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Calmez Votre Esprit Un Guide Pratique
Calmez Votre Esprit Un Guide Pratique
Introduction
Conclusion
Du même auteur
Copyright 2021 de Robert Mercier.
INTRODUCTION
Ce livre nait pour répondre aux exigences d’un nombre toujours plus élevé
de personnes qui, de nos jours, souffrent de stress, d’anxiété et d’autres
problématiques augmentées ou causées par l’overthinking, c’est-à-dire
d’une quantité de temps excessive consacrée à penser. Un terme anglais très
en vogue ces derniers temps, que nous pouvons traduire en français par un
mélange entre « tendance à trop penser », « surcharge » et
« hyperstimulation mentale ».
Ces pensées sont habituellement négatives et vicieuses, et elles gardent la
personne dans un état constant d’alerte, d’agitation et de panique. Une des
causes principales déclenchant le stress et des pensées excessives est le
travail. Même les personnes qui, en apparence, ont un travail facile ou qui
leur fait gagner beaucoup d’argent, peuvent être victimes de problèmes et
de mécanismes qui les poussent à trop penser à leur carrière, à ce qu’elles
doivent faire au bureau, aux rapports avec leurs collègues et leurs
supérieurs. De la même manière, les personnes qui rencontrent des
difficultés évidentes dans le domaine professionnel, par exemple, qui sont à
la recherche d’un emploi ou même qui ont un emploi mais leur
rémunération est basse, ou bien le travail en soi ne les gratifient pas,
demeurent des victimes des mêmes mécanismes.
L’overthinking peut être causé aussi par d’autres aspects de notre vie à tous,
en plus du travail, comme la famille, les relations sociales, notre place dans
la société. Souvent, les personnes ignorent le stress, c’est-à-dire qu’elles
font semblant qu’il s’agisse seulement d’une période de transition, même
lorsqu’il est évident que ces pensées les tourmentent pourtant depuis des
mois ou même des années. Ce comportement peut être dû au fait que la
société pousse pratiquement les personnes à avoir honte d’elles-mêmes au
cas où elles relèvent des comportements mentaux problématiques ou
« anormaux ». Beaucoup de personnes, donc, sentent qu’il vaut mieux ne
pas parler de ce problème qui les affligent, et qui limitent souvent leur
productivité ainsi que leur capacité d’apprécier la vie, afin de ne pas être
mal jugées ou que l’on se moque d’elles. Malheureusement, c’est une erreur
très courante. Il est important, afin de trouver une solution à ce problème,
d’accepter le plus vite possible qu’il ne s’agisse pas d’une situation
temporaire, mais d’une situation constante à laquelle la personne s’est peut-
être habituée inconsciemment, ce qui rend difficile de donner le maximum
dans chaque aspect de sa vie.
Une personne constamment tourmentée par ses pensées, au point que ces
dernières leur empêchent même un repos paisible, parce qu’elle peut avoir
du mal à s’endormir sereinement, ou elle peut se réveiller au milieu de la
nuit victime de ces pensées, ou même qu’elle n’arrive vraiment pas à
dormir, si ce n’est deux heures par nuit, ne peut pas être productive et au
meilleur de sa forme, autant au niveau de son énergie que de ses capacités.
Pensez aux fois où, pour n’importe quelle raison, il vous est arrivé de
dormir peu et mal. Si cette situation devient régulière, notre équilibre part
en vrille et, ainsi, notre capacité à donner notre maximum au travail, en
famille et dans la société en général.
Dans ce livre, nous analyserons ce qu’est le stress et comment, à partir
d’une réaction naturelle, il soit devenu de nos jours un tourment pour la
plupart des personnes, mais nous comprendrons surtout comment combattre
efficacement l’overthinking grâce à des techniques de respiration, des
changements dans la posture, en modifiant les modes de pensée et,
principalement, en parlant de neuroplasticité et de comment cette dernière
puisse effectivement remodeler le cerveau. Il est fondamental de
comprendre que non-seulement vous n’êtes pas votre esprit, mais aussi d’en
avoir le contrôle, d’apprendre à gérer la quantité et la qualité des pensées
pour que vous puissiez recommencer à vivre pleinement, sereinement et
sans anxiété ou stress.
1
CE QU’EST L A PENSÉE EXCESSIVE
( OV E R T H I N K I N G ) E T À PA R T I R D E Q U O I
E S T-E L L E D É C L E N C H É E
1. Commençons par la pensée noir ou blanc. Son nom nous fait déjà
deviner de quoi nous parlerons ; ce type de pensée n’admet pas de
demi-mesure, il n’y a pas de place pour le gris. Justement, tout est
noir ou blanc. Les personnes vous aiment ou vous détestent. La
réunion de travail de demain matin se passera merveilleusement
bien ou lamentablement mal. Pour revenir au concept de
perfectionnisme, nous avons vu qu’il est possible de relever en
beaucoup de personnes souffrant de pensées excessives et
récurrentes : souvent ceci nous conduit à croire que pour être bien
ou être « parfaite », une chose doive être dépourvue de défauts. Si
une réussite devait s’éloigner, même seulement vaguement, de
notre idée de perfection et devait présenter des problèmes, cela
pourrait être également positif. Cependant, votre esprit, selon toute
probabilité, la classera comme étant négative parce qu’elle
présente, justement, des défauts ou des lacunes par rapport à l’idée
de réussite ou de perfection que vous aviez.
Jeter dehors tout ce qui vous assaille sans arrêt, comme des
souvenirs, des images, des pensées et des flashbacks ;
À force d’écrire du traumatisme chaque jour, et de le revoir/y
repenser, vous vous habituez aux souvenirs traumatisants et, au
lieu de les subir, vous choisissez de les rechercher.
Revivre les évènements grâce à la transcription vous permettra de
vous détacher, petit à petit, de la douleur, de la colère et de la peur
que l’évènement même vous a causé ;
La relocalisation temporelle du passé dans le passé. Une partie de
vous, celle adulte et rationnelle, sait désormais que l’évènement en
soi fait partie du passé et écrire ce roman vous permettra de
comprendre qu’il est là, et il doit rester seulement là.
Les patients, généralement, ont du mal les premiers jours parce que se
rappeler et mettre noir sur blanc l’évènement et les émotions négatives que
ce dernier a causé crée des difficultés inévitables, mais dès la deuxième
session, la plupart des personnes soulignent des bénéfices. Est très
important celui qui est défini un véritable « rite de passage », c’est-à-dire la
remise du texte au thérapeute. De plus, il faut garder à l’esprit que pendant
que la personne met sur papier l’expérience négative et les émotions que
cette dernière lui a causé, entre temps, elle a promis de ne plus jamais en
parler et cela aide dans le processus de guérison.
