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Chapitre 2 : Les céramiques techniques

Première partie : Etude théorique

Introduction :
Malgré les évolutions des résines composites et des ciments verre-ionomères, les
céramiques peuvent encore être considérées comme les biomatériaux permettant
l’élaboration des restaurations les plus esthétiques. Les céramiques ont été
longtemps utilisées surtout pour la confection de dents artificielles pour
prothèses amovibles et l’élaboration de couronnes et de bridges céramo-
métalliques (CCM). Cependant depuis les années 80 l’évolution de ces
matériaux a permis la conception de facettes, d’inlays et d’onlays et même des
couronnes et des bridges sans armature métallique.

Les céramiques actuelles possèdent un large champ d’indications qui vont de la


restauration partielle de la dent, dès que l’esthétique et surtout le délabrement
contre indiquent les résines composites, au remplacement de dents absentes avec
les bridges sans armature métallique en passant par des piliers pour prothèse sur
implants.

Les céramiques techniques ont fait leur apparition avec les applications
industrielles qui se sont développées après la seconde guerre mondiale, par
exemple dans l’aérospatial (moteurs, cellules d’avion, tête de missiles, carreaux
des navettes spatiales, protection contre les débris spatiaux, tuyères propulsives
de fusées), dans l’électronique (condensateurs, circuits intégrés, transducteurs,
isolateurs), dans le biomédical (os artificiels, attelles biodégradables, implants)
ou encore en optique (interrupteurs tactiles, amplificateurs pour laser, lentilles
optiques, appareils de détection infrarouge).

I. Définitions :
1. Les céramiques :
Les céramiques sont des matériaux inorganiques, composés d’oxydes, de
carbures, de nitrures et de borures. Elles présentent des liaisons chimiques fortes
de nature ionique ou covalente. A la différence des verres les céramiques, sont
constituée de 2 phases distinctes : une phase vitreuse, la matrice (désordonnée)
et une phase cristalline dispersée (ordonnée).
L’incorporation de cette phase cristalline dans la matrice vitreuse a permis une
amélioration significative de la dureté et de la résistance des céramiques par
rapport à celles des verres.

On appelle céramique technique, un matériau non métallique et non organique


obtenu par l'action de fortes températures -- une céramique, donc -- et destiné à
des applications industrielles.

2. Les Céramiques techniques :


La céramique technique est une branche de la science des matériaux traitant de
la science et de la technologie de matériaux minéraux non métalliques ayant des
applications industrielles ou militaires. Elle se distingue radicalement des
créations artisanales (poterie) ou artistiques (céramique d'art) ainsi que
des porcelaines à usage domestique. Cette discipline traite notamment de la
recherche et du développement de céramiques présentant les propriétés
physiques particulières, ce qui recouvre la purification de la matière première,
l'étude et la production des composés chimiques nécessaires à la production du
matériau fini, leur formation dans les constituants, et l'étude de leur structure, de
leur composition et de leurs propriétés physiques et chimiques. Ces matériaux
sont par exemple des oxydes, comme l'alumine Al2O3 et le dioxyde de
zirconium ZrO2, des non-oxydes, qui sont souvent des céramiques
ultraréfractaires (borures, carbures et nitrures de métaux réfractaires, céramiques
renforcées de silicium voire de magnésium), ou encore des céramiques
composites, qui sont des combinaisons des deux précédents.
Une céramique technique peut être entièrement cristalline ou partiellement
cristallisée, avec une organisation à grande échelle au niveau atomique ; les
céramiques vitreuses peuvent également avoir une structure amorphe dépourvue
d'organisation à l'échelle atomique, ou avoir un degré d'organisation limité.
L'ASTM définit une céramique comme « une pièce ayant un corps vitrifié ou
non, de structure cristalline ou partiellement cristalline, ou en verre, dont le
corps est formé de substances essentiellement minérales et non métalliques, et
qui est formé par une masse en fusion qui se solidifie en se refroidissant, ou qui
est formé et porté à maturité, en même temps ou ultérieurement, par l'action de
la chaleur »1 ; on peut également ajouter un mode d'obtention à basse
température par précipitation de solutions chimiques hautement purifiées,
comme la synthèse hydrothermale (en), ou par polymérisation, comme
le procédé sol-gel.

On appelle céramique technique, un matériau non métallique et non organique


obtenu par l'action de fortes températures et destiné à des applications
industrielles.

Les céramiques techniques se distinguent des céramiques traditionnelles par une


température de mise en forme plus élevée, un contrôle plus précis des éléments
constituants et des procédés de mise en forme particuliers et plus rigoureux.

