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Camara Laye -L’enfant noir

Camara Laye fait débuter son autobiographie vers l’âge de 5 ou 6 ans. Laye est
un jeune garçon qui vit avec ses parents à Kouroussa, un village de Haute-
Guinée. Son père, forgeron( Celui qui travaille le fer au marteau après l'avoir fait chauffer au
feu de la forge)et orfèvre(Personne qui fabrique ou vend des objets en métaux précieux. ), lui
enseigne les techniques de son art. Il rend parfois visite chez sa grand-mère
dans un autre village, Tindican, où il a découvert la paysannerie .
Déjà son habit de jeune écolier le fait se distinguer de ses compagnons de jeux.
Il pressent que cette vie à la campagne ne sera pas la sienne.. À Kouroussa, il
va à l'école française. Il entre dans l'association des non-initiés(Celui qui n'a pas
reçu d'initiation à une religion, une science ou tout autre savoir. ), où il apprend la mort de
son ami Check. Après avoir obtenu son certificat d'aptitude professionnelle à
Conakry, Laye se voit offrir la possibilité de continuer ses études en France.
Après hésitations, il finit par accepter cette offre avec son amie Marie.
Sa mère souffre beaucoup de l’absence de ce fils qui lui échappe.
Il participe néanmoins aux rites initiatiques (est une épreuve morale et phy-
sique pleine de sens qui impose l'exposition mesurée à la douleur.) malinkés et
musulmans : le rite de Kondén Diara
. Ces deux cérémonies marquent le passage entre l’enfance et l’âge adulte. Les
adolescents doivent apprendre à dominer leur peur et supporter la souffrance
afin de prouver leur vaillance et leur courage aux yeux de la communauté.

Le récit s’achève sur le départ de l’auteur pour la France où il va intégrer une


école à Argenteuil. Il est déchiré entre cette perspective nouvelle et l’abandon
de sa terre natale, de sa famille, de ses amis, de son amour et de sa culture.

Passage du texte :

"Depuis qu'on m'avait défendu de jouer avec les serpents, sitôt que j'en apercevais un,
j'accourais chez ma mère.
– Il y a un serpent ! criais-je.
– Encore un ! s'écriait ma mère.
Et elle venait voir quelle sorte de serpent c'était. Si c'était un serpent comme tous les
serpents - en fait, ils différaient fort ! - elle le tuait aussitôt à coups de bâton, et elle
s'acharnait, comme toutes les femmes de chez nous, jusqu'à le réduire en bouillie, tandis
que les hommes, eux, se contentent d'un coup sec, nettement assené.
Un jour pourtant, je remarquai un petit serpent noir au corps particulièrement brillant,
qui se dirigeait sans hâte vers l'atelier. Je courus avertir ma mère, comme j'en avais pris
l'habitude; mais ma mère n'eut pas plus tôt aperçu le serpent noir, qu'elle me dit
gravement :
– Celui-ci, mon enfant, il ne faut pas le tuer : ce serpent n'est pas un serpent comme les
autres, il ne te fera aucun mal; néanmoins ne contrarie jamais sa course.
Personne, dans notre concession, n'ignorait que ce serpent-là, on ne devait pas le tuer,
sauf moi, sauf mes petits compagnons de jeu, je présume, qui étions encore des enfants
naïfs.
– Ce serpent, ajouta ma mère, est le génie de ton père."

J’ai pris ce passage car j’ai aimé la capacité des respects des consignes de l’enfant
et la naïveté de ces enfants qui savait pas qu’il y avait un serpent noir en particulier
qui ne faut pas tuer car c’est le messager du père.(Cet animal dit à ce dernier qui est venu
dans son absence à la forge, qu'une femme va venir lui demander de faire un bijou en or. Pour travailler ce
métal, le père doit se purifier en premier. )

Ce que j’ai aimé : il évoque dans ce récit autobiographique son enfance, ainsi que la
richesse , la chaleur de la culture africaine qu'il a dû quitter pour s'ouvrir à la modernité et il
a cherché à rendre accessible la culture africaine en décrivant une Afrique paisible, sans
évocation des violences du colonialisme.

Ce que j’ai pas aimé : je trouve que le roman est trop moraliste c’est à dire qui nous
donne beaucoup de leçons de morale

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