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M HDR - Urb 2018 08
M HDR - Urb 2018 08
Présenté par :
Djamaa Walid
Bouzit Abdelbaki
Thème
Encadreur : Co-Encadreur
- Mme. Krimil Farida -Mr. Abdi Ishak
Je remercie mes très chers parents qui ont tout fait et tout donné pour
que j’en arrive là, merci pour votre amour et votre patience.
Je remercie, enfin toute personne que j’ai oublié, ayant participé de près
A mes sœurs
A toute ma famille
A tous mes professeurs
Remerciements
Dédicace
Table Notations
Introduction générale…………………………………………………………………………1
IV.7 Construction d’une pluie de projet par la méthode double triangle symétrique …….....78
Conclusion générale………………………………………………………………………..102
Références bibliographiques
ANNEXE
Liste des figures
Chapitre I : Généralités sur les barrages
Figure. I.1 : les familles de barrages en béton ............................................................................ 4
Figures II.2 : Inondation de février 1990 sur le haut Rhône : secteur de Bragues, Le Bouchage (source :
CNR)…………………………………………………………………………………………………………..21
Figure II.3 : Crue du Vidourle les 8 et 9 septembre 2002 : sur la route de Montpellier à Quissac……………21
Figure II.4 : La catastrophe dans le département du Var les 15 et 16 juin 2010 : (a) La Nartuby à Draguignan
(source : Le Figaro) / (b) Inondation de la Basse plaine de l’Argens (source : EMIZDC)…………………..21
Figure II.5 : Schéma illustrant la génération du ruissellement par saturation par le haut
(Ruissellement hortonien ou saturation par le bas (ruissellement sur surfaces saturées) ......... 24
Figure II.7 : donne un exemple de modèle pluie-débit très simple. Celui-ci se réduit à un
réservoir unique. La pluie qui pénètre dans le réservoir (variable d’entrée ou forçage) fait
varier son niveau h(t) (variable d’état) qui permet de déterminer le débit Q en sortie du
réservoir (variable de sortie) à travers une loi de vidange. Cette dernière possède un paramètre
qui permet d’ajuster la quantité vidangée. ............................................................................ 26
Figure III.4 : Zone de transition entre les deux domaines géologiques. .................................. 41
Figure III.5 : Versant RG au niveau du site, axes gréseux (rouge) et marneux (jaune). .......... 41
Figure.III.7 : Versants sur les reliefs dans le domaine Numidien, blocs gréseux massifs. ...... 42
Figure .III.8 : Exemple de couche de grès Numidien, massif et aux surfaces arrondies.......... 43
Figure III.9 : Variabilité du faciès flysch dissocié : pôle marneux à gauche et gréseux à droite.44
Figure IV.11 : la courbe de Pluie estimée et débit moyenne maximum par la méthode de
GRADEX. ................................................................................................................................ 72
Figure IV.12 : Les Hydrogrammes des crues pour les différents périodes de retour ............... 77
Figure IV.13 : Forme de « la pluie de projet double triangle symétrique » de Chocat. ........... 78
Figure IV.14 : Hyétogramme d’une pluie de projet par la méthode double triangle pour
différentes périodes de retour………………………………………………………..……….80
Figure IV.16 : Estimation de la rétention de base (Ia) à partir d’un hyétogramme ................. 84
Figure IV.25 : Hydrogramme de crue par la méthode de SOKOLOVSKY (100 ans) ...….. 95
Tableau Ш .15 : Les résultats Débit de pointe pour déférentes période de retour en ( / )...71
Tableau IV.23 : Les entrées à saisir pour chaque fichier de simulation. ................................. 88
é Débit décrue /s
Temps décrue h
δ Coefficient dépendant des caractéristiques du bassin versant -
t intensité de la pluie à l'instant mm/h
durée totale de l’orage h
d profondeur totale de la pluie pour la durée td mm
durée de L’hyétographe triangulaire central h
profondeur de pluie correspondant à la durée mm
excès du cumul des précipitations au temps t mm/h
P Hauteur cumulée des précipitations au temps t mm
Capacité de rétention initiale du sol (initial los) -
S Potentiel maximum de rétention (capacité du sol à capter et -
retenir une pluie d’orage)
CN Curve Number -
le CN utilisé pour l’ensemble du bassin versant par la -
fonction de production
surface de drainage du composé hydrologique du sol
Le coefficient de stockage -
T Le temps de réponse min
m coefficient de débit -
b largeur du déversoir m
H charge d’eau sur le déversoir dépend de la vitesse m
d’approche d’eau
P la hauteur de pelle m
charge global m
vitesse d’approche d’eau m/S
Introduction générale :
Depuis l’antiquité, l’eau joue un rôle très important dans la vie sur terre. L’être humain fait
un grand usage de l’eau, et ce, de multiples manières, mais l’eau n’est pas seulement une
Cette opposition entre le rythme des apports et celui des usages a incité plusieurs
temporaire d’eau dans des réserves représente un des outils majeurs permettant cette gestion.
Le plus souvent, on coupe certains cours d’eau et on construit des réservoirs artificiels dites
les barrages, afin d’accumuler d’importantes réserves d’eau capables de satisfaire aux
Par leur complexité, les barrages, peuvent être considérées comme des ouvrages particuliers,
ils présentent par ailleurs la caractéristique de pouvoir être affectés à différentes fonctions. Ils
jouent cependant deux rôles principaux : celui, d’une part, de stocker les apports d’eau afin de
répondre aux besoins vitaux et économiques des populations (eau potable, irrigation,
fourniture d’énergie, navigation) et celui, d’autre part, de protection contre des effets
destructeurs de l’eau (maîtrise des crues, rétention de sédiments) ou de recours pour le cas de
pénurie en eau.
L’étude des crues est un sujet qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le domaine des
barrage.
HMS) est un modèle très utilisé pour simuler le processus d'écoulement et de précipitations.
donc Cette étude consiste à l’estimation des débits de pointe des crues par différentes
Le premier chapitre, présente une généralité sur les différents types de barrages, leurs
Le second chapitre, présente les processus et les origines de formation des crues ainsi
donc l’estimation des débits de pointe par les différentes méthodes, le traçage de
laminage de crue.
I.1.Introduction :
Dans ce premier chapitre on va parler des barrages de façon générale, sur les différents
types des barrages existants et leurs utilisations par catégorie et forme. On va parler en détail
sur les barrages en terre qui est notre cas d’étude.
Un barrage est un ouvrage artificiel coupant le lit d’un cours d’eau et servant soit à en
assurer la régulation soit à pourvoir à l’alimentation de ville ou à l’irrigation de culture, ou
bien à produire de l’énergie [26]. Ils sont considérés comme des ouvrages hydrauliques qui
barrent sur toute la largeur une section de vallée et créent ainsi une cuvette artificielle
géologiquement étanche [4].
La géologie (nature des roches sur lesquelles sera édifié le barrage, agrégats extraits sur
place) et la topographie (largeur de la vallée), commande le type de barrage utilisé.
Selon la nature du matériau de construction utilisé, on classe les barrages selon deux
grandes catégories :
• Les barrages rigides, en béton ou en maçonnerie,
• Les barrages souples, en enrochement ou en terre.
La plupart des barrages poids sont en massif et plein avec un profil triangulaire. Le
parement amont est vertical ou légèrement incliné, ce sont des ouvrages rigides et en
conséquence leur conception sera aussi conditionnée par la qualité des fondations [4].
Les avantages des barrages poids Les inconvénients des barrages poids
Les avantages des barrages poids sont les Les inconvénients des barrages poids sont les
suivants : suivants :
faibles contraintes dans le béton ; volume d'excavation important ;
faibles contraintes transmises au volume de béton important ;
rocher ; refroidissement artificiel nécessaire
les variations de température ne lors de la prise du béton ;
produisent que des contraintes sous-pression importantes sous la
faibles ; fondation ;
gradient des sous-pressions sous la sensibilité aux tassements ;
fondation faible ; sensibilité aux séismes.
évacuateur de crues peut facilement
être intégré.
Les barrages voûtes sont en effet peu employés pour les retenues de petite hauteur. Les
conditions pour adopter une telle solution sont par ailleurs assez strictes. Nous envisageons
en effet la construction d'un barrage-voûte que lorsque la vallée est étroite et rocheuse Le
choix d'un barrage-voûte est donc à réserver à des situations géomorphologiques bien
particulières.
