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Départemet 

: Droit privé
Master DROIT INTERNATIONAL DES AFFAIRES

Module : La fiscalité du droit international des affaires

L’ETABLISSEMENT STABLE DU
COMMERCE ELECTRONIQUE

Encadré par :
PF M. KHALID BOUZELMAT
Préparé par:
EL MAKHLOUFI Oumaima
NAJI Ikrame
SRITI Chaymae
ZIATE Widad

Année universitaire : 2018-2019

PLAN
INTRODUCTION

PARTIE I : NOTION D’ETABLISSEMENT STABLE A L’ERE DU


COMMERCE ELECTRONIQUE
Chapitre 1 : L’obsolescence de la notion d’établissement stable au regard du
commerce électronique

Chapitre 2 : Approche prospective de la notion l’établissement stable

PARTIE II : PROBLEMES D’IMPOSITION DU COMMERCE


ELECTRONIQUE ET SES REMEDES

Chapitre 1 : Problèmes d’imposition du commerce électronique

Chapitre 2 :Les solutions aux problèmes d’imposition du e-commerce dans


réalité marocaine

CONCLUSION

INTRODUCTION
2|Page
La principale particularité du commerce international est que la notion de frontière
reste pertinente car les pays peuvent protéger leurs offreurs intérieurs derrière des barrières
tarifaires (droits de douane) et non tarifaires (normes, restrictions quantitatives...).
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la tendance est à la réduction du
protectionnisme mais les Etats gardent un rôle non négligeable dans la régulation des
échanges internationaux au travers en particulier des politiques tarifaires, fiscales et
commerciales.
Le développement du commerce électronique remet en question la notion de
distance et en particulier le rôle des frontières. Il contribue, avec le développement des
firmes transnationales et la croissance du pouvoir de L'Organisation Mondiale du
Commerce « OMC » à des Etats-Nations dans la régulation des échanges internationaux.
Le commerce électronique a connu un essor considérable à tel point qu'elle est
aujourd'hui devenue une pièce maîtresse dans la globalisation et l'interaction des échanges
économiques à travers le monde, créneau majeur du concept de la mondialisation. 

Des entreprises et des sociétés se sont insérées dans cette logique de cyber marché
numérique qui rend la circulation des capitaux et la mobilités des fonds, très aisée et
sécurisée ; rejoignant  le concept du petit village planétaire, où chacun est libre d'acheter et
de vendre des produits, biens et services, sans aucune restrictions territoriale ou
continentales, douanières ou autres, associant l'instantanéité des échanges ainsi que la
garantie des transactions, et ce sans se mouvoir.
Par ailleurs, parler de la fiscalité du commerce électronique revient à considérer les
modalités de perception des impôts et taxes issus des opérations de ce type de commerce.
D'emblée1, cette fiscalisation s'avère hypothétique du fait du caractère «
insaisissable » du commerce électronique. De par ses caractéristiques, l'espace d'échanges
économiques devient dématérialisé et transnational. Ses mécanismes ignorent la notion de
territoire stato-national et, ce faisant, érodent la souveraineté des Etats-nations, notamment
sur le plan fiscal. En effet, les administrations fiscales tirent leur pouvoir de l'Etat dont
elles sont l'émanation, la souveraineté de celui-ci étant soumise à des limites territoriales
auxquelles le droit fiscal fait sans cesse référence dans ses concepts. Bien plus, les
concepts fiscaux eux-mêmes, définis bien avant l'avènement du commerce électronique,
perdent de leur pertinence dès lors qu'ils sont confrontés aux nouveaux objets

1
https://www.memoireonline.com/04/15/9023/La-fiscalite-du-commerce-electronique.html

3|Page
commerciaux issus du développement des technologies de l'information et de la
communication.
Le commerce électronique constitue ainsi un défi pour la fiscalité des Etats.Cette
contribution envisagera un aspect particulier, à savoir la notion d’établissement stable.
L’établissement stable qui est l’un des concepts les plus importants du droit fiscal
international, se definit comme : « une installation fixe d’affaires par l’intermédiaire de
laquelle une entreprise exerce tout ou partie de ses activités ».2
Ce concept utilisé dans le cadre du droit fiscal international et dont la définition se
retrouve à l’article 5 de la Convention modèle OCDE.
Jusqu’à présent, cette définition n’a pas été modifiée.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la notion d’établissement stable,


appréhendée dans son sens le plus planétaire ne doit pas connaitre une certaine adaptation
face aux mutations économiques.

L’étude de la notion d’établissement stable revêt une importance particulière en


fiscalité internationale dans une économie numérique dominée par des transactions
virtuelle. En effet elle permet d’attribuer à un Etat contractant le droit d’imposer les
bénéfices d’une entreprise numerique de l’autre Etat contractant.

Dans l’optique d’appréhender à sa juste mesure cette notion dans le e-commerce, il


sera envisagé dans un premier temps analyser ce concept sous l’ère du numérique (partie I)
avant de chercher des solutions aux problèmes d’imposition du e-commerce dans la réalité
marocaine (Partie II).

PARTIE I : Notion d’établissement stable


à l’ère du commerce éléctronique
La notion d’«établissement stable» joue un rôle clé dans l’imposition selon la
source. Sans établissement stable, un pays où les biens et les services sont vendus n’a pas
le pouvoir d’imposer les bénéfices réalisés. Un établissement stable est un «lieu fixe
d’affaires où les activités d’une entreprise sont exercées en totalité ou en partie».

2
https://www.oecd.org/fr/ctp/conventions/articles-modele-de-convention-fiscale-2017.pdf - page:7

4|Page
Par «fixe», on entend l’attachement à un emplacement géographique pour un laps
de temps suffisant. Les exigences de cette présence physique démontrent que le concept a
été créé à un moment où les entreprises à caractère industriel étaient les seules à participer
à des activités commerciales en dehors de leur administration fiscale.
Étant donné que le commerce électronique n’exige pas la présence de «matériel»,
La notion d’établissement stable ne semble donc plus répondre de façon satisfaisante aux
attentes des gouvernements et apparaît même parfois particulièrement inadaptée.
Dans un premier temps, on va déterminer les problèmes spécifiques que posent le
commerce électronique à l’égard de la définition actuelle de l’établissement stable le
(chapitre1), après on procède à l’étude d’une approche prospective sur l’avenir de cette
notion de l’établissement stable entre adaptation ou refondation (chapitre2).
Chapitre 1 : L’obsolescence de la notion d’établissement stable au regard du commerce
électronique
L’entreprise commerçante n’existe sur le web que par la mise en œuvre de moyens
techniques donnant naissance à un site web. L’élément matériel principal est le serveur
alors que le site web est l’élément immatériel, point de rencontre des entreprises et des
consommateurs.
La notion d’établissement stable étant liée à l’existence d’éléments matériels sur un
territoire donné, c’est le serveur qui fait le plus l’objet d’études en matière de commerce
électronique.
Pourtant, il semble que le site web soit plus révélateur de la présence commerciale
d’une entreprise que le serveur car il présente pour l’entreprise beaucoup plus de
fonctionnalités que le serveur physique.3
SECTION 1 : L’appréhension du serveur par rapport la notion d’établissement
stable :
Il s’agit de savoir ici si une entreprise résidente d’un Etat, qui fait du commerce en
ligne par l’intermédiaire d’un serveur situé dans un autre Etat, peut être considérée comme
ayant créé un établissement stable dans ce second Etat.
Pour répondre à cette interrogation, il conviendra donc de vérifier dans quelle
mesure le serveur rempli le critère de l’outillage automatique, puis celui de l’activité
préparatoire ou auxiliaire?

