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Inventaire des textes réglementaires

relatifs aux produits chimiques

par Anne HANQUIEZ


DEA Droit de l’environnement
Responsable du site envirodroit.net, Société Red-on-Line

1. Cadre international.................................................................................. GR 545 -2


1.1 Prévention des risques chimiques sur les lieux de travail ....................... — 2
1.2 Contrôle du commerce des produits chimiques ....................................... — 2
1.3 Gestion « écologiquement rationnelle » des substances dangereuses.. — 2
1.4 Transport des matières dangereuses......................................................... — 3
2. Cadre communautaire ............................................................................ — 3
2.1 Contrôle des produits chimiques dangereux pour l’homme
et son environnement ................................................................................. — 3
2.2 Contrôle des produits chimiques dangereux pour les travailleurs ......... — 4
2.3 Contrôle des produits chimiques dangereux pour les consommateurs. — 4
2.4 Responsabilité du fait des produits défectueux........................................ — 4
2.5 Transport des matières dangereuses......................................................... — 5
3. Cadre français........................................................................................... — 5
3.1 Contrôle des produits chimiques dangereux pour l’Homme
et son environnement ................................................................................. — 5
3.2 Contrôle des produits chimiques dangereux pour les travailleurs ......... — 6
3.3 Responsabilité du fait des produits défectueux........................................ — 9
3.4 Transport des matières dangereuses......................................................... — 10
3.5 Lignée jurisprudentielle .............................................................................. — 12
3.6 Réglementation par produit chimique et par famille d’usage ................. — 13
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. GR 545

’expansion rapide de l’industrie chimique dans les dernières décennies et


L les risques insoupçonnables et souvent insidieux pour l’environnement ont
rendu nécessaire un contrôle des produits les plus dangereux. Il faut en effet
prendre en considération les risques potentiels pouvant résulter d’une exposi-
tion fréquente d’un produit en faible concentration ainsi que le danger d’effets
chroniques sur la santé ou l’environnement.
L’expression produits chimiques recouvre en pratique deux types particuliers
de produits : les substances et les préparations. La définition de ces produits est
donnée par l’article R. 231-51 du Code du Travail : « on entend par :
substances, les éléments chimiques et leurs composés tels qu’ils se présen-
tent à l’état naturel ou tels qu’ils sont obtenus par tout procédé de production
contenant éventuellement tout additif nécessaire pour préserver la stabilité du
produit et toute impureté résultant du procédé, à l’exclusion de tout solvant
pouvant être séparé sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa
composition ;
préparations, les mélanges ou solutions composés de deux substances ou
plus ».

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INVENTAIRE DES TEXTES RÉGLEMENTAIRES RELATIFS AUX PRODUITS CHIMIQUES _________________________________________________________________

Cet article se propose de recenser les conventions internationales, les direc-


tives de l’Union européenne ainsi que la réglementation française applicables
aux produits chimiques.

1. Cadre international 1.2 Contrôle du commerce des produits


chimiques

1.1 Prévention des risques chimiques Les plus anciennes règles concernent le transport international
sur les lieux de travail des substances dangereuses. Elles sont insérées dans des traités
tels que la convention et le règlement internationaux concernant le
transport de marchandises et marchandises dangereuses par che-
min de fer (1924), la convention de Chicago sur l’aviation civile inter-
Conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) nationale (1944), l’accord européen relatif au transport international
s’appliquant à la prévention des risques chimiques sur les lieux de des marchandises dangereuses par route (1957), le code maritime
travail international pour le transport des marchandises dangereuses (OMI,
CIT no 13 du 25 octobre 1921 concernant l’emploi de céruse dans 1965, corrigé en 1990) et la convention internationale pour la préven-
la peinture. tion de la pollution par les navires (1973, modifiée en 1978).

CIT no 18 du 10 juin 1925 concernant la réparation des maladies La résolution du 18 mai 1971 de l’OCDE prévoit que chaque pays
professionnelles, modifiée par les conventions no 42 du 21 juin 1934 membre doit pouvoir recevoir notification préalable des mesures
et no 121 du 8 juillet 1964. envisagées dans tout autre pays membre concernant les substances
ayant une incidence sur l’homme ou son environnement ou cas où
CIT no 62 du 23 juin 1937 concernant les prescriptions de sécurité ces mesures peuvent avoir des effets importants sur l’économie et
dans l’industrie du bâtiment. le commerce d’autres pays.
CIT no 120 du 9 juillet 1964 concernant l’hygiène dans le commerce Une recommandation du 26 juillet 1983 tend à protéger les droits
et les bureaux. de propriété sur les données communiquées dans les notifications
de produits chimiques nouveaux.
CIT no 136 du 23 juin 1971 concernant la protection contre les
risques d’intoxication dus au benzène. Le PNUE (programme des Nations Unies pour l’environnement) a
établi un registre international des substances chimiques potentiel-
CIT no 139 du 24 juin 1974 concernant la prévention et le contrôle lement toxiques (RISCPT). Le registre comporte des renseigne-
des risques professionnels causés par les substances et agents ments détaillés sur plus de 550 substances chimiques d’importance
cancérogènes. internationale. Le fichier juridique du Registre renferme d’importan-
CIT no 148 du 20 juin 1977 concernant la protection des tra- tes informations sur les réglementations nationales et internationales
vailleurs contre les risques professionnels dus à la pollution de l’air, concernant plus de 6 000 substances chimiques.
au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail. La Convention de Rotterdam du 10 septembre 1998 concerne la
CIT no 152 du 25 juin 1979 concernant la sécurité et l’hygiène du procédure de consentement préalable en connaissance de cause,
travail dans les manutentions portuaires. applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui
font l’objet d’un commerce international.
CIT no 155 du 22 juin 1981 concernant la sécurité, la santé des tra-
vailleurs et le milieu de travail.
CIT no 161 du 25 juin 1985 concernant les services de santé au tra- 1.3 Gestion « écologiquement
vail.
rationnelle » des substances
CIT no 161 du 24 juin 1986 relative à la sécurité dans l’utilisation dangereuses
de l’amiante.
CIT no 170 du 25 juin 1990 concernant la sécurité dans l’utilisation
des produits chimiques au travail. Le principe 6 de la déclaration de Stockholm (1972), proclamait
que les rejets de matières toxiques ou d’autres matières et les déga-
CIT no 174 du 22 juin 1993 concernant la prévention des accidents gements de chaleur en des quantités ou sous des concentrations
industriels majeurs. telles que l’environnement ne puisse plus en neutraliser les effets
CIT no 176 du 22 juin 1996 concernant la sécurité et la santé dans devaient être interrompus de façon à éviter que les écosystèmes ne
les mines. subissent des dommages graves ou irréversibles. En complément la
déclaration de Rio (1992) et l’Agenda 21 (1992) prônent la gestion
La charte sociale européenne, signée le 4 novembre 1950, révisée écologiquement rationnelle des substances chimiques toxiques, y
le 10 mars 1999, reconnaît un droit à la sécurité et à l’hygiène du compris la prévention du trafic international illicite de produits toxi-
travail. ques et dangereux.

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La Convention PIC sur la procédure de consentement préalable en


connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et 2. Cadre communautaire
pesticides qui font l’objet d’un commerce international, a été
définitivement adoptée et signée à Rotterdam le 10 septembre 1998
sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) et du Programme des Nations Unies pour
2.1 Contrôle des produits chimiques
l’environnement (PNUE). Elle pose pour principe que tout produit dangereux pour l’homme
chimique interdit ou strictement réglementé, ou toute préparation et son environnement
pesticide extrêmement dangereuse, ne peut être exporté qu’avec le
consentement informé préalable du pays de destination. Certains
produits échappent toutefois à cette procédure. 2.1.1 Évaluation et prévention des risques
présentés par les produits chimiques
La convention PIC organise par ailleurs l’échange d’informations
entre les parties signataires.
Directive du Conseil du 27 juin 1967 no 67/548/CEE (adaptée au
Un Code de conduite pour le commerce international des pro- progrès technique à 23 reprises) concernant le rapprochement des
duits chimiques a été adopté en mai 1994 par la Commission des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives
Nations Unies pour le développement durable. Dépourvu de toute à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dange-
portée normative, ce code énonce les principes et directives aux- reuses. Elle met en place un mécanisme d’évaluation des risques
quels les entreprises sont invitées à se conformer « pour promou- des substances chimiques nouvelles.
voir une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques La nouveauté des substances chimiques est déterminée par réfé-
faisant l’objet du commerce international ». rence à l’Inventaire européen des substances commerciales existan-
tes plus connu sous l’acronyme anglais EINECS. Publié en deux
<En projet> : Le Conseil d’administration du PNUE a conclu à la volumes au JOCE (no C146A du 15 juin 1990), cet inventaire dresse
nécessité d’élaborer rapidement un instrument international juridi- la liste de la plupart des substances qui existaient sur le marché
quement contraignant afin de limiter les risques que représentent, communautaire au 18 septembre 1981. L’EINECS comprend quel-
pour la santé humaine et l’environnement, le rejet ou l’émission des ques 100 000 substances identifiées par un numéro d’ordre, un
polluants organiques persistant (POP). </En projet> numéro CAS, leur nom chimique et leurs formules et définitions
moléculaires. Toute substance n’apparaissant pas dans l’inventaire
de l’EINECS est ipso facto considérée comme nouvelle.
À l’inverse, ne peuvent être qualifiées d’anciennes les substances
1.4 Transport des matières dangereuses chimiques qui ont été soumises à déclaration dans l’un quelconque
des États membres depuis le 18 septembre 1981. Ces substances
figurent sur la Liste européenne des substances chimiques
déclarées : l’ELINCS.
Convention de Chicago du 7 décembre 1944 sur l’aviation interna-
tionale, sur le fondement de laquelle ont été adoptées les « Normes Les substances non encore classifiées sont au centre des préoccu-
et pratiques recommandées internationales relatives à la sécurité du pations de la directive qui impose aux États membres de prendre
transport aérien des marchandises dangereuses ». toutes les mesures nécessaires pour que les substances qui relèvent
de son champ d’application ne puissent être mises sur le marché
Depuis 1956, l’Association du transport aérien international (IATA) que si elles font l’objet d’une notification, d’une part, et si elles sont
publie un document intitulé Réglementation pour le transport des emballées et étiquetées conformément à certaines prescriptions,
marchandises dangereuses. Fondée sur les résolutions IATA 618 et d’autre part. Selon les cas, la notification est introduite auprès d’une
IATA 619, cette « réglementation » de caractère professionnel a pour autorité compétente désignée par l’État membre. Dans tous les cas,
objet de doter les expéditeurs et les entreprises de transport aérien la notification doit comporter un dossier technique fournissant les
de procédures harmonisées afin que puissent être transportés en éléments permettant d’apprécier les risques prévisibles, une
déclaration concernant les effets défavorables de la substance en
toute sécurité, sur tout type d’avion commercial, des objets ou
fonction de son utilisation, ainsi que des propositions de classifica-
matières aux propriétés dangereuses. La réglementation IATA
tion, d’étiquetage et des fiches de données et de sécurité.
reprend, en les clarifiant, toutes les dispositions en vigueur de
l’Annexe 18 de la Convention de Chicago et des instructions tech- Dès réception de la notification, l’État membre doit en adresser la
niques de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale). copie ou un résumé à la Commission qui les transmet aux autres
États membres, ceux-ci pouvant alors consulter l’autorité compé-
Accord européen de Genève du 30 septembre 1957 relatif au tente sur des points particuliers, suggérer des essais ou informa-
transport international de marchandises dangereuses par route. tions complémentaires.
Règlement du Conseil du 23 juillet 1992 no 2455/92/CEE concer-
Convention MARPOL du 23 novembre 1973 pour la prévention de nant les exportations et importations de certains produits dange-
la pollution par les navires. reux. Ce texte a pour finalité d’assurer, dans la Communauté
européenne, une mise en œuvre harmonisée de la procédure de
Convention SOLAS du 1er novembre 1974 pour la sauvegarde de consentement préalable telle qu’elle découle de la réglementation
la vie humaine en mer, complétée par un protocole en date du internationale.
11 novembre 1998.
Règlement du Conseil du 23 mars 1993 no 793/93/CEE concernant
Convention de Berne du 9 mai 1980 relative aux transports inter- l’évaluation et le contrôle des risques présentés par les substances
nationaux ferroviaires (COTIF, Convention relative aux transports existantes. Il a instauré une procédure d’évaluation des risques pour
internationaux ferroviaires). les substances nouvelles.
Pour permettre une meilleure prise en compte par la
Règlement ADNR du 1er décembre 1993 pour le transport de réglementation communautaire des risques que présentent ces
matières dangereuses sur le Rhin, adopté par la Commission substances à l’égard de l’homme ou de son environnement, il est
centrale pour la navigation du Rhin, amendé par décret du fait obligation à leurs fabricants ou importateurs de communiquer
1er septembre 2000. systématiquement ou ponctuellement à la Commission certaines