Les avantages des barrages voûte Les inconvénients des barrages voûte
Les avantages des barrages voûte sont les Les inconvénients des barrages voûte sont
suivants : les suivants :
Le volume du béton est faible ; Les contraintes sont importantes
La fouille est assez petite ; dans le béton et dans le rocher ;
La résistance au séisme est haute ; Les forces sont transmises
Les sous-pressions au niveau de la obliquement dans les appuis ;
fondation sont faibles (la surface de la Moyen risque de tassements ;
fondation est petite). L'échauffement du béton par la prise
du ciment est à considérer ;
L'intégration de l’évacuateur de
crues (grands débits) dans le barrage
est difficile ;
Le gradient des sous-pressions au
niveau de la fondation est très
grand ;
Les sous-pressions dans les fissures
du rocher peuvent provoquer des
glissements d’appuis.
Les avantages des barrages à contreforts Les inconvénients des barrages à contreforts
Les avantages des barrages à contreforts Les inconvénients des barrages à contreforts
sont les suivants : sont les suivants :
Les contraintes transmises par la Très susceptible au séisme. La
fondation au rocher sont moyennes ; résistance à l'accélération latérale est
Les sous-pressions au niveau de la presque inexistante ;
fondation sont faibles ; La fouille est importante ;
Le volume du béton est faible ; Le gradient des sous-pressions au
L’échauffement du béton est faible ; niveau de la fondation est localement
Les risques de tassements sont très élevé ;
moyens. Les contraintes dues au gradient de
température peuvent devenir
importantes.
I.3.2.barrage en remblais :
Les barrages en remblai sont d’un comportement plus souple sous la charge hydraulique.
Comme leurs constructions sont en terre ou en enrochement, ces barrages peuvent atteindre
des dimensions importantes grâce aux progrès de la mécanique des sols et de la géotechnique,
largement utilisées dans leur conception [11].
Les avantages des barrages en remblai Les inconvénients des barrages en remblai
Les avantages des barrages en remblai sont Les inconvénients des barrages en remblai sont
les suivants : les suivants :
Le corps du barrage est très flexible et Mise en place de grands volumes de
adaptable aux conditions du terrain ; matériaux.
Peu susceptible aux tassements et aux Le remblai du noyau en argile est
séismes ; influencé par les conditions
Petite à moyenne fouille. La digue atmosphériques (climat pluie).
n'est pas forcement fondé sur un L’inconvénient majeur est les
rocher sain ; infiltrations à travers le massif.
La compression du sol est faible ;
Le gradient des sous-pressions au
niveau ;
de la fondation ou du noyau est faible.
Dans le cas où la quantité des matériaux imperméables disponibles sur site est insuffisante
pour réaliser tout le corps du barrage, on opte le plus souvent pour un ouvrage à zones avec
un noyau en argile assurant l’étanchéité.
La stabilité du massif sera assurée par des zones perméables appelées recharges .Ces
recharges peuvent être au nombre variables et disposées différemment d’un barrage à un
autre en fonction de la nature du matériau et des conditions spécifiques à chaque barrage. Ce
type de barrages présente toutefois l’inconvénient d’une mise en œuvre plus compliquée et
onéreuse surtout si la vallée est étroite et où le travail mécanisé devient plus compliqué. Un
autre inconvénient, est la nécessité de séparer par des filtres de transition les différentes zones
[5].
Notons que le noyau étanche peut être trouvé sous forme vertical ou incliné et parfois
remplacé par un diaphragme en béton au ciment ou bitumineux.
Ce type de barrage en remblai est une solution largement répandue. Le barrage consiste en
deux corps d’appui amont et aval qui garantissent la stabilité du noyau centrale situé entre les
deux, lequel constitue l’élément étanche [4].
F
i
g
.
I
.
9
L’élément étanche (ou très peu perméable), comme par exemple un noyau en limon
argileux, peut dans certains cas être déplacé vers l’amont jusqu’à l’élimination.
Plus le noyau est incliné, plus la pente du parement amont est conditionnée par les
propriétés mécaniques du matériau du noyau [4].
F
i
g
Figure.I.10 : Noyau en argile incliné [10].
Les barrages en terre à masque sont des remblais perméables avec un écran imperméable
appelé masque placé sur le parement amont.
Le corps du barrage est construit avec un matériau quelconque pour autant qu’il soit peu
déformable et pouvant assurer la stabilité au glissement de l’ensemble de l’ouvrage.
F
i
g
u
r
e
.
I
.1Figure I.11 : Barrage en terre à masque amont [10].
Le masque qui assure l’étanchéité peut être en béton, en produits bitumineux ou en géo
membrane. La présence de ce masque sur le parement amont présente un double avantage de
pouvoir faire des réparations en cas de dégradation du masque et de permettre de faire des
vidanges rapides sans risque de glissements. [5].
Lorsque les fondations du barrage sont imperméables, il suffit d’assurer la liaison entre
le massif du barrage et sa fondation en réalisant un ancrage du dispositif d’étanchéité pour
empêcher les infiltrations suivant la ligne de contact entre le barrage et sa fondation.
Dans le cas où les fondations sont perméables, leur traitement est indispensable pour les
rendre étanches. Ce traitement est fonction de la nature des matériaux les constituant et de
leurs profondeurs.
Cette solution est adaptée lorsque l’épaisseur de la couche imperméable n’est très grande
car l’exécution de la tranchée et son remblayage se fait d’une manière mécanique.
On appelle paroi moulée un écran vertical construit à partir de la surface des fondations
par excavation sans blindage et rechargé de coulis auto-durcis sable de bentonite avec
ciment ou en béton plastique Figure (I-13).
Cette technique est envisagée dans les terrains meubles et dans les fondations rocheuses
grâce à de nouvelles techniques appelées hydro fraise [5].
Cette technique jeu un rôle principale dans les barrages, elles sont augmenté la stabilité de
barrage et aussi pour les infiltrations.
Les injections sont utilisables aussi bien dans le cas d’une fondation meuble que dans
celui de massifs rocheux plus ou moins fissurés.
Lorsque l’étanchéité de la retenue ne peut pas être réalisée par une coupure au droit du
barrage, la solution consiste à étancher la cuvette totalement ou partiellement à l’aide
d’un tapis en matériaux argileux compactés. On peut adjoindre aux matériaux argileux
des produits d’étanchéité, des polymères synthétiques et de la bentonite pour améliorer
son efficacité Figure (1-15).
I.6. Conclusion :
Dans ce premier chapitre, nous avons mis en évidence les différents aspects des
barrages, leurs formes, ainsi que leurs utilisations, ainsi que les avantages et les inconvénients
de chaque type et enfin nous avons détaillé le type des barrages en terre.
II.1. Introduction :
Les crues constituent un des risques principaux affectant la sécurité des barrages où le un
tiers des accidents graves ayant affecté les barrages sont causés par le passage des crues
d’après la commission internationale des grands barrages(CIGB).
Les évacuateurs de crue sont les organes qui permettent le transit des crues à travers le
barrage.
II.2. définitions :
Dans le cas le plus simple, une crue est seulement caractérisée par le débit maximal
déversé depuis l’amont du barrage. Cela implique la pose d’une hypothèse pessimiste.
Ce débit maximal est considéré comme le débit entrant pendant toute la durée de la
crue.
Dans le cas le plus général, une crue est définie par un hydrogramme, qui caractérise
heure par heure le débit entrant en ( / ) [26].
Les crues représentent une quantité d'eau "extraordinaire" (au sens étymologique du terme)
qui est transportée (avec ou sans débordement) par un système hydraulique (lacs et cours
d'eau). La notion d'extraordinaire est définie à partir de différentes caractéristiques.
La crue s'identifie et se détermine lorsque le débit (ou la hauteur d'eau) au droit d'une ou de
plusieurs sections spécifiques de la rivière dépasse un seuil donné, en général un quantile
nettement supérieur à la valeur moyenne (75%, 80%, 90%...) [3].
Un hydrogramme de crue n’est pas caractérisé seulement par la valeur de son débit de
pointe mais aussi par la valeur du volume de pointe (partie sombre de l’hydrogramme), ainsi
que saturée.
Les principales caractéristiques d’une crue sont représentées dans la figure ci-après :
Où :
Qmax : est le débit de pointe ;
Tm : est le temps de montée de la crue;
Tb : est le temps de base ;
Tc : est le temps de concentration ;
A-B : est la courbe de montée de la crue ;
B-C : est la courbe de décrue ;
C-D : est la courbe de tarissement ;
La surface hachurée représente le volume de la crue.
