Vous êtes sur la page 1sur 19

Rapport sous le thème de :

L'encadrement du E-commerce au
Maroc

Réalisé par :

 Khadija DIANE

 DAMRI Zineb
Sous l'encadrement :

Mr. BOUASSEM FOUAD

Année universitaire : 2022/2023

1
REMERCIEMENTS

Au titre de ce modeste travail on tient à remercier toutes les personnes


qui ont contribué de près ou de loin à ce travail, que ce soit leurs
conseils, leurs soutiens moraux ou leurs encouragements.

Nous remercions plus particulièrement notre encadrant Mr. “


BOUASSEM FOUAD " Pour sa confiance , son soutien, sa patience
et son précieux temps de travail accordé pour la réussite de notre
rapport .

Nous tenons aussi remercier l'équipe pédagogique de l'école National


de Commerce et de Gestion (ENCG) pour leur enseignement de
qualité et pour avoir créé un environnement propice á l'apprentissage
et à l'épanouissement académique.

2
SOMMAIRE

Introduction
Section I : Etude conceptuel du e-commerce

Paragraphe 1 : Définition et les avantages du e-commerce

A - définition du e-commerce

B - Les avantages du e-commerce

Paragraphe 2 : les formes et les limites du e-commerce

A - Les différents formes du e-commerce

B - Les limites du e-commerce

Section II : L'environnement légal du e-commerce au Maroc

Paragraphe 1 : L'encadrement juridique pour les transactions commerciales


électroniques au Maroc

A - Le législateur marocain et la protection du e-consommateur

B - Les obligations du fournisseur envers le e-consommateur

Paragraphe 2 : Signature électronique comme moyen de perfection de certains


actes juridiques et le contrat électronique

A - la signature électronique

B - Le contrat électronique

Conclusion.

3
Introduction

Avec la résolution numérique, le monde a évolué non seulement les gens sont de plus en plus
connectés, mais également les individus se tournent davantage vers des collaborations entre
elles. Et au lieu d’avoir un local commercial et atteindre que les clients viennent vers vous
pouvez avoir votre site e-commerce et vous y placer vous produits avec des images.

Le e-commerce est un mode d'échange en vogues. Il connaît une forte croissance et il réussit
à attirer un grand nombre d'intervenants et acteurs économiques au Maroc, grâce aux
nombreux facteurs qui interviennent dans le développement de l'e- commerce, et qui couvre
l'ensemble des échanges commerciaux dans lequel l'achat s'effectue sur un réseau de
télécommunication qui permet d'assurer et de développer les transactions. Le commerce
électronique s'effectue notamment au moyen du courrier électronique du web, des transferts
électroniques de fonds, de l'échange de données informatisées ou de revues d'information
sous forme électronique. Il consiste simplement à créer, à contrôler et à développer des
relations commerciales en ligne.

Aujourd’hui, e-commerce est devenu un secteur économique majeur à l'échelle mondiale,


offrant aux entreprises de nouvelles opportunités pour accroître leur compétitivité et leur
croissance. Les consommateurs marocains peuvent hésiter à effectuer des achats en ligne en
raison de préoccupations concernant la sécurité de leurs informations personnelles et
financières. C’est à ce niveau que se situe notre problématique qu’on peut formuler ainsi
:"Comment la loi peut- elle renforcer la protection des consommateurs marocains et
améliorer leur confiance dans les transactions en ligne grâce à l'encadrement du e-
commerce ? "

Cette étude examine la problématique de la protection des consommateurs marocains et


l'encadrement du e-commerce qui explore les mesures nécessaires pour encadrer cette
activité. La finalité de notre recherche est de traiter un sujet assez intéressant, à savoir le e-
commerce qui est le pilier actuel du développement des entreprises.

4
Afin de répondre à cette problématique, notre rapport s'articulera autour de deux sections
majeures:
Dans la première section traitera dans un premier temps une étude générale sur le commerce
électronique, une définitions et les avanteges du e-commerce les formes et limites du e-
commerce. puis la 2ème section où nous allons apporter quelques réponses à notre
problématique : :"Comment la loi peut- elle renforcer la protection des consommateurs
marocains et améliorer leur confiance dans les transactions en ligne grâce à
l'encadrement du e-commerce ? ".On vas voir L'encadrement juridique pour les
transactions commerciales électroniques au Maroc .Puis, nous allons traiter la Signature
électronique comme moyen de perfection de certains actes juridiques et le contrat
électronique

Dans la première section de ce travail nous allons donner une vision globale sur l'e-
commerce, on va traiter ces avantages et ces limites ainsi que ces formes.