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informations ou certains résultats d’essais. Sont susceptibles d’être « écologiques » (Livre vert 7 février 2001. Doc. Com. no (2001) 68
concernées toutes les substances chimiques existantes produites ou final, non publié au JOCE).
importées en quantités excédant 10 tonnes par an, exception faite Enfin, est paru le Livre blanc sur la stratégie pour la future poli-
cependant de celles qui, eu égard à leurs propriétés intrinsèques, ne tique dans le domaine des substances chimiques (Livre blanc
présentent qu’un risque négligeable. 27 février 2001, Doc. Com. no (2001) 88 final, non publié au JOCE).
Règlement de la Commission du 28 juin 1994 no 1488/94/CE éta-
blissant les principes d’évaluation des risques pour l’homme et pour
l’environnement présentés par les substances existantes.
2.2 Contrôle des produits chimiques
dangereux pour les travailleurs
2.1.2 Classification, emballage et étiquetage
des substances dangereuses
Directive du Conseil du 27 novembre 1980 n o 80/1107/CEE con-
cernant la protection des travailleurs contre les risques liés à une
Directive du Conseil du 27 juin 1967 no 67/548/CEE (modifiée à de exposition à des agents chimiques, physiques et biologiques pen-
nombreuses reprises) concernant le rapprochement des disposi- dant le travail, modifiée par la directive du Conseil du 16 décembre
tions législatives, réglementaires et administratives relatives à la 1988 no 88/642/CEE.
classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereu-
ses. Directive de base, elle définit et classifie les substances, et Directive du Conseil du 28 juillet 1982 no 82/605/CEE concernant
énonce des règles détaillées sur l’emballage et l’étiquetage des la protection des travailleurs contre les risques liés à une exposition
substances dangereuses. Elle prévoit des méthodes pour déte- au plomb métallique et à ses composés ioniques pendant le travail.
rminer les propriétés physico-chimiques ainsi que la toxicité et l’éco- Directive du Conseil du 12 juin 1989 no 89/391/CEE concernant le
toxicité des substances et préparations ainsi que les caractéristiques mise en œuvre de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la
qui doivent être prises en compte pour évaluer le danger, réel ou sécurité et de la santé des travailleurs au travail. Cette directive-
potentiel, que ces substances peuvent comporter pour l’environne- cadre fixe des principes généraux se rapportant à la prévention des
ment. risques professionnels, à l’élimination des facteurs de risque et
Directive du 18 septembre 1979 no 79/831/CEE, EINECS concer- d’accident ainsi qu’à l’information, la formation ou la consultation
nant l’Inventaire européen des produits chimiques commercialisés. des travailleurs ou de leurs représentants, et établit des lignes direc-
trices générales pour la mise en œuvre de ces principes.
Décision de la Commission du 11 mai 1981 no 81/437/CEE définis-
Directive du Conseil du 7 avril 1998 concernant la protection de la
sant les critères selon lesquels les informations relatives à l’inven-
santé et de la sécurité des travailleurs contre les risques liés à des
taire des substances chimiques sont fournies par les États membres
agents chimiques. Elle devra être transposée dans les droits natio-
à la Commission.
naux avant le 5 mai 2001.
Directive du 31 mai 1999 no 1999/45/CE concernant le rapproche-
ment des dispositions législatives, réglementaires et administra-
tives relatives à la classification, l’emballage et l’étiquetage des pré-
parations dangereuses. 2.3 Contrôle des produits chimiques
Directive du 27 juillet 2001no 2001/58/CE portant deuxième modi- dangereux pour les consommateurs
fication de la directive n° 91/155/CEE définissant et fixant, en appli-
cation de l’article 14 de la directive n° 1999/45/CE du Parlement
européen et du Conseil, les modalités du système d’information En complément des textes relatifs à la classification, l’emballage
spécifique relatif aux préparations dangereuses et, en application de et l’étiquetage des substances et préparations dangereuses ou de
l’article 27 de la directive n° 67/548/CEE du Conseil, les modalités du celles permettant de limiter la fabrication, la mise sur le marché et
système d’information spécifique relatif aux substances dange- l’emploi de certains de ces produits, la directive du Conseil du
reuses (fiches de données de sécurité) [Texte présentant de l’intérêt 29 juin 1992 no 92/59/CEE concernant la sécurité générale des pro-
pour l’Espace économique européen (EEE)]. duits tend, de façon générale, à prévenir tous les risques que peu-
vent présenter les produits de grande consommation.
Ce texte vise « tout produit destiné aux consommateurs ou sus-
2.1.3 Limitation de la fabrication, de la mise ceptible d’être utilisé par les consommateurs, fourni dans le cadre
sur le marché et de l’emploi de certaines d’une activité commerciale, à titre onéreux ou gratuit, qu’il soit à
substances et préparations dangereuses l’état neuf, d’occasion ou reconditionné ». La directive pose pour
principe que les producteurs sont tenus de ne mettre sur le marché
que des produits sûrs.
Directive du Conseil du 27 juillet 1976 no 76/769/CEE, concernant
le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et
administratives des États membres relatives à la limitation de la
mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et prépa- 2.4 Responsabilité du fait des produits
rations dangereuses. Cette directive a été modifiée à de nombreu- défectueux
ses reprises.
<En projet> : Proposition de modification de la directive du
27 juillet 1976 (no 2000/130, juil. 2000). </En projet> Directive du Conseil du 25 juillet 1985 no 85/374/CEE relative au
rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et
<En projet> : Proposition de directive relative à la limitation de
administratives des États membres en matière de responsabilité du
l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipe-
fait des produits défectueux, modifiée par la directive du Parlement
ments électriques et électroniques (JOCE, 28 août 2001, n° C 240 E)
européen et du Conseil du 10 mai 1999 no 1999/34/CE. Ce texte pré-
</En projet>.
voit et organise un régime de responsabilité sans faute des produc-
La Commission a par ailleurs publié un Livre vert sur la politique teurs en cas de dommage aux personnes ou aux biens causés par
intégrée des produits qui propose une stratégie de renforcement et un défaut de leurs produits, dès lors que sont établis le dommage,
de recentrage des politiques de l’environnement relatives aux pro- le défaut du produit et le lien de causalité entre le défaut et le dom-
duits afin de promouvoir la mise sur le marché de ceux les plus mage.

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Dans un Livre blanc sur le thème de la « responsabilité ger l’Homme et l’environnement contre les risques qui peuvent
environnementale », la Commission aborde de façon succincte la résulter des substances chimiques et préparations.
question de l’articulation entre le nouveau régime de responsabilité Sont exclues du champ d’application de cette réglementation, les
qu’elle préconise et celui découlant de la directive du Conseil du substances et préparations suivantes au stade fini, destinées à l’uti-
25 juillet 1985 (Livre Blanc, COM (2000) 66 final, 9 février 2000). lisateur final, pour être utilisées comme :
<En projet> : Cette directive est actuellement en cours de révision. — médicaments à usage humain ou vétérinaire, mentionnés à
</En projet> l’article L. 5111-1 du Code de la santé publique ;
— produits cosmétiques au sens de l’article L 5131-1 du Code de
la santé publique ;
2.5 Transport des matières dangereuses — denrées alimentaires ;
— aliments pour animaux ;
mais également :
2.5.1 Par voie terrestre — certaines substances soumises à des exigences plus souples,
— les substances radioactives.
Directive du Parlement et du Conseil du 21 novembre 1994 no 94/
55/CE relative au rapprochement des législations des États mem- Il est à noter que cette réglementation s’applique également :
bres concernant le transport de marchandises dangereuses par — aux produits manufacturés, ou équipements contenant des
route. substances ou préparations dangereuses ;
Directive du Conseil du 23 juillet 1996 no 96/49/CE relative au rap- — aux transports terrestre, maritime ou aérien des substances et
prochement des législations des États membres concernant le trans- préparations dangereuses.
port de marchandises dangereuses par chemin de fer. Indépendamment du Code de l’environnement et du décret du
Directive du Conseil du 3 juin 1996 no 96/35/CE concernant la dési- 13 février 1985, d’autres textes permettent également de
gnation ainsi que la qualification professionnelle de conseillers à la réglementer la mis en vente ou la diffusion de certains produits
sécurité pour le transport par route, par rail ou par voie navigable de dangereux :
marchandises dangereuses. — art. L. 1342-1 du Code de la santé publique impose aux fabri-
Directive du Parlement et du Conseil du 17 avril 2000, no 2 000/18/ cants, importateurs ou vendeurs de substances ou préparations
CE relative aux exigences minimales applicables à l’examen des dangereuses qui ne sont pas exclusivement réservées à un usage
conseillers à la sécurité en matière de transport de marchandises professionnel, de fournir à un organisme agréé toutes les informa-
dangereuses par route, par rail ou par voie navigable. tions nécessaires sur ces produits, en vue d’en prévenir les effets
sur la santé ou de répondre à toute demande d’ordre médical. Cette
disposition est complétée par les art. R. 5132 s. du même code ;
2.5.2 Par voie maritime — art. L. 3141 du Code de la santé publique fait obligation aux
fabricants, importateurs ou vendeurs de toutes les préparations,
indépendamment de leur classement et de leur destination, d’en
Directive du Conseil du 13 septembre 1993 no 93/75/CE détermi-
fournir la composition soit aux centres antipoison, soit à un orga-
nant des conditions minimales exigées des navires qui transportent
nisme agréé par le ministère chargé de la santé dès qu’ils en font la
des marchandises dangereuses lorsqu’ils sont à destination des
demande ;
ports maritimes de la Communauté ou en sortent.
— décret du 25 septembre 1970 (art. 2), réglemente la mise en
Directive du Conseil du 22 novembre 1994 no 94/57/CE établissant vente et la diffusion de produits susceptibles d’accroître la nocivité
les normes communes pour l’organisation des inspections et visites ou d’aggraver la nuisance des déversements dans le milieu naturel.
imposées par les conventions maritimes aux fins de vérification de
la conformité des navires aux règles internationales relatives à la
sécurité maritime, et à la prévention de la pollution marine. 3.1.1 Évaluation des risques présentés
Directive du Conseil du 19 juin 1995 no 95/21/CE harmonisant les par les produits chimiques
procédures d’inspection des navires faisant escale dans les ports de
la Communauté ou dans les eaux relevant de la juridiction des États Le mécanisme d’évaluation des risques des substances chimi-
membres. ques résulte des articles L. 521-3 à L. 521-24 du Code de l’environne-
<En projet> : la Commission a présenté au Parlement européen et ment. Il s’applique avant tout à la mise sur le marché français des
au Conseil une proposition de directive établissant des exigences et substances chimiques nouvelles, mais permet également de reconsi-
des procédures harmonisées pour le chargement et le dérer les substances chimiques anciennes.
déchargement sûrs des vraquiers (Prop. Dir. du Parlement et du
Conseil no COM (2000) 179 final, 2000/0121 (COD), 22 mai 2000, non ■ Déclaration des substances chimiques nouvelles
publiée au JOCE). </En projet> Toute substance chimique nouvelle, qu’elle soit pure ou incorpo-
rée dans des préparations, doit faire l’objet d’une déclaration préa-
lable au ministère de l’Environnement avant sa mise sur le marché,
que ce soit par le producteur ou l’importateur (article L. 521-3 du
3. Cadre français Code de l’environnement).
Cette obligation s’impose aux produits chimiques non mis sur le
marché d’un État de la communauté européenne avant le
3.1 Contrôle des produits chimiques 18 septembre 1981. La déclaration faite dans l’un des États membres
dangereux pour l’Homme dispense de cette formalité dans les autres, si cette substance y a fait
l’objet d’une déclaration conformément aux règles édictées en
et son environnement application de la directive du 27 juin 1967.
La déclaration est accompagnée d’un dossier technique qui équi-
Le titre II du Code de l’environnement ainsi que le décret du vaut à une véritable étude d’impact puisqu’il doit indiquer les dan-
13 février 1985 no 85-217 pris pour application de l’ancienne loi du gers et les risques prévisibles (immédiats ou différés) de la
12 juillet 1977 sur le contrôle des produits chimiques visent à proté- substance pour l’homme et l’environnement, ainsi que les essais de

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toxicité et de précautions à prendre pour parer aux risques (Décret classement autrement que dans des contenants et des emballages
du 13 févr. 1985 et Arrêté du 31 oct. 1985). et sous un étiquetage conforme aux prescriptions qu’ils fixent.
Le dossier est soumis à l’examen de la commission d’évaluation Par ailleurs, le classement des substances ou préparations dange-
de l’écotoxicité des substances chimiques qui peut proposer au reuses est effectué par un arrêté interministériel qui fixe également
ministre, à ce stade du dossier ou à tout moment ultérieur, d’exiger la référence des phrases types devant figurer sur l’emballage.
des examens et essais complémentaires.
Tout produit soumis à déclaration préalable ne peut être mis sur
le marché que quarante-cinq jours après cette déclaration assortie
3.1.3 Limitation de la fabrication, de la mise
du dossier technique. sur le marché et de l’emploi de certaines
substances et préparations dangereuses
Le producteur ou l’importateur tient l’autorité administrative
informée de l’évolution des connaissances de l’impact sur l’homme
et l’environnement de la substance déclarée (article L 521-5 du Code La mise sur le marché des substances chimiques inscrites ou non
de l’environnement). sur la liste des substances chimiques dangereuses pour l’homme ou
son environnement peut être subordonnée à une ou plusieurs
■ Contrôle des substances chimiques existantes conditions, eu égard aux dangers que présentent leur dispersion
dans l’environnement (art. L. 521-5 du Code de l’environnement).
Les dispositions du Code de l’environnement permettent éga-
lement à l’autorité administrative compétente d’examiner ou de Au titre le l’article L. 521-6 du Code de l’environnement, les sub-
réexaminer les substances chimiques anciennes en fonction des stances chimiques inscrites sur la liste des substances chimiques
faits nouveaux. dangereuses pour l’environnement peuvent faire l’objet de mesures
de sauvegarde : interdiction totale, provisoire ou partielle de fabrica-
En vertu de l’article L. 521-8 du Code de l’environnement, si ces tion, transport, mise sur le marché ou de certains usages, restric-
substances présentent des dangers, l’administration peut exiger des tions ou réglementations concernant la fabrication, le stockage, le
producteurs ou importateurs la fourniture de dossiers techniques conditionnement, l’étiquetage...
nécessaires à l’examen de ces substances et prendre les mesures
qui s’imposent. Le producteur ou l’importateur doivent de leur côté Indépendamment de ces dispositions, l’art. R. 5161 du Code de la
indiquer à tout moment au ministère de l’Environnement les faits santé publique et le décret du 29 décembre 1988 permettent pour
nouveaux découlant soit de l’amélioration des connaissances scien- des raisons d’hygiène et de santé publique, d’interdire, de restrein-
tifiques et techniques, soit de l’observation des effets de ces sub- dre ou de soumettre à des prescriptions particulières la mise sur le
stances et faisant apparaître de nouveaux dangers pour l’homme ou marché et l’emploi des substances ou préparations dangereuses
son environnement. L’ administration peut alors demander tout ren- ayant fait l’objet d’un classement en vertu de ce Code ou de ce
seignement complémentaire ou essai de vérification. décret.
L’application du Règlement CEE du Conseil no 793/93 du 23 mars En cas d’urgence, justifiée notamment par des dangers graves ou
1993 est assurée par le décret du 26 janvier 1999 no 99-55 concer- imminents pour l’environnement, l’art. 13 du décret du 13 février
nant la communication systématique d’informations ou de résultats 1985 habilite le ministre de l’Environnement à prendre par arrêté,
d’essais sur les substances chimiques existantes. sans consultation préalable et pour une durée de trois mois renou-
venable une fois. Les mesures d’interdiction et les prescriptions pré-
vues à l’art. L. 1521-6 du Code de l’Environnement.
3.1.2 Prévention des risques chimiques

■ Liste des substances chimiques dangereuses pour l’Homme ou


3.2 Contrôle des produits chimiques
son environnement dangereux pour les travailleurs
En complément du mécanisme d’évaluation des substances
chimiques qu’il a instauré, le Code de l’environnement a doté l’auto- Hormis le Code de l’environnement et le décret du 13 février 1985,
rité administrative compétente de prérogatives importantes à l’article L. 231-7 du Code du travail prévoit qu’avant toute mise sur
l’égard de celles des substances présentant les risques les plus gra- le marché d’une substance chimique nouvelle, son fabricant ou son
ves pour l’homme ou son environnement. importateur doit fournir à un organisme agréé par le ministre chargé
L’administration peut ainsi, sans condition de délai, inscrire ces du Travail les informations nécessaires à l’appréciation des risques
substances sur une liste des substances chimiques dangereuses encourus par les travailleurs susceptibles d’être exposés à cette
pour l’homme ou son environnement ; elle a également la faculté substance.
d’imposer à tout moment à leurs producteurs ou importateurs En complément, l’article L. 231-6 du Code du travail impose aux
diverses conditions de mise sur le marché, mesures d’interdiction vendeurs ou distributeurs de substances ou préparations dangereu-
ou prescriptions. ses, ainsi qu’aux chefs d’établissement où il en est fait usage, des
La liste des substances chimiques dangereuses pour l’homme ou règles de classement, d’emballage et d’étiquetage.
son environnement regroupe les listes : L’article R. 231-5 du Code du travail donne la définition des sub-
— des substances vénéneuses au sens du Code de la santé pu- stances et préparations dangereuses, et énumère quinze catégories
blique, de dangers.
— des substances dangereuses pour l’environnement au sens de L’article L. 231-1 énumère les établissements assujettis aux dispo-
l’art. L. 521-4 du Code de l’environnement, sitions du Code du Travail.
— des substances dangereuses visées par le décret du
29 décembre 1988 relatif à certaines substances et préparations
dangereuses. 3.2.1 Évaluation des risques présentés
par les produits chimiques
■ Emballage et étiquetage des substances et préparations
dangereuses
Tout comme celui institué par la loi du 12 juillet 1977, le
Le Code de la santé publique (art. R. 5155 s.) et le décret du mécanisme d’évaluation des risques que présentent les produits
29 décembre 1988 interdisent de mettre sur le marché des substan- chimiques à l’égard des travailleurs vise, à titre principal, la mise sur
ces ou préparations dangereuses ayant fait l’objet d’une mesure de le marché des substances nouvelles, c’est-à-dire celles qui n’ont fait

