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COURS
IAP 2016
Sommaire
II-4 PROTECTION CONTRE LES RISQUES D’INCENDIE DES RESEVOIRS ........................... ..72
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 92
ASPECT REGLEMENTAIRE
Loi n° 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des
catastrophes dans le cadre du développement durable.
"Toute installation industrielle doit avant sa mise en exploitation, être soumise à une étude de
danger"
Le Décret exécutif No 06-198 (31 mai 2006) : « Réglementation applicable aux établissements
classés pour la protection de l’environnement (ICPE) »
Définit les régimes d’autorisation et de déclaration, détermine les procédures administratives de
demande d’autorisation d’exploitation et de déclaration ainsi que les modalités de suspension, de
retrait et de contrôle des établissements classés.
ART. 5 Étude de danger requise avant exploitation
ART. 12 à 15 Objet et contenu de l’étude de danger
Le décret exécutif n°07-144 du 19 mai 2007, fixant la nomenclature des installations classées
pour la protection de l’environnement.
"Établit la classification des installations classées et leur attribue les régimes d’autorisation ou de
déclaration en fonction des substances utilisées, des dangers que ces substances peuvent présenter
et de la nature des activités ".
"Définit la procédure administrative d’approbation des études et des notices d’impact sur
l’environnement et détermine leur contenu. "
1-INTRODUCTION:
Dans les entreprises de la plupart des activités industrielles et d’une manière spécifique l’activité
pétrolière et pétrochimique, il existe en nombre important des installations fixes servant à stocker des
produits, plus ou moins dangereux, pour les raisons suivantes :
Pour faire face à une demande variable ayant un rythme incompatible avec celui de la
production de la consommation et/ou de la distribution associée.
Pour conserver un produit en vue d’une utilisation, une consommation ou d’un traitement
ultérieur.
Pour créer une réserve permettant d’assurer la fourniture du produit à tout moment en cas de
besoin.
Les conditions de stockage dépendent de la nature et tu type de produit à stocker, ainsi on
trouve les bacs à toits fixes et flottant pour les carburant et les pétroles brut, les sphères et les
cigares pour les gaz liquéfiés, ainsi que les stockages cryogéniques pour le GNL.
GNL
2-DEFINITIONS DU STOCKAGE:
Les stockages servent à entreposer des matières (liquides, solides, gazeuses). Ils
appartiennent tous à une catégorie (réservoirs à température ambiante, contrôlée…) et revêtent des
spécificités particulières liées: à leur condition d’exploitation (température, pression), forme
(cylindrique, sphérique), volume, matières (acier…)....
Les principales catégories de stockages regroupent :
- Les réservoirs de stockage à température ambiant : ils ont pour fonction de stocker les
liquides.
Exemples de produits stockés : pétroles bruts, essences, carburants aviation, kérosène,
benzène, toluène…).
- Les réservoirs de stockage à température contrôlée sont réservés aux gaz liquéfiés
dont la température au point normal d’ébullition est inférieure à la température ambiante et
qui, par conséquent, sont caractérisés par une forte pression effective à la température du
site.
Exemples de produits stockés : propane, propylène, ammoniac, chlore, dioxyde de carbone,
éthane, éthylène, etc.)
- La Forme : Les formes les plus usuelles de réservoirs sont les suivantes : cylindriques à axe vertical
ou à axe horizontal, à fonds plans, coniques, tronconiques, hémisphériques ou à méridienne elliptique
ou en anse de panier, sphériques ou sphéroïdaux, parallélépipédiques.
Note : les réservoirs cylindriques verticaux peuvent avoir un toit fixe ou flottant ou un écran flottant.
- A l’Emplacement :
• Etude du sol (géologie),
• Position vis-à-vis du sol :
- Posés sur le sol, (à même le sol, fondation en béton, sable…)
- Partiellement enterrés,
- Enterrés,
- Surélevés au-dessus du sol.
• Proximité des eaux de surface et/ou des nappes d’eau souterraine
Catégorie C: Hydrocarbures liquides dont le point éclair est supérieur à 55°C et inférieur à
100°C.
Catégorie C1: température de stockage ≥ PE
Catégorie C2: température de stockage < PE
Ex: gazoles, fioul domestique, fioul léger… (Réservoir à toit fixe à P atm)
Catégorie D: Hydrocarbures liquides dont le point éclair est supérieur ou égal à 100°C.
Catégorie D1: température de stockage ≥ PE
Catégorie D2: température de stockage < PE
Ex: fiouls lourd, bitumes (Réservoir à toit fixe réchauffés)
Les réservoirs aériens sphériques sont conçus, calculés, réalisés et protégés conformément
aux règles relatives aux appareils à pression. De même, les contraintes liées à l'environnement sont
prises en compte (vents violents, séisme, foudre,...).
- Soupape de sûreté :
- minimum deux soupapes (minimum 100% débit de référence sur n-l soupapes),
- robinet de jumelage avec indication de position,
- tube évent prolongateur vertical mais muni d'un obturateur.
- Sortie liquide :
- clapet hydraulique interne pour les réservoirs neufs et externe pour les existants,
- robinet de sécurité motorisé 1/4 de tour, à tournant sphérique, sécurité feu et à sécurité
positive,
- robinet d'exploitation motorisé 1/4 de tour, à tournant sphérique, sécurité feu et à sécurité
positive.
Entrée liquide :
robinet motorisé 1/4 de tour, à tournant sphérique, sécurité feu et à sécurité positive suivi
d'un clapet anti-retour,
Retour pompe :
robinet motorisé1/4 de tour, à tournant sphérique, sécurité feu et à sécurité positive suivi d'un
clapet anti-retour.
Phase gaz :
robinet motorisé 1/4 de tour, à tournant sphérique, sécurité feu et à sécurité positive.
b- SPHÈRES:
La forme sphérique permet de mieux utiliser la résistance de la tôle et d’obtenir un moindre coût
d'investissement.
La gamme de capacités réalisables va de 200 m 3 (7 m de diamètre) jusqu’à 7000 m3.
Le stockage à basse température du produit provoque en continu une légère évaporation qui
permet de maintenir la température constante. Comme pour les stockages cryogéniques, les vapeurs
émises doivent être recondensées pour minimiser les pertes.
Les mouvements de produits sont assurés par des pompes et canalisations descendues dans les
cavités par les puits d'exploitation. Des pompes effectuent l'extraction des eaux d'infiltration, Ils
permettent le stockage de grande quantité de gaz liquéfiés en toute sécurité.
Pour accroître la sécurité, généralement cette enveloppe ne comporte aucune ouverture dans ses
parois latérales ou son fond, toutes les canalisations (conduites de remplissage, de gaz d'évaporation,
de fluides auxiliaires, ...) pénètrent dans le réservoir par le dôme, ainsi les pompes de vidange sont
immergées.
Afin d'éviter des stratifications dans le contenu du réservoir, le remplissage peut être fait à la fois par
le haut "en pluie" et par le bas "en source" par une conduite descendant jusqu'au fond du réservoir.
L'espace entre les 2 enveloppes peut-être balayé par de l'azote pour éviter l'accumulation du gaz en
cas de fuite.
Ces réservoirs sont équipés de tous les appareils instruments et accessoires permettant leur
exploitation en sécurité.
A noter que l’enveloppe externe n'est pas conçue pour contenir le GNL de la cuve primaire (pas de
matériau ductile à basse température). En fonction des options prises pour le confinement des
vapeurs et l’isolation thermique, il existe plusieurs types de réservoirs à simple intégrité.
