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des plastiques
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Plastiques et Composites AM 3 748 − 1
SÉCURITÉ DANS LA TRANSFORMATION DES PLASTIQUES _____________________________________________________________________________________
Nous remarquons :
— que les taux de fréquence (nombre d’accidents rapporté au million d’heu-
res travaillées des activités de moulage par compression et de calandrage) sont
supérieurs à la moyenne nationale ;
— que le taux de gravité (nombre de journées perdues rapporté à mille heu-
res travaillées) de l’activité de moulage par compression est inférieur au taux
de gravité de l’activité calandrage et de l’ensemble des activités.
1. Mise en sécurité l’article R 233-84 du Code du travail. Ces solutions seront choisies
après avoir évalué les risques selon la norme NF EN 1050.
des machines Le lecteur pourra se reporter à l’article Sécurité dans les techni-
ques d’extrusion [AM 3 658] de ce traité pour les précisions concer-
et des installations nant :
— la normalisation relative à la sécurité des machines ;
Pour atteindre les objectifs de maîtrise des risques et être en — la détermination des phénomènes dangereux ;
conformité avec la législation, les concepteurs, les constructeurs et — l’appréciation des risques ;
les utilisateurs doivent appliquer des solutions répondant aux exi- — la stratégie des choix de prévention ;
gences essentielles de santé et de sécurité qui sont énoncées dans — les catégories de performances des parties des systèmes de
l’annexe 1 de la directive 98/37/CE du Parlement européen et du commande relatives à la sécurité (Norme NF EN 954-1) ;
Conseil et qui sont transcrites en Droit français dans l’annexe 1 de ainsi qu’à la référence [1].
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Vérins de remontée du
plateau mobile
Vérins de compression Protection contre les chutes
Réservoir d'huile
Plateau mobile
Demi-moule supérieur
Éléments de matière Demi-moule inférieur
thermodurcissable
Plateau fixe
Échelle et sa crinoline
Platelage
Dispositif d'éjection
Sommier
Colonne
Plateau mobile
Demi-moule supérieur
Bâti fixe
Figure 2 – Presse à compression (vérin à double effet). Moulage par transfert avec vérin d’alimentation
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2.1.1 Configurations
En fonction de la conception du bâti, nous distinguons :
— les presses à col de cygne (pour des forces de compression
comprises généralement entre 100 kN et 1 000 kN) équipées d’un
vérin à double effet. Le plateau mobile (ou presseur) est lié à la tige
du vérin ;
1
7 3 2 4 8
— les presses à cadre ou à poteaux (pour des forces de
5 compression pouvant aller jusqu'à 25 000 kN) comprenant :
• un sommier inférieur sur lequel est assemblé le plateau fixe,
9 • un sommier supérieur supportant le réservoir d’huile, les
6 pompes, leurs moteurs et les équipements hydrauliques
auquel sont suspendus les vérins à simple effet (figure 1) ou
à double effet (figure 2) effectuant les déplacements du pla-
teau mobile ;
Outil avec dispositifs de découpe — les presses à colonnes (dont les forces de compression peu-
vent atteindre 25 000 kN) dont les sommiers inférieur et supérieur
Pièce moulée sont reliés par quatre colonnes qui permettent le guidage du pla-
teau mobile.
Déchets Déchets
Les machines peuvent, en complément, être équipées :
— de dispositif de transfert de matière dans le cas de pastilles
Dispositifs de découpe intégré dans l'outil préformées (figure 2) ;
1 Presse de compression 7 Panneau de matière — de mécanismes d’éjection ;
2 Étuve de chauffage approvisionné
— de dispositif de correction de parallélisme entre les plateaux
pendant les mouvements du plateau mobile ;
3 Tapis transporteur 8 Panneau de matière
chauffée — d’installation de chauffage par fluide caloporteur des plateaux
4 Dispositif de ventilation et/ou des moules ;
5 Demi-moule supérieur 9 Panneau de matière
déposé dans l'outil — de dispositifs de changement de moules (figure 4).
6 Demi-moule inférieur
Figure 3 – Principe d’une installation de moulage par compression 2.1.2 Mode de fonctionnement
d’élément thermoplastique renforcé estampable (TRE)
2.1.2.1 Thermocompression des composites
En fonction du type de matière et de son conditionnement, une thermodurcissables
installation de moulage par compression peut comprendre, en plus Ces matières, essentiellement des résines polyesters insaturées
de la presse équipée des deux parties du moule : renforcées avec des fibres sont conditionnées :
— un dispositif de chauffage des plateaux et/ou du moule (cas — soit sous forme de tapis dont les faces sont recouvertes de
des matières thermodurcissables) ; films qui retiennent le solvant (styrène) dans le cas du procédé de
— un dispositif de préparation des éléments de matière utilisés transformation des SMC ;
dans le procédé de fabrication des SMC ( Sheet Molding — soit à l’état pâteux, enfermées dans des enveloppes étanches
Compound ) (voir l’article Préparation et moulage par compression dans le cas du procédé de transformation des BMC.
des SMC polyesters et phénoliques [A 3 727] dans ce traité) ;
— un dispositif d’alimentation des matières constitutives du Les différentes étapes du moulage des pièces selon le procédé
composite (polyester et fibres de verre par exemple) de type BMC de transformation des SMC sont les suivantes :
(Bulk Molding Compound ) (voir l’article Mise en œuvre des — la préparation des panneaux de matière comprenant :
composites. Méthodes et matériels [A 3 720] dans ce traité) ; • le déroulage du tapis lorsqu’il est conditionné en bobine,
— une étuve de chauffage des plaques thermoplastiques renfor- • le retrait des films qui retiennent les solvants,
cées estampables ; • la découpe suivant les formes et dimensions nécessaires à
— des manipulateurs pour mettre en place la matière dans la la bonne répartition de la matière dans l’empreinte du moule ;
matrice et pour retirer la pièce moulée ;
— la mise en place des panneaux de matière à l’intérieur de
— un dispositif de changement de moules.
l’empreinte de la matrice ;
— le cycle de compression défini par le GRAFCET (figure 5) ;
2.1 Presses. Mode de fonctionnement — le retrait de la pièce moulée ;
— les travaux de finition.
Les presses utilisées pour le moulage par compression de pièces
en matière plastique ou en caoutchouc sont du type vertical avec Le moulage par compression selon le procédé de transformation
mouvement hydraulique du plateau mobile. Leurs puissances et de BMC intègre une phase d’alimentation du moule à l’aide d’un
dimensions sont déterminées en fonction des surfaces d’emprein- dispositif d’injection (figure 6) dans le cycle défini par le GRAFCET
tes des moules. (figure 7).
Nota : le lecteur pourra se reporter utilement à l’article Outil de description des automa-
Exemple tismes séquentiels – Le GRAFCET [R 7 250] dans le traité Informatique industrielle.
Nous citons à titre d’exemple quelques caractéristiques :
— pour les presses de petites dimensions : une presse à col 2.1.2.2 Thermocompression des résines thermodurcissables
de cygne de hauteur 2 500 mm équipée de plateaux de
400 mm × 400 mm et disposant d’une force de compression de Ces matières conditionnées à l’état pulvérulent sont agglomé-
100 kN ; rées et préformées sous forme de cylindres ou de pastilles qui sont
— pour les plus grosses : une presse à cadre de hauteur 10 m introduits dans le moule à l’intérieur d’une alvéole de transfert
équipée de plateaux de 2 500 mm × 1 800 mm et dont la force de (figure 2). Au cours du cycle de compression, le dispositif de trans-
compression peut atteindre 25 000 kN. fert répartit la matière à l’intérieur de l’empreinte.
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A
Vérins de remontée
Vérins de compression du plateau
Plateau mobile 0 Lancement du cycle
Dispositif de
bridage du demi- Moule en cours
moule supérieur d'évacuation
Moule fermé
6 7
Moule ouvert
1 Chariot supportant 5 Motoréducteurs
le nouveau moule de translation des moules
2 Chariot supportant 6 Chariot transportant Remonté du plateau Déplacement
le moule à évacuer les moules à monter
10 mobile 20 des éjecteurs
3 Câbles de traction 7 Chariot transportant Arrêt au point mort haut Éjecteurs sortis
du nouveau moule les moules déposés
4 Tambour du treuil Engagement des
11 verrous mécaniques
21 Attente
de translation des moules
Verrous engagés
Figure 4 – Presse à compression de grandes dimensions.
Dispositif de changement de moule
6 Retrait de la pièce
2.1.2.3 Compression des thermoplastiques renforcés
(procédé TRE) (figure 3) Pièce retirée
Le cycle de moulage comprend les étapes suivantes : Commande à action maintenue
— mise en place de la plaque, préalablement chauffée et à l’état 7 de la rentrée des éjecteurs
plastique, à l’intérieur de la matrice ;
Éjecteurs rentrés
— descente du plateau mobile de la presse ;
— fermeture du moule et compression de la plaque ;
— refroidissement de la pièce moulée ; 8 Mise en place de la matière
— ouverture du moule et remontée du plateau mobile ;
— retrait de la pièce moulée.