3
Thèse « LA NOTION FISCALE D’ETABLISSEMENT STABLE AL’EPREUVE DU COMMERCE ELECTRONIQUE »
Hervé LACHAIZE .P43

5|Page
Paragraphe 1 : Le serveur est-il un outillage automatique au sens de la
convention modèle OCDE :
Les exemples d’outillage automatique cités dans le commentaire de l’article 5 de la
convention modèle OCDE font partie, aux termes du commentaire, d’une liste non
limitative.
Aussi, est-il légitime de se demander si un serveur constitue un outillage automatique
et autonome au sens de l’OCDE ?
a)Le serveur commeun outillage automatique :
Certains auteurs ont d’abord répondu par l’affirmative. Partant du constat que le
serveur, en tant que système de gestion de données capable d’opérer comme une entreprise
autonome, permet de localiser les revenus tirés d’une activité commerciale en ligne, et,
confortés par les commentaires donnés de l’article 5 de la convention modèle OCDE
concernant le revenu et la fortune aux termes desquels il « peut y avoir établissement stable
si les activités de l’entreprise sont exercés principalement au moyen d’outillage
automatique ».4
 Quels sont les critères que doit remplir un serveur pour qu’il soit considéré
comme une installation d'affaires fixe pour l'exercice des activités de l'entreprise ?
- 1er critère : « installation fixe d'affaires »c'est-à-dire que La notion d’Etablissement
Stable peut être appliquée à l’emplacement où se trouve localisé le serveur. Celui-ci doit
être exploité, détenu ou loué par le cyber-commerçant.5
-2ecritère :« fixité de l'installation d’affaires »:Le serveur doit revêtir un caractère
fixe autrement dit :absence de déplacement pendant un laps de temps suffisant (au sens de
l’article 5, §1).
L’incertitude réside dans le fait qu’un site peut être facilement déplacé d’un serveur
vers un autre par exemple établi dans un autre Etat.6
b) Le serveur comme un outillage autonome7 :
Il convient de savoir quelle est la nature de l’activité et si les opérations effectuées
par le biais de l’équipement sont les principales activités productrices de revenus de cette
entreprise ?!

4
Cours de fiscalité internationale, thème :«Les  établissements stables » –ENCG SETTAT
5
Cours de fiscalité internationale ;thème :«La domiciliation fiscale : L’établissement stable »ENCG-FES
6
idem
7
https://www.iec-iab.be/fr/membres/publication/accountancy-tax/Documents/2000/2000-3-fiscalite.pdf -
COMMERCE ÉLECTRONIQUE INTERNATIONAL Jacques AUTENNE

6|Page
A ce propos, une comparaison peut être faite entre les opérations de commerce
électronique et d’autres activités dans lesquelles un équipement fonctionne
automatiquement.
Il serait ainsi illogique de conclure à la nécessité d’une présence de personnel pour
l’existence d’un établissement stable dès lors qu’aucun personnel n’est en fait nécessaire
pour produire les recettes.
On ne trouve aucune référence explicite à une condition d’intervention humaine
dans la définition de l’installation fixe d’affaires, tandis que le commentaire de l’article 5
(§10) reconnaît qu’un outillage automatique peut constituer un établissement stable.
Selon un autre point de vue, une certaine intervention humaine est effectivement nécessaire
pour qu’existe un établissement stable.
Paragraphe 2 : Le serveur comme élément préfigurant des actes
préparatoires8 :
Suivant le commentaire de l’article 5, le § 4 de l’article énumère un certain nombre
d’activités considérées comme des exceptions à la définition générale énoncée au §1er.
En pareille occurrence, il n’y a pas établissement stable, même si l’activité est exercée dans
une installation fixe d’affaires. Ces activités ont en commun d’être en général des
opérations préparatoires ou auxiliaires. Les dispositions de ce paragraphe 4 ont pour but
d’éviter qu’une entreprise d’un Etat soit imposée dans l’autre Etat si elle n’y exerce que
des activités de caractère purement préparatoire ou auxiliaire.
Ainsi, selon le groupe de travail, aucun établissement stable ne peut être réputé
exister lorsque les opérations de commerce électronique réalisées par le biais d’un
équipement informatique situé dans un pays se limitent aux activités préparatoires ou
auxiliaires visées par le paragraphe 4 de l’article 5. Il convient d’examiner au cas par cas si
des activités particulières tombent ou non dans le champ d’application de ce paragraphe.
Des exemples d’activités pouvant être généralement considérées comme
préparatoires ou auxiliaires sont donnés, à savoir :
➢ Assurer un lien de communication (à l’instar d’une ligne téléphonique) entre
fournisseurs et clients.
➢ Réaliser des messages publicitaires sur des biens ou services
➢ Relayer des informations à l’aide d’un serveur miroir à des fins de sécurité et
d’efficience
➢ Collecter des données sur le marché pour le compte de l’entreprise

8
https://www.iec-iab.be/fr/membres/publication/accountancy-tax/Documents/2000/2000-3-fiscalite.pdf
-COMMERCE ÉLECTRONIQUE INTERNATIONAL Jacques AUTENNE

7|Page
➢ Fournir des informations.
En préambule, il était indiqué que le groupe de travail ne disposait pas d’informations
suffisantes quant à la portée ou l’objet des activités proposées aux fins de déterminer avec
précision si ces activités sont généralement provisoires ou auxiliaires. Dès lors, le groupe
souhaite avoir davantage d’informations ainsi qu’une analyse détaillée quant à ces
activités. Les activités énumérées ci-avant le sont donc de manière provisoire.
Par ailleurs, tous les pays conviennent que lorsque ces fonctions constituent une
partie essentielle et significative de l’activité commerciale de l’entreprise dans son
ensemble ou lorsque d’autres fonctions essentielles de l’entreprise sont exercées par
l’intermédiaire de l’équipement informatique, on se trouve au-delà des activités
préparatoires ou auxiliaires visées au paragraphe 4de l’article 5. Dès lors, si l’équipement
constitue une installation fixe d’affaires de l’entreprise, il existe un établissement stable.

