminue les décaissements d’exploitation.

Le flux de trésorerie d’exploitation est de 58 000.

B. LE PASSAGE DU FLUX DE TRÉSORERIE D’EXPLOITATION AU F

Ilest
d
∙ 1. Les flux liés aux opérations hors exploitation
conseillé de terminer le calcul du flux de trésorerie interne par cette ligne, car il s’agit e t

∙ ce sont tous les produits encaissés ou encaissables ou les charges décaissées ou


décaissables liés ni à l’exploitation (ils seraient déjà dans le sous-total précédent) ni à
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116 FINANCE D’ENTREPRISE COURS 2

l’investissement ou au financement (ils apparaîtront ainsi plus loin dans le tableau de


flux) ;
∙ ce sont les décalages de paiement sur les créances ou dettes d’activité (non classées
en investissement ou en financement).
Par conséquent, il s’agit :
∙ des produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion ;
∙ des produits financiers encaissables ;
∙ des charges financières décaissables (sauf intérêts classés dans une ligne à part) ;
∙ dedeslaautres
variation des autres créances diverses (sauf créances d’IS et créances sur cessions) et
dettes diverses (sauf dettes d’IS et dettes sur immobilisations).


Ce sont finalement tous les autres éléments de l’activité ayant une incidence sur la trésorerie.

2. Les charges d’intérêts décaissées


Il s’agit des charges d’intérêts qui ont fait l’objet d’un décaissement : elles sont notées avec
un signe « – » dans le tableau de flux.
Dans le compte de résultat, c’est la ligne « Intérêts et charges assimilées » augmentée de la


part des intérêts retraités du crédit-bail.

3. Les impôts sur les bénéfices sur les bénéfices décaissés


Il s’agit de la charge d’IS qui apparaît en bas du compte de résultat avec les décalages de
paie- ment sur les dettes et créances d’IS.
Il ne faut pas oublier que l’impôt est décaissé : le signe du tableau de flux sera donc « – ».
Une dette d’IS qui augmente vient diminuer la charge d’IS décaissée et une dette d’IS


qui diminue vient augmenter la charge d’IS décaissée.

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4. Le flux affecté à la participation des salariés
Il s’agit de la charge de participation des salariés au résultat qui apparaît en bas du
compte de résultat.


Comme ce flux est décaissé, le signe sera « – ».

5. La distribution mise en paiement


Il s’agit des dividendes versés en N sur le résultat N–1. C’est le même montant que celui cal-
culé dans le tableau de financement du PCG ou dans le tableau de flux de trésorerie de
l’OEC.
Comme ce flux est décaissé, le signe sera « – ».

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Nº8
APPLICATION SUITE

À partir du flux de trésorerie d’exploitation de l’entreprise ABC, calculons le flux de


trésorerie interne.

Flux de trésorerie d’exploitation (Encaissements – décaissements) 58 000


Flux liés aux opérations hors exploitation(a) 0
Charges d’intérêts décaissées – 1 000
Impôts sur les bénéfices décaissés(b) – 4 000
Flux affecté à la participation des salariés 0
Distribution mise en paiement – 4 000
 Flux de trésorerie interne (A)  49 000
a. Les flux liés aux opérations hors exploitation correspondent à tous les produits et charges financiers et exceptionnels avec une
incidence sur la trésorerie et non repris dans les postes de charges d’intérêts, d’impôts sur les bénéfices ou de participation
des salariés au résultat. À la lecture du compte de résultat de l’entreprise, il s’avère que ce flux hors exploitation est nul.
b. Il faut tenir compte des décalages de paiement éventuels pour obtenir la charge d’IS décaissée. La charge d’IS au compte de
résul- tat est de 4 000 et il n’y a aucune dette fiscale d’IS : la charge est donc en totalité décaissée.

L’activité permet de générer une trésorerie supplémentaire de 49 000.

III.Le flux de trésorerie lié à l’investissement


Il faut rappeler avant de commencer l’analyse de ce flux de trésorerie que la lecture n’en est
pas intuitive :
∙ un signe «  » ne s’interprète pas comme un encaissement mais comme un effort
d’investissement : il s’agit donc ici d’un décaissement ;
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∙ àunel’inverse, un signe « – » ne s’interprète pas comme un décaissement mais comme


diminution de l’effort d’investissement : il s’agit donc d’un encaissement.
Les investissements d’exploitation comprennent les acquisitions d’immobilisations
incorpo- relles et corporelles (diminuées de la production immobilisée) : il s’agit de
l’augmentation en valeur brute des immobilisations (telle que calculée dans le tableau de
financement du PCG).
L’année de signature d’un contrat de crédit-bail, la valeur brute du bien est ajoutée
aux investissements d’exploitation.
Les acquisitions de participations et titres immobilisés sont obtenues par la lecture de la
colonne des augmentations du tableau des immobilisations (aux lignes correspondantes).
Ces investissements d’exploitation et acquisitions de titres financiers sont notés «  »
dans le tableau de flux de trésorerie.
La variation des autres actifs immobilisés relève des investissements hors exploitation,
tels que les dépôts ou cautions (sur lesquels il n’y a pas de plus ou moins-values). Si la
varia- tion est positive (la valeur des autres actifs immobilisés augmente), le signe sera «
 » (et inversement).

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Les subventions d’investissement reçues sont inscrites en flux d’investissement pour


dimi- nuer le coût de l’investissement supporté par l’entreprise (donc avec un signe « – »).
La variation des dettes sur immobilisations sera inscrite avec un signe «  » pour une
dimi- nution des dettes et un signe « – » pour une augmentation des dettes, (la ressource
vient alors diminuer l’effort d’investissement).
Les encaissements sur cessions d’immobilisations et réductions de prêts comprennent :

∙ la totalité des cessions (le poste des PCEA, avec un signe « – ») ;


∙ laet variation des créances sur cessions (signe «  » pour une augmentation des créances)
signe « – » pour une diminution des créances) ;

∙ les encaissements liés à la réduction des prêts et des autres immobilisations financières.
Nº8
APPLICATION SUITE

Investissement d’exploitation(a) 25 000


Acquisitions de participations et titres immobilisés 0
Variation des autres actifs immobilisés 0
Subventions d’investissement reçues 0
Variation des dettes sur immobilisations(b) – 2 000
Encaissements sur cessions et réductions d’immobilisations(c) – 2 000
 Flux lié à l’investissement (I)  21 000
a. Il s’agit des investissements en immobilisations corporelles et incorporelles. Ces investissements, par convention dans ce
modèle, sont inscrits avec un signe « + ».
b. Les dettes sur immobilisations sont de 1 000 au 31/12/N–1 et de 3 000 au 31/12/N. Elles augmentent de 2 000 au cours de
l’exer- cice : cela diminue l’effort d’investissement.
c. Les encaissements sur cessions et réductions d’immobilisations proviennent des PCEA, des réductions d’immobilisations finan-
cières et de la variation des créances sur cession. Les PCEA sont de 3 000. Les créances sur cessions augmentent de 1 000 sur
l’exer- cice : cela diminue les PCEA. Les encaissements sur cessions sont donc de 2 000, inscrits « – 2 000 » dans ce modèle.

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Les opérations d’investissement entraînent une diminution de trésorerie de 21 000.

IV.Le flux de trésorerie lié au financement


Le flux de trésorerie lié au financement comprend les flux liés au capital, aux emprunts et à
la trésorerie passive.

A. LE FLUX LIÉ AU CAPITAL


Pour le flux lié au capital, il s’agit de l’encaissement net sur augmentation de capital
(augmen- tation du capital social et augmentation de la prime d’émission, diminuée de
l’incorporation de réserves au capital et de l’augmentation du capital souscrit non appelé) y
compris la varia- tion du capital souscrit appelé non versé (qui apparaît dans une ligne à part
dans ce tableau).
Si le capital souscrit appelé non versé augmente, cela diminue le flux lié au capital. Si le
capi- tal souscrit appelé non versé diminue, cela augmente le flux lié au capital.
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B. LA VARIATION DES EMPRUNTS


Il s’agit d’une part des nouveaux emprunts, c’est-à-dire des emprunts émis au cours
de l’exercice. Ils sont obtenus à partir du tableau des dettes financières, après élimination
des concours bancaires courants, des intérêts courus non échus, des écarts de conversion
actifs et de l’ajout des écarts de conversion passifs.
Si un emprunt obligataire est émis, il faut éliminer la nouvelle prime de remboursement
de la valeur de l’augmentation des dettes financières (voir calcul dans la partie sur le tableau
de financement).
Les remboursements d’emprunts sont obtenus à partir de ce même tableau des
dettes financières.
Le crédit-bail est retraité comme suit :
∙ l’année de la signature du contrat : la valeur du bien loué est ajoutée dans la ligne
« nouveaux emprunts » et le remboursement de l’emprunt fictif dans la ligne
« remboursements d’emprunts » ;
∙ les années suivantes : seul le remboursement de l’emprunt fictif (au rythme des dotations
aux amortissements) est ajouté aux remboursements des emprunts.

C. LA VARIATION DE LA TRÉSORERIE PASSIVE


Dans la trésorerie passive, trois éléments sont considérés :
∙ les variations des concours bancaires courants ;
∙ la variation des effets escomptés non échus (systématiquement retraités) ;
∙ la variation des avances de trésorerie reçues des associés.
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Nº8
APPLICATION SUITE

Voici le calcul du flux lié au financement de l’entreprise ABC :

Augmentation ou réduction du capital 6 000


/– Variation des créances sur capital appelé non versé 0
 Flux lié au capital 6 000
Nouveaux emprunts 20 000
Remboursements d’emprunts – 3 000
 Variation des emprunts 17 000
Variation des crédits bancaires courants 0
Variation des créances cédées non échues 0
Variation des avances de trésorerie reçues des associés 0
 Variation de la trésorerie passive 0
Flux lié au financement (Flux lié au capital  Variation des emprunts  Variation 23 000
de la trésorerie passive) (F)

Les opérations de financement entraînent une augmentation de trésorerie de 23 000.

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V. La variation de la trésorerie active


Le tableau de la Banque de France s’achève sur le calcul de la variation de la trésorerie active.

REMaRQuE
Le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France est le seul tableau qui explique la variation
de la trésorerie active (et non pas la variation de la trésorerie nette).

Trois éléments expliquent la variation de la trésorerie active :


∙ la variation des disponibilités ;
∙ la variation des VMP (toujours inscrites en trésorerie) ;
∙ la variation des avances de trésorerie aux associés.
REMaRQuES

∙ Leévidence
principal avantage du tableau de flux de trésorerie de la Banque de France est de mettre en
les variations de trésorerie liées aux avances reçues des associés (en tréso-
rerie passive) et aux avances versées aux associés (en trésorerie active) (et
du groupe mais c’est un élément hors programme du DCG).
∙ Les comptes courants d’associés (compte 455) apparaissent généralement au bilan dans les
emprunts et dettes financières divers. Dans ce tableau de flux, il est donc possible de connaître
rapidement la situation financière des associés par rapport à leur entreprise.

La variation de la trésorerie active est la somme du flux de trésorerie interne et du flux lié au
financement diminué du flux lié à l’investissement.

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APPLICATION Nº8 SUITE

Le flux de trésorerie interne de l’entreprise ABC est de 49 000, le flux lié à l’investissement
de 21 000 et le flux lié au financement de 23 000.
La variation de la trésorerie active est donc de 49 000 – 21 000  23 000  51 000.
Vérifions-le en construisant le bas du tableau de flux de trésorerie de la Banque de France :

Variation des disponibilités 51 000


Variation des valeurs mobilières de placement 0
Variation des avances de trésorerie des associés 0
Variation de la trésorerie active (A – I  F) 51 000

La trésorerie active augmente de 51 000 au cours de l’exercice. L’activité de l’entreprise per-


met de dégager une trésorerie interne de 49 000. Les opérations d’exploitation génèrent
58 000 de trésorerie (notamment grâce à une augmentation des dettes fournisseurs, ce
qui diminue les décaissements d’exploitation). En revanche, les charges d’intérêts,
l’impôt sur les bénéfices et la politique de distribution de dividendes diminuent le flux
de trésorerie dégagé par les opérations d’exploitation de 9 000.
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L’entreprise a mis en place une politique active d’investissement au cours de l’exercice : la


trésorerie diminue ainsi de 21 000 du fait des décisions d’investissements et, dans une
très moindre mesure, ce flux est diminué du fait des encaissements sur cessions et de
l’augmen- tation des dettes sur immobilisations.
En cohérence avec la politique d’investissement, l’entreprise dégage des nouvelles res-
sources de financement au cours de l’exercice, par le biais d’une augmentation de capital et
d’un nouvel emprunt pour un montant net de 23 000.
Au final, la trésorerie active augmente et permet d’atteindre le solde de 66 000, ce qui paraît
très élevé.

section 3.
Analyse et limites des tableaux
de flux de trésorerie
Les tableaux de flux de trésorerie placent la trésorerie au centre de l’interprétation. Ils pré-
sentent aussi des limites liées à la construction de chaque modèle, mais également, de
manière plus générale, à la notion de flux de trésorerie.

I. Utilisation des tableaux de flux de trésorerie


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A. INTERPRÉTATION DES ÉLÉMENTS DU TABLEAU OEC

L ∙ 1. L’activité
a marge brute d’autofinancement, qui est l’un des premiers éléments calculés dans le

tableau de flux de trésorerie OEC, mesure la capacité de l’entreprise à dégager des ressources
internes de son activité hors cessions. Elle permet de faire face en priorité aux décalages de
paiement induits par l’activité et mesurés par la variation du BFR lié à l’activité.
Le flux net de trésorerie généré par l’activité permet d’analyser la solvabilité de l’entreprise,
notamment sa capacité à :
∙ rembourser ses emprunts ;
∙ payer les dividendes ;
∙ réaliser de nouveaux investissements sans faire appel à des financements externes, donc
autofinancer sa croissance.
Au final, l’activité doit dégager de la trésorerie faute de fragiliser l’entreprise qui
dépend alors essentiellement de ressources externes pour survivre.
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∙ 2. L’investissement
Le flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement, s’il est négatif, indique que
l’entreprise renouvelle son matériel productif, voire accroît sa capacité de production.
Ses investissements permettent le renouvellement et le développement de l’activité en vue


de préserver ou d’accroître le niveau futur des flux de trésorerie.

3. Le financement
Le flux net de trésorerie lié aux opérations de financement permet de combler le besoin
de trésorerie résiduel découlant des opérations liées à l’activité et à l’investissement.
Au final, l’ensemble des opérations de la période ont une conséquence positive ou
négative sur la variation de trésorerie (et donc la liquidité) de l’entreprise.

B. INTERPRÉTATION DES ÉLÉMENTS DU TABLEAU BANQUE DE FR

De manière générale, notons que l’utilisation de la méthode directe permet de rendre l’ana-


lyse plus proche des préoccupations de l’entreprise et plus facilement lisible.

1. L’activité
Le flux de trésorerie d’exploitation mesure la capacité de l’entreprise :
∙ à générer de la trésorerie à partir de son exploitation cyclique ;
∙ à transformer ses marges en liquidités.
Le flux de trésorerie interne est un indicateur important du risque de défaillance. Ce flux

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fournit les moyens d’autofinancer les investissements. S’il est négatif durant plusieurs exer-


cices consécutifs, les capacités de croissance de l’entreprise seront largement réduites.

2. L’investissement
Le flux de trésorerie lié à l’investissement doit pouvoir être financé par le flux de trésorerie


interne.

3. Le financement
Il est à noter que le cycle de financement inclut la trésorerie passive. De cette manière,
la Banque de France montre que les découverts peuvent être liés à des choix de
financement, pas seulement à des ajustements momentanés.
Le flux de trésorerie lié au financement permet de montrer comment l’entreprise a couvert
ses besoins de financement résiduels.

