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Le fonds de commerce électronique : entre la reconnaissance juridique et la

nécessité d’une réglementation

L’expérience au Maroc a vu le jour en 2007, avec l’infiltration du e-commerce dans


l’économie marocaine or la date qui marque son explosion exponentielle est lors de
la pandémie du Covid-19. Également Le Maroc a pris l’initiative relative à la mise à
niveau et au renforcement du cadre législatif accompagnant la stratégie nationale
pour la société de l’information et de l’économie numérique “Maroc numérique
2013” en adoptant certains textes dont notamment :

• La loi 53-05 relative à l’échange électronique des données juridiques et de ses


textes

d’application.

• La loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des


traitements

des données à caractère personnel et ses textes d’application.

• La loi 31-08 relative à la protection du consommateur, qui inclut des dispositions


relatives à la vente en ligne.

La période du covid a favorisé ainsi la dominance du commerce virtuel, dans la


mesure où elle a encouragé la création de nouveaux fonds que ce soit des fonds de
commerce virtuel ou des prolongations numériques des fonds de commerce réels.

A faire savoir qu’avec la pandémie du Covid-19, nombreuses sont les marques


marocaines qui ont saisi cette opportunité pour s’adapter au marché, notamment à
travers une offre “cash on delivery”, soit un délai de paiement indiquant que le
paiement de l’achat est encaissé

quand les produits sont livrés aux consommateurs, facilitant ainsi aux clients l’accès
aux produits en ligne.

Malgré l’insuffisance de l’arsenal juridique en la matière, on ne peut nier les efforts


déployés par le Maroc, dans le cadre de la protection des commerçants ainsi que
du consommateur qui partage ses données personnelles pour effectuer des achats
en ligne.

Les sites web marchands génèrent une activité commerciale et rallient à eux une
véritable clientèle. Les détenteurs des boutiques virtuelles, dont les transactions
sont entièrement dématérialisées, ont intérêt à accéder à un fonds de commerce
électronique, vu les

opérations qu’ils pourront effectuer après une telle reconnaissance notamment la


cession, le nantissement et la location gérance.

Les éléments caractérisant le fonds de commerce virtuel :

Un site d’e-commerce s’accompagne d’éléments incorporels dont certains


n’apparaissent pas dans un fonds de commerce physique. En effet, on retrouve
l’ensemble des éléments d’exploitation du site parmi lesquels figurent le nom du
domaine, les adresses électroniques, la charte graphique, le programme de logiciel,
les contrats d’hébergement et de création du site, les réseaux sociaux ou encore le
fichier clients.

Certains d’entre eux représentent un atout majeur pour la rentabilité du site


internet.
En premier lieu, le nom de domaine, défini comme la dénomination électronique
de

l’entreprise, est essentiel pour le site internet dans la mesure où il permet l’accès
au commerce en ligne, en constitue le signe distinctif et de ralliement de la
clientèle.

Ce nom se décompose en deux parties : un vocable, qui peut correspondre au nom


commercial, et une extension en «.com » ou «. Fr ». La fonction de ce signe est
originale et essentielle. C’est par lui qu’un internaute pourra trouver l’adresse du
site de commerce électronique et s’y connecter.

Son régime juridique est également particulier. Là où, dans le commerce classique,
un commerçant crée par lui-même son nom commercial et a un droit direct sur lui,
la jouissance

d’un nom de domaine suppose qu’une autorité de nommage l’attribue au


demandeur et l’enregistre avec les coordonnées physiques de ce dernier.

Autrement dit, le nom de domaine joue la double fonction de nom commercial et


d’enseigne.

Or, la particularité du commerce en ligne réside dans l’impossibilité pour un


cybermarchand de choisir un nom de domaine déjà utilisé par un précédent site
internet.

Dès lors, cette abolition entraîne une différence nette vis-à-vis du commerce
traditionnel dans la mesure où deux commerçants sont autorisés à adopter le
même nom commercial si la distance entre leur territoire d’activité n’est pas
susceptible d’entraîner une confusion.

Ensuite, la charte graphique assure l’esthétique du site marchand, ce qui constitue


l’une des composantes importantes de la réussite de l’entreprise.

En outre, s’agissant du fichier clientèle9, l’exploitant du site internet dispose d’un


certain nombre d’informations personnelles sur le client.

Le cybercommerçant va donc personnaliser son offre de produits afin de se


conformer aux habitudes de consommation du client, dans une optique de
fidélisation de celui-ci.

• Nantissement :

Le nantissement d’un fonds de commerce est un gage sans dépossession de l’objet

gagé d’un débiteur au profit d’un établissement de crédit pour garantir une
transaction commerciale faite par moyen électronique.

Les effets de nantissement sur le débiteur :

Le premier privilège que le fonds de commerce électronique accorde à son


propriétaire virtuel est l’obtention d’une créance accordée par un établissement de
crédit. Ainsi que la loi n’a pas interdit au débiteur la dépossession d’un fonds de
commerce nanti électroniquement à condition que le débiteur doit conserver le
fonds de commerce électronique et de le développer.

Les effets de nantissement sur le créancier :


Le créancier nanti bénéficie d’un droit de préférence sur le fonds de commerce
électronique c’est-à-dire, il passe avant tous les autres créanciers ordinaires pour
demander de sa dette

auprès de son débiteur. Ainsi que, le droit de suite c’est-à-dire le créancier peut
faire vendre le fonds de commerce électronique, et le droit de demander la vente
forcée du fonds de commerce électronique.

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