E-alerte - Principales mesures introduites par la nouvelle
Loi de Finances pour 2023
Lazhar Sahbani
Revue des principales mesures de la
Associé
Loi de Finances pour 2023
Email: lazhar.sahbani@avocats.pwc.com
L’équipe du bureau de PwC d’Alger a le plaisir de partager un résumé des
principales mesures introduites par la Loi de Finances pour 2023, ci-
après désignée « LF 2023 ».
Notre équipe vous souhaite une bonne lecture et reste, bien entendu, à
votre entière disposition pour toute information complémentaire.
Eléments de contexte
Avec la promulgation de la Loi de
Finances pour 2023, l’Etat algérien
continue ses efforts de cadrage
macroéconomique et juridique
militant en faveur de l’amélioration
du climat des affaires en Algérie.
Dans ce contexte, la Loi de Finances
pour 2023 exprime la ferme volonté
de l’Etat algérien de relancer une
économie diversifiée propice au
développement du climat
économique créateurs de valeur
ajoutée.
Elle est principalement centrée sur
l’objectif recherché depuis plusieurs
années à favoriser l’attractivité de
l’investissement en Algérie et
l’amélioration du pouvoir d’achat et à
la simplification du système fiscal
algérien.
Nous vous présentons ci-après un
résumé des principales mesures
fiscales et douanières introduites par
la Loi de Finances pour 2023.
Fiscalité personnelle
Réaménagement du régime
d’imposition des revenus locatifs
Dans le but d’alléger la charge fiscale
incombant aux personnes physiques
réalisant des revenus provenant de la
location, à titre civil, de biens bâtis et
non bâtis, la LF 2023 a augmenté le
seuil de l’imposition provisoire de 7%
de ces revenus pour le porter de
600.000 DA à 1.800.000 DA
annuellement (soit un seuil
d’imposition provisoire fixé
désormais à 150.000 DA par mois).
Pour rappel, la LF 2022 avait
introduit le mécanisme de
l’imposition provisoire des revenus
Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
locatifs lorsque leur montant excède le
seuil de 600.000 DA par année. Cette
imposition provisoire devant être établie
au plus tard le 20 du mois suivant celui de
la perception du loyer devait ultimement
s’imputer sur l’imposition définitive du
revenu global par voie de la déclaration
annuelle des revenus qui sera établie sur la
base du barème progressif de l’IRG (prévu
par l’article 104 du Code des Impôts
Directs et Taxes Assimilées (CIDTA)) et
dans les conditions fixées par la
règlementation fiscale en vigueur.
Ainsi, le relèvement du seuil de
l’imposition provisoire à 1.800.000 DA
aura pour effet de dispenser une grande
partie des contribuables (en l’occurrence
ceux réalisant des revenus locatifs compris
entre 50.000 DA et 150.000 DA par mois)
à devoir souscrire la déclaration annuelle
de l’Impôt sur le Revenu Global pour se
limiter à la déclaration et au paiement
d’une imposition libératoire.
La mesure aura également pour effet de
réduire la charge fiscale incombant à cette
catégorie de contribuable qui seront
soumis à une imposition libératoire à des
taux qui varient de 7% à 15% selon la
nature et l’usage du bien loué au lieu d’une
imposition établie sur la base du barème
progressif (pouvant atteindre un taux
pondéré effectif de 33% pour un revenu
locatif mensuel de 150,000 DA). Ceci
devrait aboutir en principe à la réduction
du coût de la location et à l’amélioration du
pouvoir d’achat des ménages.
Délai d’acquittement de l’IRG/salaire par
les professions non commerciales
Dans la continuité des mesures introduites
par la LF 2022 tendant à alléger les
obligations fiscales déclaratives
incombant aux professions libérales
suivies au régime simplifié des professions
non commerciales, la LF 2023 a prévu la
possibilité pour ces contribuables au
1
même titre que ceux relevant de l’Impôt
Forfaitaire Unique (IFU) de déclarer le
montant de l’IRG/Salaires prélevé sur les
salaires de leurs employés sur une base
trimestrielle au lieu de le faire sur base
mensuelle. La mesure est venue donc fixer
le délai d’acquittement des retenues en
question en le limitant aux vingt (20)
premiers jours du mois suivant la clôture
du trimestre civil échu au titre duquel les
retenues ont été effectuées.
Mesures relatives à l’impôt forfaitaire
unique
Imposition à la marge
La LF 2023 est venue compléter le
dispositif règlementaire actuel régissant le
régime d’imposition à l’IFU.
Les modifications introduites au titre de
l’article 282 quater du CIDTA visent à
établir une imposition assise sur la marge
pour les contribuables se livrant à des
opérations de commercialisation de
produits destinés à la large consommation
et dont le prix ou la marge sont
règlementés ou plafonnés et ce, quel que
soit le niveau de la marge prévu.
La modification vise donc à étendre
l’application de ce régime et à supprimer la
condition jusque-là appliquée de
n’appliquer le mécanisme d’imposition à la
marge que lorsque cette marge est
inférieure au taux de l’IFU.