N ous avons déjà dit que la perfection n’existe pas, et peut-être qu’une
partie de vous est d’accord. Et pourtant, il y a beaucoup de personnes qui ne
sont pas seulement ambitieuses, mais elles visent vraiment la perfection. Si
vous êtes parmi ces dernières, arrêtez-vous immédiatement. Ce serait
comme s’obstiner à croire que vous pouvez voler. L’Homme ne peut pas
voler, peu importe le nombre de fois qu’il essaie, il continuera à échouer et,
tentative après tentative, il deviendra toujours plus découragé, énervé et
stressé. Appliquez cet exemple à n’importe quelle situation de votre vie
dans laquelle vous visez la perfection.
S i vous craignez d’échouer parce que ça vous est déjà arrivé par le passé,
ou si, en général, vous craignez d’essayer quelque chose de nouveau,
rappelez-vous que ce n’est pas parce que les choses ne se sont pas bien
passées une fois que cela signifie que les choses se passeront mal à
nouveau. Admettons qu’il y a deux ans, vous ayez essayé de rentrer à la
faculté universitaire de vos rêves, mais vous avez raté le concours d’entrée.
Maintenant, vous avez décidé de retenter et vous avez peur parce que vous
êtes certain que, même cette fois-ci, vous ne réussirez pas le test. Au lieu de
vous concentrer sur ces pensées négatives, consacrez du temps et de
l’énergie aux révisions et prenez soin de votre esprit et de votre corps, ce
sont toutes des astuces nécessaires afin d’arriver au jour du test préparé et
dans un état de bien-être. Chaque opportunité est un nouveau départ.
1. Acceptez que vous ayez fait de votre mieux
1. Pratiquez la reconnaissance
1. Se mettre au travail
Un optimiste ne se limite pas à désirer que les choses se passent comme par
miracle, mais il se met au travail pour les réaliser. S’il est vrai que vous
pouvez croire en un bel avenir, ou que l’issue d’un évènement sera positive,
il est aussi vrai que vous ne pouvez pas vous limiter à le penser ou à le
désirer, mais vous devez travailler dur et avec constance afin de favoriser
ces circonstances.
Donnons un exemple. Vous voudriez publier un livre, peut-être que devenir
écrivain est votre grand rêve. Vous pouvez penser que, dans votre parcours
pour devenir optimiste, il vous suffit de vous imaginer avec la copie de
votre livre dans vos mains ou bien pendant que vos amis et votre famille
vous font des compliments, ou bien pendant que vous gagnez un prestigieux
prix littéraire. Imaginer des situations agréables et positives comme celle-ci
est bien, mais la chose importante est d’agir et de travailler vers l’objectif.
Vous pourriez commencer en consacrant une heure par jour à l’écriture,
vous pourriez fréquenter un cours d’écriture créative, vous confronter avec
des personnes qui ont déjà publié des livres et aller parler avec le
responsable de votre bibliothèque municipale pour savoir comment
organiser une présentation chez eux. Toutes ces actions feront en sorte que
vous ne vous limitiez pas à imaginer un avenir positif, mais que vous
travailliez avec dévouement et engagement pour atteindre votre objectif.
Qu’est-ce qui vous empêche d’avoir une attitude de ce genre ? L’endurance.
Cela arrive à la plupart d’entre nous, en particulier lorsqu’il s’agit de faire
des actions qui peuvent nous rapprocher ou nous faire atteindre tout de suite
un objectif que nous désirons mener à bien ardemment. Parfois, nous
pouvons nous retrouver victimes des doutes, nous nous retrouvons à
repousser ou à tomber victime de la peur. Lorsque cela arrive, rappelez-
vous que l’imagination est prodigieuse et elle est en mesure de vous
montrer comment pourrait devenir votre vie, mais sans engagement et un
dur travail, vous ne pourrez pas atteindre ces résultats. Vous mettre au
travail afin d’arriver à atteindre des objectifs, de plus, gardera votre esprit
concentré et chasser les pensées négatives et obsessionnelles typiques de
l’overthinking pathologique deviendra plus simple.
Une des raisons pour lesquelles vous continuez à avoir des pensées
négatives et obsessionnelles est que vous vous concentrez sur des aspects
que vous ne pouvez pas contrôler, ou que, dans la meilleure des hypothèses,
vous pouvez contrôler qu’en partie. Peu importe combien vous ruminez,
vous ne pourrez jamais avoir la certitude d’une issue jusqu’à ce que l’issue
ne dépende de vous. En changeant d’état d’esprit, et en vous concentrant
sur ce que vous pouvez changer et contrôler (c’est-à-dire vous-même), le
résultat peut changer. Admettons que vous deviez sortir pour le premier
rendez-vous avec un garçon ou une fille qui vous plait. Vous êtes agité,
vous avez peur, vous pensez de ne pas valoir assez et vous tombez dans la
spirale de l’overthinking. Vous imaginez toute une série de situations de
celle désagréable à celle catastrophique, comme le fait qu’il/elle puisse ne
pas aimer le restaurant que vous avez choisi, ou que vous ne puissiez ne pas
l’aimer, et vous vous rendrez au rendez-vous agité, nerveux et stressé.
Concentrez-vous seulement sur ce que vous pouvez contrôler, vous-même.
Préparez-vous avec soin, passez les heures qui précèdent dans la détente,
soyez vous-même, choisissez un restaurant qui soit propre et confortable,
parlez mais consacrez aussi du temps à écouter l’autre personne… Si l’autre
n’apprécie pas l’endroit où vous vous rendez, sachez qu’il s’agirait
seulement de goûts personnels. Si vous vous êtes comporté de manière
polie et gentille, vous êtes propre et présentable, vous avez raconté quelque
chose sur vous et vous avez écouté ce que devait dire l’autre personne, vous
pouvez être tranquille. Vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour
favoriser la bonne issue du rendez-vous.
Rappelez-vous que vous n’avez aucun contrôle sur ce que les autres pensent
de vous, sur les catastrophes naturelles et des évènements comme des
attentats terroristes, des accidents de la route et ainsi de suite. Vous n’avez
pas le contrôle sur l’économie mondiale, ni sur ce que les autres personnes
décident de dire ou de faire. Vous devez vous occupez de vous-même, de
comment vous vous préparez à un éventuel effondrement financier, de
comment et à quel point vous vous éloignez des personnes qui ne sont pas
en accord avec vos valeurs. Essayer de contrôler des personnes et des
évènements en dehors de vous-même vous conduira, comme il est
probablement arrivé jusqu’à présent, au tourment, à l’anxiété et à la
frustration.
L’optimisme se base sur la conviction que, face à chaque difficulté, nous
pouvons réagir de deux manières. Nous pouvons changer la situation ou
nous pouvons changer notre façon de réagir face à la situation. Nous venons
de voir que changer les situations en dehors de notre moi intérieur est
quasiment impossible. Donc, nous pouvons changer notre façon de réagir.
Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler, c’est-à-dire ce qui est en
vous et qui dépend de vous. Laissez tomber tout le reste. Vous verrez qu’au
fur et à mesure que tout cela deviendra une habitude, les pensées négatives
et obsessionnelles n’auront plus de raison d’exister.