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l’objet d’aucune commercialisation dans l’un des États membres de circonstancié et lui propose éventuellement les dispositions à pren-
la Communauté avant le 18 septembre 1981. dre à l’égard de la substance (art. R. 231-52-14 du Code du travail).
Toutes les règles se trouvent énoncées à l’article L. 231-7 ainsi
qu’aux articles R. 231-52 à R. 231-52-18 du Code du travail. Ce dispo- Le déclarant est tenu d’informer l’INRS de tout élément de nature
sitif est complété par : à modifier les informations figurant dans le dossier initial de
— l’arrêté du 20 avril 1994, relatif à la déclaration, la classifica- déclaration (art. R. 231-52-12 du Code du travail), ainsi que le fran-
tion, l’emballage et l’étiquetage des substances ; chissement des seuils pondéraux de commercialisation (arr. du
— l’arrêté du 5 janvier 1993, définissant la nature des informa- 20 avril 1994). Par ailleurs, l’INRS peut demander à tout moment au
tions à fournir lors de la déclaration d’une préparation ou d’une déclarant de fournir des informations additionnelles ou de réaliser
substance considérée comme très toxique, toxique ou corrosive au des essais de vérification afin de préciser le contenu du dossier
sens de l’art. R. 231-52-7 du Code du travail ; (art. R. 231-52-14 du Code du travail).
— la circulaire DRT du 25 juillet 1994 no 94-11 relative à la
déclaration des produits chimiques. En application de la directive du Conseil du 27 juin 1967, l’INRS est
■ Déclaration des substances chimiques nouvelles tenu d’adresser à la Commission Européenne, un dossier de notifi-
cation (art. 17).
Avant de mettre sur le marché une substance chimique nouvelle,
le fabricant ou l’importateur doit fournir à un organisme agréé par le
ministère chargé du Travail et de l’Agriculture, les informations ■ Fourniture d’informations
nécessaires à l’appréciation des risques encourus par les tra-
vailleurs susceptibles d’être exposés à cette substance. Cette Dans le but de prévenir les effets sur la santé des substances ou
déclaration est faite sans préjudice de celle prévue à l’article 3 de la préparations dangereuses, mais également de répondre aux
loi du 12 juillet 1977 sur le contrôle des produits chimiques demandes d’ordre médical, trois séries de dispositions législatives
(art. R. 231-52, I, al. 2 du Code du travail). Ce principe est néanmoins instituent un mécanisme de contrôle limité de la mise sur le marché
assorti d’exceptions et de limites qui, dans certaines hypothèses, en de ces produits.
atténuent notablement la portée.
La déclaration s’impose aux substances chimiques mises sur le Art. 231-7, al. 4 du Code du travail, qui impose aux fabricants,
marché à titre onéreux ou gratuit, soit à l’état pur, soit incorporées importateurs ou vendeurs de substances ou de préparations dange-
dans des préparations, lorsque ces substances ou préparations sont reuses, exclusivement destinées à être utilisées dans les établisse-
susceptibles d’être utilisées dans les établissements mentionnés à ments mentionnés à l’art. L. 231-1 du même Code, de fournir à un
l’article L. 231-1 du Code du travail. organisme agréé par les ministres chargés du Travail et de l’Agricul-
Certaines substances sont exemptées de déclaration et affran- ture les informations nécessaires sur ces produits, notamment leur
chies de tout contrôle (art. L. 231-7 et L. 231-52-2 et 4 du Code du tra- composition.
vail), d’autres sont dispensées de déclaration mais demeurent
néanmoins soumises à un contrôle restreint (art. R. 231-52-4 du Art. L. 1342-1 du Code de la santé publique, qui astreint les fabri-
Code du travail). Toutes ces substances exonérées de déclaration cants, importateurs ou vendeurs de substances ou préparations
doivent, dans la mesure où leurs propriétés dangereuses sont con- dangereuses qui ne sont pas exclusivement destinées à être utili-
nues des fabricants ou importateurs, être emballées et étiquetées en sées dans les établissements précédents, à communiquer à un orga-
fonction de ces propriétés et selon les règles posées à l’article
nisme agréé par le ministre chargé de la Santé toutes les
L. 231-6 du Code du travail et l’arrêté du 20 avril 1994. Lorsque des
essais ou recherches sont encore en cours, l’étiquetage doit éga- informations nécessaires sur ces produits, notamment leur compo-
lement porter la mention : « attention : substance non encore testée sition.
complètement », afin d’avertir les utilisateurs (art. L. 231-52-5 al. 1
du Code du travail). En outre, lorsque sur la base des connaissances Art. L. 1341-1 du Code de la santé publique, qui prescrit aux fabri-
disponibles, ces substances sont considérées comme très toxiques, cants, importateurs ou vendeurs de substances ou préparations
toxiques, cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou mutagè- dangereuses, indépendamment de leur usage, la composition des
nes, les fabricants ou importateurs sont tenus de communiquer cer- préparations soit aux centres anti-poison, soit à un organisme agréé
tains renseignements à l’INRS (art. R. 231-52-5, al. 2 du Code du par le ministre chargé de la Santé, dès que ces derniers leur en font
travail). la demande.
Les déclarations doivent être adressées à l’Institut national de
recherche et de sécurité (INRS) qui a la charge : Ces dispositions, qui ont assuré la transposition en droit français
— d’examiner les dossiers de déclaration des substances chimi- de l’article 12 de la directive du Conseil no 88/379/CEE du 7 juin 1988
ques nouvelles pouvant faire courir des risques aux travailleurs, concernant le rapprochement des dispositions législatives,
— d’assurer la conservation et l’exploitation des informations réglementaires et administratives des États membres relatives à la
correspondantes, classification, à l’emballage et à l’étiquetage des préparations dan-
— de fournir aux personnes intéressées qui en font la demande gereuses, se trouvent respectivement précisées et complétées :
tout ou partie des renseignements qu’il détient sur ces substances
ou sur les préparations qu’il renferme. — par les articles R. 231-52, II, R. 231-52-1, R. 231-52-2, II, R. 231-
Les formalités de déclaration, ainsi que les règles d’examen des 52-7, R. 231-52-8, l et III, R. 231-52-9, R. 231-52-15, R. 231-52-16, I et III,
dossiers par l’INRS diffèrent en fonction des quantités de substan- et R. 231-52-17 du Code du travail ainsi que par l’arrêté du 5 janvier
ces mises sur le marché par un même fabricant ou importateur 1993 ;
(tableau 1).
— par les articles R. 5153-1 à R. 5153-10 du Code de la santé
Afin de limiter autant que possible la répétition d’essais sur les
publique ;
animaux, tout déclarant potentiel doit demander à l’INRS si la subs-
tance qu’il se propose de déclarer n’a pas déjà été soumise à de tels — par les articles R. 145-1 à R. 145-5-2 du Code de la santé publique.
essais (art. R. 231-52-6 du Code du travail).
Sans préjudice des informations complémentaires qui pourraient L’ensemble de ce dispositif a été commenté par la circulaire DRT
être ultérieurement recueillies, l’INRS porte à la connaissance du no 94-11 du 25 juillet 1994 relative à la déclaration des produits chi-
ministre chargé du Travail, le résultat de ses études, avec son avis miques.

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(0)

Tableau 1 – Formalités de déclaration des substances chimiques nouvelles

Quantités mises sur le marché


par un même fabricant Contenu du dossier
Régime de déclaration Nature du dossier
(1) (2) (3)
Annuellement Cumulativement
1 t < q < 100 t q < 500 t Déclaration complète Dossier technique de base Code du travail,
art. R. 231-52-4, I
et R. 231-52-3
100 kg < q < 1 t q<5t Déclaration intermédiaire Dossier technique réduit Code du travail,
(simple registre pour les art. R. 231-52-4, I
substances utilisées à des
fins exclusives de R et D
scientifiques et sous con-
trôle)
10 kg < q < 100 kg q < 500 kg Déclaration simplifiée Dossier technique sommaire Code du travail,
art. R. 231-52-4, II
q < 10 kg Aucune déclaration à
effectuer
(1) S’agissant des polymères, le dossier technique doit être établi conformément aux dispositions de l’annexe VII D de l’arrêté du 20 avril 1994 (arr. 20 avr. 1994,
art. 3-IV : JO, 8 mai 1994).
(2) Pour les substances ayant déjà fait l’objet d’une déclaration régulière dans un État membre de la Communauté européenne depuis au moins dix ans, les décla-
rants en France de ces substances sont seulement tenus de présenter un dossier technique restreint établi, selon le cas, conformément aux points 1 et 2 des
annexes VII A, VII B, VII C ou VII D de l’arrêté du 20 avril 1994 (arr. 20 avr. 1994, art. 3-VI ; JO, 8 mai 1994).
(3) En outre, le déclarant peut joindre au dossier une première évaluation des risques que présente la substance, réalisée selon les règles énoncées par la directive
de la Commission no 93/67/CEE du 20 juillet 1993 établissant les principes d’évaluation des risques pour l’homme et pour l’environnement des substances noti-
fiées conformément à la directive no 67/548/CEE du Conseil (arr. 20 avr. 1994, art. 4 : JO, 8 mai 1994).
Source : Code permanent environnement et nuisances, p. 6272

Il convient enfin de signaler que, par souci de simplification admi- Certaines spécialités restent néanmoins exclues du champ
nistrative, ces trois corps de règles font l’objet d’une mise en œuvre d’application de ces arrêté, tout comme les produits pesticides qui
harmonisée. Pour ce faire, il n’existe qu’un seul et même organisme restent régis par l’arrêté du 28 mars 1989.
agréé chargé de recevoir les informations des fabricants, importa- Enfin, il convient de mentionner que certaines substances présen-
teurs ou vendeurs : l’INRS. tant des risques très spécifiques font l’objet de mesures particuliè-
res prises sur le fondement de l’art. L. 231-2 (2o) du Code du travail
(cf. tableau 2).
3.2.2 Prévention des risques chimiques
3.2.2.2 Information sur les risques présentés
3.2.2.1 Classement, emballage et étiquetage par les substances et préparations dangereuses
des substances et préparations dangereuses
■ L’information des chefs d’établissement et travailleurs indé-
Les fabricants, distributeurs ou importateurs de substances ou pendants utilisateurs
préparations dangereuses pour les travailleurs sont tenus d’apposer Les fabricants, importateurs ou vendeurs de substances et prépa-
sur tout récipient, sac ou enveloppe contenant ces produits une éti- rations dangereuses sont tenus de porter à la connaissance des
quette ou une inscription indiquant leurs nom et origine ainsi que chefs d’établissement et travailleurs indépendants utilisateurs les
les dangers que présente leur emploi. La même obligation pèse sur renseignements nécessaires à la protection de la sécurité et de la
les chefs des établissements où il en est fait usage (art. L. 231-6 du santé des personnes appelées à utiliser ces produits (art. R. 231-53
Code du travail). du Code du travail).
Des arrêtés conjoints des ministres chargés du Travail, de l’Indus- Cette information doit être assurée au moyen d’une fiche de don-
trie, de l’Environnement, de la Santé, de la Consommation et de nées de sécurité dont la portée et le contenu ont été précisés par la
l’Agriculture fixent la nature des substances ou préparations soumi- circulaire DRT 94/14 du 22 novembre 1994.
ses à l’art. L. 231-6 du Code du travail ainsi que la proportion au des-
sus de laquelle l’apposition d’un étiquette est obligatoire. La fiche de données de sécurité est fournie gratuitement à ses
destinataires, au moment de la première livraison de la substance
L’arrêté du 20 avril 1994 établit la liste et les conditions d’embal- ou préparation, et ultérieurement après toute révision comportant
lage et d’étiquetage des substances dangereuses. Il est commenté de nouvelles informations significatives sur le produit, ses proprié-
par la circulaire DRT 94/4 du 22 novembre 1994. tés, ou les précautions à prendre lors de ses manipulations.
Les critères de classement et les conditions d’emballage et d’éti- ■ L’information du médecin du travail
quetage des préparations dangereuses ont été déterminés, pour la
généralité de ces produits, par l’arrêté du 21 février 1990. Ce texte a Le médecin du travail a pour mission de conseiller le chef d’éta-
été commenté par une circulaire DRT 94/14 du 22 novembre 1994. blissement ou son représentant, les salariés, les représentants du
Le classement des préparations dangereuses soumises aux disposi- personnel et les services sociaux en ce qui concerne la protection
tions de l’arrêté du 21 février 1990 est fondé sur la détermination de des salariés contre l’ensemble des nuisances, et notamment contre
leurs propriétés physico-chimiques et toxicologiques et des effets les risques d’accidents du travail ou d’utilisation des produits chimi-
spécifiques qu’elles peuvent avoir sur la santé humaine. À l’heure ques.
actuelle, leurs propriétés écotoxicologiques ne sont pas prises en À ce titre, il doit être informé de la nature et de la composition des
compte. produits utilisés ainsi que de leurs modalités d’emploi (art. R. 241-

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42 du Code du travail). Ainsi les fiches de données de sécurité doi- Il convient en outre de mentionner :
vent lui être adressées systématiquement par le chef d’établisse- — les articles R. 231-54 à R. 231-54-9 du Code du travail qui fixent
ment (art. R. 231-53 du Code du travail). les règles générales de prévention du risque chimique sur les lieux
de travail. Elles sont fondées sur la limitation de l’utilisation des
■ L’information des représentants des salariés substances ou préparations chimiques dangereuses, sur celle du
Le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail nombre de travailleurs exposés à leur action et sur la mise en place
(CHSCT) doit recevoir du chef d’établissement les informations qui de mesures préventives collectives ou, à défaut, individuelles,
lui sont nécessaires pour l’exercice de ses missions (art. L. 236-3 du adaptées aux risques encourus ;
Code du travail). Même s’il est malaisé de définir avec précision — les articles R. 231-56 à R. 231-56-11 du Code du travail qui
quelles informations doivent lui être communiquées en matière de fixent les prescriptions particulières applicables aux activités dans
risque chimique, il convient de mettre à sa disposition les fiches de lesquelles les travailleurs sont exposés ou susceptibles d’être expo-
données de sécurité. Cette transmission ne présente toutefois sés au cours de leur travail à des agents cancérogènes.
aucun caractère obligatoire. En outre, le CHSCT doit disposer des
attestations, consignes, résultats et rapports relatifs aux vérifica- ■ Aération et assainissement des lieux de travail
tions et contrôles obligatoires ; il doit également recevoir chaque Art. R. 232-5 à R. 232-5-14 du Code du travail.
année un rapport écrit du chef d’établissement faisant le bilan de la Arrêté du 8 octobre 1987 relatif au contrôle périodique des instal-
situation générale de l’hygiène, de la sécurité et des conditions de lations d’aération et d’assainissement des locaux de travail.
travail dans son établissement.
Arrêté du 9 octobre 1987 relatif au contrôle de l’aération et de
Le chef d’établissement doit transmettre pour information au l’assainissement des locaux de travail pouvant être prescrit par l’ins-
comité d’entreprise le rapport annuel sur l’hygiène, la sécurité et les pecteur du travail.
conditions de travail, ainsi que le programme annuel de prévention
Circulaire du 9 mai 1985 relative au commentaire technique des
des risques professionnels et d’amélioration des conditions de tra-
décrets no 84-1093 et no 84-1094 du 7 décembre 1984 concernant
vail présentés au CHSCT, accompagnés de l’avis de ce dernier.
l’aération et l’assainissement des lieux de travail.
■ L’information des travailleurs Note technique du 5 novembre 1990 relative à l’aération et à
l’assainissement des ambiances de travail.
L’art. R. 231-54-5 du Code du travail impose à l’employeur d’éta-
blir une notice pour chaque poste de travail exposant les salariés à ■ Limitation des concentrations de certaines substances dans
des substances ou préparations dangereuses. l’atmosphère des lieux de travail
Art. R. 232-5-5 et R. 232-5-10 du Code du travail.
3.2.2.3 Prévention des risques chimiques sur les lieux Circulaire du 19 juillet 1982, modifiée, relative aux valeurs admises
de travail
pour les concentrations de certaines substances dangereuses dans
Dans le prolongement logique des articles R. 231-52 à R. 231-52- l’atmosphère des lieux de travail.
17 du Code du travail, qui s’appliquent spécifiquement à l’évalua-
■ Protection spéciale des travailleurs exposés
tion a priori des risques que présentent les produits chimiques pour
la santé ou la sécurité des travailleurs, d’autres dispositions de ce Circulaire du 14 mai 1985, modifiée, relative à la prévention des
code permettent à l’autorité administrative ou imposent aux chefs cancers d’origine professionnelle.
d’établissement de prendre les mesures nécessaires à la prévention Art. R. 241-50 et R. 822-50 du Code du travail.
de ces risques dans tous les lieux où sont manipulées, utilisées ou
fabriquées des substances ou préparations dangereuses. Arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste des travaux nécessitant une
surveillance médicale spéciale commenté par une circulaire du
■ Règles générales 29 avril 1980 no 10.