Le régime de l’auto-entrepreneur
L’article 16 et l’article 51 de la LF 2023 ont
introduit un nouveau régime spécifique
aux contribuables éligibles au statuts
d’auto-entrepreneur comme annoncé par
l’article 2 de la Loi 22-23 du 18 décembre
2022 portant statut de l’auto-
entrepreneur.
La LF 2023 vient donc préciser que cette
catégorie de contribuables est soumise au
régime de l’IFU au taux de 5% lorsque le
chiffre d’affaires réalisé est inférieur à 5
millions de DA.
Cette mesure illustre la volonté de l’Etat à
encourager les efforts relatifs à
l'entrepreneuriat et l'émergence du
numérique en prévoyant un régime fiscal
incitatif pour les activités en découlant.
Extension du périmètre de la VASFE à
l’Impôt Sur la Fortune
L’article 34 de la LF 2023, a prévu la
possibilité pour l’administration fiscale de
procéder à une Vérification Approfondie
de la Situation Fiscale d’Ensemble
(VASFE) des contribuables en matière de
l’Impôt sur la Fortune (ISF).
Les modifications introduites à l’article 21-
1 du Code des procédures fiscales visent à
étendre le périmètre de la VASFE jusque-
là réservé à l’IRG à celui de l’Impôt sur la
Fortune. Désormais, l’administration
fiscale est habilitée à enclencher cette
procédure de contrôle à l’encontre de
l’ensemble des contribuables assujettis à
2 Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
l’ISF dans les mêmes conditions que celles
applicables en matière de la VASFE
portant sur l’IRG.
Aussi, convient-il de mentionner que cette
modification s’aligne aussi sur les
dispositions de l’article 282 sexdecies du
CIDTA qui reconnaissait déjà le droit de
contrôle de l’administration au titre de
l’ISF et qui précisaient que ce droit est
exercé par l’administration fiscale dans les
mêmes conditions que celles prévues en
matière d’impôts directs et taxes
assimilées (dont l’IRG).
La procédure de la VASFE aura pour but
de s’assurer du respect par les
contribuables concernés de leurs
obligations déclaratives et de paiement
prévues aux articles 274 à 282 du CIDTA.
Elle consistera essentiellement à effectués en espèces sont limités à un
rapprocher les éléments déclarés par les
contribuables à leur situation
patrimoniale, de trésorerie et à leurs
éléments de train de vie.
Pour rappel, et selon la procédure décrite
à l’article 21-1 du CIDTA, la VASFE est
enclenchée par les agents habilités de
l’administration fiscale par l’envoi d’un
avis de vérification accompagné de la
charte du contribuable vérifié. La
vérification se déroulera dans et/ou en
dehors des locaux de l’administration
durant une période maximale d’une année
(sauf extension particulière). Elle se solde
par l’envoi d’une notification de
redressement qui donnera la possibilité au
contribuable d’apporter sa réponse dans
un délai de 40 jours. A l’issu de quoi, les
travaux de la VASFE seront clôturés par
l’envoi d’une notification définitive de
redressement et un rôle de redressement
le cas échéant.
Pour rappel, les règles d’assujétissement et
de liquidation de l’ISF ainsi que les
obligations déclaratives y afférentes ont
été substantiellement modifiées à la faveur
de la LFC 2020. Depuis la promulgation de
cette Loi de Finances, l’ISF s’applique aux:
• Personnes physiques résidentes au
titre des biens imposables détenues en
Algérie ou au titre de leur éléments de
train de vie lorsqu’elles ne détiennent
pas de biens imposables en Algérie ;
• Personnes physiques non-résidentes
au titre de leurs biens imposables
détenues en Algérie.
Fiscalité des entreprises
Règlements en espèce
A l’effet d’harmoniser le traitement fiscal
des règlements en espèces au titre des
divers impôts, droits et taxes applicables,
les articles 10, 18 et 23 de la LF 2023 ont
modifié les règles applicables à la
déduction des charges réglées en espèces,
à la déduction de la TVA y afférente et ont
revu à la hausse le plafond limite des droits
de timbre de quittances devant s’appliquer
sur les encaissements en espèce de titres
de quelque nature qu’ils soient.
Selon les dispositions de ces articles, le
législateur prévoit désormais que :
• Les charges réglées en espèces ne sont
pas déductibles lorsque leur montant
dépasse 1mDA en TTC. Cette
modification est portée à l’article 169-1
du CIDTA.
• La TVA grevant l’acquisition des biens
et des services n’est pas déductible
lorsque le montant de l’acquisition
excède 1mDA en toutes taxes
comprises (antérieurement fixé à
100,000 DA selon les dispositions de
l’article 30 du Code des taxes sur le
chiffre d’affaires (TCA) ainsi modifié).
• Les droits de timbre de quittances
applicables aux encaissements
maximum de 10,000 DA. Cette limite
correspond à un montant
d’encaissement de 1mDA. L’article
100-1 du Code du Timbre a été modifié
en conséquence.
