Vous êtes sur la page 1sur 4

On ne peut pas comprendre un système de droit sans plonger dans l’histoire et la société qu’il

entend régir. Il faut revenir au droit qui a été élaboré durant plusieurs siècles par les Romains, qui
ont été de remarquables juristes. Les Romains ont établi un système juridique très élaboré et très
raffiné qui comprenait des classifications, des catégories juridiques, des concepts. Par les conquêtes
militaires, le droit romain a essaimé dans les pays soumis

Le droit romano-germanique, également appelé droit civiliste. Il est aussi appelé droit
continental,étant donné qu’il est pratiqué par les habitants du continent européen en opposition à
ceux de’île britannique adoptant le système Common Law.

D’une part le droit Romain, le plus ancien et dont les principaux textes sont les lois des douze tables,
le Code de Théodose promulgué au V siècle à Constantinople, le Corpus juris civilis de Justinien,ainsi
que les règles canoniques.

D’autre part le droit Germanique apparu après les invasions mettant fin à la domination del’empire
romain, et qui recouvre l'ensemble des conceptions juridiques des peuples Germains, appelées lois
barbares, dont on peut citer l’exemple de la loi des Alamans, et la loi Gombette.

Le système juridique romano-germanique est marqué par l’utilisation des codes avec des textes brefs
d’une utilisation spécifique par les juges, qui ont, à leur tour, une mission principale qui est
l’application de ces textes de loi, et une autre spéciale, dite jurisprudentielle pour résoudre les litiges.
Il s’agit d’une contradiction majeure avec le Common Law.

Les principes fondamentaux du droit romano-germanique comprennent la primauté du droit écrit, la


distinction entre le droit public et le droit privé, la présomption d’innocence, et la séparation des
pouvoirs.

La distinction entre le "Droit public" et le "Droit privé" c'est une distinction de base,une Summa
divisio. En opposition avec les systèmes dits de Common Law, ou du droit angloaméricain.

En principe, on distingue le droit public qui concerne l’autorité publique et la collectivité, etle droit
privé relatif aux personnes privées ainsi que l’utilité particulière. Cette distinction est essentielle dans
le droit romano-germanique. Elle provient de la tradition romaine faisant la différence entre ces
deux droits.

Si le système juridique romano-germanique a été adopté par une appréciable majorité de pays,c’est
qu’il présente idéalement des garanties de sécurité et de prévisibilité. Cette certitude et prévisibilité
découlent de la première source du droit civil qui est la loi, qui doit être recherchée dans les
interprétations par les tribunaux. Ce qui interpelle sur les principes directeurs de ce droit.

Commençant, par la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire, cette règle exige que le législateur
n’intervienne pas dans les affaires soumises aux tribunaux et que, symétriquement, les tribunaux
évitent de modifier la loi dans l’interprétation qu’ils sont appelés à en faire. Ce principe, est

consacré par la Constitution. Cependant, peu de causes sont susceptibles d’être décidées par un
texte précis en droit civil, de sorte que les tribunaux sont appelés à jouer un rôle créateur
incompatible avec le respect absolu de la séparation des pouvoirs.

Le droit de la famille : entre le droit romano-germanique et les autres systèmes juridiques

En Angleterre, La filiation maternelle se construit sur l’engendrement et n’a pas de caractère


facultatif. Ainsi, est appliqué le principe Romain « Mater semper certa est » longtemps confirmée par
la
jurisprudence anglaise, ce principe a l’avantage de certitude, mais il n’est pas sans engendrer des

dilemmes, par exemple, qu’en est-il de la mère porteuse ? à cette égards Le Common Law ainsi que
la loi ne reconnaissent point d’exception à la règle basée sur l’engendrement. La paternité, quant à
elle, s’avère plus difficile à cerner.

En l’absence d’un événement matériel « comme l’accouchement » pour consacrer la paternité, celle-
ci est reconnue en premier lieu par des présomptions comme « pater is est quem nuptiae
demonstrant » qui signifie, est présumé le père le mari de la femme qui accouche de l’enfant, puis
par les expertises génétiques. À l’heure actuelle, les juges anglais tendent à privilégier la paternité
biologique qui peut de nos jours être établie d’une manière certaine.