3. Les types de céramiques :


Il existe plusieurs types de céramiques techniques :

Les céramiques silicatées sont les plus anciennes. Elles sont principalement
fabriquées à partir de matières premières combinées avec des alumines comme
le silicate d'aluminium.

Les céramiques oxydées se composent principalement d'oxydes de métaux tels


que l'oxyde de zirconium.
Les céramiques non oxydées forment un groupe de matériaux faits de
composés carbonés, nitrogènes et siliconés tels que le carbure de silicium ou
le nitrure d'aluminium.

Ⅱ.Propriétés :

Cette classe de matériaux est caractérisée par des liaisons atomiques fortes

• liaisons ioniques essentiellement pour les oxydes : transfert d'électrons


entre atomes liaison électrostatique entre un cation (+) et un anion (-)
• liaisons covalentes essentiellement pour les carbures et les nitrures :
partage de paires d'électrons entre atomes liaison avec création d'orbitales
moléculaires directionnelles

Ces liaisons sont stables :

• Températures de fusion élevées


• Solides inertes chimiquement : bonne résistance à la corrosion
• Solides stables à hautes températures : matériaux réfractaires

Pas d'électrons libres : les électrons ainsi liés ont du mal à se déplacer
Solides isolants électriques et thermiques.

les cations et les anions sont facilement interchangeables (pour des tailles
similaires) : cations : Na+ , Mg2+ , Ca2+ , Mn2+ , Fe3+ anions : O2- , F- ,
(OH)-

• En dopant ces solides de façon convenable, on peut modifier leur couleur


et leurs propriétés électriques et magnétiques.

Comme il s'agit de liaisons fortes ces solides sont

• très rigides (modules d'élasticité élevés)


• très durs (abrasifs)
• très résistants mécaniquement (en compression)
• résistants à l'usure

Quelques exemples de céramiques techniques et leurs propriétés spécifiques :

• Alumine (oxyde d'aluminium Al2O3): bonne tenue mécanique aux


températures élevées, bonne conductivité thermique, grande résistivité
électrique, grande dureté, bonne résistance à l'usure, inertie chimique
• Nitrure de silicium (Si3N4) : grande dureté, bonne résistance à l'usure et
à l'abrasion, bonne inertie chimique, bonne résistance aux chocs
thermiques.
• Carbure de silicium ou carborundum (SiC): grande dureté, bonne
résistance aux chocs thermiques, grande conductivité thermique, faible
dilatation thermique, excellente inertie chimique
• Nitrure d'aluminium AlN: conductivité thermique élevée, bonne
résistance électrique, transparent aux longueurs d'onde du visible et de
l'infrarouge
• Zircone (oxyde de zirconium ZrO2): excellentes propriétés mécaniques
aux températures élevées, conducteur électrique à T > 1000°C, grande
dureté, bonne résistance à l'usure, bonne inertie chimique, bonne
résistance aux attaques des métaux.
• Pérovskites: elles constituent une vaste famille de matériaux cristallins de
formule (A)(B)O3 comme BaTiO3, CaTiO3, SrTiO3 ou (PbSr)TiO3,
Pb(Zr0.5Ti0.5)O3
• Stéatite (silicate de magnésium (SiO4)Mg2): bonne résistivité électrique
• Cordiérite (silicate alumineux ferromagnésien): bonne résistance aux
chocs thermiques, bonne conductivité thermique
• Mullite Al6Si2O13: bonne résistance aux chocs thermiques, résistivité
électrique importante

Ⅲ.Applications :
Médical: implant dentaires, outils ,....

Les céramiques techniques telle que l'alumine et la zircone sont biocompatibles


et n'ont aucune réaction vis à vis du corps humain grâce à leur excellente
résistance chimique, grâce à une résistance mécanique élevée et les progrès
réalisés dans les techniques de production et de contrôle de qualité qui
garantissent une meilleure fiabilité, la zircone est de plus en plus utilisée pour
les usages médicaux.

Les brackets pour l'orthodontie, les implants dentaires, les outils de coupe pour
la chirurgie sont les principaux produits et domaines d'application actuels.