Nous voudrions tous une vie rythmée seulement par des évènements
agréables et des bonnes nouvelles, et pourtant, si vous y réfléchissez bien,
un mode de vie de ce genre nous empêcherait de grandir parce que nous
apprenons aussi des difficultés et des échecs. Un optimiste accepte tout ce
qui lui arrive, il accepte n’importe quel sentiment qu’il ressent. Être
optimiste ne signifie pas être constamment positifs, mais cela signifie
trouver quelque chose de positif dans les évènements négatifs. C’est une
forme de résilience. On vous a renvoyé à votre travail ? Au lieu de vous
enfermer dans votre chambre, désespérer et être victime de l’overthinking,
prenez-le comme une opportunité. Cela peut être l’occasion pour reprendre
ses études ou pour chercher un travail plus en accord avec vos passions. Un
optimiste se demande comment pouvoir apprendre de la souffrance et du
stress parce qu’il sait que les émotions négatives ont un objectif, elles sont
là pour nous dire que quelque chose ne va pas. L’overthinking même est en
train de vous lancer un message. Vous allez mal. Votre corps, votre âme et
votre cœur sont en train de crier un appel à l’aide. Écouter les émotions
négatives et les explorer, signifie arriver à la vraie cause du problème. Voilà
pourquoi faire semblant de ne pas avoir de pensées obsessionnelles et
négatives ne sert à rien. Pour faire défiler plus sereinement dans la vie, ne
combattez pas les émotions négatives, mais travaillez avec ces dernières.
1. Voyez la beauté
Nous exprimons chacun de ces filtres par l’intermédiaire du langage qui est
une des façons principales dont nous représentons nous-mêmes et nous
communiquons aux autres personnes qui nous sommes et nos valeurs.
Parmi tous les filtres, le langage est celui fondamental dans la construction
des cartes.
Il y a trois types de langages :
Notre carte de la réalité est mise à jour constamment durant toute notre vie.
La première mise à jour arrive lorsque nous venons de naître, et déjà un ou
deux ans après notre naissance, nous avons une carte intérieure de la réalité
complète. Une telle carte, en revanche, est très généralisée. Il est
fondamental de mettre à jour régulièrement notre carte afin d’éviter de
rester enfermés dans une vision qui pourrait être limitative, basée par
exemple sur les convictions et les jugements que nous avions lorsque nous
étions plus jeunes. On doit faire en sorte que notre carte intérieure de la
réalité devienne toujours plus riche de détails à cause des incessantes
expériences que nous vivons. Il est important de comprendre si votre carte
intérieure de la réalité s’est évoluée ou bien si c’est encore la même de celle
que vous aviez étant jeune ou, voire, dans votre enfance. Ce type de carte
était, comme nous avons déjà dit, généralisée et incomplète, parce que vous
deviez encore grandir et vivre des expériences et des développements qui
vous permettaient de la rendre plus riche et plus précise. Si votre carte
intérieure de la réalité est encore générique et peu claire, vous êtes come un
voyageur qui dispose d’une carte en papier avec des références imprécises
et une graphie illisible. Il est évident qu’il risque de se perdre, ou bien il
s’est déjà perdu.
Pour commencer à enrichir notre carte intérieure de la réalité, il est
nécessaire que vous vous demandiez où vous voulez aller. Évidemment,
nous ne sommes pas en train de parler d’un lieu physique, mais d’où vous
voulez aller aujourd’hui en matière de valeurs. Vous pouvez commencer en
consacrant une plus grande attention au langage. Si les mots que vous dites
à vous-même et aux autres sont toujours les mêmes, cela signifie que selon
toute probabilité, votre vision du monde est statique. Si, par exemple, vous
êtes habitué à utiliser des concepts abstraits, essayez de les remplacer avec
un langage sensoriel plus concret. Devenez plus conscient des filtres que
vous utilisez avec les autres et avec vous-même. Vous faites tout pour
apprendre toujours de nouvelles informations, afin d’avoir un regard plus
clair sur la réalité, et de considérer toujours au moins trois options.
Cette carte pourrait conduire à une plus grande conscience de vous-même,
et alors, l’overthinking ne sera plus un problème. Le voyage vers la
conscience de soi, en revanche, est long et souvent sinueux. Si, cependant,
vous aspirez à la réussite, il est important que vous vous efforciez de rendre
plus riche votre carte intérieure de la réalité. Nous avons déjà dit que vous
ne devez plus accepter la définition de réussite que la société vous a dicté,
mais que vous devez définir le mot « réussite » de manière personnelle. La
réussite c’est quoi, selon vous ? Ensuite, passez à l’action. Si fantasmer sur
comment vous serez heureux et détendu lorsque vous aurez obtenu la
réalisation de cet objectif c’est une belle chose, il est ensuite nécessaire
d’agir.
L’adage le dit bien : la plupart des personnes ne vivent pas vraiment, elles
survivent tout simplement. Avoir une carte intérieure de la réalité riche et
dynamique vous permet de sortir de l’entre-deux où se trouve la plupart des
gens, ceux qui sont esclaves de la société et des propres insécurités et
craintes, qui créent et alimentent les pensées négatives et obsessionnelles, et
d’avancer dans votre processus de conscience de vous-même. Pendant le
voyage, vous ferez des découvertes importantes et simplement en
appliquant les conseils et en effectuant les exercices que vous avez appris
jusqu’à présent, et que vous trouverez dans la partie restante de ce livre,
vous pourrez progresser vers l’accomplissement et la réussite. En revanche,
rappelez-vous que suivre les conseils ou effectuer les exercices n’est pas
suffisant si vous ne vous efforcez pas à rendre interactive votre carte interne
de la réalité.
6
L E R Ô L E D E L’ E S P R I T S U B C O N S C I E N T D A N S
L’A N X I É T É
1. Faire de l’exercice
1. Respirez correctement
S i vous n ’ avez jamais eu une crise de panique, il est probable que vous
ayez expérimenté le sentiment d’étouffement ou des difficultés
respiratoires. La plupart d’entre nous respire de manière incorrecte.
Apprenez à contrôler la respiration de manière à prévenir une attaque de
panique ou, si c’est déjà en cours, à en diminuer la durée.
L’hyperventilation contribue justement au déclenchement d’une crise, donc,
consacrez-vous à des disciplines comme le yoga où vous apprendrez, entre
autres choses, comment respirer correctement avec une technique de
respiration profonde qui implique tout le corps.
N’ importe quel médecin vous dirait qu’un régime varié et équilibré est
fondamental et, dans le cas de l’anxiété, il est déconseillé de boire des
boissons contenant de la caféine, manger des gâteaux industriels ou plus
généralement éviter la « malbouffe ». S’y écarter une fois de temps en
temps peut ne pas créer de problèmes, mais si vous êtes habitué à boire
beaucoup de caféine et à manger de la nourriture toute prête, commencez à
adopter un régime plus sain. Si vous pensez que ce serait utile, vous pouvez
aussi vous fier à un professionnel, comme à un nutritionniste.
