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RAPPORT ANNUEL 2019

COMMISSION BANCAIRE DE L’AFRIQUE CENTRALE


En vertu de la Convention du 16 octobre 1990 portant création d’une Commission Bancaire en
Afrique Centrale (COBAC), modifiant la Convention de coopération monétaire du 22 novembre
1972, la Commission Bancaire est l’un des organes chargés de la mise en œuvre de la coopération
monétaire entre les six Etats membres de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique
Centrale (CEMAC) :

— la République du Cameroun ;
— la République centrafricaine ;
— la République du Congo ;
— la République Gabonaise ;
— la République de Guinée Equatoriale ;
— et la République du Tchad.

La COBAC est chargée, dans les conditions fixées par l’Annexe à la Convention du 16 octobre 1990,
de veiller au respect par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires
édictées par les Autorités nationales, par le Comité Ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique
Centrale (UMAC), par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) ou par elle-même et qui
leur sont applicables, et de sanctionner les manquements constatés.

En particulier, la COBAC contrôle les conditions d’exploitation des établissements de crédit, veille
à la qualité de leur situation financière et assure le respect des règles déontologiques de la profession.
Cette mission a été étendue en 2002 aux établissements de microfinance et en 2015 aux holdings
financières qui sont des entreprises ayant pour vocation de regrouper des participations dans di-
verses sociétés et d’en assurer l’unité de direction. En 2018, une nouvelle catégorie d’assujettis,
dénommée établissement de paiement a été soumise à la supervision de la COBAC. Il en est de
même pour les bureaux de change dont le contrôle a été dévolu à la COBAC dans le cadre de la
réglementation des changes.

Le présent rapport couvre les activités de la Commission Bancaire et de son Secrétariat Général
ainsi que des établissements de crédit et de microfinance de la CEMAC durant la période allant du
1er janvier au 31 décembre 2019.

Tous les montants dont l’unité de compte n’est pas précisée sont exprimés en Francs CFA (Franc de
la Coopération Financière en Afrique Centrale) émis par la BEAC.

www.sgcobac.org
Liste des abréviations, des sigles et des symboles

ACPR Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution


BCE Banque Centrale Européenne
BEAC Banque des États de l’Afrique Centrale
CAC Commissaire aux comptes
DCI Département de Contrôle Interne
CEMAC Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CERBER Collecte, Exploitation et Restitution aux Banques et établissements financiers des États
Réglementaires
CFA Coopération Financière en Afrique Centrale
COBAC Commission Bancaire de l’Afrique Centrale
DAG Direction de l’Administration Générale
DCP Direction du Contrôle Permanent
DG Directeur Général
DCPLA Direction du Contrôle sur Place
DREGRI Direction de la Réglementation, des Etudes Générales et des Relations Internationales
EMF Etablissement de microfinance
FMI Fonds Monétaire International
PIB Produit Intérieur Brut
RCA République centrafricaine
SDI Schéma Directeur Informatique
SESAME Système d’Evaluation et de Supervision des Activités de Microfinance
SPECTRA Système intégré de production, d’exploitation, de contrôle et de traitement réglemen-
taire des données des assujettis
SYSCO Système de Cotation des Etablissements de crédit
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
UI Unité Informatique
UMAC Union Monétaire de l’Afrique Centrale
WEO World Economic Outlook
Table des matières

PROPOS DU PRESIDENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

MOT DU SECRETAIRE GENERAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

I Présentation de la COBAC
1 Faits marquants de l’année 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2 Organisation et fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1 Le collège des commissaires 15
2.2 Le Secrétariat Général 18

3 La supervision basée sur les risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19


3.1 Finalité de la mise en œuvre de la SBR au niveau du Secrétariat Général
de la COBAC 19
3.2 Schématisation de la démarche de mise en œuvre de la SBR 20
3.3 Les différentes étapes de la démarche adoptée 21

II Surveillance bancaire de la CEMAC

4 Actions du collège des commissaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23


4.1 Les décisions de portée générale 23
4.2 Les décisions à caractère individuel 24
5 Avis et autorisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

6 Contrôle prudentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.1 Le contrôle sur place 28
6.2 Le contrôle sur pièces 30

7 Fonds de garantie des dépôts en Afrique Centrale . . . . . . . . . . . . . 32


7.1 Dispositif règlementaire 32
7.2 Actions menées en 2019 33

III Concertation et coopération internationale

8 Concertations et la vulgarisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
8.1 La concertation annuelle avec la profession bancaire 35
8.2 Séminaire de vulgarisation du nouveau dispositif règlementaire relatif aux
services de paiement 36
8.3 Séminaire de vulgarisation de la réglementation des changes 39

9 Coopération internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
9.1 La 7ème rencontre bilatérale entre les Secrétariats Généraux des Commissions
Bancaires de l’UMOA et de l’Afrique Centrale 41
9.2 Réunion de haut niveau sur le renforcement de la supervision du secteur
financier et les priorités actuelles de régulation. 42
9.3 La réunion des ministres des finances de la Zone franc 43
9.4 Les réunions avec les institutions de Bretton Woods 44

IV Budget et suivi des activités

10 Budget 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
10.1 Les ressources de la COBAC 46
10.2 Les charges de la COBAC 46

11 Contrôle interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
11.1 Renforcement du dispositif de contrôle interne 48
11.2 Mise en œuvre du dispositif de contrôle interne 48
11.3 Les contrôles réalisés par le Département du Contrôle Interne 49

V Situation du système bancaire et de la Microfinance

12 Système bancaire en 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51


12.1 La structure du Système bancaire 51
12.2 Indicateurs d’activité des banques de la CEMAC 52
12.2.1 Evolution des dépôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
12.2.2 Évolution des emplois de la clientèle non financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
12.2.3 Évolution de l’excédent de trésorerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
12.3 Indicateurs de performance des banques de la CEMAC 56
12.3.1 Evolution du produit net bancaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
12.3.2 Evolution du résultat net . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
12.4 Les risques et structure financière 59
12.4.1 La qualité du portefeuille de crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
12.4.2 Les fonds propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
12.4.3 La liquidité du système bancaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

13 Evolution du secteur de la microfinance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64


13.1 Evolution des principaux indicateurs au 31 décembre 2019 64
13.1.1 Evolution du bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
13.1.2 Evolution des dépôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
13.1.3 Évolution des crédits bruts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
13.2 La rentabilité des EMF 67

VI ANNEXES
ANNEXE 1 : Les nouveaux textes réglementaires . . . . . . . . . . . . . . . . 70

ANNEXE 2 : Statistiques bancaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

ANNEXE 3 : Statistiques de la microfinance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105


PROPOS DU PRÉSIDENT

En 2019, la COBAC a de nouveau été un activités de suivi du rapatriement des avoirs


acteur central de la stabilité financière de en devises des Etats membres de la CEMAC,
la sous-région. Je tiens à en remercier les menées par le Comité mixte BEAC/Banque
femmes et les hommes engagés avec tout de France/Trésor Français.
leur professionnalisme au sein du Secrétariat
général de la COBAC, ainsi que des divers Les réflexions approfondies sur le niveau
Collèges engagés dans la stabilité du système des réserves extérieures conduites par ce
financier de la CEMAC. Comité ont permis de mettre en exergue une
faible connaissance par les parties prenantes
En ce qui concerne le secteur bancaire, du cadre règlementaire et opérationnel de
2019 a été marqué par la reforme du dis- la règlementation des changes, due, d’une
positif réglementaire portant sur la régle- part, à l’absence de vulgarisation de celui-ci
mentation des changes dans la CEMAC. et, d’autre part, à l’ineffectivité de sa mise
en oeuvre, conduisant à un faible niveau de
Après le bilan de la mise en oeuvre de la rapatriement des recettes d’exportation dans
règlementation des changes dans la CEMAC la CEMAC.
en 2011, la Banque Centrale a constaté plu-
sieurs limites liées à l’évolution du contexte En plus des difficultés liées à l’application
socio-économique et relevé son faible niveau de ces textes, la révision avait pour but de
d’application par les différents acteurs écono- mettre en adéquation la réglementation des
miques. Cette situation a conduit l’Institution changes avec les mutations profondes des
d’Emission Monétaire a initié en 2012 la sphères économiques et financières mon-
réforme de la règlementation des changes diales et sous régionales, enregistrées au
applicable dans la CEMAC. cours de ces dernières années. Ces évolu-
tions ont trait, notamment au développement
Il convient de noter également que la problé- des systèmes et moyens de paiement électro-
matique de la révision du cadre juridique en nique, à l’apparition et à la consolidation des
vigueur a été posée en 2011 dans le cadre des marchés boursiers, ainsi qu’à l’essor de la
10

problématique de lutte contre le blanchiment sur les enjeux et les innovations de ce nou-
des capitaux et le financement du terrorisme. veau cadre règlementaire.

De même, les statuts de la Banque Centrale, Les principales innovations introduites


mis à jour en juin 2017 fixent parmi les par la nouvelle règlementation des
missions essentielles de la Banque Centrale changes dans la CEMAC sont les sui-
celle de « conduire la politique de change de vantes :
l’Union Monétaire ». Cette nouvelle mission
nécessite donc une clarification des rôles et — l’attribution du rôle d’administration
des responsabilités des organes chargés de de la règlementation des changes à la
la mise en œuvre de la règlementation des Banque Centrale conformément à ses
changes. missions statutaires de conduite de la
politique de change et de gestion des
Enfin, le diagnostic de la situation macroé- réserves de change de la CEMAC ;
conomique réalisé par les Autorités de la — la rétrocession immédiate des devises
CEMAC et le Gouvernement de la BEAC reçues par les établissements de crédit
a fait ressortir que la politique monétaire à la Banque Centrale ;
n’était pas sous-tendue par une règlemen- — la définition des attributions des diffé-
tation des changes adaptée à l’évolution de rents organes de contrôle, à savoir la
notre environnement et conforme aux enga- BEAC et la COBAC ;
gements internationaux de nos Etats. — le renforcement du rôle de contrôle de
la COBAC dans le suivi de la mise
Les différents travaux menés par la Banque en œuvre de la règlementation des
Centrale ont donné lieu à l’adoption changes ;
d’un nouveau dispositif portant règle- — l’adaptation de la règlementation des
mentation des changes dans la CEMAC, changes aux problématiques liées aux
comprenant, d’une part, le règlement services et moyens de paiement, aux
n°02/18/CEMAC/UMAC/CM portant rè- institutions de transfert de fonds et à
glementation des changes dans la CEMAC, la lutte contre le blanchiment des capi-
adopté le 21 décembre 2018 à Yaoundé par taux et le financement du terrorisme ;
le Comité Ministériel de l’UMAC et, d’autre — la simplification du régime des sanc-
part, quatorze (14) instructions d’application, tions pour permettre une meilleure ap-
signées le 10 juin 2019 par le Gouverneur de plicabilité ;
la Banque Centrale. — l’élaboration d’instructions par la
Banque Centrale pour préciser les
C’est dans la perspective d’une meilleure modalités d’application de certaines
appropriation de ces nouveaux textes que la dispositions du règlement CEMAC.
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale
a organisé un séminaire, afin de sensibiliser Les établissements de crédit doivent mettre
les principaux acteurs impliqués dans la mise en oeuvre scrupuleusement cette nouvelle ré-
en oeuvre de la règlementation des changes glementation.

ABBAS MAHAMAT TOLLI

Gouverneur de la BEAC,
Président de la COBAC
MOT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Une nouveauté apportée à l’arsenal réglemen- mentation.


taire de la COBAC cette année a été, d’une
part, le règlement portant sur les modalités Ce renforcement des mesures de sanction,
d’application et de recouvrement des sanc- par l’introduction des sanctions pécuniaires
tions pécuniaires et, d’autre part, le règlement à l’encontre des personnes morales, des per-
sur la publication des sanctions disciplinaires sonnes physiques est aussi en étroite corréla-
et pécuniaires prononcées par la COBAC. tion avec l’émergence de nouveaux risques
parmi lesquels les risques opérationnels, de
Ces textes qui viennent compléter le dispo- liquidité, de blanchiment des capitaux et de
sitif de sanction en vigueur visent à combler financement du terrorisme, les moyens de
une anomalie qui est l’absence d’un sys- paiement innovant mais également de la né-
tème sanction pécuniaire dans notre arsenal cessité de garantir l’efficacité du contrôle
réglementaire alors que tous les supervi- externe des établissements assujettis.
seurs bancaires disposent d’un tel outil. Le
benchmark que nous avons réalisé lors de Le règlement prévoit, entre autres que, outre
l’élaboration de ce texte nous a montré com- sa notification aux autorités et sa communi-
bien la CEMAC est en retard. cation à l’association professionnelle dont
relève l’établissement concerné, la sanction
L’instauration de ces dispositifs résulte pécuniaire peut faire l’objet d’une publica-
donc de plusieurs constats établis lors des tion, comme le font tous les superviseurs
contrôles sur pièces et sur place effectués par dans une logique de discipline de marché,
la COBAC auprès des assujettis. Ces constats conformément aux meilleurs standards inter-
concernent la persistance et la récurrence nationaux.
de certaines infractions, notamment celles
relatives au non-respect des normes assises L’adoption de ces textes constitue, une avan-
sur les fonds propres et à celles traitant de cée majeure dans la protection des consom-
la liquidité, ainsi que les délais longs pour mateurs et des clients ainsi que dans l’élargis-
rétablir la conformité à l’égard de la régle- sement des outils de sanction à la disposition
12

du superviseur. Mais, il nous reste néanmoins de développer un comportement vertueux des


beaucoup à faire. établissements assujettis dans l’intérêt de la
stabilité du système bancaire de la CEMAC.
L’objectif de ce texte est d’augmenter le coût
de la non-conformité à la réglementation et

HALILOU YERIMA BOUBAKARY

Secrétaire Général de la COBAC


I
Présentation de la COBAC

1 Faits marquants de l’année 2019 . . . . . 14

2 Organisation et fonctionnement . . . . . . 15
2.1 Le collège des commissaires
2.2 Le Secrétariat Général

3 La supervision basée sur les risques . . 19


3.1 Finalité de la mise en œuvre de la SBR au niveau
du Secrétariat Général de la COBAC
3.2 Schématisation de la démarche de mise en œuvre
de la SBR
3.3 Les différentes étapes de la démarche adoptée
1. Faits marquants de l’année 2019

— 25 février 2019 : concertation élargie sur les projets de textes relatifs aux sanctions
pécuniaires et à la protection des consommateurs des produits et services bancaires ;

— 23 juillet 2019 : séminaire de diffusion du nouveau dispositif portant réglementation des


changes dans la CEMAC ;

— 23 juillet 2019 : séminaire de diffusion du nouveau dispositif reglementaire relatif aux


services de paiement dans la CEMAC ;

— 23 septembre 2019 : adoption du règlement COBAC R-2019/01 relatif à l’agrément et aux


modifications de situation des prestataires des services de paiement ;

— 23 septembre 2019 : adoption du règlement COBAC R-2019/02 relatif aux normes


prudentielles applicables aux établissements de paiement ;

— 23 septembre 2019 : adoption du règlement COBAC R-2019/03 relatif aux modalités


d’application et de recouvrement des sanctions pécuniaires par la Commission Bancaire de
l’Afrique Centrale ;

— 23 septembre 2019 : adoption du règlement COBAC R-2019/04 relatif aux modalités


de publication des sanctions disciplinaires et pécuniaires prononcées par la Commission
Bancaire de l’Afrique Centrale ;

— 23 septembre 2019 : adoption de la Décision COBAC D-2019/210 modifiant la décision


COBAC D-2017/250 du 17 juillet portant organigramme du Secrétariat Général de la
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale.
2. Organisation et fonctionnement

La Commission Bancaire est un organe de Bancaire lors de sa prochaine séance.


décision appelé à se réunir périodiquement.
Le Secrétaire Général de la COBAC assure
La Commission Bancaire délibère valable-
l’exécution des décisions de la Commission
ment lorsque deux tiers de ses membres sont
en application de l’article 10 de l’Annexe
présents. Le consensus est généralement re-
à la Convention de 1990. La BEAC met à
quis à l’issue des délibérations, à défaut les
la disposition de la COBAC les moyens hu-
affaires sont tranchées à la majorité des deux
mains et matériels indispensables à son bon
tiers par vote à mains levées ou au scrutin
fonctionnement.
secret si au moins un tiers des membres le
demande.
La Commission Bancaire se réunit en ses-
sion ordinaire, à fréquence trimestrielle, et
chaque fois que les circonstances l’exigent La Commission édicte des règlements, prend
en session disciplinaire ou extraordinaire. des décisions ou émet des avis. Les règle-
Les réunions se tiennent soit au siège de la ments sont transmis aux autorités monétaires
COBAC à Libreville, soit dans les locaux nationales et entrent en vigueur, en l’absence
de l’une des six directions nationales de la d’un désaccord expressément notifié à la
BEAC. En cas d’urgence, les membres de COBAC dans un délai de deux mois. Les
la Commission peuvent-être saisis et invités décisions à caractère individuel sont exé-
à se prononcer par voie de consultation à cutoires dès notification et les avis d’effet
domicile. Les mesures arrêtées selon cette immédiat.
procédure sont entérinées par la Commission

2.1 Le collège des commissaires membres nommés par le comité ministériel


de l’UMAC en raison de leurs compétences
Le collège des commissaires est constitué de en matière bancaire, financière et juridique
membres de droit du fait de leur appartenance et un représentant de l’Autorité de Contrôle
aux instances de décision de la BEAC et de Prudentiel et de Résolution (ACPR) désigné
16 Chapitre 2. Organisation et fonctionnement

par le Gouverneur de la Banque de France. Bancaire qui est trounant est passé en 2019
Le septième membre de la Commission de la Centrafrique au Cameroun.