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II. Intérêt et limites des tableaux


de flux de trésorerie
Les commentaires que l’on peut rattacher aux tableaux de trésorerie diffèrent suivant
les tableaux mis en œuvre. Pourtant, les deux tableaux étudiés dans ce cours ont pour
point commun de mesurer les flux de trésorerie de l’entreprise. Que penser de cette logique
?

A. INTÉRÊT ET LIMITES DE L’ÉTUDE


DES FLUX DE TRÉSORERIE DE MANIÈRE GÉNÉRALE

De manièr
r
1.
∙ L’intérêt du concept de trésorerie pour l’analyse financière
e générale, la trésorerie est un indicateur satisfaisant. En premier lieu, la trésore- ie

de décision des investisseurs internationaux. Ensuite, la trésorerie donne des


informations objectives car elle n’est pas affectée par l’utilisation de certaines options
comptables. Enfin, le concept de trésorerie est meilleur pour juger de la liquidité immédiate
et de la solvabilité des entreprises.
Une des utilités centrales de la notion de trésorerie est la mise en évidence de « l’effet
ciseaux ». L’effet ciseaux a des conséquences négatives sur la trésorerie, lorsque,
l’augmenta- tion du chiffre d’affaires génère un EBE supplémentaire inférieur à
l’accroissement du BFRE.

APPLICATION
Nº24

L’exploitation d’une entreprise a les caractéristiques suivantes :


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∙ taux d’EBE : 15 % du CA ;
∙ BFRE : 60 jours de CA ;
∙ CAN–1 : 1 000 000 € ;
∙ CAN : 1 200 000 € (en augmentation de 20 % par rapport à N–1).
Les calculs suivants apprécient le supplément de trésorerie obtenue par l’entreprise en N
grâce à une activité supérieure de 20 % :
Variation EBE  EBEN – EBEN–1  0,15  (1 200 000 – 1 000 000)  30 000 €

Variation BFRE  BFRE en jours


BFRE – BFRE  (CA – CA )  (1 200 000 – 1 000 000)
N N–1 N N–1
60 360
  33 333 €
360
Les conséquences de cette croissance du chiffre d’affaires sont donc contradictoires :

∙ la croissance du chiffre d’affaires génère 30 000 € de trésorerie potentielle en plus ;


∙ mais, par ailleurs, l’entreprise doit financer 33 333 € de BFRE supplémentaire
(accroissement des stocks, crédits accordés aux clients…).

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En définitive, l’augmentation de l’activité de 20 % consomme 3 333 € de trésorerie, il


n’est donc pas certain que cette politique de croissance soit supportable par
l’entreprise. Il faut néanmoins bien remarquer que ces 3 333 € ne sont pas perdus
puisqu’ils sont immobilisés dans le BFRE. Toutefois, il faut que l’entreprise ait les ressources

suffisantes pour les financer.

Toute politique de croissance rapide n’est donc pas forcément positive pour la trésorerie… et


peut même se traduire par un risque de faillite accru.

2. Les limites de l’étude des flux de trésorerie


L’interprétation générale de la notion de trésorerie fait l’objet d’un certain nombre de
critiques.
Principalement, il convient de ne pas oublier que la trésorerie est un indicateur volatil.
En effet, il inclut des éléments exceptionnels et est soumis à des variations saisonnières.
Il est possible, par exemple, que la clôture de l’exercice, date à laquelle est établi le tableau
de flux de trésorerie, corresponde à une période de faible activité non représentative du
reste de l’année.
En conséquence, l’analyse de la trésorerie demeure ambiguë. La trésorerie est censée reflé-
ter le risque de faillite de l’entreprise, mais nous venons de voir qu’elle était très
variable d’une année à l’autre. Il convient donc de prendre du recul par rapport à cet
indicateur et d’examiner plusieurs exercices successifs. Dans ce cas, l’analyse perd de sa
rapidité au profit de davantage de pertinence.
Nous allons détailler pour chacun des trois modèles présentés dans ce cours, ses apports
mais également ses limites.

B. INTÉRÊTS ET LIMITES DES MODÈLES DE TABLEAUX

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L ∙ 1. Le tableau de l’OEC
a structure du tableau de l’OEC issue des recommandations internationales permet à son

utilisateur de disposer d’informations essentielles pour l’analyse financière de l’entreprise.


Le flux de trésorerie d’exploitation permet d’apprécier la liquidité de l’entreprise en lien
avec son cœur de métier.
Au final, le tableau de l’OEC est établi suivant les normes internationales ce qui facilite


la comparaison interentreprises ou l’établissement de tableaux de flux pour les
multinationales.

2. Le tableau de la Banque de France


Le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France s’inspire en grande partie de celui de
l’OEC. C’est pourquoi, nous ne reprendrons pas ici les commentaires généraux qui
peuvent être adressés à la logique de ce type de tableau. Cependant, il est possible de
mettre en exergue les différences entre ces deux tableaux pour en souligner à la fois les
avantages et les inconvénients.
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La Banque de France souhaitait améliorer l’analyse de l’OEC.


Comme nous l’avons déjà signalé, l’utilisation de la méthode directe pour expliquer la
for- mation de la trésorerie d’exploitation et du flux de trésorerie interne permet une
meilleure lisibilité et facilite le diagnostic.
La présentation du cycle de financement permet de mieux analyser les arbitrages financiers
opérés. En effet, il regroupe de manière plus claire l’ensemble des ressources externes
de l’entreprise (flux liés au capital, variation des emprunts et variation de la trésorerie
passive).
Cependant, les choix de construction de la Banque de France ne permettent pas de
conser- ver certaines informations apportées par le tableau de l’OEC et font donc l’objet de
critiques spécifiques.
En particulier, le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France ne met pas clairement
en évidence les flux de trésorerie qui se produisent entre l’entreprise et les apporteurs
de capitaux comme le fait le tableau de l’OEC. Par exemple, ce dernier tableau souligne le
rôle des actionnaires dans le financement de la croissance en regroupant dans la fonction
finan- cement les apporteurs en fonds propres et les dividendes versés.
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Application de la démarche
4.
du diagnostic f inancier pour l’analyse de la variati

ComPÉTEncES ATTEnduES
Il faut pouvoir conduire et rédiger un diagnostic à partir des tableaux de flux.

Nous appliquons l’ensemble des outils de cette deuxième partie à la société RÉFÉRENCE, dont
les états financiers sont reproduits ci-après (ces états sont identiques à ceux figurant dans le
cours 1).

section 1.
Synthèse des principaux classements
et retraitements des tableaux de flux
Postes Tableau de financement Tableau BdF Tableau OEC
Concours bancaires
En trésorerie passive En flux de financement En trésorerie passive
courants (519)
Effets escomptés Retraités en créances clients Retraitement en créances

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Non retraités
non échus et trésorerie passive clients et trésorerie passive
Poste de l’actif circulant Variation en valeur nette
Variation en valeur brute Variation en valeur brute
(classe 4) des dépréciations
Production stockée (71) Prise en compte dans la CAF Non prise en compte Prise en compte dans le résultat
Redevances
Retraité Retraité Non retraité
de crédit-bail (classe 6)
BFRHE
Valeurs mobilières En trésorerie, si liquides et sans
Ou trésorerie (si liquides et Toujours en trésorerie
de placement (50) risques de pertes
sans risques de perte)
En activité mais si plus-values
IS (695) Dans la CAF En flux de trésorerie interne importantes sur cessions
immobilisations en investissement
Transferts de charges
Non pris en compte Élimination du résultat dans le FT
au titre des charges Dans la CAF
dans le flux interne activité
à répartir (79)
Dans les nouveaux emplois
Dividendes (457) En activité En financement
stables

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section 2.
Analyse financière de la société RÉFÉRENCE
À partir des états financiers de la société RÉFÉRENCE, une analyse complète de la variation
de la trésorerie est réalisée.

Comptes de résultat pour les exercices N et N–1


Charges N N–1 Produits N N–1
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 580 923 489 120 Ventes de marchandises 781 575 631 950
Variation de stocks de marchandises 15 698 – 10 380 Production vendue 10 669 600 9 861 928
Achats de matières premières 2 692 280 2 449 801 Sous-total A : chiffre d’affaires 11 451 175 10 493 878
Variation stock matières premières 8 995 – 40 003
Services extérieurs : Production stockée 133 168 158 610
• Personnel extérieur 75 000 – Subventions d’exploitation 25 000 15 000
• Loyers crédit-bail 150 000 – RADP 123 903 12 901
• Autres 1 684 537 1 574 082 Transferts de charges – –
Impôts et taxes 159 000 154 000 Autres produits 5 000 4 000
Salaires et traitements 3 579 855 3 370 421 Sous-total B : 287 071 190 511
Charges sociales 1 459 942 1 348 168
DADP :
• immobilisations : amortissements 180 903 158 949
• actif circulant : dépréciations 98 632 69 821
•risques et charges : provisions 44 742 31 211
Autres charges 9 827 3 256
TOTAL I 10 740 334 9 598 446 TOTAL I (A + B) 11 738 246 10 684 389
Charges financières Produits financiers
DADP 5 000 – De participation 37 850 –
Intérêts et charges assimilées 121 023 98 160 D’autres valeurs mobilières 100 980
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Différences négatives de change 9 874 9 721 Autres intérêts 982 141


Charges nettes sur cession de VMP – 451 RADP – 8 317
Différences positives de change 11 967 4 259
Produits nets cession de VMP 987 –
TOTAL II 108 332 108 332 TOTAL II 51 886 13 697
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 1 005 2 221 Sur opérations de gestion 9 818 1 053
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable actifs 23 101 – • Produits cessions des actifs 74 159 –
cédés DADP 23 201 – • Subv. d’inv. virée au résultat 20 000 10 000
RADP – –
TOTAL III 47 307 2 221 TOTAL III 103 977 11 053
Participation salariés aux résultats IV 17 894 16 153
Impôts sur les bénéfices V 362 858 362 099

Total des charges I à V 11 304 290 10 087 251 Total des produits I à III 11 894 109 10 709 139
Solde créditeur  Bénéfice 589 819 621 888
TOTAL GÉNÉRAL 11 894 109 10 709 139 TOTAL GÉNÉRAL 11 894 109 10 709 139

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Bilan au 31/12/N

Actif Brut A et D(a) Net Net


Années 31/12/N 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 125 000 – 125 000 –
Immobilisations incorporelles :
• Frais de recherche et développement – – – –
• Fonds commercial 557 984 – 557 984 468 500

Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 104 259 564 662 593 231
• Installations 1 345 065 298 000 1 047 065 801 000
• Avances et acomptes – – – 45 000

Immobilisations financières :
•Participations 378 500 – 378 500 –
•Prêts – – – 75 000
Actif immobilisé TOTAL I 2 950 470 402 259 2 548 211 1 982 731

Stock et en-cours :
• Matières premières 188 992 – 188 992 197 987
• Produits finis 532 668 – 532 668 374 500
• Marchandises 56 244 – 56 244 71 942
Avances et acomptes versés 15 924 – 15 924 –
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 1 832 656 98 632 1 734 024 1 312 475
•Autres créances d’exploitation 169 874 – 169 874 140 015
Créances diverses(b) 3 569 – 3 569 0
Capital souscrit appelé non versé – – – 50 000

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Valeurs mobilières de placement 5 015 – 5 015 99 021
Disponibilités 1 569 – 1 569 9 720
Charges constatées d’avance 20 987 – 20 987 21 256

Actif circulant TOTAL II 2 827 498 98 632 2 728 866 2 276 916

Charges à répartir sur plusieurs exercices III – – –


Primes de remboursement des obligations IV 30 000 30 000 –
Écarts de conversion actif V – – 21 689
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 5 932 968 500 891 5 432 077 4 281 336
a. Amortissements et dépréciations.
b.

Détail des créances diverses 31/12/N 31/12/N–1


Dont créances cessions immobilisations 3 569 –

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Immobilisations Début N Augment. N Diminut. N Fin N


Immobilisations incorporelles :
• Fonds commercial 468 500 89 484 – 557 984

Immobilisations corporelles :
• Constructions 668 921 – – 668 921
• Installations techniques, matériel 1 050 000 421 500 126 435 1 345 065
• Avances et acomptes 45 000 – 45 000 –

Immobilisations financières :
• Participations – 378 500 – 378 500
• Prêts 75 000 – 75 000 –
TOTAL 2 307 421 889 484 246 435 2 950 470

Dépréciations – provisions Début N Augment. N Diminut. N Fin N


• Produits finis 25 000 – 25 000 –
• Clients et comptes rattachés 61 650 98 632 61 650 98 632
• Provisions réglementées – 23 201 – 23 201
• Provisions pour risques et charges 37 253 44 742 37 253 44 742
TOTAL 123 903 166 575 123 903 166 575

Amortissements Début N Augment. N Diminut. N Fin N


• Constructions 75 690 28 569 – 104 259
• Installations techniques, matériel 249 000 152 334 103 334 298 000
TOTAL 324 690 180 903 103 334 402 259
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Passif 31/12/N 31/12/N–1


Capital 850 000 400 000
Primes d’émission 150 000 40 000
Réserves :
• Réserve légale 40 000 40 000
• Réserves statutaires 250 000 220 000
• Autres 182 593 151 200
Report à nouveau – 5 921
Résultat de l’exercice 589 819 621 888
Subventions d’investissement 200 000 140 000
Provisions réglementées 23 201 –
Capitaux propres TOTAL I 2 285 613 1 619 009

Provisions risques et charges TOTAL II 44 742 37 253

Autres emprunts obligataires 585 000 –


Emprunts auprès des établissements de crédit(a) 1 432 053 1 636 000
Avances et acomptes reçus 59 852 51 842
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 653 200 635 400
• Dettes fiscales et sociales 256 327 244 500
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 65 897 –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 15 698 18 915
• Autres dettes 13 730 23 664

Produits constatés d’avance 12 985 14 753


Dettes TOTAL III 3 094 742 2 625 074

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Écarts de conversion passif IV 6 980 –
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 5 432 077 4 281 336
a.
31/12/N 31/12/N–1
Dont soldes créditeurs de banques 125 325 9 954

Informations complémentaires sur la société RÉFÉRENCE


Le tableau ci-après détaille certaines informations du bilan et du compte de résultat.

31/12/N 31/12/N–1
ICNE sur emprunts 5 423 5 651
EENE 69 500 –

Les VMP peuvent être assimilées à la trésorerie.


Les écarts de conversion actif concernent les créances clients et les écarts de conversion
passif les dettes fournisseurs (d’exploitation).

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Au cours de l’exercice N, la société a :


∙ émis des actions de numéraire ;
∙ incorporé des réserves au capital pour 100 000 € ;
∙ remboursé des emprunts pour 369 852 € (hors retraitement du crédit-bail) ;
∙ -souscrit un contrat de crédit-bail (début janvier N) :
valeur du bien loué : 500 000 €,
- ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 4 ans s’il avait été acquis
en pleine propriété ;

∙ amorti la prime de remboursement des obligations pour 5 000 €.


Le taux d’IS est de 33,1/3 %.

I. Analyse par le tableau de financement du PCG


Rappelons que le crédit-bail et les effets escomptes non échus sont retraités.