A Pièce retirée
2.2 Phénomènes et situations dangereux. Disposition d'interdiction d'accès opérationnelle
Zones de risque Plateau mobile au point mort haut
Les presses utilisées pour le moulage de pièces par compression Verrous mécaniques engagés
peuvent avoir de grandes dimensions (leur hauteur pouvant Organe de validation actionné
atteindre 7 m au-dessus du plan de travail et les plateaux mesurant (vérification de l'absence des personnes dans la zone dangereuse)
2 500 mm × 2 000 mm), ce qui entraîne la présence des opérateurs Matière mise en place dans le moule
dans la zone entre les plateaux et à des niveaux élevés par rapport
au sol.
De plus, ces machines sont utilisées avec des équipements
auxiliaires, tels que : Figure 5 – GRAFCET de fonction semi-automatique d’une presse
— des installations de chauffage ; à compression, avec un verrouillage mécanique, utilisée selon
— des dispositifs d’alimentation de matière ; le procédé de transformation des SMC
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Injecteur
0 Lancement du cycle
Les solutions qui sont retenues par les concepteurs et les 7 Ouverture du moule
constructeurs de machines ainsi que les utilisateurs doivent être
adaptées aux situations dangereuses décrites dans le tableau 1 et Moule ouvert
à l’évaluation des risques.
Les constructeurs de presses hydrauliques utilisées pour le mou-
lage par compression de pièces en matière plastique ou en caout- Remonté du plateau Déplacement
chouc doivent suivre la procédure d’examen CE de type définie 10 mobile 20 des éjecteurs
par les articles R 233-54 à R 233-60 du Code du travail et par
l’annexe VI de la directive 98/37/CE. Arrivée du plateau Éjecteurs sortis
au point mort haut
Les prescriptions de sécurité et/ou mesures de prévention relati- Engagement des
ves aux risques engendrés lors de l’utilisation des presses de mou- 11 verrous mécaniques
21 Attente
lage par compression sont décrites dans le projet de norme
NF EN 289 qui est en cours de révision (début 2001). Lorsque cette Verrous engagés
norme sera homologuée, le constructeur pourra s’y référer et
pourra avoir recours à la procédure d’examen CE de type simpli-
fiée qui fait l’objet de l’article R 233-65 du Code du travail.
8 Retrait de la pièce
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Mécaniques En production : accès ou retrait de l’opérateur de la zone du Écrasement – fracture – coupure lors du déplacement d’un
(§ 2.3.1) moule. protecteur motorisé.
Écrasement, En production : Écrasement – fracture lors de la fermeture motorisée du pla-
cisaillement, — présence de l’opérateur dans la zone du moule pour le teau mobile.
sectionnement,
choc, nettoyage des empreintes, l’alimentation en matière, le Écrasement – fracture lors de la fermeture par gravité du pla-
perforation retrait de la pièce moulée, pendant le montage du moule ; teau mobile.
provoqués — au cours des réglages des éjecteurs lorsqu’il y a des Écrasement, sectionnement, coupure lors des mouvements
par les difficultés de démoulage. des éjecteurs et des mécanismes d’éjection.
déplacements
des éléments En production et/ou en période de réglage : présence de Écrasement, sectionnement lors des mouvements :
mobiles l’opérateur dans la zone au-dessus du plateau mobile (ou — du mécanisme d’entraînement du plateau mobile ;
au-dessous dans le cas d’une presse avec le plateau inférieur — du dispositif de correction du parallélisme des pla-
mobile). teaux ;
— du mécanisme d’éjection ;
— par gravité si le plateau inférieur est mobile.
Présence d’un opérateur à côté d’une presse en équilibre Écrasement à la suite de la chute de la machine.
instable à la suite du montage d’un équipement auxiliaire.
Présence d’un opérateur dans les zones de déplacements de Écrasement, choc en cas de chute de l’élément transporté
dispositifs de chargement et/ou de déchargement pendant la (pièce ou matière).
production. Choc, écrasement, cisaillement par les éléments mobiles du
dispositif.
Entraînement vers la zone du moule.
En période de montage de moule. Écrasement, cisaillement lors des déplacements des équipe-
ments de changement de moule et de bridage des moules.
Battement et En production et en montage de moule : présence de l’opéra- Choc à la suite de la rupture d’une canalisation flexible trans-
arrachement des teur dans la zone du moule. portant un fluide caloporteur sous pression.
canalisations - Piqûre par un jet de fluide sous pression à la suite de la per-
Perforation de foration d’une canalisation.
canalisation
Électriques Contact direct avec des pièces nues sous tensions. Électrisation, brûlure, choc électrique.
(§ 2.3.2)
Contact indirect avec des masses mises accidentellement Électrisation, brûlure, choc électrique.
sous tension.
Thermiques Contact avec les plateaux et/ou le moule chauffé lors des Brûlure par contact.
(§ 2.3.3) opérations de chargement et déchargement.
Contact avec les canalisations transportant les fluides calo- Brûlure par contact.
porteurs pendant les périodes de montage, réglage et main-
tenance.
Manutention des éléments de matière TRE (1) à la sortie de Brûlure par contact.
l’étuve et lors de la mise en place dans le moule.
Projection de fluides chauffés. Brûlure par projection.
Incendie à la suite de l’inflammation de l’huile du mécanisme Brûlure, diminution de la concentration d’oxygène dans l’air
hydraulique en contact avec une surface portée à une tempé- ambiant.
rature supérieure à la température d’auto-inflammation.
Émission de gaz Préparation des éléments de matière composite (polyesters Irritation des yeux, des voies respiratoires et de la peau.
et vapeurs et fibres) contenant du styrène, des catalyseurs et des accé- Incendie, explosion.
dangereux lérateurs.
(§ 2.3.4)
Cuisson des matières thermodurcissables et ouverture du Irritation des yeux, des voies respiratoires et de la peau
moule. Incendie, explosion.
Action sur le système nerveux en cas d’inhalation à forte
concentration.
Bruit Postes de travail où la pression acoustique, trop élevée, est Détérioration de l’audition.
(§ 2.3.5) générée par : Difficulté de communication orale.
— l’ensemble moteurs et pompes hydrauliques de la Difficulté de perception des signaux sonores.
presse ;
— les échappements d’air ou gaz comprimés.
Glissade et chute Intervention du personnel de maintenance au niveau du Blessures provoquées par les chutes de hauteur (fractures...).
(§ 2.3.6) sommier supérieur de la presse sur les installations hydrau-
liques.
(1) TRE : matière thermoplastique renforcée estampable.
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— une commande bimanuelle de type I selon la norme — interrompre le circuit de commande des électrodistributeurs
NF EN 574 ou une commande à l’aide d’un boîtier à action mainte- alimentant les vérins du plateau mobile ;
nue situé à une distance de la zone dangereuse supérieure à 2 m. — interrompre le circuit indépendant alimentant le dispositif
La position de ces organes de commande doit permettre à l’opéra- électrohydraulique agissant sur le débit d’huile des vérins du pla-
teur de voir la zone dangereuse. teau mobile.
Les parties de sécurité du circuit de commande doivent être de Ce dispositif peut être un électrodistributeur à deux positions
catégorie 1 selon la norme NF EN 954-1 (cf. article Sécurité dans avec rappel à ressort de compression de sécurité.
les techniques d’extrusion [AM 3 658] dans ce traité). Le fonctionnement de tous les électrodistributeurs doit être
En cas de défaillance de l’alimentation en énergie ou d’action sur vérifié lors de chaque occultation du faisceau de rayons afin de
un dispositif d’arrêt d’urgence les mouvements dangereux doivent détecter automatiquement une défaillance et verrouiller le mouve-
être verrouillés. ment dangereux.
Toutefois, si la motorisation est assurée par un vérin pneuma- La désoccultation du faisceau ne doit pas commander la relance
tique, l’air contenu dans la chambre doit être éliminé [2], ce qui des mouvements dangereux mais seulement autoriser la com-
entraîne le mouvement (amorti) de descente du protecteur, par mande volontaire par l’opérateur.
gravité, jusqu'à la fin de sa course.
■ Commande bimanuelle
2.3.1.2 Risques liés à la fermeture motorisée Ce dispositif peut être utilisé seulement lorsque le fonctionne-
du plateau mobile ment du cycle de compression et l’organisation du poste de travail
(alimentation en matière et mise en place de pièces à surmouler,
Pendant cette phase du cycle de compression, l’accès à la zone retrait de la pièce moulée...) ne permettent pas l’installation d’un
du moule doit être rendu impossible par des éléments du bâti de protecteur mobile ou d’un barrage immatériel.
la machine et des protecteurs fixés à l’aide de liaisons imposant
Lorsque le mouvement de fermeture du plateau mobile est
l’usage d’un outil pour leur démontage, et par des dispositifs de
commandé par une commande bimanuelle, les conditions sui-
sécurité associés à deux dispositifs indépendants de verrouillage
vantes doivent être satisfaites :
du mouvement de fermeture, l’un agissant sur le circuit de
commande, l’autre agissant sur le circuit de puissance directement — la commande doit être de type III C suivant la norme
ou par l’intermédiaire d’un circuit de pilotage. Les fonctionnements NF EN 574 (1997) ;
des composants de ces dispositifs de verrouillage doivent être — le(s) boîtier(s) de commande doi(ven)t être disposé(s) à une
autosurveillés afin de détecter automatiquement les défaillances et distance de sécurité conforme à la norme NF EN 999 et dans une
empêcher tous mouvements dangereux. Ceci correspond à la caté- position permettant à l’opérateur de voir la zone dangereuse ;
gorie IV de la norme NF EN 954-1. — lorsque la presse est utilisée par plusieurs opérateurs, chacun
d’eux dispose d’un boîtier de commande. Ces boîtiers sont inter-
En fonction de la nature des matières utilisées et du mode de connectés dont un (celui qui permet la meilleure vision de la zone
fonctionnement des presses, les constructeurs peuvent choisir les dangereuse) commande le mouvement dangereux pendant que les
dispositifs de sécurité parmi les solutions proposées dans le projet autres autorisent seulement la commande.
de norme NF EN 289 (en projet de revision début 2001) qui sont
décrites ci-après.