Président
ABBAS MAHAMAT TOLLI, Gouverneur de la BEAC
Suppléant : Dieudonné EVOU MEKOU, Vice-Gouverneur de la BEAC

Membres de droit Membres nommés par le Comité Ministériel Représentant de l’ACPR

Les Censeurs de la BEAC Titulaire


Cameroun Jean-Paul CAILLOT
Titulaire : Berthe YECKE ENDALE Suppléant
Suppléant : Marie Laure BEKONO Gérard GRANBOULAN
Louis ALEKA RYBERT
Guillaume PREVOST Centrafrique
Salomon Francis MEKE Titulaire : Denis Ingrid TOMBIDAM
Suppléant : Narcisse ANIYASSI
ou leurs suppléants
Congo
Natacha OYOUOMI Titulaire : Bernard NGAZO
François GIOVALUCCHI Suppléant : Rodney GOUELLET

Gabon
Titulaire : Régis MOUKOUTOU
Suppléant : Anicet OGANDAGA

Guinée Équatoriale
Titulaire : Silvestre MANSIELE BIKENE
Suppléant : Baltasar EBANG ENGONGA ALU

Tchad
Titulaire : MAHAMAT NOUR ASSADYA
Suppléant : MOUSTAPHA MAHAMAT

7e Membre (Cameroun)
Titulaire : Constant BADIA
Suppléant : Ibougna DOUNIANA
2.1 Le collège des commissaires 17

ABBAS MAHAMAT TOLLI Dieudonné EVOU


Président MEKOU
Président suppléant

Les commissaires

MAHAMAT NOUR
Berthe YECKE ENDALE Denise Ingrid Régis MOUKOUTOU ASSADYA
Titulaire TOMBIDAM Bernard NGAZO Titulaire Titulaire
Titulaire Titulaire
Marie Laure BEKONO Anicet OGANDAGA MOUSTAPHA
Suppléant Narcisse ANIYASSI Rodney GOUELLET Suppléant MAHAMAT
Suppléant Suppléant
Suppléant

Silvestre MANSIELE Salomon Francis MEKE Guillaume PREVOST Louis ALEKA-RYBERT Jean-Paul CAILLOT
BIKENE Censeurs Titulaires Titulaire
Titulaire
Natacha OYOUOMI – François GIOVALUCCHI Gérard GRANBOULAN
Baltasar EBANG Censeurs Suppléant Suppléant
ENGONGA ALU
Suppléant

Membre tournant

Constant BADIA
Titulaire

Ibougna DOUNIANA
Suppléant

F IGURE 2.1 – Commissaires de la COBAC en 2019


18 Chapitre 2. Organisation et fonctionnement

2.2 Le Secrétariat Général — la direction de la surveillance perma-


Par décision COBAC D-2019/210 du 23 sep- nent des établissements de microfi-
tembre 2019, modifiant la décision COBAC nance (DSPEMF).
D-2017/250 du 17 juillet 2017 portant or- Cette première direction est composée de
ganigramme du Secrétariat Général de la deux départements : le département du
COBAC, la Commission Bancaire a scindé contrôle permanent et le département des
l’ancienne direction de contrôle sur pièces en contrôles spécialisés et des analyses transver-
deux directions : sales. La DSPEMF de son côté est composée
du département du contrôle permanent des
— la direction de la surveillance perma- établissements de microfinance et du départe-
nente des établissements de crédit et ment des agréments, des contrôles spécialisés
paiement (DSP) ; et et des analyses transversales.
3. La supervision basée sur les risques

Soucieux d’asseoir un dispositif de supervi- systèmes de gestion des risques mis en place
sion en phase avec les meilleures pratiques par les établissements assujettis pour iden-
et tenant compte des différentes recomman- tifier, mesurer, surveiller et contrôler les
dations émises dans les rapports des parte- risques par rapport à leur profil de risque.
naires techniques, le Secrétariat Général de Cette meilleure connaissance des établisse-
la COBAC décide d’adopter la supervision ments doit améliorer l’efficacité de l’action
basée sur les risques comme méthode de de la COBAC en permettant d’intervenir de
supervision. Ce nouveau cadre va permettre manière appropriée et en temps opportun
au Secrétariat Général de la COBAC d’antici- avant la survenance des difficultés.
per la survenance de difficultés provenant de La mise en œuvre de la supervision basée sur
risques inhérents ou résiduels pouvant désta- les risques implique l’ensemble des entités
biliser le système financier et d’apporter une de la COBAC. Elle concerne le cycle de vie
réponse adaptée dans les meilleurs délais. des établissements assujettis qui commence
dès leur processus d’agrément, s’étend aux
contrôles multiformes sur place et pièces, à la
prise de mesure d’intervention précoce ou de
3.1 Finalité de la mise en œuvre de
restructuration et aux sanctions, notamment
la SBR au niveau du Secrétariat le retrait d’agrément. Il s’agit d’éviter que
Général de la COBAC l’intervention de la COBAC soit jugée « trop
L’objectif recherché par le Secrétariat peu ou trop tard » en détectant les problèmes
Général de la COBAC est d’arriver à orienter en amont avant qu’ils ne deviennent ingé-
ses efforts de supervision, en priorité, vers rables et ne dégénèrent en crise bancaire gé-
l’identification des activités et pratiques des néralisée. Cette nouvelle philosophie implé-
établissements assujettis susceptibles de gé- mentée au sein de la COBAC ne doit pas être
nérer les risques les plus importants tant sur perçue seulement comme une simple ques-
plan individuel que systémique. L’atteinte de tion d’organisation et de procédures. Il s’agit
cet objectif passe par une meilleure connais- d’inculquer une « vraie culture du risque »
sance et une évaluation de l’adéquation des qui doit dorénavant présider dans l’exécution
20 Chapitre 3. La supervision basée sur les risques

des tâches quotidiennes de supervision des blissements assujettis à travers une


agents du Secrétariat Général de la COBAC. meilleure connaissance de leur acti-
Dans un environnement caractérisé de plus vité ;
en plus par une augmentation de la charge — anticiper les difficultés individuelles et
de travail induite par le nombre des établis- systémiques ;
sements assujettis (établissements de crédit, — intervenir de manière préventive avant
de microfinance, de paiement, les holdings une dégradation avérée de la situation
financières), la mise en œuvre de la supervi- de l’établissement ;
sion basée sur les risques est aussi un moyen — employer ses ressources de supervi-
efficace pour allouer de manière optimale les sion proportionnellement au profil de
moyens actuellement disponibles. risque des établissements assujettis et
L’objectif de la mise en œuvre de la SBR est à leur importance systémique.
de permettre au Secrétariat Général de :
— déterminer le profil de risque des éta-

3.2 Schématisation de la démarche la mise en synergie des efforts déployés par


de mise en œuvre de la SBR les différentes entités au sein de la COBAC
et le suivi d’un schéma institutionnel adopté
La mise en œuvre de la supervision basée pour implémenter harmonieusement la super-
sur les risques passe par l’adoption d’une dé- vision basée sur les risques au niveau de la
marche méthodique afin que tous les acteurs COBAC.
impliqués au niveau du Secrétariat Général Schématiquement, le modèle proposé avec
de la COBAC puissent interagir dans le les acteurs impliqués dans la mise en œuvre
même sens. Cette démarche suppose aussi de la SBR se présente comme suit :

F IGURE 3.1 – Schéma du processus de la SBR


3.3 Les différentes étapes de la démarche adoptée 21

Cette schématisation montre l’imbrication thodes de travail et un renforcement consé-


et l’implication des différentes entités de la quent des capacités en quantité et en qua-
COBAC dans la mise en œuvre de la SBR. lité des agents du Secrétariat Général de la
Elle induit un changement indéniable des mé- COBAC.

3.3 Les différentes étapes de la dé- — examiner et évaluer les stratégies et


marche adoptée procédures suivies par les banques
pour évaluer en interne leur niveau de
L’adoption de cette approche de supervision fonds propres, ainsi que leur capacité à
constitue une mutation profonde. Ainsi, le surveiller et garantir le respect des ra-
processus de mise en œuvre de la SBR au tios de fonds propres réglementaires ;
niveau du Secrétariat Général de la COBAC — développer un « plan de surveillance
se décline à travers une démarche itérative personnalisé et un programme de
qui consiste à : contrôle spécifique pour chaque éta-
blissement en fonction de son profil de
— connaître le « profil institutionnel de risque » ;
l’assujetti » par la collecte d’informa- — définir les domaines d’activités à
tions et la compréhension de son mo- contrôler pour chaque établissement ;
dèle d’affaires ; — personnaliser les demandes d’informa-
— détermination des catégories de pro- tion en vue des missions de contrôle ;
fil de risque (élevé, modéré ou faible) — rédiger des procédures et des méthodo-
auxquelles appartient l’assujetti ; logies de contrôle adaptées et réguliè-
— évaluer les risques et les systèmes de rement mises à jour pour chaque type
contrôle des risques mis en place par de risque ;
les établissements assujettis à travers — suivre les conclusions et les recomman-
des matrices d’évaluation des assujet- dations des missions de contrôle afin
tis ; de mettre à jour le profil de l’établisse-
— évaluer l’adéquation globale de leurs ment ;
fonds propres par rapport à leur profil — appliquer les mesures d’intervention
de risque ainsi que de la mise en place précoce et de mesures graduées en
d’une stratégie permettant de mainte- fonction de la situation de l’établisse-
nir leur niveau de fonds propres ; ment.
II
Surveillance bancaire de la
CEMAC

4 Actions du collège des commissaires 23


4.1 Les décisions de portée générale
4.2 Les décisions à caractère individuel

5 Avis et autorisations . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

6 Contrôle prudentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.1 Le contrôle sur place
6.2 Le contrôle sur pièces

7 Fonds de garantie des dépôts en Afrique


Centrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
7.1 Dispositif règlementaire
7.2 Actions menées en 2019
4. Actions du collège des commissaires

En 2019, la Commission Bancaire a tenu tion des prestataires de services de paie-


sept (7) sessions, dont trois (3) sessions or- ment
dinaires, trois (3) sessions disciplinaires et
une consultation à domicille. Ces sessions Ce règlement précise les conditions et les
ont permis à l’organe collégial de prendre modalités d’agrément des prestataires de
des résolutions qui s’inscrivent dans le cadre services de paiement ; les conditions et mo-
des prérogatives qui lui sont conférées par dalités de modification de situation juridique
la Convention de 1990, à savoir les pouvoirs des prestataires de services de paiement ; la
réglementaire, administratif, de contrôle et composition des dossiers de demande d’agré-
disciplinaire. ment des prestataires de services de paiement
soumis à l’autorité monétaire et la composi-
tion des dossiers soumis à la COBAC dans le
cadre des procédures de modification de si-
4.1 Les décisions de portée générale tuation juridique des prestataires de services
La Commission Bancaire, lors de sa ses- de paiement.
sion ordinaire du 23 septembre 2019, a
adopté les textes d’application prévus par Règlement COBAC R-2019/02 relatif aux
certaines dispositions du règlement no normes prudentielles applicables aux éta-
04/18/CEMAC/UMAC/CM relatif aux ser- blissements de paiement
vices de paiement dans la CEMAC et du rè-
glement n°01/18/CEMAC/ UMAC/COBAC Ce règlement fixe, pour les établissements de
relatif aux sanctions pécuniaires applicables paiement, les règles relatives aux exigences
aux personnes morales et physiques assujet- de capital minimum ; aux normes de gestion
ties à la COBAC. Il s’agit des règlements que ces établissements sont tenus de res-
suivants : pecter en vue de garantir leur liquidité, leur
solvabilité, l’équilibre de leur situation finan-
Règlement COBAC R-2019/01 relatif à cière et la pérennité de leurs activités ; aux
l’agrément et aux modifications de situa- normes de protection des fonds de la clien-
24 Chapitre 4. Actions du collège des commissaires

tèle ; aux normes de supervision, de contrôle Règlement COBAC R-2019/04 relatif aux
interne et de gestion des risques ; au plan modalités de publication des sanctions
comptable, à la consolidation des comptes et disciplinaires et pécuniaires prononcées
à la publicité des documents comptables ; à par la Commission Bancaire de l’Afrique
la liste, la teneur, les modèles, la périodicité, Centrale
les modalités et les délais de transmission Texte d’application du règlement
des documents que ces établissements sont n°01/18/CEMAC/ UMAC/COBAC, ce texte
tenus d’adresser à la Commission Bancaire. précise que le dispositif de la décision de
sanction disciplinaire ou pécuniaire peut être
Règlement COBAC R-2019/03 relatif publié : i) au Journal Officiel de la CEMAC ;
aux modalités d’application et de recou- ii) au Journal Officiel de l’Etat concerné ;
vrement des sanctions pécuniaires par iii) dans les journaux à grand tirage ou ha-
la Commission Bancaire de l’Afrique bilités à recevoir des annonces légales de
Centrale l’Etat concerné ; iv) sur le site internet de la
COBAC ; v) ainsi que dans tout autre support
Texte d’application du règlement que la COBAC désigne.
n°01/18/CEMAC/ UMAC/COBAC, ce rè-
glement fixe les modalités d’application et
de recouvrement des sanctions pécuniaires
prononcées par la COBAC aux personnes 4.2 Les décisions à caractère indivi-
morales et physiques assujetties à sa super- duel
vision. Ce texte fixe également les montants
applicables en matière des sanctions pécu- En 2019, les commissaires de la COBAC ont
niaires et détermine les personnes assujetties adopté 176 mesures individuelles concernant
à ces sanctions. les établissements assujettis.

Secteur bancaire Secteur microfinance Total


Mesures préventives
Recommandation
Mise en garde
Injonction 53 98 151
Mesures disciplinaires
Ouverture de procédure disciplinaire 1 7 8
Avertissement 3 0 3
Blâme dirigeant 6 0 6
Limitation dans l’exercice d’activité
Retrait agrément CAC
Retrait agrément dirigeant
Retrait agrément établissement 2 2
Démission d’administrateurs
Recours contre les décisions 2 2
Mesure de restructuration
Administration provisoire 1 1
Apurement du passif
Nomination Liquidateur 3 3
Total des décisions individuelles 65 111 176
4.2 Les décisions à caractère individuel 25

Dans le cadre de son pouvoir juridictionnel, notamment, des blâmes pour six établisse-
la COBAC a adressé vingt-cinq (53) injonc- ments de crédit, des retraits d’agrément pour
tions aux établissements de crédit et quatre une établissement de microfinance ainsi que
vingt-dix-huit (98) aux établissements de la mise sous administration provisoire d’un
microfinance. établissement de microfinance.

De nombreuses sanctions ont été prononcées


5. Avis et autorisations

Dans le cadre de son pouvoir administratif, la conseil d’administration d’un établissement


COBAC a pour mission de délivrer des avis de crédit est soumise à l’information préa-
conformes dont les termes lient l’autorité mo- lable de la Commission Bancaire. A ce titre,
nétaire et qui ne peut passer outre en matière la désignation des administrateurs et le re-
d’agrément des établissements de crédit, de nouvellement de leur mandat sont soumis à
leurs dirigeants et de leurs commissaires aux l’information préalable de la Commission
comptes. Bancaire.

Elle dispose également du pouvoir d’autori- Dans le cadre de l’exercice de ce pouvoir


sation préalable qui vise toutes les modifica- administratif en 2019, le Secrétariat Général
tions qui affectent de manière significative de la COBAC a reçu 245 dossiers concernant
la situation d’un établissement de crédit les procédures d’avis conforme, d’autorisa-
(montant du capital, forme juridique, activi- tion et information préalables. La COBAC
tés exercées, l’actionnariat, opérations avec a délivré 228 décisions, soit 65 concernant
l’étranger, etc.). Aussi, l’autorisation préa- les procédures d’avis conforme (1 établisse-
lable de la COBAC est requise toutes les fois ments de crédit, 34 directeurs généraux et 30
qu’un commissaire aux comptes, déjà agréé commissaires aux comptes), 8 autorisations
par l’autorité monétaire, est désigné pour préalables et 155 avis en matière d’informa-
certifier les comptes d’un établissement de tion préalable à l’endroit des établissements
crédit. de crédit.

Enfin, la modification de la structure du


27

Dirigeants Commissaires Etablissements


aux comptes
Cameroun 12 16
Centrafrique 1
Congo 5 6
Gabon 8 3
Guinée Équatoriale 1
Tchad 7 4 1
CEMAC 34 30 1

TABLE 5.1 – Avis conforme

Si l’accès au poste d’administrateur ne re- relatif au gouvernement d’entreprise dans les


quiert pas un agrément, un avis de non- établissements de crédit de la CEMAC.
objection de la Commission Bancaire est
réquis. Sur les 179 dossiers d’information Les autorisations préalables résultent de la
prélable traités en 2019 par la COBAC, modification de la situation de certains éta-
24 dossiers (environ, 13%) ont fait l’ob- blissements de crédit. Pour la plupart, ce sont
jet d’objection, notamment neuf (9) pour le des augmentations de capital social. Au total
Cameroun et quatre (4) pour le Gabon. Le 8 autorisations préalables ont été délivrées
processus du traitement des dossiers d’infor- en 2019.
mation préalable obéit aux prescriptions du
règlement 04/08/CEMAC/UMAC/COBAC

Autorisation préalable Non objection


Cameroun 4 47
Centrafrique 18
Congo 3 32
Gabon 1 28
Guinée Equatoriale 12
Tchad 18
CEMAC 8 155

TABLE 5.2 – Autorisations et informations préalables


6. Contrôle prudentiel

En matière de contrôle des établissements 6.1 Le contrôle sur place


bancaires, la COBAC s’appuie sur des Le programme de vérification sur place
contrôles sur pièces et sur place visant à as- de l’année 2019 prévoyait d’effectuer 42
surer une analyse détaillée et approfondie de contrôles au sein des établissements assu-
l’activité des établissements assujettis. Au jettis. Au final, 50 missions ont été effec-
cours de l’année 2019, 50 missions d’ins- tuées dans la sous-région, soit un taux de
pection ont été réalisées par le Secrétariat réalisation de 119,0% du programme, contre
Général de la COBAC. Elle a aussi organisé 113,5% un an plutôt.
un collège des superviseurs et participer à
quatre autres collèges à travers l’Afrique.

20

Prévus
Réalisé

10

Etudes thématiques Missions ciblées Suivi de recommandations. Vérification général.

F IGURE 6.1 – Contrôles sur place en 2019


6.1 Le contrôle sur place 29

Ce dépassement est dû principalement aux Par ailleurs, des contrôles ciblés notam-
missions thématiques qui ont porté principa- ment sur la gouvernance, la sécurité du sys-
lement sur la gestion des avoirs extérieurs, tème d’information, la comptabilité, la ges-
les transferts et, plus généralement, la véri- tion des risques et les engagements ont été
fication du respect de la réglementation des diligentés dans plusieurs établissements de
changes. crédit.

Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée Equatoriale Tchad CEMAC


Vérifications générales EMF 4 1 5
EC 2 1 3
Suivis des recommandations EMF
EC 1 1 2
Etudes thématiques EMF
EC 7 4 5 7 5 28
Missions ciblées EMF
EC 1 3 4 1 3 12
Total EMF 4 1 5
EC 10 4 9 11 1 10 45
EC : Établissement de crédit. EMF : Établissement de microfinance.