Par ailleurs, la LF 2023 a également
clarifié le traitement fiscal qu’il convient
de réserver aux versements en espèces
effectués sur des comptes bancaires ou
postaux pour le règlement des charges
déductibles à l’effet de préciser que ces
paiements ouvrent droit à déduction en
matière d’IBS quel que soit leur montant et
que la TVA y afférente demeure déductible
dans la mesure où les autres règles
générales de déduction de la TVA sont
respectées.
S’agissant du Droit de timbre de
quittances, les encaissements sur comptes
bancaires ou postaux sont dispensés de ce
droit conformément à l’article 258 quarter
du Code de Timbre.
Mesures spécifiques à la Taxe sur la
Valeur Ajoutée “TVA”
Réaménagements des régimes
d’exonération applicables au secteur
pétrolier.
La LF 2023 dans ses articles 20 et 24 ont
réaménagé le régime d’exonération à la
TVA et le régime d’achat en franchise
prévues respectivement par les articles 9-9
et 42-1 du Code des TCA pour l’ensemble
des intervenants dans le secteur pétrolier.
Selon les modifications apportées :
• Le régime d’exonération prévu par
l’article 9-9 du Code des TCA
s’applique aux biens, services et
travaux acquis ou réalisés dans le cadre
des activités des hydrocarbures telles
que définies par la législation y
afférente.
• Le régime d’achat en franchise prévu
par l’article 42-1 du Code des TCA
s’applique désormais à l’ensemble des
fournisseurs et sous-traitants des
entreprises exerçant les activités des
hydrocarbures.
Il y a lieu de noter que les modifications
introduites aux articles 9-9 et 42-1
renvoient explicitement à la législation
applicable au secteur pour la définition de
la notion d’« activités d’hydrocarbures » et
de son périmètre pouvant bénéficier de ces
régimes d’exonération.
A cet égard, il y a lieu de préciser que
l’article 2 de Loi 19-13 régissant les
activités d’hydrocarbures définit les
activités d’hydrocarbures comme étant :
1. Les activités Amont comprenant :
Les activités de prospection, de recherche,
d’appréciation, de développement et
d’exploitation d’hydrocarbures. Ces
activités incluent notamment, la
séparation, le fractionnement, la
compression, la collecte et desserte, le
stockage sur site et les moyens
d’évacuation des hydrocarbures. Elles
comprennent également les activités de
gestion inhérentes à ces opérations ainsi
que l’abandon et la remise en état des sites.
Dans le cas des activités en mer, les
activités amont incluent aussi les supports
flottants, notamment de stockage,
d’expédition et, le cas échéant, de
liquéfaction du gaz.
2. Les activités Aval comprenant :
Les activités de transport par canalisation,
de raffinage, de transformation y compris
la fabrication de lubrifiants et la
régénération des huiles usagées, de
stockage et de distribution.
Selon les modifications introduites par la
LF 2023, l’ensemble des activités Amont et
activités Aval citées ci-dessus bénéficient
désormais aux régimes d’exonération
prévues par l’article 9-9 du Code des TCA.
Enfin, il convient de rappeler que
l’exonération des biens, travaux et services
au titre des articles 9-9 et 42-1 du code des
TCA reste conditionnée par leur inclusion
dans la liste des biens ouvrant droit à
exonération tel que fixée par voie
réglementaire.
Exonération des biens acquis par le
croissant rouge et les associations à
caractère humanitaire
L’alinéa 11-9 du CTCA est modifié pour
préciser que l’exonération donnée au titre
des dons consentis au profit du croissant
rouge et des associations à caractère
humanitaire est désormais étendue à
l’ensemble des acquisitions de biens faites
par ces institutions.
Afin d’admettre ces biens en exonération,
le législateur précise la condition de
distribuer les biens reçus (que ce soit à
titre de dons ou par voie d’acquisition)
gratuitement à des sinistrés, à des
nécessiteux ou autres catégories de
personnes dignes d’être secourues ou
utilisés à d’autres fins humanitaires.
Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
Distinction entre les opérations de
promotion immobilière et de
construction
A titre de rappel, l’article 2-7-d du CTCA
prévoyait initialement que les opérations
de construction et de vente d’immeubles
(promotion immobilière) à usage
d'habitation, professionnel, industriel ou
commercial sont soumises à la TVA.
Dans l’optique de se conformer aux
dispositions de l’article 16 de la Loi n°11-
04 qui régit l’activité de promotion
immobilière et qui prévoit que toute
personne physique ou morale
entreprenant un projet immobilier destiné
à la vente ou la location, est tenue de faire
appel à un entrepreneur, le législateur
dans son article 19 distingue les opérations
de construction de celles relatives à
l’activité de promotion immobilière, qui
elle intègre les opérations de construction
dans son champ d’activité.
Ainsi, l’activité de construction a été
explicitement exclue de celle de la
promotion immobilière. Toutefois, Il
demeure entendu que l’activité de
construction reste une opération soumise
à la TVA en vertu de l’article 2.2 du Code
des TCA (travaux immobiliers).