Lorsqu’une substance ou une préparation est de nature à faire Arrêté du 4 septembre 1978 relatif aux services médicaux du tra-
courir des risques pour la santé ou la sécurité des travailleurs, sa vail dans les exploitations minières et assimilées (liste des travaux
fabrication, sa mise en vente, sa vente, son importation, sa cession nécessitant une surveillance médicale spéciale).
à quelque titre que ce soit ainsi que son emploi peuvent être inter- Arrêté du 11 mai 1982 fixant la liste des travaux effectués dans les
dits ou limités (art. L. 231-7, al. 1 du Code du travail). Elles sont pres- entreprises agricoles et qui nécessitent une surveillance médicale
crites par des décrets en Conseil d’État, pris après avis des spéciale.
organisations professionnelles d’employeurs et de salariés intéres-
sés et du Conseil supérieur de la prévention des risques profession-
nels. 3.3 Responsabilité du fait des produits
En cas d’urgence justifiée par un grave danger pour les tra- défectueux
vailleurs, le ministre chargé du Travail peut, par simples arrêtés, limi-
ter, réglementer ou interdire la commercialisation ou l’utilisation à
quelque titre que ce soit ainsi que l’emploi d’une substance ou La loi du 19 mai 1998 transcrit en droit interne la directive du
d’une préparation dangereuse, sans recueillir l’avis du Conseil supé- 25 juillet 1985. Du fait de cette loi fut inséré dans le Code civil un titre
rieur de la prévention des risques professionnels. La durée de vali- 4 bis intitulé « de la responsabilité du fait des produits défectueux,
dité de ces arrêtés ne peut excéder six mois non renouvelables ; elle articles 1386-1 à 1386-18 ». Elle ne vise pas uniquement les produits
peut cependant être portée à douze mois après avis de la même ins- chimiques, mais les produits entendus au sens large.
tance (art. R. 231-57 du Code du travail). Les mesures ainsi prises Ce texte focalise sur le producteur, la responsabilité du fait du
doivent être communiquées au Groupe interministériel des produits défaut du produit, que le producteur soit ou non lié par un contrat
chimiques dans les quinze jours suivant leur adoption. avec la victime. La responsabilité du producteur est illimitée et
Dans tous les cas où est intervenu un décret en Conseil d’État ou n’exclue pas la réparation du préjudice moral.
un arrêté ministériel interdisant ou limitant la fabrication, l’importa- La responsabilité de plein droit qui pèse sur le producteur exclut
tion, la commercialisation ou l’emploi de substances ou de prépara- qu’il puisse s’exonérer sa responsabilité, même dans le cas où le
tions dangereuses, les fabricants, importateurs ou vendeurs sont produit aurait été fabriqué dans le respect des règles de l’art ou des
tenus de prendre toutes dispositions utiles pour en informer les uti- normes existantes ou qu’il aurait fait l’objet d’une autorisation
lisateurs (art. R. 231-53-1 du Code du travail). administrative.

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L’article 1386-11 énumère cinq causes d’exonération : de l’essence des terminaux aux stations-service, modifié par l’arrêté
— l’absence de mise du produit en circulation ; du 10 décembre 1998 ;
— l’absence de défaut au moment de la mise en circulation ; — l’arrêté du 1er juin 2001 relatif au transport des marchandises
— le fait que le produit n’était pas destiné à la vente ou à toute dangereuses par route, dit arrêté ADR ;
autre forme de distribution ; — l’arrêté du 5 juin 2001 relatif au transport des marchandises
— le risque de développement ; dangereuses par chemin de fer, dit arrêté RID ;
— l’effet que le défaut est dû à la conformité du produit avec des — l’arrêté du 12 mars 1998 relatif au transport des marchandises
règles impératives d’ordre législatif ou réglementaire. dangereuses par voie de navigation intérieure, dit arrêté ADNR
modifié en dernier lieu par l’arrêté du 11 décembre 2000.
L’absence de responsabilité pour risque de développement est
limitée à l’art. 1386-12 qui précise que cette clause d’exonération ne Par ailleurs, en application des articles R. 321-3 à R. 321-14 du
peut pas jouer lorsque le dommage a été causé par un élément du Code de la route, les véhicules à moteur et les remorques destinés
corps humain ou par des produits issus de celui-ci. De même, le pro- au transport de marchandises dangereuses par route sont, en tant
ducteur ne peut invoquer cette clause d’exonération, pas plus que la que « systèmes », soumis à une réception communautaire (CE) par
conformité avec les règles impératives d’ordre législatif ou type. Cette procédure a pour objet de constater qu’ils satisfont aux
réglementaire si, en présence d’un défaut qui s’est révélé dans un exigences de la directive du Parlement européen et du Conseil
délai de dix ans après la mise en circulation du produit, il n’a pas no 98/91/CE du 14 décembre 1998 concernant les véhicules à moteur
pris les dispositions propres à prévenir les conséquences domma- et leurs remorques destinés au transport de marchandises dange-
geables. reuses par route.
La faute de la victime peut réduire ou exonérer la responsabilité Par ailleurs, un arrêté du 17 décembre 1998, qui a transposé en
du producteur, ce qui n’est pas le cas du fait des tiers. droit français la directive du Conseil no 96/35/CE du 3 juin 1996,
Enfin, le législateur a conféré un caractère d’ordre public à l’inter- impose aux entreprises effectuant le transport de matières dange-
diction des clauses visant à écarter ou à limiter la responsabilité du reuses par chemin de fer, par route ou par voie navigable, ainsi qu’à
fait des produits défectueux, hormis le cas où il s’agit de dommages celles procédant à leur chargement ou déchargement, de s’assurer
causés aux biens qui ne sont pas utilisés par la victime principale- le concours d’un ou plusieurs conseillers à la sécurité. Sont néan-
ment pour son usage ou sa consommation privée lorsqu’il s’agit de moins dispensées de cette obligation les entreprises pour lesquelles
clauses stipulées entre professionnels. ces activités demeurent faibles ou accessoires.
Le délai d’extinction de la responsabilité du fait des produits Enfin, l’arrêté du 10 janvier 1974 modifié par l’arrêté du 16 mars
défectueux est de dix ans ; de même l’action en réparation se pres- 1992, interdit la circulation des véhicules transportant des matières
crit dans un délai de trois ans à compter de la date à laquelle le dangereuses sur l’ensemble du réseau routier les dimanches et
demandeur a eu, ou aurait dû avoir connaissance du dommage, du jours fériés, de 0 heure à 24 heures, ainsi que les samedis et les
défaut ou de l’identité du producteur. veilles de jours fériés, à partir de 12 heures.
L’article 1386-18 rappelle que ces dispositions ne portent pas S’ajoutent à ces interdictions permanentes, qui concernent tant le
atteinte au droit dont la victime d’un dommage peut se prévaloir au trafic national qu’international, des interdictions complémentaires
titre du droit de la responsabilité contractuelle ou extracontractuelle déterminées par un arrêté annuel des mêmes ministres.
ou au titre d’un régime spécial de responsabilité. Enfin, les préfets peuvent interdire temporairement la circulation
des mêmes véhicules sur certaines portions du réseau routier
(art. R. 53-2, al. 1 et 3 du Code de la route). De même aux termes des
3.4 Transport des matières dangereuses art. L. 2212-1 du Code général des collectivités territoriales, le maire
peut prendre certaines dispositions pour réglementer le transport
des matières dangereuses.
Loi n° 2002-3 du 3 janvier 2002 relative à la sécurité des infrastruc- Les infractions aux dispositions concernant le transport de matières
tures et systèmes de transport, aux enquêtes techniques après évé- dangereuses par voie terrestre sont constatées dans les conditions
nement de mer, accident ou incident de transport terrestre ou aérien prévues par l’art. 3 de la loi du 31 décembre 1975 no 75-1335, rela-
et au stockage souterrain de gaz naturel, d’hydrocarbures et de pro- tive à la constatation et à la répression des infractions en matière de
duits chimiques. transports publics ou privés. Selon leur gravité, les infractions sont
punies soit de peines délictuelles (emprisonnement d’une an et/ou
amende de 40 000 F au plus), soit de peines contraventionnelles
3.4.1 Par voie terrestre (amende de 10 000 F au plus).
Les tiers victimes d’un dommage causé par des matières dange-
La réglementation applicable au transport des matières dange-
reuses en cours de transport disposent en cas de faute accablant le
reuses par chemin de fer, par route ou par voie de navigation inté-
voiturier, d’une action en responsabilité contre ce dernier sur le ter-
rieure demeure fondée sur la loi du 5 février 1942 no 263. Ce texte
rain classique de l’art. 1382 du Code civil.
habilite, en effet, le ministre chargé des Transports à soumettre ce
type particulier de marchandises à des conditions de chargement,
de déchargement, de garde ou de manutention, déterminées par
arrêté après avis de la Commission interministérielle du transport
3.4.2 Par voie maritime
des matières dangereuses. L’habilitation ainsi conférée au ministre
revêt un caractère large : elle l’autorise notamment à imposer aux ■ Transport par mer des cargaisons ou marchandises dangereuses
transporteurs la détention d’un certificat de qualification attestant L’art. 54.I. du décret du 30 août 1984 no 84-810 relatif à la sauve-
de leurs aptitudes à fournir un service répondant aux exigences de garde de la vie humaine en mer, à l‘habitabilité à bord des navires et
la puissance publique. à la prévention de la pollution, modifié en dernier lieu par le décret
Présentant un caractère technique très marqué, cette du 7 juin 1999 no 99-489, renvoie à des arrêtés du ministre chargé de
réglementation se trouve principalement constituée par : la Marine marchande le soin de fixer les dispositions générales de
— l’arrêté du 21 mars 1995 réglementant le transport des matières sécurité et de prévention de la pollution auxquelles doivent satis-
dangereuses par la liaison fixe trans-Manche, modifié par l’arrêté du faire des navires, leurs cargaisons et leurs équipements marins.
12 mars 1998 ; Adaptées à chaque type de navires et aux conditions particulières
— l’arrêté du 19 décembre 1995 relatif à la lutte contre les émis- d’exploitation qui sont les leurs, ces dispositions résultent du
sions de composés organiques volatils résultant de la distribution Règlement relatif à la sécurité des navires (RSN), annexé à l’arrêté

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du 23 novembre 1987. Organisé en titres et divisions, ce règlement 3.4.4 Par canalisations


comporte plusieurs volumes. Les prescriptions applicables au trans-
port de matières dangereuses en vrac à bord des navires spécialisés Le décret du 14 octobre 1991 no 91-1147 relatif à l’exécution de tra-
figurent dans la division 221., celles relatives au transport par mer vaux à proximité de certains ouvrages souterrains, aériens ou suba-
des marchandises dangereuses en colis sont à la division 411. quatiques de transport et de distribution, a institué des procédures
Les infractions aux dispositions nationales ou internationales d’information réciproque entre, d’une part, les personnes ayant
concernant le transport par mer de cargaisons ou de marchandises l’intention d’entreprendre certains travaux au voisinage de ces
dangereuses sont constatées dans les conditions prévues par la loi ouvrages et, d’autre part, les exploitants de ces derniers.
du 5 juillet 1983 no 83-581 sur la sauvegarde de la vie humaine en ■ Canalisations de transport d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés
mer, l’habitabilité à bord des navires et la prévention de la pollution. sous pression
Selon leur gravité, les infractions sont passibles soit de peines délic- Quel que soit leur statut juridique ou leur régime de construction
tuelles, soit de peines contraventionnelles. et d’exploitation, les canalisations de transport d’hydrocarbures
liquides ou liquéfiés sous pression sont soumises à une
Constitue un délit puni d’une amende de 50 000 F au plus le fait
réglementation de sécurité unique, prise en application du décret du
d’enfreindre les dispositions de la Convention SOLAS ou de la
14 août 1959 no 59-998. Ce texte renvoie en effet à des arrêtés con-
Convention MARPOL concernant le transport des cargaisons, des
joints des ministres chargés de l’Industrie, de l’Intérieur et des
marchandises dangereuses et des substances nocives pour l’envi-
Transports le soin de préciser les conditions de sécurité auxquelles
ronnement.
doivent satisfaire la construction et l’exploitation de ces ouvrages,
Est qualifié de contravention de la 5e classe (amende de 10 000 F afin notamment d’éviter tout risque d’incendie, d’explosion, de pro-
au plus et le double en cas de récidive) le fait de ne pas respecter les jection de produit ou de pollution des eaux.
dispositions de la réglementation relative au transport par mer de Ces conditions de sécurité résultent de l’arrêté du 21 avril 1989
cargaisons ou de marchandises dangereuses, contenue dans le fixant la réglementation de sécurité pour les pipelines à hydrocarbu-
Règlement relatif à la sécurité des navires, annexé à l’arrêté du res liquides ou liquéfiés. Demeure cependant partiellement en
23 novembre 1987. vigueur l’arrêté du 1er octobre 1959 qui avait le même objet.