TABLE 6.1 – Détails des contrôles sur place en 2019

Les principales carences observées sur la 2019. Les instructions subséquentes ont été
situation financière des établissements as- signées le 10 juin 2019.
sujettis
Il ressort des enquêtes sur place que les effec-
Le niveau des fonds propres nets de cer- tifs des banques dédiés à la mise en euvre de
tains établissements de crédit, après prise la nouvelle réglementation des changes appa-
en compte des provisions complémentaires raissent insuffisants. En outre, ces effectifs ne
demandées par les missions de contrôle sur bénéficient pas d’une formation adéquate sur
place, en couverture du risque de crédit, des le nouveau dispositif de communication des
non-valeurs comptables et des affaires li- informations à la BEAC, d’où un renseigne-
tigieuses, ne leur permet pas de respecter ment inadéquat des états de reporting. Les
certaines normes prudentielles assises sur cet procédures opérationnelles des banques ont
agrégat. C’est le cas notamment de la limite été partiellement mises à jour mais ne sont
individuelle de division des risques. pas exhaustives. Les dispositifs de contrôle
interne et de gestion des risques inhérents
La situation financière des établissements de aux opérations internationales apparaissent
microfinance demeure préoccupante. perfectibles. Les diligences relatives à la
lutte contre le blanchiment des capitaux et
Les principales carences observées sur le financement du terrorisme (LCB-FT) sont
l’application des nouveaux règlements insuffisamment mises en oeuvre.

Adopté le 21 décembre 2018 par le Dans les dossiers de transfert traités direc-
Comité Ministériel de l’UMAC, le rè- tement par les établissements dans la limite
glement n° 02/18/CEMAC/UMAC/CM de leurs besoins courants, plusieurs anoma-
portant réglementation des changes dans lies ont été relevées, en lien avec l’absence
la CEMAC a abrogé le règlement n° de facture, de quitus fiscal, d’attestation de
02/00/CEMAC/UMAC/CM. Il est entré en domiciliation et de certificat d’immatricula-
vigueur le 1er mars 2019, avec un délai de tion au registre du commerce et du crédit
mise en conformité fixé au 1er septembre mobilier. Si les tarifs appliqués par certaines
30 Chapitre 6. Contrôle prudentiel

banques aux transferts émis sont globale- avoirs extérieurs et aux besoins courants
ment conformes à l’article 2 de l’instruction apparaissent peu fiables. Les banques ne
n° 002/GR/2019 relative à la tarification renseignent pas correctement les éléments
des opérations de transfert, dans d’autres de calcul des besoins courants et les couver-
établissements au contraire, la tarification tures en devises dans le cadre des préfinan-
appliquée aux opérations de transfert n’est cements de la BEAC lors des déclarations
pas conforme à la réglementation. quotidiennes. Les besoins courants déclarés à
la BEAC sont souvent supérieurs aux besoins
Les délais de traitement des transferts ne sont réels recalculés par les missions. Cette situa-
généralement pas respectés par les établis- tion traduit la détention d’avoirs extérieurs
sements. Le processus de domiciliation des injustifiés.
importations est embryonnaire. Les dossiers
de domiciliation d’importation sont, dans La vente de devises à la clientèle n’est pas
l’ensemble, peu documentés et caractérisés toujours accompagnée des documents justifi-
par l’absence de déclarations d’importation, catifs requis par la réglementation. Certains
de dossier d’apurement des importations et dossiers relatifs à la vente de devises à des
de clôture de dossier d’apurement. Certains bureaux de change sont incomplets. En outre,
établissements ne tiennent pas de dossier de le seuil de 5 millions de F CFA par per-
domiciliation pour chaque transaction liée à sonne et par voyage fixé par la règlemen-
une importation de biens ou de services. tation est dépassé pour certains clients. Par
ailleurs, les diligences de LCB-FT relatives
Il en est de même pour les transactions liées à aux opérations de change manuel ne sont pas
une exportation de biens ou de services. Des toujours mises en œuvre, en violation des
insuffisances ont été identifiées, en liaison dispositions de l’article 8 de l’instruction n°
avec l’absence d’autorisation d’exportation 011/GR/2019.
ou d’attestation de domiciliation d’exporta-
tion. Les diligences en matière de constitu- Les dossiers d’ouverture des comptes en de-
tion de dossiers de domiciliation des recettes vises ne sont pas conformes aux nouvelles
d’exportation ne sont pas réalisées en amont. dispositions réglementaires. De plus, les taux
En l’absence de constitution de dossiers de de commission pratiqués sur les opérations
domiciliation, les apurements des dossiers ne d’envoi rapide sont souvent supérieurs aux
sont pas réalisés. limites règlementaires. Par ailleurs, les dos-
siers de préfinancements relatifs à la couver-
L’état de reporting journalier « Déclarations ture des soldes de compensation du transfert
journalières des rapatriements dans la d’argent et des opérations monétiques pâ-
CEMAC par les établissements de crédit » tissent de l’absence de pièces justificatives,
n’est pas correctement renseigné par certains ce qui engendre des positions débitrices de
établissements. Ainsi, ces établissements ne certains établissements dans les livres des
déclarent pas à la BEAC l’exhaustivité des correspondants. Enfin, les cartes de retrait
rapatriements à rétrocéder effectués par leurs Visa ne sont pas plafonnées à 5 millions de
clients. F CFA par voyage dans quelques établisse-
ments.
Les déclarations quotidiennes relatives aux

6.2 Le contrôle sur pièces forcement du dispositif prudentiel de


la COBAC afférent au risque de cré-
Les principaux risques suivis au cours de dit, à la classification et au provision-
l’année 2019 ont porté sur le : nement des créances en 2014, puis en
2018, la qualité du portefeuille de cré-
1. Risque de crédit : Nonobstant le ren-
6.2 Le contrôle sur pièces 31

dits continue de se dégrader. En glis- BTP, l’activité pétrolière et l’hôtellerie


sement annuel, les créances en souf- couvent des risques de concentration
france augmentent de 10,46% à 1 798 importants ;
milliards de FCFA au 31 juillet 2019. 3. Risque juridique : induit par le rachat
A la même date, les créances immo- de créances, le prélèvement indu des
bilisées s’accroissent de 32,6% pour agios et l’augmentation unilatérale du
s’établir à 501 milliards de FCFA et taux de découvert dans un établisse-
les créances douteuses augmentent de ment de crédit.
4,4% à 1 094 milliards de FCFA ;
2. Risque de concentration : le secteur du
7. Fonds de garantie des dépôts en Afrique Centra

7.1 Dispositif règlementaire

Le Fonds de Garantie des Dépôts en Afrique


Centrale (FOGADAC), en abrégé «le Fonds» L’adhésion au FOGADAC est obligatoire
a été créé par règlement CEMAC N° pour tous les établissements de crédit ins-
01/09/CEMAC/UMAC/COBAC du 20 avril tallés dans la CEMAC. Les ressources du
2009. FOGADAC proviennent principalement des
contributions des établissements, calculées
Le démarrage effectif de ses activités a été sur la base des dépôts collectés et de l’en-
amorcé suite à la réunion inaugurale de son cours des créances douteuses nettes de pro-
organe délibérant, tenue à Yaoundé le 21 visions et, sans être inférieures à 30 millions
février 2011. C’est un établissement public de FCFA pour les banques.
à vocation sous régionale qui a pour rôle
d’indemniser les épargnants en cas d’indis- Les établissements financiers paient une coti-
ponibilité de leurs dépôts et d’apporter son sation minimale forfaitaire de 5 millions de
concours à un établissement de crédit dont la FCFA. Les nouveaux établissements paient
situation laisse craindre à très brève échéance une contribution spécifique constituant leur
une indisponibilité totale ou partielle des dé- droit d’entrée au Fonds. Ces ressources font
pôts. l’objet de placement, et les produits qui en
découlent permettent le financement des
Le FOGADAC rembourse les avoirs éligibles charges courantes.
au titre de la protection des dépôts à hauteur
de 5 millions de FCFA par ayant droit et par La structure organisationnelle du Fonds est
établissement de crédit. Les dépôts publics, articulée autour des deux organes que sont le
des établissements de crédit, des entreprises Comité de Direction, l’Organe Délibérant, et
d’assurance, des organismes de retraite et le Secrétariat Permanent, l’Organe exécutif :
fonds de pension ainsi que les dépôts en de- le Comité de Direction compte sept membres,
vises sont exclus de tout remboursement par à savoir les présidents des Associations
le Fonds de Garantie. Professionnelles des Etablissements de
7.2 Actions menées en 2019 33

Crédit (APEC) des Etats de la CEMAC et de la BEAC du pays concerné se voit égale-
le Président de la COBAC. Le Secrétaire ment invité à y siéger, avec voix consultative.
Général de la COBAC participe aux réunions
du Comité de Direction avec voix consul- Les règles de fonctionnement du Fonds
tative. Il en est de même du Secrétaire résultent des dispositions du règlement
Permanent, qui assure le secrétariat des n°01/09/CEMAC/UMAC/COBAC portant
séances et rapporte les affaires inscrites à création du Fonds de Garantie des Dépôts
l’ordre du jour de ces réunions. en Afrique Centrale, du règlement COBAC
R-2009/03 relatif à son organisation et à
Lorsque cet organe est amené à statuer sur son fonctionnement ainsi que des décisions
une intervention du Fonds auprès d’un éta- n°01/11-FGD-CD et 02/11-FGD-CD portant
blissement de crédit, l’Autorité monétaire du respectivement règlement intérieur et règle-
pays concerné siège au Comité de Direction ment financier du FOGADAC.
avec voix délibérative. Le Directeur National

7.2 Actions menées en 2019

En 2019, le FOGADAC a procédé à l’In- guichets de trois banques mandataires, dé-


demnisation des clients de la Banque de signées à cet effet. Il s’agit de BGFIBank
l’Habitat du Gabon (BHG). Suite à l’indis- Gabon, la Banque Internationale pour le
ponibilité des dépôts des clients de ladite Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG)
banque constatée le 26 avril 2019 par le et l’Union Gabonaise de Banque (UGB).
Président de la COBAC, le FOGADAC a
engagé la mise en œuvre de la garantie des Une fois l’opération d’indemnisation termi-
dépôts et la procédure d’indemnisation de née, le FOGADAC transmettra au liquidateur
ses clients. le détail par déposant des créances indemni-
sées et se subrogera dans leurs droits auprès
La liste des clients de la BHG dont les du liquidateur qui indemnisera également,
dépôts sont éligibles à l’indemnisation du en fonction des actifs réalisés, les déposants
FOGADAC a fait l’objet d’une large diffu- pour la partie de leurs dépôts non couverte
sion à la radio, à la télévision et dans le quo- par le FOGADAC.
tidien national de la République Gabonaise.
En somme, le FOGADAC contribue à la sta-
Les règlements ont effectivement commencé bilité du système financier et à la protection
en début octobre 2019, sur la base des relevés des dépôts. De ce fait, il se positionne comme
d’identité bancaire transmis par les clients étant un vecteur essentiel du maintien de la
concernés. Pour les clients ne disposant pas confiance du public dans le système financier
d’un compte bancaire dans un autre établis- sous régional.
sement de crédit, les règlements se font aux
III
Concertation et coopération
internationale

8 Concertations et la vulgarisations . . . . 35
8.1 La concertation annuelle avec la profession ban-
caire
8.2 Séminaire de vulgarisation du nouveau dispositif
règlementaire relatif aux services de paiement
8.3 Séminaire de vulgarisation de la réglementation
des changes

9 Coopération internationale . . . . . . . . . . 41
9.1 La 7ème rencontre bilatérale entre les Secrétariats
Généraux des Commissions Bancaires de l’UMOA
et de l’Afrique Centrale
9.2 Réunion de haut niveau sur le renforcement de
la supervision du secteur financier et les priorités
actuelles de régulation.
9.3 La réunion des ministres des finances de la Zone
franc
9.4 Les réunions avec les institutions de Bretton Woods
8. Concertations et la vulgarisations

8.1 La concertation annuelle avec la profession bancaire

La 11ème réunion annuelle de concertation


avec la profession bancaire et financière Dans son propos introductif, le Président
de la CEMAC s’est tenue le 25 juillet de la COBAC a présenté le contexte macro-
2019 à l’Hôtel Hilton à N’Djamena au économique de la CEMAC et la situation
Tchad, sous la présidence de Monsieur du système bancaire, qui laissent apparaître
ABBAS MAHAMAT TOLLI, Président de la quelques signes d’embellie. Il a souligné l’in-
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale térêt des trois thèmes retenus pour la réunion
(COBAC), Gouverneur de la Banque des et leur importance capitale pour la stabilité
Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). financière de la CEMAC.

Ont également participé à cette ren- Abordant le premier thème libellé « Crise et
contre, le Vice-gouverneur de la BEAC, fonds propres des établissements de crédit
Président suppléant de la COBAC, Monsieur de la CEMAC », le Secrétaire Général de la
EVOU MEKOU, le Secrétaire Général COBAC a rappelé l’enjeu des fonds propres
de la COBAC, Monsieur HALILOU bancaires particulièrement dans un contexte
YERIMA BOUBAKARY, le Secrétaire de crise. Puis, il a indiqué les conditions de
Général Adjoint de la COBAC, Monsieur la révision de la réglementation de cet agré-
Maurice Christian OUANZIN, les Directeurs gat, qui a abouti à l’adoption du règlement
Nationaux de la BEAC, la Présidente de la COBAC R-2016/03, inspiré de l’accord de
Fédération des Associations Professionnelles Bâle, en mettant l’accent sur les exigences
des Etablissements de Crédit (APEC) de supplémentaires induites par l’application
la CEMAC, Madame Ludwine OYENI- stricte de ce nouveau dispositif. Il a souli-
AMONI, les Présidents des APEC de la gné que la mise en œuvre de ces nouvelles
CEMAC, les Directeurs Généraux des éta- règles, conjuguée aux effets de la crise qui
blissements de crédit et de microfinance de sévit dans la CEMAC, suite au contre choc
la CEMAC, ainsi que des responsables et pétrolier de 2014, et à la détérioration de
cadres de la COBAC et de la BEAC. la qualité du portefeuille, notamment l’ex-
36 Chapitre 8. Concertations et la vulgarisations

plosion des créances immobilisées, rendent vigilance en matière de LBC/FT, les princi-
incontournable le relèvement du niveau des pales vulnérabilités liées aux opérations de
fonds propres. Le Secrétaire Général de la change manuel, les spécificités des bureaux
COBAC a ainsi formulé quelques mesures de change et des sous-délégataires, ainsi que
préventives envisageables, voire nécessaires, les diligences de LBC/FT applicables aux
en vue de la consolidation du système ban- transferts ayant comme supports les nou-
caire de la CEMAC. veaux moyens de paiement. Il a également
présenté les actions engagées par la Banque
S’agissant du deuxième thème relatif à Centrale et la Commission Bancaire en réac-
« La cybercriminalité dans les établisse- tion aux nombreuses infractions relevées.
ments de crédit de la CEMAC », Monsieur
LENDJONDJO, chef du Département Ces exposés ont été suivi de débats, dont les
Informatique au Secrétariat Général de la principaux étaient relatifs à :
COBAC a montré l’ampleur de ce phéno-
mène dans la CEMAC, en l’illustrant par — la pertinence d’une stratégie de fusion-
les cas de pertes opérationnelles récemment absorption des banques dont les mo-
enregistrées par certaines banques de la place. dèles d’affaires présentent des simila-
L’intervenant a ensuite rappelé les disposi- rités en vue de la consolidation du sys-
tions réglementaires existantes dans la zone tème bancaire ;
pour lutter contre ce fléau, puis dressé un état — les solutions envisageables pour l’amé-
des lieux de la cybercriminalité sur la base lioration de la qualité de l’information
des constats issus de divers contrôles ciblés financière sur les emprunteurs et la ré-
sur le système d’information des établisse- duction à long terme du volume des
ments de crédit. Il a enfin formulé quelques créances en souffrance ;
recommandations pour une meilleure cyber — les causes et les moyens de prévenir
sécurité. les risques informatiques, notamment
les fraudes impliquant le personnel des
Le troisième thème, consacré aux établissements de crédit ;
«Diligences relatives à la lutte contre le blan- — la communication entre les établisse-
chiment des capitaux et le financement du ments de crédit, ainsi que leur collabo-
terrorisme dans la nouvelle réglementation ration avec la COBAC et les autorités
des changes» a été présenté par Monsieur nationales pour lutter contre la cyber-
M’BOSSO, Chef d’études au Secrétariat criminalité ;
Général de la COBAC. Après avoir rappelé — moyens de contrôle, par les établisse-
les principaux manquements relatifs à la ments de crédit et les régulateurs, du
LBC/FT dans les établissements de crédit respect des dispositions réglementaires
et de microfinance, l’intervenant a décrit en matière de LBC/FT ;
les diligences de LBC/FT relatives au nou- — la responsabilité des banques et de
veau dispositif de régulation des changes. leurs dirigeants en matière de respect
L’intervenant a particulièrement attiré l’at- des règles et procédure de gestion des
tention sur l’architecture opérationnelle de la risques.