En vertu de l’article 2-7-d du CTCA, les
opérations de ventes d’immeubles faites
par les promoteurs immobiliers constitue
donc une opération obligatoirement
soumise à la TVA que le bien en question
soit destiné à un usage commercial,
professionnel, industriel ou d’habitation.
Dans ce même contexte, l’article 14 du
code des TCA adopte la même distinction
pour préciser que le fait générateur des
opérations de promotion immobilière est
constitué par la livraison juridique ou
matérielle de l’immeuble vendu tandis que
celui des opérations de construction est
constitué par l’encaissement total ou
partiel du prix.
Il convient de mentionner également que
le législateur a retenu ces mêmes règles de
distinction dans la définition du fait
générateur à la Taxe sur l’Activité
Professionnelle (TAP) pour chacune de ces
activités et ce, à travers les modifications
introduites par l’article 12 de la LF 2023
aux dispositions de l’article 221bis du
CIDTA.
Mesures relatives à l’Impôt sur le Bénéfice
des Sociétés « IBS »
Augmentation des seuils de déduction de
certaines charges
Dans un souci de simplification et
d’allégement de la charge fiscale
incombant aux contribuables soumis à
l’IBS, les dispositions des articles 10 et 11
de la LF 2023 prévoient une augmentation
des limites de déduction des charges
suivantes :
• Les charges réglées en espèces passent
à 1 mDA au lieu de 300.000 DA
initialement (comme précisé plus
haut) ;
• Les charges engagées dans le cadre de
la recherche et développement, ainsi
que celles engagées dans le cadre des
«programmes d’innovation ouverte»,
et réalisées avec les entreprises
disposant du label « start-up » ou «
incubateur » dont le taux de
déductibilité passe de 10% à 30% à
hauteur du bénéfice imposable avec un
plafond désormais fixé à 200 mDA au
lieu de 100 mDA.
Il est entendu par innovation ouverte la
tendance mondiale qu’ont les grandes
entreprises de consacrer leurs ressources
au profit de la recherche et développement
effectués par les startups potentiellement
porteuses de solutions innovantes à
travers des incubateurs, Startups ou
autres.
Cette mesure reflète l’ambition de l’Algérie
et sa volonté d’encourager les entreprises à
accroître leur compétitivité, et ce en
augmentant leur taux d’engagement dans
la recherche et développement.
Enfin, il convient de souligner que dans le
cas où les dépenses engagées concernent à
la fois la recherche et développement et
l’innovation ouverte, le montant total des
dépenses ne peut être supérieur à deux
cents millions de dinars (200.000.000
DA). L’application cumulée des deux
plafonds de déduction n’est donc pas
autorisée.
Nouvelles exonérations fiscales en
matière de l’IBS
Afin d’encourager l’exercice des activités
ci-dessous, la LF 2023 dans son article 7 a
prévu d’accorder les exonérations
suivantes :
• Exonération permanente : Les
coopératives de la pêche et de
l’aquaculture ainsi que leurs unions
bénéficiant d’un agrément délivré par
les services habilités du ministère
chargé de la pêche et de l’aquaculture
et fonctionnant conformément aux
dispositions légales et réglementaires
qui les régissent, sauf pour les
opérations réalisées avec des usagers
non sociétaires.
• Exonération temporaire : Les
bénéfices des impôts des comptes
d’investissement effectués dans le
cadre des opérations bancaires liées à
la finance islamique pour une durée de
cinq (5) ans, à compter du premier
janvier 2023.
Règles fiscales pour le calcul de
l’amortissement
Les dispositions de l’article 8 de la LF 2023
viennent modifier et compléter l’article
141-3 du CIDTA relatif à la déduction sur
le plan fiscal des amortissements, en
prévoyant de fixer les durées appliquées
lors du calcul des amortissements.
3
La modification introduite précise que
l’amortissement des biens doit être
déterminé selon des durées prédéfinies. La
nouvelle rédaction de l’article 141-3
précise que la déduction de
l’amortissement sera conditionnée par
l’application des durées d’amortissement
règlementaires qui seront fixées
prochainement par un arrêté du Ministre
chargé des Finances.
Cette modification s’inscrit dans le cadre
de l'harmonisation des durées
d’amortissement pratiquées par les
différentes entreprises ainsi que
l’élimination des divergences pouvant
naitre de l’utilisation aléatoire du principe
de l’usage aboutissant ainsi à des taux
d’amortissement jugés inappropriés.
Concernant la mise en place attendue des
nouvelles durées et des nouveaux taux
d’amortissement y afférents, un examen
approfondi des implications fiscales
résultant du changement éventuel des taux
d’amortissement historiques devrait
attirer l’attention des opérateurs pour
s’assurer de la conformité des ajustements
à opérer à la règlementation fiscale
notamment celle régissant les règles de
détermination de l’assiette de l’IBS.
Clarifications concernant l’obligation de
réinvestissement des bénéfices
À titre de rappel, l’article 142 du CIDTA
souligne l’obligation pour les
contribuables bénéficiant d'exonération
ou de réduction d’IBS et de TAP (accordé
dans la phase d’exploitation) sont tenus de
réinvestir 30% des bénéfices
correspondant à ces exonérations.