■ Transport et manutention des matières dangereuses dans les ■ Canalisations de transport de gaz combustibles
ports maritimes Le régime des transports de gaz combustibles par canalisations
repose sur les dispositions de la loi du 15 février 1941 relative à
Aux termes des dispositions des art. L. 332-1 et R. 332-1 du Code l’organisation de la production, du transport et de la distribution du
des ports maritimes, les conditions de manutention des matières gaz et du décret du 15 octobre 1985 no 85-1108.
dangereuses dans les zones portuaires sont fixées par arrêté du
Les ouvrages et canalisations affectés à ces transports doivent
ministre chargé des transports :
satisfaire à des conditions techniques et de sécurité fixées par arrêté
— Règlement pour le transport et la manutention des matières du ministre chargé du gaz, pris après avis de la Commission spé-
dangereuses dans les ports maritimes (RPM), publié par l’arrêté du ciale des transports de gaz.
18 juillet 2000. Pour tenir compte des particularités propres à cha- Adoptées sous l’empire de la réglementation antérieure au décret
que port, le RPM est généralement complété par un règlement local, du 15 octobre 1985, ces conditions résultent de l’arrêté du 11 mai
rendu obligatoire par arrêté préfectoral. En conséquence de l’arrêté 1970 portant règlement de sécurité des ouvrages de transport de gaz
du 18 juillet 2000, tous les règlements locaux devront être révisés combustibles par canalisations. L’arrêté du 11 mai 1970 est lui-même
avant le 1er juillet 2002. complété par un arrêté du 28 janvier 1981 relatif à la teneur en sou-
Les infractions au RPM et aux règlements locaux sont punies d’une fre et composés sulfurés des gaz naturels transportés par canalisa-
peine de 25 000 F. En cas de récidive dans l’année, cette peine est tions de transport.
portée au double.
Un arrêté du 13 juillet 2000 détermine les exigences essentielles
Est passible des mêmes peines le fait d’embarquer ou de faire
de sécurité à respecter par les « opérateurs » de réseaux de distribu-
embarquer, sur un navire de commerce employé à la navigation
tion de gaz combustibles par canalisations lors de la conception, de
maritime ou à la navigation sur les rivières ou canaux, d’expédier ou
la construction, de la mise en service, de l’exploitation et de l’entre-
de faire expédier par voie de terre des matières pouvant être une
tien de ces réseaux.
cause d’explosion ou d’incendie, sans en avoir déclaré la nature au
capitaine, maître ou patron, au commissionnaire-expéditeur ou au ■ Canalisations de transport de produits chimiques
voiturier, et sans avoir apposé des marques apparentes sur les Les canalisations de transport de produits chimiques sont régies
emballages (C. ports mar., art. L. 332-2, al. 1) ; par les dispositions de la loi du 29 juin 1965 no 65-498, ainsi que par
— Arrêté du 13 juillet 1993 relatif à l’embarquement et au celles du décret du 15 octobre 1965 no 65-881, modifié par le décret
débarquement dans les ports maritimes des engrais simples au du 12 octobre 1977 no 77-1141.
nitrate d’ammonium transportés en vrac. Quel que soit leur statut juridique, ces canalisations sont tenues
de satisfaire à des conditions de sécurité fixées par arrêté du minis-
tre chargé de l’Industrie, conditions qui s’ajoutent aux
3.4.3 Par voie aérienne réglementations générales éventuellement applicables aux ouvra-
ges. Dans la pratique, ces conditions sont déterminées par un arrêté
ministériel propre à chaque canalisation.
Aux termes de l’article L. 330-6 du Code de l’aviation civile, les
entreprises de transport aérien sont soumises au contrôle technique
que le ministre chargé de l’Aviation civile exerce en vue d’assurer la
sécurité aérienne.
3.4.5 Sanctions pénales

Sur le fondement de cette disposition, l’arrêté du 12 mai 1997, La loi n° 2002-3 du 3 janvier 2002 relative à la sécurité des infra-
modifié en dernier lieu par l’arrêté du 15 mars 1999 a déterminé les structures et systèmes de transport, aux enquêtes techniques après
conditions techniques d’exploitation des avions auxquelles sont événement de mer, accident ou incident de transport terrestre ou
tenues de satisfaire les entreprises de transport aérien public. aérien et au stockage souterrain de gaz naturel, d’hydrocarbures et
Certaines d’entre elles concernent spécifiquement le transport des de produits chimiques renforce la répression des infractions à la
matières dangereuses par voie aérienne. réglementation sur le transport des matières dangereuses.

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Les agents chargés de constater ces infractions ont désormais du contact de cette substance avec une souche bactérienne, de
accès aux lieux d’emballage et de remplissage dans les entreprises l’hydrogène sulfuré, gaz toxique s’était répandu dans un apparte-
soumises à l’obligation de désigner un conseiller à la sécurité. Ils ment et avait provoqué la mort de son occupant.
peuvent procéder, dans toutes les entreprises, à des contrôles des Les deux prévenus ont été condamnés à 1 an d’emprisonnement
registres et autres documents afférents au transport, au charge- avec sursis et 30 000 F d’amende (Cour de Cassation chambre crimi-
ment, à l’emballage, au remplissage de matières dangereuses. nelle, 10 janv. 2001, no 00-83.103, no 13).
La peine d’amende maximale pour une infraction de caractère Un distributeur, importateur d’un produit phytosanitaire a été
délictuel à la réglementation sur le transport des matières dange- condamné au motif que l’étiquette du produit était en italien avec
reuses s’élève à 30 000 €. une surétiquette non adhérente en français, incomplète et ne res-
Est également puni d’un mois d’emprisonnement et de 30 000 € pectant pas les mentions légales (Tribunal Correctionnel de Tou-
d’amende : louse, 13 janvier 1997, Rhône Poulenc Agrochimie SA c/ M. Zanolta,
— toute personne qui fait transporter par voie terrestre des mar- CPEN 15 septembre 1997, p. 6751).
chandises dangereuses sans l’avoir signalé, soit dans le document Le fabricant d’une produit dangereux a été relaxé après la mort de
de transport, soit sur les emballages, récipients ou contenants, ses clients ayant trop inhalé le produit, dans la mesure où il les avait
lorsque ceci est requis ; avertis, conformément à la réglementation, des risques qu’ils cou-
— toute personne qui transporte par voie terrestre des marchan- raient, même de manière non explicite pour les profanes (Cour de
dises dangereuses sans aucune signalisation extérieure, lorsque cassation chambre criminelle, 24 septembre 1997, Jardin Marc et
celle-ci est requise ; SA Jardin, no 96-81, Juris-Data 004 478).
— tout responsable d’entreprise qui n’a pas désigné de conseiller
à la sécurité dans une entreprise soumise à cette obligation. ■ Amiante
La chambre sociale de la Cour de cassation a jugé qu’entre dans
les prévisions de l’article 706-3 du Code de procédure pénale le fait
3.5 Lignée jurisprudentielle pour un employeur – en l’espèce l’État – d’avoir sciemment fait tra-
vailler un salarié, sans moyens de protection collective ou indivi-
duelle, dans des lieux clos et non ventilés où l’exposition à
■ Les règles de constitution du dossier de déclaration l’inhalation de poussières d’amiante liée à la manipulation de matelas
Obligation d’utiliser la langue française : L’article 2 de la Constitu- de calorifugeage était importante. Ce comportement imprudent, à
tion du 4 octobre 1958 dispose que « la langue de la République est l’origine du mésothéliome pleural dont est décédé la victime, pré-
le français ». Par ailleurs, aux termes de l’article 1 er de la loi sentait en effet le caractère matériel du délit de blessures involontaires.
no 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, Le juge de cassation a précisé qu’il importait peu qu’à l’époque
cette dernière « est la langue... du travail... et des services publics ». des faits, les personnes morales ne pouvaient pénalement être
Enfin, aux termes de l’article 6 du décret no 83-1025 du 28 novembre tenues pour responsables des infractions, fussent-elles matérielles.
1983 concernant les relations entre l’administration et les usagers, Pour l’application de l’article 706-3 du Code de procédure pénale,
l’administration doit, lorsqu’elle examine une demande, signaler à l’infraction n’est prise en considération qu’en tant qu’élément objec-
son auteur celles des pièces rédigées dans une autre langue que le tif, indépendamment de la personne de son auteur ; il est dès lors
français dont elle requiert la traduction. indifférent que l’auteur présumé de cette infraction ne puisse être
Il résulte de la combinaison de ces dispositions que les poursuivi en raison d’une cause de non-imputabilité (Cour de cassa-
pétitionnaires sont tenus d’adresser à l’administration des deman- tion chambre sociale, 30 nov. 2000, no 99-19.848, Fonds de garantie
des rédigées en langue française et que s’ils peuvent joindre à ces des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions c/ Mme
demandes des pièces rédigées dans une autre longue, l’administra- Capiten).
tion peut en exiger la traduction « lorsque cela lui est nécessaire
■ Prérogatives du ministère de l’Environnement
pour procéder à un examen éclairé ».
Par conséquent, la rédaction en langue anglaise d’un dossier pré- Sur le fondement de l’article L. 221-5 du Code de la consomma-
senté à l’appui d’une demande n’est pas de nature à vicier la procé- tion, un arrêté du 5 juillet 1999, aujourd’hui remplacé par l’arrêté du
dure administrative d’instruction dès lors que les organismes 21 juillet 2000, avait suspendu, pour une durée d’un an, la fabrica-
consultés et l’autorité compétente ont pu « procéder à un examen tion, l’importation, l’exportation, les échanges intercommunautaires
complet et éclairé du dossier » (Conseil d’État, 22 nov. 2000, et la mise sur le marché, à titre gratuit ou onéreux, des jouets et arti-
nos 194348, 195511, 195576, 195611 et 195612, Association Greenpeace cles de puériculture constitués de PVC souple renfermant certains
France et autres). phtalates, et destinés à être mis en bouche par les enfants de moins
de trois ans.
■ Le respect du secret professionnel Saisi de deux requêtes dirigées contre ce texte, le Conseil d’État a
La révélation d’une information à caractère secret n’en suppose jugé que ses auteurs avaient pu estimer indispensable l’adoption
pas la divulgation. Le délit de violation du secret professionnel d’une telle mesure, « eu égard au risque que présente la migration
réprimé par l’art. 226-13 du Code pénal peut donc être constitué des phtalates dans la salive des enfants de moins de trois ans » et
alors même que la révélation aurait été donnée à une seule per- « compte tenu des mesures de précaution qui s’imposent en
sonne et que cette dernière serait elle-même tenue au secret. La matière de protection de la santé publique ». Ils n’ont donc fait une
connaissance par d’autres personnes de faits couverts par le secret appréciation manifestement inexacte ni de la gravité du danger pré-
professionnel n’est pas de nature à leur ôter leur caractère confiden- senté par ces jouets et articles, ni de son caractère immédiat ; au
tiel et secret (Cour de Cassation chambre criminelle, 16 mai 2000, regard des risques que représentent ces produits pour la santé des
no 99-85.304 : Bull. crim. 2000, no 192, p. 566). jeunes consommateurs, ils n’ont pas non plus édicté une mesure
disproportionnée (Conseil d’État, 28 juill. 2000, no 212115 et 212135,
■ Le défaut d’information Association Force Ouvrière Consommateurs et autres).
Commettent une faute caractérisée exposant autrui à un risque
d’une particulière gravité le gérant et le directeur technique d’une ■ Produits défectueux
société qui n’ont pas informé le gérant d’une de leur filiale du risque Bien qu’elle présente un caractère essentiellement objectif,
particulier de réaction chimique présenté par l’utilisation du dipanol l’appréciation de la défectuosité du produit qui incombe au juge doit
A 102. Ce dernier avait réalisé une opération de nettoyage des cana- néanmoins reposer sur un certain nombre d’éléments concrets. Aux
lisations d’évacuation des eaux usées d’un immeuble à l’aide de ce termes de l’article 1386-4, alinéa 2, du Code civil, il doit être tenu
produit, suite à un devis établi au nom de la société mère. À la suite compte de toutes les circonstances, et notamment de la présenta-

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tion du produit, de l’usage qui peut en être raisonnablement attendu ass., 17 sept. 1987, SA Vermandoise Ind. c/ SA Damco, Helvetia et
et du moment de sa mise en circulation. Le critère de la présentation Coop. de Fins, Gaz. Pal. 1989, 1, Somm., p. 116).
du produit se réfère à son emballage, son étiquetage ainsi qu’aux Par conséquent, le transporteur doit être considéré comme le gar-
recommandations ou précautions d’emploi qui l’accompagnent. Il dien de la chose entre le moment où celle-ci lui est remise par
s’agit d’un critère purement matériel, auquel recourt de longue date l’expéditeur et le moment où le destinataire en prend livraison (Cour
la jurisprudence pour vérifier si le vendeur s’est acquitté des obliga- d’Appel de Nancy, 1re ch., 3 juin 1998, Société VVS Trans BVBA natio-
tions de conseil ou de renseignement qui sont les siennes (Cour de nale et internationale et autres c/ État français, no 2345/98 – pollu-
cassation chambre criminelle, 24 sept. 1997, Jardin, Droit pénal 998, tion de cours d’eau par suite de l’incendie d’un ensemble routier
no 53, note J.-Y. Robert). transportant des fûts de produits chimiques).
Par deux arrêts, la Cour de cassation a jugé que le fabricant est ● Responsabilité pénale : les peines délictuelles instituées par
tenu de livrer un produit exempt de tout défaut de nature à causer l’article 4 de la loi du 31 décembre 1975 visent, à titre principal, toute
un danger pour les personnes ou pour les biens, c’est-à-dire un pro- personne qui, chargée à un titre quelconque de la direction ou de
duit qui offre la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre l’administration de toute entreprise ou de tout établissement, a, soit
à propos de l’enveloppe d’un médicament à libération prolongée contrevenu par un acte personnel, soit, en tant que commettant,
qui avait provoqué un état inflammatoire de l’intestin. Dans la laissé contrevenir, par toute personne relevant de son autorité ou de
deuxième espèce, la Cour a jugé que « tout producteur est respon- son contrôle, [aux prescriptions qui lui sont applicables], en ne pre-
sable des dommages causés par un défaut de son produit, tant à nant pas les dispositions de nature à en assurer le respect (art. L.
l’égard des victimes immédiates que des victimes par ricochet, sans 31 déc. 1975, art. 5, al. 1). Tel est le cas notamment du chef d’entre-
qu’il y ait lieu de distinguer selon qu’elles ont la qualité de partie prise qui, faute d’avoir suffisamment informé son personnel des ris-
contractante ou de tiers (3 mars et 28 avril 1998, JCP 98/2, 10.049, ques présentés par le transport de matières dangereuses, laisse un
Rapport P. Sargosse ; JCP éd. G. 1998/2, 10.088, Rapport chauffeur emprunter une voie dont l’utilisation est interdite en per-
P. Sargosse). manence au transport de ces produits (Cour de cassation chambre
criminelle, 26 mars 1991).
■ Le transport de matières dangereuses
● Responsabilité civile du transporteur : il est très anciennement
admis par la jurisprudence que le contrat de transport emporte nor- 3.6 Réglementation par produit chimique
malement transfert de la garde de la marchandise de l’expéditeur au et par famille d’usage
voiturier (Cour de cassation chambre civile, 21 janv. 1919, Chemins
de fer du Midi c/ Ville de Bordeaux, DP 1923, 1, p. 120 – incendie de
fûts de résine dans l’enceinte d’une gare) (Cour d’Appel de Douai Voir tableaux 2 et 3.
(0)

Tableau 2 – Réglementation par produit chimique


Produit Principaux textes officielles

Amiante • Directive du Conseil du 19 septembre 1983 no 83/477/CEE concernant la protection des travailleurs
contre les risques liés à une exposition à l’amiante pendant le travail.
• Décret du 20 mars 1978 no 78-394 relatif à l’emploi de fibres d’amiante pour le flocage des navires.
• Décret du 28 avril 1988 no 88-466 relatif aux produits contenant de l’amiante.
• Décret du 7 février 1996 no 96-97 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires
liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles.
• Décret du 7 février 1996 no 96-98 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’inha-
lation de poussières d’amiante.
• Décret du 24 décembre 1996 no 96-1133 relatif à l’interdiction de l’amiante.
• Décret du 29 avril 1998 no 98-332 relatif à la prévention des risques dus à l’ambiante à bord des navires.
• Décret du 16 juin 2000 déterminant les mesures à mettre en œuvre par les entreprises d’armement
maritime afin d’assurer la protection des marins susceptibles d’être exposés à l’inhalation de poussiè-
res d’amiante.
• Arrêté du 7 février 1996 relatif aux modalités d’évaluation de l’état de conservation des flocages et
des calorifugeages contenant de l’amiante et aux mesures d’empoussièrement dans les immeubles
bâtis.
• Arrêté du 14 mai 1996 relatif aux modalités du contrôle de l’empoussièrement dans les établisse-
ments dont les travailleurs sont exposés à l’inhalation des poussières d’amiante.
• Arrêté du 14 mai 1996 relatif aux règles techniques que doivent respecter les entreprises effectuant
des activités de confinement et de retrait de l’amiante (sur la légalité du système de certification
d’entreprise initialement institué en ce domaine).
• Arrêté du 6 décembre 1996 portant application de l’article 16 du décret no 96-98 du 7 février 1996
relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation des poussières d’amiante,
fixant le modèle de l’attestation d’exposition à remplir par l’employeur et le médecin du travail.
• Arrêté du 13 décembre 1996 portant application des articles 13 et 32 du décret no 96-98 du 7 février
1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation des poussières
d’amiante déterminant les recommandations et fixant les instructions techniques que doivent respec-
ter les médecins du travail assurant la surveillance médicale des salariés concernés.
• Arrêté du 28 novembre 1997 relatif aux compétences des organismes procédant à l’identification
d’amiante dans les flocages, les calorifugeages et les faux plafonds.
• Arrêté du 26 décembre 1997 portant homologation de référentiels servant de base à la délivrance du
certificat de qualification des entreprises chargées du retrait et du confinement de l’amiante friable.
• Arrêté du 15 janvier 1998 relatif aux modalités d’évaluation de l’état de conservation des faux pla-
fonds contenant de l’amiante et aux mesures d’empoussièrement dans les immeubles bâtis.

