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Chariots spéciaux
par Guy de CLOSETS
Ingénieur de l’École Centrale de Paris
Ancien ingénieur Fenwick-Manutention
i les chariots automoteurs sont devenus des outils tout à fait courants dans
S l’industrie et le commerce et sont produits en quantités importantes par des
grands constructeurs, certaines applications nécessitent des appareils de carac-
téristiques bien particulières faisant l’objet d’une production en séries beau-
coup plus limitées, voire même construits sur mesure.
On trouve ainsi des appareils comportant des protections particulières :
contre les atmosphères froides, corrosives, abrasives, ou explosibles.
Les chariots élévateurs latéraux sont, eux, conçus spécialement pour la
manutention des charges longues. Pour des applications industrielles parti-
culières, on utilise des chariots de forte capacité construits le plus souvent qua-
siment sur mesure, et qui présentent de ce fait des caractéristiques bien
spécifiques en particulier sur le plan de la compacité.
Il existe aujourd’hui toute une gamme de chariots de conception très parti-
culière leur permettant de s’accrocher par leurs propres moyens à l’arrière des
véhicules routiers de livraison pour permettre à leur conducteur d’effectuer lui-
même sans aucune aide, le déchargement et la mise en place des palettes
livrées. Ces appareils permettent à la fois d’améliorer la productivité des livrai-
sons et d’offrir un service nouveau appréciable à la clientèle et connaissent de
ce fait un fort développement.
La généralisation de la conteneurisation dans le transport maritime a entraîné
la mise au point de plusieurs familles d’appareils appropriés : chariots frontaux
de très forte capacité et à très grande hauteur d’élévation, chariots cavaliers,
stackers qui sont aujourd’hui utilisés dans tous les ports de la planète.
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1. Chariots pour atmosphères Les chariots utilisés sont exclusivement électriques. C’est seule-
ment à l’arrêt que la température des batteries de traction
agressives s’abaisse dans une ambiance froide [A 9 201]. La première consé-
quence est une perte de capacité, préjudiciable aux performances
de l’appareil. Mais en outre les batteries, lorsqu’elles sont déchar-
gées sont sensibles au gel. Il est donc important, sauf cas parti-
Les atmosphères agressives sont celles qui soumettent l’appareil
culier à étudier spécialement, de ne pas laisser les appareils
à une dégradation par corrosion ou abrasion. La corrosion peut
stationner à l’intérieur des chambres froides et à plus forte raison
être causée par des vapeurs acides, mais plus souvent par un ruis-
de ne pas les y mettre en recharge, ce qui, en outre serait dange-
sellement dû à des condensations ou des projections. L’eau atta-
reux et de ce fait est interdit [A 9 209]
que d’autant plus les parties métalliques qu’elle est le plus souvent
chargée de sels minéraux ou d’acides. Les chariots pour chambres froides doivent en outre recevoir
une protection particulière pour tenir compte des changements de
Les atmosphères agressives se rencontrent surtout dans les
températures importants (jusqu’à 70 ou 80 oC) et très rapides
industries chimiques, les industries du verre, les matériaux de
auxquels ils sont soumis en permanence. Elle doit protéger les
construction, la métallurgie et les industries agroalimentaires.
différents composants contre les ruissellements causés par la
Les protections réalisées sur les chariots de série sont souvent condensation. La dégradation des caractéristiques des métaux à
suffisantes. Lorsque des protections complémentaires s’avèrent très basses températures peut obliger à modifier certaines pièces
nécessaires, il est indispensable de s’adresser à un fournisseur dis- mécaniques très sollicitées.
posant d’une réelle expérience et surtout de bien lui préciser la
À titre indicatif, une spécification technique pour la protection de
nature et les conditions de l’agression chimique rencontrée.