1. Profitez de la vie
C ela peut être plus simple à dire qu’à faire, mais si vous mettrez en
pratique certains des exercices suggérés dans les pages précédentes, et aussi
ceux que vous trouverez en continuant dans la lecture du livre, vous pourrez
faire des progrès significatifs. Ne vous attendez pas que tout change en cinq
minutes, mais avec de la constance et de l’effort, si vous travailliez
sérieusement sur vous, sur la conscience de l’Overself, sur le
développement de l’amour et de la reconnaissance, vous observeriez des
progrès non négligeables. Nourrir notre bien-être psycho-physique est
important et pour le faire, nous devons nous entourer de personnes,
d’évènements et d’activités qui nous donnent du plaisir et nous font sentir
bien.
1. Psychothérapie
S i , malgré tous ces ajustements, l’anxiété prend le dessus chaque jour, vous
ne devez pas espérer qu’elle disparaitra ou qu’elle perdra en intensité
comme par magie, ni vous devez vous comparer à d’autres personnes. La
bonne chose à faire dans ce cas est de vous adresser à un professionnel.
Votre psychologue vous aidera dans la compréhension de vos émotions, il
évaluera les causes et les manifestations des crises et vous donnera des
traitements, selon votre cas et sa gravité. Il y a encore un certain tabou
autour du fait d’aller chez le psychologue. Rappelez-vous que vous devez
vous occuper de vous-même et laisser tomber des personnes qui portent des
jugements qui ne sont pas sains, mais que ce sont de simples critiques pas
du tout constructives. Vous êtes une personne adulte, responsable, qui est en
train de faire un choix conscient pour se sentir mieux. Il n’y a rien de mal,
de grave ou de négatif en allant chez un psychologue. Au contraire, parler à
quelqu’un peut vous aider à voir votre vie sous un autre jour, et vous faire
guider est parfois la meilleure des solutions.
Pris par votre train-train quotidien, il est possible que vous ne consacriez
jamais du temps pour vous demander de quoi devez-vous être
reconnaissant. Parfois, vous n’avez tellement pas le moral que vous auriez
envie de répondre, « je ne suis reconnaissant de rien, ma vie part en
fumée ». Mais c’est vraiment ainsi ? Commencez en écrivant dans un cahier
les petites choses auxquelles vous devez être reconnaissant, comme avoir
bu un café avec ce collègue que vous appréciez, avoir accompagné votre
fille à l’école, savoir que les personnes que vous aimez sont en bonne santé
et en sécurité…
C ela peut sembler un cliché , mais en aidant les autres vous aiderez
vraiment aussi vous-même, et vous vous sentirez mieux. Cherchez une
cause qui vous passionne vraiment, informez-vous sur les associations de
votre ville, et consacrez un peu de temps par semaine à aider d’autres
personnes. Vous pouvez aussi aider les personnes de manière plus
informelle, par exemple, en passant quelques heures avec votre voisine âgée
et toujours seule, en aidant un collègue qui affronte un moment difficile, en
téléphonant à cette personne avec qui vous n’avez pas parlé depuis
longtemps mais une connaissance mutuelle vous a dit qu’elle n’allait pas
bien… L’important est que votre intérêt n’ait pas d’arrière-pensée, et que
votre envie d’aider soit authentique. Vous ne devez pas penser que vous êtes
simplement en train d’effectuer un exercice, sinon, vous n’en tirerez aucun
bénéfice.
S ouvent , notre cerveau nous piège dans deux illusions très dangereuses : la
première consiste à croire que notre problème soit unique et spécial, et nous
finissons par croire vraiment que « personne d’autre au monde vit la même
situation, ou qu’on ne l’a jamais vécue » ; la seconde illusion est de
considérer le problème actuel comme sans solution parce que nous ne
voyons pas de portes de sortie ou « parce qu’on a toujours procédé ainsi ».
Mais la vérité est que s’il vous semble que votre situation soit impossible à
résoudre, cela signifie que vous êtes en train de la regarder d’un point de
vue peu efficace. Changez-le tout de suite, et continuez à le changer jusqu’à
ce que vous ne trouviez pas une solution possible. Si vous vous sentez
bloqué, demandez à une personne extérieure (peut-être un consultant, un
mentor, un ami, un collègue ou même un parent) : souvent, écouter leur
point de vue peut nous faire allumer une ampoule et parvenir à des
conclusions dont, seuls, nous ne serions jamais arrivés. Rappelez-vous
toujours qu’à chaque problème, il existe au moins une solution : cette
dernière doit être un mantra à vous répéter constamment.
8
COMMENT ARRÊTER DE SE PRÉOCCUPER
D U PA S S É E T D E L’AV E N I R
L e secret pour vivre une vie sereine est de se concentrer sur « ici et
maintenant » qui, si on y réfléchit bien, est le seul moment que nous
avons. Nos anxiétés, l’overthinking et le stress sont causés par notre
ruminer sur le passé ou en pensant à l’avenir. Nous préoccuper pour des
situations passées ou nous posez sans arrêt des questions sur ce qui se
passera demain ou dans un mois, nous empêche de vivre l’instant présent.
Vivre l’instant présent nous permet, donc, de diminuer le stress et l’anxiété
et d’améliorer votre état de santé général. Les relations interpersonnelles
s’amélioreront à leur tour. Il vous n’est jamais arrivé, par exemple, de parler
avec une personne qui avait l’esprit ailleurs ? Cela n’a sûrement pas été une
expérience agréable. Se concentrer sur le moment actuel vous rendra plus
présent aussi avec les autres.
Souvent, la préoccupation est l’expression d’une pensée irréaliste. Pensez à
toutes les fois où vous avez donné toute votre énergie à des problèmes qui
n’existaient pas, ou vous avez ruminé sur une personne que vous ne voyez
pas depuis des années ou sur un évènement qui s’est produit lorsque vous
étiez enfant. C’est vrai, certains problèmes pourraient ne pas avoir l’issue
que nous espérons, d’autres peuvent être hors de notre contrôle, mais nous
avons déjà vu comme il est important de se concentrer seulement sur ce que
nous pouvons contrôler, c’est-à-dire nous-mêmes et comment nous
réagissons à ce qui nous arrive.
Vivre l’instant présent vous permettra d’élaborer les pensées négatives et
vous en débarrasser. Votre esprit sera plus lucide et, même face à un
problème, vous réussirez à extraire au moins une solution. Un esprit victime
de l’overthinking est brouillé, et donc, penser de manière lucide ou agir
devient beaucoup plus difficile. Il est important de rappeler que la plupart
des évènements catastrophiques sur lesquels nous nous concentrons,
deviendront rarement réalité. De telles pensées irréalistes s’alimentent par
des émotions incontrôlées et par la confusion. Vivre l’instant présent, donc,
est la clé afin d’avoir une mentalité lucide.