SECTION 2 : l’appréhension des sites web par rapport à la notion d’établissement
stable :
Paragraphe 1 : un site web, un élément favorable aux actes préparatoires :
Les activités menées dans le cadre du commerce électronique semblent, pour la
plupart, rentrer dans les hypothèses de l’article 5 § 4.
Ainsi, une entreprise qui limite l’exploitation de son serveur à la publicité, les ventes étant
réalisées par des moyens classiques, n’exerce pas une activité de nature à faire naître un
établissement stable.
De la même manière, une entreprise qui procède à la fourniture de produits par voie
électronique ne se verra pas reconnaître d’établissement stable dans le pays où le serveur
estinstallé car, destiné à entreposer et à diffuser des informations à travers le monde, il est
l’équivalent d’un entrepôt au sens de l’article 5 § 4 de la convention modèle OCDE.
Ainsi, tant que l’activité du serveur peut se résumer à l’une des hypothèses
envisagées par la convention modèle, l’exclusion de la qualification d’établissement stable
au titre d’une activité préparatoire ou auxiliaire peut être acquise. En revanche, dès que le
serveur est doté de fonctionnalités autres, telles que la conclusion de contrats de vente, le
paiement en ligne, la recherche sur des bases de données…et qu’il ne semble pas possible
de les considérer comme ressortant d’une activité préparatoire ou auxiliaire, l’exclusion de
la qualification d’établissement stable ne peut plus jouer.
Paragraphe 2 : Un site, un élément caractérisé par son immatérialité :

8|Page
Un site web est caractérisé par son immatérialité. Son utilisation ainsi que les
avantages que les utilisateurs en tirent proviennent de programmes informatiques qui
résultent pour la plupart d’éléments incorporels comme les algorithmes. Ainsi, tel que
appréhendé un site web ne correspond en outre à aucune présence physique.
Le site web n’a pas d’autre attache que celle, immatérielle, qui la relie à l’entreprise
qu’il représente. Les géants du net profitent justement de ces incongruités pour procéder à
des optimisations fiscales que déplorent de plus en plus les Etats. Dans ces conditions il
demeure urgent d’envisager des solutions visant à adapter la notion d’établissement stable
aux enjeux du commerce électronique.

9|Page
Chapitre 2 : Approche prospective de la notion l’établissement stable
L’approche prospective sera étudiée ici, par rapport à celle fondée sur des
propositions souples (1) et celles fondées sur des propositions radicales (2).

Section1 : approche souple fondée sur des modifications de la notion d’établissement


stable
Nous évoquerons ici les propositions de modification des exceptions au statut
d’établissement stable (Paragraphe 1) et les propositions fondées sur la présence
numérique significative (Paragraphe2)

1. Paragraphe1 : Propositions de modifications des exceptions au statut


d’établissement stable
Une solution examinée par le Groupe de réflexion consisterait à modifier les
exceptions prévues au paragraphe 4 de l’article 5 du Modèle de Convention fiscale de
l’OCDE. Comme l’explique le chapitre 6, avec l’évolution de l’économie, certaines
activités décrites dans les alinéas (a) à (d) du paragraphe 4 qui étaient considérées comme
préparatoires ou auxiliaires dans le contexte des modèles économiques classiques sont
parfois devenues des fonctions fondamentales de certaines entreprises. Lorsque, par suite
de cette évolution, les exceptions à la définition d’un établissement stable visées au
paragraphe 4 ne répondent plus à leur objectif initial, elles devraient être supprimées.
Plusieurs variantes de cette solution sont envisageables. L’une d’elles serait supprimer
l’intégralité du paragraphe 4. On pourrait également supprimer les alinéas (a) à (d) ou
conditionner leur validité à la nécessité que l’activité exercée soit de caractère préparatoire
ou auxiliaire par nature, et ne constitue pas une des activités essentielles de l’entreprise en
question. Autre solution : supprimer le terme « livraison » à l’article 5(4)(a) et (b) afin
d’exclure de ces alinéas certains types d’entrepôts.
2. Paragraphe 2 : Propositions pour un nouveau lien fondé sur une présence
numérique significative
Une autre solution possible examinée par le Groupe de réflexion concerne la
création d’un nouveau lien pour traiter les situations dans lesquelles certaines activités
économiques exercées sont intégralement numériques. Selon cette solutions les entreprises
dont les activités sont entièrement dématérialisées pourraient être réputées avoir une
présence imposable dans un autre pays si elle maintient une « présence numérique

10 | P a g e
significative » dans l’économie de ce pays. En mettant l’accent sur les « activités
numériques entièrement dématérialisées », on cible uniquement les entreprises qui ont
besoin d’éléments physiques minimums dans la juridiction où se situe le marché pour
accomplir leurs activités essentielles, indépendamment du fait que des éléments physiques
(bureaux, bâtiments ou personnel, par exemple) puissent y être présents pour exercer des
fonctions secondaires.
Au-delà de ces propositions de modifications, une gestation plus décisive de la notion
d’établissement se fait jour.

Section 2 : Une gestation de la notion d’Etablissement stable plus décisive


Elle s’analyse par l’idée de remplacement du concept d’établissement stable par celui de
présence significative (a) et par la taxation d’entreprises aux activités dématérialisées sur la
base d’un établissement stable virtuel (b)
Paragraphe1 : Remplacement du concept d’établissement par celui de présence
significative
Une solution proposée dans les commentaires reçus du public serait de remplacer le
concept existant d’ES par un critère fondé sur la « présence significative » afin de répondre
à l’évolution des relations avec les clients dans l’économie numérique, tout en continuant à
s’appuyer en partie sur une présence physique. Les critères utilisés à cette fin visent à
refléter la contribution de ces relations plus étroites et plus interactives avec le client à la
création de valeur, et comprendraient :
• Des relations avec les clients ou les utilisateurs d’une durée de six mois, associées à une
certaine présence physique dans le pays, directement ou via un agent dépendant.
• La vente de biens ou de services par des moyens qui supposent une relation étroite avec
les clients dans le pays, notamment via un site Internet dans la langue locale, l’offre d’une
livraison par des vendeurs situés dans le pays, l’utilisation d’infrastructures bancaires ou
autres appartenant à des vendeurs situés dans le pays, ou l’offre de biens ou de services
provenant de vendeurs situés dans le pays.
• La fourniture de biens ou de services à des clients situés dans le pays impliquant ou
résultant d’une activité systématique de collecte de données ou de contributions de
contenus par des personnes situées dans le pays.

Paragraphe 2 : Taxation sur la base d’un établissement stable virtuel


D’éminents fiscalistes ont réfléchi sur la possibilité de taxer directement un site web, en
prévoyant qu’une adresse http:// d’un site localisé dans un autre Etat que celui de

11 | P a g e
l’entreprise, constitue un établissement stable de celle-ci imposable dans cet autre Etat sur
la partie des bénéfices réalisés par son intermédiaire. Des pays comme l’Allemagne
envisage, d’ailleurs, la possibilité de considérer un site web comme un établissement stable
si le site permet de contracter La position germanique n’étonne pas lorsque l’on sait que la
juridiction fiscale allemande a commis un précédent en la matière dans une décision du 30
octobre 1996. L’administration fiscale allemande a en effet considéré qu’une société
néerlandaise disposait d’un établissement stable virtuel en Allemagne au motif de la
présence, sur ce territoire, d’un pipeline géré par un ordinateur autonome, alors que
l’entreprise néerlandaise, imposée par ailleurs sur ses profits aux Pays-Bas, tout en étant
propriétaire de ce matériel en Allemagne, ne disposait d’aucun personnel dans ce pays.
Même si la doctrine s’est beaucoup émue de cette jurisprudence, deux raisons incitent
pourtant à ne pas en exagérer outre mesure la portée. D’une part, la cour n’a statué qu’en
matière d’impôt sur la fortune et, d’autre part, le droit applicable à la cause, différent du
modèle OCDE, n’exigeait pas la présence de personnel et autorisait donc aisément
l’interprétation retenue.