chariots électriques destinés à travailler temporairement dans des
Pour la protection des surfaces, la qualité et les méthodes chambres froides, à des températures inférieures à – 30 oC, peut
d’application des peintures permettent de répondre à tous les cas comprendre les points suivants :
rencontrés. — l’ensemble du chariot est peint avec un apprêt antirouille et
D’autres traitements sont aussi appliqués de manière courante une peinture à base de résine époxy ;
(et souvent de série) sur certaines pièces : — la boulonnerie et les raccords sont protégés par un cadmiage
— le cadmiage ou la phosphatation pour la boulonnerie et les épais ;
petites pièces d’assemblage ; — les matières plastiques utilisées pour les tuyauteries souples,
— le chromage dur pour les tiges de vérins hydrauliques. les garnitures d’étanchéité, les gaines des câbles électriques doi-
Les mécanismes sensibles sont protégés contre les phénomènes vent être choisies en fonction de leur aptitude à conserver leurs
de condensation, d’oxydation et d’abrasion soit en les mettant propriétés à basse température ;
sous des carters entièrement étanches, soit en munissant les reni- — les huiles et les graisses (viscosité, additifs anticorrosion)
flards de filtres appropriés. sont également sélectionnées en fonction de ces températures de
Les qualités des huiles de graissage et des joints d’étanchéité fonctionnement et le reniflard du réservoir d’huile doit être muni
doivent tenir compte des conditions ambiantes (acides, vapeurs...) d’un filtre à cartouche à gel de silice retenant la vapeur d’eau ;
et des températures. — les équipements électriques et électroniques sont enfermés
dans des enceintes calorifugées et chauffées dont la température
Pour les glissières des montants des chariots et pour les chaînes, ne descend pas au-dessous de + 5 oC ;
le seul moyen utilisable est l’application de graisses spécialement
adaptées. Certains lubrifiants sont dopés avec des conditionneurs — tous les interrupteurs sont étanches ; les extrémités des fais-
de surface qui créent un film protecteur, tant contre les agents chi- ceaux électriques et les bornes de raccordements, après pulvérisa-
miques que contre les particules abrasives, à la surface des tion d’un produit de protection à base de silicone, aboutissent sur
métaux. des connexions étanches.
Les techniques modernes de soudure sous atmosphère contrô- En dépit des difficultés posées par le séjour prolongé de batte-
lée généralisées permettent d’éviter les déformations des assem- ries en ambiances très froides, des installations de chariots sans
blages mécanosoudés rencontrées autrefois dans certaines conducteur travaillant en permanence dans des chambres froides
ambiances difficiles. à des températures de – 30 oC ont été réalisées. Elles sont basées
sur l’utilisation de batteries de traction à électrolyte gélifié, une
Les moteurs thermiques peuvent présenter, aux températures recharge de biberonnage se faisant dans les chambres froides. Il
extrêmes des difficultés de fonctionnement (démarrage délicat par s’agit toutefois de réalisations exceptionnelles.
temps froid, échauffement excessif aux températures tropicales).
Les moteurs électriques (traction, pompe de levage et d’assis-
tance) des chariots automoteurs, situés dans les parties basses du
chariot, et donc exposés aux projections de liquides et de poussiè- 1.2 Chariots pour ambiance marine
res, sont, en général, de type autoventilés. Ils doivent donc être
protégés contre les bourrages et l’abrasion que créeraient les
poussières. La protection nécessaire pour le travail en ambiance marine
varie selon l’exposition à l’eau de mer et les conditions de travail.
Dans les cas très sévères, on doit utiliser des moteurs fermés. La Ainsi, dans les zones portuaires sont souvent utilisés des chariots
perte de puissance qui en résulte est toutefois de 50 % environ ce de série tandis que ceux embarqués à bord de navires doivent
qui entraîne une baisse considérable des performances. recevoir une peinture anticorrosion et une protection des réser-
Quelles que soient les protections prévues à la construction, voirs et carters hydrauliques.
elles ne peuvent dispenser d’un entretien rigoureux et fréquent.
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souvent d’une usure rapide des pièces en mouvement. Les pous- ■ Chariots thermiques utilisés dans les usines de production
sières combustibles peuvent également causer des explosions très d’aluminium
puissantes et nécessitent des appareils équipés de protections spé- La poussière d’alumine très abrasive et dont la grosseur des
ciales décrites au paragraphe 2. grains est de 5 à 10 µm nécessite des filtres de très haute efficacité
Les deux exemples suivants sont assez significatifs des problè- sur toutes les aspirations et reniflards de mise à l’air libre, tant sur
mes posés par les ambiances poussiéreuses et des protections qui le moteur thermique que sur les circuits hydrauliques.
doivent être appliquées.