2.3.1.3 Risques liés à la fermeture par gravité
■ Protecteur mobile du plateau mobile
Lors de son déplacement et en position d’ouverture le protecteur Les presses dont le plateau supérieur est mobile doivent être
agit directement : équipées de deux dispositifs de retenue efficaces dès l’ouverture
— sur un interrupteur de position actionné positivement [3], des protecteurs mobiles et/ou dès l’occultation des barrages imma-
dont l’ouverture des contacts interrompt le circuit de commande tériels donnant accès à la zone du moule, ou dès le relâchement de
des électrodistributeurs alimentant les vérins de déplacement du la commande bimanuelle.
plateau mobile ; Ces dispositifs de retenue du plateau mobile peuvent être :
— sur un distributeur hydraulique à deux positions avec rappel
à ressort qui interrompt le débit d’huile alimentant les vérins de — soit deux verrous hydrauliques montés directement sur le
fermeture du plateau mobile. corps du vérin ou par l’intermédiaire d’une canalisation rigide. La
définition des composants hydrauliques doit tenir compte de l’effet
Ce distributeur hydraulique peut être piloté : multiplicateur de pression résultant de la différence entre la section
— soit électriquement par l’intermédiaire d’un interrupteur de totale du piston et la section annulaire autour de la tige du vérin.
position actionné positivement par le protecteur ; Un simple clapet antiretour piloté à l’ouverture paraît ne pas être
— soit hydrauliquement à l’aide d’un distributeur à deux posi- adapté car il peut entraîner des surpressions dangereuses. Nous
tions actionné positivement par le protecteur ; citons à titre d’exemple une solution choisie par un constructeur
utilisant un clapet logique [6] et un équilibreur hydraulique capable
— soit hydrauliquement par un électrodistributeur commandé
de retenir les masses de l’ensemble mobile et de l’outillage,
par l’intermédiaire d’un interrupteur de position actionné positive-
constitué d’un clapet antiretour et d’un limiteur de pression monté
ment par le protecteur et relié par un circuit câblé indépendant de
en parallèle. Ce dernier est réglé en fonction des poids du plateau,
l’automate programmable.
de ses mécanismes et de l’outillage suspendu ;
■ Dispositif électrosensible [4]. Barrage immatériel [5] — soit un verrou hydraulique monté directement sur le vérin ou
Le barrage immatériel à rayons visibles ou invisibles doit être de par l’intermédiaire d’une canalisation rigide et un verrou méca-
type 4 selon la norme NF EN 61496-1. La hauteur et le positionne- nique à sécurité positive dont le dégagement peut être obtenu à
ment conformes à la norme NF EN 999 du rideau constitué par les l’aide d’un dispositif électromécanique, hydraulique ou pneuma-
rayons sont définis de façon : tique ;
— soit deux verrous mécaniques : ces dispositifs agissent sur
— à ne pas laisser subsister d’espaces libres permettant à l’opé- une broche (figure 8) ou une tige dans laquelle sont usinées des
rateur d’atteindre la zone dangereuse ; encoches formant une crémaillère, liée au plateau mobile, dès
— à assurer l’arrêt du mouvement du plateau avant l’atteinte de l’ouverture d’un protecteur ou dès l’occultation du barrage imma-
la zone du moule par l’opérateur qui a occulté le faisceau. tériel ou dès le relâchement de la commande bimanuelle quelle
L’occultation du faisceau de rayons doit, selon le principe de la que soit la position du plateau mobile. Lorsque les protecteurs
sécurité positive : mobiles de la zone du moule sont équipés de dispositifs d’inter-
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2.3.1.8 Changement de moule. Opérations de réglage ■ Prévention du risque d’électrisation par contact indirect
et de maintenance
La maîtrise de ce risque en cas de défaut d’isolement est obte-
Pour les machines de grandes dimensions équipées de disposi- nue par :
tifs de changement de moule et de bridages motorisés (figure 4) — l’interconnexion des masses et leur raccordement au circuit
les risques mécaniques doivent être maîtrisés par une organisation de protection équipotentielle ;
rigoureuse et des moyens tels que des déplacements à vitesses — un dispositif de coupure automatique de l’alimentation défini
lentes et des organes de commande à action maintenue, pendant en fonction du schéma d’alimentation (TN - TT - IT selon le décret
l’arrêt de la presse. du 14 novembre 1988) [7].
Les déplacements du plateau mobile rendus nécessaires pour Lorsque les plateaux et/ou des moules sont chauffés à l’aide de
fermer le moule à déposer et pour brider le demi-moule supérieur résistances électriques, le constructeur et les techniciens de main-
du moule à monter sont commandés par un organe à action main- tenance doivent utiliser des connecteurs permettant la liaison de
tenue, le mode automatique étant verrouillé à l’aide d’un commu- leur masse au circuit de protection.
tateur à clé et les dispositifs de sécurité qui verrouillent les
mouvements du plateau mobile étant maintenus en service.
Pour réaliser les réglages des éjecteurs et les assemblages avec 2.3.3 Risque thermique
leurs mécanismes, l’opérateur peut être obligé de commander
leurs mouvements tout en étant présent dans la zone du moule. Les brûlures par contact avec les surfaces des dispositifs de
Dans ce cas : chauffage et les canalisations transportant les fluides chauffés ainsi
— le mode automatique doit être verrouillé à l’aide d’un que les brûlures par projection en cas de fuite ou de perforation
commutateur à clé ; d’une canalisation, doivent être évitées à l’aide de protecteurs qui
— les dispositifs de verrouillage des mouvements des éjecteurs peuvent être :
associés aux dispositifs de sécurité interdisant l’accès à la zone — des écrans fixés sur le bâti de la machine et/ou des acces-
dangereuse sont inhibés (le verrouillage des mouvements du pla- soires ;
teau mobile est maintenu) ; — des gaines isolantes autour des canalisations.
— l’opérateur effectue les opérations de commande des mou-
Les zones qui n’auront pas pu être protégées devront être signa-
vements à l’aide d’un organe de service à action maintenue qui
lées par des pictogrammes si les températures de surface dépas-
peut être transportable.
sent les limites fixées par la norme NF EN 563.
Les brûlures par contact avec les moules ou les plateaux chauf-
2.3.2 Phénomènes électriques dangereux fés, avec la matière chauffée (cas du moulage des matières ther-
L’équipement électrique des presses de moulage par compres- moplastiques renforcées) et avec les pièces moulées (cas du
sion doit être conforme aux règles générales de sécurité énoncées moulage de matières thermodurcissables) doivent être empêchées
dans la norme NF EN 60204-1. Nous citons quelques mesures de à l’aide de protections individuelles.
prévention applicables. Pour maîtriser le risque d’incendie résultant de l’auto-inflamma-
tion de l’huile de l’installation hydraulique qui serait en contact
■ Prévention de démarrage intempestif (norme NF EN 1037) avec les surfaces chaudes du moule ou des plateaux, le
En cas de défaut d’isolement du circuit de commande, les ris- constructeur doit installer des dispositifs de retenue des gouttes
ques sont maîtrisés en alimentant ce circuit à l’aide d’un transfor- d’huile qui proviennent de fuites au niveau de l’équipement
mateur à enroulements séparés, en connectant le côté du circuit hydraulique implanté sur le sommier supérieur et des vérins liés
correspondant au point commun des bobines au circuit de protec- au plateau mobile ; l’utilisateur doit par une maintenance rigou-
tion équipotentielle et en raccordant l’autre côté par l’intermédiaire reuse supprimer ces fuites.
d’un fusible correctement calibré.