8.2 Séminaire de vulgarisation du nouveau dispositif règlementaire relatif aux


services de paiement

Le séminaire de diffusion du dispositif rè- (COBAC), s’est tenu le 22 juillet 2019, à l’hô-
glementaire relatif aux services de paie- tel Hilton de N’Djamena, sous la présidence
ment dans la CEMAC, organisé par la de Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI,
Commission Bancaire de l’Afrique Centrale Président de la COBAC et Gouverneur de
8.2 Séminaire de vulgarisation du nouveau dispositif règlementaire relatif aux
services de paiement 37
la BEAC. Cette rencontre vise à sensibiliser BEAC. Il a conclu son propos en émettant le
les parties prenantes sur les enjeux de ce vœu que les débats soient riches et fructueux.
nouveau dispositif et à faciliter une meilleure
appropriation de ces textes par l’ensemble Le premier panel du séminaire, modéré par
des acteurs de ce secteur. Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, a
porté sur les conditions d’accès à la pro-
Ont également participé à ce séminaire : fession de prestataire de services de paie-
ment. Il a été articulé autour des interven-
— Madame Séna Elda KPOTSRA, tions de Monsieur HALILOU YERIMA
Secrétaire Général de la Commission BOUBAKARY et de Madame Gwendoline
Bancaire de l’Union Monétaire Ouest- ABUNAW ainsi que le partage d’expériences
Africaine (CB-UMOA) ; de Madame Séna Elda KPOTSRA et un
— Monsieur HALILOU YERIMA commentaire de Monsieur Pascal N’NAH
BOUBAKARY, Secrétaire Général OYONO.
de la COBAC ;
— Monsieur Maurice Christian Le premier exposé, présenté par le Secrétaire
OUANZIN, Secrétaire Général Général de la COBAC a concerné les typo-
Adjoint de la COBAC ; logies des prestataires de services de paie-
— Madame ASSADYA, Commissaire de ment, les conditions et modalités d’agrément
la COBAC et son Suppléant ; des prestataires de services de paiement, de
— les représentants des Autorités moné- leurs dirigeants et commissaires aux com-
taires nationales, des Autorités de ré- missaires aux comptes, ainsi que l’approba-
gulation de télécommunications et des tion de l’offre et de l’extension des activités
Conseils Nationaux du Crédit ; des prestataires de services de paiement.
— Madame Lidwine OYENI-AMONI, La seconde présentation, effectuée par la
Présidente de la fédération des Directrice Générale de Ecobank Cameroun,
Associations Professionnelles des a porté sur les services de paiement que les
Etablissements de Crédit de la prestataires peuvent exercer, les activités
CEMAC (FAPEC) ; autorisées, encadrées et interdites aux pres-
— les représentants de la BEAC, du tataires de services de paiement, ainsi que
GABAC et du GIMAC ; la distinction entre comptes, instruments et
— les dirigeants des établissements de opérations de paiement.
crédit et de microfinance de la
CEMAC, ainsi que leurs commissaires A la suite de cette intervention, le Secrétaire
aux comptes ; Général de la Commission Bancaire de
— les représentants des opérateurs de té- l’UMOA a partagé son expérience sur les
léphonie mobile, des sociétés informa- conditions d’agrément des prestataires de
tiques (Fintech) et des autres acteurs services de paiement dans l’UMOA, ainsi
du secteur des services de paiement. que le rôle et les diligences de l’Organe de
Après avoir souhaité une chaleureuse bien- supervision dans le processus d’agrément et
venue aux participants, Monsieur ABBAS de contrôle a priori. Enfin, le Directeur de
MAHAMAT TOLLI a ouvert les travaux en Airtel Money Gabon a fait un commentaire
présentant les grands axes de la réforme ré- sur les enjeux et procédures d’approbation
glementaire sur les services de paiement. Il a des nouvelles offres de services de paiement.
notamment indiqué que cette réforme, englo-
bante, couvre l’ensemble des activités liées Le deuxième panel du séminaire, sous la mo-
aux services de paiement et permettra d’assu- dération de Monsieur ABBAS MAHAMAT
rer une supervision, ainsi qu’une surveillance TOLLI, axé sur les conditions d’exercice
adéquate de ces activités par la COBAC et la de la profession de prestataire de services
38 Chapitre 8. Concertations et la vulgarisations

de paiement, a été articulé autour des in- de la République du Burundi, a donné un


terventions de Messieurs Maurice Christian aperçu général de la supervision des presta-
OUANZIN et Mamadou Lamine TRAORE, taires de services de paiement au Burundi, en
ainsi que du partage d’expériences de présentant les normes de gestion (liquidité,
Madame Lidwine OYENI-AMONI suivi solvabilité, équilibre de la situation finan-
du commentaire de Monsieur Pierre KAM. cière), de contrôle interne et de lutte contre
le blanchiment de capitaux, les modalités
Le premier exposé de ce panel, relatif aux du contrôle, reporting, mesures préventives,
conditions de commercialisation et aux exi- de redressement et disciplinaires. L’exposé
gences techniques, a permis au Secrétaire de l’Adjoint au Directeur des Systèmes et
Général Adjoint de la COBAC d’aborder les Moyens de Paiement de la BEAC a consisté
règles relatives à l’obligation d’information en une présentation des attributions de la
et à la protection des clients, à la disponibi- Banque Centrale en matière de fixation des
lité, la sécurité, la traçabilité et le reporting ; règles relatives à l’interopérabilité des sys-
aux modalités d’externalisation des fonctions tèmes ou plateformes techniques de fourni-
opérationnelles ; aux distributeurs de services ture des services de paiement, aux plafonds
de paiement. Le Directeur de Orange Money des instruments de paiement, des opérations
Cameroun a expliqué lors de son intervention de paiement et des frais afférents, mais aussi
les règles de protection des fonds applicables en une description des modalités de sur-
aux établissements de paiement, notamment veillance de la conformité et de la sécurité
le mécanisme et les règles de cantonnement des services de paiement.
des fonds reçus de la clientèle, les contrats
de cantonnement de ces fonds et le contrôle Le commentaire du Directeur Général du
de la COBAC. GIMAC a porté sur les questions relatives à
la disponibilité, la sécurité et la traçabilité
Les travaux de ce panel, ont été également des plateformes et les solutions techniques
ponctués par un partage d’expériences de la de services de paiement.
Directrice Générale de BGFIBank Gabon,
sur les meilleures pratiques en matière de Au terme de ces présentations, les panélistes
transparence et respect des droits de la clien- ont abondamment échangé avec les partici-
tèle, de sécurité des instruments de paiement pants, notamment sur :
et de traitement des réclamations. Enfin, le
Secrétaire Général de l’APECCAM a fait un — i) le régime juridique et la protection
commentaire sur les implications du nouveau des fonds reçus de la clientèle par les
cadre réglementaire sur les relations entre établissements de paiement ;
les établissements de crédit, leurs partenaires — ii) la configuration envisageable des
techniques et leurs distributeurs. relations entre les compagnies de télé-
phonie mobile et les banques à la suite
Le troisième panel du séminaire a porté d’un éventuel passage de ces derniers
sur les modalités de supervision et du statut de partenaire technique à ce-
de surveillance des prestataires de ser- lui d’établissement de paiement ;
vices de paiement. Modéré par Monsieur — iii) les moyens de concilier les be-
HALILOU YERIMA BOUBAKARY, ce soins d’inclusion financière et le res-
panel a été animé par Monsieur Prosper pect des procédures de LAB/FT, no-
NGENDANGANYA et Monsieur AHMED tamment pour la frange de la clientèle
ISMAEL, ainsi que le commentaire de qui n’a pas accès aux documents offi-
Monsieur Valentin MBOZO’O. ciels d’identité exigés par la réglemen-
tation ;
Le Directeur de la Supervision de la Banque — iv) les dépôts de la clientèle reçus par
8.3 Séminaire de vulgarisation de la réglementation des changes 39

les établissements de paiement non uti- sont achevés par le discours de clôture de
lisés qui doivent impérativement être Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI qui,
reversés dans les comptes de canton- après avoir remercié les organisateurs et les
nement ouverts auprès d’un établisse- participants à ce séminaire, a vivement en-
ment de crédit. gagé l’ensemble des acteurs à prendre toutes
Les travaux du séminaire de diffusion du les dispositions nécessaires, afin de s’appro-
nouveau dispositif règlementaire relatif aux prier rapidement les exigences de la nouvelle
services de paiement dans la CEMAC se réforme.

8.3 Séminaire de vulgarisation de la réglementation des changes

Le séminaire de diffusion du nouveau dis- CEMAC, ainsi que leurs commissaires


positif portant règlementation des changes aux comptes ;
dans la CEMAC, organisé par la Commission — les représentants des organisations pa-
Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), tronales et des entreprises du secteur
s’est tenu le 23 juillet 2019, à l’hôtel pétrolier.
Hilton de N’Djamena, sous la présidence La première session du séminaire, modérée
de Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, par Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI,
Président de la COBAC, Gouverneur de a porté sur l’organisation administrative et
la BEAC, assisté de Monsieur Dieudonné les principes de base des règlements des opé-
EVOU MEKOU, Président suppléant de la rations avec l’extérieur. Elle a été ponctuée
COBAC et Vice-Gouverneur de la BEAC. par l’intervention de Monsieur Joseph Henri
Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser IKORI à YOMBO et un partage d’expé-
les différents acteurs impliqués dans la mise riences de Monsieur Mohammed MEJBAR.
en œuvre de ce nouveau dispositif règlemen- L’exposé du Coordonnateur de la Cellule
taire sur les nouveaux enjeux de ces textes, et Centrale d’Etudes des Transferts et du Suivi
de faciliter une meilleure appropriation par de la Réglementation des Changes de la
l’ensemble des parties prenantes. BEAC a porté sur l’organisation adminis-
trative, les principes de base, la cession et
Ont également participé à ce séminaire : rétrocession des devises, les comptes en
— Monsieur HALILOU YERIMA devises, les modalités de contrôles, les sanc-
BOUBAKARY, Secrétaire Général tions et les dispositions spéciales. Puis, le
de la COBAC ; Directeur Général de la Société Commerciale
— Monsieur Maurice Christian de Banque – Cameroun a fait part de son ex-
OUANZIN, Secrétaire Général périence dans la tenue des comptes en devises
Adjoint de la COBAC ; des résidents et des non-résidents.
— Madame ASSADYA, Commissaire de
la COBAC et son Suppléant ; La deuxième session du séminaire, sous la
— les représentants des Autorités mo- modération de Monsieur Dieudonné EVOU
nétaires nationales, des Conseils MEKOU, a été axée sur les transactions cou-
Nationaux du Crédit, de la BEAC, rantes, les opérations en capital et les opé-
du GABAC et du GIMAC ; rations de couverture, et articulée autour
— Madame Lidwine OYENI-AMONI, de l’intervention de Monsieur ANNOUR
Présidente de la fédération des MAHAMAT HASSAN, les partages d’expé-
Associations Professionnelles des riences de Messieurs Jean Elisé GOUATER
Etablissements de Crédit de la et Pascal MESSA ASSEKO, suivi d’un com-
CEMAC (FAPEC) ; mentaire de Monsieur Dieudonné NDINGA.
— les dirigeants des établissements de L’exposé du Directeur National de la BEAC
crédit et de microfinance de la pour le Tchad a permis d’aborder les nou-
40 Chapitre 8. Concertations et la vulgarisations

velles dispositions réglementaires sur la


domiciliation des exportations, les impor- — les modalités de rapatriement et de ré-
tations des biens et services, ainsi que les trocession des devises à la BEAC, et
transactions, en lien avec les voyages et le particulièrement la détermination des
change manuel, les opérations financières et cours applicables, le taux de rétroces-
en capital, les opérations de couverture. Les sion et les délais d’exécution de ces
retours d’expérience du Directeur Général opérations ;
Adjoint de Commercial Bank Cameroon et — la couverture par la BEAC des opé-
du Directeur de la Législation à la Direction rations à terme des établissements de
Générale des Douanes du Gabon ont respec- crédit et l’efficacité de la Salle des mar-
tivement porté sur les modalités opération- chés de la Banque Centrale ;
nelles de la domiciliation des exportations — l’impact de la régulation des changes
et importations des biens et services, et sur sur l’exportation des matières pre-
les aspects pratiques des opérations finan- mières, en particulier sur la pérennité
cières et en capital, ainsi que les opérations des accords entre les Etats et leurs par-
de couverture. Puis, le Directeur Général des tenaires étrangers dans les domaines
MUCODEC a fait un commentaire sur les pétrolier et minier ;
opérations de change manuel. — les actions menées par la BEAC pour
éradiquer le marché noir de change ;
L’intervention du Directeur Adjoint des — le respect des ratios prudentiels liés
Opérations de Marché de la BCEAO a porté aux positions de change.
sur le rapport entre la régulation des opéra- La Banque Centrale s’est également engagée
tions financières extérieures par une Banque à poursuivre les réflexions sur un accès di-
Centrale et sa mission de garantie de la sta- rect des établissements de crédit à la Salle
bilité financière. Ensuite, le Directeur des des marchés de la BEAC afin de négocier
Opérations Financières de la BEAC a pré- certaines opérations, notamment les cours à
senté les implications de la mise en œuvre appliquer pour les devises fluctuantes et les
de la nouvelle réglementation des changes couvertures à terme.
sur l’évolution des réserves de changes de la
Banque Centrale. Enfin, le Secrétaire Général Après avoir remercié les organisateurs et les
de la COBAC a fait un exposé sur les dif- participants à ce séminaire, le Président de
férents mécanismes de contrôles prévus par la COBAC a vivement engagé l’ensemble
la Commission Bancaire pour veiller au res- des acteurs à prendre toutes les dispositions
pect par les établissements assujettis de la nécessaires, afin de s’approprier rapidement
règlementation des changes et les sanctions les exigences de la nouvelle réforme et se
applicables en cas de manquement. conformer dans un bref délai, au nouveau
texte réglementaire qui encadre désormais ce
Au terme des présentations, des débats im- secteur.
portants ont eu lieu, notamment sur :
9. Coopération internationale

9.1 La 7ème rencontre bilatérale entre les Secrétariats Généraux des Commissions
Bancaires de l’UMOA et de l’Afrique Centrale

Le Secrétariat Général de la Commission — modernisation des outils de supervi-


Bancaire de l’UMOA (SGCB) et le sion bancaire ;
Secrétariat Général de la Commission — modalités d’application et de publica-
Bancaire de l’Afrique Centrale (SG-COBAC) tion des sanctions disciplinaires et pé-
ont tenu leur septième rencontre annuelle de cuniaires ;
concertation, les 24 et 25 juin 2019, au siège — dispositif de supervision des Systèmes
de la Commission Bancaire à Abidjan. Cette Financiers Décentralisés.
réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en Autour de ces thèmes, les deux institutions
œuvre de la Convention de coopération en ont partagé leurs expériences et discuté des
matière de contrôle bancaire, d’échange d’in- défis qu’elles doivent relever, afin de renfor-
formations et de coopération générale, signée cer l’efficacité de leurs actions.
entre les deux Institutions le 16 octobre 2007
et révisée le 12 avril 2017.
Au terme des travaux, les deux délégations
ont salué la qualité des échanges et adopté
Les deux délégations étaient conduites le relevé de conclusions. Elles ont souhaité
par leurs Secrétaires Généraux respectifs, un renforcement conséquent de leurs rela-
Madame Séna Elda KPOTSRA et Monsieur tions de coopération, en vue de faire face aux
BOUBAKARY YERIMA HALILOU. Les évolutions de la réglementation et à l’aug-
échanges ont porté sur les points ci-après : mentation du nombre d’assujettis.

— évolution de la réglementation des éta- La délégation du Secrétariat Général de


blissements assujettis ; la COBAC a remercié les Autorités de
— évolution de la situation des groupes contrôle de l’UMOA et plus particulière-
bancaires implantés dans les deux juri- ment Monsieur Tiémoko Meyliet KONE,
dictions ; Gouverneur de la BCEAO, Président de la
42 Chapitre 9. Coopération internationale

Commission Bancaire de l’UMOA, pour sée en 2020 par le Secrétariat Général de la


l’accueil chaleureux ainsi que les excellentes COBAC, à une date et en un lieu qui seront
conditions de travail mises à leur disposition. fixés ultérieurement.
La prochaine rencontre annuelle sera organi-

9.2 Réunion de haut niveau sur le renforcement de la supervision du secteur


financier et les priorités actuelles de régulation.

La 14ème réunion à haut niveau sur la su- volatilité des prix. Cette combinaison vise à
pervision bancaire et les priorités actuelles renforcer les politiques et à réaliser la stabi-
de la régulation s’est tenue les 31 janvier et lité macroéconomique et financière.
1er février à Cape Town, en Afrique du Sud.
La réunion est organisée conjointement par
Monsieur Benoît Cœuré a souligné le po-
la Banque de réserve sud-africaine (SARB),
tentiel de la fintech pour renforcer l’inclu-
le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire
sion financière et le rôle que les Banques
(CBCB) et le Financial Stability Institute
Centrales et d’autres autorités peuvent jouer
(FSI) de la Banque des règlements inter-
pour contribuer à la réalisation de ce po-
nationaux. Dix ans après la Grande Crise
tentiel. Au cours des dix dernières années,
Financière, les superviseurs bancaires et les
l’accès aux services de paiement a consi-
banquiers centraux d’Afrique subsaharienne
dérablement progressé. Plusieurs solutions
se sont réunis pour débattre des principaux
novatrices originaires d’Afrique ont permis
changements survenus depuis la crise, des
d’accroître l’accès des populations mal des-
développements technologiques ayant une
servies de ce continent et du monde entier.
incidence sur la réglementation et la super-
Mais il reste encore beaucoup de travail à
vision bancaires, ainsi que de l’innovation
faire, un nombre important de personnes
technique et de l’inclusion financière.
n’ayant toujours pas les moyens d’effectuer
des paiements rapides, sécurisés et dignes
Le Gouverneur Kganyago de la SARB a
de confiance et d’exercer d’autres activités
souligné l’importance de la réunion de haut
financières qui les intégreraient dans l’écono-
niveau en tant qu’événement annuel réunis-
mie formelle au sens large.
sant des représentants de la SARB, du CBCB,
du FSI et des banques centrales et autorités
de surveillance de l’Afrique subsaharienne, Au cours de la réunion de haut niveau, les
et a rappelé aux participants leur responsa- autorités de contrôle bancaire de la région et
bilité de s’employer sans cesse à améliorer au-delà ont partagé les enseignements clés de
leurs systèmes financiers. L’interdépendance leur réponse à la grande crise et ont reconnu
croissante des marchés financiers a fait de les défis communs en matière de réglemen-
la stabilité financière internationale un bien tation et de supervision. La réunion s’est
public mondial. Pour atteindre une crois- terminée par une discussion sur l’évolution
sance économique durable et des objectifs de de l’architecture de surveillance financière
développement durable à long terme, il faut et sur la meilleure façon de mettre en œuvre
un secteur financier stable et bien réglementé. les importantes réformes réglementaires post-
crise telles que Bâle III et, dans ce contexte,
Les Banques Centrales et les superviseurs la proportionnalité dans la réglementation
travaillent sur les éléments d’un cadre de bancaire. Le FSI a présenté les résultats de
politique monétaire intégré qui associe des l’enquête menée récemment sur la mise en
politiques monétaire et macroprudentielle œuvre du cadre de Bâle dans 100 juridictions
et, dans certains cas, des interventions sur et a discuté des pratiques de proportionnalité.
les marchés des changes pour atténuer la
9.3 La réunion des ministres des finances de la Zone franc 43

9.3 La réunion des ministres des finances de la Zone franc

Le Secrétariat Général de la Commission la confiance des partenaires, améliorer la


Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) situation macroéconomique et garder le cap
a pris part aux réunions des Ministres de d’une croissance inclusive et soutenable. Les
l’Economie et des Finances, les Gouverneurs ministres des Finances, les présidents des
des Banques Centrales et les Présidents des institutions régionales et les gouverneurs des
Institutions régionales des Etats membres banques centrales ont enfin poursuivi leur
de la Zone Franc qui se sont réunis respec- réflexion et leurs actions sur la lutte contre le
tivement le 28 mars 2019 à Niamey, sous blanchiment des capitaux et le financement
la présidence de Mamadou Diop, Ministre du terrorisme (LBC/FT), sur la base du plan
des Finances de la République du Niger et d’action tiré du rapport présenté en octobre
le 11 octobre à Paris, sous la présidence dernier à Paris.
de Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de
l’Economie et des Finances de la République
A paris, les participants ont souligné l’impor-
française.
tance des mécanismes et institutions de la
Zone franc pour la stabilité et le développe-
Lors de la réunion à Niamey, les Ministres
ment des économies de la Zone. Ils ont insisté
des Finances, les présidents des institutions
sur l’importance d’œuvrer pour le dévelop-
régionales et les gouverneurs des banques
pement économique de la Zone, avec des
centrales de la Zone ont pu réaffirmer l’im-
politiques économiques soutenables, axées
portance des mécanismes et institutions de
sur la diversification économique, le renfor-
la Zone franc pour la stabilité et le dévelop-
cement de la mobilisation des ressources
pement des économies de la Zone. Ils ont
domestiques et la maîtrise de l’endettement.
réitéré leur volonté de continuer à faire de
Ils ont également échangé sur l’enjeu central
cette Zone un espace de coordination active
que constitue le financement des dépenses
des politiques publiques, en lien avec les
sécuritaires dans un contexte marqué par des
principaux bailleurs et institutions. Dans un
difficultés durables.
contexte économique marqué par une reprise
de la croissance à l’échelle du continent
africain, ils ont réaffirmé leur engagement Les participants ont aussi travaillé sur les
d’œuvrer pour le développement de la Zone questions d’investissement, avec un point
et de mettre en œuvre des politiques écono- d’étape sur l’initiative « Investir en Zone
miques soutenables axées sur la diversifica- franc » réalisé par la Commissaire de l’UE-
tion économique et le renforcement de la MOA Mme Fily Bouaré-Sissoko, et une
mobilisation des ressources domestiques. Sur présentation sur les initiatives d’Expertise
ce dernier sujet, ils ont rappelé l’importance France pour la promotion des partenariats
d’améliorer rapidement et fortement cette public-privé (PPP) par M. Jérémie Pellet,
mobilisation et accueilli favorablement la DG d’Expertise France. Les participants ont
perspective d’une étude menée par l’AFD insisté sur les opportunités, mais aussi les
sur la formation des administrations fiscales risques, que représentent les PPP dans la
et douanières. Zone. Enfin, les participants ont souligné la
nécessité de poursuivre la mise en œuvre des
Ils ont également insisté sur la nécessité de mesures renforçant l’intégration régionale et
mettre en œuvre les plans de réformes struc- améliorant la résilience et la solidarité entre
turelles agréés dans le cadre des programmes États de la Zone franc.
mis en œuvre avec le FMI afin de préserver
44 Chapitre 9. Coopération internationale

9.4 Les réunions avec les institutions de Bretton Woods

La délégation du Secrétariat Général de la mondiales aux problèmes mondiaux ;


Commission Bancaire de l’Afrique Centrale — adapter les instruments pour mener et
(COBAC), conduite par son Secrétaire accompagner le changement.
Général, Monsieur HALILOU YERIMA,
En marge de ces travaux, la COBAC a eu des
a participé aux réunions d’automne et du
rencontres bilatérales avec le Département
printemps du Fonds Monétaire International
Afrique du FMI en charge de l’article IV, le
(FMI) et la Banque Mondiale.
Département de la Monnaie et des Marchés
des Capitaux au FMI, le Département de l’in-
Les institutions ont tenu à continuer d’ap-
tégration en Afrique de l’Ouest et du Centre
porter de l’aide aux pays membres et de
et du développement du secteur privé de la
collaborer avec des organismes de normalisa-
Banque Mondiale et avec le vice-président
tion et d’autres partenaires aux fins suivantes
de la Banque Mondiale.
de :

— aider ses pays membres à atténuer les Le Secrétaire Général a participé au sémi-
risques et à favoriser la croissance ; naire de haut niveau consacré aux priorités
— renforcer la viabilité de la dette et la régionales de la CEMAC avec toutes les insti-
transparence ; tutions de la CEMAC. Il a eu des discussions
— promouvoir des mesures visant à favo- approfondies avec l’équipe du FMI, conduite
riser l’inclusion et à offrir davantage par M. TOUJAS-BERNATE sur la contribu-
d’opportunités à tous ; tion de la COBAC aux réformes entreprises
— moderniser la coopération mondiale ; par la CEMAC.
— faciliter l’établissement de solutions
IV
Budget et suivi des activités

10 Budget 2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
10.1 Les ressources de la COBAC
10.2 Les charges de la COBAC

11 Contrôle interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
11.1 Renforcement du dispositif de contrôle interne
11.2 Mise en œuvre du dispositif de contrôle interne
11.3 Les contrôles réalisés par le Département du
Contrôle Interne
10. Budget 2019

10.1 Les ressources de la COBAC 10.2 Les charges de la COBAC


L’article 5 de l’Annexe à la Convention de Le total de charges de la COBAC pour l’exer-
1990 portant création d’une Commission cice 2019 est ressorti à 1 771 millions de
Bancaire indique que la BEAC assure, sur FCFA, soit un taux d’exécution de 100,0%
son budget et avec le concours de son per- contre un taux d’exécution en 2018 de 93,0%.
sonnel, le fonctionnement de la Commission
Bancaire.
En 2019, 2,06% des dépenses a été consacré
Il a été attribué à la Commission Bancaire, à la formation du personnel, contre 5,0%
pour l’exercice 2019, une dotation de 1 771 en 2018. Il s’agit des frais d’incription et le
millions de FCFA, contre 2 117 millions de déplacement du personnel vers les sites de
FCFA en 2018, soit une réduction de 18,37%. formation.

La réduction du budget de la COBAC a L’organisation et la participation aux ses-


concerné principalement les indimennités sions des organes de décision ont représenté
des sessions COBAC et en d’autres messures 10,16% des ressources du Secrétariat Général
les charges de gestion courante comprenant de la Commission Bancaire contre 40,0% en
notamment, l’acquisition de fournitures ma- 2018.
tériels, les frais de postes de télécommunica-
tions, les frais de reprographie, les charges Les charges de contrôles sur place ont repré-
locatives et des frais de déplacement. sentées 30,85% des dépenses contre 18,2%
en 2018.
10.2 Les charges de la COBAC 47

Réalisation Structure (%)


Dotation budgétaire BEAC 1 771 111 815 100,0
Total ressources 1 771 111 815 100,0
Frais de formation du personnel 36 849 755 2,06
Missions dont le contrôle sur place 548 267 573 30,95
Organes de décision et de contrôle 180 000 000 10,16
Charges de gestion général 1 005 994 487 56,83
Total Réalisation 1 771 111 815 100,00
Solde 0 0,00

TABLE 10.1 – Structure des charges de la COBAC en 2018

En ce qui concerne le personnel de la dix (80) en 2018 à soixante-dix-sept (77)


COBAC, l’effectif est passé de quatre vingt agents en 2019.
11. Contrôle interne

Le dispositif contrôle interne à la COBAC formation de la Cellule de Contrôle Interne


est organisé en deux niveaux. Conformément en Département de Contrôle Interne (DCI)
aux dispositions de la Charte de contrôle avec le nouvel organigramme du Secrétariat
interne du Secrétariat Général, le premier Général, ainsi que le rattachement hiérar-
niveau relève des entités opérationnelles et le chique de ce département au Secrétaire
deuxième est effectué par le Département du Général et fonctionnel à la Commission
Contrôle Interne (DCI), entité indépendante Bancaire. De plus, elle décrit désormais les
rattachée hiérarchiquement au Secrétaire rôles dévolus aux organes de gouvernance
Général de la COBAC et fonctionnellement constitués du Secrétaire Général et/ou son
à la Commission Bancaire. En 2019, en plus Adjoint et la Commission Bancaire. Enfin,
du programme des contrôles réalisés par le elle élargit les responsabilités des entités
DCI, le dispositif de contrôle a été renforcé. opérationnelles dans le fonctionnement du
dispositif de contrôle interne.

11.1 Renforcement du dispositif de


contrôle interne 11.2 Mise en œuvre du dispositif de
Le cadre du dispositif de contrôle interne contrôle interne
du Secrétariat Général de la COBAC a fait La mise en œuvre du dispositif de contrôle
l’objet d’une mise à jour au cours de l’an- interne au sein du Secrétariat Général de la
née 2018. En effet, une nouvelle charte de COBAC vise quatre principaux objectifs :
contrôle interne a été mise en place par déci-
sion COBAC D-2018/690 du 15 décembre — la fiabilité et l’intégrité de l’informa-
2018. Cette dernière annule et remplace celle tion financière, comptable et opération-
qui existait depuis l’année 2013. nelle (fiable et vérifiable, exhaustive,
pertinente, disponible) ;
La nouvelle charte qui fixe donc désormais le — la conformité des opérations, de l’orga-
cadre du dispositif prend en compte la trans- nisation, et des procédures internes aux
11.3 Les contrôles réalisés par le Département du Contrôle Interne 49

dispositions législatives et réglemen- — les différentes activités juridiques ;


taires en vigueur, aux normes et usages — le suivi de la mise en œuvre des re-
professionnels et déontologiques et commandations issues, d’une part du
aux orientations de l’organe exécutif ; contrôle effectué par le DCI sur les
— la qualité des systèmes de reporting, processus d’instruction des dossiers
d’information et de communication ; de demande d’avis conforme, d’au-
— le respect des décisions de la torisation préalable et d’information
Commission Bancaire et l’application préalable, et d’élaboration des textes
des instructions des dirigeants pour d’applications des textes réglemen-
une mise en œuvre effective de celles- taires en vigueur, et d’autre part de
ci. l’évaluation effectuée par le Fonds
Monétaire International (FMI) dans le
cadre du Programme d’évaluation du
11.3 Les contrôles réalisés par le Secteur Financier (PESF).
Département du Contrôle Interne
Au titre de l’année 2019, le Département Les constats formulés lors de ces différents
du Contrôle Interne (DCI), en charge des contrôles ont fait l’objet d’un rapport circons-
contrôles de deuxième niveau, a réalisé plu- tancié et d’un tableau de suivi des recomman-
sieurs missions de vérification au cours de dations transmis par le Secrétaire Général de
l’année 2019 afin de s’assurer de la mise en la COBAC à l’entité contrôlée.
œuvre du dispositif dans les différents pro-
cessus opérationnels du Secrétariat Général. Enfin, sur le plan du reporting, le DCI a
rendu compte à la Commission Bancaire de
Les travaux de contrôles du DCI ont porté ses activités dans un rapport annuel sur la
prioritairement leur attention sur : mise en œuvre du contrôle interne au sein du
Secrétariat Général de la COBAC. Le rapport
— le processus d’exécution des résolu- a mentionné l’organisation du contrôle in-
tions prises lors des différentes ses- terne, les contrôles effectués, les remarques
sions de la Commission Bancaire ; formulées, leur suivi et les mesures correc-
— plusieurs domaines de la sécurité du trices adoptées.
système d’information ;
V
Situation du système
bancaire et de la
Microfinance

12 Système bancaire en 2019 . . . . . . . . . . . 51


12.1 La structure du Système bancaire
12.2 Indicateurs d’activité des banques de la CEMAC
12.3 Indicateurs de performance des banques de la
CEMAC
12.4 Les risques et structure financière

13 Evolution du secteur de la microfinance 64


13.1 Evolution des principaux indicateurs au 31 dé-
cembre 2019
13.2 La rentabilité des EMF
12. Système bancaire en 2019

12.1 La structure du Système bancaire contre 685 un an plutôt.


Le système bancaire de la CEMAC compte
au 31 décembre 2019, 51 banques et 9 établis- Le nombre de comptes pour l’ensemble
sements financiers en activité. Ils sont répar- du système bancaire s’élève à 3 845 664.
tis comme suit : au Cameroun (15 banques et Ainsi, il ressort un taux de bancarisation 1
7 établissements financiers), en Centrafrique (hors établissements de microfinance et de
(4 banques), au Congo (11 banques), au paiement) de 13,3%. Par pays, cet indi-
Gabon (7 banques et 2 établissements finan- cateur se ressort comme suit : Cameroun
ciers), en Guinée Equatoriale (5 banques) 17,98%, Centrafrique 4,36%, Congo 13,81%,
et au Tchad (9 banques). On dénombre en Gabon 18,90%, Guinée Equatoriale 31,92%
tout 684 guichets pour les banques et établis- et Tchad 3,20%.
sements financiers à travers la sous-région

Banques Etablissements financiers


guichets personnel comptes guichets personnel compte
Cameroun 318 4 951 2 472 614 26 499 83 365
Centrafrique 13 438 110 259 0 0 0
Congo 118 1 947 414 354 0 0 0
Gabon 77 1 730 239 508 3 90 3 924
Guinée Equatoriale 54 1 267 262 399 0 0 0
Tchad 75 1 170 259 241 0 0 0
CEMAC 655 11 503 3 758 375 29 589 87 289

TABLE 12.1 – Établissements de crédit en activité assujettis à la COBAC

1. Nombre de comptes divisé par la population entre 15 et 64 ans (base de données de la Banque Mondiale)
52 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

12.2 Indicateurs d’activité des Cette croissance est observée sur toutes les
banques de la CEMAC places bancaires à l’exception de la Guinée
Equatoriale qui enregistre une baisse de 187
Au 31 décembre 2019, le total agrégé des milliards de FCFA soit -10,3 %.
bilans des banques de la CEMAC s’établit Les banques du Cameroun et du Tchad af-
à 14 093 milliards de FCFA contre 13 476 fichent les plus fortes hausses respectivement
milliards de FCFA une année auparavant. Il à hauteur de 564 milliards de FCFA, soit
est en progression de 617 milliards de FCFA, +9,8% et de 124 milliards de FCFA, soit
soit +4,6 %. +11%.

Cameroun Centrafrique Congo

10000

1000

100

Gabon Guinée Equatoriale Tchad

10000

1000

100

2015 2016 2017 2018 2019 2015 2016 2017 2018 2019
zone CEMAC

10000

1000

100

2015 2016 2017 2018 2019

Banque Etablissements financiers

F IGURE 12.1 – Évolution du total bilan

12.2.1 Evolution des dépôts mique observée dans la CEMAC. Elle est
observée dans les pays ci-après : Cameroun
Les dépôts collectés s’élèvent à 10 394 mil- (+376 milliards de FCFA, +6,1%), Tchad
liards de FCFA (73,8 % du total de bilan) au (+172 milliards de FCFA, +26%), Congo
31 décembre 2019. Ils se sont accrus de 517 (+76 milliards de FCFA, +8,5%), Gabon (+34
milliards de FCFA, soit +5,2 % en variation milliards de FCFA, +1,6%) et Centrafrique
annuelle. (+32 milliards de FCFA, +17,4%). Seule la
Guinée Equatoriale enregistre une baisse si-
Cette hausse est globalement imputable aux gnificative (-173 milliards de FCFA, -13,7%).
effets des paiements de la dette intérieure par
certains pays et de la légère reprise écono- Selon leur maturité, les ressources à vue (y
12.2 Indicateurs d’activité des banques de la CEMAC 53

compris les comptes sur livret) ont enregistré ont augmenté de 20 milliards de FCFA, soit
une augmentation de 6,5 % par rapport à +1,8 % par rapport au 31 décembre 2018. Ils
décembre 2018. Elles s’établissent à 7 775 s’élèvent à 1 099 milliards de FCFA, soit
milliards de FCFA, soit 74,8 % des dépôts 10,6 % du total des dépôts contre 10,9 % à
collectés contre 73,9 % douze mois plus tôt. fin décembre 2018.
Les dépôts des entreprises publiques sont
Constituées des comptes à terme et des évalués à 534 milliards de FCFA, soit 5,1 %
comptes de dépôts à régime spécial (bons de des dépôts collectés contre 4,9 % douze mois
caisse notamment), les ressources à terme plus tôt. Ils sont en hausse de 46 milliards de
collectées auprès de la clientèle s’établissent FCFA, soit +9,4 % comparés à la situation
à 1 978 milliards de FCFA, soit 19 % du total de décembre 2018.
des dépôts, contre 2 051 milliards de FCFA,
soit 20,8 % au 31 décembre 2018. Elles ont Enfin, les dépôts du secteur privé repré-
baissé de 73 milliards de FCFA, soit -3,6 % sentent 75,5 % du total des dépôts contre
par rapport au niveau atteint l’année précé- 76,3 % douze mois plus tôt. S’établissant à
dente à la même date. 7 851 milliards de FCFA, ils sont en expan-
sion de 311 milliards de FCFA, soit +4,1 %,
Les dépôts des administrations publiques comparés à leur niveau de décembre 2018.

Cameroun Centrafrique Congo


10000

1000

100

10

Gabon Guinée Equatoriale Tchad


10000

1000

100

10

2015 2016 2017 2018 2019 2015 2016 2017 2018 2019
zone CEMAC
10000

1000

100

10

2015 2016 2017 2018 2019

Banque Etablissements financiers

F IGURE 12.2 – Évolution des dépôts bruts


54 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

12.2.2 Évolution des emplois de la clientèle fixent à 7 449 milliards de FCFA (52,9 % du
non financière total du bilan), soit une variation annuelle de
Les crédits bruts à la clientèle ressortent à - 4,1 %.
8 442 milliards de FCFA au 31 décembre
2019. Ils replient de 320 milliards de FCFA, Les crédits au secteur privé s’élèvent à 6 612
soit -4,6 % par rapport à leur niveau à fin milliards de FCFA et représentent 78,3 % du
décembre 2018. Cette baisse est essentielle- total des crédits bruts, niveau quasi similaire
ment imputable, d’une part, à la titrisation à celui atteint douze mois plus tôt. Ils se
d’une créance en Guinée Equatoriale dé- contractent de 302 milliards de FCFA, soit
classée parmi les opérations de trésorerie et - 4,4 % comparé à leur niveau de décembre
interbancaires et, d’autre part, à la prudence 2018. Les baisses les plus significatives sont
dans la distribution des crédits en raison observées en Guinée Equatoriale (-237 mil-
du contexte macroéconomique peu favorable liards de FCFA, soit -20,4 %) et au Congo
malgré la relance perceptible depuis quelques (-79 milliards de FCFA, soit -7,7 %). Ce
mois dans la région. recul est légèrement atténué par l’augmenta-
tion des crédits constatés au Cameroun de 23
A l’exception des banques du Tchad (+40 milliards de FCFA, soit +0,8 % et au Tchad
milliards de FCFA, soit +5,7 %) et du de 7 milliards de FCFA, soit +1,1 %.
Cameroun (+11 milliards de FCFA, soit
+0,3 %) qui affichent une hausse de leurs cré- Les crédits aux administrations publiques res-
dits bruts, toutes les autres places bancaires sortent à 881 milliards de FCFA, soit 10,4%
connaissent une baisse du volume de leur du total des crédits bruts, contre 9,8 % en
portefeuille de crédits à la clientèle. Cette décembre 2018. Ils sont en hausse de 21 mil-
baisse est marquée en Guinée Equatoriale liards de FCFA, soit de 2,5% en glissement
(-248 milliards de FCFA, soit -19,7 %) et, annuel.
dans une moindre mesure, en Centrafrique
(-4 milliards de FCFA, soit -2,3 %). Les crédits aux entreprises publiques s’éta-
blissent à 371 milliards de FCFA, soit 4,4%
Les provisions pour dépréciation des comptes des crédits distribués contre 4,1% douze mois
clientèle sont en légère baisse de 3 milliards plus tôt. En valeur relative, ils progressent de
de FCFA, soit -0,3 % par rapport à septembre 8 milliards de FCFA, soit +2,3% comparés à
2018. Elles s’établissent à 993 milliards de la situation qui prévalait un an plus tôt.
FCFA. En conséquence, les crédits nets se
12.2 Indicateurs d’activité des banques de la CEMAC 55

Cameroun Centrafrique Congo


10000

1000

100

Gabon Guinée Equatoriale Tchad


10000

1000

100

2015 2016 2017 2018 2019 2015 2016 2017 2018 2019
zone CEMAC
10000

1000

100

2015 2016 2017 2018 2019

Banque Etablissements financiers

F IGURE 12.3 – Évolution des dépôts bruts

12.2.3 Évolution de l’excédent de trésorerie contre 1 229 milliards de FCFA en 2018.