De la même manière, apprenez à vous concentrer sur les solutions plutôt
que sur les problèmes. Supposons que votre voiture fasse des bruits
bizarres. Si vous continuez à vous demander ce que cela pourrait être, peut-
être en pensant que quelque chose d’important se soit cassé et en imaginant
de devoir dépenser beaucoup d’argent, ou même de devoir acheter une
nouvelle voiture, vous êtes en train de donner vie à une série de pensées
catastrophiques qui, probablement, ne se réaliseront jamais. Au lieu de
ressasser sans arrêt sur cela, demandez-vous ce que vous pouvez faire, et
faites-le. Contactez immédiatement le concessionnaire de voitures. S’il est
nécessaire, rendez-vous chez eux et faites en sorte qu’ils contrôlent tout de
suite votre voiture. Se concentrer sur les solutions possibles vous permet de
ne plus être la proie des pensées négatives, obsessionnelles et qui ne
conduisent à rien de productif.
Il est probable que vous soyez en train de penser que, dans le monde
frénétique où nous vivons tous, il soit quasiment impossible de vivre
l’instant présent. Tout dépend des priorités que nous nous donnons.
Certaines personnes ont un esprit qui s’active rapidement et qui semble
incapable de ralentir ou de s’arrêter. La stimulation excessive sensorielle
fait en sorte que leur esprit soit de cette manière. Tout ce qui est perçu par
un de nos cinq sens, en effet, donne vie à une pensée. Si votre vie est très
frénétique, votre esprit sera constamment bombardé par les pensées.
Une question que vous devez vous poser est : comment je peux affronter un
passé problématique ou des situations désagréables ? Naturellement, la
plupart des personnes ne veulent pas repenser à des situations douloureuses
ou désagréables, parce que ces dernières conduisent avec elles des
souvenirs qui font mal et des traumatismes. En évitant de vivre des
situations douloureuses et désagréables, en revanche, nous ne vivons pas
l’instant présent. Lorsque vous vivez une situation pas vraiment agréable,
donc, acceptez-la, n’opposez aucune résistance et, si nécessaire, concentrez-
vous sur comment résoudre le problème. Faire comme si de rien n’était,
éviter d’affronter des traumatismes et des douleurs, ne vous aidera pas à
vivre plus sereinement.
Les pensées naissent aussi parce qu’elles nous rappellent quelque chose
d’autre. Si pendant notre adolescence vous étiez nul en sport, lorsque vous
entrerez dans la salle de sport en étant adulte, probablement, une partie de
vous ne pourra pas s’empêcher de se sentir inadaptée et vous commencerez
à avoir des pensées du genre « Je suis nul », « Je vais être ridicule et les
autres se moqueront de moi », et cela se produit parce que vous vous
rappelez ce qui s’est passé il y a de nombreuses années. Enfin, il faut garder
à l’esprit que nous sommes tous influencés par les personnes que nous
avons autour de nous et par l’environnement où nous vivons, mais peu de
personnes en sont conscientes. Les moyens d’information, ensuite, semblent
tout faire pour nous pousser à repenser au passé et à projeter nos désirs sur
l’avenir par le biais de la publicité. L’exemple classique : en nous regardant
autour, en prêtant de l’attention aux publicités, il est évident que le message
lancé par la société soit qu’en fondant une famille, en ayant un bon travail,
en achetant une belle voiture et en pouvant partir en vacances au moins une
fois par an, nous serons heureux. Même ici il est important de se demander
ce que nous voulons vraiment, quelles sont nos valeurs, quelle est notre
conception de « réussite ».
Le mot clé est, cependant, conscience. Être conscient signifie vivre l’instant
présent. Lorsque vous êtes conscient, en effet, votre attention est
entièrement concentrée sur le moment que vous êtes en train de vivre. Pour
développer la conscience, nous devons commencer à analyser les choses de
manière plus objective, des petits aux grands évènements de notre vie. Il est
autant important d’être plus ouverts possibles à la réception d’informations,
en gardant toujours à l’esprit, en revanche, qu’obtenir des informations
complètes est pratiquement impossible.
Le journaling
Le journaling apporte avec lui toute une série de bénéfices, parmi lesquels
la réduction de l’anxiété et des pensées négatives qui vous permettent
d’améliorer votre mémoire et votre bien-être, ainsi que les prestations de
travail. Mais, pour commencer, c’est quoi le journaling ? Le mot anglais
« journal » vient du français « inventaire ». Imaginez une sorte de journal
intime sur lequel les jeunes filles (mais pas que) d’un temps étaient
habituées à reverser chaque jour des pensées, des émotions et des projets.
Maintenant, l’idée du journal intime est un peu démodée, mais le concept
demeure encore valable au point que ces dernières années, la tendance du
journaling a eu un véritable pic parmi les personnes à la recherche du bien-
être.
Le journaling, en effet, vous permet de contrôler assez efficacement votre
santé mentale. Commencez en prenant du papier et un stylo et en donnant
libre cours à vos pensées. Si cela peut vous aider, consacrez du temps afin
de choisir ou d’acheter un journal qui fera l’affaire, qui vous plaira, qui
vous fera sentir bien, mais vous pouvez aussi utiliser quelque chose que
vous avez déjà chez vous. Ne vous inquiétez pas si l’idée de mettre par écrit
vos pensées et vos émotions vous rend nerveux, c’est normal au début. Plus
vous n’êtes pas habitué à écrire, plus cette idée peut vous faire sentir mal à
l’aise. De la même manière, votre manque d’habitude à consacrer du temps
à vous-même et à une activité qui peut ne pas être considéré productive au
sens strict du terme peut vous énerver.
La bonne nouvelle est qu’il existe des techniques pour commencer à faire
du journaling, et vous pouvez toutes les essayer ou commencer
immédiatement par celle que vous sentez plus adaptée.
La première technique est celle de l’écriture libre (freewriting) où, comme
on devine du nom même, il n’y a pas de règles. Vous pouvez écrire tout ce
qui vous traverse l’esprit, à n’importe quel moment de la journée.
La seconde technique, en revanche, s’appelle morning pages et vous permet
d’avoir une approche plus structurée. Chaque matin, prenez des moments à
consacrer au journaling, avant d’effectuer n’importe quelle activité.
Le journaling guidé, en revanche, est pensé pour les personnes qui ne sont
pas particulièrement à l’aise avec l’écriture créative et qui ont besoin d’un
véritable journal guidé qui offre des pistes et des questions. Vous pouvez en
trouver de différents types en vente, surtout en ligne.
N’importe quelle technique vous choisissiez, le journaling vous permettra
d’éclaircir vos émotions et vos pensées, en augmentant la connaissance de
soi. Lorsque vous devez affronter un problème, vous pouvez recourir
également au journaling parce que, généralement, penser et écrire les
solutions en les mettant noir sur blanc, vous permet d’ouvrir davantage
votre esprit et de trouver plus de possibilités de réussite du nombre que
vous pourriez trouver simplement en pensant. Finalement, écrire sur des
évènements traumatisants vous permet de les élaborer, de libérer les
émotions et de les explorer.
En somme, peu importe votre situation et votre objectif, libérer votre esprit
des pensées en les jetant une par une sur papier, sera une aide fondamentale.