■ Arrêt d’urgence
2.3.4 Risques liés aux émissions de gaz
Les presses de moulage par compression doivent être équipées et vapeurs dangereux
d’un dispositif d’arrêt d’urgence de catégorie I selon la norme
NF EN 418 ou catégorie O si un arrêt non contrôlé ne provoque pas Pour identifier dans le détail les produits dangereux émis lors de
de situation dangereuse. Toutefois, pour prévenir le risque de brû- la mise en œuvre des matières thermoplastiques et des matières
lure d’un opérateur qui resterait prisonnier entre les deux parties thermodurcissables ainsi que les risques pour la santé et les ins-
chauffées du moule (ou les plateaux) à la suite d’une dégradation tallations, on se reportera à la publication INRS [8]. Les matières
d’un dispositif de sécurité, le constructeur doit installer un disposi- thermodurcissables utilisées dans les opérations de moulage par
tif permettant l’ouverture immédiate du plateau mobile et sans compression (polyesters insaturés, résines phénoplastes, amino-
hésitation de la part de l’opérateur qui perçoit la situation dange- plastes, époxydes...) émettent, lors de leur mise en œuvre et de
reuse. Lorsque le circuit de commande est géré par un automate leur durcissement à chaud, des vapeurs de solvant (styrène), des
programmable, les fonctions d’arrêt d’urgence de catégorie O doi- constituants volatils des résines ou des adjuvants (phénol, formol,
vent utiliser des composants électromécaniques câblés, afin de ne amines).
pas dépendre du fonctionnement de l’équipement électronique,
qui peut être utilisé pour les contrôler et/ou les renforcer. Ces gaz et vapeurs nocifs présentent les risques :
Les circuits de commande traitant les fonctions de sécurité ne — d’irritation des muqueuses et de la peau dans les cas du sty-
doivent pas utiliser un dispositif électronique à canal unique rène et du formol ;
(norme NF EN 60204-1). — de troubles cutanés, digestifs et respiratoires en cas de
contact avec le phénol ;
■ Prévention du risque d’électrisation par contact direct — d’action sur le système nerveux dans le cas des amines ;
Les parties actives doivent être isolées ou installées à l’intérieur — d’incendie-explosion dans le cas de concentrations de styrène
d’enveloppes de protection. Pour les parties actives protégées par dans l’air comprises entre les limites d’explosivité.
des enceintes, l’indice minimal des enveloppes sera IP2X ou IPXXB L’utilisateur doit installer des dispositifs de ventilation permet-
selon la norme NF EN 60529. Pour les parties actives situées à tant le captage des gaz et vapeurs dans les zones d’émission
l’extérieur et facilement accessibles, nous recommandons un (ouverture du moule, et poste de préparation des polyesters insa-
indice de protection minimal IP54. turés SMC ou BMC) et le rejet à l’extérieur des lieux de travail afin
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de réduire les concentrations dans l’air aux valeurs les plus basses Les essais doivent permettre de vérifier l’efficacité des dispositifs
possibles et en tout cas inférieures aux limites d’exposition de verrouillage et d’interverrouillage ainsi que des dispositifs
(VLE-VME). électrosensibles pendant le cycle de compression, en déplaçant les
Nota : VLE valeur limite d’exposition mesurée pendant un temps maximum de 15 min. protecteurs mobiles, en occultant les barrages immatériels, en
VME valeur moyenne d’exposition, moyenne des expositions mesurées pendant exerçant des pressions sur les bourrelets et les tapis sensibles.
8 h.
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— le moulage par injection dans un moule fermé suivant le pro- — dus au transport dans des canalisations flexibles de liquide
cédé RIM (Reaction Injection Molding ) (voir l’article Moulage par sous pression :
injection-réaction : procédés RIM et R-RIM [A 3 746]) ; la tête de • projection de liquide dangereux en cas de perforation de la
mélange est fixée sur un des demi-moules, le polymère est injecté canalisation,
sous faible pression (4 · 105 Pa environ) dans l’empreinte. Le moule • battement et arrachement des canalisations ;
peut être installé entre les plateaux d’une presse à compression, la — dus à la présence dans les ateliers de canalisations qui peu-
force de fermeture correspondant à l’équilibrage de la force due à vent provoquer des chutes de personnes pendant leur déplace-
la pression sur la surface de l’empreinte. ment.
Les situations dangereuses correspondant à ces phénomènes
sont citées dans le tableau 2.
3.2 Phénomènes et situations dangereux
Nous n’abordons pas l’étude des risques mécaniques de cisail-
lement, sectionnement, écrasement dus à l’exploitation des instal-
3.3 Mesures de sécurité
lations de moulage en continu ou liés aux déplacements et à la
fermeture des moules utilisés dans le procédé de moulage Les mesures de sécurité relatives aux unités de dosage et de
discontinu, qui doivent être maîtrisés par l’éloignement des opéra- mélange font l’objet de la norme NF EN 1612-1 et les prescriptions
teurs à l’aide de protecteurs fixes et de protecteurs mobiles asso- relatives aux installations de moulage par réaction sont traitées
ciés à des dispositifs de verrouillage interdisant les accès aux dans la norme NF EN 1612-2.
zones dangereuses évoqués dans le paragraphe 2.3.1. Parmi les mesures répondant aux exigences de sécurité, nous
Pour les risques liés à l’utilisation des presses à compression citons les dispositions en fonction des situations dangereuses
pour fermer les moules selon le procédé RIM, le lecteur peut se suivantes.
reporter au paragraphe 2 de cet article. Les phénomènes dange-
reux liés à la production du polymère et de son écoulement ou
injection dans un moule sont : 3.3.1 Remplissage des réservoirs
— d’ordre chimique : L’utilisateur doit étudier les fiches de données de sécurité selon
• risques toxicologiques liés à la nocivité des produits par la norme NF ISO 11014-1 et/ou les fiches toxicologiques de
contact ou inhalation, l’INRS [10] [11] relatives aux produits utilisés afin de déterminer la
• risque d’incendie - explosion ; nature des risques chimiques et les mesures de prévention. Parmi
— d’ordre thermique : les températures dans les têtes de celles-ci, nous citons :
mélange et les moules pendant la réaction exothermique peuvent — l’utilisation d’équipements de protection individuelle destinés
atteindre 150 oC ; à empêcher tout contact avec les produits en cas de projection ;
Thermiques (§ 3.3.4 et § 3.3.5) Manutention de la tête de mélange lors du Brûlure par contact.
remplissage du moule dans le procédé de
moulage discontinu ou contact avec la tête de
mélange dans le procédé de moulage continu.
Ouverture des moules et extraction de la pièce Brûlure par contact.
moulée.
Battement et arrachement des canalisations Circulation des produits sous forte pression Choc avec l’extrémité d’une canalisation flexi-
entre les pompes doseuses et la tête de ble arrachée (coup de fouet).
mélange.
Perforation de canalisation (§ 3.3.6) Projection de produit nocif.
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— l’installation de dispositifs de ventilation de façon à capter les Les dispositifs de raccordement des canalisations avec les
gaz, vapeurs et poussières aux points d’émission et à les rejeter à pompes doseuses et la tête de mélange doivent être conçus de
l’extérieur des locaux de travail ; façon à rendre impossibles les erreurs de branchements.
— la mise en œuvre de réservoirs de stockage hermétiques et de
dispositifs de remplissage avec des canalisations et des rac-
cordements étanches, lors de l’utilisation de la MOCA suivant la
recommandation R 231 de la Caisse nationale d’assurance
maladie [9].
4. Fabrication des granulés
de matière
3.3.2 Projection d’agent démoulant
Les agents démoulants doivent être appliqués dans des zones Les granulés de matière thermoplastiques destinés au moulage
ventilées afin que l’opérateur ne soit pas exposé au risque d’inha- par injection ou par soufflage et à la fabrication par extrusion de
lation de produit nocif. En particulier, en cas d’application par pul- tubes et profilés, sont élaborés dans des installations industrielles
vérisation, l’opération peut être effectuée à l’intérieur d’une cabine qui peuvent comprendre :
à ouverture frontale et à aspiration horizontale [12]. — des réacteurs dans lesquels sont obtenues les résines qui
sont ensuite évacuées à travers des filières situées à leurs parties
inférieures sous forme de bandes ou de joncs. Les bandes ou les
3.3.3 Remplissage des moules avec le polymère joncs sont après refroidissement granulés dans des granulateurs ;
— des extrudeuses alimentées par des bandes de matière, ou
Lorsque cette opération est effectuée avec le moule ouvert, des des résines, des adjuvants et des charges sous forme de granulés
mesures de sécurité doivent être appliquées contre les risques de ou de poudres, qui après plastification, fabriquent des alliages de
projection de produit et d’inhalation de gaz et vapeurs nocifs. polymères ou des résines mélangées avec des adjuvants et des
Parmi les mesures qui peuvent être adoptées, nous citons : charges. Les joncs obtenus à la sortie de la filière sont refroidis
— l’utilisation d’équipements de protection individuelle adaptés ; puis granulés par un granulateur qui peut être installé en tête de
— l’installation de dispositifs de ventilation captant aux points l’extrudeuse ;
d’émission les gaz et vapeurs nocifs et les rejetant à l’extérieur des — des mélangeurs internes où sont introduits les résines, les
locaux de travail. Un dispositif de verrouillage de la tête de adjuvants et les charges. À l’issue de l’opération de mélange et de
mélange, en cas de non-fonctionnement de la ventilation, interdit plastification, la matière est évacuée et introduite entre les cylin-
les opérations de coulée ; dres d’un mélangeur où elle est laminée et homogénéisée. Une
— la mise en œuvre d’un dispositif permettant de récupérer les opération de découpe permet d’obtenir, à partir de la couche
gouttes de polymère s’écoulant de la tête de mélange, qui peut enroulée sur un cylindre, des bandes de matière qui après refroi-
être un réservoir, possédant un orifice dans lequel est placée la dissement, sont granulées dans un granulateur (figure 9).
tête de mélange à la suite du remplissage du moule ainsi que
d’une ventilation captant les vapeurs et les rejetant à l’extérieur.