Quelle est la différence entre le droit romano-germanique et la Common Law

Tout d’abord, le droit romano-germanique est aussi dénommé droit de tradition civiliste, droit
romano-civiliste ou droit continental. Le droit le droit romano-germanique est généralement opposé
à la Common Law.

Le système juridique Common Law est un système dont les règles sont principalement promulguées
par les tribunaux à mesure des décisions individuelles. La jurisprudence est de ce fait la principale
source du droit et la règle du précédent implique pour les juges de suivre les décisions prises
antérieurement par les tribunaux.

Il existe donc deux traditions juridiques majeures dans le monde : la « common law » et le droit civil.
La plupart des pays ont intégré des caractéristiques de l’une ou de l’autre tradition dans leurs
propres systèmes juridiques. La principale différence entre ces deux traditions juridiques « common
law » et droit de tradition civiliste repose sur la source principale du droit. Alors que les systèmes
juridiques basés sur la « common law » considèrent les décisions judiciaires comme la source la plus
importante de la loi, les systèmes juridiques basés sur le droit de tradition civiliste mettent surtout
l’accent sur le droit codifié.

En termes de nombre de pays, le droit romano-germanique est le droit le plus répandu au monde. En
effet, à l’exception du Royaume-Uni, il est présent dans les pays européens (c’est donc le système
juridique de la France) et dans la majorité de leurs anciennes colonies. C’est la raison pour laquelle le
droit romano-germaniste est applicable en Amérique Latine et dans un grand nombre de pays
africains et asiatiques.

La source du droit romano-germanique se trouve dans les codes et il y a différents codes selon les
matières. La jurisprudence a donc en effet moins d’importance en droit romano-germanique qu’en
Common Law.

Les juges ont fait des études pour études (en France, il s’agit de l’Ecole Nationale de la Magistrature)
et, lors des procès, ce sont eux qui en dirigent le déroulement. Par exemple, ce sont eux qui
interrogent les témoins. Pour rendre leurs décisions, les juges des pays de droit romano-germanique
sont fortement liés par le contenu des codes.

Le droit de la famille est un domaine du droit qui régit les relations juridiques entre les membres
d'une famille. Il englobe les règles relatives au mariage, au divorce, à la garde d'enfants, à l'adoption,
à la filiation, à l'autorité parentale, aux pensions alimentaires, à la succession, ainsi qu'à d'autres
aspects liés à la vie familiale. Il s’agit donc d’un domaine complexe et évolutif qui tient compte des
changements sociaux, économiques et technologiques, ainsi que de la diversité culturelle et des
droits des enfants et des parents.

En Common Law, les règles du droit de la famille sont influencées par les décisions établies par les
tribunaux au fil du temps. Toutefois, avec l'évolution de la société et des normes sociales, il est
devenu nécessaire d'introduire des lois écrites pour encadrer certaines questions familiales pour
clarifier les droits et les responsabilités des parties en matière de droit de la famille, et offrir des
solutions prévisibles et cohérentes dans des situations souvent complexes et émotionnelles.

Le droit de la famille est un domaine du droit qui régit les relations juridiques entre les membres
d'une famille. Il englobe les règles relatives au mariage, au divorce, à la garde d'enfants, à l'adoption,
à la filiation, à l'autorité parentale, aux pensions alimentaires, à la succession, ainsi qu'à d'autres
aspects liés à la vie familiale. Il s’agit donc d’un domaine complexe et évolutif qui tient compte des
changements sociaux, économiques et technologiques, ainsi que de la diversité culturelle et des
droits des enfants et des parents.

En Common Law, les règles du droit de la famille sont influencées par les décisions établies par les
tribunaux au fil du temps. Toutefois, avec l'évolution de la société et des normes sociales, il est
devenu nécessaire d'introduire des lois écrites pour encadrer certaines questions familiales pour
clarifier les droits et les responsabilités des parties en matière de droit de la famille, et offrir des
solutions prévisibles et cohérentes dans des situations souvent complexes et émotionnelles.

Dans cette partie, nous allons analyser d’abord le droit de la famille en droit anglais (A)

et par la suite en droit américain (B).