Première partie du tableau de financement PCG exercice N


Ressources durables
Capacité d’autofinancement (a)
872 336
Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé :
• incorporelles –
(b)
• corporelles 74 159
(c)
• cessions, réductions d’immobilisations financières 75 000
Augmentation des capitaux propres :
(d)
• augmentation de capital 335 000
(e)
•augmentation des autres capitaux propres 80 000
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Augmentation des dettes financières (f)


1 100 762
Total des ressources 2 537 257
Variation du fonds de roulement net global (emploi net) –
Emplois stables
Distributions mises en paiement au cours de l’exercice (g)
466 416
Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé :
(h)
• Immobilisations incorporelles 89 484
(i)
• Immobilisations corporelles 876 500
(j)
• Immobilisations financières 378 500
Charges à répartir sur plusieurs exercices –
Remboursement des dettes financières (k)
494 852
Total des emplois 2 305 752
Variation du fonds de roulement net global (ressource nette) 231 505
a. Voir le détail du corrigé dans le cours 1, avec le retraitement du crédit-bail.
b. PCEA du compte de résultat.
c. Diminution des prêts du tableau des immobilisations (20).
d. Augmentation du capital social et de la prime d’émission (450 000 + 110 000) – Incorporation des réserves (100 000) –
variation du CSNA (125 000 – 0)
e. Variation subvention d’investissement (200 000 – 140 000) + Quote-part subvention virée au résultat (20 000).

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f.Tableau des emprunts :

Début N Augmentation N Diminution N Fin N


Autres emprunts obligataires – – – 585 000
Emprunts auprès des étab. de crédit 1 636 000 – – 1 432 053
(–) Soldes créditeurs de banques – 9 954 – – – 125 325
(–) Intérêts courus non échus – 5 651 – – – 5 423
(1) (2)
TOTAL 1 620 395 635 762 369 852 1 886 305
(1) 1 620 395 + Augmentation – 369 852 = 1 886 305, soit augmentation = 635 762
Néanmoins, cette augmentation (635 762) a été calculée à partir d’un passif du bilan qui valorise les emprunts
obliga- taires à la valeur de remboursement (à juste titre, puisque le passif du bilan indique la dette à rembourser).
Or, nous sommes dans la partie ressource du tableau de financement et il faut retrancher la prime de
remboursement des obligations afin d’obtenir la partie encaissée des emprunts.
En bas l’actif du bilan, la prime de remboursement des obligations augmente de 30 000 en valeur nette ; il faut y
ajouter l’amortissement de cette prime pratiqué en N, soit 5 000 pour obtenir la prime en valeur brute (30 000 + 5
000 = 35 000). Autrement dit, l’entreprise RÉFÉRENCE devra rembourser 35 000 € de plus par rapport à ce qu’elle
a reçu en émettant des obligations.
Augmentation des emprunts : 635 762 – 35 000 = 600 762 €
Il faut encore intégrer le retraitement du crédit-bail et donc la nouvelle dette égale à la valeur brute du bien de 500
000, soit une augmentation de 600 762 + 500 000 = 1 100 762.
(2) La diminution des dettes financières, avant retraitement du crédit-bail est de 369 852 (voir énoncé). Il faut y
ajouter le remboursement de la période du crédit-bail correspondant à la dotation aux amortissements de 125 000.
Le rem- boursement des dettes financières s’élève donc à 369 852 + 125 000 = 494 852.
g. Résultat N–1 – Variation réserves et du report à nouveau – Incorporation des réserves au
capital : 621 888 – (40 000 + 250 000 + 182 593 – 40 000 – 220 000 – 151 200 – 5 921) – 100 000
h. Augmentations du tableau des immobilisations – Diminution des en-cours et des avances.
i. Augmentations du tableau des immobilisations + Valeur brute du crédit-bail – Diminution des en-cours et des avances
= 421 500 + 500 000 – 45 000
j.Augmentation du tableau des immobilisations.
k. Voir le tableau des emprunts ci-avant.

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Seconde partie du tableau de financement PCG exercice N


Besoins Dégagements Soldes
Variations « Exploitation »
Variations des actifs d’exploitation :
(a)
• Stocks et en-cours 108 475
(b)
• Avances et acomptes versés sur commandes 15 924
(c)
• Créances clients et autres créances d’exploitation 535 932
Variations des dettes d’exploitation :
(d)
• Avances et acomptes reçus sur commandes 8 010
(e)
• Dettes fournisseurs et autres dettes d’exploitation 34 839
(f)
A. Variation nette exploitation – 617 482
Variations « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs (g)
46 431
Variation des autres créditeurs (h)
52 518
B. Variation nette hors exploitation 98 949
Variations « Trésorerie »
Variation des disponibilités (i)
102 157
Variation des concours bancaires courants (j)
184 871
C. Variation nette trésorerie 287 028
Variation du fonds de roulement net global (A  B  C) – 231 505
a. Variation des stocks en valeurs brutes : (188 992 + 532 668 + 56 244 – 197 987 – 374 500 – 71 942 – 25 000) ; augmentation de
postes d’actif donc, un besoin ; les « 25 000 » correspondent aux dépréciations des stocks au début de l’exercice N (voir tableau
du même nom) et permettent d’exprimer ces postes en valeurs brutes alors qu’ils sont en valeurs nettes dans le bilan.
b. Variation des avances et acomptes versés : 15 924 – 0 ; augmentation d’un poste d’actif donc, un besoin.
c. Variation des créances d’exploitation en valeurs brutes :

Créances d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N


Créances clients 1 312 475 1 832 656
(+) Dépréciations fin N–1 61 650 –
(+) Écarts de conversion actif 21 689 –
(+) EENE – 69 500
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(+) Autres créances d’exploitation 140 015 169 874


(+) Charges constatées d’avance 21 256 20 987
TOTAL 1 557 085 2 093 017
d. Variation des avances et acomptes reçus : 59 852 – 51 842 ; augmentation d’un poste de passif donc, un dégagement.
e. Variation des dettes d’exploitation :
Dettes d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N
Dettes fournisseurs 635 400 653 200
(+) Dettes fiscales et sociales 244 500 256 327
(+) Écart de conversion passif – 6 980
(+) Produits constatés d’avance 14 753 12 985
TOTAL 894 653 929 492
f.Dégagements – Besoins. Il y a plus de besoins que de dégagements : le BFRE augmente de 617 482.
g. Variation des créances diverses et du CSANV : (3 569 + 0 – 0 – 50 000) ; diminution d’un poste d’actif, donc un dégagement.
h. Variation des dettes hors exploitation :

Dettes hors exploitation 31/12/N–1 31/12/N


Dettes sur immobilisations – 65 897
(+) Dettes fiscales (IS) 18 915 15 698
(+) Autres dettes diverses 23 664 13 730
(+) ICNE 5 651 5 423
TOTAL 48 230 100 748
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i. Variation des disponibilités et des VMP : (1 569 + 5 015 – 9 720 – 99 021).


j.Variation des soldes créditeurs de banques et des EENE : (125 325 + 69 500 – 9 954 – 0) ; augmentation d’un poste de passif
donc, un dégagement.

Commentaires
La trésorerie nette de la société RÉFÉRENCE a diminué de 287 028 € au cours de l’exercice N
(fin de la seconde partie du tableau de financement).
Le fonds de roulement augmente de 231 505 € et ainsi, la gestion de haut de bilan n’ex-
plique pas la dégradation de la trésorerie. Ainsi, des ressources durables nouvelles ont
été obtenues avec un objectif de diversification :

∙ 43 % des nouvelles ressources durables proviennent des banques ;


∙ 40indépendance
% proviennent de la CAF et des cessions ce qui assure à l’entreprise une certaine
;

∙ l’apport des actionnaires ne représente que 13 % des nouvelles ressources durables.


Ces nouvelles ressources durables ont permis de financer des nouveaux emplois stables
qui répartissent ainsi :
∙ rémunération des actionnaires à hauteur de 20 % ;
∙ investissements pour 58 % ;
∙ remboursement des dettes financières pour 21 %.
Cette répartition, caractérisée par d’importantes acquisitions et notamment des titres
de participation, marque la volonté de préparer l’avenir. Par ailleurs, on peut noter que
les actionnaires reçoivent une part importante du résultat N–1 (466 416/621 888  75 %).
La seconde partie du tableau de financement donne les explications à la diminution de la
trésorerie nette. En effet, l’excédent des nouvelles ressources durables, l’augmentation
du fonds de roulement de 231 505 €, n’est pas suffisant pour absorber la très forte

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augmenta- tion du BFRE de 617 482 €, provoquée pour l’essentiel par l’accroissement de
535 932 € du poste créances clients. La nouvelle ressource générée par le BFRHE de 98
949 € n’a comblé qu’une partie du décalage.

II. Analyse par le tableau de flux


de trésorerie de l’OEC
Nous commencerons par établir ce tableau en calculant les flux de trésorerie liés à l’activité
à partir du résultat net comptable (option 1 dans le calcul du solde A).
L’IS sur la plus-value de cession est retraitée mais le crédit-bail et les EENE ne le sont pas.

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Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat net 589 819
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :
Amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant) et provisions (a)
216 593
Plus-values de cessions (b)
– 34 039
Transferts de charges au compte de charges à répartir (c)–

Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat – 20 000


Marge brute d’autofinancement 752 373
Incidence de la variation des décalages liés à l’activité :
Stocks (d)
– 133 475
Créances d’exploitation (e)
– 445 374
Dettes d’exploitation (f)
42 849
Autres créances liées à l’activité (g)–

Autres dettes liées à l’activité (h)


– 13 379
Flux net de trésorerie généré par l’activité (A) 202 994
Flux de trésorerie liés aux investissements
Acquisition d’immobilisations (i)
– 844 484
Cession d’immobilisations (j)
57 140
Réductions d’immobilisations financières (k)
75 000
Variation des créances et dettes sur immobilisations 62 328
Flux net de trésorerie liés aux opérations d’investissements (B) – 650 016
Flux de trésorerie liés aux financements
Dividendes versés (l)
– 466 416
Incidence des variations de capital (m)
385 000
Encaissements provenant de nouveaux emprunts (n)
600 762
Remboursements d’emprunts (n)
– 369 852
Subventions d’investissement reçues (n)
80 000
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) 229 494
Variation de trésorerie (A + B + C) – 217 528
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Trésorerie d’ouverture : D (o)


98 787
Trésorerie de clôture : A  B  C  D – 118 741
a. DADP sauf sur l’actif circulant : 180 903 + 44 742 + 5 000 + 23 201
RADP sauf actif circulant (colonne diminution du tableau des dépréciations) : 37 253
b. – (PCEA – VCEAC) × 2/3 = – (74 159 – 23 101) × 2/3. Ici, l’impôt sur la plus-value de cession a été annulé afin d’être rattaché aux
ces- sions dans le solde B. Il s’agit d’une option et vous devez vérifier si le texte vous propose ou non ce retraitement.
c. Il n’y a pas de transferts de charges au compte des charges à répartir.
d. Variation des stocks en valeurs nettes : (188 992 + 532 668 + 56 244 – 197 987 – 374 500 – 71 942) ; l’augmentation de ce
poste d’actif représente un besoin traduit dans ce tableau avec un signe négatif.
e. Variation des créances d’exploitation en valeurs nettes et sans le retraitement des EENE :

Créances d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N


Avances et acomptes versés – 15 924
(+) Créances clients 1 312 475 1 734 024
(+) Écarts de conversion actif 21 689 –
(+) Autres créances d’exploitation 140 015 169 874
(+) Charges constatées d’avance 21 256 20 987
TOTAL 1 495 435 1 940 809
f.Idem tableau de financement du PCG : 8 010 + 34 839. Il s’agit de deux dégagements : cette ressource est prise en compte
avec un signe positif dans le tableau de l’OEC.
g. Variation des créances hors exploitation sauf créances sur cessions et CSANV (inscrites respectivement dans les soldes B et C).
h. Variation de la dette d’IS, des autres dettes et des ICNE : (15 698 + 13 730 + 5 423 – 18 915 – 23 664 – 5 651). Cette diminution
d’un ensemble de dette est prise en compte avec un signe négatif (le règlement de ces dettes a généré une sortie de trésorerie).
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i. Idem tableau de financement du PCG : 89 484 + 376 500 + 378 500


j. PCEA nets d’IS : PCEA – (PCEA – VCEAC) × 1/3 = 74 159 – (74 159 – 23 101)/3
k. Diminution des prêts du tableau des immobilisations.
l. Idem tableau de financement du PCG.
m. Idem tableau de financement du PCG (1re partie), corrigé de la variation du CSANV : 335 000 – (0 – 50 000)
n. Idem tableau de financement du PCG.
o. Disponibilités + VMP – Soldes créditeurs de banques : 9 720 + 99 021 – 9 954

Nous présentons ci-après le calcul du solde A selon l’option 2, c’est-à-dire à partir du


résultat d’exploitation.

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat d’exploitation (a)
997 912
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie
Amortissements, dépréciations (sauf sur actifs circulants) et provisions (b)
188 392
Transferts de charges au compte de charges à répartir –
 Résultat brut d’exploitation 1 186 304
Stocks (c)
– 133 475
Créances d’exploitation (c)
– 445 374
Dettes d’exploitation (c)
42 849
Flux net de trésorerie d’exploitation 650 304
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité
Produits financiers encaissables (d)
51 886
Charges financières décaissables (e)
– 130 897
Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion (f)
8 813
Impôt sur les bénéfices (sauf impôt sur les plus-values de cession) (g)
– 345 839
Participation des salariés aux résultats – 17 894
Autres créances liées à l’activité (h)–

Autres dettes liées à l’activité (h)


– 13 379
Flux net de trésorerie liés à l’activité (A) 202 994
a. (Total des produits – Total des charges) d’exploitation : 11 738 246 – 10 740 334

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b. (DADP – RADP) d’exploitation sauf sur l’actif circulant : 180 903 + 44 742 – 37 253 (voir tableau des dépréciations)
c. Idem tableau OEC avec option 1.
d. En l’absence de reprise tous les produits financiers sont encaissables.
e.Le total des charges financières est réduit du montant des dotations (135 897 – 5 000).
f. 9 818 – 1 005
g. IS total – Impôt sur la plus-value = IS total – (PCEA – VCEAC)/3 = 362 858 – (74 159 – 23 101)/3
h. Idem tableau OEC avec option 1.

Commentaires
La trésorerie nette a diminué de 217 528 € au cours de la période.
Le flux de trésorerie lié à l’activité est de 202 994 € : la marge brute d’autofinancement est
très élevée (752 373 €), mais les décalages de paiement le sont également ! Le BFR augmente
de 549 379 €, ce qui dégrade la trésorerie d’activité.
Le flux de trésorerie lié à l’investissement de 650 016 € est généré par de nouvelles
acquisitions de 844 484 € mais l’effet sur la trésorerie est diminué grâce aux cessions et aux
nouvelles dettes sur immobilisations.
Comme le flux de trésorerie lié à l’activité ne permet pas de financer les investissements, de
nouvelles ressources sont obtenues. Ainsi, le flux lié aux financements est de 229 494 € :
il s’agit essentiellement d’une augmentation de capital et de nouveaux emprunts.
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Néanmoins, à la fois le flux lié à l’activité et le flux de financement ne sont pas


suffisants ou le flux d’investissement trop élevé, car la trésorerie nette se dégrade et
devient même négative à la fin de l’exercice.