Siège antistatique
Pneumatiques antistatiques Intruments de bord
«d»-«e»-«i»
Moteur de traction « d »
Moteur de pompe « d »
Moteur de direction « d »
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À l’inverse, certains constructeurs offrent une gamme de cha- — des gerbeurs à conducteur accompagnant à fourches recou-
riots antidéflagrants d’origine, c’est-à-dire conçus en tenant vrantes ou en porte-à-faux, de capacités de 1 t à 3 t ;
compte dès le départ des servitudes de protection. Ils sont même — des chariots à fourche en porte-à-faux à conducteur porté de
en mesure de réaliser des appareils sur mesure, plus compacts ou 1,5 t ;
adaptés à toutes les contraintes rencontrées. On trouve ainsi dans
la gamme d’un constructeur français spécialisé (Prat) : — des chariots à fourche rétractables de 1,5 t ;
— des transpalettes à conducteur accompagné ou porté de — des chariots à fourche à conducteur porté à bras stabilisateur
capacité de 2 t et 2,5 t ; de 1 t à 2,5 t.
1 2 3 4
Référence Référence
Mode Symbole
CENELEC CEI
Groupe IIA* Tous les gaz sauf gaz du groupe IIB-IIC et I Propane
* Groupe IIA, IIB, IIC : les gaz sont, suivant leur danger, classés dans un des trois groupes
CEI T6 T5 T4 T3 T2 T1
et
CENELEC 85 °C 100 °C 135 °C 200 °C 300 °C 450 °C
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13,5 m
4. Chariots industriels
compacts
Alors que le chariot frontal doit exécuter une manœuvre à 90° pour
gerber, le chariot à prise latérale, grâce à son mât rétractable, travaille
latéralement sans manœuvre inutile, solution très intéressante même
pour les charges normales.
Le principe fondamental de la manutention discontinue par
charge unitaire est l’augmentation de la charge transportée. Elle
s’applique dans toutes les industries et d’autant plus que l’on se
1,2 m 2,1 m trouve plus en amont du cycle de production où le produit n’est
pas trop différencié. Mais cette recherche de la charge unitaire
maximale se heurte, dans les installations existantes, à l’augmen-
tation de l’encombrement des appareils du marché avec leur capa-
cité, encombrement qui devient vite incompatible avec les espaces
disponibles.
En effet, le marché des chariots élévateurs à fourche de plus de
6 t comprend essentiellement des appareils travaillant à l’extérieur.
Les contraintes d’encombrement peuvent donc passer au second
plan par rapport à l’impératif de ne pas exiger un sol parfaitement
Gain 33 % 9,1 m plan et d’une haute résistance. Les grands constructeurs de cha-
riots élévateurs n’ont donc pas dans leur catalogue de chariot
Autre avantage du chariot à prise latérale : il peut stocker des charges industriel compact dans ces capacités. Certains petits construc-
encombrantes, lourdes, des matériaux longs, de façon claire ; chaque teurs, pas toujours connus, se sont par contre spécialisés dans ce
charge étant immédiatement accessible. Ceci est très important type de fabrication et sont en mesure de fournir des appareils
lorsque l'on doit stocker une grande diversité de produits. adaptés à ces besoins, presque sur mesure.
Ils peuvent être réalisés en version électrique, GPL ou diesel.
Figure 4 – Comparaison des largeurs d’allées nécessaires Les gains en encombrement par rapport aux appareils de
avec chariot à fourche en porte-à-faux et avec élévateur latéral conception classique sont illustrés par le tableau 1.
(document Irion)
Ils peuvent être équipés de bandages ou de pneus pleins selon
les sols et les utilisations. De nombreux équipements et accessoi-
res peuvent être réalisés en fonction des besoins particuliers. Les
extrêmes étant situés l’un en avant et l’autre en arrière du châssis appareils thermiques sont généralement à transmission hydrosta-
du chariot. tique.
L’utilisation d’un dispositif de correction de hauteur sur un des Les tabliers à déplacement latéral et les écarteurs de bras de
bras de fourche permet de compenser un défaut d’aplomb longitu- fourche sont montés directement à la place du tablier normal afin
dinal au moment du gerbage. de ne pas augmenter la longueur de l’appareil.
Sur ces chariots les contraintes de place disponibles sont parti- Ces appareils, lorsqu’ils sont utilisés, ont un rôle essentiel dans
culièrement fortes pour les concepteurs et l’acheteur éventuel doit le processus de production et sont en nombre réduit. Il est donc
étudier particulièrement l’ergonomie des modèles proposés : hau- d’une importance primordiale de s’assurer d’une continuité de ser-
teur de plateau lorsque des charges doivent y être prises et dépo- vice maximale. Cet objectif doit être pris en compte dès la concep-
sées manuellement, hauteur de cabine lorsque le conducteur doit tion du matériel qui ne doit faire appel qu’à des composants d’une
monter et descendre fréquemment. disponibilité assurée. La continuité de service sera également
Il convient de signaler l’apparition récente sur le marché d’un garantie par le choix d’un fournisseur disposant d’une logistique
nouveau type de chariot élévateur latéral thermique multidirec- d’après-vente efficace et expérimentée.