Chimie: Partout ou les matériaux sont soumis à l'agressivité des produits


chimiques et de la haute température l'alumine (al2o3) et la zircone
(zro2) conviennent bien.
Les creusets, les buses, les valves, les rotors , les stators pour l'injection de
produits chimiques sont pour la plus part fabriqués en alumine ( oxyde
d'aluminium) ou en zircone (oxyde de zirconium)

Micro-technique et horlogerie : exemples d'application: pieces de montres :


composants et habillages horlogers (boitier, platine, carrure, lunette, maillon
bracelet, couronne, axe, ancre, poussoir, pièces du mouvement soumises à
l'usure par frottement..),

Leur résistance à la chaleur, aux frottements et aux agressions chimiques permet


par ailleurs aux céramiques techniques de fortement intéresser les secteurs des
transports et de l'énergie. Elles apparaissent ainsi dans les supports
de catalyseurs ou dans les bougies d'allumage tout comme dans les éléments de
batteries ou dans les combustibles nucléaires.

Le secteur de l'aéronautique et du spatial, quant à lui, fait largement appel à


des matériaux composites à matrice céramique. Car leurs propriétés thermiques
conjuguées à leur fiabilité mécanique leur permettent de rester opérationnels
dans des conditions extrêmes.

Isolateurs électriques, supports d'éléments chauffants, protections thermiques,


éléments de broyage, composants mécaniques, poudres abrasives, outils de
coupe, réfractaire pour la sidérurgie, billes de roulement, bagues d'étanchéité
pour le moulage des métaux, soupapes (automobile); blindage des tanks et des
hélicoptères; circuits imprimés, colonnes thermiques, fenêtres pour radar,
creusets pour la fonderie.

Deuxième Partie : Etude expérimentale


PRÉPARATION DE LA MATIÈRE PREMIÈRE POUR UNE CÉRAMIQUE
TECHNIQUE

Cas de ZnS

Partie Expérimentale

La synthèse des poudres est une étape clef du procédé d’élaboration de


céramiques transparentes par frittage de poudres. Elle conditionne les qualités
optiques et mécaniques du matériau fini

L’obtention d’une grande transparence nécessite:

 la préparation de poudres pures


 Nanométriques
 Mono-disperses
 Morphologie sphérique

Dans notre cas, nous avons choisi d’utiliser la thioacétamide comme agent
sulfurant, permettant l’obtention de la poudre finale quasi-pure en une seule
étape.

Mode opératoire :

Eshuis et al ont étudié la précipitation homogène de ZnS à partir de différentes


solutions acides d’ions Zn2+ et de thioacétamide en fonction de quatre
paramètres :

pH ,Nature de l’anion,Viscosité ,Vitesse d’agitation

Ils proposent un processus de précipitation de ZnS en quatre étapes :


Le pH de la solution est le paramètre qui influe le plus sur la formation du
solide

Pour ces auteurs, l’obtention de particules sphériques mono-disperses nécessite


un pH < 2

Particules sphériques de ZnS précipité à pH 1 (méthode Eshuis)

Analyse de la poudre précipitée:

La poudre précipitée, puis séchée à l’étuve à 70°C, a été caractérisée à l’aide des
méthodes d’analyse suivantes : diffraction des rayons X, mesure de surface
spécifique, étude granulométrique, observation au microscope électronique à
balayage (MEB), analyse EDS et spectrométrie IR à transformée de Fourier
(FTIR)

Diffraction des rayons X

Diffractogramme RX de la poudre précipitée de ZnS


Les pics de diffraction sont larges indiquant un mauvais état de cristallisation.
Ce résultat n’est pas surprenant compte tenu des conditions opératoires de type «
chimie douce » utilisées pour la synthèse. Les pics correspondent à ceux de la
phase cubique mais la largeur des raies de diffraction ne permet pas d’infirmer
ou confirmer la présence d’une phase hexagonale minoritaire

Surface spécifique

La surface spécifique de la poudre de ZnS a été déterminée par adsorption


d’azote à la pression relative P/P0 de 0,3 (30%N2/70%He) (méthode du point
unique) à la température de l’azote liquide (77 K).

Préalablement à la mesure, la poudre est dégazée pendant 30 minutes à 250°C


sous flux N2/He afin d’éliminer les espèces physisorbées à la surface de
l’échantillon.

On obtient une valeur de surface spécifique élevée: 250 m2 .g-1

Granulométrie de la poudre :

La taille des grains se répartit en deux fenêtres distinctes :

Une première fenêtre comprise entre 0,07 et 4 µm ; Deuxième entre 4 et 19 µm


La deuxième fenêtre semble correspondre à des tailles d’agglomérats constitués
de grains de la première fenêtre. En effet, lorsque la poudre, initialement mise en
suspension dans l’eau, est agitée par ultrasons pendant 30 minutes, on observe
une diminution de la quantité de « gros » grains au profit des « petits » grains
Distribution de la taille des grains de la poudre de ZnS obtenue par précipitation

La poudre obtenue juste après précipitation a donc tendance à s’agglomérer.