III. Analyse par le tableau de flux


de trésorerie de la Banque de France

CA HT et autres produits d’exploitation (a)


11 481 175
Variation des clients et autres créances d’exploitation (b)
– 551 856
Encaissements sur produits d’exploitation (a) 10 929 319

Achats et autres charges d’exploitation (c)


10 241 364
Variation fournisseurs et autres dettes d’exploitation (d)
– 42 849
Décaissements sur charges d’exploitation (b) 10 198 515

Flux de trésorerie d’exploitation : a – b 730 804

Flux liés aux opérations hors exploitation (e)


40 663
Charges d’intérêts décaissées (f)
– 146 023
Impôts sur les bénéfices décaissés (g)
– 366 075
Flux affecté à la participation – 17 894
Distribution mise en paiement – 466 416
Flux de trésorerie interne : A – 224 941
(h)
Investissement d’exploitation 965 984
Acquisitions de titres de participation (i)
378 500
Variations des autres actifs immobilisés (prêts) (i)–

Subvention d’investissement reçue (j)


– 80 000
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Variation des dettes sur immobilisation (k)


– 65 897
Encaissements cessions d’immobilisations et réduction de prêt (l)
– 145 590
Flux liés à l’investissement : I 1 052 997
Augmentation ou réduction de capital (m)
335 000
Variation des créances sur capital appelé non versé (n)
50 000
() flux lié au capital (c) 385 000

Nouveaux emprunts (o)


1 100 762
Remboursement des emprunts (p)
– 494 852
() Variation des emprunts (d) 605 910

Variation des soldes créditeurs de banques (q)


115 371
Variation des créances cédées non échues (r)
69 500
Variation trésorerie passif (e) 184 871
Flux liés au financement : c + d + e  F 1 175 781
Variation de la trésorerie active : A – I + F – 102 157
a. CA HT + Subvention d’exploitation + Autres produits : 11 451 175 + 25 000 + 5 000.
b. Idem tableau de financement du PCG : 15 924 + 535 932 de besoin. Ces besoins qui représentent un prélèvement sur la
trésorerie apparaissent dans le tableau avec un signe négatif.
c. Charges d’exploitation décaissables sauf variation des stocks, loyers de crédit-bail : 580 923 + 2 692 280 + 75 000 + 1 684 537
+ 159 000 + 3 579 855 + 1 459 942 + 9 827. Bien que s’agissant d’un décaissement, la charge est reportée dans le tableau sans signe.
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116 FINANCE D’ENTREPRISE COURS 2

d. Idem tableau de financement du PCG : 8 010 + 34 839 de dégagement. Ce dégagement est reporté avec un signe négatif, car
il vient diminuer le décaissement généré par la charge inscrite sur la ligne précédente.
e.Flux hors exploitation :

N
Produits financiers encaissables 51 886
Produits exceptionnels opérations de gestion 9 818
Charges financières décaissables (hors intérêts) – 9 874
Charges exceptionnelles opérations de gestion – 1 005
Variation des créances diverses hors cession –
Variation des dettes diverses (13 730 – 23 664) – 9 934
Variation des ICNE sur emprunts (5 423 – 5 651) – 228
TOTAL 40 663
f.121 023 + (150 000 – 500 000/4) (intérêt emprunt fictif crédit-bail)
g. 362 858 (charges d’impôt) + 3 217 (diminution dette d’IS : la diminution de la dette d’IS représente un décaissement qui
vient s’ajouter à la charge de l’exercice).
h. Idem acquisitions corporelles du tableau de financement PCG (89 484 + 376 500) + valeur bien loué (500 000). Ce
décaissement est repris dans le tableau sans mention du signe négatif.
i. Voir colonne augmentation du tableau des immobilisations.
j.Idem tableau de financement du PCG. Cette ressource vient diminuer l’effort d’investissement (en termes de trésorerie) et
apparaît ainsi avec un signe négatif.
k. 65 897 – 0. Il s’agit d’une ressource qui vient elle aussi diminuer l’effort d’investissement et qui apparaît ainsi avec un
signe négatif.
l. 74 159 (cessions d’immobilisations) + 75 000 (remboursement des prêts dans le tableau des immobilisations) – 3 569
(augmenta- tion des créances sur cessions qui vient diminuer la ressource générée par ces cessions).
m. Idem tableau de financement du PCG.
n. Diminution de 50 000 de la créance envers les actionnaires (poste CSANV). Cette somme représente une ressource.
o. Idem tableau de financement du PCG (600 762) + Emprunt crédit-bail (500 000).
p. Idem tableau de financement du PCG (369 852) + Remboursement emprunt crédit-bail (500 000/4).
q. 125 325 – 9 954. C’est une augmentation de dette, donc une ressource.
r.69 500 – 0. C’est une augmentation de dette, donc une ressource.

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Conclusion

Avec ce cours 2, nous terminons la partie Analyse financière du programme qui aboutit à
la réalisation d’un diagnostic financier.
À ce stade, il faut impérativement savoir quel outil construire pour répondre à un
objectif donné :

∙ les SIG et les ratios d’activité pour analyser la performance ;


∙ lesituation
bilan fonctionnel, les ratios de structure et les ratios d’écoulement pour analyser la
financière ;
∙ les rentabilités financière et économique avec l’effet de levier pour analyser la rentabilité ;
∙ le seuil de rentabilité, le levier opérationnel pour analyser le risque d’exploitation ;
∙ les tableaux de flux (de fonds et de trésorerie) pour analyser la variation de trésorerie.
Savoir rédiger un commentaire structuré est tout aussi important que l’élaboration de l’outil
en tant que tel.
Le cours 3 étudiera la politique d’investissement ; autrement dit, compte tenu des forces
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et des faiblesses de l’entreprise mises en évidence par le diagnostic financier, quels sont les
investissements qui doivent être réalisés ? Après avoir étudié le passé, les deux prochains
cours analyseront, pour l’essentiel, le futur.

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Exercices autocorrigés

Ne pas envoyer à la correction

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Questions à choix multiple


Questions
1. La variation de la trésorerie nette est calculée :
a. par la différence entre la variation de la trésorerie active et la variation de la
trésorerie passive.
b. par la somme de la variation des disponibilités et de la variation des valeurs mobi-
lières de placement.
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c. par la différence entre la variation du fonds de roulement et la variation du BFR.


2. Si le fonds de roulement augmente de 10 000 et le BFR diminue de 3 000, la
tréso- rerie nette :
a. est de 7 000.
b. augmente de 7 000.
c. augmente de 13 000.
3. Une entreprise acquiert début N une immobilisation de 10 000, amortissable
sur 10 ans. Le fonds de roulement :
a. diminue de 10 000.
b. augmente de 10 000.
c. diminue de 9 000.
4. Au bilan au 31/12/N–1, la valeur brute des créances clients est de 1 000 et au bilan
au 31/12/N, de 4 000. Le BFR :
a. augmente de 3 000.
b. augmente de 4 000.
c. diminue de 3 000.

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5. Au bilan au 31/12/N–1, les effets escomptés non échus sont de 300 et au bilan
au 31/12/N, de 100. Dans la seconde partie du tableau de financement, il est
inscrit :
a. un besoin pour 200.
b. un dégagement pour 200.
c. un solde pour 200.
6. La variation de la trésorerie nette est obtenue :
a. par différence entre la trésorerie active et la trésorerie passive.
b. par la somme des flux de trésorerie générés par l’activité, par les opérations d’inves-
tissement et par les opérations de financement.
c. par différence entre la trésorerie nette finale et la trésorerie nette initiale.
7. Dans le tableau de flux de trésorerie de l’OEC, la variation du capital souscrit
appelé non versé apparaît :
a. dans la variation des autres créances liées à l’activité.
b. dans la variation des autres dettes liées à l’activité.
c. dans la ligne « incidence des variations du capital ».
8. Une entreprise ne procède à aucune augmentation de capital au cours de l’exer-
cice N. Le poste de capital souscrit non appelé diminue de 10 000 en N et il n’y a
aucun capital souscrit non appelé ni au 31/12/N–1 ni au 31/12/N. À la ligne
« Incidence des variations de capital » :
a. Il faut inscrire « + 10 000 ».
b. Il faut inscrire « – 10 000 ».
c. Il ne faut rien inscrire.
9. Au 31/12/N–1, les créances sur cessions d’immobilisations sont de 4 000 et les
dettes sur immobilisations de 2 000. Au 31/12/N, les créances sur cessions
d’im- mobilisations sont de 1 000 et les dettes sur immobilisations de 3 000. À
la ligne
« Variations des créances et dettes sur immobilisations », il faut inscrire :

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a. + 2 000.
b. – 2 000.
c. + 4 000.
10. La ligne « Chiffre d’affaires HT et autres produits d’exploitation » n’intègre pas :
a. les transferts de charges.
b. la production stockée.
c. les subventions d’exploitation.
11. La ligne « Achats et autres charges d’exploitation » n’intègre pas :
a. les redevances pour crédit-bail.
b. le personnel extérieur.
c. les dotations pour amortissements, dépréciations et provisions.
12. La variation des dettes d’exploitation est inscrite dans le tableau de flux de
tréso- rerie de la Banque de France par :
a. un signe « + » si les dettes augmentent.
b. un signe « – » si les dettes augmentent.
c. un signe « + » si les dettes diminuent.

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13. Une entreprise acquiert une immobilisation de 20 000 au cours de l’exercice N


dont 5 000 ne sont pas réglés au 31/12/N (aucune dette sur immobilisation au
31/12/N–1). Il n’y a aucune autre opération d’investissement ou de désinvestis-
sement. Dans le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France :
a. les investissements d’exploitation sont de « + 20 000 ».
b. les investissements d’exploitation sont de « – 20 000 ».
c. la variation des dettes sur immobilisations est de « + 5 000 ».
14. La variation des postes d’actifs est mesurée à partir de leurs valeurs brutes :
a. dans le tableau de financement du PCG.
b. dans le tableau de flux de trésorerie de l’OEC.
c. dans le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France.
15. Le crédit-bail est retraité :
a. dans le tableau de financement du PCG.
b. dans le tableau de flux de trésorerie de l’OEC.
c. dans le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France.

Réponses

1. a. c. La trésorerie nette est la différence entre la trésorerie active (disponibilités et


valeurs mobilières de placement liquides) et la trésorerie passive (concours bancaires
courants et effets escomptés non échus). Elle est également obtenue à partir des
deux parties du tableau de financement.
2. c. L’augmentation du fonds de roulement entraîne une augmentation de la trésorerie
nette. La diminution du BFR entraîne également une augmentation de la
trésorerie nette. Les deux évolutions vont ici dans le même sens. Il s’agit bien d’une
variation de la trésorerie nette et non de l’état de son solde.
3. a. L’acquisition a pour effet la diminution du fonds de roulement de 10 000.
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L’utilisation de l’immobilisation (dotation pour amortissement de 1 000) n’a aucun


effet sur le fonds de roulement, car cette charge est calculée.
4. a. Une augmentation des créances clients en valeur brute a pour effet une augmen-
tation du BFR.
5. a. Les effets escomptés non échus diminuent de 200 sur N : comme toute dette,
une diminution a pour effet un besoin de financement. Il sera inscrit dans la
colonne
« Besoin » de la seconde partie du tableau de financement. La colonne « Solde » n’est
complétée que pour la variation du BFRE, du BFRHE et de la trésorerie nette.
6. b. c. La différence entre la trésorerie nette finale et la trésorerie nette initiale permet
de vérifier le calcul de la variation de la trésorerie nette à partir des trois flux
(activité, investissement et financement). En revanche, il faut veiller à ne confondre
trésorerie nette et variation de la trésorerie nette. La proposition a) permettait de
calculer le solde de la trésorerie nette et non sa variation.
7. c. Contrairement au tableau de financement qui classe le capital souscrit appelé non
versé dans la variation des autres débiteurs (élément du BFRHE), le tableau de flux de
trésorerie de l’OEC le classe dans les flux liés au financement.

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8. a. Le capital souscrit non appelé, s’il a diminué en N, a fait l’objet d’un appel et d’un
versement (aucun capital appelé non versé au 31/12/N). Il s’agit donc d’un encaisse-
ment lié au capital.
9. c. Les créances sur cessions d’immobilisations ont diminué de 3 000 en N : cela amé-
liore la trésorerie d’investissement. Les dettes sur immobilisations ont augmenté
de 1 000 en N : cela améliore aussi la trésorerie d’investissement.
10. a. b. Les transferts de charges au titre des charges à répartir sont des charges calculées.
La production stockée n’est pas considérée, car sans incidence directe sur la
trésorerie.
11. a. c. Le crédit-bail doit faire l’objet d’un retraitement et être ainsi considéré comme
une acquisition financée par emprunt. Les dotations pour amortissements, déprécia-
tions et provisions sont des charges calculées. Le personnel extérieur, considéré
comme charge externe ou comme charge de personnel, reste une charge décaissée ou
décaissable d’exploitation.
12. b. c. Il ne faut pas analyser l’effet de la variation des dettes sur la trésorerie mais sur
les décaissements d’exploitation. Ainsi, une augmentation des dettes
d’exploitation vient diminuer les décaissements et une diminution des dettes vient
augmenter les décaissements.
13. a. Il ne faut pas oublier que l’investissement est inscrit avec un signe « + ». Ainsi,
l’acquisition est notée « + 20 000 ». L’augmentation des dettes sur immobilisations
vient diminuer l’effort d’investissement et doit être notée « – 5 000 ».
14. a. c. Le tableau de flux de trésorerie de l’OEC n’élimine pas les dotations et reprises
sur dépréciations de l’actif circulant : les postes de l’actif doivent donc être mesurés à
partir de leurs valeurs nettes.
15. a. c. Le crédit-bail ne fait pas l’objet d’un retraitement dans le tableau de flux de tré-
sorerie de l’OEC. Il en est de même pour les effets escomptés non échus.

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COURS 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

EXERCICE 1 ANALYSER LA VARIATION DE LA TRÉSORERIE


D’UNE PME
ÉNONCÉ

Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable qui vous demande d’effectuer
des travaux d’analyse financière concernant une PME, la société BALLAND.

Dossier 1 : Tableau de financement du PCG

TRAVAIL À FAIRE
Établissez le tableau de financement du PCG sans retraiter le crédit-bail.
Commentez le tableau (première et seconde parties) obtenu à la question précédente.
Chiffrez les conséquences (postes concernés, montants) sur les exercices N et N1 du retraitem

Dossier 2 : Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables

Le crédit-bail et l’impôt sur la plus-value de cession ne seront pas retraités dans les
ques- tions 4 et 5.

4. Établissez le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables (option 1).


5. Calculez le flux de trésorerie lié à l’activité en utilisant l’option 2.
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ANNEXE 1
Documents de synthèse société BALLAND

Compte de résultat

Charges N Produits N
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises – Ventes de marchandises –
•Variation de stocks de marchandises – Production vendue de biens et de services 31 239
Achats de matières premières 17 911 Sous-total A : chiffre d’affaires 31 239
•Variation de stocks matières premières – 110
Services extérieurs : Production stockée 360
• Personnel extérieur 150 Subventions d’exploitation 119
• Loyers crédit-bail 300 Reprises sur dépréciations et provisions 379
• Autres 7 550 Transferts de charges 90
Impôts et taxes 125 Autres produits 10
Salaires et traitements 1 200 Sous-total B : 958
Charges sociales 530
Dotations aux amortissements
dépréciations :
• immobilisations : dotations 1 560
amortissements
•actif circulant : dotations dépréciations 220
Dotations aux provisions 150
Autres charges 20
TOTAL I 29 606 TOTAL I (A + B) 32 197
Charges financières Produits financiers
Dotations 25 De participation 15

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Intérêts et charges assimilées 261 D’autres valeurs mobilières de placement 5
Différences négatives de change 37 Différences positives de change 11
Charges nettes sur cession de VMP 51 Produits nets sur cession de VMP 20
TOTAL II 374 TOTAL II 51
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 231 Sur opérations de gestion 26
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
• Valeur comptable éléments actifs cédés 185 • Produits cessions d’éléments d’actifs 21
• Dotations – • Subvention d’investis. virée résultat 25
Reprises sur dépréciations et provisions –
TOTAL III 416 TOTAL III 72
Participation des salariés aux résultats IV 103
Impôts sur les bénéfices V 450
Total des charges I  II  III  IV  V 30 949 Total des produits I  II  III 32 320
Solde créditeur  Bénéfice 1 371
TOTAL GÉNÉRAL 32 320 TOTAL GÉNÉRAL 32 320

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Bilan

Bilan actif Brut A et D(a) Net Net


Années 31/12/N 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé : TOTAL 0 1 000 0 1 000
Immobilisations corporelles :
• Constructions 4 900 1 920 2 980 2 400
• Installations 330 1 580 1 720 1 000
• Autres immobilisations corporelles 4 310 2 795 1 515 1 300
• Avances et acomptes 250 – 250 450

Immobilisations financières :
• Participations 430 155 275 290
• Prêts 200 – 200 180
Actif immobilisé TOTAL I 13 390 6 450 6 940 5 620

Stock et en-cours :
• Matières premières 1 430 40 1 390 1 266
•Produits finis 3 100 45 3 055 2 715
Avances et acomptes versés 90 – 90 –
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 3 450 145 3 305 3 510
•Autres créances d’exploitation 500 – 500 400
Créances diverses 100 – 100 –
Valeurs mobilières de placement – – – 15
Disponibilités – – – 5
Charges constatées d’avance 23 – 23 5

Actif circulant TOTAL II 8 693 230 8 463 7 916


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Charges à répartir III – – – –


Primes de remboursement des obligations IV – – – –
Écarts de conversion actif V 30 – 30 20
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 23 113 6 680 16 433 13 556
a. Amortissements et dépréciations.