4.1 Machines
3.3.4 Manutention de la tête de mélange
Les extrudeuses équipées de granulateurs en tête sont décrites
Les têtes de mélange doivent être équipées de poignées permet- dans l’article Sécurité dans les techniques d’extrusion [AM 3 658]
tant l’éloignement des mains de l’opérateur par rapport aux sur- de ce traité.
faces dont la température dépasse les valeurs indiquées dans
la norme NF EN 563. L’opérateur doit porter les équipements de Dans ce paragraphe, nous étudions les phénomènes dangereux
protection individuelle adaptés au risque de brûlure par contact. et les mesures de prévention applicables aux mélangeurs internes,
aux mélangeurs à cylindres et aux granulateurs.
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Dispositif d'aspiration
Cylindre du blender d
Motoréducteur Motoréducteur
du blender de chariot
du blender Matière en bande
Chariot du blender
Vis de translation e
du chariot 12
Barres sensibles
b
Oreilles
y a
Cylindre
c
Réducteur Circuit de fluide Cylindres Dispositif de coupe
d'entraînement de chauffage de la bande
des cylindres des cylindres
— un mélangeur de capacité 400 L ; la puissance du moteur est — deux guides latéraux (oreilles) qui, pendant l’opération de
1 200 kW, la hauteur atteint 6,5 m, la longueur avec l’ensemble mélange, empêchent la matière d’atteindre les extrémités des
d’entraînement est de 10 m et la largeur est de 4,5 m. cylindres ;
— un blender qui est un équipement destiné à répartir et à
remettre en circulation, la matière entre les cylindres afin d’homo-
4.1.2 Mélangeur à cylindres généiser le mélange. Le blender comprend deux rouleaux d’entraî-
nement motorisés et un chariot animé d’un mouvement alternatif
Un mélangeur à cylindres est constitué de (figure 10) : de translation à l’aide par exemple d’une transmission par écrou et
— deux cylindres horizontaux et parallèles entraînés en rotation vis à deux filets inversés ;
en sens inverse par un ensemble motoréducteur. Ces cylindres — un dispositif de coupe équipé de lames ou de molettes per-
lisses sont chauffés par un circuit de fluide caloporteur ; mettant de découper et dérouler les bandes de matière ;
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Déchargement des produits mélan- Écrasement entre la porte et l’encadrement de l’ouverture de décharge-
gés. ment pendant le mouvement de fermeture (rotation ou translation).
Écrasement entre la porte et une partie fixe de la zone de déchargement
pendant le mouvement d’ouverture.
Entraînement et sectionnement par les mécanismes de déplacement et de
fermeture de la porte de déchargement.
Entraînement et écrasement entre les rotors et/ou entre les rotors et les
bords de l’ouverture de déchargement.
Choc avec les produits mélangés lors de leur chute à travers l’ouverture de
déchargement.
Maintenance et nettoyage, accès à Liés à la présence des opérateurs dans la chambre de mélange :
l’intérieur à travers l’ouverture — écrasement par le piston flottant à la suite d’une descente
arrière.
intempestive ;
— écrasement entre les rotors et entre les rotors et les parois de la
chambre ;
— sectionnement, cisaillement entre le piston flottant et le bord infé-
rieur de l’ouverture arrière en cas de mouvement de descente ;
— sectionnement, cisaillement entre le piston flottant et le bord supé-
rieur de l’ouverture arrière en cas de mouvement de montée.
Électriques Contact avec des pièces nues sous Électrisation et brûlure - choc électrique.
tension.
Contact avec des masses mises Risques mécaniques à la suite d’un démarrage imprévu.
accidentellement sous tension.
Contact avec des zones chargées
par l’électricité statique.
Démarrage intempestif.
Phénomènes générés Chargement des matières nocives Irritation des muqueuses par contact ou inhalation.
par les produits pulvérulentes et liquides.
Brûlure par contact.
Difficulté de déchargement du pro-
Émission de poussières duit mélangé dont la température
et gaz nocifs Maladie professionnelle.
élevée peut entraîner sa décomposi-
tion. Incendie - explosion.
Émission de poussières
et vapeurs combustibles Décharge d’électricité statique. Incendie - explosion.
Nuage de poussière combustible
lors de l’ouverture de la porte de Incendie - explosion.
chargement.
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Mécaniques— entraînemen Alimentation de la matière entre les Entraînement par le cylindre, en rotation, en face de l’opérateur.
t; cylindres. Entraînement et écrasement entre les cylindres et entre les cylindres et les
— écrasement ; oreilles.
— entraînement et écrase-
ment ; Remise en circulation de la matière Coupure lors de la découpe et le détachement de la bande de matière qui
avec le blender. sera remise en circulation.
— coupure.
Entraînement et écrasement entre les rouleaux d’entraînement du
blender.
Écrasement entre le chariot du « blender » et le bâti du mélangeur.
Découpe de la bande qui après son Coupure.
détachement est dirigée vers le gra- Entraînement par le cylindre.
nulateur.
Électriques Contact avec des pièces nues sous Électrisation et brûlures.
tension.
Contact avec des masses mises Risques mécaniques à la suite d’un démarrage imprévu.
accidentellement sous tension.
Défauts d’isolement.
Thermiques Alimentation et remise en circula- Brûlure par contact avec un cylindre chauffé.
tion de la matière.
Découpe des bandes.
Maintenance et vidange du fluide de Brûlure par contact et projection.
chauffage des cylindres.
Phénomènes générés Émission de gaz nocifs. Irritation par inhalation ou par contact.
par les produits
Bruit Bruit émis par les mécanismes. Troubles de l’audition.
Claquements émis par la matière Accident à la suite d’interférence avec la communication orale et/ou les
pendant l’opération de mélange. signaux sonores.
Granulateurs (§ 4.3.3)
Mécaniques Introduction des joncs ou de la Entraînement et écrasement entre les rouleaux d’entraînement.
bande dans le dispositif d’entraîne-
ment.
Réglage de la vitesse des rouleaux Entraînement et sectionnement par les éléments du mécanisme de trans-
d’entraînement. mission.
Évacuation des granulés dans la Coupure, sectionnement par les lames en rotation.
zone de déchargement. Impact avec des éléments projetés en dehors de la chambre de coupe.
Maintenance – remplacement des Coupure, sectionnement avec les lames du rotor, avec la lame fixe, avec
lames et nettoyage. les couteaux diviseurs dans le cas de granulateur à bande.
Démarrage de production lorsque Écrasement, cisaillement par les éléments mobiles du dispositif de gui-
les joncs sont produits par un réac- dage des joncs.
teur.
Thermiques Démarrage de production. Brûlure par contact avec les joncs ou les bandes à la sortie du réacteur ou
de la filière de l’extrudeuse.
Bruit Pression acoustique supérieure à Troubles de l’audition.
90 dB pendant la coupe des joncs Accident à la suite d’interférence avec les communications orales et les
ou des bandes. signaux sonores.
(1) Huile injectée dans le mélange destiné à l’élaboration du caoutchouc, par opposition à l’huile des circuits hydrauliques (norme NF EN 12301).
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Lorsque les mouvements de la porte de chargement sont Un dispositif mécanique doit rendre impossible la fermeture
commandés manuellement, l’opérateur doit avoir à sa disposition : involontaire de la porte.
— soit une commande bimanuelle de type III A selon la norme
NF EN 574 ; 4.3.1.5 Risque d’entraînement et d’écrasement
— soit un boîtier de commande à action maintenue positionné à entre les rotors à travers l’ouverture
plus de deux mètres de la zone dangereuse. de déchargement
Le relâchement des organes de commandes (boutons ou Les protecteurs fixes et les portillons associés à un dispositif
poignées) doit verrouiller tous les mouvements de la porte. d’interverrouillage décrits au paragraphe 4.3.1.4 permettent de
maîtriser le risque lorsque le dispositif d’interverrouillage autorise
l’ouverture d’un portillon après l’arrêt en rotation des rotors [14] et
4.3.1.2 Écrasement et sectionnement par le piston flottant après l’interruption de l’alimentation en énergie de leur mécanisme
au niveau de l’ouverture de chargement d’entraînement.
La porte de chargement en position fermée doit par conception
agir comme un protecteur mobile, interdisant l’accès aux zones 4.3.1.6 Risque de choc avec les produits lors de leur chute
dangereuses, associé à un dispositif de verrouillage des mouve- à travers l’ouverture de déchargement
ments du piston, lors de son ouverture. Le dispositif de ver- Ce risque peut être maîtrisé par une trémie, fixée avec des
rouillage peut comprendre deux interrupteurs de position, l’un moyens imposant l’usage d’un outil pour son démontage, achemi-
actionné positivement et l’autre relâché négativement à l’ouver- nant les matières vers un engin de manutention (transporteur à
ture, par l’intermédiaire d’une came [3]. Ces interrupteurs agissent bande par exemple) qui les transfère vers le mélangeur à cylindres.
sur les préactionneurs (contacteurs, électrodistributeurs) du circuit
de commande par l’intermédiaire d’une logique câblée, l’automate
4.3.1.7 Travaux de maintenance. Risques d’écrasement
pouvant contrôler les changements d’état des capteurs et des pré- en cas d’accès par la porte arrière
actionneurs.