A l’échelle annuelle, il existerait trois types d’hydrogrammes [24]:
Hydrogramme de type 1 : ce hydrogramme est caractérisé par une seule pointe annuelle
nette ;
Hydrogramme de type 2 : Ce hydrogramme est caractérisé par deux pointes annuelles
nettes ;
Hydrogramme de type 3 : C’est un type complexe d’hydrogramme, ou on peut observer
plusieurs pointes annuelles nettes.
Les différents paramètres cités plus haut peuvent être définis comme suit :
1. Le débit de pointe : appelé aussi débit maximal d’une crue, il caractérise l’intensité
d’une crue pour une probabilité donnée, c’est un débit instantanée difficile à
déterminer.
2. La durée de la crue : c’est le temps pendant lequel le débit du cours d’eau dépasse
un seuil fixé (débit de base).
3. Le temps de montée de la crue : c’est le temps nécessaire pour atteindre le débit de
pointe, c’est un temps assez rapide.
4. Le temps de base de l’hydrogramme : il comprend le temps de montée et le temps
de décrue, c’est le temps entre le début de la crue jusqu’au retour vers le débit de
base.
5. Le volume de crue : c’est le volume d’eau transitée par un cours d’eau pendant toute
la durée de la crue, il représente l’intégrale de l’hydrogramme de crue.
6. La courbe de montée de la crue : c’est la partie représentée par le segment A-B qui
est l’augmentation du débit, elle est aussi appelée courbe de concentration et
correspond au temps de montée de la crue ;
7. La courbe de décrue : elle représente la diminution progressive de débit et le retour
vers le débit de base [24].
Figures II.2 : Inondation de février 1990 sur le haut Rhône : secteur de Bragues, Le Bouchage
(source : CNR).
Figure II.3 : Crue du Vidourle les 8 et 9 septembre 2002 : sur la route de Montpellier à Quissac.
Figure II.4 : La catastrophe dans le département du Var les 15 et 16 juin 2010 : (a) La Nartuby à
Draguignan (source : Le Figaro) / (b) Inondation de la Basse plaine de l’Argens (source : EMIZDC).
Cette section présente un aperçu des principaux processus pouvant être impliqués dans les
crues rapides méditerranéennes.
II.6.1. La pluie :
Le ruissellement hortonien a longtemps été invoqué pour expliquer la formation des crues
rapides méditerranéennes, compte tenu des intensités importantes des précipitations [13].
Figure II.5 : Schéma illustrant la génération du ruissellement par saturation par le haut (Ruissellement
hortonien ou saturation par le bas (ruissellement sur surfaces saturées) [9].
L’une des plus importantes caractéristiques d’une crue est bien la période de retour. Il est
donc nécessaire de l’introduire dans cette partie du travail. La période de retour notée T est
défini comme étant l’intervalle de temps moyen (figure I-10), entre deux évènements dont
l’intensité a atteint ou a dépassé un seuil donné noté s.
La période de retour T, est comptée dans une unité de temps arbitraire, dans l’hydrologie,
c’est le plus souvent l’année. Pour un évènement de période de retour T, la probabilité de cet
évènement de se produire chaque année est 1/T [17].
les variables d’entrée appelées aussi forçages en raison du rôle moteur qu’elles
jouent sur un grand nombre de processus. Il s’agit généralement des chroniques de
pluie et d’évapotranspiration ou de température.
les variables d’état qui correspondent aux variables internes du système et qui
rendent compte de son état
les variables de sortie qui représentent la réponse du système. Il s’agit
généralement des débits à l’exutoire mais aussi parfois de la piézométrie ou d’une
autre variable intéressant le modélisateur
les équations mathématiques qui relient les variables de sortie aux variables
d'entrée et aux variables d'état. Celles-ci permettent de représenter de façon plus ou
Un modèle pluie-débit sert à reproduire des débits, données relativement rares, à partir
de données plus facilement disponibles comme les pluies et certaines caractéristiques du
bassin.
La figure II.7 : donne un exemple de modèle pluie-débit très simple. Celui-ci se réduit à
un réservoir unique. La pluie qui pénètre dans le réservoir (variable d’entrée ou forçage) fait varier son
niveau h(t) (variable d’état) qui permet de déterminer le débit Q en sortie duréservoir (variable de sortie) à
travers une loi de vidange. Cette dernière possède un paramètre qui permet d’ajuster la quantité vidangée.
issus de cette approche ne nécessitent donc pas de calibration. En pratique, les mesures de
terrain ne permettent pas forcément de déterminer la valeur des paramètres à l’échelle de
la maille du modèle. Les modèles issus de l’approche ascendante doivent donc être
calibrés.
2. L’approche descendante considère le bassin versant comme une unité fonctionnelle. Le
comportement du bassin versant est perçu comme celui d’un système dont la réponse
(sortie) est définie par ses entrées (la pluie sur le bassin versant) et ses états. La relation
pluie-débit est à déterminer a posteriori à partir des observations disponibles. Les
paramètres de la relation ainsi obtenue n’ont donc pas de signification physique a priori et
doivent être estimés par calibration [9].
L’évacuateur de crue est un ouvrage annexe dans les barrages, permettant l'évacuation de
forts débits en cas de crue afin de préserver l'ouvrage.
Les ouvrages supérieurs d’évacuation peuvent être de nature très variée et pour une même
surélévation du plan d’eau permettre des déversements d’importance très diverse.
Le plus simple des ouvrages supérieurs d’évacuation est le déversoir à seuil fixe ; sa
capacité d’évacuation est étroitement liée aux conditions de l’écoulement et à sa forme
géométrique, notamment à son profil longitudinal [18].
Il existe deux grands types d’évacuateurs : les évacuateurs de surface et les évacuateurs en
charge (de fond ou de demi-fond). Les évacuateurs de surface peuvent être libres ou vannés.
Les évacuateurs de fond sont vannés (sauf pour les barrages écrêteurs de crue à pertuis
ouvert).
L’évacuateur de surface est constitué au départ de la retenue par un déversoir dont le seuil
de développe en général linéairement. Ce seuil débite dans un chenal dont l’axe peut être
parallèle au seuil (entonnement latéral) ou perpendiculaire à celui-ci (entonnement frontal)
[30].
Evacuateur latéral :
Le déversoir du type latéral est adopté dans le cas où la pente du versant est faible. Ce type
d’ouvrage repose directement sur le sol pas soumis à des tassements sous l’effet du massif du
barrage. L’écoulement dans le coursier est parallèle au seuil (latéralement à l’axe du barrage
sur une rive).
Si la pente du versant est forte, un déversoir latéral conduit à des déblais important et un
déversoir frontal est alors préférable. Ce type de déversoir est également utilisé dans le cas de
débit évacué très important conduisant à une longueur du seuil très importante [29].
Ce type représente l’avantage principal d’une limitation du volume des fouilles avec une
grande largeur déversant.
Evacuateur frontal :
Le déversoir de type frontal est adopté par des pentes du versant fortes. L’écoulement dans
le coursier est perpendiculaire au seuil [21].
Pour les barrages poids BCV ou BCR et à moindre degré, les évacuateurs peuvent être
incorporés au niveau du corps du barrage, on parle alors d’évacuateurs portés. Ces derniers
s’adaptent convenablement aux barrages poids. Néanmoins pour les barrages voûtes,
l’incorporation est plus ou moins difficile et posé souvent des contraintes d’ordre technique
ou économique [20].
L'évacuateur de déversoir Piano Key Weir (PKW) récemment développé, qui est une
structure innovante transmettre des décharges spécifiques très élevées, est une variante des
barrages en labyrinthe traditionnels, d'abord conçu pour éviter certains inconvénients de ce
dernier.
Figure II.10 : Vue du déversoir PKW du barrage de Malarce en France pendant le déversement (Photo avec
la permission d'EDF) [13].
Ouvrage de coursier :
Ces coursiers, destinés à canaliser l’eau à l’aval des pertuis ou des seuils, ne sont à prévoir
que si des dégâts sont à craindre sur le barrage (érosion, éboulements, cavitation, etc.) par le
passage de la lame d’eau, et que de ce fait il faut éloigner du barrage la zone de restitution et
de dissipation d’énergie des ouvrages d’évacuation.
Dans le cas des barrages en remblais, il est particulièrement important de donner une
revanche suffisante aux bajoyers des coursiers quand ils sont implantés à proximité du
barrage, afin de tenir compte de la formation éventuelle d’ondes stationnaires et des ressauts
éventuels liés à l’usure des coursiers, aux décalages éventuels des joints et à l’aération de la
lame d’eau [7].