Pour permettre de recueillir la totalité du contenu de l’enveloppe primaire en cas de perte de
confinement de celle-ci, une cuvette de rétention est construite autour du réservoir dans un matériau
adapté aux conditions cryogéniques (talus de terre ou excavation de terre lorsque le relief le permet,
mur en béton).
L’historique du GNL ne révèle aucun accident sur un réservoir de ce type. La raison de cette bonne
exploitation est due :
à la bonne adéquation des matériaux face aux conditions cryogéniques,
à la qualité des GNL exploités exempte de toute impureté évitant les risques de corrosion
interne des équipements.
Le risque d'incident est lié étroitement à un relâchement et à une fuite de vapeur de GNL à
l'extérieur. Le GNL n'est pas toxique et n'est pas cancérigène ou chimiquement réactif. A l’état
liquide, le GNL n’est ni inflammable ni explosif mais lorsqu’il s’évapore, le GNL se transforme à l’état
gaz, il devient inflammable lorsque ses proportions se situent dans une plage d'inflammabilité variant
entre 5 et 15 %.
Lorsqu'un déversement se produit, les vapeurs deviennent très rapidement plus légères que l'air,
s'élèvent puis se dissipent. En cas d'incident, la vitesse de propagation des flammes d'un nuage non
confiné est lente et le nuage n'explosera pas.
La vaporisation du GNL est extrêmement rapide en cas d'ignition, dans la limite étroite
d'inflammabilité du gaz naturel dans l'air. Le feu d'un nuage de gaz se réduit à un feu de flaque de
GNL au niveau de la source d'épandage.
Si une fuite se produit, les vapeurs froides de GNL apparaîtront sous la forme d’un nuage blanc.
Une fuite de GNL en présence d’une source d’inflammation provoquera un incendie local.
Lors d’une fuite à partir d’un réservoir de GNL, il n’y a pas de vaporisation instantanée de GNL en gaz
due à une chute de pression lors d’une fuite, mais un changement de phase qui est provoqué par un
transfert rapide de chaleur et par évaporation.
Dans le cas de petites fuites de GNL situées en hauteur, la majeure partie du GNL s’évaporera avant
d’atteindre les caniveaux de rétention, le sol ou l’eau à cause du transfert de chaleur avec l’air et le
sol. Pour les fuites plus importantes, l’air ne peut pas apporter suffisamment de chaleur pour assurer
l’évaporation d’une portion appréciable du GNL, ainsi a plus grosse partie de la fuite atteindra donc le
sol.
Les feux de nappe de GNL génèrent un rayonnement thermique important. En revanche, les grands
incendies de GNL ont tendance à produire de la fumée. Cette fumée absorbe une fraction importante
des radiations thermiques et réduit le rayonnement vers l’extérieur.
Les réservoirs de GNL ne sont pas conçus pour maintenir une pression et, même s’ils étaient
exposés à un incendie externe, ils ne seraient pas pressurisés à un niveau pouvant provoquer un
BLEVE. Le double confinement des bacs de GNL constitue une barrière suffisante dans le cas d’un tel
événement.
Une explosion d’un nuage de vapeur peut survenir lorsqu’une grande masse inflammable de
vapeur d’hydrocarbure est enflammée dans un espace entièrement ou partiellement clos.
La propagation du feu est lente dans les nuages de méthane (GNL). S’il n’y a aucun confinement,
l’accélération du feu dans un nuage au-dessus de l’eau ou du sol ne sera pas suffisante pour
provoquer une explosion et des surpressions considérables.
Toutes fois, il est nécessaire de considérer qu’une explosion d’un nuage de vapeur de GNL dans un
milieu non confiné peut se produire, ce phénomène est appelé UVCE (Unconfined Vapor Cloud
Explosion).
Tant qu'il ne s'est pas vaporisé pour produire avec l'air un mélange gazeux inflammable, le
GNL qui s'échappe d'une enceinte est un liquide à très basse température.
Le personnel travaillant à proximité de l'enceinte où se déclare la fuite est ainsi exposé à des
projections de liquide pouvant occasionner des gelures.
La très basse température du GNL a pour autre conséquence, en cas de fuite, la fragilisation
des matériaux non cryogéniques et leur risque de rupture sous l'action des contraintes.
(Rollover) et si, comme c'est souvent le cas, le liquide de la couche du fond devient surchauffé par
rapport à la pression du ciel gazeux du réservoir, le basculement de couches est accompagné d'une
augmentation du dégagement de la vapeur. Cette augmentation est quelquefois rapide et importante.
Dans quelques occasions, l'augmentation de la pression dans le réservoir s'est avérée suffisante pour
déclencher les soupapes de sécurité.
Dans l’industrie du GNL il a été recensé seulement 11 Rollovers depuis 1965 dont 1 seul depuis 1994
(sans conséquence sur les réservoirs). Ce recensement montre que les progrès réalisés pour la
prévention de ce phénomène font que ce type d’accident est aujourd’hui très peu probable.
Le tableau ci-dessous reprend des exemples d’accidents et d’incidents représentatifs pour le GNL sur
des installations terrestres :
Année Lieu Cause Détails
1944 Ohio, USA Rupture fragile Rupture d’un réservoir de 4200m3 de GNL, dont le contenu
s’est déversé dans la rue et les égouts.
Des séries d’explosions/incendies violents ont suivi. 128
décès et plusieurs centaines de blessés.
1965 Royaume Uni Dispersion de GNL Un employé a été gravement brûlé au lors d’une opération
de transfert de bac GNL pour maintenance de vanne.
1965 Essex, USA Erreur humaine Fuite de GNL provenant du réservoir pendant une
maintenance. Le gaz s’est enflammé, un homme
sérieusement brûlé et l’incendie a été éteint au bout de 15
minutes
1968 Portland, Fuite de méthane 4 personnes tuées, lors de la construction d’un réservoir de
Oregon, USA GNL, à cause d’une fuite de méthane.
1971 La Spezia, Basculement de Le GNL était maintenu depuis des mois sur un navire avant
Italie couches pendant d’être déchargé. L’évaporation a conduit à rendre le liquide
un déchargement plus chaud et plus dense. 18 heures après le remplissage par
(Rollover) le fond du réservoir 50 000 m3, un basculement de couches
a entraîné une pression 1,42 fois supérieure à la pression
maximum de conception. Le GNL a été mis à l’évent pendant
plus de trois heures.
Rejet atmosphérique de GNL sans inflammation et
destruction légère du toit du réservoir.
1973 Staten Island, Maintenance Une explosion lors de réparations sur un réservoir de
NY, USA stockage de GNL vide de 100 000m3, appartenant à Texas
Eastern Transmission (TETCO) à Staten Island, a causée la
mort de 40 ouvriers qui se trouvaient dans le réservoir.
1973 Canvey Island Sur remplissage Transition rapide de phase du GNL au contact de l’eau,
(Royaume- rupture des vitres environnantes.
Uni)
1977 Arzew, Fuite de GNL suite Un travailleur sur le site a été aspergé avec du GNL qui s'est
Algérie à la rupture d'un échappé à la suite d'une rupture du corps de vanne sur le
corps de vanne en toit d'un réservoir de stockage. Ce dernier est mort
acier aluminium congelé.
Environ, 1500 à 2000 m3 de GNL a été relâché sans
inflammation des vapeurs. Le matériau de construction du
corps de vanne était de l'acier aluminium (inox).
1978 Das Island, Fuite de GNL avec Une fuite d'une ligne de LNG au pied d'un réservoir a
U.A.E. une formation de provoqué une fuite à l'intérieur de la rétention du réservoir
nuage de GNL. Le liquide fut arrêté en fermant la vanne interne
conçue pour cela. Un grand nuage de vapeur s'est formé
sans inflammation. Aucun blessé n'a été identifié.