Immobilisations Début N Augment. N Diminut. N Fin N


Immobilisations corporelles :
• Constructions 4 000 900 – 4 900
• Installations techniques, matériel 2 500 1 200 400 3 300
• Autres immobilisations corporelles 3 400 1 110 200 4 310
• Avances et acomptes 450 250 450 250

Immobilisations financières :
• Participations 420 60 50 430
• Prêts 180 40 20 200
TOTAL 10 950 3 560 1 120 13 390

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Dépréciations – provisions Début N Augment. N Diminut. N Fin N


• Participations 130 25 – 155
• Matières premières 54 40 54 40
• Produits finis 25 45 25 45
• Clients et comptes rattachés 110 135 100 145
• Provisions pour risques et charges 200 150 200 150
TOTAL 519 395 379 535

Amortissements Début N Augment. N Diminut. N Fin N


• Constructions 1 600 320 – 1 920
• Installations techniques, matériel 1 500 360 280 1 580
• Autres immobilisations corporelles 2 100 880 185 2 795
TOTAL 5 200 1 560 465 6 295
l. Nouvelle prime sur l’emprunt obligataire – Amortissement de la prime en N : 40 – 1

Bilan passif 31/12/N 31/12/N–1


Capital 6 000 4 500
Primes d’émission, de fusion, d’apport 1 875 1 200
Réserves :
• Réserve légale 450 450
•Autres 1 785 1 350
Report à nouveau 5 10
Résultat de l’exercice 1 371 700
Subventions d’investissement 140 100
Capitaux propres I 11 626 8 310
Provisions risques et charges II 150 200
Emprunts auprès des établissements de crédit(a) 1 944 1 564
Avances et acomptes reçus 20 –

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Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 2 273 3 152
•Dettes fiscales et sociales 208 140
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations – –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 145 120
Produits constatés d’avance 20 25
Dettes III 4 610 5 001
Écarts de conversion passif IV 47 45
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 16 433 13 556
a.

31/12/N 31/12/N–1
Dont soldes créditeurs de banques 25 –

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COURS 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

ANNEXE 2
Informations complémentaires société BALLAND
Au cours de l’exercice N, la société BALLAND a :
• généré une CAF pour un montant égal à 3 086 ;
• cédé des titres de participation pour un montant égal à 10 ;
• souscrit un contrat de crédit-bail (à la date du 1er juillet N) :
– valeur du bien loué : 2 500,
– ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 5 ans s’il avait été acquis
en pleine propriété ;
• émis des actions de numéraire ;
• incorporé des réserves au capital (poste autres réserves) pour 250 ;
• contracté des emprunts pour 541 (hors retraitement du crédit-bail).
Le tableau ci-après synthétise les intérêts courus non échus sur emprunts et les effets
escomptés non échus à la fin de chacun des exercices :

31/12/N 31/12/N–1
ICNE sur emprunts 64 44
EENE 105 5

Les VMP peuvent être assimilées à de la trésorerie.


Les écarts de conversion actif concernent les dettes fournisseurs et les écarts de
conver- sion passif sont à rattacher aux créances clients.
Les charges et produits constatés d’avance concernent l’exploitation.
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CORRIGÉ
Dossier 1 : Tableau de financement du PCG
1. Établissez le tableau de financement du PCG sans retraiter le crédit-bail.

Première partie du tableau de financement PCG exercice N


Ressources durables
Capacité d’autofinancement (a)
3 086
Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé :
• incorporelles –
• corporelles (b)11

• cessions, réductions d’immobilisations financières (c)30


Augmentation des capitaux propres :
• Augmentation de capital
(d)925
• Augmentation des autres capitaux propres
(e)65
Augmentation des dettes financières
(f)541

Total des ressources 4 658


Variation du fonds de roulement net global (emploi)
Emplois stables
Distributions mises en paiement au cours de l’exercice (g)20

Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé :


• Immobilisations incorporelles 0
(h)
• Immobilisations corporelles 3 010
• Immobilisations financières (i)100

Charges à répartir sur plusieurs exercices 0


Remboursement des dettes financières (j)206

Total des emplois 3 336


Variation du fonds de roulement net global (ressource nette) 1 322
a. Voir annexe 2.

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b. PCEA du compte de résultat, déduction faite des 10 de cession de titres de participation.
c. Cession des titres de participation indiquée en annexe (10) + Diminution des prêts du tableau des immobilisations (20).
d. Augmentation du capital social et de la prime d’émission (1 500 + 675) – Incorporation des réserves (250) – Variation du
CSNA (1 000 – 0)
e.Variation subvention d’investissement au passif (140 – 100) + Quote-part virée au résultat (25)
f.Voir annexe 2.
g. Résultat N–1 – Variation réserves et du report à nouveau – Incorporation des réserves au
capital : 700 – (450 + 1 785 + 5 – 450 – 1 350 – 10) – 250
h. Augmentation du tableau des immobilisations – Diminution des en-cours et des avances = 900 + 1 200 + 1 110 + 250 – 450.
i. Augmentation du tableau des immobilisations = 60 + 40
j.Tableau des emprunts :

Début N Augmentation N Diminution N Fin N


Emprunts auprès des étab. de crédit 1 564 – – 1 944
(–) Soldes créditeurs de banques – – – – 25
(–) Intérêts courus non échus – 44 – – – 64
TOTAL 1 520 (1)541 (2)206 1 855
(1) Annexe 2.
(2) 1 520 + 541 – Diminutions = 1 855 → Diminutions = 206

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Seconde partie du tableau de financement PCG exercice N


Besoins Dégagements Soldes
Variations « Exploitation »
Variations des actifs d’exploitation :
• Stocks et en-cours (a)470

• Avances et acomptes versés sur commandes (b)90


• Créances clients et autres créances d’exploitation
(c)46
Variations des dettes d’exploitation :
•Avances et acomptes reçus sur commandes (d)20

•Dettes fournisseurs et autres dettes d’exploitation (e)826

A. Variation nette exploitation (f)


– 1 412
Variations « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs (g)100

Variation des autres créditeurs (h)45

B. Variation nette hors exploitation – 55


Variations « Trésorerie »
Variation des disponibilités (i)20

Variation des concours bancaires courants (j)125


C. Variation nette trésorerie
145
Variation du fonds de roulement net global (A  B  C) – 1 322
a. Variation des stocks en valeurs brutes : (1 430 + 3 100 – 1 266 – 2 715 – 54 – 25) ; augmentation de postes d’actif donc, un
besoin ; les montants « 54 et 25 » correspondent aux dépréciations des stocks au début de l’exercice N (voir tableau du même
nom) et permettent d’exprimer ces postes en valeurs brutes alors qu’ils sont en valeurs nettes dans le bilan.
b. Variation des avances et acomptes versés : 90 – 0 ; augmentation d’un poste d’actif donc, un besoin.
c. Variation des créances d’exploitation en valeurs brutes :

31/12/N–1 31/12/N
Créances clients 3 510 3 450
(+) Dépréciation fin N–1 110 –
(–) Écart de conversion passif – 45 – 47
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(+) EENE 5 105


(+) Autres créances d’exploitation 400 500
(+) Charges constatées d’avance 5 23
TOTAL 3 985 4 031
d. Variation des avances et acomptes reçus : 20 – 0
e. Variation des dettes d’exploitation :
31/12/N–1 31/12/N
Dettes fournisseurs 3 152 2 273
(+) Dettes fiscales et sociales 140 208
(–) Écart de conversion actif – 20 – 30
(+) Produits constatés d’avance 25 20
TOTAL 3 297 2 471
f.Dégagements – besoins.
g. Variation des créances diverses : 100 – 0
h. Variation des dettes hors exploitation :

31/12/N–1 31/12/N
Dettes fiscales (IS) 120 145
(+) ICNE 44 64
TOTAL 164 209
i. Variation des disponibilités et des VMP : (0 + 0 – 15 – 5)
j.Variation des soldes créditeurs de banques et des EENE : (25 + 105 – 0 – 5)
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2. Commentez le tableau obtenu à la question précédente.


La trésorerie nette a baissé de 145 en N.
Cette dégradation ne provient pas du haut du bilan, puisque le fonds de roulement a
augmenté de 1 322. Des ressources durables nouvelles ont ainsi été obtenues :
∙ grâce à l’activité (CAF) pour plus de 66 % (3 086/4 658) ; ceci assure une très
grande indépendance à l’entreprise ;
∙ auprès des actionnaires (20 %) et des banques (pour à peine 12 % des ressources
nouvelles).
Plus de 93 % des emplois stables de l’exercice correspondent à des investissements et le
désendettement ne représente que 6 % ; le dividende versé est négligeable.
C’est en fait la seconde partie du tableau de financement qui nous donne les princi-
pales explications sur la dégradation de la trésorerie nette. En effet, si l’impact des
postes
« hors exploitation » est négligeable, la quasi-totalité de l’exploitation génère un besoin
de financement, y compris les dettes fournisseurs.

3. Chiffrez les conséquences sur les exercices N et N1 du retraitement du crédit-bail.

Postes Exercice N Exercice N+1


Acquisitions d’immobilisations  2 500 –
Augmentation des dettes financières  2 500 –
CAF (a)
 250  500
Remboursement des dettes financières  250  500
a. Le loyer est retraité en DA et charges financières ; la partie DA n’est plus considérée comme une charge décaissable : 2 500 ×
0,5/5 (amortissement fictif du bien sur 6 mois).

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Dossier 2 : Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables


4. Établissez le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables
(option 1).

Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables exercice N (option 1)


Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net 1 371
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :
(a)
Amortissements, dépréciations (sauf sur actifs circulants) et 1 535
provisions Plus-values de cessions (b)164

Transferts de charges au compte de charges à répartir (c)–

Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat – 25


Marge brute d’autofinancement 3 045
Incidence de la variation des décalages liés à l’activité :
(d)
Stocks – 464
(e)–
1
Créances d’exploitation
(f)
– 806
Dettes d’exploitation
(g)
– 100
Autres créances liées à l’activité
(h)45
Autres dettes liées à l’activité
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A) 1 719
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisition d’immobilisations (i)
– 3 110
Cession d’immobilisations (j)21

Réductions d’immobilisations financières (k)20

Variation des créances et dettes sur immobilisations –


Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissements (B) – 3 069
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés (l)– 20
Incidence des variations de capital (m)925
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Émissions d’emprunts (n)541

Remboursements d’emprunts (n)


– 206
Subventions d’investissement reçues (n)65

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) 1 305


Variation de la trésorerie (A + B + C) – 45
• Trésorerie d’ouverture : D (o)20

• Trésorerie de clôture : A  B  C  D (p)– 25


a. DADP sauf sur l’actif circulant : 1 560 + 150 + 25 + 0 = 1 735
RADP sauf actif circulant (colonne diminution du tableau des dépréciations) : 200
b. – (PCEA – VCEAC) = – (21 – 185)
c. Il y a bien un compte de transfert de charges dans le compte de résultat, mais en l’absence de charges à répartir au bilan, on
peut dire que le compte 79 a servi à transférer une charge vers un autre poste de charge.
d. Variation des stocks en valeurs nettes : (1 390 + 3 055 – 1 266 – 2 715) ; l’augmentation de ce poste d’actif représente un besoin.
e. Variation des créances d’exploitation en valeurs nettes et sans le retraitement des EENE :
31/12/N–1 31/12/N
Avances et acomptes versés – 90
(+) Créances clients 3 510 3 305
(–) Écarts de conversion passif – 45 – 47
(+) Autres créances d’exploitation 400 500
(+) Charges constatées d’avance 5 23
TOTAL 3 870 3 871
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f.Idem tableau de financement du PCG : 826 – 20


g. Variation des créances diverses : 100 – 0
h. Variation de la dette d’IS et des ICNE : 145 + 64 – 120 – 44
i. Idem tableau de financement du PCG : 3 010 + 100
j.PCEA.
k. Diminution des prêts du tableau des immobilisations.
l. Idem tableau de financement du PCG.
m. Idem tableau de financement du PCG (1re partie) corrigé de la variation du CSANV (ici, il n’y en avait pas).
n. Idem tableau de financement du PCG.
o. Disponibilités + VMP – Soldes créditeurs de banques = 5 + 15 – 0
p. – 45 + 20

5. Calculez le flux de trésorerie lié à l’activité en utilisant l’option 2.


Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation (a)
2 591
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :
Amortissements dépréciations (sauf sur actifs circulants) provisions (b)
1 510
Transferts de charges au compte de charges à répartir –
 Résultat brut d’exploitation 4 101
Stocks (c)
– 464
Créances d’exploitation (c)– 1

Dettes d’exploitation (c)


– 806
Flux net de trésorerie d’exploitation 2 830

Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :


Produits financiers encaissables (d)51

Charges financières décaissables (e)


– 349
Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion (f)
– 205
Impôt sur les bénéfices – 450
Participation des salariés aux résultats – 103
Autres créances liées à l’activité (g)
– 100
Autres dettes liées à l’activité (g)45

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Flux net de trésorerie lié à l’activité (A) 1 719
a. (Total des produits – total des charges) d’exploitation : 32 197 – 29 606
b. (DADP – RADP) d’exploitation sauf sur l’actif circulant : 1 560 + 150 – 200
c. Idem tableau OEC avec option 1.
d. Dans notre cas, en l’absence de reprise tous les produits financiers sont encaissables.
e.Le total des charges financières est réduit du montant des dotations (374 – 25).
f. 26 – 231
g. Idem tableau OEC avec option 1.

EXERCICE 2 COMMENTER L’ÉVOLUTION DE L’ÉQUILIBRE


FINANCIER
ÉNONCÉ

Vous réalisez un stage dans un cabinet d’expertise comptable et vous êtes chargé(e) de réa-
liser des travaux d’analyse financière sur deux dossiers indépendants.

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Dossier 1 : Tableau de financement du PCG et bilan – Société ALPHA

TRAVAIL À FAIRE
À partir des annexes 1 et 2, complétez le bilan de la société ALPHA qui figure en annexe 4.
Commentez l’évolution de l’équilibre financier de la société ALPHA en vous basant uni- quem

Dossier 2 : Tableaux de flux de trésorerie – Société GAMMA

À partir de l’annexe 3 :
3. Complétez le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables (option 2)
qui figure en annexe 5. L’impôt sur la plus-value de cession ne sera pas retraité.
4. Complétez le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France qui figure en annexe 6.

