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Ayman 97-Converti
Ayman 97-Converti
Intitulé de recherche :
L’INDUSTRIE CERAMIQUE
3 Définition ........................................................................................................ 23
3.1 Historique des céramiques : .................................................................................. 24
3.1.1 Les céramiques covalentes : ..................................................................................................... 25
3.1.2 Les céramiques ioniques : ......................................................................................................... 25
9 Conclusion : .................................................................................................... 47
3
1 Historique :
L'homme a de temps immémoriaux réalisé les possibilités plastiques qu'offraient une terre
humide, réduite à l'état de pâte ou de boue, façonnée, et simplement laissée à sécher à l'air ou au
soleil. Placées sur les bords des grands fleuves les premières sociétés ont trouvé dans les limons
déposés par les eaux une matière ductile facile à travailler prenant et conservant sans peine une
forme convenable pour contenir les grains et acquérant assez de solidité pour être transportée
sans rupture à quelque distance du lieu de fabrication.
Il a dû de même remarquer très tôt qu'une terre, abandonnée à côté du feu, acquérait en solidité et
en dureté. On lui enlevait surtout l'inconvénient de se délayer dans l'eau. L'archéologie fait état
dans toutes les sociétés de poteries non-cuites, ensuite des poteries cuites.
Mais les vases (figure 1) qui ne sont pas cuits à des températures élevées ou qui ne doivent pas à
des compositions convenables la propriété d'être imperméables restent poreux et absorbants. Un
grand et nouveau progrès a donc encore été réalisé le jour où l'on a su recouvrir cette terre
poreuse d'une couche vitreuse imperméable, d'une glaçure. C'est alors que les poteries ont
présenté les deux éléments caractéristiques des poteries modernes, le corps du vase ou la pâte et
la glaçure - c'est-à-dire le vernis, l'émail ou la couverte. C'est en perfectionnant les pâtes et les
glaçures qu'on a développé les progrès de cette industrie qui sera d'abord présente dans des
usages domestiques, comme matériau de construction, puis sera étendue à tous les usages de
l'industrie.
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À partir du XIXe siècle, toutes les industries ont avec la céramique des rapports plus ou moins
directs, recevant des ustensiles indispensables, qui doivent beaucoup aux progrès réalisés par la
céramique. La construction, la chimie, les manufacturiers, l'agriculture, la métallurgie, la
verrerie, empruntent à l'art céramique de nombreux matériaux: briques, tuiles,
carreaux, porcelaine sanitaire, appareils pyrotechniques, tuyaux de drainage, briques
réfractaires, pots de verreries, etc... Et par réciprocité naturelle, l'art céramique se développe et
prospère à son tour sous l'influence des progrès réalisés par le mécanicien, le chimiste, le
physicien. Dans les sociétés industrielles occidentales, l'art céramique devient aussi l'art de
l'ingénieur. Les céramiques sont sollicitées, thermiquement, chimiquement, électriquement,
mécaniquement et caractérisées. On utilise de nouvelles pâtes, on trouve aux céramiques de
nouvelles définitions, des applications dans de nouvelles disciplines: en électricité, en
aérospatiale, etc.
Des considérations historiques d'une puissante valeur rattachent les céramiques à l'étude de
l'histoire des peuples, à celle des diverses phases de la civilisation, à celle enfin des progrès des
arts toutes rassemblées dans une discipline annexe de l'archéologie, la céramologie. Si les
premiers indices d'utilisation de la céramique au Paléolithique (~29000 av. J.-C.) relèvent du
domaine cultuel, son utilisation domestique (plats et jarres) apparait au Néolithique (~10000 av.
J.-C.), avec la sédentarisation des peuplades. Son utilisation comme moyen d'expression
artistique se développe ensuite et témoigne de l'art de vivre des civilisations qui lui donnent des
formes et des décorations de plus en plus élaborées : vases grecs, poteries
précolombiennes, céramique et porcelaine chinoises(Figure 2), céramique et porcelaine
d'Europe et du Moyen-Orient [2].
Dans ce manuscrit nous définissons les matériaux comme les solides utilisés par l'homme pour la
fabrication d'objets qui constituent le support de son cadre de vie.
Souvent les matériaux sont caractérisés par leurs fonctions ou leurs propriétés les plus typiques :
matériaux à haute résistance mécanique, conducteur électrique, aimant permanent, etc....
6
2.2 Propriétés des Matériaux :
Le comportement d'un matériau est caractérisé par sa réaction à une Sollicitation. On définit une
propriété d'un matériau comme étant la mesure d'un comportement par un essai on peut
distinguer trois catégories de propriétés selon le type de sollicitations extérieures [6].
Les divers matériaux peuvent être classés suivant leur composition, leur microstructure ou leurs
propriétés.
• Métaux et Alliages.
• Polymères Organiques.
• Céramiques.
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Cette classification peut être examinée à l'aide du tableau périodique des éléments figure 5, la
majeure partie des éléments (à gauche et au centre du tableau de Mendeleïev) sont des métaux, la
partie de droite du tableau périodique est occupée par les non-métaux comme l’oxygène.
A température ambiante, la plus part des métaux sont des solides atomiques. Les métaux les plus
utilisés sont le fer, l'aluminium et le cuivre.
Sont en général, les combinaisons de deux ou plusieurs métaux comme le cas des laitons
(alliages de cuivre et de zinc), mais ils peuvent également contenir des éléments non métalliques.
Parmi ce type d'alliage on trouve par exemple les aciers (alliages fer - carbone). Figure 6
8
Figure 6 : alliages fer – carbone.
La liaison métallique est une liaison forte non orientée et les atomes des métaux ont tendance à
adapter l'arrangement le plus compact possible. Ceci explique l'apparition des structures
cristallines simples et de haute densité. La figure 7 décrit la structure à empilement maximal
pour des sphères (atomes) de même diamètre. Cette structure peut se construire par empilement
successif des couches d'atomes sphériques.
Tous les métaux à liaison métalliques cristallisent suivant un des trois systèmes CFC, HC, CC. Il
faut noter que le système cristallin exerce une très grande influence sur les propriétés physiques
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du métal. En particulier, on observe que les possibilités de déformation plastique plus restreintes
pour les réseaux hexagonaux que pour les réseaux cubiques.