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Tableau 2 – Réglementation par produit chimique (suite)


Produit Principaux textes officielles

• Arrêté du 23 octobre 1998 relatif aux modalités d’évaluation de l’état de conservation des flocages,
calorifugeages et faux plafonds contenant de l’amiante et aux mesures d’empoussièrement à bord des
navires.
• Arrêté du 21 décembre 1998 relatif aux conditions d’agrément des organismes habilités à procéder
aux mesures de la concentration en poussières d’amiante des immeubles bâtis.
• Circulaire du 5 novembre 1998 DRT no 98-10 concernant les modalités d’application des dispositions
relatives à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’amiante.
• Circulaire du 25 septembre 1998 DGS/VS 3/DGUHC/QC 1 DPPR/BGTD no 98-589 relative à la protec-
tion de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles
bâtis.

4-aminobiphényle Arrêté du 1er février 1993 : mesures de sauvegarde.

Arsenic • Décret du 16 novembre 1949 no 49-1499 portant règlement d’administration publique en ce qui con-
cerne les mesures particulières d’hygiène applicables dans les établissements dont le personnel est
exposé aux poussières arsenicales.
• Arrêté du 17 novembre 1949 fixant les termes de l’avis indiquant les dangers des affections arsenica-
les ainsi que les précautions à prendre pour les éviter.
• Arrêté du 18 novembre 1949 fixant les termes des recommandations prévues pour les visites médi-
cales.
• Circulaire du 3 avril 1950 TR 10/50 relative à l’application du décret no 49-1499 du 16 novembre.

Benzène • Décret du 13 février 1986 no 86-269 relatif à la protection des travailleurs exposés au benzène.
• Arrêté du 1er mars 1986 fixant les modalités d’application des articles 2, 5 et 6 du décret no 86-269 du
13 février 1986.
• Arrêté du 6 juin 1987 portant application de l’article 19 du décret no 86-269 du 13 février 1986, déter-
minant les recommandations et fixant les instructions techniques que doivent respecter les médecins
du travail assurant la surveillance médicale des salariés exposés au benzène.
• Arrêté du 1er février 1993 : mesures de sauvegarde.

Bioxyde de manganèse Circulaire du 20 novembre 1957 TMO no 23 concernant les mesures particulières de protection à
observer dans les établissements où le personnel est exposé à l’action du bioxyde de manganèse.

Benzidine Arrêté du 1er février 1993 : mesures de sauvergarde.

Cadmium Décret du 27 juillet 1994 no 94-647 : mesures de sauvegarde.

Chlorofluorocarbones (CFC) Décision de la CEE du 26 mars 1980 no 80/372 relative aux cholorofluorocarbones dans l’environne-
ment.

Chlorure de vinyle monomère • Directive du 29 juin 1978 n° 78/610/CEE concernant le rapprochement des dispositions législatives,
réglementaires et administratives des États membres relatives à la protection sanitaire des tra-
vailleurs exposés au chlorure de vinyle monomère.
• Décret du 12 mars 1980 no 80-203 portant règlement d’administration publique relatif aux mesures
de protection des travailleurs contre les risques présentés par le chlorure de vinyle monomère.

Cyanamide calcique Circulaire du 21 novembre 1949 TR no 25-49 concernant les mesures particulières de protection à
observer dans les établissements où le personnel est exposé à l’action de la cyanamide calcique.

Di-u-oxo-di-n-butyl-stanniohydroxy- Décret du 2 octobre 1992 no 92-1047 : mesures de sauvegarde.


borane (DBB)

Fibres minérales artificielles Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section évaluation des risques de l’environ-
nement sur la santé) du 9 septembre 1993 relatif à l’utilisation des laines minérales manufacturées
dans les habitations.

Gaz destinés aux opérations de Décret du 26 avril 1988 no 88-448 relatif à la protection des travailleurs exposés aux gaz destinés aux
fumigation : cyanure d’hydrogène opérations de fumigation.
(acide cyanhydrique), bromométhane
(bromure de méthyle) et phosphure
d’hydrogène (phosphure)

Hydrogène arsénié • Décret du 19 décembre 1950 no 50-1567 portant règlement d’administration publique en ce qui
concerne les mesures particulières d’hygiène applicables dans les établissements dont le personnel
est exposé aux intoxications par l’hydrogène arsénié.
• Arrêté du 20 décembre 1950 fixant les termes de l’avis indiquant les sources et les dangers de
l’intoxication par l’hydrogène arsénié et les moyens de prévenir cette intoxication.
• Arrêté du 21 décembre 1950 relatif aux termes des recommandations aux médecins chargés de la
surveillance du personnel exposé aux risques d’inhalation d’hydrogène arsénié.
• Circulaire du 21 mars 1951 TR no 6-51 concernant la prévention des intoxications par l’hydrogène
arsénié.

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Tableau 2 – Réglementation par produit chimique (suite)


Produit Principaux textes officielles
Mercure • Arrêté du 24 décembre 1998 relatif à l’interdiction de mettre sur le marché des thermomètres médi-
caux à mercure destinés à mesurer la température interne de l’homme.
• Circulaire du 20 juillet 1999 DH/DGS no 99-426 relative à l’interdiction d’utiliser des thermomètres
médicaux à mercure destinés à mesurer la température interne de l’homme dans les établissements
de santé.
• Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section Évaluation des risques de l’environ-
nement sur la santé) du 9 novembre 1995 relatif à la gestion du risque mercuriel dans l’activité médi-
cale.
• Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section Évaluation des risques de l’environ-
nement sur la santé) du 19 mai 1998 relatif à l’amalgame dentaire.
2-Naphtylamine Arrêté du 1er février 1993 : mesures de sauvegarde.
4-Nitrodiphényle Arrêté du 1er février 1993 : mesures de sauvegarde.
Pentachlorophénol Décret du 27 juillet 1994 no 94-647 : mesures de sauvegarde.
Phtalates Arrêté du 5 juillet 1999 imposant une suspension de la fabrication et de la commercialisation des
jouets et articles de puériculture destinés à être mis en bouche par les enfants de moins trois ans.
L’arrêté du 21 juillet 2000 a reconduit la période de suspension jusqu’au 28 juillet 2001.
Plomb • Art. L. 32-1 à L. 32-5 et R. 32-1 à R. 32-12 du Code de la santé publique (mesures d’urgence contre le
saturnisme).
• Arrêté du 12 juillet 1999 relatif au diagnostic du risque d’intoxication par le plomb des peintures pris
pour l’application de l’article R. 32-2 du Code de la santé publique.
• Arrêté du 12 juillet 1999 concernant le contrôle des locaux après réalisation de travaux d’urgence en
vue de vérifier la suppression de l’accessibilité au plomb pris pour l’application de l’article R. 32-4 du
Code de la santé publique.
• Arrêté du 12 juillet 1999 fixant le modèle de la note d’information à joindre à un état des risques
d’accessibilité au plomb révélant la présence de revêtements contenant du plomb pris pour l’applica-
tion de l’article R. 32-12 du Code de la santé publique.
• Arrêté du 29 décembre 2000 suspend pour un an la fabrication et la mise sur le marché à titre gratuit
ou onéreux d’un revêtement mural constitué d’un film de plomb doublé de papier peint.
• Circulaire du 30 août 1999 UHC/QC/18 no 99-58 relative à la mise en œuvre et au financement des
mesures d’urgence contre le saturnisme.
• Avis du 16 mars 1999 du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section des milieux de vie)
des recommandations suite à l’expertise collective « plomb dans l’environnement ».
• Circulaire du 16 janvier 2001 relative aux états des risques d’accessibilité au plomb.
Plomb métallique • Décret du 1er février 1988 no 88-120 relatif à la protection des travailleurs exposées au plomb métal-
lique et à ses composés.
• Arrêté du 11 avril 1988 relatif au contrôle de l’exposition des travailleurs au plomb métallique et à ses
composés.
• Arrêté du 15 septembre 1988 portant application de l’article 16 du décret no 88-120 du 1er février 1988
et fixant les instructions techniques que doivent respecter les médecins du travail assurant la sur-
veillance médicale des travailleurs exposés au plomb métallique et à ses composés et les valeurs de
référence des paramètres biologiques représentatifs de l’exposition des travailleurs à ce toxique.
• Note du 30 mars 1999 relative à la prévention des risques liés au plomb (non publiée).
Polychlorobiphényles et Polychloro- • Directive du 27 juillet 1967 no 76/769 concernant le rapprochement des dispositions législatives,
terphényles (PCB et PCT) réglementaires et administratives des États membres relatives à la limitation de la mise sur le marché
et de l’emploi de certaines substances et préparations dangereuses.
• Communication n° 2001/C 322/02 relative à une stratégie communautaire concernant les dioxines,
les furannes et les polychlorobiphényles.
• Décret du 2 février 1987 no 87-59 interdisant la mise sur le marché des PCB et PCT.
• Décret du 27 juillet 1994 no 94-647 : mesures de sauvegarde concernant les produits de substitution
des PCB et PCT.
• Arrêté du 13 février 2001 relatif à la déclaration de détention d’appareils contenant des PCB.
• Arrêté du 23 octobre 2001 portant création de la commission consultative pour l’élaboration du plan
national de décontamination et d’élimination des appareils contenant des PCB et PCT.
• Circulaire du 21 février 2001 relative à l’application du décret n° 87-59 du 2 février 1987 modifié rela-
tif à la mise sur le marché, l’utilisation et l’élimination des PCB et PCT.
Silice • Décret du 6 juin 1969 no 69-558 portant règlement d’administration publique en ce qui concerne les
mesures particulières de protection des travailleurs applicables aux travaux de décapage, de
dépolissage ou de dessablage au jet.
• Décret du 10 avril 1997 no 97-331 relatif à la protection de certains travailleurs exposés à l’inhalation
de poussières siliceuses sur leur lieu de travail.
• Arrêté du 14 janvier 1987 relatif à l’information des utilisateurs sur la présence de silice libre dans les
abrasifs destinés aux opérations de décapage, de dépolissage ou de dessablage.
• Arrêté du 10 avril 1997 relatif au contrôle de l’exposition des travailleurs exposés aux poussières de
silice cristalline.
• Circulaire du 8 mars 1972 TE no 7-72 relative à l’application du décret no 69-558 du 6 juin 1969.
Thiophosphate de diéthyle Circulaire du 23 novembre 1951 TR no 20-51 relative à la prévention des intoxications par le thiophos-
et paranitrophényle phate de diéthyle et paranitrophényle.

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage


Famille d’usage Principaux textes applicables

Désinfectants

Procédés produits et appareils • Art. L. 14 et L. 15 du Code de la santé publique.


destinés à la désinfectation • Décret du 30 août 1967 no 67-743 portant règlement d’administration publique relatif aux conditions que
obligatoire doivent remplir les procédés, produits et appareils destinés à la désinfection obligatoire, modifié par le décret
du 4 mars 1999 no 99-144.
• Arrêté du 25 mars 1992 relatif aux conditions que doivent remplir les procédés, produits et appareils desti-
nés à la désinfection obligatoire.

Emploi des gaz toxiques • Art. L. 16 du Code de la santé publique.


dans la désinfection, • Décret du 18 octobre 1950 no 50-1299 fixant les conditions d’utilisation des gaz toxiques non interdits pour
la désinsectisation la dératisation et la désinsectisation des navires.
et la dératisation • Arrêté du 1er mars 1950 fixant la liste des gaz toxiques dont l’emploi est interdit.

Produits et procédés • Art. L. 1332-4 du Code de la santé publique.


de traitement des eaux • Décret du 7 avril 1981 no 81-324 fixant les normes d’hygiène et de sécurité applicables aux piscines et bai-
de piscine gnades aménagées.
• Arrêté du 7 avril 1981 relatif aux dispositions techniques applicables aux piscines.

Produits destinés • Art. L. 921-1 à L. 921-3 du Code rural.


à la désinfection dans le cas • Arrêté du 28 février 1957 relatif à la désinfection dans le cas des maladies contagieuses des animaux.
des maladies contagieuses
des animaux

Réactifs chimiques utilisables • Décret du 3 juin 1994 no 94-469, relatif à la collecte et au traitement des eaux usées mentionnées aux
pour désinfecter les eaux art. L. 372-1-1 et L. 373-3 du Code des communes.
après épuration

Matières fertilisantes • Art. L. 955-1 à L. 955-11 du code rural : organisation du contrôle des matières fertilisantes et des supports
de culture.
• Décret du 16 juin 1980 no 80-477 pris pour l’application de la loi no 79-595 du 13 juillet 1979 (codifiée).
• Décret du 16 juin 1980 no 80-478 portant application des articles L. 214-1 et L. 214-2 du Code de la consom-
mation en ce qui concerne les matières fertilisantes et les supports de culture-arrêté du 16 juin 1980 relatif
aux tolérances admissibles en ce qui concerne les matières fertilisantes et les supports de culture.
• Arrêté du 16 juin 1980 relatif aux méthodes d’échantillonnage et d’analyse des engrais CEE.
• Arrêté du 8 décembre 1982 relatif aux modalités techniques du contrôle officiel des matières fertilisantes et
supports de culture et aux vérifications auxquelles le responsable de la mise sur le marché doit procéder.
• Arrêté du 24 octobre 1996 relatif à l’identification des matières fertilisantes et des supports de culture
ayant des caractéristiques mixtes.
• Arrêté du 21 décembre 1998 relatif à l’homologation des matières fertilisantes et supports de culture.

Matières radioactives • Convention sur la protection physique des matières nucléaires, ouverte à la signature à Vienne et à New-
et matières nucléaires York le 3 mars 1980.
• Règlement Euratom du Conseil du 8 juin 1993 no 14/93 concernant les transferts de substances radioactives
entre les États membres.
• Loi du 25 juillet 1980 no 80-572 sur la protection et le contrôle des matières nucléaires.
• Décret du 12 mai 1981 no 81-512 relatif à la protection et au contrôle des matières nucléaires.
• Décret du 15 mai 1981 no 81-558 sur la protection et le contrôle de matières nucléaires dans le domaine de
la défense.
• Décret du 2 octobre 1986 relatif à la protection des travailleurs contre les rayonnements ionisants.
• Arrêté du 26 mars 1982 relatif à la protection et au contrôle des matières nucléaires en cours de transport.
• Arrêté du 14 mars 1984 relatif aux mesures de suivi, de confinement, de surveillance et de protection phy-
sique applicable aux matières qui doivent faire l’objet d’une déclaration.
• Arrêté du 12 juin 1986 relatif à la protection et au contrôle des combustibles irradiés et des matières nucléai-
res de catégorie III transportés par voie ferrée.
• Arrêté du 31 juillet 1987 relatif à la protection et au contrôle des matières nucléaires transportées par voie
aérienne.
• Arrêté du 17 novembre 1988 relatif à la protection et au contrôle des matières nucléaires transportées par
voie maritime.
• Arrêté du 16 mars 1994 fixant les conditions techniques du suivi et de la comptabilité des matières nucléai-
res.
• Arrêté du 24 septembre 1996 fixant les conditions d’affectation à la défense des matières nucléaires.
• Art. 689-4, 692 et 693 du Code de procédure pénale pour les infractions commises hors du territoire fran-
çais.