5
Section I : Etude conceptuel du e-commerce
Paragraphe 1 : Définition et les avantages du e-commerce

A - définition du e-commerce

Le e-commerce est une des formes de vente à distance, laquelle est définie comme la
réalisation d'une "vente d'un bien ou fourniture d'une prestation de service conclue. Sans la
présence physique simultanée des parties, entre un consommateur et un professionnel qui.
Pour la conclusion de ce contrat, utilisent exclusivement une ou plusieurs techniques de
communication à distance. Les évolutions majeures se sont concrétisées sur trois points
fondamentaux :

Protection du consommateur en tant que cocontractant d'un professionnel effectuant des


opérations de commerce dites "de commerce électronique” :

Protection du consommateur dans l'utilisation de moyen de paiement dématérialisé et/ou


électronique.

Protection des données personnelles du consommateur.

B - Les avantages du e-commerce

Même si vous avez un magasin physique dans un local bien situé avec un fort trafic vous ne
pouvez pas toucher un aussi grand nombre de prospects qu'un site de E-commerce. La
possibilité d'acheter et de vendre en local ou bien à l’international et à n’importe quel
moment, vous permet de cibler un maximum de prospects et de générer plus de clients.

 Plus de liberté et pas d'horaires à respecter :


Tandis que les magasins classiques ne sont ouverts que quelques heures par jour, le business
modèle du E-commerce est totalement indépendant des horaires, libre à vous de travailler à
n’importe quelle heure du jour. Puisque votre boutique en ligne est disponible et accessible
H24 tout au long de l'année, les utilisateurs sont donc en mesure d'effectuer leur shopping à
tout moment et sans besoin de votre présence. Cependant, grâce à des outils de suivis, vous
aurez la possibilité de déterminer les meilleurs horaires où vos clients seront connectés.

 Des coûts réduits :

6
Le fait de se passer d'un local physique et d'investir dans un business en ligne, vous permettra
d'économiser beaucoup d’argent, car les coûts de la production seront quasiment nuls.,

 Plus de marge bénéficiaire :

Le fait que les coûts d’investissement soient réduits et le nombre de prospects augmente, cela
veut dire que votre marge bénéficiaire sera plus importante. Le fait de proposer vos produits
en ligne vous permettra de prospecter à des milliers de visiteurs simultanément sans se
soucier du nombre de transactions faites au même moment.

Paragraphe 2 : Les Formes et limites du e-commerce

A- les différents formes du 1 e-commerce

Le monde du e-commerce est très vaste et comprend plusieurs modèles distincts. Il est
possible de faire 2 classifications :

Une classification globale basée sur le modèle commercial (qui vend et qui achète)

Une autre basée sur le modèle commercial.

1. Selon le profil commercial :

Chaque commerce se dirige à un type de client spécifique. Cela nous permet de distinguer les
types d’e-commerce suivants :

 B2B (Business-to-Business) : (entreprises dont les clients finaux sont d’autres


entreprises ou d’autres organisations. Par exemple, une boutique de matériel de construction
qui s’adresse à des architectes ou des décorateurs d’intérieurs.
 B2C (Business-to-Consumer) : entreprises qui vendent directement les produits ou
services aux consommateurs finaux. C’est la forme la plus courante, et l’on dénombre une
multitude d’exemples dans les domaines de la mode, de l’électronique, etc.
 D2C (Direct-to-consumer) : les fabricants vendent directement leurs produits au
consommateur final, sans passer par des distributeurs ou des intermédiaires. Comme nous
l’avons vu précédemment, HP est un exemple de e-Commerce D2C. De nombreuses autres
grandes marques comme Nike (, Apple ou Gucci, pour n’en citer que quelques-unes, ont opté
pour ce modèle.

1
https://www.appvizer.fr/magazine/marketing/ecommerce/qu-est-ce-que-le-e-commerce

7
 C2B (Consumer-to-Business) : portails sur lesquels les consommateurs proposent un
produit ou un service que les entreprises peuvent acquérir. Il s’agit des portails d’emploi
freelance classiques comme Elance, Odesk, Humaniance, Hopwork, etc.
 C2C (Consumer-to-Consumer) : entreprises qui facilitent la vente de produits entre
consommateurs. Les exemples les plus parlants sont eBay, Lebon coin ou tout portail de
vente d’articles d’occasion entre particuliers.