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C O M M E N T N E PA S S E F A I R E P R E N D R E PA R
L’ I N D É C I S I O N E T Ê T R E P L U S S Û R S D E S O I
ET DE SES CHOIX
C haque jour, nous nous retrouvons tous à prendre des décisions, des
plus petites aux plus grandes. Chaque décision, même celle qui au
premier abord peut vous sembler simple ou sans importance particulière,
peut avoir des effets et des répercussions aussi sur le long terme, sur nous
ou sur les autres, sans que nous en soyons conscients au moment où nous la
prenons.
Chaque matin, lorsque vous vous levez de votre lit, vous devez décider ce
que vous allez porter pour aller au travail ou pour accompagner vos enfants
à l’école. Manteau bleu ou noir ? Pantalon élégant ou plus sportif ? Ensuite,
vous devez décider si aller faire les courses avant ou après le travail, si
prendre le bus ou la voiture, si dire aujourd’hui à votre collègue que vous
vous êtes trompé sur les chiffres de la présentation ou si reporter à
demain… bref, notre journée est parsemée de décisions à prendre. C’est
justement l’anxiété qui nous permet de prendre chaque décision, parce
qu’elle nous pousse à agir. Chacun d’entre nous, en particulier lorsqu’il se
retrouve à prendre de grandes décisions, est envahi par un état d’anxiété.
Dans un monde sans choix, cependant, les personnes se ressembleraient
toutes et le libre arbitre n’existerait plus.
Il y a plusieurs personnes qui, face à un choix, même petit ou moyen, se
sentent envahies par une anxiété tellement forte qui conduit à l’insécurité. À
ce moment-là, la personne en question, généralement, demande de l’aide
aux autres, ou fait en sorte que ce soit les autres à décider à sa place.
Afin de devenir des personnes plus déterminées, il est important de laisser
tomber les pensées et les désirs des autres et se concentrer sur ce que nous
voulons vraiment. Revenons au discours d’à quel point il est important de
connaitre vraiment nous-mêmes et ce que nous voulons, sinon, nous
risquons de prendre des décisions qui ne sont pas basées sur nos réels
besoins mais sur ce que la société attend de nous. Si, par exemple, un ami
vous invite en boîte de nuit le samedi soir, il y a de grandes chances que
vous disiez oui afin d’éviter qu’il vous considère comme un raté, de la série
« qui veut rester chez soi tout seul le samedi soir ? ». Si on vous avait
proposé la même chose le mardi, vous vous seriez senti plus libre de refuser
parce que la société n’imagine pas le mardi comme une soirée où la plupart
des personnes sort s’amuser.
L’indécision nait du fait que la plupart des décisions ne dépendent pas de
notre volonté mais de l’envie à rendre heureuses les autres personnes
comme les amis, les proches, les collègues et les connaissances en leur
faisant bonne impression. Pensez honnêtement aux décisions que vous avez
pris aujourd’hui : vous êtes sûr de les avoir prises pour répondre à vos
désirs et à vos besoins ou, en revanche, vous avez pris ces décisions pour
satisfaire d’autres personnes ? Lorsque vous parlez avec une autre personne,
ne faites pas en sorte que votre objectif est de la fasciner et de lui faire
bonne impression, mais parlez-lui de qui vous êtes, de ce que vous désirez,
de quels sont vos projets. En faisant prendre aux autres les décisions, vous
remettez à zéro votre critère personnel. Lorsque vous devez prendre une
décision, essayez de rester calme, arrêtez de penser à l’opinion des autres et
écoutez vous-même. Ayez une ou plusieurs conversations honnêtes avec
vous-même pour arriver à comprendre vos valeurs, vos goûts, vos limites et
vos objectifs.
Lorsque vous êtes indécis, ne rien faire n’est jamais le bon choix, parce que
cela vous met automatiquement « en pause ». Vous pouvez croire que ne
prendre aucune décision signifie rester dans une sorte d’île sûre, mais aussi
une décision non prise, une action non réalisée, est en réalité une décision.
Le conseil est de se lancer et d’en prendre une. Il vaut toujours mieux faire
un mauvais choix et le corriger, plutôt que de rester immobile.
Comment être plus sûr de soi et de ses choix
Si vous voulez vraiment devenir plus sûrs de vous, vous devez assumer
votre responsabilité (sujet que nous traiterons plus en détail lors du prochain
chapitre). Commencez en arrêtant de rejeter la faute sur les autres et en
assumant la responsabilité de vos actions. Un conseil important est de sortir
de votre zone de confort. En restant toujours à l’intérieur d’un cercle
imaginaire composé par des activités et des personnes que nous connaissons
et qui nous font sentir à l’aise, nous ne connaitrons jamais d’autres aspects
de nous, nous ne nous mettrons jamais à l’épreuve, nous ne nous
retrouverons jamais à devoir compter seulement sur nos forces, toutes des
choses qui, en revanche, aident à solidifier notre estime de soi. Pour le faire,
vous ne devez pas nécessairement faire quelque chose d’exagéré. Si, par
exemple, vous êtes une personne qui craint la hauteur, accordez-vous un
après-midi avec vos amis ou en famille au parc d’aventure. Probablement,
au début vous aurez peur et vous vous sentirez anxieux à la seule idée de
faire les parcours sur les arbres, mais à la fin, vous vous serez rendu compte
d’y être arrivé malgré la peur. Évidemment, c’est seulement un exemple, et
vous pouvez sortir de votre zone de confort aussi pour ce qui concerne les
problématiques et les limites sur le plan émotionnel, relationnel et
psychologique. Si, par exemple, vous craignez de ne pas être accepté et
vous avez tendance à refuser les invitations à des évènements où il y a
beaucoup de personnes, la prochaine fois où un ami vous invitera à une fête,
acceptez tout de suite.
Une fois que vous identifiez des situations qui vous font sentir sûr de vous,
essayez de les répéter le plus souvent possible. Si, par exemple, vous avez
fait votre premier voyage tout seul (peu importe où, ou la durée) et vous
avez découvert de nouveaux aspects de vous, essayez de prendre au moins
un week-end en dehors de la ville, complètement tout seul, une ou deux fois
par mois, de manière à maintenir en vie cette habitude positive et
d’augmenter votre confiance en soi. Gardez bien à l’esprit, de plus, que
l’estime de soi ne signifie pas arrogance. Votre objectif n’est pas de devenir
un prétentieux, mais une personne qui est solide dans ses choix et ses
croyances et qui a une pleine, ou quand même une élevée conscience de soi.
Devenir plus sûr de soi vous aidera à faire de meilleurs choix, ce qui ne
signifie pas forcément bons, mais plus alignés, ou encore parfaitement
alignés avec vos besoins et désirs.