12 | P a g e
PARTIE II : Problèmes d’imposition du
commerce électronique et ses remèdes
L'émergence du commerce électronique met en évidence un certain décalage entre
le fonctionnement de l'internet et les principes classiques de la fiscalité : la
dématérialisation des transactions et l'anonymat des opérateurs rendent largement
inapplicables les concepts habituels de frontière fiscale et de souveraineté nationale en
matière d'impôt. Juridiquement, les règles préexistantes ont vocation à s'appliquer à
l'internet. Cependant les spécificités de l'internet laissent prévoir l'insuffisance de ces
règles en matière fiscale. Ainsi il existe déjà des dispositions fiscales propres au commerce
électronique, tant en droit interne qu'au niveau communautaire ou international. Pour
mesurer la portée concrète de ces dispositions, en ce qui concerne les principaux impôts, il
convient d'analyser la situation du commerce électronique en matière d'impôts sur les
bénéfices et de taxe sur la valeur ajoutée.

CHAPITRE 1 : PROBLEMES D’IMPOSITIONS DU COMMERCE ELECTRONIQUE


La taille du commerce électronique nous donne déjà une idée de l’importance et du
type des problèmes liés au commerce électronique dans son état actuel.
SECTION 1 : DIFFICULTES LIEES A L’APPLICATION DU DROIT FISCAL SUR LE
COMMERCE ELECTRONIQUE

Dans la présente section, Nous analysons le débat relatif à la non-fiscalisation (§1)


ou la fiscalisation du commerce électronique (§2).
Paragraphe1 : Exonération du commerce électronique
L’exonération du commerce électronique est justifiée par un certain nombre d’arguments :
 Le premier de ces arguments implique que le développement du monde du
commerce électronique est facilité par l’exonération fiscale et qu’une perturbation de
ce statut serait dommageable pour l’économie du commerce électronique. Il serait
juste de dire que l’ajout d’un élément de coût tel que l’impôt pourrait avoir certains
résultats inopportuns, notamment des augmentations de prix des produits vendus en
ligne.
 La taxation du commerce électronique a pour seul effet d’accroitre des recettes de
l’Etat et encourager l’expansion de la bureaucratie publique. Toute en mettant en

13 | P a g e
péril la répartition approprié des recettes fiscales et de la charge fiscale sur
l’ensemble de la communauté mondiale et par conséquent entrainer une
augmentation de la taille des bureaucraties.
Les opposants à la fiscalisation du commerce électronique se demandent s’il serait
sage, en fiscalisant le commerce électronique, d’élever des obstacles à la capacité de
l’État de se procurer des recettes et de remplir ses obligations, et de mettre en péril la
répartition appropriée des recettes fiscales et de la charge fiscale sur tous les
membres de la communauté mondiale pour rencontrer l’argument selon lequel la
création de recettes fiscales supplémentaires pour les pouvoirs publics à l’échelle
mondiale ne ferait qu’entraîner une augmentation de la taille des bureaucraties.
Paragraphe2. Taxation du commerce électronique :
Il convient de tenter de déceler le risque inhérent à la fiscalisation, d’une manière
générale, on peut regrouper les arguments en faveur de la fiscalisation sous l’une des
quatre rubriques suivantes9 :
1. la fiscalisation est requise en vertu des obligations générales des pouvoirs
publics et des objectifs et principes de la taxation;
La fiscalisation découle des obligations générales des pouvoirs publics ainsi que
des objectifs et principes de la taxation .Ces obligations stipulent que toute société
réglementée doit appliquée des impôts non seulement en vue de couvrir le cout des
services reçus des pouvoirs publics mais également pour attribuer un prix aux externalités
positives ou pour sanctionner les externalités négatives. Les obligations qui incombent aux
pouvoirs publics comprennent également la réglementation.
3. la fiscalisation est nécessaire en vue de promouvoir l’égalité des chances
économiques pour le commerce mondial;
Dans ce contexte, Andrew Grove (cité dans Nelles, 2000) a dit : « Sur le plan de la
politique publique, je ne vois pas de justification à [l’octroi d’avantages fiscaux ou de
subventions particuliers pour les ventes en ligne] ». Cette affirmation a tout son poids car
Andrew Grove est, en effet, le président d’Intel Corporation, une des forces motrices dans
le monde de l’Internet et du commerce électronique. Il en découle que l’harmonisation ou
la promotion de l’égalité des chances sont essentielles au maintien de la santé des pays qui
font partie du réseau mondial du commerce électronique. Cependant, la non-fiscalisation
du commerce électronique introduira une distorsion dans le système fiscal au détriment du
9
Le commerce électronique : aspects de la fiscalisation internationale, Groupe spécial d’experts de la
coopération internationale en matière fiscale Dixième session Genève, 10-14

14 | P a g e
segment classique de l’économie, ce qui ne fera qu’aggraver les problèmes de
compétitivité10
4. la fiscalisation du commerce électronique atténue l’érosion des activités et
institutions commerciales parallèles;
La troisième catégorie d’arguments en faveur de la fiscalisation va au-delà des
effets directs sur le commerce électronique et s’interroge sur les effets secondaires.
L’exonération fiscale aurait des effets incidents qui affecteraient le bienêtre économique
des autres membres de la communauté des entreprises. Si l’on craint certes beaucoup de
voir la fiscalisation ou l’exonération fiscale du commerce électronique entraîner, entre
secteurs à l’intérieur des économies ou entre les pays, des distorsions sous l’angle de la
charge fiscale et de la répartition des revenus, il est tout aussi important de comprendre
qu’il existe des effets incidents ou induits qui pourraient aggraver les distorsions
potentielles.11
5. la mise en place d’un système fiscal pour le commerce électronique est
nécessaire en vue d’éviter la double imposition et l’évasion ou l’évitement fiscal
exploiteurs.
La quatrième catégorie d’arguments en faveur de la fiscalisation découle de
l’objectif général de la coopération en matière fiscale. La fiscalisation du commerce
électronique et la mise en place d’une structure fiscale efficace qui engloberait celui-ci sont
une étape essentielle de la prévention non seulement de l’évasion fiscale et de l’évitement
fiscal exploiteur mais aussi des possibilités très réelles de double imposition

SECTION 2 : DIFFICULTES LIEES A LA TERRITORIALITE

La déréglementation des réseaux de télécommunications dans la plupart des pays


industrialisés et l’expansion d’Internet ont donné lieu à un nouvel environnement en ligne
apparemment «sans frontières».
ces éléments ne font qu’accroître les difficultés auxquelles font face les pays qui imposent
le revenu des sociétés en fonction de leur lieu de résidence (1) ou du lieu de la
consommation (2) ou les deux.