Ces formes de commerce électronique sont les plus courantes. Il en existe également d’autres
types, comme le G2C ((2Goverment-to-Consumer), le C2G e(2Consumer-to-Goverment) ou
le B2Ee(2Business-to-Employer). EComme l’on peut le voir, le commerce électronique
regroupe des réalités qui vont au-delà d’un simple achat dans une boutique.

2. Selon le modèle commercial :

Le monde en ligne est un secteur encore peu mâture. Les changements technologiques sont
constants et les nouveaux commerces en ligne répondent aux nouvelles nécessités.
On peut différencier le type de e-commerces en fonction des revenus générés ou de la façon
dont a lieu l’échange entre l’acheteur et le vendeur :

Boutique en ligne disposant de ses propres produits| : c’est la première chose à laquelle on
pense quand on pense au e-commerce. Les mêmes caractéristiques qu’une boutique physique,
dans une version en ligne.

Drop shipping : pour le client, il semble s’agir d’un e-commerce normal. La différence vient
du fait que c’est un tiers qui envoie le produit, et non pas le vendeur. Pour en savoir proche
sur le drop shipping, nous vous conseillons de lire notre guide complet consacré au drop
shipping (en français).

E-commerce d’affiliation : les commerces d’affiliation vont plus loin encore que le drop
shipping. Dans ce cas, non seulement la boutique n’envoie pas le produit, mais la vente n’a
pas lieu sur sa plateforme. Le e-commerce redirige le client vers une autre boutique qui lui
paie une commission une fois la vente conclue. L’affiliation avec Amazon est la plus
fréquente. Par exemple : iBiodegradable.es Si ces modèles vous intéressent, n’hésitez pas à
lire nos articles (en anglais) consacrés spécifiquement au marketing d’affiliation ou encore à
la vente sans stock.

8
Adhésion : ce type de e-commerce cherche à ce que ses clients effectuent des achats
récurrents. Le moyen privilégié pour les obtenir est à travers d’un abonnement périodique
(hebdomadaire, mensuel, trimestriel, etc.). Ce type d’adhésions est actuellement en vogue
avec les « boîtes surprises ». Il s’agit d’une boîte envoyée chaque mois (ou à une autre
fréquence) et qui contient certains produits. Un de nos clients, NUOObox, propose par
exemple des boxs de cosmétiques naturels et bio. L’avantage de ce modèle est de s’assurer un
revenu récurrent chaque mois.

Marketplace : une marketplace est une boutique regroupant plusieurs boutiques. Il s’agit
d’un site web sur lequel différents vendeurs proposent leurs produits. Amazon est l’exemple
de marketplace par excellence : plusieurs entreprises mettent leurs produits en vente sur la
plateforme en échange d’une commission reversée à Amazon.

Servicices : un e-commerce ne vend pas forcément des produits. Formations, conseils,


coaching et, de manière générale, tout temps échangé contre de l’argent. C’est une bonne
option viable pour commencer sans prendre de risque.

B - Les limites du 2 e-commerce

Pour les entreprises:


L'incertitude et le manque de confiance par rapport à la sécurisation des moyens de
paiement. Le site web de l'entreprise peut faire l'objet d'un piratage. d'arnaque ou d'un vol
d'informations, et donc une perte de la confiance des clients
Pour les clients :
Difficulté à évaluer la qualité des produits:

Il peut être difficile de savoir si un produit acheté en ligne conviendra à nos besoins ou s'il est
de bonne qualité.

Manque de contact avec le produit.


Problème de livraison:

Les délais de livraison peuvent être longs et les frais de port peuvent être élevés.
Risque de piratage informatique:
Les paiements en ligne peuvent être sujets à des fraudes et à des piratages informatiques.
Pas de garantie sur les produits achetés.