6à8t 10 à 13,5 t 16 à 20 t
Capacités
Compact Classique Compact Classique Compact Classique
Largeur .......................(en m) 1,5 2 à 2,4 1,7 2,5 1,9 2,5 à 3
Longueur....................(en m) 3 3,5 à 4 3,65 4,5 à 5 4 5à6
(Document Rudolf Maxein RMF GmbH)
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5. Chariots embarqués
d double ciseau
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V
A 1 070 V1
B 1 715
C 486 R
C1 103 O
S
C2 359
D 1 246
E 2 317 U
E1 2 389 A
N
F 2 060
G 340 P
M G
K 1 300
K1 150 M1 K1 K
Z L C1
L 40
B
M 460 C2 C D
M1 228 Y T
E
N 1 550
O 125
P 55°
1 380 mm
R 1 775
S 2 976
T 2 701
U 2 300
V 2 611
V1 1 919
W 2 320
Véhicule
Y 92°
Z 12°
En mm
F
W
Figure 6 – Cotes caractéristiques d’un chariot embarqué à flèche télescopique (document Manitou)
Les opérations de déchargement représentent en effet une part Le constructeur français Manitou a, pour sa part, depuis plu-
importante du temps total d’utilisation des véhicules de livraison. sieurs années déjà, mis au point et breveté, un chariot embarqué
Or de plus en plus souvent les livraisons se font sur des sites dis- utilisant le principe du chariot à flèche télescopique qui apporte là
posant d’effectifs réduits ou intermittents et matériels et conduc- des avantages appréciables (figure 6).
teurs ne sont pas toujours disponibles à l’arrivée du véhicule de
livraison. Ceci est particulièrement le cas dans l’agriculture et sur
les chantiers de bâtiment, mais également dans de nombreuses
autres applications tant de distribution que de collecte. 5.2 Caractéristiques générales
Les hayons élévateurs et les grues auxiliaires permettent certes des chariots embarqués
de résoudre ce problème dans certains cas mais ne sont pas adap-
tés à tous les problèmes. Ainsi le hayon élévateur, ne permettant
le déchargement que par l’arrière, oblige à décharger les charges Si le chariot embarqué permet d’améliorer l’engagement et donc
dans l’ordre inverse du chargement. En outre, le déchargement se la rentabilité des véhicules de livraison, il en réduit la charge utile
faisant avec un transpalette, manuel ou électrique, le sol de rou- de la valeur de son poids propre.
lage doit être de très bonne qualité. La grue pour sa part réduit la
Même s’il est admis que la longueur du chariot n’est pas
surface utile du plateau et les manœuvres ne sont pas aisées pour
comptée dans la longueur totale du véhicule ou de l’ensemble rou-
un opérateur seul. Enfin, l’un comme l’autre sont montés de
tier, il n’en demeure pas moins qu’il est intéressant de la réduire le
manière fixe sur un véhicule déterminé ce qui constitue une
plus possible afin de faciliter les manœuvres et de limiter les
contrainte gênante en particulier lorsque ce dernier est immobilisé
efforts supportés par le châssis du véhicule.
pour entretien ou réparations.
Enfin dans la plupart des applications, le sol est de qualité
C’est pour proposer une solution plus souple et moins contrai-
médiocre, voire mauvaise, et les charges sont de 2 t ou plus.
gnante que deux constructeurs, l’un hollandais (Kooi Aap), l’autre
irlandais (Moffett) ont mis au point différents modèles de chariots Pour répondre à ces exigences, la solution la plus simple à réa-
embarqués (figure 5). liser consiste en un simple chariot à conducteur accompagnant et
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Plaque réfléchissante
Feu de gabarit
Feu de gabarit
Feu de route et triangle
Les charges par essieu devront également être respectées. Elles 6.1 Chariots frontaux
seront vérifiées soit par pesée, soit par note de calcul, selon les
modèles décrits. Une information sera donnée à l’utilisateur quant
aux réductions des charges utiles maximales applicables avec ou L’architecture générale de ces appareils est directement dérivée
sans chariot. Une plaque, rappelant ces deux valeurs ainsi que la de celle des chariots élévateurs à fourche en porte-à-faux classi-
masse maximale du chariot, pourra utilement être fixée à proxi- ques mais leur capacité s’échelonne habituellement de 12 à 45 t et
mité de la plaque de tare. peut même atteindre 90 t.