L’article 9 de la présente LF 2023 prévoit
le réaménagement de cette mesure en
proposant l'allégement de cette obligation
pour prévoir une limitation du montant à
réinvestir fixée à 30% du bénéfice
distribuable de l’exercice concerné.
L’article prévoit aussi des clarifications
quant aux mécanismes d’application de
cette obligation en précisant que :
• L’obligation de réinvestissement doit
être accomplie dans une période
limitée à 4 ans à compter de la clôture
de l’exercice durant lequel le bénéfice
réalisé a bénéficié d’un régime
préférentiel. Pareillement, dans les cas
de cumuls des avantages fiscaux
accordés au titre de plusieurs
exercices, la limite quadriennale de
réinvestissement est à considérer
séparément pour chaque exercice.
• En pratique, il a été aussi clarifié que le
réinvestissement peut prendre la
forme:
- D’acquisition d’actifs, matériels ou
immatériels, entrant directement
dans les activités de production de
biens et de services ;
- D’acquisition de titres de
placements ;
4 Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
- D’acquisition d’actions, de parts
sociales ou de titres assimilés,
permettant la participation dans le
capital d’une autre société de
production de biens, de
services...etc., et/ou ;
- De prise de participation dans le
capital des Start-up ou des
incubateurs, notamment dans le
cadre de l’appui du programme
relatif à l’innovation ouverte (open
innovation).
Cet aménagement vient donc, d’une part,
apporter un cadre précis quant aux
modalités selon lesquelles les
contribuables visés par cette obligation
peuvent garantir leur conformité
réglementaire, mais également de limiter
son champ d’application afin d’éviter de
léser les agents économiques ne générant
pas de bénéfices distribuables.
Dispositions douanières
Délai légal de conservation des
marchandises en dépôt
La LF 2023 à travers son article 52 prévoit
l’introduction des articles 210bis et 341bis
dans le Code des Douanes pour préciser les
conditions de l’octroi de la mainlevée aux
opérateurs économiques sur leur
demande, par l’administration douanière à
l'expiration du délai légal de conservation
des marchandises en dépôt. Ces conditions
exigent :
• Que les marchandises ne fassent pas
l’objet d’actions en revendication de
propriété notifiée au receveur des
douanes après la mise en dépôt
desdites marchandises ;
• Que la mainlevée n’entrave pas les
enquêtes entamées et portées à la
connaissance du receveur, par les
services de contrôles compétents ;
• De s’acquitter des frais engagés par
l'administration des douanes pour la
constitution et le séjour des
marchandises en dépôt, et ceux relatifs
à la préparation de l’opération de leur
vente.
Dans tous les cas, l’administration des
douanes est tenue de réserver une suite
motivée à la demande de mainlevée.
Si la mainlevée est accordée, le bénéficiaire
de cette mesure doit assigner aux
marchandises un régime ou une
destination autorisée conformément à la
législation et la réglementation en vigueur
dans un délai de dix (10) jours à compter
de la date de notification de l’autorisation
de mainlevée. Passé ce délai, les
marchandises sont aliénées
conformément aux dispositions de l'article
210 ci-dessus.
Dédouanement des chaines de
productions utilisées.
L’article 65 de la LF 2023 a également eu
pour objet d'introduire la possibilité
d’octroi d’autorisations de dédouanement
pour la mise à la consommation pour :
• Les chaînes et équipements de
production d’une durée de moins de
cinq (05) ans ;
• Les équipements et matériels agricoles
de moins de sept (07) ans.
Cette mesure, très attendue des opérateurs
économiques, a été prévue dans l’optique
de maximiser la compétitivité locale
durant de la conjoncture économique
internationale actuelle fortement marquée
par la hausse du coût de l’investissement.
Exonération du droit additionnel
provisoire de sauvegarde
L’article 57 de la LF 2023 vient modifier les
dispositions de l’article 2 de la Loi de
finances complémentaire pour 2018 (LFC
2018), pour accorder une exonération du
droit additionnel provisoire de sauvegarde
(DAPS) sur les opérations d’importation
portant sur:
• Importations régies par les
dispositions particulières, prévues
dans les accords ou accords
commerciaux préférentiels conclus par
l'Algérie ;
• Importations destinées à être
consenties à titre de dons, bénéficiant
d’exemption des droits et taxes et les
importations effectuées par les
représentations diplomatiques ou
consulaires étrangères et les
représentations des organisations
internationales accréditées en Algérie,
ainsi que leurs agents, dans le respect
du principe de réciprocité ;
• Importations de marchandises
effectuées par une entreprise établie en
Algérie, destinées à la réalisation, en
faveur d’un pays tiers, de projets
entrant dans le cadre des actions de
coopération, de solidarité et de
développement internationales,
exécutées par l’Agence Algérienne de
Coopération Internationale pour la
Solidarité et le Développement ;
• Importations de marchandises dans le
cadre du troc frontalier.
Mesures relatives aux produits
tabagiques
Les cigarettes électroniques et les
narguilés.