2
"Development du e-commerce au maroc " mémoire de licence, p:7,8

9
Absence de la relation vendeur-acheteur:➤ La qualité des produits ne correspond pas
toujours à la description de ceux-ci dans la vitrine électronique.
La possibilité de tomber sur un site marchand frauduleux, ou des vendeurs malveillants.
Suivant ce développement malgré les obstacles qui l'empêchent tel que la confiance des
consommateurs, représente un enjeu fondamental pour la promotion des activités de e-
commerce. le développement du e-commerce ne se fera que si l'on arrive gagner la
confiance du e-consommateur, en assurant la sécurité des réseaux et des échanges
électroniques, la protection des données personnelles et de la vie privée et la lutte contre la
cybercriminalité
Dans cette 2ème section , nous allons apporter quelques réponses à notre problématique :
"Comment la loi peut- elle renforcer la protection des consommateurs marocains et
améliorer leur confiance dans les transactions en ligne grâce à l'encadrement du e-
commerce ? "

Section II : L'environnement légal du e-commerce au Maroc


Paragraphe 1 : L'encadrement juridique pour les transactions
commerciales électroniques au Maroc
Dans ce contexte, et afin d’éviter les abus, plusieurs textes de lois ont été adoptés par le législateur
marocain pour promouvoir la confiance numérique sur la base d’un environnement juridique sécurisé
et garantir ainsi aux consommateurs une protection renforcée. De ce fait, les trois principales lois sont:

La loi n° 53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques qui organise notamment le
régime des contrats conclus par voie électronique.

La loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, définit les droits des
consommateurs qui achètent des biens ou des services notamment au moyen de sites marchands et
reconnaît la validité du contrat de vente à distance sous réserve qu’il soit conclu conformément aux
lois n°53-05 et n° 31-08.

La Loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à
caractère personnel, notamment les clients lors des opérations d’achat en ligne.

A -Le législateur marocain et la protection du 3 e-consommateur

En matière d’e-commerce, le législateur marocain conscient des spécificités liées au contrat conclu à
distance, s’est doté d’un arsenal juridique visant à encadrer au mieux les transactions commerciales
3
la loi 31-08 article : 28 ,32,152 et art 165
la loi 09-08

10
passées par voie électronique et assurer une meilleure protection pour les e-consommateurs. Ainsi,
lorsqu’on est en présence d’une transaction commerciale électronique entre un fournisseur et un
consommateur, autrement dit une relation B to C ; c’est la loi n° 31-08 édictant des mesures de
protection des consommateurs qui entre en application, pour garantir au e-consommateur un certain
nombre de droits :

-Le droit à l’information : les textes de lois en la matière imposent au fournisseur de communiquer
au consommateur les informations nécessaires sur le bien, produit ou service faisant l’objet de son
offre.

-Le droit aux choix : c’est la garantie donnée au consommateur de faire son choix librement et lui
permettre de confirmer ou de modifier sa demande selon sa volonté, ses moyens et ses besoins

Le droit de rétractation : c’est un droit qui permet au consommateur de revenir sur une décision
d’achat pendant un certain délai, sans avoir à se justifier.

Ainsi, pour exercer son droit de rétractation, le consommateur dispose d’un délai de 7 et d’un délai de
30 jours si le fournisseur n’honore pas son engagement de confirmer les informations obligatoires
prévues dans les articles 29 et 32 de la loi 31-08 édictant des mesures de protection des
consommateurs.

En cas d’exercice du droit de rétractation, le fournisseur est tenu de rembourser au consommateur le


montant total payé, au plus tard dans les quinze jours suivant la date à laquelle ce droit a été exercé.
Une fois ce délai dépassé, des intérêts, selon le taux légal en vigueur sont ajoutés à la somme due.

-Le droit à la représentation et à l’écoute : c’est la garantie pour le consommateur, lors d’un litige
avec le fournisseur, d’être conseillé et de se faire représenter par une association de protection des
droits du consommateur comme prévu par les articles de 152 à 165 de la loi 31-08 édictant des
mesures de protection des consommateurs.

-Le droit au remboursement : en cas de défaut d’exécution du contrat par le fournisseur résultant de
l’indisponibilité́ du produit, du bien ou du service commandé. Il incombe au fournisseur d’en informer
le consommateur, et de le rembourser, sans délai et au plus tard, dans les quinze jours du paiement des
sommes qu’il aversées. Ce délai dépassé, ces sommes sont productives d’intérêts au taux légal.

B- les obligations du fournisseur envers le 4 e-consommateur

4
la loi 31-08 article 32 ,35 et 29
la loi 53-05 relative à l’échange électronique
de données juridiques

11
Outre les dispositions de la loi 53-05 relatives à l’échange électronique de données juridiques, la loi
31-08 impose au fournisseur le respect de plusieurs règles rigoureuses, afin d’assurer une meilleure
protection au consommateur.