10
la fiscalité du e-commerce éxposé fait par STEEVE PICOTEIRO
11
Groupe spécial d’experts de la coopération internationale en matière fiscale Dixième session Genève, 10-
14 P 10

15 | P a g e
Paragraphe1. Selon le lieu de résidence
En raison de l’expansion des télécommunications et des technologies sans fil, les
entreprises peuvent se contenter d’une présence physique minimale, voire inexistante, pour
mener à bien des activités commerciales, la chute des coûts des communications a fait
sauter la barrière de la distance. De ce fait, les sociétés ont d’avantage la possibilité
d’établir leurs activités n’importe où dans le monde12.
Le commerce électronique remet en question l’imposition en fonction du lieu de
résidence de la société, qui est généralement déterminé en fonction du «lieu de
constitution» ou du «lieu de la direction centrale et du contrôle»13.
Toutefois, les contribuables peuvent facilement déjouer le critère de «lieu de
constitution», car les activités commerciales par voie électronique peuvent être menées
n’importe où et qu’il est peu coûteux de créer une société dans un paradis fiscal.
Selon le critère du «lieu de la direction centrale et du contrôle», une société est considérée
comme résidente du pays où se tiennent les réunions de son conseil d’administration. Mais
en raison des instruments technologiques de communications, comme la vidéoconférence
et les autres groupes de discussion électronique qui peuvent se tenir grâce à Internet où à
des technologies similaires, et de l’accessibilité relative des moyens de transport mis à la
disposition des cadres supérieurs et des directeurs, déterminer le lieu de la direction
centrale et du contrôle d’une société n’est pas une tâche facile.
Par ailleurs, ce critère perd de sa pertinence compte tenu de l’absence de frontières
dans le commerce électronique et l’abolition des distances et de l’obligation d’avoir une
présence physique pour mener à bien des activités commerciales.

Paragraphe2. Selon le lieu de consommation

Les transactions commerciales transfrontalières par voie électronique sont


assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée sur la base du lieu de consommation. Le lieu de
consommation dépend généralement du caractère de la transaction (une vente de biens, de
services, de biens intangibles, etc.) et du lieu de résidence du fournisseur de biens ou de
services. Par ailleurs, les difficultés identifiées ci-dessus concernant le lieu de résidence
d’une entreprise, l’établissement stable s’appliquent aussi dans le contexte de la taxe à la
consommation.

12
la fiscalité du e-commerce éxposé fait par STEEVE PICOTEIRO P 11
13
La fiscalité du commerce électronique rubrique coordonnée par CHRISTIANE Féral-schul avocat associé,
cabinet FG Associés

16 | P a g e
La solution au problème de la taxe à la consommation pourrait se trouver dans la
technologie qui rend le commerce électronique possible. Par exemple, si un logiciel ou des
bases de données permettaient aux entreprises en ligne de calculer le montant de la taxe à
la consommation exigée pour chaque transaction et de s’en acquitter automatiquement à
l’autorité compétente, alors le problème pourrait être résolu. En revanche, la solution aux
problèmes de la taxe à la consommation à l’échelle internationale est plus conceptuelle et
fondamentale, Même avec une technologie adaptée à la perception de la taxe, les principes
et les concepts de la fiscalité internationale doivent être révisés pour assurer l’efficacité
d’une telle technologie.
SECTION 3 : DIFFICULTES LIEES A LA SOURCE DE REVENU

L’exécution efficace de l’imposition selon la source dépend du type de revenu et de


la source géographique du revenu. Le commerce électronique ne permet pas de déterminer
facilement la source territoriale du revenu, particulièrement dans le cas du revenu
d’entreprise, puisque les règles actuelles de l’imposition selon la source se basent sur
l’établissement stable et que le commerce électronique n’a souvent pas besoin d’un
établissement stable. Le commerce électronique remet aussi en question les catégories de
revenu et la classification du revenu. De plus, le commerce électronique permet aux
contribuables de manipuler la source du revenu afin d’échapper à l’imposition selon la
source.
Ainsi, les pays, qui appliquent l’imposition selon la source, pourraient se voir dans
l’impossibilité d’imposer les entreprises étrangères sur le revenu généré par des
transactions effectuées avec une clientèle du même pays.

SECTION 4 : DIFFICULTES LIEES A L’ADMINISTRATION FISCALE

Selon le survol que nous venons de faire de l’impact du commerce électronique sur
les règles fiscales actuelles, les administrateurs fiscaux, à l’échelle mondiale, font face à un
incroyable défi. Les principes fiscaux qui ont guidé «les gouvernements dans l’imposition
du commerce conventionnel devraient aussi les guider dans celle du commerce
électronique». Compte tenu du pourcentage relativement bas des transactions
commerciales par voie électronique en comparaison à d’autres formes de commerce.
De plus, les administrateurs fiscaux doivent aussi instaurer «un climat fiscal dans
lequel le commerce électronique puisse être florissant en tenant compte de l’obligation de

17 | P a g e
disposer d’un système fiscal juste et prévisible qui fournisse les recettes requises pour
contrôler les exigences légitimes des citoyens en matière de services fournis par l’Etat».
En outre, comme une administration de l’impôt efficace doit détenir le pouvoir et
les moyens de renforcer les règles fiscales examinées ci-dessus, la capacité d’obtenir de
l’information et de protéger l’assiette fiscale des entreprises qui s’établissent dans des
paradis fiscaux et de collecter l’impôt est essentielle.
En matière d’administration fiscale conventionnelle, les autorités fiscales examinent les
pistes de vérification afin de calculer le revenu et le bénéfice approprié d’une entreprise.
Avec le passage à une économie axée sur le savoir dans le contexte de la nouvelle
économie et l’expansion du commerce électronique, les transactions commerciales par voie
électronique posent des problèmes pour le choix de pistes de vérification, à savoir :
 La capacité de localiser et d’accéder à des documents conservés sous format
électronique;
 La capacité d’encoder électroniquement des documents avec un système de
chiffrement;
 Le manque d’authenticité, d’intégrité et de fiabilité d’un document électronique
 La possibilité de faire des paiements en ligne grâce à l’argent électronique, qui
élimine l’intermédiaire traditionnel, c’est-à-dire les institutions financières.
Ces problèmes sont aggravés du fait que les paradis fiscaux sont généralement soumis au
secret bancaire et n’ont pas de conventions fiscales. Aussi, la capacité d’un contribuable à
transférer son existence fiscale dans un paradis fiscal ou dans le monde virtuel est une
possibilité réelle qui va continuer à hanter les administrateurs fiscaux et à menacer
l’autonomie fiscale des administrations.
Un autre enjeu important pour les administrateurs fiscaux est le processus de
désintermédiation et la croissance du commerce transfrontalier, tous deux des
caractéristiques importantes de la nouvelle économie et du commerce électronique, car ils
réduisent considérablement la façon dont certains impôts sont collectés. Cela s’explique
par le fait que le rapport d’information et la retenue fiscale par les intermédiaires
traditionnels et les percepteurs d’impôts, comme les courtiers et les institutions financières,
sont graduellement écartés de leur rôle et que les administrateurs fiscaux sont obligés de
collecter les impôts auprès d’un plus grand nombre de contribuables et sur de plus petits
montants.

18 | P a g e
CHAPITRE 2 : LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES D’IMPOSITION DU E-
COMMERCE DANS REALITE MAROCAINE
Dans cette optique, on va se pencher sur les remèdes et les perspectives de
l’imposition du commerce électronique(section1) ,dans un premier lieu, et sur le cas du
Maroc dans la Fiscalité et le E-commerce (section 2), dans un deuxième lieu.