Ce qui rend compliqué de prendre des décisions est toute une série de
mécanismes dont la plupart d’entre nous sommes victimes. Un excès
d’alternatives, par exemple, ne simplifie pas le choix, au contraire. Notre
esprit disjoncte face à autant d’options différentes, souvent accompagnées
au manque de critères valides pour les évaluer. Le perfectionnisme est un
autre grand ennemi. Beaucoup de personnes cherchent la perfection et
l’exigent aussi pour elles-mêmes. Nous avons déjà vu à quel point il est
important de nous connaître et de nous accepter avec nos qualités et nos
défauts, parce que personne n’est parfait. Si vous vous dites de devoir faire
le meilleur choix, à la fin, vous risquez de n’en faire aucun, paralysé par la
peur d’échouer. Si, d’un côté, nous prenons des décisions basées sur un
rationalisme exagéré, nous risquons des conséquences négatives en optant
pour quelque chose qui n’est pas en accord avec notre sphère émotionnelle.
D’un autre côté, prendre des décisions avec un excès d’émotivité est aussi
dommageable, en tenant aussi compte que les émotions changent par
nature. Enfin, s’il est vrai que chaque décision entraîne des répercussions
sur nos vies et sur celles des autres personnes, une autre erreur est
d’accorder trop d’importance aux conséquences. Il y a des décisions dont
peut vraiment dépendre le reste de notre vie, mais la plupart des décisions
n’aura pas de conséquences autant lourdes ou définitives. Gardez à l’esprit
qu’il existe toujours la possibilité de faire une pause ou de prendre une autre
route.
Donc, comment faire pour devenir plus sûr de prendre ses décisions ?
Comme nous avons déjà dit plusieurs fois, parce que c’est vraiment la base
de tout, la première étape est d’entrer vraiment en contact avec le soi. Une
fois devenu pleinement conscient de qui vous êtes, de vos valeurs, de vos
objectifs, de vos qualités et de vos défauts et faiblesses, vous serez en
mesure de prendre des décisions en vous basant sur ces caractéristiques,
sans vouloir satisfaire les autres ou respecter la volonté de la société. Suivez
votre cœur. La plupart des personnes ont du mal à choisir parce que nous
sommes habitués à tout faire de manière rationnelle, en accordant peu ou
aucune écoute à notre partie émotionnelle et viscérale qui, en revanche,
dans la plupart des cas, sait déjà quel est le bon choix. Prenez aussi en
compte l’intuition qui peut vous offrir des pistes et des informations pour
une réflexion ultérieure. Admettons qu’un de vos amis insiste pour vous
faire connaître un garçon ou une fille qui, selon lui, sera parfait/e et vous a
proposé d’aller dîner avec lui/elle demain. En vous, vous savez déjà si vous
vous voulez y aller. L’intuition vous permet de vous demander « Est-ce que
je veux vraiment connaître cette personne ? ». Maintenant, c’est à vous
d’écouter le vrai soi et de ne pas prendre une décision en vous basant sur la
volonté de satisfaire votre ami ou d’éviter qu’il pense quelque chose de
négatif vous concernant. Pour commencer à vous connaître mieux, dressez
une liste de vos priorités, des petites aux grandes. Imaginons, par exemple,
que votre objectif principal soit de gagner davantage, vous aurez ensuite
d’autres sous-objectifs comme commencer une relation amoureuse sérieuse,
consacrer moins d’heures au travail, améliorer votre apparence physique,
aider votre prochain... Écrivez tout cela noir sur blanc, cela vous aidera à
fixer tout cela dans votre esprit.
Nous avons vu comment il est important de suivre son cœur et son intuition,
mais il est aussi important d’analyser également le pour et le contre. Rien
ne vous interdit de demander des conseils à des personnes, mais faites
attention à qui vous vous adressez. Choisissez des personnes que vous
estimez, dont vous savez qu’elles veulent vous aider et qui ne vous
prodigueraient pas des conseils parce qu’elles sont remuées par de la
méchanceté ou de la jalousie. À la fin, de toute façon, la décision doit être
exclusivement prise par vous. En restant cohérent avec vos visions, vous
éviterez de faire des mauvais choix. Les mauvais choix sont ceux qui ne
sont pas en accord avec le soi vrai et profond, souvent dictés par la volonté
de satisfaire les autres et par la crainte d’être jugés négativement. Si, par
exemple, tous vos camarades du lycée veulent aller à l’université mais vous
n’êtes pas intéressé, vous pourriez décider quand-même d’entreprendre ce
parcours pour ne pas vous sentir exclu du groupe, pour ne pas décevoir vos
parents, pour ne pas être différent de la masse des garçons de votre âge.
Demandez-vous, en revanche, comment pourriez-vous être heureux en
fréquentant une faculté qui ne vous plait pas, en faisant quelque chose que
vous avez choisi de faire pas parce que vous le ressentiez ou vous le
désiriez, mais pour satisfaire les autres et la société. Donc, rappelez-vous
que la décision finale doit être prise de manière complètement autonome et
elle doit être la plus alignée possible avec vos valeurs, vos besoins et vos
désirs. Il ne s’agit pas d’être égoïste, mais courageux. Il est beaucoup plus
facile d’incliner la tête et de prendre des décisions de convenance, qui nous
permettent de continuer notre vie en suivant le troupeau, mais celle qui est
une des manières plus rapides non seulement pour prendre des mauvaises
décisions, mais pour vivre une vie basée sur l’anxiété et sur le stress, ainsi
que sur l’overthinking, parce que votre moi intérieur sent qu’il y a quelque
chose qui n’est pas authentique et qui ne s’aligne pas avec vos besoins.
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L E S P R O B L É M AT I Q U E S P L U S C O U R A N T E S
PA R M I L E S P E N S E U R S C O M P U L S I F S
Nous avons déjà dit non aux téléphones portables, aux tablettes, aux
ordinateurs et ainsi de suite avant d’aller dormir, mais il y a d’autres astuces
que vous pouvez adopter pour une routine du soir qui vous prépare à la
détente et au sommeil. Cette routine, en effet, est d’une importance
fondamentale et chacun d’entre nous devrait avoir un rituel d’au moins une
heure avant d’aller dormir. Évidemment, ici il n’y a pas de baguette
magique, et un rituel qui fonctionne pour une personne pourrait ne pas être
bon pour une autre, donc, connaissez vous-même et trouvez votre routine. Il
est autant important de faire ce rituel chaque soir avant d’aller dormir, pas
ponctuellement, cela parce que l’être humain est un routinier et les routines
sont de véritables guides pour notre cerveau. En tant que partie de votre
routine du soir, prenez du temps pour élaborer ce qui s’est passé pendant
votre journée. Au cours de ce processus d’élaboration vous activez les
ondes alpha cérébrales qui favorisent le calme et la détente, mais ne
conduisent pas encore au sommeil. Au cas où vous n’avez pas une heure
entière pour vous détendre, vous pouvez quand-même construire votre
routine en insérant seulement les choses qui vous plaisent vraiment, comme
lire un livre ou boire une tisane ou encore méditer ou allumer une bougie.
Exprimez-vous librement
Gardez un journal
P eu importe que vous soyez un passionné d’écriture, mettre noir sur blanc
nos émotions, les évènements de la journée et les pensées est toujours utile.