Ainsi, le fournisseur a en plus de l’obligation générale d’information en vertu de laquelle son offre de
vente à distance doit comporter de manière claire et compréhensible les informations visées aux
articles 3, 5 et 29 de la loi 31-08, l’obligation de :

-Assurer au consommateur l’accès facile aux conditions générales de vente (CGV). Ces conditions
doivent également être expressément acceptées par le consommateur, avant la confirmation de
l’acceptation de l’offre.

-Rappeler au consommateur, avant la conclusion du contrat, ses différents choix et lui permettre de
confirmer sa demande ou la modifier selon sa volonté́.

-De faire parvenir au consommateur avant la livraison les informations visées à l’article 32 de la loi
31-08, telles que les conditions relatives au service après-vente et aux garanties commerciales ou
encore les conditions de résiliation du contrat lorsque celui-ci est d’une durée indéterminée ou
supérieure à un an …etc.

-Permettre au consommateur de faire le suivi de sa demande, d’exercer son droit de rétraction en lui
précisant les modalités d’exercice de ce droit et d’exécuter la commande dans un délai maximum de
30 jours à compter du jour où le fournisseur a confirmé la réception de la commande du
consommateur. Sauf si les parties en décident autrement.

Paragraphe 2 : signature électronique comme moyen de perfection de


certains actes juridiques et le contrat électronique

A - la signature électronique

Le droit doit s’adapter au cybermonde, il ne pouvait pas rester étranger à la révolution


technologique qui envahie le monde, il faut donc réagir afin de procéder à une application des
règles qui régissent l’échange commercial par la voie électronique, ainsi que de tenir le
rythme devant les innovations créées par le cyber- monde, d’offrir des normes adéquates à la
nouvelle situation. Les aspects originaux ou novateurs recherches par le sujet :

L’adaptation des anciennes méthodes aux nouvelles méthodes, la modification de certaines


lois, l’implantation de nouvelles règles, la résolution de certains problèmes posés et la
rapidité dans les décisions émanant des instances en ligne au lieu de la lenteur des tribunaux
nationaux. Objectifs :

12
Encourager le développement technologique dans notre pays, et lui donner une atmosphère
sécurisée ; adapter les lois à la nouvelle révolution électronique ; respecter les normes de la
Lex mercatoria en essayant de les rendre bien adaptées au commerce électronique ; créer un
nouveau lexique juridique qui s’adapte avec le commerce électronique ; établir sécurité et
confiance entre vendeur et acheteur en ligne

A nos jours l’humanité connaît une grande révolution technologique dont les conséquences
juridiques se multi- plient, vue l’accélération du temps et la réduction de l’espace, et le
commerce a évolué à son tour grâce à la nouvelle technologie, on a maintenant des opérations
commerciales qui s’effectuent en un clin d’œil en ligne.

" Le commerce électronique est une expression qui désigne les transactions
commerciales entre entreprises et parti- culiers ou encore entre entreprises, portant sur
les biens et services, ces transactions sont effectuées par la transmission et le traitement
5
des données à travers des raisons informatisées via Internet "

Le droit commercial a eu recours à la Lex mercatoria (la loi des marchands) afin de réguler
les intérêts des milieux professionnels et les adapter aux exigences du commerce. Selon cette
logique le commerce électronique a suivi la même stratégie en adoptant la Lex mercatoria,
cette dernière donné naissance à la Lex électronica (les normes informel- les, non issues de
l’appareil étatique, provenant d’organisations ou de communautés reconnus et ayant une
portée juridique significative dans le commerce électronique) dans le cyber espace, un
nouveau droit qui répond aux besoins des transactions électroniques. D’où la nécessité
d’instaurer une loi qui pose les bases fondamentales pour la création d’une confiance
juridique dans l’espace numérique au Maroc, de ce fait c’est la loi 53-05 2 qui résume : La
valeur probante des documents numériques ; la signature électronique comme moyen de
perfection de certains actes juridiques et le contrat électronique comme outil indispensable du
développement du e-commerce.