SECTION 1 :Les remèdes et les perspectives de l’imposition du commerce électronique


On peut présenter les suivantes :

Paragraphe1 :La recherche d’un consensus international sur les principes de


politique fiscale :
1. Conventions:

D'après l'idée courante et dominante, le commerce électronique devrait bien avoir


une place dans le dispositif fiscal. Mais il reste à savoir comment cela peut fonctionner sur
le plan international et offrir le même degré de certitude aux pouvoirs publics et aux
entreprises d’aujourd’hui. Nous devons aussi définir clairement où interviendra
l'imposition, comment, afin d'éviter les risques de double imposition ou de non imposition
non intentionnelle.
L'imposition du commerce électronique est liée à des complications techniques et
politiques. Il faut, d'abord, connaître les moyens pratiques et raisonnables pour appliquer à
ce commerce électronique des formes d'imposition acceptées à l'échelle internationale.
Ainsi, par exemple sur le plan de la fiscalité, préciser la règle qui détermine le droit d'un
Etat d'imposer les bénéfices d'une entreprise d'un autre Etat.
Sur le plan des impôts indirects comme celui de la taxe sur la valeur ajoutée, on
peut confirmer comment les échanges internationaux devraient être traités et ceci laisse à
réfléchir sur les modalités de recouvrement de l'impôt sur un produit livré en ligne.Mais on
remarque que le problème qui se pose le plus, c'est celui de la liaison en ligne au niveau
international surtout lorsque le fournisseur n'a aucune présence dans la juridiction du client
ce qui charge ce fournisseur à recouvrir l'impôt relatif aux taxes de types TVA et ceci n'est
pas facile car ce fournisseur se trouve dans un autre état. Ce problème nécessite une
réflexion beaucoup plus poussée afin d'envisager la mise en oeuvre d’enregistrements
simplifiés pour ces fournisseurs non résidents.
Cependant, l’OCDE, dans le cadre des groupes techniques des experts des
secteurs privé et public demande un examen approfondi des modalités de ces impôts pour

19 | P a g e
définir l'orientation à suivre, car il faut en tenir compte et c'est à ce niveau qu'on insiste sur
un dialogue actif auquel sont associées les économies mondiales.
Dans la convention d’Ottawa, relative à l'imposition de ce commerce électronique
des solutions ont été prises en considération. Ainsi, les gouvernements des pays de l'OCDE
et ceux d'autres pays appartenant au monde des affaires sont engagés à respecter les
principes de la convention sans aucune modification, et parmi ces principes le traitement
non discriminatoire du commerce électronique, l'application des règles sans concepts,
l'application équitable de la fiscalité au plan international et l'ouverture d'un dialogue avec
les entreprises et les pays non membres de l'organisation commerciale de développement
économique.
Les solutions apportées par les conventions d’Ottawa porte essentiellementsur ce
qui suit :
 Impôt sur la consommation : l’imposition intervient au lieu de consommation
 La fiscalité directe internationale : la taxation des bénéfices des entreprises se fera
selon la solution trouvée au concept d’établissement stable ;
 L’administration fiscale : il faut utiliser les possibilités qu’offre la technologie du
commerce électronique pour améliorer le service au contribuable et d’adapter la
capacité des administrations fiscales pour contrecarrer l’évasion et la fraude
fiscales. L’une des principales questions a ce niveau est la mise au point de système
d’identification au niveau international.
2. Principales conclusions :

Le Comité des affaires fiscales de l’OCDE reconnaît que les technologies à


l’origine ducommerce électronique offrent aux autorités fiscales de nouvelles
possibilitésimportantes d’améliorer le service au contribuable et les pays sont déterminés à
exploiter pleinement ces possibilités. Les principes fiscaux qui guident les gouvernements
dans l’imposition du commerce conventionnel devraient aussi les guider dans celle du
commerce électronique. Ce Comité estime également,qu’au stade actuel d’évolution de
l’environnement technologique etcommercial, les règles fiscales existantes permettent de
mettre en oeuvre cesprincipes.
Cette approche n’exclut pas de nouvelles mesures administratives oulégislatives
concernant le commerce électronique, ou des modifications desdispositions existantes, à
condition que ces mesures soient destinées à faciliterl’application des principes fiscaux en
vigueur et ne visent pas à imposer untraitement fiscal discriminatoire des transactions

20 | P a g e
commerciales électroniques, d’où toute disposition, en vue de l’application de ces
principes au commerceélectronique, adoptée dans le cadre national et toute adaptation des
principesexistants en matière de fiscalité internationale devraient être organisées demanière
à préserver la souveraineté fiscale des pays, à assurer une répartition équitable de la base
d’imposition du commerce électronique entre les différents pays et à éviter la double
imposition et la non-imposition involontaire.Les systèmes d’imposition devraient être
flexibles et dynamiques de manière à suivre le rythme de l’évolution des techniques et des
transactions commerciales.
Paragraphe2 Identification et enregistrement des contribuables :

L'identification des contribuables est un élément clé dans ledéveloppement


d'unmodèle pour la conformité du commerce électronique. Une première étape versun
système permettant à des opérateurs électroniques est de faire une déclaration de TVA
concernant des ventes à desclients.
Il est nécessaire que les administrations puissent identifier les opérateurs etqu'à
leur tour, ces derniers puissent identifier leurs clients. Dans les deux cas, ilest essentiel
qu’ils puissent au moins déterminer à quelle juridiction ilsappartiennent et s'ils sont inscrits
à la TVA.
Le principe d'un enregistrement général obligatoire des sites Web
commerciauxauprès des autorités fiscales propose d’imposer l’affichage de
l’enregistrementfiscal ou tout autre moyen d’identifier du même type sur les pages du site.
Ils'agit d'une mesure administrative relativement simple et peu coûteuse quipourrait être
instaurée sans beaucoup de difficulté. Au niveau national, cesystème ne serait pas plus
onéreux que les procédures existantes en ce quiconcerne la communication sur papier à
lettres, les factures, les bureauxenregistrés etc. et ne désavantagerait en rien les opérateurs
nationaux.
Paragraphe3 : Simplification de la facturation électronique
La facturation électronique est inséparable de la croissance du commerce
électronique, les administrations fiscales doivent accepter ce fait. Si l'absence de normes
communes pour la facturation électronique est une barrière à la croissance du commerce
électronique au sein de la Communauté, alors ce défaut doit être corrigé.
La facturation électronique commerciale fonctionne généralement sous un certain nombre
de protocoles qui ont été développés, en premier lieu, par les grandes organisations
industrielles et de distribution pour un usage par leurs propres membres. Il fonctionne en

21 | P a g e
général au sein de réseaux EDI14fermés entre partenaires dans le cadre de relations
commerciales établies.
Paragraphe4 : Accès aux données électroniques et aux traces de contrôle  :

Les administrations fiscales doivent s'établir comme piliers dans le monde


électronique. Le message à transmettre aux administrateurs de réseaux, aux fournisseurs de
services et aux opérateurs de systèmes de paiement est que les administrations fiscales
recherchent au moins les mêmes niveaux d’information et l’accès à celle-ci que ceux
disponibles actuellement pour le commerce traditionnel. À des fins fiscales, des
dispositions légales devraient prévoir que les vérificateurs doivent avoir accès aux données
cryptées.
Les transactions électroniques laissent des traces sur le réseau entre le point d'expédition et
le bénéficiaire. Cet itinéraire est néanmoins aléatoire et la seule source d'information
cohérente se situe à chaque extrémité.
L'examen des données détenues par les acheteurs, les vendeurs et les banques (lorsque
celles-ci sont physiquement ou légalement accessibles) ne présente aucun nouveau
problème technique pour les administrations fiscales qui disposent de compétences et
d'expérience dans le domaine des techniques de contrôle informatisées bien que le
commerce électronique soit susceptible d'introduire de nouveaux progiciels.
L'impression initiale qu’on peut avoir concernant ce commerce est que les traces de
contrôle générées en différents points intermédiaires dans la chaîne de transaction n’ont
que peu d'utilité, soit en raison de la nature aléatoire de leurtrajectoire, soit du fait qu'elles
sont susceptibles d'être rendues illisibles par cryptage ou par d'autres processus. La nature
indicative de l'information générée peut néanmoins être utile, par exemple, dans la
détection des activités non enregistrées. Les administrations fiscales doivent apprendre à
comprendre les données, fichiers journaux et pratiques de stockage des fournisseurs de
services et autres intermédiaires dans le commerce électronique.