Pour maîtriser les risques de sectionnement entre les bords
supérieur et inférieur de l’encadrement de la porte et le piston flot-
4.3.1.3 Risque d’entraînement tant, la porte doit être équipée d’un dispositif d’interverrouillage
et d’écrasement par les rotors
qui autorise son ouverture seulement lorsque le piston est immo-
Lors de chargement en cours de production, les rotors étant en bilisé en position basse ou bloqué à l’aide d’un dispositif de rete-
mouvement, la maîtrise du risque d’entraînement doit être obtenue nue en position haute, l’alimentation en énergie de l’actionneur
par l’éloignement de l’opérateur. Le constructeur doit concevoir et étant interrompue et l’énergie potentielle étant éliminée.
réaliser la porte de chargement, son encadrement, les parois laté- Pour supprimer les risques liés aux mouvements des rotors
rales supportant ses articulations et ses butées, et son ouverture lorsque les opérateurs pénètrent à l’intérieur du mélangeur pour
de façon à déterminer, à l’aide de ces obstacles, des distances de des travaux de maintenance, il faut conditionner l’ouverture de la
sécurité conformes aux tableaux 2, 3 et 4 de la norme NF EN 294. porte à l’interruption et la condamnation des dispositifs d’alimen-
Pour réduire le risque de chute à travers l’ouverture de tation de toutes les énergies.
chargement, le constructeur doit limiter l’ouverture de la porte de Pour réaliser ces dispositions de sécurité, la porte arrière peut
chargement à des dimensions inférieures à 400 mm × 500 mm en être équipée :
réduisant l’angle d’ouverture et/ou en installant des déflecteurs.
— d’un verrou électromagnétique [13] associé à un interrupteur
L’utilisateur lorsqu’il conçoit l’installation du mélangeur peut uti- de position destiné à contrôler le logement du pêne dans la gâche
liser les moyens de manutention (transporteurs à bandes ou à rou- qui s’ouvre lorsque le piston est immobilisé en position basse ou
leaux) pour éloigner l’opérateur de la zone dangereuse et doit bloqué en position haute ;
définir le niveau du plancher de la zone de chargement de façon — d’une serrure de sécurité à transfert de clés, qui ne peut être
que le bord supérieur de la porte de chargement en position actionnée qu’après l’ouverture et la condamnation du sectionneur
d’ouverture soit situé à une hauteur supérieure à 1 100 mm. d’alimentation électrique et la fermeture des vannes d’air
comprimé avec la mise à la pression atmosphérique des circuits
4.3.1.4 Risque d’écrasement par la porte de déchargement pneumatiques [2].
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4.3.1.12 Risques thermiques L’espace entre les oreilles et les circonférences des cylindres doit
être inférieur à 4 mm afin d’interdire le passage de l’extrémité d’un
Les brûlures par contact doivent être empêchées : doigt (tableau 5 de la norme NF EN 294).
— par l’utilisation de protections individuelles (gants, vête-
ments) adaptées ;
4.3.2.3 Risque d’entraînement et d’écrasement
— par la signalisation des surfaces dont la température dépasse par les rouleaux et le chariot du blender
les valeurs indiquées dans la norme NF EN 563, avec des étiquettes
ou panneaux avertisseurs. L’écrasement entre le chariot et les parois du bâti doit être empê-
Les brûlures par projection lors des interventions sur les circuits ché par une limitation de la trajectoire du chariot et le respect des
de chauffage doivent être maîtrisées par des mesures telles que écartements minimaux définis dans la norme NF EN 349.
des purges et vidanges de circuits et le port de protections indivi- La prévention du risque d’entraînement par les rouleaux est réa-
duelles. lisée par la barre sensible décrite au paragraphe 4.3.2.1 qui repré-
sente un obstacle éloignant l’opérateur de la zone dangereuse.
Les distances des rouleaux et de la barre sensible par rapport au
4.3.2 Mélangeurs à cylindres plan de travail (valeurs a, b et d de la figure 10) doivent être
conformes aux valeurs du tableau 1 de la norme NF EN 294.
Les mesures de prévention en relation avec les exigences essen- En cas de dégagement de la barre de ses appuis, les mouve-
tielles de sécurité et de santé de la directive 98/37/CE sont décrites ments du chariot et des rouleaux d’entraînement doivent être ver-
dans la norme NF EN 1417. rouillés.
Les risques liés à l’utilisation des mélangeurs à cylindres décou-
lent de la nécessité d’interventions à proximité des cylindres en
4.3.2.4 Risque de coupure lors du détachement de la bande
rotation et des dispositifs de coupe pendant le processus de
mélange. En position de repos, les couteaux doivent être rendus inacces-
sibles à l’aide d’un protecteur fixe. Nous décrivons le dispositif ins-
4.3.2.1 Risques d’entraînement et d’écrasement tallé par un utilisateur pour maîtriser le risque de coupure pendant
par les cylindres en rotation le déplacement de leur support :
■ La protection de l’opérateur par son éloignement de la zone de — les couteaux sont fixés sur un bras articulé qui en position de
convergence des cylindres peut être réalisée dans le cas des repos est retiré sous un protecteur fixé au bâti de la machine ;
mélangeurs de petites dimensions non équipés de blender par des — un vérin permet le déplacement angulaire du bras articulé
protecteurs fixés à l’aide de moyens imposant l’usage d’un outil jusqu’à la position de coupe et inversement ;
pour leur démontage et des protecteurs mobiles associés à des — les mouvements du vérin sont commandés à l’aide d’une
dispositifs de verrouillage des mouvements des cylindres. commande bimanuelle de type I selon la norme NF EN 574.
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Cylindres d'entraînement
4.3.3 Granulateurs Platine de
guidage c Rotor avec ses lames
des joncs
Les constructeurs peuvent se référer à la norme NF EN 12012-2
pour définir les mesures de prévention satisfaisant les exigences
essentielles de sécurité et de santé énoncées dans la directive Chambre de
98/37/CE. Dans les paragraphes suivants, nous décrivons des solu- découpe
tions qui peuvent être appliquées. d
b
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voir un dispositif de contrôle de niveau qui fait interrompre le par pression contre un cylindre graineur. Enfin, les bords sont
circuit d’eau en cas de débordement et des enveloppes de degré découpés et la bande peut être divisée puis enroulée afin d’obtenir
minimal de protection IP 54 selon la norme NF EN 60529. une ou plusieurs bobines.
16 15
2 1
19 17 18
21
10
14
13
3
5 4 6 7 8 9 20 11 12
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5.2 Phénomènes et situations dangereux — provoqués par les glissades et chute de hauteur : les instal-
lations de calandrage comportent des postes de travail en hauteur
Les différentes catégories de phénomènes dangereux liés à et à des niveaux différents.
l’exploitation d’une installation de calandrage sont : Les situations dangereuses en relation avec ces phénomènes
— d’ordre mécanique : dangereux découlent du fonctionnement continu des installations
• entraînement par des cylindres en rotation, des organes de de calandrage qui impose :
transmission de puissance et des accouplements, — des opérations de réglages pendant la marche ;
• entraînement et écrasement entre le film et un cylindre en — des opérations de démarrage de production avec des élé-
rotation, et entre deux cylindres en rotation, ments en mouvement ;
• entraînement et sectionnement entre les cylindres de calan- — des opérations d’élimination d’impuretés sur les cylindres en
dre et les oreilles de retenue de la matière dans la zone rotation ;
d’alimentation ; — la présence continue de matière pour maintenir l’écartement
— d’ordre électrique : entre les cylindres de calandre afin d’éviter des détériorations de
• électrisation, leur surface.
• choc électrique et/ou décharge dus au phénomène d’élec-
tricité statique ; Les situations dangereuses et les risques correspondants sont
énoncés dans le tableau 4.
— d’ordre thermique :
• brûlure par contact avec des surfaces et de la matière dont
les températures atteignent 180 oC,
• brûlure par projection de fluide caloporteur ; 5.3 Mesures de sécurité
— dus au bruit : les mécanismes, les moteurs de grandes puis-
sances, les vitesses tangentielles élevées (de l’ordre de 2,5 m/s) Les prescriptions et les mesures de prévention des risques en
génèrent des pressions acoustiques fréquemment supérieures à relation avec les exigences essentielles de sécurité et de santé de
90 dB ; la directive 98/37/CE sont décrites dans la norme NF EN 12301.