Malheureusement le risque existe toujours mais il faut savoir le gérer, à titre d’exemple la
fraude, il faut mettre en place des systèmes pour la combattre et tracer ce type de risque. Le
niveau de sécurité doit être élevé par les banques qui attribuent des cartes numériques, à ce
stade des personnes tiers doit suivre les opérations commerciales entre commerçant et

5
"Définition du commerce électronique retirée
de l’ouvrage A. Rabagny-Lagoa, droit du com-
merce électronique, Paris, Ellipse, 2011, p. 5

13
acheteur en ligne, en traçant toutes les informations à propos des deux parties, ceci servira
comme moyen de sécurité. De ce fait, le cadre légal engendre plusieurs risques qu’il faut
tracer quand une personne morale ou physique, privée ou publique ouvre un site sur l’internet

A cet égard, La gestion du risque est une activité qui vise à maîtriser l’environnement
informatique, dont la nécessité d’avoir un système sécurisé qui par la suite concrétise la
fiabilité de la signature, en identifiant l’état des capa- cités du monde virtuel et la fiabilité de
l’outil de production de signatures électroniques. On ne peut parler de la signature
électronique sans cité celle manuscrite, alors une signature manuscrite remplit deux fonctions
: identifier la personne qui s’engage et manifester son consentement à l’acte, ceci se retrouve
avec la signature électronique, comme il est reconnu que la signature manuscrite est
juridiquement équivalente à la signa- ture électronique. Cette dernière se définit comme un
ensemble de données, de façon indissociable à l’acte qui en garantie l’intégrité 5, elle assure
la sécurisation technique et juridique des échanges électroniques. Le terme cryptographie- hie
est important au niveau de la signa- ture électronique, car c’est un système de codage qui
protège les logiciels et les programmes, ainsi il permet de faire face aux procédés de fraude
informatique. A ce titre, La signature électronique existe depuis longtemps sous forme
conventionnelle (le cas du paiement de la carte bancaire), l’intérêt principale de cette
signature est de garantir l’envoi de l’information par l’émetteur et à s’assurer de la non
modification au cours de son transfert, de même en ce qui concerne le développement du
commerce électronique pour qu’il s’effectue légalement il faut une conclusion des contrats en
ligne.

Le dispositif de la signature électronique doit être certifié conforme aux exigences définies
par les services du premier ministre chargé de la sécurité des systèmes d’informations, un
certificat électronique délivré par un prestataire de service de certificat électronique
contient : une mention indiquant : ledit certificat est délivré à titre de certificat électronique
et l’identité du prestataire ainsi que l’Etat dans lequel le certificat est destiné, les données de
vérification de signature électronique qui correspondent aux données de création de
signature électronique, l’indication de début et de la fin de la période de validité du certificat
électronique, le code d’identité du certificat électronique, la signature électronique sécurisé
du prestaire de service de certification électronique qui délivre le certificat et le cas échéant,
les conditions d’utilisation du certificat électronique. Une forme avancée de la signature
électronique : La signature électronique sécurisée symbolise la fiabilité et reste comme une
preuve en justice. Cette signature doit être propre au signataire, créée par les moyens que le

14
signataire garde sous son contrôle exclusif qui lui sert comme garantie avec l’acte auquel
s’attache la signature un lien afin que toute modification ultérieure à l’acte soit détectable. De
ce fait, la signature électronique a la même valeur que la signa- ture manuscrite, il est
possible de signer en ligne les commandes, les déclarations fiscales, la déclaration et le
règlement de la TVA par Internet, le contrat de travail (notification de la démission ou du
licenciement par mail), les déclarations sociales, signature de tout autre docu- ment (contrats,
bons de commande, congés …) … etc. C’est une garantie du bon envoi de l’information par
l’émetteur car elle authentifie l’origine et d’assurer sa non modification au cours de son
transfert parce qu’elle montre l’intégrité du contenu. Donc à travers l’adoption de la loi 53-
05, le législateur marocain a tranché dans la question de l’équivalence fonctionnelle entre
signature manuscrite et signature électronique, il l’a définitive- ment instituer, en introduisant
ladite loi en complément du titre premier du livre premier du Dahir formant le Code des
Obligations et des Contrats dans un chapitre premier bis . La question qui se pose dans ce
con- texte est comment apporter la preuve afin de montrer que l’échange dématérialisé a eu
lieu ?