1980 Le Havre Un clapet de fond A la fin des années 1980, le clapet de fond d'un des 3
FRANCE reste ouvert par réservoirs de stockage de GNL datant des années 1960 est
défaillance resté ouvert lors de tests de fermeture. Après vidange du
technique réservoir, les investigations ont montré que l'organe de
fermeture s'est désolidarisé de son axe à la suite du
desserrage d'un boulon.
1992 Baltimore, Crache d’une Une soupape de surpression de GNL s'est déclenchée à
Maryland soupape de proximité d'un des trois réservoirs de stockage de GNL et a
USA Surpression relâché (3000 m3 dans la rétention) dans la rétention des
(Rejet de GNL) réservoirs du GNL pendant 10h.
Pas de blessé Provoquant des fissures sur l'enveloppe extérieure en acier
du réservoir. Le réservoir a été mis hors service et réparé.
L’histoire du GNL est relativement récente, quelques accidents sérieux se sont produits dans les
premiers temps d’utilisation du GNL, principalement dus au manque de connaissance concernant la
cryogénie et à l’utilisation de matériaux non appropriés (Cleveland (Ohio) en 1944).
Si l’on reprend l’historique, hormis l’accident de Cleveland, aucun accident impliquant une installation
de GNL n’a causé de victime dans la population à l’extérieur des sites.
Ce type d’accident est pratiquement impossible aujourd’hui surtout avec les réservoirs à enceinte
béton de type intégrité totale.
Les accidents ou incidents ont été très peu nombreux dans l’industrie du GNL depuis
Cleveland.
Ainsi l’examen de l’accidentologie a été fait apparaitre 24 accidents concernant les stockages de GNL
(11), leurs lignes de transfert (11) ainsi que les torches (2).
Plusieurs accidents (5) ont eu lieu durant des phases de construction ou de travaux avec des
équipements vides de GNL, n’ayant pas entrainé de fuite de GNL.
Parmi les 11 accidents recensés directement liés aux stockages de GNL :
5 sont dus à un défaut de matériau ou d’équipements,
4 sont directement liés à des opérations de maintenance ou de construction,
1 est du à un phénomène de roll over,
1 est du à des effets dominos
Parmi ces incidents seules 7 ont causé des victimes (morts ou blessés).
Ces accidents opérationnels proviennent d’erreurs humaines, de défaillances d’équipement ou
des deux à la fois au niveau du stockage du GNL, ayant pour conséquence l’apparition de nappes de
GNL, fragilisation des équipements, des incendies ou des explosions….
Du fait de son poids moléculaire, les GPL ont tendance à étreindre le sol et à s’écouler
lentement pour s’accumuler dans les points bas, caniveaux et sous-sol.
Les caractéristique de ce feu varie en fonction du scénario de fuite ainsi on peut avoir:
• Feu de nappe.
• Feu de chalumeau (jet fire).
• UVCE (unconfined vapor cloud explosion) /vce. Inflammation d’un nuage de gaz dans un
espace confiné.
• BLEVE (boiling liquid expanding vapor explosion) explosion de vapeur en expansion de liquide
en ébullition).
a- FEU DE NAPPE
a- 1DESCRIPTION DU PHENOMENE:
Le terme « feu de nappe » ou « feu de flaque », décrit un incendie résultant de la combustion d’une
nappe de combustible liquide. Ce phénomène implique principalement la surface de la nappe en
contact avec l’air.
Le feu de nappe résulte de la présence simultanée d'une nappe de liquide inflammable portée
à une température supérieure à son point éclair et d'un point chaud (étincelle, flamme nue, métal
incandescent,...).
D’une manière générale, le phénomène de combustion d’un produit intéresse les vapeurs émises par
le produit réchauffé. Pour qu’un produit brûle, il faut donc qu’il émette des vapeurs inflammables.
Pour les combustibles liquides, les vapeurs inflammables sont émises par évaporation de la phase
liquide.
La combustion a ainsi lieu en phase gazeuse dans la zone qualifiée de « flamme ». Une partie de
l’énergie libérée par l’exothermicité de la réaction de combustion est cédée au combustible,
entretenant ainsi l’émission de gaz inflammables. Le feu de nappe est donc un phénomène de
combustion auto-entretenue.
a-2 ORIGINES
La nappe de liquide inflammable résulte fréquemment d'une fuite, plus ou moins importante. Il
est à noter que le point chaud en lui- même, s'il est maintenu suffisamment longtemps, peut initier
l'incendie d'un liquide dont la température est inférieure au point éclair: le point chaud en lui même
peut porter localement le liquide à une température supérieure à son point éclair, démarrer l'incendie
qui se généralise ensuite à toute la nappe.
combustibles, des effets dominos peuvent être observés et les conséquences peuvent être
dramatiques (incendie plus violent, explosion...).
De manière générale, les principales conséquences observées de manière récurrente sont la pollution
des eaux de surface ainsi que la contamination des sols, voire des eaux souterraines, plus rarement,
des blessés ou des morts.
a-4 ACCIDENTOLOGIE:
Le feu de nappe est un accident relativement fréquent mais présentant, s'il est correctement maîtrisé,
des conséquences faibles sur l'homme.
On les retrouve notamment dans les circonstances suivantes:
Les incendies résultant d’un débordement: principalement feux de bacs ou de cuvettes concernant
des hydrocarbures;
Les incendies concernant les stockages de solvants;
Les incendies survenus dans des entrepôts.
Par contre, si l’incendie se développe à proximité de stockages de matières combustibles, des effets
dominos peuvent être observés et les conséquences peuvent être dramatiques (incendie plus violent,
explosion…).
Les feux de cuvettes se caractérisent par l’étendue de la nappe de produit en feux. Ce phénomène
survient généralement après effondrement d’un bac éprouvé par un incendie, ou le produit
inflammable se répand sur la cuvette. La surface de contact avec l’air dépend de la taille de la cuvette
qui, elle, est construite pour retenir 80% à la totalité de la contenance du bac.
Les causes identifiées dans les accidents connus sont fréquemment liées:
A la malveillance;
A l’épandage accidentel de combustible survenu de manière récurrente suite à une fuite sur
des équipements de transferts (pompe, raccord de ligne de vidange, vanne, canalisation, regard
de purge;
Au sur-remplissage d’une capacité.
Concernant les sources d’inflammation du combustible, elles peuvent être de nature diverse (Moteur
électrique, Travaux de soudage, Étincelle, Foudre et mauvaise équipotentialité, …)
Les facteurs qualifiés d’aggravants sont:
L’absence de capacités de rétention;
Une cuvette commune à plusieurs bacs, voire à tout un dépôt;
L’alimentation continue du feu en combustible par la non fermeture des vannes, résultant d’un
dysfonctionnement ou d’une erreur humaine associée à un défaut de conception du système
de sécurité ;
L’entraînement des hydrocarbures enflammés par les eaux d’extinction, facilitant la
propagation de l’incendie.
En ce qui concerne la gravité de tels évènements, les comptes rendus des accidents passés font part
de victimes chez les pompiers ou le personnel de l’installation et d’importants dommages matériels
sur l’installation ou sur l’environnement proche (habitations voisines, végétation, points d’eau, cours
d’eau ou station d’épuration polluées, sols souillés par les hydrocarbures, pollution atmosphérique…).
Enfin, la durée des accidents est relativement longue. La lutte et l’extinction des feux de cuvette ou
de bac sont des opérations souvent difficiles qui se chiffrent en plusieurs dizaines d’heures voire
quelques jours.