Dissipateur d’énergie :
Dans Les évacuateurs en charge l’eau transite vers l’aval du barrage par une galerie ou par
une conduite de gros diamètre disposée sous le barrage, ou latéralement en rive. Cette
conduite est alimentée par l’intermédiaire d’un puits ou d’une tour, ou par un déversoir de
surface à crête ronde souvent circulaire, appelé tulipe.
Evacuateur en siphon :
- Calcul usuel.
Ces inconvénients sont :
- Amorçage et le désamorçage.
- Entretient indispensable.
- Débit faible à évacuer.
- Dispositif sur le corps de la digue.
Evacuateur en puits (tulipe) :
La loi de débit est similaire à celle des évacuateurs de surface linéaires en écoulement
dénoyé. Lorsqu'il est noyé, il se comporte comme un orifice à veine moulée.
Comme indiqué précédemment, les évacuateurs vannés peuvent fonctionner à surface libre
ou en charge. Les évacuateurs vannés permettent de contrôler le débit sortant du barrage tout
en maintenant la côte amont à une valeur inférieure ou égale à RN, qui ne peut être dépassé
étant que toutes les vannes contribuant à l’évacuation des crues ne sont pas totalement
ouvertes [7].
II.9.4.l’ouvrage de vidange :
Son rôle principal est de permettre une vidange totale ou partielle de la retenue en cas
d'accident susceptible d'endommager gravement le barrage (renard par exemple) et
nécessitant, de ce fait, une intervention rapide. Sur certains petits barrages agricoles, on
prévoit aussi des organes de vidange (souvent des batardeaux) destinés à vider la retenue
pour cultiver la cuvette en décrue [30].
L'ouvrage de vidange n'est pas forcément conçu isolement. Il peut être combiné soit avec
l'évacuateur de crue (de surface ou en conduite), soit avec l'ouvrage de prise. La conception la
plus courante est le passage d'une conduite sous le corps du barrage. On peut
prévoir un fonctionnement en charge, mais pour les ouvrages relativement importants,
on adopte des conduites à écoulement libre.
Il s’agit d’un organe hydraulique destiné à l’exploitation de l'eau de la retenue (prise usinière,
prise d’eau potable…). Il ne doit pas être considéré comme faisant partie des capacités
d’évacuation des crues.
II.10. Conclusion :
Cette partie de notre étude bibliographique a pour objectif de défini et classée les crues
selon les conditions de l’écoulement et selon les évènements générateur.
Dans ce chapitre nous avons aussi définie le modèle pluie-débit et donnée quelque approche
de ce modèle.
III.1. introduction :
Dans ce chapitre nous allons donner un bref aperçu sur la willaya de Jijel. Ensuite nous
passerons à la description du site du barrage de Kissir ainsi que les études géologiques et
sismologiques.
L’objectif du présent chapitre est de résumer les différentes analyses concernant les
données naturelles du site pour définir la nature de terrain.
III.2.présentation de la willaya :
Jijel est d’abord daïra de Constantine avant de devenir wilaya au découpage administratif
de 1974. Constitué actuellement de 11 daïra et 28 communes, le territoire wilaya d’étale sur
une superficie totale de 2398.69 Km dont 82% sont des montages, avec une population de
572.685 habitants au dernier RGPH de 1998.
En vue d’une meilleure appréhension des traits actuels de la ville de Jijel et son territoire, il
est suggéré une lecture de son histoire en remontant aussi bien à son passé colonial qu’à la
période précoloniale. Grâce à une démarche chronologique, il est abordé comme suit :
D’abord Igilgili, comptoir commerçant fondé par les phéniciens, fréquentée ou occupée
tour à tour par les Romains, les vandales, les byzantins, les arabes les normands, les pisans,
les génois, pour devenir par la suite une base fortifiée des ottomans avant sa conquête par les
français en 1839, et après Djidjelli, ville coloniale française de la petite kabyle, devenue
commune de plein exercice en 1861, et sous-préfecture en 1954.
III.2.2. situation:
Jijel, la ville se trouve sur la côte est algérienne, entre deux grands ports : celui de Bejaia
(90 Km à l’ouest) et celui de Skikda (140 Km à l’Est). Elle est située par 5°47 ̒ de longitude
Est et par 36°49 ̒ de latitude nord.
III.2.3. climat :
Jijel est sous l’influence d’un climat maritime méditerranéen caractérisé par des étés secs et
tempérés, et des hivers doux et humides. Les pluies durent 06 mois totalisant une
pluviométrie de 1200 mm. La température est très douce en été (11° en moyenne au mois de
janvier) et la chaleur est tempérée par la brise de mer en été (26° en moyenne au mois
d’Août).
III.2.4. relief :
III.3.1.Localisation et accès :
L’accès dans la zone du réservoir est facile, il existe une route en terre au long de l’Oued
Takielt sur la rive droite. Dans cette zone l’accédés a la région qui sera inondée se fait à pied.
Le long de l’Oued Kissir, il est possible un accès partiel par une route en terre sur les deux
rives, jusqu’aux zones en amont du réservoir.
III.4.1. Topographie :
Le relief topographique du site est un étranglement assez accentue dont les flancs sont
constitués de grands affleurements rocheux irréguliers. Dans cette gorge on trouve l’ancien
pont et l’ancienne partie de la route RN43. Sur la rive gauche il y a un ancien tunnel routier.
Cette gorge est définie par une vallée encaissée d’une largeur de 100 – 150m environ et
d’une longueur de 150m environ, après laquelle les rives ont une pente plus douce et la vallée
s’ouvre en amont et en aval sur une largeur de 300m environ.
Le flanc gauche à une pente moyenne de 30 degrés et le flanc droit à une pente de 20 degrés
environ. Le font de la vallée est constitué d’une plaine alluvionnaire ou le lit du cours d’eau
forme un méandre.
La limite entre les deux domaines correspond à un contact tectonique qui se présente sous
deux formes principales :
■ Un contact sub-vertical en rapport avec ce même front mais affecté par une tectonique
complémentaire (plis ou faille) qui reste encore à préciser, vu au niveau du site même.
Cette limite est globalement orientée selon une direction proche de l’Est-Ouest et parallèle
à l'axe du projet.
La rivière Kissir coule globalement du Sud vers le Nord et passe du domaine dit Dissocié
au domaine Numidien au niveau du contact entre les formations marneuses dissociées (au
Sud) et l'imposante barre gréseuse numidienne verticalisée (au Nord). La vallée est très
fortement rétrécie à ce niveau d'où l'implantation morphologiquement favorable du projet.
Du fait des différentes natures lithologiques rencontrées, le site présente des morphologies
assez contrastées :
■ En amont de l'ouvrage, la vallée creusée dans les flyschs Dissociés s'ouvre largement et
comblée par les alluvions Les flancs des rives droites et gauches sont caractérisés par des
pentes modérées et une alternance de Dépressions et arêtes perpendiculaires à la vallée
apriori faiblement recouvertes de colluvions et formations d'altération.
Figure III.5 : Versant RG au niveau du site, axes gréseux (rouge) et marneux (jaune).
■ A l'aval immédiat de l'ouvrage la vallée entaille une imposante barre gréseuse verticale, les
rives sont très abruptes et rocheuses.
■ A l'aval la vallée entaille les grès Numidiens avant de s'ouvrir sur une plaine alluviale et
côtière (la mer n'est qu'à 350 m du site).
Figure.III.7 : Versants sur les reliefs dans le domaine Numidien, blocs gréseux massifs.
1. Flysch Numidiens :
- L'épaisseur totale n'est pas connu, l'aspect est monotone et offre peu de points de
repère stratigraphiques fiables.
- Le débit des couches est métrique, et les affleurements montrent des ensembles
massifs atteignant parfois plus de 20 à 30 m d'épaisseur, formant des barres gréseuses
souvent discontinues qui se répètent dans le paysage.
- L'action de l'érosion et de l'altération donne un aspect plutôt mamelonné à l'ensemble
recoupé par une abondante fracturation.
- La teinte à l'affleurement est brun beige avec des zones sombres.
- Les grès sont durs et résistants à la cassure. Ce dernier est irrégulier, beige avec des
nuances rougeâtres brunes voire violacées.
- Les grains ont 1 à 2 millimètres de diamètres et sont sub arrondis mats.
- Le ciment est abondant, environ 50 %, et clair. La porosité apparente semble faible.