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Absence de protection
5.3.1 Risque d’entraînement et d’écrasement Le doigt est entrainé et écrasé
au niveau des points rentrants
entre les cylindres et la calandre
Exemples de solution
■ Les accès à la zone de convergence des cylindres entraînés en Obstacle réduisant le Grille empêchant l'accès
sens inverse doivent être empêchés par : risque d'engagement
— des obstacles éloignant les opérateurs des zones dange-
reuses à des distances de sécurité conformes au tableau 2 de la
norme NF EN 294 ;
— des protecteurs fixes couvrant toute la longueur des cylindres e
(figure 14) ; Pour le dimensionnement
— des dispositifs sensibles, barres ou câbles, supportés à leurs des ouvertures et le
extrémités par des éléments associés à des détecteurs de position positionnement de
ou des dispositifs électrosensibles [5]. ~ l'écran, voir tableau 4
de la norme NF EN 294
● Dans la zone d’alimentation, le tapis transporteur transférant e
la matière peut constituer un obstacle éloignant l’opérateur de la
zone de convergence entre les deux premiers cylindres. L’utilisa-
teur doit alors installer des protecteurs fixes avec des moyens
imposant un outil pour le démontage afin d’empêcher l’accès aux
points de cisaillement générés par le déplacement angulaire du e aussi près que possible et en aucun cas supérieur à 6 mm
tapis, destiné à répartir la matière. Ces protecteurs fixes doivent (voir Pr EN 1010-1 : 1997)
être complétés par des portillons mobiles associés à un dispositif ~ supérieur ou égal à 90°
d’interverrouillage (par exemple un verrou électromagnétique [13]
libéré à la suite d’un signal émis par un détecteur de vitesse Figure 14 – Calandre. Protection au niveau des points rentrants
nulle [14] des cylindres et des interrupteurs de position agissant (Reproduction avec l’autorisation de la CRAM Rhône-Alpes) :
sur le circuit de commande pour verrouiller les mouvements dan- pour la valeur de e consulter la norme pr EN 1010-1
gereux afin de constituer une enceinte interdisant l’accès à la zone
d’alimentation.
● Dans les zones de convergences des autres cylindres [16], À la suite de ces travaux préparatoires, la rotation des cylindres
l’interdiction d’accès peut être obtenue : de la calandre est autorisée à vitesse lente (vitesse tangentielle de
— par des barres couvrant la longueur des cylindres (figure 14), l’ordre de 0,1 m/s) à l’aide d’une commande à action maintenue ;
fixées à leurs extrémités sur le bâti par des moyens imposant un la bande obtenue après le passage de la matière entre les cylindres
outil pour le démontage, si leur présence ne perturbe pas le pro- est attachée à la corde de tirage afin de faire passer la bande entre
cessus de calandrage, plus particulièrement la formation du bour- les cylindres de la postcalandre.
relet de matière dans la zone de convergence ; Pendant toute la durée du démarrage un des opérateurs
— par des dispositifs sensibles tels que barres sensibles commande les mouvements à l’aide d’un boîtier équipé d’un
(§ 4.3.2.1) ou des dispositifs électrosensibles [4]. L’action sur une dispositif à action maintenue, d’un bouton d’arrêt d’urgence et de
barre sensible avec un effort inférieur à 150 N ou l’occultation du marche arrière de secours.
faisceau d’un barrage immatériel [5] doit entraîner :
● Élimination d’impuretés sur les cylindres
• l’arrêt des cylindres,
• l’écartement automatique des cylindres d’une valeur la plus L’élimination des petites impuretés peut être effectuée en mar-
grande possible et supérieure à 30 mm dans le temps le plus che lente (0,1 m/s) du côté sortant des cylindres à l’aide d’un outil
court possible, adapté dont la longueur permet l’éloignement de l’opérateur.
— l’inversion, automatique ou commandée, du sens de rotation ● Changement de matière
afin d’obtenir une marche arrière de secours.
Afin d’éviter l’absence de matière entre les cylindres, les opéra-
■ Ces dispositifs de protection doivent être complétés par des teurs arrêtent le transfert par le tapis transporteur et provoquent
procédures de sécurité adaptées aux situations dangereuses sui- l’accumulation de la nouvelle matière produite par l’extrudeuse, la
vantes. production de celle-ci étant ralentie. L’ancienne matière s’élimine
progressivement par le processus de calandrage, lorsque la quan-
● Démarrage de fabrication tité entre les cylindres devient faible, l’alimentation par le tapis
Les cylindres de la calandre étant à l’arrêt ainsi que ceux de la transporteur est remise en service. Pendant toute la période, le
postcalandre, les opérateurs nettoient les cylindres et les oreilles ; déplacement angulaire du transporteur doit être arrêté et l’opéra-
une corde de tirage est passée entre les cylindres d’étirage et de teur doit se tenir à l’extérieur de l’enceinte de protection de la zone
relaxation. d’alimentation.
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● Contrôle du processus en vue des réglages des cylindres 5.3.5 Risques de brûlures
Ce contrôle est basé principalement sur l’observation des bour-
Les opérateurs doivent être équipés de protections individuelles
relets de matière au niveau des points de convergence entre les
(gants, vêtements, écrans faciaux) lors des interventions près des
cylindres et la calandre. Pour éviter la présence d’un opérateur
surfaces chaudes et sur les circuits de fluides caloporteurs. De
près des zones dangereuses, l’utilisateur peut mettre en place un
plus, en cas de travaux de maintenance sur les circuits de chauf-
système d’aide à la vision tel que les caméscopes qui envoient les
fage, des procédures de consignation comprenant en particulier
images sur des écrans regroupés au poste de conduite de l’instal-
des purges pour éliminer les pressions et l’arrêt des débits, doivent
lation.
être appliquées.
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c 6
14 h
r L 4
8
c
1
2 2
1 3
b
9 b
3
4
> 850 mm
7 a 5
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6
f
7
5
< 120 mm
11 d 8
12
10 13
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L’entraînement des arbres peut être obtenu avec des motoréduc- 6.3 Mesures de sécurité
teurs électriques ou avec des moteurs hydrauliques et des trans-
missions hydrostatiques. Les puissances des installations sont
fonction de la capacité de production des déchiqueteurs ; à titre 6.3.1 Broyeur à lames
d’exemple, nous citons la puissance de 120 kW d’un déchiqueteur
de grande capacité entraîné par une transmission hydrostatique. L’évaluation des risques définis dans le tableau 5 permet de défi-
Le chargement est généralement effectué à l’aide d’un engin de nir les solutions adaptées. Pour s’assurer que ses choix respectent
manutention (tapis transporteur, benne preneuse accrochée à une les exigences essentielles de sécurité de la directive 98/37/CE, le
grue ou un pont roulant) ; les produits à fragmenter sont achemi- constructeur peut suivre les prescriptions et mesures de sécurité
nés dans une trémie dont l’ouverture inférieure correspond à la de la norme NF EN 12012-1.
zone de déchiquetage.
6.3.1.1 Risque de coupure lors de l’introduction
des matériaux
Les dimensions et la conception de la trémie (figure 15) doivent
6.2 Phénomènes et situations dangereux. permettre l’éloignement de l’opérateur par rapport à la zone dan-
Zones de risque gereuse conformément aux distances de sécurité du tableau 2 de
la norme NF EN 294. Lorsque les dimensions de l’ouverture sont
suffisamment grandes (supérieures à 400 mm × 500 mm) l’opéra-
En période de production, le bruit et l’émission de poussières de teur peut pénétrer à l’intérieur de la trémie. Afin de prévenir le ris-
matières combustibles sont les principaux phénomènes dange- que de chute dans la zone d’alimentation, le bord inférieur de
reux ; au cours des travaux de maintenance et/ou pendant les l’ouverture doit se situer à une hauteur supérieure à 1,20 m par
actions de nettoyage, les opérateurs sont exposés aux phéno- rapport au plan de travail. Si cette obligation ne peut être satisfaite,
mènes dangereux mécaniques. l’utilisateur doit installer des obstacles obligeant l’opérateur à
Dans le cas de broyage de produits longs et rigides, il y a la alimenter latéralement.
possibilité de rejet lors de leur introduction dans le broyeur ; dans
le cas des films de grande longueur introduits manuellement, 6.3.1.2 Risque de choc à la suite du rejet des matériaux
l’opérateur peut être entraîné en direction de l’ouverture d’alimen- La rotation du rotor peut entraîner le rejet des matériaux lors
tation. de leur introduction. Le concepteur peut définir des déflecteurs
Le déchiquetage d’emballages ayant contenu des produits dan- fixés à l’intérieur de la trémie ou installer un protecteur mobile
gereux présente des risques pour la santé des opérateurs en cas de (figure 15) pour supprimer ce phénomène dangereux.
projection ou d’écoulement. De même, la fragmentation de pro- Dans le cas d’introduction de produits longs, la fermeture du
duits ou matières expansées après injection de gaz (cas de cer- protecteur antirejet peut être empêchée ; l’opérateur doit alors
taines pièces en matière thermoplastique et de mousses) peut découper les objets suivant des longueurs compatibles avec l’effi-
libérer des gaz nocifs ou combustibles. cacité de ce dispositif de sécurité.
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6.3.1.3 Entraînement par des films, fibres un engin mobile), doivent être empêchés par un dispositif de rete-
ou fils lors de l’alimentation du broyeur nue automatique.