Dans l’environnement industriel, les feux de torche appelés également feux chalumeau
peuvent survenir suite à des fuites accidentelles de fluides inflammables ou à des évacuations
intentionnelles de sous-produits par l’intermédiaire de torchères.
Le système de torchère est très couramment utilisé dans l’industrie pétrolière pour évacuer sans
danger d’importantes quantités de vapeurs inflammables superflues. Les torchères sont en général
des feux de torche bien contrôlés par l’industriel et qui représentent donc que peu de dangers pour
l’environnement. En revanche, les feux de torche qui sont le résultat de l’inflammation de fuites
accidentelles de gaz ou de liquide peuvent être très dévastateurs en milieu industriel.
b-2 ORIGINES:
Les feux de torche accidentels proviennent en général de fuites à un raccord ou à une vanne,
de parois perforées ou de ruptures de canalisation. Ces fuites produisent des dards enflammés
pouvant occasionner de graves avaries sur le reste de l’installation et donc conduire à la propagation
de l’incendie ou provoquer de nouveaux accidents tels que le phénomène de BLEVE de réservoirs.
Le phénomène de feu de torche a pour origine un rejet de fluides combustibles, généralement à l’état
gazeux, qui s’enflamme:
Spontanément si sa température est suffisamment élevée;
En raison de points chauds;
Par démarrage d’un véhicule situé à proximité (étincelle);
Par action de la foudre.
Les produits enflammés sont divers et vont des gaz tels que l’hydrogène, le propane, l’acétylène à
l’huile de lubrification.
Afin de se prémunir de tels évènements, il est important de pouvoir prévoir et évaluer les
conséquences associées aux feux torche. Pour ce faire, il est notamment nécessaire d’estimer les
caractéristiques géométriques de la flamme et de déterminer le flux radiatif émis par la flamme.
b-3 ACCIDENTOLOGIE:
Les accidents impliquant des feux torche peuvent être dévastateurs et néfastes pour
l’environnement lorsqu’ils sont le résultat d’évènements accidentels et non d’une démarche volontaire
de réduction des risques (dégagement de gaz excédentaires par les torchères dans les raffineries de
pétrole).
Les feux de torche se produisent généralement sur des canalisations, mais une fissure ou une
perforation sur un stockage ou encore une vanne de purge restée ouverte peuvent également être à
l’origine d’un tel phénomène. L’analyse des accidents passés fait part d’accidents de ce type
notamment dans les raffineries de pétrole, les industries chimiques ou encore sur des conduites
terrestres et enterrées de produits inflammables. Les feux torche peuvent donc aussi bien se produire
en milieu industriel qu’en milieu urbain (conduites de gaz de ville, …).
Dans certains cas, lorsqu’une fuite de gaz toxiques et inflammables survient, les services de
secours préfèrent brûler la substance plutôt qu’elle ne se disperse. Le fait d’enflammer la fuite peut
éviter une pollution notable de l’atmosphère mais également que le nuage inflammable ne se déplace
et n’aille s’enflammer plus loin au risque d’engendrer dès lors un feu de nuage ou une explosion
(VCE).
Causes identifiées :
La défaillance matérielle : corrosion de conduite, contraintes mécaniques trop fortes, fissure
de soudure
La défaillance humaine provenant soit de travaux de maintenance et d’exploitation
inhérents à la structure visée, soit de travaux totalement indépendants comme la perforation
d’une canalisation par des engins de terrassement
Les agressions naturelles comme la foudre frappant une canalisation enterrée.
Ainsi on a alors :
- SUBSONIQUE : on a alors affaire à une DÉFLAGRATION
- SUPERSONIQUE : on a alors affaire à une DÉTONATION
Cette vitesse de propagation de la flamme dépend:
- de la concentration du mélange initial
- des conditions de température et de pression
- de l’énergie de la source d’inflammation
- des turbulences, obstacles, confinement
Le vocabulaire distingue, selon les effets produits, l’UVCE du Flash fire ou Feu de nuage. De
manière générale, le terme UVCE s’applique lorsque des effets de pression sont observés, alors que le
terme Flash fire est réservé aux situations où la combustion du nuage ne produit pas d’effets de
pression. Cependant il s’agit dans les deux cas du même phénomène physique, à savoir la
combustion d’un mélange inflammable.
d- LE PHENOMENE BLEVE :
d-1DEFINITION :
Il se produit lors de la rupture d'un réservoir contenant un liquide sous pression qui est largement
supérieure à la pression atmosphérique. Suite à la décompression rapide, une ébullition violente
et une vaporisation quasi instantanée d’une partie du liquide entraîne des ondes de pression qui
aboutiront à l’explosion.
C'est un accident très redouté dans le cas de feux de camion-citerne ou de réservoir d'hydrocarbures,
surtout lorsqu'il s'agit de gaz liquéfiés.
En effet, dans ce cas-là, il peut s'accompagner d'une boule de feu produisant une chaleur extrême
détruisant tout ce qui se trouve sur son passage.
Exemple :
Le schéma ci-dessous illustre l’initiation du BLEVE sur une sphère de propane.
Conditions normales de service : T = 25°C P= 8,2 bar rel.
- La température du métal non mouillé augmente rapidement (par rayonnement des flammes au
sol ou aux soupapes).
- La limite élastique et la résistance à la rupture du métal diminuent.
Exemple : acier A 52
La radiation de la boule de feu (250 à 300 kW/m 2) est suffisante pour enflammer tout combustible
ordinaire et causer des brûlures mortelles aux personnes.
Par ailleurs, du liquide enflammé, retombe au sol.
La notion de BLEVE froid ou chaud se réfère uniquement à la température limite de surchauffe (TLS)
du produit :
La transformation A-B, qui se produit en dessous de la température limite de surchauffe à pression
atmosphérique, est généralement appelée « BLEVE froid »
Visuellement, on a affaire à une explosion plus "molle", plutôt sur le régime de la déflagration
avec production d'une boule de feu qui s'élève peu au dessus de la citerne.
La transformation C-D, qui se produit au-dessus de la température limite de surchauffe à pression
atmosphérique, est généralement appelée « BLEVE chaud »
Visuellement, on a affaire à une explosion plus détonante avec élévation de la boule de feu au
dessus de la citerne.
Lorsque la paroi du réservoir cède, la pression chute brutalement :
- Si le produit est à une température inférieure à sa TLS, il se produit une violente ébullition en
surface avec des effets non négligeables (ondes de pression, projectiles éventuels, …) et la
température décroît jusqu’à la température d’ébullition normale.
Il n’y a pas de BLEVE à proprement parlé.
Actuellement, de plus en plus, les spécialistes appellent ce phénomène un « BLEVE froid ».
- Si le produit est à une température supérieure à sa TLS, en quelques millisecondes, une violente
vaporisation dans la masse se produit par nucléation spontanée.
On est en présence d’une véritable explosion.
L’énergie libérée est capable de propulser des morceaux de réservoirs à plusieurs centaines de
mètres, il y a BLEVE.
Actuellement, de plus en plus, les spécialistes appellent ce phénomène un « BLEVE chaud ».
Remarque :
En théorie, le BLEVE « froid » engendre des effets moindres que le BLEVE « chaud » car la pression et
la température de rupture sont plus basses. De ce fait, le flash du liquide en gaz n’est pas total : une
flaque de liquide peut se former au sol et engendrer un feu de nappe.
Les niveaux de surpression dans l’environnement sont également plus faibles lors d’un BLEVE « froid
», et les fragments sont projetés à des distances assez courtes.
revanche lorsque l’explosion se produit, les dégâts sont de plus grande ampleur lorsqu’il
s’agit d’un grand bac de stockage.