- Aucun fossile n'a été rencontré, en revanche des figures sédimentaires peuvent aider à
définir la polarité des bancs.
Figure .III.8 : Exemple de couche de grès Numidien, massif et aux surfaces arrondies.
2. Flyschs Dissociés :
- Cette formation est caractérisée par une alternance de bancs de grés et de bancs de
marnes plus ou moins argileuses.
- Les grés sont beiges clairs et le grain est fin, la cassure nette. Les marnes sont beiges à
grises.
- Les proportions relatives entre ces deux matériaux permettent d'individualiser trois
principaux types de Flyschs Dissociés.
Les couches de grès ont environ 50 centimètres d'épaisseur, séparées par des inter-banques
marneux de 2 à 5 centimètres d'épaisseur L'ensemble peut atteindre 10 à 15 mètres
d'épaisseur et constitue des barres résistantes bien visibles dans le paysage du site. Elles sont
affectées par une fracturation assez forte.
Ces niveaux peu compétents forment des dépressions bien marquées, leur épaisseur peut
atteindre 50 à 100 m sur le secteur investigué.
Figure III.9 : Variabilité du faciès flysch dissocié : pôle marneux à gauche et gréseux à droite.
III.4.2.2.Données sismologiques :
l'Algérie a subi plusieurs séismes importants, tels que celui d'EI Asnam, par exemple,du 10
octobre 1980 (Mw = 7.3) ou, plus récemment, celui de Boumerdès, du 21 mai 2003(Mw =
6.8).
Les spectres des séismes de dimensionnement SBE, SMD et SMP sur le site de Kissir ont
été obtenus à partir des éléments propres à l'analyse sismotectonique régionale du site et de
l'analyse de la sismicité historique et instrumentale.
La pertinence de l'évaluation de l'aléa sismique repose sur une bonne compréhension des
processus tectoniques à toutes les échelles. Nous avons, pour cette étude, réalisé une analyse
sismotectonique en plusieurs étapes, qui emboîtent les échelles depuis la tectonique des
plaques jusqu'à l'escarpement sismique. Nous avons par ailleurs suivies les recommandations
de la Commission Internationale des Grands Barrages (ICOLD, 1989).
Figure III.10 : Situation du site du barrage de Kissir et des failles potentiellement sismo-géniques sur
le MNT SRTM (source : NASA)
Tableau III-2 : Récapitulatif des magnitudes (Mw) des séismes de dimensionnement et desvaleurs de PGA
(composante horizontale) obtenues pour chacun deux sur le site du barrage deKissir ; Les plus fortes valeurs de
PGA sont indiquées en rouge.
Une faille le long de l'oued Kissir est mentionnée sur la carte géologique au 1/500000.
En raison :
.
Figure III.11 : Tracé supposé de la faille de l'oued Kissir (pointillé rouge) recoupant un cœurd'anticlinal
(pointillé jaune) ne montrant pas de décalage significatif.
Tour de 56 m de hauteur.
Trois prises étagées à 3 niveaux prolongées par une conduite de 1000 mm de diamètre
empruntant la galerie de dérivation provisoire.
III.5.4.Equipements hydromécaniques :
Prise d’eau : à l’amont vanne de garde plate et vanne papillon, à l’aval vanne papillon.
Vidange : à l’amont vanne wagon de garde, à l’aval vanne papillon et vanne à jet
creux de réglage.
III.8. Conclusion :
D’après l’étude géologique nous pouvons dire que le site contient plusieurs couches
géologiques importantes dans la construction du barrage et l’emplacement de ces ouvrages
d’annexes, surtout l'emplacement de l’évacuateur de crue.
IV.1. Introduction :
L'hydrologie peut être définie brièvement comme la science qui étudie le cycle de l'eau
dans la nature et l'évolution de celle-ci à la surface de la terre et dans le sol.
Par L’utilisation du logiciel DAO « AutoCAD » sur les deux cartes d’état-major d’oued
Kissir à l’échelle 1/25000, la surface du bassin est : [06].
S = 108.02
P = 45.77 Km
=16.85 km
= . [IV.1].
√
Avec :
-P : périmètre du bassin versant en (Km) ;
-S : superficie du bassin versant en(Km²);
Si : Kc = 1 ; le bassin versant est ramassé ;
Si : Kc> 1 ; le basin est allongé.
- Rectangle équivalent :
√ .
= .
+ − [IV.2].
=16.23 Km
√ .
= .
− − [IV.3].
=6.66 Km
- Courbe hypsométrique :
Le point culminant du bassin versant est à la côte 1 543 NGA. Le point bas est à la côte
0NGA. La courbe hypsométrique, représentée par la figure ci-dessous, met en évidence une
distribution régulière des altitudes, avec une altitude médiane de 466 NGA.
H50% = 466 m
Avec :
Hmoy=513 m
- Indice de pente globale I g :
( % %)
= [IV.5].
Avec :
H95% = 72.61 m ;
= . /
- Dénivelée spécifique :
L’indice décroît pour un même bassin lorsque la surface augmente, il était donc difficile
de comparer des bassins de tailles différentes [15].
= .√ [IV.6].
- S : Superficie du bassin versant (Km²).
- : Indice de pente globale m/km.
= 677.85 m
- Temps de concentration :
C'est le temps que met une particule d'eau provenant de point hydrauliquement le plus
éloigné du bassin pour arriver à l'exutoire considéré [25].
1. La formule de Passini :
√ ∗
= . ∗ [IV.7].
2. La formule de Sokolovsky :
.
( ∗ ) .
= ∗ [IV.8].
3. La formule de Venturra :
√
= . ∗ [IV.9].
4. La formule de Giandotti :
√ .
= [IV.10].
.
Le tableau ci-dessous donne les différentes valeurs des temps de concentration qui
obtenues par chaque formule :
La formule de VENTURRA donne une valeur très petite par apport à autre formule, donc on
fait le calcul de la valeur moyenne son cette valeur.
Après le calcul du temps de concentration par les quatre formules et la moyenne, on choisit
le temps de concentration la plus proche à la valeur moyenne.
Donc : = .
- Vitesse de ruissellement :
= [IV.11].
= . Km/h
- La densité de drainage Dd :
∑
= [IV.12].
= . / .
- Le coefficient de torrentialité Ct :
C’est un coefficient qui tient compte à la fois de la densité des thalwegs élémentaires par la
densité de drainage :
∗
= [IV.13].
Le climat de la région d'étude est traité à l'aide des informations issues de la station
climatologique d’oued Kissir.meteo.CR qui est la seule station représentative concernant les
les valeurs des évaporations, température, humidité relative de l’air et le vent. La station
pluviométrique la plus proche du site d’étude est celle de CHEDIA.
La température de l’air :
Sur la base des données obtenues à partir de la station de météo d'oued Kissir, nous
sélectionnons les températures maximum et minimum durant chaque mois et les résumons
dans le tableau suivant :
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû
° 39,69 40,92 29,82 27,32 24,68 28,48 30,57 36,37 43,21 42,55 46,53 41,89
°C 25,04 23,65 18,47 16,68 18,31 21,54 25,41 25,19 25,95 24,11 27,77 27,70
°C 32,36 32,28 24,14 22 21,5 25,01 27,99 30,78 34,58 33,33 37,15 34,8
La source : ANRH
50
45
40
35
la température °C
30
25 Tmax
20 Tmin
15
Tmoy
10
5
0
Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû
mois
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû moy
(%) 69.8 72.4 70.9 72.6 75.3 66.2 73 76.4 72.7 72.6 71.1 69.6 72.85
La source : ANRH
78
76
74
72
Hmd (%)
70
68 humidité
66
64
62
60
Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû moy
mois
L’évaporation :
Moi Sept Oct Nov Déc Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Total
EVP (mm) 2.68 2.53 1.93 1.83 1.69 1.75 2.46 2.73 3.08 3.51 4.34 3.82 32.35
EVP (%) 8.29 7.81 5.98 5.66 5.23 5.40 7.61 8.44 9.52 10.84 13.41 11.81 100
La source : ANRH
16,00
14,00
12,00
Evaporation %
10,00
8,00
Evaporation
6,00
4,00
2,00
-
Sept Oct Nov Dec Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août
MOIS
- La vitesse du vent :
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû moy
(m/s) 3.01 3.43 3.35 3.87 3.78 3.94 3.35 3.06 3.07 2.7 2.87 2.85 3.27
La source : ANRH
4,5
4
3,5
3
Vv (m/s)
2,5
2
Le vent
1,5
1
0,5
0
Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû
mois
IV.4. La pluviométrie :
La répartition des précipitations moyennes mensuelles est donnée par le tableau ci-dessous :
Mois Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû
P (mm) 12.65 26.12 32.24 19.44 25.8 29.64 26.36 14.84 7.72 3.04 2.16 3.64
P% 17.01 11.35 14.01 8.45 11.21 12.88 11.45 6.45 3.35 1.32 0.94 1.58
La source : ANRH
35
30
25
20
p (mm)
15
pluie (mm)
10
0
Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû
Mois
Sur le bassin versant d’étude, il n'existe aucune station pluviométrique, mais au voisinage
de ce dernier on trouve plusieurs stations disposant de séries pluviométriques suffisamment
longues.