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

Médicaments à usage humain • Règlement du conseil du 22 juillet 1993 no 2309/93, établissant des procédures communautaires pour
l’autorisation et la surveillance des médicaments à usage humain et à usage vétérinaire et instituant une
Agence européenne pour l’évaluation des médicaments.
• Règlement de la Commission du 10 mars 1995 no 542/95 concernant l’examen des modifications des ter-
mes de l’autorisation de mise sur le marché des médicaments relevant du champs d’application du
règlement du 22 juillet 1993.
• Règlement de la Commission du 10 mars 1995 no 541/95 concernant l’examen des modifications des ter-
mes d’une autorisation de mise sur le marché d’un médicament délivrée par l’autorité compétente d’un État
membre, modifié par le règlement de la Commission du 2 juin 1998 no 1146/98.
• Règlement de la Commission du 7 juillet 1995 no 1662/95 établissant certaines modalités de mise en œuvre
des procédures décisionnelles communautaires en matière d’autorisation de mise sur le marché de médi-
cament à usage humain ou vétérinaire.
• Règlement de la Commission du 7 novembre 1996 no 2141/96 concernant l’examen d’une demande de
transfert d’autorisation de mise sur le marché d’un médicament relevant du champ d’application du
règlement du 22 juillet 1993.
• Règlement du Parlement et du Conseil du 16 décembre 1999 no 131/2000 concernant les médicaments orphelins.
• Règlement de la Commission du 27 avril 2000 no 847/2000 établissant des dispositions d’application des cri-
tères de désignation d’un médicament en tant que médicament orphelin et définissant les concepts de
« médicament similaire » et de « supériorité clinique ».
<En projet> : Le Conseil de l’Union européenne a arrêté une position commune en vue de l’adoption d’une
directive concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des
États membres relative à l’application de bonnes pratiques lors de la conduite d’essais cliniques sur des
médicaments à usage humain (position commune du Conseil no 44/2000/CE du 20 juillet 2000).</En projet>
• Code de la santé publique :
Art. L. 1121-1 à L. 1126-7 relatifs à la protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales.
Art. L. 5111-1 s et L. 5121-1 s relatif à la définition du médicament.
Art. R. 5128 à R. 5144.
• Arrêté du 14 mars 2000 déterminent les bonnes pratiques de laboratoire auxquelles sont soumis les essais
de sécurité des médicaments à usage humain et des produits insecticides et acaricides.

Médicaments vétérinaires • Directive du Conseil du 22 septembre 1992 no 92/74/CEE concernant le rapprochement des dispositions
législatives, réglementaires et administratives relatives aux médicaments vétérinaires et fixant des disposi-
tions complémentaires pour les médicaments homéopathiques vétérinaires.
• Règlement de la Commission du 10 mars 1995 no 541/95 concernant l’examen des modifications des ter-
mes d’une autorisation de mise sur le marché d’un médicament délivrée par l’autorité compétente d’un État
membre, modifié par le règlement de la Commission du 2 juin 1998, no 1146/98.
• Art. L. 5141-1 à L. 5146-1 du Code de la santé publique.
Art. R. 5146-39-7 à R. 5146-39-17 du Code de la santé publique relatifs à l’enregistrement des médicaments
homéopathiques vétérinaires.

Pesticides • Art. L. 231-6 du Code du travail sur les conditions de classement, d’emballage et d’étiquetage.
• Décret du 11 mai 1937 portant règlement d’administration publique pour l’application de la loi du 4 août
1903 concernant la répression des fraudes dans le commerce des produits utilisés pour la destruction des
ravageurs de cultures. Ce décret a quasiment été totalement réécrit par le décret du 5 mai 1994 no 94-359
relatif au contrôle des produits phytopharmaceutiques.
• Décret du 27 mai 1987 no 87-361 relatif à la protection des travailleurs agricoles exposés aux produits anti-
parasitaires à usage agricole.
• Arrêté du 28 mars 1989 fixant la liste et les conditions d’étiquetage et d’emballage de substances et prépa-
rations dangereuses ou vénéneuses.

Poudres et substances Directive du Conseil du 5 avril 1993 no 93/15/CE relative à l’harmonisation des dispositions concernant la
explosives mise sur le marché et le contrôle des explosifs à usage civil.

A) – Conditions de fabrication et de mise sur le marché des poudres et substances explosives

• Loi du 3 juillet 1970 no 70-575 portant réforme du régime des poudres et substances explosives.
• Décret du 23 septembre 1970 no 70-876 fixant la liste des poudres et substances explosives prévue à
l’article 6-I de la loi no 70-575 du 3 juillet 1970 portant réforme du régime des poudres et substances explosives.
• Décret du 10 septembre 1971 no 71-753 pris pour l’application de l’article 1er de la loi du 3 juillet 1970 por-
tant réforme du régime des poudres et substances.
• Décret du 16 février 1990 no 90-153 portant diverses dispositions relatives au régime des produits explosifs.
• Décret du 1er octobre 1990 no 90-897 portant réglementation des artifices de divertissement.
• Arrêté du 18 décembre 1972 portant application de l’article 14 du décret no 71-753 du 10 septembre 1971
pris pour l’application de l’article 1er de la loi du 3 juillet 1970 portant réforme du régime des poudres et sub-
stances explosives.
• Arrêté du 11 avril 1975 concernant les dispositions relatives aux études et recherches sur les poudres ou
substances explosives.
• Arrêté du 7 novembre 1977 concernant les formalités à accomplir pour l’exécution des opérations de pro-
duction, de vente, d’importation et d’exportation de poudres et substances explosives en application des dis-
positions du décret no 71-753 du 10 septembre 1971 pris pour l’application de la loi du 3 juillet 1970 portant
réforme du régime des poudres et substances.
• Arrêté du 11 février 1991 portant fixation de la liste des examens et épreuves d’agrément des produits
explosifs et agrément du laboratoire des substances explosives de l’Institut national de l’environnement
industriel et des risques pour procéder à ces examens et épreuves.

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

• Arrêté du 4 juin 1991 relatif aux produits explosifs dont les caractéristiques sont conformes aux spécifica-
tions techniques fixées par le ministère de la Défense pour l’application de l’article 2 du décret no 90-153 du
16 février 1990.
• Arrêté du 1er juillet 1991 portant approbation du recueil des épreuves d’agrément des artifices de divertis-
sement et agrément du laboratoire des substances de l’INERIS pour procéder aux examens et épreuves en
vue de l’agrément de ces produits.
• Arrêté du 1er juillet 1991 fixant la composition du dossier de demande d’agrément d’un modèle d’artifices
de divertissement et les tolérances sur la concentration des constituants des compositions pyrotechniques
des artifices de divertissement.
• Arrêté du 12 novembre 1991 fixant la liste des produits explosifs soumis à l’obligation de conformité à un
modèle agréé pour l’application de l’article 2 du décret no 90-153 du 16 février 1990.
• Arrêté du 12 mars 1993 pris pour l’application des articles 22 et 23 du décret no 90-153 du 16 février 1990
portant diverses dispositions relatives au régime des produits.
• Arrêté du 24 février 1994 relatif au classement des artifices de divertissement.
• Arrêté du 15 décembre 1995 fixant les conditions spéciales de fabrication d’explosifs par des installations
mobiles dans les locaux à ciel ouvert des mines et carrières.
• Arrêté du 20 décembre 1996 portant habilitation d’un organisme pour la mise en œuvre des procédures
d’évaluation de la conformité des produits explosifs.
• Arrêté du 21 mai 1997 fixant la liste des produits explosifs soumis au marquage CE pris pour l’application
de l’article 1er-1 du décret no 90-153 du 16 février 1990.
• Arrêté du 10 février 1998 relatif à l’agrément technique des installations de produits explosifs pris pour
l’application de l’article 18 du décret no 90-153 du 16 février 1990 modifié portant diverses dispositions
relatives au régime des produits explosifs.
• Décision du 12 juin 1992 relative aux valeurs maximales des tolérances admissibles sur les taux théoriques
des composants des substances explosives (JO, 31 juill. 1992, p. 10305).

Avis aux importateurs ou exportateurs d’artifices de divertissement (JO, 19 mars 1991, p. 3847).
Avis relatif aux artifices de divertissement (JO, 15 oct. 1992, p. 14433).
Avis aux importateurs d’artifices de divertissement (JO, 26 sept. 1998, p. 14722).

B) Marquage, acquisition, détention, transport et emploi des produits explosifs

• Convention de Montréal du 1er mars 1991 sur le marquage des explosifs plastiques et en feuilles aux fins
de détection (ensemble une annexe).
• Décret du 21 octobre 1981 no 81-972 relatif au marquage, à l’acquisition, à la détention, au transport et à
l’emploi des produits explosifs.
• Arrêté du 3 mars 1982 concernant les dispositions relatives à certains produits explosifs dispensés des
prescriptions du décret no 81-972 du 21 octobre 1981.
• Arrêté du 3 mars 1982 relatif au marquage et à l’identification des produits explosifs.
• Arrêté du 3 mars 1982 relatif à l’acquisition des produits explosifs.
• Arrêté du 3 mars 1982 relatif au contrôle de la circulation des produits explosifs.
• Arrêté du 3 mars 1982 relatif au contrôle de l’emploi des produits explosifs en vue d’éviter qu’ils ne soient
détournés de leur utilisation normale.
• Arrêté du 27 avril 1999 fixant les règles relatives à la surveillance des dépôts et débits de produits explosifs
et à la tenue de registres d’entrées et de sorties de produits explosifs.
• Circulaire du 9 novembre 1982 relative à l’application du décret no 81-972 du 21 octobre 1981 et des arrêtés
du 3 mars 1982 concernant les produits explosifs.

C) Déclaration de disparition des produits explosifs

• Loi du 30 juillet 1963 no 63-760 relative à la constatation des infractions à la législation sur les substances.
• Loi du 2 juillet 1979 no 79-519 réprimant le défaut de déclaration de la disparition de produits explosifs.
• Décret du 15 décembre 1980 pris pour l’application de la loi no 79-519 du 2 juillet 1979 réprimant le défaut
de déclaration de la disparition de produits explosifs.

D) Protection des travailleurs

• Décret du 28 septembre 1979 no 79-846 portant règlement d’administration publique sur la protection des
travailleurs contre les risques particuliers auxquels ils sont soumis dans les établissements pyrotechniques.
• Arrêté du 26 septembre 1980 relatif aux règles de détermination des distances d’isolement relatives aux
installations pyrotechniques.
• Arrêté du 4 septembre 1986 portant application dans les établissements du ministère de la Défense du
décret no 79-846 du 28 septembre 1979, modifié par les arrêtés des 6 février 1998 et 24 février 1999 (JO du
11 mars, p. 3642).

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

Produits chimiques • Convention de Paris du 13 janvier 1993 sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage
susceptibles d’être utilisés et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
comme armes chimiques • Règlement du Conseil du 22 juin 2000 no 1334 instituant un régime communautaire de contrôle des expor-
tations de biens et technologies à doubles usage. Un index des biens énumérés à l’annexe I du Règlement a
été publié (JOCE no C241, 23 août 2000).
• Loi du 17 juin 1998 relative à l’application de la convention du 13 janvier 1993 sur l’interdiction de la mise
au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
• Décret du 5 mai 1995 no 95-613 relatif au contrôle et à l’exportation des biens à double usage.
• 3 Décrets du 15 février 2001 concernant :
— la mise en œuvre des dispositions du titre II de la loi no 98-467 du 17 juin 1998 relative à l’application de
la convention du 13 janvier 1993 sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de
l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction ;
— les conditions du prélèvement d’échantillons de produits chimiques prévu par l’article 51 de la loi n o 98-
467 du 17 juin 1998 relative à l’application de la convention du 13 janvier 1993 sur l’interdiction de la mise au
point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction ;
— Décret relatif aux investigations nationales et aux sanctions administratives prévues par la loi n o 98-467
du 17 juin 1998 relative à l’application de la convention du 13 janvier 1993 sur l’interdiction de la mise au
point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.
• Arrêté du 5 mai 1995 relatif au contrôle à l’exportation vers les pays tiers et au transfert vers les États mem-
bres de la Communauté européenne de biens à double usage.
• Arrêté du 5 mai 1995 relatif au contrôle à l’exportation des biens à double usage relevant de la lutte contre
les proliférations chimiques et biologiques, modifié par l’arrêté du 18 juillet 1997.

Produits antisalissures Décret du 2 octobre 1992 no 92-1047 concernant l’interdiction de leur mise sur le marché.

Produits cosmétiques • Directive du Conseil du 27 juillet 1976 no 76/768/CEE concernant le rapprochement des législations des
États membres relatives aux produits cosmétiques, modifié par la directive du 19 juin 2000 no 2000/41/CE.
• Code de la santé publique :
Art. L. 5131-1 à L. 5131-9
Art. R. 5263 à R. 5264-1.
• Arrêté du 5 avril 1971 modifié, relatif aux méthodes officielles d’analyse des cosmétiques et produits de
beauté.
• Arrêté du 27 janvier 1978 portant désignation des centres de traitement des intoxications habilités à rece-
voir les formules des produits cosmétiques.
• Arrêté du 15 février 1978 relatif à la description de l’imprimé à utiliser pour la transmission aux centres de
traitement des intoxications des formules des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle.
• Arrêté du 26 novembre 1982 relatif aux essais de toxicité transcutanée applicables aux produits cosméti-
ques et aux produits d’hygiène corporelle.
• Arrêté du 26 novembre 1982 fixant les protocoles et normes applicables aux essais de tolérance cutanée ou
muqueuse réalisés sur les produits cosmétiques et les produits d’hygiène corporelle.
• Arrêté du 26 novembre 1982 fixant les techniques de contrôle physico-chimiques applicables aux produits
cosmétiques et aux produits d’hygiène corporelle.
• Arrêté du 6 novembre 1986 fixant la liste des agents conservateurs, bactéricides et fongicides pouvant être
employés dans les produits cosmétiques et les produits d’hygiène corporelle, modifié en dernier lieu par
l’arrêté du 27 juillet 1998.
• Arrêté du 23 juin 2000 institue une Commission de cosmétologie.
• Arrêté du 30 juin 2000 fixe la liste des catégories de produits cosmétiques et détermine les symboles pou-
vant être utilisés sur les récipients ou emballages.
• Arrêté du 27 septembre 2000 fixe les modalités selon lesquelles sont portées à la connaissance des con-
sommateurs certaines informations concernant les produits cosmétiques qui sont présentés non préembal-
lés à la vente ou ceux qui sont emballés sur le lieux de vente.

• Arrêtés du 6 février 2001 fixant les listes :


— des substances qui ne peuvent entrer dans la composition des produits cosmétiques ;
— des substances qui ne peuvent être utilisées dans les produits cosmétiques que sous réserve de l’obser-
vation des restrictions ou conditions particulières ;
— des colorants qui peuvent entrer dans la composition des produits cosmétiques ;
— des agents conservateurs qui peuvent être dans la composition des produits cosmétiques ;
— des filtres ultraviolets qui peuvent entrer dans la composition des produits cosmétiques.
Avis aux fabricants, importateurs et exportateurs concernant la liste des filtres ultraviolets que peuvent con-
tenir les produits cosmétiques ou les produits d’hygiène corporelle (JO du 16 juin 1987, p. 6441), modifié en
dernier lieu par l’avis publié au JO du 2 août 1998 (p. 11909).
Avis aux fabricants, importateurs et exportateurs concernant la liste des colorants que peuvent contenir
les produits cosmétiques ou les produits d’hygiène corporelle qui ne sont pas destinés à entrer en contact
avec les muqueuses ou à n’entrer qu’en bref contact avec la peau (JO du 17 juin 1990, p. 7103), modifié par
l’avis publié au JO du 19 octobre 1993 (p. 14564).