Les produits de grandes longueurs sont entraînés vers le rotor Dans le cas de trémie motorisée, l’opérateur commande les
par un dispositif d’entraînement. Ils peuvent causer la chute et mouvements à l’aide :
l’entraînement d’un opérateur en direction de l’ouverture d’alimen- — soit d’une commande bimanuelle de type IIIB selon la norme
tation en cas de happement. Les broyeurs qui sont destinés à la NF EN 576 ;
fragmentation de ces produits doivent être équipés de dispositifs
— soit d’un boîtier de commande à action maintenue positionné
sensibles à la pression, tel un cadre entourant l’ouverture, associé
à une distance minimale de 2 m par rapport à la zone dangereuse.
à un dispositif verrouillant le mouvement du dispositif d’entraîne-
ment en cas d’effort supérieur à 150 N. Lors de l’installation du broyeur, l’utilisateur définit les fixations
qui garantissent la stabilité de la machine lorsque la trémie est en
6.3.1.4 Coupure lors de la récupération des granulés position d’ouverture totale.
L’éloignement de l’opérateur par rapport à la trajectoire des 6.3.1.8 Phénomènes dangereux électriques
lames fixées sur le rotor est réalisé par une grille (figure 15) per-
mettant le déchargement des granulés dont les dimensions des La prévention des risques de démarrage intempestif, d’électrisa-
ouvertures et le positionnement sont conformes aux valeurs défi- tion par contact direct et d’électrisation par contact indirect est trai-
nies dans le tableau 4 de la norme NF EN 294. tée dans le paragraphe 2.3.2.
L’arrêt d’urgence est de catégorie 0 selon la norme NF EN 418 ;
6.3.1.5 Coupure pendant les opérations de nettoyage en fonction des dimensions de la machine, le constructeur installe
Pour prévenir ce risque, les dispositifs mobiles de protection un ou plusieurs organes d’arrêt d’urgence facilement accessibles,
interdisant les accès à la chambre de coupe sont associés à des positionnés de façon à voir les zones d’alimentation et de
dispositifs d’interverrouillage qui en empêchent les ouvertures tant déchargement.
que le rotor est en rotation (par entraînement ou par inertie) et qui
verrouillent l’entraînement du rotor lors de leur ouverture. 6.3.1.9 Bruit
Parmi les solutions de sécurité, nous citons : Le broyage des matières plastiques est une opération très
— des interrupteurs de position [3] actionnés positivement à bruyante, la pression acoustique est très souvent supérieure à
l’aide d’une came par exemple lors du basculement de la trémie 100 dB ; en conséquence, le constructeur et l’utilisateur doivent
et/ou de l’ouverture de la grille de protection de la zone de déchar- installer des dispositifs insonorisants tels que des enceintes inso-
gement, coupent l’alimentation électrique du moteur à l’aide de norisantes. Dans le cas des broyeurs de grandes dimensions, nous
relais et circuits câblés ; conseillons l’installation dans un local, séparé des ateliers de pro-
— des verrous électromagnétiques à sécurité positive équipés duction, dont les parois constituent une isolation phonique.
de contrôleur de position du pêne dans la gâche [13] maintiennent
en position de fermeture la trémie et la grille de protection pendant 6.3.1.10 Poussières
la rotation du rotor.
Les locaux où sont installés les broyeurs doivent être nettoyés
L’arrêt du rotor est détecté par un détecteur de vitesse nulle [14] régulièrement afin de limiter l’empoussièrement. Pour maîtriser le
qui envoie un signal qui déclenche l’ouverture des verrous électro- risque d’incendie, l’utilisateur peut installer un dispositif de venti-
magnétiques. lation qui capte les poussières dans la zone de déchargement et les
La possibilité de commande de mise en marche est obtenue concentre dans un dispositif de filtration.
après la fermeture des protecteurs et la vérification de la fermeture
des verrous électromagnétiques.
6.3.2 Déchiqueteurs
6.3.1.6 Coupure lors du remplacement des lames
L’effort de desserrage des vis de fixation des lames et/ou le désé- La norme NF EN 12012-3 précise les prescriptions de sécurité et
quilibre du rotor à la suite de la dépose des lames (cas de rotor de les mesures de prévention applicables lors de la conception et de
grande inertie) peuvent entraîner des déplacements du rotor et des la construction de ces machines.
risques de coupure avec les lames fixes et les lames mobiles. Le
rotor doit être immobilisé pendant le remplacement des lames. 6.3.2.1 Risques liés à l’introduction des produits
— Dans le cas de petites machines (avec une faible inertie du La trémie de chargement (figure 16) constitue un obstacle éloi-
rotor), l’immobilisation peut être réalisée avec des cales formant gnant l’opérateur de la zone dangereuse et permet de maîtriser les
coins entre les courroies et les poulies. risques énoncés dans le tableau 6 si ses dimensions (figure 16)
— Dans le cas des machines dont le rotor a une grande inertie, sont conformes aux valeurs du tableau 2 de la norme NF EN 294.
le constructeur doit installer un dispositif de blocage du rotor qui Elle doit être fixée sur le châssis de la chambre de déchiquetage
devient efficace dès l’ouverture d’un protecteur (trémie ou grille de avec des moyens de liaison imposant l’usage d’un outil pour le
protection) et qui est libéré lorsque les protecteurs sont fermés. Au démontage. Lorsque la trémie est démontée, la rotation des arbres
cours de l’intervention, l’opérateur doit pouvoir déplacer le rotor. portant les lames doit être verrouillée, à l’aide par exemple d’un
En conséquence, le constructeur doit installer un dispositif de interrupteur à clé captive. Le risque de projection de pièces méca-
commande à action maintenue permettant de libérer le blocage niques à la suite de rupture peut être réduit par la limitation du
pendant le déplacement manuel. couple d’entraînement des arbres à l’aide de dispositifs mécani-
Exemple : parmi les solutions de blocage du rotor, nous citons le ques ou électriques interrompant l’alimentation en cas de dépasse-
dispositif de freinage à sécurité positive (en l’absence de courant) sur ment d’une valeur limite d’intensité. Le chargement des grands
un disque monté sur l’arbre du rotor. déchiqueteurs est souvent réalisé à l’aide d’un engin de manuten-
tion tel qu’un tapis transporteur ; dans le cas d’une telle installa-
tion, l’utilisateur doit analyser les situations à risques et installer
6.3.1.7 Risques liés à l’ouverture de la trémie
des moyens de prévention du risque d’entraînement de l’opérateur
L’écrasement ou le sectionnement provoqués par la fermeture vers l’ouverture de la trémie, qui peuvent être des dispositifs
intempestive de la trémie (par gravité ou à la suite d’un heurt avec d’arrêt d’urgence et de détection de présence.
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Les produits longs, tels que les films, les joncs provenant d’une 6.3.2.3 Phénomènes dangereux électriques
extrudeuse, les câbles, présentent le risque d’entraînement de
Le paragraphe 2.3.2 traite les risques liés au démarrage intem-
l’opérateur lors de leur introduction dans le déchiqueteur ; les ins-
pestif, les risques d’électrisation par contacts directs et indirects.
tallations destinées à la fragmentation de ces produits doivent
comporter des équipements de sectionnement en éléments de fai- L’arrêt d’urgence est de catégorie 0 selon la norme NF EN 418 ;
ble longueur (cisailles guillotines). les dispositifs sont déterminés en fonction des situations dange-
reuses de l’ensemble de l’installation (déchiqueteur et équipe-
ments de chargement et déchargement) et doivent être facilement
6.3.2.2 Risques liés à la récupération accessibles.
des produits déchiquetés
L’accès à la zone de déchargement doit être empêché pendant la 6.3.2.4 Bruit
rotation des lames à l’aide d’obstacles qui peuvent être :
Les principales sources de bruit sont le fonctionnement des
— la trémie d’évacuation des produits et le dispositif de déchar- mécanismes et le déchiquetage des produits. Nous conseillons
gement (tapis transporteur par exemple) (figure 16) ; d’installer les déchiqueteurs à l’intérieur d’enceintes insonorisantes
— le conteneur recevant les produits. ou à l’intérieur des locaux isolés phoniquement.
La trémie doit être fixée par des moyens imposant l’usage d’un Pour réduire les bruits transmis par les sols et les structures, des
outil pour le démontage et associée à un interrupteur de position blocs antivibrations peuvent être placés entre le déchiqueteur et la
(à clé par exemple) qui verrouille la rotation des lames lors de la surface d’appui.
dépose. Les dimensions de la trémie et les ouvertures permettant
le dégagement des produits déchiquetés (figure 16) doivent suivre 6.3.2.5 Produits nocifs
les valeurs des tableaux de la norme NF EN 294. Lorsque les déchiqueteurs fragmentent des emballages ayant
Dans le cas d’un conteneur utilisé comme dispositif de protec- contenu des produits dangereux, les opérateurs doivent porter des
tion, ses dimensions doivent supprimer ou limiter à des valeurs protections individuelles adaptées pour éviter les contacts et les
conformes aux tableaux 3 et 4 de la norme NF EN 294 les espaces projections de produits dangereux. De plus, des dispositifs de ven-
entre ses bords et l’ouverture de déchargement. De plus, il doit tilation peuvent être installés dans les zones de chargement et
être associé à un dispositif de verrouillage, de la rotation des déchargement afin de capter et rejeter à l’extérieur les vapeurs et
lames, qui peut être un interrupteur à clé, lors de son déplacement. gaz nocifs et/ou combustibles.
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