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Université d’Adrar

Faculté des sciences et technologies


Département de Mathématique et Informatique

2 eme année : Informatique

La théorie des graphes


Chapitre 01:
Concepts fondamentaux de la théorie des
graphes

2023-2024 1
Concepts fondamentaux

1.1 Introduction

1.2 Application

1.3 Graphe non Orienté

1.2 Graphe Orienté

1.3 Quelque types de graphe

1.4 Graphe partiel et sous-graphe

1.5 Notion de Degré


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Introduction (1)

La théorie des graphes un outil puissant de


modélisation et de résolution des problèmes concrets
qui nécessitent une solution informatique.
L’histoire de la théorie des graphes débute peut-être
avec les travaux d’Euler ( 1707-1783) au XVIIIeme siècle,
où il proposait une solution au célèbre problème des
ponts de Königsberg (capitale de la Prusse de l’Est,
aujourd’hui renommée Kaliningrad) Euler, 1936.

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Introduction (2)

Le problème posé était le


suivant:
Deux iles A et D sur la rivière
pregel à Königsberg était
reliées entre elle ainsi qu’au
rivage B et C à l’aide de 7
ponts comme le montre le
figure ci-contre:

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Introduction (3)

Le problème posé consistait à partir d’une terre


quelconque A, B, C, D à traverser chacun des 7 ponts une
fois et une seul et à revenir à sont point de départ.
Euler représenta cette situation à
L’aide d’un « Dessin » où les
sommets représentent les terre
et les arrêtes les ponts, comme
le montre le figure ci-contre:

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Introduction (4)

Euler démontra que ce problème n’a pas de solution.


Le problème des ponts de Königsberg est identique à celui
consistant à tracer une figure géométrique sans lever le crayon
et sans repasser plusieurs fois sur un même trait.

Possible ou pas ? 6
Introduction (5)

Euler à prouvé qu’un graphe peut avoir un tel circuit si et


seulement si il n y a pas des sommets ayant un nombre
impaire des arrêtes incidentes.
Königsberg : 4 sommets, tous ayant un nombre impaire des
arrêtes.

Possible ou pas ? 7
Applications

La théorie des graphes est alors développée dans divers


disciplines telle que, la chimie, la biologie, les sciences
sociales, … etc.
De manière générale, un graphe permet de représenter la
structure, les connexions d’un ensemble complexe en
exprimant les relations entre ces éléments.
Les derniers travaux en théorie des graphes sont souvent
effectués par des informaticiens, du fait de l’importance des
aspects algorithmiques ( recherche des solutions). 8
Applications (1)

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Graphe non Orienté

On appelle graphe G = (V, E) la donné d’un ensemble V dont les


éléments sont appelés les sommets ( vertics en Anglais) et d’une partie
de E symétrique ( (x, y) E ( y, x) E) dont les éléments sont
appelés les arêtes ( Edges en Anglais)
Si l’ arête a=(x , y) relie les sommets x et y, on dit que:

x et y sont adjacents
x et y sont les extrémité de a
a est incidente en x et en y
y est le successeur ou voisin de x ( et vice-versa)

Remarque: Le nombre de sommets est appelé ordre du graphe. 10


Graphe non Orienté (1)

Exemple d’un graphe non orienté.

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Graphe Orienté

On appelle graphe orienté G = (V, E) la donné d’un


ensemble V dont les éléments sont appelés les sommets et
l’ensemble E dont les éléments sont appelés les arêtes
Soit l’arête a = (x , y) on dit que:
x et l’origine ou l’extrémité initiale de a
y est l’extrémité terminal de a
y est un successeur de x
x est le prédécesseur de y
x et y sont adjacents
12
Graphe orienté (1)

Exemple d’un graphe orienté

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Graphe orienté (2)

Autrment dit:
Un graphe orienté est défini par le quadruplet :
G= (V, E, I, T) où:
I est l’application extrémité initiale d’un arc défini par:
I: E V
(x, y) I(x, y)= x
T est l’application extrémité terminale d’un arc défini par:
T: E V
(x, y) T(x, y)= y
Remarque: On appelle l’arc dont l’extrémité initiale est confondue avec
l’extrémité terminale une boucle notée a= (x, x) 14
Quelques types de graphe

Graphe simple et graphe multiple (multi-graphe)


Un graphe ne possède pas ni boucle ni d’ arête multiple ( plusieurs
arêtes reliant les deux même sommets)
On défini la multiplicité dans un graphe par le nombre des arêtes
multiples.
Soit p ce nombre, on dit alors que G est un p-graphe.
Un p-graphe est un graphe dans lequel le maximum de

multiplicité est p.

Exemple:

Le graphe d’Euler est graphe multiple.


Graphe Eulérien 15
Quelques types de graphe (1)

Graphe connexe:
Un graphe est connexe s’il est possible à partir de n’importe quel
sommet, de rejoindre tous les autres en suivant les arêtes.
Un graphe non connexe se décompose en composantes connexes.
Exemple:
Les composantes connexes sont {1,2,3,4} et {5,6}.

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Quelques types de graphe (2)

Graphe complet:
Un graphe est complet si chaque sommet du graphe est relié
directement à tous les autres sommets.