SECTION 2 : Fiscalité et E-commerce : Cas du Maroc

14
Echanges de Données Informatisées : concept d'échange de données informatisé visant à transférer
d'application à application, à l'aide d'ordinateurs, connectés sur un ou plusieurs réseaux des données
structurées selon un langage normalisé.

22 | P a g e
Prochainement, le e-commerce sera une réalité au Maroc. Cette année sera sans
conteste celle du démarrage effectif du commerce électronique.
Les opérateurs se targuent désormais de l’existence d’une infrastructure de
télécommunications moderne et efficace et des sociétés marocaines de prestation de
services internet à même d’exporter leur savoir-faire à travers le monde.
D’autant plus que les facteurs de blocage au développement de ce type de commerce
disparaissent progressivement, à savoir la possibilité pour les internautes marocains
porteurs de cartes locales de payer en ligne sans complications procédurales ni bancaires.
Paragraphe1  L e développement du commerce électronique au Maroc:
Sur l’ensemble des entreprises, 38% déclarent disposer d’un site Web 15, soitenviron 15 600
sites Web pour les entreprises marocaines. Parmi ces dernières,78% disposent d’un nom de
domaine propre et pour 75%, ce site est de typecommercial.
1-Le commerce en ligne, l’achat en ligne :
Sur l’ensemble des entreprises16, seuls 14% déclarent avoir recours à des achatsen ligne et
ce pour un montant ne dépassant pas 4% du volume global des achatsde l’entreprise dans
95% des cas.
La taille de l’entreprise influe peu sur le comportement d’achat, par contre d’unpoint de
vue sectorielle, des différences de comportement existent, le secteurservice et transport
déclarant avoir recours à l’achat en ligne dans 18% des cascontre 12% pour les autres
secteurs.
2- La vente en ligne : pratique, volume et intentions :
Cette activité est peu développée puisque seuls 4% 17des entreprises interrogées déclarent
pratiquer la vente en ligne et ce pour des montants représentant dans plus de 50% des cas
plus de 5% du chiffre d'affaires. En termes d’intention de vente dans les 12 prochains mois,
15% des entreprises déclarent envisager cette possibilité. Dans ce cadre, le secteur
industrie/construction effectue une percée puisque les intentions exprimées par ce secteur
sont identiques à celle du secteur technologique avec 17% d’entreprises déclarant leur
intention d’effectuer des ventes en ligne.

Paragraphe 2  Vers la fiscalisation du commerce électronique au Maroc :

15
Finance news, 06 décembre 2007, N°416, Maroc.
16
Ibid.
17
Ibid.

23 | P a g e
La promotion du commerce électronique au Maroc pose un véritable problème
pour le système actuel des impôts et taxes, cela implique que l’administration fiscale devra
mettre en place des systèmes structurés utilisant internet et permettant l’augmentation de
l’efficacité et la transparence des recettes du gouvernement.
Au Maroc les taxes sur les transactions effectuées à travers le commerce électronique
posent les problèmes suivants :
 L’autorité qui se charge de la collecte d’impôts
 L’identification du contribuable
 La catégorisation appropriée et la couverture des produits et services dans le
cas de la TVA, des revenus et du capital, dans le cas destaxes directes.
Néanmoins, le Maroc dispose des potentialités nécessaires pour bénéficier des
analyses faites par d’autres groupes tels que L’OCDE, UE et donc sauter les phases
intermédiaires de développement du système fiscal et utiliser le commerce électronique
pour adapter la gestion de ses impôts avec les lois fiscales modèles, telle qu’elles ont été
élaborés.
Il faut également préciser qu’en raison des mutations économiques que connait le
Maroc, il devient nécessaire de conclure des accords sur les impôts avec d’autres pays ou
au moins entamer une collaboration entre les administrations chargées des impôts.
Donc, la fiscalité du e-commerce au Maroc est encore dans son état embryonnaire,
elle se développera a fur et a mesure que ce commerce évoluera.
Paragraphe3 : Mesures d’adaptation de la fiscalité marocaines pour
intégrer la pratique du commerce électronique :

L’adaptation par le Maroc de son dispositif fiscal 18, en préparation d’une intégration
prochaine de la pratique du commerce électronique, passe par :
 Un effort de réflexion sur les modifications législatives et réglementaires
requises en matière de fiscalité directe et indirecte ;
 Un effort de communication auprès des contribuables, personnes physiques ou
morales, lesquelles doivent opérer sur le Net en connaissance des conséquences
fiscales y relatives ;
 Un effort de renforcement de l’intervention de l’administration fiscale en
matière de contrôle de transactions totalement dématérialisées.
18
« Mesures d’adaptation de la fiscalité marocaine à la pratique du commerce électronique », effectué par
S.GUESSOUS pour l’obtention du diplôme national d’expertise comptable, encadré par Mr A.MASNAOUI,
ISCAE, Novembre 2003.

24 | P a g e
Ces actions combinées ont pour finalité commune la lutte contre la fraude et l’évasion
fiscale et la mise en place d’un cadre fiscal approprié au développement de cette nouvelle
forme de commerce.
En revanche, les actions de l’Etat dans le domaine de la fiscalité du commerce électronique
doivent être menées de pair avec la mise en place d’un cadre juridique approprié, conférant
avant tout une sécurité juridique aux échanges électroniques.