On va choisir donc la station de CHEDIA qui est la plus proche et a une série d’observation
de 37ans (1973-2010).
On va effectuer un ajustement de la série des pluies journalières maximales dans par les
différentes lois d’ajustement à l'aide de logiciel « Hyfran », avec une comparaison des
graphes de régression obtenue par les ajustements.
La loi de GALTON a une fonction de répartition qui s’exprime selon la formule suivante :
xi
1 0.5u 2
q = F (xi) = e [IV.14].
2
ln x ln x
u [IV.15].
ln x
LogXi
i 1
LogX
N
- Procédé d’ajustement
1. Classement des valeurs par ordre décroissant (fréquence au dépassement) ;
2. Calcul de la fréquence expérimentale ;
= % = %∗ [IV.16].
%
Avec :
- : Ecart –type ;
- UP% : variable réduite de gauss.
Les résultats de calcul sont regroupés dans le tableau (IV-11) avec la figure (IV-9) :
Cette loi a une fonction de répartition qui s’exprime selon la formule suivante :
e y
F(x) = e
Tel que : y = a (x – x 0 ), Avec :
- classer les valeurs des précipitations par ordre croissant avec attribution d’un rang 1,
2,3…n.
1
Pjmax = y+x0 [IV.17].
Avec :
- Y : variable de la droite de Gumbel :
y = -[ln (-ln (F(x))]
m 0.5
Où : F(x) = [IV.18].
N
Avec :
- : rang de précipitation ;
- N : taille de l’échantillon ;
1
- , x 0 : sont déterminées par la méthode des moindres carrées.
La présentation de la droite de Gumbel est montrée par la Figure (IV-10).
Les résultats de calcul des fréquences expérimentales et des valeurs théoriques sont exposés
dans le tableau (IV-12).
D’après les résultats d’ajustement on constate que les pluies journalières maximales
s’adaptent mieux avec la loi de Gumbel puisque les valeurs de l’intervalle de confiance dans
le tableau de l’ajustement par la loi de GEMBEL plus précise à la loi de LOG NORMAL, et
aussi on voir dans la figure de l’ajustement par la loi de GEMBEL la majorité des points
entre les intervalles de confiance.
Pour une période donnée (24 h) et une fréquence donnée, on peut estimer les pluies de
courtes durées par la loi de BODY.
= ∗( ) [IV.19].
= [IV.20].
Fréquence(%) 2 5 10 50 100
t(h)
(mm) (mm/h) (mm) (mm/h) (mm) (mm/h) (mm) (mm/h) (mm) (mm/h)
1 10.96 10.96 14.86 14.86 17.45 17.45 23.14 23.14 25.54 25.54
2 16.84 8.42 22.84 11.42 26.82 13.41 35.56 17.78 39.25 19.62
3 21.66 7.22 29.37 9.79 34.49 11.50 45.73 15.24 50.47 16.82
4 25.89 6.47 35.10 8.77 41.22 10.31 54.66 13.66 60.32 15.08
5 29.73 5.95 40.31 8.06 47.34 9.47 62.77 12.55 69.27 13.85
6 33.29 5.55 45.13 7.52 53.01 8.83 70.28 11.71 77.56 12.93
7 36.62 5.23 49.66 7.09 58.32 8.33 77.33 11.05 85.34 12.19
8 39.78 4.97 53.94 6.74 63.36 7.92 84.00 10.50 92.71 11.59
9 42.80 4.76 58.03 6.45 68.16 7.57 90.37 10.04 99.73 11.08
10 45.69 4.57 61.95 6.19 72.76 7.28 96.47 9.65 106.46 10.65
11 48.47 4.41 65.72 5.97 77.19 7.02 102.34 9.30 112.94 10.27
12 51.16 4.26 69.36 5.78 81.46 6.79 108.01 9.00 119.20 9.93
13 53.76 4.14 72.89 5.61 85.61 6.59 113.51 8.73 125.27 9.64
14 56.29 4.02 76.32 5.45 89.63 6.40 118.84 8.49 131.16 9.37
15 58.75 3.92 79.65 5.31 93.55 6.24 124.04 8.27 136.89 9.13
16 61.14 3.82 82.90 5.18 97.37 6.09 129.10 8.07 142.48 8.90
17 63.49 3.73 86.08 5.06 101.10 5.95 134.05 7.89 147.94 8.70
18 65.78 3.65 89.19 4.95 104.75 5.82 138.88 7.72 153.27 8.52
19 68.02 3.58 92.23 4.85 108.32 5.70 143.62 7.56 158.50 8.34
20 70.22 3.51 95.21 4.76 111.82 5.59 148.26 7.41 163.62 8.18
21 72.37 3.45 98.13 4.67 115.25 5.49 152.81 7.28 168.64 8.03
22 74.49 3.39 101.00 4.59 118.62 5.39 157.28 7.15 173.58 7.89
23 76.57 3.33 103.82 4.51 121.94 5.30 161.68 7.03 178.43 7.76
24 78.62 3.28 106.60 4.44 125.20 5.22 166.00 6.92 183.20 7.63
Les courbes IDF représentent l’intensité des précipitations en mm/h en fonction de la durée
(1 à 5jours) pour les périodes de retour de 2, 5, 10, 50 et 100 ans
(Figure (IV-11)).
45
40
35
Intensité des précipitation (mm/h)
30
T 2 ans
25
T 5 ans
20 T 10 ans
T 50 ans
15 T 100 ans
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
durée des précipitation (h)
L’estimation des crues révèle une grande importance pour la sécurité de l’ouvrage à
implanter.
Le volume.
Le temps.
- Principe de la méthode :
Le GRADEX est une méthode qui permet d'estimer des débits de fréquence rare allant de
0.01% à 1%. Elle est développée par EDF (Electricité De France) depuis 1966, et elle est
applicable aux bassins versants dont la superficie peut aller jusqu’à 5000 km² et le temps de
concentration, de ruissellement ou d'écoulement est de 1h à 4jours.
La méthode part du principe que lorsque le débit dépasse une certaine valeur, le sol est saturé.
Cette valeur, nommée débit seuil (ou point pivot), peut varier du débit décennal au débit
cinquantennal, selon les sols et les caractéristiques du bassin versant. Ainsi, pendant le temps
de base de ruissellement (assimilé à la durée caractéristique), tout accroissement de pluie
induit le même accroissement en débit [01].
La méthode se base sur l'information apportée par la loi de probabilité de la série
temporelle de pluie pour les valeurs fortes observées chaque année (Pjmax). En effet, on
suppose que la loi de distribution de la rétention du bassin ne change pas pour les pluies
intenses, d'où on déduit le comportement asymptotique des volumes des crues extrêmes à
partir de la distribution de la pluie moyenne maximale annuelle.
La loi de Gumbel est souvent utilisée pour ajuster les séries de pluies maximales et les débits
correspondants [01].
Dans ce cas, le caractère exponentiel de cette distribution est décrit par la pente de la droite
d’ajustement des pluies observées.
A noter que, La pente de cette droite est le Gradient de cette distribution Exponentielle,
d’où le nom de la méthode GRADEX,
= % −
y = - ln (- ln (F (x))).
m 0.5
F(x) =
N
Tableau IV.14
Pour une plus grande sécurité dans le calcul, appliquer un coefficient de pointe pour
transformer le débit moyen max en un débit de pointe.
Les résultats de calcul du débit de pointe pour déférentes période de retour sont résumés
dans le tableau (IV-15) :
Tableau IV.15 : Les résultats Débit de pointe pour déférentes période de retour en ( / ).
D’après les résultats de Pluie estimée, Qmoy et Y= - ln (- ln (F (x))) on trace les courbes
suivantes :
180
160
140
120
P Est (mm)
100 gembel
80
Gradex
60
40
20
0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
y
Figure IV.11 : la courbe de Pluie estimée et débit moyenne maximum par la méthode de GRADEX.