ANNEXE 1
Documents de synthèse Société ALPHA – Exercice N–1
Bilan

ACTIF Brut A et D(a) Net


Exercice 31/12/N–1 31/12/N–1 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 – – –
Immobilisations corporelles :
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• Installations 9 240 1 905 7 335


Immobilisations financières :
• Participations 2 400 – 2 400
• Prêts 840 – 840
Actif immobilisé TOTAL I 12 480 1 905 10 575
Stock de marchandises 2 400 – 2 400
Avances et acomptes versés – – –
•Clients et comptes rattachés 3 978 210 3 768
Créances diverses – – –
Valeurs mobilières de placement – – –
Disponibilités 200 – 200
Charges constatées d’avance – – –
Actif circulant TOTAL II 6 578 210 6 368
• Charges à répartir sur plusieurs exercices III – – –
• Prime de remboursement des obligations IV – – –
• Écarts de conversion actif V – – –
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 19 058 2 115 16 943

a. Amortissements et dépréciations.

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PASSIF 31/12/N–1
Capital 6 000
Primes d’émission 820
Réserves 1 680
Résultat de l’exercice 1 500
Subventions d’investissement 240
Provisions réglementées 90
Capitaux propres I 10 330
Provisions risques et charges II 270
Autres emprunts obligataires(a) –
Emprunts auprès des établissements de crédit(b) 1 800
Avances et acomptes reçus 208
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 3 610
•Dettes fiscales et sociales 725
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) –
Produits constatés d’avance –
Dettes III 6 343
Écarts de conversion passif IV –
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 16 943
a. Dont intérêts courus non échus –
b. Dont soldes créditeurs de banques 600

ANNEXE 2
Informations société ALPHA – Exercice N

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Dépréciations – Provisions Début N Augment. N Diminut. N Fin N
Participations – – – –
Marchandises – – – –
Clients et comptes rattachés 210 63 – 273
Provisions réglementées 90 – 10 80
Provisions pour risques et charges 270 – 106 164
Total 570 63 116 517

Amortissements Début N Augment. N Diminut. N Fin N


Installations techniques, matériel 1 905 577 705 1 777
Total 1 905 577 705 1 777

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En plus des dotations inscrites dans les deux tableaux ci-avant, les charges à répartir et
la prime de remboursement des obligations ont été respectivement amorties au cours
de l’exercice N pour « 5 » et « 1 ».
Il n’y a pas de perte ou de gain de change latent sur les postes de bilan à la fin de
l’exercice N.

Première partie du tableau de financement société ALPHA PCG – Exercice N


Ressources durables
Capacité d’autofinancement 1 896
Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé :
(a)
• Corporelles 2 140
•Cessions, réductions d’immobilisations financières (b)105

Augmentation des capitaux propres :


(c)
• Augmentation de capital 1 280
•Augmentation des autres capitaux propres (d)–

Augmentation des dettes financières (e)960

Total des ressources 6 381


Variation du fonds de roulement net global (emploi) –
Emplois stables
Distributions mises en paiement au cours de l’exercice 800
Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé :
(f)
• Immobilisations corporelles 3 200
(g)
•Immobilisations financières 1 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices 50
Remboursement des dettes financières (h)300

Total des emplois 5 350


Variation du fonds de roulement net global (ressource nette) 1 031
a. La valeur brute (d’origine) des immobilisations corporelles vendues s’élève à 2 555. Ces mêmes immobilisations vendues
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avaient été amorties à hauteur de 705 à la date de la cession.


b. Il n’y a pas eu de cession de titres au cours de la période.
c. Dont 1 000 en valeur nominale.
d. L’entreprise n’a pas reçu de nouvelle subvention au cours de l’exercice N. Le montant de la quote-part de subvention
d’inves- tissement virée au résultat s’élève à 24.
e. Concerne uniquement un emprunt obligataire contracté avec une prime de remboursement égale à 40. Son
amortissement débutera en N+1.
f.Acquisitions d’installations.
g. Acquisitions de titres de participation.
h. Ne concerne que les emprunts auprès des établissements de crédit.

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Seconde partie du tableau de financement société ALPHA PCG – Exercice N

Besoins Dégag. Soldes


Variations « Exploitation »
Variations des actifs d’exploitation :
• Stocks et en-cours 1
• Avances et acomptes versés sur commandes –
• Créances clients et autres créances d’exploitation (a)(b)1 529
Variations des dettes d’exploitation :
• Avances et acomptes reçus sur commandes 46
• Dettes fournisseurs et autres dettes d’exploitation (c)813

A. Variation nette exploitation – 761


Variations « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs –
Variation des autres créditeurs (d)65

B. Variation nette hors exploitation 65


Variations « Trésorerie »
Variation des disponibilités 135
Variation des concours bancaires courants (b)200

C. Variation nette trésorerie – 335


Variation du fonds de roulement net global (A  B  C) – 1 031
Ne concerne que les créances clients.
L’entreprise ne recourt pas à l’escompte d’effet de commerce.
Dont 455 pour les dettes fournisseurs.
Il s’agit de la variation des intérêts courus non échus sur l’emprunt obligataire.

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ANNEXE 3
Documents de synthèse Société GAMMA

Compte de résultat

Charges N Produits N
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de matières premières 5 425 Ventes de marchandises –
Variation de stocks de matières premières 23 Production vendue de biens et de services 8 872
Services extérieurs : Sous-total A : chiffre d’affaires 8 872
• Personnel extérieur 80
• Loyers de crédit-bail 250 Production stockée – 50
372 Subventions d’exploitation 55
• Autres
Impôts, taxes et versements assimilés 103 Reprises sur dépréciations et provisions 30
1 250 Transferts de charges –
Salaires et traitements
500 Autres produits –
Charges sociales
Sous-total B 35
Dotations aux amortissements
et dépréciations :
350
• Immobilisations :
dotations aux amortissements
25
• Actif circulant :
dotations aux dépréciations
10
Dotations aux provisions
40
Autres charges
Total 8 428 Total (A + B) 8 907
Charges financières Produits financiers
Dotations 10 De participation 10
Intérêts et charges assimilées 75 Autres intérêts 5
10
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Différences positives de change


Total 85 Total 25
Charges exceptionnelles 10 Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion Sur opérations de gestion 5
Sur opérations en capital : Sur opérations en capital :
•Valeur comptable des actifs cédés – • Produits cessions d’éléments d’actifs 50
Dotations 1 • Subvention d’investis. virée au 5
résultat Reprises sur dépréciations et –
provisions
Total 11 Total 60
Participation des salariés 12
Impôts sur les bénéfices 156
Solde créditeur  Bénéfice 300
TOTAL GÉNÉRAL 8 992 TOTAL GÉNÉRAL 8 992

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Bilan

Actifs Brut A et D(a) Net Net


Exercices 31/12/N 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 10 – 10 0
Immobilisations corporelles :
• Installations 2 785 1 120 1 665 1 524
•Autres immobilisations corporelles 1 053 509 544 454
Immobilisations financières :
• Participations 120 10 110 0
• Prêts 20 – 20 40
• Autres immobilisations financières 52 – 52 42
Actif immobilisé TOTAL I 4 030 1 639 2 391 2 060
Stocks et en-cours :
• Matières premières 195 – 195 218
•Produits finis 30 30 80
Avances et acomptes versés 36 – 36 12
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 329 70 259 249
•Autres créances d’exploitation 108 – 108 21
Créances diverses(b) 25 – 25 0
Valeurs mobilières de placement 9 – 9 0
Disponibilités – – – 19
Charges constatées d’avance 22 – 22 11
Actif circulant TOTAL II 754 70 684 610
Écart de conversion actif (III) 15 – 15 30
TOTAL GÉNÉRAL (0 à III) 4 809 1 709 3 100 2 700
a. Amortissements et dépréciations.
b. Dont créances sur cessions d’immobilisations : 0 en N–1 et 25 en N.

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Immobilisations Début N Augm. N Dim. N Fin N
Immobilisations corporelles :
• Installations techniques, matériel 2 524 441 180 2 785
•Autres immobilisations corporelles 913 140 – 1 053
Immobilisations financières :
• Participations – 120 – 120
• Prêts 40 – 20 20
• Autres immobilisations financières 42 10 – 52
Total 3 519 711 200 4 030

Dépréciations – provisions Début N Augm. N Dim. N Fin N


Participations – 10 – 10
Clients et comptes rattachés 75 25 30 70
Provisions réglementées 1 1 – 2
Provisions pour risques et charges – 10 – 10
Total 76 46 30 92

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Amortissements Début N Augm. N Dim. N Fin N


Installations techniques, matériel 1 000 240 120 1 120
Autres immobilisations corporelles 459 110 60 509
Total 1 459 350 180 1 629

Passif 31/12/N 31/12/N–1


Capital 190 135
Primes d’émission 50 35
Réserves :
• Réserve légale 13 13
• Autres 566 480
Report à nouveau 5 20
Résultat de l’exercice 300 283
Subventions d’investissement 20 0
Provisions réglementées 2 1
Total capitaux propres 1 146 967
Provisions pour risques et charges 10 0
Total provisions 10 0
Emprunts auprès des établissements de crédit(a) 1 510 1 317
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 372 332
•Dettes fiscales et sociales 36 35
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations 18 0
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) 8 16
Total dettes 1 944 1 700
Écart de conversion passif 0 33
TOTAL GÉNÉRAL 3 100 2 700
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a. Dont soldes créditeurs de banques – 36

Le 31/03/N–1, la société a souscrit un contrat de crédit-bail dans les conditions


suivantes :
• valeur du bien loué : 1 000 ;
• ce bien aurait fait l’objet d’un amortissement en linéaire sur 5 ans s’il avait été
acquis en pleine propriété.
Le montant des effets escomptés non échus s’élève à 50 à la fin de l’exercice N–1 et à 0 fin N.
Au cours de l’exercice N, l’entreprise a :
• contracté un emprunt pour un montant de 400 ;
• réalisé une augmentation de capital en
numéraire. Pour les deux exercices :
• l’écart de conversion passif concerne les créances clients ;
• l’écart de conversion actif concerne les fournisseurs ;
• les charges constatées d’avance concernent l’exploitation ;
• les soldes créditeurs de banques sont momentanés.

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ANNEXE 4 (À COMPLÉTER)

Actif société Alpha Brut A et D Net Net


Exercices 31/12/N 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 – – – –
Immobilisations corporelles :
•Installations 7 335
Immobilisations financières :
• Participations 2 400
• Prêts 840
Actif immobilisé TOTAL I 10 575
Stock et en-cours :
•Marchandises 2 400
Avances et acomptes versés –
Créances d’exploitation :
• Clients et comptes rattachés 3 768
Créances diverses –
Valeurs mobilières de placement –
Disponibilités 200
Charges constatées d’avance –
Actif circulant TOTAL II 6 368
Charges à répartir sur plusieurs exercices III –
Prime de remboursement des obligations IV –
Écarts de conversion actif V –
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 16 943

Passif société Alpha 31/12/N 31/12/N–1


Capital 6 000
Primes d’émission 820

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Réserves 1 680
Résultat de l’exercice 1 500
Subventions d’investissement 240
Provisions réglementées 90
Capitaux propres I 10 330
Provisions risques et charges II 270
Autres emprunts obligataires(a) –
Emprunts auprès des établissements de crédit(b) 1 800
Avances et acomptes reçus 208
Dettes d’exploitation :
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 3 610
• Dettes fiscales et sociales 725
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) –
Produits constatés d’avance –
Dettes III 6 343
Écarts de conversion passif IV –
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 16 943

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a. Dont intérêts courus non échus. –


b. Dont soldes créditeurs de banques. 600

ANNEXE 5 (À COMPLÉTER)

Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables – Société


GAMMA (option 2)
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation
Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :
• Amortissements dépréciations (sauf sur actifs circulants) provisions
• Transferts de charges au compte de charges à répartir
 Résultat brut d’exploitation
• Stocks
• Créances d’exploitation
• Dettes d’exploitation
Flux net de trésorerie d’exploitation
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
• Produits financiers encaissables
• Charges financières décaissables
• Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion
• Impôt sur les bénéfices
• Participation des salariés aux résultats
• Autres créances liées à l’activité
• Autres dettes liées à l’activité
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A)
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
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• Acquisition d’immobilisations
• Cessions d’immobilisations
• Réductions d’immobilisations financières
• Variation des créances et dettes sur immobilisations
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissements (B)
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
• Dividendes versés
• Incidence des variations de capital
• Émissions d’emprunts
• Remboursements d’emprunts
• Subventions d’investissement reçues
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
Variation de la trésorerie (A + B + C)

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ANNEXE 6 (À COMPLÉTER)

Tableau de flux de trésorerie de la centrale de bilans de la Banque de France


– Société GAMMA
CA HT et autres produits d’exploitation
Variation des clients et autres créances
d’exploitation Encaissements sur produits
d’exploitation (a)

Achats et autres charges d’exploitation


Variation fournisseurs et autres dettes d’exploitation
Décaissements sur charges d’exploitation (b)

Flux de trésorerie d’exploitation : (a) – (b)

Flux liés aux opérations hors exploitation


Charges d’intérêts décaissées
Impôts sur les bénéfices décaissés
Flux affecté à la participation
Distribution mise en paiement
Flux de trésorerie internes : A
Investissement d’exploitation
Acquisition de participation et titres immobilisés
Variation autres actifs immobilisés
Subvention d’investissement reçue
Variation des dettes sur immobilisation
Encaissements cessions d’immobilisations et réduction de prêt
Flux liés à l’investissement : I
Augmentation de capital

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Variation des créances sur capital appelé non versé
() Flux lié au capital (c)

Nouveaux emprunts
Remboursement des emprunts
() Variation des emprunts (d)

Variation des crédits bancaires courants


Variation des créances cédées non échues
() Variation trésorerie passif (e)

Flux liés aux financements : (c) + (d) + (e)  F


Variation de la trésorerie active : A – I + F

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CORRIGÉ
Dossier 1 : Tableau de financement du PCG et bilan – Société ALPHA
1. À partir des annexes 1 et 2, complétez le bilan de la société ALPHA qui figure en
annexe 4.
Bilans actifs Brut A et D Net Net
Exercice 31/12/N 31/12/N 31/12/N 31/12/N–1
Capital souscrit non appelé TOTAL 0 – – – –
Immobilisations corporelles (a)
9 885 (b)
1 777 8 108 7 335
Immobilisations financières :
(c)
• Participations 3 400 (d)– 3 400 2 400
• Prêts (e)735 – 735 840
Actif immobilisé TOTAL I 14 020 1 777 12 243 10 575
Stocks de marchandises (f)
2 399 (g)– 2 399 2 400
Avances et acomptes versés – – – –
(h)
•Clients et comptes rattachés 5 507 (i)273 5 234 3 768
Créances diverses – – – –
Valeurs mobilières de placement – – – –
Disponibilités (j)335 – 335 200
Charges constatées d’avance – – – –
Actif circulant TOTAL II 8 241 273 7 968 6 368
Charges à répartir sur plusieurs exercices III (k)45 – 45 –
Prime de remboursement des obligations IV (l)39 – 39 –
Écarts de conversion actif V – – – –
TOTAL GÉNÉRAL 0 à V 22 345 2 050 20 295 16 943
a. Valeur brute bilan N–1 + Acquisitions corporelles tableau de financement N – Valeur brute des immobilisations vendues en N
: (9 240 + 3 200 – 2 555)
b. Amortissement bilan N–1 + Dotations aux amortissements de l’exercice N – Cumul des amortissements sur les
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immobilisations cédées en N : 1 905 + 577 – 705


c. Valeur brute bilan N–1 + Acquisitions titres tableau de financement N – Valeur brute des titres vendus en N : 2 400 + 1 000 – 0
d. Le tableau des dépréciations ne fait rien apparaître.
e. Valeur brute bilan N–1 + Nouveau prêt tableau de financement N – Prêt remboursé en N : 840 + 0 – 105
f.Stock au bilan N–1 en valeurs brutes + Variation stock tableau de financement N : 2 400 + (– 1 : il s’agit d’un dégagement
qui vient réduire l’actif).
g. Le tableau des dépréciations ne fait rien apparaître.
h. Valeur au bilan N–1 en valeurs brutes + Variation des créances tableau de financement N : 3 978 + (1 529 : il s’agit d’un
besoin qui vient augmenter l’actif).
i. Colonne « Fin N » du tableau des dépréciations.
j.Valeur au bilan N–1 en valeurs brutes + Variation des disponibilités tableau de financement N : 200 + (135 : il s’agit d’un
besoin qui vient augmenter l’actif).
k. Augmentation des charges à répartir dans le tableau de financement N – Amortissement de l’exercice N : 50 – 5
l. Nouvelle prime sur l’emprunt obligataire – Amortissement de la prime en N : 40 – 1