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a) Sites interstitiels :
Dans les réseaux cristallins, les espaces vides situés entre les atomes sphériques constituent les
sites interstitiels. Ces sites peuvent servir largement pour des atomes (alliages) de petit diamètre.
Il existe deux types de sites interstitiels :
Sont formés par empilement compact de quatre sphères dont les centres constituent les sommets
d'un tétraèdre figure 8.
Les sites tétraédriques se forment lorsqu'on disposé une seconde couche sur un plan à
entassement maximum.
Sont formés par six sphères disposées suivant les sommets d'un octaèdre figure 9. Le dépôt de la
couche B sur la couche A. Laisse vacant 50% des creux de la première couche.
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Figure 9 : Site octaèdre.
Paramètre cristallin
Métal Structure
a (nm) c (nm)
Al CFC 0.405
Cu CFC 0.362
Fe γ CFC 0.366*
Ni CFC 0.352
Cr CC 0.288
Fe α CC 0.287
Mo CC 0.315
Ti β CC 0.330**
W CC 0.316
Mg HC 0.321 0.521
Ti α HC 0.295 0.468
Zn HC 0.266 0.495
* à 910 °C ** à 882 °C
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b) L'organisation des cristaux ioniques :
Comme la liaison métallique, la liaison ionique est non orientée. Dans les solides composés
d'ions de signes différents, le cristal adapte également une structure compacte qui permet
d'accroitre au maximum les interactions électrostatiques entre ions de signe opposés, et de
minimiser les interactions entre ions de signes identiques.
Deux éléments importants sont à prendre en considération dans le cas des solides ioniques qui
sont électriquement neutres, c'est à dire comportant le même nombre de charges positives et
négatives.
• La valence des ions, c'est à dire le nombre de charge positives (+) ou négatives(-), portées par
ceux-ci. Celle-ci détermine la formule globale du composé ionique.
A(-) X(+), B(-2) X2(+) , C2(-3) Y3(2+), suivant les ions sont respectivement mono - bi, ou
trivalents.
• La taille relative : des ions qui déterminent le mode d'empilement et le nombre de
coordination, il est possible de prévoir le mode d'empilement le plus favorable d'un point du
vue énergétique.
La structure cristalline qui se constitue est celle dont la formation dégage le plus d’énergie.
Celle-ci dépend de rapport entre le rayon du cation et le rayon de l’anion .
Si le rapport Rc /Ra > 0.73 c'est la structure cubique primitive du type CsCl qui constitue
la formule cristalline la plus stable figure 9.
Si Rc /Ra , est compris entre 0.33 et 0.73, la forme cristalline la plus favorisée est une
structure cubique à faces centrées (CFC) du type NaCl figure 10.
Lorsque le rapport Rc /Ra est compris entre 0.23 et 0.33, la coordination des ions dans la
structure cristalline la plus favorisée est égale à 4 c'est le cas du sulfure de zinc ZnS dont la
structure est représentée à la figure 11 [6].
13
Figure 9 : Structure de CsCl.
14
c) Les alliages :
Sont en général, la combinaison de deux ou plusieurs métaux comme le cas de laitin (alliage de
cuivre et de zinc), mais ils peuvent également contenir des éléments non métalliques. Parmi ce
type d'alliage on trouve par exemple les aciers (alliage fer-carbone) [5].
Résistant à la corrosion,
Cuivre 100 Cu
bon conducteur électrique
(m%)
chaleur
2Ti. fluage
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2.3.2 Polymères :
Ce sont des matériaux composés de molécules formant en général de longue chaînes d'atomes de
carbone sur lesquels sont fixés des éléments comme l’hydrogène ou le chlore , ou des
groupements d'atomes comme le radical méthyle.
Les polymères organiques les plus connus sont le poly (chlorure de vinyle) (PVC):
Le polyéthylène (PE) :
Le polystyrène (PS) :
Les polymères organiques sont synthétisés au départ de monomères qui sont des molécules
réactives de faibles masses moléculaires qui, par polymérisation ou par polycondensation,
engendrent des structures macromoléculaires [6].
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a) Les polymères organiques :
▪ Structure moléculaire :
Les polymères organiques sont constitués par la répétition d'un certain nombre de motifs
élémentaires appelés motifs constitutifs. Dans le cadre du poly-méthylène on polyéthylène PE,
dont la structure moléculaire est décrite à la figure 12 le motif constitutif MC est le radical
méthylène (- CH2 -) qui est un groupement d'atomes divalent, ou di-fonctionnels, puis qu'il peut
se lier à deux atomes ou à deux groupements d’atomes.
Il faut noter que la plus part des polymères dérivent des hydrocarbures, la technologie permettant
leur synthèse à partir du charbon est encore peu développé.
b) Les polymères types :
• Les thermoplastiques
• Les thermodurcissables
• Les élastomères
▪ Les thermoplastiques :
Le polyéthylène est le plus courant des thermoplastiques; ceux-ci sont souvent décrit comme des
polymères linéaires, ce qui signifié qu'il n'y a pas de liaison covalente entre les chaînes (si non
quelques ramifications occasionnelles). C'est la raison pour laquelle les thermoplastiques se
ramollissent au chauffage. Les molécules ont des masses très variables, et elles se rangent dans
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une grande variété de configuration. Certain comme le polystyrène, sont amorphes ; d'autre, dont
le polyéthylène, cristallisent partiellement. Les thermoplastiques types sont rassemblés dans le
tableau 3 [5].
bouteilles, tasses,
Polyéthylène (PE)
Partiellement cristallisé
Partiellement cristallisé
Polytetrafluoréthylène
Partiellement cristallisé
(PTFE)
marché durci au
Amorphe
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▪ Les thermodurcissables :
A structure tridimensionnelle qui forment la classe des thermodurcis. Ceux-ci sont constitués
par une seule macromolécule de taille infiniment grande à l'échelle atomique, puis qu'elle a
les dimensions macroscopiques de 1'objet réalisé avec ces matériaux. Les thermodurcissables
ne fondent pas mais se décomposent à température élevée.