Le véhicule sera muni d’une barre antiencastrement positionnée Ils sont utilisés essentiellement en extérieur, dans les aires por-
conformément à l’article 10-1 de l’arrêté du 1/09/1958 modifié, sans tuaires, pour le chargement et le déchargement des camions et
tenir compte de la présence éventuelle du chariot. Conformément wagons, et pour la manutention de grumes et colis lourds ainsi
aux dispositions réglementaires applicables au chargement, ce que dans l’industrie lourde pour les bobines de tôle, de brames et
dernier ne devra présenter ni aspérités, ni arêtes vives. de lingots.
Dans le cas où une modification de la barre antiencastrement
serait rendue nécessaire pour permettre l’accrochage du chariot, Pour la manutention des conteneurs, ils peuvent recevoir un
une dérogation devra être demandée à la DRIRE, accompagnée palonnier muni de verrous tournants s’adaptant dans les pièces de
d’une note de calcul démontrant sa résistance dans le cas où les coin. Il s’agit donc d’appareils très polyvalents pouvant assurer la
points de fixation de la barre auraient été modifiés. manutention aussi bien de conteneurs que des colis et charges
divers.
Tout feu dont les angles de vision obligatoires seront occultés,
même partiellement, par la présence du chariot devra être répété Des palonniers de longueur fixe ou télescopiques permettent de
sur ce dernier. Il sera souhaitable de placer ces feux répétés le plus prendre les conteneurs par les quatre pièces de coin supérieures
près possible des extrémités latérales et symétriques par rapport à (palonnier toplift, figure 9). D’autres modèles de palonnier sont
l’axe longitudinal. constitués d’un cadre vertical avec deux verrous seulement qui
La plaque d’immatriculation étant presque systématiquement s’adaptent dans les pièces de coin les plus proches du tablier seu-
occultée, un dispositif sera prévu sur le chariot pour recevoir une lement (palonnier sidelift ).
répétition de la plaque d’immatriculation et de son éclairage. Pour les conteneurs vides de 6 à 12 m (20 à 40 pieds), on utilise
Il faut enfin rappeler que le fait que le conducteur du véhicule des chariots d’une capacité nominale de 10 à 25 t permettant un
soit détenteur des permis de conduire requis ne l’autorise nulle- gerbage sur 8 hauteurs au maximum.
ment à utiliser un chariot élévateur embarqué pour les opérations Pour les conteneurs pleins, dont le poids maximal est de 25 t
terminales. Il doit pour cela être en possession d’une autorisation pour les 20 pieds et de 35 t pour les 40 pieds, les chariots utilisés
de conduite [A 9 209]. ont une capacité nominale de 40 à 52 t permettant de gerber les
conteneurs sur 6 hauteurs au maximum.
Ils peuvent être équipés d’une cabine surélevée, pour offrir au
6. Engins pour conteneurs cariste une meilleure visibilité à grande hauteur ou au contraire
être conçus avec une structure surbaissée, inférieure à 3 m, pour
pouvoir travailler dans les entreponts des navires rouliers porte-
conteneurs. Chaque navire possède alors sa propre flotte de cha-
Cette catégorie rassemble différents types d’engins conçus spé-
riots embarqués pour pouvoir desservir les ports qui ne sont pas
cialement pour la manutention des conteneurs utilisés principale-
équipés de moyens de manutention suffisants.
ment dans le transport maritime et les transports d’approche et de
longueur égale ou supérieure à 6 m (20 pieds).
On y trouve :
— des chariots élévateurs frontaux de forte capacité ; 6.2 Stackers
— des stackers, analogues dans leur principe aux chariots tous
terrains à flèche télescopique, mais de forte capacité et munis à la
place de la fourche d’un équipement adapté ; Les appareils désignés par ce terme franglais sont apparus plus
— des chariots cavaliers à châssis en portique permettant récemment que les chariots frontaux et ont une architecture simi-
d’enjamber les charges. laire à celle des chariots tous terrains à flèche télescopique
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