Cette tendance s’explique par la valeur élevée de la surface spécifique mesurée
(250 m².g-1 ) qui confère à la poudre une très grande réactivité Plus la surface
spécifique d’une poudre est élevée, plus la tendance à l’agglomération est forte,
mais plus la réactivité au frittage est importante. Nous avons vu que
l’élimination des agglomérats peut se faire par traitement par ultra-sons de la
suspension.

Distribution de la taille des grains de la poudre ZnS obtenue par précipitation


après exposition aux ultrasons pendant 30 minutes

Microscopie Electronique à Balayage (MEB):


Les images MEB de la Figure mettent en évidence des particules parfois
agglomérées de taille comprise entre 0,1 et 1 µm Un fort grossissement (X 50
000 à droite) montre que ces particules sont des agglomérats de particules plus
petites de géométrie sphérique dont le diamètre est voisin de 100nm.
On visualise ainsi les agglomérats, formés de particules primaires, mis en
évidence par les mesures granulométriques. La taille nanométrique des
particules primaires confère à la poudre un état très divisé qui explique sa
surface spécifique élevée (250 m2 .g-1 )

Images MEB de la poudre de ZnS obtenue par précipitation à différents


grossissements

Analyse EDS:

Analyse EDS de la poudre de ZnS obtenue par précipitation

La microanalyse par EDS réalisée sur plusieurs agglomérats montre la présence


de traces d’oxygène

Ces dernières peuvent être dues à la présence d’espèces physisorbées (ex :


groupements OH) en surface des particules très réactives
Etude de la pureté chimique de la poudre par FTIR:

Le précipité est alternativement lavé avec de l’eau distillée puis séparé par
centrifugation afin d’éliminer les produits de départ mis en excès (la
thioacétamide) et autres espèces en présence au cours de la précipitation

Pour s’assurer de leur élimination, une étude par FTIR est réalisée aux
différentes étapes de lavage du précipité

Avant lavage, les principales bandes d’absorption observées sont :

3200-3600 cm-1 : vibrations d’élongation symétrique

1600 cm-1 : déformation de la molécule d’eau

400-900 cm-1 : bande large de vibration de la liaison Zn-O

980, 1200 et 1400 cm-1 : vibrations de la liaison S-O

1400 cm-1 : vibration de la liaison N-O

Etude de la pureté chimique de la poudre par FTIR:

Les lavages successifs à l’eau permettent de diminuer la bande d’absorption due


à la présence de liaisons
N-O dont l’origine n’a pu être identifiée

 Synthèse des poudres 100 1400 cm-1 est caractéristique de liaisons S-O
puisque les bandes à 980 et 1200 cm-1 qui lui sont apparentées restent
inchangées

 Les bandes d’absorption de l’eau et de la liaison Zn-O ne peuvent être


éliminées par simples lavages

(Un traitement supplémentaire sera nécessaire à la purification de la


poudre)

L’analyse FTIR de la poudre précipitée a mis en évidence la présence, outre des


bandes d’absorption de l’eau, des bandes d’absorption relatives aux liaisons S-O
et Zn-O

La présence de traces d’oxygène peut s’expliquer par la grande réactivité de la


poudre vis-à-vis de l’atmosphère environnante

Pour éliminer ces dernières, nous avons réalisé un post-traitement (sulfuration


sous H2S) de la poudre.

Traitement de la poudre de ZnS:

Conditions de traitement sous H2S/N2:

 La poudre est étalée sur une faible épaisseur dans une nacelle en silice
placée dans la zone isotherme d’un four tubulaire horizontal

 Le tube réactionnel est purgé pendant quinze minutes à température


ambiante, d’abord sous azote, puis sous mélange 10%H2S-90%N2

 On programme ensuite une montée en température du four jusqu’à la


température de traitement à une vitesse de 10°C/min. Différentes
températures ont été testées : 200°C, 400°C, 600°C et 700°C

 Après un palier de 2 heures à ces températures, on coupe le courant de


H2S/N2 et on effectue le refroidissement sous azote

 La poudre est conservée dans le four sous courant d’azote jusqu’à son
utilisation pour l’étude ultérieure du frittage
Four tubulaire horizontal

Traitement de la poudre de ZnS:

Diffraction des rayons X:

On observe une évolution de la cristallisation de la poudre en fonction de la


température de traitement On identifie la présence conjointe de la phase cubique
et de la phase hexagonale. D’un point de vue quantitatif, la phase cubique est
nettement majoritaire.