Résinés Composition
Poly-époxyde (EP)
Amorphe
Polyester (UP)
Amorphe
Phènol-formaldehyde
Amorphe
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▪ Les élastomères :
Les élastomères ou caoutchoucs, sont des polymères quasiment linéaire, ces polymères sont
donc des liquides très visqueux. Pour être utilisé comme caoutchouc. A titre d’exemple, le
Tableau 5 représente quelque polymère linéaire.
Caoutchouc
naturel
Poly-isoprène
déformation
Caoutchouc
artificiel,
Polybutadiène
pneumatique
Amorphe
Caoutchouc
résistant au
pétrole utilisé
Polychlorogéne
pour des joints
d’étancheité.
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2.3.3 Les matériaux inorganiques : les céramiques
Le mot céramique vient du grec ≪ keramikos ≫ qui signifie terre cuite ou terre a potier. Depuis des
millénaires, les potiers ont choisi des matières premières argileuses qui ont la propriété de donner avec
l’eau une pate plastique qui se modèle aisément et qui devient dure, solide et inaltérable après cuisson.
C’est la définition que donne le Larousse 3 volumes (édition de 1970) : ≪ Art de fabriquer les poteries,
fondé sur la propriété des argiles de donner avec l’eau une pâte plastique, facile à façonner, devenant
dure, solide et inaltérable après cuisson ≫.
D’après cette définition, la notion de céramique est associée à une technologie très ancienne qui est
apparue au néolithique : les Egyptiens, les Assyriens et les Perses ont réalisé des poteries ; les Chinois ont
découvert la porcelaine ; les Coréens et les
Japonais les grés ; les Grecs, les Etrusques et les Romains ont développé la céramique architecturale.
Puis, lors de la renaissance, la céramique s’est développée d’abord en Italie et ensuite dans le reste de
l’Europe (production de faïences en particulier).
L’émaillage remonte à 4 000 ans avant J.-C. mais les objets en verre n’apparurent que vers 1 500 avant
J.-C. et la technique du soufflage du verre creux apparut au début de notre ère. C’est au cours du XIXe
siècle que l’industrie céramique s’est beaucoup mécanisée et a accompli des progrès technologiques
importants.
Ainsi le terme ≪ céramique ≫, après avoir signifié les poteries, s’est étendu à toute une gamme de
produits, les céramiques traditionnelles tels la porcelaine, la poterie, les appareils sanitaires, les briques,
les tuiles et tous les produits constitues essentiellement de silicates. Les céramiques silicatées sont
élaborées essentiellement a partir d’aluminosilicates naturels plus ou moins complexes que sont les
argiles et qui présentent cette particularité, après mélange avec de l’eau, de devenir une pate plastique
permettant une mise en forme facile d’objets.
Puis, progressivement, ont été inclus des matériaux non silicates comme les oxydes, les carbures, les
nitrures, les borures… appelés céramiques techniques. Ainsi le terme ≪ céramique ≫ ne se limitait plus
au cas particulier des produits à base de silicates (essentiellement l’argile).
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L’analyse précédente montre à l’évidence que la définition du Larousse, pour le terme céramique, n’est
pas satisfaisante et qu’il est nécessaire, aujourd’hui, de mieux définir ce terme. De nombreuses
définitions en ont été proposées et ont été revues récemment.
D’une manière générale, nous considérerons qu’un matériau céramique est un solide inorganique non
métallique. C’est la définition de la céramique au sens large du terme. Ainsi, les céramiques ne sont pas
définies par rapport à une technologie
(Dont l’étape majeure serait le frittage) mais par référence à une nature chimique.
Les matériaux inorganiques non métalliques obtenus par fusion, comme les verres et les réfractaires
électro fondus, et les liants hydrauliques, (ciments, bêtons, plâtre) obtenus par prise à partir d’un milieu
aqueux, font donc partie de la classe des matériaux céramiques. D’après cette définition, le graphite et le
diamant ainsi que la glace font également partie des céramiques.
On peut donc définir la céramique comme étant le domaine scientifique, technique et industriel qui
s’occupe de la fabrication et des propriétés des solides inorganiques non métalliques.
➢ Une étude détaillée concernant les céramiques sera traité dans le deuxième chapitre
22
Chapitre 2 : subdivision des matériaux céramiques
3 Définition
La racine grecque du mot céramique est« Kéramos » qui signifie « argile ». C’est un produit issu de la
cuisson d’une terre argileuse qui peut être émaillée ou vitrifiée en surface pour donner des produits
céramiques: la faïence, de la porcelaine
Une céramique est un matériau solide de synthèse et qui nécessite souvent des traitements thermiques
pour son élaboration.
Les matériaux céramiques Ce sont des poly-cristaux qui sont fabriqués par frittage d'un mélange d'oxyde
et que leur Procédé de fabrication peut être modulé comme leur composition afin d’ajuster leurs
performances diélectriques, mécaniques et piézoélectriques.
La céramique est un art pratiqué depuis la préhistoire. Elle est née de la transformation sous l’action du
feu d’un matériau universellement répandu qui est une terre, "argile". La céramique est classée dans la
catégorie des arts de la terre.
Les propriétés des céramiques vont dépendre de leur microstructure, c'est à dire la morphologie, la nature
des phases présente et la qualité de la surface.
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Figure13 : Microphotographie en MEB d’une céramique
Ces matériaux céramiques sont choisis pour des caractéristiques et des avantage
comme illustrer sur le tableau
Avantages Inconvénients
Résistance à la corrosion Ténacité (<< Métaux)
Résistance à l'usure
Résistance à l'endommagement
Résistance à la dégradation
thermique
Résistance à la chimique
Résistance en compression
Isolation thermique & électrique
Le domaine des céramiques est traditionnellement lié à ceux des verres et des ciments. De façon
semblable, la fabrication de verres à base de silicates est également très ancienne. Les verres naturels tels
que l'obsidienne ont été utilisés depuis l'âge de pierre et les premières vitres ont été fabriquées vers -
12.000ans. Au contraire, l'industrie du ciment est bien plus récente. Les Égyptiens avaient utilisé le
calcaire calciné, autrement dit la chaux, pour fabriquer des mortiers; plus tard, les
24
Romains combinèrent la chaux avec les cendres volcaniques pour obtenir un véritable ciment hydraulique.