Elles fléchissent légèrement de 0,1 %. Elles
L’excédent de trésorerie global se situe à
sont constituées de ressources à terme à
3 702 milliards de FCFA (26,3 % du total
concurrence de 61,5 % et de ressources à vue
du bilan). Il augmente de 617 milliards de
à hauteur de 38,2 %.
FCFA, soit +4,6 % par rapport à la situation
prévalant douze mois plus tôt consécutive à
la hausse des dépôts non remployés. Au 31 décembre 2019, les emplois de tréso-
rerie s’établissent à 4 929 milliards de FCFA,
Toutes les places bancaires affichent une contre 4 226 milliards de FCFA (+704 mil-
augmentation de cet agrégat : au Cameroun liards de FCFA, soit + 16,7 %) en décembre
(+465 milliards de FCFA, soit +32,9 %), en 2018. Ils sont constitués de 38,6 % de titres
Centrafrique (+23 milliards de FCFA, soit de placement et de transaction, de 8,4 %
+36,1 %), au Congo (+102 milliards FCFA, d’opérations à terme et de 44,9 % d’opéra-
soit +53,4 %), au Gabon (+47 milliards de tions à vue. Les contributions respectives
FCFA, soit + 6,6 %) en Guinée Equatoriale sont de 27,5 %, 11 % et 52,5 %, en décembre
(+81 milliards de FCFA, soit 20,9 %, pour 2018.
les raisons sus-évoquées et au Tchad (112
milliards de FCFA, soit +98,5 %). L’augmentation des emplois de trésore-
rie est répartie ci-après : au Cameroun
Les ressources de trésorerie se fixent à 1227 (+543 milliards de FCFA, soit +28,7 %),
milliards de FCFA à fin décembre 2019, en Centrafrique (+17 milliards de FCFA, soit
56 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

+22,2 %), au Congo (+43 milliards de FCFA, sur le marché des titres publics a permis à
soit +10 %), au Gabon (+17 milliards de l’Etat d’obtenir régulièrement des souscrip-
FCFA, soit +2,1 %), en Guinée Equatoriale tions, même au-delà des montants sollicités
(+57 milliards de FCFA, soit +9,4 %) et au lors des différents émissions.
Tchad (+26 milliards de FCFA, soit +6,7 %).
Les opérations avec la BEAC progressent
Quant aux opérations d’acquisition nette de
fortement de 302 milliards de FCFA, soit
bons et obligations du Trésor sur le marché
+24 %, passant d’un placement net de 1 259
des titres publics, elles sont réparties ainsi
milliards de FCFA à 1 561 milliards de FCFA
qu’il suit : au Cameroun (+367 milliards de
entre décembre 2018 et décembre 2019. Cette
FCFA, soit +61,5 %), en Centrafrique (+14
situation résulte de l’effet conjugué de l’aug-
milliards de FCFA, soit +93,5 %), au Congo
mentation des avoirs nets des banques en
(+44 milliards de FCFA, soit +69,3%), au
compte courant auprès de la Banque Centrale
Gabon (+53 milliards de FCFA, soit +36,9%),
(+106 milliards de FCFA, +6,2 %), d’une
en Guinée Equatoriale (+283 milliards de
part, et de la diminution du refinancement
FCFA, soit +237,1%). Seules les banques du
obtenu de la BEAC (-196 milliards de FCFA,
Tchad, en raison de la baisse du taux de roll-
soit -45,3 %), d’autre part.
over pratiqué sur les titres échus, connaissent
une baisse du volume des titres publics (-23
milliards de FCFA, soit -10,5%). L’endettement net sur les opérations avec
les correspondants associés et non associés
La forte croissance observée en Guinée s’élève à 181 milliards de FCFA, contre un
Equatoriale résulte de l’opération de titrisa- placement net de 52 milliards de FCFA, une
tion susmentionnée. S’agissant du Cameroun, année auparavant.
la poursuite du dynamisme de ses opérations

12.3 Indicateurs de performance des Cette baisse est marquée en Guinée


banques de la CEMAC Equatoriale (-9,7 milliards de FCFA, soit
–9,6%), au Gabon (-7,6 milliards de FCFA,
12.3.1 Evolution du produit net bancaire soit -3,5%) , au Congo (-12,7 milliards de
Le PNB agrégé des 51 banques en activité FCFA, soit -8,1%) et en RCA (-520 millions
dans la CEMAC s’établit à 967,7 milliards de FCFA, soit -2,3%). En revanche, les PNB
de FCFA au 31 décembre 2019, en baisse de des banques du Cameroun et du Tchad pro-
15,1 milliards de FCFA (-1,5 %) comparati- gressent respectivement de 13,1 milliards de
vement au 31 décembre 2018. FCFA (+3,2%) et de 2,3 milliards de FCFA
(+3%).

2016 2017 2018 2019


Cameroun 335 066 358 463 409 026 422 110
RCA 18 822 21 204 22 331 21 811
Congo 158 103 155 835 156 758 144 062
Gabon 210 386 209 075 219 077 211 493
GE 108 355 109 647 100 412 90 761
Tchad 84 160 74 556 75 213 77 481
CEMAC 914 892 928 780 982 817 967 718

TABLE 12.2 – Evolution du PNB des banques de la CEMAC(en millions)


12.3 Indicateurs de performance des banques de la CEMAC 57

Les opérations avec la clientèle et les opé-


rations diverses représentent 50 % et 41 % La marge sur opérations de trésorerie baisse
du PNB, respectivement. Ces contributions sur les différentes places bancaires de la
sont de 56 % et 38 % de parts douze mois CEMAC en 2019, à l’exception du Gabon
auparavant. qui enregistre une forte hausse de 1,8 mil-
liard de FCFA (+274,8 %), passant de 663
La marge sur opérations avec la clientèle millions de FCFA à 2,5 milliards de FCFA.
passe de 488,2 milliards de FCFA au 31
décembre 2018 à 484,6 milliards de FCFA La marge sur opérations financières regroupe
au 31 décembre 2019, soit une baisse de l’activité du portefeuille des ressources per-
0,7 %. Elle se répartit entre les différentes manentes (intérêts sur emprunts, sur comptes
places bancaires de la CEMAC comme suit : bloqués, sur dettes subordonnées ou sur em-
Cameroun (40,5 %, soit 193,1 milliards de prunts obligataires, etc.). Au 31 décembre
FCFA), Gabon (24,8 %, soit 120,1 milliards 2019, elle progresse de 33,3 milliards de
de FCFA), Congo (14,4 %, soit 69,8 mil- FCFA, soit de +59,8 %, passant de 55,7 mil-
liards de FCFA), Guinée Équatoriale (9,1 %, liards de FCFA à 89,1 milliards de FCFA.
soit 44,2 milliards de FCFA), Tchad (9 %, Elle résulte principalement des banques du
soit 43,4 milliards de FCFA) et République Cameroun et de la Guinée Equatoriale où la
Centrafricaine (2,3 %, soit 11 milliards de marge passe respectivement de 33,9 milliards
FCFA). de FCFA à 48,1 milliards de FCFA (+14,2
milliards de FCFA, soit +41,84 %) et 2,5
La marge sur opérations diverses est prin- milliards de FCFA à 14,4 milliards de FCFA
cipalement alimentée par des commissions (+11,9 milliards de FCFA, soit +477,1 %) en
perçues sur les opérations de change, les glissement annuel.
chèques et effets, etc. Elle se chiffre à 394,1
milliards de FCFA au 31 décembre 2019, La marge sur opérations de crédit-bail (0,4%
contre 430,1 milliards de FCFA, un an plus du PNB) s’établit, quant à elle, à 5,5 mil-
tôt. Elle est en baisse de 35,9 milliards de liards de FCFA en baisse de 11,9 milliards
FCFA (- 76,4 %). de FCFA, soit -76,4 %, par rapport à l’année
précédente. Elle est essentiellement tirée par
La baisse de la marge sur les opérations di- les banques du Cameroun qui dégagent une
verses, imputable à la révision et au renforce- marge de 4 milliards de FCFA et par celles
ment du contrôle de change dans la CEMAC, du Gabon, avec 1,6 milliard de FCFA. A
est perceptible sur toutes les places bancaires, contrario, le Tchad, affiche une marge dé-
avec un accent particulier au Cameroun (-4,6 ficitaire de 2,6 milliards de FCFA sur cette
milliards de FCFA, soit -2,6%) et au Gabon marge.
(-21,5 milliards de FCFA, soit -22,2%).
58 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

F IGURE 12.4 – Contributions des marges dans la formation du PNB au 31 décembre 2019

Les frais généraux atteignent 537,9 milliards la CEMAC affichent un coefficient net d’ex-
de FCFA au 31 décembre 2019, contre 518,8 ploitation en augmentation à 55,6 % au 31
milliards de FCFA un an plus tôt, soit une décembre 2019 mais en dessous du plafond
augmentation de 19,1 milliards de FCFA généralement admis de 60%, contre 52,8 %
(+3,7 %). En conséquence, les banques de un an auparavant.

12.3.2 Evolution du résultat net montre qu’il progresse dans l’ensemble, sauf
en Guinée Equatoriale, au Congo et au Tchad
Au 31 décembre 2019, le résultat net des où il recule respectivement de 12,4 milliards
banques de la CEMAC ressort à 139,8 de FCFA, soit de -116 %, de 8,9 milliards de
milliards de FCFA, contre 138,8 milliards FCFA, soit de -71 % et de -5,5 milliards de
une année auparavant, soit une hausse de FCFA, soit de -290,5 %.
0,8%. Il se répartit comme suit : Cameroun
(58,4%, soit 81,7 milliards de FCFA), Gabon Pour la CEMAC, au total, dix banques dé-
(39,7%, soit 55,5 milliards de FCFA), Congo clarent un résultat net déficitaire cumulé de
(2,6%, soit 3,6 milliards de FCFA), Guinée 52 milliards de FCFA au 31 décembre 2019,
Équatoriale (-1,2%, soit -1,7 milliard de contre 13 banques pour un montant cumulé
FCFA), Tchad (-2,6 %, soit -3,6 milliards de de 41 milliards de FCFA en 2018.
FCFA) et République Centrafricaine (3,1 %,
soit 4,4 milliards de FCFA). L’évolution du résultat net agrégé par pays
sur la période de 2014 à 2019 est présentée
L’analyse de cet agrégat agrégé par pays dans le tableau ci-après :
12.4 Les risques et structure financière 59

2016 2017 2018 2019


Cameroun 2 255 62 399 55 258 81 688
RCA 978 1 360 3 473 4 360
Congo 22 615 21 404 12 578 3 6455
Gabon 35 123 33 697 54 851 55 482
GE 16 991 11 871 10 721 -1 710
Tchad 9 351 -1 110 1 904 -3 627
CEMAC 87 313 129 621 138 785 139 838

TABLE 12.3 – Evolution du RN des banques de la CEMAC(en millions)

12.4 Les risques et structure financière

12.4.1 La qualité du portefeuille de crédit cours des créances en souffrance s’élève à


1783 milliards de FCFA au 31 décembre
Le risque de crédit demeure l’un des prin- 2019, en baisse de 73 milliards de FCFA
cipaux risques auxquels les banques de la (-3,9%) comparativement au niveau qui pré-
CEMAC sont exposées. Nonobstant le renfor- valait un an auparavant. Elles représentent
cement du dispositif prudentiel de la COBAC 21,1% des crédits bruts contre 21,2% l’année
afférent au risque de crédit, à la classification précédente.
et au provisionnement des créances, l’en-

2016 2017 2018 2019


Créances en souffrance/brutes 14,90% 17,09% 21,18% 21,12%
Créances impayées/souffrance 15,61% 11,10% 14,94% 10,05%
Créances immobilisées/souffrance 18,90% 24,42% 27,62% 29,2%
Créances douteuses/soouffrance 65,49% 64,48% 57,44% 60,3%

TABLE 12.4 – Taux de créances douteuses (%)

Cette dégradation de la qualité du porte- banques du Congo de 31,3 milliards de FCFA


feuille des crédits accroît les exigences en (soit +25,8 %), du Cameroun de 35,5 mil-
fonds propres du système bancaire de la liards de FCFA (soit +7,8 %) et de la Guinée
CEMAC. Equatoriale de 10,1 milliards de FCFA (soit
+5,9 %).
Les créances douteuses représentent la part
la plus importante des créances en souffrance A contrario, les créances douteuses baissent
avec 60,3 % du total des créances en souf- de 33,1 milliards de FCFA (soit -21,8 %)
france au 31 décembre 2019, contre 57,4 % au Gabon, de 29,9 milliards de FCFA (soit
un an plus tôt. Elles s’établissent à 1 075 -21,4%) au Tchad et de 4, 8 milliards de
milliards de FCFA, contre 1 066 milliards FCFA (-18%) en Centrafrique.
de FCFA l’année précédente à la même date,
soit une augmentation de 9,1 milliards de S’agissant des créances immobilisées, elles
FCFA (+0,9 %). sont en hausse passant de 512 milliards de
FCFA à 521 milliards de FCFA (+8 milliards
Cette évolution est significative dans les de FCFA, soit +1,6 %) en glissement annuel.
60 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

Cette hausse est constatée essentiellement centrafricaines, elles ne disposent pas de


des banques de la Guinée Equatoriale dont créances immobilisées dans leurs livres au
les créances immobilisées progressent de 17 31 décembre 2019.
milliards de FCFA, soit +5,8 % et au Congo
de 19 milliards de FCFA, soit +16,2 %. Il y a lieu de relever la persistance de la ten-
dance haussière des créances immobilisées
Toutefois, la croissance des créances immo- sur les sept dernières années passant de 14
bilisées est atténuée par les baisses observées milliards de FCFA à 520 milliards de FCFA
au Cameroun, au Gabon et au Tchad respec- entre décembre 2012 et décembre 2019, en
tivement de 81 % à 5 milliards de FCFA, de progression de 506 milliards de FCFA.
81,8 % à 20 milliards de FCFA, et de 4,4 %
à 3 milliards de FCFA. Quant aux banques

Cameroun Centrafrique Congo

20

10

Gabon Guinée Equatoriale Tchad

20

10

2015 2017 2019 2015 2017 2019 2015 2017 2019

F IGURE 12.5 – Évolution du taux de créances douteuses

Le niveau de provisionnement des créances les établissements financiers, une forte baisse
douteuses, après une baisse de 11,3% en est observée entre 2017 et 2018. Pour l’en-
2017, a progressé en 2018 dans les banques semble, ce taux passe de 78,8% en 2017 à
passant de 75,1% à 83,1%. Par contre, pour 79,0% en 2018.

12.4.2 Les fonds propres de FCFA.


Les fonds propres nets agrégés des banques
de la CEMAC déterminés sur la base du L’évolution des fonds propres bancaires agré-
règlement COBAC R-2016/03 relatif aux gés par pays est présentée dans le tableau
fonds propres nets ressortent à 739 milliards ci-dessous.
12.4 Les risques et structure financière 61

2016 2017 2018 2019


Cameroun 250 616 265 749 315 877 307 411
RCA 35 945 42 218 42 023 45 672
Congo 251 736 262 605 253 021 278 211
Gabon 129 361 177 261 191 696 243 852
GE 229 358 225 469 226 816 -163 462
Tchad 101 550 109 724 93 041 27 265
CEMAC 998 566 1 083 026 1 122 474 738 948

TABLE 12.5 – Evolution des fonds propres nets par pays(en millions)

Par ailleurs, il y a lieu de noter que les pro- à augmenter le niveau d’exigence de fonds
visions 2 complémentaires demandées par propres requis pour renforcer la résilience de
les missions du Secrétariat Général de la ces établissements. Au 31 décembre 2019,
COBAC diligentées auprès de certains éta- ces provisions s’élèvent à 342 milliards de
blissements ont significativement contribué FCFA.