La LF 2023 (Article 29) a introduit de
nouvelles mesures relatives à la taxation
des produits tabagiques en incluant la
cigarette électronique et le narguilé dans la
liste des produits tabagiques devant être
soumis au même régime et conditions de
fiscalisation que ceux des produits
tabagiques classiques.
Ainsi, il a été prévu :
• De soumettre l’activité de production
de ces produits à l’obligation d’obtenir
l’agréement visé à l’article 298 du code
des impôts indirects ;
• De soumettre les produits liquides
pour charger ou recharger les
cigarettes électroniques ou d’autres
appareils similaires à la taxe Intérieure
de Consommation (TIC). La TIC sera
appliquée au taux proportionnel de
40%, sur les prix hors taxes pratiqués
au niveau local, ou sur la valeur en
douane dans le cadre des importations.
Cette nouvelle disposition fait suite aux
dispositions de la Loi n°18-11 du 2 juillet
2018 qui considèrent les cigarettes
électroniques comme produits tabagiques,
au même titre que les autres produits
tabagiques classiques.
Les nouvelles mesures visent à renforcer le
degré d’encadrement du marché des
produits tabagiques afin de veiller à la
préservation de la santé publique mais
aussi à éviter l’importation abusive de ces
produits pouvant impacter les réserves
locales de change.
Mesures relatives au délai de
prescription
Prescription en cas de force majeure
L’article 35 vient modifier les dispositions
de l’article 39bis du CPF en introduisant la
possibilité de proroger le délai de
prescription de 4 ans prévu par les
dispositions de l’article 39 du même Code
en cas de force majeure.
En effet, actuellement la prorogation ne
peut être interrompue que par l’envoi au
contribuable soumis au contrôle d’une
notification de redressement. Ainsi, la
prescription de l’exercice concerné est
étroitement liée à cette condition.
A cet effet, l’introduction de cette
disposition offre à l’administration fiscale
un moyen de pallier cette entrave, en
proposant la possible de proroger le délai
de prescription jusqu'à l'extinction de
l'événement de force majeure ayant
empêché l’enclenchement ou le
déroulement du contrôle.
Pour les besoins de l’application de cette
nouvelle mesure, la notion de « force
majeure » a été définie par le législateur
comme étant la survenance d’un
évènement dûment prouvé, imprévisible,
irrésistible, extérieur à la volonté du
contribuable et ayant un lien de causalité
directe avec les faits invoqués.
Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
Prescription en cas de retrait des
avantages fiscaux
Dans la continuité de cette mesure,
l’article 36 de la LF 2023 vient introduire
l’article 41 bis au sein du CPF qui précise
qu’en cas de retrait total ou partiel des
avantages fiscaux accordés dans le cadre
des différents régimes privilégiés, le délai
de prescription prévu à l’article 39 du CPF,
commence à courir à compter de la date de
l’établissement de la décision d’annulation
des avantages fiscaux.
Dans un but d'assurer le droit des
contribuables, de surveiller et de contrôler
le respect des obligations soulignées, le
législateur propose de fixer les modalités
de décompte du délai de prescription en
retenant comme point de départ pour le
délai de prescription la date de la décision
du retrait des avantages.
Mesures relatives aux
contentieux administratif et
judiciaire
Le contentieux administratif
Révision à la baisse du montant du Sursis
légal de paiement
Afin de réduire l’impact sur la trésorerie
des contribuables souhaitant introduire
une réclamation contentieuse dans le
cadre du recours préalable, la LF 2023 a
réduit le montant du sursis légal de
paiement requis pour l’introduction des
réclamations contentieuses au titre du
recours préalable pour le porter de 30% à
20%.
La modification a été introduite au sein de
la rédaction de l’article 74-1 du Code des
Procédures Fiscale.
Relèvement du seuil de compétence des
chefs des centres des impôts et des chefs de
centres de proximité
Dans le cadre des efforts continuels
entrepris par l’Administration fiscale pour
réduire le délai de traitement des
réclamations contentieuses introduites
auprès de ses différents services
notamment ceux des centres des impôts
(CDI) et des centres de proximité (CPI), il
a été décidé d’augmenter les seuils des
pouvoirs de compétence des chefs de ces
structures pour prononcer des décisions
contentieuses.
Les nouveaux seuils de compétence du
Chef du CDI et du Chef du CPI sont fixés
désormais à 70 mDA et 30 mDA
respectivement.
Par ailleurs, en matière des procédures de
dégrèvement d’office, Le Directeur des
impôts de wilaya, le chef du centre des
impôts et le chef du centre de proximité
ont été autorisés à déléguer leurs pouvoirs
de décision aux agents placés sous leur
autorité, pour dégrever d’office les impôts
et taxes formant surtaxe, issus de doubles
emplois.
Relèvement du seuil de compétence de
l’Administration centrale pour émettre un
avis conforme
Les dispositions des articles 38 et 44 de la
LF 2023 viennent modifier les seuils de
compétence relatifs au traitement des
réclamations contentieuses comme suit :
• Le seuil de compétence des services
centraux habilités à émettre l’avis
conforme, sur les recours contentieux
est porté de 200 mDA à 300 mDA.