TAUX DE REMPLISSAGE :
Plus la sphère est remplie, plus long est le temps nécessaire à la rupture.
d-10 LES CAUSES D’UN BLEVE:
Trois principales causes du BLEVE ont été identifiées, dont deux sont liées à des agressions externes:
- un impact mécanique,
- une agression thermique (feu torche ou feu de nappe)
- le surremplissage du réservoir.
Les phénomènes dangereux à craindre suite à l’inflammation d’une fuite de GPL sont :
• Feu torche (effets thermiques)
• Feu de nappe, (effets thermiques)
• Une explosion de gaz ou de vapeurs (effets thermiques et de surpression)
• BLEVE d’une capacité (effets thermiques (boule de feu) et mécaniques (surpression et
missiles))
La plupart des feux de GPL (L’API 2510A) ont pour origine des feux mineurs qui se sont développés
, du fait d’une fuite sur un joint de pompe, sur une canalisation ou d’une défaillance dans la
réalisation d’une tâche et des erreurs humaines (surremplissages + mauvais soutirage (eau ou
échantillonnage).
Selon API 2510A, tous les 10 ans, 3 accidents majeurs à travers le monde implique du GPL.
Les ruptures de réservoirs sont des événements peu probables (1 pour 100 000 réservoirs par an).
L’incident le plus probable serait donc une fuite d’un équipement connexe au réservoir suivi par une
inflammation pouvant mener à un flash fire, un VCE, un feu de nappe et un feu torche.
Exemples de séquences accidentelles rencontrées dans l’accidentologie et aboutissant au BLEVE du
réservoir.
La raffinerie de Feyzin, mise en service en 1964, traite 1,7 Mt/an de pétrole. Sa zone de
stockage de GPL comprend 12 850 m3 (capacité théorique 13 100 m3) d'hydrocarbures sous pression
dans 10 sphères de propane ou de butane. Les sphères sont au plus proche à 22,50 m de l'autoroute
A7.
Un aide opérateur prélève un échantillon lors d'une purge sur une sphère de propane de 1 200 m3
remplie à 60 %. Après plusieurs incidents, une procédure opératoire stricte avait été établie pour
purger les sphères (ouverture de la vanne supérieure, puis progressivement de la vanne inférieure
sans jamais l'ouvrir à fond). A 6h40, l'aide opérateur manœuvre dans le mauvais ordre les vannes en
série qui givrent et se bloquent en position ouverte.
Une fuite de propane génère un nuage inflammable qui dérive lentement jusqu'à l'autoroute. Des
voitures le traversent sans conséquences. Mais à 7h15, une voiture arrêtée à 100 m du point de fuite
sur le CD4 longeant l'autoroute allume le nuage ; son chauffeur grièvement brûlé décèdera
ultérieurement.
Un violent chalumeau apparaît sous la sphère 1 min plus tard. Les secours de la raffinerie, de
Vienne et de Lyon arrivés entre 7 h et 8h30, essaient de refroidir les sphères voisines et d'éteindre la
torchère géante qui prend une nouvelle ampleur après l'ouverture des soupapes de sécurité sur le
haut de la sphère mise en cause.
Celle-ci explose brutalement vers 8h45 (1er BLEVE) en faisant 13 victimes. La boule de feu culmine à
400 m de hauteur et atteint 250 m de diamètre. Une sphère voisine de propane explose à son tour à
9h40 (2ème BLEVE) sans faire de victimes.
Le bilan humain est lourd : 18 morts dont 11 sapeurs pompiers et 84 blessés sur 158
personnes présentes. D'importants dommages matériels sont observés : inflammation des réservoirs
voisins et ouverture de plusieurs sphères de stockage, missiles dus aux BLEVEs retrouvés à plus de
700 m dont l'un de 48 t à 325 m, immense cratère à la place des 2 sphères, 8 000 m³ (1 500 t) de
produits pétroliers perdus. Le souffle de l'explosion est perçu jusqu'à Vienne (16 km au sud) et 1 475
habitations ont été atteintes.
Des responsabilités pénales sont retenues envers l'aide opérateur et l'agent de sécurité pour
méconnaissance des consignes. Le Directeur du site est également mis en cause. En matière civile,
des dommages et intérêt sont retenus. Cette catastrophe entraîne de profondes réformes de la
réglementation et de l'administration chargée du contrôle des installations classées.
ENSEIGNEMENTS
Cet accident a généré un nombre important d’enseignements, notamment sur :
L’opération d’échantillonnage en partie basse du réservoir: accessibilité des vannes
d’échantillonnage et commande de la position de la vanne avec un dispositif d’écrou pour
bloquer la vanne dans la position souhaitée.
Les cuvettes de rétention : redimensionnement par rapport aux critères de l’époque.
Les soupapes : Résistance de la sphère à la pression de tarage des soupapes en cas de
surchauffe et préconisation d’un refroidissement en partie haute du réservoir.
Refroidissement des capacités : manque de ressource en eau + renforcement des dispositifs
fixes de refroidissement et absence d’un point de commandement unique pour les secours
externes.
Cet accident a entraîné une modification profonde de la réglementation pour les installations
pétrolières notamment vis-à-vis :
Du classement des hydrocarbures liquides et liquéfiés,
De la définition des zones dangereuses ou à risques,
Des règles d’implantation et des distances de séparation/sécurité entre installations et à
l’extérieur,
Des règles de conception et dimensionnement des cuvettes de rétention,
Des équipements des stockages de GPL (ligne de purge, soupapes),
Des moyens de lutte contre l’incendie (extinction et refroidissement).
Trois raffineries approvisionnent le site tous les jours en GPL. Parce que la veille le site était
quasiment vide, il se faisait alors approvisionner par une raffinerie à 400 km de là. Deux grandes
sphères et 48 cylindres étaient lors remplis à 90% et quatre petites sphères étaient à 50% pleines.
La salle de contrôle ainsi qu’une station de pompage remarquent une chute de pression. Une
canalisation de 8’’ entre une sphère et une série de cylindres s’est rompue. Cependant, les opérateurs
ne parviennent pas à identifier la cause de la chute de pression. La fuite de GPL dure alors depuis 5 à
10 minutes lorsque le nuage de gaz, estimé à une surface de 200 m x 150 m à 2 m de haut se dirige
vers une torchère. Le nuage s’enflamme générant une forte surpression. Plusieurs incendies se
déclarent. Les opérateurs du site essaient alors de gérer la situation.
Un employé finit par déclencher le bouton d’arrêt d’urgence.
Environ 15 minutes après le début de la fuite, un premier BLEVE a lieu. Durant l’1h30 qui suit, une
série de BLEVE se produit.
L’importance des quantités impliquées, la rapidité du développement de l’accident, la proximité des
habitations (les plus proches sont à 100 m environ des réservoirs) et le type de construction
expliquent la gravité du bilan: officiellement 600 morts et 7000 blessés, 39 000 personnes évacuées
et 4000 sauveteurs impliqués.
ENSEIGNEMENTS :
Les défaillances identifiées lors de l’analyse de l’accident concernent la sécurité globale du site dont
l’aménagement du site et les mesures en sécurité.
- Aménagement du site: positionnement des réservoirs trop proches et proximité des
habitations,
- Isolement: absence de moyens d’isolement d’urgence,
- Moyens de lutte contre l’incendie : le réseau d’eau incendie du terminal a été rendu inopérant
par le premier BLEVE. De même, le système de pulvérisateurs d’eau était inadéquat,
- Détection de fuite: absence de système de détection de gaz et donc d’arrêt d’urgence
automatique,
- Intervention des secours / contrôle de la fuite : le trafic très perturbé par l’évacuation des
habitants a gêné l’arrivée des secours,
- Le BLEVE peut intervenir quelques minutes seulement après l’allumage du nuage inflammable
lorsqu’un feu torche impacte la paroi du réservoir non en contact avec le gaz liquéfié.