Même si vous avez eu une journée négative, ou si vous êtes en train de
traverser une période difficile, essayez de conclure votre page du journal
avec des affirmations positives. Ceci vous permettra de jeter aux oubliettes
les pensées négatives que vous avez été autorisé à écrire au début.
Positionnez votre journal dans un lieu que vous ne pouvez pas voir, par
exemple, à l’intérieur d’un tiroir plutôt que bien en vue sur la commode,
pour qu’il soit loin de votre esprit.
Rappelez-vous qu’écrire quelque chose pour lequel vous êtes reconnaissant,
ou trois choses positives qui vous sont arrivées pendant la journée, vous
aidera à vous rendre compte que votre vie n’est pas parsemée seulement par
des évènements et des personnes négatives, et vous aidera à être plus positif
et orienté à la résolution des problèmes plutôt qu’à l’overthinking. De plus,
il est toujours utile d’écrire des affirmations positives avant de dormir,
comme une sorte de mantra renforcé. En effet, les dernières phrases que
nous lisons, que nous entendons ou que nous écrivons avant de fermer les
yeux seront élaborées par notre subconscient pendant le sommeil. Donc, il
vaut mieux jeter en pâture à notre subconscient des affirmations positives,
au lieu des plaintes négatives et qui affaiblissent, n’est-ce pas ?
Concentrez-vous sur la respiration
F aites en sorte que votre lit soit un lieu agréable où vous voulez entrer
pour vous reposer. Si les couvertures sont emmêlées, les draps sales et peut-
être aussi le reste de la pièce est mal rangé, il est probable que vous ayez du
mal à vous endormir à cause d’un malaise inconscient. Rangez votre
chambre de manière à ce qu’elle reflète votre personnalité et vous aide à
vous détendre. Faites pareil avec votre lit, de manière à ce qu’il soit
accueillant.
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L A R E S T R U C T U R AT I O N C O G N I T I V E
En conclusion, allons voir dix conseils pratiques que vous pouvez aussi
écrire sur une feuille, peut-être à accrocher dans votre chambre, sur le frigo
ou même au bureau, afin de pouvoir les consulter régulièrement.
Aimez-vous
Une fois que vous vous êtes accepté, aimez-vous. Il est surprenant comme
nous nous attendons de l’amour de la part des autres, en oubliant que nous
sommes les premiers à devoir aimer nous-mêmes. Aimez votre corps, votre
esprit, votre personnalité. Soyez-leur reconnaissant parce que vous pouvez
marcher, respirer, voir, penser… Dressez une liste de vos qualités et de vos
défauts, puis aimez-vous quand même. Rappelez-vous et répétez souvent
votre nouveau mantra : « Je m’aime… ».
Nous tous, en tant qu’êtres humains, vivons en relation avec les cycles de la
nature comme le changement des saisons, et il y a des périodes où nous
sommes plus ou moins productifs. Si vous n’en êtes pas déjà conscient,
commencez à faire attention à ces choses, de manière à satisfaire les
rythmes de votre corps et de votre esprit. Si, par exemple, au changement
de saison vous vous sentez régulièrement plus faible, n’exigez pas
l’impossible de votre corps et de votre esprit, mais écoutez leurs besoins.
Nous avons déjà vu comment la plupart d’entre nous a une vie non
seulement pleine, mais carrément remplie généralement de choses,
d’évènements et de personnes avec lesquelles nous nous retrouvons à avoir
affaire pas parce que nous le voulons, mais par habitude ou pour satisfaire
les autres. Donc, apprenez à dire « non ». Ne tombez pas dans le piège que
la société nous fait croire : « ceux qui pensent à eux-mêmes sont des
égoïstes ». Ce n’est pas vrai du tout. Penser à soi-même signifie prendre
simplement soin de soi et dire « non » est fondamental non seulement pour
ne pas ajouter d’autres expériences et de personnes superflues ou négatives,
mais pour commencer à éloigner celles qui font déjà partie de notre vie. De
plus, rappelez-vous qu’être égoïste pendant un certain temps où nous nous
concentrons sur nous-même et améliorer nos capacités, est absolument
nécessaire pour pouvoir ensuite, à l’avenir, aider les autres de la meilleure
des manières.
Réduisez le stress
Plus facile à dire qu’à faire ? Commencez en simplifiant votre vie. Si, par la
force des choses, au travail vous êtes victime de stress, lorsque vous avez
du temps libre passez-le en faisant quelque chose qui vous fasse sentir bien,
avec des personnes auxquelles vous tenez. Pourquoi ajouter du stress aussi
dans les moments où vous êtes en total contrôle de votre vie, de vos actions
et des rapports sociaux ?
Avoir du temps libre est fondamental et ce n’est pas quelque chose dont se
sentir coupable. Si vous avez du temps à consacrer à vos passions ou aux
personnes que vous aimez, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas un
travailleur productif, mais vous avez simplement compris quelles sont les
expériences et les personnes qui donnent une vraie valeur à votre vie. Le
temps libre est particulièrement important pour votre bien-être, en
particulier à la fin d’une dure journée de travail, est celui que vous pouvez
consacrer à des activités qui vous font du bien et vous rendent heureux.
Séparez-vous du superflu
Faites du sport
Faire du sport, ou même simplement une promenade d’au moins une demi-
heure chaque jour, ou quelques fois par semaine, réduit beaucoup le stress,
augmente la bonne humeur, améliore la forme physique et le bien-être en
général.
En plus de ces dix conseils, voici quelques autres armes secrètes :
• Comment améliorer la qualité de vos relations grâce à une communication qui va toucher les
bonnes cordes émotionnelles chez la personne en face de vous.
• Comment reconnaître ses propres besoins psychologiques et ceux d’autrui, afin d’être capable de
les satisfaire.
• Comment comprendre ce que les autres voudraient vraiment vous dire sans vraiment le dire avec
des mots.
• Comment faire des présentations simples, impactantes, efficaces et immersives.
• Comment comprendre instantanément la personnalité de celui ou celle qui est en face de vous.
• Comment reconnaître et gérer les états émotionnels difficiles, les situations conflictuelles et les
objections.
• Comment comprendre ce que les autres pensent de vous, simplement en les regardant en face.
• Comment maintenir une communication charismatique, convaincante, sûre et persuasive.
• Et beaucoup d’autres conseils.
Même si vous n’êtes pas psychiatre avec des années d’études derrière vous, après avoir lu ce
livre, vous serez capable de lire les expressions et le langage non verbal des autres, sans aucun
effort.
En effet, nous envoyons tous de subtils signaux avec le corps de façon inconsciente dans plus de 90
% de notre temps. Nous communiquons par le biais de notre corps à chaque instant de notre vie, y
compris en dormant.
Savoir déchiffrer correctement ces signaux vous permettra d’interpréter plus facilement les pensées et
les émotions des personnes autour de vous.
Vous avez désormais l’occasion d’apprendre les informations qui vous seront utiles pour le reste de
votre vie.
Si vous ne connaissez rien dans ce domaine, vous pouvez apprendre beaucoup. Ne perdez donc
plus de temps !
Z-Access
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ffi
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