A. Le droit de la famille en droit anglais :

Le droit de la famille en Angleterre est basé sur un mélange de la Common Law et de la législation
écrite pour couvrir un large éventail de questions familiales tels que le mariage, le divorce, la
succession...

1. Le mariage :

Bien que le mariage soit un contrat, il ne peut être créé et résilié par la volonté de parties. C'est un
arrangement dans lequel l'État a un intérêt. Le mariage est aussi un statut dont découlent diverses
conséquences juridiques. Ainsi, comme Baroness Hale dans Radmacher(Formerly Granatino) v
Granatino

Et pour contracter un mariage, les parties doivent avoir la capacité de marier telle que prévu à
l’article 11 du Matrimonial Causes Act (MCA) 197320 et se conformer aux formalités légales régissant
la formation d’un mariage, faute de quoi le mariage peut être nul.

Cependant, la loi peut présumer parfois que deux personnes sont légalement mariées lorsque ceux-ci
vivent ensemble pendant un certain moment, se croient mariés et se présentent comme mariés.

Le divorce :

La succession :

Il existe une totale liberté de disposition testamentaire en Angleterre et au Pays de Galles. En


d'autres termes, les personnes majeures et saines d'esprit peuvent, par testament, disposer de leurs
biens à qui elles veulent. Ainsi, il n'y a aucune obligation légale pour les époux, partenaires civils ou
concubins de laisser leurs biens à leur partenaire. Il n'y a pas non plus d'obligation pour les parents
de laisser leurs biens à leurs enfants.

B. Le droit de la famille en droit américain :

Dans l'ensemble, le droit de la famille aux États-Unis est complexe et varié, reflétant les besoins et les
valeurs diversifiés des familles américaines.

Il est principalement réglementé par les États plutôt que par le gouvernement fédéral, ce qui signifie
que les lois et les procédures peuvent varier d'un État à l'autre. Cependant, il lois fédérales qui
régissent certains aspects du droit de la famille

1. Le mariage :

La Cour suprême a statué que les États sont autorisés à réglementer raisonnablement l'institution de
mariage en prescrivant qui est autorisé à se marier et comment le mariage peut être dissous. La
conclusion d'un mariage modifie le statut juridique des deux parties et donne au mari et à la femme
de nouveaux droits et obligations.

2. Le divorce :

Tout comme le droit anglais, au début de l'histoire américaine, le divorce était largement considéré
comme immoral et presque impossible à obtenir. Les couples devaient souvent prouver la faute de
leur conjoint, telle que l'adultère ou la cruauté, pour obtenir un divorce. Cependant, au cours du
20ème siècle, les lois sur le divorce ont commencé à évoluer vers des normes de divorce sans faute,
où les couples pouvaient obtenir un divorce simplement en montrant que leur mariage était
irrémédiablement brisé ou qu'ils avaient des différences irréconciliables. Cette évolution a été
motivée en partie par des préoccupations concernant l'égalité des sexes et la protection des droits
des femmes.

4. La succession :

Le droit de succession aux États-Unis varie d'un État à l'autre. En général, la succession est le
processus juridique par lequel les biens d'une personne décédée sont distribués à ses héritiers ou à
ses bénéficiaires désignés.

Testaments : Les testaments sont des documents juridiques dans lesquels une personne peut décrire
la manière dont elle souhaite que ses biens soient distribués après son décès. Lestestaments peuvent
être rédigés par un avocat ou par la personne elle-même. Les testaments peuvent être modifiés ou
révoqués à tout moment avant le décès.

Héritiers : Si une personne meurt sans testament, les biens de cette personne sont distribués selon
les lois de l'État où elle résidait. Les héritiers désignés par la loi varient d'un

État à l'autre, mais ils comprennent généralement le conjoint survivant, les enfants, les parents et les
frères et sœurs.

Procédure de succession : La procédure de succession peut impliquer la nomination d'un exécuteur


testamentaire pour gérer la distribution des biens, la liquidation des dettes de la

personne décédée, la détermination des héritiers, la vente de biens immobiliers et la distribution des
actifs restants.

Impôts successoraux : Certains États et le gouvernement fédéral imposent des taxes sur les
successions.

Vous aimerez peut-être aussi