L'industrie des ciments, telle que nous la connaissons, ne date guère qu’un siècle.
25
Bureautique :
Le tambour en silicium amorphe des imprimantes Ecosys est extrêmement résistant grâce à ses
substances en céramique et a une durée de vie trente fois supérieure à celle des tambours
d'imprimantes traditionnelles.
Energie solaire:
Des matériaux en céramique sont également utilisés dans la production de cellules solaires en
Silicium qui font économiser de l'énergie.
Produits de consommation:
Les couteaux et les ciseaux avec lames en céramique sont non seulement esthétiques mais aussi
très fonctionnels.
Microstructure des céramiques :
On peut séparer les céramiques en deux grandes classes, suivant qu'elles sont cristallines ou
amorphes mais La plupart des céramiques sont des matériaux poly cristallins, c’est
À dire comportant un grand nombre de microcristaux bien
Ordonnés (grains) reliés par des zones appelées (joins de grains) comme illustré en figure 14.
26
Les céramiques cristallines forment des microstructures poly cristallines, similaires à celles des alliages
métalliques La structure des joints de grains est plus complexe dans les céramiques que dans les métaux,
car les interactions électrostatiques apportent des contraintes d'équilibre supplémentaires (les ions de
même signe ne doivent pas se toucher).
En conséquence une fraction de porosité de l'ordre de 20vol% est fréquemment rencontrée Dans
les céramiques. Ces pores vont affaiblir le matériau en entraînant des concentrations de
Contraintes à leur voisinage. La présence de micro fissure, plus difficilement décelable est aussi très
néfaste au matériau. Ces micro fissures résultent du procédé de fabrication ou de la différence de
coefficient de dilatation.
En outre, les céramiques sont constituées d'atomes légers (C, O, Si, Al) et présente une
Structure cristalline souvent non compacte :
(métaux) > céramiques > (polymères)
Le module spécifique des céramiques est donc très favorable : (E/ )
céramiques >> (E/ ) métaux
Cette propriété fait que les céramiques constituent un matériau de choix comme charge
Renforçante dans les composites.
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4.2 Dureté
Les céramiques présentent la plus grande dureté de tous les matériaux. Elles sont utilisées
Comme abrasifs pour couper, meuler ou polir tous les matériaux, y compris le verre.
Hcéramiques > Halliages métalliques > Hmétaux purs >> Hpolymères
La résistance mécanique en traction dépend de la ténacité (la capacité d'un matériau à résister à la
propagation d'une fissure , cela s'oppose à la fragilité et de la longueur des plus grandes Fissures),
suivant la relation :
Rmc = 𝑘1𝑐
𝑎𝑚𝑝
Avec 2am = longueur de la plus grande fissure. Numériquement on trouve pour les céramiques des
valeurs de l'ordre de K1c~0.2 - 2MPa. M½ .am ~ 10-60 μm et Rméc~10-300MPa.
Cette relation traduit que la résistance en traction décroît lorsque la longueur de la plus grande fissure
augmente, l'application numérique montre que les tailles caractéristiques des fissures provoquant la
rupture sont très faibles
Il existe alors deux manières d'améliorer la résistance mécanique des céramiques :
• Diminuer la longueur de la plus grande fissure par un contrôle de la granulométrie des
poudres et des méthodes de mise en œuvre.
• ·Augmenter K1c à l'aide de composites ou d'alliage, comme en incorporant de la paille
hachée dans les briques ou de la fibre de verre dans le ciment.
Classification actuelle:
• la composition chimique:
Céramiques Feldspathiques ;
vitrocéramiques ; Céramiques
Hydrothermaux ; Céramiques
Alumineuses ;
• oxydes
• produits siliceux (SiO2)
• produits alumineux, avec 30 à 100 % d'alumine (Al2O3)
• aluminosilicates (argile, mullite),
• alumine-zircone-silice (AZS),
• alumine-oxyde de chrome-silice (ACS),
• alumine-oxyde de chrome-zircone-silice (ACZS),
• haute teneur en alumine,
• produits basiques, à base de magnésite (MgO),
• produits spéciaux : zircone
• non-oxydes :
• carbure
• nitrures
• borures
• composites : matrice céramique à renfort céramique, par exemple par de la zircone, ou
matrice céramique à renfort métallique (cermet).
• la microstructure: Matrice vitreuse avec charge dispersées ; matrice hautement voire totalement
cristalline; sans phase vitreuse
• les procédés de mise en forme: avec armature métallique; sans armature métallique
29
• céramiques piézoélectriques,
• céramiques conductrices,
• céramiques magnétiques,
• céramiques supraconductrices,
• pour applications électrotechniques (fortes puissances),
• céramiques réfractaires, pour applications thermiques,
• pour les applications mécaniques
• céramiques structurales,
• pour l'usinage : abrasif (polissage), outils de coupe (plaquette de carbure),
• supports de catalyseur, pour l’industrie chimique et les pots catalytiques,
• pour les applications optiques : transparence, émission de lumière,
• pour le nucléaire : combustible nucléaire.
• On peut aussi classer les céramiques selon leur mode d'élaboration et la forme finale :
• produits façonnés : pièce livrée sous sa forme définitive,
o pièces fritée sous pression atmosphérique,
o pièce frittée sous pression (HIP, hot isostatique pressing),
o pièce électro-fondue ;
• produits non façonnés (PNF) :
o produit livré sous la forme de mortier destiné à être coulé ou projeté puis « cuit »
sur place,
o projection thermique de céramique pour revêtir un pièce.
L'industrie céramique emploie des matières extrêmement variées pour s'adapter à la diversité de sa
gamme de produits. Elle utilise à la fois des matières naturelles et des matières synthétiques, nombre
d'entre elles étant fabriquées en Europe mais certaines étant importées. Les besoins ne sont pas les
mêmes d'un secteur à un autre
Les formules (ou pâtes) des céramiques à base d'argile peuvent être constituées d'une seule argile ou de
plusieurs, mélangées avec des modificateurs minéraux, dits « non plastiques », tels que la poudre, de
quartz et le feldspath. Sont subdivisées comme suit
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Produit de l’altération (Transportées par l’eau)
des roches initialement formées Sont transportées par l’eau
et peuvent contenir
Les étapes de fabrication sont identiques (préparation de la terre, façonnage, séchage, décoration,
cuisson), chaque artisan, chaque manufacture a néanmoins ses recettes et ses procédés gardés secrets.