• Ce seuil est porté à 600 mDA pour les
recours préalables introduits auprès de
la Direction des Grandes Entreprises
(400 mDA antérieurement).
Compétence du Directeur de la DGE en
matière de la procédure de dégrèvement
d’office
La LF 2023 vient également clarifier, au
sein de l’article 172-7 du code des
Procédures Fiscales, le champ de
compétence du directeur de la DGE en
matière du dégrèvement d’office en
précisant que ceci est basé sur les
dispositions de l’article 95-1 et doit porter
sur les cotes ou portion de cotes à l’égard
desquelles les services ont dument relevé
des erreurs manifestes commises lors de
leur établissement.
Enfin, en vue de faire avancer le traitement
des réclamations contentieuses portant
sur des doubles emplois, le directeur de la
DGE a la faculté de déléguer son pouvoir
de décision à des agents habilités pour le
traitement des recours éligibles à la
procédure de dégrèvement d’office
Le contentieux judiciaire :
Mise en place du Tribunal Administratif
d’Appel
Les modifications apportées par les
articles 39, 40, 41, 43 de la LF 2023 visent
à harmoniser les dispositions des articles
82, 90, 91, 153 ter et 154 du Code des
procédures fiscales avec celles prévues par
le nouveau Code des procédures civiles et
administrative promulgué à la faveur de la
Loi 22-13 du 12 juillet 2022.
Lesdits amendements portent notamment
sur :
• L'institution des Tribunaux
Administratifs d'Appel statuant en
appel sur les ordonnances et
jugements rendus en premier ressort
par les tribunaux administratifs.
• La détermination de la compétence du
Conseil d'Etat comme instance de
cassation statuant contre les arrêts
définitifs des Tribunaux Administratifs
d'Appel.
Ainsi, le Code des Procédures Fiscales a
été modifié pour prévoir :
• L’instauration d’un article 89 bis du
CPF fixant les voies de recours
applicables devant les cours
administratives d'appel.
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• Substituer à l'expression " le Conseil
d'Etat " prévue aux articles 153 ter et
154 du Code des procédures fiscales,
par l'expression "le Tribunal
Administratif d’Appel ".
• Faire que les arrêts définitifs rendus
par les Tribunaux Administratifs
d’Appel ouvrent droit à un recours en
cassation devant le Conseil d'Etat.
• Les arrêts définitifs rendus par les
Tribunaux Administratifs d’Appel,
sont susceptibles de cassation devant
le conseil d’Etat dans les conditions et
suivant les procédures prévues par les
dispositions du code de procédure
civile et administrative.
• Le pourvoi en cassation n’est pas
suspensif d’exécution.
Mesures diverses
Liquidation de la taxe foncière
Pour rappel, la LF 2022 avait apporté des
aménagements relatifs à la méthode de
détermination de la taxe foncière,
introduisant notamment les coefficients
devant être appliqués en fonction des
zones devant être fixés par un arrêté
interministériel.
En complément, l’article 13 de la LF 2023
a introduit également le facteur dit “sous-
zones” à prendre en considération lors de
la détermination du montant de la taxe
foncière, dont les coefficients y relatifs
seront également fixés ultérieurement par
arrêté interministériel.
Par ailleurs, il a été précisé au sein de
l’article 261-1 du CIDTA que la charge du
recouvrement de la taxe foncière incombe
désormais au receveur des impôts du lieu
de situation du bien.
Exonération des véhicules à caractère
« environnemental »
Pour rappel, La LF 2020 avait introduit
dans son article 112, des exonérations
relatives aux véhicules à motorisations
dites “hybrides” afin d’encourager la
protection environnementale dans les cas
visés à l’article 202 du code des douanes.
Dans la continuité de cette mesure,
L’article 59 de la LF 2023 vient expliciter
les normes selon lesquelles lesdites
exonérations sont accordées en précisant
les caractéristiques techniques de
véhicules admis en exonération. Il s’agit en
l’occurrence des :
• Véhicules automobiles à moteur à
piston alternatif, à allumage par
étincelle (essence) ou hybrides
(essence et électrique) :
- D’une cylindrée supérieure à 1800
cm3 et inférieure ou égale à 2000
cm3, il en incombe aux
importateurs de payer uniquement
20% des droits et taxes qui leurs
sont exigibles.
6 Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023
- D’une cylindrée supérieure à 2000
cm3 et inférieure ou égale à 2500
cm3, il en incombe aux
importateurs de régler 50% des
droits et taxes exigibles.
- D’une cylindrée supérieure à 2500
cm3, les importateurs doivent
s’acquitter de la totalité des droits
et taxes exigibles.
• Pour les véhicules automobiles à
moteur à piston alternatif, à allumage
par compression (diesel) ou hybrides
(diesel et électrique) :
- D’une cylindrée supérieure à 2000
cm3 et inférieure ou égale à 2500
cm3, les importateurs doivent
s’acquitter uniquement de 20% du
montant des droits et taxes
exigibles.