Des détecteurs de flammes doivent être installés près des sources d’étincelle (garniture et moteur) et
d’endroit sensible (stockage).
• Détecteurs de flamme UV;
• Détecteurs de flamme UV/IR.
d- DISPOSITIF DE RÉTENTION:
Destinée à confiner une fuite de gaz liquéfiés, la cuvette de rétention est déportée pour
empêcher la stagnation (l'accumulation) de gaz liquéfié sous le réservoir et permettant à celui-ci de
résister au flux thermique d'un feu de nappe à proximité.
Ainsi l'objectif de ce dispositif est la maîtrise d'une fuite en phase liquide sous le réservoir.
De plus le sol est en pente pour permettre l'écoulement de la fuite vers un réceptacle (Surface
aussi faible que possible pour limiter l'évaporation) éloigné des réservoirs tel que le flux thermique
d'un feu de cuvette ne soit pas préjudiciable pour leur intégrité et que l'essentiel du gaz s'écoulant en
phase liquide soit recueilli. Ce réceptacle peut être commun à plusieurs réservoirs, sauf
incompatibilité entre produits
Ces clapets sont installés sur les tuyauteries d’une capacité de gaz liquéfiés, ou à l'intérieur
même de la capacité (solution préférable), en vue d’éviter, entre autre, toute contribution du
produit stocké à un incendie en cours. Ils équipent aussi bien les lignes de vidange - remplissage
liquide que les lignes concernant la phase gazeuse.
Clapet fermé : position de sécurité en l'absence de pression d'huile, le ressort positionne le clapet
sur son siège. L'étanchéité est assurée par un joint.
Cette absence de pression d'huile provient :
Soit de la commande de fermeture du clapet,
Soit de la fonte d'un des bouchons fusibles (dès que la température atteint 75oc) situés sur le
circuit hydraulique, provoquant ainsi une baisse de la pression de l'huile, laissant le ressort se
détendre et repositionner le clapet sur son siège.
Clapet ouvert : position travail L'arrivée d'huile à une pression supérieure à la pression de tarage du
ressort soulève le clapet de son siège, laissant le liquide s'écouler.
Dès qu'il n'y a plus de pression d'huile suffisante, le ressort plaque le clapet sur son siège.
Pour réaliser une telle opération, il est nécessaire de surveiller l'évolution du niveau.
De plus, pour pouvoir injecter l'eau il sera nécessaire d'utiliser un sur-presseur si la pression est
importante. Cet équipement devra être secouru en énergie pour fonctionner alors que le site est de
en « sécurité », c'est à dire qu'il disposera de sa propre réserve d'air comprimé s'il est à énergie
pneumatique ou être alimenté sur la ligne électrique incendie par exemple s'il est à énergie
électrique.
Les débits d’eau à mètre en ouvre sont relativement faibles et représentent environ 4 à 5
m /h pour substituer une fuite d'eau à une fuite de gaz sur enjoint de bride de canalisation 4’’.
3
L'opération d'injection d'eau dans un réservoir contenant un gaz liquéfié est très délicate et n'est pas
exempte de risque (sur-emplissage notamment). Elle doit impérativement être encadrée par des
procédures écrites.
L'utilisation de tuyaux « pompier » pour injecter de l'eau dans le réservoir contenant du G.P.L.
est à proscrire notamment pour le cas du propane. D'après le règlement de manœuvre des pompiers,
les tuyaux « pompier » sont éprouvés à 12 bar.
Le risque d'éclatement ou de déchaussage des tuyaux est à craindre dans le cas du propane
notamment (pression de tarage des soupapes généralement entre 13 et 17 bar).
Le franchissement de ces seuils est détecté par des dispositifs indépendants de la mesure en
continu. Par des dispositifs d'asservissement appropriés, le franchissement du niveau " haut "
entraîne l'arrêt automatique de l'approvisionnement du réservoir, sans temporisation, et l'information
immédiate de l'exploitant et de l'opérateur effectuant la manœuvre de remplissage.
Le franchissement du niveau " très haut " actionne, outre les mesures précitées, la mise en œuvre
de l'arrosage du réservoir.
La défaillance de tout élément de transmission et de traitement du signal constituant un mode de
défaillance commun entraîne la fermeture de toutes les vannes sur les tuyauteries de chargement et
l'information immédiate de l'exploitant.
Remarque:
La mesure du niveau doit être en continu, relié à des alarmes qui déclenchent la mise en
sécurité du site.
j-SOUPAPE DE SECURITE :
- La tenue à la pression ne pose pas de problème puisque ces réservoirs sont protégés par des
soupapes de sécurité dont la pression de tarage est bien entendu fonction des produits stockés.
Exemple : pression de tarage des soupapes sur une sphère de propylène 21 bars.
-La tenue à la dépression dépend de la capacité:
- les cigares résistent très peu au vide (0,1 bar maxi)
- certaines sphères résistent peu au vide, d'autres sont calculées pour résister à un vide de
0,6 bar et parfois jusqu'au vide "total".
Le GNL contenu dans les réservoirs, à une pression légèrement supérieure à la pression
atmosphérique, produit en permanence du gaz d’évaporation en quantité plus ou moins importante et
donc des variations de la pression interne des réservoirs. Suivant les cas de fonctionnement du
terminal, la production d’évaporation peut être excessive et conduire à des surpressions (par exemple
lors de déchargement), ou peut être insuffisante et conduire à des dépressions (par exemple
soutirage rapide d’un réservoir).
En cas de défaillance il existe des soupapes de surpression (50 mbar) et de dépression (– 5 mbar).
a-FOND DE BAC:
Le fond de bac est construit en plaques de tôle se recouvrant aux extrémités où elles sont
soudées entre elles. Certains fonds de bacs sont protégés par une peinture bitumineuse interne.
Le fond de bac doit être conçu pour permettre une vidange aussi complète que possible, ainsi que les
purges d'eau et de dépôts. Pour cela on lui donne une pente d'environ 1 à 2 % qui est dirigée soit
vers le centre (fond concave) soit vers la périphérie (fond convexe).
Les bacs de petits diamètres (inférieur à 10 m) possèdent un fond concave.
Les bacs de grands diamètres sont munis de fond convexe afin de faciliter les opérations de nettoyage
ou d’extraction de dépôts au voisinage des trous d'homme).
Le fond repose souvent sur une galette de gravier ou de sable revêtue d’un enrobé bitumineux
permettant une étanchéité et une adaptation au contact de l’assemblage des tôles de fond.
b-ROBE DE BAC:
La robe de bac est constituée par un empilage vertical de bandes de tôle soudées bout à bout,
de largeur 1,8 à 2,4 m et de longueur pouvant atteindre 10 m.
La robe est calculée pour résister à la pression latérale qui s'exerce sur elle quand le bac est rempli
d'eau (épreuve) ou du produit, si ce dernier est plus lourd que l'eau.
L'épaisseur minimum de la robe doit assurer en plus la résistance au vent latéral et aux tremblements
de terre.
Un réservoir de stockage est relativement vulnérable et peut s'affaisser en cas de grand vent, s'il
n'est pas conçu pour y résister. Le schéma ci-dessous montre que l'épaisseur de la robe varie de la
base au sommet.