Les formules empiriques sont utilisées lorsqu’on ne possède que peu ou pas de données sur
les débits des crues dans une région (bassin non jaugé). Ces formules sont établies pour de
nombreux cours d’eau et dans divers pays, permettant d’estimer soit des débits maximums de
crues soit des débits fréquentiels à partir de certaines caractéristiques du bassin versant en les
complétant parfois par certaines données météorologiques en particulier la pluviométrie [1].
∗ . .
= ( + ∗ ) + ∗ [IV.21].
Où :
- : Débit maximal en ( /s) de période de retour T années (Débit de pointe) ;
T (ans) ( /s)
10 252,22
50 363,22
100 411,02
1000 569,83
IV.6.2.2.Formule de SOKOLOVSKY :
On a :
( %, ) %
, %= . [IV.22].
=
+
= , % [IV.23].
%= [IV.24].
T (ans) ( /s)
10 527.95
50 636.28
100 718.72
1000 996.65
%
% = [IV.25].
Avec :
T (ans) ( /s)
10 591.68
50 784.54
100 866.11
1000 1135.53
Les résultats de calcul de toutes les formules sont représentés dans le tableau (IV-20).
Tableau IV.20 : Débit maximum des crues pour différentes périodes de retour.
Formule Q 1000 ans (m3/s) Q 100 ans (m3/s) Q 50 ans (m3/s) Q 10 ans (m3/s)
SKOLOVSKY 996,65 718,72 636,28 527,95
POSSENTI 1135.53 866.11 784.54 591.68
FULLER 569,83 411,02 363,22 252,22
GRADEX 1029.31 761.33 280.23 248.4
la moyenne 932.83 689.295 516.07 405.06
é = [IV.26].
é = [IV.27].
Avec :
- =δ (Sokolovski)
1200
Débit de pointe (m^3/s)
1000
800
600 Q 10%
Q 1%
400 Q 0.5%
Q 0.1%
200
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps h
Figure IV.12 : Les Hydrogrammes des crues pour les différents périodes de retour.
Le principe de « la pluie de projet double triangle » a été développé en France par Des
bordes (1974) à partir de l’analyse statistique d’une série chronologique de pluies réelles. Elle
est beaucoup utilisée en France pour le dimensionnement des réseaux d’assainissement
pluviaux [12].
Figure IV.13 : Forme de « la pluie de projet double triangle symétrique »de Chocat [19].
Pour tenir compte du bassin versant caractéristiques de la pluie et de fournir un moyen simple
et facile
cile pour les ingénieurs, un hyétographe
hyétographe à double triangulaire des courbes IDF a été
proposée.
Comme le montre la figure 1, bien que durées t m et td pour un site d'étude déterminé sont
sélectionnés, la distribution de l'hyétographe de conception peut être déterminée à partir d'un
Courbe IDF comme suit :
⎧ ( − ) , ≤ <
⎪
⎪ , ≤ <
( )
( )= [IV.28].
⎨ , ≤ < −
( )
⎪
⎪
⎩( − ) , − ≤ ≤
Avec :
= ( − ) [IV.29].
= +( − ) [IV.30].
Pour td donné et tm, les valeurs correspondantes de d et dm peuvent être obtenues à partir
d'une courbe IDF pour une période de retour spécifiée [19].
- Application de la méthode :
70
60
50
i (mm/h)
40
10 ans
30
100 ans
20 1000 ans
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
temps (h)
Figure IV.14 : Hyétogramme d’une pluie de projet par la méthode double triangle pour différentes périodes
de retour
HEC-HMS est un logiciel distribué qui permet de subdiviser un bassin versant en plusieurs
sous-bassins, qui sont considérés comme ayant chacune des caractéristiques homogènes. Il
est particulièrement bien adapté pour simuler le comportement hydrologique de bassins
versants non urbanisés.
On peut créer avec logiciel HEC-HMS des événements pluvieux hypothétiques, c’est-à-dire
réaliser une simulation à partir de données qui ne sont pas issues de relevés réels, cela peut
s’avérer utile en particulier lorsqu’on veut connaitre les volumes d’écoulements pour
dimensionner des ouvrages d’art, avec HEC-HMS l’utilisateur doit spécifier la hauteur de
précipitation en chaque pas de temps pour une probabilité de dépassement choisi. Les
hauteurs des précipitations sont déduites des courbes HDF (Hauteur-Durée-Fréquence).
HEC-HMS calcul les volumes d'écoulements en soustrayant aux précipitations les quantités
d'eau qui sont stockées, infiltrées ou évaporées sur le bassin versant. L’interception,
l'infiltration, le stockage et 1’évaporation sont représentés par HEC comme étant des pertes
.Les surfaces d'un bassin versant sont classées en deux catégories :
( )
= [IV.31].
( )
Le potentiel S et les caractéristiques du bassin versant sont reliés par les nombre CN par :
= [IV.32].
-CN est le numéro de courbe (Curve Number). Dans USDA-NRCS (1986 et 2004), la relation
empirique suivante est proposée entre Ia et Sr :
= [IV.33].
- λ est l’initiale abstraction coefficient ratio dont la valeur généralement acceptée est0.2. Le
paramètre I représente toutes les pertes avant que le ruissellement de surface proprement dit
ne débute, incluant l’eau accumulée dans les dépressions de surface, interceptée par la
végétation, évaporée et infiltrée avant ruissellement.
La Figure (IV-16) montre comment Ia est estimée à partir de données observées. Tel que
mentionné dans USDA-NRCS (1986), ce paramètre est très variable d’un événement de pluie
à l’autre mais est généralement corrélé au paramètre S.
Le paramètre Sr dépend quant à lui des caractéristiques du sol et ne devrait pas, en principe,
varier d’un événement à l’autre pour un bassin-versant donné.
Tel que mentionné précédemment, Sr est estimé à partir des numéros de courbes qui tiennent
compte de trois facteurs :
= 0.2 S
On obtient donc :
( − . )
=
+ .
L’applicabilité de la Méthode SCS recouvre deux aspects, le premier concernant la taille des
bassins-versants et le second le type d’événements pluvieux à considérer.
Le Service de Conservation des Sols (SCS) des Etats-Unis a établi, à partir de certaines
classes de l’USGS, les "Curve Numbers"(CN) qui sont des coefficients de ruissellement
fonction du type de sol, de son utilisation, des conditions d’humidité antérieures et de leurs
variations dans le temps.
Il existe de nombreuses tables qui permettent d’estimer les CN associés aux catégories
d’occupation du sol et aux groupes hydrologiques de sol.
Pour un bassin versant composé de plusieurs classes d’occupation du sol et de type de sols,
un CN composite doit être calculé par la formule :
∑ ∗
= ∑
[IV.34].
Dans notre cas, nous nous étions limités à la période de routeurs 10, 50et 100 ans.
- L’élaboration du logiciel:
Avant de débuter la calibration, nous avons préparé tous les fichiers de simulations des trois
périodes de routeurs préalablement présélectionnés, en prenant en compte les quatre types
d’averses NRCS.
St = 1.632*Tc [IV.35].
Les résultats de simulation pour les différents périodes de routeur sont dans le tableau (IV-24)
et les figures (IV-17), (IV-18), (IV-19), (IV-20).
-Sim : simulé ;
-CN : Curve Number ;
-Tlag : temps de réponse Tlag (min) ;
Type 1 Type A1
Type 2 Type 3
Type 1 Type A1
Type 2 Type 3
Type 1 Type A1
Type 2 Type 3
Type 1 Type A1
Type 2 Type 3
D’après les résultats obtenus par la simulation, nous observons que les débits de pointe
simulés pour une période de retour 100 ans par l’averse type (2) Qmax (100%)= 728.9 m3/s
et pour l’averse type (3) Qmax (100%)= 693.3 m3/s ont donné des valeurs proches de la
valeur du débit de pointe de projet =1270 / . Ainsi que les types d’averses (2) et (3)
donnent des valeurs maximales de débit de pointe, contrairement aux types d’averses 1 et A1,
qui donnent des valeurs minimales de débit de pointe.
800
700
600
Débit de pointe (m^3/s)
500
400
Q 1%
300
200
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps h
Donc on opte à choisir la valeur d’averse type (2) obtenu par la simulation par logiciel
HEC-HMS Qmax (100%)= 728.9 m3/s parce qu’elle est plus proche au débit de pointe de
projet = 1270 m3/s et que logiciel HEC-HMS utilise plusieurs paramètres lors de la
simulation ce qui donne des résultats plus précis contrairement aux autres méthodes.