Bilans passifs 31/12/N 31/12/N–1


Capital (a)
7 000 6 000
Primes d’émission (b)
1 100 820
Réserves (c)
2 380 1 680
Résultat de l’exercice (d)
1 680 1 500
Subventions d’investissement (e)216 240
Provisions réglementées (f)80 90

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Capitaux propres I 12 456 10 330


Provisions risques et charges II (f)164 270
Autres emprunts obligataires (1) (g)
1 065 –
Emprunts auprès des établissements de crédit (2) (h)
1 300 1 800
Avances et acomptes reçus (i)162 208
Dettes d’exploitation :
(j)
• Dettes fournisseurs et comptes rattachés 4 065 3 610
(k)
• Dettes fiscales et sociales 1 083 725
Dettes diverses :
• Dettes sur immobilisations (l)– –
• Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) (l)– –
Produits constatés d’avance – –
Dettes III 7 675 6 343
Écarts de conversion passif IV – –
TOTAL GÉNÉRAL I à IV 20 295 16 943
(1) Dont ICNE 65 –
(2) Dont soldes créditeurs de banques 400 600
a. Valeur au bilan fin N–1 + Augmentation de capital en nominal dans le tableau de financement exercice N : 6 000 + 1 000
b. Valeur au bilan fin N–1 + Différence entre l’augmentation totale du capital et son augmentation en nominal : 820 + (1 280 – 1 000)
c. Réserves au bilan fin N–1 + Résultat N–1 – Dividendes mis en distribution en N : 1 680 + 1 500 – 800
d. CAF – DADP + RADP – VCEAC + PCEAC – Quote-part de subvention d’investissement virée au compte de
résultat : 1 896 – (63 + 577 + 5 + 1) + 116 – (2 555 – 705) + 2 140 + 24
e.L’absence de nouvelle subvention d’investissement fait que la variation du poste au bilan correspond exactement à la quote-
part virée au résultat : (240 – 24)
f.Colonne « Fin N » du tableau des dépréciations et provisions.
g. Un emprunt obligataire avec une prime a été contracté en N mais son remboursement n’a pas débuté.
Augmentation des emprunts obligataires + Nouvelle prime de remboursement en N + Variation des intérêts courus non échus sur
emprunt obligataire (seconde partie du tableau de financement) = 960 + 40 + 65
h. D’après le tableau de financement, les emprunts auprès des établissements de crédit :
– n’ont fait que baisser ;
– n’ont pas généré d’ICNE ;
– contiennent des soldes créditeurs de banques qui ont diminué de 200 (partie II du tableau de financement).

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Emprunt auprès des établissements de crédit (hors ICNE) + Augmentation des dettes financières – Remboursement d’emprunt
+ Variation des soldes créditeurs de banques : 1 800 + 0 – 300 – 200
i. Valeur au bilan fin N–1 + Variation tableau de financement (II) : 208 + (– 46 : il s’agit d’un besoin qui diminue la dette).
j.Valeur au bilan fin N–1 + Variation tableau de financement (II) : 3 610 + (455 : il s’agit d’un dégagement qui augmente la dette).
k. Valeur au bilan fin N–1 + Variation tableau de financement (II) : 725 + (813 – 455 : il s’agit d’un dégagement qui augmente la dette).
l. Aucun montant dans le bilan ni dans le tableau de financement.

2. Commentez l’évolution de l’équilibre financier de la société ALPHA en vous


basant uniquement sur le tableau de financement du PCG de l’exercice N (annexe 2).
Au cours de l’exercice N, la trésorerie nette a progressé de 335 (augmentation des dispo-
nibilités et baisse des soldes créditeurs de banques).
Cette amélioration provient déjà du haut de bilan, puisque le fonds de roulement a pro-
gressé de 1 031. Cette augmentation provient de ressources durables très diversifiées :
∙ la CAF pour près de 30 % (1 896/6 381) ; ceci assure une très grande indépendance
à l’entreprise ;

∙ les actionnaires (20 %) et les banques (15 % des ressources nouvelles) ;


∙ mais aussi des cessions d’actifs (35 %) ; cette ressource, le plus souvent non
récurrente, peut faire douter de l’amélioration durable de l’équilibre financier.
Par ailleurs, l’investissement représente l’essentiel des emplois stables de l’exercice, soit
4 200/5 350  79Do%cum.ent de travail réservé aux élèves de l'INTEC. Toute reproduction sans autorisation écrite est interdite.
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Près de 75 % (761/1 031) de l’augmentation du fonds de roulement est absorbée par


l’augmentation du BFRE, et plus particulièrement par les créances clients.
La nouvelle ressource obtenue grâce au BFRHE est peu significative.
Dossier 2 : Tableaux de flux de trésorerie – Société GAMMA
3.Complétez le tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables
(option 2) qui figure en annexe 5. L’impôt sur la plus-value de cession ne sera pas
retraité.

Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables – Société GAMMA


Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation (a)479

Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie :


• Amortissements dépréciations (sauf sur actifs circulants) provisions (b)360

• Transferts de charges au compte de charges à répartir –


 Résultat brut d’exploitation 839
• Stocks (c)73
(d)
• Créances d’exploitation – 165
• Dettes d’exploitation (e)56

Flux net de trésorerie d’exploitation 803


Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
• Produits financiers encaissables (f)25

• Charges financières décaissables (g)– 75


• Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion (h)–5
• Impôt sur les bénéfices – 156
• Participation des salariés aux résultats – 12
• Autres créances liées à l’activité (i)–

• Autres dettes liées à l’activité (j)–


8
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A) 572
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
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(k)
• Acquisition d’immobilisations – 711
• Cessions d’immobilisations (l)50

• Réductions d’immobilisations financières (m)20

• Variation des créances et dettes sur immobilisations (n)–


7
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissements (B) – 648
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
(o)
• Dividendes versés – 212
• Incidence des variations de capital (p)60

• Émissions d’emprunts (q)400


(r)
• Remboursements d’emprunts – 171
• Subventions d’investissement reçues (s)25

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) 102


Variation de la trésorerie (A + B + C) 26
a. (Total des produits – Total des charges) d’exploitation : 8 907 – 8 428
b. (DADP – RADP) d’exploitation sauf sur l’actif circulant : 350 + 10 – 0 (la reprise concerne les créances clients).
c. Variation des stocks en valeurs nettes : (195 + 30 – 218 – 80) ; la diminution de ce poste d’actif représente une
ressource (donc signe positif).

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d. Variation des créances d’exploitation en valeurs nettes et sans le retraitement des EENE ; l’augmentation de ce poste
d’actif représente un besoin (donc signe négatif) :

Créances d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N


Avances et acomptes versés 12 36
(+) Créances clients 249 259
(–) ECP – 33 –
(+) Autres créances d’exploitation 21 108
(+) Charges constatées d’avance 11 22
Total 260 425
e.Variation des dettes d’exploitation ; l’augmentation de ce poste de passif représente un dégagement (signe positif) :

Dettes d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N


(+) Dettes fournisseurs 332 372
(–) ECP – 30 – 15
(+) Dettes fiscales et sociales 35 36
Total 337 393
f.Total des produits financiers puisque ceux-ci ne contiennent pas de reprises.
g. Charges financières sauf DADP : 85 – 10
h. Sur opérations de gestion, les autres postes ne sont pas des flux de trésorerie ou sont inscrits à part (cessions) : 5 – 10
i. La variation des créances diverses correspond à des créances sur cessions ; elle doit figurer dans le solde B.
j.Variation de la dette d’IS : 8 – 16. La diminution de ce poste de passif représente un besoin (donc signe négatif).
k. Total des augmentations du tableau des immobilisations déduction faite des diminutions des en-cours et avances : 711 – 0
l. PCEA du compte de résultat sans retraitement de l’IS sur la plus-value (comme proposé dans le texte).
m. Dans le tableau des immobilisations, diminution des prêts et autres immobilisations financières.
n. Variation des créances sur cessions (l’augmentation de ce poste de l’actif représente un besoin, donc signe négatif) et
variation des dettes fournisseurs d’immobilisations (l’augmentation de ce poste de passif représente une ressource, donc signe
positif) :
– 25 + 18
o. Résultat N–1 – Variation des réserves et du report à nouveau = 283 – (5 + 566 + 13 – 20 – 480 – 13)
p. Augmentation du capital et de la prime d’émission – Variation du capital souscrit non appelé = (190 + 50) – (135 + 35) – (10 – 0).
q. Énoncé.
r.Solde initial (hors soldes créditeurs de banques) + Emprunt contracté – Emprunt remboursé = Solde final
Donc emprunt remboursé = Solde initial (hors soldes créditeurs de banques) + Emprunt contracté – Solde
final
= (1 317 – 36) + 400 – 1 510 = 171
s. Variation de la subvention d’investissement au bilan + Quote-part de subvention d’investissement virée au résultat : (20 – 0) + 5

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4. Complétez le tableau de flux de trésorerie de la Banque de France qui figure en


annexe 6.
Tableau de flux de trésorerie de la Banque de France de la société GAMMA
CA HT et autres produits d’exploitation (a)
8 927
Variation des clients et autres créances d’exploitation (b)
– 110
Encaissements sur produits d’exploitation (a) 8 817
Achats et autres charges d’exploitation (c)
7 770
Variation fournisseurs et autres dettes d’exploitation (d)– 56
Décaissements sur charges d’exploitation (b) 7 714
Flux de trésorerie d’exploitation : (a) – (b) 1 103
Flux liés aux opérations hors exploitation (e)20

Charges d’intérêts décaissées (f)


– 125
Impôts sur les bénéfices décaissés (g)
– 164
Flux affecté à la participation – 12
Distribution mise en paiement (h)
– 212
Flux de trésorerie interne : A 610
Investissement d’exploitation (i)581

Acquisition de participation et titres immobilisés (j)120

Variation autres actifs immobilisés (k)10

Subvention d’investissement reçue (l)– 25


Variation des dettes sur immobilisation (m)– 18
Encaissements cessions d’immobilisations et réduction de prêt (n)– 45
Flux liés à l’investissement : I 623
Augmentation ou réduction de capital (o)60

Variation des créances sur capital appelé non versé –


() Flux lié au capital (c) 60
Nouveaux emprunts (p)400
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Remboursement des emprunts (q)


– 371
() Variation des emprunts (d) 29
Variation des crédits bancaires courants – 36
Variation des créances cédées non échues – 50
() Variation trésorerie passif (e) – 86

Flux liés aux financements (c) + (d) + (e)  F 3


Variation de la trésorerie active : A – I + F (r)– 10
a. Produits d’exploitation encaissables : CA + Subvention d’exploitation + Autres produits : 8 872 + 55 + 0
b. Idem tableau OEC, mais créances en valeurs brutes et en ajoutant le retraitement des EENE :

Créances d’exploitation 31/12/N–1 31/12/N


Avances et acomptes versés 12 36
(+) Créances clients (1)324 329
(–) ECP – 33 –
(+) EENE 50 0
(+) Autres créances d’exploitation 21 108
(+) Charges constatées d’avance 11 22
Total 385 495
1.Valeur nette au 31/12/N–1 + Cumul des dépréciations au 31/12/N–1 : 249 + 75 (tableau des dépréciations, ligne créances
clients, colonne début N).
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c. Charges d’exploitation décaissables (sauf loyers de crédit-bail) : 5 425 + 80 + 372 + 103 + 1 250 + 500 + 40
d. Idem tableau OEC, mais avec un signe négatif pour signifier que la ressource vient réduire le décaissement.
e.

Flux hors exploitation N


Produits financiers encaissables 25
Produits exceptionnels sur opérations de gestion 5
Charges financières (hors dotations et intérêts) –
Charges exceptionnelles sur opérations de gestion – 10
Total 20
f. 75 + (250 – 1 000/5) (intérêt emprunt fictif crédit-bail)
g. Charges d’impôt (156) + Diminution dette d’IS
h. Idem tableau OEC.
i. Colonne augmentation (partie corporelle) du tableau des immobilisations déduction faite des diminutions des en-cours
et avances et augmentée de la valeur des biens loués dont le contrat a été signé pendant l’exercice : 441 + 140 – 0 – 0 (car le
contrat a été signé en N–1, donc l’acquisition fictive a été faite l’année précédente).
j. Tableau des immobilisations.
k. Augmentation des autres immobilisations financières du tableau des immobilisations.
l. Idem tableau OEC.
m. Le poste dette sur immobilisations augmente de 18 : cette ressource vient donc diminuer l’effort d’investissement.
n. Cessions d’immobilisations (50) + Remboursement des prêts et autres immobilisations financières dans le tableau des immo-
bilisations (20 + 0) – Augmentation des créances sur cessions (25)
o. En l’absence de CSANV, identique au tableau de l’OEC.
p. Idem tableau OEC + Emprunt fictif contracté pour crédit-bail : 400 + 0 (l’emprunt a été contracté en N–1)
q. Idem tableau OEC + Remboursement emprunt fictif crédit-bail : 171 + (1 000/5)
r. 610 – 623 + 3

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Sigles et abréviations

BFR Besoin en fonds de roulement


BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFRHE Besoin en fonds de roulement hors exploitation
CA Chiffre d’affaires
CAF Capacité d’autofinancement
CAR Charges à répartir (sur plusieurs exercices)
CBC Concours bancaires courants
CSANV Capital souscrit appelé non versé
CSNA Capital souscrit non appelé
DADP Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
EBE Excédent brut d’exploitation
ECA Écart de conversion actif
ECP Écart de conversion passif
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EENE Effets escomptés non échus


ETE Excédent de trésorerie d’exploitation
FR Fonds de roulement
FRNG Fonds de roulement net global
ICNE Intérêts courus non échus
IS Impôt sur les sociétés
MBA Marge brute d’autofinancement
OEC Ordre des experts-comptables
PCEA Prix de cession des éléments d’actifs
PCG Plan comptable général
PRO Prime de remboursement des obligations
RADP Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
SIG Soldes intermédiaires de gestion
VCEAC Valeur comptable des éléments d’actifs cédés
VMP Valeur mobilière de placement
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Lexique

Besoin en fonds de roulement : besoin de financement permanent à court terme né du


décalage entre le décaissement des achats et des charges et l’encaissement des ventes, diffé-
rence entre les stocks, les en-cours et les créances de l’actif circulant et les dettes
circulantes.

Effet ciseaux : situation d’une entreprise dans laquelle la croissance du chiffre d’affaires
tend à réduire la trésorerie en raison d’une augmentation du BFR d’exploitation
supérieure à celle de l’excédent brut d’exploitation.