Sauf cas particuliers, les réservoirs ne sont pas calculés pour résister à une dépression supérieure à
quelques millibars.
c-CEINTURE :
Les ceintures de renforcement sont nécessaires sur tous les réservoirs pour qu'ils conservent leur
forme cylindrique lorsqu'ils sont exposés aux vents les plus violents.
Pour les bacs à toit fixe, les plaques de toit sont fixés sur la ceinture de renforcement.
Pour les bacs à toit flottant, la ceinture de renforcement est destinée à empêcher la déformation des
parois.
d-TOIT :
Le sommet des réservoirs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant.
b-AUTRES ÉQUIPEMENTS:
Lors du remplissage ou de la vidange d’un réservoir, il faut éviter toute surpression ou dépression
dangereuse.
Il en est de même lors des variations de température qui provoquent des dilatations ou des
contractions de volume de liquide stocké.
Les évents équipent les bacs stockant des produits peu volatils et non toxiques.
Le nombre et la dimension des évents est fonction des débits de phase gazeuse à évacuer et d’air à
admettre.
En général, les soupapes sont protégées par un grillage pour éviter toute cause de blocage (feuilles,
oiseaux, …). La soupape possède une courbe caractéristique débit-pression qui est fonction de son
diamètre nominal ainsi que du profil des clapets.
Les caissons de ponton constituent un matelas d'air qui protègent le liquide contre une trop
importante élévation de température due à la chaleur solaire.
La partie centrale, d'une seule couche de tôles, est libre de gonfler pour libérer l'espace nécessaire
aux vapeurs qui peuvent se former. Les vapeurs ainsi emprisonnées sous le pont central constituent
elles-mêmes une couverture isolante. Ces vapeurs se recondensent quand la température extérieure
diminue.
Les pontons sont compartimentés par des cloisons radiales, ce qui assure la flottaison du toit,
même si la partie centrale et deux compartiments au maximum sont percés.
Le drainage des eaux de pluie est nécessaire, car la pluie, la neige, qui tombent sur le toit flottant,
diminuent la flottabilité, augmentent la corrosion. Ces eaux doivent être évacuées à l'extérieur du
réservoir par un tuyau flexible.
Ce type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes :
• meilleure flottabilité en cas de surcharge (neige, pluie, ...)
• meilleur drainage des eaux de pluie
• vulnérabilité moindre aux vents violents
• meilleure isolation thermique durant la saison chaude limitant la vaporisation de produit.
Ce type de toit présente les avantages offerts par le toit à ponton en ce qui concerne l'évaporation et
le toit fixe protège des intempéries.
Le bac est plus simple dans sa conception, l'écran intérieur (en feuille d'acier ou d'aluminium) a la
forme d'une cuvette inversée et ne nécessite pas de système de drainage ou d'évacuation de la neige.
c-BÉQUILLES :
- Béquilles à réglage fixe:
Lorsque la hauteur du liquide ne permet plus de maintenir le toit en flottaison, son supportage est
assuré par des béquilles.
e-SYSTÈMES DE JOINT :
L'étanchéité entre le toit flottant et la robe du bac est assurée par des joints qui peuvent être réalisés
de différentes manières.
- Joint mécanique
Des patins d'acier viennent racler la paroi. L'étanchéité est réalisée par un joint élastomère flexible
situé au-dessus du liquide et ne subissant pas de contrainte. Le joint est maintenu appliqué contre la
paroi par un contre poids.
L'étanchéité entre la robe et le toit est maintenue par un "boudin" rempli de kérosène ou de gazole.
- Joints secs:
Ces systèmes de joints sont les derniers nés des systèmes d'étanchéité, leur mise en œuvre et leur
réparation présentent une grande simplicité.
La protection des joints contre les intempéries est assurée par un protecteur atmosphérique.
f-ASPIRATION FLOTTANTE:
L’aspiration flottante a pour but de soutirer le produit contenu dans un réservoir à partir de la couche
supérieure de liquide, afin d’éviter d’entraîner les éléments étrangers qui peuvent décanter à la partie
basse du réservoir et en particulier l’eau.
Les avantages en sont les suivants :
- Réduction du travail de filtration équipant les réseaux
- Réduction du temps de décantation avant soutirage
- Obtention d’un produit plus propre.
Ils sont équipés de joint tournant et peuvent également permettre la réalisation de prise d’échantillon
le long de l’aspiration au 1/3 et au 2/3 du niveau de produit par exemple.
L’évolution dans le temps selon (Analyse historique des accidents dans les dépôts d’hydrocarbures)
comme le montre la figure 2, des accidents indiquent qu’il y a une croissance de leurs nombres ceci
peut être expliqué par une nette augmentation dans le monde du nombre de réservoirs, une plus
grande diversification des produits, la croissance démographique, ainsi qu’un meilleur enregistrement
dans les bases de données qui facilitent les échanges et l’accès à l’information.
La répartition des accidents par type de phénomène caractérisés par leurs effets et leurs cinétiques et
selon les travaux (Mise sous talus ou sous terre des réservoirs contenant des hydrocarbures liquides
inflammables. INERIS), elle indique que les deux événements principaux liés à l’accidentologie des
réservoirs de stockage des hydrocarbures liquides sont l’incendie et l’explosion qui comptabilisent
69% suivant la figure 3. De plus les fuites et les débordements représentent 21%.
En se basant sur l’accidentologie, les bases de données et les travaux réalisés dans ce domaine, les
éléments précurseurs d’accident ont été classés en sept (07) catégories mentionnés ci-dessous:
REFROIDISSEMENT
Face à un feu extérieur, l’application d’eau offre un bénéfice potentiel en termes de refroidissement,
surtout pour les parties exposées de la paroi non mouillées par le liquide contenu, ou le toit.
EXTINCTION
L’eau est insuffisante pour traiter un feu sur un réservoir. En termes pratiques, la mousse (bas
foisonnement – NFPA 11, API 2021) est la meilleure méthode pour éteindre un feu sur un
stockage.
La mousse doit être appliquée à l’intérieur, tangentiellement à la paroi du bac, par des
systèmes fixes si possible.
Une fois que le feu a été éteint par application de mousse, il faut rester vigilant jusqu’à ce que
la plupart du produit soit retiré, la dégradation naturelle de la mousse pouvant créer une
augmentation de la charge électrostatique du liquide et générer une ignition.
Le refroidissement du toit est peu recommandé car si le toit est soufflé, le système de refroidissement
est définitivement endommagé.
a-EXTINCTION À LA MOUSSE
Injection à l’intérieur du bac à toit fixe au-dessus du liquide enflammé grâce à des boîtes ou des
déversoirs à mousse.
hydrocarbure
liquide
vanne de
sectionnement
merlon de cuvette
générateur de mousse
mousse
prémulange
couronne de
retenue
toit flottant
Avantages :
• Proportionneur automatique avec débit variable;
• Non sensible à la variation de pression;
• Mise en œuvre facile;
• Faible maintenance;
• Ne nécessite d’énergie extérieur autre que celui de la pression du réseau d’eau;
Inconvénients :
• L’appoint en émulseur n’est possible qu’à l’arrêt du système avec drainage d’eau;
• Procédure spéciale pour l’appoint en émulseur;
• Capacités limitées;
Le calcul et le dimensionnement des différents équipements de lutte contre l’incendie seront faits pour
le scénario le plus défavorable.
Le choix du scénario d’accident doit prendre en compte :
La probabilité d’occurrence
Événement redouté et ses
La cinétique
conséquences constituent un
La gravité. scénario
Prévention
Détection
Protection.
La plupart des installations utilise 3 types d’équipements de lutte incendie, pouvant être mis en
œuvre immédiatement :
4- Evaluation les besoins en eau et en émulseur en évaluant des débits théoriques de chaque
équipement par rapport à au scénario le plus défavorable.