La signature électronique 6 a un caractère de sécurité très particulier, car en utilisant la


cryptographie qui a comme mission de garder les informations secrètes ainsi que la
cryptanalyse qui décode à son tour ces informations, elle peut toucher tout genre d’actes
dématérialisés en besoin de l’authentification à priori du signataire. Cette authentification est
le moyen utilisé pour apporter la preuve valable et fiable de l’identité de l’utilisateur en ligne
(son nom, adresse …). Mais Le cadre juridique marocain prend beaucoup de temps afin de
discuter, voter et appliquer une loi dans de domaine du commerce électronique, ce qui aboutit
à un décalage entre l’évolution rapide du commerce électronique et la mise en œuvre de son
cadre législatif, de même entre la promulgation d’une loi et son application. Un blocage est
dérivé de l’insuffisance légale en la matière. L’absence d’une loi définissant les droits et
obligations des prestataires techniques en ligne (hébergeurs et éditeurs des sites web,
fournisseurs d’accès et moteurs de recherche) ainsi qu’aucune protection juridique des
échanges de données juridiques entre usager et administration n’est réglementée par la loi.

B- Le contrat 7 électronique

6
https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/4830567.pdf consulté le 20 mai 2023
7
retirée de l’ouvrage REVISTA DE ESTUDIOS FRONTERIZOS DEL ESTRECHO DE GIBRALTAR
LA SÉCURITÉ JURIDIQUE DANS LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE AU MAROC
HASNAE BALGA, ISSN: 1698-1006

15
L’activité du commerce électronique reçoit habituellement la traduction dans un outil
juridique classique : le contrat. Toutefois, celui-ci se conclue nécessairement à distance et
prend donc la forme électronique ou digitale. Comme tout acte juridique, pour être validé,
nécessite une signature. Ainsi, pour le contrat électronique, il faut créer une signature
électronique permettant d’identifier les cocontractants. Pour comprendre le fonctionnement
du contrat électronique , Nous nous appuierons sur l’interview fait par le journal Al Bayan et
laila conseillère juridique,doctarante chercheuses en droit social

Premièrement nous montrerons la différence entre un contrat électronique et un contrat


classique puis comment le contrat électronique fonctionne et Comment le législateur
marocain sécurise le contrat électronique ?

Quelles sont les différences entre un contrat électronique et un contrat classique ?


Les différences entre les deux types de contrats sont essentiellement formelles et reposent sur
les circonstances suivantes : le contenu de l’accord n’est pas recueilli dans un document
papier, mais au sein d’un fichier numérique, les parties ne sont pas présentes dans le même
lieu physique, lors de la signature, mais l’accord est conclu à distance et le consentement est
exprimé par voie électronique, par la signature électronique du contrat ou éventuellement,
d’autres modalités d’acceptation en ligne.
Comment fonctionne le contrat électronique ?

Laila Qamar: Pour faire simple, un contrat électronique est un contrat signé ou conclu par
voie électronique et soumis aux mêmes modalités de fonctionnement que son équivalent
matériel ou papier. Ainsi, le contrat électronique conserve toutes les caractéristiques de base
d’un contrat classique, avec quelques spécificités. Autrement dit, il est régi à la fois par les
règles de droit commun des contrats mais également par des règles spéciales justifiées par la
particularité de sa forme : son immatérialité.

Tout contrat électronique doit respecter les conditions de validité d’un contrat papier : le
consentement des parties, la capacité et l’objet et la cause.
En matière de validité de l’acte, la loi 53-05 affirme l’équivalence entre le support papier et le
support électronique pour tout ce qui touche à l’écrit dans le cadre d’une contractualisation
électronique. Mais cela, à condition que la personne dont émane le contrat soit facilement
identifiable et que le document soit conservé dans de bonnes conditions (de manière à
garantir son intégrité).

16
Comment le législateur marocain sécurise le contrat électronique ?
Le Maroc s’est doté d’un arsenal juridique permettant de sécuriser le contrat électronique,
notamment à travers l’audit obligatoire de sécurité informatique, l’obligation de sécurité en
matière de traitement des données à caractère personnel, la certification électronique, le
cryptage et la répression de certaines infractions.
La pandémie du Covid-19 a mis en évidence la nécessité de développer rapidement des
services publics en ligne afin que les citoyens puissent les utiliser pour s’adresser à distance
aux pouvoirs publics et pour permettre à l’administration et aux acteurs économiques publics
et privés de développer de nombreux télé-services et de contribuer ainsi à l’accélération de la
transformation numérique du Royaume. En ce sens, la loi 43.20 a permis de lever les
différents obstacles juridiques identifiés au développement du marché de la confiance
numérique au Maroc. Les modifications apportées par cette nouvelle loi ont permis
d’encadrer davantage les niveaux non qualifiés en rajoutant un niveau intermédiaire dit «
avancé » à l’instar de la réglementation européenne. Cette loi permet aussi de mettre à
niveau le cadre actuel en encadrant des services de confiance complémentaires pour répondre
aux nombreux besoins exprimés par les acteurs économiques, les administrations et aux
nouveaux usages du numérique.