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Quelques types de graphe (3)
Graphe biparti :
Un graphe est biparti si ses sommets peuvent être reparti en deux
classes V1 et V2 , telle que deux sommets de la même classe ne soient
pas adjacents.
On le note G=(V1, V2, E) avec V1 V2 = V; V1 V2=
(dans l’exemple ci-dessous, on a V1 = {2,4,5} et V2= {1,3}, ou vice versa).

G= (V1, V2, E) est biparti

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V1 V2
Quelques types de graphe (4)

Remarque:
Un graphe est biparti complet si tout sommet de V1 est adjacent à tout
sommet de V2
Si de plus le graphe est simple, alors G est un graphe simple biparti
complet, on le note Kp-q
Avec |V1|= p et |V2|= q
Le graphe ci-contre est graphe simple
bipartie-complet
il est un K3.2

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Quelques types de graphe (5)

Exemple:
Dans un atelier comportant cinq ouvriers où chacun peut effectuer de 1 à
4 tâches.
Représenter les possibilités d’affectation des ouvriers aux différentes
tâches
Solution:
Les possibilités peuvent être
représentées par un graphe
biparti (G1)
Si chaque ouvrier peut effectuer toutes les tâches,
On obtient un graphe simple biparti-complet. 20
Quelques types de graphe (6)

Graphe planaire:
Si on peut dessiner un graphe G dans un plan sans qu’aucune arête
n’en coupe une autre ( les arêtes ne sont pas forcement rectilignes), on
dit que G est planaire. Le graphe G ci-dessus est planaire.

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Quelques types de graphe (7)

Graphe complémentaire:
Le graphe complémentaire d’un graphe simple G est un graphe simple H
ayant les mêmes sommets et tel que deux sommets de H soient adjacents
si et seulement s’ils ne sont pas adjacents dans G.
c.-à-d.: une arête appartient au graphe complémentaire H si elle
n’appartient pas au graphe initial G.

( G) (H) 22
Graphe partiel et sous-graphe

Soit G = (V,E) un graphe. Le graphe G` = (V,E`) est un graphe partiel


de G, si E` est inclus dans E . Autrement dit, on obtient G` en enlevant
une ou plusieurs arêtes au graphe G.

Pour un sous-ensemble de sommets V` inclus dans V , le sous-graphe


de G induit par V` est le graphe G = (V` , E(V`) ) dont l’ensemble des
sommets est V et l’ensemble des arêtes E(V`) est formé de toutes les
arêtes de G ayant leurs deux extrémités dans V`. Autrement dit, on
obtient G` en enlevant un ou plusieurs sommets au graphe G, ainsi
que toutes les arêtes incidentes à ces sommets.
23
Graphe partiel et sous-graphe (2)

Exemple:

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Graphe partiel et sous-graphe (2)

Un graphe partiel d’un sous-graphe est un sous-graphe partiel de G.


On appelle clique un sous-graphe complet de G.
Dans le graphe G ci-dessus, le sous-graphe K = (V,E) est une clique.

avec V = {1,3,4} et
E = {1,3},{1,4},{3,4}

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Notion de degré

Degré dans un graphe non orienté


Le degré d(v) d’un sommet v de G est le nombre d’ arêtes incidentes à
v ou le nombre de voisins de v .
Attention ! Une boucle sur un sommet compte double ( deux fois).
Exemple:
Dans le multi-graphe ci-contre, on a les degrés :

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Notion de degré (1)

Théorème (Lemme des poignées de mains)

Soit G = (S,A) un graphe simple non orienté, la somme des degrés


des sommets d’un graphe est égale à deux fois le nombre d’arêtes.

Le degré d’un graphe est le degré maximum de de tous ces sommets.


Dans l’exemple ci-dessous, le degré du graphe est 4 ( sommet v3) .
Un graphe dont tous les sommets ont le même degré
est dit régulier. Si le degré commun est k,
alors on dit que le graphe est k-régulier.
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Notion de degré (2)

Degré dans un graphe orienté

Soit v un sommet d’un graphe orienté :


On note le degré sortant ou demi-degré extérieur d’un sommet
v, c’est-à-dire le nombre d’arcs ayant v comme extrémité initiale.
On note le degré entrant ou demi-degré intérieur du sommet v,
c’est-à-dire le nombre d’arcs ayant v comme extrémité finale.
On définit le degré :

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Notion de degré (3)

Exemple:
Trouvez les degrés sortants et entrants de chacun des sommets du
graphe ci-dessous :

Un sommet de degré entrant non nul et de degré sortant nul est


appelé puits, tandis qu’un sommet de degré entrant nul et de degré
sortant non nul est appelé source.
Un sommet n’ayant pas d’arcs incidents est appelé sommet isolé 29
Notion de degré (4)

On appelle graphe réflexif un graphe possédant une boucle sur


chaque sommet.

Un graphe est symétrique si pour tout arc a1=(x, y) appartenant à E,


l’arc a2=( y, x) appartenant également à E.

Un graphe est antisymétrique tout arc a1=(x, y) appartenant à E,


l’arc a2=( y, x) n’appartenant pas à E.

Un graphe est transitif si, quelque soit deux arcs adjacents a1=(x, y)
et a2=(y, z) appartenant à E, alors l’arc a3=(x, z) appartenant à E.
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