12.4.3 La liquidité du système bancaire sous-région est en baisse depuis 2010 sans
pour autant être en-dessous de la norme mi-
Le niveau de liquidité à la CEMAC est suivi nimale de 100%. Toutefois, un changement
principalement à travers deux normes pru- de tendance a été observé à partir de 2012.
dentielles : Cette évolution masque des grandes dispari-
tés entre les pays.
— le rapport de liquidité qui exige que les
disponibilités à vue ou à moins d’un Au Congo, le rapport de liquidité poursuit
mois soient supérieures ou égales au son évolution après avoir été en-dessous de
minimum réglementaire de 100% des la norme en 2016. La situation est plus stable
exigibilités de même terme et ; en Guinée Équatoriale et dans une moindre
— le coefficient de transformation qui mesure au Tchad où la norme a été presque
exige aux établissements de crédit de enfreinte. Après une évolution importante
financer à hauteur de 50% au moins de ce ratio entre 2012 et 2015, la liquidité a
leurs emplois à plus de cinq ans de aussi entamé une pente descendante en RCA.
durée résiduelle par des ressources per- Une tendance haussière est observée dans le
manentes. reste de pays de la CEMAC.
En terme général, le niveau de liquidité de la

2. Pour dépréciation des comptes de la clientèle, pour non-valeurs comptables et pour la couverture des risques et
litiges
62 Chapitre 12. Système bancaire en 2019

Cameroun CEMAC Centrafrique

250

200

150

100
Congo Gabon Guinée Equatoriale

250

200

150

100
2015 2016 2017 2018 2019 2015 2016 2017 2018 2019
Tchad

250

200

150

100
2015 2016 2017 2018 2019

F IGURE 12.6 – Evolution du rapport de liquidité


12.4 Les risques et structure financière 63

En ce qui concerne le coefficient de transfor- indicateur évolue en dents de scie au Gabon.


mation, même si tous les pays respectent la Pour le reste des quatre pays (Centrafrique,
norme de 50%, avec les tendances différentes. Congo, Guinée Équatoriale et Tchad) une
Au Cameroun, une évolution positive est ob- dégradation du ratio est observée.
servée depuis ces 5 dernières années. Cet

Cameroun CEMAC Centrafrique

150

100

50

Congo Gabon Guinée Equatoriale

150

100

50

0
2015 2016 2017 2018 2019 2015 2016 2017 2018 2019
Tchad

150

100

50

0
2015 2016 2017 2018 2019

F IGURE 12.7 – Evolution du ratio de transformation


13. Evolution du secteur de la microfinance

Au 31 décembre 2019, le secteur de la micro- Tchad (37).


finance dans la CEMAC compte 501 établis-
sements de microfinance agréés et en activité La répartition par pays et par catégorie du
(cf. graphique 1), répartis entre le Cameroun nombre d’établissements agréés et en activité
(384), la Centrafrique (16), le Congo (47), le à fin décembre 2019 se présente comme suit :
Gabon (15), la Guinée Equatoriale (2) et le

Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée Equatoriale Tchad CEMAC


1ère catégorie 321 13 39 6 - 30 409
- Indépendants 61 5 7 6 - 2 81
- Réseaux 260 8 32 - - 28 328
2ème catégorie 60 3 8 9 2 7 89
3ème catégorie 3 - - - - - 3
Total 384 16 47 15 2 37 501

TABLE 13.1 – Liste des EMFs agréés au 31 décembre 2019

13.1 Evolution des principaux indica- règlementaire du secteur de la microfinance


teurs au 31 décembre 2019 mise en oeuvre en septembre 2017, qui a
13.1.1 Evolution du bilan induit la recapitalisation de plusieurs EMF,
notamment de deuxième catégorie, pour les-
Le total de bilan des EMF de la CEMAC
quels le niveau du capital social minimum
est passé de 1 197 milliards de FCFA en dé-
a été porté de 50 millions de FCFA à 300
cembre 2015 à 1 514 milliards de FCFA en
millions de FCFA. Le graphique ci-après pré-
décembre 2019, soit une augmentation de
sente l’évolution du total de bilan des établis-
26% sur la période. Cette hausse du total de
sements entre 2015 et 2019 :
bilan s’explique notamment par la réforme
13.1 Evolution des principaux indicateurs au 31 décembre 2019 65

F IGURE 13.1 – Evolution du bilan des EMF au 31 décembre 2019

13.1.2 Evolution des dépôts FCFA.

Les dépôts sont en baisse de 12% entre dé- Les ressources à vue reculent d’environ 11%
cembre 2015 et décembre 2019, passant de sur la période d’analyse, passant de 913
944 milliards de FCFA à 828 milliards de milliards en 2015 à 817 milliards de FCFA
FCFA. Cette baisse s’observe davantage au en décembre 2019. Elles représentent 93%
Cameroun (-19%), suivis du Congo (-12%) des dépôts collectés à fin décembre 2019.
et du Tchad (-3%). Les établissements de Par ailleurs, les ressources à terme ne re-
microfinance du Cameroun et du Congo présentent que 4% du total des dépôts à la
représentent 58% et 30% du total de cet agré- même date. L’évolution des dépôts collectés
gat. Comparé à fin décembre 2019, les dépôts entre décembre 2015 et décembre 2019 est
sont en augmentation de 17,5%, passant de présentée ci-après :
705 milliards de FCFA à 828 milliards de
66 Chapitre 13. Evolution du secteur de la microfinance

F IGURE 13.2 – Evolution des dépôts des EMF au 31 décembre 2019

13.1.3 Évolution des crédits bruts microfinance du Cameroun et du Congo ont


Les crédits bruts passent de 545 milliards distribué respectivement 69% et 18% du total
de FCFA à 531 milliards de FCFA entre des crédits bruts à cette date. A fin décembre
décembre 2015 et décembre 2019, soit une 2018, ils se situaient à 450 milliards de FCFA,
baisse de 3 %. Ils représentent 35% du to- soit une augmentation de 18% en une année.
tal de bilan agrégé. Les établissements de

F IGURE 13.3 – Evolution des crédits bruts des EMF au 31 décembre 2019
13.2 La rentabilité des EMF 67

Les créances en souffrance, contrairement Gabon (28%) et Tchad (54%).


aux crédits bruts, enregistrent une hausse
de 32% sur la période examinée, passant
Les crédits nets suivent la même tendance
de 72 milliards de FCFA à 95 milliards de
que les crédits bruts. Ils enregistrent une
FCFA entre 2015 et 2019. Elles sont restées
baisse de 3% sur la période analysée, passant
assez stables durant toute l’année 2019 et
de 479 milliards de FCFA à 466 milliards de
représentent environ 18% des crédits bruts.
FCFA entre 2015 et 2019, mais en hausse
Les contributions des EMF du Cameroun
par rapport à 2018 où ils se situaient à 391
et du Gabon à la formation de cet agrégat
milliards de FCFA. Les établissements du
sont les plus significatives, avec des parts re-
Cameroun et du Congo représentent respecti-
latives établies respectivement à 76% et 13%.
vement 67 % et 19% du total des crédits nets.
Les provisions pour dépréciation des comptes
de la clientèle s’élèvent à 65 milliards de L’excédent de trésorerie baisse de 12% entre
FCFA en décembre 2019 contre 59 milliards décembre 2015 et décembre 2019, passant
de FCFA comptabilisées un an auparavant, de 485 milliards de FCFA à 427 milliards de
soit une hausse de 10%. Les provisions pas- FCFA, en lien principalement avec l’exclu-
sées par les EMF du Cameroun et du Congo sion des données du Crédit Communautaire
représentent respectivement 83% et 9% du d’Afrique (CCA) dans le périmètre du re-
total. porting SESAME depuis décembre 2018. La
trésorerie nette des EMF ressort prêteuse
Le taux de couverture des créances en souf- et représente 28% du total de bilan à fin
france par les provisions se situe à 69% à décembre 2019. Le Congo et le Cameroun
fin décembre 2019. Il recule de 12% par extériorisent à eux deux l’excédent de tréso-
rapport à 2015 où il se situait à 81%. La rerie le plus important de la CEMAC, avec
représentation par pays est la suivante : des contributions respectives de 47% et de
Guinée Equatoriale (100%), Congo (73%), 43% de cet agrégat.
Centrafrique (82%), Cameroun (75%),

13.2 La rentabilité des EMF la croissance du résultat net des éta-


blissements du Congo, qui passent de
Au 31 décembre 2019, le résultat net agrégé 1774 millions de FCFA à fin 2018 pour
des EMF déclarants s’établit à 4 840 millions s’établir 2 863 millions de FCFA en
de FCFA. Il a progressé de 2 487 millions 2019. Les EMF du Congo contribuent
de FCFA par rapport à son niveau atteint une ainsi à hauteur de 59% à la réalisation
année auparavant. Les évolutions marquantes de cet agrégat des EMF de la CEMAC
sont les suivantes : au titre de l’exercice 2019 ;

— à l’exception du Gabon, de la Guinée — le résultat net des EMF du Cameroun


Equatoriale et du Tchad où les EMF passe de 94 millions de FCFA en 2018
affichent une exploitation globalement à 1 835 millions de FCFA à fin 2019 ;
déficitaire, les secteurs de la micro-
finance des trois autres États de la — les EMF de la République Gabonaise
CEMAC extériorisent des résultats extériorisent un résultat net globa-
nets positifs ; lement déficitaire (-197 millions de
FCFA) en 2019 ;
— la hausse du résultat agrégé des EMF
observé de la CEMAC à fin décembre — les EMF de la Guinée Equatoriale ex-
2019 est principalement alimentée, tériorisent un résultat net déficitaire de
comme les années précédentes, par
68 Chapitre 13. Evolution du secteur de la microfinance

222 millions de FCFA en 2019 ; fin 2019 s’établit à -352 millions de


FCFA contre -1 118 millions de FCFA
— le secteur de la microfinance de en 2018.
Centrafrique affiche un résultat net
positif de 913 millions de FCFA en Le tableau ci-après donne l’évolution
2019 contre 439 millions à fin 2018 ; des différents soldes intermédiaires de
gestion du compte de résultat des EMF
— le résultat net des EMF du Tchad à de la CEMAC entre 2018 et 2019.

Variation
CEMAC -(en millions de FCFA) 2018 2019 En valeur En %
Produits d’exploitation financière 115 641 106 852 −8 789 −8, 2
Charges d’exploitation financière 19 211 17 722 −1 489 8, 4
PNF 96 430 89 130 −7 299 8, 2
Autres produits et subventions 4 666 3 212 −1 454 −45, 3
Marge sur opérations accessoires 13 248 14 543 1 295 8, 9
Produit global d’exploitation 114 344 106 885 −7 459 −7
Autres charges générales d’exploitation 50 906 47 522 −3 384 −7, 1
Charges de personnel 40 188 34 957 −5 231 −15, 0
Impôts et taxes 4 121 2 756 −1 364 −49, 5
Frais Généraux 95 215 85 236 −9 979 −11, 7
Résultat brut d’exploitation 19 129 21 649 2 520 11, 6
Dotation nettes aux provisions et aux amortissements 13 829 14 624 796 5, 4
Résultat courant 5 300 7 025 1 724 24, 5
Résultat Exceptionnelles 1 427 644 −783 −121, 7
impôts sur le benéfice 1 521 1 541 21 1, 3
Résultat net 2 353 41 840 2 487 51, 4

TABLE 13.2 – Établissements de crédit en activité assujettis à la COBAC


VI
ANNEXES

ANNEXE 1 : Les nouveaux textes régle-


mentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

ANNEXE 2 : Statistiques bancaires . . . . 93

ANNEXE 3 : Statistiques de la microfinance


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
ANNEXE 1 : Nouveaux textes règlementaires
ANNEXE 2 : Statistiques bancaires

TABLE 13.3: Situation du secteur bancaire et qualité du portefeuille

2015 2016 2017 2018 2019


Cameroun
Dépôts 3 537 216 3 674 974 4 028 773 4 461 097 4 836 945
Crédits 3 078 827 3 249 385 3 409 829 3 695 546 3 706 766
Total bilan 4 601 043 4 934 284 5 185 808 5 733 817 6 297 578
Créances en souffrance 377 401 450 086 437 415 555 348 564 534
Créances douteuses 300 467 363 176 376 389 453 865 489 355
Provisions 269 033 322 240 357 295 426 865 452 145
Centrafrique
Dépôts 139 041 146 079 159 642 186 334 218 687
Crédits 146 011 161 520 145 098 164 521 160 727
Total bilan 197 985 214 905 235 361 269 312 296 284
Créances en souffrance 46 560 43 379 36 648 29 075 25 468
Créances douteuses 38 518 35 169 35 117 26 805 21 993
Provisions 31 487 34 689 33 170 26 472 18 446
Congo
Dépôts 1 730 186 1 480 796 1 334 590 1 232 821 1 308 545
Crédits 1 334 253 1 376 777 1 324 881 1 242 475 1 196 629
Total bilan 2 253 843 2 145 154 1 933 556 1 882 559 1 919 540
Créances en souffrance 89 688 117 049 219 298 287 128 336 841
Créances douteuses 69 008 63 061 97 180 121 503 152 826
Provisions 37 076 45 228 78 515 105 373 120 937
94

TABLE 13.3: (continued)

2015 2016 2017 2018 2019


Gabon
Dépôts 2 103 560 2 073 768 1 857 866 2 071 919 2 105 634
Crédits 1 681 370 1 792 565 1 633 198 1 695 430 1 621 778
Total bilan 2 751 417 2 783 635 2 424 524 2 639 908 2 692 600
Créances en souffrance 161 187 173 964 208 546 289 771 150 469
Créances douteuses 92 790 116 287 142 311 151 580 118 514
Provisions 76 257 104 596 135 332 153 311 117 934
Guinée Equatoriale
Dépôts 1 611 019 1 329 039 1 298 681 1 263 814 1 090 664
Crédits 1 203 048 1 220 383 1 255 015 1 259 878 1 012 158
Total bilan 2 015 197 1 809 995 1 757 490 1 817 583 1 630 261
Créances en souffrance 215 815 318 568 349 007 473 901 500 811
Créances douteuses 135 185 134 287 158 584 172 762 182 900
Provisions 110 900 123 984 140 602 166 814 170 924
Tchad
Dépôts 736 261 721 459 659 924 662 042 833 903
Crédits 663 279 703 163 697 508 703 889 744 017
Total bilan 1 034 053 1 186 143 1 148 321 1 132 469 1 256 513
Créances en souffrance 125 514 164 361 195 960 220 951 195 859
Créances douteuses 87 435 117 998 123 333 139 733 109 809
Provisions 68 733 86 107 98 256 117 019 112 389
CEMAC
Dépôts 9 857 283 9 426 115 9 339 476 9 878 027 10 394 378
Crédits 8 106 788 8 503 793 8 465 529 8 761 739 8 442 075
Total bilan 12 853 538 13 074 116 12 685 060 13 475 648 14 092 776
Créances en souffrance 1 016 165 1 267 407 1 446 874 1 856 174 1 782 982
Créances douteuses 723 403 829 978 932 914 1 066 248 1 075 397
Provisions 593 486 716 844 843 170 995 854 992 775
95

TABLE 13.4: Encours de crédits par unité institutionnelle

2015 2016 2017 2018 2019


Cameroun
Etat 46 650 34 251 258 085 262 555 294 245
Entreprises publiques 194 267 208 684 144 069 242 763 229 880
Secteur privé 2 404 062 2 608 172 2 619 426 2 864 092 2 887 354
Non résidents 298 244 303 632 259 244 219 330 176 725
Crédit-bail 65 548 62 361 63 697 69 876 68 006
Créances rattachées et autres 269 033 322 240 357 295 426 865 50 557
Centrafrique
Etat 25 487 25 021 10 240 10 107 1840
Entreprises publiques 3229 3364 1168 3556 4385
Secteur privé 114 008 131 231 130 646 148 763 146 440
Non résidents 1507 602 372 526 4901
Crédit-bail 0 0 0 0 0
Créances rattachées et autres 31 487 34 689 33 170 26 472 3163
Congo
Etat 22 530 10 195 26 822 28 385 36 330
Entreprises publiques 62 684 84 888 119 899 73 042 84 715
Secteur privé 1 075 617 1 138 023 1 068 052 1 030 125 950 530
Non résidents 138 792 125 138 87 859 82 177 86 158
Crédit-bail 26 732 5647 3745 2964 4412
Créances rattachées et autres 37 076 45 228 78 515 105 373 34 486
Gabon
Etat 367 829 577 511 461 458 491 165 441 657
Entreprises publiques 45 189 41 957 28 197 13 996 16 318
Secteur privé 1 195 723 1 085 584 1 051 573 1 113 796 1 100 378
Non résidents 55 126 63 582 58 885 39 575 25 618
Crédit-bail 414 3903 10 963 15 775 16 547
Créances rattachées et autres 76 257 104 596 135 332 153 311 21 253
Guinée Equatoriale
Etat 6215 13 517 24 127 6617 15 785
Entreprises publiques 7702 7594 7405 7779 10 502
Secteur privé 1 094 907 1 135 624 1 141 430 1 161 601 925 003
Non résidents 91 376 58 921 76 508 80 778 49 899
Crédit-bail 0 0 0 0 212
Créances rattachées et autres 110 900 123 984 140 602 166 814 10 759
96

TABLE 13.4: (continued)

2015 2016 2017 2018 2019


Tchad
Etat 42 131 43 037 50 764 60 455 90 887
Entreprises publiques 59 797 55 781 53 707 22 192 25 941
Secteur privé 541 360 572 245 556 688 595 335 602 040
Non résidents 12 581 20 474 27 184 15 029 13 051
Crédit-bail 0 20 0 0 118
Créances rattachées et autres 68 733 86 107 98 256 117 019 11 980
CEMAC
Etat 510 842 703 532 831 496 859 284 880 744
Entreprises publiques 372 868 402 268 354 445 363 328 371 741
Secteur privé 6 425 677 6 670 879 6 567 815 6 913 712 6 611 745
Non résidents 597 626 572 349 510 052 437 415 356 352
Crédit-bail 92 694 71 931 78 405 88 615 89 295
Créances rattachées et autres 593 486 716 844 843 170 995 854 81 641
97

TABLE 13.5: Encours de dépôts par unité institutionnelle

2015 2016 2017 2018 2019


Cameroun
Etat 482 984 507 288 653 247 590 164 653 133
Entreprises publiques 287 224 280 383 224 409 214 615 217 042
Secteur privé 2 466 279 2 561 869 2 783 001 3 247 334 3 495 717
Non résidents 108 916 120 091 124 118 121 000 146 338
Non ventilés 191 812 205 344 243 998 287 984 324 712
Centrafrique
Etat 14 101 14 418 15 886 17 478 16 039
Entreprises publiques 523 608 656 563 1058
Secteur privé 113 669 120 473 134 341 153 641 175 260
Non résidents 4866 4134 2943 3204 3517
Non ventilés 5882 6447 5816 11 447 22 813
Congo
Etat 52 448 41 220 63 594 37 541 54 734
Entreprises publiques 105 303 114 786 132 647 110 268 117 861
Secteur privé 1 484 223 1 246 277 1 066 562 1 013 350 1 048 962
Non résidents 25 219 22 895 15 889 10 946 14 587
Non ventilés 62 993 55 616 55 898 60 718 72 401
Gabon
Etat 264 358 300 457 177 436 103 097 85 723
Entreprises publiques 69 133 51 248 22 522 71 168 108 541
Secteur privé 1 634 622 1 581 039 1 547 002 1 743 739 1 707 861
Non résidents 50 397 70 838 20 963 47 528 67 936
Non ventilés 85 049 70 187 89 944 106 386 135 571
Guinée Equatoriale
Etat 392 981 285 840 231 332 221 902 162 719
Entreprises publiques 64 328 67 581 28 274 53 847 53 137
Secteur privé 1 098 685 916 157 977 686 925 468 818 174
Non résidents 32 682 35 679 37 452 40 144 22 766
Non ventilés 22 343 23 782 23 937 22 453 33 868
Tchad
Etat 14 145 683 123 794 87 066 108 968 126 628
Entreprises publiques 21 006 24 128 47 661 37 761 36 568
Secteur privé 522 187 521 726 451 720 456 217 604 752
Non résidents 10 488 14 375 17 848 19 237 14 070
Non ventilés 36 898 37 436 55 629 39 859 51 885
98

TABLE 13.5: (continued)

2015 2016 2017 2018 2019


CEMAC
Etat 1 352 555 1 273 017 1 228 561 1 079 150 972 348
Entreprises publiques 547 517 538 734 456 169 488 222 497 639
Secteur privé 7 319 665 6 947 541 6 960 312 7 539 749 7 245 974
Non résidents 232 568 268 012 219 213 242 059 255 144
Non ventilés 404 977 398 812 475 222 528 847 589 365
TABLE 13.6: Crédits par secteur d’activité