Surface spécifique( Après traitement ):

On obtient une surface de 8 m2 .g-1 , valeur bien inférieure à celle obtenue pour
la poudre non traitée.
Ceci peut expliquer la faible réactivité de la poudre vis-à-vis des vapeurs
notamment son insensibilité à l’hydratation, mise en évidence par l’analyse
thermogravimétrique.

Granulométrie de la poudre après traitement sous H2S :

Après traitement sous H2S, la figure représente la distribution de tailles des


grains de la poudre ZnS après sulfuration

On observe que la population 4-19 µm a disparu et que la taille des grains est
sensiblement plus faible

Le traitement sous H2S semble apporter un rôle bénéfique quant à l’obtention


d’une poudre mono-disperse, critère favorable à la densification et la réalisation
d’une microstructure homogène de la céramique après frittage

Microscopie Electronique à Balayage (MEB) et analyse EDS :

La figure présente les clichés MEB de la poudre après traitement sous H2S à
600°C pendant 2h.

Par comparaison avec la poudre non traitée

On distingue notamment sur le cliché à fort grossissement davantage de grains


individualisés et de taille plus homogène. Celle-ci demeure cependant inchangée
(voisine de 0,1 µm)
Ceci est en accord avec l’analyse granulométrique montrant une population
unique de grains

Analyse EDS:

La microanalyse EDS montre que le traitement sous H2S/N2 de la poudre a


permis d’éliminer les traces d’oxygène. Les pourcentages atomiques mesurés en
zinc et soufre donnent une composition proche de la composition
stœchiométrique ZnS

Etude de la pureté de la poudre traitée sous H2S par FTIR

Les bandes d’absorption caractéristiques de liaisons O-H, Zn-O et S-O


observées sur la poudre précipitée après lavages à l’eau et à l’éthanol sont
toujours présentes après traitement sous H2S/N2 à 200°C et 400°C

Leur élimination complète nécessite un traitement à une température T≥600°C


Conclusion:

Le procédé de synthèse des poudres de ZnS a consisté en la précipitation en


milieu basique à partir de thioacétamide et de chlorure de zinc.

o Des analyses par spectroscopie infrarouge sur la poudre obtenue ont


permis de mettre en évidence la présence de traces d’oxygène ainsi que de
molécules d’eau.

o Une étape de sulfuration a été ajoutée au procédé afin de purifier la


poudre.

o Cette étape a permis également de diminuer la forte tendance de la poudre


brute à l’agglomération tout en conservant la taille des grains.

o On obtient une poudre mono-disperse, constituée de grains de taille de


l’ordre de 100 nm (analyse MEB), de structure cubique et possédant une
bonne surface spécifique.

Ces critères sont primordiaux pour l’étape de la densification et l’obtention


d’optiques céramiques

Frittage:

Le protocole d’élaboration d’une pièce céramique comporte trois étapes :

• Synthèse de la poudre

• Mise en forme à froid


• Frittage

Porosité diminué

Le frittage permet de transformer le comprimé de poudre (corps cru mis en


forme à froid) en une masse solide et cohérente par l’effet de la température

la consolidation sous l’action de la chaleur, d’un compact granulaire, sans fusion


totale de celui-ci

Si, au cours de cette consolidation, une partie de la matière atteint son point de
fusion, on parle de frittage en phase liquide, dans le cas contraire, on parle de
frittage en phase solide.

Ces deux types de frittage, faisant appel à des concepts différents - mouillabilité
et viscosité pour le frittage en phase liquide, défauts ponctuels pour le frittage en
phase solide - impliquent des mécanismes différents.

Etude du frittage par Hot Pressing :

Pour la détermination des paramètres de frittage:

- pression comprise entre 50 et 60 Mpa

- température de frittage dans le domaine 925°C-950°C


- temps de palier compris entre 30 minutes et une heure et demie - - poudre de
ZnS constituée de particules de taille inférieure à 1-2 µm

Photographie du dispositif hot pressing (à gauche); intérieur du four avec moule


en graphite en position sur la presse (à droite)

La Figure présente les diffractogrammes de rayons X obtenus sur les céramiques


frittées à 900°C et 950°C on montre la présence d’une phase cubique majoritaire
et d’une phase hexagonale très nettement minoritaire.

Analyse par MEB:

Les images de la surface nous renseignent seulement, et de manière très


approximative, sur la quantité et la répartition de la porosité à la surface des
échantillons
Dans l’échantillon fritté à 900°C, les pores sont disséminés un peu partout sur la
surface et sont homogènes en taille.

Dans l’échantillon fritté à 950°C, il existe des zones où la porosité semble avoir
disparu et des zones où, au contraire, les pores semblent avoir augmenté en
taille.

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