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

Produits d’addition A) Additifs


dans l’alimentation
des animaux • Conditions de mise sur le marché et d’incorporation des additifs :
Code de la santé publique
Art. L. 5134-3 : définition des aliments supplémentés ; renvoi à un arrêté pour fixer la liste des substances
pouvant entrer dans la composition de ces aliments et déterminer leur destination, leur mode d’utilisation et
leur concentration maximale.
Décret du 28 novembre 1973 no 73-1101 portant application de la loi du 1er août 1905 en ce qui concerne
les additifs dans l’alimentation des animaux.
Arrêté du 24 août 1983 fixant la liste et les conditions d’incorporation des additifs aux aliments pour gibier
de tir.
Arrêté du 13 février 1992 fixant la liste et les conditions d’incorporation des additifs aux aliments pour ani-
maux.
Arrêté du 24 novembre 1994 fixant les lignes directrices d’évaluation des additifs destinés à l’alimentation
animale.
• Contrôle des opérateurs économiques exerçant une activité dans le domaine des additifs :
Code rural
Art. 255 : régime d’agrément ou d’enregistrement des établissements préparant, manipulant, entreposant ou
cédant des substances et des produits destinés à l’alimentation animale, et présentant des risques pour la
santé animale ou humaine, ou des matières premières dont l’incorporation dans les aliments pour animaux
ou l’utilisation fait l’objet de restrictions en vue de prévenir la transmission de contaminants chimiques ou
biologiques ; conditions que doivent remplir ces établissements ; liste des produits, substances et matières
concernés.
Art. 275-1 : régime d’agrément des personnes physiques procédant à l’introduction, sur le territoire
métropolitain et dans les territoires d’outre-mer, de produits destinés à l’alimentation animale ; régime
d’agrément des établissements de provenance.
Arrêté du 28 février 2000 relatif à l’agrément et à l’enregistrement de certains établissements et intermédiai-
res dans le secteur de l’alimentation animale.

B) Autres substances et produits destinés à l’alimentation animale

• Conditions de mise sur le marché et d’incorporation des autres substances et produits destinés à l’alimen-
tation animale :
Loi du 3 février 1940 tendant à réglementer le commerce des produits destinés à l’alimentation des animaux.
Décret du 15 septembre 1986 no 86-1037 portant application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et fal-
sifications en matière de produits ou de services en ce qui concerne la commercialisation des produits et
substances destinés à l’alimentation.
Arrêté du 19 septembre 1983 portant fixation de modes de prélèvements d’échantillons et de méthodes d’ana-
lyse pour le contrôle officiel des aliments des animaux.
Arrêté du 12 novembre 1986 relatif aux méthodes officielles de dosage des vitamines A, D et E dans les ali-
ments pour animaux familiers.
Arrêté du 27 août 1987 concernant certains produits azotés utilisés dans l’alimentation des animaux.
Arrêté du 16 mars 1989 portant application du décret no 86-1037 du 15 septembre 1986 relatif à la commer-
cialisation des produits et substances destinés à l’alimentation animale.
Arrêté du 8 avril 1999 fixant la liste des objectifs nutritionnels particuliers des aliments diététiques pour ani-
maux.

Produits de construction A) Dispositions générales

• Décret du 8 juillet 1992 no 92-467 concernant l’aptitude à l’usage des produits de construction.
• Arrêté du 31 juillet 1992 relatif à l’agrément technique européen et fixant la liste des organismes habilités à
délivrer l’agrément technique européen.
• Arrêté du 3 août 1999 relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages.

B) Dispositions particulières

Liste des constituants susceptibles de rentrer dans la composition des adjuvants de mortiers et bétons auto-
risés (octobre 1999) (BOMES no 2000/3, 5 févr. 2000, p. 159).
Produits de traitement des charpentes contre les insectes xylophages :
Code général des impôts
Art. 1998 sexies C
Art. 17 T de l’annexe IV, § B, tel que modifié par l’arrêté du 27 février 1996
Avis aux importateurs, fabricants, distributeurs et utilisateurs d’appareils de production d’eau chaude,
chauffe-eau, chauffe-bains, de produits de traitement du bois contre les insectes xylophages, d’installations
de sécurité et aux entreprises de traitement des charpentes contre les insectes xylophages (JO, 14 nov. 1996,
p. 16629).

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

Produits destinés
à la consommation humaine

Produits pour le traitement • Art. L. 1311-1 et L. 1321-4 du Code de la santé publique.


des eaux destinées • Décret du 3 janvier 1989 no 89-3 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des
à la consommation humaine eaux minérales naturelles.
• Arrêté du 29 mai 1997 relatif aux matériaux et objets utilisés dans les installations fixes de production, de
traitement et de distribution d’eau destinée à la consommation humaine.
• Art. 8 et 16-9 du règlement sanitaire départemental type 7 :
Circulaire du 23 juillet 1985 DGS/PGE/1 D no 1136 relative à l’emploi de résines échangeuses d’anions pour
le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.
Circulaire du 24 juillet 1985 DGS/PGE/1 D no 1143 relative à la teneur en nitrates des eaux destinés à la con-
sommation humaine et à l’approbation de procédés de traitement.
Circulaire du 12 novembre 1985 no 1688 DGS/PGE/1 D relative à l’autorisation sanitaire d’emploi de procédés
ou de produits concernant l’eau.
Circulaire du 19 janvier 1987 DGS/PGE/1 D no 52 relative à la désinfection des eaux destinées à la consom-
mation humaine par les rayons ultraviolets.
Circulaire du 27 mai 1987 relative à l’emploi des résines échangeuses de cations pour le traitement des eaux
destinées à la consommation humaine.
Circulaire du 20 février 1990 DGS/PGE/1 D no 242 relative à l’utilisation du peroxyde d’hydrogène pour le trai-
tement des eaux destinées à la consommation humaine.
Circulaire du 7 mai 1990 relative aux produits et procédés de traitement des eaux destinées à la consom-
mation humaine.
Circulaire du 6 juillet 1990 DGS/PGE/1 D no 1308 relative à l’approbation d’un matériau de filtration des eaux
destinées à la consommation humaine constitué de billes de polystyrène expansé par du pentane.
Circulaire du 31 juillet 1991 relative aux eaux destinées à la consommation (désinfection par le chlore).
Circulaire du 26 décembre 1991 DGS/SD1/D no 91-70 relative à l’emploi des polymères anioniques et non
ioniques pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.
Circulaire du 21 juillet 1999 DGS VS no 99-360 relative aux appareils individuels de traitement des eaux des-
tinées à la consommation humaine au robinet.
Circulaire du 28 mars 2000 DG 5/VS 4 no 2000-166 relative aux produits et procédés de traitement des eaux
destinées à la consommation humaine.

Matériaux et objectifs utilisés • Art. L. 1er et L. 21 du Code de la santé publique.


dans les systèmes • Décret du 3 janvier 1989 no 89-3 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des
de production eaux minérales naturelles.
ou de distribution d’eau • Arrêté du 29 mai 1997 fixant les conditions auxquelles doivent répondre les matériaux et objets utilisés
destinée à la consommation dans les installations fixes de production, de traitement et de distribution des eaux destinées à la consom-
humaine mation humaine, complété par la Circulaire du 12 avril 1999 no 99-217 modifiée par la circulaire du 27 avril
2000 no 2000-232.
• Circulaire du 26 mai 1999 DGS/VS 4 no 99-305 relative aux accessoires placés au contact de l’eau destinées
à la consommation humaine.

Produits et procédés • Décret du 12 février 1973 no 73-138 portant application de la loi du 1er août 1905 en ce qui concerne les pro-
de nettoyage des matériaux cédés et les produits utilisés pour le nettoyage des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec les
et objets en contact denrées, produits et boissons pour l’alimentation de l’homme et des animaux.
avec les denrées alimentaires • Arrêté du 8 septembre 1999 pris pour l’application de l’article 11 du décret no 73-138 du 12 février 1973
modifié portant application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en ce qui concerne les
procédés et les produits utilisés pour le nettoyage des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec
les denrées, produits et boissons pour l’alimentation de l’homme et des animaux.
• Art. L. 1er et L. 19 du Code de la santé publique.
• Décret du 3 janvier 1989 no 89-3 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des
eaux minérales.
• Circulaire du 7 juillet 1997 DGS/VS 4 no 97-482 relative à l’emploi de produits pour le nettoyage des rése-
rvoirs d’eau destinés à la consommation humaine.

Produits d’addition A) Additifs ou auxiliaires technologiques


dans l’alimentation de l’homme • Décret du 15 avril 1912 pris pour l’application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en
matières de produits ou de service en ce qui concerne les denrées alimentaires.
• Décret du 18 décembre 1989 no 89-647 relatif aux additifs pouvant être employés dans les denrées desti-
nées à l’alimentation humaine, modifié par les décrets nos 98-390 du 19 mai 1998 et 99-242 du 26 mars.
• Arrêté du 5 novembre 1991 relatif aux demandes et déclarations d’emplois d’additifs destinés à l’alimenta-
tion humaine.
• Arrêté du 2 octobre 1997 relatif aux additifs pouvant être employés dans la fabrication des denrées desti-
nées à l’alimentation humaine.

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

B) Édulcorants
• Loi du 5 janvier 1988 no 88-14 modifiée relative aux actions en justice des associations agréées de consom-
mateurs et à l’information des consommateurs, article 10-I (utilisation des substances édulcorantes).
• Décret du 5 mai 1988 no 88-538 déterminant les sanctions applicables en cas d’infraction aux dispositions
de l’article 10-I de la loi no 88-14 du 5 janvier 1988.
• Arrêté du 2 octobre 1997 relatif aux additifs pouvant être employés dans les denrées destinées à l’alimen-
tation humaine.

C) Arômes
• Décret du 11 avril 1991 no 91-366 relatif aux arômes destinés à être employés dans les denrées alimen-
taires, modifié par les décrets no 92-814 du 17 août 1992 et no 99-242 du 26 mars 1999.
• Arrêté du 11 juillet 1991 relatif à l’établissement de critères généraux de qualité et de pureté pour les arô-
mes alimentaires.

D) Substances d’addition dans la fabrication d’aliments destinés à des fins spécifiques

• Aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales :


Code de la santé publique :
Art. L. 5137-1 s : régime de déclaration de mise sur le marché, obligation de signalement des effets inatten-
dus ou indésirables susceptibles d’être dus à ces produits.
Art. L. 5311-1 : compétence de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
• Aliments destinés à une alimentation particulière :
Décret du 29 août 1991 no 91-827 relatif aux aliments destinés à une alimentation particulière, modifié par le
décret no 99-242 du 26 mars 1999.
Arrêté du 1er juillet 1976 relatif aux aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge.
Arrêté du 20 juillet 1977 pris pour l’application du décret du 24 juillet 1975 sur les produits diététiques et de
régime.
Arrêté du 30 mars 1978 fixant les dispositions relatives à certains aliments lactés destinés à une alimentation
particulière.
Arrêté du 4 août 1986 relatif à l’emploi de substances d’addition dans la fabrication des aliments destinés à
une alimentation particulière.
Arrêté du 21 décembre 1988 relatif aux hydrolysats de protéines dans la fabrication des aliments destinés à
une alimentation particulière.
Arrêté du 20 septembre 2000 détermine les règles de mise sur le marché des aliments diététiques destinés à
des fins médicales spéciales.

E) Compléments alimentaires

Décret du 15 avril 1912, précité, art. 1er et 15-2, al. 2 (définition des compléments alimentaires).

Produits pétroliers • Décret du 7 novembre 1962 no 62-1297 portant règlement d’administration publique en ce qui concerne
les règles techniques d’utilisation et les caractéristiques des produits pétroliers.
• Arrêté du 28 décembre 1966 fixant les caractéristiques de l’essence H.
• Arrêté du 28 décembre 1966 fixant les caractéristiques de pétrole lampant.
• Arrêté du 28 décembre 1966 fixant les caractéristiques de pétrole lampant désaromatisé.
• Arrêté du 28 décembre 1966 fixant les caractéristiques du white spirit.
• Arrêté du 14 avril 1976 fixant les caractéristiques du white spirit désaromatisé.
• Circulaire du 14 mars 1949 TR 8/49 relative à la définition et à l’emploi des essences spéciales.

Produits pharmaceutiques Code de la santé publique :


Art. L. 5138-1 à L. 5138-4 : matières premières à usage pharmaceutique.
Art. L. 5133-1 à L. 5133-7 : réactifs à usage diagnostique ou analytique.

Autres produits utilisés en Code de la santé publique :


médecine humaine Art. L. 5134-1 à L. 5134-3 : contraceptifs.
Art. L. 5135-1 : produits aptes à provoquer une interruption volontaire de grossesse.
Art. L. 5136-1 à L. 5136-6 : insecticides et acaricides.
Art. L. 5137-1 : aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales.

Produits de protection du bois • Décret du 2 octobre 1992 no 92-1047 concernant l’interdiction de la mise sur le marché, la détention en vue
de la vente, la cession à titre onéreux ou gratuit, l’acquisition ou l’utilisation de ces produits renfermant des
composés de mercure ou d’arsenic.
• Arrêté du 7 août 1997 : mesures de sauvegarde.
• Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section Évaluation des risques de l’environnement
sur la santé) du 4 avril 1996 relatif aux équipements des aires de jeux pour enfants comportant des bois trai-
tés par les agents de préservation « C.C.A. » (chrome, cuivre, arsenic) (Avis 4 avr. 1996 : BO MTAS/MATVI
no 96/34, 28 sept. 1996, p. 105) complété par un avis du 13 juin 2000.

Ramonage chimique Circulaire du 24 avril 1998 DGS/VS 3 no 98-266 relative au ramonage chimique.

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Tableau 3 – Réglementation par famille d’usage (suite)


Famille d’usage Principaux textes applicables

Substances psychotropes • Convention de Vienne du 20 décembre 1988 qui organise la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants ou de
substances psychotropes.
• Règlement du Conseil du 13 décembre 1990 no 3677/90/CE relatif aux mesures à prendre afin d’empêcher
le détournement de certaines substances psychotropes, modifié par le règlement du Conseil n o 900/92 du
31 mars 1992 et le Règlement de la Commission du 21 décembre 1992 no 3769/92 portant application et
modification du règlement du 13 décembre 1990, modifié par les règlements de la Commission du
27 octobre 1993 no 2959/93/CE du 24 octobre 1997 no 2093/97/CE et du 24 juillet 2000 no 1610/2000/CE.
<En projet> : Proposition de révision du règlement du 13 décembre 1990.</En projet>
• Directive du Conseil du 14 décembre 1992 no 92/109/CEE relative à la fabrication et à la mise sur le marché
de certaines substances utilisées pour la fabrication illicite de stupéfiants ou de substances psychotropes,
modifié par la directive de la Commission du 22 juin 1993 no 93/46/CEE. Les modalités d’application de cette
directive sont fixées par le Règlement de la Commission no 1485/96 modifié par le règlement de la Commis-
sion du 13 juillet 2000, no 1533/2000/CE.
• Code de la santé publique :
Art. L. 5131-1 : classement des substances dangereuses.
• Loi du 19 juin 1996 no 96-542 et par le décret du 5 décembre 1996 no 96-1061 relatifs au contrôle de la fabri-
cation et du commerce de certaines substances susceptibles d’être utilisées pour la fabrication illicite de stu-
péfiants ou de substances psychotropes.

Travaux de peinture ou de ver- • Décret du 23 août 1947 no 47-1619 portant règlement d’administration publique en ce qui concerne les
nissage par pulvérisation mesures particulières relatives à la protection des ouvriers qui exécutent des travaux de peinture ou de ver-
nissage par pulvérisation modifié par le décret du 27 août 1962 no 62-1040.
• Circulaire du 24 décembre 1947 TR no 106-47 relative aux modalités d’application des dispositions du
décret no 47-1619 du 23 août 1947.
• Circulaire du 13 mai 1947 TE no 24-74 relative aux mesures de protection des ouvriers qui exécutent des tra-
vaux de peinture par vernissage et pulvérisation : prescriptions relatives aux cabines.

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