Leurs différences font la renommée de leurs productions
L'argile, à l’état pur, est composée de silice, d’alumine et d’eau. Elle est alors blanche. Mais dans la
nature, elle contient d’autres matières, de l’oxyde de fer, de la magnésie, du titane, de la rutile… qui lui
donnent des colorations diverses, grise, rouge, ocre. L’argile est ramassée, malaxée, puis séchée. Ensuite
elle est épurée manuellement ou par triage. Pour remédier à sa trop grande plasticité, l’artisan intègre à sa
terre un dégraissant (quartz, silice, chamotte…) et pour abaisser le
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point de température de fusion, il incorpore un fondant (cendres de végétaux, feldspath, carbonate de
chaux). Selon le niveau technologique de l’artisan, la pâte peut-être plus ou moins fine et homogène. Plus
la pâte est fine, plus sa préparation, sa réalisation et sa cuisson sont délicates.
• Le façonnage
Le céramiste utilise différents techniques de façonnage de la pâte, qui peuvent être combinées, pour
obtenir la forme désirée :
o Le modelage à la main à partir de colombins, petits boudins de terre enroulés sur eux-
mêmes est la technique la plus ancienne.
o Le tournage au tour permet de concevoir des formes circulaires très différentes.
o Le moulage permet la répétition des formes à l’identique. Cette technique de la sculpture
céramique, comprend l'estampage, le coulage à la barbotine (terre liquéfiée) et le calibrage.
Les moules sont prévus légèrement plus grands que la forme souhaitée compte tenu de la
rétractation de la terre pendant la cuisson.
• Le séchage
Il a lieu en atmosphère ambiante pendant un temps suffisant pour permettre l'élimination de l'eau et éviter
ainsi les risques de fissures lors de la cuisson.
• Les décors
Le décor peut être réalisé au moment du façonnage sous la glaçure ou l’émail qui protège la céramique ou
après la pose de la glaçure et de l’émail. Ce décor peut être coloré, peint, lithographié, décalqué, incisé,
gravé, estampé, moulé, taillé, ajouré, découpé, appliqué… Chaque technique, poterie, faïence, grès ou
porcelaine, a ses pratiques qui les différencient.
Les couleurs sont restreintes jusqu'au XVIIIe siècle car les oxydes métalliques connus pour les donner
sont peu nombreux : le cobalt pour le bleu, le cuivre pour le vert et le rouge, le manganèse pour le jaune,
le fer pour les brun, jaune et rouge. Au XIXe siècle, les couleurs obtenues avec du chrome permettent
d’avoir plusieurs nuances de rouge ou de bleu.
Un engobe (argile liquide colorée) peut remplacer l'oxyde pour recouvrir ou décorer tout ou partie d’une
forme le plus souvent à l’état cru.
32
La découverte en Angleterre au XVIIIe siècle du procédé de l’impression facilita beaucoup la pose du
décor. D’abord monochrome, l’impression pu être réalisée en polychromie grâce au procédé de la
chromolithographie. Aujourd’hui, le décor peut être obtenu avec l’aide des techniques informatiques.
Les faïences "de grand feu" sont décorées sur l’émail cru. Après avoir subi une cuisson de dégourdi, elles
sont couvertes d’un émail stannifère opaque, dit émail cru car non cuit avant de recevoir leur décor
coloré. L’opération est très délicate car la terre est encore poreuse et boit les oxydes colorants.
Les faïences de petit feu et la porcelaine reçoivent un décor sur émail siliceux cuit. Le décor peint est
beaucoup plus facile à poser car la terre n’est plus poreuse. Les couleurs sont plus riches et nuancées que
dans la faïence de grand feu car la pièce peut être portée plusieurs fois à des températures différentes. Les
faïences de petit feu apparues à la fin du XVIIe siècle connaîtront un grand développement en France au
XVIIIe siècle.
• La cuisson
La cuisson est appelée frittage La plupart des céramiques modernes sont préparées par le
Frittage, qui est un procédé physico-chimique qui consiste à chauffer une poudre sans atteindre la fusion.
Sous l'effet de la chaleur, les grains sont soudés , ce qui forme la cohésion de la pièce).. Au cours de cette
opération, les grains se soudent entre eux, sans qu'il y ait un passage par une phase fondue. Le frittage
«simple» laisse une grande porosité: on conserve les espaces entre les grains.
Il permet de:
• maîtriser la densité de la matière ;
• d'obtenir des matériaux durs mais fragiles, à porosité contrôlée, et inertes chimiquement
(bonne tenue à la corrosion);
• Obtention du matériau de bonne tenue à la température;
• maîtriser les dimensions des pièces: absence de changement d’état, des variations de
volume et de dimensions (absence du retrait)
Un frittage incomplet de produit céramique provoque l’apparition des pores.
La plupart des céramiques sont mises en œuvre à partir de poudres qui sont pressées à température et
haute pression pour obtenir la forme de la pièce = frittage.
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7 Les verres
Un verre est un composé minéral fabriqué, à base de silice, qui possède une structure vitreuse, c’est à
dire désordonnée. Il est mis en forme à partir d’une poudre agglomérée et consolidé par frittage
Le verre est un matériau recyclable obtenu par fusion et qui a un faible impact sur
l'environnement. Les matières Premières entrant dans sa composition sont disponibles en abondance. Ce
matériau est facilement recyclable. Les principales matières premières entrant dans la fabrication du
Verre sont le sable (apportant de la silice Si02), le carbonate de soude et le calcaire, qui Constituent
généralement plus de 85 % du mélange. Entrent également dans la composition des additifs pour dégazer
le verre (comme par exemple le sulfate de soude) ou accélérer la température de fusion. D'autres additifs
peuvent aussi apporter une propriété particulière Comme la couleur qui est donnée par les oxydes
métalliques présents comme impuretés dans Les matières premières ou apportées intentionnellement. Les
oxydes de fer et de chrome apportent une couleur verte, ceux de nickel : grise, ceux de manganèse :
violette, ceux de Cobalt : bleue, ceux de cuivre : rouge ou verte… La couleur ambre, qui protège des
Rayonnements UV, est donnée par des sulfures de fer (III), en milieu réducteur.