CONCLUSION
25 | P a g e
La rapide croissance du e-commerce s’explique par les avantages qu’il offre
auxentreprises et à leurs clients : service accessible 24h/24h et 7j/7j, réactivité de la
réponse au client, réduction des coûts de gestion, optimisation de la chaîne « Fournisseur-
Société-Distributeur-Client », diminution des procédures papier, réduction des délais de
traitement. Cependant une chose est sûre : pour la plupart des e-commerçants, l’impératif
est aujourd’hui de dégager de leur activité des bénéfices. Mais la question de la fiscalité se
pose avec acuité quand les sites marchands sont bénéficiaires. Dans ce cas, il faudra
certainement se poser la question de l’adaptation des règlesexistantes au commerce
électronique et surtout l’épineuse question de la TVA qui frappe le chiffre d’affaires.
Quel serait alors l’impact sur l’assiette fiscale, si le commerce électronique se développe
plus rapidement que sa fiscalité ?
Dans ce cadre, lors de la conférence ministérielle d’OTTAWA en 1988, l’OCDE a
établi les principes d’une « bonne fiscalisation » du commerce électronique à savoir :
 Neutralité : la fiscalité doit être neutre et équitable entre les différentes formes du
commerce électronique avec le commerce traditionnel et notamment éviter la
double imposition ;
 Efficacité : les coûts pour les entreprises et les administrations de la perception des
impôts doivent être minimisés ;
 Clarté et simplicité : les règles de la fiscalité doivent être claires et faciles à
comprendre ;
 Fiabilité et loyauté : la fiscalité doit permettre de produire le bon montant des
recettes au bon moment, les possibilités d’évasion fiscale doivent être minimisées ;
 Flexibilité : le système d’imposition doit être flexible et dynamique pour permettre
de prendre en compte les développements technologiques et commerciaux.

26 | P a g e
BIBLIOGRAPHIE
Support du cours

 Cours de fiscalité internationale, thème :«Les  établissements stables » –ENCG


SETTAT
 Cours de fiscalité internationale ;thème :«La domiciliation fiscale :
L’établissement stable »ENCG-FES

Mémoires :

 « Mesures d’adaptation de la fiscalité marocaine à la pratique du commerce


électronique », effectué par S.GUESSOUS pour l’obtention du diplôme national
d’expertise comptable, encadré par Mr A.MASNAOUI, ISCAE, Novembre 2003.
 la fiscalité du e-commerce éxposé fait par STEEVE PICOTEIRO
 « fiscalité du commerce electronique en RDC » mémoire fait par KABISOSO
MUWOWO
 « La fiscalité du commerce électronique » mémoire fait par : Maurice Didier
MOTTO
  « la notion fiscale d’établissement stable à l’epreuve du commerce électronique »
thèse preparé par HERVE LACHAIZE

Articles :

 La fiscalité du commerce électronique rubrique coordonnée par CHRISTIANE


Féral-schul avocat associé, cabinet FG Associés

 Le commerce électronique : aspects de la fiscalisation internationale, Groupe


spécial d’experts de la coopération internationale en matière fiscale Dixième
session Genève, 10-14

Webographie :
 http://europa.eu/rapid/press-release_IP-93-361_fr.htm
 https://business.lesechos.fr/directions-financieres/fiscalite/taxes-et-
impots/0301024783978-e-commerce-un-nouveau-cadre-fiscal-a-l-horizon-
317138.php
 https://www.academia.edu/27897980/EXPOSE_SUR_L_ETABLISSEMENT_STAB
LE

27 | P a g e
TABLE DE MATIERE
PLAN........................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION................................................................................................................................... 3
PARTIE I : Notion d’établissement stable à l’ère du commerce éléctronique.....................5
Chapitre 1 : L’obsolescence de la notion d’établissement stable au regard du commerce
électronique.......................................................................................................................................................………………5
SECTION 1 : L’appréhension du serveur par rapport la notion d’établissement
stable……………………………………………………………………………………………………………………………………………….…6
Paragraphe1: Le serveur est-il un outillage automatique au sens de la convention modèle OCDE….6
Paragraphe2: Le serveur comme élément préfigurant des actes préparatoires …………………………………..…7
SECTION 2 : l’appréhension des sites web par rapport à la notion d’établissement
stable........................................................................................................................................... …………….8
Paragraphe 1 : un site web, un élément favorable aux actes préparatoires :……………………………………..….8
Paragraphe 2 : Un site, un élément caractérisé par son immatérialité  ……………………………………….……….9
Chapitre 2 : Approche prospective de la notion l’établissement stable.....................................10
Section1 : approche souple fondée sur des modifications de la notion d’établissement
stable…………………………………………………………………………………………………………………………………………..…..10
Paragraphe1 : Propositions de modifications des exceptions au statut d’établissement stable ……...10
Paragraphe 2 : Propositions pour un nouveau lien fondé sur une présence numérique
significative........................................................................................................................................................................10
Section 2 : Une gestation de la notion d’Etablissement stable plus décisive.....................11
Paragraphe1 : Remplacement du concept d’établissement par celui de présence significative…………11
Paragraphe 2 : Taxation sur la base d’un établissement stable virtuel.................……………………………11
PARTIE II : Problèmes d’imposition du commerce électronique et ses remèdes.............13
Chapitre 1 : problemes d’impositions du commerce electronique................................................13
SECTION 1 : DIFFICULTES LIEES A L’APPLICATION DU DROIT FISCAL SUR LE
COMMERCE ELECTRONIQUE........................................................................................................13
Paragraphe1. Exonération du commerce électronique..........................................................................................13
Paragraphe12. Taxation du commerce électronique..............................................................................................14
1. la fiscalisation est requise en vertu des obligations générales des pouvoirs publics et des objectifs
et principes de la taxation;…………….....................................................................................................14
2. la fiscalisation est nécessaire en vue de promouvoir l’égalité des chances économiques pour le
commerce mondial;…………………………...................................................................................................14
3. la fiscalisation du commerce électronique atténue l’érosion des activités et institutions
commerciales parallèles.................................................................................................................................................. 15
4. la mise en place d’un système fiscal pour le commerce électronique est nécessaire en vue d’éviter
la double imposition et l’évasion ou l’évitement fiscal exploiteurs....................................................15

28 | P a g e
SECTION 2 : DIFFICULTES LIEES A LA TERRITORIALITE...................................................15
Paragraphe1. Selon le lieu de résidence.....................................................................................16
Paragraphe2 : Selon le lieu de consommation............................................................................16
SECTION 3 : DIFFICULTES LIEES A LA SOURCE DE REVENU...........................................17
SECTION 4 : DIFFICULTES LIEES A L’ADMINISTRATION FISCALE................................17
Chapitre 2 : les solutions aux problemes d’imposition du e-commerce dans realite marocaine............19
SECTION 1 :Les remèdes et les perspectives de l’imposition du commerce électronique
.................................................................................................................................................................... 19
Paragraphe1 :La recherche d’un consensus international sur les principes de politique fiscale ……19
1-Conventions:…………… …………………………………………………..…………19
2-Principales conclusions ………………………………………..……...…….………20
Paragraphe2 Identification et enregistrement des contribuables :…………………………………………………………....21
Paragraphe3 : Simplification de la facturation électronique………………………………………………………………………21
Paragraphe4 : Accès aux données électroniques et aux traces de contrôle :………………………… …………..22

SECTION 2 : Fiscalité et E-commerce : Cas du Maroc............................................................23


Paragraphe1  L e développement du commerce électronique au Maroc:………………………………… …………..23

1-Le commerce en ligne, l’achat en ligne :……………………….……………...


………..23
2-La vente en ligne : pratique, volume et intentions………………………………….…..23
Paragraphe 2  Vers la fiscalisation du commerce électronique au Maroc :……………… …………………………24
Paragraphe3 : Mesures d’adaptation de la fiscalité marocaines pour intégrer la pratique du
commerce électroniqu……………………………………………………………………………………………………………………….………………….24

CONCLUSION...................................................................................................................................... 26
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................... 27
TABLE DE MATIERE..........................................................................................................................28

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