Flux de fonds : flux de ressources et d’emplois générés par les opérations de l’entreprise.
Ces emplois et ressources sont enregistrés sur la base du fait générateur, sans tenir
compte de leur date d’encaissement ou de paiement. Les flux de fonds correspondent alors à
des flux potentiels de trésorerie.

Flux de trésorerie : flux correspondant à des opérations ayant donné lieu à encaisse-
ment ou décaissement. Ils rendent compte des mouvements réels de trésorerie.
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Fonds de roulement : fonds de roulement calculé à partir du bilan fonctionnel. Il s’agit


de l’excédent des ressources durables sur les emplois stables. Toutes choses égales par
ailleurs, l’augmentation du fonds de roulement améliore la trésorerie nette.

Liquidité d’une entreprise : capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements de


court terme. La liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs à moins d’un an permet
théoriquement de rembourser les dettes à moins d’un an.

Solvabilité : capacité de l’entreprise à payer ses dettes lorsque celles-ci arrivent à


échéance. Au sens large, la solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à
celle des dettes.

Tableau de financement : tableau de flux de fonds qui analyse la variation de la trésore-


rie nette de l’entreprise entre les bilans d’ouverture et de clôture. Préconisé par le plan
comptable, il comprend deux parties donnant l’explication de la variation du fonds de roule-
ment et de la variation du BFR.

Tableau de flux de trésorerie : tableau qui analyse la variation de la trésorerie en flux


en fonction de leur origine (activité, financement, investissement). Deux modèles sont
généralement proposés : le tableau de l’OEC et le tableau de la Banque de France.
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Index

Augmentation de capital 22 Flux de fonds 11


Autres créditeurs 33 FRNG (fonds de roulement net global) 31, 92
Autres débiteurs 33 ICNE sur emprunts 45
Avances et acomptes versés ICNE sur prêts 42
sur immobilisations 40 MBA (marge brute d’autofinancement) 79
BFR (besoin en fonds de roulement) 16, 50 PCEA (produits de cessions d’éléments
CAF (capacité d’autofinancement) 22, 57 d’actifs) 22
Capital appelé non versé 62 Prime d’émission 22, 42, 62
Capital souscrit non appelé 42, 62 Prime de remboursement 46
Cession 22, 39, 76 Produits constatés d’avance 33
Charges à répartir 26, 57 Réductions d’immobilisations 40, 61
Charges constatées d’avance 32 Réserves 42, 43
Concours bancaires courants 34, 45 Résultat brut d’exploitation 66
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Crédit-bail 37, 72, 74, 75 Stocks 32, 71


Décalage 12, 50, 55, 72, 73 Subvention d’investissement 76
Dividendes 25, 43 Trésorerie 9
Écarts de conversion 35, 45 Trésorerie active 33
EENE (effets escomptés non échus) 36, 72, Trésorerie passive 33
77 VMP (valeur mobilière de placement) 34, 52,
Effet ciseaux 81 58, 63
ETE (excédent de trésorerie
d’exploitation) 66

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2023/2024
UE 116 Finance d’entreprise

Devoir 2

À déposer pour correction : Auteur : Emmanuelle Plot


deli.cnam.fr

REMaRQuE
Le devoir est noté sur 30 points. Après correction, la note finale sera ramenée sur 20 points.
Le devoir est conçu pour être réalisé sans calculatrice.

EXERCICE 1 COMPRENDRE LE CALCUL D’UN FLUX


DE TRÉSORERIE D’ACTIVITÉ (14 POINTS)
Lors d’un stage dans un cabinet d’expertise comptable, vous devez reprendre l’analyse
de l’évolution de la trésorerie nette d’une société. Votre maître d’apprentissage vous a
fourni le dossier de cette société sans aucune explication, et vous vous apercevez qu’une
partie des documents n’est pas lisible. Vous devez ainsi compléter l’ensemble des
informations finan- cières avant de commenter la variation de la trésorerie nette.

TRAVAIL À FAIRE
À l’aide des informations disponibles ci-après, complétez le compte de résultat de l’exercice N
Commentez brièvement l’évolution de la trésorerie nette. (3 points)

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116 FINANCE D’ENTREPRISE DEVOIR 2

Tableau des flux de trésorerie de l’OEC : flux de trésorerie liés à l’activité

Exercice N
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat d’exploitation 60 000
Élimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie :
Amortissements, dépréciations (sauf sur actif circulant) et provisions 2 000
Transferts de charges au compte des charges à répartir 0
Résultat brut d’exploitation 62 000
Moins la variation du BFRE d’exploitation :
Stocks – 4 000
Créances d’exploitation 7 000
Dettes d’exploitation 10 000
Flux net de trésorerie d’exploitation 75 000
Produits financiers encaissables 10 000
Charges financières décaissables – 17 000
Produits et charges exceptionnels sur opérations de gestion – 3 000
Participation des salariés au résultat – 8 000
Impôts sur les sociétés – 15 000
Autres créances liées à l’activité 0
Autres dettes liées à l’activité – 4 000
Total A – Flux de trésorerie liés à l’activité 38 000

Tableau des immobilisations

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Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations incorporelles 30 000 0 0 30 000
Immobilisations corporelles 250 000 30 000 12 000 268 000
Participations 10 000 0 0 10 000
Prêts 0 0 0 0
Total 290 000 30 000 12 000 308 000

Tableau des amortissements

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations incorporelles 10 000 2 000 0 12 000
Immobilisations corporelles 45 000 10 000 5 000 50 000
Total 55 000 12 000 5 000 62 000

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DEVOIR 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

Tableau des dépréciations et provisions

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations corporelles 0 0 0 0
Stocks de marchandises 0 0 0 0
Créances clients 3 000 4 000 2 000 5 000
Valeurs mobilières de placement 4 000 2 000 1 000 5 000
Provisions pour risques 10 000 0 10 000 0
Total 17 000 6 000 13 000 10 000

Tableau des subventions d’investissement

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Subventions d’investissement 15 000 10 000 7 000 18 000

Informations complémentaires

∙ Les reprises et dotations pour provisions pour risques sont classées dans des comptes
d’exploitation.

∙ Le résultat net des cessions est de 3 000 €.


∙ Ilaun’ybilan
a pas de charges à répartir ou de primes de remboursement d’emprunts obligataires
(ni au 31/12/N–1 ni au 31/12/N).
∙ Les valeurs mobilières de placement sont des titres liquides, faciles à vendre.
∙ L’IS sur plus-value de cessions n’est pas retraité.
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∙ La société n’a aucun concours bancaire courant au 31/12/N.


∙ Pour l’exercice N, le flux net de trésorerie généré par les opérations d’investissement est
négatif à 54 000 €, et le flux net de trésorerie généré par les opérations de
financement est positif à 10 000 €.

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116 FINANCE D’ENTREPRISE DEVOIR 2

ANNEXE 1
Compte de résultat pour l’exercice N : à compléter

Total des charges d’exploitation À compléter Total des produits d’exploitation 180 000
Charges financières Produits financiers
DADP financières À compléter De participation À compléter
Intérêts et charges assimilées À compléter D’autres valeurs mobilières 2 000
Charges nettes sur cessions de VMP 10 000 Autres intérêts et produits assimilés 3 000
Reprises sur dépréciations
Charges exceptionnelles et provisions À compléter
DADP exceptionnelles À compléter Produits nets sur cessions de VMP 0
Sur opérations de gestion À compléter Produits exceptionnels
Reprises sur dépréciations
VCEAC À compléter et provisions À compléter
Participation des salariés aux
résultats À compléter Sur opérations de gestion 5 000
Impôts sur les bénéfices À compléter PCEA À compléter
Résultat net À compléter QPSI virée au résultat À compléter

ANNEXE 2
Extrait du bilan au 31/12/N : à compléter

31/12/N 31/12/N–1
Amortissements
Brut Net Net

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et dépréciations
ACTIF CIRCULANT
Marchandises 12 000 0 12 000 À compléter
Créances clients À compléter À compléter À compléter 23 000
Créances sur cessions d’immobilisations 5 000 0 5 000 0
Capital souscrit – appelé, non versé 8 000 0 8 000 0
Valeurs mobilières de placement 10 000 5 000 5 000 10 000
Disponibilités 21 000 0 21 000 16 000
Charges constatées d’avance 4 000 0 4 000 3 000

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DEVOIR 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

EXERCICE 2 CONSTRUIRE ET COMMENTER UN TABLEAU


DE FINANCEMENT (16 POINTS)
Le directeur financier d’une société vous demande d’analyser la variation de la
trésorerie nette à partir de la technique du tableau de financement.

TRAVAIL À FAIRE
Complétez le tableau de financement fourni en annexe pour l’exercice N. (11,5 points)
Rédigez en quelques lignes une analyse de la variation de la trésorerie nette. (2 points)
Indiquez le montant (avec son signe) qu’il faudrait inscrire dans le tableau des flux de trésoreri
Incidence des variations du capital
Variation des créances et des dettes sur immobilisations
Cessions d’immobilisations nettes d’IS (taux d’IS à 25 %)

Bilan au 31/12/N

31/12/N 31/12/N–1
ACTIF Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit – non appelé (0) 10 000 0 10 000 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles 45 000 17 000 28 000 35 000
Immobilisations corporelles 750 000 185 000 565 000 270 000
Avances et acomptes 20 000 0 20 000 30 000
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Immobilisations financières 98 000 4 000 94 000 108 000


Total I 913 000 206 000 707 000 443 000
ACTIF CIRCULANT
Marchandises 16 000 0 16 000 12 000
Matières premières 13 000 0 13 000 18 000
Produits intermédiaires et finis 18 000 5 000 13 000 14 000
Avances et acomptes versés 0 0 0 0
Créances clients et comptes rattachés 15 000 5 000 10 000 55 000
Créances sur cessions d’immobilisations 10 000 0 10 000 0
Capital souscrit – appelé, non versé 5 000 0 5 000 0
Valeurs mobilières de placement 25 000 2 000 23 000 27 000
Disponibilités 52 000 0 52 000 8 000
Charges constatées d’avance 8 000 0 8 000 3 000
Total II 162 000 12 000 150 000 137 000
TOTAL GÉNÉRAL (0 + I + II) 1 085 000 218 000 867 000 580 000

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116 FINANCE D’ENTREPRISE DEVOIR 2

PASSIF 31/12/N 31/12/N–1


CAPITAUX PROPRES
Capital social 310 000 250 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport 55 000 35 000
Réserve légale 31 000 25 000
Autres réserves 7 000 20 000
Report à nouveau 10 000 6 000
Résultat de l’exercice 40 000 25 000
Subventions d’investissement 14 000 0
Total I 467 000 361 000
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Provisions pour risques 10 000 0
Provisions pour charges 0 0
Total II 10 000 0
DETTES
Autres emprunts obligataires 0 0
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (a) 341 000 197 000
Avances et acomptes reçus 0 0
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 5 000 10 000
Dettes fiscales et sociales (b) 34 000 12 000
Dettes sur immobilisations 10 000 0
Produits constatés d’avance 0 0
Total III 390 000 219 000
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 867 000 580 000

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(a) Concours bancaires courants 0 0
(a) Intérêts courus non échus 16 000 7 000
(b) Dettes fiscales d’IS 6 000 4 000

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DEVOIR 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

Compte de résultat de l’exercice N


Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 310 000
Production vendue 430 000
Production stockée 4 000
Subventions d’exploitation 0
Reprises sur provisions (et amortissements) 0
Transferts de charges 0
Autres produits 0
Total I 744 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 270 000
Variation des stocks – 4 000
Achats de matières premières 140 000
Variation des stocks 5 000
Autres achats et charges externes 45 000
Impôts, taxes et versements assimilés 15 000
Charges de personnel 180 000
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions 52 000
Autres charges 0
Total II 703 000
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I – II) 41 000
Produits financiers
De participation 11 000
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé 2 000
Autres intérêts et produits assimilés 1 000
Reprises sur dépréciations et provisions 6 000
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 4 000
Total III 24 000
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions 2 000
Intérêts et charges assimilées 9 000
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Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 0


Total IV 11 000
2. RÉSULTAT FINANCIER (III – IV) 13 000
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I – II + III – IV) 54 000
Produits exceptionnels
Reprises sur dépréciations et provisions 0
Sur opérations de gestion 0
Produits de cessions d’éléments d’actifs 40 000
Quote-part de subventions d’investissement virée au résultat 1 000
Total V 41 000
Charges exceptionnelles
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions 0
Sur opérations de gestion 0
Sur opérations en capital (VCEAC) 30 000
Total VI 30 000
4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (V – VI) 11 000
Participation des salariés aux résultats (VII) 10 000
Impôts sur les bénéfices (VIII) 15 000
Total des produits (I + III + V) 809 000
Total des charges (II + IV + VI + VIII) 769 000
Bénéfice ou perte 40 000

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116 FINANCE D’ENTREPRISE DEVOIR 2

Tableau des immobilisations

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations incorporelles 45 000 0 0 45 000
Immobilisations corporelles 550 000 350 000 150 000 750 000
Avances et acomptes 30 000 20 000 30 000 20 000
Participations 90 000 0 0 90 000
Prêts 20 000 0 12 000 8 000
Total 735 000 370 000 192 000 913 000

Tableau des amortissements

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations incorporelles 10 000 7 000 0 17 000
Immobilisations corporelles 280 000 25 000 120 000 185 000
Total 290 000 32 000 120 000 202 000

Tableau des dépréciations et provisions

Valeur Valeur
Augmentation Diminution
au 31/12/N–1 au 31/12/N
Immobilisations incorporelles 0 0 0 0
Immobilisations corporelles 0 0 0 0
Immobilisations financières 2 000 2 000 0 4 000

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Stocks de produits finis 0 5 000 0 5 000
Créances clients 0 5 000 0 5 000
Valeurs mobilières de placement 8 000 0 6 000 2 000
Provisions pour risques 0 10 000 0 10 000
Total 10 000 22 000 6 000 26 000

Informations complémentaires

∙ Les charges constatées d’avance sont à classer en créances d’exploitation.


∙ Les valeurs mobilières de placement sont des titres liquides.
∙ 15l’exercice
000 € de réserves ont été incorporés au capital lors de l’augmentation de capital de
N.

∙ La société a contracté pour 150 000 € de nouveaux emprunts en N.


∙ End’une
juin N–1, un contrat de crédit-bail a été signé pour l’utilisation d’un matériel industriel
valeur de 50 000 € utilisable sur 5 ans.

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DEVOIR 2 FINANCE D’ENTREPRISE 116

ANNEXE
Tableau de financement : à compléter

Première partie

Emplois stables Ressources durables


Distributions mises en paiement Capacité d’autofinancement de l’exercice
Acquisitions d’immobilisations incorporelles Cessions d’immobilisations incorporelles
Acquisitions d’immobilisations corporelles Cessions d’immobilisations corporelles
Acquisitions d’immobilisations financières Cessions ou réductions d’immo. financières
Charges à répartir sur plusieurs exercices Augmentation de capital
Remboursements de dettes financières Augmentation des autres capitaux propres
Augmentation des dettes financières
Total des emplois stables Total des ressources durables
Variation du FR (ressource nette) Variation du FR (emploi net)

Seconde partie

Besoins Dégagements Soldes


Variation « Exploitation »
Stocks et en-cours
Avances et acomptes versés
Créances d’exploitation
Avances et acomptes reçus
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Dettes d’exploitation
Variation « Exploitation »
Variation « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs
Variation des autres créditeurs
Variation « Hors exploitation »
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités
Variation des concours bancaires courants
Variation « Trésorerie »

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