• Calcul du taux d’application
• Le débit nécessaire pour le refroidissement
• Le débit nécessaire pour la production de la mousse
• Réserve d'eau
• Réserve d'émulseur
• Nombre et débit des pompes d’incendie
• Tracée du réseau.
5-Une fois les paramètres, débit, pression, le tracé du réseau ont été effectués, on fait une
vérification préliminaire des pertes de charge dans le réseau, selon la formule D’HAZEN-
WILLIAMS.
La vérification complète est ensuite effectuée par un logiciel, type Pipenet, Loop…….
Le débit Qn, de la vanne DVn, permet de dimensionner la vanne déluge (diamètre en particulier) et
celui de l’antenne principale.
La vanne déluge est dimensionnée pour le débit DVn (sauf exception, son diamètre n’excède pas 8’’).
Le débit total Qzj, pour la zone Zj est la somme des débits des vannes déluge (Qn) localisées dans la
zone Zj.
b-Etape2 :
On fait intervenir la cinétique des différents scénarios.
Plusieurs combinaisons des débits d’eau (étude de dangers),
Exemple 1:
Selon la réglementation concernant les dépôts des Hydrocarbures liquides de catégorie B, C, D1,
article 602.1 de l’arrête de 1975, la réserve d'eau doit assurer une autonomie d'au moins six (6)
heures.
Exemple 2:
Le débit d'eau réglementaire doit être calculé sur des cas concrets (EDD) conformément à la
législation sur les installations classées ICPE.
Ce débit d'eau servira tant à la protection des équipements situés dans la zone en feu et à l'attaque
de celui-ci à la mousse qu'à la protection des installations voisines à l'eau,
C : circonférence en m.
Taux d’application : 15 l/mn/m de circonférence
Le débit maximal étant calculé, une vérification préliminaire des pertes de charge dans le réseau sera
effectuée, selon la formule d’HAZEN-WILLIAMS.
La vérification complète est ensuite effectuée par un logiciel, type Pipenet, LOOP.........
ÉQUATION D’HAZEN-WILLIAMS
L’équation d’Hazen-Williams est utilisée pour calculer les caractéristiques des écoulements dans les
conduites:
Pour le calcul des pertes de charges l’équation de HANZEN WILLIAMS est la plus couramment utilisée
sous la forme.
C : Constante pour le type de tuyau (C= 120 pour les tuyaux en acier)
D : Diamètre moyen du tuyau en mm
Q : Débit en l/mn
∆h : Perte de charge en mb
Remarque :
Le calcul des pertes de charges se fait pour le point le plus défavorable ou la chute de pression est la
plus considérable, généralement on parle du poteau le plus loin.
Les pertes de charge d’un fluide en mouvement entre deux points d’une tuyauterie correspondent à la
diminution de pression statique du fluide entre ces deux points.
Il existe deux sortes de pertes de charge:
- Les pertes de charge régulières (ou linéiques) dues aux frottements du fluide sur la paroi
interne de la tuyauterie;
- Les pertes de charge singulières (locales) provoquées par les accidents sur la tuyauterie
(coudes, vannes de réglage, robinets,…).
La perte de charge singulière d'un accident peut se déterminer par calcul ou à l'aide de tables.
Les pertes de charge s'additionnent en fonction du nombre de ces accidents.
Calcul du diamètre de la canalisation :
On peut utiliser la formule de HANZEN WILLIAMS sous la forme :
Remarque:
Ces valeurs ne prennent pas en considération les scénarios d’accidents.
Exemple :1
Selon la norme NFPA 11, le taux d’application de mousse pour l’extinction de feu du joint annulaire du
toit flottant est égal à 12,2 litres/min/m² dans une durée recommandée de 20 minutes.
Et pour un bac à toit fixe, un taux d’application de 4,1 l/min/m² pendant 30 minutes.
Le débit maximal Q mousse requis est égal au maximum des débits Qmα.
Le volume maximal V mousse requis est égal au maximum des volumes Vα.
Recommandations de NFPA 20
1-EFFET DE VAGUE:
L’effet de vague est engendré par une perte instantanée de confinement d’un réservoir de stockage
atmosphérique se caractérisant par un déferlement de liquide cherchant à s’épandre à l’extérieur du
réservoir.
La rupture d’un réservoir entraîne souvent un épandage massif de produit, qu’on qualifie d’effet de
vague suite par exemple à ouverture instantanée sur une génératrice de la robe du réservoir.
Le produit est donc épandu, dans la cuvette de rétention si elle existe, ou au delà, si les murets de la
cuvette ne sont pas dimensionnés pour résister à cet effet.
Les conséquences de ce scénario sont le feu de cuvette, s’il en existe une, ou plus grave, des
débordements enflammés, de nappes de produits en dérive.
Il est à craindre qu'un feu de cuvette ne s'étende de cette manière à d'autres cuvettes rendant ainsi
problématique l'intervention des secours car la protection incendie du site est dimensionnée pour
parer à un feu de cuvette et non une succession de feux de cuvette.
Les causes de son déclenchement sont la rupture instantanée de la génératrice de la robe du
réservoir suite à la corrosion ou rupture d’une soudure d’un réservoir pris dans un incendie..
Ainsi une cuvette mal entretenue, ou pire mal dimensionnée peut aggraver ce risque: fuite,
débordement, rupture etc.
Pour modéliser ce phénomène, il faut avoir les données détaillées des bacs : plans et détails de
construction, vieillissement, virole, soudure, conformité, visites d’inspection, etc.
Raffinerie de Kallo (Belgique) le 25/10/05: ouverture d’un bac de pétrole brut déversant
37000m3 de produit. L’accident est du a la corrosion du fond de bac, provoquée par la
présence d’une cavité en forme de sillon jouant le rôle de retenue d’eau.
également appelée onde de chaleur, atteint l’eau ou une émulsion d’eau dans l’hydrocarbure située en
fond de bac, l’eau est d’abord surchauffée, puis portée à ébullition de façon quasi explosive entraînant
le débordement du bac. »
Le produit enflammé, projeté dans les airs, génère une véritable boule de feu.
c- Cinétique du phénomène:
La cinétique de l’accident est la suivante:
Des BOIL OVER ont été observés lors de cinq accidents graves:
Yokkaichi (Japon), le 15 octobre 1955;
Tacoa (Venezuela), le 19 décembre 1982;
Milford Haven (GrandeBretagne), le 30 août 1983;
Thessalonique (Grèce), le 24 février 1986;
Port Edouard-Herriot (France), le 2 juin 1987.
Terminal de Stockage de Skikda, Sonatrach (Algérie), le 04 Octobre 2005.
d- Présence d’eau :
La présence d'eau dans un bac en feu peut être liée notamment aux causes suivantes :
- L’hydrocarbure contient naturellement une fraction réduite d’eau susceptible de migrer par
densité au fond du bac (décantation);
- Pénétration d'eau de pluie au travers des évents, notamment lors d'averses orageuses ;
- Condensation de l'humidité de l'air due à la respiration du réservoir et des cycles jour/nuit ;
- Introduction d'eau de refroidissement ou d’extinction en cas de feu.
Il est à noter que, même si le phénomène en lui même est très rapide (quelques secondes), plusieurs
heures sont nécessaires pour générer l’onde de chaleur et l’amener au contact de l’eau, pour enfin
provoquer le Boilover.
Ce délai peut être utilisé pour évacuer les populations environnantes.
En cas d’explosion de bac, on peut différencier deux grandes familles de comportement de l’intégrité
du bac.
BIBLIOGRAPHIE