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Les matières premières
Les verres sont des solides amorphes. La manière la plus classique d'obtenir des solides Amorphes
consiste à les refroidir rapidement depuis l'état liquide afin qu'il se rigidifie sans Cristalliser.
L'accroissement continu de la viscosité lors du refroidissement d'un liquide a pour résultat un figeage
du liquide jusqu'à solidification.
Pour étudier ce processus, on suit généralement l'évolution d'une variable thermodynamique
(Souvent le volume spécifique) en fonction de la température
11% 4%
14%
71%
Le calcin est désormais la principale matière première des verriers, certains fours utilise jusqu’à
95%.
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LE MINIUM
REFRINGER Réfraction à la lumière
LA BARYTE
BAISSER LE COEFFICIENT
LE BORAX Verre spéciaux
DE
DILATATION
LE BIOXYDE DE Pour colorer le verre vert
MANGANESE
SELENIUM COLORER à faible dose
Fer, cuivre, chrome, colbate
LES OXYDES METALLIQUES
(décolore le verre blanc)
• La transparence du verre constitue l'une de ses propriétés les plus importantes. Cette
• transparence est due à sa structure amorphe (pas d'ordre à grande distance) et à
l'absence de
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• défaut de taille supérieure à la fraction de micron (porosité, etc.…) rencontré dans les
produits
• frittés et conduisant à la diffusion de la lumière.
• L'indice de réfraction d'un verre ordinaire est de l'ordre de 1.5.
n = n/n 0= vitesse de la lumière dans le vide / vitesse de la lumière dans le matériau = f( l) La
coloration des verres peut être obtenue par
- L'introduction d'ions métaux de transition
- L'introduction de particules dispersées dans le verre
Elaboration :
La mise en forme des verres peut se séparer en trois étapes :
a) Fusion : la composition est chauffée progressivement à 1300-1400°C, dans des fours
Continus (fours à bassin). La cuve est constituée de blocs réfractaires posés sans liant,
L’étanchéité étant assurée par le verre se figeant dans les joints. La durée de vie du four est
D’environ une dizaine d'années.
b) Affinage – homogénéisation : afin d'éliminer les bulles de gaz présentes dans le verre
Fondu, la température est élevée à 1450-1600°C pour diminuer sa viscosité. L'ajout de
Sulfate de sodium améliore l'affinage. Une agitation mécanique ou l'insufflation d'air sont
Parfois utilisées pour homogénéiser.
c) Braise : la viscosité du verre est augmentée en diminuant la température vers 1000-
1200°C pour faciliter la mise en forme.
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Chapitre 3 : Les fluides
8 Les fluides
Un fluide est un cops non solide, qui se déforme sous l’action de force, même très faible.
Fluide est une substance qui peut couler. Techniquement l'écoulement de toute substance signifie un
mouvement relatif continu entre les différentes particules de la substance.
Comment et pourquoi un écoulement de fluide?
Le mouvement relatif continu entre les particules du fluide lorsque la force de cisaillement agit sur elle.
Est les particules de mouvement fluide au-delà de l'autre lorsque la force de cisaillement est appliquée
parce qu'ils ne peuvent pas résister à la force de cisaillement, ce qui signifie qu'ils sont inélastiques aux
contraintes de cisaillement. Un fluide peut se déformer sous la contrainte de cisaillement indéfiniment
sans revenir à sa position initiale.
La force de cisaillement : est une contrainte mécanique appliquée de manière parallèle ou tangentielle à
une face d'un matériau, par opposition aux contraintes normales qui sont appliquées de manière
perpendiculaire. C'est le rapport d'une force à une surface.
Le terme fluide comprend à la fois liquide et gaz. Un liquide est donc forcément un fluide, tandis qu’un
fluide n’est pas forcément un liquide ! Par exemple, l’eau et l’air sont des fluides. L’air peut être gazeux
ou liquide selon les cas (bouteilles d’air liquide). L’eau peut être un fluide liquide (quand elle coule) ou
gazeux (vapeur d’eau, quand elle est chauffée à plus de 100 °C, les molécules y sont indépendantes et
agitées, échappant à la force de gravitation)
La principale différence entre un liquide et un gaz est que le volume de liquide reste un certain car elle
prend la forme de la surface sur ou dans laquelle il entre en contact, tandis qu'un gaz occupe l'espace
disponible totale dans le récipient dans lequel il est gardé.
Masse volumique: Il est la masse du fluide par unité de volume. Il est l'unité kg par mètre cube.
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Poids spécifique: C’est le poids par unité de volume du fluide. Cette quantité dépend de la force de
gravité de l'endroit où le fluide est maintenu. Les unités de celui newton par mètre cube.
Volume spécifique: Il est le volume occupé par l'unité de masse du fluide. Son unité est le mètre cube
par kg.
➢ m : masse de fluide ;
➢ V : volume de fluide ;
➢ ρ : masse volumique fluide
Poussée: La force qui supporte un corps de sorte qu'il flotte. Force vers le haut (direction opposée
qu'avec pesanteur) exercée par le fluide dans lequel un corps est immergé.
Densité : C'est la mesure de la masse présente dans une certaine quantité de fluide.
Elle correspond aux nombre de molécules contenues dans le volume. On confond densité et masse
volumique. Si la température augmente, les molécules du fluide s’écartent et la densité diminue. Si la
température baisse, c'est l'inverse.
Viscosité: La viscosité est la propriété du fluide qui définit l'interaction entre les particules en
mouvement du fluide. Il est la mesure de la résistance à l'écoulement des fluides. La force de viscosité est
due à des forces intermoléculaires agissant dans le fluide. Le débit ou la vitesse de déformation de fluides
sous contrainte de cisaillement est différente pour différents fluides en raison de la différence de
viscosité. Fluides à viscosité élevée déforment lentement.
La viscosité détermine la vitesse de mouvement du fluide (par exemple, la vitesse de déplacement d'une
cuillère dans un bol: plus le liquide est visqueux, plus le mouvement est lent). L'addition d'une faible
quantité de substance en suspension ou en solution peut augmenter grandement la viscosité du liquide. La
viscosité moléculaire est désigner par μ; elle est exprimée en N.s.m-2.