Le débit qui passe à travers l’évacuateur de crues (Qe) est inférieur à celui de la pointe de
la crue à l’entrée de la retenue (Qc). L’effet du laminage de crue dépend de la forme de
l’hydrogramme de crues entrant dans la retenue, de la capacité de l’évacuateur et de la forme
de la partie supérieure de la retenue [15].
IV.10.1 Objectif :
Le calcul du laminage de crue permet de réduire les dimensions et le coût des ouvrages
d’évacuation des crues.
Nous retenons la méthode de KOTCHERINE car l’information qu’elle utilise est facilement
accessible. C’est un calcul graph-analytique qui est basé sur les données suivantes :
Ces hypothèses simplifient énormément nos calculs de laminage sans réduire la précision.
= [IV.37].
Avec :
= Avec : S= b. (H+P)
H V Hd débit (m3/s)
M m/s m b=8m b=16m b=24m b=32m b=40m b=48m b=56m b=64m
0,5 0,470 0,511 5,829 11,658 17,487 23,316 29,146 34,975 40,804 46,633
1 0,997 1,051 17,172 34,344 51,516 68,688 85,861 103,033 120,205 137,377
1,5 1,465 1,609 32,556 65,112 97,667 130,223 162,779 195,335 227,890 260,446
2 1,879 2,180 51,326 102,652 153,978 205,304 256,630 307,956 359,281 410,607
2,5 2,251 2,758 73,049 146,097 219,146 292,195 365,243 438,292 511,340 584,389
3 2,589 3,342 97,411 194,821 292,232 389,643 487,054 584,464 681,875 779,286
3,5 2,900 3,929 124,175 248,350 372,525 496,699 620,874 745,049 869,224 993,399
4 3,189 4,518 153,154 306,308 459,463 612,617 765,771 918,925 1072,080 1225,234
= % − [IV.38].
Avec :
Les résultats de l'étude du laminage de crues de l'oued Kissir sont résumés dans le tableau
suivant :
1400,000
b=8
m
1200,000 b=
16m
b=
1000,000
24m
b=
Débit (m3/s
800,000 32m
b=
40m
600,000
400,000
200,000
0,000
0,000 0,500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000 3,500 4,000 4,500 5,000
Hauteur d'eau (m)
IV.11. Conclusion :
Les résultats des caractéristiques morpho métriques, montrent que la densité de drainage est
assez importante, de plus le coefficient de torrentialité semble assez élevé ceci est due
certainement au nombre considérable des talwegs de premier ordre. Quand au temps de
concentration, il semble important (long) puisque le temps qu’a mis une goutte d’eau pour
arriver au point le plus éloigné de l’exutoire est 3.7 heures.
Ceci, explique la complication des chenaux qui traversent les différentes structures et la
forme allongée du bassin versant.
Le passage des mesures ponctuelles des précipitations à une estimation spatiale de celles-ci,
souvent nécessaire en hydrologie, est délicat.
Conclusion Générale :
L’hydrologie est la science de l’étude du cycle de l’eau. Sur les continents, celui-ci se
résume essentiellement à la circulation de l’eau dans les compartiments que sont le sol ou le
compartiments.
réalisation font intervenir des connaissances de la quasi-totalité des domaines techniques des
Un évacuateur de crue est un ouvrage annexe dans les barrages, permettant l'évacuation
ouvrage nécessite une étude des crues pour des différentes périodes de retour.
de Kissir, donc une estimation des débits de pointe des crues au droit de l’évacuateur de crue
du barrage de Kissir par l’utilisation des différentes méthodes empiriques et la simulation par
le modèle HEC-HMS et faire une comparaison entre les résultats de ces différentes méthodes
Après le traitement des séries de pluies journalières maximales, et le calcul des débits
après la simulation par le modèle HEC-HMS nous avons trouvé que la valeur proche au débit
de pointe de projet Q max=1270 m3/s est celle trouvée par la simulation pour une averse de
Enfin après l’estimation des débits de pointe, nous avons proposé une étude de laminage de
crue pour l’hydrogramme de crue obtenu par la simulation pour une averse de type 3.
[4] A. Schleiss et H. Pougatsch : «Les Barrages», du projet à la mise en service PPUR, 2011.
[5] B. Messaid : « Etude de la position efficace des drains dans les barrages en terre », thèse
de Doctorat de l’université Hadj-Lakhdar- Batna-(2009).
[9] C. Mathieu : « Contribution à la prévision des crues sur le bassin du Lez : modélisation
de la relation pluie-débit en zone karstique et impact de l'assimilation de débits », thèse de
Doctorat d’université Montpellier II-(2011).
[11] F. Meraihi, « Etude d’un écoulement in stationnaire al ‘aval des ouvrages hydrauliques
et son influence sur les lits des canaux », mémoire de magister de l’université El Hadj
Lakhdar-Batna, 2009.
[15] J. Louis Bordes : « ouvrage du génie civil français dans le monde : barrages », Comité
génie civil et bâtiment. IESF-(2004).
[17] L. Djemili : « Critères de choix de projet des barrages en terre, étanchéité par le masque
en béton bitumineux », thèse de Doctorat, 2006.
[19] L, Kwan tun. H, Jui-yi: « Design Hyetograph for Typhoon Rainstorms in Taiwan »,
Article in Journal of Hydrologic Engineering, 2008.
[21] M. El Hadj : « Impact de l’érosion hydrique sur l’envasement du barrage Ghrib », Thèse
doctorat de l’Université Hassiba Benbouali de Chlef-(2017).
[22] M. Jean Maurice Durand : « Technique des petits barrages en Afrique sahélienne et
équatoriale » ; EIER-CEMAGREF Éditions-(1998).
[24] N. Souanef : « Analyse fréquentielle des débits max de crues de l’Oued Abiod », Thèse
doctorat de l’Université Mohamed Khider – Biskra-(2015).
[29] PNUD/OPE : « Ressources en eau dans les pays de l’Afrique du nord : Guide
Maghrébin pour l’exécution des études et des travaux de retenues collinaires », 1987.
Abstract
The objective of this work is the study of the hydrological behavior of the dam of Kissir. for
the evaluation of peak flood flows we use different empirical methods and a simulation by the
HEC-HMS soft ware by choosing the SCS unit hydrogram method . We found that the
simulation gave a peak flood flows close to that of the project throughput because the HEC-
HMS model uses several parameters during its computation. Finally we propose a flood
lamination study for the new flood hydrogram obtained
ﻣﻠﺧص
ﻣن أﺟﻞ ﺗﻘﯾ م ﺗدﻓﻘﺎت. اﻟﻬدف ﻣن ﻫذا اﻟﻌﻣﻞ ﻫو إﺟراء دراﺳﺔ ﻫﯾدروﻟوﺟ ﺔ ﻟﺗدﻓ اﻟﻔ ﺿﺎﻧﺎت ﻣن ﺧﻼل ﻣﻔ ض ﺳد ﺳﯾر
اﺧﺗ ﺎر طرﻘﺔ ﻫﯾدروﻏ ارم ﻋن طرHEC-HMS اﻟذروة ﻓﻲ اﻟﻔ ﺿﺎﻧﺎت ﻧﺳﺗﺧدم طرق ﺗﺟرﺑ ﺔ ﻣﺧﺗﻠﻔﺔ وﻧﺳﺗﺧدم ﺑرﻧﺎﻣﺞ
أﻋطﻰ ﻧﺗﯾﺟﺔ ﻗر ﺔ ﻟﺗدﻓ اﻟذروة ﻓﻲ اﻟﻔ ﺿﺎن ﻟﻣﺷروع ﻣﻔ ض ﺳد ﺳﯾرHEC-HMS وﺟدﻧﺎ أن ﺑرﻧﺎﻣﺞ، SCS وﺣدة
وأﺧﯾ ار ﻧﻘﺗرح دراﺳﺔ ﻟﺗﺻﻔ ﺢ اﻟﻔ ﺿﺎﻧﺎت ﻟﻠﻬﯾدروﻏ ارم اﻟﺟدﯾد. ﺳﺗﺧدم ﻋدة ﻣﻌط ﺎت أﺛﻧﺎء ﺣﺳﺎ ﻪHEC-HMS ﻷن ﺑرﻧﺎﻣﺞ
.ﻟﻠﻔ ﺿﺎن