- D’une cylindrée supérieure à 2500
cm3 et inférieure ou égale à 3000
cm3, il en incombe aux
importateurs de s'acquitter de 50%
du montant des droits et taxes
exigibles.
- D’une cylindrée supérieure à 2500
cm3, les importateurs doivent
s’acquitter de la totalité des droits
et taxes exigibles.
L’introduction de ces mesures vise à
permettre, d’une part, aux citoyens
algériens résidant dans des régions dont le
relief est difficile tel que les hauts plateaux
et le désert d’importer des véhicules mieux
adaptés aux spécificités de ces régions,
d’autre part, de ne pas pénaliser les
nationaux résidents à l’étranger possédant
des véhicules qui dépassent la cylindrée
autorisée, dans le cadre de leur retour
définitif en Algérie.
Taxe sur les véhicules des sociétés
L’article 48 de la LF 2023 modifiant les
dispositions de de l’article 26 de
l’ordonnance n° 10-01 portant Loi de
finances complémentaire pour 2010,
dispense les sociétés du paiement de ladite
taxe sur les véhicules de neuf places.
Cette mesure vise à réduire la charge
fiscale supportée par les entreprises et les
inciter à acquérir des véhicules afin de
garantir un moyen de transport pour leurs
personnels.
Obligations déclaratives liées à la Taxe de
Séjour.
La LF 2023 met en place une nouvelle
rédaction de l’article 266 septies du CIDTA
pour préciser les obligations déclaratives
mensuelles et annuelles relatives à la taxe
de séjour.
Selon la nouvelle rédaction, les
établissements hôteliers doivent :
• Souscrire une déclaration mensuelle
pour s’acquitter de la taxe de séjour
collectée durant le mois et la déposer
auprès de la recette des impôts dont
relève l’établissement au plus tard le
20 du mois suivant le mois considéré ;
• Souscrire une déclaration annuelle
selon le modèle fourni par
l’Administration au même temps que
la déclaration annuelle de résultats
prévue aux articles 18 et 151 du CIDTA.
A titre de rappel, l’article 266 quater
désigne les établissements hôteliers
redevables de la Taxe de Séjour comme
étant les hôtels, les complexes et campings
touristiques ou villages de vacances, les
appart-hôtels ou résidences hôtelières
ainsi que tout autre établissement hôtelier
et d’hébergement non cité ci-dessus.
Droit d’enregistrement sur les locaux
commerciaux et professionnels vendus
par les promoteurs immobiliers
L’article 17 de la LF 2023 est venu modifier
et compléter les dispositions de l’article
258 du Code de l’enregistrement en
excluant expressément du bénéfice de
l’exemption en matière de droits
d’enregistrement, les actes de vente de
locaux à usage commercial et
professionnel, se rattachant aux
immeubles ou fractions d’immeubles à
usage principal d’habitation, réalisés dans
le cadre des opérations de promotion
immobilière, suivant les conditions
définies par la réglementation relative à
cette activité.
Cette mesure a pour effet d’exempter
uniquement les actes relatifs aux locaux à
usage principal d’habitation, réalisés au
titre d’opérations de promotion
immobilière, à l’effet de pallier certaines
divergences ayant entraîné des litiges et
des contentieux entre les contribuables et
l’Administration fiscale.
Obligation de transmissions
d’informations des établissements
pharmaceutiques
En vue du renforcement du cadre
juridique en vigueur relatif à la
disponibilité des produits
pharmaceutiques et des dispositifs
médicaux, les dispositions de l’article 61 de
la LF 2023 viennent fixer les obligations à
la charge des établissements
pharmaceutiques en matière de
transmission d'informations au Ministère
chargé de l'industrie pharmaceutique par
la plateforme numérique mise en place à
cet effet.
En effet, cette nouvelle disposition
s’applique notamment au titre des niveaux
de stocks détenus par les opérateurs, ainsi
que sur les obligations d'assurer la
disponibilité des produits
pharmaceutiques et des dispositifs
médicaux, conformément aux
programmes prévisionnels de fabrication
et d'importation validés par le ministère de
l’Industrie pharmaceutique.
Par ailleurs, sauf cas de force majeure
dûment constatée, il est institué à
l'encontre des établissements
pharmaceutiques une amende et une
pénalité, versées au receveur des impôts de
saisie, pour tout manquement à ces
obligations, fixées comme suit :
• Une amende d'un million de DA pour
les manquements aux obligations de
transmission des informations
requises ;
• Une amende de 10% du chiffre sans que ce montant puisse être
d'affaires prévisionnel du produit inférieur à un million de DA.
concerné calculé sur la base du (des)
Il est à noter que les modalités
programme(s) prévisionnel(s)
d'application de cet article seront définies
d'importation ou de fabrication
ultérieurement par voie réglementaire.
validé(s) par les services compétents
du Ministère chargé de l'industrie
pharmaceutique pour l'année en cours,
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Revue des principales mesures de la Loi de Finances pour 2023 7