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Les liquides ont une viscosité supérieure à celle des gaz: les molécules sont plus rapprochées, des liaisons
s'établissent entre elles qui augmentent la cohésion de l'ensemble. La viscosité varie en sens inverse de la
température. La viscosité cinématique n est égale au rapport de la viscosité moléculaire du fluide sur sa
densité.
Avec les fluides, un phénomène nouveau apparaît lorsque l’on veut les déplacer, c’est la
viscosité qui introduit alors la notion de fluide parfait et de fluide réel.
• Un fluide parfait est un fluide dont les molécules se déplacent sans aucun frottement les
unes par rapport aux autres (viscosité nulle)
Un fluide réel est un fluide dont les molécules glissent les unes sur les autres avec un certain
frottement (viscosité prise en compte).
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Isaac Newton a défini la viscosité en se basant sur le modèle représenté sur la figure ci-dessus (qu'il faut
voir en 3D). Deux plans parallèles de fluides de surfaces égales (A) sont séparés par une distance dx et se
déplacent dans la même direction, à des vitesses différentes V1 et V2.
Newton a supposé que la force nécessaire pour maintenir cette différence de vitesse était proportionnelle
à la différence de vitesse à travers le liquide, ou gradient de vitesse. Pour exprimer cela, Newton a écrit :
Avec η étant une constante pour un matériau donné, et appelé coefficient de viscosité dynamique.
Gradient de vitesse, dv/dx, est une mesure de la variation de la vitesse à laquelle les couchent
intermédiaires se déplacent l'une par rapport à l'autre. Il décrit le cisaillement que subit le liquide et est
donc appelé taux de cisaillement et sera symbolisé par S dans la suite de la discussion (S= dv/dx). Son
unité de mesure est la s-1.
Le terme F/A indique la force par unité de surface, qui est requise pour produire le cisaillement et est
appelée contrainte de cisaillement et sera symbolisée par F'. Son unité de mesure est le Pa.
En utilisant ces termes simplifiés, le coefficient de viscosité dynamique peut être défini
mathématiquement par la formule :
L'unité de la viscosité, dans le système international est donc le Pa.s ou Poiseuille (PI). A noter qu'il est
encore courant d'utiliser une ancienne unité de viscosité, appelée Poise (Po) qui vaut un dixième de
Poiseuille (1 PI = 10 Po). On utilise aussi, parfois, en industrie, des unités empiriques telles que le degré
Engler (Europe), le degré Redwood (Angleterre) et le degré Saybolt (USA).
On peut également définir la viscosité cinématique, qui est le rapport entre la viscosité dynamique et la
masse volumique : ν=η/ρ, qui n'a pas d'unité spécifique dans le système international (m2 s-1), mais
que l'on exprimait dans l'ancien système en Stokes (St), où 1 m2 s-1 = 104 St.
Pour développer son modèle, Newton a supposé que tous les matériaux, à une température donnée,
avaient une viscosité indépendante du taux de cisaillement. Autrement dit, si on double la force exercée,
le fluide se déplacera à une vitesse double.
Nous allons voir que Newton n'avait que partiellement raison
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Ce type de comportement d'écoulement que Newton avait supposé pour tous les fluides est appelé,
comme on peut s'en douter, "newtonien". Ce n'est toutefois qu'un des nombreux types de comportement
d'écoulement que l'on peut rencontrer. Le comportement d'un fluide newtonien est représenté
graphiquement dans la figure ci-dessous.
Le graphique A montre que la relation entre la contrainte de cisaillement (F') et le taux de cisaillement (S)
est une ligne droite. Le graphique B montre que la viscosité du fluide reste constante lorsque le taux de
cisaillement varie. Comme exemples typiques de fluides newtoniens, on trouve l'eau et les huiles de
moteur fines.
Ce que cela signifie en pratique, est qu'à une température donnée, la viscosité d'un fluide newtonien va
rester constante, quelle que soit le modèle de viscosimètre utilisé. Ces fluides sont les plus simples à
mesurer, mais ils ne sont malheureusement pas aussi communs que le groupe de fluides plus complexes,
non-newtoniens, dont nous allons parler dans la prochaine section.
Un fluide non-newtonien est défini, au sens large, comme étant un fluide pour lequel le rapport F'/S n'est
pas une constante. En d'autres mots, lorsque le taux de cisaillement varie, la contrainte de cisaillement ne
varie pas dans les mêmes proportions (ni même nécessairement dans la même direction). La viscosité de
tels fluides va donc varier à mesure que le taux de cisaillement change. Donc, les paramètres
expérimentaux du viscosimètre peuvent avoir un impact sur la mesure de la viscosité d'un fluide non-
newtonien. Dans ce cas, la viscosité mesurée est appelée "viscosité apparente" du fluide et n'a de sens que
lorsque les paramètres expérimentaux sont décrits explicitement.
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Un flux non-newtonien peut être imaginé en pensant à tout fluide comme étant un mélange de molécules
avec différentes formes et tailles. Lorsqu'elles passent l'une près de l'autre, comme cela arrive durant un
écoulement, leur taille, forme et cohésion va déterminer quelle force est nécessaire pour les faire bouger.
A chaque taux de cisaillement spécifique, l'alignement peut être différent et une force plus ou moins
importante peut être requise pour maintenir le mouvement.
Il y a différents types de comportement d'écoulement non-newtonien, caractérisés par la façon dont la
viscosité du fluide varie en réponse à un changement de taux de cisaillement. Les types les plus communs
de fluides non-newtoniens sont décrits ci-dessous.
➢ Pseudo plastiques
Ce type de fluide présente une viscosité décroissante lorsque le taux de cisaillement augmente, comme
représenté dans la figure ci-dessous.
Sans doute le plus commun des fluides non-newtoniens, les pseudos plastiques comprennent la peinture,
les émulsions et les dispersions de nombreux types. Ce genre de comportement d'écoulement est parfois
appelé "fluidification par cisaillement".
➢ Dilatant :
Une viscosité croissante avec une augmentation du taux de cisaillement est caractéristique d'un fluide
dilatant et ce comportement est illustré dans la figure ci-dessous.