Branche 1 Branche 2 Branche 3 Branche 4 Branche 5 Branche 6 Branche 7 Branche 8 Branche 9 NCA RDM
Cameroun
2015 233 936 104 948 561 330 106 830 135 861 502 939 309 317 146 146 350 654 192 605 298 665
2016 247 125 109 375 587 874 101 037 131 510 577 408 396 152 149 030 347 822 136 821 370 588
2017 299 565 50 467 573 231 127 377 127 977 584 212 410 986 186 929 504 926 155 616 259 529
2018 305 217 60 884 616 517 197 429 154 474 750 531 421 029 220 105 558 358 198 377 105 818
2019 296 373 84 846 554 389 216 135 175 660 724 158 391 775 270 637 638 259 153 859 82 114
Centrafrique
2015 4678 1289 3564 5441 2845 16 019 11 183 12 005 17 245 68 357 1604
2016 5300 1286 3343 3051 4741 22 135 16 462 13 958 16 210 72 855 876
2017 9072 2632 3452 2344 4979 22 976 15 591 4581 7536 68 595 667
2018 7937 2117 2980 4616 7431 34 986 11 961 5384 26 080 58 988 474
2019 10 124 9665 3749 5538 9079 54 144 13 219 8763 27 833 10 598 4852
Congo
2015 185 193 42 394 39 644 83 711 139 715 177 144 116 025 23 834 129 968 221 780 140 216
2016 187 581 127 691 70 026 80 022 161 626 177 160 172 562 74 945 72 652 93 779 140 207
2017 63 510 140 512 67 844 81 512 147 517 239 768 187 062 72 727 85 963 122 539 93 679
2018 56 738 96 333 69 529 71 358 135 256 222 922 154 469 67 938 98 255 132 163 108 764
2019 58 172 108 527 63 332 38 210 114 552 185 495 147 443 92 531 61 072 140 728 147 670
Gabon
2015 36 491 59 411 44 585 79 762 134 084 135 565 621 026 118 723 133 233 244 128 56 859
2016 45 238 38 380 48 829 67 763 149 520 115 864 710 343 158 364 127 290 247 957 59 082
2017 38 106 23 264 62 342 51 784 134 715 89 289 645 117 143 502 94 739 258 361 58 899
2018 49 250 21 854 38 509 34 766 112 961 90 530 697 029 154 252 137 441 282 371 39 571
2019 54 639 24 606 28 793 66 301 68 247 101 951 662 831 142 635 109 769 295 900 28 304
Guinée Equatoriale
2015 1954 47 293 2577 64 476 705 740 105 236 53 958 14 462 80 939 52 083 71 482
2016 2590 9302 6310 77 685 614 679 208 316 35 198 12 335 160 870 29 450 58 921
2017 10 206 49 291 5712 79 938 710 612 138 842 36 870 16 160 100 874 24 458 76 507
2018 4379 11 349 4236 80 174 734 809 168 319 39 398 18 270 88 581 28 278 78 982
2019 2013 36 196 5868 82 230 403 755 234 539 37 549 18 229 113 136 17 638 50 034
Tchad
2015 35 477 31 269 46 568 15 401 39 580 76 850 43 694 21 528 26 429 301 782 17 290
2016 47 067 37 879 50 289 55 935 58 663 85 743 41 534 31 105 74 647 194 986 13 690
2017 46 986 27 135 55 112 56 017 62 324 103 954 35 571 27 750 61 686 189 922 21 886
2018 13 674 9755 20 884 56 257 79 486 79 922 41 164 41 397 102 752 232 365 15 355
2019 13 255 4161 12 231 48 862 46 788 74 890 38 916 29 571 122 752 327 438 13 055
99
TABLE 13.6: (continued)
100

Branche 1 Branche 2 Branche 3 Branche 4 Branche 5 Branche 6 Branche 7 Branche 8 Branche 9 NCA RDM
CEMAC
2015 497 729 286 604 698 268 355 621 1 157 825 1 013 753 1 155 203 336 698 738 468 1 080 735 586 116
2016 534 901 323 913 766 671 385 493 1 120 739 1 186 626 1 372 251 439 737 799 491 775 848 643 364
2017 467 445 293 301 767 693 398 972 1 188 124 1 179 041 1 331 197 451 649 855 724 819 491 511 167
2018 437 195 202 292 752 655 444 600 1 224 417 1 347 210 1 365 050 507 346 1 011 467 932 542 348 964
2019 434 576 268 001 668 362 457 276 818 081 1 375 177 1 291 733 562 366 1 072 821 946 161 326 029
101

TABLE 13.7: Encours des titres détenus par les banques

2015 2016 2017 2018 2019


Cameroun
Participation 18 628 16 666 17 410 14 384 15 910
Activité de portefeuille 11 016 0 0 0 0
Investissement 124 656 164 691 247 096 220 079 245 696
Placement et transaction 231 675 506 163 447 275 602 302 964 505
En souffrance 403 447 0 1 136
Total 386 378 687 967 711 781 836 766 1 226 247
Centrafrique
Participation 54 109 109 110 110
Activité de portefeuille 0 0 1624 1434 0
Investissement 859 6567 16 844 22 683 19 158
Placement et transaction 14 224 17 293 20 849 15 444 29 412
En souffrance 91 84 26 0 0
Total 15 228 24 053 39 452 39 671 48 680
Congo
Participation 2109 1902 1859 2308 2708
Activité de portefeuille 163 0 0 0 0
Investissement 37 282 80 974 82 143 91 743 110 342
Placement et transaction 53 735 136 781 80 608 66 423 108 604
En souffrance 0 0 0 0 0
Total 93 289 219 657 164 610 160 474 221 654
Gabon
Participation 6740 7158 9235 7119 4835
Activité de portefeuille 2600 0 200 0 0
Investissement 61 805 87 565 67 425 91 171 141 962
Placement et transaction 82 266 162 123 139 238 146 174 198 708
En souffrance 1 1 860 1 0
Total 153 412 256 847 216 958 244 465 345 505
Guinée Equatoriale
Participation 5549 5175 5888 6987 9541
Activité de portefeuille 0 4773 4773 3580 4387
Investissement 26 696 30 073 25 471 18 157 13 961
Placement et transaction 23 792 68 687 59 798 119 504 402 275
En souffrance 0 0 0 0 0
Total 56 037 108 708 95 930 148 228 430 164
102

TABLE 13.7: (continued)

2015 2016 2017 2018 2019


Tchad
Participation 954 1210 1211 397 804
Activité de portefeuille 3050 3000 0 0 0
Investissement 13 974 46 967 85 419 51 215 82 366
Placement et transaction 116 317 274 693 206 833 225 387 198 533
En souffrance 180 180 146 0 0
Total 134 475 326 050 293 609 276 999 281 703
CEMAC
Participation 34 034 32 220 35 712 31 305 33 908
Activité de portefeuille 16 829 7773 6597 5014 4387
Investissement 265 272 416 837 524 398 495 048 613 485
Placement et transaction 522 009 1 165 740 954 601 1 175 234 1 902 037
En souffrance 675 712 1032 2 136
Total 838 819 1 623 282 1 522 340 1 706 603 2 553 953

TABLE 13.8: Ratios prudentiels

Solvabilité Liquidité
Tier 1 Ensemble Liquidité Transformation
Cameroun
2015 9.3 10.1 148 63
2016 7.6 9.0 149 69
2017 8.5 9.6 149 74
2018 9.7 10.7 162 72
2019 9.7 10.6 164 79
Centrafrique
2015 36.7 37.4 276 130
2016 30.8 32.0 220 160
2017 33.7 34.3 227 182
2018 27.5 28.5 199 179
2019 29.6 30.3 166 135
Congo
2015 17.7 19.5 116 111
2016 17.1 18.9 104 108
2017 20.3 22.6 147 78
2018 21.9 24.9 176 67
2019 26.5 29.5 152 67
103

TABLE 13.8: (continued)

Solvabilité Liquidité
Tier 1 Ensemble Liquidité Transformation

Gabon
2015 8.0 7.8 148 95
2016 7.7 7.7 134 50
2017 13.2 12.6 157 96
2018 12.8 13.5 170 58
2019 16.9 16.4 140 109
Guinée Equatoriale
2015 24.4 23.8 201 133
2016 27.9 27.3 158 86
2017 32.6 31.2 171 76
2018 30.3 29.5 170 57
2019 −1.6 61.4 121 −6
Tchad
2015 13.2 14.6 142 84
2016 11.8 13.2 155 68
2017 16.6 18.0 189 63
2018 15.2 16.7 118 46
2019 6.0 6.6 123 19
CEMAC
2015 13.2 13.8 152 91
2016 12.4 13.3 141 77
2017 15.2 15.9 158 80
2018 15.3 16.4 164 63
2019 12.5 12.0 148 55

TABLE 13.9: Structure du produit net bancaire

2015 2016 2017 2018 2019


Cameroun
Opérations de trésorie et interbancaire 3913 5658 6528 9740 11 417
Opérations avec la clientèle 211 358 222 081 234 106 254 762 264 071
Crédit-bail et location 61 436 67 380 67 928 69 052 68 824
Opérations diverses 1 225 090 1 142 665 1 175 042 1 307 467 5 357 208
Opérations sur titres 20 385 30 300 37 309 37 369 54 911
Produit net bancaire 31 522 182 1 468 084 1 520 913 1 678 390 5 756 431
104

TABLE 13.9: (continued)

2015 2016 2017 2018 2019

Centrafrique
Opérations de trésorie et interbancaire 150 513 965 785 338
Opérations avec la clientèle 11 657 12 240 12 849 11 242 12 845
Crédit-bail et location 0 0 0 0 0
Opérations diverses 33 418 13 357 56 687 12 094 36 044
Opérations sur titres 414 714 1063 1767 2361
Produit net bancaire 45 639 26 824 71 564 25 888 51 588
Congo
Opérations de trésorie et interbancaire 8296 7442 4588 3657 4514
Opérations avec la clientèle 99 377 100 785 101 592 86 975 77 346
Crédit-bail et location 7237 5708 4254 2599 2608
Opérations diverses 1 238 629 102 222 378 100 978 248 1 321 156
Opérations sur titres 1150 2371 11 539 10 840 12 182
Produit net bancaire 1 354 689 218 528 500 073 1 082 319 1 417 806
Gabon
Opérations de trésorie et interbancaire 2494 2761 4368 4720 5725
Opérations avec la clientèle 140 413 156 184 142 668 127 539 126 474
Crédit-bail et location 38 085 32 084 24 019 20 905 18 984
Opérations diverses 231 823 183 102 214 028 209 914 185 327
Opérations sur titres 7934 11 304 14 009 12 875 16 892
Produit net bancaire 420 749 385 435 399 092 375 953 353 402
Guinée Equatoriale
Opérations de trésorie et interbancaire 1236 4014 7840 7396 10 417
Opérations avec la clientèle 70 471 79 978 81 420 71 264 52 739
Crédit-bail et location 0 0 0 0 0
Opérations diverses 55 208 39 454 50 247 55 771 51 070
Opérations sur titres 2190 2146 3382 3929 16 067
Produit net bancaire 129 105 125 592 281 249 268 653 236 280
Tchad
Opérations de trésorie et interbancaire 2047 9919 8431 8654 8681
Opérations avec la clientèle 60 521 56 828 52 153 45 696 46 883
Crédit-bail et location 0 59 19 0 49
Opérations diverses 33 585 34 088 32 388 40 246 42 094
Opérations sur titres 2992 5219 5434 6506 8280
Produit net bancaire 99 145 106 113 199 527 101 102 105 987
CEMAC
Opérations de trésorie et interbancaire 18 136 30 307 32 720 34 952 41 092
Opérations avec la clientèle 593 797 628 096 624 788 597 478 580 358
Crédit-bail et location 106 758 105 231 96 220 92 556 90 465
Opérations diverses 2 817 753 1 514 888 1 906 492 2 603 740 6 992 899
Opérations sur titres 35 065 52 054 72 736 73 286 110 693
Produit net bancaire 3 571 509 2 330 576 2 732 956 3 402 012 7 815 507
ANNEXE 3 : Statistiques de la microfinance

TABLE 13.10: Situation du secteur des établissements de microfi-


nance

Categorie 1 Categorie 2 Categorie 3 Total


Nombre de guichets
Cameroun 142 977 7 1126
Congo 53 127 180
Gabon 72 72
Guinée Equatoriale 33 33
Centrafrique 16 8 24
Tchad 87 54 141
CEMAC 298 1271 7 1576
Nombre de Salariés
Cameroun 2544 47 337 59 49 940
Congo 411 958 1369
Gabon 496 496
Guinée Equatoriale 44 44
Centrafrique 35 74 109
Tchad 390 283 673
CEMAC 3380 49 192 59 52 631
Nombre de comptes
Cameroun 69 568 1 213 948 4690 1 288 206
Congo 572 387 186 569 758 956
Gabon 175 503 175 503
Guinée Equatoriale
Centrafrique 54 488 54 488
Tchad 180 598 1392 181 990
106

TABLE 13.10: (continued)

Categorie 1 Categorie 2 Categorie 3 Total


CEMAC 822 553 1 631 900 4690 2 459 143
Nombres de clients
Cameroun 69 568 1 045 187 4690 1 119 445
Congo 293 094 161 155 454 249
Gabon 179 671 179 671
Guinée Equatoriale 157 157
Centrafrique 58 558 58 558
Tchad 184 890 58 944 243 834
CEMAC 547 552 1 503 672 4690 2 055 914

TABLE 13.11: Situation du secteur des établissement de microfi-


nance

2017 2018 2019


Cameroun
Total du bilan 1 252 095 717 370 646 775
Dépôts 647 166 496 173 507 863
Crédits 392 284 304 293 330 152
Immobilisations 70 852 53 278 59 862
Créances en souffrance 70 061 75 904 265 797
Créances douteuses 54 345 56 395 209 145
Provisions 67 759 70 640 56 527
Produit Net Financier 73 726 56 143 51 865
Produit global d’exploitation 79 388 62 555 58 769
Résultat brut d’exploitation 15 122 11 061 12 383
Résultat courant 1 606 1 886 2 558
Résultat avant impôt 1 391 1 357
Résultat net 28 111 1 270
Ratio de solvabilité moyen (%) 10,84 9,91 20,16
Ratio de liquidité moyen (%) 142,89 144,20 139,64
Capital social 77 373 67 438 70 155
Fonds propres 43 604 31 063 61 347
Centrafrique
Total du bilan 23 553 28 780 34 287
Dépôts 21 085 24 272 28 429
Crédits 7 321 9 182 8 919
Immobilisations 1 668 2 103 2 019
Créances en souffrance 1 364 1 462 4 914
Créances douteuses 1 315 1 365 4 612
Provisions 1 258 1 170 1 345
Produit Net Financier 2 158 2 552 2 554
Produit global d’exploitation 2 527 2 947 3 738
Résultat brut d’exploitation 850 980 1 063
107

TABLE 13.11: (continued)

2017 2018 2019


Résultat courant 572 814 814
Résultat avant impôt
Résultat net 468 439 837
Ratio de solvabilité moyen (%) 14,25 17,67 91,78
Ratio de liquidité moyen (%) 115,67 63,05 217,73
Capital social 1 423 1 519 1 550
Fonds propres 1 043 1 624 487
Congo
Total du bilan 266 283 278 794 341 726
Dépôts 188 693 208 209 259 807
Crédits 69 072 68 958 99 631
Immobilisations 32 537 32 059 31 798
Créances en souffrance 9 891 9 127 32 131
Créances douteuses 9 294 7 954 25 857
Provisions 6 643 6 126 6 163
Produit Net Financier 21 213 20 688 23 988
Produit global d’exploitation 31 476 31 528 33 677
Résultat brut d’exploitation 6 670 5 122 7 133
Résultat courant 902 2 116 3 303
Résultat avant impôt 66 130
Résultat net 656 1 714 2 926
Ratio de solvabilité moyen (%) 73,12 74,80 63,01
Ratio de liquidité moyen (%) 165,28 131,70 178,44
Capital social 3 771 6 065 7 016
Fonds propres 53 492 55 459 52 970
Gabon
Total du bilan 77 051 107 944 94 515
Dépôts 43 428 57 943 58 526
Crédits 34 638 45 045 48 755
Immobilisations 4 958 7 270 8 801
Créances en souffrance 7 045 7 647 38 340
Créances douteuses 3 083 3 022 11 660
Provisions 3 900 3 701 3 397
Produit Net Bancaire 10 154 10 167 13 757
Produit global d’exploitation 10 516 10 160 13 798
Résultat brut d’exploitation 1 655 2 212 1 945
Résultat courant 176 1 592 294
Résultat avant impôt 100 32
Résultat net 370 1 275 - 197
Ratio de solvabilité moyen (%) 7,42 5,95 20,56
Ratio de liquidité moyen (%) 173,19 193,43 159,59
Capital social 3 680 4 075 10 234
Fonds propres 2 577 2 681 9 888
108

TABLE 13.11: (continued)

2017 2018 2019

Guinée Equatoriale
Total du bilan 1 374 1 729
Dépôts 46 63
Crédits 166 276
Immobilisations 741 650
Créances en souffrance 111
Créances douteuses 56
Provisions 72 144
Produit Net Bancaire 61 39
Produit global d’exploitation 61 44
Résultat brut d’exploitation - 104 - 218
Résultat courant - 109 - 222
Résultat avant impôt
Résultat net - 110 - 222
Ratio de solvabilité moyen (%) - 39,13 163,20
Ratio de liquidité moyen (%) 427,46 317,75
Capital social 175 570
Fonds propres - 64,92 322
Tchad
Total du bilan 23 628 36 668 25 356
Dépôts 8 963 10 395 11 436
Crédits 9 633 8 650 9 793
Immobilisations 3 769 3 803 3 666
Créances en souffrance 1 555 1 462 2 884
Créances douteuses 884 818 1 821
Provisions 1 146 800 560
Produit Net Bancaire 3 225 3 386 3 578
Produit global d’exploitation 3 366 3 666 3 898
Résultat brut d’exploitation -572 -384 246
Résultat courant -1 599 -1 122 -302
Résultat avant impôt 2
Résultat net -1 483 -1 118 -344
Ratio de solvabilité moyen (%) 44,19 34,94 58,49
Ratio de liquidité moyen (%) 233,23 117,77 211,28
Capital social 2 319 2 548 2 725
Fonds propres 4 279 3 028 4 255
CEMAC
Total du bilan 1 642 611 1 170 930 1 144 388
Dépôts 909 335 797 037 866 124
Crédits 512 946 436 295 497 526
Immobilisations 113 784 99 254 106 796
Créances en souffrance 68 922 69 553 253 152
Créances douteuses 58 362 70 250 70 667
Provisions 80 706 2 508 68 136
109

TABLE 13.11: (continued)

2017 2018 2019


Produit Net Financier 110 476 92 996 95 781
Produit global d’exploitation 127 273 110 918 113 924
Résultat brut d’exploitation 23 725 18 888 22 551
Résultat courant 1 657 7 178 6 444
Résultat avant impôt 1 557 1 521
Résultat net -18 2 310 4 270
Ratio de solvabilité moyen (%) 19,91 20,81 29,08
Ratio de liquidité moyen (%) 149,23 140,36 154,76
Capital social 88 566 81 820 92 250
Fonds propres Fonds propres 104 996 93 789 129 269
110

Directeurs de la publication :

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Secrétaire Général de la COBAC

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Justin BEM
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111

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