Par ailleurs, la loi marocaine n° 53-05 sur l’échange électronique de données juridiques a
pour objet de fixer le régime applicable aux données juridiques échangées par voie
électronique, à l’équivalence des documents établis sur papier et sur support électronique et à
la signature électronique. Elle détermine également le cadre juridique applicable aux
opérations effectuées par les prestataires de services de certification électronique, ainsi que
les règles à respecter par ces derniers et les titulaires des certificats électroniques délivrés. En
outre, la loi institue une autorité nationale d’agrément et de surveillance de la certification.
Aussi, le législateur marocain à travers la loi n°07-03 qui a été reproduite à partir de la loi
française dite loi Godfrain, traite toutes les infractions qui touchent les systèmes de traitement
automatisé des données et réprime les intrusions ainsi que les atteintes aux STAD.
Pour l’intrusion informatique, elle prend « plusieurs formes suivant les méthodes utilisées par
les pirates informatiques, créant ou exploitant les vulnérabilités existantes, ou suivant le
temps passé à l’intérieur du système piraté »
A ce niveau, il existe une distinction entre l’accès et le maintien frauduleux dans un STAD
selon la loi n°07-03 qui permet de sanctionner toutes les intrusions non autorisées. Par le fait,
il y a deux types d’accès non autorisés qui peuvent être envisagés :

17
L’accès dans l’espace, qui consiste à pénétrer par effraction dans un système informatique.
C’est-à-dire, l’accès frauduleux. Et l’accès dans le temps, qui s’agit du fait d’outrepasser une
autorisation d’accès donnée pour un temps déterminé. C’est-à-dire, le maintien frauduleux .

Conclusion

18
Le développement du e-commerce au Maroc est lié à la confiance du consommateur et à la
sécurité des réseaux et des échanges électroniques ainsi qu'à la protection des données
personnelles et de la vie privée et la lutte contre la cybercriminalité;

Le comportement des consommateurs vis-à-vis le e-commerce est encore taché de crainte et


de méfiance , c'est pour cela certains textes juridique ont été élaboré pour protéger les e-
consommateurs tel que la loi 31-08.

L'encadrement juridique du e-commerce permet de résoudre plusieurs problématiques


auxquelles sont confrontés les consommateurs lorsqu'ils effectuent des achats en ligne. Il
protège les consommateurs contre les pratiques commerciales déloyales, les fraudes et les
contrefaçons, en leur offrant des recours juridiques adéquats en cas de litige. De plus, il
établit des normes de transparence et d'information qui permettent aux consommateurs de
faire des choix éclairés lors de leurs achats en ligne.

En renforçant la protection des consommateurs marocains, la loi favorise également le


développement du e-commerce dans le pays. En instaurant un climat de confiance, elle
encourage les consommateurs à utiliser davantage les plateformes en ligne.
Cependant, il est important de souligner que l'efficacité de la loi dépend de sa mise en
application rigoureuse et de la collaboration entre les autorités, les acteurs du e-commerce et
les consommateurs eux-mêmes. Il est essentiel d'assurer la sensibilisation des consommateurs
aux lois et réglementations en vigueur, ainsi que de renforcer les capacités des autorités
chargées de faire respecter ces règles.

En conclusion, la loi peut jouer un rôle essentiel dans la protection des consommateurs
marocains et dans l'amélioration de leur confiance dans les transactions en ligne grâce à
l'encadrement du e-commerce. En adoptant des mesures législatives adaptées, en les faisant
respecter et en encourageant une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes,
le Maroc peut garantir un environnement en ligne sûr et fiable pour tous les consommateurs,
favorisant ainsi le développement du e-commerce dans le pays.
Finalement on peut dire que le e-commerce a un avenir brillant au Maroc comme il peut
remplacer le commerce traditionnel à la future.

19

Vous aimerez peut-être aussi