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Bien que plus rare que la pseudo plasticité, la dilatance (épaississement) est fréquemment observée dans
les fluides contenant un haut taux de solides défloculés, comme les boues d'argile, les composés sucrés, la
fécule de maïs dans l'eau et l'eau sablonneuse. La dilatance est également connue sous le terme
d'épaississement par cisaillement.
➢ Plastique :
Ce type de fluide se comporte comme un solide sous des conditions statiques. Une certaine quantité de
force doit être appliquée au fluide avant qu'il n'y ait écoulement. Cette force est appelée "seuil
d'écoulement". Le ketchup en est un bon exemple ; son seuil d'écoulement l'empêche de sortir de la
bouteille jusqu'à ce qu'elle soit secouée ou frappée, permettant au ketchup de jaillir librement. Une fois le
seuil d'écoulement dépassé et l'écoulement engagé, les fluides plastiques peuvent présenter des
caractéristiques newtoniennes, pseudo plastiques ou dilatantes. La figure ci-dessous représente l'un de
ces cas.
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Jusqu'à présent, nous n'avons discuté l'effet du taux de cisaillement sur les fluides non newtoniens. Que
ce passe-t-il lorsque le temps est considéré ? Cette question nous conduit à examiner deux types
d'écoulement non-newtoniens supplémentaires : les thixotropes et les rhéopectiques.
➢ Thixotropie et rhéopexie :
Certains fluides présentent une modification de la viscosité avec le temps, sous des conditions de taux de
cisaillement constant. Il y a deux catégories à considérer :
• La thixotropie
Comme montré dans la figure ci-dessous, un fluide thixotrope subit une décroissance de
viscosité avec le temps, lorsqu'il est soumis à un cisaillement constant.
• La rhéopexie
C'est essentiellement le comportement opposé du comportement thixotrope, en ce sens que la viscosité
du fluide augmente avec le temps lorsqu'il est soumis à un taux de cisaillement constant. La figure ci-
dessous représente graphiquement ce type de comportement.
La thixotropie et la rhéopexie peuvent toute deux avoir lieu en combinaison avec n'importe quel
comportement d'écoulement que nous venons de voir jusqu'à présent, ou seulement à certains taux de
cisaillement. Le facteur temps est extrêmement variable, sous des conditions de cisaillement constant,
certains fluides peuvent atteindre leur valeur de viscosité finale en quelques secondes, alors que d'autres
prendront plusieurs jours.
Les fluides rhéopectiques sont assez rares. La thixotropie, par contre, est fréquemment observée dans les
matériaux tels que les graisses, les encres d'impression lourdes et les peintures.
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Lorsqu'il est soumis à des taux variables de cisaillement, un fluide thixotrope va réagir comme illustré
dans la figure ci-dessous.
Un tracé de la contrainte de cisaillement versus le taux de cisaillement est réalisé en augmentant le taux
de cisaillement jusqu'à une certaine valeur, puis en le réduisant immédiatement, jusqu'au point de départ.
Notons que les courbes "ascendante" et "descendante" ne coïncident pas. Ce cycle d'hystérésis est
provoqué par la diminution de la
viscosité du fluide avec l'augmentation du temps de cisaillement. Ce type d'effet peut être, ou ne pas être,
réversible ; certains fluides thixotropes, si on les laisse reposer un moment, récupèrent leur viscosité
initiale, alors que d'autres ne la retrouvent jamais.
Le comportement rhéologique d'un fluide peut, bien entendu, avoir d'importants effets sur la technique de
mesure de la viscosité. Nous discuterons plus tard de certains de ces effets et de la façon d'en tenir
compte.
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9 Conclusion :
Le monde des matériaux ne cesse d’évoluer et de se diversifier, depuis les quelques matériaux Naturels
utilises a l’âge de pierre, jusqu’aux dizaines de milliers de matériaux disponibles Aujourd’hui sur une
marche hautement concurrentielle et sans cesse en mutation. A titre D’exemple, la moitié des aciers
que nous utiliserons dans cinq ans n’existe pas encore, les ≪ Matériaux n les grands gagnants de
demain... Tout ceci nécessite un développement continu des Connaissances à la fois sur la structure
des matériaux, sur le moyen de l’obtenir d’une manière Fiable, robuste et rentable, et sur les relations
entre cette structure et les propriétés d’emploi.
La suite de l’ouvrage suivra cette logique, en passant par l’élaboration (obtention de la Composition
chimique), la mise en œuvre (obtention de la structure du matériau et de la Géométrie finale de
l’objet), les propriétés d’emploi (mécaniques ou non) et la durabilité (Durée de vie). Une synthèse
sera finalement proposée avec un guide de choix des matériaux Par l’ingénieur.
Au niveau géologique, nous avons vu que le manteau terrestre pouvait être modélise par un Fluide
dont la viscosité est très importante. Ce fluide serait non-newtonien. C'est grâce à L’étude de ces
fluides que des modélisations complexes pour comprendre les mécanismes nouveaux ≫
d’aujourd’hui (nanotubes de carbone, quasi-cristaux...) seront peut-être terrestres peuvent voir le
jour.
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Références Bibliographiques / webographies
[1] https://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=207873
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9ramique#cite_note-1
[3] https://www.objetschinois.com/grande-assiette-en-porcelaine-chinoise-prod-fr-6256
[4] Matériaux réfractaires et céramiques techniques, Par le prof. GIOVANM ALIPRONDI ;
Edition SEPTIMA, 1989, B.C.U. Laghouat, Page (6).
[5] Matériaux .2 microstructure et mise en œuvre , M.F.ASHBY. D.R.Jones. Pages (9, 151, 153, 199 et203).
[6] Introduction à la science des matériaux ; Par WILFRIED KURZ . J.P MERCIER; Presse polytechnique et
universitaires Romandes, 1991. B.C.U. Laghouat ,Pages (66. 69,70, 113, 117 et 289).
[7] Minéralogie. Par Alain Baronnet ; Edition géoscience, Dunod, 1969; Pages (14 et 15).
[8] https://courses.ex-machina.ma/downloads/CPI2/S3/Materiaux/Matriaux_CP-Partie_I.pdf
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